Download - consulter le media
RAPPORT D’ACTIVITE
2013
Siège Social
34 rue Pierre CORNEILLE
76300 SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Tél. : 02.35.72.82.82 - Fax : 02.35.72.13.41
E-mail : [email protected]
SERVICE PRÉVENTION FORMATION
Rapport d’activité 2013
Faire de la prévention, un métier. Un métier qui requiert des compétences spécifiques dont principalement des compétences de coordination, de méthodologie et d’animation de projet. La coordination, c’est cette faculté à mobiliser et à réunir des acteurs autour d’une problématique commune, celle des pratiques addictives. La méthodologie de projet, c’est ce qui garantit le cadre et le sens de toute action. L’animation, c’est ce qui donne vie au projet. Le choix des outils et des méthodes pédagogiques ainsi que le savoir-faire des coordinatrices à entrer en relation avec des groupes de population hétérogènes permette de transmettre des messages de prévention adaptés et appropriés. Trois compétences transversales que revendique, au quotidien, le Service-prévention formation et qui font la qualité de ses interventions et de ses relations partenariales. Faire de la prévention, c’est aussi croire en les compétences des groupes et des personnes rencontrées qui participent, au fil des années, aux changements des représentations ainsi qu’au partage et au renforcement d’une culture et d’un langage commun. L’approche préventive que nous développons s’appuie sur des stratégies qui visent à la modification des comportements liés à la consommation de substances psychoactives en agissant principalement sur les facteurs de risques et de protection. Cette approche nous amène à renforcer, au jour le jour, les articulations avec le soin en consolidant les liens et en imaginant des passerelles avec l’ensemble des services de l’association et à créer des coopérations avec les autres structures du champ de l’addictologie. Ce travail trouve son efficience parce que la prévention perdure dans le temps et qu’elle s’inscrit dans la proximité territoriale, environnementale et humaine. Cette proximité permet de délimiter précisément l’action du service prévention-formation dans ses objectifs de résultats. Ainsi, depuis 2010, la contractualisation passée avec l’Agence Régionale de la Santé œuvre dans cette direction et donne une meilleure lisibilité et renforce le légitimité de notre intervention. Cette contractualisation s’intègre, contribue et participe à la cohérence de la politique régionale de santé publique en Haute-Normandie. Cette reconnaissance conforte la démarche de prévention que nous déployons depuis plusieurs années et qui prend appui sur une démarche globale de promotion de la santé. Celle-ci se fonde sur une éthique et une posture non jugeante, non moralisatrice et tolérante qui vise à donner aux individus davantage de maîtrise de leur propre santé et davantage de moyens de l’améliorer. Il s’agit ainsi de développer une éducation à la prévention dans des dimensions individuelles et collectives s’appuyant sur les fondements de l’éducation populaire dont l’un des grands principes est d’œuvrer à la transformation sociale et politique, de travailler à l’émancipation des individus et du peuple et à augmenter leur puissance démocratique d’agir. Les interventions de prévention menées par les coordinatrices du service favorisent, dans cette optique, au maximum la participation et la réflexion des groupes de populations bénéficiaires des actions ayant comme principal objectif de valoriser et renforcer les compétences psychosociales. Ces interventions se réalisent en concertation avec les partenaires, dans le respect des missions et des fonctions de chacun et sont systématiquement planifiées (recueil et analyse des besoins, définition d’objectifs partagés, cohérence du choix des outils/méthodes pédagogiques, mécanisme d’évaluation…).
« Aucune intervention ne peut à elle seule, répondre à toutes les conditions d’efficacité des pratiques de promotion de la santé et de prévention. C’est plutôt l’ensemble des interventions déployées dans un milieu, qu’elles soient réalisées auprès des jeunes eux-mêmes de leur famille, à l’école dans la communauté ou au niveau des environnements et des politiques publiques qui contribuera ultimement à l’atteinte des objectifs de prévention » 1 La prévention est donc une responsabilité collective et individuelle qui appartient aux politiques et aux différentes communautés, quel que soit le niveau d’intervention. La prévention a sa place tout au long du processus de vie et peut trouver sens dans le parcours de santé de chaque individu. Une autre approche de la prévention que nous souhaitons étendre à notre pratique professionnelle est celle qui prend davantage appui sur des groupes cibles se distinguant sous la forme de trois catégorisations d’intervention : « La prévention universelle s’adresse à l’ensemble de la population ou à des segments entiers de cette dernière (par exemple les adolescent(e)s, les personnes actives...). Cette catégorie inclut les campagnes médiatiques, les mesures au niveau des communes ou encore le travail dans les écoles. La prévention sélective vise des groupes en situation de risques définis. En général, ces personnes sont en bonne santé et ne présentent pas de signes particuliers ; mais pour elles, la probabilité de développer une addiction est plus élevée en raison de la présence de facteurs de risque qui ont été confirmés de manière empirique. La prévention indiquée s’adresse à des personnes présentant des comportements à risques manifestes mais qui ne répondent pas (ou pas encore) aux critères de diagnostic d’une addiction. »2
Lorsque la prévention centrée sur la personne à la manière de la promotion de santé en addictologie et la prévention axée sur des groupes cibles sont combinées, il semble que l’on atteint la plus grande efficacité. Le service prévention formation doit poursuivre son action, sa réflexion et ses recherches pour les années à venir dans cette direction au service de la poursuite de ses objectifs: 1) Retarder l’initialisation d’une consommation de psychotropes, particulièrement auprès des jeunes. 2) Eviter les dérapages d’un niveau de consommation à un autre plus dommageable pour l’individu, pour son environnement familial, social et professionnel. 3) Mettre à disposition les informations et les outils auprès des personnes dépendantes pour limiter les risques liés à leurs pratiques de consommations et faire en sorte que les conséquences de leurs toxicomanies ne soient pas irréversibles (Sida, Hépatites). Le rapport 2013 présenté est une synthèse des activités du service prévention formation menée tout au long de l’année, nous vous en souhaitons une bonne lecture.
Pour le service Nathalie Rault
1 Extrait du document « Meilleure pratique de prévention des toxicomanies en milieu scolaire, »- Robert Peterson, Service de prévention et
promotion Direction de santé publique de Lanaudière (Quebec)-Février 2014 2 Extrait du document de la Fondation Addiction Suisse/ Prévention, aide recherche
Bilan d’activité 2013
La prévention en milieu scolaire occupe une grande place dans notre activité, nous privilégions aujourd’hui les collaborations durables et qui soutiennent des démarches de projets, intégrées aux dynamiques des Comités d’Education à la Santé et la Citoyenneté. Les actions ponctuelles auxquelles parfois nous répondons positivement sont toujours motivées par une volonté et une intention de construire un partenariat continu. Aussi, nous avons pris le parti de l’expérimentation d’action pour démontrer, auprès de ces communautés éducatives, l’intérêt et le bénéfice de la prévention pour les populations scolarisées. Il est à préciser que l’ensemble de ces actions sont financées par la MILDT ou pour certaines intégrées à la programmation de la contractualisation passée avec l’ARS. Enfin plus rare sont celles qui sont intégralement portées par des municipalités.
Intervention en milieu scolaire : le public bénéficiaire
52%
35%
13%
Collégiens
Lycéens
Primaire
* En 2012 : 1295 élèves
Les interventions concernent essentiellement et principalement les élèves de lycées et de collèges. En 2012, les actions auprès des collégiens représentaient 81% du public bénéficiaires, en 2013, nous constatons une meilleure représentativité dans l’hétérogénéité des publics jeunes scolarisés. En effet nous notons une progression de 20% du public lycéen et 10% de celui d’enfants d’école primaire. Les établissements réitèrent, d’une année sur l’autre, des demandes d’intervention de prévention. Nous enregistrons peu de nouveaux établissements qui sont demandeurs, en revanche les actions au sein de chacun de ces établissements évoluent et les implications des communautés éducatives sont plus importantes. Il est à noter que depuis deux ans nous développons, auprès des enfants scolarisés en école primaire, des actions de promotion de la santé liés aux renforcements des compétences psychosociales. Ce travail devient opérant et commence, peu à peu, à être plébiscité par l’élémentaire et s’envisage dans un avenir proche à l’école maternelle. Nos interventions en milieu scolaire répondent à une méthodologie qui peut paraître pour certaines communautés éducatives fastidieuses mais celle-ci garantie un cadre de référence commun ainsi qu’une inscription dans un programme de prévention globale de promotion de la santé. Cette méthodologie d’intervention, pratiquée depuis plusieurs années par notre service, va dans le sens des recommandations et des préconisations de la Mission Interministérielle de Lutte contre la Drogue et la Toxicomanie3 notamment.
3 La Mission Interministérielle de Lutte contre la Drogue et la Toxicomanie change de dénomination et prend l’appellation 2014 de Mission
Interministérielle de Lutte contre la Drogue et les Conduites Addictives.
1535 élèves* ont
bénéficié d’intervention
de prévention
La méthodologie idéale que nous soumettons s’articule autour d’un processus qui prend toujours en compte :
- L’évaluation de la demande initiale et des besoins en interrogeant soit les diagnostics ou les préoccupations en matière de santé et de citoyenneté des établissements ainsi que le repérage de l’existant, en terme, d’actions et de ressources internes mobilisables.
- L’élaboration du projet dans sa définition d’objectifs et de critères d’évaluation.
- La conduite de l’action du projet qui s’appuie sur des outils et des méthodes pédagogiques actives et adaptées.
- L’évaluation de l’action, en terme, de résultat et de processus permettant de projeter et de réajuster l’action de prévention d’une année sur l’autre.
Cette méthodologie lorsqu’elle est investie par les établissements scolaires permet d’impliquer les membres des communautés éducatives et de donner une place à chacun des protagonistes dans les projets réalisés. Ainsi, le service n’intervient jamais dans l’urgence, les professionnelles de la prévention prennent le temps nécessaire pour construire les fondations de chacun des projets. Nous avons diversifié cette année nos propositions d’animation pour aborder le sujet des addictions auprès des publics jeunes. Cependant, Dédale de Vie reste un outil encore très d’actualité dans nos interventions. Même si celui-ci commence à prendre de l’âge physiquement, il s’avère être toujours efficace dans sa démarche, notamment pour impulser une dynamique de prévention dans les établissements scolaires : d’ailleurs 74 % de l’activité en milieu scolaire du service est dédiée à cette action.
Typologie des actions 2 013*
74%
14% 6% 6% Dédale de Vie
Clip théâtralisé
Débat addictions
Remue méninges addictions
* En 2012, 58% de l’activité reposait sur Dédale de Vie.
Nous avions noté une difficulté, les années passées, pour les communautés éducatives à comprendre le niveau d’investissement et d’exigence que demande la venue de Dédale de Vie. Nous défendons, avec ferveur, l’idée que l’outil doit être d’abord utilisé au service d’une démarche de prévention et non comme une action interventionniste. C’est pourquoi, nous préconisons une formation à l’animation de l’outil destinée aux professionnels. Au fil des années, nous observons que ce temps de formation est l’une des premières conditions à la réussite de cette démarche. Ainsi, en 2013, 48 personnels ont été formés à l’utilisation de l’outil, contre 12 en 2012, soit au total pour cette année12 formations. Le service Prévention-Formation propose à la fin de chacune de ses actions, Dédale de Vie, une évaluation qui permet pour les établissements d’avoir un recueil des préoccupations de santé en matière de comportements à risques momentanée des élèves et pour notre service, de constater une tendance générale des thématiques abordées sur l’ensemble des établissements.
Au total :
93 actions de prévention
en milieu scolaire menées en 2013
Globalement, la synthèse des évaluations pour l’année 2013 montre du côtés des élèves un niveau de satisfaction positif de 92 %.
Niveau de satisfaction des élèves en 2013
77%
15% 8%
Très satisfaisant Stais faisant Pas satisfaisant
Parmi les thématiques développées par les élèves, lors des séances Dédale de Vie, les conduites addictives arrivent très régulièrement au premier plan des débats :
0 10 20 30 40 50 Cannabis
Tabac Alcool
Législation Effets des produits
Les comportements Usages des jeux vidéo/Internet
Dédale de Vie
Thématique des conduites addictives : sujets abordés par les élèves en 2013
Beaucoup discuté Un peu discuté
Outre le thème des addictions, l’outil permet également de parler librement d’autres sujets qui relèvent de question de citoyenneté, de santé, de climat scolaire … Nous avons, en début d’année 2013, réalisé une nouvelle édition du livret d’accompagnement à l’utilisation de l’outil Dédale de Vie et Dédale au Travail en partenariat avec l’association La Passerelle réactualisant les intentions les modalités pédagogiques de la démarche de prévention sous-tendue par l’outil.
Consultable et téléchargeable sur le site de la Boussole http://www.laboussole-asso.fr/Files/95690/dedale-de-vie-8juillet.pdf
Depuis cette année, le service Prévention Formation propose une autre forme d’intervention : « le clip théâtralisé ». Il s’agit d’une méthode d’intervention que nous avons imaginée proposant à la manière du théâtre forum de faire réagir les élèves de collèges à partir d’une situation scénarisée et jouée. La situation ouvre des possibles, les élèves ont le choix, en se mettant dans la peau des différents protagonistes, de faire évoluer favorablement ou non le cours de l’histoire de la saynète, selon leurs représentations liées à l’incidence décisionnelle du groupe et à la thématique, en filigrane, des pratiques addictives. Deux établissements scolaires se sont lancés dans cette expérimentation d’intervention. Nous avons élaboré deux scénarios en lien avec les demandes spécifiques des professionnels des établissements scolaires, l’un autour de la problématique de l’usage d’alcool et l’autre de tabac. L’intervention proposée a permis ainsi de travailler à différents niveaux d’objectifs, principalement celui de renforcer les facteurs protecteurs en :
- Favorisant la prise de parole et l’expression des élèves sur la question des conduites addictives à travers les mises en situation théâtralisée.
- Suscitant auprès des élèves une réflexion collective sur les usages de produits psychoactifs tout en apportant des informations validées par la MILDT.
- Aidant individuellement à se positionner face à un groupe et à argumenter ses prises de décisions
- Valorisant les ressources individuelles des élèves dans le contexte de situations parfois complexes.
Ce que nous retenons de cette nouvelle technique d’animation expérimentée auprès de 259 collégiens de classes de cinquième est la capacité de résistance des élèves, tant dans la communication verbale que non verbale, à maintenir leur choix de première intention. Même s’il s’agit d’un temps déconnecté de la réalité, les situations jouées peuvent s’avérer réelles. La prévention s’inscrit là, anticiper, réfléchir, se positionner face à un groupe, comprendre les enjeux d’une pression, exprimer des difficultés, confronter des points de vues… au cœur du renforcement des compétences psycho-sociales de ces jeunes adolescent(e)s.
Ce qu’en disent les collégiens?
Qu’avez- vous pensé de l’intervention ?
61 5 0
Les points positifs :
- Les mises en scène
- Prendre la place d’un personnage
- La discussion sur l’adolescent et les comportements à risques en début de séance
- Les « petits jeux » de théâtre pour mettre en confiance et pour créer une dynamique de groupe
- Être en petit groupe : « on est plus calme »
- Se sentir en confiance pour discuter
- Appris des choses
- Prise de conscience : « savoir quoi faire ! »
- Technique du « non »
Les points négatifs : - Exercice de la « petite fourmis »
- Durée plus longtemps : « Car j’allais venir sur scène et là je n’ai pas osé ! »
- « Je voulais incarner un autre personnage »
- « A la fin je me suis ennuyé ».
- Le théâtre !
Les interventions dans les lycées sont-elles plus axées autour d’un travail sur les représentations. « Le remue-méninges addictions » propose de déconstruire les idées reçues et de faire émerger sous forme de brainstorming de nouvelles questions ou réflexions sur le thème des conduites addictives. Ce travail donne la parole à chacun des élèves et suscite le débat collectif. Le déroulé de l’intervention doit mettre en exergue des notions fondamentales dont la compréhension des niveaux et des contextes de consommation. Cet exercice qui se déroule sur plusieurs séances met en évidence dans la plupart des établissements scolaires la question de l’usage d’alcool en milieu festif. Un usage qui a principale fonction de se « déchirer la tête »…de « se défoncer le crâne»… pour ces lycéens. L’usage de cannabis est considéré comme banal et ils témoignent : « c’est moins cher que l’alcool et on en trouve très facilement ». Une variante de ce « remue-méninges addictions » propose d’associer une image à un mot ou une expression.
L’avantage de cette méthode donne lieu à une représentation
collective imagée et argumentée de l’ensemble du groupe classe.
Cette représentation visuelle collective, peut être en second temps
de l’intervention, valorisée sous forme de panneaux et exploitée
en tant que matière de prévention à l’égard des autres élèves de
l’établissement.
Ce qu’en disent les lycéens ?
Cette intervention vous a-t-elle intéressé ?
50 9 2
Cette intervention vous a t-elle permis de mieux comprendre le sujet des addictions :
39 18 4
Vous êtes-vous senti en confiance pour discuter du sujet ?
Dans le même esprit que le « remue méninge addictions », nous avons cette année, pour la troisième édition, réitéré 3 débats à destination d’un public de jeunes internes. Ces débats ont lieu en soirée et lorsque les conditions matérielles le permettent, nous accueillons ces jeunes dans les murs de la prévention. Cette délocalisation permet de dédramatiser, de visualiser et de repérer physiquement le lieu de la Consultation Jeunes Consommateurs que nous présentons lors du débat. Les jeunes sont toujours très surpris d’entrée dans nos locaux professionnels qu’ils jugent agréables et conviviaux. Chaque année quelques jeunes s’interrogeant sur leur consommation de cannabis suite à notre intervention franchissent le pas de la porte de la Consult’. Cette action donne ainsi du sens à l’articulation entre la prévention et le soin que nous développons au fil du temps. Une articulation qui s’avère pertinente également lors des soirées parents. Ces soirées se font à la demande des établissements scolaires. Le service prévention travaille en amont la demande avec la communauté éducative puis fait appel aux compétences de la Consult’. Généralement c’est la question de l’adolescence et du positionnement parental qui est au cœur de ces soirées quelle que soit l’approche thématique : comportements à risques, conduites addictives et usage de l’écran et du numérique. Cette année quatre soirées, en 2012 deux, ont été programmées et ont réunis une centaine de parents. Nous pensons qu’il est important de poursuivre ce travail car ces rendez-vous perdure dans certains établissements d’une année sur l’autre et les parents viennent plus nombreux. Précisons enfin que nos toutes nos interventions en milieu scolaire font l’objet d’un travail méthodologique soutenu, nous nous efforçons depuis ces deux dernières années à quantifier cette partie de notre pratique professionnelle. Celle-ci représente globalement 1/3 de temps supplémentaire à ajouter l’ensemble des actions de face à face.
La prévention associée à des dynamiques locales de travail en réseau est l’une des préoccupations majeures de notre service. Elle prend son ancrage dans la proximité auprès notamment des professionnels qui souhaitent investir le champ de la promotion de la santé liée aux addictions et s’adosse aux dispositifs des Contrats Locaux de santé ou aux démarches d’Atelier Santé Ville. Ce travail prend la forme de groupes spécifiques, constitués d’acteurs du secteur social, médico-social et éducatif. Ces groupes œuvrent collectivement à la mise en place de réponses adaptées aux problématiques rencontrées sur les territoires d’intervention. Le service Prévention Formation met à disposition ses compétences de coordination et sa connaissance du réseau spécialisé, il assure la pérennité de l’action et garantie le cadre.
Le cadre de l’action repose sur des objectifs validés et inscrit dans notre contractualisation passée avec l’ARS, il s’agit de :
- Favoriser et soutenir une politique de prévention des conduites addictives en développant ou en participant à des dynamiques, de travail en réseau, portées par des dispositifs de promotion de la santé et d’accès au soin (ASV, RLPS CLS,…) ou bien soutenues par des services municipaux. - Impulser et valoriser au travers de cette mise en réseau des actions de prévention des conduites addictives. Ce cadre de référence dans nos interventions est délimité géographiquement aux territoires de Rouen, Saint Etienne du Rouvray et Canteleu. Cependant, celui-ci peut être, en dehors de la contractualisation, élargi à l’ensemble de l’agglomération Rouennaise. Par ailleurs, le service Prévention Formation se fait relais auprès des autres structures ayant la compétence prévention (ANPAA, La Passerelle, Nautilia, ONM) lorsque des demandes proviennent hors son territoire d’intervention. Notre intervention sur ces territoires s’applique donc à promouvoir une prévention de proximité des conduites addictives en s’appuyant sur des dynamiques locales de promotion de la santé et en proposant une démarche de prévention cohérente et coordonnée par :
Le soutien et l’aide à la mise en place d’une démarche de prévention opérationnelle et de de proximité
Le renforcement des compétences et de la légitimité des professionnels à intervenir en tant qu’acteur de prévention sur le champ des pratiques addictives.
Pour ce faire et sur chacun des territoires d’intervention, des priorités sont définies et déclinées sous forme d’action.
Territoire de Rouen : Hauts de Rouen et Grammont
De janvier à décembre 2013
Ce qui été prévue Ce qui a été réalisé
Animer le groupe prévention des addictions en lien avec l’ASV et élargir ce groupe à d’autres acteurs.
Le service prévention formation anime et coordonne en lien avec l’ASV la thématique des addictions auprès des professionnels des territoires politique de la ville.
Cette année 4 réunions ont eu lieu permettant de suivre les différents projets en cours et de définir les axes de travail pour 2014.
Nous avons pu enregistrer une influence plus importante qu’en 2012 du nombre de nouveaux partenaires présents sur chacune de ces réunions et avec une forte implication et des demandes nombreuses.
Ce groupe prévention des addictions, intégré à la dynamique de l’ASV, est à l’initiative depuis un an des petits déjeuners de la prévention sur le territoire des Hauts de Rouen.
4 petits déjeuners de la prévention se sont tenus à l’espace Médiation Santé des Hauts de Rouen sur les thématiques suivantes :
- La réduction des risques
- Addictions au féminin
- Prise en charge des addictions en CSAPA
- Addiction et psychiatrie
Renforcer les compétences des professionnels en initiant trois après-midi de rencontres formatives sur
de sujets spécifiques liés aux addictions (par ex : adolescence et addiction…)
Par ailleurs, nous avons initié sur le territoire de Grammont, des rencontres formatives pour l’équipe éducative du centre social, au nombre de trois matinées. Celles-ci ont pour objectifs de structurer la mise en place de collaboration plus étroite entre les structures spécialisées et généralistes. Il s’agit également de contribuer à l’élaboration d’une culture commune et partagée permettant un travail à venir de prévention des conduites addictives.
Contenu des trois rencontres :
- Comprendre les bases en addictologie ( les différents niveaux d’usages, les produits et leurs effets, données épidémiologique, la prise en charge…)
- La réduction des risques : fondements et outils
- Visite de la Boussole, CSAPA et CAARUD : repérer les lieux
Petit déjeuner de la prévention 17 octobre 2013 : Prise en charge des addictions en CSAPA
et rencontrer les professionnels
Nous avons expérimenté un petit-déjeuner de la prévention sur ce territoire force est de constater que les professionnels du territoire de Grammont ne se déplaçaient pas sur les hauts de Rouen. La thématique adolescence et conduites addictives : présentation de la CJC a réuni une trentaine de professionnels.
Participation aux réunions du comité technique de l’ASV
Le service Prévention Formation a été présent aux réunions du comité technique de l’ASV et s’est fait « porte-parole » du groupe prévention des addictions.
Relever des besoins en matière de prévention des addictions et mise en place d’actions spécifiques
Le groupe prévention des addictions a mis en place une équipe « projet » autour de la question liée à la parentalité : adolescence et addiction. Ce groupe piloté par le service prévention formation de la Boussole à élaborer et construit un projet en ce sens pour 2014.
Public : professionnels travaillant à faveur de la population des hauts de Rouen et de Grammont
Moyens humains (ETP):
Une coordinatrice :
Partenariat :
- ASV de Rouen - Département 76 - CMP Hauts de Rouen - Infirmières municipales - PRE
- CSAPA CHU Rouen/Bois-Guillaume - CMS - Centre social Grammont – AREJ – EPE – Cyber-base
- Association Emergences – IDEFHI MAPA
- Infirmière scolaires – Associations de quartiers…
Evaluation
Indicateurs quantitatifs :
Nombre de personnes ciblées Groupe prévention des addictions
Résultat : - Groupe prévention des addictions : une moyenne de 25
professionnels participants - Petit-déjeuner de la prévention : une moyenne de 30
professionnels - Formation Grammont : 10 professionnels
Nombre de partenaires impliqué dans le groupe de travail prévention des addictions:
20 partenaires
Nombre de programme /d’actions réalisées 6 actions
Indicateurs qualitatifs
Implication du public se fait par la participation des professionnels aux réunions du groupe prévention des addictions
- Les professionnels définissent lors des réunions du groupe prévention des addictions les choix des thématiques des petits déjeuners de la prévention.
- Les professionnels en lien avec les problématiques rencontrées sur leurs territoires sont force de proposition quant à des nouvelles orientations d’action auprès du public spécifique.
- Mise en place d’équipe projet sur des thématiques spécifiques en fonction des besoins identifié par les professionnels.
Qualité de la dynamique partenariale :
Nous constatons par le nombre de partenaires de plus en plus nombreux un intérêt certain pour la thématique des addictions. Par ailleurs cette dynamique a donné lieu à une meilleure connaissance de la place et des missions de chacun sur le territoire. Enfin, nous avons mesuré une envie de « faire ensemble », levier à l’émergence de nouvelle initiative. La qualité de la dynamique partenariale est effective du fait de la démarche de proximité lié a micro territoire d’intervention commun et une problématique partagée et mobilisatrice.
Implication des élus et des institutions :
Le groupe prévention des addictions est intégré à la dynamique de l’Atelier santé Ville. Cette reconnaissance légitime son action notamment auprès des élus et des institutions.
Evolution des différentes dynamiques dans l’élaboration de programme de prévention :
Une évolution qui cette année prend concrètement forme au travers d’actions qui se reconduisent dans le temps. Par ailleurs, ces actions donnent lieu à l’élaboration d’autres projets qui répondent aux objectifs de ce groupe de travail et qui viennent étayer l’élaboration de programme de prévention. La mise en place de groupe projet pour 2014 vise à axer le travail davantage sur les populations cibles les plus fragilisées.
Evaluation des besoins d’action pris en compte :
Le groupe prévention des addictions agit en fonction des axes prioritaires défini par la MILDT et les politiques de santé publique en cohérence avec la démarche de l’Atelier Santé Ville de Rouen. Les professionnels composant le groupe prévention des addictions évalue les besoins en matière de prévention des addictions et priorisent là où il faut agir. Cette année, l’ensemble des partenaires a souhaité se concentrer auprès des parents en lien avec la problématique « adolescence et conduites addictives ». De même une attention sera apporté auprès des plus petits pour un travail sur les compétences psycho sociale. Par ailleurs, après plusieurs rencontres avec des
professionnels du territoire de Grammont et d’une compréhension mutuelles de leurs besoins et leurs réalité de travail, nous avons pu commencer à élaborer des bases communes pour intervenir sur ce quartier.
Meilleur impact des actions sur les publics :
Une évaluation encore difficile à mesurer. Néanmoins, les petits déjeuners de la prévention ont permis une meilleure compréhension du système de prise en charge en matière d’addiction. Certains partenaires nous ont témoigné être plus à l’aise pour parler en entretiens individuels de la problématique des addictions et plus en capacité d’orienter car maîtrisant d’avantage la connaissance des différents lieux de prise en charge.
Pertinence du suivi et soutien méthodologique :
Depuis quatre ans, le service prévention formation anime et coordonne le groupe de travail prévention des addictions. Sa présence dans le temps a permis d’enrichir les réflexions tout en suscitant des interventions concrètes sur le terrain en réponse à des besoins identifiés. Le service prévention assure le suivi de l’ensemble des projets, cette place de soutien méthodologique permet de re-donner du sens à l’action, de recentrer l’objet prévention des addictions et de construire pas à pas dans le temps une politique d’éducation à la prévention.
Mobilisation des professionnels en tant qu’acteur de prévention
La mise en place de groupe projet donne à chacun des professionnels une place d’acteur de prévention qu’ils s’approprient en regard de leurs missions. Nous constatons une véritable mobilisation de ces derniers.
En parallèle du travail mené sur les quartiers prioritaires de la ville de Rouen, le service Prévention Formation anime et coordonne un groupe prévention des addictions sur Rouen centre. Ce groupe fait suite à la formation PRAPS qui s’est déroulé en 2012. En 2013 a été élaboré toute l’armature d’un projet fédérateur réunissant plusieurs partenaires et dont la finalité devrait voir le jour en mai 2014.
FICHE ACTION « Groupe Prévention des Addictions » Centre-Ville Rouen Rive Droite
Nom du groupe
Groupe prévention des addictions : Rouen centre-ville rive droite
Titre de L’action
Les addictions font leur prévention : croiser les regards par l’expression artistique
Contexte du projet
Le lycée Jeanne d’Arc et les professionnels de l’AREJ étendue à d’autres acteurs du centre-ville ont souhaité se retrouver fin 2011 à l’initiative du service de la Cohésion Social de la ville de Rouen pour évoquer la problématique de la consommation d’héroïne chez un public jeune scolarisé. Une problématique vécue légitimement par l’ensemble des acteurs comme préoccupante. Cette situation « crise » a permis un échange avec les différents acteurs et mis fortement en exergue un manque de « culture partagée », une difficulté à se repérer dans le paysage spécialisée de l’addictologie et à se positionner. Cette réunion a également mis l’accent sur une volonté partagée de mieux se connaître, entre structures associatives et institutionnelles, œuvrant sur un même secteur géographique. Ce début de dynamique a donc facilité la mise en place d’une formation en addictologie financée dans le cadre du Programme Régional d’Accès à la Prévention et aux Soins. Cette formation a eu lieu début 2012 et à regroupé une vingtaine de professionnels. L’objectif de cette formation était d’une part d’apporter des éléments de connaissance sur la thématique des addictions et d’autre part de faire émerger une réponse de territoire coordonnée. Cette réponse de territoire travaillée en aval de la formation s’est concrètement opérationnalisée au cours de l’année 2012 autour de la constitution d’un groupe de prévention des addictions, co-coordonné par le service Prévention Formation de La Boussole et le service de cohésion sociale de la Ville de Rouen.
Ce groupe d’acteur s’est d’abord attaché à réaliser un état des lieux des préoccupations liées à la question des pratiques addictives en relation avec les publics en charge et en lien avec les fonctions et les missions de chacun des acteurs. D’un certain nombre de constats, a pu s’élaborer au cours de l’année 2013, un projet commun et partagé dont la trame présentée ci-après, s’appuierait sur un travail de fond et de prévention auprès des différentes populations (jeunes scolarisés et adultes). Le groupe prévention des addictions a souhaité investir le champ de l’expression artistique pour valoriser le fruit des réflexions menées dans chacune des structures.
Besoins émergeants - Renforcement du travail partenarial et de l’interconnaissance - Échange sur les pratiques professionnelles et partage d’expériences - Renforcement des compétences psychosociales des professionnels - Mutualisation des moyens et des compétences - Renforcement du travail en mode projet - Développement d’une réponse expérimentale, innovante et d’envergure en matière de prévention des addictions afin de toucher un public large sur la Ville de Rouen - Coordination soutien accompagnement méthodologique : maintien de la dynamique - Articulation avec la prévention et le soin - Souhait d’impliquer les pairs et d’investir les parents dans la prévention.
Objectifs
Objectifs généraux : 1)- Prévenir les conduites addictives de manière transversale en direction des jeunes, des parents dans les différentes structures. 2)- Modifier les représentations 3)- Développer les compétences psychosociales Objectifs Opérationnels : Objectif 1 1-1- Elaborer un projet commun partenarial, inter-structures destiné à favoriser une
dynamique collective entre professionnels et une approche cohérente de territoire 1-2- Mutualiser des ressources entre partenaires 1-3- Mettre en place d’un travail de prévention par chaque acteur auprès du public
qu’il accueille tout au long de l’année scolaire 1-4- Sensibiliser un public large (jeunes mais aussi parents, adultes) par l’organisation
d’un temps fort en fin d’année scolaire 1-5- Contribuer à une prévention par les pairs (élaboration d’outils de prévention
destinés à être présentés lors du temps fort de mai 2014 ainsi qu’à constituer une mallette pédagogique)
Objectif 2 2-1- Interpeller et questionner les représentations liées aux conduites addictives en utilisant différents supports, notamment artistiques tels que :
- des supports conçus par des groupes de personnes (classes de lycée, collège…) tels que du théâtre, des textes de poésie ou chansons, des affiches, des films…
- une création réalisée par des comédiens professionnels : « Addiction(s), paroles d’artistes » de la Compagnie AKTE
Objectif 3 3-1- Développer et acquérir de nouvelles compétences psychosociales chez les jeunes et les adultes pour les amener à faire les choix les plus favorables pour leur santé (savoir résoudre des problèmes et prendre des décisions, avoir une pensée créative et avoir une pensée critique) 3-2- Renforcer le rôle et la légitimité des professionnels en tant qu’acteurs de prévention au sein de leurs structures
Partenaires impliqués
Les établissements scolaires : collège Fontenelle, lycée Flaubert, lycée Jeanne d’arc, lycée Corneille, lycée Grieu
Les CMS (Capucin et Flaubert), L’escale, l’AREJ
Calendrier
Action prévue sur l’année scolaire 2013-2014.
De septembre à mai : actions de prévention dans chaque structure auprès de son
public et préparation d’un temps fort.
Semaine de la prévention : semaine 21
Choix du temps fort: vendredi 23 mai 2014
Descriptif du projet 1 temps fort en mai 2014 qui clôturera un travail réalisé tout au long de l’année par
les structures avec leur public.
Réalisation d’une sensibilisation sur les addictions à partir de supports variés,
attractifs et valorisant pour toucher un public d’adolescents et de parents
prioritairement.
Temps fort : une journée à hôtel de ville de sensibilisation des publics et de
présentation des outils de prévention :
- présentation des différents supports de prévention réalisés au cours de l’année
scolaire (spots vidéo, théâtre, affiches, textes, photos…)
- émission de radio en public réalisée dans les conditions du direct
Les différents outils créés seront réunis dans une mallette pédagogique qui sera
utilisée par les partenaires pour poursuivre le travail engagé auprès du public.
Public Cible
Une réponse adaptée à tous les publics ciblés, spécifique à chaque structure
Temps à destination : les parents et les jeunes (les pairs)
Territoire de Canteleu
De janvier à décembre 2013
Rappeler ce qui était prévu Décrire ce qui a été réalisé
Reconduction d’une action dédale de vie
L’action Dédale de Vie en 2013 n’a pas été reconduite auprès des établissements scolaires : en début d’année 2013, une réunion d’évaluation de la démarche s’est tenue avec les professionnels investis dans l’action Dédale de Vie. Pour des raisons structurelles, l’action n’a pas été réitérée : - Les principaux des deux collèges sont arrivés nouvellement en septembre 2013. -L’équipe de la prévention spécialisée de l’AFPAC, très investie dans le projet, a dû se réorganiser suite à des baisses importantes de financement du département. - Le service jeunesse porteur de l’action s’est concentré sur l’aménagement des nouveaux rythmes scolaires.
Projet Culture urbaine et comportements à risques
Le projet a été abouti en juin 2013, le service prévention formation a accompagné méthodologiquement l’action : - Intervention auprès des élèves de 4ème du collège Les cèdres sur les représentations liées aux comportements à risques dont la thématique portée sur l’apparence physique. - Suivi des différentes étapes du projet - Evaluation
Groupe prévention des addictions : suivi de la formation PRAPS
La formation PRAPS s’est clôturée en février 2013. Suite à celle-ci, une rencontre entre les directrices du service jeunesse, du CCAS de la ville et du service prévention formation a donné lieu à l’élaboration d’une fiche action pour réaliser deux matinales de la prévention des addictions programmées au premier et deuxième trimestre 2014. Cette perspective d’action fait écho aux besoins repérés des professionnels d’une meilleure articulation entre les dispositifs spécialisés du champ de l’addictologie et les structures de proximité du territoire. Par ailleurs, lors de la formation, il a été également noté un besoin d’interconnaissance entre structures travaillant sur un même territoire.
Quels sont les lieux d’interventions (établissement scolaire, hôpital, centre social…) ?
- Equipements municipaux - Etablissement scolaire
- Équipements municipaux
- Etablissement scolaire
Public (sexe, âge et autres caractéristiques... Cf. Dossier de demande subvention ARS 2014)
- Professionnels - Jeunes collégiens
- Professionnels - Jeunes collégiens
Activités pour mettre en œuvre les objectifs (méthodes d’intervention) :
- Réunion Bilan - Réunion préparatoire - Méthode participative et interactive
- Réunion bilan
- Réunion préparatoire : réalisation d’une fiche action pour 2014
- Méthode participative et interactive
Outils pédagogiques utilisés ou créés:
Derrière le miroir :
- « Retouche moi pas »
- « Note les photos »
- « Miroir, miroir qui est la plus belle ? »
- « Derrière les mots »
Moyens humains (ETP):
1 coordinatrice du service prévention formation 1 coordinatrice du service prévention formation
Partenariat :
- Collège les Cèdres : enseignant et CPE
- Service culturel de la ville
- Service jeunesse de la ville
- AFPAC
- CCAS de la ville
Evaluation
Indicateurs quantitatifs :
- Nombre de personnes ciblées
Résultat : Collège Les Cèdres : - 35 élèves
- Nombre de partenaire
- 5 partenaires - Autres partenaires en périphérie : 8 (Mission locale, PMI, ONM, Fraternité Banlieue,association de quartiers…)
- Nombre de programme /d’actions réalisées - 1 action réalisée - 1 action programmée en 2014
Indicateurs qualitatifs :
Indicateur : - Qualité de la dynamique partenariale
Après la formation PRAPS, la dynamique partenariale engagée s’est ralentie laissant la place à un temps à la réflexion pour élaborer une stratégie opérationnelle de mise en réseau des différents professionnels formés et élargie à d’autre acteurs du territoire. Le partenariat avec la ville en revanche s’est renforcé du fait d’un nouveau lien avec le CCAS qui souhaite investir le champ de la promotion de la santé. La dynamique partenariale « Dédale de Vie » n’a pas été soutenue en 2013 malgré un bilan qui démontre l’intérêt pour la démarche de prévention.
Evolution des différentes dynamiques dans l’élaboration de programme de prévention
/
Evaluation des besoins d’actions pris en compte
Le service prévention a enregistré une demande d’action du lycée de l’Hôtellerie de Canteleu. L’intervention du service prévention formation portera sur une participation lors d’un forum en 2014. D’autre part, une fiche action à destination des professionnels du territoire a été rédigé dans l’optique de renforcer leurs compétences et leurs légitimités liées au sujet des addictions.
Meilleur impact des actions sur le public Non évaluable
Pertinence du suivi et soutien méthodologique
Le service Prévention Formation a pris du temps pour assurer une présence méthodologique et élaborer une stratégie d’intervention opérationnelle auprès des acteurs du territoire en lien avec la municipalité de la Ville.
Mobilisation des professionnels en tant qu’acteur de prévention
Non évaluable
Saint Etienne du Rouvray
Date de début et de fin : Janvier 2013 à décembre 2013
Rappeler ce qui était prévu Décrire ce qui a été réalisé
Actions Dédale de Vie pour les collèges et les écoles primaires : soutien et accompagnement méthodologique
Les actions programmées en lien avec la contractualisation de l’ARS et dans le cadre de la MILDT n’ont pu toutes se mettre en place comme prévue initialement. Ceci étant, le travail de prévention sur le territoire de Saint Etienne du Rouvray s’est essentiellement concentré autour de la prévention en milieu scolaire. Nous nous sommes appuyés sur cette dynamique pour faire évoluer les actions de prévention dans le sens cohérent d’une mise en perspective de programme de prévention des conduites addictives et de valorisation des compétences psycho sociales. Ce travail s’est réalisé en collaboration avec le CLSPD de la ville qui a notamment financé la partie intervention pour les actions en faveur des collégiens et des écoles primaires. Actions réalisées en milieu scolaire : - Collège Robespierre : Action Dédale de Vie auprès de classe de 5ème sur les comportements à risques. Des élèves de 5ème l’établissement ont suivi une formation spécifique pour co-animer l’exposition Dédale de Vie auprès des élèves de CM2 en primaire. - Collège Picasso : Dédale de Vie auprès des classes de 4ème - Ecole primaire Massé : Dédale de Vie sur le passage en 6ème - Ecole Primaire Duruy : Dédale de Vie sur le passage en 6ème - Ecole primaire Wallon : Dédale de Vie sur le passage en 6ème - Une après-midi parent au collège Paul Eluard sur la thématique des jeux vidéo. Les établissements ont bénéficié d’une formation à l’utilisation de l’outil Dédale de Vie. Une formation à destination des parents de l’EPE sur la démarche pédagogique de Dédale de Vie a été réalisée. Pour tous les établissements un bilan individualisé des actions a été réalisé. La coordinatrice du service prévention formation a mené un travail de suivi de l’ensemble des actions permettant de travailler pour 2014 à de nouvelles perspectives et à nouveaux projets. Action réalisée hors milieu scolaire : Deux après-midi pour un groupe d’habitant Nous avons mené deux interventions auprès d’un groupe d’habitant du territoire inscrit dans le cadre d’une action municipale, les informant de l’existence de la CJC ainsi que sur des modalités d’accès au dispositif.
Participer au contrat local de santé.
Le service prévention formation participe aux réunions de travail du Contrat Local de santé afin d’améliorer les stratégies d’intervention sur le territoire et de proposer une offre coordonnées. Cette participation concourt également à une meilleure articulation entre les actions en milieu scolaire et hors milieu scolaire en référence aux axes de santé publique du CLS et en harmonisation avec les demandes du CLSPD.
Quels sont les lieux d’interventions (établissement scolaire, hôpital, centre social…) ?
- Établissements scolaire - Établissements scolaires
Public (sexe, âge et autres caractéristiques... Cf. Dossier de demande subvention ARS 2014)
- Professionnels - Collégiens -Élèves de primaire - Parents et habitants
- Professionnels - Collégiens - Elèves de primaire - Parents et habitants
Implication du public :
- Les équipes éducatives
- Les élèves de 3ème
- Les équipes éducatives
- Elèves de 3ème ont animé auprès de élève de primaire Dédale de Vie.
Activités pour mettre en œuvre les objectifs (méthodes d’intervention) :
- Démarche de prévention interactive axée sur une déconstruction des idées reçues et des représentations erronées - Réalisation d’évaluation de l’ensemble de l’action - Réunions préparatoires/bilan avec les communautés éducatives
- Démarche de prévention interactive axée sur une déconstruction des idées reçues et des représentations erronées
- Réalisation d’évaluation de l’ensemble de l’action
- Réunions préparatoires /bilan avec les communautés éducatives
Outils pédagogiques utilisés ou créés:
Dédale de Vie Dédale de Vie
Moyens humains (ETP):
2 coordinatrices du service prévention formation 2 coordinatrices service prévention formation
Partenariat :
- Collèges : Infirmières scolaires, enseignants
- CLS de Saint Etienne du Rouvray
Evaluation
Indicateurs quantitatifs :
- Nombre de personnes ciblées
Résultat : Collège Robespierre : - 30 élèves - 4 personnels de la communauté éducative Collège Picasso :
- 73 élèves - 3 personnels de la communauté éducative Ecoles primaires :
- 81 élèves - 3 personnels de la communauté éducative Parents d’élèves : - 15 parents Habitants : - 10 habitants
- Nombre de partenaire - Education Nationale
- Nombre de programme /d’actions réalisés - 11 actions réalisées
Indicateurs qualitatifs
Indicateur : - Qualité de la dynamique partenariale
La qualité partenariale avec les établissements scolaires est très satisfaisante.
Evolution des différentes dynamiques dans l’élaboration de programme de prévention
Le service prévention formation a menée cette année un travail important de soutien méthodologique auprès de l’éducation nationale en lien avec le coordinateur du CLSPD et du CLS afin de motiver les reconductions d’action en articulant de manière cohérente l’existant. Le travail sera plus finement activé en 2014 avec le CLS, l’ARS et les acteurs de la prévention des addictions pour mettre en œuvre un programme de prévention prenant en considération les publics et les spécificités des établissements scolaire.
Evaluation des besoins d’actions pris en compte Le service prévention répond aux besoins toujours en cohérence avec des constats généraux au mieux un diagnostic d’établissement.
Meilleur impact des actions sur le public Difficilement évaluable, cependant nous devons à l’avenir être plus attentifs à l’évaluation à distance.
Pertinence du suivi et soutien méthodologique
Chaque action est évaluée et fait l’objet d’un document de synthèse. Le soutien méthodologique se concrétise également et se généralise par la réalisation de fiches actions. Cet accompagnement nous permet de programmer d’une année sur l’autre nos actions de prévention d’enrichir nos propositions et d’adapter les réponses en fonction des évènements.
Mobilisation des professionnels en tant qu’acteur de prévention
La mobilisation de la communauté éducative en tant qu’acteur de prévention reste toujours compliquée. Les personnels des établissements qui ont bénéficié ’une formation (par ex autour de l’utilisation de l’outil Dédale de Vie) sont beaucoup plus impliqués que ceux pour qui n’ont reçu qu’une information disparate. La mobilisation est forte chez les infirmières scolaires.
La formation au service de la prévention est un levier qui permet aux professionnels de (ré) actualiser les connaissances et d’apporter des éléments de compréhension et de réflexion face à la problématique des pratiques addictives. Ces formations à la carte ou sur demande sont réalisées sur site et sont l’occasion bien souvent de créer des dynamiques pour réfléchir et opérationnaliser la prévention à l’échelle d’un territoire ou au sein d’un établissement. Les actions de formation révèlent la plupart du temps un besoin d’harmoniser des représentations des équipes de professionnelles en concomitance avec une demande sur un sur les postures. Cette année le service prévention a réalisé et coordonné 5 formations pour quatre établissements soit au total 10 journées contre 7 en 2012 : - Association Emergences - Centre de Réadaptation Fonctionnelle? Les Herbiers - Association du Val d’aubette - Une formation autour de la réduction des risques dans le cadre de l’événement ARMADA - Une formation dans le cadre du Dispositif d’Appui Drogue et Dépendance
Par ailleurs, l’association est représentée dans les formations initiales du travail social, cette année nous avons à la demande de l’IREPS animé quatre journées de formations réparties sur les formations professionnelles de: Assistants Sociaux, Mandataires Judiciaires, TISF, Animateurs et Educateurs techniques spécialisés de l’IDS. Depuis ces dernières années nous constatons une tendance à la baisse des demandes de formation. C’est pourquoi, autour de cette activité, s’est constitué et « un pôle formation » qui réunit des professionnels de différents services de la Boussole. En 2013 Ce pôle a élaboré et construit, sous la forme d’un catalogue, des formations thématiques à destination d’un public de professionnels du secteur social, médico-social et éducatif.
Association La Boussole
Bilan de formation
Intervention de formation en Addictologie
Association Emergence
Les 17 et 24 septmebre 2013
BILAN DE FORMATION : Cette formation s’inscrit dans le cadre institutionnel et doit permettre aux professionnels à partir d’un cadre de référence théorique, commun et partagé, d’appréhender la problématique des addictions auprès de leurs résidents. Objectifs de la formation :
Apporter aux professionnels, un socle de connaissances et un cadre de références partagés en
matière d’addictions :
En travaillant sur les représentations individuelles et collectives.
En précisant les enjeux éventuels liés aux consommations de produits, licites ou illicites, tant sur le plan sanitaire, psycho-social que juridique et en se référant aux connaissances validées par la MILDT.
Recentrer l’accompagnement et la prévention autour des comportements de l’individu tout en y incluant la spécificité des produits selon leur potentiel addictif afin de :
Repérer les niveaux et les contextes de consommation (consommation nulle, usage simple, nocif, dépendance),
Pouvoir en déduire le mode et le cadre d’intervention adaptés aux niveaux et aux contextes de consommation repérés,
Savoir repérer, orienter et accompagner les personnes en situation de dépendance vers les partenaires locaux relevant de ce champ de compétences.
Programme de la journée :
Mardi 17 septembre 2013
9h-12h30 : Les représentations individuelles et collectives Objectifs de l’intervention : - Faire émerger les représentations individuelles et collectives du groupe. - S’appuyer sur ces représentations pour établir une définition claire et objective des drogues et mettre en évidence quelques notions fondamentales pour aborder la question de la prévention et de l’accès précoce au soin. 13h30-16h30 : Les produits et les effets d’un point de vue sanitaire et psychosocial Objectifs de l’intervention : - Connaître et repérer les différents produits psychoactifs licites et illicites et apprécier leur dangerosité et leur toxicité en tenant compte de différents facteurs : quantité, nature du produit et contexte de consommation.
Mardi 24 septembre 2013 9h- 16h30 (une pause déjeuner de 12h30 à 13h30) Repérer et accompagner des personnes ayant une problématique d’addiction Objectifs de l’intervention : - Travailler sur les freins et les leviers des professionnels quant à la prise en charge d’une personne ayant des problématiques d’addiction. - Se positionner et trouver sa place en tant que conseillers sociaux professionnels dans une démarche de suivi d’une personne usagère de drogues.
Mardi 1er octobre 2013 9h-12h30 : Place et enjeux des consommations de produits psychoactifs du point de vue de la psychologie : Objectifs de l’intervention : - Comprendre l’inscription de la consommation dans l’histoire globale de la personne. - Appréhender la notion de souffrance psychique en lien avec les addictions. 13h30-16h30 : Prise en charge des personnes dépendantes : soin, accompagnement et réduction des risques (table ronde) Objectif de l’intervention : - Appréhender l’accompagnement et le suivi de personnes toxicomanes du coté des structures spécialisées. - Connaître le réseau spécialisé en addictologie sur le territoire Rouennais. - Connaître les modalités de prise en charge de ces structures. Conditions de réalisation de la session :
Le lieu de la formation : La formation a eu lieu sur le site de l’Association La Boussole, au CSAPA 28 rue de la Tour de la Beurre à Rouen, dans la salle de formation. Date de la formation : Les 17 et 24 septembre et le 1er octobre 2013 Les participants : 12 professionnels de l’association Emergence ont suivi la formation. Intervenants : - Stéphane Putet, Éducateur, responsable des appartements de Coordination Thérapeutique, La Boussole. - Coralie Ans, psychologue à l’unité Jean Pierre Po du CHR - Fréderic Fievet, formateur en psychologie social - Catherine Ragu, Réseau Addict’ O Normand - Isabelle Philippe, Chef de service au CSAPA de la Boussole - Stéphanie Thierry, Educatrice spécialisée au CAARUD de la Boussole
Bilan global :
Les points forts de la formation :
- Esprit d’échange et informations pratiques
- Beaucoup d’échanges et pleins d’info
- Les intervenants
- De très bon moment d’échanges
- Diversité des intervenants
- Qualité des intervenants
- La 3ème journée : apport de réponses claires et des sujets de réflexions
- Nous avons pu confronter nos pratiques professionnelles
- La posture professionnelle Les points faibles ou à améliorer :
- Plus de temps pour approfondir l’ensemble de la problématique
- Manque de temps
- Formation un peu courte
- Encore plus d’information sur les produits
- 2ème journée= moins accroché Conclusion :
Les participants sont satisfaits de la formation. Une bonne dynamique de groupe a pu se construire au cours de ces trois journées de formation et les échanges en ont été d’autant plus riches.
Contenus et animations
Très satisfait
Satisfait Insuffisant Non Satisfait
Commentaires
Atteinte des objectifs
2 8 / / Meilleure appréciation des problématiques psychologiques et usage de drogue
Contenu du programme
2 8 / / Assez complet
Adéquation Durée/ contenu
/ 7 4 / - 1 ou 2 journées supplémentaires permettraient d’approfondir le sujet - Un contenu qui mérite plus de temps
Vie du groupe 6 5 / /
Apports sur le plan professionnel
2 8 1 / - Réel éclairage et perception d’un besoin complémentaire de formation
Conditions matérielles
3 8 / /
Une formation « niveau 2 » ou l’organisation d’une journée de formation à distance pourrait être pertinente. Effet, une journée d’approfondissement des pratiques professionnelles, sous la forme de mise en situation et/ou étude de cas, permettrait une meilleure articulation entre l’accompagnement individuel des résidents et la prise la prise en charge spécifique des problématiques addictives. L’activité de formation du service nous paraît importante à préserver. Ces formations, comme présentée ci-dessus pour exemple, existent aussi parce que les professionnels de l’association La Boussole mettent leur savoir-faire et leur expérience de terrain à son service.
Depuis trois ans le service prévention formation participe à la réduction des risques en milieu festif en collaboration avec le CARRUD. Cette collaboration a débuté en 2012 lors des terrasses du jeudi, organisé par la ville de Rouen et elle s’est renforcé en 2013 avec les soirées festives de l’ARMADA. Par ailleurs, à la demande de l’établissement du 106 qui gère notamment deux salles de concerts, les équipes de la prévention et de la réduction des risques ont mutualisé leurs compétences et à titre expérimentale ont tenu une présence sur 4 concerts. Cette expérimentation a donné lieu à l’élaboration d’un projet déposé par le 106 dans le cadre des appels à projets MILDT 2014. L’évènement de l’ARMADA a sans doute était l’un des grands moments fort de l’année. D’abord par l’envergure de l’événement mais surtout par le challenge d’assurer pendant 8 soirées une mission de prévention et réduction des risques auprès d’une population hétérogène. Une aventure que nous avons menée conjointement avec une équipe d’une quarantaine de bénévoles et professionnels issus du champ de l’addictologie. Cette expérience a créé du lien et a montré toute la pertinence pour la prévention notamment d’être associé à la réduction des risques.
Le service Prévention-Formation au titre de la Fédération Régionale Addiction siège au sein du Pôle Régionale de Compétence et participe au comité d’orientation. Chaque année en lien avec les différents partenaires de ce pôle contribue notamment à l’élaboration des rencontres régionales en Éducation pour la Santé. Cette année 2013 a proposé comme thématique à ses 5èmes rencontres annuelles des acteurs de l’éducation et de la promotion de la santé : « Promotion de la santé et handicaps ».
ZOOM SUR LE PRC
« Les pôles régionaux de compétences en éducation pour la santé et Promotion de la Santé ont été mis en
place en 2005 suite à un appel à projets lancé par l’INPES au cours de l’été 2004. Fondés sur différents
textes1, les pôles, implantés dans les 26 régions de France et à Mayotte suite à sa départementalisation en
2011, ont vocation à offrir des services en EPS/PS à tout acteur institutionnel ou associatif intervenant
dans ce champ. »
« Plateformes ressources, ils fédèrent les compétences et ressources en EPS/PS présentes dans la région
et apportent un soutien via les fonctions transversales que sont la formation, le conseil en méthodologie de
projets et l’appui documentaire. Les pôles représentent un appui majeur dans ces domaines auprès des
acteurs associatifs dont ils doivent assurer la professionnalisation et aider à l’amélioration de la qualité
de leurs projets. De plus, ils contribuent en lien avec les institutions régionales à l’élaboration, à la mise
en œuvre et au déploiement des politiques de santé. » Le PRC en Haute Normandie est piloté et coordonnée par l’Institut Régionale d’Education et de Promotion à la Santé.
[Texte]
ETABLISSEMENT MEDICO-SOCIAL
C.S.A.P.A.
CENTRE DE SOINS EN AMBULATOIRE
28 – 30 rue de la Tour de Beurre
76000 ROUEN
Tél. : 02.35.89.91.84
ANNEE 2013
Cliquer Ici
1. Coordonnées de la structure
Nom de la structure :
Numéro Finess :
Adresse
Code postal Commune
Téléphone Télécopie
Adresse électronique
2. Coordonnées de la structure gestionnaire
Nom :
Numéro Finess :
Adresse
Code postal Commune
Téléphone Télécopie
Adresse électronique
ROUEN
76010AD_La Boussole
RAPPORT D’ACTIVITE DES STRUCTURES AMBULATOIRES
I LA STRUCTURE
Ce rapport concerne l’activité ambulatoire et les patients concernés des structures telles que définies par le décret du 14 mai 2007
(CSAPA). Un rapport devra être complété pour chaque structure autorisée.
DISPOSITIF SPECIALISE DE LUTTE CONTRE LES PRATIQUES ADDICTIVES
76091975
02.35.89.13.03
Association LA BOUSSOLE
76091975
MINISTERE DES AFFAIRES SOCIALES ET DE LA SANTE
DIRECTION GENERALE DE LA SANTE
SOUS-DIRECTION DE LA SANTE DES POPULATIONS ET DE LA PREVENTION DES MALADIES CHRONIQUES
BUREAU DES ADDICTIONS ET AUTRES DETERMINANTS COMPORTEMENTAUX DE SANTE
76_Seine-Maritime
Le rapport d'activité ci-dessous doit décrire les activités obligatoires du CSAPA (Accueil, information,
évaluation, orientation, prise en charge, réduction des risques) ainsi que les missions facultatives
(consultations de proximité, activités de prévention, formation et recherche, prise en charge des addictions
sans substances, intervention en direction des personnes détenues ou sortants de prison).
02.35.72.13.4102.35.72.82.82
76300
02.35.89.91.84
28-30 Rue De La Tour De Beurre
34 Rue Pierre Corneille
SOTTEVILLE LES ROUEN
76000
Département (liste à choix)
Choisir dans la liste svp (classement par département) ; si votre centre ne figure pas dans la liste, utilisez le champ ci-dessous :
Annexe 4:
3. Type de structure (liste à choix : cliquez dans les cases puis sur la flèche pour obtenir la liste)
Oui Avec appartements thérapeut. Relais 1
Non Avec Centre thérapeutique résidentiel 1
Non Avec familles d’accueil 1
Non Avec hébergement d'urgence et de transition 1
Oui Avec nuits d'hôtel 1 2
4. Forme juridique du CSAPA (liste à choix : cliquez dans la case puis sur la flèche pour obtenir la liste)
5. Statut du personnel (liste à choix : cliquez dans la case puis sur la flèche pour obtenir la liste)
Autres statuts (préciser)
Si oui combien y a-t-il de conventions signées?
Nombre de conventions signées avec des structures médico-sociales (CSAPA, CAARUD)Nombre de conventions signées avec des structures sanitaires (hôpitaux, SSR, CDAG)
Nombre de conventions signées avec des structures sociales (CHRS)
Nombre de conventions signées avec les services de la justice
La structure intervient elle en milieu carcéral? non
La structure prend elle en charge les addictions sans substances ? oui
La structure dispose t'elle d'une ou plusieurs consultation(s) jeunes consommateurs? oui
La structure participe t'elle à des actions de prévention (en tant qu'intervenant)? oui
La structure participe t'elle à des actions de formation (en tant qu'intervenant)? oui
La structure participe t'elle à des actions de recherche? non
1Il est demandé aux CSST ambulatoire gérant des hébergements de remplir un rapport « hébergement » pour cette partie de leur activité.
Un rapport hébergement devra être rempli pour chaque type d'hébergement dont le nombre de personnes accueillies durant l'année est
supérieur à 10 usagers.
2_Convention 1966
2 Pour les nuits d'hotel, il est demandé d'indiquer la capacité d'accueil ou à défaut le nombre de nuits d'hotel réalisées.
Nbre de places
(ou nuits pour
l'hôtel)2
1_Gestion par une association
7. Activités facultatives du CSAPA
6. Partenariat
La structure a-t-elle passé convention avec d'autres structures?
2_CSAPA_ambulatoire_spécialisé_dr._illicites
La structure dispose t'elle d'une ou plusieurs consultation(s) de proximité visant à assurer le
repérage des usages nocifs?non
Nombre de
personnes
hébergées
8. Nombre de personnes reçues dans le CSAPA
490
102
199
9. Sexe des patients %
Nombre d’hommes 388 79,2
Nombre de femmes 102 20,8
Total (hors Ne sait pas) 490 100,0
Ne sait pas (ou non renseigné) 0,0
Nombre et % de patients sans réponse 0 0,0
8le suivi est considéré comme interrompu en cas d’absence de contact pendant six mois consécutifs, sauf situation particulière (par ex.
rendez vous programmé dans plus de six mois)
Nombre de personnes vues au moins une fois
9ces choix, toujours un peu arbitraires, de date de situation à prendre en compte sont liés au souhait de compatibilité avec RECAP et les
standards européens (situation au moment du contact pour les nouveaux patients) et de prise en compte de la situation la plus récente
pour les patients déjà suivis.
3Il s'agit de tout contact en face à face dans le cadre d'une consultation. Les personnes peuvent avoir été vues dans les locaux de la
structure ou en dehors (visite à l’hôpital, établissement pénitentiaire, etc...)
Pour les patients suivis sans interruption, prendre en compte la dernière situation connue7
; pour les nouveaux patients ou les
patients revus après interruption du suivi 8, prendre en compte la situation lors de la (re)prise de contact
9
Toutes les données suivantes de la partie II reposent sur des réponses exclusives ; un patient ne peut donc être pris en compte que pour
une seule modalité de réponse (à l’exception toutefois de la question 10, une même personne pouvant être recensée comme moins de 20
ans et comme moins de 18 ans).
-----------Parmi les patients vus au moins une fois au cours de l’année-----------------
7 les centres veilleront à ce que les informations sur les patients soient actualisées au moins une fois par an.
5Est considéré comme personne de l'entourage, toute personne venue en consultation sans la présence de la personne en difficulté avec sa
consommation de substances psychoactives. Quand un patient vient accompagné d'une ou plusieurs personnes, seul est comptabilisé le
patient.
dont nombre de nouveaux patients 5
Personnes de
l'entourage 3 5
dont nombre de patients vus une seule fois
Patient3 4
II. PATIENTS VUS PAR LA STRUCTURE AMBULATOIRE PENDANT L’ANNEE
(y compris ceux vus dans le cadre des consultations pour jeunes consommateurs, des consultations de proximité,
des consultations avancées, en milieu carcéral…)
6Les nouveaux patients correspondent aux patients qui n'ont jamais été vus par la structure. Ainsi un patient dont le suivi a été
interrompu ne doit pas être considéré comme un nouveau patient.
4Est considéré comme patient, toute personne en difficulté avec sa consommation de substances psychoactives (ou addictions sans
substances) qui a pu bénéficier d’au moins un acte de prise en charge (médicale, psychologique, sociale ou éducative).
10. Age des patients %
Précisez le nombre de patients ayant
moins de 20 ans 1 0,2
dont moins de 18 ans 0 0,0
entre 20 et 24 ans 21 4,9
entre 25 et 29 ans 62 14,5
entre 30 et 39 ans 177 41,3
entre 40 et 49 ans 136 31,7
entre 50 et 59 ans 32 7,5
60 ans et plus 0,0
Total (Hors ne sait pas) 429 100,0
Ne sait pas (ou non renseigné) 61 12,4
Nombre et % de patients sans réponse 0 0,0
11. Origine géographique
Nombre de patients originaires du département 460 93,9
Nombre de patients originaires de la région (hors départ.) 9 1,8
Nombre de patients en provenance d’autres rég. 21 4,3
Total (hors Ne sait pas) 490 100,0
Ne sait pas (ou non renseigné) 0,0
Nombre et % de patients sans réponse 0 0,0
12. Logement
Pour les personnes incarcérées, situation à l'entrée dans l'établissement pénitentiaire
%
Durable10
325 71,6
Provisoire (ou précaire) 95 20,9
SDF 34 7,5
Total (hors Ne sait pas) 454 100,0
Ne sait pas (ou non renseigné) 36 7,3
Nombre et % de patients sans réponse 0 0,0
13. Origine principale des ressources
Pour les personnes incarcérées, situation à l'entrée dans l'établissement pénitentiaire
%
Revenus de l’emploi (y comp. Ret., pens. invalid.) 118 28,2
Assedic 47 11,2
RMI/RSA 159 38,0
AAH 39 9,3
Autres prestations sociales 4 1,0
Ressources provenant d’un tiers 7 1,7
Autres ressources (y compris sans revenus) 44 10,5
Total (hors Ne sait pas) 418 100,0
Ne sait pas (ou non renseigné) 72 14,7
Nombre et % de patients sans réponse 0 0,0
10Le logement sera considéré comme durable si la personne peut raisonnablement escompter vivre, pendant au moins les 6 prochains
mois, soit dans ce logement soit dans un logement équivalent lorsqu’un déménagement ou un changement d’institution est prévu.
14. Origine de la demande de consultation %
Initiative du patient ou des proches 292 62,5
Médecin de ville 23 4,9
68 14,6
6 1,3
Autre hôpital / autre sanitaire 18 3,9
Institutions et services sociaux 24 5,1
Justice, orientation présentencielle 4 0,9
Justice, orientation post-sentencielle 21 4,5
Justice, classement avec orientation 0 0,0
Milieu scolaire/étudiant 0 0,0
Autre 11 2,4
Total (hors Ne sait pas) 467 100,0
Ne sait pas (ou non renseigné) 23 4,7
Nombre et % de patients sans réponse 0 0,0
Produit n°1 %
Alcool 88 22,6
Tabac 0 0,0
Cannabis 64 16,5
Opiacés (hors substitution détournée ) 169 43,4
Cocaïne et crack 11 2,8
Amphétamines, ecstasy, … 2 0,5
Médicaments psychotropes détournés 15 3,9
Traitement de substitution détournés 38 9,8
0 0,0
Addictions sans substances (cyberaddictions) 0,0
Autres addictions sans substance 1 0,3
Autres (dont autres produits) 1 0,3
Total produits et addictions 1 389 100,0
Pas de produits consommés 14 2,9
Non renseigné 87 17,8
Total (=100% de la file active) 490
Nombre et % de patients sans réponses 0 0,0
15. Répartition des patients suivant les produits consommés11
ou les addictions les plus dommageables
Addictions sans substances (jeu d'argent et de
hasard y compris jeux en ligne)
Structures hospitalières spécialisées en
addictologie (Equipe hospitalière de liaison,
consultation hospitalière d'addictologie, autre…)
Structure spécialisée médico-sociale ( CSAPA/
CAARUD)
Produit n°2 %
Alcool 38 28,6
Tabac 3 2,3
Cannabis 36 27,1
Opiacés (hors substitution détournée ) 10 7,5
Cocaïne et crack 21 15,8
Amphétamines, ecstasy, … 1 0,8
Médicaments psychotropes détournés 11 8,3
Traitemt de substitution détournés 11 8,3
0,0
Addictions sans substances (cyberaddictions) 0,0
Autres addictions sans substance 0,0
Autres (dont autres produits) 2 1,5
Total produits et addictions 2 133 100,0
Pas de deuxième produit consommé 0,0
Non renseigné 357 72,9
Total (=100% de la file active) 490
Nombre et % de patients sans réponse 0 0,0
16. Répartition des patients suivant les produits à l'origine de la prise en charge 12
Produit à
l'origine de la
prise en charge
%
Alcool 78 16,5
Tabac 0 0,0
Cannabis 58 12,3
Opiacés (hors substitution détournée ) 254 53,7
Cocaïne et crack 8 1,7
Amphétamines, ecstasy, … 1 0,2
Médicaments psychotropes détournés 9 1,9
Traitemt de substitution détournés 53 11,2
0
0,0
Addictions sans substances (cyberaddictions) 0,0
Autres addictions sans substance 8 1,7
Autres (dont autres produits) 4 0,8
Total produits à l'origine de la prise en charge 473 100,0
Non renseigné 17 3,5
Total (=100% de la file active) 490
Nombre et % de patients sans réponse 0 0,0
Addictions sans substances (jeu d'argent et de
hasard y compris jeux en ligne)
Addictions sans substances (jeu d'argent et de
hasard y compris jeux en ligne)
12 Indiquer le produit qui est ou a été le plus en cause dans la demande de prise en charge, même si le patient ne le consomme plus. Un
produit ou une addiction sans produits doit être indiqué pour chaque patient.
11Produits consommés au cours des 30 derniers jours précédant l'entretien d'évaluation les plus dommageables pour le patient (selon le
point de vue de l'équipe). Voire le guide de remplissage RECAP : http://www.ofdt.fr/ofdtdev/live/donneesnat/recap/prerecap.html
17. Type d'usage des produits (hors tabac )
(se référer au produit n°1 renseigné à l'item 15 pour l'usage, l'usage à risque/nocif et la dépendance) %
en abstinence (durant au moins les 30 derniers jours) 0 0,0
en usage simple 45 11,0
en usage à risque ou en usage nocif13 126 30,7
en dépendance13 239 58,3
Total (hors Ne sait pas) 410 100,0
ne sait pas14 80 16,3
Nombre et % de patients sans réponse 0 0,0
14 les patients dont l'usage date de plus de 30 jours doivent être placés à la rubrique ne sait pas
18. Voie Intraveineuse15
Nombre de patients ayant : %
utilisé la voie intraveineuse lors du mois précédent 9 7,4
utilisé la voie intrav. antérieurement (pas dans le mois) 29 23,8
jamais utilisé la voie intraveineuse 84 68,9
Total (hors Ne sait pas) 122 100,0
Ne sait pas (ou non renseigné) 368 75,1
Nombre et % de patients sans réponse 0 0,0
15 quel que soit le produit injecté
Nombre total de décès
Dont nombre de décès par surdose aux opiacés
20. Vaccinations et dépistage 16
Hépatite B
Nombre de personnes ayant bénéficié d'un dépistage gratuit 23
Nombre de personnes ayant débuté une vaccination
Nombre de patients ayant complété le schéma vaccinal
Hépatite C
Nombre de personnes ayant bénéficié d'un dépistage gratuit de l'hépatite C 23
VIH
Nombre de personnes ayant bénéficié d'un dépistage du VIH 23
16doivent être renseignées les personnes ayant bénéficié d'un dépistage ou d'une vaccination, dans l'année, dans le le centre ou à
l'extérieur
Indiquez le nombre de patients qui ont une consommation classée :
19. Si vous avez eu connaissance de décès parmi les patients vus au cours de l'année, indiquez en le nombre
13en référence à la classification internationale des maladies 10ème édition (CIM10) ; la notion d’abus, défini dans le DSMIV peut
également être utilisée
21. Traitements de substitution
Prescription:
Méthadone BHD
169 47
Méthadone BHD
169 47
(nom du traitement) (nbre patients)
(nom du traitement) (nbre patients)
Autres traitements à visée substitutive (aux opiacés) prescrits par le centre (précisez le nom du
pour lesquels a été primo-prescrit de la méthadone gélules
Indiquez le nombre de patients
Dispensation:
sous traitement quel que soit le prescripteur
Indiquez le nombre de patients (quel que soit le prescripteur):
pour lesquels le traitement a été initié par le centre
pour lesquels le traitement a été prescrit au moins une fois par le centre
pour lesquels la dispensation a eu lieu en pharmacie de ville
pour lesquels une prescription en relais est faite par le centre (vacances...)
Indiquez le nombre de patients ayant bénéficié d’un traitement de substitution aux opiacés
pour lesquels la dispensation a été effectuée dans le centre
Quantité totale de méthadone délivrée par le centre par an (en mg)
22. Nombre de consultations avec les patients 17
Nombre de
consultations
Nombre de
patients
Médecins 1615 261
Psychiatres
Infirmiers 7061 205 dont actes pour la délivrance de TSO 5298
Psychologues 1002 169
Assistants sociaux 560 113
Educateurs spécialisés 314 94
Animateurs 786 152
Autres :
Précisez:
Nombre d'actes/
de visites
Nombre de
patients
Parmi les consultations, nombre de visites à domicile 3 10
Nombre d'actes d'accompagnements de patients pour démarche extérieure 86 27
23. Nombre de consultations 18
avec les personnes de l'entourage
Nombre de
consultations
Nombre de
personnes de
l'entourage19
Médecins
Psychiatres
Infirmiers
Psychologues
Assistants sociaux
Educateurs spécialisés
Animateurs
Autres :
Précisez:
19Est considéré comme personne de l'entourage, toute personne venue en consultation sans la présence de la personne en difficulté avec
sa consommation de substances psychoactives. Quand un patient vient accompagné d'une ou plusieurs personnes, seul est comptabilisé
un acte pour lepatient.
17un acte patient = une consultation associant en face à face un intervenant et un patient éventuellement accompagné. Si plusieurs
personnes de l'entourage participent à la consultation, compter un acte. Si plusieurs intervenants participent à la consultation, compter un
acte par intervenant.
Complétez le tableau en indiquant le nombre de consultations et le nombre de patients concernés pendant l’année par type de
professionnels.
III. L'ACTIVITE
(y compris celle réalisée dans le cadre des consultations jeunes consommateurs, des consultations de proximité,
des consultations avancées, en milieu carcéral…)
18 un acte entourage = une consultation associant un ou plusieurs membres de l'entourage et un intervenant en face à face
24. Activités de groupe thérapeutique 20
Nombre de type
d'ateliers, de
groupes
Nombre de
réunions des
groupes
Nombre de
personnes
concernées21
25. Sevrages 22
Nombre de
sevrages
Nombre de
patients
34 20
(dans le centre ou avec accompagnement du centre)
dont sevrages en ambulatoire initiés en ambulatoire par le centre 6 6
dont sevrages initiés assurés par l'hopital et suivi par le centre 10 6
26. Distribution de matériel de réduction des risques
Indiquer les quantités de matériel délivré par les équipes du CSAPA et/ou les automates
Nombre de trousses d'injection (Kit+, Kap…)
Nombre de seringues à l'unité de 1cc
Nombre de seringues à l'unité de 2cc
Nombre de seringues usagées récupérées23
Nombre de jetons 106
Nombre de brochures sur l'alcool
sur le tabac
sur les drogues illicites
Nombre de préservatifs 3000
23 1 litre= 56 seringues
Groupe de paroles
Ateliers d'activité artistique et d'expression
(théâtre, peinture, écriture...)
Ateliers d'activité corporelle (sport…)
Groupe d'informations (éducation pour la santé,
éducation thérapeutique)
Sevrages initiés lors de l’année
Outils d'auto-évaluation des consommations (test d'alcoolémie, test
de Fagerström...)
22On entend par sevrage toute tentative d'arrêt protocolisé de tout produit (substances psychoactives et traitements de substitution
compris)
21 Le patient doit être compté autant de fois que de types de groupes thérapeutiques auxquels il participe. Un patient qui participe à un
atelier décriture et à un atelier de peinture doit être compté deux fois.
20sont considérés comme activités de groupe thérapeutique les activités thérapeutiques associant plusieurs patients avec au minimum un
soignant.
27. Les activités de prévention et de formation collective 24
Nombre d'actions de prévention collective
Heures Pers. Heures Pers. Heures Pers.
Primaire et secondaire
Enseignement supérieur
Formation et insertion
Social
Santé
Justice
Privé
Public
Autre
Total 0 0 0 0 0 0
Formation ConseilInformation/Sensibilisation
Milieu scolaire
Milieu entreprise
24 Est comptabilisé uniquement le temps consacré aux interventions en face à face (hors préparation, prospection et évaluation)
Milieu spécifique
28. Ressources (arrondir à l’euro)
Dotation par l’enveloppe ONDAM médico – social
Subventions MILDT
Autres subventions Etat
Subventions collectivités territoriales (précisez en dessous)
Subventions organismes de protection sociale (FNPEIS, CAF, etc.)
Subventions organismes publics ou autres (précisez en dessous)
Ventes (prestations facturées : formations, conseils, autres précisez)
Autres ressources
Total
le groupe I €
le groupe II €
le groupe III €
Pouvez-vous indiquer à partir du compte administratif le montant que représente dans le total
des charges:
IV MOYENS FINANCIERS DE LA STRUCTURE
Financements se rapportant aux activités obligatoires et facultatives décrites dans le rapport (y compris celles
réalisées dans le cadre des consultations jeunes consommateurs, des consultations de proximité, des
consultations avancées, en milieu carcéral, les actions de prévention, de formation, de recherche…)
1 065 324
5 715
7 000
1 091 414
conseil général
1 800
11 575
Indiquez, le cas échéant, les activités non décrites dans le rapport financées par les ressources mentionnées ci-dessus
(hébergement ne faisant pas l'objet d'un rapport spécifique)
Salariés25 (en
nombre d’ETP)27
Mis à
disposition26
(en nombre
d’ETP)27
Total (en
nombre
d’ETP)27
1,32 1,32
0
Autre médecin
spécialisteprécisez:
0
3,35 3,35
2,25 2,25
0
0
1 1
2 2
0
1,6 1,6
1 1
0
0,6 0,6
Autres, précisez: 1 1
Autres, précisez: 0
Autres, précisez: 0
14,12 0 14,12
Autre paramédical
Aide-soignant
Infirmier
V L’ÉQUIPE
se rapportant aux activités obligatoires et facultatives décrites dans le rapport
(y compris celle des consultations jeunes consommateurs, des consultations de proximité, des consultations
avancées, en milieu carcéral, les actions de prévention, de formation, de recherche…)
Directeur / Chef de service / Assistant de direction
Secrétaire / comptable/ agent administratif
Assistant de service social
Animateur / Moniteur
Psychologue
Documentaliste
Secretaire médicale
Bénévoles et volontaires
TOTAL GENERAL
30. Formation professionnelle continue
Stagiaires
Emplois aidés
Nombre de membres de l'équipe ayant pris part à une activité de formation
Médecin
Psychiatre
29. Les membres de l’équipe
Précisez les thématiques de ces formations:
Agent d'entretien
Educateur spécialisé
25 salariés de la structure
26 salariés mis à disposition par d'autres structures
27 un temps plein correspond à 35 heures par semaine (ex un mi-temps est compté 0,5)
Utilisez SVP une seule ligne par lieu
Nom du lieu Type de lieu Adresse Téléphone
Nombre
d'heures
d'ouverture par
semaine
(nombre)
File active par
lieu (nombre)
CSAPA 02 35 89 91 84 35
Consult 02 35 72 82 82 34
69
Rue de la tour de Beurre Rouen
Total des heures d'ouverture par semaine
Rue Pierre Corneille Sotteville
VI. COORDONNEES DES LIEUX
où la structure accueille des patients en dehors du centre (consultations de proximité, consultations jeunes
consommateurs, antennes, consultations avancées, en milieu carcéral...)
[Texte]
LE PUBLIC ACCUEILLI AU CSAPA EN 2013
Globalement la file active du CSAPA a augmenté par rapport à 2012 retrouvant ainsi l’équivalent de 2011. Cette année a été marqué par une baisse des demandes de traitement méthadone. Cela s’explique peut-être à cause de l’ouverture du CSAPA la station à Petit Quevilly. Nous avons accueilli 199 nouvelles personnes en 2013 dont 23% de femme. Le public accueilli reste en proportion majoritairement des hommes (79%) originaires de Seine-Maritime. C’est une constante depuis plusieurs années, en effectuant un focus sur les femmes qui fréquentent le centre, nous constatons qu’elles ont une situation moins précaire que les hommes du point de vue du logement (75% d’entre elles sont en logement durable contre 65% pour les hommes). Quant aux ressources, elles ont majoritairement des ressources issues du RSA au même titre que les hommes. L’analyse de la situation du logement et des ressources des publics qui viennent au CSAPA fait apparaître une dégradation des situations sociales.
En effet en 2013 les personnes habitant un logement durable est en baisse à contrario le nombre de personnes en hébergement provisoire ou SDF augmente.
[Texte]
L’analyse de l’origine des ressources confirme cette tendance avec une diminution du nombre de personnes ayant des ressources du à un emploi. Ce constat de détérioration de la situation sociale des personnes accueillies a sans doute une conséquence sur les partenaires qui nous orientent celles-ci. En effet, une tendance montre une augmentation des orientations des services sociaux vers le CSAPA. Même si la majorité des personnes arrivent par leur propre initiative. Orienté par
Nous avons reçu en moyenne le même nombre de personnes orientées par la justice depuis 2010. A la différence des années précédentes, l’accueil de ce public a été moins orienté vers les psychologues mais plus dans l’esprit de l’accompagnement médico-psycho-social. Sur le nombre des nouvelles personnes accueillies (venues pour la première fois en 2013) 27% ont entre 18 et 29 ans ; 37% entre 30 et 39 ans et 27% plus de 40 ans. Ce constat permet de comprendre entre autre le « pourquoi » du vieillissement global du public au CSAPA
Une autre explication peut être envisagée sur le vieillissement du public en analysant les venues des publics depuis 2005 et venus en 2013
[Texte]
analyse des venues sur plusieurs années
2005 2006 2007 2008
personnes déjà connues en 2013
38 40 56 66
dont venue sans
interruption 15,00% 22,00% 23,00% 30%
3 ans d'interruption 52,00% 35% 35% 6%
pas venu depuis 13% 10% 10,70% 16,50% Nous constatons qu’un certain nombre de personnes reviennent régulièrement au centre d’accueil et de soin. Ceci tente a prouver que le CSAPA est considéré par les patients comme un lieu ressource sûr dans leur parcours de soin notamment sur le maintien du soin en cas de rechute. Si le public vieillit, qu’en est-il des produits consommés ?
[Texte]
Les produits consommés Même si la majorité des personnes suivies au CSAPA sont des poly consommateurs, il n’en demeure pas moins que depuis 2010 nous accueillons des problématiques addictives plus généraliste avec un accueil de plus en plus important de personnes consommatrices d’alcool et de cannabis.
Cette évolution se confirme lorsque l’on étudie les consommations des nouvelles personnes accueillies en 2013 : 26,5% ont une consommation d’alcool problématique contre 24,7% d’héroïne et 18,2% de cannabis. L’arrivée d’un nouveau médecin a permis également de mettre en place des accompagnements médicaux de patients hors traitement méthadone ou subutex. Les orientations vers le médical se font majoritairement par une première rencontre à l’accueil psycho-social. Cette première rencontre est primordiale pour la suite de l’accompagnement des patients, elle reste pour l’équipe une CSAPA un acte initiatique essentiel. Cette rencontre se fait de différente manière soit par rendez-vous, soit par un accueil immédiat Une analyse des modalités d’accès aux entretiens fait apparaît que 30% des rendez-vous pris ne sont pas honorés mais à contrario 35% des entretiens effectués se sont faits grâce à l’accueil immédiat (sans rendez-vous pris). Cette année le nombre d’entretiens et/ou d’accompagnements effectués reste stable pour les travailleurs sociaux mais est en hausse de 25% pour les psychologues (notamment en accueil immédiat). Par la suite, les accompagnements sont individualisés au rythme de la personne et à ses besoins.
[Texte]
L’accompagnement au CSAPA
l Les modalités de rencontres et d’accompagnement du public se sont élargies cette année avec la mise en place deux fois par mois de permanences au foyer des Sources. L’équipe du CSAPA a également participé cette année aux soirées Armada avec nos collègues de la Boutik ainsi qu’au Forum Santé dans le cadre de Macadam et à la journée annuelle du réseau Addict’o Normand. Nous participons également régulièrement aux commissions d’harmonisation organisées conjointement par la DDCS et ARS. Nous avons inauguré depuis 2 ans des rencontres « petits déjeunés » avec les patients, nouvelle modalité de rencontre très appréciée par le public.
Mme Isabelle PHILIPPE Chef de service éducatif
CSAPA La Boussole
[Texte]
LA FONCTION D’ACCUEIL AU CENTRE D’ACCUEIL ET DE SOINS
La notion d’accueil est au cœur du travail médico-psycho-social. Dans le passé, notamment du temps de l’ARIRT, l’espace psycho-social s’appelait « L’accueil » ; Cette mission d’accueil a toujours été revendiquée comme une fonction commune à tout intervenant, quel que soit son métier (à l’époque, l’éducateur spécialisé, le psychologue et la secrétaire, qui s’appelait « médiatrice d’accueil »). Au fil des ans, elle s’est modifiée et diversifiée, développant différentes façons « d’aller vers », dans le désir d’une rencontre, qui sera le premier pas d’un accompagnement :
Les permanences au sein de la Boussole : tous les matins un professionnel travailleur social ou psychologue se rend disponible dans l’espace d’accueil pour recevoir les personnes en accueil immédiat et animer l’espace d’accueil collectif,
Les permanences dans d’autre structures d’hébergement, dans l’idée « d’aller vers »1
Des déjeuners « citoyens », rencontre entre professionnels de différentes structures et public,
Les « petits déjeuners » au sein de la Boussole.
− Interviewer : vous travaillez au centre d’Accueil et de Soins, que représente pour vous la notion d’accueil ?
− Wilfried, médecin addictologue : Le soin ne serait rien sans l’accueil ; quand les personnes viennent au CSAPA, elles arrivent avec leur corps, leur psyché, leur souffrance, leur langage, leur maladie, leur culture, leur folie,… et tout est là en eux, parfois morcelé, dispersé.
Elles viennent nous demander : lien, écoute, retracer leurs histoires, les maintenir en vie, mais aussi, des médicaments, des calmants, des apaisants, des pansements, des prises de sang,
Il faut bien commencer par un bout pour dénouer quelques nœuds de la ficelle et rétablir une continuité.
− Claudia, psychologue : Accueillir, ce n’est pas seulement accorder une présence. C’est au moins se rendre disponible à l’autre, dans son « être là », et lui signifier sa présence. C’est se rendre disponible à son imprévisibilité. L’accueil est le premier geste, le premier mouvement en direction d’autrui, le patient.
Pour accueillir autrui, il faut d’abords l’accueillir dans le respect inconditionnel de sa singularité et de son altérité. Nous ne savons pas d’emblée où en est le patient, quelle sera sa demande, ce qu’il souhaite, d’où l’importance de ce premier temps d’accueil.
− Natalie, infirmière : L’accueil, c’est ce moment si important où la personne va pouvoir trouver un lieu de repos. Il faut savoir être à la fois empathique et cadrant. S’il n’y a pas d’accueil, il manque le premier maillon de la relation ! L’accueil, c’est comme un pont, un passage. Ce contact si précieux qui sera déterminant par la suite pour créer une relation de confiance ; Accueillir, c’est s’apprivoiser mutuellement.
Accorder de l’importance à l’accueil, c’est garantir un premier lieu qui facilitera les soins au sens large, moment crucial pour la personne qui arrive dans ce lieu si spécial, le CSAPA, l’accueil contribue à l’humanisation.
− Interviewer : il s’agit ici de l’accueil comme préalable aux soins, ou comme porte d’entrée dans les soins. L’accueil peut-il aussi en être constitutif ? Pour cela, quelles caractéristiques doit-il revêtir ? Cette question de l’accueil pose la question du soin, ou « de ce qui fait soin » ?
1 Voir le texte « on se voit à saint Paul jeudi soir »
− Non, dit le petit prince... Qu'est-ce que signifie "apprivoiser"?
− C'est une chose trop oubliée, dit le renard. Ça signifie "créer des liens..."
[Texte]
− Etienne, Travailleur social : L’accueil, c’est une posture d’acceptation de la personne telle qu’elle se présente. C’est favoriser la rencontre avec elle, et accepter d’être dépositaire de sa situation, de ce qu’elle nous confie. Il faut donc de la confiance. L’accueil est avant tout une attitude, une manière d’être qui favorise cela. C’est peut-être même la partie essentielle du soin. Il y a cet article dans les cahiers de l’actif2, qui parle du soin :
« Le soin est du ressort du médecin, mais tout autant du psychologue, du travailleur social, ... et surtout de l’intéressé lui-même. Le soin vient quand il y a dysfonctionnement dans la façon de vivre, dysfonctionnement qui peut entraîner souffrance. Il n’est l’apanage d’aucune profession : il est avant tout le droit de chacun à recevoir l’aide nécessaire pour faire face à un état de fragilité, de vulnérabilité autant physique que psychique. »
« Le soin est donc le concept sur lequel se fonde une pluridisciplinarité : il met en synergie toutes les professions qui ont pour mission de soulager, aider, accompagner et guérir. »
« À l’intérieur d’une relation de parole, il est attitude du professionnel qui est vigilant au bien-être des personnes qui lui sont confiées. Soigner et prendre soin sont indissociables »
« Il n’est pas seulement le mot qui renvoie à un acte3 et se réduirait à son exécution. Le traitement médical, le dossier social, ne sont pas des objets-propriété, mais des objets-relation. Le professionnel, et surtout la personne souffrante, doivent en connaître le pourquoi ; Le soin est autant acte que parole. »
Nous pourrions dire à ce titre qu’en accueillant, en tant que travailleur social, nous sommes aussi soignants. Le travail d’accompagnement social va ensuite permettre à la personne de recréer du lien social et de remettre sa situation en perspective, parce que le lien interpersonnel l’aura facilité.
- Interviewer : Vous, Laurence, en tant qu’infirmière vous vous retrouvez dans cette définition « soignante » de l’accueil ?
- Laurence, infirmière : Tout à fait, L’accueil constitue les fondations du travail thérapeutique avec le patient. Il est à la fois le temps de la primo rencontre avec lui, et ce qui s’inscrit dans la durée et qui va être déterminant dans la démarche de soins. C’est accepter qu’il s’instaure un transfert entre le patient et nous, et d’utiliser celui-ci dans un sens thérapeutique. On l’apprend à l’école d’infirmier4 :
« Pour les professionnels de santé, l’accueil devient alors un acte professionnel réfléchi, qui s’analyse, s’apprend, se développe dans une finalité de soins. »
« La relation interpersonnelle garde toute son importance. »
« Pour que l’interaction sociale soit symétrique, chaque personne doit faire l’effort de comprendre la logique et les attentes de l’autre, et le considérer comme un partenaire. »
« Le soin est un processus d’interactions, qui évolue de façon imprévisible et autonome. C’est un acte professionnel complexe et déterminant. »
2 Les Cahiers de l’Actif - N°310/311 - Regard sur ..., Le soin entre acte et parole
3 Qu’il soit infirmier, psychologique ou social
4 Monique Fourmarier, Les concepts en sciences infirmières, Ed MALLET CONSEIL, 2012 (2ème édition)
S. souffre d’une pathologie psychique invalidante et a été
relayé à La Boussole pour son traitement de substitution et
son accompagnement social. Il vit dans une forme
d’oppression perpétuelle, liée à des angoisses envahissantes.
Des TOC le handicapent au quotidien, notamment par
rapport à son hygiène et ses déplacements, qu’il tente
d’apaiser en surconsommant des médicaments.
Au début de la prise en charge, il présente un aspect peu
engageant et sollicite beaucoup les professionnels,
demandant des solutions « dans l’instant ». A force de
patience, de disponibilité et de compréhension, une bonne
accroche s’instaure et lui permet de se réassurer, puis,
progressivement, de mettre l’ensemble de sa situation en
perspective, de sérier et prioriser les démarches.
Un suivi se met en place avec le CMP, des demandes de
logement thérapeutiques sont travaillées, ainsi qu’une
demande d’Allocation Adulte Handicapé.
Aujourd’hui, malgré une ré-hospitalisation, le lien qui existe
avec La Boussole permet de relativiser ce moment et de le
maintenir dans une perspective de soin et d’insertion.
[Texte]
« L’empathie implique l’objectivité, l’absence d’idées préconçues, et demande de la pertinence et de la réactivité. »
L’accueil requiert une posture empathique, humble et fait fonction de catalyseur. Il implique de la clarté dans ce qui est proposé à la personne et dans son positionnement professionnel. Il se fait en 3 étapes :
Sécuriser la personne
Connaitre la personne
S’adapter à elle, à sa situation et à son environnement
- Interviewer : Sandra, vous êtes psychologue, je vois que vous réagissez à la notion d’empathie… ?
- Sandra, psychologue : Empathie… Cela vient du grec ancien : « Ce qui est à l’intérieur » et « Ce qui est éprouvé. C’est la « compréhension des sentiments et des émotions d’un autre individu : Se mettre à la place de l’autre. »5. Carl Rogers en donne la définition suivante : « Recevoir le monde subjectif d’autrui, comme si on était cette personne. Eprouver la peine et le plaisir d’autrui comme il la perçoit. »6
Ainsi, l’empathie, ce serait porter la douleur d’autrui ? Dans quel but ?
Se contenter d’éprouver ce que ressent l’autre, autrement dit « se mettre à sa place » peut mener à une impasse, ou se révéler, dans certains cas anti thérapeutique. Illustrons de façon quelque peu extrême :
Si la personne que nous recevons nous confie son intention de mettre fin à ses jours, il ne s’agit pas de porter indéfiniment cette souffrance, mais d’y opposer, de proposer d’autres solutions possibles, que nous nous efforçons de rendre audible à un sujet en risque d’effondrement, ou de passage à l’acte.
Et cela dans le cadre d’une relation transférentielle, autrement dit une relation de confiance.
Ce que Jean Pierre Pot, notre psychanalyste-superviseur commentait ainsi autrefois : « Il vous a à la bonne. ». Monsieur Pot nous encourageait ainsi au travail des petites solutions, rafistolages et autres bricolages, pour que le sujet puisse continuer son chemin, voire rester en vie.
Ce travail, il peut le faire, nous disait-il, parce que nous représentons un appui possible pour lui.
Parfois, il ne s’agit pas de ressentir avec, de consentir à la pulsion de mort en quelque sorte, mais justement de dire non.
Le travail des professionnels au centre d’Accueil & de Soins ne se limite donc pas à la délivrance de traitement ou de prestation. Que serait le soin s’il ne reposait pas sur un lien fort avec l’usager, qui se noue dans l’accueil ? Il ne se limite pas non plus à l’espace d’accueil collectif, mais s’inscrit dans une pratique commune à l’ensemble des professionnels, dont le premier rôle est de favoriser une rencontre avec le patient.
5 Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Empathie
6 Doron et Parot, Dictionnaire de psychologie, Puf, 2000
Les premiers contacts avec A n’ont pas été faciles. Elle avait
alors une demande précise, elle voulait être mise sous
méthadone sans préalable. Frustrée par notre nécessité de
réfléchir et d’avoir suffisamment d’éléments pour répondre à
sa demande, elle se cabrât et se mit en opposition.
− Elle est revenue après une hospitalisation pour des problèmes somatiques et une mise sous traitement Subutex.
− Malgré l’orientation que nous lui avions proposée à la Station, où elle ne s’est pas rendue, elle venait tous les jours et séjournait dans la salle d’attente, dans une attitude fermée.
− Pourquoi venait-elle ? pourquoi voulait-elle que son traitement lui soit délivré ici ? Nous ne comprenions pas tout. En fait, elle nous avait choisis.
− Depuis que nous avons compris cela, elle nous livre des bouts de son histoire et l’accompagnement médical et social se consolide. La rencontre s’est opérée et elle montre un autre visage dans l’espace d’accueil et avec les professionnels.
[Texte]
L’ACCUEIL EN 2013 AU CSAPA, QUELQUES PISTES
1° 16 décembre 2013, un « petit déjeuner « au CSAPA : La question de l’accueil, de notre public, centrale pour nous, s’est déclinée de différentes manières au fil des années : « SAS » d’accueil comme façon de concevoir les premiers entretiens (2001), permanences (2010). -Chercher à aider les personnes à franchir le seuil, et ensuite faire en sorte que celles-ci se sentent le plus à l’aise possible en ce lieu, nous semble une condition nécessaire pour qu’une demande éventuelle nous soit adressée, demande qui corresponde aux missions de l’institution, et à la tâche primaire du soin. En Décembre, pour la seconde fois, (cf 2012), nous avons proposé sur une matinée, un petit déjeuner café, chocolat, viennoiseries, occasion prétexte pour se retrouver ensemble, l’équipe médico-psycho sociale, et les personnes fréquentant le CSAPA. L’idée, c’est de se rencontrer autrement, faire le pari d’une parole différente, par rapport à un contexte plus cadré : les entretiens en face à face dans un bureau par exemple. Nous savons aussi que ces entretiens ne seront jamais possibles pour une partie de notre public, le face à face produisant anxiété et refus parfois. D’où nos tentatives pour aller à la rencontre, aider certains à un franchissement du seuil parfois malaisé. Se retrouver pour « prendre un petit déjeuner » dédramatise La rencontre: C’est une parole libérée, différente, mais qui n’est pas sans cadre, d’un point de vue éducatif et soignant. Nous avons observé également que les personnes se sont parlées d’une manière différente, pas selon le mode habituel de la salle d’attente. Au CSAPA de la Boussole, nous souhaiterions que ce « petit déjeuner » inaugure d’autres rencontres dans le même esprit. Cette première étape a relancé pour l’équipe cette question de l’accueil : Comment faire en sorte que cette notion ne se cantonne pas à la façon dont nous entrons en relation avec les personnes, dans notre salle d’attente, ou dont nous pensons les premières rencontres (« accueils immédiats ») 2° Des « interstices » au CSAPA : « Accueillir », dans une définition basique, qualifie la façon dont on reçoit, « bien ou mal »..Ce n’est pas une notion spécifiquement liée aux lieux de soins. Les DRH dans les entreprises construisent des formations destinées aux employés, sur l’art et la manière d’accueillir, et de satisfaire le client.. Ce n’est pas de cet accueil la dont il est question ici.. Au CSAPA actuellement, et autrefois au CSST, nous avons retravaillé régulièrement les modalités d’entrée au CSAPA, ce que la personne va découvrir des lieux et des professionnels, une fois le seuil franchi : Ce moment peut déterminer la suite, « donner envie », à un sujet aux prises avec ses consommations et ses difficultés de vie à renouer contact : En équipe, après un premier entretien, notre question est souvent celle-ci : « Pense tu qu’il ou elle va revenir ? » Revenir, nous adresser une demande, en tout cas s’installer et interagir durablement avec nous. Mais, il me semble, l’accueil n’est pas seulement ce préalable à la rencontre : C’est aussi une certaine façon de concevoir les échanges quotidiens entre l’équipe et les personnes reçues. -Pour illustrer ce point, nous allons nous référer à la pratique des « interstices » en institution, développée notamment par M .Roussillon, psychanalyste : Les « interstices » sont des moments et des lieux d’échanges, ici entre soignants et soignés, en dehors du cadre habituel institué ; lieux tels que couloirs, seuils de salles, ect. .La salle d’attente du CSAPA en fait partie, dans la mesure où celle-ci correspond à un entre- deux, entre le dehors et les bureaux des intervenants.
[Texte]
J Furtos décrit cet échange informel comme une sorte « d’alliage entre le comportement réglé du professionnel, et son privé, sa manière unique d’être et d’improviser. » (« De l’importance de l’interstice en institution », revue Rhizome, dossier : Le nouveau management public est-il néfaste à la santé mentale ? octobre 2009). Ces moments informels, cultivés en équipe, peuvent contribuer à l’approche clinique des personnes, et devraient être abordés plus souvent en réunion clinique. Ce sont des lieux « où les angoisses et les ras le bol pourront se dire, la parole s’essayer, les identifications se conforter. » (M Villard, « le psychologue clinicien, les équipes et la crise. »,2008). Pour que ces moments ne tiennent pas lieu de déversoir, (inutile et dangereux parfois),la présence des professionnels est nécessaire pour engager une prise de distance, et faciliter parfois un recentrage des échanges : -Pour empêcher les conflits en groupe par exemple. -Et, sur un plan individuel, éviter à un sujet psychotique de « s’éparpiller »dans la salle d’accueil, de se mettre à parler seul, monologue fait de propos décousus, manifestation de son morcellement. Il s’agit de s’adresser à lui pour l’aider à rassembler ses idées, recréer une contenance psychique en quelque sorte. Une vignette clinique : Monsieur X vient tous les jours prendre un café, en dehors des entretiens hebdomadaires. (éducatifs et psychologiques.) L’accueil au CSAPA est pour lui un lieu parmi d’autres qui jalonne son parcours de la journée. Cette venue quotidienne lui permet, dit- il, de retarder le plus longtemps possible la première alcoolisation de la journée, qui du coup n’a pas forcément lieu. La porte ouverte de l’institution, et les échanges avec les intervenants permettent un découpage du temps qui devient « habité », porteur de sens. Le vide de l’angoisse est bordé, jusqu’au lendemain. Monsieur X fait aussi l’expérience d’une pérennité du lien à l’autre : Ordinairement, le lien social est problématique pour lui : Pour lui, la réponse à l’énigme du lien à l’autre se construit dans le réel de la salle d’attente, parce qu’elle propose cette continuité du lien, avant même les rencontres plus formalisées : L’intervenant existe d’un jour à l’autre, sera là de nouveau quand il reviendra le lendemain. L’intervenant attend ses venues, s’inquiétant parfois de son absence : Monsieur X « compte » pour lui, le processus thérapeutique est amorcé. Les lieux et échanges informels sont bien des lieux essentiels, l’avancée et le prolongement d’interventions plus cadrées. Les interstices sont des pratiques à défendre : Car elles vont contre les procédures et autres protocoles qui tendent à faire leur entrée dans le secteur médico- social : L’interstice, c’est le lieu de l’invention, de la trouvaille, mais en aucun cas elle ne peut se reproduire de manière standardisée et identique. Ce savoir- faire, savoir- être professionnel n’est pas toujours « visible à l’œil nu. » : Les professionnels ont besoin de faire retour sur ces moments- là, pour les analyser, et en saisir tout l’intérêt : Il ne s’agit pas de comptabiliser des actes dans des camemberts statistiques.. C’est plus subtil et exigeant. Cela en vaut la peine, pour toute institution qui se targue d’accueillir l’Humain., « dans sa baroque diversité. » (Patrick Declerck.) Sandra Lebertre, psychologue au CSAPA et CAARUD
[Texte]
ON SE VOIT JEUDI A LA RESIDENCE DES SOURCES ? En 2013, nous avons proposé à la résidence des Sources (Emergences) de mener des permanences au sein de leur centre d’hébergement dans le cadre d’un financement MILDT.
L’expérience que nous avons faite avec le CHRS diffus du CAPS nous a permis de constater que le collectif était un préalable indispensable à nos interventions tant pour la rencontre avec les usagers qu’avec les équipes. Etre au cœur de leur environnement amène à mieux appréhender le public et les enjeux institutionnels permettant ainsi une meilleure évaluation de l’action à mener ensemble.
Aujourd’hui après un an, nous sommes bien repérés des équipes et du public.
La résidence des sources accueille majoritairement un public âgé de moins de 30 ans hormis pour les personnes sous-main de justice. L’objectif de nos rencontres est d’aller vers les usagers pour mener un travail de réflexion sur leur consommation et envisager un soin ainsi que de partager avec l’équipe éducative.
Nous intervenons un jeudi sur deux, en soirée de 18h à 21h. Le choix a été fait avec l’équipe de cette structure d’être présent en soirée, moment clés pour les structures collectives.
Trois professionnels du service se sont positionnés sur cette permanence, deux travailleurs sociaux et une psychologue. Rapidement le constat est fait que notre roulement d’intervention rend notre identification et l’accroche plus difficile. Chacun d’entre nous n’intervenions que toutes les six semaines. Les hébergés concernés par notre action ont fait remonter à l’équipe du CHRS et à nous même qu’il leur est difficile de poursuivre un travail entamé avec un autre intervenant, aussi certains attendaient le retour de l’un d’entre nous avant de poursuivre leur réflexion autour du soin. Nous avons donc décidé en concertation avec l’équipe du CHRS que seulement deux personnes poursuivraient les permanences.
L’objectif est d’arriver à amener le public vers nos locaux. On cible ici un public relativement jeune ou avec un long parcours d’errance ou d’incarcération. Le projet de soin doit se mûrir progressivement. Aussi, la première approche se fait de manière informelle dans le collectif autour de conversation d’ordre général sur les problématiques d’addictions et autre.
Il se présente alors plusieurs cas de figures, soit certains hébergés vont ensuite nous demander un entretien plus confidentiel soit un des éducateurs référents nous oriente une personne avec laquelle elle a pu échanger au préalable sur sa problématique.
Nous pouvons si cela rassure la personne mener des entretiens à 3 avec l’éducateur réfèrent. Pour une des situations, des entretiens à trois ont permis à l’éducatrice référente de mener un projet de soin avec le jeune concerné vers le CSAPA de Bois Guillaume, alors qu’il était en première instance dans une forme de banalisation de ses consommations. Nous avons pu faire tiers dans quelques situations.
Nous menons actuellement plusieurs accompagnements au sein du CSAPA de personnes rencontrées à la résidence des sources. Des personnes aux profils différents auxquels nous proposons une prise en charge adaptée. Le travail en interne permet des orientations vers le service médical ou une psychologue de l’institution.
[Texte]
Nous accompagnons aujourd’hui des personnes en hébergement long séjour à la résidence des sources, le travail se fait en collaboration avec les référents éducatifs du CHRS. Pour d’autres, le travail se poursuit de manière informelle, sans prise de contact au sein de nos locaux
La richesse des échanges avec l’équipe éducative et encadrante de la résidence des sources permet de mener un travail de réflexion sur les situations. Nos interventions permettent aussi, de pouvoir être soutenant envers des équipes parfois en difficulté. La gestion des consommations dans les structures est complexe, les troubles engendrés par les comportements peuvent vite déséquilibrer le collectif.
En outre, notre présence en CHRS nous permet de rencontrer des personnes en situation de crise, hébergées en structure via le 115 ou le SAO sur des lits dédiés à l’urgence. Nous savons que pour les personnes se retrouvant en situation d’urgence, la situation peut se précariser rapidement, notamment concernant le soin, nous tentons par notre présence de prévenir cette dégradation. Cela nous parait primordial d’autant que le soin ne devient rapidement plus une priorité de par l’errance vécue par ses personnes en journée ne bénéficiant uniquement d’un abri nocturne.
Nous allons pouvoir vous évoquez deux profils différents nous parlons ici de personnes accueillies à la résidence des sources dans le cadre de l’urgence, l’un via le SAO, l’autre via le 115.
La première situation est celle d’un jeune homme de 26 ans avec un long parcours d’errance, pour l’autre un homme âgé de 51 ans en situation de rupture plus récente (deuil, maladie, perte d’emploi, de logement etc)
Pour tous deux, nous travaillons sur la prise en charge globale de leur situation avec les partenaires, structures d’hébergement, carrefour des solidarités, UMAAP, CMS… Nous avons pu les accompagner et les soutenir sur des périodes de crise liées à l’hébergement après plusieurs semaines d’attente, l’un a pu intégrer une place en CHRS longue durée, l’autre un logement de droit commun.
En interne à la Boussole, une orientation a été proposée vers le service médical et une psychologue pour l’un d’entre eux. Par ces deux brefs exemples nous illustrons la nécessité d’être présent auprès de personnes en proie à une précarité liée à l’hébergement.
Nous travaillons en partenariat et réseau avec les structures d’hébergement puisque nous partageons aussi un public commun. Les équipes d’autre structure d’hébergement de l’association Emergences nous ont sollicités. Notamment le Foyer Abbé Bazire afin que nous puissions intervenir sous forme de permanence. Nous nous félicitons de pouvoir intensifier le travail en réseau avec des partenaires confrontés au quotidien aux problématiques de dépendance.
[Texte]
ETABLISSEMENT MEDICO-SOCIAL
C.S.A.P.A.
LA CONSULT’
34, rue Pierre Corneille
76300 Sotteville Les Rouen
Tél. : 02.35.72.82.82
LA FILE ACTIVE Entourage Consommateurs
151 214
dont nombre reçus seuls (entourage seul ou consommateurs seuls)
2. Critère d'inclusion dans la file active des jeunes consommateursliste à choix
âge inférieur à :
Si le critère est 1_Age limite, indiquez cet âge ans
Si le critère est 2_Autre critère, précisez svp :
LES ACTES1463
(avec ou sans présence de membre(s) de l’entourage)
446
(sans consommateurs)
(au moins un contact en face à face)1. Nombre de personnes reçues dans la consultation
2
Annexe : rapport d’activité spécifique de la consultation jeunes consommateurs 1
4 ne doivent être considérées comme activités de groupe que ce qui rassemble plusieurs personnes avec un intervenant, relève d’un projet
4. Nombre total d’entretiens individuels avec un ou plusieurs membres de l'entourage
Cette annexe décrit l'activité de la consultation jeunes consommateurs défini par le cahier des charges joint en
annexe n°4 de la circulaire du 28 février 2008 relative aux CSAPA et aux schémas régionaux d'addictologie1
La consultation jeunes consommateurs est une consultation pour les jeunes qui ressentent une difficulté en lien avec leur consommation
ou en lien avec un comportement addictif et qui sont accueillies pour une information, une évaluation et/ ou une prise en charge brève et
une orientation si nécessaire. A contrario, un jeune dépendant aux opiacés adressé par un médecin n'a pas vocation à être reçu dans le
cadre de ce dispositif mais à être pris en charge dans le CSAPA.
5. Nombre total de séances de groupe 4 organisées pour des consommateurs
2 personnes vues dans les locaux de la consultation
6. Nombre total de séances de groupe5 organisées pour l’entourage
en l'absence du consommateur
3. Nombre total d’entretiens individuels avec le consommateur
5ne doivent être considérées comme activités de groupe que ce qui rassemble plusieurs personnes avec un intervenant, relève d’un projet
spécifique et explicite d’activité de groupe
Produit N°1 %
Alcool 11 5,5
Tabac 3 1,5
Cannabis 152 76,0
Opiacés (hors substitution détournée ) 11 5,5
Cocaïne et crack 0,0
Amphétamines, ecstasy, … 1 0,5
Médicaments psychotropes détournés 0,0
Traitement de substitution détournés 0,0
4 2,0
Addictions sans substances (cyberaddictions) 15 7,5
Autres addictions sans substance 3 1,5
Autres 0,0
Total produits 1 200 100,0
Pas de produits consommés 11 5,1
Non renseigné 3 1,4
Total (=100% de la file active) 214
Nombre et % de patients sans réponses 0 0,0
Produit N°2 %
Alcool 10 13,7
Tabac 41 56,2
Cannabis 12 16,4
Opiacés (hors substitution détournée ) 1 1,4
Cocaïne et crack 6 8,2
Amphétamines, ecstasy, … 1 1,4
Médicaments psychotropes détournés 1 1,4
Traitement de substitution détournés 0,0
0,0
Addictions sans substances (cyberaddictions) 4 5,5
Autres addictions sans substance 2 2,7
Autres 1 1,4
Total produits 2 73 100,0
Pas de produit n°2 135 63,1
Non renseigné 6 2,8
Total (=100% de la file active) 214
Nombre et % de patients sans réponses 0 0,0
LES PRODUITS
Addictions sans substances (jeu d'argent et de
hasard y compris jeux en ligne)
Addictions sans substances (jeu d'argent et de
hasard y compris jeux en ligne)
7. Répartition des patients suivant les produits consommés/addictions les plus dommageables
L’ÉQUIPE
Total
(en nombre
d’ETP)
Médecins 0
Psychologue 2,2
Infirmier 0
Educateur spécialisé 0
Autre (précisez): 0
Autre (précisez): 0
Total 2,2
%
CSAPA 8 4,0
CMP/CMPP 15 7,5
Hospitalisation 5 2,5
Médecin de ville psychiatre 4 2,0
Médecin de ville généraliste 19 9,5
Psychologue6
1 0,5
Point écoute 0,0
Service social 12 6,0
Autre 0,0
Libellé Autre
Sans orientation7
135 67,8
Total (hors ne sait pas) 199 100,0
Ne sait pas (ou non renseigné) 15
Nombre et % de patients sans réponse 0 0,0
9. Nombre d’heures hebdomadaires d’ouverture de la consultation
Salariés
(en nombre d’ETP)
Mis à disposition (en nombre d’ETP)
8. Membres de l’équipe de la consultation jeunes consommateurs
7 la situation du consultant ne rend pas nécessaire une orientation
6 hors CSAPA/CMP/CMPP
HEURES D’OUVERTURE
ORIENTATIONS
10. Nombre de consommateurs orientés vers :
2,2
2,2 0
[Texte]
Rapport d’activité 2013 « La Consult’ »CJC La Traversée du temps présent… Commençons donc le bilan de notre activité par cette question de la temporalité et de sa complexité…un arrêt volontaire dans le mouvement incessant. Faire le choix de ce prisme là pour aborder les adolescents que nous recevons c’est faire retentir les postures paradoxales et quelques fois contorsionnistes dans lesquelles sont pris les adolescents : une temporalité qui s’écrit principalement au présent et des mouvements internes et externes qui poussent, qui « forcent » à « bouger ».
L’observation clinique que nous développons au fil de nos rencontres avec les adolescents nous amènent à considérer ce nouage temporalité/comportements-mouvements sous toutes ses facettes.
●Pris sous l’angle du processus adolescent, le rapport que l’adolescent entretient avec le temps prend figure de déferlante dans laquelle l’adolescent peut se retrouver submergé : le corps change, les envies changent, le pulsionnel pousse, les prises de conscience affluent, l’investissement vers les autres et l’intérêt pour l’extérieur prennent beaucoup plus de place…L’adolescent se retrouve face à des choix de positionnement pour inventer sa propre « formule », sa propre « organisation interne »et ainsi se doter de « moyens » pour tenter de résister à ce flot de mouvements.
Nous pouvons avancer l’hypothèse que cette tendance à « coller au présent » est quasiment une modalité de défense pour lutter contre tous ces mouvements et changements qui induisent une forte anxiété pour l’adolescent.
●Appréhendé sous son aspect comportemental, ce nouage exprime toute la difficulté à trouver réponses et à prendre place en tant qu’être social. Quelle prise peut avoir l’adolescent sur ce qui l’entoure (familialement, amicalement, socialement…) ?
L’adolescent a à prendre place dans la cité et se doit de faire génération avec toute la complexité de notre modernité.
L’histoire récente de l’adolescence est ainsi marquée par cette intrication, ce nouage entre le sociétal et le subjectif.
Il y a à écrire son histoire au présent tout en la conjuguant au futur. Or, nous voyons combien cette incontournable tâche de l’adolescence engage l’adolescent dans l’exploration de modalités d’être , de penser et de faire plus ou moins inconnues et inédites. Des effets de surprises de l’autre, de soi-même, de ses capacités, de ses limites sont autant d’éléments qui éprouvent l’adolescent et qu’il va tenter, autant que faire se peut, d’intégrer dans son vécu et d’inscrire dans son histoire. Les évènements, les actes nous changent…les adolescents ne l’expérimentent que trop dans leur quête effrénée à exister où les actes s’inscrivent en lieu et place d’affirmation de soi. En partant des expérimentations nous avons à décoder ces mises en actes, interpréter ces agirs, mettre en sens, pour permettre à l’adolescent de « s’historisiser ».En effet, nous avons à poser et à travailler cette question : est-ce que l’expérimentation participe au processus d’historisisation ?
Ainsi est planté le paysage de l’adolescent aujourd’hui : un bain culturel et des défis à venir de plus en plus complexes. Pris dans ce paysage, l’adolescent a la difficile tâche de s’y inscrire, d’y construire ses repères, un sentiment d’appartenance, tout en étant confronté à l’angoisse de la crise d’adolescence et aux remaniements psychiques que suppose un tel travail.
[Texte]
Nous avons à souligner que le « symptôme adolescent » (et non le symptôme de l’adolescent) va s’exprimer préférentiellement dans le social, au sein de la famille ou à l’école.
Nous recevons des adolescents qui ont « mal à leur adolescence » et qui vont se saisir des objets de la modernité comme autant de manifestations de leurs maladresses à être, à grandir, à s’éprouver, à se laisser traverser par les émotions, les sentiments, la souffrance…
Les blessures narcissiques, les ruptures affectives, les doutes sur le sens de l’existence fragilisent une construction identitaire encore incertaine pouvant amener les adolescents à rechercher « des solutions » d’apaisement, d’anesthésie et de retrait du monde.
L’appétence pour les produits, la séduction du virtuel sont souvent mises en place de « solution » à des fins de moins souffrir et sont investies sur un mode « très adolescent » ; à savoir des investissements passionnés mais aussi non durables et fluctuants !...
L’expérimentation, « l’accroche », la dépendance, la passion… les passions se disent, se lisent en filigrane quotidiennement dans notre travail d’écoute et de rencontre auprès des adolescents. Nous amorçons la rencontre avec chacun par un travail d’évaluation clinique : repérage du degré d’engagement dans la consommation, repérage du niveau d’engagement dans le processus adolescent, capacité et qualité du récit du jeunes donnent un premier aperçu de la façon dont l’adolescent a investi « l’objet » et sur quel mode.
Si ce travail d’évaluation clinique nous est un outil indispensable en tant que professionnels pour dégager des axes de travail, nous l’utilisons aussi comme outil de dialogue avec le jeune et/ou avec les parents. Nous mesurons combien ce partage, ce « retour d’évaluation » contribue à la construction de l’alliance thérapeutique.
Nous commenterons la mise en pratique de ce travail concernant les items jeunes et parents inscrits dans le rapport d’activité.
En lien avec le travail clinique que nous menons au quotidien, nous continuons à nous investir fortement dans un travail en réseau et à développer, plus en amont, notre travail d’articulation prévention-soin au travers de différentes d’actions. Il est à souligner que, si nous sommes convaincus de l’intérêt et de l’importance de cet aspect de notre travail, nous nous trouvons confrontés à des difficultés de plus en plus majeures en termes de disponibilité pour mener ce travail coûteux en termes de temps.
Ainsi, nous continuons de mener des actions de sensibilisation et de prévention à destination des parents via les soirées-parents coordonnées par le service prévention-formation en lien avec les CESC de différents établissements scolaires. Nous mesurons années après années la portée positive de ce travail par le nombre de parents mobilisés et par la qualité et la pertinence des questions posées par les parents. Nous savons par expérience que nous rencontrons dans ces espaces dédiés, des parents que nous n’aurions pas ou peu rencontrés dans une première intention. C’est dire si le « aller vers », si créer l’opportunité de l’échange, peut ouvrir le dialogue, susciter l’intérêt et permettre de dépasser un premier niveau de réticence à aborder des situations difficiles parents/adolescents. Nous pouvons témoigner que ce mode d’adresse en direct aux parents (renouvelé sur plusieurs soirées) sur les thématiques de l’adolescence, des comportements à risque, des pratiques de consommations, des pratiques des jeux vidéo et des conduites addictives… contribue à modifier certaines représentations, convoque la réflexion partagée et participe à l’évolution du regard qu’ils peuvent poser sur leur adolescent. Nous tirons enseignement de ces expériences et, de ce fait, engageons une réflexion visant à faire évoluer ces « soirées parents ».
[Texte]
Parallèlement, nous sommes très régulièrement amenés à répondre à des demandes de formation principalement sur les thématiques spécifiques de l’adolescence et addiction ; demandes qui sont travaillées et coordonnées par le service prévention-formation. Nous observons depuis plusieurs années une augmentation de ce type de demandes de formation dans les institutions qui nous sollicitent au titre de compétences spécifiques et spécialisées.
En interne, nous savons que pour continuer à mener à bien cet exercice particulier de formation nous avons un travail conséquent d’analyse et d’élaboration de notre pratique à maintenir et à produire. Et, encore une fois nous ne pouvons que mettre en avant la dialectique moyen humain/facteur temps comme frein au développement de ces différents axes. Nous évaluons quantitativement la participation de la Consult’ à l’ensemble de ces interventions (présentations de service, actions de sensibilisation, actions de formation etc…) a environ 15% d’ETP. Nous avons à ajouter un temps important consacré aux réunions partenariales, aux temps de synthèse et à l’accueil de lycéens, d’étudiants qui nous sollicitent en tant « qu’experts » ou spécialistes dans le cadre de leur mémoire ou de leur TIP.
Nous souhaitons fortement que ce principe de « dure » réalité ne nous amène pas à faire des choix, voire à renoncer à maintenir certains axes de travail qui mettraient à mal l’inscription dans le travail en réseau ainsi que la cohérence et le sens de toute une dynamique de travail construite pas à pas depuis des années. Nous défendons l’idée que c’est l’intrication de tous ces axes de travail qui donnent force et valeur à l’ensemble du système de soins aujourd’hui, au service et au profit des personnes que nous accueillons.
Afin d’illustrer et de valoriser les effets du travail partenarial nous avons choisi cette année de commencer par mettre en exergue cet aspect premier de l’activité de la Consult’ : la dimension de l’orientation auprès de la CJC à partir de cette simple question : comment vient-on à la Consult’ ?
En effet, le travail partenarial apparait toujours « en creux »dans notre rapport d’activité, il se donne uniquement à voir par l’item « orientation » mais ne dit rien de ce qui a précédé et procédé à cette orientation effective auprès de nous. Nous souhaitons nous attarder là, sur cette « fameuse » demande d’un tiers que nous connaissons bien dans notre pratique auprès d’adolescents. Au-delà de cette adresse, quelles sont les attentes des professionnels qui nous ont orienté, adressé, confié des jeunes à la suite de premiers échanges avec eux ?
[Texte]
ORIGINE DE LA DEMARCHE POUR 2013
PATIENT LUI MEME 19
PROCHES 74
LABOUSSOLE 4
MESURE DE JUSTICE 33
MILIEU SCOLAIRE 36
INSTITUTS ET SERVICES SOCIAUX 27
MILIEU MEDICAL 17
AUTRES 4
214
A la lecture de ce tableau, nous pouvons constater que le milieu scolaire, socio-éducatif et médical représente un tiers des orientations à la Consult’.Cette donnée quantitative est peu variable depuis plusieurs années, en revanche nous sommes intéressés aujourd’hui pour affiner les demandes des professionnels et tenter de les décliner en différents types d’attentes. En partant de notre pratique quotidienne, nous constatons que les demandes des professionnels sont multiples et complexes, au carrefour de la psychiatrie, de l’éducatif, du psychologique et de la prise en charge spécialisée en addictologie. Ces demandes plurielles rendent compte d’un mouvement dans lequel nous sommes interpellés de plus en plus en tant « qu’experts », tantôt « experts ados », tantôt « experts addicto », nous renforçant dans la nécessité de peaufiner d’avantage notre évaluation clinique de la situation du jeune lorsqu’il arrive jusqu’à nous plus ou moins accompagné de la « demande »d’un Autre assortie d’attentes explicites et implicites. Appréhendé par ce prisme-là, le travail d’évaluation a surtout pour visée de clarifier le cadre et de prendre le temps de définir et prioriser les objectifs de la prise en charge à la Consult’, tant auprès du professionnel que du jeune. Nous avons affaire régulièrement à des situations lourdes et complexes pour lesquelles les attentes des professionnels à notre égard nécessitent d’être explicitées afin de délimiter au mieux le champ de notre intervention. Il s’agit particulièrement d’un travail de réajustement des représentations de notre travail et de ses limites. En effet, confrontés aux pratiques de consommations de certains jeunes pouvant poser problèmes pour les professionnels ,nous avons quelques fois des « retours » teintés de déception, de perplexité : « il n’a pas arrêté de consommer,
[Texte]
il ne change pas de comportements ,est-ce bien utile qu’il vienne ?...autant de remarques qui indiquent la nature d’urgence de la demande et une attente quelques peu magique de la venue à la Consult’. Les professionnels peuvent être pris dans des réalités et des logiques institutionnelles qui rendent peu compatibles le maintien d’un jeune au sein de leur structure. Nous avons à rappeler cette dimension incompressible du rythme psychique de la personne, d’une part, et, à pointer que nous avons effectivement une « marge de manœuvre »différente puisque sans enjeu et que, de ce fait, ce cadre peut produire des effets de changements .Nous avons, dans ce travail de collaboration partenariale à ne pas négliger ni sous-estimer cette part implicite des attentes des professionnels qui peut occuper une place importante dans le mode d’adresse auprès de nous. Nous avons davantage l’habitude d’évoquer cet aspect concernant le travail auprès des parents. En effet , nous retrouvons ce travail de réajustement sur les représentations , cette nécessité de réajuster les attentes des uns et des autres, ces demandes urgentes d’arrêt de consommation en nous assignant à une place qu’on ne saurait prendre !Néanmoins c’est une dimension avec laquelle nous travaillons et qui nous semble, bien entendu, rendre compte de préoccupations parentales légitimes. Différemment du travail auprès des professionnels, il y a dans le travail d’accompagnement auprès des parents la dimension affective qui s’ajoute et les enjeux qui en découlent. L’orientation par les proches est la modalité de venue la plus fréquente (quasiment la moitié de la file active).Nous retrouvons cet invariant au fil des années ; invariant qui marque un positionnement parental fortement investi dans une recherche active de « solution », de réponses, d’interlocuteurs pour leurs adolescents consommateurs. Globalement, l’orientation d’un jeune par un parent ne s’arrête pas là, notre pratique tend à proposer très fréquemment des entretiens familiaux et des suivis conjoints.
[Texte]
En effet, nous voyons que l’item « parents et jeunes ensembles » a fortement augmenté en 2013 :235 (101 en 2012). Il correspond à deux modalités de rencontres : les parents
accompagnants leur adolescent pour un premier entretien et les entretiens familiaux que nous proposons en fonction de l’évaluation que nous faisons de la situation.
Il est à noter un léger fléchissement de nombre de personnes venues et, par conséquent, de nombre d’actes réalisées en 2013.Cette baisse est tout à fait contextuelle et ponctuelle puisqu’elle est la traduction chiffrée de deux périodes d’arrêt maladie (plus de deux mois) pour deux des trois psychologues de la Consult.Il n’y a donc pas à interpréter cette légère diminution d’activité en termes de moindre fréquentation mais bien en terme de moindre disponibilité sur ces périodes.
L’activité de la Consult’ pour cette année 2013 présente une:
●File active :
-214 adolescents et jeunes majeurs ont été reçus cette année, dont :
-129 nouveaux
-168 garçons
- 46 filles
- 140 majeurs
- 74 mineurs
- 151 parents
[Texte]
Nous retrouvons, comme chaque année, une proportion importante de « nouveaux venus ». Cependant pour 2013, cet item est en moins forte représentation puisqu’il représente la moitié de la file active. Comme nous l’avons mentionné ci –dessus, nous pouvons interpréter ce chiffre en regard d’une diminution temporaire de moyen humain entrainant de fait une moindre possibilité
d’accueillir les nouvelles situations.
Par ailleurs, contrairement à l’année précédente, les jeunes que nous avons reçus en 2013 sont très massivement de jeunes majeurs.
Cette donnée correspond à ce que nous retrouvons plus habituellement au sein de notre CJC. Le rajeunissement du public qui s’est profilé en 2012 rend bien compte de la fluctuation et des variations de ce public adolescent.
En effet, il peut apparaitre des variations et des phénomènes nouveaux avec cette particularité propre à ce public d’être changeante et non durable. Ainsi, qu’il s’agisse de la précocité d’usage, du ou des produits consommé(s) ou encore des pratiques de consommation, nous avons toujours une lecture et une appréciation globale de tous ces paramètres qui se doit de se moduler, de s’affiner et de se réajuster. Même si, d’un point de vue purement statistique, nous retrouvons un tableau plutôt conforme aux résultats des études nationales, nous avons à considérer l’aspect qualitatif de ces contextes d’usages et à appréhender tous ces phénomènes fluctuants sous le prisme du processus adolescent. Il y a aussi à considérer, d’un point de vue clinique et psycho-sociologique, les phénomènes de « mode », d’influence, de reconnaissance et d’appartenance qui estampillent également les pratiques de consommations des adolescents et les marquent de leur sceau générationnel .Ainsi ,nous avons vu apparaitre et fluctuer des entrées précoces dans des expériences de consommations, des expérimentations multiples de substances psychoactives, des passages rapides et brutaux vers des consommations d’héroïne. Tous ces phénomènes et mouvements font écho, à la fois à un constat sociétal que certains addictologues ont appelé : « la société addictogène »mais aussi, à notre sens, donnent à voir des modalités d’expression du
[Texte]
processus adolescent et des figures cliniques à géométrie complexe et variable. Cette dialectique du subjectif et du sociétal qui se complexifie nous semble indéniablement donner tout son sens et sa valeur à notre travail. Par la proposition d’un espace d’interlocution individuel, nous faisons offre à chaque adolescent de l’accompagner dans ses différentes traversées et expérimentations avec la présence bienveillante et consistante, la non moralisation et le respect de la personne et de son rythme psychique qui caractérisent notre démarche éthique et déontologique.
L’époque dans laquelle nous sommes, nous interpellent et nous convoquent à multiplier nos outils thérapeutiques auprès des personnes concernées par la question des addictions (adolescents et parents) tout en préservant une visée éthique et humaniste, qui, elle ne change pas et qui est de mettre en œuvre : aide, soutien, accompagnement pour favoriser les processus de subjectivation , d’autonomisation ,du « prendre soin »…
Nous avons donc à continuer de créer, de penser des outils et des projets innovants qui inscrivent notre pratique dans une mise au travail toujours dynamique afin de tenter d’être toujours au plus près des réalités cliniques que nous rencontrons.
Axe parentalite
Ainsi, nous avions évoqué dans le précédent rapport d’activité le projet intitulé GARP-MT qui, pour rappel, est un projet à destination de parents de jeunes consommateurs proposant de se réunir en groupe pour échanger et construire des scénettes à partir de situations vécues et /ou ressenties comme conflictuelles, douloureuses, générant de l’angoisse ect…
Nous sommes en mesure cette année de donner un aperçu de cette expérience réalisée à l’aide de ce nouvel outil, en précisant que le démarrage du projet a pris un peu plus de temps que prévu initialement, et que l’action est encore en cours. Nous nous appuierons donc sur les trois séances ayant eu lieu en 2013.
12 parents ont été accueillis sur ces trois séances .Ce total de 12 parents représente en fait 7 personnes différentes dont un couple et 5 mamans d’adolescents et jeunes adultes.
Il s’agit de parents dont leur enfant est de sexe masculin (5 sur6) ;4 d’entre eux sont mineurs et 2 sont jeunes majeurs. Parmi les 7 parents ,2 sont orientés par l’extérieur et 5 bénéficient déjà d’un suivi individuel à la Consult’.
Pour rendre le GARP-MT plus concret, nous proposons un extrait du bilan du GARP-MT :
- Dynamique de groupe :
Au fil des séances, nous avons observé que la modalité de groupe « ouvert » jouait un rôle tout à fait enrichissant dans la dynamique de groupe permettant aux « nouveaux venus » de :
bénéficier de l’expérience de groupe des plus « anciens »,
faciliter leur intégration dans cette modalité d’échanges et d’exercice,
maintenir une dynamique de partage de leur situation leur ouvrant de nouvelles pistes de
réflexions.
En effet, nous avons pu constater, pour chaque séance que s’établissaient une bonne qualité d’écoute et un mouvement d’empathie quasi immédiat entre les participants.
[Texte]
Le travail groupal offre une forme de lien particulier alliant à la fois l’identique et le différent dans les situations évoquées au cours des séances. Ce mouvement d’identification suscite de l’empathie et en même temps marque les différences comme signe d’un maintien de son identité subjective et de son histoire individuelle.
- Des échanges et de l’interactivité :
Aussi, nous avons pu noter, à chacune des séances, une grande qualité de lien entre les parents, quasi spontanément et dans lesquelles nous percevons ces mouvements qui s’alternent entre identique et différent créant « un matériel brut » à partir d’une parole libre qui devient support au travail thérapeutique de « là où les parents en sont ». Les mises en situations jouées par les parents en lien avec la comédienne donnent l’occasion d’exprimer ses émotions et ses ressentis. Une plus-value riche et précieuse qui donne du sens aux échanges et aux thématiques travaillées.
Sur cette base d’échanges interactifs, nous proposons des pistes de réflexion et de travail avec comme objectif de :
« se décaler » de ce qu’ils vivent,
de « prendre de la distance »
de retrouver matière à penser leur adolescent en portant un autre regard.
- La posture parentale mise en réflexion :
Tous les parents témoignent d’une difficulté à prendre de la distance par rapport à ce qu’ils sont en train de vivre avec leur adolescent, coincés dans un présent très malaisé avec lui et aux prises avec des réactions quelques fois vives et des émotions souvent mal maîtrisées.
Le cadre que nous proposons est donc d’aller à la rencontre de ce registre des émotions, de les aider à verbaliser pour essayer de faire un « pas de côté » dans cette confrontation souvent houleuse avec leur adolescent. Nous mobilisons toutes nos compétences pour aider les parents à trouver ou retrouver des capacités à penser leur adolescent en privilégiant l’élaboration plutôt que la réaction.
Cette notion de réaction est redondante et apparaît à chaque séance. Elle marque une posture parentale très prégnante qui témoigne de relations parents /adolescents souvent au bord du conflit ou du débordement…l’agir n’est pas loin, d’un côté ou de l’autre…d’ailleurs !
[Texte]
Le GARP-MT
- Une équipe :
L’équipe du GARP-MT composée d’une psychologue, d’une comédienne et d’une animatrice, a pris le parti de proposer des situations construites en regard du déroulé des toutes premières séances. En effet, il nous est apparu opportun d’apporter des scénarios préétablis pour garder une progression cohérente dans les différentes thématiques abordées et pour optimiser le temps.
Les parents ont accueilli ce changement de modalité très positivement, apportant une fonction plus contenante et « rassurante ».
Nous noterons dans la composition de l’équipe une bonne complémentarité qui s’est confirmée au fur et à mesure des séances. Ces professionnels au travers d’un cadre de référence commun : la confidentialité, l’anonymat et non jugement, ont développé très rapidement une relation de confiance avec les participants.
- Le GARP-MT en pratique :
Pour illustrer de façon vivante le déroulé des séances, nous avons fait le choix de reprendre les mises en scènes jouées ainsi que les thématiques abordées permettant de mettre en avant :
les difficultés et les préoccupations présentées par les parents
les échanges et réflexions qui ont eu lieu autour de ces difficultés
les pistes et les apports théoriques qui ont été proposés
Nous constatons une grande facilité à jouer les scènes et une bonne qualité d’écoute et de participation de chacun des parents. Le temps de jeu, s’il constitue un temps fort de la séance, reste toujours nettement inférieur au temps d’échanges et de réflexions. Le temps de jeu mobilise et véhicule beaucoup d’émotions pendant et après.
- Deux séances en exemple pour illustrer le GARP-MT
1) Séance 1 :
Déroulé :
- Trois parents sont présents: uniquement des mamans, suivies en entretien individuel à la Consult'.
Le premier temps est important et long: elles se « racontent », abordent leur situation, leurs difficultés et leur "ras-le-bol". Se profile alors le scénario autour d'une situation de crise.
- Scénario: un adolescent est dans sa chambre en train de fumer du cannabis, la mère monte dans la chambre et un échange vif démarre entre eux.
[Texte]
- Mise en scène jouée se centre sur la difficulté de dialogue, de la difficulté d'accès à l'adolescent qui met en avant des comportements excessifs. Est mis en exergue ce que cela engendre comme difficultés à se positionner dans ce "face à face". Plusieurs scènes sont jouées avec des changements de rôle des protagonistes et la dernière scène a pour consigne de s'essayer à un scénario idéal (que serait un scénario idéal? comment sortir de ce moment de "crise"?)
Thématiques abordées et apports conceptuels :
° Relation/ dialogue
- Peur que les relations se dégradent
- Relation ado/parents non maitrisées
- Décalage entre les mots des parents/les mots des adolescents+ ne pas avoir les mots qu'il faut
- Peur de son adolescent et de l'escalade de la violence (débordements des paroles et des comportements qualifiés souvent d'excessifs)
° Positionnement parental
Comment aider en tant que parent?
Comment "convaincre mon adolescent"?
Question de sa légitimité en tant que parent
Question de l'épuisement
° Inquiétudes, craintes parentales
Autour de la santé, de l'avenir
Autour de la rupture de dialogue (vouloir maintenir absolument le dialogue
Autour du mal-être de l'adolescent
° Ressentis de leur situation
Epuisement, sentiment de culpabilité, sentiment d'impuissance ("on va jamais y arriver")
A partir de tout ce recueil, nous amenons une trame de réflexion et de questionnements sur: des mots et des actes /des mots ou des actes
[Texte]
Commentaires
Beaucoup de réactivités et d'émotions sont mobilisées avec un positionnement parental plutôt frontal que nous portons à questionnement .Là aussi, nous constatons une difficulté à se "décaler" de leur vécu malgré l'outil "jeu", ils restent coller à leur réalité.
Nous amenons ces pistes de travail: mettre de la distance, la question de la confiance (en écho à la question de la manipulation), le comment se positionner (dans les mots, dans les actes?) et nous proposons de construire des scénarios pour la prochaine séance à partir du matériel recueilli et des problématiques soulevées lors de la séance.
Cette proposition nous semble un moyen de nous recentrer sur l'un de nos objectifs principaux: les mettre en position de réflexion et d'élaboration par rapport à leur positionnement parental, amener de l'analyse théorique et pratique afin de les aider à se réajuster et à les renforcer dans leurs compétences parentales.
Des Mots et des Actes...Acte 2
2) Séance 2
Déroulé :
-Trois mamans sont présentes, elles sont toutes déja venues et toujours suivies en entretien individuel.
- Le scénario proposé:
"Les coulisses de l'adolescence"
Personnages : Deux adolescents
Lieu: au téléphone
Trame: ils parlent de leur difficulté à la maison et notamment des difficultés relationnelles avec leurs parents
Thématiques abordées et apport conceptuels :
Une des mamans s’est prêtée au jeu en incarnant le personnage de l’adolescent. Nous avons constaté une forte identification aux postures adolescentes et un plaisir à prendre le rôle de l’adolescent. Cette façon d’aborder la scène a provoqué un moment de détente offrant un véritable clin d’œil à une réalité de ces coulisses de l’adolescence. Pour la première fois, nous avons remarqué une vraie capacité à prendre de la distance et à se décaler de leur posture de parent.
Une réflexion a pu naître sur les enjeux de l’adolescence mettant en lumière ce que l’adolescent peut vivre dans ses bouleversements physiques et psychologiques.
[Texte]
Les échanges entre parents ont été suivis d’apports conceptuels concernant la place de la consommation dans le processus adolescent. Cet apport a permis une prise de conscience de ces mamans pour repenser les problématiques de leur adolescent et de leur consommation autrement : le pourquoi de la consommation n’apparaissait plus comme la question centrale posée à l’adolescent (à laquelle l’adolescent n’a pas de réponse) mais se transformait progressivement en des questions plus proches de ce qu’est la réalité de l’adolescent.
« Des mots et des actes »
Le fil de cette réflexion a donné lieu à de véritables axes de travail thérapeutique partagés au sein du groupe :
-La mise en mot, pour dire quoi ? (redonner un sens un contenu, une qualité), Quel message ? Jusqu’ où ? Quel sens ?
- Quand les mots ne permettent pas ou plus le dialogue? … des mots ou des actes
Commentaire :
Le travail de cette séance a mis en lumière que mots et ou actes émanaient quasi uniquement du registre émotionnel et affectif. Or, l’aboutissement pour cette séance s’est conclu par une ouverture à prendre appui sur différentes capacités parentales mêlant affectif, émotionnel et capacités à penser et à « résister ».
Le GARP-MT offre un véritable outil, à la fois différent et complémentaire à l’offre de soin que nous proposons aux parents. Au travers de l’observation clinique que nous avons pu mener, nous prenons la mesure de :
- la valeur du « jeu » dans l’expression de toute la palette des émotions qui ne saurait advenir dans le cadre d’un entretien individuel
- le véritable étayage par les pairs qui participe à un sentiment d’être moins isolé, moins « jugé »
- l’importance de partager leur vécu et de pouvoir « en faire quelque chose » (se sentir plus acteurs, « moins débordés »)
- l’intérêt d’avoir des apports théoriques les aidant à réfléchir ,réajuster des postures et revisiter des modes relationnels dans une dynamique groupale où chaque parent se saisit de ce qui peut lui être utile ( renforce le sentiment « d’être plus compétent »).
Il nous semble que le cadre du GARP-MT constitue une véritable valeur ajoutée pour les parents et cela, quelle que soit la modalité de prise en charge, soit uniquement en groupe ou également en individuel.
[Texte]
Nous pressentons que cet outil proposé à la Consult’ pourra progressivement produire des effets sur l’ambiance et le climat au sein même de notre lieu de consultation puisque cela participe à créer d’autres dynamiques internes :une maman vient au GARP-MT et est suivie par une autre psychologue de la Consult’, des parents viennent uniquement sur le groupe et leur adolescent est suivi en individuel, une maman bénéficie des 2 modalités puis privilégie l’une des 2 modalités, l’adolescent ne vient plus mais les parents maintiennent leur venue dans le groupe etc…
Nous vivons cette expérience comme une aventure qui s’écrit en 3D : une aventure humaine, clinique et indéterminée (dans son issu).
Axe adolescence
Pour le cœur de son activité, la Consult’ continue de déployer l’ensemble du panel thérapeutique auprès des jeunes que nous recevons. Le produit principal qui motive la venue à la Consult’ reste très majoritairement autour de la question de la consommation de cannabis sans distinction de type d’usage ni de précocité d’entrée dans la consommation.
[Texte]
En effet, même si nous recevons toute personne qui fait en la démarche et, que nous l’accueillons là où elle en est dans son expérience de consommation, nous notons depuis plusieurs années un « profil » de consommateurs qui se dégage nettement comme étant un profil d’usagers dépendants.
Par ailleurs, nous retrouvons cet invariant chaque année : les garçons représentent une très large majorité des venues à la Consult’.Par comparaison, nous savons que ce pourcentage est proportionnellement inversé avec la file active de la MDA qui reçoit énormément de filles. Nous pouvons souligner que les problématiques des filles à l’adolescence ont un plus large spectre et s’expriment aussi autrement que par le recours à des substances psychoactives. Ces symptomatologies différenciées entre garçons et filles à l’adolescence mériteraient d’autres développements qui retiennent fortement notre attention sur un plan clinique mais ne seront pas décrits ici.
L’item « dépendance » renvoie pour la grande majorité à des pratiques de consommation quotidienne ayant des conséquences plus ou moins dommageables dans la vie du jeune concerné. Qu’il s’agisse de difficultés scolaires (type absentéisme fréquent, décrochage, déscolarisation..), de tensions ou de conflits parents/ado, de problèmes relationnels et /ou affectifs, la pratique quotidienne de consommation donne à voir quelque chose sur la scène externe et sociale. C’est souvent par cette partie émergée que nous rencontrons l’adolescent qui n’est d’ailleurs que peu enclin à en faire commentaire « tout de go ».Toujours est-il que nous avons, avec eux, à construire des « ponts » entre cette scène externe et celle plus interne par les fils cachés du sens. La dépendance ne s’est pas installée du jour au lendemain, elle a creusé son sillon sur un terrain propice à …laissant des signes de son passage. Signes d’un présent impatient, oublieux de sa part manquante, désireux d’un présent absolu et entier. Quelle folie, dirons certains ! Quel doux rêve, dirons d’autres…comme le disait le poète Arthur Rimbaud « on n’est pas sérieux quand on a 17
[Texte]
ans ».Le point de vue d’adulte, et qui plus est, de professionnel nous invite à porter un regard complexe et à construire une analyse différenciée pour appréhender la question de l’expérience de la dépendance à l’adolescence .Il est fort à penser que les adolescents qui s’y retrouvent confrontés se sentent bien souvent démunis quoi qu’ils en montrent et disent… « on n’est pas sérieux quand on a 17 ans », l’expérience a pris un autre tour qui leur joue des tours ! Il y à penser cette dimension de jeu de dupe dans notre approche auprès des adolescents se retrouvant dépendants.
Concernant le type d’usage simple et d’usage nocif, les notions d’expérimentation et de prises de risque sont au-devant de la scène et réclament une évaluation fine sur le plan clinique et psychopathologique. En effet, comme nous avons maintenant coutume de le dire, il y a une grande labilité des symptômes à l’adolescence, pour autant nous avons à évaluer si la pratique de consommation s’inscrit ou non dans une logique de conduites à risque. Le potentiel addictif ne sera pas le même en fonction de cette évaluation psychopathologique.
C’est bien en cela que l’intervention précoce revêt tout son intérêt et que, pour nous, il est essentiel de continuer à recevoir des adolescents en phase d’usage simple dans une visée de prévention individuelle.
Nous retrouvons habituellement sous cet item « usage simple » bon nombre de classement sous condition. Or, il ne peut en être ainsi pour cette année puisque le nombre de classement sous condition est quasiment inexistant.
Les jeunes ayant un usage simple sont plutôt des jeunes orientés par les parents et le milieu scolaire. Concernant les jeunes ayant un usage nocif, ils nous sont adressés par les parents et le milieu scolaire également mais aussi par les partenaires socioéducatifs de façon plus prononcée.
[Texte]
Nous sommes en démarche avec le parquet de Rouen pour comprendre et analyser ensemble la baisse d’orientation des classements sous condition.
En outre, il est à noter que cette baisse significative de jeunes en classement sous condition peut avoir impacté la baisse de la file active.
Pour les autres orientations justice, les mesures de réparation et les obligations de soins restent quasiment identiques à l’année 2012.
Au-delà de la file active « brute », nous portons un intérêt pour l’item qui va suivre puisqu’il rend compte du nouage entre le public accueilli et nous en termes de nombre d’entretiens.
La répartition reste plutôt harmonieuse et assez fidèle à ce que nous retrouvons habituellement. Néanmoins, nous notons une tendance qui se dessine en faveur d’un pourcentage accru de nombre d’entretiens. Les items « 2 à 5 entretiens et suivis réguliers » représentent plus de la moitié de la file active. Cette donnée statistique correspond bien au pressenti que nous avions d’une modalité d’entretien plus importante par jeune qui s’explique par une complexité plus dense des situations réclamant davantage qu’une simple rencontre.
Quant à l’item « entretien unique », il renvoie à divers paramètres, tels que le motif de l’orientation, le moment de la venue, la nature de la rencontre. Il s’agit globalement de situations pour lesquelles l’ensemble de ces paramètres a à se préciser davantage ou ne nécessite pas la mise en place d’un accompagnement à ce moment- là. Ces rencontres uniques ne sont d’ailleurs pas le fruit d’une décision commune mais relèvent le plus souvent d’une situation de fait (un autre rendez-vous est pris et le jeune ne revient pas ou encore il ne souhaite pas revenir et l’exprime).Nous savons combien cette première rencontre est délicate et fragile et nous tentons toujours de « donner quelques billes » au jeune dans l’idée qu’il puisse en faire « quelque chose » maintenant ou plus tard…
[Texte]
[Texte]
Le croisement des items « type de suivi »et « tranche d’âge » montre qu’il existe une répartition plutôt équilibrée : nous retrouvons des jeunes de tout âge dans chaque modalité de venues. Il n’y a pas de lien significatif entre nombre de venue et âge mais plutôt en fonction de la situation de l’adolescent.
[Texte]
Afin de donner une photographie d’ensemble des jeunes venus à la Consult’ en 2013’, nous avons dressé des profils correspondant à leur « situation de consommateurs » au moment de la rencontre.
Profils des Jeunes venus à la Consult' - Année 2013 Consommateurs Héroïne 12
Consommateurs Cannabis 164
Ne consomment plus 11
Joueurs 23
Tous Consommateurs (Hors Héroïne et Cannabis) 89
299
Nous évoquerons le public joueur pour souligner que c’est un public qui reste toujours en marge en regard de notre activité à la Consult’.Cependant, nous notons une augmentation de jeunes venus au nom d’une problématique de jeu cette année et une modalité d’orientation assez similaire à celle que nous retrouvons pour les problématiques addictives avec substances.
[Texte]
Répartition des âges pour les joueurs pour 2012 et 2013
2013 2012
11 - 15 ans 7 4
16 - 17 ans 6 1
18 - 19 ans 2 2
20 - 21 ans 3 1
22 - 23 ans 2 0
24 ans et plus 3 3
23 11
[Texte]
Type de prise en charge pour les joueurs pour l'année 2012 et 2013
2013 2012
Ados Seuls 15 4
Ados + Parents 8 7
Parents Seuls 0 0
23 11
Origine de la démarche pour les consommateurs de jeux
2013 2012
Les Proches 9 3
Milieu Scolaire 2 0
[Texte]
Institutions et Services Sociaux 7 4
Obligation de Soins 0 0
Patients 3 3
Médecin de Ville 0 1
Autres Hôpital 2 0
23 11
En effet, nous avons reçu 23 joueurs en 2013(11 en 2012) dont plus de la moitié a entre 11 et 17ans.Un public dont l’entrée dans l’adolescence semble particulièrement marquée par des éléments anxieux et phobiques. Nous remarquons, par ailleurs, pour les plus âgés une pratique de jeu qui s’accompagne fréquemment d’une consommation de substance psychoactive. Nous verrons à l’avenir si cette tendance s’accentue ou pas.
Les joueurs de jeux vidéo continuent de susciter un vif intérêt clinique et de nous mettre au travail, théoriquement parlant. Nous continuons à participer au groupe clinique « la guilde » à l’Hôpital Marmottan et à poursuivre les réflexions autour de ces pratiques.
ORIGINE GÉOGRAPHIQUE DES PATIENTS
[Texte]
Agglomération de Rouen 168 79%
Hors Agglomération 36 17%
Hors Département 10 5%
214
Agglomération de Rouen Urbain 79%
Hors Agglomération 17%
Hors Département 5%
ORIGINE GÉOGRAPHIQUE DES PATIENTS
Agglomération de Rouen Urbain 183 86%
Agglomération de Rouen Rural 31 14%
214
Agglomération de Rouen Urbain 86%
Agglomération de Rouen Rural 14%
[Texte]
Nous souhaitons voir pour l’année 2014, la poursuite de l’expérience du GARP-MT et de toute sa richesse humaine et clinique. Nous maintenons une approche et une dynamique de travail auprès du public jeune qui se veut toujours adaptable et perfectible afin de rester à l’écoute des préoccupations et souffrances et au plus près des réalités qu’ils sont en train de vivre. Mais également, nous nous attacherons à ouvrir encore davantage la double porte de la Consult ‘ « addiction et adolescence »pour les jeunes consommateurs pour lesquels l’accès s’avère trop difficile. Nous souhaitons inscrire cet axe de réflexion dans le cadre de notre travail partenarial et institutionnel.
[Texte]
ETABLISSEMENT MEDICO-SOCIAL
C.SA.P.A.
APPARTEMENTS THERAPEUTIQUES
RELAIS
26 rue de la tour de beurre
76000 ROUEN
Tél. : 02.35.70.66.60
Rapport d'activité hébergement
ANNEE 2013
Cliquer Ici
1. Coordonnées de la structure
Nom de la structure :
Numéro Finess :
Adresse
Code postal Commune
Téléphone Télécopie
Adresse électronique
2. Coordonnées de la structure gestionnaire
Nom :
Numéro Finess :
Adresse
Code postal Commune
Téléphone Télécopie
Adresse électronique
Département (liste à choix)
MINISTERE DES AFFAIRES SOCIALES ET DE LA SANTE
DIRECTION GENERALE DE LA SANTE
SOUS-DIRECTION DE LA SANTE DES POPULATIONS ET DE LA PREVENTION DES MALADIES CHRONIQUES
BUREAU DES ADDICTIONS ET AUTRES DETERMINANTS COMPORTEMENTAUX DE SANTE
76091975
Le rapport d'activité ci-dessous doit décrire les activités obligatoires du CSAPA (Accueil, information,
évaluation, orientation, prise en charge, réduction des risques) ainsi que les missions facultatives (consultations
de proximité, activités de prévention, formation et recherche, prise en charge des addictions sans substances,
intervention en direction des personnes détenues ou sortants de prison).
Un rapport devra être complété pour chaque type d' activité hébergement (voir liste question n°3), dès lors qu'un minimum de 10 patients ont
été accueillis dans un type d'hébergement. Pour moins de 10 patients, a minima les items 1 à 12, 26 puis de 28 à 31 devront être remplis.
34 Rue Pierre Corneille
SOTTEVILLE LES ROUEN
02.35.72.82.82
76_Seine-Maritime
76000 ROUEN
26 Rue de La Tour De Beurre
DISPOSITIF SPECIALISE DE LUTTE CONTRE LES PRATIQUES ADDICTIVES
RAPPORT D’ACTIVITE DES STRUCTURES AVEC HEBERGEMENT
I LA STRUCTURE
76010HA_LABOUSSOLE_ATR
Ce rapport concerne l'activité hébergement des CSAPA définie par le décret du 14 mai 2007 (CSAPA)
02.35.72.13.41
LA BOUSSOLE
76300
02.35.70.66.60
Choisir dans la liste svp (classement par département) ; si votre centre ne figure pas dans la liste, utilisez le champ ci-dessous :
02.35.07.30.78
Annexe 5:
1
Rapport d'activité hébergement
3. Type de structure (liste à choix : cliquez dans les cases puis sur la flèche pour obtenir la liste)
Nbre de places (ou nuits pour l'hôtel)
28
4. Forme juridique du CSAPA (liste à choix : cliquez dans la case puis sur la flèche pour obtenir la liste)
5. Statut du personnel (liste à choix : cliquez dans la case puis sur la flèche pour obtenir la liste)
Autres statuts (préciser)
Si oui combien y a-t-il de conventions signées?
Nombre de conventions signées avec des structures médico-sociales (CSAPA, CAARUD)
Nombre de conventions signées avec des structures sanitaires (hôpitaux, SSR, CDAG)
Nombre de conventions signées avec des structures sociales (CHRS)
Nombre de conventions signées avec les services de la justice
1 communauté thérapeutique autorisée à titre expérimental dans le cadre de la circulaire du 24/10/06
6. Partenariat
3_Appartements_Thérapeutiques_Relais
1_Gestion par une association
2_Convention 1966
La structure a-t-elle passé convention avec d'autres structures?
2
Rapport d'activité hébergement
7. Nombre de personnes vues par l'équipe2
45
8. Nombre de patients hébergés3
29
9. Sexe des patients %
Nombre d’hommes 26 89,7
Nombre de femmes 3 10,3
Total (hors Ne sait pas) 29 100,0
Ne sait pas (ou non renseigné) 0,0
Nombre et % de patients sans réponse 0 0,0
10. Age des patients %
Précisez le nombre de patients ayant
moins de 20 ans 0,0
dont moins de 18 ans 0,0
entre 20 et 24 ans 3 10,3
entre 25 et 29 ans 3 10,3
entre 30 et 39 ans 12 41,4
entre 40 et 49 ans 11 37,9
entre 50 et 59 ans 0,0
60 ans et plus 0,0
Total (Hors ne sait pas) 29 100,0
Ne sait pas (ou non renseigné) 0,0
Nombre et % de patients sans réponse 0 0,0
11. Origine géographique
Renseigner par rapport au domicile ou à la domiciliation
Nombre de patients originaires du département 26 89,7
Nombre de patients originaires de la région (hors départ.) 1 3,4
Nombre de patients en provenance d’autres rég. 2 6,9
Total (hors Ne sait pas) 29 100,0
Ne sait pas (ou non renseigné) 0,0
Nombre et % de patients sans réponse 0 0,0
----------------------------------------Parmi les patients hébergés--------------------------------------------------
II. PATIENTS VUS ET HEBERGES PAR LA STRUCTURE PENDANT L’ANNEE
2il peut s'agir des personnes hébergéés, de personnes sollicitant un hébergement, de l'entourage… Elles peuvent avoir été vues dans les locaux
de la structure ou en dehors (visite à l’hôpital, étab. pénitent...). Quand un patient vient accompagné d'une ou plusieurs personnes, seul est
comptabilisé le patient.
(situation au moment de l’admission)
3est considéré comme patient, toute personne en difficulté avec sa consommation de substances psychoactives qui a pu bénéficier d’au moins
un acte de prise en charge (médicale, psychologique, sociale ou éducative).
3
Rapport d'activité hébergement
12. Logement
Dernière situation avant l'entrée dans la structure
%
Durable4
9 31,0
Provisoire (ou précaire)5
15 51,7
SDF 5 17,2
Total (hors Ne sait pas) 29 100,0
Ne sait pas (ou non renseigné) 0,0
Nombre et % de patients sans réponse 0 0,0
13. Origine principale des ressources
Ressource principale avant l'entrée dans la structure %
Revenus de l’emploi (y comp. Ret., pens. invalid.) 0,0
Assedic 2 6,9
RMI/RSA 22 75,9
AAH 2 6,9
Autres prestations sociales 0,0
Ressources provenant d’un tiers 0,0
Autres ressources (y compris sans revenus) 3 10,3
Total (hors Ne sait pas) 29 100,0
Ne sait pas (ou non renseigné) 0,0
Nombre et % de patients sans réponse 0 0,0
14. Origine de la demande de consultation %
Initiative du patient ou des proches 9 31,0
Médecin de ville 0,0
18 62,1
0,0
Autre hôpital / autre sanitaire 1 3,4
Institutions et services sociaux 1 3,4
Justice, orientation présentencielle 0,0
Justice, orientation post-sentencielle 0,0
Justice, classement avec orientation 0,0
Milieu scolaire/étudiant 0,0
Autre 0,0
Total (hors Ne sait pas) 29 100,0
Ne sait pas (ou non renseigné) 0,0
Nombre et % de patients sans réponse 0 0,0
4Le logement sera considéré comme durable si la personne pouvait raisonnablement escompter vivre, pendant au moins les 6 prochains mois,
soit dans ce logement soit dans un logement équivalent lorsqu’un déménagement ou un changement d’institution était prévu. 5 Les personnes sortantes de prison doivent être renseignées à logement provisoire ou précaire.
Structures hospitalières spécialisées en
addictologie (Equipe hospitalière de liaison,
consultation hospitalière d'addictologie, autre…)
Structure spécialisée médico-sociale ( CSAPA/
CAARUD)
4
Rapport d'activité hébergement
Produit n°1 %
Alcool 8 28,6
Tabac 0,0
Cannabis 2 7,1
Opiacés (hors substitution détournée ) 11 39,3
Cocaïne et crack 2 7,1
Amphétamines, ecstasy, … 0,0
Médicaments psychotropes détournés 4 14,3
Traitement de substitution détournés 1 3,6
0,0
Addictions sans substances (cyberaddictions) 0,0
Autres addictions sans substance 0,0
Autres 0,0
Total produits et addictions 1 28 100,0
Pas de produits consommés 1 3,4
Non renseigné 0,0
Total (=100% de la file active) 29
Nombre et % de patients sans réponses 0 0,0
Produit n°2 %
Alcool 6 54,5
Tabac 0,0
Cannabis 1 9,1
Opiacés (hors substitution détournée ) 1 9,1
Cocaïne et crack 2 18,2
Amphétamines, ecstasy, … 0,0
Médicaments psychotropes détournés 1 9,1
Traitemt de substitution détournés 0,0
0,0
Addictions sans substances (cyberaddictions) 0,0
Autres addictions sans substance 0,0
Autres (dont autres produits) 0,0
Total produits et addictions 2 11 100,0
Pas de deuxième produit consommé 18 62,1
Non renseigné 0,0
Total (=100% de la file active) 29
Nombre et % de patients sans réponse 0 0,0
Addictions sans substances (jeu d'argent et de
hasard y compris jeux en ligne)
Addictions sans substances (jeu d'argent et de
hasard y compris jeux en ligne)
6 Produits consommés au cours des 30 derniers jours précédant l'entretien d'évaluation les plus dommageables pour le patient (selon le point de
vue de l'équipe). Voire le guide de remplissage RECAP : http://www.ofdt.fr/ofdtdev/live/donneesnat/recap/prerecap.html
15. Répartition des patients suivant les produits consommés6
ou les addictions les plus dommageables
5
Rapport d'activité hébergement
Produit à l'origine
de la prise en
charge
%
Alcool 7 25,0
Tabac 0,0
Cannabis 2 7,1
Opiacés (hors substitution détournée ) 12 42,9
Cocaïne et crack 2 7,1
Amphétamines, ecstasy, … 0,0
Médicaments psychotropes détournés 4 14,3
Traitemt de substitution détournés 1 3,6
0,0
Addictions sans substances (cyberaddictions) 0,0
Autres addictions sans substance 0,0
Autres (dont autres produits) 0,0
Total produits et addictions 28 100,0
Non renseigné 1 3,4
Total (=100% de la file active) 29
Nombre et % de patients sans réponse 0 0,0
17. Type d'usage des produits (hors tabac )
(se référer au produit n°1 à l'item 15 pour l'usage, l'usage à risque/nocif et la dépendance) %
En abstinence, au moins les 30 derniers jours 1 3,4
En usage 0,0
En usage à risque ou en usage nocif8 7 24,1
En dépendance8 21 72,4
Total (hors Ne sait pas) 29 100,0
Ne sait pas9
0,0
Nombre et % de patients sans réponse 0 0,0
18. Voie Intraveineuse10
Nombre de patients ayant : %
Utilisé la voie intraveineuse lors du mois précédent 2 8,7
Utilisé la voie intrav. antérieurement (pas dans le mois) 14 60,9
Jamais utilisé la voie intraveineuse 7 30,4
Total (hors Ne sait pas) 23 100,0
Ne sait pas (ou non renseigné) 6 20,7
Nombre et % de patients sans réponse 0 0,0
10 quel que soit le produit injecté
Addictions sans substances (jeu d'argent et de
hasard y compris jeux en ligne)
9 les patients dont l'usage date de moins de 30 jours doivent être placés à la rubrique ne sait pas
8en référence à la classification internationale des maladies 10ème édition (CIM10) ; la notion d’abus, défini dans le DSMIV peut également
être utilisée
Indiquez le nombre de patients qui ont une consommation classée :
16. Répartition des patients suivant les produits à l'origine de la prise en charge7
7Indiquer le produit qui est ou a été le plus en cause dans la demande de prise en charge, même si le patient ne le consomme plus. Un produit
ou une addiction sans produits doit être indiqué pour chaque patient.
6
Rapport d'activité hébergement
Nombre total de décès
Dont nombre de décès par surdose aux opiacés
20. Vaccinations et dépistage11
Hépatite B
Nombre de personnes ayant bénéficié d'un dépistage gratuit
Nombre de personnes ayant débuté une vaccination
Nombre de patients ayant complété le schéma vaccinal
Hépatite C
Nombre de personnes ayant bénéficié d'un dépistage gratuit de l'hépatite C
VIH
Nombre de personnes ayant bénéficié d'un dépistage du VIH
21. Traitements de substitution
Prescription:
Méthadone BHD
14 11
Méthadone BHD
(nom du traitement) (nbre patients)
(nom du traitement) (nbre patients)
Indiquez le nombre de patients, au cours de l'année,
pour lesquels a été primo-prescrit de la méthadone gélules
Autres traitements à visée substitutive (aux opiacés) prescrits par le centre (précisez le nom du traitement
Quantité totale de méthadone délivrée par le centre par an (en mg)
pour lesquels la dispensation a été effectué dans le centre
pour lesquels le traitement a été initié par le centre
9 doivent être renseignées les personnes ayant bénéficié d'un dépistage ou d'une vaccination, dans l'année, dans le le centre ou à l'extérieur
Dispensation:
sous traitement quel que soit le prescripteur
19. Si vous avez eu connaissance de décès parmi les patients vus au cours de l'année, indiquez en le nombre
Indiquez le nombre de patients ayant bénéficié d’un traitement de substitution aux opiacés
pour lesquels le traitement a été prescrit au moins une fois par le centre
Indiquez le nombre de patients:
pour lesquels la dispensation a lieu en pharmacie de ville
pour lesquels une prescription en relais est faite par le centre (vacances...)
7
Rapport d'activité hébergement
22. Nombre de consultations avec les patients 12
Nombre de
consultations
Nombre de
patients
Médecins
Psychiatres
Infirmiers
dont actes pour la délivrance des TSO
Psychologues
Assistants sociaux 476 11
Educateurs spécialisés 1692 34
Animateurs
Autres :
Précisez:
23. Nombre de consultations avec les personnes de l'entourage13
Nombre de
consultations
Nombre de
personnes de
l'entourage 14
Médecins
Psychiatres
Infirmiers
Psychologues
Assistants sociaux
Educateurs spécialisés
Animateurs
Autres :
Précisez:
24. Activités de groupe thérapeutique 15
Nombre de type
d'ateliers, de
groupes
Nombre de
réunions des
groupes
Nombre de
patients
concernés16
15sont considérés comme activités de groupe thérapeutique les activités thérapeutiques associant plusieurs patients avec au minimum un
soignant.
Groupe de paroles
13 un acte entourage = une consultation associant un ou plusieurs membres de l'entourage et un intervenant en face à face
14Est considéré comme personne de l'entourage, toute personne venue en consultation sans la présence de la personne en difficulté avec sa
consommation de substances psychoactives. Quand un patient vient accompagné d'une ou plusieurs personnes, seul est comptabilisé un acte
pour le patient.
Complétez le tableau en indiquant le nombre de consultations et le nombre de patients concernés pendant l’année par type de professionnels.
III. L'ACTIVITE
Ateliers d'activité artistique (théâtre, peinture,
écriture...)
12un acte patient = une consultation associant en face à face un intervenant et un patient éventuellement accompagné. Si plusieurs intervenants
participent à la consultation, compter un acte par intervenant.
Groupe d'informations (éducation pour la santé,
éducation thérapeutique)
Ateliers d'activité corporelle (sport…)
16Le patient doit être compté autant de fois que de types de groupes thérapeutiques auxquels il participe. Un patient qui participe à un atelier
décriture et à un atelier de peinture doit être compté deux fois.
8
Rapport d'activité hébergement
25. Distribution de matériel de réduction des risques
Indiquer les quantités de matériel délivré par les équipes du CSAPA et/ou les automates
Nombre de trousses d'injection (Kit+, Kap…)
Nombre de seringues à l'unité de 1cc
Nombre de seringues à l'unité de 2cc
Nombre de seringues usagées récupérées17
Nombre de jetons
Nombre de brochures sur l'alcool
sur le tabac
sur les drogues illicites
Nombre de préservatifs
17 1 litre= 56 seringues
26. Durée de séjour
5594
192,90
767
13
%
1 7,7
4 30,8
5 38,5
3 23,1
Plus de un an 0 0,0
Total 13 100,0
Nombre et % de résidents (sortis) sans réponse 0 0,0
Nombre de
patients pour
lesquels des
démarches
ont été
engagées18
Nombre de
patients pour
lesquels des
démarches ont
abouti19
16 13
8 5
une formation professionnelle 8 5
maintien et accès aux droits 29 29
Outils d'auto-évaluation des consommations (test d'alcoolémie, test de
Fagerstöm...)
30. Nombre de patients pour lesquels des démarches ont été engagées et ont abouti afin de
trouver:
un autre hébergement
un emploi
(N / nombre de personnes hébergées dans l’année)
Accompagnements de résidents pour démarche extérieure
Durée moyenne d’hébergement en jours (si différent du chiffre calculé automatiquement)
27. Total des actes de prise en charge réalisés à l’extérieur du centre
Au plus un mois
De 1 à moins de 3 mois
De 3 à moins de 6 mois
De 6 mois à un an
18 constitue une démarche engagée, un rendez-vous avec un employeur avec un bailleur…
19 constitue une démarche aboutie un logement obtenu, l'acès à un emploi, à une formation…
28. Nombre de résidents sortis entre le 1er janvier et le 31 décembre
Nombre total des journées d’hébergement réalisées (ou de nuits pour
les nuits d'hotel) (N)
29. Répartition de la durée d’hébergement des sortants dans l'année
9
Rapport d'activité hébergement
%
8 61,5
0,0
1 7,7
0,0
3 23,1
0,0
1 7,7
Total 13 100,0
Nombre et % de résidents (sortis) sans réponse 0 0,0
32. Descriptif qualitatif de l’activité du centre
33. Les activités de prévention et de formation collective 20
Nombre d'actions de prévention collective
Heures Pers. Heures Pers. Heures Pers.
Primaire et secondaire
Enseignement supérieur
Formation et insertion
Social
Santé
Justice
Privé
Public
AutreTotal 0 0 0 0 0 0
Contrat thérapeutique mené à terme
Réorientation vers une struct. médico-sociale plus adaptée, précisez:
Modalités de prise en charge et activités thérapeutiques ou spécifiques proposées par le centre aux résidents.
Hospitalisation durable
Rupture à l’initiative du résident
Décès
Autres, précisez:
Milieu scolaire
Milieu spécifique
31 Motifs de sortie du résident :
Milieu entreprise
Exclusion par le centre de soins
_______________________________________________________________________________________
Information/Sensibilisation Formation Conseil
20 Est comptabilisé uniquement le temps consacré aux interventions (hors préparation, prospection et évaluation)
10
Rapport d'activité hébergement
34. Ressources (arrondir à l’euro)
Dotation par l’enveloppe ONDAM médico – social
Subventions MILDT
Autres subventions Etat
Subventions collectivités territoriales (précisez en dessous)
Subventions organismes de protection sociale (FNPEIS, CAF, etc.)
Subventions organismes publics ou autres (précisez en dessous)
Ventes (prestations facturées : formations, conseils, autres précisez)
Autres ressources
Total
le groupe I €
le groupe II €
le groupe III €
IV MOYENS FINANCIERS DE LA STRUCTURE
Financements se rapportant aux activités obligatoires et facultatives décrites dans le rapport
Indiquez, le cas échéant, les activités non décrites dans le rapport financées par les ressources mentionnées ci-dessus
(hébergement ne faisant pas l'objet d'un rapport spécifique)
38 976
3 577
504 511
460 164
1 794
Pouvez-vous indiquer à partir du compte administratif le montant que représente dans le total des
charges:
11
Rapport d'activité hébergement
Salariés21
(en
nombre d’ETP)22
Mis à
disposition23
(en nombre
d’ETP)22
Total (en
nombre
d’ETP)22
0
0
Autre médecin
spécialiste (précisez)
0
0,23 0,23
0
0
0
0,9 0,9
3 3
0
0,84 0,84
1,16 1,16
0
1,15 1,15
Autres, précisez: 0
Autres, précisez: 0
Autres, précisez: 0
7,28 0 7,28
36. Formation professionnelle continue
Psychologue
Psychiatre
Médecin
Agent d'entretien
Documentaliste
Assistant de service social
Infirmier
Bénévoles et volontaires
21 salariés de la structure
22 un temps plein correspond à 35 heures par semaine (ex un mi-temps est compté 0,5)
23 salariés mis à disposition par d'autres structures
Emplois aidés
TOTAL GENERAL
Précisez les thématiques de ces formations:
Secrétaire / comptable/ agent administratif
Directeur / Chef de service / Assistant de direction
Nombre de membres de l'équipe ayant pris part à une activité de formation
Stagiaires
35. Les membres de l’équipe
V L’ÉQUIPE
se rapportant aux activités obligatoires et facultatives décrites dans le rapport
Educateur spécialisé
Autre paramédical
Animateur / Moniteur
Aide-soignant
12
Rapport d'activité hébergement
Commentaires sur l'ensemble du rapport
13
[Texte]
ACTIVITE 2013 SERVICE APPARTEMENTS THERAPEUTIQUES
Nous faisions le constat en 2012 d’une augmentation des demandes de personnes sortant de prison, cette année encore nous faisons le même constat. Ainsi, nous avons entamé une réflexion sur cet accueil spécifique.
Les personnes sortant de prison n’ont pas été les seuls à nous interroger sur le projet actuel du service appartement thérapeutique. En effet, nous faisons également le constat d’une augmentation des demandes d’appartements venant de personnes ayant connu l’errance voire encore « en errance ». Ceci a eu une incidence sur le public accueilli dans les appartements.
PUBLIC ACCUEILLI EN 2013
[Texte]
Ce changement va avoir un effet important sur l’accompagnement durant le séjour. Le parcours de vie des personnes accueillies va modifier le sens et la place que peut prendre l’accès à un appartement pour ce nouveau public.
Nous constatons que les personnes accueillies en 2013 sont plus âgées (en 2012 : les 40-50 ans étaient de 32%) et majoritairement ayant comme ressources le RSA.
Le vieillissement du public en 2013 modifie également l’accompagnement du point de vue des objectifs d’insertion.
Les actions de formation et d’insertion professionnelle ne peuvent plus être les objectifs prioritaires mise en avant durant le séjour. Contrairement aux préconisations établis à la création du service :
- La mobilisation autour du projet d’insertion doit être précisée dans un premier temps, puis la mise
en œuvre par le résident est l’élément clé à partir duquel nous organisons notre soutien (extrait du
projet appartement thérapeutique en 1991)
Une autre caractéristique des personnes accueillies en appartement thérapeutiques qui a considérable changé depuis plusieurs années est le rapport qu’ont les personnes face aux consommations de produits. De plus en plus de personnes sont encore consommatrices à l’entrée dans un appartement.
[Texte]
Cette nouvelle donnée implique également un changement d’objectifs à atteindre lors du séjour. L’accompagnement sera alors plus axé vers les soins sur l’addiction et moins vers une insertion sociale, même si le premier travail à mettre en place avec tous les résidents est la mise à jour des papiers administratifs et les demandes HLM.
Cet accompagnement demande plus de temps avant de pouvoir faire sortir la personne du service ceci implique parfois des séjours prolongés au-delà d’un an ou à contrario des séjours écourtés par les résidents eux-mêmes « incapables » soit de vivre seul soit de supporter certaines contraintes du service.
Partant de ces constats divers et également de constats réalisés dans les autres services de l’association, c’est instauré une réflexion sur des nouveaux modes d’accès à un appartement thérapeutique. Plusieurs réunions ont été déjà réalisées et un nouveau projet est en cours de maturation en transversalité avec tous les services de La Boussole.
[Texte]
ANALYSE DES SORTIES DES PERSONNES
Treize personnes sont sorties du dispositif appartement thérapeutique en 2013.La majorité de ces sorties sont intervenues à la suite d’un contrat thérapeutique accompli.
L’enjeu de la mise en place d’un contrat au service appartement thérapeutique est la restauration de l’autonomie et de la reconnaissance des droits et des devoirs des personnes.
Le contrat permet de réintroduire la personne dans une place citoyenne et également sert de support à la construction d’un projet, à son évaluation ainsi à inscrire le résident dans une temporalité.
La fin du contrat permet d’évaluer le chemin parcouru : les difficultés, les compétences développées par la personne au cours du séjour.
Quatre personnes (deux couples) ont pris l’initiative de partir des appartements avant la fin de leur contrat. Forts de leurs expériences acquises au cours du séjour, ils ont décidé de poursuivre leur parcours de vie, suite aux soins engagés, vers un ailleurs plus adapté à leur projet. Pour certain, motivé par un rapprochement familial, pour d’autres à l’opposé pour s’éloigner d’une emprise familiale, ces départs ont eu lieu dans le respect des droits de la personne mais aussi dans l’attention de la non mise en danger de celle-ci.
[Texte]
Depuis plusieurs années, nous évoquons la difficulté d’accéder un logement à l’issue du contrat de séjour du service appartement thérapeutique. Les sorties engagées durant l’année 2013 confirment cette difficulté.
Peu de temps après l’arrivée de la personne dans un appartement thérapeutique, va être mis en œuvre un dossier de demandes aux HLM.
Pour autant, les délais d’attente de ces organismes sont tels qu’à l’issue du séjour nos résidents n’ont pas eu de propositions de logement.
Nous devons alors orienter les recherches de logement vers le parc privé.
La majorité des personnes accueillies au service sont bénéficières du RSA ce qui, au regard d’un propriétaire privé ne constitue pas de ressources fiables pour louer.
Malgré les dispositifs d’aide à l’accès au logement, type le Fond de Solidarité Logement, les bailleurs privés restent méfiants vis-à-vis de nos publics, alors ceci peut entrainer le maintien du résident au sein des appartements thérapeutique même si la nécessité du maintien d’un accompagnement n’est plus évidente.
Pour d’autres même plusieurs mois après leur sortie, continus de venir rencontrer son référent afin de maintenir un lien soutenant dans la suite de leur insertion.
Isabelle PHILIPPE Chef de service éducatif
Service Appartement Thérapeutique
[Texte]
1
ETABLISSEMENT MEDICO-SOCIAL
A.C.T
APPARTEMENTS DE COORDINATION
THERAPEUTIQUE
34 rue Pierre Corneille
76300 SOTTEVILLE LES ROUEN
Tél. : 02.35.72.82.05
Commune :
Commune :
A COCHER
X
O/N
I. LA STRUCTURE
Code NAF
Code SIREN
8720B
332962737
Autre structure et ou dispositif (préciser)
4 Frais de siège (article R314-87 CASF)
Frais de siège :
Si oui, précisez la date d'autorisation :
Article R314-87 CASF : "Les budgets approuvés des établissements ou services (sociaux et médico-sociaux) peuvent comporter une quote-part de dépenses relatives aux frais de siège social de
l'organisme gestionnaire. Cette faculté est suborndonnée à l'octroi d'une autorisation, délivrée à l'organisme gestionnaire par l'autorité désignée (...), qui fixe la nature des prestations, matérielles ou
intellectuelles, qui ont vocation à être prises en compte".
Etablissement ou service médico-social du secteur "Personnes confrontées à des difficultés
spécifiques" : CSAPA, CAARUD, LHSS, LAM.
Etablissement ou service médico-social du secteur personnes âgées / personnes handicapées
(MAS, FAM, SAVS, SAMSAH, SSIAD ….)
Etablissement ou service social (CHRS, maison relais, résidence sociale…)
Etablissement sanitaire (HAD ...)
Adresse électronique : [email protected]
Site Internet :
3 Autres établissements et services gérés par la structure gestionnaire
Code postal : 76300 SOTTEVILLE LES ROUEN
Téléphone : 02 35 72 82 82
N° FINESS de l'entité
juridique de rattachement :
Structuration de
l'établissement
ESMS public autonome / ESMS public rattaché à un établissement de santé / ESMS public
territorial / Association gestionnaire mono établissement / association gestionaire pluri
établissements / groupe privé commercial / privé commercial mono établissement
Adresse : 34 rue Pierre Corneille
Adresse électronique : [email protected]
Site Internet :
2 Identification de l'organisme gestionnaire
Nom de l'organisme
gestionnaireASSOCIATION LA BOUSSOLE
Adresse : 34 rue Pierre Corneille
Code postal : 76300 Sotteville Les Rouen
Téléphone : 02 35 72 82 82
Service ACT
Personne à contacter Anne De Saint Jores
N° FINESS de l'ACT : 760032011
Annexe 9: RAPPORT D'ACTIVITE DES APPARTEMENTS DE COORDINATION THERAPEUTIQUE
REGION : HAUTE NORMANDIE
TERRITOIRE DE SANTE ROUEN-ELBEUF
Le rapport d'activité ci-dessous doit décrire la structure, caractériser la population accueillie et permettre la lisibilité de l'activité. Il doit décrire les activités
obligatoires de l'ACT (coordination médico-psycho-sociale définie par la circulaire du 30/10/2002) ainsi que les missions facultatives (accompagnement après la sortie,
prise en charge de publics spécifiques-personnes sortant de prison, accompagnants...)
DEPARTEMENT : SEINE MARITIME
ANNEE : 2013
1 Identification de la structure
Nom de l'ACT
Document de travail-Rapport d'activité ACT-fév2012
22-déc-11
22 déccembre
2026
0
0
0
0
0
0
0
Préciser :
90*
allocation logement
Nombre de conventions signées avec des établissements ou services sociaux (CHRS, maisons relais, etc.)
Nombre de conventions signées avec l'administration pénitentiaire (Service pénitentiaire d'insertion et de probation-SPIP)
Autres , précisez
A défaut de convention établie, le service Act entretient des contacts réguliers avec différents services orienteurs. Nous leurs adressons le rapport d'activité annuel afin de faire
connaitre notre activité et son développement .
9 Partenariats / Conventions
Nombre de conventions signées avec des structures du secteur médico-social addictologie (CSAPA, CAARUD,..)
Nombre de conventions signées avec d'autres structures médico-sociales "personnes confrontées à des difficultés
spécifiques (ACT, LHSS, LAM ...)
Nombre de conventions signées avec des structures médico-sociales du secteur Personnes âgées-personnes handicapées
(MAS, FAM, SAVS, SAMSAH, SSIAD, EHPAD…)
Nombre de conventions signées avec des structures sanitaires (hôpitaux, SSR, établissement psychiatrique, CDAG, UCSA,
etc.)
A partir du compte administratif :
8- Démarche qualité (la réponse à cet item est facultative et déclarative)
II. MOYENS FINANCIERS DE LA STRUCTURE
Recettes :
GIII : Produits financiers et
produits non encaissables
156 150
16 497
Montant de la participation des résidents :
Le montant de l'aide financière ou en nature aux résidents :
GI : Produits de la tarification
GII : Autres produits relatifs à
l'exploitation
La nature des ressources autres qu'assurance maladie :
Charges :
GI : Dépenses liées à
l'exploitation courante
GII : Dépenses liées à la
structure
GIII : Dépenses liées au
personnel
COMMENTAIRES : * Ce montant a été réévalué en cours d'année, la particpation demandées au (x) résdient(s) est de 90 euros au lieu de 50 euros auparavant. Dans ce montant
sont intégrés les dépenses locatives (eau, életricité). Les personnes sans ressources ou bénéficant de ressources ponctuelles règlent leur participation en fonction de leur accès à des
revenus (formation réminérée...)
Échéance pour la mise en œuvre de l'obligation d'évaluation interne
Échéance pour la mise en œuvre de l'obligation d'évaluation externe
6- Projet d'établissement / Service
Date d'entrée en vigueur
Date d'échéance
Principaux critères d'admission formalisés dans votre projet d'établissement
5. Données relatives à l'autorisation
Numero d'autorisation
Date de délivrance de l'autorisation
Date de fin de l'autorisation
7- Evaluation
Quelle est la maturité de la structure dans
la dynamique d'amélioration continue de la
qualité ? (données déclaratives
d'autoévaluation : se donner une note entre
1 et 5)
Personnalisation de l'accompagnement / de la prise en compte des besoins et
attentes
Promotion de la qualité de vie, de l'autonomie, de la santé, de la participation
sociale
Prévention des risques inhérents à la vulnérabilité des personnes
Exercice des droits fondamentaux, individuels et collectifs
Formation professionnelle des équipes
Document de travail-Rapport d'activité ACT-fév2012
0,1
0,9
0,8
2,75
Autre, précisez :
Service civique
0,3
Stagiaires
0,05
0,5
0,4
Conseiller en économie sociale et familiale
Educateur/Coordianteur social
Technicenne d'Intervention Sociale et
familiale
Directeur / Chef de service / Assistant de
direction
Secrétariat et personnel administratif
Médecin 0,05
Infirmier
COMMENTAIRES :
ETPT : un temps plein correspond à 35 heures par semaine (ex : un mi-temps est compté 0,5 ETPT)
Autre, précisez :
Nombre de départs dans l'année 0
Effectifs rééls (en nombre de personnes) 5
Bénévoles et volontaires
0,8
L'organisation est-elle structurée et stable ?
Nombre de recrutements dans l'année 0
2,45
Assistant social 0,1
Conseiller emploi / insertion
0,9
0,1
Personnel logistique (entretien…)
Total
0,5
Psychologue
Educateur spécialisé
0,3
Animateur / Moniteur
Statut du personnel conventuon collective du 31 mars 1966
Salariés de la structure
(en nombre d'Equivalent temps plein travaillé-
Mis à disposition par
d'autres structuresTotal (en nombre d'ETPT)
III. L'EQUIPE
Document de travail-Rapport d'activité ACT-fév2012
Femmes FEMMES
2
1
Adultes
1
0
9
5
5
0
Nb de places
installées
5
5
non O/N
astreinte réalisée
en fonction des
besoins
O/N
2
TOTAL
COMMENTAIRES :
5
1
7
IV- LA FILE ACTIVE
La File active : les personnes ayant résidé dans la structure dans l'année (personnes présentes au 31/12 + personnes sorties dans l'année)
(Hors accompagnants)
Mineurs
1
Existe-t-il un dispositif d'astreinte ?
Une présence est-elle assurée 24 h /24 ?
0dont nouveaux accompagants dans l'année
Nombre de personnes ayant résidé dans l'année avec un ou plusieurs accompagnants
En hébergement semi-collectif
(hébergement en logement ordinaire de type F3, F4, F5…, en cohabitation, où chaque résident
dispose d'une chambre individuelle. Les lieux communs à partager sont le salon, la salle à manger,
la cuisine, la salle de bains et les toilettes)
COMMENTAIRES :
Nombre de places accessibles pour les personnes à mobilité
réduite
TotalHOMMES
Nombre de personnes ayant résidé dans la structure dans l'année (File
active)
dont nouveaux résidents dans l'année
(nouvelles personnes qui occupent une place autorisée dans l'année : ne
tient pas comtpe des personnes sur liste d'attente)
En hébergement collectif
2
(structure d'hébergement de taille moyenne associant aux chambres indivduelles ou studios des
espaces collectifs (sanitaires, cuisine) avec des prestations collectives (repas, animation des lieux,
permanence de l'équipe…)
Nombre d'accompagnants dans l'année
Nombre total de places autorisées au 31/12
dont nombre total de places installées au 31/12
2 Modalités d'hébergement
En hébergement individuel (hébergement en logement ordinaire pour une personne seule, un couple, ou une famille)
dont nouvelles places autorisées au cours de l'année
V. LES PRESTATIONS ET L'ACCOMPAGNEMENT
1. Capacité
(au 31/12 de l'année de référence du rapport d'activité- hors places accompagnants)
Document de travail-Rapport d'activité ACT-fév2012
Personnes
hébergées pendant
l'année (FA) :
situation à l'entrée
4
2
1
7
Personnes
hébergées pendant
l'année (FA) :
situation à l'entrée
1
6
1
4
2
6
5
Ne sait pas /ou non renseigné
Ne sait pas /ou non renseigné
Couverture maladie universelle
complémentaire (CMU-C)
Assurance complémentaire facultative
(mutuelle)
Sans
3
Affiliation au régime général
Autre régime obligatoire d'assurance maladie
Couverture maladie universelle (CMU)
Aide médicale Etat (AME)
Sans
3
TOTAL (Hors non renseigné)
3
Situation des personnes à l'entrée et à la sortie
Ces items ont pour objet de valoriser le travail d'ouverture des droits et d'insertion sociale réalisée en ACT
3. Situation des personnes à l'entrée et à la sortie : Droit au séjour
Personnes sans titre de séjour
TOTAL (Hors non renseigné) 3
Personnes sorties dans l'année
: situation à la sortie
3
titre de séjour 10 ans pour travail
CNI
Personnes bénéficiant d'une carte de séjour temporaire "vie privée et
familiale" au titre de l'état de santé
Protection maladie de base :
Protection complémentaire :
2
1
Affection longue durée (ALD)
Personnes bénéficiant d'une carte de séjour temporaire "vie privée et
familiale" à d'autres titres
Personnes bénéficiant d'une autorisation provisoire de séjour (APS)
Personnes en possession d'un récépissé de demande de titre de séjour ou
d'un RDV en préfecture
TOTAL (Hors non renseigné)
Personnes sorties dans l'année
: situation à la sortie
Ne sait pas /ou non renseigné
4. Situation des personnes à l'entrée et à la sortie : Protection maladie
Document de travail-Rapport d'activité ACT-fév2012
Personnes
hébergées pendant
l'année (FA) :
situation à l'entrée
1
4
2
7
Personnes
hébergées pendant
l'année(FA) :
situation à l'entrée
1
1
2
4
Ne sait pas / non renseigné
2
1
En emploi temps partiel
En emploi temps plein
En formation
Etudiant
Demandeur d'emploi
Retraite ou pré-retraite
Invalidité
Autres prestations sociales (allocations familiales… )
Ressources provenant d'un tiers
Sans revenu
Autre
TOTAL (Hors non renseigné)
Ne sait pas / non renseigné
Personnes sorties dans l'année
: situation à la sortie
5. Situation des personnes à l'entrée et à la sortie : Origine principale des ressources
Ressource principale : indiquez une seule source de revenus par personne
Sans activité professionnelle
6. Situation professionnelle des personnes à l'entrée et à la sortie
Revenus d'activité (salaire et primes)
Revenus de remplacemement (pension de retraite, allocations de
préretraite, pension d'invalidité, indemnités journalières de sécurité
sociale,allocation de chômage…)
Revenu de Solidarité Active (RSA)
Allocation Adulte handicapé (AAH) 3
3
1
Personnes sorties dans l'année
: situation à la sortie
reconaissance travailleur handicapé
TOTAL (Hors Non renseigné)
Document de travail-Rapport d'activité ACT-fév2012
4
Nombre
d'entretiens
individuels
14
81
102
69
112
0
0
de 1 à 3 mois de 3 à 6 mois de 6 à 12 mois plus de 1 an
0Nombre d'activités de groupe dans l'année :
Durée de l'accompagnement après la sortie :
219
Nombre de résidents
concernés
7
7
Nombre d'entretiens individuels dans l'année par type de professionnels (Si plusieurs intervenants participent à l'entretien individuel, compter 1 par intervenant) :
Educateur spécialisé
Animateur
Médecin
Infirmier
Psychologue
7
3 Soutien et suivi par l'équipe de l'ACT après la sortie
Existence d'un service de suivi après la sortie : O/N
Si oui, nombre de personnes sorties dans l'année ayant bénéficié d'un suivi / soutien après leur sortie
Parmi les personnes accompagnées après leur sortie sur l'année de
référence :
Préciser le type de suivi : Dans le cadre de la fin d'un accompagnement, nous proposons aux personnes sortantes du dispositif de pouvoir bénéficier d'un suivi pendant 6 mois après leur sortie
avec un accompagnement social et médical si nécessaire.
Nombre d'accompagnements de résidents pour une démarche extérieure dans l'année : pour des
rendez-vous médicaux, des démarches administratives…
infirmière a domicile 3
Autre : précisez
1
Hospitalisation à domicile
Service d'interprétariat
Nombre de personnes sorties depuis :
VI. LES ACTIVITES REALISEES
Aide au maintien à domicile
Les personnes accueillies ne souhaitaitent pas participer à des activités de groupes. L'accompagnement souhaité par les personnes est de l'ordre
d'un accompagnement individualisé. Cependant nous sommes en mesure de proposer des activités dites de loisirs et d'en assumer au cas échéant le
financement selon des modalités en lien avec le type, l'intérêt et le coût de l'activité.
4 - Intervention de prestataires extérieurs
Nombre de résidents concernés
dans l'annéeInterventions de prestataires extérieurs
1- L’admission
Nombre d'entretiens de pré-admission dans l'année
2 Modalités de l'accompagnement médico-psycho-social
Précisez :
Assistants sociaux
Conseiller emploi / insertion
CESF
Educateur/Coordinateur
Tecnhncienne d'intervention sociale et familaile
7
7
Document de travail-Rapport d'activité ACT-fév2012
Nombre de personnes
4
4
2
1
1
1
1
14
6
6
Syndrome dépressif
Parmi les candidatures reçues dans l'année, combien de personnes étaient atteintes de plusieurs pathologies ?
Voir les listes de pathologies au VIII-5
Parmi les candidatures reçues dans l'année, combien de personnes présentaient des conduites addictives ?
Voir VIII-6
6- Descriptif qualitatif de l'activité :
14
TOTAL (Hors Non renseigné)
VII. CANDIDATURES, ADMISSIONS ET REFUS D'ADMISSION
Ne sait pas / Non renseigné
Parmi les candidatures reçues dans l'année, répartition selon la pathologie ayant motivé la demande des candidats (voir dossier médical de demande d'admission) :
COMMENTAIRES :
5- Modalités d'intervention spécifiques pour l'accueil des personnes sous main de justice (champ libre) :
Diabète
Spondylarthrite ankylosante
Autre, précisez
Autre, précisez
Insuffisance rénale chronique
Maladie cardio-vasculaire
Troubles neurocognitifs (ex : séquelles
d'AVC…)
Maladie neurologique dégénérative (ex :
sclérose en plaques, sclérose latérale
amyotrophique, Parkinson..)
Pathologie pulmonaire chronique
Atresie voies bilaires
Pathologie ayant motivé la demande :
1- CANDIDATURES RECUES DANS L'ANNEE
Nombre de candidatures reçues dans l'année
VIH
Hépatite B
Hépatite C
Cancer
Document de travail-Rapport d'activité ACT-fév2012
2
pas de listes
1
1
2
12
6
1
2
3
12
Autre (à préciser) :
TOTAL (Hors Non renseigné)
Ne sait pas / Non renseigné
Autre (à préciser) :
Nb de personnes orientées par :
TOTAL (Hors Non renseigné)
Ne sait pas / Non renseigné
L'accompagnement prévu en ACT n'est pas adapté aux besoins de la personne : la
personnes nécessite une prise en charge sanitaire plus importante
2 perssonnes ayant fait une demande ont annulé par la suite leur demande pusqu'ayant trouvé une solution d'hébergement entre-temps.
Absence de place disponible (capacité d'accueil atteinte)
Les modalités d'accueil de cet ACT ne permettent pas d'accueillir la personne (personne à
mobilité réduite, personnes avec enfants, prestation d'hébergement indadéquate…)
Refus de la personne (géographie, structure non adaptée…)
3- REFUS D'ADMISSION DANS L'ANNEE
Nombre de candidatures refusées dans l'année
Motif principal de refus d'admission (nombre de candidatures réfusées en raison de )
Indiquer 1 motif par refus
Services sociaux municipaux/départementaux
Services sociaux hospitaliers (et autres : ELSA, service de médecine…)
SPIP ou UCSA (personnes placées sous main de justice ou sortie de prison)
Association d'aide aux malades
Initiative de la personnes ou des proches
unité mobile d'intervention en toxicomanie
Répartition des personnes admises dans l'année selon le service orientateur :
Etablissement ou service médico-social (addictologie, handicap, autre ACT, LHSS, LAM…)
Etablissement social d'hébergement (CHRS, etc)
2- ADMISSIONS DANS L'ANNEE
dont nombre de personnes admises sur liste d'attente
Nombre de personnes admises dans l'année de référence
Document de travail-Rapport d'activité ACT-fév2012
1
4
1
1
7
5
1
1
7
Ne sait pas ou non renseigné
20 à 24 ans
2 Origine géographique
Renseigner par rapport au domicile ou à la domiciliation - avant incarcération pour les personnes placées sous main de justice ou sortant de prison
Nombre de résidents domiciliés dans le département
Nombre de résidents domiciliés dans la région (hors département)
Nombre de résidents domiciliés dans d'autres régions
Sans domiciliation
TOTAL (Hors Non renseigné)
Ne sait pas ou non renseigné
25 à 29 ans
30 à 34 ans
35 à 39 ans
40 à 44 ans
45 à 49 ans
55 à 59 ans
60 à 64 ans
VIII. PROFIL DE LA FILE ACTIVE
La file active : les personnes ayant résidé dans la structure dans l'année (personnes présentes au 31/12 + personnes sorties dans l'année)
1- Age
65 ans et plus
Total (Hors non renseigné)
50 à 54 ans
Moins de 20 ans
Document de travail-Rapport d'activité ACT-fév2012
1
6
7
Sans hébergement
Sortie de prison (libération)
4 Situation des personnes sous main de justice ou sortant de prison
Nb total de résidents sous main de justice ou sortant de prison :
Dont (situation à l'admission) :
0
Aménagement de peine
Suspension de peine pour raison médicale
3 Logement / Hébergement avant l'admission
Durable
Hébergement provisoire ou précaire (chez
des proches, en hôtel, hébergement
d'urgence, en prison..)
TOTAL (Hors non renseigné)
(est considéré comme durable un logement où la personne pouvait raisonnablement escompter vivre, pendant au moins
les 6 prochains mois, soit dans ce logement, soit dans un logement équivalent lorsqu'un déménagement ou un changement
d'institution était prévu)
Les personnes sortant de prison doivent être renseignées à logement provisoire ou précaire
Ne sait pas ou non renseigné
Document de travail-Rapport d'activité ACT-fév2012
Homme Femme Total
2 2
0
0
2 2
0
0
0
0
0
1 1
1 1
0
1 1
0
0
5 2 7
0
0
0
0
0
0
0
0
0
2 2
0
0
1 1
2 2
0
0
Syndrome dépressif
Autre, précisez
Alccolisme chronique
Autre, précisez
Autre, précisez
Comorbidités associées :
VIH
Troubles psychiatriques associés à la
pathologie principale et impactant la prise
en charge globale
Syndrome de Korsakoff
Autre, précisez
Hépatite C
Maladie neurologique dégénérative (ex :
sclérose en plaques, sclérose latérale
amyotrophique, Parkinson..)
Hépatite B
Pathologie pulmonaire chronique
Diabète
Troubles neurocognitifs (ex : séquelles
d'AVC…)
Maladie neurologique dégénérative (ex :
sclérose en plaques, sclérose latérale
amyotrophique, Parkinson..)
Cancer
Insuffisance rénale chronique
Maladie cardio-vasculaire
Troubles neurocognitifs (ex : séquelles
d'AVC…)
TOTAL
Spondylarthrite ankylosante
Hépatite B
Hépatite C
Cancer
Insuffisance rénale chronique
Maladie cardio-vasculaire
Pathologie ayant justifié l'admission :
VIH
Diabète
5- Profil des personnes accompagnées en fonction de leur(s) pathologie(s)
Répartition de la file active de l'année :
Pathologie pulmonaire chronique
Document de travail-Rapport d'activité ACT-fév2012
3
1
2
Autre (à préciser) :
Autre (à préciser) :
COMMENTAIRES :
Autre (à préciser) :
Structure médico-sociale pour personnes âgées
Hôpital psychiatrique
Etablissement de santé (hôpital, SSR, USLD)
Rupture à l'initiative du résident
Exclusion - motif :
Décès
Etablissement pénitentiaire
Répartition des personnes sorties dans l'année
Logement autonome avec bail direct ou logement adapté (ex: maisons relais)
Logement autonome avec bail glissant
Hébergement provisoire ou précaire (chez des proches, en hôtel, hébergement d'urgence...)
Dispositif social d'hébergement (CHRS, résidences sociales, intermédiation locative…)
Autre ACT
Structure médico-sociale spécialisée en addictologie
Structure médico-sociale pour personnes handicapées
IX- LES SORTIES
1 Personnes sorties dans l'année
Nombre de personnes sorties dans l'année
2 0rientations effectives après la sortie
COMMENTAIRES :
6- Pratiques addictives relevant de problématiques pathologiques (les réponses peuvent être cumulatives)
Nombre de personnes hébergées
dans l'année
1
1
*L'usage à risque ou nocif d'une substance psychoactive est un mode de consommation préjudiciable à la santé, dont les complications peuvent être physiques ou psychiques.
Une substance psychoactive est une substance naturelle ou synthétique qui agit sur le psychisme en modifiant son fonctionnement. Elle peut entraîner des changements dans les perceptions, l'humeur, la
conscience, le comportement, etc. exemple : héroîne, cocaïne, cannabis, alcool, certains médicaments comme les somnifères et les anxiolytiques...
Usage à risque ou nocif de substances psychoactives* - (hors alcool et
hors tabac)
Usage à risque ou nocif d' alcool
Traitement de substitution aux opiacés 2
TOTAL
Document de travail-Rapport d'activité ACT-fév2012
moins de 6 moisde 6 mois à 1
ande 1 à 2 ans plus de 2 ans
3 1 3
2 1
220
85,60%
Durée moyenne de séjour des personnes sorties dans l'année (en jours)
= somme des durées de séjour des personnes sorties dans l'année (écart en nb de jours entre admission et sortie des personnes sorties dans l'année) / Nb
de personnes sorties dans l'année
Taux d'occupation
= nb de journées d'occupation/ nb de journées autorisées
En cas d'hospitalisation par exemple, lorsque la place est momentanément inoccupée mais gardée pour le résident concerné, celle-ci est considérée comme
occupée.
En cas de travaux par exemple ou toute autre suspension temporaire de la possibilité d'accueillir, si la place d'ACT n'est pas "occupable" dans les faits, elle
est tout de même autorisée et doit entrer dans le décompte du dénominateur "nombre de journées autorisées"
OBSERVATIONS / REMARQUES / DIFFICULTES RENCONTREES POUR LE RECUEIL DE DONNEES: Le support de recueil de données n'est pas difficile à renseigner mais cela
reste un document pour lequel les éléments renseignés se définissent sur un modèle uniquement quantitatif ne rendant pas compte de fait de la dimension de la relation éducative et
thérapeutique engagé par les différents professionnels.
COMMENTAIRES SUR L'ENSEMBLE DU RAPPORT :
COMMENTAIRES :
Nombre de personnes sorties dans l'année qui résidaient dans l'ACT
depuis:
X. LES DUREES DE SEJOUR
Nombre de résidents présents au 31/12 dans l'ACT depuis :
(période totale si allers-retours)
Document de travail-Rapport d'activité ACT-fév2012
[Texte]
1
APPARTEMENT
DE COORDINATION
THERAPEUTIQUE
RAPPORT D’ACTIVITE
ANNEE 2013
‘L’Autre est un autre que moi-même parce qu’il est relativement le même, parce qu’il est semblable et différent’
V.JANKELEVITCH
[Texte]
2
SOMMAIRE
I°) PRESENTATION DU SERVICE PAGES 4 à 6
1°) Organisme gestionnaire Page 4
2°) Texte de loi de référence Page 5
3°) Missions Page 5
4°) Financement Page 5
5°) Autorisation Page 5
6°) Organigramme Page 6
II°) DONNEES RELATIVES A L’ACTIVITE DU SERVICE PAGES 7 à 10
1°) Sollicitation
1.1 Demande d’admission reçue Page 7
1.2 Origine des demandes d’admission reçues Page 7
1.3 Identification des structures ‘orienteuses’ Page 7
2°) Population prise en charge
2.1 Structuration du public par âge Page 8
2.2 Structuration par sexe Page 8
2.3 Situation familiale des ménages Page 9
2.4 Identification de la pathologie principale Page 9
2.5 Ressources des ménages Page 10
2.6 Situation d’hébergement avant prise en charge Page 10
[Texte]
3
III°) L’HEBERGEMENT PAGES 10 & 11
1°) Implantation hébergement Page 10
2) Type d’hébergement page 11
3°) Donnes statistiques occupation des hébergements Page 11
IV°) L’ACCOMPAGNEMENT SOCIAL ET MEDICAL PAGES 12 à 15
1°) L’accompagnement social
1.1 L’intervention de l’éducateur/coordinateur Page 12
1.2 L’intervention de la technicienne d’intervention sociale Pages 12 & 13
1.3 L’intervention de l’assistante sociale Page 13
2°) L’accompagnement médical et paramédical
1.1 L’intervention du médecin coordinateur Page 14
1.2 L’intervention de l’infirmier Pages 14 & 15
V°) PERSPECTIVES ET BILAN DE L’ACTION PAGES 16 & 17
VI°) ANNEXES : Une histoire d’alcool… trois visions, trois perceptions…
- Un dernier verre pour la fin
- Une autre vision de l’alcoolisme…en chansons
- L’alcool vu d’hier, des mots pour des maux
[Texte]
4
PRESENTATION DU SERVICE
1°) Organisme gestionnaire
Organisme Gestionnaire
ASSOCIATION LA BOUSSOLE
Siège social : 34 rue Pierre Corneille 76300 Sotteville-les Rouen
Régie par la loi du 01.07.1901
N° SIRET :
N° APE :
Président du conseil d’administration : Mr Alain BERTHEUIL
Représentée par Mme Anne de Saint Jores agissant en qualité de directrice
de l’association
[Texte]
5
2°) Texte de loi de référence
● Loi n° 2002-2 du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale
● Loi n° 2002-73 du 17 janvier 2002 de modernisation sociale
● Décret n°2202-1127 du 3 octobre 2002 relatif aux Appartements de coordination
Thérapeutique.
● Décret n°88-279 du 27 mars 1988 modifié relatif à la gestion budgétaire et comptable et
aux modalités de financement de certains établissements sociaux et médico-sociaux à la
charge de l’état ou de l’assurance maladie et modifiant le code de la sécurité sociale
3°) Missions
Les appartements de coordination thérapeutique sont des structures qui hébergent à titre
temporaire des personnes en situation de fragilité sociale et psychologique nécessitant des soins
et un suivi médical. Fonctionnant sans interruption, de manière à optimiser une prise en charge
médicale, psychologique, et sociale, ils s’appuient sur une double coordination médico-sociale
devant permettre l’observance des traitements, l’accès aux soins, l’ouverture des droits sociaux
et l’aide à l’insertion sociale. Les appartements de coordination thérapeutique offrent à la fois
une coordination médicale et psycho-sociale.
4°) Financement
A la suite de l’entrée en vigueur de la loi n°2002-73 du 17 janvier 2002 de modernisation sociale
qui complète l’article L.314-8 du Code de l’Action Sociale et des Familles et du décret du 3
octobre 2002, les dépenses de fonctionnement des appartements de coordination thérapeutique
sont désormais prises en charge pour les missions prévues ci-dessus par les régimes d’assurance
maladie.
5°) Autorisation
Date d’autorisation : Décembre 2011
Capacité autorisée : 5
Capacité installée : 5 - Financée : 5
[Texte]
6
6°) Organigramme
Tous les personnels travaillant au sein du service interviennent à temps partiel.
Ce choix découle pour partie d’une contrainte inhérente aux nombres d’appartements financés et
pour une autre partie dans le souci de proposer une action reposant sur des compétences
multiples et différenciées. Cela permet par conséquent d’assurer une présence quotidienne du
lundi au vendredi sur le service sur un temps d’ouverture de service de 9 heures à 17 heures.
Nous pouvons ainsi proposer des accompagnements individualisés sur les lieux d’hébergement et
des accompagnements physiques dans le cadre de la réalisation de soins et/ou démarches socio-
éducatives.
Directrice
Anne de Saint Jores
Coordinateur Social
Stéphane Putet
T.I.S.F
Laurie Grisard
Assistante sociale
Frédérique Leroux
Médecin Coordinateur
Véronique Lebourgeois
Infirmier
Alexandre Mairie
Secrétaire
Julie Langlois
Personnel technique
Fabien Lelong
[Texte]
7
‘Il s’agissait de savoir si la vie devait avoir un sens pour être vécu’
Albert Camus
II) DONNEES RELATIVES A L’ACTIVITE DU SERVICE
1°) SOLLICITATION
1.1 Demandes d’admissions reçues : 14
Le nombre de demandes d’admission au titre de l’année 2013 a progressé de 50% par rapport à
2012. Les raisons qui peuvent justifier cet état de fait sont de différentes natures. Le premier
élément favorisant est en lien avec la meilleure connaissance du dispositif sur le territoire
rouennais et le deuxième élément est l’identification du dispositif au niveau national (puisque
nous sommes référencés dans l’annuaire ACT national) ;
Par ailleurs, comme constaté l’année dernière, nous sommes souvent sollicités par voie
téléphonique autour de demandes en lien avec notre activité, demandes qui ne se concrétisent
pas forcément par le dépôt d’une demande d’admission.
Enfin, le turn over sur l’année 2013 a été de l’ordre de 2 nouvelles admissions.
1.2 Origine géographique des demandes reçues
L’origine des demandes d’admission s’effectue prioritairement de la région rouennaise. Les
demandes issues de la Région Parisienne sont essentiellement les conséquences d’un manque de
place sur ce territoire géographique.
1.3 Identification des structures ayant fait les demandes d’admission
Contrairement à l’année précédente, les services ayant adressés les demandes sont plus variées.
Néanmoins, les orienteurs restent majoritairement les services hospitaliers.
Hopitaux Rouen36%Hopitaux
Paris/R.parisienne43%
Medecin traitant14%
S.Medical M.arret
7%
Structures médicales à l'origine des demandes
[Texte]
8
2°) POPULATION PRISE EN CHARGE
2.1 Structuration du public par âge personnes malades
Les personnes accueillies ou qui ont été accueillies sont majoritairement représentées dans la
tranche d’âge 30/40 ans sans être atteint d’une même problématique de santé.
2.2 Structuration du public par âge : ‘résidants accompagnants’
La prise en charge de personnes avec un accompagnant résidant (conjoint, enfants) est un critère
indirect d’amélioration de la situation sociale et de soins des personnes malades. Ainsi, nous
restons attentifs à ces demandes même si nous ne disposons pas forcément des lieux
d’hébergement adaptés à l’accueil d’une cellule familiale nombreuse.
2.3 Structuration par sexe
Les demandes de prise en charge y compris celles ayant fait l’objet d’un refus concernent
majoritairement un public masculin (10 demandes d’hommes et 4 de femmes).
[Texte]
9
2.4 Situation des ménages
Les personnes de nationalités étrangères accueillies au sein du dispositif bénéficient d’un titre
de séjours au long cours ou à titre temporaire. Ce dernier cas de figure constitue une situation
de complexité dans le cadre de la prise en charge. L’absence de ressources financières et la
durée de validité du titre de séjour constituant un frein pour les projets de sortie accentuant
parfois la durée de séjour au sein du service.
2.5 Identification de la pathologie principale
La diversité des problématiques de santé des personnes accueillies nécessite un travail
d’accompagnement important que ce soit dans la continuité des soins, dans le suivi et
l’intervention visant à favoriser une bonne observance des soins. Cela nécessite aussi d’adapter
pour les professionnels leurs actions d’accompagnement au sens large en appréhendant la
temporalité, (rythme, temps), en mesurant les exigences, en appréciant les possibilités et
impossibilités physiques et psychiques développés par les personnes et en adaptant leur
communication.
2.4.1 Problématiques médicales et psychologiques.
Nous pouvons observer que les personnes accueillies présentent pour la plupart des
problématiques de types mal être, troubles anxieux ou dépressifs en lien avec leur histoire
personnelle ou leur maladie. Par ailleurs, nous pouvons aussi constater très vite de l’apparition
d’affections bénignes ou pas qui n’avait pas été identifiés/ou traités avant l’accueil au sein de
notre dispositif, nécessitant donc des hospitalisations ou des soins rapidement.
[Texte]
10
2.5 Ressources des ménages
Quatre personnes malades sur cinq avaient des ressources financières avant prise en charge. Une
personne ne disposait pas de ressources en raison de son statut administratif. Enfin deux
personnes ont vu leur situation évolué du fait de l’acquisition de nouveau droit (attribution de
l’AAH, attribution de la PCH…). L’accès à des ressources nouvelles ou des droits nouveaux
contribue à développer l’autonomie des personnes et leur permet de se sentir moins ‘dépendant’
vis-à-vis du service.
2.6 Situation d’hébergement avant entrée dans le dispositif des nouveaux résidents
Pour les nouvelles personnes accueillies, nous pouvons constater que toutes ces personnes étaient
dans une situation précaire. Ce défaut d’hébergement est caractéristique puisque toutes les
demandes d’amissions sauf une faisaient état d’une problématique de non hébergement ou
d’hébergement précaire.
III°) HEBERGEMENT
1°) Mode d’hébergement
Pour rappel, le choix d’implantation des logements doit satisfaire à une obligation dite
d’accessibilité. Cette accessibilité se traduisant de différentes façons :
- une implantation géographique des appartements dans un lieu de vie ordinaire, -- des
appartements en proximité des modes de desserte des transports en commun et à proximité de
lieux de soins (médecins, professionnels de santé…)
- des hébergements pour partie accessibles à des personnes ayant une mobilité réduite.
[Texte]
11
2°) Type d’hébergement
Les hébergements proposés aux personnes accueillies sont des appartements, dans des
résidences, tout équipés avec une chambre séparée excepté le logement de type F1. Il nous
apparait aujourd’hui qu’il est surement nécessaire de faire évoluer la typologie (surface
habitable…) des appartements proposés aux occupants.
3°) Données statistiques occupation des appartements
3.1 Durée moyenne de séjour
Pour l’année 2013 la durée moyenne de séjour par personnes accueillies est de 220
jours. Cette valeur quantitative reste une statistique qu’il faut confronter à la réalité des
accueils. Ainsi, 3 des 7 personnes accueillies l’ont été sur l’année complète, deux sur des
courtes périodes de 1 à 3 mois en raison de leur décès.
3.2 Taux d’occupation/Nombre de jours occupation année 2013
Le turn over de cette année a été de l’ordre de trois départs, dont deux pour cause de
décès. Trois personnes sont accueillies depuis l’ouverture du service ce qui situe la durée de
leur accompagnement pour une période supérieure à 14 mois.
[Texte]
12
« Qu’est-ce qu’un éducateur ? C’est quelqu’un qui se mêle de ce qui ne le regarde pas’.
Fernand Deligny
IV°) ACCOMPAGNEMENT SOCIAL ET MEDICAL
Le travail réalisé auprès des personnes prises en charge en ACT a déterminé les profils de
poste des professionnels intervenant auprès des usagers. La pluridisciplinarité des
interventions est nécessaire et indispensable afin de favoriser une prise en charge
dynamique, spécifique et généraliste.
1°) Accompagnement social
1.1 L’intervention de l’éducateur/coordinateur
Ce professionnel a pour mission d’assurer le bon fonctionnement du service au quotidien et
de favoriser la coordination des actions entre les différents professionnels. En lien et en
accord avec La Directrice, il assure la représentation de l’institution à l’extérieur dans le
cadre du travail partenarial ou de présentation de l’activité du service. Enfin, il contribue
à développer les actions de communication du service et la mise en place des outils en lien
avec l’activité du service.
Il rencontre les usagers dans différentes situations d’intervention (point sur l’évolution de la
prise en charge des personnes accueillies…), accompagnement des usagers pour assurer la
continuité des démarches lors de l’absence des autres professionnels…..
Enfin, il est l’interlocuteur des personnes ressources qui initient les demandes d’admissions.
1.2 L’intervention de la technicienne d’intervention sociale et familiale (TISF)
Le recrutement d’une technicienne d’intervention sociale et familiale s’est opéré autour du
nécessaire travail réalisé auprès des usagers dans leur capacité à gérer un logement seul et
de façon plus ou moins autonome.
L’activité de cette professionnelle se concrétise donc par un travail de proximité et de
présence auprès des usagers (accompagnement extérieur-visite à domicile-rencontre au
bureau) autour de conseils portant sur la gestion de l’habitat, les questions relatives à
l’hygiène, le soutien moral, l’accompagnement physique sur des dispositifs de soin,
[Texte]
13
l’accompagnement pour la réalisation des achats alimentaires, la mobilisation de dispositifs
divers, le soutien à la parentalité…
Ce travail est effectué en lien avec le travail réalisé par l’assistante sociale afin de pouvoir
mobiliser et assurer la continuité des actions engagées auprès des usagers.
1.3 L’intervention de l’assistante sociale
Le temps d’activité de l’assistante sociale initial correspondant à un 0,10 ETP a été porté
à 0,40 ETP depuis le démarrage de l’activité. La présence d’une assistante sociale au sein
d’un service d’ACT constitue une ressource importante dans le travail réalisé auprès des
usagers.
Les démarches administratives inhérentes à la prise en charge des usagers au regard des
problématiques de santé, sociales et administratives, parfois complexes, nécessitent des
compétences techniques spécifiques en lien avec le profil de ce poste.
Le travail réalisé par ce professionnel se décline à partir de plusieurs axes : participation
aux entretiens d’admission, suivis administratifs et social des usagers et enfin un travail
important et conséquent de contact et de démarches d’orientation auprès de partenaires
très divers. A ce titre l’usage de l’outil de communication téléphonique est très important
quantitativement (+ de 200 appels sur l’année).
[Texte]
14
« Le médecin guérit des maladies, mais non pas de la mort, il est comme le toit qui garantit de la
pluie mais non pas du tonnerre »
Proverbe Chinois
2°) L’ACCOMPAGNEMENT MEDICAL ET PARA-MEDICAL
L’accompagnement médical est assuré par le médecin coordinateur sur un temps restreint
correspondant à 0,05 ETP et le temps paramédical par un infirmier correspondant à 0,50 ETP.
2.1 Le travail du médecin coordinateur
Le travail du médecin coordinateur a pour objet d’assurer une bonne coordination des soins, de
mettre en place et d’orienter en lien avec l’infirmier les usagers vers de nouveaux dispositifs de
soins ou professionnels de santé. Le médecin doit assurer un travail très important de contact
avec les partenaires pour appréhender la pertinence et l’efficacité ou les difficultés des
démarches thérapeutiques et de soins.
Le médecin reçoit aussi régulièrement ou ponctuellement les usagers en fonction de l’évolution de
leur problématique de santé et organise si nécessaire des hospitalisations.
Enfin, le médecin éclaire les professionnels, dans le cadre du secret médical sur les difficultés
pratiques rencontrées par les usagers pouvant interférer sur les actions engagées par les
professionnels du service au niveau social et au niveau de l’insertion par le travail.
2.2 Le travail de l’infirmier
L’activité du personnel infirmier se décline autour de plusieurs types d’interventions
complémentaires.
L’accompagnement physique des usagers sur des dispositifs de soins spécialisés ou généralistes à
leurs demandes auprès de :
[Texte]
15
- Médecin généraliste
- Médecin spécialistes en addictologie
- Autres médecins spécialistes (Psychiatres, dermatologues, gynécologues, dentistes,
Orl…)
- La mise en place d’intervention d’infirmières libérales au domicile pour 4 usagers.
L’accompagnement des personnes dans l’aide et le conseil alimentaire (conseil diététique, achats
alimentaires….), le soutien moral des personnes lors des visites à domicile. Ce travail est réalisé
en lien avec l’intervention de la technicienne d’intervention sociale et familiale.
Des entretiens au bureau pour la planification des rendez-vous médicaux, le suivi et les conseils
autour des démarches de soins, l’évaluation et le repérage des problématiques de santé.
L’infirmier participe à l’organisation des hospitalisations au cas échéant.
Assure un travail de contact et de collecte des informations médicales (compte rendu) dans le
cadre de la gestion du dossier de soin en lien avec les consignes du médecin coordinateur.
Enfin l’infirmier réalise un important (environ 600 appels téléphoniques) travail de lien
partenariat avec les acteurs et structures de soins. Ce travail se réalise par le biais de
communication téléphonique
[Texte]
16
« Identifier les démarches qui, à l’aide de ce qu’il faut appeler un outil, sauvegardent une
humanité là où elle est en danger, en péril, à haut risque…. C’est ce qui rend si essentiel ce rôle de
passeur que jouent ceux qui se sont trouvés sur ce chemin-là, où il y avait à faire avec une
citoyenneté mise en question, une intégrité mise à mal, une mémoire mise à sac. »
Georges Heck
V) PERSPECTIVES/BILAN DE L’ACTION
L’activité de notre service au titre de l’année 2013 nous permet d’avoir un peu plus de recul sur
la pertinence de l’outil de travail dont nous disposons. L’outil hébergement dans le parcours de
coordination de l’action de soins semble être facilitateur en vue d’une évolution favorable de la
problématique de santé et des difficultés sociales rencontrées par les personnes accueillies.
L’idée de coordination suppose la complémentarité et la cohérence des actions entre différents
intervenants spécialisés ou pas. Aujourd’hui, nous nous apercevons que si nous assumons
pleinement cette fonction de coordination, nous assumons aussi une action d’accompagnement
importante qui prend son essence dans la relation tissée dès les premiers contacts avec les
usagers. Les problématiques de santé d’une part, le parcours de vie passé ou récent des
personnes accueillies d’autre part font apparaître cette nécessité d’être accompagnant. Cette
fonction accompagnante se décline sous une forme variée et une intensité modulable. Le recours
à l’orientation sur des dispositifs généralistes ou de droits communs n’est pas possible ou
souhaitable tout de suite. La réassurance, le besoin d’être aidé font que les personnes nous
demandent d’assurer cette fonction éducative ‘d’accompagnateur’, ‘de passeur’, être là auprès de
la personne sujet pour favoriser sa capacité à développer une autonomie dans ses choix et ses
actes dans un futur. Notre organisation et notre action intégrant cette observation, nous
restons vigilants à ne pas être toujours les acteurs principaux de l’évolution des personnes
accueillies. Notre action se développe autour d’une coréalisation des actions et des projets.
Concernant l’identification de notre service, nous pouvons constater que les dispositifs ACT en
général sont des structures clairement identifiés par les structures médicales et plus
particulièrement par les établissements hospitaliers. Notre travail de communication auprès de
ce type de partenaires sur le territoire Rouennais commence à produire ces effets. Ainsi la
majeure partie des demandes adressées à notre service ACT sont initiées par des structures
hospitalières en région ou hors région.
Les demandes constituées font toujours apparaître une bonne indication en lien avec notre
activité. Nous pouvons aussi remarquer que dans les demandes que nous recevons, une grande
partie des dossiers font apparaitre d’autres pathologies associées ce qui demande une bonne
appropriation des enjeux d’un éventuel accueil en terme de temporalité, de niveaux d’actions et
d’objectifs à envisager.
Au niveau social et administratif, toutes les demandes adressées font état d’une problématique
de précarité d’hébergement auquel il faut ajouter pour une grande partie des problématiques en
lien avec le statut administratif (personnes étrangères avec titre de séjour provisoire…) et pour
une petite partie des difficultés financières (absences de ressources).
Nous pouvons aussi constater dans le cadre de cette activité que bon nombre des personnes
accueillies souffre d’isolement (isolement social, affectif….). Ces questions nous obligeant à
[Texte]
17
favoriser la création de liens avec les autres mais aussi en essayant surement de créer des
dynamiques collectives et individuelles autour de la question de l’accès aux loisirs…..
L’année 2013 restera aussi une année singulière car marquée par 2 décès. Nous nous sommes ainsi
confrontés à la question de l’accompagnement de fin de vie d’une part et d’autre part à la gestion
d’un évènement abrupte. Nous savons d’ores et déjà, les demandes d’admission que nous recevons
le démontrent, que cet aspect morbide va se présenter à nous régulièrement. La réflexion qui
s’impose à nous est de mesurer si nous sommes en situation de faire face humainement et
techniquement à cet état de fait. Heureusement nous disposons d’une supervision contribuant à
interroger (en terme de sens) nos pratiques et nos positionnement individuelles et collectives et
favorisant une nécessaire mise à distance dans les enjeux qui surgissent là où la rencontre entre
professionnels et usagers advient.
Enfin l’année 2013 pour nous s’est terminée sur une note optimiste. En effet, l’ARS de Haute
Normandie a publié un appel projet pour l’extension d’un service d’ACT sur le territoire de santé
Rouen-Elbeuf. L’association La Boussole a décidé de répondre à l’appel en projet. Si notre projet
est retenu, pour l’attribution de cinq nouveaux hébergements, nous serons en mesure de :
- Pouvoir mieux répondre aux besoins identifiés sur le territoire de santé en lien avec
l’activité du service ACT
- Proposer des prestations plus adaptées au public que nous accueillons
- Proposer une prise en charge pluridisciplinaire plus élargie
- Dynamiser le projet de service
- Renforcer la lisibilité du service à l’extérieur
Stéphane PUTET
Coordinateur Social
[Texte]
18
ANNEXES HISTOIRE D’ALCOOL
1°) Le dernier verre avant la fin……
2°) Une autre vision de l’alcoolisme……en chanson
3°) Une vision historique de l’alcoolisme : expressions, sentences, proverbes….
[Texte]
19
« Je suis un homme malade…Je suis un homme méchant… Je suis un homme déplaisant… Je crois que j’ai une
maladie de foie ; d’ailleurs, je ne comprends absolument rien à ma maladie et ne sais même pas au juste où
j’ai mal »
Dostoïevski, le Sous-sol
‘Enfance de merde, vie de merde, mort de merde’…..
Le 31 décembre, c’est ainsi que Mme G sœur de Mr G résident au sein de notre
service d’appartement s’adresse à moi pour me faire partager un sentiment de
colère et teint de quelques touches de réprobation à notre égard….
Mr G est un Monsieur de 54 ans qui a été orienté par un centre de post cure en
alcoologie de la Région Parisienne. Cette orientation fait suite à une reprise de
contact partiel avec les membres de sa famille et plus particulièrement avec une
de ses sœurs habitant dans la région rouennaise. Cette sœur constituant un
élément moteur dans cette demande de prise en charge. Si les liens fraternels
sont naturels, ces mêmes liens sont parfois très ambivalents, cette histoire
familiale nous le rappellera. En effet, le vécu commun de la fratrie dont est issue
Mr G a été marqué par une histoire douloureuse en lien avec la consommation
d’alcool.
Le père de Mr, Mme G et des autres membres de la fratrie, était alcoolique et
décédera de cette maladie. La maman développera elle aussi un alcoolisme tardif
au moment de la naissance de son quatrième enfant et mourra à petit feu elle
aussi d’un alcoolisme vécu pour certains enfants comme insoutenable. Mr G lui n’a
pas été témoin de cet épisode, ce que lui rappellera parfois sa sœur
consciemment ou inconsciemment, dénonçant cette absence coupable. En effet,
Mr G avait choisi de poursuivre sa vie entre une activité professionnelle
d’entrepreneur et par la suite de salarié dans le bâtiment et deux mariages qui
lui donneront cinq enfants. Pendant toute cette période l’alcool a été présent
dans son parcours, dans son cheminement professionnel, personnel et familiale à
des degrés d’intensité assez variable mais récurrent pour ne pas dire chronique.
A un moment de sa vie Mr G s’exposa à la précarité puisque mis à la porte par sa
deuxième femme, il se livra à un parcours d’errance dans la région parisienne.
Pendant de longues années, il coupa les ponts avec ses plus grands enfants et eu
le malheur de perdre l’une de ses filles par overdose médicamenteuse. Quel
tableau funeste vous direz-vous.
Tous ces éléments nous furent communiqués pour toute ou partie avant le début
de l’accueil de Mr G. Nous décidions alors d’accueillir Mr G pour valoriser la
[Texte]
20
continuité de la démarche de soin engagé tout en sachant que l’abstinence vécue
depuis quelques mois dans un contexte particulier pour ne pas dire sous contrôle
serait difficile à poursuivre au sein de notre service d’hébergement. La réalité
rattrapera vite cette réflexion puisque 3 jours après son intégration dans son
appartement, Mr G se retrouva à l’hôpital pour intoxication aigué d’alcool ce qui
eut pour effet de mettre sa sœur dans tous ses états.
Nous décidâmes donc de continuer notre prise en charge en mobilisant des
partenaires pour encadrer et réguler cette rechute ou reprise de consommation.
Suivi en addictologie, suivi psychologique, orientation sur une association
néphaliste, un groupe d’entraide mutuel furent autant de ressources proposés.
Nous renforçâmes notre contact avec Mr G, par le biais de rencontre
quotidienne, en le visitant à domicile ou en le recevant autour d’un café dans nos
bureaux sur des temps court pour ne pas l’oppresser. L’objectif de la démarche
de soin n’était pas l’abstinence synonyme alors d’interdit et de contrôle
hasardeux voire impossible dans le contexte de notre accompagnement, mais la
régulation de la consommation dans une démarche d’informations partagées.
Pendant plusieurs mois cette solution fonctionna plutôt pas mal même si les
consommations déclarées (fréquence et quantité) étaient surement moindre que
la réalité.
En parallèle nous pouvions accompagner de nouvelles problématiques que l’on
découvrit rapidement (problèmes dentaires, problèmes de diabète, problème de
vue). Mais ce Monsieur souffrait aussi d’une autre problématique en lien avec cet
alcoolisme chronique, des possibles troubles neurologiques non précisés. En fait
ces troubles étaient constitutifs d’un syndrome de Korsakoff maladie qui peut
mal s’accommoder avec la prise en charge en appartement individuel. Néanmoins
la structuration de son quotidien et les différents repères et lieux ressources
dont il bénéficiait lui permettait de vivre avec cette seconde pathologie qui ne
progressait plus voire régressait.
Bien évidemment Le syndrome de Korsakoff qui affectait Mr G allait rendre plus
difficile son projet de sortie et ce pour deux raisons. La première tenant au fait
que des structures spécialisées pour l’accueil de personnes souffrant du
syndrome de Korsakoff sur la France n’existent pas. La deuxième était la
conséquence de la décision, des plus surprenantes de la MDPH. En effet, la
MDPH ayanT statué sur son dossier prononça initialement une décision qui
indiquait que Mr ne relevait pas d’une prise en charge en établissement médico-
social, condition pourtant indispensable pour rendre possible une orientation
dans une structure adaptée à sa situation. Il fut nécessaire en lien avec sa
représentante légale de contester cette décision pour faire vivre un projet de
sortie de notre dispositif en vue d’intégrer un établissement spécialisé en
[Texte]
21
Belgique. Bien sur les mois passèrent et nous continuâmes à accompagner ce
Monsieur en attendant patiemment la réponse à ce recours. Au bout d’un an, le
recours fut favorable prononçant une orientation en structure médicosocial de
type mas. Nous reprîmes les contacts avec cet établissement de Belgique
spécialisé dans l’accueil des personnes souffrant d’un syndrome de Korsakoff.
La sœur de Mr G qui était à l’initiative de son arrivée au sein de notre service
était plus que satisfaite par cette réponse entrevoyant avec bienveillance le
prochain éloignement de son frère. En effet, elle subissait assez paradoxalement
la situation de son frère et ses conduites de maintien d’alcoolisation. Cela lui
était insupportable l’obligeant à tenir des discours très moralisateur et
culpabilisateur à son frère tout en développant elle aussi certaines difficultés…..
Courant décembre après un premier accompagnement réalisé par nos soins en
Belgique pour une visite de pré admission concluante et qui satisfaisait toutes
les parties et surtout Mr G qui retrouva dans le plus grands des hasards un de
ces anciens camardes de foyer sur cette structure. La date d’entrée était
envisagée pour début janvier à notre demande alors que la sœur de Mr voulait
absolument que cela soit avant les fêtes de fin d’année.
Alors qu’il passait quelques jours chez sa sœur, Le 29 décembre Mr G fut
accompagné par celle-ci à l’hôpital car elle repéra chez son frère des signes
cliniques d’un problème lié à une consommation chronique. Le verdict fut sans
appel : pancréatite aigüe. La sœur de Mr G fut donc bouleversée par cette
manifestation et quelque peu en colère que l’on n’ait pas détectée ce problème
d’autant plus que les informations médicales dont elle prétendait disposées
engageait selon ses dires un risque morbide pour son frère. Renseignements pris,
le problème était sérieux mais n’induisait un risque de mort annoncée. Mr G
sortit au bout de cinq jours avec quelques consignes (régime alimentaire,
abstinence, examens complémentaires…..).
C’est donc dans ce contexte que Madame prononça cette phrase enfance de
merde qui lui rappelait ce climat de violence en lien avec les périodes
d’alcoolisation de leur père et la mort lente de leur mère, la vie de merde de son
frère qui gâcha selon ses dires la vie de ses enfants et de sa famille, et cette
mort de merde qui lui semblait inéluctable.
Ce constat reste cependant à pondérer car pendant son accueil au sein de notre
service, Mr G a pu prendre de soin de lui, restaurer certaines possibilités,
renouer le lien familial avec ses enfants et plus particulièrement les plus jeunes
mineurs qu’il a pu voir grâce à son hébergement.
[Texte]
22
Aujourd’hui Mr G a donc intégré l’établissement spécialisé en Belgique, les choses
se passent bien, la vigilance est de mise par rapport à ses éventuelles ré-
alcoolisations qui pourraient engager son droit à ou de vivre. Nous n’avons plus de
nouvelles de sa sœur.
A notre niveau, nous ne pouvons que nous interroger sur cette histoire et sur les
choix et les modalités d’accompagnement que nous avons développées avec Mr G.
Réduction des risques, réduction des dommages, le débat sur les stratégies
d’accompagnement des personnes alcooliques est d’actualité. Régulation ou
abstinence, tolérance ou interdit, pragmatisme ou théorie. Ces questions
viennent sans cesse interroger l’éternelle métaphore du verre à moitié plein et à
moitié vide.
Stéphane PUTET
[Texte]
23
L’alcool en chanson
« Je bois »
Je bois pour oublier mes années d’infortune
Et cette vie commune
Avec toi mais si seul
Je bois pour me donner l’illusion que j’existe
Puisque trop égoïste
Pour me péter la gueule
Et je lève mon verre à nos cœurs en faillite
Nos illusions détruites
A ma fuite en avant
Et je trinque à l’enfer qui dans mon foie s’impose
Et le bouquet de cirrhose
Que j’arrose en buvant
Je bois au jour le jour à tes fautes, à mes fautes
Au temps que côte à côte
Il nous faut vivre encore
Je bois à nos amours ambigus, diaboliques
Souvent tragi-comiques
Nos silences de mort
A nos unions ratées, mesquines et pitoyables
A ton corps insatiable
Roulant de lit en lit
A ce serment, prêté la main sur l’Evangile
A ton ventre stérile
Qui n’eut jamais de fruit
Je bois pour échapper à ma vie insipide
Je bois jusqu’au suicide
Le dégout, la torpeur
Je bois pour m’enivrer et vomir mes principes
Libérant de mes tripes
Ce que j’ai sur le cœur
Au bonheur avorté, à moi, à mes complices
A toi, tout feu, tout sexe
A tes nombreux amants
A ma peau boursouflée, striée de couperose
Et à la ménopause
[Texte]
24
Qui te guette au tournant
Je bois aux lois bénies de la vie conjugale
Qui de peur de scandale
Poussent à faire semblant
Je bois jusqu’à la lie aux étreintes sommaires
Aux putes exemplaires
Aux froids accouplements
Au meilleure de la vie qui par lambeaux nous quitte
A cette cellulite
Dont ton corps se dépare
Au devoir accompli comme deux automates
Aux ennuis de la prostate
Que j’aurais tôt ou tard
Je bois à crever et peu à peu j’en crève
Comme ont crevé mes rêves
Quand l’amour m’a trahi
Je bois à m’en damner le foie comme une éponge
Car le mal qui me ronge
Est le mal de l’oubli
Je m’enivre surtout pour mieux noyer ma peine
Et conjurer la haine
Dont nous sommes la proie
Et le bois comme un trou qu’est en tout point semblable
A celui que le diable
Te fait creuser pour moi
Je bois mon dieu, je bois
Un peu par habitude
Beaucoup de solitude
Et pour l’oublier toi
Et pour t’emmerder toi
Je bois, je bois
Charles AZNAVOUR
[Texte]
25
Proverbes, sentences et expressions du XVIIème, XVIIIème, XIXème et XX siècles
‘Il faut boire trois coups le matin pour prévenir la soif, trois coups pour l’apaiser,
et trois coup pour la soif à venir’
‘Le vin est un bon valet mais un mauvais maître’
‘Les femmes bêtes et le vin bouleversent le ménage’
‘La femme voit quand l’homme est ivre, jamais quand il a soif’
‘Le vin pour boire, l’eau pour se raser’
‘Le vin trouble ne casse pas les dents, il les abime en dedans’
‘Qui boit le matin, fais la nique au médecin’
‘Dans le vin fais attention, on trouve remède et poison’
‘Un verre de vin vaut mieux que cinq francs au médecin’
‘Quand malade je serai, nul médecin ne me guérira, six cruches pleines de gnôles,
voilà mes meilleures gouttes’
‘Qui ne boit vin après salade est en risque d’être malade’
‘Qui garde sa soif, garde sa santé’
‘A la trogne, on connaît l’ivrogne’
‘La vérité est au fond du verre’
‘Maison d’ivrognerie, maison de misères’
ETABLISSEMENT MEDICO-SOCIAL
CA.A.R.U.D
LA BOUTIK
Pôle de Réduction des Risques
20 rue Georges D’Amboise
76000 ROUEN
Tél. : 02.35.70.41.20
Commune
Fax
ANNEE 2013
Nom du CAARUD :
Date d'autorisation :
Adresse
Code postal 76000
Décret n°1606 du 19 décembre 2005 relatif aux missions des CAARUD
Téléphone
Adresse électronique
Site internet
02 35 70 41 20
Décret n°347 du 14 avril 2005 approuvant le référentiel national des actions de réduction des risques en direction des usagers de drogues
CARRUD LA BOUSSOLE
20 rue Georges D'Amboise
Recettes
1. LA STRUCTURE
ROUEN
1. Coordonnées de la structure
Notes : Si le CAARUD a été autorisé dans l'année qui fait l'objet du présent rapport, celui-ci doit être renseigné à compter de la date d'autorisation.
01/06/2003
372 266,00 €
Budget du CAARUD 395 275,00 €386 084,00 €
Dotation ONDAM
2. BUDGET (à partir du compte administratif)
(format ex: 100 000€)
Charges
Ministère des affaires sociales et de la santé
Direction générale de la santé
Sous-direction de la santé des populations et de la prévention des maladies chroniques
Bureau des addictions et autres déterminants comportementaux de santé
ASA-CAARUD Rapport d’Activité Standardisé Annuel
Local principal et antennes
Unité mobile (bus, camion…)
oui non
non oui
non
1 unité mobile
Notes : Un CAARUD peut pratiquer une ou plusieurs des 3 modalités d’intervention suivantes :
* Lieux d’accueil : les activités s’exercent dans un local principal et/ou antenne(s) ou dans une unité mobile (camion, bus, minibus qui se déplace ou non d’un lieu à un autre
dans la même journée/soirée ou la même semaine.
* Activités extérieures : Intervention de rue (équipe/travail de rue où les activités s’exercent « à pied) ; intervention sur des lieux de squat ; permanences (accueil
"décentralisé" au sein d'une autre institution) ; visites/ateliers sur des lieux de détention ; travail collaboratif avec des pharmacies (échanges de seringues et/ou automates).
0,16
0,30
Autre personnel 1 (précisez) :
3,00
1,50
Animateur
Personne relai issue de la communauté UD
Personnel salarié
Notes : Les volumes horaires sont exprimés en Equivalent Temps Plein (ETP), pour tous les emplois qu'ils soient salariés (liés par un contrat de travail avec le CAARUD) ou
bénévoles pour l’année civile complète. Si un emploi prévu au budget n'est pas pourvu, il ne doit pas figurer dans les effectifs.Indiquez uniquement les personnes en poste
pendant la période couverte par ce rapport).
• Personnel salarié : toute personne touchant une rémunération (salaire ou vacation) quelle qu’en en soit la durée.
• Equivalent temps plein : Le calcul doit se faire sur la base du nombre de mois travaillés. Ainsi un salarié à temps plein ayant travaillé les 12 mois de l’année = 1 ETP ; un salarié
à temps plein ayant travaillé 6 mois = 0,5 ETP et celui qui n’a travaillé qu’un seul mois = 0,08 ETP (1/12).
• Pour les salariés à mi-temps, ils comptent pour 0,5 ETP s’ils ont travaillés 12 mois, et 0,25 ETP pour 6 mois…
• Bénévoles/volontaires : toute personne ne touchant ni salaire ni vacations
0,0
Interventions extérieures
* Activités en milieu festif : les activités s’exercent sur les lieux de déroulement des événements festifs.
« Lieux d’accueil » du CAARUD
Assistant social
4. MODALITES ET LIEUX D'INTERVENTION
5,6
Autre personnel 2 (précisez) :
3. MEMBRES DE L'EQUIPE
Médecin
Infirmier
(Nombre ETP format ex :0,5)(Nombre ETP format ex : 0,5)
Directeur/coordinateur/chef de service
Stagiaire
Totaux
Educateur
Autre personnel 3 (précisez) :
PES en pharmacie
Psychologue
Bénévoles/volontaires
0,10
0,56
Secrétariat et personnel administratif
Personnel logistique (entretien…)
1 local
Permanences (universités,
CHRS...)
Interventions en squat
Interventions de rue Intervention en prison
non oui
oui oui
oui oui
oui oui
Autre 1 : Autre 2 :
Casiers, consignes pour
effets personnels
6. PERIODES DE FONCTIONNEMENT
Notes : Du lundi au vendredi il s’agit de comptabiliser les nombre de jours et de soirées/nuits d’ouverture aux usagers de la structure par semaine et pour le WE du nombre de
jours ou de soirées/nuits annuels de fonctionnement. Exemple : Si un CAARUD dispose de plusieurs modalités d’intervention (local, unité mobile, équipes intervenants à
l’extérieures) additionnez les journées : exemple : un CAARUD dispose de 2 locaux ouverts toute la journée 5 jours par semaine + une unité mobile intervenant 3 soirées par
semaine et chaque samedi + une équipe de rue intervenant 3 après midi par semaine :
• Lieu fixe-local : 5+5=10 journées par semaine
• Lieu fixe-unité mobile = 3 soirées/nuits par semaine + 52 samedis et/ou dimanches par an.
• Activité extérieures = 3 x 0,5= 1,5 jours par semaine
Lieu d'accueil, local
principal et antennes
Mise à disposition de boissons/nourritureEspace sanitaire
(douches…)
4,5
Nombre de jours
hebdomadaires
d'ouverture (de 8h à 20h)
Nb de soirées et/ou nuits
annuelles d'ouverture
(après 20h00)
Nb de soirée et/ou nuits
hebdomadaires
d'ouverture (après 20h00)
Interventions régulières (boite,
discothèques...)
Nb de sorties annuelles
15
1,5Interventions extérieures
(rue, squat, prison,
permanences…)
Lieu d'accueil - unité mobile
Activités en milieu festif : Indiquez le nb de "sorties" annuelles (un evénement = une
sortie)
0,5
Evénements ponctuels (technivals,
festivals, concerts…)
Samedi et/ou dimanche
Nb de jours annuels
d'ouverture
Accueil des usagers ou présence sur les les lieux d'intervention (jours, soirs et week-end)
Mise à disposition téléphone/internet
Espace laverieEspace d'accueil et de repos
accueil chiens permanence médical
Lundi au vendredi
5. ACCUEIL COLLECTIF ET INDIVIDUEL, SERVICES PROPOSES
Activités en milieu festif
File active
470 142 5 540
85
File active
750
25 074 502Nombre de passages Nombre d'interventions/entretiens
7. ESTIMATION ANNUELLE DES FILES ACTIVES ET PASSAGES/CONTACTS
Interventions de rue
Interventions en squat
Nombre de passages/contacts
Dont nouvelles personnes
Interventions extérieures
Nombre de passages/contacts
File active
* Les interventions/entretiens : estimation du nombre de personnes avec lesquelles les intervenants ont initié ou développé une intervention individuelle ou pour un
groupe (conseil, discussion, accompagnement…)
Dont nouvelles personnes
Activités en milieu festif
Interventions en prison
Permanences
Nombre de contacts
File active
40
File active
dont femmes :
dont femmes :
Local principal et antennes
Unité mobile (bus, camion…)
Nombre de contacts
Nombre de contacts
« Lieux d’accueil » du CAARUD
Les trois grandes modalités d’intervention ont été distinguées afin de refléter au mieux les spécificités d’interventions et les publics. Pour chaque type d’intervention il est
demandé de distinguer :
* Les passages : estimation du nombre de personnes qui sont passées au stand, chill-out… pendant l’événement festif
Concernant les activités en milieu festif, distinguez :
File active Nombre de contacts
* la file active annuelle : ensemble des usagers vus au moins une fois pendant l'année par un ou plusieurs membres de l’équipe ; un usager ne peut être comptabilisé
qu’une seule fois dans une année. Cet indicateur renseigne sur la taille de la population suivie. Il peut y avoir des doubles compte entre les files actives des différentes modalités
d’intervention (ex : intervention squat et équipe de rue), mais cela devrait être minoritaire.
* Le nombre de contacts annuels : cet indicateur renseigne sur la fréquence des rencontres. Il s'agit d'estimer le nombre de contacts et non la file active Exemple 1 :
monsieur X est vu au cours de l'année 10 fois au sein du local et 10 fois lors des interventions de rue (= 20 contacts ET 1 file active). Exemple 2: Dans le cadre d’une intervention
d’une équipe de rue, la rencontre avec un groupe de 10 personnes, doit donnée lieu à la comptabilisation de 10 contacts, même si le dialogue et/ou la remise de matériel de
RDR n’ont pas eu lieu avec chacun des membres du groupe.
Héroïne MéthadoneMoscantin-
Sknénan
Cocaïne ou
free baseCrack
MDMA,
ecstasy
40% 20% 1% 20% 5% 10%
Autre 2
lequel
10% 15% 20% 75% 80%
oui oui
oui oui
oui oui
8. PRODUITS (%)
Entretiens individuels
Notes: Indiquez le pourcentage au sein de la file active (local principal et antennes, unité mobile, interventions extérieures et milieu festif) des produits consommés par les
personnes rencontrées.
Les personnes accueillies dans les CAARUD sont nombreuses à consommer plusieurs produits au cours d'une même année (polyusagers). Il vous est demandé ici d'évaluer pour
chaque personne de vos files actives le produit (ou les deux produits) dominant ; c'est-à-dire le produit qui occupe une place prépondérante dans la vie de la personne. Ce
produit constituant dans la plupart des cas "celui qui pose le plus de problèmes à l'usager". La typologie ci-dessous reprend les termes de l'enquête OFDT Ena-CARRUD (réalisée
tous les deux ans) ; cette enquête permet quant à elle, de renseigner tous les produits consommés récemment (au cours du dernier mois) ainsi que leurs modalités d'usage.
Buprénorphine, subutex Amphétamines
Autre 1 lequel
(2) Rivotril, Rohypnol, Vallium, Tranxene, Temesta, etc
Pour le milieu festif, il est demandé de tenir compte seulement des consommations des personnes vues en entretiens.
Autre 2 - Précisez :
Ateliers/sessions
d'échanges collectives
5%
9. MODALITES DE REALISATIONS DES ACTES
(1) Champignons, Datura, Salvia divinorium, DMT/ayahusca
Orientation de la personne
5%60%
Kétamine Plantes hallucinogènes(1) LSD, acides Benzo (2) Cannabis Alcool
Note : Il s’agit des différentes modalités et méthodes d’intervention menées par les membres de l’équipe du CAARUD quel que soit leur statut (salarié ou bénévole/volontaire)
et quelle que soit la fréquence d’utilisation de cette méthodologie d’intervention. En revanche ne pas répondre par oui lorsque que cette modalité d’intervention est tout à fait
exceptionnelle dans l’activité traditionnelle du CAARUD et quelle ne sera jamais répétée.
Groupes d'entraide/auto
support/communautaire
Autre 1 - Précisez :
Accompagnement physique
Visites (domicile, hôpital…)
Hygiène (nutrition, douches, machine à laver…)
1 229
6
Actions/activités/interventions de maintien dans l'emploi et la fromation
soins vétérinaires 241
Suivi psychologique/psychiatrique
16
Actions/activités/interventions de maintien dans le logement
Logement personnel, logement autonome de droit commun
Court séjour inférieur à 3 mois (urgence ou transition - collectif (foyers) ou individuel
(hôtel)
Moyen séjour et long séjour (appartements thérapeutiques, CTR, communauté
thérapeutique, familles d'accueil…)
59
6
Dépistage et vaccination (VIH, IST, hépatites…
1
Accès à la substitution aux opiacés
Médecine générale (hors substitution)
Autre, Précisez la discipline :
Traitement hépatite C
12
Démarches d'accès aux droits (sociaux, santé, administratif, justice…) ou de maintien
Accès et recherche de formation
Formation et emploi
2
16
112
Logement
Accès et recherche d'emploi
Soins
Traitement sida
Traitement hépatite B
4 890
Dentaire
474Infirmiers
Nombre d'actes annuel
Réduction des risques liés à l’usage de drogues et à la sexualité (modes de consommation, récupération de
matériel, risques infectieux et sanitaires…)
Typologie des actes
Accueil/refuge/lien social
Notes : Il s’agit de décrire la nature des interventions menées par le CAARUD. Ces interventions sont caractérisées en actes. On entend par « acte » toute action accomplie par
un membre de l’équipe, dans le cadre de ses activités, sur place ou sur les lieux d’intervention de l’équipe, pour soutenir, orienter ou accompagner un usager de drogues ayant
un contact avec le CAARUD. Un même acte (exemple recherche d’un logement de moyen séjour) peut varier considérablement d’une personne à l’autre en termes de temps
consacré et de difficulté. De plus, certains des actes énumérés ci-dessous, peuvent en fonction des situations, avoir ou non une « issue positive ». Quelques exemple d'actes
pouvant être comptabilisés comme un acte : un entretien, un remplissage de dossier, un accompagnement au CDAG, un appel téléphonique...
Méthode suggérée pour comptabiliser les actes : Pour faciliter la comptabilisation des actes réalisés, il est conseillé d’utiliser des fiches (journalières, hebdomadaires ou
mensuelles) adaptées à ce rapport d’activité et à vos pratiques professionnelles. Ensuite, chaque fois qu’un membre de l’équipe réalise un acte, il coche la case correspondante.
Les fiches peuvent être individuelles (c'est-à-dire avoir une fiche par salarié dont on fait le total à la fin de la semaine ou du mois) ou collective. Il s’agit alors d’un exemplaire
déposé dans un lieu central permettant aux membres de l’équipe de noter les actes réalisés.
696
5 540
10. ACTES REALISES
Nombre Nombre
17 733 15 000
2 000
12 873
2 000
2 100
28 365 20 000
6 100
autre
contenance
précisez:
150
10 000 300
20 Autre,
précisez:
5 000 3 900
350
Nombre Nombre
14 1 500
9 106
18 760 78
oui oui
oui oui
Brochures et matériels d'information
Récupération de matériels usagés
Nombre de seringues usagées récupérées (1 litre = 55
seringues approximativement)
Récupérateurs de seringues mis à disposition
(équivalent 1 litre)
Kits +
Steribox®
Flyers
PES en pharmacie
Avec la police
Autre 2 - Précisez :
Avec les riverains
Autre 1 - Précisez :
Kits livrés aux pharmaciens
Jetons
Avec : Autorités locales (communes,
services sanitaires et sociaux)Avec réseaux de soin (médecins,
pharmaciens…)
Autre, précisez:
2 cc
Matériel pour fumer le
crack
Féminins
KAP
Tampons alcoolisés
Autre
1 cc
Gels lubrifiants
12. MEDIATION SOCIALE
Ethylotests
Pharmacies partenaires
Préservatifs et gels
Indiquez si vous avez assuré des actions de médiations en vue d’assurer une bonne intégration dans le quartier et prévenir les nuisances liées à l’usage de drogues
aiguilles
Embouts
"Roule ta paille"
Sérum physiologique
Autre
Matériel de sniff
Doseur
Seringues distribuées à
l’unité par les équipes (hors
kits)
Masculins
Autre matériel, précisez:
Jetons distribués
Trousses d'injections
délivrées par les équipes du
CAARUD
Cupules stériles de chauffe
et de dilution
Eau PPI (fiole plastique de 5 ml)
Kits +
Steribox®
KAP
Stéricup®
Trousses d’injection
délivrées par automates
Kits +
Steribox®
Stérifilt®Filtres stériles
Autre
11. MISE A DISPOSITION DE MATERIEL DE PREVENTION
Notes : Le calcul du nombre des matériels de prévention, (Seringues ; Kit injection, Préservatifs hommes, Préservatifs femmes, Brochures et matériels d’information, Container
de récupération de seringues et Jetons…), mis à disposition des usagers peut se faire à travers une gestion des stocks de ces matériels (il n’est ainsi pas nécessaire de
comptabiliser les nombres de matériels délivrés à chaque usager. Suggestion :
Total du nombre d’unités acquises (achetées ou obtenues) – le nombre des unités restant non distribuées au 31 décembre =
nombre des unités distribuées
Récupération des seringues usagées :
Pour calculer le nombre de seringues utilisées récupérées, la méthode suivante peut être utilisée :
Etape 1 : Remplir au fur et à mesure des containers de 1 litre (ce container contient approximativement 55 seringues) ;
Etape 2 : multiplier, à la fin de l’année, le nombre de containers utilisés au cours de l’année par 55.
Pour le cas des containers ayant des dimensions différentes, il faut faire des estimations sur la base équivalent 1 litre (container 0,50 litre = 27 seringues ; 2 litre = 110 seringue
etc...
Matériel Matériel
Kits livrés à différents partenaires (Urgence-CCAS-CHRS-Equipes de Maraude...): 416.
3. Les modes d’administration ou l'association de produits. Quels sont les effets recherchés et ressentis par le biais de ce mode
d’administration ou de cette association ?
14. PARTICIPATION AU DISPOSITIF DE VEILLE A LA RECHERCHE, A LA PREVENTION ET A LA FORMATION SUR L'EVOLUTION DES
PRATIQUES DES USAGERS.
1. Les produits : décrire la forme (poudre, liquide, comprimés spray, etc.), la couleur, le conditionnement (paquet en papier, boulette, paquet
en plastique, etc.); citer les différentes appellations et le contenu supposé ; la disponibilité (présence globale du produit dans un espace
géographique donné) ; prix de vente généralement observé...
Le subutex en fumette, écrasé et mélangé avec du tabac. Certaines personnes nous disent "chasser le dragon" avec du subutex. L'injection de
cocaine de plus en plus fréquente.
Conformément à l'article R.3121-33-2 les CAARUD participent au dispositif de veille enb matière de drogues et de toxicomanie, à la recherche, à la prévention et à la formation
sur l'évolution des pratiques des usagers.
Par votre contact direct avec les usagers de drogues, vous constituez des observateurs privilégiés des changements intervenant en matière de drogues. À ce titre, le décret
CAARUD vous investit d’une mission de veille. Croisée avec d’autres sources d’information, cette veille doit contribuer à orienter et à concevoir les réponses des pouvoirs publics
à l’échelle locale, régionale et nationale, en matière de prise en charge, d’offre de soin et de prévention destinées à cette population.
2. Profil de consommateurs ou changement notable dans le profil des usagers rencontrés : Par nouveau profil, il faut entendre un groupe plus
ou moins homogène au moins sur un aspect : âge (adolescents, jeunes, adultes entre 30 et 40 ans, etc.), lieu d’habitation (banlieue, cité, centre
ville), une caractéristique culturelle, origine géographique (Europe de l’Est, Asie, etc.), mode de vie (errant, sédentaire, squat, etc.), type
d’activité professionnelle (transports routiers, restauration, show-business, etc.).
En milieu festif, beaucoup de consommateurs de cocaine et extacy de personnes inscérées de tous ages méconnaissant les CARRUD et la
réduction des risques et ne s'assimilisant pas du tout comme des consomateurs de drogues. L'alcool très présente n'est pas considérée comme
une drogue.
Au cours des 12 derniers mois, avez-vous constaté, parmi les personnes fréquentant votre structure, des phénomènes marquants ou des
évolutions notables (expliquer pourquoi et comment ces changements sont intervenus). En l’absence d’éléments explicatifs, vous pouvez
faire des hypothèses :
13. Indiquez le cas échéant des activités menées par votre structure financées dans le cadre du CAARUD et non décrites dans ce
rapport
Moyennement disponible, de 40 à 100€ le gramme selon la qualité, le crack est plus difficille à trouver compter 30€ la galette
Disponibilité et prix de la cocaïne :
Accès au logement de plus en plus difficile dut surtout à la longueur décourageante des démarches pour les logements sociaux et la restriction
et méfiance voire discrimination de certains bailleurs privés.
Disponibilité et prix du Subutex (et générique) :
7. Veille sur trois produits : les personnes accueillies dans les CAARUD sont majoritairement consommateurs des trois produits suivants :
Subutex (et générique), cocaïne et héroïne. Pour chacun de ces trois produits indiquer leur disponibilité perçue (niveau de présence globale
de la substance dans un espace géographique donné) et leur prix (prix du gramme ou de l'unité généralement observé sur un espace
géographique donné). Ces trois questions permettent d'assurer une veille régulière sur les trois principaux produits aujourd'hui consommés
par les personnes reçues dans les CAARUD
5. Les problèmes sociaux marquants (marginalisation, chômage, pauvreté, violence, délinquance, etc.).
Beaucoup de personnes ayant des ages avancés (+60 ans) intianilisé au Subutex depuis peu.
merci pour le temps que vous y avez concacré
Facile à touver entre 20 et 40€ le gramme selon la qualité et la disponibilité du moment, de plus en plus souvent coupée avec du subutex.
Très disponible surtout en fin de mois compter de 2 à 5€ le Subutex de 8mlg
Fin du rapport ASA CAARUD
Disponibilité et prix de l'héroïne :
4. Les problèmes de santé marquants liés ou non à l’usage de produits (OD, abcès, problèmes psychiatriques, etc.).
Beaucoup de problèmes de mobilité liés à des pratriques d'injection anarchiques provocant ulcères, flébites et abcès aux jambes. Augnentation
des visites de personnes présantant des problèmes de santé mentale, ayant recours aux produits pour diverses raisons:recherche d' identité,
produit médicament,
6. Autres éléments marquants non mentionnés dans les questions 1 à 5 précédentes (cela peut être en lien avec le contexte local, les politiques
publiques, les usagers, le trafic de drogues, le dispositif de prise en charge et de soins etc.)
QUESTIONNAIRE RELATIF AU SUIVI DE LA MESURE DU PLAN NATIONAL CONTRE LES HÉPATITES B
ET C 2009-2012 VISANT À INCITER LES USAGERS DE DROGUE AU DÉPISTAGE ET À LA VACCINATION
Année : 2013
Nom du CAARUD : La Boutik La Boussole
Département : 76
Mél : boutik@laboussole,asso,fr
Tél. : 235704120
File active : 470
Nombre d’usagers ayant bénéficié d’un dépistage gratuit de l’hépatite B dans l’année : 33
Nombre d’usagers ayant bénéficié d’un seul dépistage gratuit de l’hépatite C dans l’année : 32
Nombre d’usagers ayant bénéficié de dépistages répétés gratuits de l’hépatite C (plus de 1 dans l’année) : 5
Nombre d’usagers ayant débuté une vaccination anti-VHB : 2
Nombre d’usagers ayant bénéficié du schéma vaccinal complet anti-VHB : 2
Annexe 7 à joindre au rapport d'activité du CAARUD
Les Brigades de la BOUTIK
Un service à la carte qui s'organise en différentes interventions auprès d'un public qui se renouvelle et autour d'une
équipe renouvelée.
L'EQUIPE RENOUVELEE
Quincy, l'homme qui chante sous la Lune, est parti composer et enjouer un autre public après quatre années passées
à la Boutik auprès des usagers, son savoir faire et sa grande sagesse nous manquent mais son nouveau choix
professionnel nous enchante pour lui.
Sven, celui qui sait sans diplômes, est allé asseoir ses compétences sur les bancs d'une formation diplômante qui
confirmera son grand savoir en matière de RDR et d'humanité.
Justin, rapatrié du grand Nord Canadien, arrive après l'Armada pour remplacer Sven. Ses compétences assurées par
un stage moniteur éducateur, l'année précédente à la Boutik.
Jérôme, l'homme qui connaît les textes, stagiaire éducateur importé de Buc, remplacera dès juillet Quincy l'homme
qui connaît la musique.
Comme les années précédentes une « troupe » de stagiaires éducateurs, Karine, Anne et d'infirmières et infirmiers qui
ont pour la plupart participé bénévolement aux événements festifs dont l'Armada aux côtés de la Boutik.
A ces stagiaires s'ajoutent deux lycéennes de la Providence, dans le cadre d'un bac SPVL (services de proximité et de
vie locale) sur deux périodes de 3 semaines. C'est une première expérience très positive qui a porté ses fruits auprès
de cette institution.
Il est a noté que la Boutik est très largement sollicitée pour l'accueil des stagiaires, le bilan fait par chacun d'entre eux,
qu'ils soient éducateurs, infirmiers ou lycéens est très positif.
Nous demandons au stagiaire le plus ancien de faire l'accueil des nouveaux ce qui leur permet de transmettre des
données avec un regard objectif et de créer un lien immédiat.
Les infirmiers et les éducateurs en formation participent ensemble aux différentes activités ou ateliers proposés par
les uns ou les autres, ce qui permet d'unir les deux formations et de multiplier les regards et les savoirs.
Nous tenons à ce que les stagiaires puissent rencontrer nos partenaires extérieurs, ainsi quel que soit leur formation
ils iront tout autant au CHRS l’Abbé Bazire, au CCAS l'Escale, et au CCAS la Chaloupe où ils sont toujours très bien
accueillis et d'où ils reviennent enrichis de nouvelles connaissances du « monde du social ».
Par ailleurs les stagiaires participent aux maraudes de la Boutik avec l'équipe. Rapidement autonomes au niveau de la
RDR ils distribuent du matériel à usage unique au sein de la Boutik lors des heures d'ouverture aux usagers.
Si les stagiaires ne se substituent pas aux professionnels de la Boutik, ils sont très présents et efficaces et constituent
une sorte d'équipe « B » auprès des usagers avec qui le lien est la base d'un apprentissage à un accompagnement
adapté en RDR et médico-social.
Au niveau des soins, les élèves infirmiers, souvent de fin de 2ème année ou début de 3ème, sont redoutablement
efficaces et avides de pratiquer ; jamais perturbés par la pénurie de soins d'abcès liée à l'efficacité du stérifilt, ils sont
enchantés de l'aspect relationnel qui fait souvent défaut dans leurs stages précédents.
Le MENU
visites (sans cartes) 5540
entretiens sociaux et RDR 1875
orientations médicaux sociaux 83
douches 2014
l lavage 366
entretiens et soins infirmiers 474
consultations médicales 59
dépistages 98
TROD VIH (AIDES) 10
entretiens psychologiques 16
accès téléphoniques et internet 1031
visites de chiens 1965
PIZZA, plat unique au conseil de vie sociale...
Pour motiver les troupes rien de tel qu'une invitation à déguster ensemble une pizza, c'est ce que l'équipe de la
Boutik a mis en application.
Le résultat est positif et a donné lieu à des échanges informels après d'autres plus définis sur le fonctionnement de la
Boutik, les divers services proposés et l'accueil.
Les « invités » étaient ravis de cette invitation et ont largement apprécié de se mettre à table avec l'équipe, les propos
ont été fructueux et des demandes précises ont abouti à la mise en place d'un temps pour les femmes ( premier
trimestre 2014 autour de l'esthétique), à des ateliers qui n'ont pas la drogue pour sujet majeur, tel que celui de la
justice et des droits (premier trimestre 2014) et de pouvoir parler plus du cannabis mais également de choses qui
n'ont pas à voir avec la drogue, car on peut être toxicomane et pouvoir échanger sur d'autres sujets.
La CERISE sur le gâteau: un hébergement Boutik's Shelter....
Service d'Hébergement Educatif en Lien avec la Toxicomanie Et la Rdr
La Boutik a déposé une demande auprès de l'ARS pour ce projet d'hébergement spécifique,
Ce projet de Boutik's Shelter repose sur l'idée d'un hébergement pour des usagers connus de l'équipe de la Boutik afin de pouvoir bénéficier d'un gîte ponctuel sans obligation de sevrage ni autre abstinence, mais avec celle de « se pauser pour mieux s'envisager. »
A titre d'expérience, nous avons, à l'occasion de la vacance d'un appartement, mis en place Boutik's Shelter avec une personne bien connue de la Boutik depuis plusieurs années qui était en demande depuis plus d'un an d'un accompagnement adapté à sa situation.
Vivant dans son camion sur les bords de Seine, ce jeune homme propriétaire de deux chiens était resté sur un refus, après sevrage total, d'un accompagnement adéquat.
Rencontré lors d'une maraude, l'équipe de la Boutik l'a trouvé en danger, dans un état de crise morale et psychique délicat. Nous l'avons donc sollicité pour cette « expérience » sachant qu'il consommait de nouveau et vivait mal le refus qu'il avait perçu comme injuste au regard de sa demande. Notre proposition l'a tout d'abord surpris, puis rassuré sur le fonctionnement proposé et nos exigences. En effet, sachant qu'il était dans un état physique et psychologique difficile, nous lui avons surtout proposé de retrouver le désir de s'occuper de lui, de s'occuper correctement de ses problèmes de santé. Retrouver confiance était la base de cet accompagnement. Locataire depuis octobre 2013, cet usager s'acquitte de son loyer régulièrement, a commencé des soins dentaires, gère correctement son logis, ne pose pas de problèmes de voisinage, et surtout a retrouvé confiance en lui et en un accompagnement qui s'adapte à son rythme.
Son temps est le nôtre.
Son mode de vie précédent l'empêchait par les visites et le squattage régulier de ses connaissances, de prendre soin de lui, de temporiser ses diverses consommations, de prendre rendez-vous, de gérer son temps.
Son projet est de trouver un logement bien à lui, de retrouver une santé qui lui permette de reprendre un emploi ou de faire une formation adaptée à son état de santé, et de continuer à être suivi par l'équipe de la Boutik.
Un bilan mensuel est fait avec lui lors du paiement du loyer.
Cet accompagnement adapté demande de prendre du temps avec lui quand il en fait la demande pour des démarches, de s'entretenir avec lui de sa vie, de ses inquiétudes mais surtout de lui redonner confiance en lui et de l'encourager.
Cette prise en charge est en parfaite adéquation avec ses besoins et notre idée de l'accompagnement.
LES CONVIVES
440 personnes dont 33 nouvelles et 142 nouveaux.
Une majorité d'hommes et une prédominance de 25/34 ans.
1965 chiens sont également venus, que de caresses !!!
Service rapide et ponctuel : les « EXTRAS »!
Trois « extras » cette année 2013, sur des périodes de TIG allant de 70h à 105h, envoyés par le SPIP avec lequel la
Boutik est en partenariat.
Si cette mise en situation peut paraître délicate de l'extérieur elle se passe fort agréablement pour les « extras » qui
pour deux d'entre eux ont découvert l'association la Boussole, un CAARUD, et la RDR. Ils ont mis à profit leur
participation pour faire connaissance avec la RDR et les messages de santé publique et sont partis avec une mission
qu'ils se sont appropriée.
Pour la troisième personne, ancien usager de la Boutik, il a trouvé sa place derrière le comptoir et la bonne distance
avec les « convives » qu'il connaissait pour la plupart. Investi de la confiance que nous lui accordions il a su trouvé
l'art et la manière de faire du lien et de prodiguer les messages de savoir vivre et de RDR sans adopter une position
de supériorité. Cet « extra » lui a permis de mieux saisir nos missions et de s'étonner positivement de notre quotidien
avec les usagers de la Boutik.
Ces différentes expériences, et notamment la dernière nous ont amené à réfléchir sur une proposition que nous
pourrions faire aux usagers de la Boutik ; une sorte de réponse à leurs demandes réitérées de bénévolat auprès de
nous : leur proposer donc de passer derrière le comptoir et de servir, répondre, et orienter vers les professionnels de
la Boutik.
TENUE CORRECTE EXIGEE
Accueillis avec plaisir les chiens de la rue nous le rendent bien, se tenant
toujours très correctement et ne manifestant que très rarement leur
mécontentement.
Plus de croquettes en-cas, faute de partenariat !!!
Mais des campagnes antiparasites et vermifuges participatives, régulières et
constantes toute l'année pour le bien-être de tous. Une surveillance pointue
de leur état de santé à l'instar de celui de leur propriétaire est pratiquée
régulièrement. Pour cela un partenariat avec un vétérinaire a été mis en place, ce vétérinaire très intéressé par l'activité
de la Boutik et l'accueil réservé aux chiens a accepté d'en être le référent.
Rencontré dans son cabinet dans le département voisin Haut Normand, il a été très impressionné par la capacité des
soins mis en place auprès des chiens, et le lien ainsi établi avec leurs propriétaires dans l'objectif de réduction des
risques et de soins pour les usagers de drogues et des personnes sans domicile.
Sachant le rôle important d'un animal, il n'a pas de préjugés sur le fait que les propriétaires soient SDF.
Il se fait donc relais auprès de la Boutik et porte-parole de la mission de RDR qu'il ignorait.
LE BANQUET DE L’ARMADA Du samedi 8 au samedi 15 juin 2013
A l’occasion du grand banquet de l’Armada, toute la brigade de la Boutik et du service
Prévention/Formation s’est regroupée sur le pont afin de vous
proposer un menu gastronomique digne de ce nom !
Mises en bouche : -préparation et formation
Méli-Mélo d’outils RDR
Fricassée de conseils, d’entretiens et de rencontres
Trou normand musical
Suprême d’espaces « Chill-out » et « T.R.O.D »
Sabayon de rangement et bilan sur coulis de bonne
humeur
Mises en bouche : préparation et formation
Méli-Mélo d’outils RDR
Pour ces 8 soirées concerts, il a fallu mobiliser le maximum de brigades possibles :
Tous les services de la Boussole
Le KALIF
AIDES
L’ARS
Le CHU de ROUEN
Le CSAPA Caux et Bray
Le CSAPA et le CAARUD La Passerelle
L’ANPA
Le CSAPA la Station
L’association PREVENTEUF
Sans oublier la participation active des « extras » bénévoles qui ont été présents sur tout le long de cette grande aventure !
Avant le grand « coup de feu », il était indispensable de préparer ce grand évènement et surtout de permettre à toutes les brigades d’actualiser ses connaissances en RDR afin de lier tous les ingrédients d’une intervention pertinente et goûtue !
Pour ce faire, une formation avec 19 participants (dont 7 structures en addictologie) a été réalisée en amont par AIDES, LE KALIF et LA BOUSSOLE.
Cette formation « Al Dente » a permis la présentation de tous les « ustensiles RDR » utilisés pour le Banquet ainsi que des échanges sur les pratiques de « cuisine RDR » mais surtout la rencontre des différentes brigades participantes.
De plus, afin de recevoir tous les convives de ce grand Banquet, nous avons installé sur le site deux stands RDR composés pour chacun d’un espace « Prévention et Réduction des Risques » et d’un camion pouvant recevoir les personnes désirant se faire dépister.
Pour ces 8 soirées concerts, les Chefs de chaque brigade ont dû organiser un planning pour leurs équipes respectives incluant 47 participants de 18h30 à 0h00. La mise en place est faite !...
Méli-Mélo d’outils RDR
La distribution des rôles est faite, chacun est à son poste et on envoie !!!
Sur chaque soirée, les brigades sont allées à la rencontre de milliers de personnes afin de distribuer des outils de Réduction des Risques tels que des bouchons d’oreilles, des préservatifs et des éthylotests.
Ce premier contact vers les convives a permis de les informer sur notre présence, notre rôle et les différents services d’information, d’orientation et de dépistage leur étant proposés.
Les convives sont prêts à se régaler et profiter pleinement de leur soirée ! Chaud devant !
Fricassée de conseils, d’entretiens et
de rencontres
La soirée est déjà bien entamée et c’est le moment du coup de feu où tous les convives ont besoin d’être conseillés, écoutés et orientés si besoin.
Chaque professionnel et/ou bénévole peut recevoir le public désirant se renseigner sur des produits psycho actifs, des conduites, des pratiques ou des consommations à risques. Nous avons pour cela le savoir-faire et le savoir-être de toutes les brigades mais également un éventail de documentations dressé sur assiette.
Trou normand musical
Cette coutume gastronomique a également eu lieu lors du grand banquet de L’Armada.
La pause entre les plats principaux du menu permettant une meilleure digestion a facilité les rencontres et les échanges.
Cet intermède a été l’occasion pour les brigades d’aller à la rencontre des convives afin de s’assurer du bon déroulement du repas.
Suprême d’espaces « Chill-out » et
« T.R.O.D »
Afin de continuer ce festin en toute sérénité, il est possible de profiter d’un espace composé de fauteuils, d’un lit et d’une ambiance rassurante, permettant à ceux qui le souhaitent de se mettre à l’écart de la manifestation.
La possibilité de se faire dépister en quelques minutes grâce au Test Rapide à Orientation Diagnostic est essentielle dans ce genre d’évènement et fait partie intégrante du thème principal du banquet : la Réduction des Risques.
L’espace T.R.O.D dirigé par la brigade AIDES a permis de réaliser 67 dépistages.
Sabayon de rangement et bilan …….
…….. sur coulis de bonne humeur C’est la fin du repas et les convives commencent à quitter la soirée pour la continuer ailleurs
ou pour rentrer tranquillement. C’est un moment important où chaque équipe va faire le bilan de la soirée et compter les couverts.
Il faut également débarrasser et ranger le matériel avec une touche de bonne humeur et une pincée d’huile de coude afin de tout réinstaller dès le lendemain pour un nouveau service.
Ce grand banquet de 8 soirées a permis de rencontrer presque 25000 convives dont 11000 hommes et 14000 femmes. Les différentes brigades ont distribué une moyenne de 35000 préservatifs, 50000 bouchons d’oreilles, 75 kits et 250 roule ta paille. Elles ont également réalisé 347 entretiens, 504 orientations et 67 T.R.O.D.
Un grand merci à toutes les brigades de l’Armada 2013 qui, grâce à leur investissement et leur professionnalisme, ont permis à tous de vivre une dégustation 5
étoiles !!!
En attendant d’apparaître dans le « Goût et Mayo 2014 »…
SKA POTATOES 23-24 Aout 2013
9ème édition
Ça y est! 2013 est finie et a bien tenu son lot de promesses. L'idée avait germé depuis quelques
années d'arranger le CAARUD à la Sauce Festival, histoire de rajouter encore un peu de piments
à l'été et de permettre au plus grand nombre l'accès au jardin presque secret de la prévention et de
la réduction des risques.
L'équipe de la Boutik est contactée début août par un chef (oui mais d'orchestre) pour intervenir
au SKA POTATOES qui se déroulera dans 3 semaines à Saint Martin le Gaillard (76). Désireux
d'en savoir plus nous lui demandons ce qu'il attend de notre équipe pour cet événement festif.
"Nous souhaitons faire appel à vous car nous avons besoin de rajouter un plat supplémentaire à notre festival
autour de la prévention et de la Rdr. On vous laisse libre choix du menu, seule contrainte, le plat doit être équilibré
et doit comprendre 4 ingrédients majeurs".
1. Beaucoup d'accueil
2. Une oreille attentive
3. Une langue bien déliée
4. Le tout accompagné d'une jardinière de conseils RdR
Après un rapide échange en réunion d'équipe, nous décidons à l'unanimité de valider le projet et
de monter notre action. La Date Limite de Consommation étant très proche nous avons dû
mettre en place une recette éclair (au chocolat) qui fut proposée puis validée par l'organisation du
"SKAPO"
Intitulé du plat : -REDUCTION DES RISQUES A LA SAUCE FESTIVE-
PREPARATION
* Prenez une équipe motivée composée de professionnels, de bénévoles et d'anciens stagiaires.
* Placez-les délicatement sur un champ prévu à cet effet.
* Équipez-les d'une tente d'un côté, de l'autre d'un camion rouge tomate de préférence.
* Agrémentez le tout de lumières, décorations, et affiches afin d'attirer d'éventuels convives.
"ça y est! tout est dressé! reste plus qu'à commencer la cuisine!"
ENTREE.
« C'est parti! » nous lancent les organisateurs. L'entrée est donc ouverte tout comme notre appétit
de rencontres, les dernières tentes finissent de pousser comme des champignons et les premiers
convives commencent à arriver vers notre table.
Un premier nous lance :
- « Qu'est-ce qu'on mange ici? »
L'équipe lui répond :
- « Une réduction des risques à la Sauce Festive! Tu connais? »
- « Une Réduction des risques ??? Ça se boit? Ça se mange? Ça se fume? »
- « La RdR c'est comme un condiment magique qui fait qu'une fois décanté, rafraîchi et digéré, tu peux entrevoir
le menu festif avec plus de sérénité. »
Sur ces bonnes paroles nous lui montrons de quoi est composée la dite "Sauce" car comme tous
bons cuisiniers, nous aimons échanger nos recettes, donner nos petits trucs afin que les convives
puissent à leur tour en parler autour d'eux...
PLAT DE RESISTANCE.
Ça y est, l'équipe commence à être rodée mais pas encore rassasiée, toujours envie de rencontres
et il y a affluence à la table. Le festival bât son plein et même si les convives ont bien compris
qu'ici on ne servait ni du SKA, ni des PATATES, chacun vient nous saluer et échanger avec nous.
Beaucoup viennent s'alimenter de documents RdR, de préservatifs, de bouchons d'oreille, de
Roule-ta-Paille, etc. Le tout sans jugements ni regards biaisés de la part des cuistots et des invités.
Un des chefs lance alors à ces invités :
- « N'hésitez pas à vous resservir, on a jamais trop d'informations! informer ne tue pas hein! Certes, il faut du
temps pour digérer tous ces messages mais tu va voir, c'est un peu d'info et beaucoup de bon-sens ».
Les rencontres sont multiples et surtout hétéroclites sans mauvais jeux de mots on a pu
rencontrer quelques gardons supers-frais, 2-3 cœurs d’artichauts, des jeunes pousses venues en
masse, 1 ou 2 pieds de vignes, ... sans compter une multitude de garnitures capillaires telles que
des crêtes-carotte, des grandes frisées, du poivre et sel sans oublier des têtes d’œufs.
Pour une première, tout semble aller au mieux, la musique est bonne, les patates aussi et la Sauce
RdR semble prendre chez le plus grand nombre sans distinctions.
DESSERT.
Dernière partie du repas festif, sûrement la plus importante car même si comme tout se passe
bien, il faut garder la vigilance des convives afin qu'ils finissent bien cette soirée champêtre.
-Certains semblent souffrir de début d'indigestions voir même d'intoxications dîtes "alimentaires"
c'est pourquoi les ingrédients de base (oreille et langue) restent sur la table. Il faut comprendre et
rassurer les plus déconfits et surtout garder le contact.
-Pour d'autre c'est déjà l'heure du départ et des dernières recommandations : "as-tu du gel et des
capotes?" "Est tu sûr de ne pas avoir trop mangé pour conduire?" le tout dans une ambiance de
bienveillance et de prendre-soin de l'Hôte.
Bien sûr on a également pris soin de nous, on s'est pris du temps pour écouter les groupes,
échanger avec les organisateurs et voguer dans le flot des fêtards.
Un bel événement, un premier test d'intervention en Festival qui a été pour nous riche de
rencontres et d'échanges et avec une confirmation : La réduction des risques est l'affaire de toutes
et tous, consommateurs ou non, jeunes ou vieux, riches ou pauvres.
Toutes ces rencontres ont pu être permises grâce au bon accueil du Ska Potatoes et de leur
philosophie axée sur le festif, oui mais, du prendre soin d'abord.
L'EXPERIENCE SERA RENOUVELLEE DES LA PROCHAINE EDITION
Tonnelles et Sacs à dos...
Terrasses du Jeudi
Boutik, Prév, Bénévoles, tous équipés de matériel et messages de RDR largement distribués sous
la tonnelle face à la scène des concerts d'inauguration (Presqu'île de Waddington) et de clôture
(Place Saint Marc) !
AIDES propose des T.R.O.D, Boutik et Prév des
docs, du matériel RDR, des conseils, des orientations.
Les décibels ont réuni des « fans » de tous âges et de
tous horizons concernés ou curieux des addictions...
Pour beaucoup, il s'agit de passer un bon moment en
famille, entre potes. Nous rencontrer sous la tonnelle
est une occasion de découvrir ces deux associations
(AIDES et la Boussole) et de s'informer sur les
addictions.
La Boutik en sacs à dos chemine dans les rues du centre-ville
rouennais lors des Terrassses intermédiaires.
Des Jeudis de juillet heureux et riches de rencontres...
A bientôt en juillet 2014 !
Le 106 a accueilli en ses murs Boutik et Prév lors de concerts « ciblés » à titre d'expérience en vue
d'un partenariat futur en 2014 !
Les prochaines aventures du « FESTI-BOUTIK »... au prochain
numéro !
Les Maraudes de la Boutik 2013
À la recherche de la recette authentique de la bouillabaisse avec un nouveau partenaire
le Samu Social de la Croix rouge de Rouen
Bouillabaisse: boui abaisso, en provençal, signifie "quand ça boue, tu baisses".7
Le Jeudi 18 juillet 2013 deviendra une date de référence pour la Boutik et le Samu social de la Croix
rouge de Rouen. À l'initiative d'une des psychologues du Csapa8 de la Boussole, elle-même bénévole à la
Croix-Rouge, il fut proposé aux deux équipes d'effectuer ensemble de 20h à 22 h pour la maraude de ce
jeudi-là.
Pas de liste d'ingrédients prévus, pas non plus de recette, un seul premier objectif se rencontrer et aller
de compagnie avec.
Dès ce premier jour l'altérité et la singularité de chacune des équipes ont été reconnues de manière
inconditionnelle.
Bénévoles ou professionnels, point de différence, un souci commun de construire une rouille avec ses
croûtons aillés et dorés afin d'aller vers le public avec nos compétences respectives sans jamais chercher
à faire tourner la sauce, c'est à dire en respectant l'humanité de chacun au bénéfice de l'usager.
Une bouillabaisse c'est avant tout la soupe qui demande une préparation méthodique.
Dès les premières maraudes en commun, les deux équipes se sont employées à la recherche de la bonne
recette de la bouillabaisse.
7Source sur Plurielles.fr : L'histoire d'un plat : la bouillabaisse
8Csapa: Centres de Soins d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie
Très rapidement plusieurs rencontres entre la dynamique coordinatrice de la Croix Rouge et le chef de
service de la Boutik, toujours la tête dans les étoiles et les projets, ont eu lieu pour donner un cadre à
cette quête.
Tout en s'appuyant sur les retours des équipes, les moyens à dispositions, les besoins repérés, la décision
de préparer une convention de partenariat pour début 2014 a été prise.
Avant cette rencontre de juillet ; la maraude de la Boutik s'essoufflait quelque peu faute de moyens
logistiques. Tel le safran, les herbes de Provence, l'équipe de la croix rouge avec son camion, ses gilets,
l'image positive construite au fil des années, ses soupes et cafés, autant d'ingrédients permettant la
création du lien avec le public. Son savoir-faire, les moyens techniques en place, le 115 et l'expérience de
ses bénévoles permettent une bonne alchimie.
L'équipe de la Boutik a apporté son expérience de réduction des risques qui ne consiste pas seulement à
donner du matériel mais aussi à considérer la personne en situation d'addiction, d'abord comme un être
humain à part entière.
Les échanges autour de la consommation, de la réduction des risques avec les équipes de la Croix
Rouge ont permis à ces dernières d'atténuer leurs légitimes appréhensions.
Cela s'est fait naturellement, en liant au fur et à mesure le bouillon pour que bénévole ou professionnel
dégagent la meilleure des saveurs.
La bouillabaisse et historiquement et ce depuis l'antiquité, le plat des pauvres. La grande diversité que
représente les bénévoles, la nouvelle dimension du champ d'intervention offerte à la Boutik bonifie
celle-ci.
Le terrain de recherche de l'authentique recette s'est élargie pour la Boutik.
La gare, le théâtre des Arts, le palais de justice, les parkings, les entrées de banque, la gare routière et
bientôt Saint Sever comme toute la périphérie de Rouen deviennent autant de nouveaux lieux
accessibles.
Le plus important est ce même désir identifié autour d'une action commune.
"Sauf que nous faisons le pari de soutenir un désir. Quel désir ? Celui peut-être de seulement tenir bon dans l’humain.
Quand nous travaillons aux confins de l’humain, nous ne pouvons céder sur ce désir. Il en va de notre éthique ! » 9
9HAMELIN Lancelot, Entre les maraudes , Réunion clinique à Médecin du Monde-Marseille 2013
« La présence régulière des maraudeurs est une façon de prouver que celui qui est à terre continue de faire partie de la
communauté des humains. Elle permet une inscription dans le temps et l’espace, la régularité donne un rythme, comme une
ponctuation donne souffle et sens à la phrase. »10
De son côté, l'équipe de la Boutik affine sa recette avec l'amélioration substantielle de son outil
informatique Filemaker grâce à notre infirmière, éducatrice, sociologue, aide vétérinaire et secrétaire de
rédaction au caractère bien trempé dans la rouille.
Ce nouvel outil digne d'un trois étoiles au guide Michelin nous a permis d'écrire le menu d'une file
active dédiée aux maraudes depuis le 18 juillet 2013 soit : 15 femmes et 76 hommes voir annexe.
Pour 2014, le matériel distribué, les entretiens, orientations seront précisément chiffrés.
Petite révolution à la Boutik, un cahier de maraude est créé !!
La Croix Rouge permet à la Boutik d'accéder à d'autres lieux dans Rouen, de rencontrer des usagers de
drogue qu'elle ne connaissait pas ou très peu, de faire mieux connaître l'association la Boussole au
service de la démocratie sanitaire.
La rencontre avec les autres associations sur le terrain permet d'affiner la mutualisation des moyens.
Cela va se concrétiser en 2014 par la participation aux réunions mensuelles des associations
intervenantes dans la rue à Rouen.
« Ainsi l’existence de chaque être appelle l’autre ou une pluralité d’autres (car c’est comme une déflagration en chaîne qui
a besoin d’un certain nombre d’éléments pour se produire, mais risquerait, si ce nombre n’était pas déterminé, de se perdre
dans l’infini, à la manière de l’univers, lequel lui-même ne se compose qu’en s’illimitant dans une infinité d’univers). Il
appelle, par là, une communauté : communauté finie, car elle a, à son tour, son principe dans la finitude des êtres qui la
composent et qui ne supporteraient pas que celle-ci (la communauté) oublie de porter à un plus haut degré de tension la
finitude qui les constitue. »11
Allons-nous ensemble trouver la vraie recette de la Bouillabaisse? Quelle importance, il faut qu'elle
mijote à feu doux, se nourrisse de ce travail en partenariat, ce désir d'être ensemble pour "aller de
compagnie avec le public dans la proximité de l'Autre avec une constante réflexivité et en conservant sa
place à chacun, bénévole ou professionnel.
Pour l'équipe de la Boutik, cette "nouvelle maraude" a du sens, elle est tout entière mobilisée pour
qu'elle se développe, le futur projet consistant à harmoniser les horaires avec le samu social soit de 20h
à 24h tous les jeudis soir.
Il ne restera plus qu'à déguster ensemble cette bouillabaisse, sans faire de tâche.
Cette maraude a suscité de nouveaux débats sémantiques et philosophiques autour de la bonne distance
et être dans la proximité autour d'une rouille levinassienne. Le débat est loin d'être clos et va se
prolonger, il est comme notre bouillabaisse, chargé de saveurs et de sens.
10Ibid 11
BLANCHOT Maurice, la communauté inavouable, éditions de minuit 1984
"L'Autre ne doit pas devenir un objet de soins, mais être reconnu en tant que sujet de soins, différence absolue d'un point
de vue éthique....Autrui ne me semblera jamais assez proche du fait qu'il m'échappe toujours"12.
12
DEPENNE Dominique, Distance et proximité en travail social, ESF 2013
Statistiques Maraudes du 18/07 au 26/12/2013 :
Recette du projet
Ingrédients :
un CAARUD
une équipe pluridisciplinaire (n’hésitez pas sur le mélange : éducateurs, animateurs,
infirmiers, médecin, psychologue, vétobobologue… et des stagiaires)
des usagers et leurs chiens
des partenaires de tous horizons
des échanges de connaissances, d’écoutes, de rencontres
Un territoire
Un constat
Une bonne dose d’imagination et de créativité
Préparation de la recette : A partit d’un constat, faîtes mijoter une équipe en lui proposant des moments d’échanges, de réflexions, d’analyse de ses pratiques, de formations. Il est important pour que la cohésion prenne que les cadres de direction participent à cette macédoine.
A cela ajouter la parole des usagers en prenant en considération leurs expériences et leurs remarques.
Durant cette émulsion n’hésitez pas à saupoudrer de connaissances communes et d’échanges multiples. Plus le dialogue sera ouvert plus votre recette sera savoureuse.
Ajoutez-y une bonne dose d’imagination et de créativité : osez !
Dès que la consistance vous semble homogène faîtes mitonner en incorporant partenaires et financeurs.
Toujours remuer la mixture afin d’éviter qu’elle ne brûle ou qu’elle ne retombe.
Laisser décanter la solution après le coup de feu. S’il le faut, écumer pour enlever les impuretés.
Selon le plat choisi, il est important de bien préparer le fond afin d’éviter des difficultés de démoulage.
Versez la pâte dans le plat, enfourner et laisser gratiner le temps qu’il faudra afin que votre idée prenne la couleur souhaitée. N’hésitez pas à jouer sur les nuances afin que votre projet soit adopté par tous.
Dès la cuisson finie, commence la dégustation : se mettre tous à table afin d’évaluer la recette !
Bon appétit : ce plat se consomme avec tous les participants et se partage.
Cette recette de base s’accommode facilement à beaucoup de situations, qu’elles soient individuelles ou collectives, ponctuelles ou pérennes. Et cela donne pour la Boutik :
AIS (Accompagnement à l’Injection Supervisée)
Boutik’s Truck (RDR en milieu rural)
Entre Femmes (Atelier esthétisme)
Boutik's Shelter (Service d'Hébergement Educatif en Lien avec la Toxicomanie Et la Rdr)
Festi-Boutik (RDR en milieu festif)
Atelier RDR
etc
Petit rappel pour une recette réussie :
On se documente,
On fait un diagnostic,
On définit des objectifs,
On précise des moyens d’évaluation,
On détermine qui va porter le projet,
On trouve des partenaires,
On prévoit les modalités de mise en œuvre,
On cherche des moyens,
On communique sur mon projet.
Piques niques et Barbecues
2014 fut une année forte en invitation, les sorties et les rencontres furent nombreuses. Que ce soit pour des repas intimistes ou des grands festins, la Boutik a répondu présent à chacun. Elle a essayé de partager ses recettes mais aussi d’en apprendre d’autres.
A l’invitation de la Fédération Addiction, elle a participé au cycle des séminaires sur « l’accompagnement des consommations à moindre risque » :
Séminaire 1 : Au-delà de l’ouverture de salles de consommation, quels accompagnements
des injections et autres consommations ? - Janvier 2013
Séminaire 2 : Construire des Espaces de consommation au sein des structures? - Avril
2013
Séminaire 3 : Vers la mise en place d’espaces de consommation à moindre risque -
Octobre 2013
Au mois d’avril à l’invitation du Groupement de Coopération CUP RdR c’est une petite escapade à Tours pour partager nos expériences avec de nombreux collègues : «De l’étiquette à l’éthique: pratiques et innovations de RdR en milieu rural».
En novembre elle a traversé la rue pour retrouver Addict’o Normand au bord de la Seine pour sa première journée annuelle, au menu : « Place à la Réduction des Risques ».
En décembre c’est au tour de nos amis bas-normands de l’association Com-Addict de nous convier pour partager sur le thème « La réduction des risques (RDR) : Une nouvelle perspective thérapeutique en addictologie ».
La Boutik, avide d’échanges et de partages, a pique-niqué avec plusieurs partenaires afin d’échanger sur nos pratiques, nos collaborations, nos projets... Nos hôtes ont été les CSAPA La Station et Caux/Bray, les CAARUD du Havre et de Caen, celui de Colombes (91) également, et plein d’autres encore…
Self-service de proximité
En RDR, il est important de ne pas manquer. La Boussole a développé depuis longtemps un réseau de relais où il est possible d’accéder au matériel de prévention.
Ce réseau est constitué de partenaires institutionnels et de distributeurs automatiques de kits de prévention (Stéribox ) implantés sur la voie publique . Parmi les partenaires il ne faut pas oublier les usagers relais qui sont des personnes qui prennent du matériel stérile au CAARUD pour elles et pour d’autres usagers.
Il est vrai que la diffusion de matériel à usage unique sans contact direct peut apparaître « stérile » car ce mode d’échange limite les possibilités d’évaluation de l’appropriation de pratiques à moindre risque. Nous devons faire le choix du pragmatisme : les usagers qui restent à distance de tout dispositif de réduction des risques et de soins ont ainsi la possibilité d’avoir accès au matériel stérile et de modifier leurs pratiques grâce à ces relais.
En 2013, plusieurs institutionnels ont rejoint ce réseau : le CSAPA la Station, le CSAPA Caux/Bray. Sur ce dernier site un automate distributeur échangeur sur le parking de l’Hôpital de Barentin.
La Boutik a depuis plusieurs années développé des stratégies de proximité pour la RDR en collaboration avec le CSAPA Caux/Bray et les hôpitaux locaux. Bien sur ce n’est qu’un début
pour les personnes les plus éloignées des dispositifs pour des raisons géographiques. Il serait intéressant qu’un CAARUD soit plus présent physiquement en milieu rural. Le projet Boutik’s Truck est toujours d’actualité.
Du hard-discount à l’AMAP13
Le « hard discount RDR» est un mode de distribution de moyenne surface basé sur une pratique de coûts bas. Ces derniers sont obtenus généralement par :
la quasi-absence de services
un environnement spartiate
une limitation du nombre d’outils de RDR
une présence souvent très limitée
une forte polyvalence des salariés
des investissements humains et temporels souvent limités
L’ « AMAP RDR » est l’association formée par des usagers et des soignants de proximité (travailleurs sociaux, infirmiers, psychologues…) désirant construire ensemble un partenariat autour de la rdr en mettant l'accent sur:
La convivialité et la qualité de la relation entre les usagers et les soignants
La proximité
La qualité et la diversité des conseils et du matériel de rdr
Favoriser l'accès et l'éducation à la rdr
L'établissement d'une relation équitable pour les 2 partenaires
Replacer l’usager comme acteur de santé
Passer du « hard-discount RDR » à l’ « AMAP RDR » c’est bénéficier de l'amélioration des liens sociaux, de la responsabilité sociale, du sens de la communauté et de la confiance.
13
AMAP : Associations pour le maintien d'une agriculture paysanne ces associations sont destinées à favoriser
l'agriculture paysanne et biologique. Le principe est de créer un lien direct entre paysans et consommateurs.
Du message à l’attitude.
Cette attitude (position éthique) part d’une vision globale de l’individu et exclue tout jugement moral. Nous partons du principe que rien n’est figé et que nous sommes toujours en capacité de changer, de modifier nos perceptions et nos comportements
La RDR propose de développer des facteurs de protection individuels et communautaires en aidant les personnes à prendre conscience de leurs ressources et de leurs capacités à faire des choix favorables à leur santé, à s’adapter aux événements qui surviennent dans leur vie.
Pour ce faire elle propose de :
Accompagner en partant de l’endroit où la personne est, pour faire avec elle les pas qu’elle
n’est pas ou plus en état de faire seul.
Proposer une aide utilisable par et pour l’autre. Que voudrait dire d’imposer des réponses
thérapeutiques et/ou sociales que la personne n’aurait pas les moyens de tenir. Ce serait
lui tendre une main qu’elle ne peut saisir avec le risque de le rendre méfiant ou rejetant les
prochaines mains tendus.
Construire avec en s’appuyant sur les ressources de la personne concernée.
Une présence, qui peut permettre de rendre possible une demande que la personne n’était
pas ou plus en capacité de formuler.
Cette démarche s’inscrit dans un intérêt manifeste pour l’individu. La personne est regardée comme le sujet de son histoire et de son propre devenir. Ce n’est pas l’addiction, ou le risque d’addiction, dont elle est l’objet qui doit être considéré comme définissant la personne.
La prise en charge en RDR est nécessairement empirique et ne repose pas sur des doctrines ou des conceptions préétablies. C’est la situation de la personne qui la fonde, c’est sa présence qui exprime une demande, laquelle doit être prise en compte sans attendre d’éventuelles formalisations plus élaborées.
L’action auprès des consommateurs de drogues relève d’abord d’une appréciation commune de la liberté comme valeur de base de l’existence, et d’une nécessaire solidarité de tous pour la préserver, la défendre et la restaurer.
L’abstinence n’est pas une fin en soi, et la consommation maîtrisée doit être considérée
avec le même intérêt.
L’insertion sociale n’est pas non plus une fin en soi, mais un moyen parmi d’autres.
La RDR peut être considérée comme une éthique du moindre mal, du préférable. Pacifier le moment de la consommation, l’entourer d’une qualité relationnelle, d’une sécurité ouvre sur d’autres actes.
Cela impose une très grande capacité d’évolution et d’adaptation. C’est à la RDR de s’ajuster aux changements et de les anticiper et non pas à la personne concernée de s’adapter à des conceptions préétablies la concernant.
Il ne faut pas polémiquer, et opposer le pragmatisme de la RDR aux déontologies éducatives et médicales ! Car c’est bien l'articulation des interventions de RDR avec celles de préventions, de soins et de prises en charge des personnes, qui permet une approche globale de santé publique.