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Conjoncture économique et marchés financiers
janvier 2016
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Prévisions de croissance mondiale du FMI de3,1% en 2015 et 3,6% en 2016
La croissance aux Etats-Unis demeurera robuste en2016 mais restera surveiller de près par une banque centraleprudente et soucieuse d’éviter un retournement de cyclebrutal.
En zone euro, la croissance économique devraitcontinuer de se renforcer, soutenue par la poursuitede facteurs positifs (taux d’intérêt bas, pétrole bonmarché, euro faible).
L’inflation reste sous pression avec la poursuite d’unpétrole bon marché. L’inflation sous-jacente (horsénergie) est en deçà des cibles des banques centrales.
Les tensions entre sunnites et chiites au Moyen-Orient offrent un contexte géopolitique brouillé en ce début d’année laissant craindre un enlisement de la situation et des répercutions sur le reste du monde.
La transition économique en Chine est amorcée. Mais, lesmauvais chiffres du secteur manufacturier continuentd’inquiéter les marchés financiers.
Une croissance mondiale bousculée par le pétrole bon marché
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Scénario privilégié: croissance à +2,5%en 2016
La croissance du PIB en T3 2015 a étéannoncé à 2,1% en rythme annualisé (ra)en deuxième estimation contre 3,9% audeuxième trimestre.
Les derniers indicateurs conjoncturelsmarquent une pause et laissent craindre unrisque de retournement de cycle plus prochequ’attendu.
La production industrielle est en recul pour lapremière fois depuis 6 ans (-1,1% en nov enga).
L’ISM manufacturier s’installe en dessous duseuil des 50 ( 48,2 en décembre).
Mais, les créations d’emploi restent robustesavec 211K nouveaux postes en novembre etun taux de chômage à 5% - au plus basdepuis avril 2008.
Etats-Unis : les indicateurs du secteur industriel déçoivent
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Etats-Unis : un marché de l’emploi toujours au beau fixe
Source: Thomson Reuters Datastream, Humanis GA
Etats-Unis : les créations d'emplois et le chômage
2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016-1000
-800
-600
-400
-200
0
200
400
600
4
5
6
7
8
9
10
emplois créés x 1000 ( Ech. G) Chômage ( Ech.D)
Source: Thomson Reuters Datastream, Humanis
Etats-Unis : évolution du prix des maisons dans les 20 plus grandes villes
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015-20
-15
-10
-5
0
5
10
15
-2.0
-1.5
-1.0
-0.5
0.0
0.5
1.0
1.5
Indice Case Shiller (%, GA) Indice Case Shiller (%, M/M, Ech D))
Etats-Unis : Taux d'inflation
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
-2
-1
0
1
2
3
4
5
6
-2
-1
0
1
2
3
4
5
6
CPI (%,ga) CPI sans l'énergie et l'alimentation (%, ga) = inflation sous-jacente
Etats-Unis : taux d'épargne des ménages
2013 2014 20154.2
4.4
4.6
4.8
5.0
5.2
5.4
5.6
4.2
4.4
4.6
4.8
5.0
5.2
5.4
5.6
Taux d'épargne par rapport au revenu disponible brut
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Scénario privilégié : croissance de 2% en2016
En ce début d’année, la zone euro continuera de bénéficier de facteurs porteurs (taux d’intérêt bas, euro faible, prix du pétrole attractif).
Le secteur manufacturier enregistre une croissancesoutenue à la fin de l’année 2015. l’indice PMI pourl’industrie manufacturière se redresse en décembreà 53,2 contre 52,8 le mois précédent.
L’investissement commence à sortir la tête de l’eaudans la majeure partie de la zone euro (excepté enFrance).
Le rythme de croissance du crédit continued’accélérer (1,7% en octobre en ga).
Le taux de chômage est au plus bas depuis début2012 . Il concerne 10,8% de la population active.
L’inflation est estimée à 0,2% en décembre.L’inflation sous-jacente progresse de 0,9%.
Zone euro : la croissance reste modérée mais encourageante
Zone euro : inflation
2013 2014 2015-1.0
-0.5
0.0
0.5
1.0
1.5
2.0
-1.0
-0.5
0.0
0.5
1.0
1.5
2.0
Taux d'inflation zone euro (%, ga)Taux d'inflation sous-jacente (excluant énergie, alimentation, alcool et tabac)
Zone euro : investissements en variation annuelle
2010 2011 2012 2013 2014 2015-15
-10
-5
0
5
10
15
-15
-10
-5
0
5
10
15
France Allemagne Espagne Italie
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Source: Thomson Reuters Datastream, Humanis
Zone euro : Chômage (%)
2008 2009 2010 2011 2012 20135
10
15
20
25
5
10
15
20
25
Chômage total Chômage des moins de 25 ans
Source: Thomson Reuters Datastream, Humanis
Zone euro : Indices de confiance
2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016-40
-30
-20
-10
0
10
-40
-30
-20
-10
0
10
Confiance des consommateurs Confiance des industrielsSource: Thomson Reuters Datastream, Humanis
Taux d'utilisation des capacités de production
2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 201665
70
75
80
85
90
65
70
75
80
85
90
France Zone euro
Zone euro : le chômage commence sa décrue
Zone euro : Crédits aux ménages et aux entreprises
2010 2011 2012 2013 2014 2015-4
-3
-2
-1
0
1
2
3
4
-4
-3
-2
-1
0
1
2
3
4
Crédits aux ménages (%, ga) Crédits aux entreprises (%, ga)
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Scénario privilégié: croissance à 1,5% en2016.
Le climat des affaires continue de s’améliorer et lemoral des ménages semble être au beau fixe.
Mais, le manque d’investissement (+0,1% en T3t/t) reste un frein structurel et empêched’envisager une amélioration sur le front del’emploi. En revanche, le crédit aux entreprisesreprend des couleurs (+4,4% en oct en ga).
Difficile pour l’instant de percevoir l’impact desattentats de Paris sur la consommation à moyenterme.
Mais en novembre, les dépenses des ménages ontreculé de 1,1% . Cette baisse provient en partie dela chute de la consommation d’énergie (-5,6%) etdu net recul des dépenses d’habillement (-4,7%).
La dette publique en T3 diminue de 0,7 point parrapport à T2 et s’établit à 96,9% du PIB.
France : une croissance sans élan
2014 T1‐2015 T2‐2015 T3‐20150,2 0,7 0,0 0,30,6 0,8 0 0,31,5 0,3 0,3 0,4‐1,2 0,2 ‐0,1 0,12,4 1,5 1,9 ‐0,63,9 1,9 0,5 1,7‐0,5 ‐0,2 0,4 ‐0,70,2 0,3 ‐0,4 0,7
Source : INSEE
France : PIB et ses composantes (%, ga ou t/t)PIB
Variations de stocks
Consommation privéeConsommation publiqueInvestissements ( FBCF)ExportationsImportationsCommerce extérieur
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France : le crédit repart, pas l’investissement
Source: Thomson Reuters Datastream, Humanis
France : demande intérieure et importations
2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016-30
-20
-10
0
10
20
30
-30
-20
-10
0
10
20
30
Demande intérieure (GA en %) Importations (GA en %)Source: Thomson Reuters Datastream, Humanis GA
France : Indices de confiance
2010 2011 2012 2013 2014 2015
80
85
90
95
100
85
90
95
100
105
110
115
le moral des ménages Le climat des affaires ( Ech Droite)
Source: Thomson Reuters Datastream, Humanis GA
France : Production industrielle et taux de chômage
2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016-25
-20
-15
-10
-5
0
5
10
6
7
8
9
10
11
Production industrielle ( GA, Ech G) Taux de chômage ( Ech D)
France : crédits et investissementsen glissement annuel
06 07 08 09 10 11 12 13 14 15-15
-10
-5
0
5
10
15
4.4
-0.1
crédit aux entreprisesInvestissement (FBCF)
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L’euro soutient les exportations européennes
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Le prix du Brent recule de nouveau
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Taux US (Fed): Comme attendu, la Fed relevéses taux directeurs le 16 décembre 2015. C’estle premier pas d’une normalisation de sapolitique monétaire qui devrait prendre dutemps. Les marchés anticipent désormais laprochaine hausse en mars prochain, voire enjuin.
Taux euro (BCE): La BCE a réaffirmé sa volontéde ramener l’inflation (aujourd’hui proche de 0)vers son objectif de 2%. Elle promet ainsid’accroître encore son soutien aux marchés« si la conjoncture devait se dégrader encore».Le nouvel accès de faiblesse du pétrole inciteles marchés à anticiper de nouvelles actions dela BCE.
La Banque du Japon poursuit ses achatsd’actifs pour l’équivalent de 58mds$ mensuels.L’inflation japonaise reste nulle.
Les taux courts européens vont persister enterritoire négatif.
Prévisions monétaires
Principaux taux directeurs des banques centrales
Taux courts : des banques centrales aux politiques monétaires divergentes
EURIBOR 3m EONIA
Fin Nov 2015 -0,11% -0,13%
Mars 2016 (p) -0,10% -0,20%
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Les marchés obligataires sontrestés sans tendance, partagésentre la hausse attendue destaux US, et les discoursvolontaires de la BCE.
L’environnement économiqueencore fragile et la faiblesse del’inflation limiteront la haussedes taux longs européens.
Le marché des obligationsd’entreprises s’est un peugrippé, dominé par un regaind’aversion au risque.Prévisions pour l’OAT à 10 ans
Taux de marché à 10 ans
Taux longs : le début de la hausse est déjà compromis
Fin Déc 2015 1,00%
Mars 2016 (p) 1,00%
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Marchés Actions : Recul de 6,7% de l’EuroStoxx50, ramenant la progression 2015 à 6,4%
Décision de la BCE, le 3 décembre, d’allongement duquantitative easing et baisse de l’un de ses taux directeurs.Nette déception de certains investisseurs ayant desattentes trop élevées. Correction de 11% de l’ES50jusqu’au 14 décembre.
Comportement également négatifs mais moinsmarqués des autres Bourses mondiales : Nikkei 225-3,6%, S&P500 -1,8% ;
■ La Fed : hausse de ses taux directeurs le 16 décembre.Après la correction précédente, pas de réaction négativedes Bourses à cette décision.
■ Pétrole : baisse de 16% des prix du baril de Brent endécembre (-35% pour 2015) à 37$. Décision de l’OPEPdébut décembre d’accroître ses quotas élevés deproduction.
€/$ : regain de fermeté de 2,8% en décembre à 1,086.Repli 2015 de 10,2%.
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Nette correction en décembre
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Les défensives et les cycliques sont en tête en 2015
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Marché : en net recul en décembre -6,7%.
Secteurs : résistance relative des défensives -5,8% avecnotamment services collectifs -2,4% ; agro-alimentaire -5,2% ;pharmacie -5,3% ; télécom -6,4%.
Performances
Pétrolières : recul de 11% en décembre avec un repli de 16% dubaril de Brent (Repsol -18%, Total -12,2%, ENI -10,5%).
Financières : -6,3% contraste entre : Banques -7,3% (-4,9% en 2015). Evolutions boursières
décevantes malgré des résultats corrects. Impacts desrenforcements de la réglementation.
Assurances -2,9% (+15,9% en 2015). Les contraintesréglementaires ont été légèrement adoucies. Malgré destaux très faibles, pénalisants, certains assureurs sontperçus comme des valeurs de rendement.
Technologiques : bon comportement avec -2,8% (+16,4% en2015) ; Iliad +4,2% ; SAP -1,6% ; Nokia -3,5%.
Les défensives et les financières reculent moins que l’indice en décembre
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Taux Actions
Stratégie d’investissement
La Fed devrait remonter ses taux directeurs endécembre, les marchés obligataires l’ont déjàintégré.
Sa grande prudence favorisera une hausse trèsprogressive des taux de marché, tant aux Etats-Unis qu’ailleurs.
La BCE a réaffirmé sa vigilance, l’inflation restefaible, et les prix des matières premières ne sontpas encore à même de remonter.
En conséquence, la hausse des taux longseuropéens devrait être très lente.
Nous maintenons notre sensibilité au niveau decelle de notre indice de référence.
Nous conservons une surpondération sur les dettespériphériques qui continueront à bénéficier desachats de la BCE.
Une partie des actifs monétaires est investie sur desobligations d’entreprises de maturité 1-3 ans.
Après le recul des cinq derniers mois de l’année,particulièrement en décembre, les marchéseuropéens disposent d’un potentiel d’appréciation.
Les marchés actions restent soutenus par lesrachats d’actifs de la BCE.
A surveiller : l’évolution du prix du pétrole et des matières
premières Le ralentissement de la croissance chinoise La poursuite de la remontée progressive des
taux directeurs de la Banque Centraleaméricaine.
La parité €/$ faible reste un soutien et améliore lesprofits des entreprises européennes.
Une exposition surpondérée en Actions pour lesfonds diversifiés.
Préférences sectorielles actuelles : surpondération des technologiques, des
télécoms, de la construction sous pondération des chimiques, des utilities et
de l’agro-alimentaire