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Consommation des Espaces Naturels, Agricoles et Forestiers, Évaluation foncière et analyse méthodologique Renouvellement Urbain et Densification

Démarche prospective sur la thématique foncière

Table des matières

Consommation des Espaces Naturels, Agricoles et Forestiers, Evaluation foncière et analyse méthodologique Renouvellement Urbain et Densification .................................................................................................................................................................................... 1

1- Dossier de synthèse ..................................................................................................................................................................... 5

Volet 1 : CONSOMMATION DE L’ESPACE ................................................................................................................................ 6

Volet 2 : RESSOURCES FONCIERES ......................................................................................................................................... 15

Volet 3 : DENSIFICATION / RENOUVELLEMENT URBAIN ................................................................................................. 21

2- Annexes ..................................................................................................................................................................................... 33

2.1 : Méthodologie de définitions des droits à bâtir (expérimentation PLU de Marseille ) ........................................................ 32

2.2 : Méthodologie de densification pavillionnaire : expérimentation processus BIMBY ……………………………………...36

2.3 : Notes d’étape sur la densification et le renouvellement urbain……………………………………………………………...59

2.3.1 : Etude de cas habitat pavillionnaire : Site test de Marignane………………………………………………………… . 59

2.3.2: Etude de cas habitat pavillionnaire : Site test de Géménos…………………………………………………………… 66

2.3.3 : Etude de cas habitat collectif: Site test de Sainte Anne à Marseille………………………………………………….. 80

2.3.4 : Etude de cas habitat collectif: Site test de Sakakini à Marseille……………………………………………………… 87

2.3.5 : Etude de cas espace économique : Zones UE de Gignac-la-Nerthe…………………………………………………….97

2.3.6: Etude de cas espace économique : Zones UE de Saint Jean du Désert à Marseille (Vallée de l’Huveaune) ………… 103

2.4: Note d’étape sur les réserves foncières………………………………………………………………………………………108

2.5 :Note d’étape sur la consommation de l’Espace………………………………………………………………………………111

o

o

o

ZonageNombre de

permis

Nombre de

logements

SHON

totale

Surface

parcelles

Taille

moyenne

parcelle

COS virtuelSHON moyenne par

logement (en m²)

UB 50 75 7195 50149 1003 0,14 96

UC 3 42 2726 9122 3041 0,30 65

UD 35 45 4703 34182 977 0,14 105

UE 2 2 722 3390 1695 0,21 Non significatif

A 3 3 769 40918 13639 0,02 Non significatif

TOTAL 93 167 16115 137761 1481 0,12 96

Permis de construire logements: bilan pour la période 2006-2011

GIGNAC LA NERTHE

Zonages PLUNombre de

permis

SHON totale

réalisée

SHON

moyenne

par PC

Total de la surface

parcelles

impactées par la

construction

% /surfaces

impactées

Taille

moyenne

parcelle

COS virtuel

constaté

UE 12 12550 1046 96782 43% 8065 0,13

UD 3 757 252 30847 14% 10282 0,02

AUE 1 479 479 7819 3% 7819 0,06

A 3 440 147 44858 20% 14953 0,01

UB 4 3139 785 43275 19% 10819 0,07

TOTAL 23 17365 755 223581 100% 9721 0,08

Permis de construire activités et équipements: bilan 2006-2011 (six ans)

GIGNAC LA NERTHE

N° Nom Opération commune Nom Mode urbanisation Vocation

Potentiel

estimé unité

surface

(en ha) statut

date

creation SHON Observations

3 Toes Marignane le Toes résidentielle dominante 100 logement

9 La Savine Marseille La Savine résidentielle dominante 30 logement ANRU Projet ANRU

13 La Viste Marseille La Viste renouvellement urbain résidentielle dominante 110 logement 12 desctruction reconstruction

16 Mardirossian Marseille Mardirossian renouvellement urbain résidentielle dominante 900 logement ZAC rien de fait à ce jour: AUTRE CHIFFRE à 1000

22 Hauts de Sainte-Marthe Marseille

Hauts de Sainte-

Marthe extension résidentielle dominante 1800 logement 148,7 ZAC 2004

28 Saint- Just Marseille Saint-Just renouvellement urbain résidentielle dominante 60 logement 8,3 ZAC 1994

30 La Claire Marseille Claire Paranque extension résidentielle dominante 400 logement PAE

32 Château-Gombert extension Marseille

Château-

Gombert extension résidentielle dominante 1000 logement ZAC 1986 en fait 620 par extension / 380 par modification

34 Sud Caillol /UA400 Marseille Sud caillols/U400 extension mixte 200 logement 131 ZAC 1974

37 Saint-Loup Marseille Saint-Loup renouvellement urbain résidentielle dominante 900 logement PAE

39 Rouet Marseille Rouet renouvellement urbain résidentielle dominante 100 logement 9,5 ZAC 1999 Potentiel total 1140/ potentiel estimé après 2009

41 Vallon Régny Marseille Vallon Régny extension mixte 1300 logement 34,5 Zac 2005 phasage lié au BUS

43 La Jarre Marseille Jarre renouvellement urbain résidentielle dominante 140 logement 21,6 ZAC 1994 potentiel total 500/potentiel estimé après 2009

N° Nom Opération commune Nom

Nombre de

logements

dénombrés en 2012

Potentiel estimé

en 20122013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020

Total réalisés

entre 2013 et

2020

Solde à

réaliser

après 2020

3 Toes Marignane le Toes 100

9 La Savine Marseille La Savine 30

13 La Viste Marseille La Viste 110

16 Mardirossian Marseille Mardirossian 900

22 Hauts de Sainte-Marthe Marseille

Hauts de Sainte-

Marthe 1800

28 Saint- Just Marseille Saint-Just 60

30 La Claire Marseille Claire Paranque 40032 Château-Gombert extension Marseille Château-Gombert 1000

34 Sud Caillol /UA400 Marseille Sud caillols/U400 200

37 Saint-Loup Marseille Saint-Loup 900

39 Rouet Marseille Rouet 100

41 Vallon Régny Marseille Vallon Régny 1300

43 La Jarre Marseille Jarre 140

Nombre de logements réalisés

N° Nom Opération commune Nom surface (en

ha)

2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020

Total

consommé

entre 2013 et

2020

3 Toes Marignane le Toes

9 La Savine Marseille La Savine

13 La Viste Marseille La Viste 12

16 Mardirossian Marseille Mardirossian

22 Hauts de Sainte-Marthe Marseille

Hauts de Sainte-

Marthe 148,7

28 Saint- Just Marseille Saint-Just 8,3

30 La Claire Marseille Claire Paranque

32 Château-Gombert extension Marseille Château-Gombert

34 Sud Caillol /UA400 Marseille Sud caillols/U400 131

37 Saint-Loup Marseille Saint-Loup

39 Rouet Marseille Rouet 9,5

41 Vallon Régny Marseille Vallon Régny 34,5

43 La Jarre Marseille Jarre 21,6

Surface consommée

Commune

Bassin et

carte

référence

Identifiant

programmeNom programme

Nombre de

logements

du

programme

Niveau chaine de

construction

Zonage

POS/PLU

Surface

terrain (en

ha)

Livraison

préuveCaractéristiques du programme

Chateauneuf les Martigues Ouest 14 Les Vignes 1 78 en cours 2012 , 17 MI; 7 lots nus, 54 logs accession

Chateauneuf les Martigues Ouest 14 Les Vignes 2 256 2013 25 STUDIOS, 1 ehpad de 71 lits, 117 loc social

Chateauneuf les Martigues Ouest 16 Jardins de laurence 33 2013 33 logs individules dont 11 sociaux

Chateauneuf les Martigues Ouest 10 Le Rousseau 24 2013 100% social

Chateauneuf les Martigues Ouest 7 Foyer les Fauvettes 51 foyer de 51 lits

Chateauneuf les Martigues Ouest 9 Le Fournellier 288 2014 dont 111 logements sociaux

Chateauneuf les Martigues Ouest 13 Villa Indigo 44 2013 logements individuels en accession

Chateauneuf les Martigues Ouest 11 Le Clos Bolmon 43 dont 10 logements sociaux et 3 PLS

Chateauneuf les Martigues Ouest 19 Route de Laure 169 PC accordé en 2012 2015 dont 74 locatifs sociaux

Chateauneuf les Martigues Ouest 18 Jardins de Lucien 104 PC déposé en 2012 2016 dont 52 logements sociaux

Chateauneuf les Martigues Ouest 8 Le Léou 38 PC déposé en 2013 2016 38 villas locatives sociales

Chateauneuf les Martigues Ouest 20 Grande bastide 4 100% social

Chateauneuf les Martigues Ouest 12 Le stade 150 2015 dont 30 locatifs sociaux

Chateauneuf les Martigues Ouest Non géolocalisé La Moute 150 projet long terme: dont 45 locatifs sociaux (30%)

TOTAL CHATEAUNEUF 1432

Bassin

Identifiant

programme

N° agam

Identifiant : Nom Zonage

PLU

Surface

totale (en

ha)

surface urbanisable

disponible (si précisée)

Niveau précision

surfacePerspectives urbanisation

Gignac Ouest GIC-01 Pousaraque-Roquebarbe AU1a 37 37 précision sig urbanisation différée

Gignac Ouest GIC-02 Pielette AU1 7,1 7,1 précision sig urbanisation différée

Gignac Ouest GIC-03 Figuerolles AU1 4 4 précision sig urbanisation différée

Chateauneuf Ouest CHA-01 bastide neuve AUH 32 10 précision sig court terme / urbanisation réglementée

Chateauneuf Ouest CHA-02 Fournelliers AUH1 13,7 5 précision sig court terme / urbanisation réglementée

Chateauneuf Ouest CHA-03 la Moute AU1 9 9 précision sig urbanisation différée

BassinIdentifiant

programmeAppelation Etat (zone activité ou réserve) Vocation

Niveau de

remplisasge /

statut zone

Présisions

localisation

Zonage

PLU

Surface

totale (en

ha)

surface

disponible

Gignac ouest GIG-01 Gavols-Rebuty réserve différée économie réserve AUE 11 11

Gignac ouest GIG-02 Bricard court terme / urbanisation réglementée économieréserve

Au sud de

Florides AU2 30 30

Gignac ouest GIG-03Extension zone des

Aiguillesréserve différée économie

réserve

prolongement

zac aiguilles AU2 10,6 10,6

Chateauneuf ouest CHA-01 réserve différée économie Zone frontalière AiguillesAU2 14,2 14,2

Base Projets

Ce tableau permet d’avoir :

- Une vision à court/moyen de la production de logements à

partir des autorisations de programmes et des projets identifiés (lignes

vertes), soit 88 logements pour Gignac (73 autorisés + 15 en projet),

Sources

surfaces concernées

(en ha) Nombre de logements

Densité

Logements/ha

En cours (programmes autorisés) enquête PC 6 73 1,3 1,1

En projet PLH 15 0,3 0,2

En réserve foncière (Zones AU) suivi foncier/enquête PC 48 960 exemple 20 logs/ha 16,6 14,8

En potentiel Droit à bâtir (dents creuses) suivi foncier/enquête PC selon PLU 0,0 0,0

En ressources programmées (hors zones AU) 0 0

En suspens question du renouvellement ? 0,0 0,0

TOTAL 54 1048 18,1 16,1

DONNEES DE REFERENCE

Nombre de logements réalisés 2006-2011 168

Moyenne annuelle réalisés 2006-2011 28

Objectifs PLH 2012-2018 (logements/an) 58

Cadrage SCOT (Gignac 11% des 12000 logs) 65

Estimations

Données

consolidées

EXEMPLE DE GIGNAC LA NERTHE En équivalent

an/objectifs PLH

En équivalent

an/objectifs

scot (*)

(*) Données indicatives chiffre calculé au prorata de la population etextrapolé au nombre de logements à construire sur le bassin (12000)

- Une vision à moyen/ long terme à partir d’estimations réalisées

sur les réserves foncières (choix de la densité à faire, 20 logements/ha ici retenu),

les dents creuses (hypothèse à faire à partir de l’interprétation du PLU) et les

données collectées sur les ressources programmées.

… et éventuellement un tableau de bord « activités économiques » Le processus est similaire à celui employé pour les logements avec les

différences suivantes :

- Contrairement à l’habitat où la donnée de base est l’unité

logement, les permis de construire « activités » mentionnent des

surfaces planchers (SHON) et non pas des emplois. Ce qui suppose

d’établir des ratios soit à partir des surfaces de plancher (emplois/SHON)

ou à partir de la surface de la zone (emplois/ha),

- les dents creuses ne sont repérées que dans le tissu des zones

UE existantes,

- les cas de renouvellement peuvent être appréhendés à partir

du repérage des friches au sein des zones UE, ce qui représente un

travail important.

En rappel, Il est clair et évident que le volet « activités économiques »

doit s’appuyer sur l’établissement au préalable d’un atlas des « espaces

d’activités » concernant toutes les zones UE du territoire (repérage dents

creuses, friches…)

Et comme pour le logement, un suivi du remplissage des zones

AUE

Sources

surfaces concernées

(en ha) SHON en m²

Densité

emplois/ha

En cours (programmes autorisés) enquête PC 5,2 4550 210

En projet MPM /DPEAT

En réserve foncière (Zones AUE) suivi foncier/enquête PC 52 exemple 40 emplois/ha 2000

En potentiel Droit à bâtir : dents creuses dans les zones UE suivi foncier/enquête PC selon PLU

En ressources programmées (hors zones AUE) 0 0

En suspens question du renouvellement: friches dans zones UE ? ?

TOTAL 2210

EXEMPLE DE GIGNAC LA NERTHE : activités économiques En équivalent

emplois

(indicatif)

Le SCOT a fait émerger un certain nombre de problématiques fortes sur

le territoire de MPM dont celles relevant du renouvellement urbain et de

la densification correspondantes au volet 1-3 de la fiche N° 23 rédigée

par la Direction de l’urbanisme et du foncier de MPM. L’objet de cette

démarche est d’apporter des éléments d’éclairage sur les méthodes de

définition du potentiel foncier pour les espaces à vocation résidentielle

et économique.

Pour se faire, six secteurs tests ont été retenus et ont fait l’objet d’une

étude de cas. Le choix s’est ainsi opéré :

- Deux secteurs composés majoritairement d’habitat

pavillonnaire. Le premier concerne un ensemble constitué d’une zone

UC et d’une UD1 à Marignane. Il correspond à du pavillonnaire de

moyenne de gamme constitué essentiellement de petits lots. Le second

concerne un vaste ensemble pavillonnaire, classé en zone UD2, à

Géménos. Ici, cette zone se classe plutôt dans le pavillonnaire « haut de

gamme » formé de grands lots avec des maisons dont le prix est au

moins le double de celui des maisons du pavillonnaire marignanais

étudié,

- Deux secteurs urbains denses à Marseille. L’un est situé dans le

quartier de Saint-Anne et l’autre dans le secteur de Sakakini. Leur choix a

été motivé dans le premier cas par le fait d’une autre étude à l’agence

sur les droits à bâtir montrant le gain de constructibilité lié au nouveau

PLU. Et, dans le deuxième cas, la localisation péricentrale du secteur en

interface entre un secteur et les zones périphériques, motive le choix.

- Deux espaces économiques, l’un de type urbain, l’autre de type

« périurbain ». Le premier espace économique, Saint-Jean du désert,

situé à Marseille, s’insère dans le réseau d’espaces d’activités de la Vallée

de l’Huveaune, territoire à enjeu retenu dans le SCOT. Le second

correspond à un type d’espaces d’activités peu étudié qui se situe dans

les communes périphériques. Il s’agit de deux zones UE de Gignac la

Nerthe.

L’expression relative au renouvellement urbain est aujourd’hui entourée

d’une nébuleuse d’interprétations qui- in fine-brouille sa compréhension.

Il est ici proposé de partir du concept le plus associé au terme

« renouvellement urbain », c’est à dire « refaire (ou reconstruire) la ville

sur la ville ». En ce sens, on distinguera le renouvellement urbain de

l’autre mode de production de la ville qui est l’extension urbaine ou

l’étalement urbain. Avec une première conséquence qui consiste à

considérer que l’on exclut du champ du renouvellement urbain toutes les

zones classées « N » dans les PLU pour ne garder que les zones urbaines

« U » qui au regard de leur diversité ne peuvent pas être traitées de la

meme façon. Ce cadre étant posé, reconstruire la ville sur la ville renvoie

à plusieurs modes de renouvellement urbain contribuant à accroitre la

densité au sein des zones urbaines. Le terme « densité » s’applique à la

surface bâtie consacrée à l’habitation et à l’activité. Au-delà de la surface

bâtie, les variations de densité concernent aussi les habitants et les

entreprises. Nous proposons dans le cadre de cette étude d’associer la

notion de renouvellement urbain à celle d’augmentation de la densité. A

partir de ce postulat, il est proposé de distinguer six types de

densification:

Type 1 : densification « dents creuses » FONCIER

RESIDENTIEL ET ECONOMIQUE

Les dents creuses correspondent à des terrains non bâtis situés au cœur

de la zone urbaine qui possèdent des droits à construire et ne font pas

l’objet de servitudes. Ces dents creuses offrent un potentiel de

constructibilité sous estimé ou mal estimé aussi bien dans les cœurs des

villes ou des villages qu’au sein des espaces d’activités.

- Type 2 : densification « extension d’ajustement» FONCIER

RESIDENTIEL ET ECONOMIQUE

Ce type de densification concerne des logements individuels qui font

l’objet d’une extension ou d’une surélévation ne produisant pas un

nouveau logement. Elle suppose que le propriétaire dispose de droits

résiduels de construction et procède à l’extension (ou à la surélévation)

répondant à des besoins propres à son ménage. Le même principe

s’applique au foncier économique lorsque une entreprise s’est réservé de

l’espace sur la parcelle qu’elle occupe pour répondre aux éventuels

besoins d’extension de l’établissement.

- Type 3 densifications « Bimby » FONCIER RÉSIDENTIEL

UNIQUEMENT

Le dispositif connu sous l’appellation « Bimby » (Build in my back yard »

se concrétise par la densification des zones pavillonnaires ou des

lotissements dont les parcelles possèdent suffisamment de droit à

construire pour produire un ou plusieurs logements supplémentaires. Il

est aujourd’hui considéré comme un mode de faire innovant et

possédant des performances réelles dans l’évolution de l’habitat

individuel. (cf Etude BIMBY en annexe)

- type 4 : densification «1 égale 2 » FONCIER RESIDENTIEL

UNIQUEMENT

Ce type de densification concerne les logements individuels qui

possèdent des caractéristiques permettant de créer un (ou plusieurs

logements supplémentaire(s)) sans création de SHON. Généralement, il

s’agit de logements individuels de grande superficie (au moins supérieure

à 100 m²) possédant un étage. La restructuration s’opère souvent par la

division du logement selon les étages : la villa est divisée en deux : le rez-

de-chaussée et l’étage ont deux occupants différents, voire deux

propriétaires différents. Ce phénomène a été évoqué dans la commune

de Plan-de-Cuques qui possèdent un parc non négligeable de grandes

maisons à étage ou encore dans l’étude BIMBY. Il est très difficile à

identifier à partir des bases de données disponibles.

- Type 5 « démolition-reconstruction » FONCIER RÉSIDENTIEL

ET ÉCONOMIQUE

La densification peut se faire par des opérations plus lourdes et plus

complexes à mettre en œuvre à travers la démolition-reconstruction. En

l’occurrence, l’optimisation du foncier suppose de passer- en zone

pavillonnaire- du logement individuel à un petit ensemble collectif (ou à

du pavillonnaire plus dense). Ce type de densification exige de dégager

des unités foncières suffisamment grandes pour accueillir des nouvelles

formes urbaines nettement plus denses. Pour les autres types de tissus

qu’ils soient à vocation résidentielle ou économique, les clés d’entrée

sont plus liées à une volonté d’optimisation d’un foncier mal occupé

parce que peu dense ou supportant un bâti dégradé et/ou une entreprise

dont l’activité est en dissonance avec la vocation de la zone. Ce type de

renouvellement suppose de mettre en place une stratégie foncière sur le

long terme.

- Type 6 « réhabilitation » FONCIER RESIDENTIEL UNIQUEMENT

Le dernier type de densification est un peu particulier car il n’interfère

pas sur les formes urbaines. Il s’agit d’une densification du nombre

d’habitants liée à la réhabilitation de logements vacants remis sur le

marché. Dans certains cas, comme à Cassis, c’est un support de

« densification » qui est considéré comme le plus porteur pour créer de

nouvelles résidences principales. Il n’est identifiable qu’à partir d’études

spécifiques conduits à une échelle fine.

Type renouvellement

urbain

Données nécessaires A noter

Type 1 : densification

« dents creuses »

Cadastre

Orthophotos

PLU : zonage et règlement

Identification à partir d’un outil

SIG complété par

visite terrain

Type 2 : densification

extension d’ajustement

Cadastre

PLU : zonage et règlement

Travail de calcul du droit

résiduel à construire

Type 3 : densification

« Bimby »

Cadastre + bases Majic

PLU : zonage et règlement

Travail de calcul du droit

résiduel à construire

Type 4 : densification « 1

=2»

Cadastre + bases Majic

PLU : zonage et règlement

Identification difficile

Visite terrain nécessaire

Type 5 : démolition-

reconstruction

Cadastre + bases Majic

PLU : zonage et règlement

Visite terrain nécessaire

Nécessité de mettre en place

uns stratégie foncière

Type 5 : Réhabilitation

logements vacants

Taxe habitation

Données ERDF (peu

accessibles)

Non disponibles à ce jour

Visite terrain indispensable

1. Les principes communs aux espaces résidentiels et

économiques a. Identification des espaces inoccupés : dents creuses

constructibles, b. Identification des espaces sous-occupés : approche via les droits

à bâtir avec connexion au règlement des PLU / optimisation du foncier

c. Identification des espaces mal occupés : approche transversale mêlant des éléments relatifs :

À la vocation de la zone : présence d’habitat dans zone

économique par exemple:

A l’éradication des « héritages urbains » aujourd’hui en

flagrante dissonance avec la situation présente: bâti dégradé,

zone de bonne desserte en TC (habitat), entreprises mal

localisées ou en sursis (économie)

A l’anticipation de la mise en œuvre de projets

structurants apportant une plus value à la zone.

Les deux premiers principes s’appuient essentiellement sur une méthode

de type « SIG » a priori reproductible sans trop de difficultés. Le premier

consiste à repérer les opportunités foncières (dents creuses, parcelles

libres) et le second à favoriser la densification sur les parcelles déjà

bâties et présentant un potentiel de constructibilité significatif.

Le dernier principe requiert une approche plus transversale s’appuyant à

la fois sur de l’analyse des données SIG, de connaissance et d’un suivi

régulier des projets, mais aussi du travail de terrain, de la veille foncière

et économique… Il comporte un volet « expertise » qui vient compléter

l’analyse « SIG ». Il doit permettre de renouveler (démolir-reconstruire),

de construire plus dense, de remailler le tissu urbain (habitat) et de

rationaliser l’usage du foncier économique.

2. Déclinaison des principes aux volets « habitat » et

« économique »

VOLET RESIDENTIEL

Tissu pavillonnaire Tissu urbain

Territoires tests : Marignane et

Gémenos

Saint-Anne / Sakakini

1.Dents creuses 1.Dents creuses

2.Approche de type « Bimby »

(agam/universités)

Densification de l’individuel

2.Droits à bâtir (méthode « PLU »)

3.Approche « renouvellement » : à développer

3.approche à développer

VOLET ECONOMIQUE

Zones économiques urbaines Zones économiques périphériques

Territoire test : Saint-Jean du

Désert (fait)

Territoire test : Zones UE Gignac

Approche référentiel foncier

« Vallée de l’Huveaune »

Ok pour principe 1

Avec le principe « 3 » axé sur une

mauvaise utilisation au sens du

règlement du PLU pour Marseille

qui est prescriptif en termes de

nature de l’activité économique

mal occupées

difficultés pour principes 2 et 3 car

les zones sont souvent sous-

occupées et n’ont pas de vocation

particulière

3 Le volet résidentiel

Les tissus pavillonnaires:

Deux cas de figure hors Marseille.

Marignane :

Zone UC et UD de Marignane ; - Règlement inadapté au processus de densification, - COS insuffisant pour tirer des droits à bâtir, - Une occupation parcellaire optimale, - Un morcellement parcellaire trop important, - Une densité de logement limité pour un site pavillonnaire

Les conclusions opérationnelles: - Pas de dents creuses, - Possibilité de BIMBY très faible, - L’enquête terrain ne révèle pas de terrain éligible au

renouvellement urbain,

Gémenos :

Zone UD2 de Gémenos : - Règlement offre la possibilité de densification, - COS important mais le règlement limite la construction

verticale, - Le parcellaire est intéressant, - Présence d’activité non résidentielle inadaptée au site

pavillonnaire,

Les conclusions opérationnelles: - Quelques dents creuses sur site, - De nombreuses possibilités de BIMBY, - Possibilité de surélévation du bâti existant, - Limite du renouvellement au regard du bâti logement

existant, - Limite de la densification est induite par le marché logement

sur Gémenos, -

Le tissu collectif: Deux cas de figure à Marseille Zone UT2 de Saint Anne:

- Nouveau PLU offrant de nouveaux droits à bâtir, - Zone sans COS, le règlement ouvre des formats et des

volumes, - Règlement ouvert à la mixité dans une certaine limite, - Calcul en cours mais possibilité de densification « brute » en

ce qui concerne le parcellaire, - Attention, présence importante d’équipements,

Les conclusions opérationnelles: - Gain de verticalité au regard de l’existant, - Pas de densification de type “Bimby” possible

Zone UT2 de Sakakini : - Secteur UGE (équipements) non densifiable, - Secteur UR3 (pavillonaire) non éligigle au processus de

densification de type Bimby en raison de la petite taille des parcelles (300 m² en moyenne)

- Nouveau PLU offrant de nouveaux droits à bâtir, - Zone sans COS, le règlement ouvre des formats et des

volumes, - Règlement ouvert à la mixité dans une certaine limite,

Les conclusions opérationnelles: - Approche parcellaire inapppropriée nécessitant une

approche par îlot, - Modélisation difficile en raison de nombreux paramètres à

intégrer lies au réglement: o La notion de Coeur d’ilot végétalisé avec une taille

minimale, o La notion de profondeur de bande constructible et

de bande logements, o Le retrait suivant une inclinaison impose (60°) à

partir de R+5, o Principes architecturaux: profondeur de batiment

entre 12 et 17 mètres pour le logement et 25 mètres pour l’activité,

o Stationnement en ouvrage imposé.

- En résumé, la densification ne peut se faire que sous forme d’une

opération d’ensemble nécessitant un remembrement parcellaire et

une technicité “urbanistique” pointue.

4 Le volet économique

Saint Jean du Désert :

Les zones UEa, UEt, UEce : - Règlement prescriptif prenant en compte la sectorisation

fonctionnelle de la Vallée de l’Huveaune et au sens large les territoires de l’économie du SCoT,

- Opération d’aménagement sur une partie du territoire (les Locaux Bleus),

- Pas de COS en zone économique - Règlement pousse à l’optimisation de l’occupation de la

parcelle, - Gain de verticalité,

- Règlement excluant toute occupation non économique ou non liée à l’activité du site (équipement) sur site, et l’activité économique non conforme à la vocation,

Les conclusions opérationnelles : - Quelques dents creuses, - Quelques parcelles sous occupées mais possibilité de

rétention foncière, - De nombreux bâtis dégradés, - Parcelles non conformes importantes, - Au final, identification d’un secteur à enjeu (les locaux bleus),

espace d’activités en dissonance complète avec la future desserte offerte par la L2. Un anachronisme qui s’accentuera avec le temps si cet espace devenu « vitrine » n’est pas reconsidéré. A noter que cet espace fait l’objet d’une Orientation d’Aménagement au Plu de Marseille.

Gignac la Nerthe :

Les zones UEb et UE3a : - Règlement très peu prescriptif et autorisant le logement, - Pas de COS, - De grands tènements et de grandes parcelles, - De nombreuses activités extensives,

Les conclusions opérationnelles: - Gain en verticalité et horizontalité très important, - Des parcelles vides, dents creuses, mais difficilement

qualifiables ainsi, espace fonctionnel ? - Pas de logique, de positionnement des territoires

économiques tests étudiés par rapport à leur contexte et leur environnement,

- De nombreux locaux vacants voire en friche, renouvellement important ?

- Difficulté d’extraire les parcelles non conformes, - Révélation d’un type d’espaces d’activités « périphériques »

en angle mort, peu visibles et pourtant recelant des possibilités d’accueil non négligeables mais qui échappent à

des règles « rationnelles » de densification et/ou de renouvellement,

- Nécessité de clarifier la vocation de ce type de zones tant à l’échelle communale qu’intercommunale afin de pouvoir déterminer une stratégie d’optimisation et de rationalisation du foncier économique.

CONCLUSIONS par types de sites étudiés

Volet habitat : tissus pavillonnaires.

Les secteurs tests étudiés – Marignane et Gémenos- renvoient aux

questions de densification de l’habitat individuel. C’est un enjeu

important qui concerne environ un cinquième du parc de logements du

territoire de MPM, soit, pour avoir un ordre de grandeur près de 100 000

logements. (Re) produire du foncier constructible par aménagement ou

recyclage dans les zones pavillonnaires est une préoccupation somme

toute assez récente. Le processus dit « Bimby », qui consiste à densifier

une parcelle par adjonction d’un ou plusieurs logements, semble être

aujourd’hui le vecteur de densification dans l’habitat individuel le plus

porté par les professionnels. Le retour d’expérience montre qu’il est

inapproprié dans le pavillonnaire constitué de petites parcelles (cas pour

Marignane) et qu’il peut présenter de forts potentiels comme ceux

identifiés dans la zone UD2 de Gémenos. Reste que ce processus

demeure très complexe à mettre en œuvre et qu’il peut provoquer des

effets pervers s’il n’est pas parfaitement accompagné et encadré. Les

risques d’une densification mal menée ne sont pas à négliger : ils

peuvent faire entrer un ensemble pavillonnaire dans une spirale de

dévalorisation aux effets irréversibles par décote d’un quartier devenu

trop dense, trop encombré, trop générateur de conflits de voisinage… Le

reformatage du parc de logements individuels doit aussi prendre en

compte la valeur marchande des biens et l’évolution des revenus des

ménages. Les secteurs pavillonnaires où, il y a vingt ans, il existait une

demande solvable importante pour acquérir une maison de 220 m² (à

étage), sont aujourd’hui investis par des ménages qui vont se partager la

maison en deux. Une tendance qu’ont déjà perçu les professionnels (cas

de Plan de Cuques).

C’est pourquoi, en parallèle du « Bimby » processus de densification

« privée » co-produit avec le public (en termes de conseils), il faut aussi

réfléchir au recyclage de l’habitat individuel dans une optique plus

portée sur le renouvellement urbain initié par la puissance politique. Si

le Bimby doit – à priori- favoriser le logement des enfants

décohabitants ou les ascendants, la réalisation de petits collectifs au

sein des zones pavillonnaires peut répondre aussi à ce besoin. Voire

mieux répondre et de manière plus durable. L’exemple de Géménos

montre qu’une partie de la zone UD2 pourrait très bien évoluer dans ce

sens si le règlement du PLU le permettait…

Volet habitat : secteur collectif.

Les deux études de cas réalisées sur les secteurs de Sainte-Anne et de

Sakakini s’appuient en amont sur la quantification des droits à bâtir tels

que définis par les PLU. En la matière, les deux études de cas se sont

nourries de la méthode développée par l’agence à partir des nouveaux

droits à bâtir générés par le nouveau PLU de Marseille. Sont ainsi repérés

les secteurs à « gain de COS » qui constituent des secteurs privilégiés

d’investigation. L’analyse menée sur les deux secteurs montre que la

densification et/ou le renouvellement suppose une approche

urbanistique pointue tant sur le décryptage du règlement que sur les

formes urbaines à générer. De fait, l’expertise d’un juriste et d’un

architecte est déterminante voire indispensable pour calibrer au plus

juste un potentiel de densification « soutenable » et réaliste. Ces

réserves étant posées, il convient de souligner que les gains de COS

potentiellement générés par le nouveau PLU de Marseille sont colossaux.

Ils représentent en théorie pratiquement l’équivalent du parc de

logements existant, soit 400 000 logements ! Certes entre la théorie et la

pratique, nous l’avons assez dit il y a « loin de la coupe aux lèvres », mais

il suffirait de mobiliser à peine 5% de ce potentiel pour réaliser, pour

Marseille, les objectifs du SCOT à l’horizon de 20 ans :40 000 logements

via les opérations publiques en projet, et 20 000 logements via le

renouvellement urbain.

Volet économie Les deux secteurs tests s’inscrivent dans un contexte urbain et stratégique très différent. Pour ce qui concerne Saint-Jean du Désert, la zone se situe dans un territoire à enjeu défini par le SCOT et s’intègre à une sectorisation fonctionnelle clairement posée par le PLU de Marseille. Le SCOT incite à développer une vision stratégique tandis que le règlement du PLU pousse à l’optimisation de l’occupation du sol. Gain de densité, recherche de formes urbaines plus efficientes et cohérence du tissu économique : l’intensif doit dominer et structurer l’espace. Il est censé de considérer que tous les espaces économiques situés à Marseille doivent évoluer selon ce schéma de principe en raison du déficit du foncier économique et de la ferme volonté de maintenir l’activité économique en milieu urbain. L’exemple des zones UE de Gignac la Nerthe renvoie à un autre type d’espace économique, celui que l’on retrouve dans les communes périphériques et qui ne sont pas considérés comme des zones d’intérêt communautaire. Ces zones, souvent héritées de l’époque « pré-intercommunale » ont été créées dans les années 70/80, à un moment où toute commune jugeait légitime d’avoir « sa » zone sans forcément se préoccuper des lois du marché. Entre les zones d’intérêt communautaire et les espaces économiques marseillais, ces zones sont, au plan stratégique, en situation « d’angle mort » et souffrent d’un manque de lisibilité et d’un déficit de cohésion. Au plan fonctionnel, elles accueillent des activités « extensives » et n’ont pas de vocation clairement définie. Plus que d’optimisation du foncier, il s’agit ici de rationnaliser l’usage du sol.

En bref, les méthodes d’approche pour les deux secteurs ne sont pas les mêmes :

Le secteur de Saint-Jean de Désert, à l’instar des autres

espaces économiques marseillais, doivent être abordés avec

des outils de type « référentiel foncier » privilégiant

l’optimisation du sol. C’est notamment le cas des espaces

économiques situés dans la Vallée de l’Huveaune et dans la

façade maritime nord.

Les zones UE de Gignac et plus généralement toutes les

zones d’activités périphériques non labélisées « d’intérêt

communautaire », doivent d’abord faire l’objet d’une

clarification sur leur positionnement stratégique, tant au plan

communautaire qu’au plan communal. C’est une fois que

leurs vocations seront définies que la rationalisation du

foncier – maitre mot pour ce type de zones – pourra alors

être traité dans une logique de recherche de cohérence et

d’amélioration de l’image et du fonctionnement de celles-ci.

DENSIFICATION/ RENOUVELLEMENT: CONCLUSION GENERALE

L’approche méthodologique proposée est synthétisée dans le schéma de

la page ci-contre. Elle se déroule en trois phases selon un principe en

“entonnoir”.

Niveau 1: Approche “macro” / repérage des espaces d’intervention

prioritaires.

Cette première phase vise à effectuer une première sélection de zones

qui feront l’objet d’une expertise foncière parce qu’elles présentent un

potentiel de densification intéressant et parce qu’elles bénéficient de

caractéristiques favorisant la mutabilité. En premier lieu, elle consiste à

estimer les droits à bâtir à partir des capacités résiduelles des plans

locaux d’urbanisme (en m² de Surface de plancher). Ce travail est effectué à

l’échelle de l’ilot. Les secteurs à forte capacité de construction sont par la

suite passés au filtre de la bonne desserte en transports en commun, ici

considéré comme un effet levier discriminant. Il en résulte alors une

sélection de zones retenues parce qu’elles ont à la fois une forte capacité

de construction et sont situées dans des espaces de bonne desserte. Afin

d’orienter l’expertise foncière sur les sites les plus porteurs, ces zones

sont passées au filtre d’un second “tamis” où seront pris en compte la

qualité du bâti (bâti vétuste), les caractéristiques du marché (en termes de

dynamisme et prix) et les caractéristiques socio-démographiques des

habitants (revenus et âge). Au terme de cette première phase, seront

sélectionnés et classés les sites éligibles au 2ème niveau qui peuvent

faire l’objet d’une expertise foncière. Les sites les plus porteurs seront

ceux qui cumulent les caractéristiques suivantes:

- C’est une forte capacité de construction inhérente au potentiel de

densification rénouvellement,

- un effet levier lié à leur situation au sein d’espace de bonne desserte en

transport collectif,

- des facteurs favorisant le renouvellement :bâti dégradé population

agée etc.

Niveau 2: Approche “micro” / Expertise foncière / évaluation des

potentiels fonciers et immobiliers

Les sites retenus feront l’objet d’une expertise foncière visant à évaluer

au plus proche leur mutabilité. IL s’agit d’une démarche de type

“réferentiel foncier” qui se caractérise par un travail fin (à la parcelle) et

où les bases de données sont confrontées à la réalité du terrain. In fine,

pour chaque site, il est mentionné un potentiel de logements réalisables

(et non plus de m² de surface plancher) et de SHON activité. Dans la

mesure du possible, seront aussi mentionnées les approches spécifiques:

rehabilitation, modes de densification, renovation (démolition-

reconstruction)…

Niveau 3: Approche pré-opérationnelle/ Esquisse d’aménagement et

recommandation du mode opératoire

Les sites retenus au terme de la phase 2 font l’objet d’une approche pré-

opérationnelle consistant à illustrer le process de renouvellement-

densification à travers une esquisse d’aménagement où les formes

urbaines seront suscitées. Cette phase est aussi accompagnée de

recommandations sur les modes opératoires notamment dans les cas où

il est proposé une intervention publique nécessitant la mise en place de

politiques foncières. Au terme de la phase 3, le panel de sites retenus

sert de referentiel pour l’intervention opérationnelle. Les sites retenus

sont des sites d’intervention où le projet urbain est esquissé et les

capacités constructibles phasées. L’unité de base est ici le bâtiment.

Niveau 1

Niveau 2

Niveau 3

Densification : quantification et localisation

Rédacteur : Aurélie BEHR et Louis-Laurent DUPONT

Objet de l’étude

La présente étude vise à estimer les droits à bâtir du PLU 2013 dans le

tissu dit « banal » (i.e. hors ZAC et opérations d’ensemble).

Les droits à bâtir du PLU 2013 sont mis en perspective :

avec les droits à bâtir du POS 2000, afin de vérifier que le PLU

répond à un objectif de densification dans une logique de

renouvellement urbain

avec les droits à bâtir déjà consommés (bâti existant du

cadastre de 2010), afin de quantifier et localiser le potentiel

résiduel de densification

Méthodologie

Les droits à bâtir ont été calculés pour la production de logements et de

locaux d’activités en dehors des opérations d’initiative publique (ex :

ZAC). Les zonages spécifiques et à vocation de protection (tels le UGE

pour les équipements et l’ensemble des zones N) sont exclues de la

méthode, ainsi que les parcelles grevées par des servitudes de protection

patrimoniale et/ou de trame verte (Espaces Boisés Classés, quartiers en

balcon, …).

Ils ont été évalués pour le PLU 2013 et le POS 2000 à travers la méthode

des COS réels ou théoriques, en intégrant les principales contraintes de la

manière suivante :

affectation d’un COS théorique lorsque le COS n’est pas

précisé dans le règlement : les COS théoriques ont été définis

à partir de simulations réalisées sur les parcelles les plus

représentatives d’un même zonage (les parcelles offrant des

largeurs et des profondeurs médianes), en tenant compte

des règles de prospect (hauteur, emprise au sol, distances

par rapport aux limites séparatives, …), de nombre de places

de stationnement et d’accès à la parcelle et des principes

architecturaux (cellules de base). Les COS théoriques des

zonages économiques sont calés sur des hypothèses

d’occupation du sol (bureaux, commerces, industries,

logistiques). Remarque : Même si le COS était défini dans le

règlement, il a été vérifié qu’il constituait le principal élément

déterminant la constructibilité.

Calcul des surfaces de planchers existantes et des surfaces de

planchers autorisées : Les surfaces de planchers existantes

ont été calculées à partir des données cadastrales. Les

surfaces de planchers autorisées (par le POS ou le PLU) ont

été calculées par application des COS (théoriques ou

réglementaires) aux emprises constructibles (i.e. déduction

faite des emprises inconstructibles : espaces boisés classés,

emplacements réservés pour superstructures, périmètres de

risques forts, limitation de hauteur, …).

1. Comparaison POS/PLU

Principaux résultats :

1. En moyenne, la densité du PLU (COS = 1.03) est plus forte que la

densité du POS (COS = 0.8). En conséquence le PLU permet de

construire 16 millions de m2 de surfaces de plancher de plus que

le POS.

2. Ce gain de densité (+ 0.23) est porté essentiellement par les

grands ensembles périphériques UT1/UT2/UT3/UT4 (+ 0.86) et,

dans une moindre mesure par les faubourgs et les tissus

économiques.

3. En revanche, le PLU est moins dense que le POS dans les tissus

centraux (UA) et les tissus périurbains (UR/UM), ceci en

cohérence avec les objectifs de renforcement de l’attractivité des

tissus centraux, tout en prenant en compte les enjeux

patrimoniaux, et de maîtrise de l’urbanisation dans les secteurs

de franges.

2. Comparaison PLU/Bâti existant

2.1.Potentiel de densification théorique – Analyse générale

Dans le tissu « banal » (hors OIN et ZAC), le PLU permet de construire a

maxima environ 34 millions de m2 de surfaces de plancher

supplémentaires par rapport à l’existant. Ce chiffre doit être mis en

perspective avec les objectifs de du SCoT, déclinés dans le PLU, en

matière de production de logements et de développement économique.

Rappels des objectifs du PLU : le PLU fixe un objectif de 60.000 logements

et de 60.000 emplois à horizon 15-20 ans. Différents moyens contribuent

à la réalisation de ces objectifs : 30.000 logements et emplois dans les

opérations d’aménagement en cours programmées ou validées, 19.000

logements et 6.000 emplois dans les nouvelles opportunités identifiées,

34.000 logements en renouvellement urbain et densification du tissu

existant dans les zones urbaines déjà constituées.

Remarque : Bien entendu la mobilisation de ce potentiel résiduel ne se

fera probablement pas dans ces proportions ; la qualité urbaine et les

espaces de respiration sont à intégrer comme compléments

indispensables à l’acceptation de la densification. Mais l’exercice

théorique a au moins le mérite de vérifier la pertinence des options

prises par le PLU dans le PADD et traduites dans le zonage et le

règlement (équilibre entre développement et protection dans une

logique de renouvellement urbain).

2.2. Potentiel de densification théorique – Analyse par tissus

Tissus centraux (UA) :

Dans les tissus centraux, 14% des droits à bâtir autorisés par le PLU 2013

peuvent encore être mobilisés. Les tissus centraux ne sont pas identifiés

comme principaux porteurs de densification, la densification y reste

modeste.

Faubourgs (UBt) :

Dans les faubourgs, 140% des droits à bâtir autorisés par le PLU 2013

peuvent encore être mobilisés. La morphologie et la qualité patrimoniale

de ces faubourgs ne sont pas des handicaps à une forte densification.

Noyaux villageois (UBp) :

Dans les noyaux villageois, 57% des droits à bâtir autorisés par le PLU

2013 peuvent encore être mobilisés. Ces tissus ne sont pas ciblés pour

accueillir une forte densification. Les capacités résiduelles identifiées

viennent plutôt du fait que la densité existante est bien en-dessous de ce

que permet aujourd’hui le POS, et donc de ce que permettra demain le

PLU.

Grands ensembles périphériques (UT) :

Dans les grands ensembles périphériques, 195% des droits à bâtir

autorisés par le PLU 2013 peuvent encore être mobilisés. Ces tissus sont

porteurs d’une forte densification qui doit être menée dans une logique

d’articulation urbanisme/transports. Ce réservoir de densification sera

concrètement difficile à mobiliser compte-tenu des réticences prévisibles

des grandes copropriétés. Une démarche d’accompagnement

pédagogique devra être conduite pour accompagner cette densification.

Tissus périurbains (UR) :

Dans les tissus périurbains, 73% des droits à bâtir autorisés par le PLU

2013 peuvent encore être mobilisés. Ce réservoir de densification sera

concrètement difficile à mobiliser compte-tenu de la forme urbaine

(lotissements pavillonnaires). Une démarche d’accompagnement devra

être conduite en lien avec les travaux Bimby.

Franges ville/nature (UM) :

Les capacités résiduelles sont nulles : tous les droits à bâtir ont été

consommés. Ceci correspond à un objectif de maîtrise de l’urbanisation

dans les secteurs directement en contact avec les espaces naturels.

Tissus économiques (UE) :

Dans les tissus économiques, 52% des droits à bâtir autorisés par le PLU

2013 peuvent encore être mobilisés. Les capacités résiduelles identifiées

viennent plutôt du fait que la densité existante est bien en-dessous de ce

que permet aujourd’hui le POS, et donc de ce que permettra demain le

PLU. Si les zones économiques de bureaux ou de commerces se prêtent

relativement bien à une densification, la marge de manœuvre est plus

réduite dans les tissus économiques d’activités pour des raisons

fonctionnelles ou immobilières.

3. Suites à donner

Les suites à donner relèvent de trois niveaux d’approche.

Le premier niveau consiste à améliorer la méthodologie d’identification

des sites offrant un fort potentiel de densification. Le levier des TCSP

gagnerait à être introduit dans la méthodologie, tout comme des critères

socio-économiques moteurs ou freins de densification.

Le second niveau consiste à définir des typologies d’intervention

adaptées à chaque tissu. En effet, chaque tissu appelle des formes

d’intervention différentes.

Le troisième niveau consiste à définir un projet d’aménagement sur

chaque secteur offrant un fort potentiel de densification. De nouveaux

facteurs (exemple : mutabilité des terrains) doivent alors être introduits

afin déterminer la programmation urbaine (logements, activités,

équipements) la plus appropriée et les outils opérationnels à mettre en

œuvre.

La carte ci-dessous présente les principaux secteurs de densification

identifiés sur la commune de Marseille. Ces secteurs pourront être

croisés avec les secteurs identifiés par le SCoT comme centralités et

territoires de projet où le foncier doit être optimisé. NB : La réflexion doit

porter sur toutes les problématiques devant accompagner toute

densification (infrastructures, équipements, transports, services de

proximité, qualité architecturale et paysagère, etc …).

Troisième expérimentation élaborée dans le cadre de la recherche BIMBY :

ENSA-M associée à l’AGAM

Stéphane Hanrot

22/11/2012

Equipe :

ENSA-M : S.Hanrot – directeur scientifique ; C.Piqué,

AGAM : L.Dupont, J.Picon, E.Fargeton, J.San José

B.Barilero – ADELE : expertise sociologique de l’expérimentation,

J.Autran – ENSA-M : expertise géomatique de l’expérimentation

SOMMAIRE BIMBY

1 Introduction : .................................................................................................................................. 40

2 Présentation de l’avancement de la recherche BIMBY-Marseille .................................................. 40

2.1 Expérimentation 1 : Seuils de densification 2010 ................................................................... 40

2.2 Expérimentation 2 : Méthodologie du projet de densification 2011 ...................................... 41

3 Expérimentation 3 – 2012 : Hypothèses ......................................................................................... 45

4 Résultats de l’expérimentation HR, CP, EF, J.S.J, ............................................................................ 49

5 Observations au regard des hypothèses ......................................................................................... 51

5.1 Vérification des données et appréciation de la marge d’erreur ............................................. 51

5.2 Temps de mise en œuvre : ...................................................................................................... 52

5.3 Compétences des opérateurs – SAN JOSE .............................................................................. 52

6 Reformulation de la Méthodologie du projet de densification, version 2012 ............................... 52

7 Conclusions et ouvertures : ............................................................................................................ 52

8 Annexe 1 – point de vue sociologique – Bernard Barilero.............................................................. 56

9 Annexe 2 – Point de vue Géomatique – Jacques Autran ................................................................ 60

10 Annexe 3 - développement opérationnel Agam – Dupont........................................................... 55

11 Annexe 4 – Eléments du mémoire de C.Piqué ............................................................................. 60

1. Introduction :

La recherche BIMBY (Built In My Backyard) se préoccupe du paradoxe contemporain qui voit 80% de la population française désirer habiter en maison individuelle et l’urbanisation la plus grande de terrain agricole opérée par l’étalement pavillonnaire et les infrastructures qui lui sont nécessaires. Cette extension a comme conséquences une raréfaction du foncier, un développement de la circulation automobile et des surcoûts d’infrastructure. Dans une perspective durable, il convient de trouver une alternative à cet étalement. La recherche BIMBY se propose d’étudier la limitation de l’étalement urbain et de la pénurie foncière en misant sur la densification du tissu pavillonnaire. Plusieurs entrées à cette question sont abordées par l’équipe de recherche (voir www.bimby.fr) des points de vue urbains, architecturaux et paysagers, mais aussi des points de vue sociologique, économique et juridique. Une approche systémique est envisagée au travers des processus de mise en œuvre de BIMBY et des modalités de concertation entre les différents acteurs résidents, politiques et professionnels.

L’expérimentation qui fait l’objet de ce programme de travail est la troisième d’une série initiée en 2010. Ces expérimentations ont été développés dans le cadre de la tâche 5 de la recherche BIMBY financé par l’ANR dans le cadre du programme $$$$

Elle vise à tester la faisabilité d’une méthode de conduite de la densification pavillonnaire par la commune dans le cadre de la révision de son PLU. Cette méthode a été posée en hypothèse de travail à la suite des deux premières années de la recherche menée à Marseille dans le cadre de la recherche BIMBY sous la direction de Stéphane Hanrot Professeur l’ENSA-M

Dans le cadre de la recherche BIMBY, il est apparu deux tendances1 quant à la manière dont le processus de densification pavillonnaire. La

première mise sur l’initiative individuelle et considère que le processus légèrement encadré génère sa propre cohérence urbaine et sa dynamique économique. La seconde considère que l’encadrement du processus doit être soutenu et assumé par la commune dans le cadre de ses attributions, notamment sur le PLH et le PLU.

Le travail de notre équipe est résolument positionné sur cette deuxième tendance. Le présent dossier est organisé de la manière suivante. Dans un premier temps Nous rapellerons l’état d’avancement de la recherche menée par l’ENSA-Marseille depuis 2010 et qui a permis de poser les hypothèses de cette troisième expérimentation. 2. Présentation de l’avancement de la recherche BIMBY-Marseille

Les deux premières expérimentations ont conduit Ces expérimentations sont dites par projet, dans la mesure ou des concepteurs ont à développer des projets de densification selon un protocole précis pour vérifier certaines hypothèses. Il s’agit dans ce cas de s’appuyer sur l’expertise architectonique et urbanistique du projet, plutôt que sur la dimension artistique de celui-ci. Rappelons rapidement les résultats des deux premières expérimentations avant de présenter le cahier des charges de la troisième.

2.1 Expérimentation 1 : Seuils de densification 2010

Expérimentation menée par l’ENSA-Marseille.

A l’occasion de la première expérimentation, nous avons mis en évidence que des seuils de densification du pavillonnaire pouvaient être identifiés quels que soient les modes de densification testés. Trois scénarios ont été en effet objet de projet avec comme objectif de rechercher une densification maximale jusqu’à la perte de certains

attributs de l’habitat pavillonnaire : existence du jardin, stationnement proche de l’habitation, intimité:

- à partir de la parcelle en restant dans les limites parcellaires - à partir de la parcelle tout en restituant du terrain à l’espace

public pour la mutualisation de certaines fonctions induite par la densification, comme le stationnement notamment.

- à partir d’une conception urbaine d’ensemble qui impose recomposition et une optimisation des espaces publics.

Le seuil de 25 maisons à l’hectare, qui peut se pondérer selon les contraintes topographiques ou encore la morphologie du pavillonnaire initial, est apparu pertinent. Nous avons observé que ce seuil peut être modulé de façons plus ou moins favorables en fonction de la distribution de la voirie, des conditions d’implantation des maisons dans les parcelles, des potentialités de mitoyenneté et de la topographie.

Par ailleurs, une seconde hypothèse de travail a été testée, à savoir l’utilisation de mondes virtuels de type Second-Life pour former une plateforme interactive et immersive de co-conception entre les habitants, les institutions publiques et les professionnels. Cette hypothèse n’a pas été vérifiée moins pour des questions de pertinence de l’environnement immersif que pour des conditions techniques de manipulation et d’accès pénalisantes pour les utilisateurs potentiels de la plateforme.

2.2.Expérimentation 2 : Méthodologie du projet de densification 2011

Expérimentation menée par l’ENSA-Marseille, l’Agam et l’agence HetR.

La deuxième expérimentation s’est appuyée sur un partenariat de l’ENSA-M avec l’agence d’urbanisme de Marseille (Agam) et l’agence HetR. Le cadre de la recherche a été soumis par l’Agam sur trois secteurs pavillonnaires de tissus très contrastés de la périphérie Marseillaise dans le cadre de son programme de réflexion sur la densification des territoires banals de la commune. L’Agam révisant alors le PLU de Marseille la question était de savoir comment pouvait-on inscrire la problématique de la densification pavillonnaire dans ce cadre ? Nous avons à nouveau procédé par recherche par le projet. Un concepteur étant affecté à chaque secteur avec comme mission d’optimiser sa densité pavillonnaire.

Figure 1 - Plan de Marseille avec la situation des sites d'application

Il est ressorti que le seuil de densifications des 25 maisons à l’hectare, pour conserver les attributs du pavillonnaire, était là encore pertinent ainsi que les conditions de la modulation de ce seuil.

Nous avons aussi mis en évidence l’importance du jardin et de son végétal dans la qualification des espaces de voirie pavillonnaire et commencé à identifier des règles d’implantation de ce végétal pour conserver la qualité de cette voirie. Mais il resterait encore à procéder à une expérimentation par le projet sur la corrélation entre la densification parcellaire et la pérennisation du paysage pavillonnaire.

Enfin, nous avons croisé la question de la densification pavillonnaire appliquée aux trois secteurs étudiés avec les différentes échelles de réflexion du PLU (territoriales, urbaines, quartier, ilot, parcelle) et les différents systèmes urbains considérés (trame verte, trame bleue, transports en commun, modes doux, voirie). Il en est ressorti une hypothèse de méthode de densification pavillonnaire dans le cadre du PLU de Marseille. Rappelons la méthode proposée.

Diagnostic territorial : Suite à la décision du maire de lancer la révision du PLU de sa commune - ou de l’ensemble des PLU d’une communauté urbain - un architecte-urbaniste procède à un diagnostic sur le territoire concerné. Le but de ce diagnostic est l’identification du gisement pavillonnaire susceptible de densification de type BIMBY et l’établissement de secteurs de densification potentiels.

Les opérations de diagnostic territorial consistent à répondre aux questions suivantes :

- quels sont les tissus pavillonnaires potentiellement densifiables au regard de leur densité actuelle ?

- est-il pertinent de les densifier ? ce qui amène aux questions suivantes :

o ne sont-ils pas déjà proches du seuil de densification pavillonnaire et ne devrait-on pas envisager une densification plus forte, notamment à proximité de pôles urbains existants ou prévus ?

o leur densification en tant que pavillonnaire ne va-t-elle pas bloquer une densification plus forte (habitat intermédiaire, collectif) que les transports en commun pourraient justifier ?

o La densification ne va-t-elle pas dégrader la trame verte et/ou la trame bleue du PLU

o La densification ne va-t-elle pas conduire à la perte d’un patrimoine architectural et paysager et urbain concernant les habitations, les jardins et la trame des voiries et espaces publics ?

Sur cette base, une carte du gisement est établie qui met en évidence les secteurs de densification pavillonnaire potentielle. Des schémas explicatifs sont associés. Il est alors décidé de retenir tout ou partie des secteurs potentiels, y compris de phaser leur ouverture à la densification.

Diagnostic par secteur : Chaque secteur est étudié à une échelle plus fine qui peut aller jusqu’à l’îlot pavillonnaire ou au lotissement. Il convient alors de former le cadre des contraintes et des attendus pour le développement d’un projet de densification dans un plan de synthèse servira de base au développement du projet de densification :

- Intégration des éléments déterminés à l’échelle territoriale qui concernent le secteur

- Polarité urbaine potentielle sur le secteur ou à ses limites - Gabarit et modes de déplacement prévus sur les voies existantes

du secteur pavillonnaires dans la trame prévue au PDU - Les voies nouvelles prévues au PDU et les emplacements

réservés afférents

- quels sont les équipements et les emplacements réservés, - Typologie pavillonnaire sur le secteur: sur le bâti, les jardins et la

végétation, les voies et le paysage. - Patrimoine bâti et végétal a préserver - Observation des usages et pratiques collectifs - Modélisation 3D du secteur pavillonnaire.

Projet urbain de densification : Ce projet se développe à la rencontre entre les attendus de la collectivité révélés par le diagnostic sur le secteur et les désirs de densification de la population. En effet, BIMBY se fonde sur l’initiative individuelle. Les expériences du Tremblay sur Mauldre et des Essart le Roi montrent comment il est possible d’activer les propriétaires de pavillons dans le processus BIMBY.

Le projet de densification s’affranchit des règles en cours du PLU. La commune, après une campagne d’information, offre en mairie aux habitants qui le désirent une entrevue d’une heure avec un architecte pour développer un projet de densification sur son terrain. L’architecte dispose d’un support informatique 3D avec fond cadastral et commence par modéliser la maison de l’habitant en dégageant les corps de bâtiment, les retraits et avancées, les toitures. Les éléments d’architecture ne sont pas modélisés. Les haies ou murs séparatifs peuvent être modélisés. Au vu de la modélisation de sa propre maison, l’habitant peut transposer la réalité qu’il connait avec modèle et entre ainsi dans l’espace de conception. Pour l’architecte, cette modélisation est l’occasion d’établir le dialogue et de connaître cet habitant et son mode de vie.

A partir de là, le dialogue conduit l’habitant à exprimer ses réflexions personnelles et l’architecte à proposer des alternatives qui améliorent la composition dans la parcelle, mais aussi le potentiel urbain de la densification. Ainsi, l’amélioration de l’orientation climatique, la recherche de vues, l’unité du jardin, l’optimisation du stationnement se complètent-ils d’une recherche d’alignement sur un voisinage pour former rue, du dégagement d’un espace délaissé entre deux parcelles

pour créer un passage piéton,… L’architecte ayant en tête le diagnostic du secteur peut le faire opérer dans ce dialogue. Dans certains cas, des éléments du diagnostic qui s’avèreraient peu pertinents lors de la discussion peuvent être remis en cause. Ainsi, la création d’un parc public prévu à tel endroit peut être redéfinie à partir des réactions des habitants lors du dialogue.

Il ressort de ce projet de densification d’une part une fiche précisant la solution retenue par l’habitant sur sa parcelle avec son scénario de vie, d’autre part un retour critique sur les éléments de diagnostic établis sur le secteur.

En fin de compte, un plan de synthèse peut être constitué qui intègre les éléments du diagnostic à retenir et les options individuelles retenues.

Sur cette base, une concertation peut être engagée qui conduira à finaliser le projet urbain de densification sur le secteur.

Intégration au PLU : Sur la base du plan de synthèse, il s’agit de procéder à l’intégration du projet de densification en termes réglementaires dans le PLU. L’objectif est de faire évoluer le règlement pour que les projets individuels puissent être réalisés et que des projets à venir puissent prendre place.

3. Expérimentation 3 – 2012 : Hypothèses

Expérimentation menée par l’ENSA-Marseille, l’Agam et l’agence HetR.

Il s’agit de mettre à l’épreuve l’hypothèse de la méthode de densification pavillonnaire pour Marseille. Il s’agit aussi de voir si elle est propre à une grande métropole ou si elle peut aussi s’appliquer sur une commune de taille plus petite avec un fort taux de tissu pavillonnaire.

Objet de l’expérimentation :

Dans le cadre de du troisième épisode de la recherche BIMBY, nous proposons - ENSA-Marseille et Agam - de tester la méthode élaborée en 2011 et plus précisément la première phase dite de diagnostic territorial qui vise à déterminer :

- les secteurs éligibles à la densification sur un territoire communal hors cadre de règlementation à la parcelle.

- la confrontation avec le PLU en cours et son évolution prévue

Les territoires d’application seraient deux communes littorales :

- la commune de Marseille - la commune de Marignane

L’idée serait de voir comment l’application de la méthode varie selon la taille de la commune et sa morphologie urbaine initiale.

On trouvera, en annexe, le rappel des phases de recherche précédentes et le positionnement de la problématique de cette dernière expérimentation.

Planning : - 17-18 septembre : présentation des hypothèses au colloque

BIMBY - 30 octobre : fin de l’édition des cartes - 15 novembre : interprétation et établissement des secteur

éligibles sur Marseille et Marignane - Fin novembre : Rédaction et livraison à l’ANR.

Méthode proposée en hypothèse :

L’hypothèse est qu’en croisant certains paramètres de façon progressive avec les zones pavillonnaires en partant des plus discriminants pour finir par les plus qualitatifs, on pourrait définir les secteurs et leur éligibilité. Toujours par hypothèse, quatre catégories devraient apparaître en termes de potentialité selon l’échelle suivante :

- secteur non éligible aucun des paramètres n’est validé - secteur éligible sous conditions: une minorité de paramètres est

validée - secteur éligible avec des restrictions possibles: une majorité de

paramètres est validée - secteur éligible en priorité : tous les paramètres sont validés

Nous avons établi la procédure suivante en 5 étapes lors de la réunion du 28 Août:

1 – Reconnaissance des zones pavillonnaires 2 – Exclusion des zones interdites à la construction 3 - Etablissement des secteurs potentiels 4 – affinement de la dynamique des secteurs et de leur population sur le potentiel de mutation BIMBY 5 – Confrontation avec le PLU en cours et préconisations

Reconnaissance des zones pavillonnaires

PARAMETRE 1 : nombre de logements/ha existant

Zones pavillonnaires existantes par niveaux de densité par logement/ha.

o 1 à 2 logt / ha o 2 à 5 logt / ha o 5 à 10 logt / ha o 10 à 15 logt / ha o 15 à 20 logt / ha o 20 à 25 logt / ha

Critères discriminants : Le maximum est de 25 logements à l’hectare pour un maximum de 3 logements par parcelle

SOURCE : Cadastre

LIVRABLE : carte avec les zones homogènes.

BUT : Les zones pavillonnaires les moins denses sont celles qui offrent a priori le plus grand potentiel de densification. Ainsi une zone à 2 maisons/ha donne, sur un objectif de 25 Logt/ha, un gisement de 23 logements. Celui-ci pourrait être majoré dû au fait qu’une rationalisation serait possible. Un objectif de 30 maisons/ha serait envisageable, soit un gisement de 28 maisons/ha. Les zones pavillonnaires identifiées sont à croiser avec différents critères qui confirmeront ou infirmeront leur éligibilité.

Nous proposons un croisement progressif qui passe par un principe de restriction des secteurs.

Exclusion des zones interdites à la construction

PARAMETRE 2 : Exclusion des zones interdites à la construction pour des risques majeurs ou des protections inaliénables (inondation,

incendie, bruit, zone naturelle, propriété du Conservatoire du Littoral…).

Sources : PLU, Cadastre

LIVRABLE : Carte avec secteur pavillonnaire hors zones interdites

Etablissement des secteurs potentiels de densification selon morphologie

Toutefois, il existe un ensemble de paramètres morphologiques qui devraient confirmer ou infirmer l’intérêt de l’ouverture de tout ou partie de la zone à BIMBY, définissant ainsi des secteurs potentiels de densification.

LIVRABLE : - cartes de croisement cartographique des zones et des

paramètres deux à deux - Carte de synthèse des secteurs selon leur potentiel - Tableau et graphique d’évaluation multicritères des secteurs

PARAMETRE 3 - selon les perspectives de polarisation urbaine - Polarités urbaines du SCOT - Polarités urbaines du PLU

SOURCE : SCOT et PLU existant+projeté

BUT : les secteurs pavillonnaires proches ou inclus dans une forte polarité urbaine prévue n’ont pas forcément d’intérêt à être ouverts à la densification BIMBY qui risque de geler la mutation foncière vers des densités plus fortes. Inversement, un secteur totalement éloigné de toute zone de polarisation n’est pas pertinent

PARAMETRE 4: Selon la mobilité : Automobile : - proximité aux échangeurs routiers - Proximité aux boulevards existants ou prévus - distance moins de 1 km avec échangeur autoroute ou carrefour

important

LIVRABLE : cartographie superposition

SOURCE : SIG AGAM

BUT : Des tissus pavillonnaires aisément accessibles en auto peuvent justifier d’une infrastructure constituée favorable à une densification.

PARAMETRE 5 : Transports en commun : - distance moins de 800m avec station de métro / TER : existante /

projetée PLU - distance moins de 600 m avec station de BHNS / tramway :

existante / projetée PLU - distance moins de 400m avec station de bus: existante / projetée

PLU

LIVRABLE : par superposition avec: - réseau existant ou projetés. Attention, selon relief et

morphologie urbaine, il faudra corriger la distance à vol d’oiseau par la distance à parcourir.

SOURCE : PDU- RTM

BUT : Selon la proximité de stations de transports en commun et selon l’importance du mode de transport, il se peut que la densification pavillonnaire doive céder la place à une densification plus forte.

PARAMETRE 6 : Les pistes cyclables : - réseau des pistes cyclables existantes – projetées -

LIVRABLE : Cartographie

SOURCE : PDU

BUT : déterminer la possibilité de parcourir rapidement des petites distances et ainsi raccorder à des TC. En effet, favorable pour les courtes distances concurrentielle à la voiture en termes de mobilité sociale, éducation et loisir (selon J. Haëntjens « la ville frugale » 2011) si bonnes conditions des sécurité et continuité.

PARAMETRE 7 : Assainissement - Réseau d’assainissement existant et projeté

LIVRABLE : Intégrer les réseaux eau potable et eaux usées

SOURCE : MPM

BUT : vérifier que les secteurs sont à moins de 200 m d’un raccordement possible. Il s’agit d’éviter la multiplication des assainissements individuels dans un coût acceptable.

PARAMETRE 8 : Qualité environnementale et patrimoniale - trame verte - Trame bleue - Bâtiments et sites inscrits et classés - Espaces boisés classés

LIVRABLE : superposition cartographique

SOURCE : PLU

BUT : déterminer la sensibilité environnementale et patrimoniale des secteurs qui peuvent conduire à maintenir une faible densité pavillonnaire, ou la préfiguration de parcs et espaces verts/agricoles urbains.

PARAMETRE 9 - Topographie - Inf à 4% : accessibilité PMR pas de difficulté constructive - 5% à 12% : Pas accessibilité PMR, limite d’accessibilité transports

en commun bus, Configuration bâties complexes. - sup à 12% : grosses difficultés de tracé de voirie et impact foncier

et coût. Configurations bâties complexes

LIVRABLE :

Superposition avec fourchette de pente

SOURCE : SIG AGAM

BUT : déterminer les secteurs à forte pente qui seront potentiellement moins densifiables à cause du rallongement des voiries

PARAMETRE 10: Parcelles o Taille des parcelles :

I300m2 : soit une densité max de 25 maisons/ha VRD inclus.

300 m2 à 1000 m2 : potentiel de deux à 3 maisons supplémentaires

sup 1000m2 : Demande d’autorisation d’aménagement ?

o Emprise bâtie: m2 o Emprise libre : m2 o Catégories 7 et 8 : habitat insalubre

SOURCE : Cadastre et RIL

LIVRABLE : Tableau et cartographie

BUT : déterminer les secteurs où les parcelles sont très déjà trop occupées au sol et où un BIMBY classique ne sera pas aisé à réaliser (disparition du jardin, problème de stationnement).

Identifier les secteurs ou des procédures administratives sont nécessaire (sup 1000m2)

La taille des parcelles peut renseigner sur l’homogénéité ou la disparité du tissu pavillonnaire notamment par l’analyse de l’écart type.

NOTA : Faut-il passer ici à la phase suivante de la méthode, à savoir : diagnostic à l’échelle des secteurs éligibles.

Reconnaissance de la dynamique des secteurs

Une fois les secteurs éligibles déterminés, on affine par la reconnaissance de la dynamique potentielle par renouvellement de la population ; de trouver un intérêt économique à BIMBY ;

PARAMETRE 11 - date de construction (cadastre) : état du bâti, amélioration

énergétique potentielle, éventuelles démolitions ou modifications associées à un BIMBY

- revenus des habitants (IRIS) : les personnes ayant de forts revenus souhaitent préserver leurs grandes parcelles (intimité, image sociale,…). Les faibles revenus peuvent avoir un intérêt à valoriser leur foncier en capital.

- âge des habitants (IRIS) o propriétaires (date de naissance – Cadastre) o occupants (âge moyen enquête ménage) : statique ou

dynamique selon scénario de vie. Les écarts types

peuvent renseigner sur la mixité ou l’homogénéité générationnelle.

75 ans et plus : statique sauf si recherche d’un capital, création d’un logement adapté

60/74 ans : dynamique : rapprochement des centres de vie urbains. Revente de la maison. Mutation possible.

45/59 : statique : les enfants sont en partance mais peuvent toujours être accueillis.

30/44 : Statique : première acquisition, enfants, projet de famille et stabilisation, sauf si divorce ou perte d’emploi. Valorisation financière du foncier peut devenir intéressant.

- nombre de véhicules / foyer : saturation des jardins et problèmes de stationnement

- activités (service industrielles) / ha (SIREN) : il s’agit de voir si une mixité d’activité prend place dans le quartier et voir dans quelle mesure elle serait à encourager.

- Taux d’équipement scolaires : à mettre en rapport avec l’âge moyen.

LIVRABLE : cartographie avec coloration des secteurs éligibles selon leur dynamique. Décomposer en phases ou échéances de densification.

SOURCES : Cadastre, IRIS, enquête ménage, SIREN

BUT : évaluer la capacité à amorcer et développer un processus BIMBY et dans quelle temporalité.

Confrontation au PLU existant

Cette dernière phase consiste à rapprocher les secteurs éligibles établis et leur dynamique potentielle à ce que la réglementation en cours pourrait naturellement encadrer ou verrouiller.

Envisager un zonage des secteurs avec la réglementation adaptée si elle peut être maintenue ou à renouveler par la suite de la méthode à l’échelle des secteurs.

-> passage à la phase suivante de la méthode : diagnostic à l’échelle des secteurs éligibles.

4. Résultats de l’expérimentation HR, CP, EF, J.S.J,

La méthode de mise en oeuvre a été globalement suivie pour ce que nous avons appelé en hypothèse consisté à envisager le territoire de chaque commune comme potentiellement densifiable. Dès lors il s’agissait de soustraire pas par pas les secteurs non éligibles. A la fin du processus, il nous a été possible d’établir les secteurs éligibles sur Marseille et Marignane présentés sur la carte suivante et qui dégageraient :

Pour Marseille : - 17470 (périphérie) + 2278 (centre-ville) = $$$ parcelles éligibles - 2630 ha (périphérie) + 321 ha (centre-ville) = $$$ hectares

éligibles - 41522 maisons (périphérie) + 4526 maisons (centre-ville)

Maisons constructibles

Pour Marignane : - X parcelles éligibles - Y hectares éligibles - Z Maisons constructibles

Ces résultats sont toutefois à relativiser. Pour Marseille parce que les données employées datent de 2009. En effet la partie Nord de Marseille n’a pas été actualisée depuis.

Pour Marignane, toutes les données cartographiques nécessaires n’étaient pas disponibles en format numérique.

Voyons les résultats obtenus par étape.

Reconnaissance des zones pavillonnaires

Exclusion des zones interdites à la construction

Etablissement des secteurs potentiels de densification selon morphologie

Reconnaissance de la dynamique des secteurs

Cette étape n’a pas été réalisée. En effet, il nous est apparu que l’investissement à réaliser en terme de recueil de données était réellement trop important sur un territoire aussi grand. Dès lors, un point d’arrêt dans la méthode devait être établi pour réduire les secteurs éligibles. Avant de procéder à la reconnaissance de la dynamique des secteurs. Notamment, la confrontation au PLU prévu et à l’expertise politique du gisement.

Il nous est apparu, de là, que la reconnaissance de la dynamique des secteurs devait, en conséquence, basculer dans la phase suivante de la méthode générale, à savoir “ Diagnostic de densification par secteur éligible

Confrontation au PLU existant

5 Observations au regard des hypothèses

5.1 Vérification des données et appréciation de la marge d’erreur

Vérifier que les données sont accessibles et numérisées et valides et cohérentes :

EX : cadastre et RIL géoréférencés différemment donc décalage et opérations inclusion/exclusion bâti incohérentes.

Variable selon les villes.

5.2 Temps de mise en œuvre :

Condition : données disponibles.

Extraction de données cartographiques = 4J avec SIGISTE + archi = 8j/h

Mise en forme = 2J

Calcul = 4h

Global = 10,5j/h = 84h/h

Pondérations : - selon taille ville (marseille X2 marignane) - nature données disponibles

5.3 Compétences des opérateurs – SAN JOSE

Formation SIGISTE pour appliquer la méthode ou SIGISTE à disposition.

Former les archi à QGIS – 6 mois de formation de base et pratique.

- Normaliser les requêtes sur QGIS => normalisation requêtes : - Ilot - échelle communale - metropoles - département - régions - national

2 Reformulation de la Méthodologie du projet de densification, version 2012

Clarification de la méthode générale

Basculer la reconnaissance dynamique des secteurs dans la phase de diagnostic de densification par secteur éligible.

3 Conclusions et ouvertures :

La troisième phase d’expérimentation de la recherche BIMBY tâche 5 que l’ENSA-M a mené en partenariat avec l’AGAM a conduit à vérifier la faisabilité de la première phase de la Méthodologie du projet de densification BIMBY-PLU sur Marseille et Marignane, à savoir l’établissement chiffré du gisement de densification pavillonnaire sur le territoire d’une commune.

Pour ce faire, nous avons rappelé les acquis des deux expérimentations précédentes. La première a permis, par simulation de processus de densification à partir d’un lotissement du Tremblay-sur-Mauldre, de reconnaître un seuil de densification plausible d’un pavillonnaire existant aux alentours de 25 maisons/ha, soit des parcelles de 400m2 voirie de distribution comprise. Ce chiffre, dont nous avons montré qu’il se retrouve dans d’autres travaux, est à moduler selon les configurations initiales du tissu existant qui peuvent être négatives ou positives selon l’implantation dans la parcelle, la topographie, le percement des pignons permettant ou pas la mitoyenneté,…

Ceci a été confirmé par la seconde expérimentation, par simulation de densification appliquée à des cas de tissu pavillonnaire Marseillais. Cette deuxième expérimentation développée en partenariat avec l’Agam et HetR, a introduit la question de la pertinence des secteurs pavillonnaires à densifier sur un territoire communal. De cette question est née l’hypothèse d’une méthodologie du projet de densification de type BIMBY en quatre phases intégrable dans le cadre d’une élaboration ou révision d’un PLU.

La troisième expérimentation, rapportée dans le présent mémoire, visait à vérifier la faisabilité de la première phase de la méthode proposée – diagnostic territorial : identification du gisement BIMBY - en s’appuyant sur les données et les outils SIG employés par l’Agam. Les

deux communes choisies – Marseille deuxième ville de France de 850 700 habitants et Marignane de 34 500 habitants - visait à montrer l’intérêt de la méthode sur des communes de tailles très différentes.

Nous avons posé les hypothèses d’une marche à suivre en considérant que l’ensemble du territoire était susceptible d’un processus BIMBY qui conserverait un caractère pavillonnaire - c’est-à-dire un jardin, une maison, une intimité et un stationnement dans la parcelle - pour une densité au seuil maximum de 25 maisons/ha et de deux logements par parcelle au plus. Les secteurs étant distingués par tranche de densité à partir de 1 maison/ha puis par tranches de 5 maisons.

Puis nous avons procédé par soustraction de secteurs répondant à différents critères. Le premier était celui des secteurs non pavillonnaires, puis des secteurs non constructibles pour des questions réglementaires (PPRI, zones protégées,…), puis des critères liés à la présence de transports en commun lourds suggérant une densification plus lourde que du pavillonnaire.

Il en est ressorti une cartographie des deux communes maillée par des carrés d’un hectare dont la couleur varie en fonction du potentiel de densification au regard de l’existant. A cette carte correspond aussi l’inventaire du parcellaire mobilisé.

Appliqué au deux communes, les résultats sont significatifs. Les quantités établies sur Marseille et Marignane montrent des gisements substantiels. Ainsi sur Marseille, le gisement serait de 41 000 maisons. Rapporté au 400 permis de construire de maisons accordés ces dernières années, c’est un potentiel de 100 années de construction pavillonnaire possible.

Il convient toutefois d’être prudent sur ces quantités. En effet, nous avons observé plusieurs causes d’incertitude et de réduction potentielle du gisement :

- l’imprécision des documents utilisés pour cause d’erreurs géométrique entre le cadastre et le parcellaire. L’expert géomaticien estime la marge d’erreur à $$ % ce qui réduit les quantités pour marseille à XXX maisons/ha et Marignane à YY maisons/ha

- l’absence d’informations du PLU numérisées. Si sur Marseille l’ensemble de l’information était disponible, ce n’était pas le cas sur Marignane. On peut estimer à $$$% la marge d’erreur, ce qui ramènerait le nombre de maisons potentielles pour Marignane à ZZZ maisons/ha.

- L’incompatibilité de la réglementation du PLU en cours avec la densification pavillonnaire. En l’absence de modification, une perte de gisement est à prévoir. Sur Marseille, cela concernerait, pour le PLU incompatible environ $$$ maisons.

- La règlementation des lotissements peut être aussi un obstacle au processus BIMBY. A la différence de la réglementation PLU, le nombre de maison potentielles concernées n’est pas appréciable en l’état. Des investigations spécifiques seraient nécessaires.

- Enfin, la dynamique des secteurs n’a pas ici prise en compte car le travail à effectuer aurait été trop lourd sur l’ensemble des secteurs. Or, celle-ci peut amener à nouveau une perte de potentiel.

Ainsi, les secteurs éligibles doivent être affinés. Il est néanmoins possible de s’appuyer sur les chiffres corrigés soit $$$ maisons pour Marseille et YYY maisons pour Marignane comme gisement de maisons individuelles potentiel.

D’ailleurs, l’Agam envisage des applications concrètes de la méthode sur le territoire de MPM dans la perspective du PLU communautaire (voir annexe).

Un autre élément de résultat intéressant est la cartographie du gisement. Il y a une continuité du tissu pavillonnaire potentiel et une spatialisation précise. Pour Marseille, il est sur la couronne médiane du périurbain constitué et accompagne les grandes infrastructures routières en cours de constitution, le boulevard urbain Sud et la L2, ce qui, au fond est cohérent.

Concernant la méthodologie posée en hypothèse, il nous apparaît qu’elle est plausible. Toutefois, nous avons basculé certaines investigations, comme l’appréciation de la dynamique sociale des secteurs dont le travail aurait été trop lourd sur l’ensemble des secteurs, à la phase suivante de la méthode, à savoir le “diagnostic de densification par secteur“ qui investigue aussi les contraintes typo-morphologiques des secteurs éligibles.

A partir de ces résultats, nous avons recueilli l’expertise sociologique de Bernad Bariléro (voir annexe) qui met en évidence trois scénarios possibles des effets d’une mise en œuvre de BIMBY sur les secteurs éligibles. La dimension sociologique doit donc être précisément évaluée et discutée lors de la mise en œuvre opérationnelle de BIMBY.

Il ressort aussi qu’une investigation sur le support informatique et la méthodologie géomatique est à mener pour réduire les marges d’erreur d’une part et pour compléter les bases de données PLU numériques d’autre part.

Il nous semblerait, enfin, utile de confronter les résultats aux dires d’experts en immobilier sur les transactions et divisions parcellaires en cours afin de vérifier sur le BIMBY qui existe au naturel recouvre les mêmes secteurs.

4 Annexe 1 - développement opérationnel Agam Dupont

Note présentant les développements opérationnels que l’Agam envisage au regard de la méthodologie élaborée dans l’élaboration des PLU de la CU-MPM

5 Annexe 2 – point de vue sociologique Bernard Barilero, sociologue

Bernard BARILERO

Novembre 2012

ADELE CONSULTANTS

11, RUE MONGRAND

13006 MARSEILLE

TEL : 09 60 42 54 62

PORT :06 26 86 56 35

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La démarche méthodologique du Projet de densification BIMBY-PLU associe l’AGAM (agence d’Urbanisme) et l’ENSAM (Ecole d’architecture). Elle vise à : « déterminer les secteurs éligibles à la densification sur un territoire communal et la confrontation avec le PLU et son évolution prévue » (S Hanrot, 07/09/2012). Deux territoires communaux sont testés dans la démarche, ceux de Marseille et de Marignane.

La présente note est une analyse du processus en cours, développé du point de vue sociologique. Pour préciser cette formule assez vague nous dirons :

a. qu’il s’agit dans le cadre de l’observation d’une démarche partenariale en train de s’élaborer (croisement de points de vue d’experts, constitution d’une grille de lecture commune de potentiels de densification…) de donner un point de vue sur la manière dont cette approche des potentiels de densification prend en compte, ou non, les dynamiques sociales (peuplement, profils de population, usages, représentation…) et si elle s’interroge sur la manière dont cette potentielle densification impacte le tissu social.

b. qu’il s’agit d’un point de vue sur un processus en train de se construire à travers l’association d’une équipe universitaire et de l’agence d’urbanisme, la construction d’approches méthodologiques, communes, l’échange d’informations… En conséquence le point de vue développé ici procède plus de l’observation d’un processus à l’œuvre que d’une expertise sur une démarche aboutie. (ce qui représente tout l’intérêt de la démarche : ne pas se limiter à une position d’expert extérieur au processus mais intégrer le processus d’élaboration tout en y apportant un point de vue « tiers »).

L’équipe projet est constituée de l’agence d’urbanisme à travers la direction des études appuyé par le pôle ressources et données urbaine, de l’Ecole d’architecture à travers un responsable scientifique, un doctorant et un expert géomantique et enfin d’une expertise sociologique.

Méthodologie du projet de densification BIMBY-PLU : une application sur Marseille Regard sociologique sur une démarche en cours

Une démarche d’investigation progressive, intégrant une diversité de données et de points de vue

« L’hypothèse est qu’en croisant certains paramètres de façon progressive avec les zones pavillonnaires en partant des plus discriminants pour finir par les plus qualitatifs, on pourrait dé finir des secteurs et leur éligibilité » (S Hanrot, 07/09/2012).

Deux critères sont « plus » discriminants que les autres :

la densité, le seuil maximal de 25 logements à l’hectare a été retenu à l’issue de la méthode élaborée en 2011 (seuil au-delà duquel d’autres démarches que BIMBY sont envisageables, création de collectifs, restructuration urbaine…)

l’interdiction de construire qui exclut défait certaines zones

Ensuite les secteurs sont passés « au tamis » d’un ensemble de critères qui permettent de statuer sur la pertinence de leur densification. Ces critères relèvent de :

La morphologie :

polarités urbaines (SCOT / PLU)

mobilité

desserte TC

pistes cyclables

assainissement

qualité environnementale et patrimoniale

topographie

Ces divers critères permettent d’évaluer la pertinence et/ou la faisabilité du BIMBY. Par exemple une bonne desserte auto permet d’envisager de la densification BIMBY alors qu’une forte desserte TC peut rendre pertinente d’autres formes de densification. Autres exemples, la proximité de sites à fortes qualités environnementales

et/ou patrimoniales tendrait à préserver les secteurs et à ne pas les rendre densifiable, alors que la présence ou non de l’assainissement joue aussi dans la faisabilité du BIMBY.

La reconnaissance de la dynamique des secteurs : il s’agit d’intégrer d’autres critères afin d’aider à la pertinence de BIMBY comme l’état du bâti, l’âge des propriétaires d’un secteur donné, leurs niveaux de revenus.

Comment s’effectue le travail ?

Insistons une nouvelle fois sur le fait que nous effectuons, dans le cadre de cette note, un retour réflexif sur un travail en cours, une méthode en élaboration, des habitudes de travail qui se construisent. Aussi nous nous garderons de tout « jugement d’expert »

L’objectif est plus ici d’apporter un regard complémentaire, d’ouvrir des pistes de réflexions, de proposer des démarches. Bref si ce regard peut avoir parfois des visées « critiques », il peut aussi être pris comme un apport à un démarché qui cherche à accroître sa pertinence.

De « yes they do it » … à « yes we can »

De l’avis des membres de l’équipe projet un premier niveau de pertinence de BIMBY est attesté par le fait que « BIMBY, ça existe, ça se fait tout seul ». L’observation empirique de quartiers permet de voir que les propriétaires de pavillons « bricolent » du BIMBY : rehaussement, division de parcelles et auto construction…. Bref, il y a un besoin, une demande, difficilement appréhendable mais bien réelle…

Dès lors il s’agit de passer d’un « BIMBY spontané » à un « BIMBY encadré » en apportant une plus value : faire évoluer le tissu urbain

vers une forme structurée, apporter des conseils, améliorer la qualité architecturale….

Les premiers résultats de l’étude montrent que sur les deux communs tests, le potentiel est énorme. Ainsi sur Marseille le repérage des secteurs à densité compatible avec BIMBY serait de 30 000 logements (hypothèse construite sur la base des repérages des secteurs à densité compatibles avec BIMBY sur une partie du territoire communal – hors 13,14, 14 et 16 ° arrondissements - et avant passage au « tamis » d’autres critères de pertinence), ce qui représente 60 à 100 ans de permis de construire. De plus la, zone de densification urbaine dessine une couronne qui ressemble aux tracés de la L2 et du Boulevard Urbain Sud, bref une couronne résidentielle aux quartiers centraux et de première périphérie marseillaise.

Il est clair que le BIMBY spontané est loin de ce volume et que le BIMBY encadré ne l’atteindra pas. Mais ce potentiel au regard de son importance, qui sera sans doute revue à la baisse lorsque les analyses seront affinées, mérite d’être confronté aux dynamiques en cours. Il s’agit dévaluer plus précisément l’importance du BIMBY spontané en passant de constatations empiriques à une connaissance plus objective.

L’enjeu est de taille, puisqu’avec toute les marges d’erreurs existante et la réduction du potentiel en fonction de l’ensemble des critères de pertinence, la structure urbaine d’une partie des quartiers marseillais permettrait de répondre à une grande partie des besoins en logement individuel au sein d’une maille urbaine constituée et à proximité des équipements et des services.

Deux pistes ont été évoquée par le groupe projet pour essayer d’objectiver la réalité du BIMBY spontané : d’une part analyser rétroactivement l’effet BIMBY spontané (dépôt de PC sur les zones pavillonnaires, d’autre par mobiliser l’expertise de professionnel de

l’immobiliser pour affiner des ces processus et mesurer la demande existante.

Observer la morphologie pour la faire évoluer : vers une nouvelle offre urbaine

Une fois abordée la question du potentiel de densification et établi que les territoires des communes test sont « BIMBY-ables », il reste à travailler plus précisément sur le où, c’est à dire sur la priorisation de secteurs en fonction de critères morphologiques (cf. ci-dessus).

Ces critères vont permettre d’évaluer la pertinence de la densification de certains secteurs par rapport à d’autres. Pour le dire rapidement :

vont être privilégiés : les secteurs bien desservis par les infrastructures routières, avec une proximité des polarités urbaines, proches des réseaux de bus, de pistes raccordables au réseaux d’assainissement

ne vont pas être retenus au titre du BIMBY ou méritent une réflexion plus approfondie

- les secteurs sur lesquels une densification plus importante est envisageable : inclus dans les polarités urbaines, bénéficiant d’une offre de transports en commun très importantes

- les secteurs non concernés : trop éloignés de toute polarité urbaine, proches de secteurs à forte valeur patrimoniale ou environnementale…

Ce travail d’affinage des critères de pertinence donne une hiérarchie claire des objectifs de densification de niveau BIMBY. Si l’on pense à la couronne dessinée par les tracés L2 /BUS autour de laquelle on trouve l’essentiel de potentiel

BIMBY viendrait là accompagner, du moins sur le territoire marseillais, un mouvement d’équipement du territoire structuré par de nouvelles dessertes routières et la trame (équipement, services) qui va avec.

Logique territoriale qui laisse cependant une angle mort : l’impact de cette transformation des territoires sur les marchés du logement et les comportements résidentiels des ménages.

Le pari fait par la démarche BIMBY repose sur la conjonction de l’effet de crise (une demande de petites surfaces constructibles, un volonté de diminuer le coût des déplacements domicile – travail) et sur la promotion d’une nouvelle offre de logements correspondant au contexte de crise. Raisonnement pertinent mais qui, on l’a dit, laisse dans l’ombre l’impact de BIMBY sur le marché du logement. Tentons quelques scénarios fantaisistes.

Scénario 1 – Densification, valorisation : BIMBY, un produit à la mode

Les promoteurs de BIMBY ont vu juste : le produit correspond à une demande, celle-ci s’accroît plus rapidement que les capacités de réponse. BIMBY devient un produit rare et, comme tel, convoité. Les prix s’envolent et la demande n’est pas satisfaite, BIMBY sert un cercle restreint de ménages. Ceux-ci appartenant aux tranches de revenus supérieures entretiennent la valorisation symbolique (in devient alors « tendance » d’avoir son loft dans une zone pavillonnaire) et financière des biens. Ce processus aboutissant à une « fermeture » sociale des zones BYMBI ables » : cherté des logements, cooptation… Les ménages aux revenus modestes et moyens en recherche de logement continuent de s’installer à la périphérie des villes.

Scénario 2 – Densification, dévalorisation : accroissement des ségrégations socio spatiales

L’ensemble des études sur les habitants du périurbain a montré leur attachement à la qualité paysagère. Les périurbains ne sont pas forcément de sombres crétins obsédés par la recherche de l’entre soi, mais manifestent assez unanimement leur attachement à la qualité des espaces du quotidiens : paysages visuels (depuis chez soit ou lorsqu’on rentre du travail), lieux de promenades quotidiens, espaces sécures pour les enfants, calme…

En hiérarchisant les espaces densifiables et ceux qui ne le sont pas (fortes valeurs environnementale ou patrimoniales), BIMBY risque d’ajouter une vitesse supplémentaire à la ville à trois vitesses décrite par Jacques Donzelot : les zones densifiés seraient peuplées par les ménages n’ayant pas le choix alors que des stratégies résidentielles « par le haut » s’élaboreraient en direction des zones non « BIMBY ables ».

D’autant plus que la démarche prend en compte des critères tels que l’âge et le niveau de revenus des propriétaires parmi ceux destinés à établir un potentiel de densification. En gros les secteurs habités par des vieux et par des pauvres serait plus « BIMBY ables » que d’autres habités notamment par « des personnes ayant de forts revenus qui souhaitent préserver leurs grandes parcelles (intimité, image sociale…) ». Outre le mépris social dont cela relève (l’intimité et l’image de soi seraient moins importantes chez les uns que chez les autres) cela souligne clairement que dès la phase projet la démarche porte le risque d’une logique ségrégative.

Scénario 3 – Que c’est beau la mixité sociale !

BIMBY répond à une diversité de demandes dans un contexte de raréfaction des ressources foncières et financières (ménages). A la collections de pavillons fait place une offre diversifiée permettant aux plus âgés de constituer à vivre dans leur maison, aux jeunes actifs de trouver un première solution – logement, aux actifs un peu plus avancés en âge de « faire construire » pour leurs enfants, etc.

On voit, au regard des risques exposés dans les scénarios précédents, que pour que ce cercle vertueux se mette en place il ne suffit pas de le décréter mais de l’organiser : comment produire de la qualité ? Comment éviter les effets de sélections à l’entrée du produit BIMBY ? Comment éviter la partition entre un BIMBY pour pauvres et un non BIMBY pour riches ?

Ouvertures

Au regard de ce bref survol, trois questions restent donc en suspens :

Pour la première nous faisons confiance aux architectes et aux urbanistes : c’est un truisme, densité ne veut pas dire absence de qualité et cette qualité doit être mise en œuvre dans les projets BIMBY. Encore faut-il s’entendre sur le mot. Recouvre-t-il le même sens pour les architectes et les habitants ? Il est permis d’en douter. Parle-t-on de qualité urbaine ? paysagère ? des logements ? des espaces publics ? Ces questions soulèvent nous semble-t-il, au-delà du projet de densification, celle de la capacité du projet urbain à proposer du vivre et du vivre ensemble.

Pour la seconde, à savoir le risque de « fermeture » des espaces « BIMBY ables » la démarche du regard rétrospectif dont nous parlons ci-dessus nous semble plus que nécessaire : comment cela s’est il passé dans les secteurs qui ont connu du BIMBY spontané ? y a t il création d’une offre de logements pour des proches ou s’agit –il d’opérations immobilières sur la base de détachement de parcelles ? quel degré d’ouverture sociale ?

Pour la troisième, à savoir la faisabilité sociale de la densification, il nous semble urgent d’échapper au déterminisme « bas revenus densificateurs potentiels », pour porter un regard plus circonstancié sur

l’attitude des propriétaires occupants vis à vis de leur patrimoine que constitue leur résidence patrimoine (en y intégrant la question de la division parcellaire) afin de dessiner des profils de « densificateurs potentiels « (profils intégrant les dimensions d’âge et de revenus mais qui doivent être complétés par d’autres paramètres : l’existence d’héritiers, la composition du patrimoine, la valeur d’usage accordée à la maison et à son jardin…).

Bibliographie

AMAOUCHE MD, BARILERO, B, RAULT I : « Ville durable et modes de vie méditerranéens » étude en cours pour le compte de la DREAL Languedoc Roussillon

CHARMES E : « La vie périurbaine face à la menace des gated communities », Ed L’Harmattan

DONZELOT J : « La nouvelle question urbaine », Esprit 1999 (dossier intitulé : Quand la ville se défait)

DONZELOT « La ville à trois vitesses », Ed de la Villette, 2004

6 Annexe 3 – Point de vue Géomatique – Jacques Autran

7 Annexe 4 – Eléments du mémoire de C.Piqué

2.3.1: Etude de cas habitat pavillionnaire : Site test de Marignane

Rédacteurs : Benoit Nicolas, Hamida Andoulsi, Jean Picon.

1- Rappel de la commande

Le SCOT a fait émerger un certain nombre de problématiques fortes sur

le territoire de MPM dont celles relevant du renouvellement urbain et de

la densification correspondantes au volet 1-3 de la fiche N° 23 rédigée

par la Direction de l’urbanisme et du foncier de MPM. L’objet de cette

démarche est de produire une note métrologique permettant d’identifier

le potentiel en nombre de logements nouveaux et en 3² d’activités qui

peut dégager par renouvellement urbain et densification du « tissu

banal ».

La présente note s’inscrit dans le cadre de cette commande et propose

une première approche méthodologique sur l’un des territoires test

retenus : Marignane.

2 - Définition du renouvellement urbain.

L’expression relative au renouvellement urbain est aujourd’hui entourée

d’une nébuleuse d’interprétations qui- in fine-brouille sa compréhension.

Il est ici proposé de partir du concept le plus associé au terme

« renouvellement urbain », c’est à dire « refaire (ou reconstruire) la ville

sur la ville ». En ce sens, on distinguera le renouvellement urbain de

l’autre mode de production de la ville qui est l’extension urbaine ou

l’étalement urbain. Avec une première conséquence qui consiste à

considérer que l’on exclut du champ du renouvellement urbain toutes les

zones classées « N » dans les PLU pour ne garder que les zones urbaines

« U ».

Ce cadre étant posé, reconstruire la ville sur la ville renvoie à plusieurs

modes de renouvellement urbain contribuant à accroitre la densité au

sein des zones urbaines. Le terme « densité » s’applique à la surface

bâtie consacrée à l’habitation et à l’activité. Au-delà de la surface bâtie,

les variations de densité concernent aussi les habitants et les entreprises.

Nous proposons dans le cadre de cette étude d’associer la notion de

renouvellement urbain à celle d’augmentation de la densité. A partir de

ce postulat, il est proposé de distinguer six types de densification

s’appliquant à l’habitat.

Type 1 : densification « dents creuses »

Les dents creuses correspondent à des terrains non bâtis situés au cœur

de la zone urbaine qui possèdent des droits à construire et ne font pas

l’objet de servitudes. Ces dents creuses offrent un potentiel de

constructibilité sous estimé ou mal estimé au cœur des villes ou des

villages.

- Type 2 : densification « extension d’ajustement»

Ce type de densification concerne des logements individuels qui font

l’objet d’une extension ou d’une surélévation ne produisant pas un

nouveau logement. Elle suppose que le propriétaire dispose de droits

résiduels de construction et procède à l’extension (ou à la surélévation)

répondant à des besoins propres à son ménage.

- Type 3 densifications « Bimby »

Le dispositif connu sous l’appellation « Bimby » (Build in ma back yard »

se concrétise par la densification des zones pavillonnaires ou des

lotissements dont les parcelles possèdent suffisamment de droit à

construire pour produire un ou plusieurs logements supplémentaires. Il

est aujourd’hui considéré comme un mode de faire innovant et

possédant des performances réelles dans l’évolution de l’habitat

individuel.

- Type 4 : densification «1 égale 2 »

Ce type de densification concerne les logements individuels qui

possèdent des caractéristiques permettant de créer un (ou plusieurs

logements supplémentaire(s)) sans création de SHON. Généralement, il

s’agit de logements individuels de grande superficie (au moins supérieure

à 100 m²) possédant un étage. La restructuration s’opère souvent par la

division du logement selon les étages : la villa est divisée en deux : le rez-

de-chaussée et l’étage ont deux occupants différents, voire deux

propriétaires différents. Ce phénomène a été évoqué dans la commune

de Plan-de-Cuques qui possèdent un parc non négligeable de grandes

maisons à étage.

- Type 5 « démolition-reconstruction »

La densification peut se faire par des opérations plus lourdes et plus

complexes à mettre en œuvre à travers la démolition-reconstruction. En

l’occurrence, l’optimisation du foncier suppose de passer- en zone

pavillonnaire- du logement individuel à un petit ensemble collectif (ou à

du pavillonnaire plus dense). Ce type de densification exige de dégager

des unités foncières suffisamment grandes pour accueillir des nouvelles

formes urbaines nettement plus denses ;

- Type 6 « réhabilitation »

Le dernier type de densification est un peu particulier car il n’interfère

pas sur les formes urbaines. Il s’agit d’une densification du nombre

d’habitants liés à la réhabilitation de logements vacants remis sur le

marché. Dans certains cas, comme à Cassis, c’est un support de

« densification » qui est considéré comme le plus porteur pour créer de

nouvelles résidences principales.

-3 Outils et données nécessaires pour appréhender le renouvellement

Type renouvellement urbain Données nécessaires A noter

Type 1 : densification « dents

creuses »

Cadastre

Orthophotos

PLU : zonage et

règlement

Visite terrain

nécessaire

Type 2 : densification

extension d’ajustement

Cadastre

PLU : zonage et

règlement

Travail de calcul du

droit résiduel à

construire

Type 3 : densification

« Bimby »

Cadastre + bases Majic

PLU : zonage et

règlement

Travail de calcul du

droit résiduel à

construire

Type 4 : densification « 1 =2» Cadastre + bases Majic

PLU : zonage et

règlement

Visite terrain

nécessaire

Type 5 : démolition-

reconstruction

Cadastre + bases Majic

PLU : zonage et

règlement

Visite terrain

nécessaire

Type 5 : Réhabilitation

logements vacants

Taxe habitation

Données ERDF

Non disponibles à

ce jour

Visite terrain

indispensable

Premiers tests sur la base MAJIC

4- Premiers éléments de méthode concernant la zone UC de

Marignane

Repérage des dents creuses

Parcelles non bâties repérage des dents creuses à partir de la base

« parcelles non baties » de Majic

Repérage des parcelles relevant des types 2, 3 et 4.

Type 2 (ajustement) : parcelles possédant plus de 25 m² et moins de 50

m² de droit à construire,

Type 3 (bimby) : parcelles supportant une habitation à étage avec au

moins 150 m² de SHON.

Type 4 : (1=2) : parcelles possédant plus de 50 m² de droit à construire.

Nombre renseigné

Nombre non

renseigné Part OBJECTIF DE LA DONNEE

Nom propriétaire 643 165 77% réalisation des tènements

Nombre de logement* 0 808 0% Indicateur de densification

Année de construction 642 166 77% Indicateur de renouvellement de Parc

Surface plancher 465 343 55% Indicateur de consommation des droits à construire

Emprise au sol** 0 808 0% Indicateur d'étalement de la construction

Date naissance du propriétaire 638 170 76% Indicateur de renouvellement de Population

Nombre de niveau 449 359 54% Indicateur de densification

839 parcelles à renseigner

808 occurrences

449

* Information apportée par le RIL (Répertoire des Immeubles Localisés)

** Information apportée à partir de la BD TOPO IGN

Résultat de l'exploitation des données MAJIC 3 sur la zone d'étude de

MARIGNANE

Repérage des parcelles relevant des types 5 et 6

Type 5 : parcelles bâties d’au moins 800 m² possédant des habitations

dégradées.

Type 6 : Habitations vacantes repérées sur le terrain à défaut de bases de

données aujourd’hui disponibles.

Premier bilan sur les zone UC et UD1 de Marignane :

Zone UC :

Le COS autorisé dans pour l’individuel est conséquent (0,4) et permet

théoriquement de densifier largement cette zone car les droits utilisés

sont souvent en dessous.

Deux points de règlement viennent contrarier la densification :

L’emprise au sol maximale autorisée (0,4) est importante et à favoriser la

réalisation de villas de plain-pied. Aussi, les villas à étage sont rares et les

possibilités de « bimby » limités.

La nécessité de disposer d’au moins 500 m² par logement

supplémentaire annihile très fortement le potentiel de densification car

les parcelles de plus de 1000 m² sont peu nombreuses.

Zone UD1 :

La zone UD1 autorise la construction de petits collectifs et possède un

COS légèrement supérieur (0,5) qui n’est pas très incitatif au regard de

celui de la zone UC (0,4). La taille minimale de parcelle nécessaire (1000

m²) est très sélective et combiné à un COS peu incitatif et à une

limitation de l’emprise au SOL de 0,4 rend très difficile la mutation du

logement individuel vers du petit collectif.

Pour les logements individuels, la densification se heurte aux mêmes

problèmes que ceux observés dans la zone UC

En conclusion, le zonage permet de densifier mais les points de

règlements (emprise au sol, taille minimale des parcelles) constituent des

freins au renouvellement ; ce qui explique que ce secteur ait peu évolué.

Plan Local d’Urbanisme de la Commune de Marignane

Extrait du règlement du Plan Local d’Urbanisme de la Commune de Marignane

Zone UC

Art.5 – Surface et forme des terrains

Non réglementée pour les usages autres que l’habitation. - 500m² pour du logement individuel isolé ou groupé

- 1000m² pour du logement collectif

- Ces dispositions ne s’appliquent pas en cas d’extension de

constructions existantes.

Il ne pourra être établi qu’un seul logement par 500m² de superficie de terrain dans le cas de constructions individuelles.

Art.9 – Emprise au sol

L’emprise au sol des constructions ne doit pas excéder 40% de la superficie de l’îlot de propriété.

Elle peut atteindre 50% si la partie construite l’est qu’au rez-de-chaussée et est affectée à l’usage d’activités commerciales, artisanales, de bureaux et de stationnement.

Art.10 – Hauteur

La hauteur des constructions en tout point du bâtiment mesurée à partir du sol existant jusqu’à l’égout du toit ne pourra excéder 15m ou R+4.

Art.14 – Coefficient d’occupation du sol

Le COS est fixé à : - 0,5 pour le collectif

- 0,4 pour l’individuel (groupé ou isolé)

Le COS n’est pas applicable aux constructions à usage d’activités ainsi qu’aux constructions ou aménagements des bâtiments publics « d’intérêt général ».

Si une partie a été détachée depuis moins de 10 ans d’un terrain dont les droits à construire résultant de l’application du POS ont été utilisés partiellement ou en totalité, il ne peut être construit que dans la limite des droits qui n’ont pas déjà été utilisés.

Zone UD1

Art.5 – Surface et forme des terrains

Non réglementée pour les usages autres que l’habitation. - 500m² pour du logement individuel isolé ou groupé

- 1000m² pour du logement collectif

- Ces dispositions ne s’appliquent pas en cas

d’extension de constructions existantes.

Il ne pourra être établi qu’un seul logement par 500m² de superficie de terrain dans le cas de constructions individuelles.

Art.9 – Emprise au sol

L’emprise au sol des constructions ne doit pas excéder 40% de la superficie de l’îlot de propriété.

Art.10 – Hauteur

La hauteur des constructions en tout point du bâtiment mesurée à partir du sol existant jusqu’à l’égout du toit ne pourra excéder :

- 10m en secteur UD1.

Dans le cas d’opérations d’ensemble, elle peut être portée à 12m pour une partie des constructions ne dépassant pas un quart de l’emprise au sol.

Art.13 – Espaces libres et plantations

Chaque terrain doit être planté d’arbres de haute tige de telle sorte que les espaces verts ainsi créés représentent 30% au minimum de la surface du terrain.

Art.14 – Coefficient d’occupation du sol

Le COS est fixé à : - 0,3 pour le secteur UD1

Si les terrains sont situés en zone de bruit B ou C du PEB de l’aéroport, le COS est fixé à 0,2 en UD1.

Le COS n’est pas applicable : - aux constructions affectées à d’autres usages que

l’habitation

- aux constructions ou aménagements des bâtiments

publics « d’intérêt général »

- aux établissements à caractère sanitaire ou social

Si une partie a été détachée depuis moins de 10 ans d’un terrain dont les droits à construire résultant de l’application du POS ont été utilisés partiellement ou en totalité, il ne peut être construit que dans la limite des droits qui n’ont pas déjà été utilisés.

ELEMENTS SUR LE MARCHE DES MAISONS INDIVIDUELLES

MARIGNANE (Source : Données Perval, années 20006,2008,2010) :

Positionnement dans le marché de l’individuel (MPM hors Marseille)

Le prix moyen d’une maison à Marignane est de l’ordre de 225 000 €.

En moyenne, une maison à Marignane coute 15% de moins que la

moyenne observée sur le territoire de MPM hors Marseille.

Le marché « haut de gamme » (> 400 000 €) est quasiment inexistant (4%

contre 20% en moyenne)

Le marché « bas de gamme » (< à 165 000 €) représente 30% contre 20%

en moyenne.

Le taux annuel des transactions (1,6% contre 0,5% à Carnoux par

exemple ) semble élevé et pourrait traduire une forte mobilité dans le

parc individuel existant.

Nom commune MarignaneMPM HORS

MARSEILLE

Nombre total transaction 2006 / 2008/ 2010 294

Nombre annuel transaction (total/3) 98Nombre de maisons individuelles en 2008

(insee) 6296

Moyenne des transactions (€) 228 000 € 307 000 € Taux annuel (estimé) des transactions 1,6%

Médiane des transactions (€) 225 000 € 262 000 € Indice spécificité prox (médiane) 0,86

Prix de vente des maisons

Nombre de transactions :

2006,2008,2010)

Commune:

Répartition des

transactions selon

les classes en %

MPM HORS MARSEILLE Répartition des

transactions selon les classes en %

> à 410 000 € 12 4% 20%

de 300 000 à 400 000 € 54 18% 20%

de 230 000 à 300 000 € 73 25% 20%

de 165 000 à 230 000 € 65 22% 20%

< à 165 000 € 90 31% 20%

total transactions 294 100% 100%

Les transactions selon le type de produits

Sur le marché de la revente, le produit type dans l’individuel à Marignane

correspond à une maison individuelle de surface moyenne ( 80 à 120 m²)

sur une parcelle de l’ordre de 800 m². Le Cos apparent serait de 0,13. Le

prix moyen de vente est très différent selon qu’il s’agit de maisons

réalisées avant 1980 (moyenne 185 000 €) ou après 1990 (265 000 €).

Les maisons réalisées entre 1980 et 1990 constituent une curiosité : elles

sont construites sur des parcelles plus petites (470 m² en moyenne) et se

négocient à environ 220 000 €.

Age des vendeurs : moyenne d’âge 63 ans. Environ 60% des vendeurs ont

plus de 60 ans.

Nombre références : 200

Années 2006, 2008, 2010

Période de

construction

Part dans les

transactions

Prix

moyen

Surface

moyenne

des terrains

fourchette

Surface des

terrains

Surface

moyenne des

maisons

fourchette

Surface

des

maisons Cos indicatifAvant 1975 5% 172 000 €

de 1948 à 1970 16% 185 000 € 750 400 à 900 95 80 à 120 0,13

de 1970 à 1980 30% 185 000 € 765 400 à 900 110 85 à 130 0,14

de 1980 à 1990 24% 220 000 € 470 300 à 600 106 90 à 110 0,23

de 1990 à 2010 25% 265 000 € 765 400 à 900 102 80 à 100 0,13

2.3.2 : Etude de cas habitat pavillionnaire : Site test de Gémenos

Rédacteurs : Anthony Lauger, Hamida Andoulsi, Jean Picon.

Le deuxième test mené sur la commune de Gémenos concerne – comme

pour Marignane – une zone d’habitat pavillonnaire.

Mais à la différence de la zone test de Marignane, la zone UD2 de

Gémenos ici étudiée présente un potentiel de densification important.

Autant à Marignane, la densification était bridée par le règlement et le

zonage du PLU, autant la zone UD2 de Gémenos présente un potentiel

intéressant.

Malgré un COS peu élevé (0,2), la présence de parcelles non bâties et de

nombreuses parcelles de grande taille, les possibilités de densification

présentent un potentiel non négligeable. C’est pourquoi, à la différence

du cas de Marignane, il a été procédé à une estimation du potentiel de

densification.

Bien entendu, l’exercice reste théorique et, il n’est réalisé qu’à titre

d’exemple. En effet, au-delà des données habituellement utilisées, une

incertitude lié au règlement force à considérer les résultats avec réserve.

En effet, les conditions de construction telles qu’elles sont mentionnées

dans le règlement font référence à l’obligation pour les nouvelles

constructions d’être raccordées au réseau d’assainissement collectif. Or,

dans le cadre de cette étude, nous ne disposons pas du schéma

d’assainissement collectif. Cette réserve étant faite, le potentiel estimé

montre que cette zone mérite d’être étudiée plus dans le détail et

présente – à priori – un intérêt non négligeable.

Enfin, il convient de souligner que le processus « Bimby » est la forme de

densification qui – en l’état actuel du PLU – pourrait générer le plus de

logements. L’évaluation ici doit être mise en perspective avec les impacts

sur les déplacements (voirie mal adaptée), les problèmes de

stationnement et les éventuels problèmes de voisinage que pourraient

provoquer une densification importante…

1- Rappel de la commande et des éléments de méthode

L’exercice étant de produire une méthode, le présent schéma résume la

démarche pour estimer le potentiel de logements et de m² d’activité. Ici,

c’est de la théorie. Sur la pratique, les données ont un niveau de fiabilité

variable qu’il faut corriger et mettre à jour via des recoupements de

bases de données, de la photo-interprétation et du travail de terrain.

Eléments de cadrage de la zone UD2 de Gémenos

La zone UD2 de Gémenos c’est :

- 113 hectares - 757 logements, - Densité moyenne de 7 logements à l’hectare, - 3,4% de la surface de Gémenos (3286ha), - 17,3% de la surface urbanisée et à urbaniser de la commune

(hors zone NC : agricole et ND : naturel protégé), - 55% des zones UD (205,6ha) de la commune,

2- Les aspects réglementaires :

Extraits du règlement du Plan Local d’Urbanisme de la Commune de

Gémenos

Zone UD – Vocation générale de la zone : Agglomération souvent

discontinue favorisant les constructions pavillonnaires

Attention : la zone UD est en partie soumise à un risque de mouvement

de sol et au risque d’inondation. Il convient de se reporter aux

dispositions générales du présent règlement concernant les dispositions

applicables en zone à risque.

Article 3 Desserte des terrains par les voies et accès

Pour être constructible, un terrain doit être desservi par un accès et une

voirie présentant les caractéristiques permettant de satisfaire aux

besoins des opérations projetées, aux exigences de sécurité , de défense

contre l’incendie, de sécurité civile et de ramassage des ordures

ménagères.

Sur la RD396n, RD2 et RD42e l’accès direct est interdit sauf impossibilité

d’accéder en autre endroit de la propriété ou d’aménager un accès

indirect par une voie latérale.

Article 5 superficie minimale des terrains

En raison des contraintes liées à l’assainissement non collectif les

terrains, non desservis ou reconnus difficilement raccordables par le

réseau public d’assainissement collectif, doivent disposer d’une surface

minimale telle qu’elle permet de disposer d’au moins 550 m² par

logement en aval de la construction, entièrement réservée à procédé,

hors constructions ; zones étanchées ; parking et chemin d’accès.

Ces limitations ne s’appliquent pas dans le cadre des extensions des

constructions existantes, à usage d’habitation et sur des parcelles ne

possédant pas la superficie ci-dessus mentionnée avant la date

d’approbation du PLU dès lors que les 2 conditions suivantes sont

réunies :

- L’extension n’entraine ni changement de destination, ni augmentation du nombre de logement.

- Le dispositif d’origine est conforme à la réglementation, fonctionne dans des conditions satisfaisantes et est adaptée aux nouveaux besoins.

Article 7 Implantation des constructions par rapport aux limites

séparatives

Les constructions peuvent être édifiées contre les limites séparatives

- En cas d’adossement à un bâtiment mitoyen dont la hauteur et la longueur sont au moins égales à celles du bâtiment projeté celui-ci respectant les autres règles de la zone.

- Lorsque les propriétaires voisins édifient dans le même temps des bâtiments jointifs présentant une unité architecturale

- Lorsque dans la bande des 3 mètres comptée à partir de la limité parcellaire, la construction ne dépasse pas 4 mètres de hauteur totale et n’engendre pas, avec le reste des constructions réalisées sur cette limite, une longueur de plus de 10 mètres.

Lorsque les constructions ou parties de constructions ne pas édifiées

contre les limites séparatives

- Elles sont réalisées à une distance comptée horizontalement de tout point du bâtiment au point le plus rapproché de la limite séparative au moins égale à la moitié de la différence d’altitude entre ces 2 points.

- Elles peuvent être réalisées dans la bande des 3 mètres comptée à partir de la limité parcellaire pour les aménagements extérieures permettant l’accès aux

constructions pour les personnes à mobilité réduite ou, l’accès aux constructions situées en zone inondable. Il est de même pour les constructions et installations nécessaires aux services d’intérêt collectif, en cas de contraintes techniques ou fonctionnelles.

Les constructions ou parties de constructions enterrées sous le terrain

naturel ne sont pas soumises à cette réglementation.

[…]

Article 12 Stationnement

Le stationnement des véhicules correspondant aux besoins des

constructions et installations doit être assuré en dehors des voies

publiques sur des emplacements prévus à cet effet.

Le nombre des places de stationnement ne doit pas être inférieur à :

- Habitat : 2 places de stationnement par tranche de 40 m² entamée de surface de plancher ou, si le nombre de logement est déterminé dans le projet architectural, 2 places par logement

- Habitat locatif financé avec un prêt de l’état : 1 place de stationnement par logement.

Dans le cas d’opération de plus de 2 logements, des aires de

stationnement visiteurs doivent être aménagées hors des parties

privatives avec un minimum d’1 place pour 2 logements ; arrondie,

quand c’est nécessaire, au chiffre supérieur.

[…]

Article 14 Coefficient d’occupation du sol

Le COS secteur UD2 :

- Pour l’habitation : 0,2 - Pour les autres usages : 0,3

Lorsqu’un projet comprend des surfaces de plancher de destinations

différentes, la superficie de plancher totale du projet, ne peut excéder la

somme des superficies affectées à chacune des destinations, obtenue en

appliquant le coefficient de chaque destination à une partie du terrain, la

somme des superficies des parties de terrain étant égale à la superficie

du terrain.

Points à retenir sur les aspects réglementaires :

Zone d’extension du centre ville sous forme d’habitat individuel.

- COS UD 2 Habitat : 0,2 - COS UD 2 Autres usages : 0,30 - La hauteur de totale de construction : 9m. - Superficie minimale de terrain : 550m² - Construction hors habitat doit être inférieure à 400m² de

surface plancher

3- Retour d’exploitation des outils sur Gémenos

Résultats de l’exploitation des données MAJIC sur la zone UD2 de Gémenos

LES 8

INDICATEURS

Nombre

renseigné

Nombre non

renseigné

Part des non

renseignés

OBJECTIF

Nom propriétaire 1029 14 1,3% Réalisation de tènements

Taille parcelle 1043 0 0% Mesure de COS

Nombre de

logements

757 268 25,7% Indicateur de

densification

Année de

construction

812 231 22,1% Indicateur de

renouvellement du parc

Emprise au sol 733 310 29,7% Indicateur d’étalement

de la construction

Surface plancher 856 187 18% Indicateur de

consommation des droits

à construire

Age propriétaire 877 166 16% Indicateur de

renouvellement de

Population

Nombre de niveau 856 187 18% Indicateur de

densification

Selon les données brutes du cadastre (base Magic) , la zone UD2 contient

1043 parcelles

Attention : les parcelles non-renseignées ne sont pas systématiquement

fausses. Toutefois, l’exploitation brute de la base de données ne permet

pas de différencier les parcelles sans renseignement (dans l’absolu) des

parcelles dont les informations sont erronées. Il existe pourtant de

nombreuses aberrations.

En résumé, MAJIC nous offre deux cas de figure.

Les Parcelles Bâties… (niveau de

renseignement)

Les parcelles non bâties

Ayant 8 indicateurs : 505 parcelles C’est 187 parcelles pour 19 ha

(parcelles qui n’ont aucun indicateur de

bâti :

Nombre de logements = 0

Année de construction = 0

Emprise au sol = 0

Surface plancher = 0

Nombre de niveau =0)

Ayant 7 indicateurs : 95 parcelles

Ayant 6 indicateurs : 147 parcelles

Ayant 5 indicateurs : 22 parcelles

Ayant 4 indicateurs : 49 parcelles

Ayant 3 indicateurs : 37 parcelles

Ayant 2 indicateurs : 1 parcelle

Ayant 1 indicateur : 0

Bilan :

COS Nombre de parcelles Surface

0 187 19ha

De 0,01 à 0,10 354 56ha

De 0,11 à 0,20 278 27ha

Plus de 0,20 2 223 5ha

L’ajustement de la base initiale

Attention avant de passer à l’étape d’estimation du nombre de

logements potentiels sur le secteur, il convient d’apporter les

ajustements nécessaires pour obtenir une base de données plus proche

de la réalité terrain. Afin de réduire le niveau d’abstraction de l’analyse

des données parcellaire et d’être au plus proche de la réalité terrain, il

convient de soumettre l’ensemble des données et de réviser

l’exploitation. En illustration, quelques exemples des limites visibles

d’une exploitation brute sans test de robustesse de la base MAJIC :

Passage de l’approche parcellaire à l’approche « unité

foncière »

Des tènements fonciers sont effectués à partir de regroupement de

parcelles contigües appartenant à un même propriétaire.

Elimination du « bruit parcellaire » ou du résidu parcellaire

Il s’agit de parcelles dont l’utilité est fonctionnelle ou pas. On y trouve

trottoir, voirie et petits morceaux de parcelles non identifiables. Ces

éléments parcellaires faussent l’analyse.

Mise à jour des données cadastrales

Bien que les bases de données soient récentes il faut porter une grande

attention aux bases de données plus mises à jour que MAJIC et qui

permettent de recouper les informations. Cette mise à jour est effectuée

à partir de l’orthophoto datant de 2009 et de la base des permis de

construire mise à jour en 2009.

Dans l’exemple ci-dessus, aussi bien le cadastre que l’orthophoto

mentionnent que la parcelle de droite sur la photo est non bâtie. La base

« PC » indique que cette parcelle est en fait bâtie car elle a fait l’objet

d’un permis de construire constaté réalisé par l’enquête.

L’opération « toilettage » de la base initiale se traduit par une

réduction du nombre de parcelles à renseigner qui passe de 1 043 à

743.

Nombre

renseigné

Nombre

non

renseigné

part OBJECTIF

Nom

propriétaire

728 12 1,6% Réalisation de tènements

Nombre de

logements

606 124 16,7% Indicateur de densification

Année de

construction

590 150 20,2% Indicateur de renouvellement

du parc

Emprise au sol 579 161 21,7% Indicateur d’étalement de la

construction

Surface

plancher

616 124 16,7% Indicateur de consommation

des droits à construire

Age

propriétaire

641 99 13.3% Indicateur de renouvellement

de Population

Nombre de

niveau

561 179 24,1% Indicateur de densification

De prime abord les ajustements ne semblent pas être efficients mais la

différence est remarquable. La part des éléments non renseignés baisse

et passe de 18,7% de moyenne pour le hors tènement à 16,3% pour la

base qui a fait l’objet de regroupement parcellaire. Par ailleurs, le travail

de terrain et d’Orthophoto même s’ils ne permettent pas de réduire

outre mesure cette part des non-renseignés a permis de vérifier de

nombreuses parcelles. Là aussi les parcelles non-renseignées ne sont pas

systématiquement fausses.

En résumé, MAJIC nous offre deux cas de figure.

Les Parcelles Bâties… Les parcelles non bâties

Ayant 8 indicateurs : 457 parcelles C’est 65 parcelles pour 7,6 ha

(parcelles qui n’ont aucun indicateur

de bâti :

Nombre de logements = 0

Année de construction = 0

Emprise au sol = 0

Surface plancher = 0

Nombre de niveau =0)

Ayant 7 indicateurs : 125 parcelles

Ayant 6 indicateurs : 15 parcelles

Ayant 5 indicateurs : 29 parcelles

Ayant 4 indicateurs : 30 parcelles

Ayant 3 indicateurs : 22parcelles

Ayant 2 indicateurs : 0 parcelle

Ayant 1 indicateur : 0

Bilan :

COS Nombre de parcelle Surface

0 0 0.7ha

De 0,01 à 0,10 327 58ha

De 0,11 à 0,20 246 25ha

Plus de 0,20 43 1,5ha

Eléments de cadrage après toilettage de la base

TOUS TYPES DE PARCELLES

- COS global moyen du secteur : 0,07 - COS résiduel moyen : 0,13 - Droit à bâtir « non utilisé » estimé à environ 140 000 m² de

surface plancher soit, à titre purement indicatif un potentiel théorique variant de :

1 100 logements (sur une base de 120 m² par logement) pour de l’habitat

individuel

à

1 700 logements (sur une base de 80m² par logement) pour de l’habitat

collectif

En termes de cartographie :

Carte superficie parcelle

Carte COS parcelle2

Approche du potentiel de logements individuels en l’état actuel des conditions réglementaires

Cette simulation ne prend en compte que les types 1 « dents creuses », 3

« Bimby » et 4 « 1 égal 2 » (confère note Marignane : typologie de

densification et renouvellement urbain).

Le type 2 (extension par ajustement) n’est pas abordé car il ne produit

pas à priori de logements supplémentaires (sauf si une pièce annexe à

l’habitation principale ou un garage transformé en pièce à vivre est loué

à un tiers).

Le type 5 (démolition reconstruction) est juste évoqué en rappel mais ne

fait pas l’objet d’une estimation de logements car il suppose d’avoir une

intervention de l’action publique et/ou un changement réglementaire.

Au mieux, une maison peut être détruite et faire l’objet d’un autre

permis de construire comprenant 2 logements (passage d’une maison à

un niveau à une maison à deux niveaux). Mais, ce cas est pour l’instant

rarissime et donc difficilement estimable. Le type n’est pas traité faute

de données.

Tableau de synthèse

Type de

densification

Critères de sélection Nombre de parcelles

éligibles (à partir de la

base toilettée)

Estimation du

potentiel de

logements

Type 1 :

densification

« dents creuses »

Parcelles vides

Parcelles > 550m²

34 110

Type 3 :

densification

« Bimby »

Parcelles construites

Parcelles surface > 1100m²

Parcelles COS < 0,1

244

538

(dont 12 logements

résultants aussi d’un

processus « 1=2 »

Type 4 :

densification « 1

=2»

Parcelles construites

Parcelles Niveau >1

Parcelles Surface >160

16 16

TOTAL 294 664 LOGEMENTS

Démolition/ reconstruction Potentiel non estimé (voir plus bas)

Réhabilitation logements vacants Potentiel non estimé

Incidences sur la densité et l’utilisation des droits à bâtir :

- Passage d’une densité de 7 logements/ha à 13 logements à l’hectare

- Passage d’un COS de 0,07 à un COS de 0,13.

- Consommation d’un peu plus de la moitié des droits à bâtir résiduel

Détail pour le type densification « dents creuses » (parcelles non bâties)

Source Cadastre :

Nombre de parcelles concernées : 65 parcelles dont 34 d’une superficie

supérieure à 550 m² et « éligibles » au processus BIMBY

Surface moyenne des parcelles : 1 169 m²

Les parcelles non bâties considérées comme des dents creuses densifiables

Nombre de parcelles : 34

Hypothèses de densification à partir de

« tranche » de 550 m² de superficie pour la

réalisation d’un logement

17 parcelles entre 550 et 1100 : 17 logements

8 parcelles entre 1100 et 1650 : 16 logements

4 parcelles entre 1650 et 2200 : 12 logements

2 parcelles entre 2200 et 2750 : 8 logements

1 Parcelle entre 2750 et 3300 : 5 logements

2 parcelles de plus 3300m² : 52 logements

Le potentiel des parcelles non bâties

est de 110 logements

Au sujet du remplissage des dents creuses… un exemple de réflexion à

mener

Une opportunité foncière « gâchée »…

Ce Tènement de 15 000 m² bien placé le long de l’avenue des Divisions

Blindées est en cours d’urbanisation sous la forme d’un lotissement

(photo A). Alors qu’avec un autre zonage (COS bonifié) il aurait pu faire

l’objet de la construction d’un petit immeuble collectif (photo B, petit

collectif proche de la zone UD2)

Situation du tènement

Détail de densification lié au type « Bimby » :

- Pour les 134 parcelles de 1100m² à 1650m² de surface et de moins de deux logements le potentiel de densification est de 134 logements,

- Pour les 56 parcelles de 1650m² à 2200m² de surface et de moins de trois logements le potentiel de densification est de 112 logements,

- Pour les 14 parcelles de 2200m² à 2650m² de surface et de moins de quatre logements le potentiel de densification est de 42 logements,

- Pour les 19 parcelles de 2650m² à 3300m² de surface et de moins de cinq logements le potentiel de densification est de 68 logements,

- Pour les 5 parcelles de 3300m² à 3850m² de surface et de moins de six logements le potentiel de densification est de 23 logements,

- Pour la parcelle comprise entre 3850m² et 4400 m² de surface et de moins de 7 logements le potentiel de densification est de 6 logements,

- Pour le reste les 15 dernières parcelles supérieures 4400m² de surfaces le potentiel de densification est de 141 logements.

Dont « BIMBY » + « 1=2 » :

- Pour les 12 parcelles divisées par le BIMBY et ayant une maison de plus de 160m² de Surface plancher et à plus de 1 niveau le potentiel de densification est de 12 logements (supplémentaires).

Détail de densification lié au type « 1=2 » :

- Pour les 16 parcelles de plus de 160m² de surface plancher, de plus de 1100m² de surface et de plus de 1 niveau le potentiel de densification est 16 logements.

L’essentiel est ici produit par les deux types de densification à savoir le

« BIMBY » et le « 1=2 », ajoutée à cela la combinaison des deux. Le total

de la densification des parcelles bâties est potentiellement de 554

logements.

Au sujet du renouvellement urbain lié au processus:

Démolition/reconstruction

Le potentiel de renouvellement urbain au sens d’une démolition-

reconstruction dépend des clés d’entrées qui restent à déterminer. La

démolition d’une maison remplacée par la construction d’une autre

maison est certes une opération de renouvellement urbain mais, elle ne

se concrétise pas par un logement supplémentaire. En l’occurrence, il

s’agit souvent de maisons de mauvaise qualité et l’acheteur procède plus

à l’acquisition du foncier que de la maison elle-même puisqu’il la détruit.

Pour un ensemble de raisons règlementaire dont celles des normes

énergétiques, une des clés d’entrée parfois retenues pour susciter le

renouvellement du pavillonnaire (mais pas uniquement) est lié à la date

de réalisation. Ainsi, les maisons construites avant 1973 ne sont pas aux

normes énergétiques et peuvent être considérées comme plus

« mutables » que les autres.

En prenant toutes les parcelles de la zone d’étude :

- 217 ont été construites avant 1973, - C’est 34 hectares, et 20 060m² de surface plancher, - 1 561m² de surface moyenne des parcelles, - Un COS de 0,06.

Une autre clé d’entrée du renouvellement peut être liée à la volonté de

mettre en œuvre une stratégie foncière visant à faire évoluer les formes

urbaines (passage de l’individuel à du collectif) de secteurs ciblés afin

d’accroitre la densité et de favoriser la diversité de l’habitat. A titre

d’exemple, l’avenue des « Divisions blindées » , voir ci-dessous, constitue

un axe intéressant qui pourrait faire l’objet d’une politique de

renouvellement urbain suscitée (par augmentation du COS) et/ou menée

par la puissance publique (par acquisition). Force est de constater que le

niveau élevé du marché du logement à Gémenos (voir éléments ci-après)

rend assez onéreuse une telle politique…

ELEMENTS SUR LE MARCHE DES MAISONS INDIVIDUELLES

MARIGNANE :

Source : Données Perval, années 20006,2008,2010

Positionnement dans le marché de l’individuel (MPM hors Marseille)

Nom commune gemenosMPM HORS

MARSEILLE

Nombre total transaction 2006 / 2008/ 2010 44 2543

Nombre annuel transaction (total/3) 15 848

Nombre de maisons individuelles en

2008 (insee)

Moyenne des transactions (€) 459001 307 000 € Taux annuel (estimé) des transactions #DIV/0!

Médiane des transactions (€) 428400 262 000 €

Prix de vente des maisons

Nombre de

transactions

:

2006,2008,2

010)

Commune:

Répartition

des

transactions

selon les

classes en %

MPM HORS MARSEILLE Répartition des

transactions selon les classes en %

> à 400 000 € 27 61 20%

de 300 000 à 400 000 € 4 9 20%

de 230 000 à 300 000 € 4 9 20%

de 165 000 à 230 000 € 5 11 20%

< à 165 000 € 4 9 20%

total transactions 44 100 100%

2.3.3 : Etude de cas habitat collectif : Site test de Sainte Anne à Marseille

Rédacteurs : Hamida Andoulsi, Jean Picon.

A la différence des zones tests habitat déjà étudiées, la zone UT2 de

Sainte Anne présente un profil urbain et de densification différent. Il

s’agit d’un tissu urbain dense avec un potentiel de verticalité important

puisqu’il incite à la construction de logements collectifs. Il y a une forte

présence des équipements par ailleurs.

Les règles d’urbanisme sur lesquelles s’appuie l’exercice sont

directement tirées du PLU en cours d’approbation. Ce sont donc les

nouveaux droits à bâtir du territoire qui ont été pris en compte, il n’y a

pas de COS et ils favorisent la mixité.

Bien entendu, l’exercice reste théorique et n’est réalisé qu’à titre

d’exemple. En effet, au-delà des données habituellement utilisées, ce

nouvel exemple introduit une formule de calcul de la volumétrie

existante nécessaire pour l’exercice de densification.

1- Rappel de la commande et des éléments de méthode

La présente note s’inscrit dans le cadre de cette commande et propose

une approche méthodologique sur l’un des territoires test retenu : Sainte

Anne.

Ce dernier se distingue par son tissu et par sa localisation et agrémente

la démarche de modélisation du renouvellement et de la densification.

L’exercice étant de produire une méthode, le présent schéma résume la

démarche pour estimer le potentiel de logements et de SHON d’activité.

Ici, c’est de la théorie. Sur la pratique, les données ont un niveau de

fiabilité variable qu’il faut corriger et mettre à jour via des recoupements

de bases de données, de la photo-interprétation et du travail de terrain.

2 Eléments de cadrage de la zone UT2 de Sainte Anne

(Informations liées aux parcellaire)

La zone UT2 de Sainte Anne c’est :

- 32,1 hectares, - 73 parcelles soit 59 tènements, - 30,4 hectares de parcelles, - 1 080 logements, - Densité moyenne de 36 logements à l’hectare.

3 Les aspects réglementaires :

3.1. Ce que nous donne le règlement

Extraits du règlement du Plan Local d’Urbanisme du quartier de

Sainte Anne à Marseille

Zone UT2 – Vocation générale de la zone : Tissu discontinu de type

collectif dense et/ou à densifier. Attention, la zone UT2 n’a pas de COS

mais est sujette à 4 règles fondamentales :

- La hauteur : 22m, - Le prospect : 8 m de l’axe routier et 4m par rapport à

l’alignement, - Les espaces verts : 30% d’espace végétalisé, - Possibilité de mixité et de moitié de stationnement enterré

ou intégré.

Schéma de traduction du règlement sur la parcelle, modélisation du zonage :

La démarche théorique s’appuie uniquement sur :

- Le règlement :

Correspond à l’interprétation du règlement sans prise en

compte de la réelle occupation du sol et de son

fonctionnement, il applique la règle de calcul (ci-dessous).

- Le parcellaire :

Sont prises en compte les données parcellaires relatives à la

taille uniquement.

- Le potentiel et les hypothèses :

Ne sont pas prises en compte toutes les parcelles

présentant un potentiel inférieur à 260m² d’emprise au sol.

Ne sont pas prises en compte la nature de l’occupation des

parcelles (équipement, habitat et activité)

Le potentiel est calculé en considération de mixité, les rez-

de-chaussée sont liés à l’activité et les 6 étages

correspondent à de l’habitat

Le Calcul :

LA FORMULE LA TRADUCTION

SHON Habitat Potentiel constructible

=

0,8

X

6

X

Total surface Parcelle

[Somme

(Emprise Prospect Axe / prospect

Alignement)

+

(Surface parcelle *0,30)])

Pour trouver la formule de la surface

plancher logement potentiel sur une zone

UT2

=

L’ouvrage net de la construction

X

R+6 : 6 étages habitat + rez de chaussée

act/équipt

X

Total surface parcelle

-

[Le total des prospects les plus contraignants

de la parcelle

+

(30% d’espace végétalisé)]

Attention, cette formule ne s’applique pas à toutes les parcelles, elle exclut celles ayant moins de 260 m² d’emprise au sol, c’est le minimum pour construire un bâtiment de 6 étages.

3.2. Le potentiel théorique de Sainte Anne au regard du règlement L’interprétation cartographique des prospects

1ère

étape le parcellaire

La première étape :

Réaliser les tènements fonciers à partir de deux critères :

- 1 Même propriétaire - Parcelles contiguës

Remarque : - Passage de 73 parcelles à 59 parcelles

et/ou tènements - In fine, Sainte Anne recense 50

propriétaires différents - 50 parcelles privées (20,6 ha) et 9

parcelles publiques, semi-publiques (9,7 ha)

2ème

étape les prospects

La deuxième étape (en bleu):

Réaliser les prospects à partir des alignements les plus contraignants.

Remarque : - Passage de 59 parcelles et/ou

tènements à 57 parcelles et/ou tènements,

- In fine, on obtient une base de 24,2 ha.

3ème

étape l’espace constructible

La troisième étape (en rouge) :

Déterminer l’espace constructible soit l’emprise au sol, en fonction de :

- L’espace végétalisé de 30%, - Une base d’emprise au sol d’un

minimum de 260m²

Remarque : - Passage de 57 parcelles et/ou

tènements à 33 parcelles et/ou tènements,

- On obtient une base de 23,9 ha. - Soit, une emprise au sol de 167 780 m².

En résumé, pris « à la lettre » et en considérant que le parcellaire est pris à vide l’interprétation qui est faite du règlement donne :

- 33 parcelles et/ou tènements constructibles,

- Une surface de près de 24 ha,

- Une emprise au sol de 167 780m².

En considérant que la construction doit être réalisée sur un rez-de-chaussée activité et/ou équipement et que les 6 autres étages donnent lieu à une SHON logement :

- 564 000m² de SHON habitat

- Soit, 7 170 logements de 80m²,

- Soit, 236 logements à l’hectare,

- 94 000m² de SHON activité et équipement.

Il est évident qu’au regard de la réalité du terrain, le site UT2 de Sainte Anne n’est pas en mesure d’obtenir ce niveau d’occupation du sol. Un COS de 2,32 en dehors d’un tissu central est impossible. Ici, l’exercice est très théorique et il s’absout des réalités du terrain.

C’est pourquoi, il faut confronter ces premiers résultats avec les outils de bases de données cadastrales dans un premier temps.

4- Retour d’exploitation des outils sur Sainte Anne

Résultat de l’exploitation des données MAJIC (ce que nous donne la

base de données Cadastrale):

En termes d’occupation du sol :

Parcelles

vides

Parcelles

bâties

Total

parcelles

Nombre de parcelle 5 54 59

Surface parcelle (en

hectare)

0,8 29,6 30,4

Peu de « dents creuses » sur le territoire qui seront analysées par

ailleurs. Toutefois, la densification du site ne passe principalement pas

par le type 1. Il faut donc se pencher sur les espaces bâtis.

En termes d’occupation des parcelles bâties :

Emprise au sol Surface plancher SHON

Surface 61 603 m² 106 615 m² 91 144 m²

Rapport des surfaces bâtis /

Surface parcelles impactées

(295 219m²)

0,21 0,36 0,31

Avec un COS de 0,3 toutes parcelles confondues, le site de Sainte Anne

est à peine au dessus de la limite d’un COS pavillonnaire qui oscille entre

0,2 et 0,3. Pour un site UT2 il paraît donc important de comprendre

pourquoi le COS est aussi bas.

En termes de répartition géographique, les Coefficients d’Occupation du

Sol par parcelle (source : Cadastre 2011) :

Le Coefficient d’Occupation du Sol

COS Nombre de

parcelle

Surface

0 5 1ha

De 0 à

0,30

15 15.6ha

De 0,3 à

0,5

10 5ha

De 0,5 à

1,50

28 8.8ha

Plus de

1,5

1 0.02ha

A noter, au regard de cette distribution

il faut garder en tête que certaines

parcelles présentent des densités

supérieures à la nouvelle densité

autorisée.

En conséquence, il faudra déduire ces

parcelles du processus de densification.

Attention : les résultats ne tiennent pas compte de l’occupation

existante sur la zone UT2

En résumé, le rapport de densification entre le théorique et l’existant

est de quasiment 1 pour 7. Au regard des COS une production telle est

impossible il faut donc ajuster les valeurs et sortir les éléments

structurant d’occupation du sol pour que le processus soit

« raisonnable ».

L’ajustement des données MAJIC(Ce que nous donne la base de

données Cadastrale après « Toilettage »):

Les parcelles à retirer sont de 2 types :

Les équipements scolaires d’intérêt public :

- 8 parcelles, - 11,5 ha,

Les constructions récentes et autorisations de constructions

- 6 parcelles, - 2,7 ha.

C’est 14,2 ha à retirer, 14 parcelles, soit près de la moitié de Sainte

Anne.

D’importants tènements (10 150m² de taille moyenne de parcelle) pour

une occupation « minime » (21 500m² de SHON).

Il reste donc :

- 45 parcelles pour 16,2 ha, - 3 600m² de taille moyenne par parcelle

Cette nouvelle « donne » met en avant la dureté foncière du site Sainte

Anne. Le morcèlement parcellaire s’accentue et la perte de nombreuses

propriétés publiques induisent un coût important d’acquisition des

propriétés. Une tendance à contre courant de la récente loi du 18 janvier

relative à la mobilisation du foncier public en faveur du logement et au

renforcement des obligations de production qui met à disposition des

parcelles publiques avec des décotes importantes.

In fine, en retirant l’ensemble de ces parcelles « non-éligibles » à la

densification, le potentiel de la zone UT2 de Sainte Anne (et selon le

même procédé et la même répartition Logement-Activité) est réduit de

façon conséquente :

- Pour l’habitat,

La moitié de la capacité totale est perdue, soit 275 000 m²

sur 564 000 m², ce qui représente 3 400 logements qui

n’entreront pas dans le processus de densification.

- Pour l’activité,

La perte est de 51% de capacité sur la capacité totale en

passant 94 000 à 48 000, c’est 46 000m² de SHON activité qui

n’entreront pas dans le processus de densification.

Au final, le potentiel de densification n’est porté plus que par 22

parcelles soit un peu plus d’un tiers du parcellaire total de la zone UT2.

Le site a potentiellement une capacité d’accueil de 3 400 logements ce

qui représente un gain de + 2 320 logements par rapport au 1 080

d’origine (les effectifs triplent).

A retenir : - Nouveau PLU, nouveau droit à bâtir,

- UT2 = Habitat Collectif dense voire à densifier,

- Pas de COS, exercice axé sur les gains de verticalité et d’emprise au

sol,

- Mixité activité/habitat,

- Pas de dents creuses rentrant dans le processus de densification

- Pas de BIMBY possible,

- Pas d’optimisation des droits à bâtir, donc résiduel très conséquent,

- De nombreux équipements sur le site excluant un gain potentiel

important de l’ordre de 50% du total de Saint Anne,

2.3.4: Etude de cas habitat collectif : Site test de Sakakini à Marseille

Rédacteurs : Hamida Andoulsi, Jean Picon.

Parmi les zones tests habitat déjà étudiées, la zone de Sakakini est celle

qui présente le profil urbain le plus particulier et qui révèle le potentiel

de densification le plus surprenant. Les réflexions sur ce secteur test et

ce type de zonage, UAe1(* ) ont pris en compte les spécificités

inhérentes à sa densité et à sa situation proche du centre-ville de

Marseille. Elles ont également intégré la question de la forme urbaine et

du mode de densification, plutôt singulier en la matière.

Une étude de l’AGAM sur les gains des droits à bâtir du PLU montre que

le COS n’a pas été modifié entre le POS_2 000 et le PLU_2013 sur ce type

de zonage.

La problématique de cet exercice de modélisation est qu’elle conjugue le

fond et la forme. Elle peut être traitée avec deux clés d’entrée

différentes :

- Option 1 : une première approche consiste à appliquer un COS

théorique, sans se soucier de la forme, en aboutissant in fine à un

potentiel, lui aussi théorique…

- Option 2 : une seconde approche, plus pragmatique, vise à

intégrer tous les éléments du règlement du PLU et d’estimer un potentiel

de densification prenant en compte de multiples paramètres de type

« aménageur »,

L’exercice ici développé vise à comparer les deux démarches : celle

centrée sur une modélisation à la parcelle à partir d’un COS théorique

(option 1) , et une autre s’appuyant sur l’îlot et favorisant les opérations

d’ensemble structurantes (option 2).

Bien entendu, l’exercice reste théorique et n’est réalisé qu’à titre

d’exemple. Mais, la comparaison va au-delà puisqu’elle consiste en

termes pré-opérationnelle à comparer une démarche d’opportunité

foncière avec des acquisitions foncières par à-coups, à une démarche

d’action publique et/ou de grosses opérations d’aménagement sur des

fonciers très importants.

En bref, le règlement semble vouloir « verrouiller » l’opportunisme et

favoriser un urbanisme « pensé » et cohérent avec l’environnement

urbain. C’est ce qui apparait de l’exercice comparatif entre les deux

approches.

Enfin, pour terminer sur un ton quelque peu décalé, le déroulé du

« film » de cet exercice est celui-ci :

Le scénario « grandes opérations » est d’autant plus « réalisable » que les

deux axes de mobilités, Boulevard Sakakini et Ligne de Tramway,

peuvent jouer un « rôle » dans le “scénario”.

En effet, comme les deux acteurs principaux d’un film de genre

hollywoodien, cette distribution les oppose dans un face à face, voire un

duel, sur le renouvellement urbain :

- Sakakini dans le personnage des contraintes - La ligne de Tramway dans le personnage des leviers.

Au-delà de cette digression cinématographique, ces deux sous secteurs

se présentent comme des pistes de renouvellement urbain pour étayer le

scénario des grandes opérations d’ensemble.

(* ) Il est important de signaler que les deux autres zonages (UGe et UR3)

ne sont pas retenus dans la présente étude.

1 Rappel de la commande et des éléments de méthode

Ce secteur test à deux principales particularités, la première est sa

proximité avec le centre ville qui en fait un site urbain dense, la seconde

est la présence d’importants axes de mobilité, le boulevard Sakakini et la

ligne de tramway.

2 Eléments de cadrage de la zone de Sakakini

La zone d’étude de Sakakini c’est :

- 64,4 hectares, - Soit 986 parcelles pour une

surface de 44,8 ha, - 8 530 logements, - 191 logements à l’hectare, - 447 m² de taille moyenne

par parcelle - 90% d’UAe1, soit 58,1 ha, - 6% UGE, soit 3,6ha, - 4% UR3, soit 2,7ha

Ventilé cela donne :

- Pour l’UAe1 : 921 parcelles pour 386 844 m², soit une taille moyenne de 415m² par parcelle, 8 404 logements,

- Pour l’UGE : 1 parcelle de 35 880m², 2 logement

- Pour l’UR3 : 64 parcelles 22 153 m², soit 303m² de taille moyenne par parcelle, 124 logements à l’hectare,

Attention :

5 parcelles sont à cheval sur les zones

UAe1 et UR3

Soit 2635 m² au total

Pourquoi les zones UGE et UR3 ne sont pas retenues?

- UGE : au regard de sa destination, espace réservé pour un équipement d’intérêt métropolitain, le site ne présente pas de potentiel de densification ; il est donc exclu du processus.

- UR3 : avec ses 4% de la surface totale de la zone et son rapport à la densité de logements (22 logements à l’hectare) trop proche du seuil maximale de densification du pavillonnaire (25 logements à l’hectare). Ce secteur pavillonnaire n’est pas inclus dans la démarche de densification de type « BIMBY » parce qu’il présente un trop faible potentiel.

L’exercice de densification se focalisera donc sur la zone UAe1, zone

d’habitat collectif.

3 Les aspects réglementaires :

CE QUE NOUS DONNE LE REGLEMENT :

Zone UAe1 – Dit UA de type Centre et Tissu de type central :

Vocation générale de la zone : évolution possible mais conservation des

principales formes, plus grande souplesse d’implantation, incitation à

l’intensification des tissus

- Pas de COS - La hauteur : 16m + 6m en retrait, - Alignement par rapport à la voie, - Bande constructible variable de 17 à 25m et alignée, - Recul arrière de hauteur du bâti divisé par 4 et 4 ou 6m

minimum, - Cœurs d’îlots non bâtis et plantés, - Secteur ouvert à la mixité, - Stationnement enterré en bande constructible ou intégré aux

constructions.

CONCLUSION DE L’ANALYSE REGLEMENTAIRE :

Après analyse, le règlement favorise l’exercice de densification à l’îlot

plutôt qu’à la parcelle. Et cela, essentiellement pour deux motifs :

- L’îlot ou le regroupement parcellaire en îlot, est la seule unité foncière où le travail de densification paraît pertinent. Il répond aux impératifs règlementaires d’alignement sur voirie et de constitution de cœur d’îlot. Il favorise une approche par grandes opérations seules capables de structurer le territoire et d’améliorer le cadre urbain.

- Le parcellaire n’est pas adéquat sur ce type de zonage. Pour créer des ensembles homogènes en termes d’alignement (hauteur et voirie), pour créer des espaces verts conséquents et cohérents (cœur d’îlot), cette unité foncière est bien trop « lâche » et, donnerait des droits à bâtir trop variables (et même difficilement modélisable) et trop déstructurés pour répondre à l’aspect structurant du règlement.

4 Proposition d’approche à l’îlot :

Les schémas de traduction du règlement sur la parcelle, modélisation du zonage UAe1 :

A partir du règlement, la démarche théorique s’appuie uniquement sur :

- une interprétation sans prise en compte de la réelle occupation du sol et de son fonctionnement,

- la prise en compte des formes, de la morphologie urbaine, - Le parcellaire, sa distribution et ses données relatives à la

taille uniquement, ainsi que la voirie afin de constituer les îlots urbains,

- Le potentiel et les hypothèses calculés en considérant une mixité du tissu, des rez-de-chaussées liés à l’activité (voire le stationnement) et les étages correspondant à de l’habitat,

- Des principes architecturaux tels que la bande constructible, la profondeur…

Le plan à l’horizontale :

Attention : ce plan ne permet que le calcul de la Bande Constructible au sol. En ce qui concerne la partie logement, la « Bande Logement » ne dépasse pas 17m de profondeur par rapport à l’alignement voirie… Ce qui complexifie le calcul, c’est l’ajustement induit par le retrait de la partie logement par rapport à la partie activité.

Ce premier plan illustre l’évolution de la forme et de mutation du tissu. Déterminer la bande constructive est alors fondamentale, elle créée de la continuité urbaine et surtout des cœurs d’ilots. L’objectif de la modélisation est donc de conjuguer densification et morphologie urbaine en s’appuyant sur une traduction réglementaire et sur des principes architecturaux.

Pour simplifier le calcul et l’automatisation, il est considéré que l’ilot est un carré.

8m (longueur du CI)

+ 2 X 25m (la bande constructible de chaque côté de l’îlot)

= Côté de l’îlot = 58m.

58m

X 2

= surface de l’îlot Type = 3364m²

L’emprise au sol de la bande constructible est tributaire de la taille du Cœur d’Îlot. Les résultats dépendent donc de ces 64m² de CI (en vert). La bande constructible réalisée selon cette condition de taille ne peut dépasser les 25m de profondeur (en jaune). En conséquence, ainsi optimiser l’îlot doit mesurer 3364 m².

On a donc une emprise au sol de 3 300m² pour construire la base d’un bâtiment plus le CI de 64m². Par ailleurs, cet îlot type est un seuil pour le calcul des îlots de la zone d’étude:

- les îlots supérieurs ont un CI en gain par rapport à la taille

de l’îlot,

- les îlots inférieurs ont une bande constructible en perte par

rapport à la taille de l’îlot.

L’étape suivante consiste à donner de la verticalité au bâtiment, c’est à dire de construire les surfaces d’habitations.

Sur un îlot de 3 364m² il faut tirer le retrait de la BL par rapport à la BC, pour obtenir la surface logement et retirer le retrait en façade induit par les 60 degrés des deux derniers étages.

Dans tous les cas de figure, il y a plusieurs invariables à la mise en place de la formule de calcul à l’îlot : Une taille minimale de cœur d’îlot (64m²), la profondeur maximale de la bande constructible habitat (17m), la profondeur maximale de la bande constructible activité (25m) et une taille minimale de 15m pour la bande constructible.

Le Calcul :

LA FORMULE LA TRADUCTION

SHON Habitat Potentiel

constructible

=

0,8

X

[(4

X

Emprise Bande Constructible

Logement)

+

(2

X

(Emprise Bande Constructible

Logement

-

Retrait))]

Pour trouver la formule de la surface

plancher logement potentiel sur une

zone UT2

=

L’ouvrage net de la construction

X

R+4 : 4 étages habitat + rez de chaussé

activité/équipement/stationnement

X

Total surface parcelle – Cœur d’ilot

-

R+6 : 2 étages habitat

X

Total surface parcelle – Cœur d’ilot

-

(Surface calculée en fonction du retrait

induit par l’angle de 60°)

CONCLUSION :

Cette proposition d’approche à l’îlots a pour avantage de favoriser les opérations d’ensemble :

- parce que seules les grandes opérations peuvent porter un

foncier important,

- parce que ces dernières favorisent la mixité des opérations.

5 Comparatif approche à l’îlot et approche parcellaire

Pour ce faire l’étude s’appuie sur une simulation faite par l’AGAM pour estimer, dans un premier temps, le potentiel de gain à bâtir entre le POS 2000 et le PLU 2013 en cours d’approbation et dans un second temps, les gains par rapport à l’existant. Le COS théorique dégagé à travers cette étude est issu d’une méthodologie différente mais pas aussi ciblée sur un secteur test comme c’est le cas pour cette note méthodologique.

Sans rentrer dans les détails de l’étude, il suffit seulement d’évoquer que sur le zonage UAe1 elle dégage un COS de 2. Nous nous évertuerons donc à appliquer ce COS à une approche parcellaire et à comparer les résultats par rapport à l’approche à îlot.

1ère étape : La construction des îlots

Il s’agit donc du passage du parcellaire à l’ilot.

Les îlots sont réalisés à partir de plusieurs critères : la voirie, la forme des unités foncières possibles, la destination (non équipement) et l’infaisabilité d’îlots.

La constitution des îlots réduit le territoire d’étude par rapport à sa surface. Pour pouvoir faire le bilan de la densification il faut donc reporter toutes les informations cadastrales correspondant à cette réduction.

Nombre d’objets

Surface m²

Nombre de logements existants

SHON existante

Activité*

SHON existante

Habitat**

SHON totale

COS existant

Occupation existante*

913

parcelles

348 130

8 400 118 150

404 170

522 320

1,5

Approche îlots

65

Ilots

336 370

8 150

118 140

398 330

516 470

1,53

(*) Attention la source cadastrale présente certaines limites concernant les surfaces plancher plus particulièrement celles concernant les surfaces économiques (dites professionnelles dans la base).

2ème étape : Le résultat du potentiel logement et activité

Le potentiel peut donc être calculé de deux manières différentes : - La première s’appuie sur un calcul réalisé en fonction du COS

théorique qui est dégagé à partir de l’étude AGAM sur les

droits à bâtir du nouveau PLU. Sur le site de Sakakini et plus

généralement sur les espaces UAe1. Il s’élève à 2. Ici, le calcul

s’appuie sur le parcellaire du secteur d’étude.

- La seconde est celle correspondante à cette étude. Elle prend

en compte le format des bâtis et utilise un COS variable selon

la taille de l’unité foncière constituée (ilot). A la différence de

la première méthode, le calcul s’appuie ici sur les ilots formés

dans le secteur d’étude.

Les résultats sont les suivants :

COS Théorique

Nombre de parcelle ou îlots concernées**

Potentiel SHON activité

Potentiel SHON logements

Potentiel Nombre de logement

Approche parcellaire

(Méthode Gain de droit à bâtir)*

2.0 910 696 000

Logements activité

+33,2 %

9 670

+15%

Approche ilot

(méthode modélisation densification)

3.1

54 212 700

+ 80%

839 000

+ 110%

10 488

+29%

*Confère note fiche 23 : étude AGAM des droits à bâtir sur le zonage du nouveau PLU 2013.

** Le nombre d’objet géographique concerné par le processus. Les objets exclus sont pour la majeure partie de trop petite taille, soit les parcelles de moins de 400m² pour l’approche parcelle, soit les îlots de moins de 900m² pour l’approche îlot.

Les enseignements de ce comparatif :

D’une méthode à l’autre on passe d’un « gain modéré » (+15%) à « un gain important » (+29%). La démarche grandes opérations a pour avantage de tirer une surface de surface plancher supérieure par rapport à la surface constructible disponible. Ce scénario de grandes opérations peut présenter plusieurs avantages :

- A travers une démarche d’opérations d’ensemble le territoire

double (+104% de la surface totale) sa surface plancher. Alors

qu’avec une densification à la parcelle celui-ci n’augmente

que d’un tiers,

- Pour le nombre de logements, le gain à l’îlot est aussi

nettement supérieur (+29% par rapport au +15%). En outre, il

est plus précis sur le type de surface plancher créée

(distinction entre habitat et activités) . En effet, l’approche

densification à la parcelle ne permet pas d’identifier les

surfaces allouées à l’activité ou au logement, par voie de

conséquence les 9 670 logements calculés doivent être revus

à la baisse pour redistribuer ses surfaces dans de l’activité,

- La forme de la construction reste homogène sur le secteur et

il ne laisse pas d’inconnu sur l’alignement des hauteurs ou

sur voirie, ni sur la partition logement / activité,

- En concentrant la construction sur quelques îlots, les

« délaissés » (9 îlots soit 4 230m²) peuvent apparaître

comme des opportunités pour aérer le tissu urbain ou pour

d’autres usages comme le stationnement (sachant que la

ligne de tramway est une composante du territoire) pour

favoriser le transport en commun vers le centre ville,

- Ces deux derniers éléments participent à l’amélioration du

cadre urbain.

In fine, le processus de densification montre que la mutation de ce secteur tirera de meilleurs avantages via une restructuration du territoire d’étude par grandes opérations d’aménagement.

6 Les pistes de renouvellement pour une approche par grandes opérations

Comme vu dans les précédents exercices secteur-test, le renouvellement

est un processus complexe à conceptualiser et par voie de conséquence

à modéliser. A partir de l’exercice réalisé, on peut toutefois dégager des

orientations qui prennent en compte,outre le potentiel de densification

théorique, des facteurs « environnementaux » qui vont donner du sens à

l’intérêt de renouveler le tissu urbain. Au-delà des signaux émis par le

règlement -densifier un secteur proche du centre ville à privilégiant les

opérations d’ensemble- qui s’appliquent à tout le secteur étudié, la prise

en compte des facteurs liés à l’environnement permet d’identifier deux

secteurs qui semblent présenter un terrain favorable au renouvellement

:

- Le premier secteur se situe autour du boulevard Sakakini.

Son renouvellement peut être motivé par le souci de tendre

vers une meilleure qualité de vie des riverains qui sont

impactés par les nuisances d’un axe routier très fréquenté,

- La piste autour de la ligne 1 de Tramway, à travers

« l’effet levier »d’une opération TCSP.

Les deux secteurs ci-après évoqués présentent des caractéristiques

propres. Au-delà des spécificités de l’un et de l’autre, les deux sous-

secteurs ne peuvent s’engager dans un processus que si les conditions du

marché le permettent ou, si ce n’est pas le cas, si la volonté de la

puissance publique y trouve un intérêt « stratégique ».

Les « effets déclencheurs » : le marché ou l’action publique ?

Comme nous l’avons vu, le renouvellement au « coup par coup », initié

par des opérateurs isolés agissant sur une ou quelques parcelles, ne

semble guère porteur. Le renouvellement dans ces deux secteurs ne

semble viable que s’il se réalise sous forme d’opérations d’ensemble.

Pour ce qui concerne Sakakini, il est peu probable que le secteur de la

promotion privée s’aventure sur ce terrain car les conditions du marché

ne paraissent pas très porteuses. Reste alors à savoir si la puissance

publique (via une ZAC) peut trouver un intérêt à organiser le

renouvellement dans ce secteur. Sur l’axe tramway, le contexte est

autre. En règle général, les logements situés de part et d’autre d’un axe

TCSP de ce type gagne en plus value et peuvent susciter des opérations

privées parce qu’elles seront rentables.

6-1 LE BOULEVARD SAKAKINI : au nom de la qualité de vie…

Le boulevard Sakakini présente un faisceau important de contraintes

autour de l’axe routier. Au-delà de la simple volonté de densifier,

l’approche de renouvellement peut ici s’enclencher dans l’objectif

d’améliorer les conditions de vie des riverains,

Améliorer le cadre de vie et les conditions de vie des riverains en

réduisant les impacts liés à la fréquentation routière :

La fréquentation routière du boulevard génère des nuisances (bruit,

pollution) qui nuisent aux conditions de vie des riverain avec des impacts

non négligeables sur leur santé : irritations des voies respiratoires, crises

d’asthmes, intoxications, effet mutagène et cancérigène, troubles du

sommeil, stress, anxiété, dépression, etc. ; les émissions de gaz, etc. Leur

cadre de vie est aussi affecté : le noircissement des façades est un fait

constaté sur les boulevards urbains très fréquentés. Par ailleurs, il est

peu probable que les bâtiments existants soient aux normes d’isolation

thermique et phonique au regard du caractère peu attractif, dégradé et

vieillissant d’un parc de logement qui date d’avant le choc pétrolier de

1973. En l’occurrence, le processus de renouvellement urbain, en

remettant aux normes le parc de logements et en le « protégeant » des

nuisances du boulevard, fait coup double : on densifie et on améliore la

qualité de vie.

6-2 L’AXE TRAMWAY: l’effet levier lié au tracé « TCSP »

La ligne 1 du Tramway présente un facteur fort d’effet levier. Densifier

les zones bien desservies par les transports en commun est une des

recommandations-clés de la loi SRU qui entre progressivement dans les

pratiques d’urbanisation actuelle.

Renouveler le tissu urbain pour optimiser les investissements publics

liés aux TCSP.

L’approche renouvellement doit se nourrir d’une démarche visant à

densifier les zones de bonnes dessertes et plus particulièrement celles

situées autour des stations de Tramway. Les dents creuses et les secteurs

où le bâti est dégradé apparaissent alors comme des zones de

densification prioritaire.

Le tableau ci-dessous indique quels sont les sources disponibles et les

paramètres à prendre en compte pour « éclairer » le processus de

renouvellement.

Source de données Nature des données à

exploiter

Intérêt / Finalité

Cadastre Age propriétaire Potentiel de mutabilité

Année de construction Potentiel de dégradation

Etat du bâti Potentiel de dégradation du

bâti

Nature et occupation du sol Potentiel de non-conformité

de l’occupation du sol

Air-Paca Qualité de l’air, et par voie

de conséquence de

noircissement des façades

bâti sur les axes routiers

importants

Cibler des secteurs de

concentration d’émission de

polluant

Cartographie des bruits

Acouphen

Environnement-MPM

Zones d’exposition au bruit Cibler les bâtiments de fortes

expositions aux bruits

engendrant nuisance pour les

habitants et dégradation du

bâti

Perval Valeur et nombre de

transactions immobilières

Potentiel de mutabilité

FILOCOM (fichier du

logement communal)

Statistiques des logements Potentiel d’insalubrité du bâti

A retenir : - L’étude de cas est centrée sur la zone UAe, secteur d’habitat collectif à

densifier en raison de sa proximité du centre-ville,

- Deux approches méthodologiques utilisées :

o A partir d’une brique de base correspondante à une parcelle à

laquelle on applique un COS théorique,

o A partir d’une brique de base constituée d’ilots regroupant

plusieurs parcelles afin d’optimiser les droits à bâtir,

- Bilan de l’analyse comparative entre les deux approches :

o l’approche « ilot » génère plus de droits à bâtir que celle à la

parcelle : +29% contre +15% par rapport à l’existant,

o l’approche « ilot » permet de distinguer les surfaces plancher

créées pour l’habitat et celles pour l’activité, alors que

l’approche « parcelle » ne donne qu’une surface plancher

totale,

- identification de deux sous secteurs pour lesquels le renouvellement

urbain peut s’enclancher :

o le long du boulevard Sakakini : pour améliorer la qualité de la

vie des habitants et traiter du bâti dégradé,

o le long du tracé du tramway : effet levier lié à une zone de

bonne desserte en TC.

2.3.5 : Etude de cas espace économique : Zones UE de Gignac-la-Nerthe

Tissu économique (UE)-Gignac la Nerthe-Le Billard

Tissu économique (UE)-Gignac la Nerthe-Le Figuerolle

Rédacteurs : Jean Picon, Hamida Andoulsi, Anthony Lauger

Espaces Urbains à vocation économique, ces 2 secteurs ne sont pas exclusifs. Le règlement prévoit la création d’habitat dans des proportions limitées en lien avec l’activité économique, il conçoit l’idée de local individuel agrémenté du logement particulier tout cela dans des proportions limités en fonction de la taille de la parcelle et de la taille du local d’activité.

1. Eléments de cadrage sur les espaces économiques de Gignac-la-

Nerthe

La commune de Gignac est riche en espaces économiques. Elle possède

trois espaces économiques qui présentent tous les trois des possibilités

d’extension et qui s’inscrivent dans un contexte géographique différent.

Aborder les potentiels de densification et de renouvellement des

espaces économique de la zone du « Billard » et de « Figuerolles »

suppose de les situer dans le contexte général de la commune et plus

largement dans celui du réseau des espaces d’activités du bassin

Ouest de MPM:

1- La zone du Billard (16 hectares) s’inscrit dans la mouvance

économique de la ZAC Florides de Marignane. Elle est

jouxtée dans sa partie Sud par la Zone AU2 de Bricard d’une

superficie d’environ 30 hectares. Cette réserve foncière est

incluse dans le périmètre du futur « pôle de développement

économique communautaire Nord-Ouest ». Sa vocation

pressentie est l’industrie et la logistique. Une étude de

faisabilité est en cours de réalisation par la CUM. Beaucoup

de demandes d’installations de la part des entreprises. A

noter la présence d’un emplacement réservé par le CG13

pour la réalisation d’un carrefour.

2- La zone de Figuerolle (8,6 hectares) est en situation d’entrée

de ville à l’est de la commune et elle est traversée par la

RD368. Un peu plus au nord, en limite de commune et face

au carrefour Rebuty (avec la RD20) , se trouve la zone AUE

des Gavols (11 hectares) dont l’urbanisation n’est pas

soumise à la modification du PLU mais doit se faire dans le

cadre d’une opération d’ensemble.

2. La zone des Aiguilles (40 hectares), située au sud de la commune

est limitrophe d’un espace d’activité sis à Ensuès. Elle est

aujourd’hui pratiquement remplie à 100%. En effet, les deux

derniers lots (SCI les trois frères et antenne de MPM) de la

seconde et dernière tranche de la ZAC ont été vendus en 2012.

Une extension de 10,6 hectares est prévue (zone AU2) Son

extension est motivée par le fait que la ZAC des Aiguilles est

complètement remplie et qu’elle sera vouée à répondre aux

besoins d’installation de nouvelles entreprises, notamment dans

le cadre de la dynamique liée au pôle Nord-Ouest. Elle est

considérée comme une réserve foncière à moyen ou long terme.

2.La densification-Approche par le zonage économique UE de

Gignac

Il est important de souligner que ces zonages économiques ne sont

pas soumis à un Coefficient d’Occupation des Sols (COS). Le regard doit

être porté sur les contraintes de constructibilité mises en avant (et

détaillées en Annexe) que ce soit en termes de forme, de positionnement

mais aussi de hauteur du bâti. En conséquence, la densification et le

renouvellement urbain sont abordés autrement sur ce secteur.

Sans densité de référence, le zonage impose des formes, des gabarits de

construction, des contraintes d’assainissement des eaux usées, des

vocations de l’occupation du sol et une adaptation de la voirie au

terrain. En résumé et dans les grandes lignes la typo-morphologie

autorisée sur la zone d’étude est la suivante :

Zone UE :

Possibilité de logement de fonction (restreint à 100 m² de

shon maximum)

Zone UEb :

Possibilité de logement de fonction (restreint à 100 m² de

shon maximum) pour une superficie de terrain allant jusquà

550 m² (au délà nécessité d’une étude géotechnique),

Zone UE3a :

Pas de commerce, pas d’hébergement, pas d’habitation.

Sous zone du quartier du Billard, ce secteur d’activités

industrielles, artisanales de bureau, services et équipements

publics correspond à la portion de territoire de la commune

couvert par la Zone D’Aménagement Concerté des Florides.

Pas de taille minimale des terrains.

Figure 2 : Carte du zonage PLU arrêté fin juin 2012 Gignac la Nerthe-Le Billard

Figure 3 : Carte du zonage PLU arrêté fin juin 2012 Gignac la Nerthe-Le Figuerolle

Pour ces zonages sans COS la traduction doit permettre la réalisation de

modèles types en gardant pour critères essentiels :

La hauteur,

L’emprise au sol autorisée et/ou le différentiel entre surface

plantée et la surface de laparcelle

Les prospects.

La forme préconisée par le règlement :

A partir de ces éléments il n’y a qu’un pan de parcelles éligibles. Celles sans construction dont la surface permet de produire de la SHON et les parcelles bâties n’ayant pas optimisées leurs constructions.

3. Description et occupation des espaces économiques étudiés

Zone du Billard : 16 hectares

La zone du Billard, d’une superficie d’environ 16 hectares, se caractérise

globalement par :

- une faible densité d’occupation liée au type d’activités que l’on

trouve sur la zone. La majorité des entreprises sont des unités de

production ou de commerce de gros fortement consommatrices

d’espace en raison des espaces fonctionnels associés à leur activité :

parkings, stockages… Ceci explique que l’emprise au sol moyenne soit à

peine de 0,2. Le tableau de la page 102 indique que seulement la moitié

de l’emprise au sol autorisée a été en fait utilisée.

- un fort taux de remplissage de l’ordre de 90%. Il reste encore

quelques dents creuses qui représentent environ 1,5 hectare,

- la présence d’un local assez important que l’on peut considérer

comme une friche économique,

- une image médiocre pour un espace d’activité qui pêche en

premier lieu par son manque d’organisation et de lisibilité. La qualité du

bâti laisse aussi à désirer pour certaines entreprises pourtant bien situées

sur les axes,

- la présence d’une entreprise-Phare -Vial Menuiseries- qui

occupe près du quart de la superficie de la zone.

La zone se situe de part et d’autre de la RD 368, ce qui lui confère un

effet « vitrine » sur cet axe qui convient de prendre en compte. La partie

Sud est occupée pour moitié par l’entreprise Vial menuiseries dont les

locaux de production et de stockage représentent 20 000 m² de surface

plancher. Cette société est une entreprise qui se situe en bonne position

sur le marché national et international de la menuiserie PVC et

aluminium. Elle possède des usines à l’étranger (Espagne, Roumanie,

Pologne) et compte un autre établissement à la Roque d’Anthéron (pays

d’Aix) qui elle est spécialisée en menuiserie en bois. Il est intéressant de

noter que l’environnement immédiat de cette entreprise est composé

d’entreprises comme un négociant de pneus (Technopneus), un centre

de contrôle automobile (Autovision), d’une friche économique… qui sont

en dissonance avec la « locomotive ». Ce constat interpelle sur

l’opportunité de mettre (ou pas) en adéquation l’environnement

économique de cette partie de la zone avec son entreprise-phare. A

noter la présence de l’habitat – autorisé sur la zone à condition qu’il soit

en lien avec les entreprises- à travers quelques maisons qui

apparemment logeraient du personnel de Vial.

La partie Nord est constituée d’un linéaire le long de la RD 368 dont

l’extrémité Ouest jouxte la ZAC Florides de Marignane. Elle est occupée

par des entreprises assez hétéroclites qui sont sises sur des grandes

parcelles : Debeaux (transporteur), B.Philibert (négociant en matériaux

de construction et BTP), groupe Daddi (déchets fers et métaux) en

Provence Conduite (auto école) et enfin Point P, commerce de carrelage

et dallages. Mis à part Point P, la densité du bâti est particulièrement

faible.

Zone de Figuerolle : 8,5 hectares

La zone du Figuerolle, d’une superficie d’environ 8,5 hectares, se

caractérise globalement par :

- une très faible densité d’occupation (0,14) liée au fait à la

nature des activités notamment dans sa partie nord. Le tableau de la

page 102 indique qu’à peine un tiers de l’emprise au sol autorisée à été

utilisée.

- un fort taux de remplissage de l’ordre de 95%. Il reste encore

quelques dents creuses qui représentent environ 0,3 hectare,

- la présence significative d’habitat dans la partie nord,

- une image contrastée au regard de sa situation « d’entrée de

ville » et de son insertion dans le tissu urbain.

Comme la zone de Billard, la zone de Figuerolle est traversée par la RD

368. Globalement, elle offre une image peu en adéquation avec son

environnement urbain notamment parce qu’elle est très peu dense et

parce que le bâti existant est de piètre qualité. Ce constat s’applique

notamment dans sa partie nord où la « Centrale de la caravane » occupe

plus de la moitié de l’espace dont une partie importante pour le stockage

des caravanes. Une menuiserie (Atoll Forms) et un négociant en

matériaux (Gignac Matérieux) complète l’occupation de cette partie nord

où l’on compte également cinq habitations et deux terrains non bâtis.

La partie sud est à peine plus dense et offre une image peu conforme à

sa situation d’entrée de ville. Le linéaire RD 368 est composé d’espaces

de stockage et d’espaces sous utilisés. Les bâtiments qui accueillent les

entreprises sont en retrait et d’une qualité variable. On recense des

entreprises de tous genres : les services techniques de la commune, un

vendeur de voiture (Pro 4x4), un négociant en matériaux (CMIL) , une

entreprise de terrassement (TPMR) et des SCI regroupées dans un petit

immeuble.

4. La traduction des enjeux de densification et de renouvellement

urbain

En milieu économique urbain, l’interprétation de l’enjeu de

densification et renouvellement diffère de celui des espaces d’habitat. Il

est résumé dans le tableau ci-dessous:

5. La traduction du type 2 (cf : schéma) Densification

renouvellement

La difficulté par rapport aux droits à bâtir sur Gignac la Nerthe sont liées

au fait que les préconisations en terme de nature d’activité ne sont pas

aussi prescriptives que dans le cas marseillais (cf : Note méthodologique

Saint Jean du Désert). En d’autres termes, tout type d’activité peut être

mêlé à des activités qui leur sont étrangers.

De nombreuses parcelles accueillent de l’activité extensive avec peu de

bâti et de grands espaces fonctionnels. Ainsi, sur les parcelles occupées

(par l’habitation ou par l’acitivité) via une simple règle de trois, on

obtient :

Le Billard

Nature

d’occupation

Emprise

au sol

existante

(m²)

Emprise

au sol

théorique

(m²)

Différentiel

(m²)

Part

d’augmentation

de surface

Activité 31 139 64 368 33 226 + 107%

Habitat 1 475 4 480 3 005 + 204%

TOTAL 32 614 68 848 36 231 + 111%

Le Figuerolle

Nature

d’occupation

Emprise

au sol

existante

(m²)

Emprise

au sol

théorique

(m²)

Différentiel

(m²)

Part

d’augmentation

de surface

Activité 10 360 34 699 24 339 + 235%

Habitat 1 766 5 821 4 055 + 230%

TOTAL 12 126 40 520 28 394 + 234%

Constat :

Dans une logique de densification, les espaces des deux

secteurs tests présentent des potentiels importants. Au

regard des données, tout est densifiable. Les droits à

construire sont utilisés à peine pour moitié pour le Billard et

d’un tiers pour Figuerolle. La nature des activités est le

principal élément d’explication. Elles consomment beaucoup

d’espace pour produire peu d’immobilier d’entreprise.

L’approche sur la qualité du bâti et la vacance des bâtiments

aboutit à un constat similaire, la plupart des locaux

d’entreprises sont de piètre qualité ou sont inoccupés. Une

grande partie peut être considérée comme renouvelable.

6. Approche spatio - fonctionnel

2.3.6 : Etude de cas espace économique : Zones UE de Saint Jean du

Désert à Marseille (Vallée de l’Huveaune)

Rédacteurs : Hamida ANDOULSI, Jean PICON

L’étude de cas de Saint Jean du Désert fait suite aux travaux effectués sur le premier secteur-test, Marignane. Espace Urbain à vocation économique et à proximité du centre ville, Saint Jean du Désert est exclusivement dédié à de l’activité alliant de l’artisanat du commerce et de l’activité tertiaire. Mais, c’est aussi un territoire de projet avec l’emprise importante de la L2. Le parc-relais entre la L2 et la station de tramway et l’équipement de transport lié à la gare de Tramway de Saint Pierre.

1. La traduction de la densification et du renouvellement urbain

En milieu économique urbain, l’interprétation de l’enjeu de

densification et renouvellement diffère de celui des espaces d’habitat. En

résumé, le schéma ci après :

2. La densification-Approche par le zonage économique UE de

Marseille

Pour rappel, ce zonage économique n’est pas soumis à un

Coefficient d’Occupation des Sols (COS). C’est pourquoi, le regard doit

être porté sur les contraintes de constructibilité mises en avant (et

détaillées en Annexe) que ce soit en termes de forme, de positionnement

mais aussi de hauteur du bâti. En conséquence, la densification est

abordée autrement sur ce secteur.

En rappel, depuis la fin juin la révision du PLU de Marseille a été arrêté et entrera dans sa phase d’enquête publique courant octobre avant son approbation.

En attendant, la méthodologie pour dégager du potentiel foncier sur le secteur-test s’appuiera sur les limites et la typologie des espaces économiques (UE) du PLU :

UEa : zone économique spécialisée « activité » pouvant

accueillir toute activité sauf le commerce, le bureau étant

limité au bureau lié. L’emprise au sol sur les parcelles ou

tènements fonciers ne doit pas être supérieure à 60%,

UEt : zone économique de « transition » accueillant toute

activité économique. Sans restriction pour le bureau mais

avec des limitations du commerce, de l’industrie et des

entrepôts. L’UEt se décline en UEt et UEtf, cela correspond

respectivement à la forme de type périphérique et la forme

de type faubourg,

UEce : zone de centralité économique n’accueillant que du

commerce, du bureau, de l’hôtellerie et du petit artisanat.

Sans densité de référence et donc sans COS réellement imposé, le

zonage impose des formes, des gabarits de construction. Par ailleurs, il

n’y a pas d’espaces en UEce sur le secteur-test ni de UEtf. En résumé et

dans les grandes lignes, la typo-morphologie autorisée sur la zone

d’étude est la suivante :

Zone UEt : pour tous les bâtiments de bureau la hauteur est

limitée à 22m, les autres sont à hauteur de 14m. Toute

activité est soumise à une marge de recul par rapport à la

voie. L’exception est possible pour les bureaux. Les

constructions doivent être discontinues à l’exception des

bureaux.

Tous les espaces libres sont en pleine terre plantés et doivent

représenter au moins 15% de la surface totale.

Zone UEa : Ce zonage favorise l’industrie, la production et la

logistique. Hauteur maximum de 22m, la marge de recul par

rapport à la voie s’impose à toute construction. Pour tout

bâtiment sur rue l’implantation doit être discontinue.

L’implantation par rapport aux limites séparatives est

discontinue.

L’emprise au sol de la construction ne doit pas être

supérieure à 60% de la taille de la parcelle. Tous les espaces

libres sont en pleine terre plantés et doivent représenter au

moins 10% de la surface totale.

Figure 4 : Carte du zonage PLU arrêté fin juin 2012

Saint Jean du Désert

Pour ces zonages sans COS la traduction doit permettre la réalisation de modèles types en gardant pour critères essentiels :

La hauteur, L’emprise au sol autorisée et/ou le différentiel entre surface

plantée et la surface parcelle Les prospects.

Toute parcelle dont l’occupation du sol est inférieure à l’occupation préconisée sera donc de parcelles sous-occupées voire de dents creuses.

Hors, toutes les parcelles n’ont pas les mêmes potentiels eu égard à la taille et in fine l’opportunité de construction qu’elles représentent. A travers les outils SIG calculer il faut les rapports les surfaces

parcellaires et des modèles (ou gabarit) d’activité économique selon une typologie à définir.

A partir de cette analyse de taille, un tri manuel et géographique (pour des regroupements de parcelle, unités foncières) doit être effectué pour déterminer des modèles types. Ces derniers feront l’objet de simulation pour définir un « COS » théorique.

3. La densification-renouvellement approche par la vocation de la

propriété et le statut du propriétaire (TYPE-1 et TYPE-3)

Outre le zonage, les espaces économiques doivent prendre en compte

les caractéristiques des propriétaires. Ces derniers sont souvent des

personnes morales (sociétés), et au regard de ces deux éléments il peut

préfigurer deux situations conditionnant la densification :

Les parcelles dont les propriétaires ont gardé un espace

supplémentaire en réserve en vue d’une extension

éventuelle de l’activité.

Hors zones inconstructibles, ces espaces résiduels des

parcelles représentent un potentiel de densification. Il est

soit un espace réservé à l’activité elle-même mais n’est pas

construit (aire de stationnement, espace de stockage

extérieur) dans ce cas, il n’est pas sujet à la densification ;

soit, il est une réserve foncière pour étendre son activité ou

garantir un revenu. La réserve foncière est un potentiel par

sa sous occupation à l’opposé des espaces non construits

dédiés à l’activité qu’il faut déduire de travail SIG sur

l’emprise bâti.

Les propriétaires dont l’activité est en perte de vitesse ou

dont le bâti se dégrade. Les deux conditions peuvent aller de

paire mais ce n’est pas systématique. Toutefois, l’état de

santé des entreprises ne peut être analysé au cas par cas. Par

contre, le croisement entre la base de données MAJIC

(notamment sur l’état du bâti) et de l’enquête terrain

peuvent constituer un élément important pour dégager le

potentiel foncier du bâti dégradé. Dans les deux cas de

figure, l’installation de nouvelles entreprises et/ou le

repositionnement des entreprises existantes et, donc la

construction de m² d’activité passent par de la démolition-

reconstruction. Il s’agit donc de renouvellement urbain.

A partir des vocations induites par le zonage comment dégager

les potentiels fonciers ?

Le nouveau zonage a pour dessein de renforcer la vocation économique

du secteur-test dans un contexte de sectorisation fonctionnelle des

espaces économiques de MPM. C’est à cet effet, qu’ont été déclinés des

zonages UE spécifiques selon l’occupation existante, selon le

positionnement géographique et selon le positionnement dans le

système économique. En résumé, les parcelles dont l’occupation ne

correspond pas à la vocation du zonage sont considérées comme des

parcelles non-conformes et apparaissent comme des potentiels fonciers.

Il y a deux situations :

Non-conformité par discordance de l’activité : l’activité

existante n’est pas celle préconisée par le zonage,

Non-conformité par discordance de l’occupation : il s’agit de

l’habitat. Etant donné que la taille des parcelles habitat est

généralement inférieure à celle de l’économie, il faut en lever

un nombre conséquent pour en dégager un potentiel foncier

intéressant. Outre, il y a d’autres facteurs que ceux liés à la

taille des parcelles qui conditionnent le potentiel foncier de

ces parcelles non-conformes (nombre de logements, date de

construction…).

4. Méthode et outils

L’analyse des potentiels fonciers en zone économique doit recouper

l’utilisation de plusieurs outils :

L’outil SIG et base de données,

Le Système d’Information Géographique doit permettre de

dégager :

Les surfaces des parcelles (Cadastre),

les rapports entre les surfaces bâties (Cadastre),

Les concordances entre la vocation de l’occupation du sol et

le zonage (Cadastre, zonage),

Les hauteurs du bâti (BD Topo) pour calculer les COS

existants et les surfaces résiduelles

Nature des propriétaires : personne morale, personne

physique, privé, public (Cadastre). Et, la nature permet de

faire des unités foncières.

Les interprétations des zonages,

Le règlement du zonage doit permettre le calcul des COS virtuels dans les

espaces économiques (UEa, UEt et UEce) et de calculer les surfaces

résiduelles à construire. Il répond à la question du potentiel du territoire

sur la capacité de surface plancher à accueillir.

La simulation et modèle type,

Le modèle type est le seul outil qui permettra de connaître les

surfaces résiduelles à bâtir. (CF, TYPE 1 du schéma paragraphe 1).

L’enquête terrain,

C’est le test de robustesse de toutes les bases de données.

Notamment, il permet d’affiner la nature de l’utilisation des locaux et est

l’outil le plus fiable pour qualifier l’état du bâti. Elle intervient pour les

secteurs préalablement identifiés comme présentant des potentialités.

Les principaux critères de l’analyse terrain :

Etat visuel du bâti,

Type d’activité économique,

Topologie du site (présence de dénivelé),

Qualité des espaces résiduels (les espaces non bâti sont ils

fonctionnels ou pas),

Niveau d’occupation des locaux (vacance de l’activité ou pas),

Type et mode d’occupation.

5. Cartographie et bilan

Les résultats sont issus des travaux du référentiel foncier et dégagent le

potentiel mutable. Il permet de répondre au TYPE1 et TYPE 3(CF, schéma

paragraphe 1). Le TYPE 2 est plus complexe car pour dégager une surface

résiduelle, il faut interpréter les règlements en vigueur sur les zonages

UEt et UEa et comparer le COS existant au COS virtuel.

Le secteur-test Saint Jean du Désert est exclusivement en UEt (26,9 ha)

et en UEa (32,6 ha).

Tableau 1 : bilan des parcelles potentiellement mutables

Zonage PLU Nombre de

parcelle

potentiel

Total surface

parcelle

(m²)

Moyenne de la

taille des

parcelles (m²)

UEa 22 74 897 3 404

UEt 2 7147 3 573

Tableau 2 : Bilan des surfaces des parcelles selon l'effet déclencheur

Nombre

de

parcelle

Surface Part

Parcelles sous occupées

Dont dents creuses

3 5 442 6,6%

Parcelles bâti dégradé 15 55 751 68%

Parcelles non conformes 6 20 851 25,4%

TOTAL 24 82 044 100%

Tableau 3 : Bilan des surfaces construites et non construites des parcelles selon l'effet déclencheur

Type d’enjeu Surface

emprise

bâti

Part Surface

emprise non

bâti

Part Part de la

Surface bâti par

parcelle

Parcelles

sous

occupées

Type 1, type 2

et type 3

427 1,7% 5 015 8,8% 7,8%

Parcelles bâti

dégradé

Type 2 21 734 86,2

%

34 017 59,8

%

39%

Parcelles non

conformes

Type 3 3063 12,1

%

17 788 31,3

%

14,7%

TOTAL 25 224 100% 56 820 100% 30,7%

Rédacteur: Jean Picon

Dans le cadre de l’étude de 2011, trois catégories de ressources ont été

retenues:

1) Les ressources programmées

Elles comprennent les opérations ayant fait l’objet de mis en œuvre

opérationnelle, de programmation ou de décision en œuvre

opérationnelle ou de décisions d’engagement, ceci en extension ou en

renouvellement urbain, principalement sous forme de ZAC. Ces

ressources sont quasiment « assurées .

2) Les « ressources possibles pour l’avenir »

Elles ont été identifiées, notamment dans le cadre du Plu de Marseille,

ou ont fait l’objet d’études. Leur mise en œuvre dépendra des résultats

en cours.

3) Les ressources potentielles

Cette catégorie regroupe les disponibilités résiduelles des POS/PLU et du

potentiel de densification et de renouvellement urbain par des

opérations ponctuelles d’extension, de densification ou de démolition-

reconstruction.

La commande formulée dans le cadre la fiche 23 consiste à actualiser

cette étude.

Il s’avère que l’actualisation - au sens propre du terme- de l’étude se

heurte à plusieurs écueils :

- la mise à jour des données à une année d’intervalle suppose de

retravailler un nombre important de données pour une évolution

minime, et probablement aléatoire.

- la méthode employée dans l’étude de 2011 porte sur des

« ressources foncières » qui sont exprimées en équivalent logements ou

emplois, et jamais en « foncier » en termes de surfaces.

- la méthode employée ne repérait pas explicitement les réserves

foncières au sens des POS/PLU (zones AU, AUE) et de fait ne donnait pas

d’aperçu sur la temporalité des ressources (court, moyen et long

termes).

La réflexion dans le cadre de la présente étude amène à envisager l’actualisation de l’étude de 2011 sous un autre angle. En l’occurrence, il s’agit plus de se doter d’un nouvel outil qui consiste à mettre en place un système d’observation foncière répondant à plusieurs objectifs :

- alimenter la base de données urbaines à l’échelle

communautaire (fiche 30)

- servir de tableau de bord pour le PLH et pour le SCOT.

La mise en place de cet outil s’appuie sur :

- l’enquête « permis de construire » reformatée (voir volet

consommation de l’espace) qui permet de suivre régulièrement la

consommation de ces ressources,

- l’établissement d’un atlas des réserves foncières avec un suivi

régulier,

- un travail à réaliser sur les gisements fonciers.

Pour illustrer concrètement ce que pourrait être cet outil, il est proposé

un exemple sur la commune de Gignac-la-Nerthe en « TO » (2011)

Le tableau ci-dessous concerne le volet « logements » et permet :

- d’avoir une vision « court terme » (à trois ans) en termes de ressources.

Il s’agit en l’occurrence des programmes autorisés et qui ne sont pas

encore livrés.

- d’avoir une vision à « moyen terme consolidé » (plus de 3 ans) à

travers les projets mentionnés par les Maires lors des réunions annuelles

du suivi de PLH. Ces projets sont dans les « cartons », ont une forte

probabilité de réalisation et n’ont pas encore fait l’objet d’un dépôt de

permis de construire.

- d’avoir une vision à « moyen terme estimé ou long terme » à travers

trois filtres :

- les réserves foncières au sens propre du terme (zones AU

strictes),

- les potentiels de dents creuses au sein de l’enveloppe urbaine,

- les ressources programmées au sens de l’étude de 2011 (50

opérations identifiées)

- En suspens, le potentiel en renouvellement si une méthode est

actée sur sa détermination et sa quantification.

L’outil mis en place constitue ainsi un tableau de bord utile aussi

bien pour le PLH que pour le SCOT. Il intègre des données de référence

qui permettent d’avoir une vision « prospective ». Ainsi, on se rend

compte que pour la commune de Gignac les ressources mobilisables à

court-moyen terme (programmes en portefeuilles et projets)

représentent moins de deux années d’équivalent d’objectifs de

production fixés dans le cadre du nouveau PLH. En revanche, la

commune dispose d’importantes ressources foncières « non activées »

qui représentent 48 hectares. En appliquant un ratio de 20

logements/ha, on obtient un potentiel de 960 logements représentant

l’équivalent de 16,6 années de production de logements. Bien entendu,

ce chiffre n’est qu’indicatif. Toutefois, il peut être nettement plus précis

si des ratios de logements/ha sont déterminés collectivement (avec les

Maires ?) et si les surfaces réellement urbanisables de ces trois zones AU

sont déterminées.

La ligne « ressources programmées » n’est pas renseignée car l’étude de

2011 ne comporte aucune zone sur Gignac.

La ligne « potentiel droit à bâtir » dents creuses n’est pas renseignée car

il faut identifier toutes les dents creuses au sein du tissu urbain et les

croiser avec les zonages PLU pour déterminer leur droits à bâtir et, in

fine, les traduire en nombre de logements.

La ligne « renouvellement » n’est pas renseignée car il reste à

déterminer une méthode de quantification qui en est encore au stade de

l’expérimentation ;

Le fonctionnement de l’outil : passage du « T0 » au «T1 » :

Dans l’hypothèse où l’enquête « PC » est réalisée tous les deux

ans, le T1 correspond à l’année 2013 (l’enquête couvrant les années

2012 et 2013). Puis le T2 en 2015, etc.

Sources

surfaces concernées

(en ha) Nombre de logements

Densité

Logements/ha

En cours (programmes autorisés) enquête PC 6 73 1,3 1,1

En projet PLH 15 0,3 0,2

En réserve foncière (Zones AU) suivi foncier/enquête PC 48 960 exemple 20 logs/ha 16,6 14,8

En potentiel Droit à bâtir (dents creuses) suivi foncier/enquête PC selon PLU 0,0 0,0

En ressources programmées (hors zones AU) 0 0

En suspens question du renouvellement ? 0,0 0,0

TOTAL 54 1048 18,1 16,1

DONNEES DE REFERENCE

Nombre de logements réalisés 2006-2011 168

Moyenne annuelle réalisés 2006-2011 28

Objectifs PLH 2012-2018 (logements/an) 58

Cadrage SCOT (Gignac 11% des 12000 logs) 65

Estimations

Données

consolidées

EXEMPLE DE GIGNAC LA NERTHE En équivalent

an/objectifs PLH

En équivalent

an/objectifs

scot (*)

(*) Données indicatives chiffre calculé au prorata de la population etextrapolé au nombre de logements à construire sur le bassin (12000)

Idéalement, tous les permis réalisés en 2012/2013 sont renseignés et le

tableau s’ajuste ainsi au regard des trois exemples du tableau ci-dessous

(voir colonnes surlignées)

Identifiant du permis

Nature des

travaux : libellé

Superficie du

terrain

Date réelle

décision

Date de réalisati

on

Mode urbanisatio

n Ressources

1304305F0039

constr neuve

2668 01/02/06 2012 renouvelle

ment En projet

1304307F0008

constr neuve

1700 09/04507 2012 Densificatio

n Dents

creuses

1304307F0007

constr neuve

700 01/04/07 2013 Extension autorisés

Le 1er programme correspond à un projet identifié et donc on retire de la

ligne « projets’ » le programme en question. En parallèle, on rajoute

d’éventuels nouveau projets mentionnés par les Maires lors des « visites

« PLH »,

Le second programme a été réalisé sur une dent creuse qui a été

identifiée lors de l’établissement du « T0 ». On retire du tableau la dite

dent creuse.

Le troisième programme est un programme qui était en cours et on le

retire de la ligne «en cours ».

Tous les 2 ans, l’outil est à la fois mis à jour et vient alimenter par la

même occasion la volet « consommation de l’espace ».

Volet « activités économiques »

Le processus est similaire que pour les logements avec les différences

suivantes :

- Contrairement a l’habitat où la donnée de base est l’unité

logement, les permis de construire « activités » mentionnent des

surfaces planchers (SHON) et non pas des emplois. Ce qui suppose

d’établir des ratios soit à partir des surfaces de plancher (emplois/SHON)

ou à partir de la surface de la zone (emplois/ha),

- les dents creuses ne sont repérées que dans le tissu des zones

UE existantes,

- les cas de renouvellement peuvent être appréhendés à partir

du repérage des friches au sein des zones UE, ce qui représente un travail

important.

Il est clair et évident que le volet « activités économiques » doit

s’appuyer sur l’établissement au préalable d’un atlas des « espaces

d’activités » concernant toutes les zones UE du territoire (repérage dents

creuses, friches…)

Et comme pour le logement, un suivi du remplissage des zones

AUE ;

Comme pour l’habitat, un exemple (partiel) est donné pour la commune

de Gignac.

A noter :

Les 4550 m² de SHON autorisés se répartissent ainsi :

- 3240 m² pour les activités,

- 710 m² de bureaux

- 600 m² de commerce.

Sources

surfaces concernées

(en ha) SHON en m²

Densité

emplois/ha

En cours (programmes autorisés) enquête PC 5,2 4550 210

En projet MPM /DPEAT

En réserve foncière (Zones AUE) suivi foncier/enquête PC 52 exemple 40 emplois/ha 2000

En potentiel Droit à bâtir : dents creuses dans les zones UE suivi foncier/enquête PC selon PLU

En ressources programmées (hors zones AUE) 0 0

En suspens question du renouvellement: friches dans zones UE ? ?

TOTAL 2210

EXEMPLE DE GIGNAC LA NERTHE : activités économiques En équivalent

emplois

(indicatif)

Rédacteurs : Jean Picon, Hamida Andoulsi

Ce document d’étape constitue un nouveau point d’avancement sur la

méthode proposée pour suivre la consommation de l’espace sur le

territoire de MPM.

Le préambule rappelle le cadre de la commande de la DUF et les

réflexions menées actuellement par les services de l’Etat. Il présente les

points forts de la méthode proposée mais aussi ses fragilités. Selon les

services de l’Etat, le guide méthodologique en cours de réalisation n’a

pas d’autres vocations que de fournir une simple boite à outils dont

devront se servir les collectivités. Rien ne sera imposé, tout sera suscité

en fonction des moyens d’ingénierie et de la taille des territoires gérés

par les collectivités territoriales. Il ressort des échanges que l’approche

de la consommation de l’espace doit être multi sources et combiner

autant que possible les bases de données. C’est pourquoi, nous

présentons dans cette note un tableau recensant les bases de données à

partir desquelles il faudra travailler pour bien appréhender la

consommation de l’espace. Ce tableau intègre la base de données « PC »

jugée par les services de l’Etat comme une très bonne base d’analyse

pour mesurer et qualifier la consommation de l’espace.

De fait, cette note reprécise la méthodologie proposée à partir d’une

analyse multi-sources dont la colonne vertébrale demeure l’enquête

MPM/agAM sur la réalisation des permis de construire. Elle intègre deux

nouvelles sources non mentionnées dans les notes précédentes : l’atlas

urbain européen et la carte sur l’aptitude des sols du Canal de Provence

qui sont présentées en fin de document.

L’encart N°1 apporte des éléments de connaissance sur la production de

la donnée via l’enquête PC. Il montre notamment que le processus de

géo localisation constitue la clé de voute de la méthode sur lequel repose

en grande partie la spécificité et la qualité de l’enquête.

Les encarts N°2 (logements) et 2bis (activités et équipements) donnent,

à titre d’exemple, une exploitation réalisée pour la commune de Gignac

avec pour la première fois une représentation cartographique calée sur

le zonage du PLU.

L’encart N°3 aborde les éléments méthodologiques pour appréhender

les modes de consommation de l’espace à travers trois filtres qui sont

soumis à débat (extension, densification, renouvellement).

L’encart N°4 attire l’attention sur la nécessité de réfléchir à la définition

de l’enveloppe urbaine et de procéder à l’établissement d’un « T0 » du

suivi de la consommation de l’espace.

PREAMBULE

Ce document vise à produire un référentiel de méthodes et d’outils

comportant des indicateurs pour caractériser et suivre la consommation

de l’espace par l’urbanisation à l’échelle du SCOT de MPM. Il porte à la

fois sur la mesure de la consommation de l’espace et sur les

caractéristiques des espaces consommés. En effet, au-delà de la

« simple » quantification des espaces urbanisés, il importe aussi

d’appréhender les modes d’urbanisation (densification, renouvellement

urbain, extension) et la production qu’il en résulte en termes de

logements, d’activités et d’équipements. Il s’agit ici de prendre en

considération le besoin de mettre en relation la consommation de

l’espace et le développement du territoire concomitant.

La démarche ici présentée propose de travailler avec un faisceau de

sources, voire de méthodes, car il n’existe pas de méthode unique en

mesure d’appréhender convenablement à elle-seule l’évolution de la

consommation de l’espace. En bref, il est ici proposé :

- de s’appuyer sur des indicateurs globaux de cadrage, de

données de références disponibles sur les grands territoires afin de

pouvoir comparer l’évolution de la consommation de l’espace sur le

territoire de MPM avec des d’autres territoires.

- de s’appuyer sur une méthode propre qui permettra d’affiner la

consommation à l’échelle locale en raison des particularités du territoire

notamment inhérente au mode de développement de la ville-centre.

A ce stade de l’étude, il convient de rappeler les éléments de contexte de

la commande. Au moment de l’engagement des réflexions menées

conjointement par la DUF et l’agAM au sujet de la mesure de la

consommation de l’espace (mars 2012) , l’Etat était en phase de réflexion

sur les outils qu’il pourrait mettre à la disposition des territoires (*). Sans

préjuger de la qualité de la boite à outils que mettra l’Etat à disposition,

la DUF a sollicité l’agence pour actualiser l’étude sur la consommation

des espaces naturels et agricoles réalisées dans le cadre du SCOT. Les

limites d’une mesure de la consommation de l’espace uniquement à

partir de l’analyse des données Corine Land Cover ont été conjointement

admises. Aussi, l’agence a proposé de tester une nouvelle méthode de

consommation de l’espace en s’appuyant sur l’enquête menée dans les

communes de MPM sur la réalisation des logements. Cette démarche,

menée à titre expérimental, doit aboutir à la rédaction d’un rapport final

qui permettra à la DUF de se déterminer sur le choix de retenir ou pas la

méthode proposée par l’agence.

Quatre arguments en faveur de la méthode proposée :

1) Elle permet de passer d’une approche « à grande maille » de la consommation de l’espace via Corin Land Cover à une approche « à la dentelle » s’appuyant à la fois sur la boite à outils fournie par l’Etat et sur l’enquête spécifique menée sur le territoire de MPM. Il convient de préciser que, dans le cas où la méthode serait retenue, elle ne substituera pas à la méthode « Etat » (si, in fine elle existe bien et si est

exploitable…) mais elle devra être considérée comme un « plus » dans la précision de la mesure de l’espace et surtout dans la qualification de l’espace consommé.

2) Les méthodes classiques d’appréciation de la consommation de l’espace sont mal adaptées à des territoires comme celui de MPM où une partie non négligeable de la production de logements – et à un moindre degré de l’activité – résulte du processus de renouvellement urbain à l’œuvre essentiellement dans la commune-centre. De fait, une analyse limitée à l’exploitation des outils classiques rendrait difficilement compréhensible le lien entre la consommation de l’espace d’une part et la dynamique de la construction d’autre part.

3) Elle constitue une garantie dans le cas de défaillance des

autres sources de données malgré les engagements aujourd’hui pris pour l’actualisation de Corin Land Cover (en principe tous les 6 ans) et de l’atlas urbain européen (en principe tous les 3 ans, voir plus bas).

4) Elle permet d’avoir des éléments de connaissance sur la consommation de l’espace plus régulièrement (au moins tous les 2 ans) permettant de mieux appréhender les évolutions en cours.

Fragilités de la méthode

1) Faisabilité : S’engager dans cette méthode suppose d’acter (au sens politique) la pérennisation de l’enquête menée auprès des communes de MPM hors Marseille et de clarifier les règles du jeu. La dernière enquête a montré quelques contestations (quatre communes) qui se sont résolues avec des fortunes diverses. Elle suppose aussi une forte

sensibilisation de l’ensemble des services communaux, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui (**). Par ailleurs, à ce jour Marseille dispose d’une enquête spécifique (deux fois par an) qui mobilise beaucoup de moyens à l’agence et dont les chiffres ne sont pas officiellement validés. Il faudra s’assurer que les moyens en interne seront assurés sur le long terme et trouver un processus de validation avec la ville de Marseille.

(*) Il convient de souligner que pour analyser la consommation de

l’espace, les méthodes et les outils sont multiples. Ils sont utilisés jusqu’à

aujourd’hui sans souci d’harmonisation. C’est pourquoi l’Etat élabore un

guide méthodologique qui devrait servir de référence pour les territoires.

Ce document sera finalisé à la fin de l’année 2012 et sera diffusé au cours

du 1er trimestre 2013. Les territoires devront tenir compte des

recommandations méthodologiques de l’Etat pour mesurer la

consommation de l’espace.

(**) Grosso modo, bonne sensibilisation à l’enquête pour la moitié des

communes. Pour un quart des communes, on arrive à de bons résultats

après plusieurs approches. Pour le quart restant, les données sont

obtenues très difficilement et parfois sont soumises à caution…

2) Fiabilité : Elle dépend d’une équation à trois variables : a. La qualité des fichiers SITADEL concernant les

autorisations de programmes et transmises par la DREAL pour les communes de MPM hors Marseille. Même remarque pour la DDU qui nous transmet les autorisations pour la ville de Marseille,

b. La qualité du travail partenarial avec les communes. Une partie des données sont calées « à dire d’expert » et dépend de fait du crédit que l’on peut accorder aux informations communiquées par nos référents. Une nouvelle fois, il faut insister sur l’importance de la sensibilisation et de l’adhésion de nos référents à cette enquête. Il faut passer d’un stade où cela est considéré comme une « corvée » à

un stade où l’ensemble des référents sera convaincu d’apporter une plus value. Pour cela, il faut bien que les relais se fassent en interne des communes : sensibilisation via le Maire ou tout du moins l’Adjoint à l’urbanisme ou le DGS. Par ailleurs, il parait nécessaire de créer une émulation entre les référents et de les réunir avant de commencer l’enquête (une réunion par bassin parait la mieux appropriée et elle serait l’occasion de fixer les rendez-vous, véritable calvaire à ce jour…

c. La qualité du travail fait par l’agence avec les points-clés suivants:

i. Contrôle qualité sur les données fournies par les communes,

ii. Qualité du géocodage, iii. Qualité du travail « d’orfèvre » à mener sur

l’identification des opérations en renouvellement urbain (à partir des orthophotos)

iv. Qualité de la méthode pour éliminer tous les biais inhérents aux consommations parcellaires anormales (notamment en zone agricole)

S’il faut s’avancer sur une marge d’erreur, on peut dire que cette

méthode comporte un taux de précision maximum de l’ordre de 90%.

Les pertes peuvent être imputées à parité égale aux carences au

niveau du géocodage et aux extrapolations réalisées pour les logements

diffus notamment à Marseille.

Dans le cadre de cette note d’étape, il est présenté à titre

d’illustration une première exploitation de l’enquête concernant la

commune de Gignac la Nerthe.

SCHEMA DE SYNTHESE DE LA METHODOLOGIE

1) La mesure de la consommation de l’espace

1-1) Eléments de cadrage et de comparaison

Trois sources distinctes permettront de disposer d’éléments de cadrage

et de comparaison sur la mesure de la consommation de l’espace :

- les données Corine Land Cover, déjà utilisées, mais qui se sont

avérées inopérantes pour appréhender l’ensemble de la consommation

de l’espace notamment en milieu urbain. En revanche, elles apporteront

des éléments appréciables sur la consommation des espaces naturels et

agricoles,

- les données de l’atlas urbain européen, mises récemment à

disposition, ouvre un champ de comparaison intéressant non seulement

avec les autres grandes villes nationales mais aussi avec les autres

grandes villes de l’union européenne,

- les données MAGIC, socle probable de l’approche de la mesure

de la consommation de l’espace proposé par l’Etat, qui permettra de

faire un « contrôle qualité » réciproque entre les bases MAGIC et les

bases « permis de construire » qui constituent la source principale de la

méthode « locale » déployée par MPM et l’agAM.

1-2) Méthode de suivi à l’échelle locale

La méthode « locale » s’appuie sur l’enquête permis de construire

menée dans les communes de MPM. C’est un outil spécifique au

territoire et probablement rarissime voire unique au plan national. Celle-

ci est présentée dans l’encart N°1. Initialement formatée pour répondre

aux besoins du suivi des objectifs de production de logements du PLH,

elle a été adaptée pour servir d’outil de suivi de la consommation de

l’espace. Cette adaptation résulte de l’élargissement de l’enquête aux

champs de l’activité économique et des équipements ainsi qu’à la

géolocalisation des permis non réalisés précédemment.

2) La qualification de l’espace consommé

La méthode « locale » permet de décliner la consommation de l’espace

au regard des modes d’urbanisation et de les corréler aux zonages PLU

(voir Encart N°3). Il convient de souligner que pour distinguer la

consommation des espaces naturels de celle à l’œuvre en milieu urbain,

nombre de territoires et l’Etat s’appuient sur la notion d’enveloppe

urbaine (voir Encart N°4). Il s’avère que les méthodes pour la définir sont

nombreuses et supposent pour qu’elle soit une véritable référence de

séparation de l’urbain et du naturel, une double approbation des

décideurs locaux et des représentants de l’Etat. Les apports de l’enquête

sont très importants pour caractériser les espaces urbanisés (ce qui a

produit) et s’appuie sur d’autres sources pour qualifier la nature des

espaces consommés. Le tableau ci-après présente succinctement

l’ensemble des sources nécessaires pour disposer d’un faisceau

d’indicateurs complet.

OUTILS petite échelle

Bases Magic du cadastre

Mes

ure

de

la c

on

som

mat

ion

de

l'esp

ace

Base de comparaison avec les

autres territoires urbains

Base de comparaison avec la

base mpm/agam

METHODE ETAT

Données Corine Land CoverBases Magic du cadastre

Mes

ure

de

la c

on

som

mat

ion

de

l'esp

ace

Base de comparaison avec les

autres territoires urbains

Base de comparaison avec la

base mpm/agam Atlas Urbain Européen

Qua

lific

atio

n de

la c

onso

mm

atio

n

de l'

espa

ce

Bases Magic du cadastre

Mes

ure

de

la c

on

som

mat

ion

de

l'esp

ace

Enquête

MPM/agam

Base de comparaison avec les

autres territoires urbains

Base de comparaison avec la

base mpm/agam

Données de cadrage

Mode urbanisation

Densification

Renouvellement

Extension

Logements terres agricoles

équipements terres naturelles

actiivités enveloppe urbaine

Qua

lific

atio

n de

la c

onso

mm

atio

n

de l'

espa

ce

Défintion de la limite entre espace

urbain et espace naturel

Définition de

l'enveloppe

urbaine a débatre

Zonages PLU

Qualification des espaces urbanisés

Ce qu'on a produit Ce qu'on a consommé

RECESENSEMENT DES OUTILS DE MESURE ET DE QUALIFICATION DE LA CONSOMMATION DE L ESPACE

Base de données utilisée Utilisation principale Caractéristiques et modalités d’accès Intérêts et limites

CORINE LAND COVER

OCSOL CRIGE PACA

Mesure de la consommation de

l’espace

Echelle : 1/50000ème

Mise à jour environ tous les 5 ans

Disponible : 1988, 2066,

A venir : 2014 pour une année de référence de 2012

Format : vecteur

* Base gratuite

* Benchmark

* Base inadaptée pour la prise en

compte du renouvellement urbain

ATLAS URBAIN EUROPEEN Mesure de la consommation de

l’espace

Images satellitaires SPOT, précision 2,5 (2006/207)

Unité minimale de collecte : 0,25 ha en urbain, 1 ha en rural

Echelle : 1/10000ème

Format : vecteur

Nomenclature en 21 postes

Mise à jour prévue : tous les 3 ans

Disponible pour toutes les villes de plus de 100000 habitants

Accès gratuit

* Données produites dans le cadre du

projet européen GMES permettant les

analyses comparées avec 150 villes

dont 22 en France

* Permet d’appréhender l’étalement

urbain et l’emprise des infrastructures

de communication

CADADTRE / BASE DE DONNEES MAGIC Mesure de la consommation de

l’espace

Données disponibles via la DRE AL

Echelle : 1/5000ème

/

Unité : parcelle

Mise à jour annuelle

Format : vecteur

* Informations disponibles à la

parcelle (c’est la seule base)

* Modalités de mise à jour ( à priori

annuelle) pas très transparentes

* Traitements lourds des fichiers

source, gros toilettage nécessaire

ENQUETE PERMIS DE CONSTRURE

MPM/AGAM

Mesure de la consommation de

l’espace

* Enquête réalisée au moins tous les 2 ans

Géolocalisation à la parcelle des permis réalisés pour les

logements, les équipements et les activités économiques

* fichier de base SITADEL (autorisés)

* Information fine (à la parcelle)

pouvant être appareillée avec le

zonage des PLU

* Démarche lourde en coproduction

de l’information

BD TOPO IGN Mesure de la consommation de

l’espace

Echelle 1/10000

Mise à jour en continu

Base notamment utilisée pour

déterminer la tache urbaine

ORTHOPHOTOGRAPHIE

CRIGE PACA

Qualification de l’espace consommé Dernière mise à jour disponible : 2009

A venir : en cours de montage avec une couverture aérienne

prévue en 2013 ou 2014.

Echelle : 1/1000ème

, résolution 15 cm

Base indispensable pour déterminer avec

précision le mode d’urbanisation

(densification, renouvellement, extension).

RPG/ Qualification de l’espace consommé * Données déclaratives des agriculteurs dont les terres sont * base géographique de suivi des

REGISTRE PARCELLEAIRE GRAPHIQUE (*) susceptibles d’être éligibles à la PAC

* Date de dernière mise à jour : 2007

* Echelle : 1/5000ème

Format : table graphique shapefile de ESRI, base données en

format DBF

Base payante

espaces agricoles en 28 catégories de

culture et des exploitations agricoles

* Couverture de la totalité de l’espace

agricole non assurée compte-tenu de

la procédure déclarative à laquelle

répond le RPG

CARTE APTITUDE DES SOLS / SCP Qualification de l’espace consommé Données au 1/100 000ème

Couverture unique en 1972

Base « raster » de la Société du Canal de Provence vectorisée

par l’agAM pour le territoire de MPM

* Seule base disponible renseignant

sur l’aptitude des sols

* Niveau de précision médiocre

* Interprétation en phase de test avec

la SCP et l’AUPA

PLU(s) NUMERISES Qualification de l’espace consommé En attente * permet le rapprochement de

mesurer la consommation de l’espace

par zonage par rapprochement à la

base « PC »

* problème de la prise en compte des

changements des zonages

ENQUETE PERMIS DE CONSTRURE

MPM/AGAM

Qualification de l’espace consommé Voir plus haut * permet de mettre en parallèle la

consommation de l’espace et les

caractéristiques s des espaces

consommés liés à la production de

logements, d’activités et

d’équipements

CARROYAGE INSEE (**) Qualification de l’espace consommé Carroyage 200 x 200 mètres

Base payante

Actualisation annuelle : n -3

* Permet de donner un cadre sur les

caractéristiques socio-économiques

des espaces consommés (en termes

de sous ou sur représentation

(*) Projet d’acquisition de la base par l’agAM

(**) Base non disponible à l’agAM

ENCART NUMERO 1

L’enquête « permis de construire » : un outil spécifique pour affiner

l’analyse de la consommation de l’espace.

Au sujet de la méthode...

Initialement, l’enquête «réalisation des permis de construire » avait pour

finalité de contribuer au bilan du PLH à travers le simple comptage des

logements réalisés. C’est sur cette base que la période 2006-2009 a été

couverte par l’enquête. L’enquête était alors motivée pour produire un

indicateur jugé stratégique pour le suivi du Plan Local de l’Habitat : le

nombre de logements produits (et non « autorisés » sur le territoire).

La prise en compte des impératifs du SCoT de mesure de consommation

de l’espace ont amené à

élargir le champ de l’enquête aux permis de construire « activités et

équipements ». Et à procéder à la géo localisation des permis de

construire sur le territoire afin de spatialiser la production des

logements, des activités et des équipements. Ces deux nouveautés ont

été intégrées à l’occasion de l’enquête menée en 2012 et couvrant la

période de construction des années 2010 et 2011.

Ces deux nouveautés se sont concrétisées par un surcroit de travail aussi

bien pour les communes que pour l’agence :

- pour les activités économiques et les équipements : il a fallu

identifier les permis réalisés sur l’ensemble de la période (2006-2011) car

les enquêtes précédentes (2006-2009) ne prenaient en compte que le

logement,

- pour les logements (mais aussi pour les permis activités) , il a

fallu procéder au géocodage des permis qui constitue la clé-de voute du

volet « consommation de l’espace » de l’enquête.

Une fois réalisé, le géocodage permet d’avoir une approche de

consommation de l’espace en croisant l’information permis de

construire avec les bases de données PLU-POS de MPM (pour les zonages

identifiés espaces agricoles et naturels) et les ortho photographies.

In fine, les Permis géo localisés permettent de mesurer les espaces

consommés sur le territoire et de qualifier la nature de cette

consommation.

Le géo référencement des Permis de Construire : clé de voute de la

méthode

Le principal exercice post enquête est donc de localiser à la parcelle les

permis de construire réalisés. De la qualité du géo référencement

dépend la qualité finale de la mesure de la consommation de l’espace.

C’est donc une opération cruciale qui demande un fort investissement

car, comme souvent, il faut procéder à des manipulations croisées pour

arriver au meilleur résultat possible.

Pour cela, le géo référencement se fait en deux étapes :

Première étape : géo localisation par référence parcellaire

le principe est simple, chaque permis de construire a une

référence cadastrale il suffit donc d’établir le lien entre la

base de données PC et le parcellaire. Ici, la bonne géo

localisation des permis est tributaire du bon remplissage des

informations sur la liste des PC et de la bonne mise à jour du

cadastre.

De manière automatique les trois cadastres utilisés (2003,

2006 et 2009) permettent de géo localiser environ 80% des

permis de construire à la parcelle.

Les PC non géo localisés présentent plusieurs cas de figure :

des cas de divisions parcellaires, des erreurs de saisies, des

manques dans la base PC.

Il est clair qu’un taux de géo référencement de 80% n’est pas suffisant

pour avoir une approche convenable de la consommation de l’espace.

C’est pourquoi, il a fallu procéder à un nouveau processus de géo

localisation

Seconde étape : géo localisation par table de géocodage

Elle intervient dans un second temps pour tous les permis qui

n’ont pas été référencés sur le cadastre. Cette méthode

utilise l’adresse indiquée sur le permis de construire et

permet de géo localise environ 15% des permis de

construire. Cette opération de géo localisation est très

compliquée à mener car les adresses ont un degré de

précision très variable allant de la parcelle (cas idéal) à

l’échelle communale, cas heureusement peu fréquent, où le

permis est impossible à géo localiser. Dans les situations

intermédiaires,

(Exemple : adresse : Ilôts 5 et 6 de la ZAC des Aiguilles), il faut

faire un travail complémentaire pour arriver à géolocaliser

correctement le permis.

A l’issue des deux étapes, le taux de localisation des permis de construire

est d’environ 94% et il peut être considéré comme convenable pour

servir de socle de travail à la mesure de la consommation de l’espace.

Le restant – 6% du total des permis - est très difficile à localiser et peut

être considéré à priori comme « perdu ». Toutefois, il n’est pas

impossible qu’un certain nombre de permis puissent être récupérés

grâce au cadastre ou à l’ortho photographie…

L’appareillement (délicat) des fichiers pour établir un premier bilan

Une fois les permis géolocalisés, il convient d’appareiller les données

avec les périmètres de référence :

- Avec le zonage des PLU, ce qui suppose de disposer des PLU

numérisés.

- avec les zonages correspondants aux enveloppes urbaines et

ceux situés hors enveloppes urbaines, déterminants pour apprécier la

consommation des espaces naturels et agricoles. Ceci suppose au

préalable d’avoir défini collectivement ce que représente l’enveloppe

urbaine (voir Encart 3).

Les bilans ci-dessous présentés à titre d’illustration pour la commune de

Gignac constituent :

- Un premier bilan chiffré mettant en relation le nombre de

logements construits et les surfaces parcellaires impactées. Même

corrélation avec les activités économiques et les SHON produites. Ces

éléments sont répartis selon les zonages du PLU en vigueur,

- une première illustration cartographique mentionnant la

répartition spatiale des permis réalisés au cours de la période 2006-2011.

A noter que les zonages du PLU résultent ici d’un travail de

retouche à partir des zonages simplifiés rectifiés « à la main ».

ENCART N°2 : la méthode déclinée pour Gignac : Le volet logements

Ce tableau donne un premier aperçu de la « consommation de l’espace »

liée aux logements. Il s’agit en fait des surfaces parcellaires impactées

(13,8 hectares). Pour affiner l’analyse, il convient de déterminer les

modes d’urbanisation à l’aide de l’orthophotographie et de retravailler la

donnée pour établir le « bon niveau de consommation ». A titre

d’exemple, les trois permis réalisés en zone agricole (zone A) concernent

3 parcelles représentant au total 4,1 hectares pour une SHON de 770 m²

qui n’a en fait consommé que 2% de l’espace. Il s’agit en fait

probablement de logements réalisés à l’exploitation agricole. Ainsi, on ne

peut pas considérer que ces 4,1 hectares ont été consommés par

l’urbanisation au détriment de l’agriculture. Restent à déterminer les clés

d’interprétation pour traduire les permis réalisés en surfaces

effectivement consommées par l’urbanisation.

On remarquera que la quasi-totalité des logements (162 sur 167) ont

été réalisés dans les zones U de la commune. La SHOn moyenne

constatée est de 96 m² par logement.

ZonageNombre de

permis

Nombre de

logements

SHON

totale

Surface

parcelles

Taille

moyenne

parcelle

COS virtuelSHON moyenne par

logement (en m²)

UB 50 75 7195 50149 1003 0,14 96

UC 3 42 2726 9122 3041 0,30 65

UD 35 45 4703 34182 977 0,14 105

UE 2 2 722 3390 1695 0,21 Non significatif

A 3 3 769 40918 13639 0,02 Non significatif

TOTAL 93 167 16115 137761 1481 0,12 96

Permis de construire logements: bilan pour la période 2006-2011

GIGNAC LA NERTHE

ENCART N°2 bis : la méthode déclinée pour Gignac : Le volet activités et

équipements

Tableau de synthèse pour la période 2006-2011

Ce tableau donne un premier aperçu de la « consommation de l’espace »

liée aux activités économiques et aux équipements. Il s’agit en fait des

surfaces parcellaires impactées (22 hectares). Pour affiner l’analyse, il

convient de déterminer les modes d’urbanisation à l’aide de

l’orthophotographie et de retravailler la donnée pour établir le « bon

niveau de consommation ». A titre d’exemple, les trois permis réalisés en

zone agricole (zone A) concernent 3 parcelles représentant au total 4,5

hectares pour une SHON de 440 m² qui n’a en fait consommé que 1% de

l’espace. Ainsi, on ne peut pas considérer que ces 4,5 hectares ont été

consommés par l’urbanisation au détriment de l’agriculture. Restent à

déterminer les clés d’interprétation pour traduire les permis réalisés en

surfaces effectivement consommées par l’urbanisation.

ENCART N°3 : Approche du mode de consommation d’espace

L’analyse croisée des données fournies par le fichier des permis de construire et les orthophotographies permet de définir le mode de consommation de l’espace. Trois modes de « consommation » ont été définis mais sont soumis à débat dans le cadre de cette note.

• Extension : le bâti construit, identifié sur le permis de construire, se fait sur terrain vierge dont le caractère agricole, naturel ou forestier est estimé à partir de la photo aérienne. Il s’agit là d’une interprétation sujette parfois à caution. Il est important de souligner que dans le cas où l’enveloppe urbaine serait définie, seraient alors considérées

Zonages PLUNombre de

permis

SHON totale

réalisée

SHON

moyenne

par PC

Total de la surface

parcelles

impactées par la

construction

% /surfaces

impactées

Taille

moyenne

parcelle

COS virtuel

constaté

UE 12 12550 1046 96782 43% 8065 0,13

UD 3 757 252 30847 14% 10282 0,02

AUE 1 479 479 7819 3% 7819 0,06

A 3 440 147 44858 20% 14953 0,01

UB 4 3139 785 43275 19% 10819 0,07

TOTAL 23 17365 755 223581 100% 9721 0,08

Permis de construire activités et équipements: bilan 2006-2011 (six ans)

GIGNAC LA NERTHE

comme des extensions tous les permis localisés en dehors de l’enveloppe urbaine.

• Renouvellement urbain : le bâti construit se fait sur un terrain déjà occupé (identification sur la photo avant la construction), L’analyse de la photo (après la construction) permet de valider le changement de forme et de destination du bâti. Le renouvellement urbain permet d’identifier les parcelles ou groupe de parcelles qui mutent. Deux cas de figure peuvent se présenter :

- le bâti d’origine avait une vocation différente des bâtiments

neufs construits (locaux d’activité qui mutent en logements ou

logements qui mutent en locaux d’activité),

- le nouveau bâti est construit tout en gardant la même

vocation : des logements remplacés par d’autres logements…

• Densification : Le bâti construit vient densifier une parcelle ou un groupe de parcelles déjà construite. La densification peut être horizontale (une construction neuve vient se rajouter à un ensemble) ou verticale (surélévation).

Le travail réalisé à partir des orthophotos demande beaucoup de temps

mais son apport est fondamental pour distinguer les modes

d’urbanisation. Si les enquêtes sont réalisées tous les deux, le temps

entre les deux enquêtes permet de lisser le travail et de fait le rend donc

« soutenable ».

A titre d’illustration, trois exemples, correspondant chacun à un mode d’urbanisation, sont présentés page suivante.

Cas en suspens : comment classer les « dents creuses » ?

Même s’ils sont de moins en moins nombreuses, des parcelles non

construites demeurent dans le tissu urbain. Dans le cas où elles viennent

à être construites, s’agit-il :

- d’une densification sous entendu du tissu urbain ou au sein de

l’enveloppe urbaine ?

OU

- d’une extension de l’urbanisation dans la mesure où il s’agit

d’une « primo artificialisation » d’un terrain ?

Exemple d’extension urbaine.

1 998 2 009

Exemple de renouvellement urbain

Exemple de densification

1 998

2 009

1 998

2 009

ENCART NUMERO 4

La question de la définition de l’enveloppe urbaine

Pourquoi définir une enveloppe urbaine ?

La définition de l’enveloppe urbaine est une étape cruciale dans le suivi

de la consommation de l’espace. En effet, c’est à partir de la définition

retenue que l’on va déterminer la limite entre « l’urbain » et le

« naturel ». Avec des conséquences importantes puisque tout ce qui sera

réalisé en dehors de l’enveloppe urbaine sera considéré comme des

extensions de l’urbanisation.

D’après les informations aujourd’hui disponibles et en provenance des

services de l’Etat, il ne sera pas imposé une définition formelle de

l’enveloppe urbaine. Le guide méthodologique en cours d’élaboration

donne simplement quelques préconisations.

Il appartient donc aux territoires de déterminer eux-mêmes – à partir des

préconisations des services de l’Etat- l’enveloppe urbaine. Sur ce thème,

l’expérience menée au sein des autres agences d’urbanisme montre que

c’est un sujet qui doit être débattu avec les Elus. Avec, in fine une

validation sur le principe retenu.

Les services de l’Etat mentionnent aussi qu’il faut distinguer :

- la limite de l’urbanisation actuelle qui correspond au «T0 »

- la limité de l’urbanisation future à travers les objectifs fixés.

En résumé, l’établissement du « T0 » et la définition de l’enveloppe

urbaine sont deux thèmes qu’il convient de continuer à travailler dans

le cadre de

Atlas urbain Européen

Extraction pour la commune de Gignac

L’atlas urbain européen en résumé

L'élaboration de l'Atlas urbain européen s'inscrit dans le cadre du projet

GMES (Global Monitoring for Environnement Security). Il s'agit de fournir

des données précises sur l'occupation du sol et l'expansion urbaine dans

les 27 pays de l'Union européenne. Cette cartographie concerne les

villes supérieures à 100 000 habitants telles que définies par l'Audit

urbain soit 305 agglomérations dans l'UE. Ce travail est en cours de

réalisation et sera achevé en 2011. Les données seront actualisées tous

les 3 ans. D'ores et déjà en mai 2010, plus de 150 villes sont accessibles.

L'intérêt principal de l'Atlas urbain est de mettre à disposition des

données sur l'occupation du sol beaucoup plus précises que celles

disponibles dans Corine Land Cover : l'échelle de précision est de l'ordre

de 1/10 000 (au lieu de 1/100 000 pour Corine Land Cover). Pour

mesurer le degré d'artificialisation, on dispose d'une typologie prenant

en compte les différents degrés de continuité ou de discontinuité du

tissu urbain, ce qui permet de dépasser la simple opposition urbain /

périrubain :

Exemple d’exploitation de la carte sur l’aptitude des sols

Source : Canal de Provence, traitements agAM


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