Concept de promotion de la relève
de l’Association Suisse de Football
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Table des matières
Promotion de la relève
Mission 4
Valeurs 4
Vision 4
Parcours de l’athlète
Football des enfants 5
Footeco 5
Football d’élite des juniors 5
Footuro 6
Planification de carrière 7
Football féminin 7
Footura 7
Concept de détection et de sélection
Modèle de détection des talents de l’ASF 8
Principes d’observation 8
Outil de sélection PISTE 8
Critères d’évaluation 9
Formation des cadres
Football des enfants 10
Footeco 10
Football d’élite des juniors 11
Football féminin 12
Systèmes de compétition
Football des enfants 13
Footeco 13
Système de compétitions internationales 14
Football féminin dans Footeco 15
Football d’élite des juniors féminin 15
Système de compétitions internationales en football féminin 15
Autorités responsables
Équipes nationales suisses 16
Credit Suisse Football Academies 17
Sélections des associations régionales 17
Participants au football d’élite des juniors masculin
et féminin 17
Formation scolaire et professionnelle
Formation et personnalité du joueur 19
Impressum
Concept de promotion de la relève
de l’Association Suisse de Football
Editeur: Association Suisse de Football (ASF),
case postale, 3000 Berne 15
Rédaction: Peter Knäbel, directeur technique de l’ASF
Collaboration: Laurent Prince, chef du service football d’élite
Réalisation/création: m.a.d. brand care
Photos: Keystone, Photopress
Impression: Ast & Fischer AG
Version: août 2014
Pour simplifier la lecture, la forme masculine est employée ici pour
désigner les personnes des deux sexes et doit absolument être
comprise comme forme neutre.
2
En Suisse, la recherche d’un concept réussi de formation des jeunes
espoirs passe par le football. Grâce à la professionnalisation du
Département Technique, à l’élaboration d’un nouveau concept de
promotion de la relève et à une philosophie de jeu et de formation
propre à l’association, nous avons pu améliorer durablement la
qualité des structures de la promotion des talents et remporter des
succès formidables dans les compétitions espoir (titre européen
M-17 en 2002, titre mondial M-17 en 2009, titre de vice-champion
d’Europe M-21 en 2011,).
Ces performances peuvent rendre fier mais elles doivent surtout
permettre d’avoir l’ambition de regarder vers l’avant. Le football
international se développe à la vitesse grand V. Dès lors, les succès
du passé doivent se confirmer à l’avenir pour que la Suisse puisse
maintenir sa place parmi les grandes nations.
Pour contribuer à la brillante réussite de ce concept de promotion de
la relève, il faut réunir les ingrédients qui ont fait notre succès hier, les
conclusions d’aujourd’hui et les perspectives de demain.
Lorsqu’en 1995, l’ASF a lancé son premier concept de promotion de
la relève, il était important de définir une méthode concrète, unique
et précise. Celle-ci était, est et sera suisse et unique, car elle repose
sur des bases sociétales solides telles que la solidarité, l’honnêteté
et l’individualité.
Une analyse régulière et minutieuse de la situation au niveau mondial
est essentielle pour connaître les derniers développements possibles
du football. Pour cela, les tournois (Coupe d’Europe et Coupe du
Monde, Coupe d’Europe des moins de 21 ans) et les championnats
internationaux (Ligue des champions de l’UEFA, Europa League de
l’UEFA) doivent être observés et évalués de façon ciblée.
Les idées et mesures développées par ce biais doivent être réguliè-
rement vérifiées. Il convient d’identifier précocement les tendances
et de définir des problématiques qui apportent des progrès. Pour ce
faire, il faut institutionnaliser les échanges intensifs avec les sciences
du sport.
Les conclusions tirées au cours de ce processus alimenteront la
philosophie de jeu et de formation de l’ASF. Cette philosophie doit
constituer une base stable et fertile sur laquelle les joueurs et les
entraîneurs pourront évoluer au mieux.
Pour répondre aux défis de nos ressources limitées (nombre de
joueurs, budgets) face à la concurrence des autres pays, il faut une
mise en œuvre convaincue et solidaire, ainsi qu’une concentration
des forces. Cela passe par les messages-clés centraux que l’on
retrouve dans toutes les filières de promotion de la relève:
· Les directives de formation pour les équipes nationales
· Les contenus de la formation des entraîneurs
· Les attentes en matière de jeu et de formation au niveau Footeco,
les sélections régionales ainsi que le football d’élite des juniors
masculin et féminin
· Les profils pour les joueurs du concept Footuro et les joueuses
du concept Footura
Promotion de la relève
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Un dialogue ouvert en interne à l’ASF et avec les partenaires natio-
naux, en particulier avec les clubs, est une condition nécessaire à la
multiplication des savoirs et des compétences ainsi qu’à l’identifica-
tion précoce des mauvaises évolutions. Une culture de promotion de
la relève qui fonctionne durablement a besoin de critique constructive
et de souplesse dans les modifications à entreprendre. Seule la mise
en œuvre cohérente des conclusions communes nous permettra
de progresser.
Mission
L’objectif principal de la promotion de la relève est de fournir aux
équipes nationales A (H/F) ainsi qu’à la Swiss Football League (H)
et à la ligue nationale A (F) des personnalités sportives désireuses
d’identifier des enjeux sportifs de premier plan et capables de trouver
des solutions.
Valeurs
C’est le jeune talent qui est au cœur de tous nos efforts; il est la
raison et l’aboutissement de notre travail systématique de promotion
de la relève. Le critère de talent le plus important est une motivation
forte et stable pour la performance qui se traduit par la volonté de
chercher toujours la compétition, la comparaison et l’échange avec
les meilleurs.
· Le talent au cœur de nos efforts
· Motivation forte et stable pour la performance
· Esprit de compétition
· Comparaison avec les meilleurs
Vision
Seuls 2% des activités du football sont dédiés à la promotion de la
relève. C’est pour cette raison qu’il est important de préciser notre
vision pour une promotion de la relève réussie.
· Donner du plaisir
Les talents éprouvent du plaisir à réaliser des performances.
Ce plaisir doit toujours être perceptible dans les entraînements
comme dans les épreuves et les problèmes à surmonter.
· Exploiter des potentiels
Les talents doivent apprendre à découvrir leur potentiel individuel,
à le développer et à l’exploiter («Be the best you can be»).
· S’entraîner avec persévérance
Les jeunes talents doivent avant tout s’entraîner beaucoup, dès
que possible et de leur propre volonté. Cela implique de nom-
breuses répétitions et l’envie d’atteindre la perfection.
Promotion de la relève
4
Parcours de l’athlète
Au centre de ce processus de promotion se trouve le développement
personnel des joueurs. Pour cette raison, nous élaborons des pro-
grammes qui donnent aux formateurs et aux joueurs de toutes les
étapes de la formation des aides à l’orientation adaptées à leur âge.
Les auteurs et concepteurs de ces programmes sont des entraîneurs
de l’ASF et des spécialistes (préparateur physique, entraîneur mental,
entraîneurs des gardiens et des attaquants). Lors des visites des
clubs, la mise en place de ces programmes est évaluée. Dans ces
moments-là, les retours des entraîneurs des clubs qui les utilisent au
quotidien sont tout aussi utiles que les explications des entraîneurs
de l’ASF.
Il n’est pas obligatoire d’appliquer les programmes de l’ASF. Toute-
fois, si les clubs du football suisse d’élite veulent profiter des subven-
tions du label de formation, ils doivent présenter leurs programmes
de matières et leurs procédures aux responsables de partenariat
de l’ASF.
Football des enfants
Près de 60 000 enfants de 5 à 10 ans jouent au football en club.
Cela représente 20% de tous les footballeurs actifs. Ce chiffre élevé
justifie l’intérêt tout particulier que l’ASF porte au football des enfants.
La mise en œuvre systématique du concept football des enfants
de l’ASF pose les fondations d’une pratique sportive tout au long
de la vie, d’une transition réussie vers d’autres types de sport, mais
surtout de carrières réussies dans le football national et international.
Le concept football des enfants comprend, outre le concept de for-
mation qui définit la philosophie de l’entraînement pour les enfants,
un concept de jeu qui garantit que les compétitions pour les enfants
leur soient adaptées.
L’objectif principal est de permettre aux enfants de vivre autant de
succès individuels que possible. Cela comprend la sélection dans
l’équipe («j’ai le droit de jouer») ainsi que la recherche réussie de
solutions par une passe ou un tir («je suis capable de jouer»).
Les succès consistent également à savoir tirer parti des défaites,
surmonter les difficultés ou résoudre des tâches difficiles. Trouver
les résistances adaptées à chaque âge pour que tous les enfants
connaissent le succès est le plus grand défi des formateurs dans le
football des enfants.
Footeco
La transition importante du football de base dans la promotion de
la relève passe par Footeco. Footeco s’inscrit dans la continuité du
football des enfants; ce programme est spécifique à chaque âge et
propose des exigences et des directives de formation précises ainsi
que des programmes de matières pour les étapes FE-12, FE-13 et
FE-14.
Ses axes essentiels doivent permettre de faire fructifier les talents
potentiels avec patience et cohérence. Le potentiel des joueurs
abordé plus haut est confirmé au fil de cette phase de formation
de trois ans. Il constitue une bonne base pour le football d’élite des
juniors.
Football d’élite des juniors
Les talents ont la possibilité d’être encouragés et préparés aux plus
hautes exigences dans un environnement de football professionnel.
5
Les programmes harmonisés et progressifs pour les moins de 15 ans
jusqu’aux moins de 21 ans garantissent un fil rouge pour le travail
en club, la formation des entraîneurs et l’évaluation de la qualité des
matchs et des entraînements.
Les nouveaux venus dans le football d’élite des juniors des moins de
15 et 16 ans doivent vivre leur entrée dans ce nouveau monde de
manière positive, réussir à répondre aux nouvelles exigences, plus dif-
ficiles, et confirmer ainsi leur talent. Les programmes de l’ASF laissent
aux entraîneurs, qui doivent avoir obtenu un diplôme supplémentaire
selon les objectifs du label de formation, une plus grande liberté
d’interprétation que les programmes de l’ASF du niveau Footeco.
Entre les niveaux M-18 et M-21, il s’agit d’axer davantage la planifi-
cation et l’action sur les joueurs les plus talentueux. Le passage au
niveau professionnel est la phase la plus difficile du processus de
formation.
Il n’y a qu’un pas entre le talent qui veut percer et échoue, et le joueur
d’élite qui devient professionnel et peut faire carrière. Ici, il ne s’agit
plus que de l’élite absolue, du jeune talent avec les chances et les
risques qui lui sont propres. En conséquence, l’individualisation du
parcours s’accentue.
Pendant cette phase sensible, il vaut la peine de bien définir l’ac-
compagnement des meilleurs au sein du club. Le projet de formation
prévoit pour cela le poste de manager des talents dans les clubs,
dont la mission consiste à coordonner les différentes mesures prises
autour du joueur lors de son passage du monde des espoirs au
monde professionnel.
Footuro
Le concept Footuro est le programme d’encouragement individuel de
l’ASF et concerne tous les joueurs ayant le potentiel d’intégrer l’équipe
nationale A. Sur demande de l’entraîneur responsable de l’équipe
nationale des moins de 17 ans, tous les joueurs les plus talentueux qui
effectuent leur formation en Suisse seront intégrés. Pour entrer dans
ce programme, ils doivent démontrer des performances au-dessus
de la moyenne des meilleurs joueurs internationaux.
Les joueurs Footuro qui signent un contrat avec l’ASF bénéficient
de tests de performance supplémentaires et individuels sur le plan
physique et mental. Les résultats et les objectifs de performance
sont abordés lors de rendez-vous personnalisés entre les entraîneurs
de l’ASF et le joueur, son entourage et un responsable du club. Le
maintien dépendra des performances de jeu en club et en équipe
nationale, ainsi que de la réussite des objectifs de performance fixés
en commun.
Le schéma qui suit illustre le parcours du joueur vers une carrière
d’athlète et les concepts de l’ASF qui correspondent à chacune des
étapes.
Parcours de l’athlète
Développement des athlètes dans la promotion de la relève de l’ASF
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6
Planification de carrière
Même le meilleur programme peut échouer à atteindre ses objectifs
si les joueurs devenus professionnels font de mauvais choix de car-
rière, que ce soit par un transfert dans un club où le joueur n’aura
pas assez de temps de jeu ou par un changement de fédération
nationale. Dans le premier cas, le développement du joueur prend un
net retard alors que, dans le second, le joueur peut être totalement
perdu. C’est aux petites nations du football, dont la seule perspective
réside dans la formation de leurs talents, de se poser ces questions
et d’y apporter des réponses.
Pour cette raison, l’ASF a créé le groupe Planification de carrière qui
s’occupe de cette problématique dès le plus jeune âge (dès l’étape
FE-12). Au tout début, celui-ci présente aux parents et aux joueurs
les chances et les dangers d’une carrière dans le football. Ensuite
viennent les questions concernant la naturalisation et les contrats
ainsi que le recours à un agent, sans oublier les inconvénients éven-
tuels d’un changement de pays.
Sur ce point justement, la formation suisse des footballeurs profes-
sionnels propose un modèle éprouvé: entrée bien planifiée dans le
monde professionnel, travail constant sur ses faiblesses, perfection-
nement des forces pour en faire des spécificités incontournables
et mise en application réussie de ces capacités dans le football
professionnel suisse sous une forte pression. Ainsi, même les jeunes
joueurs peuvent contribuer de manière essentielle au succès de
leur club et se créer des perspectives, en particulier à l’échelon
international.
L’entrée dans l’équipe nationale A est la plus importante confirmation
de la qualité d’un joueur. Ce n’est que lorsque ce programme aura été
suivi jusqu’au bout et confirmé par des matchs en club suisse dans
des compétitions internationales que les talents suisses pourront
être considérés comme des transferts de premier ordre à l’échelle
internationale. C’est seulement alors que la formation suisse pourra
trouver la consécration avec des titres internationaux sous le maillot
de grands clubs étrangers. Ces succès internationaux au niveau des
clubs n’auront pas seulement des conséquences bénéfiques sur
l’équipe nationale A, mais aussi sur les milliers d’enfants et d’ado-
lescents à la recherche de modèles à suivre.
Football féminin
En raison du petit nombre de joueuses, le développement des
talents dans le football féminin doit mettre l’accent sur les probléma-
tiques individuelles de chacune. Les filles doivent pouvoir bénéficier
aussi longtemps que possible de programmes mixtes, d’autant plus
qu’elles sont souvent un peu en avance par rapport aux garçons
dans leur développement physique.
Cela signifie que jusqu’à l’étape M-15, les filles doivent bénéficier
des mêmes programmes que les garçons et être formées dans les
mêmes équipes. Il faut surtout veiller à ce qu’elles aient assez de
temps de jeu à leur poste de prédilection et que la pression des
résultats ne les relègue pas à des postes qui ne leur conviennent
pas ou, pire, au banc.
En règle générale, les garçons dépassent les filles en terme de force
et de rapidité arrivés en fin de M-15. C’est à ce moment-là qu’il est
le plus opportun d’observer les talents des joueuses de manière
individualisée. Idéalement, elles sont alors prêtes à entrer en ligue
nationale A, le niveau de jeu le plus prestigieux. Là encore, il faut don-
ner la priorité à la pratique, en lien avec des entraînements intensifs
et individualisés. Dans tous les autres cas, il faut veiller à ce que les
joueuses aient un positionnement clair au sein de leur club (position
de cadre) et que leur charge de travail ne soit pas trop élevée (pas
trop de doubles matchs les week-ends). Ces joueuses restent encore
en plein processus d’apprentissage. Leurs progrès à l’entraînement
sont tout aussi importants que lors des matches.
Footura
Le projet Footura a été créé pour les joueuses les plus talentueuses
avec un grand potentiel. Sur demande de l’entraîneuse de l’équipe
nationale A, il est possible de réaliser des tests de performance sup-
plémentaires et d’élaborer un programme d’entraînement adapté aux
besoins spécifiques de la joueuse en accord avec son club. Comme
le projet Footuro des garçons, le projet Footura commence dès la
phase M-17 de l’équipe nationale et doit soutenir individuellement les
joueuses jusqu’à leur entrée dans l’équipe nationale A.
7
La chasse aux meilleurs est un phénomène présent dans de nom-
breux domaines de la société. En effet, le repérage ciblé des talents
et un choix judicieux des personnes sont la clé du succès pour les
évolutions futures. Avec sa popularité et sa puissance financière, le
football est un domaine bienvenu pour discuter des talents.
Pour une petite nation du football aux ressources en personnel limi-
tées, l’optimisation de la détection et de la sélection des talents dans
une concurrence mondiale est indispensable à sa survie.
Modèle de détection des talents de l’ASF
Les fondements d’une détection efficace des talents se trouvent
dans un modèle connu et reconnu par tous qui doit être appliqué
de manière systématique.
Principes d’observation
Le modèle de détection des talents est instauré selon les principes
d’observation uniformes suivants:
· L’évaluation des talents se fonde sur le potentiel du joueur et non
sur ses performances actuelles.
· Outre la prestation actuelle, d’autres critères tels que l’environne-
ment du joueur, ses traits de personnalité et ses dons ou gènes
sont pris en compte pour son évaluation.
· Les évaluations doivent toujours être réalisées uniquement au
vu de la prochaine étape (par exemple: football des enfants vers
Footeco ou Footeco vers le football d’élite)
· Les talents doivent être classés en trois groupes (clairement oui,
éventuellement, clairement non). Il faut être particulièrement atten-
tif aux joueurs de la catégorie médiane, c’est-à-dire à la séparation
entre les joueurs sélectionnés et ceux qui ne le sont pas.
Outil de sélection PISTE
Pour systématiser ces critères de sélection, nous avons décidé
d’adapter au football l’outil de sélection PISTE «Pronostic intégratif
et systématique par l’estimation de l’entraîneur» conçu par Swiss
Olympic. Celui-ci se fonde sur cinq éléments:
P = pronostic axé sur le potentiel
I = intégratif complet
S = systématique régulier, standardisé
T
= entraîneur
(Trainer en
allemand)
observation par différents experts
E = estimation évaluation objective et unifiée, catalogue de cri-tères unique
Concept de détection et de sélection
Le modèle de talent
Aspects de la personnalité
Eléments de l’environnement
Durée
Gènes Performance actuelle
Potentiel de la performance
Modèle de détection des talents, d’après Heller 1998
8
Critères d’évaluation
La mise en place des principes de PISTE dans le football se réalise
sous la forme de cinq critères d’évaluation:
1. Performances en compétition
2. Tests de performance
3. Facteurs psychologiques
4. Vie personnelle du joueur
5. Développement biologique
Ces critères prendront plus ou moins d’importance selon l’âge du
joueur. Par exemple, les performances en compétition seront bien
moins importantes à l’étape FE-12 qu’à l’étape M-18. Pour une
meilleure sélection des données, l’ASF a conçu des formulaires qui
permettent de créer un langage et une structure communs pour
l’évaluation des talents.
1. Performances en compétition: TIPS
Le document le plus important pour l’évaluation des performances
en compétition et de leur évolution est le formulaire TIPS (technique,
intelligence, personnalité, rapidité) qui a déjà fait ses preuves. Il est
important de bien définir et de bien délimiter ces catégories entre
elles et de les transformer en un comportement bien visible. Ce n’est
qu’ainsi que l’on pourra les appliquer de manière unifiée et compa-
rable. La structure TIPS, élaborée par des entraîneurs ASF, permet
de répondre à cette question et doit être maîtrisée et utilisée cor-
rectement par tous les formateurs et tous les détecteurs de talents.
2. Tests moteurs sportifs généraux et spécifiques au
football
L’ASF a conçu un manuel de tests de performance qui forme la
base des tests sportifs généraux et spécifiques au football. Dans la
pratique, le test de sprint, le test d’habileté sans ballon et le test de
dribble ont prouvé leur qualité pronostique. Ce manuel donne des
conseils et des recommandations sur la conception et l’utilisation
des tests afin d’obtenir des résultats comparables.
En outre, la forme de tournoi «Score» est utilisée sur petit terrain
pour être au plus près de la réalité du jeu pendant les tests. Ce test
sportif spécifique au football prend aussi bien en compte les points
marqués lors du jeu que la performance individuelle, qui est évaluée
par l’entraîneur.
3. Facteurs psychologiques: motivation
La motivation à la performance est un critère de talent relativement
stable. Pour l’estimer, l’ASF utilise une auto-évaluation et une éva-
luation par l’entraîneur au moyen de questionnaires.
4. Vie personnelle du joueur
Le développement de chaque joueur est unique. Pour cette raison,
il faut observer chaque joueur dans son individualité. Pour cela, il
faut connaître la vie personnelle du joueur (sa condition physique,
son environnement, etc.). En particulier chez les jeunes joueurs,
l’âge d’entraînement, c’est-à-dire le nombre d’années et le nombre
d’entraînement que le joueur a consacré au football, joue un rôle
important dans l’estimation du potentiel. De plus, la résistance au
stress et surtout le risque de blessures sont évalués.
5. Développement biologique: âge biologique et relatif
Les données personnelles sont saisies dans clubcorner, la base de
données de l’ASF, et ensuite comparées avec le développement bio-
logique du joueur. C’est le seul moyen de comparer correctement les
différentes performances. Dans cette évaluation du développement,
on prend aussi bien en compte l’âge relatif du joueur (mois de nais-
sance) que son âge biologique (développement tardif ou précoce).
Pour recueillir toutes ces informations, il existe un calendrier que
l’ASF met en place en collaboration avec tous les responsables.
L’ASF mettra tout en œuvre pour obtenir des connaissances plus
approfondies et plus précises sur les talents et la qualité des pro-
cessus de sélection. Le plus important dans ces critères reste l’éva-
luation par les entraîneurs. En conséquence, la question de l’identi-
fication et du développement des talents doit jouer un rôle important
à chaque étape de la formation diplômante des entraîneurs. Ainsi,
nous améliorerons non seulement la capacité d’évaluation des entraî-
neurs, mais aussi celle des observateurs et des détecteurs de talents
régionaux formés par l’ASF.
9
Le football suisse dispose de plus de 15 000 joueurs par classe d’âge. Ces joueurs constituent la base de la formation des cadres, qui a pour
but de former trois joueurs d’équipe nationale A et 15 footballeurs professionnels par an à l’issue du processus de formation systématisé.
Football des enfants
À la base de la formation des cadres, on trouve un football des
enfants polyvalent au cœur duquel s’inscrivent l’enfant et le jeu.
Ensuite, au cours de leur deuxième année junior E, les joueurs sont
observés en permanence par des détecteurs de talents et retenus
pour les cellules FE-12 de la saison suivante. Les championnats
régionaux, mais surtout les tournois lors desquels un grand nombre
de joueurs peuvent être observés, sont particulièrement adaptés. La
qualité et la crédibilité du détecteur de talents sont deux éléments
cruciaux pour le succès et les progrès à cette étape. Les chasseurs
de tête qui opèrent derrière le dos des clubs et des entraîneurs ne
font qu’ajouter à la confusion des parents et des joueurs et com-
pliquent inutilement le processus de formation.
Footeco
Pendant la dernière année junior E, les responsables de club recom-
mandent leurs joueurs les plus talentueux. Dans le meilleur des cas,
les avis du club et des détecteurs de talents de l’ASF se recoupent
ou se complètent. En cas de doute, le joueur est observé plus atten-
tivement et soumis à des tests. Les détecteurs de talents indépen-
dants et reconnus de l’ASF soutiennent les clubs et les associations
régionales dans la mise en œuvre de leurs concepts de recherche et
remplissent ainsi une mission importante dans le processus d’iden-
tification et de sélection des talents dans le cadre de la promotion
de la relève dans leur région.
Suite à ces observations et à ces recommandations, on retient
environ 2000 joueurs pour l’étape FE-12. Ceux-ci reçoivent des
mesures d’encouragement supplémentaires, qui leur permettent
de se mesurer à d’autres talents du même niveau. Ils représentent
entre 12 et 15 % de tous les joueurs. Chaque talent potentiel ainsi
répertorié est classé parmi les talents locaux et reçoit une Talents
Card locale. Après une année FE-12, 1300 joueurs sont intégrés
dans les équipes FE-13, puis FE-14. Ils reçoivent au minimum une
Talents Card locale. La stabilité du nombre de joueurs sélectionnés
est voulue pour donner aux talents le temps de se développer à leur
rythme et diminuer la pression de la sélection.
Les 300 meilleurs joueurs qui se seront fait remarquer au cours de
l’année FE-12 lors des matchs et des tests de performance seront
récompensés par le titre de talents régionaux. Dans le meilleur des
cas, tous ces joueurs se trouvent dans les 16 sélections régionales
FE-13. Les rencontres de ces sélections régionales permettent déjà
d’effectuer une présélection pour les premiers cadres nationaux.
Pendant la saison suivante, la sélection pour l’équipe nationale des
moins de 15 ans commencera avec les 150 joueurs sélectionnés
dans les cellules FE-14. À l’étape FE-14, 10 Talents Cards nationales
supplémentaires seront nécessaires. Le système scolaire tessinois
exige une sélection plus précoce à la Credit Suisse Football Academy
de Tenero.
Formation des cadres
Processus de formation des cadres
FootballprofessionnelM-19 – M-21
M-17 – M-18
M-16
M-15
FE-13 – FE-14
FE-12
E-11
env. 15 joueurs
env. 100 joueurs par classe d’âge
env. 300 joueurs par classe d’âge
env. 500 joueurs par classe d’âge
env. 800 joueurs par classe d’âge
env. 1300 joueurs par classe d’âge
env. 2000 joueurs par classe d’âge
env. 15 000 joueurs par classe d’âgeSél
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Football d’élite des juniors
L’entrée dans le football d’élite est la première grande sélection de
talents. Au total, 800 Talents Cards sont disponibles pour l’étape
M-15.
Les centres de formation de Payerne et d’Emmen ainsi que l’équipe
nationale M-15 portent le nombre de Talents Cards nationales à
70 pour l’étape M-15. Le nombre des Talents Cards régionales
est abaissé à 230 et celui des cartes locales à 500, car le nombre
d’équipes est réduit lors du passage de Footeco au football d’élite
des juniors.
C’est à la fin de la scolarité obligatoire et pendant l’étape M-16 qu’a
lieu la prochaine étape de sélection. Le nombre de places dispo-
nibles se réduit alors à 525. Cette sélection réduit le nombre de
Talents Cards sur le plan local (325), régional (150) et national (50).
Au cours de la saison suivante, les talents M-17, en particulier ceux
de l’équipe nationale qui jouent dans les qualifications pour l’Euro,
devraient déjà s’être imposés comme cadres dans l’équipe M-18
de leur club. En tout, seules 40 Talents Cards nationales sont dis-
ponibles. Pour les joueurs cadres des équipes de clubs M-18 et les
meilleurs joueurs des équipes de clubs M-17, 130 cartes régionales
et 130 cartes locales sont prévues.
Les talents exceptionnels avec de très bonnes perspectives peuvent
alors, au sein de leur club, déjà passer en équipe M-21 et bénéficier
de conditions professionnelles alors qu’ils sont encore en âge M-18.
Ils doivent toutefois être au moins des leaders dans leur équipe M-18.
Au total, 40 Talents Cards nationales et 130 Talents Cards régionales
et locales sont disponibles.
À partir de l’étape M-19, les joueurs sont aux portes du monde pro-
fessionnel. Les joueurs qui veulent bénéficier d’une expérience de
cadre M-21 ou de cadre en Challenge League ou en Super League
doivent au minimum passer au niveau des talents régionaux.
Les équipes M-21, dans lesquelles quatre classes d’âge sont en
compétition pour obtenir les meilleurs postes avant de passer au
football professionnel, servent à estimer le niveau général. Le nombre
de Talents Cards nationales passe de 40 (M-19) à 30 (M-20 et M-21),
et le nombre de cartes régionales de 80 (M-19) à 70 (M-20) puis à
50 (M-21). Les Talents Cards locales ne sont plus attribuées dans
ces classes d’âges.
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Football féminin
Chez les filles, la première sélection des talents est également réali-
sée lors de la phase junior E. Jusqu’à 200 d’entre elles peuvent être
sélectionnées dans les cellules nationales FE-12. Cela signifie que
les détecteurs de talents formés par l’ASF doivent observer chaque
jeune fille jouant au football dans sa région. Souvent, celles-ci ne
se trouvent pas dans les meilleures équipes, mais jouent dans les
catégories junior E inférieures. En outre, il y a à ce niveau encore
beaucoup de débutantes et de jeunes ayant changé de sport, et
il faut donc particulièrement tenir compte du nombre d’années de
pratique du football.
Pendant deux ans (FE-12 et FE-13), le nombre de talents reste stable,
avec 200 Talents Cards locales. Cela permet de laisser suffisamment
de temps et de patience aux joueuses pour que les mesures d’en-
couragement supplémentaires puissent déployer leurs effets. Pour
cela, l’entraîneur de la cellule FE-12 doit comprendre que l’intégration
des jeunes filles fait partie intégrante de sa mission et doit faire preuve
d’une habileté particulière pour réaliser cette tâche.
La première sélection, modérée, se trouve aux niveaux FE-14 et M-15.
Toutes les régions ne peuvent alors plus effectuer de sélection régio-
nale et il ne reste à disposition que 150 places. Les Talents Cards
nationales peuvent être exceptionnellement disponibles à partir de
l’étape FE-13. Elles donnent accès à la Credit Suisse Football Aca-
demy de Bienne. Normalement, les joueuses y entrent à l’âge de
FE-14 ou M-15, ce qui porte le nombre de Talents Cards nationales
de 5 (FE-14) à 10 (M-15). À cela s’ajoutent 15 (FE-14) et 10 (M-15)
Talents Cards régionales accordées par l’ASF.
La première équipe nationale, la M-16, porte le nombre de Talents
Cards nationales à 30. À cela s’ajoutent 10 Talents Cards régionales
et 60 locales, réparties entre les joueuses leaders dans le football
d’élite des juniors (M-18), afin de leur donner la perspective d’une
deuxième chance en équipe nationale. Dès l’étape M-17, il n’y a plus
de Talents Cards locales, mais 50 Talents Cards régionales et 25
Talents Cards nationales sont disponibles.
À l’étape M-18, et au plus tard à l’étape M-19, les détentrices d’une
Talent Card nationale doivent avoir accès à autant de temps de jeu
que possible en ligue nationale A. Ce n’est qu’ainsi que l’équipe
nationale M-19 pourra concourir lors de l’Euro. Le contingent des
cartes régionales est constitué de 25 Talents Cards à l’étape M-18
et respectivement de 10 Talents Cards aux étapes M-19 et M-20.
Formation des cadres
local régional nationallocal
Total de joueurs Total de joueuses
régional national
0 200200400600800100012001400
200
202
150
150
100
75
50
35
22
2000
1300
1300
800
525
300
300
120
100
Âge
1600
M-19
M-20
80M-21
M-18
M-17
M-16
M-15
FE-14
FE-13
FE-12
Talents Cards dans la promotion de la relève de l’ASF
12
Dans les sports d’équipe, la compétition tient une place majeure.
S’entraîner entre copains pendant la semaine n’a vraiment de sens
que si l’on pense à la récompense: le match du week-end. La place
prépondérante du facteur match dans le football entraîne naturelle-
ment des dangers (parents, entraîneurs ou public trop pressants),
mais représente aussi des possibilités (marquer des buts, vivre des
émotions et savourer les succès), lorsque l’on mesure la qualité des
joueurs sous forme de buts et de résultats.
Il est important de reconnaître que le résultat fait naturellement
partie du match. Ne pas rendre mesurables les efforts des joueurs à
chaque âge serait une erreur. Ce qui compte, c’est la pondération du
résultat à chaque étape. Le football des enfants et le football loisirs,
comme le football de Footeco, ne doivent pas être une pâle copie
du football professionnel où le résultat domine.
Nous veillons avec une grande attention à ce que le système de com-
pétition soit adapté à chaque âge et à chaque étape, et à encourager
le plaisir de jouer. C’est pourquoi il est très important de corriger
l’image selon laquelle le banc des remplaçants fait naturellement
partie du jeu. Les joueurs s’inscrivent en club pour jouer et pour
chauffer le banc. Il faut donc aider les enfants et les adolescents à
faire valoir leur droit au jeu.
Football des enfants
Le concept de football des enfants comprend, outre le concept de
formation qui définit la philosophie de l’entraînement pour les enfants,
un concept de jeu qui garantit des compétitions adaptées.
Le concept de match pour le football des enfants (juniors G, F et E)
définit des formes de jeu avec des terrains, des temps de jeu et des
tailles d’équipe adaptées à chaque âge (football à 3, à 5 et à 7) qui
permettent plus de contacts avec le ballon et où les enfants peuvent
mieux s’orienter.
Le plus important est de donner beaucoup de temps de jeu à tous les
enfants, de les aider à exprimer leur joie de jouer et de leur permettre
de vivre assez de victoires. Ce n’est qu’ainsi que la compétition
pourra influencer de manière positive le développement de l’enfant.
Footeco
L’âge d’or de l’apprentissage est caractérisé par un embranchement
dans l’orientation des joueurs. Soit le joueur reste au niveau régional
des juniors D (géré par les associations régionales), soit il entre dans
le programme de formation Footeco (FE), dont les compétitions sont
organisées par les quatre chefs Footeco de l’ASF.
FE-13
Àv l’étape FE-13 commence le système de compétition géré à l’échelle
nationale. Les prescriptions d’exécution de ce niveau prennent en
compte les besoins spécifiques des talents potentiels. Le format de
jeu (9 contre 9 d’une surface de réparation à l’autre avec de grands
buts), un temps de jeu modifié (3 × 30 minutes), des temps de jeu
minimum pour tous les joueurs et un nombre minimal de joueurs
moins âgés en position de cadre, permettent à tous de comprendre
que la formation individuelle, l’observation ciblée et l’accompagne-
ment patient sont au cœur du programme.
À la base de la pyramide se trouvent 70 équipes à l’étape FE-13.
Les équipes sont réparties géographiquement en quatre régions
Footeco et elles jouent au sein de cette région des matchs adaptés
à leur niveau. Aucun classement n’est effectué, aucun championnat
classique n’est organisé. Les rencontres et la fréquence des matchs
seront décidées par accord mutuel en gardant à l’esprit les temps
de trajet et les souhaits des partenaires et des régions. Les week-
ends sans match sont utilisés par les sélections régionales ou pour
les matchs amicaux entre équipes de même niveau venues d’autres
régions Footeco. Le programme annuel compte ainsi une quaran-
taine de matchs de compétition (tournois et matchs de préparation
inclus).
Sélections régionales FE-13
Les talents potentiels des équipes FE-13 bénéficient de la possibilité
de représenter leur région au sein de la sélection régionale FE-13.
16 équipes s’affrontent dans une compétition organisée par le ressort
football d’élite. L’objectif est de voir se mesurer les meilleurs joueurs
actuels et d’avoir un premier aperçu de tous les talents régionaux
qui ont le potentiel d’intégrer la compétition FE-14 qui débute l’année
suivante.
FE-14
La philosophie Footeco se poursuit à l’étape FE-14. Les 60 équipes
sont réparties en quatre régions, comme à l’étape FE-13. Le format
de jeu de FE-13 (9 contre 9 d’une surface de réparation à l’autre,
grandes cages) est repris pour le premier semestre de FE-14. On
passe à 11 joueurs au cours du deuxième semestre de FE-14.
Lors de la conception des matchs, une plus grande importance est
accordée au niveau des différentes équipes de la région. Les week-
ends sans match peuvent être utilisés pour organiser des matchs
amicaux avec des équipes d’autres régions.
Sélection des partenariats
Chaque partenariat établit une sélection FE-14 avec les 15 meilleurs
joueurs FE-14 du moment. Les 13 sélections se mesurent dans une
compétition organisée par le ressort football d’élite. Pour la sélec-
tion de l’équipe nationale M-15, ces matchs sont importants car ils
complètent les cellules nationales FE-14.
Systèmes de compétition
13
M-15
À l’étape M-15, la pyramide de compétition se resserre nettement
pour la première fois. 41 équipes s’affrontent pendant un an, réparties
en trois groupes M-15 et en deux niveaux. Les responsables des
partenariats composent une équipe pour le groupe national constitué
de 14 équipes, pendant que les autres sont répartis en deux groupes:
est et ouest. Les responsables des partenariats doivent offrir la
possibilité d’obtenir du temps de jeu dans les groupes est et ouest,
en particulier aux talents les plus tardifs qui pourront accéder à l’élite
par un parcours alternatif. Pour cela, il faut des entraîneurs et des
responsables dans les clubs partenaires qui effectuent leur mission
avec passion et qui donnent aux joueurs d’autres perspectives que
le banc des remplaçants dans les meilleures équipes.
M-16
Pas à pas, les joueurs doivent apprendre à gagner en compétition
et à mesurer leurs qualités en termes de résultats et de chiffres. Ils
doivent apprendre à résister à la pression des compétitions et à
progresser grâce à elles.
Les équipes sont réparties en deux groupes de niveaux. Dans le
groupe le plus fort s’affrontent les 14 équipes des leaders des parte-
nariats. L’équipe qui remporte ce championnat national avec matchs
de barrage devient championne de Suisse M-16. Dans le deuxième
groupe se trouvent 11 équipes. Comme les M-15, ces équipes
doivent donner la possibilité aux talents qui se développent tardi-
vement d’obtenir du temps de jeu et de faire de nouveaux progrès.
M-17/M-18
Le niveau M-18 comprend lui aussi un groupe national composé
des 14 équipes des leaders des partenariats. Pour accentuer le
caractère compétitif des rencontres et faire monter l’intensité du jeu
des meilleurs lors des matchs retour, les deux dernières équipes du
premier tour sont reléguées en M-17 pour les matchs retour. Comme
dans le groupe national M-16, le champion de Suisse des M-18 sera
récompensé à l’issue de matchs de barrage à la fin de la saison.
Au niveau M-18, les équipes sont pour la première fois composées de
deux classes d’âge. Comme cette sélection peut être problématique
pour les joueurs les plus jeunes, il existe en outre une compétition
M-17 avec 11 équipes. Elle doit permettre de donner aux joueurs les
plus jeunes plus de temps de jeu et de temps pour se développer.
M-21
La transition du statut d’espoir d’élite à celui de footballeur profes-
sionnel est un moment important du processus de promotion des
talents. Lors de cette phase, tout le travail effectué en amont doit être
revu avec attention et précision pour jeune talent afin qu’il devienne
un jeune professionnel ambitieux.
L’intégration des équipes M-21 dans le domaine actif est un élément
important de la promotion de la relève. Les équipes, entraîneurs et
talents se mesurent ici pour la première fois aux adultes dans cette
ultime et primordiale phase de la formation. Les équipes M-21 sont
le porte-drapeau de la pyramide de formation au sein du club.
Dans la Ligue Promotion, ligue nationale à un seul groupe, un maxi-
mum de quatre équipes M-21 peut être représenté. Ensuite, dans la
1re ligue, neuf autres équipes M-21 sont autorisées. Pour les équipes
M-21 de la Ligue Promotion, l’objectif minimum est d’éviter la reléga-
tion, car monter en Challenge League est impossible. En revanche,
l’objectif d’une équipe M-21 de 1re ligue doit être de se battre pour la
montée. Celle-ci est possible lorsqu’une équipe M-21 est reléguée
de la Ligue Promotion.
Le statut M-21 est également valable dans la plus prestigieuse des
ligues amateurs, la 2e ligue interrégionale. Une relégation en 2e ligue
régionale interdit de prétendre au statut M-21.
Il faut encore souligner que la résistance et la qualité de la concur-
rence en compétition sont des éléments décisifs pour le dévelop-
pement des talents.
Système de compétitions internationales
La participation aux phases finales de l’Euro des M-17 ou M-19 et les
qualifications qui s’ensuivent pour la Coupe du Monde M-17 ou M-20
sont des jalons majeurs dans le développement des talents individuels
et pour la constitution durable d’une équipe nationale A efficace.
L’objectif fondamental et l’ambition du programme de promotion
de la relève de l’ASF sont d’atteindre le tour d’élite chaque année
avec les équipes M-17 et M-19 et de jouer une phase finale avec au
moins l’une des équipes. Pour l’équipe M-21, atteindre les barrages
de l’Euro est un minimum.
La phase finale de l’Euro des moins de 17 ans se joue à 16 équipes.
La phase finale de l’Euro des moins de 19 ans compte 8 équipes.
Chaque génération de joueur a une chance de participer à une
Coupe du Monde, soit dans l’équipe nationale des M-17 soit dans
celle des M-20. Une participation à la Coupe du Monde donne l’oc-
casion fantastique de se mesurer à d’autres cultures du football, et
offre aux joueurs des moments inoubliables que ce soit au niveau
personnel ou au niveau footballistique. En outre, un tel événement
a une influence sur la perception de soi qu’a le joueur, qui devra
représenter plus tard avec succès notre pays sur la grande scène
internationale.
La M-21, dont la phase finale se dispute également à 8 équipes,
est le porte-drapeau de la formation au niveau national. La phase
finale, qui s’est établie comme principal tournoi espoirs européen,
se déroule en alternance avec les phases finales de l’équipe A et
offre ainsi aux joueurs l’occasion de se positionner sur le marché
international des joueurs professionnels.
Systèmes de compétition
14
Les extraordinaires succès de nos équipes nationales, en particulier
le titre mondial M-17 en 2009, le titre européen M-17 en 2002 ainsi
que le titre de vice-champion d’Europe M-21 en 2011, nous ont
montré que nos équipes peuvent réaliser des performances phéno-
ménales. Ceci doit nous inciter à nous montrer ambitieux lors des
compétitions internationales et à les remporter.
Football féminin dans Footeco
Chez les enfants, les filles doivent jouer en équipe mixte. L’objectif
avec Footeco est l’intégration de toutes les joueuses des sélections
régionales FE-13 et M-15 dans les équipes FE-13 et FE-14.
Sélections régionales FE-13 et M-15
Les tournois organisés entre les 14 sélections régionales FE-13 et
les 12 sélections M-15 sont exclusivement féminins. Ces tournois
servent en premier lieu à observer les joueuses en vue d’une entrée
à la Credit Suisse Football Academy de Bienne et d’une sélection
dans l’équipe nationale M-16.
Football d’élite des juniors féminin
Pour se positionner parmi les meilleurs, le système national de com-
pétition du football féminin, qui comme le football d’élite des juniors
suit les prescriptions d’un label, doit être encore développé.
M-16
Les clubs du football d’élite des juniors féminin doivent former une
équipe M-16. Ces équipes jouent dans les catégories régionales
junior C. Le ressort football féminin organise en outre des tournois
éclairs qui permettent d’observer et de comparer la qualité de jeu et
la progression en formation de chaque classe d’âge.
À l’avenir, toutes les équipes M-17 devraient être intégrées dans la
plus haute catégorie junior C. Pour cette raison, outre les 11 équipes
M-16, 2 équipes M-17 font, dans un premier temps, leur début en
Coca-Cola Junior League.
M-18
Cette étape creuse les fondations de l’équipe de ligue nationale. Le
ressort football féminin organise un championnat avec 11 équipes.
Système de compétitions internationales en football féminin
Pour le développement des footballeuses, les rencontres interna-
tionales sont encore plus importantes que chez leurs homologues
masculins en raison de l’écart des performances. C’est surtout lors
des matchs internationaux que les talents suisses comprennent où
elles doivent progresser pour pouvoir se mesurer aux meilleures.
Le titre de champion d’Europe est remis dans les catégories moins
de 17 ans et moins de 19 ans. Les phases finales correspondantes
se déroulent avec huit équipes et servent également de qualifica-
tion pour la Coupe du Monde des moins de 17 ans et des moins
de 20 ans.
L’objectif de l’équipe nationale féminine est d’atteindre une phase
finale d’Euro par an. Les trois qualifications en Coupe du Monde des
moins de 20 ans et la première demi-finale de l’Euro des moins de
17 ans en 2012 montrent que nous devons poursuivre sur le chemin
emprunté.
Comme les conditions régnant dans le football féminin sont diffi-
cilement comparables à celles des hommes, il est important de
poursuivre le développement de l’élite nationale (qualité de la Ligue
nationale). C’est le seul moyen de s’assurer que les femmes qui
jouent au football en Suisse obtiennent aussi des perspectives
sportives et des occasions de se mesurer au niveau international.
15
Ces structures de promotion des talents établissent un cadre pro-
pice au meilleur développement possible des talents (athlètes ou
entraîneurs). Pour cela, une répartition claire des rôles des différents
partenaires est d’une importance décisive. C’est pourquoi le football
d’élite et le football de base sont donc séparés au sein de l’ASF.
Les autorités responsables de la promotion de la relève sont les
suivantes:
· L’ASF et ses équipes nationales
· L’ASF et ses Credit Suisse Football Academies
(centres de formation)
· Les associations régionales et leurs sélections
· Les participants (club) au football d’élite des juniors
Équipes nationales suisses
La chance de représenter la Suisse dans les rencontres interna-
tionales auprès des meilleurs doit être l’objectif de tous les joueurs
talentueux, ainsi que des entraîneurs du pays. La fascination et la
fierté doivent être visibles et sensibles à tout moment lorsque nos
équipes nationales vivent et jouent ensemble.
L’ASF offre un programme annuel destiné à huit équipes masculines
(M-15, M-16, M-17, M-18, M-19, M-20, M-21 et équipe A) et à quatre
équipes nationales féminines (M-16, M-17, M-19 et équipe A). Cela
donne aux joueurs et aux entraîneurs la possibilité de se positionner
sur le plan international et de vivre des expériences précieuses pour
leur carrière.
La compétitivité de l’équipe nationale suisse sur le plan international
est prouvée et reconnue. Les sélections de l’ASF sont connues
et respectées partout dans le monde. Mais celles-ci ne sont tou-
jours que des photographies du football national à un moment H.
Pour rester toujours en avant dans les compétitions internationales,
nous devons progresser en permanence. D’une part, les «grandes
nations» possèdent plus de ressources que l’ASF et, d’autre part,
les plus petites se développent continuellement.
Nous n’obtiendrons le respect de la concurrence et un positionne-
ment stable dans l’élite européenne que si nous visons chaque jour
la perfection dans notre travail.
Nous attendons de nos joueurs nationaux un engagement clair en
faveur de l’équipe nationale. Si nous ne l’obtenons pas, en particulier
de la part de joueurs possédant une double nationalité, nous nous
concentrerons sur la formation des joueurs qui nous font entièrement
confiance.
Une attention toute particulière est accordée à la philosophie de jeu
et de formation de l’ASF, dont les concepteurs les plus importants
sont les entraîneurs de l’ASF. Le développement de cette philosophie
qui doit prévoir les évolutions futures du football d’élite international
comme prendre en compte les potentiels et les spécificités suisses,
revient en premier lieu au directeur technique et aux chefs des ser-
vices sélections, football d’élite et formation des entraîneurs.
De cette philosophie découlent les directives de formation pour les
sélections de l’ASF ainsi que les profils des joueurs pour les équipes
nationales. Ces deux éléments sont placés sous la responsabilité du
chef des sélections juniors ou de la chef des sélections des équipes
féminines juniors.
Les huit entraîneurs de sélections engagés par l’ASF à plein temps
pour la promotion de la relève sont responsables des domaines
suivants:
· La direction et le développement de leur équipe ou de leur classe
d’âge
· L’encadrement et le développement des clubs du football d’élite
des juniors masculin ou féminin
· Le développement des contenus d’entraînement dans le football
d’élite des juniors
· L’engagement dans la formation des entraîneurs en étape de
spécialisation (B+, diplôme A, licence UEFA pro)
· La vérification de la qualité du football d’élite des juniors masculin
et féminin par l’observation des matchs et des joueurs à différentes
étapes
· La participation à la conception et au développement de la philo-
sophie de jeu et de formation de l’ASF
Au début de la saison, les responsabilités individuelles sont définies
après discussion avec les chefs des services sélections, football
d’élite et formation des entraîneurs.
Autorités responsables
16
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
Aargauischer Fussballverband
Association cantonale genevoise de football
Association cantonale vaudoise de football
Association fribourgeoise de football
Association neuchâteloise de football
Association valaisanne de football
Innerschweizerischer Fussballverband
Federazione ticinese di calcio
Fussballverband Bern/Jura
Fussballverband Nordwestschweiz
Fussballverband Region Zürich
Ostschweizer Fussballverband
Solothurner Kantonal Fussballverband
1
2
3 4
5
6
7
8
9
10
13
11
12
Credit Suisse Football Academies (centres de formation de l’ASF)
Nous devons donner la possibilité aux principaux espoirs de se
mesurer chaque jour aux meilleurs dans des conditions profession-
nelles, et ce durant la fin de leur scolarité obligatoire dans les quatre
Credit Suisse Football Academies nationales. Le centre de formation
des juniors féminines qui se trouve à Bienne est placé sous la respon-
sabilité du ressort football féminin. À Payerne, à Emmen et à Tenero
se trouvent les trois centres juniors, placés sous la responsabilité du
service football d’élite des juniors.
Sélections des associations régionales
Les sélections des 13 associations régionales sont également pla-
cées sous la responsabilité des services football féminin et football
d’élite. Avec un accès direct aux clubs de leur région, elles sont
essentielles à la multiplication des efforts et à la mise en œuvre de la
promotion de la relève. L’ASF soutient financièrement les structures
techniques des associations régionales avec des financements issus
du fonds de formation. La plus grande partie est utilisée en faveur
de l’engagement des directeurs techniques à temps plein; une autre
partie est reversée en faveur des sélections régionales.
Pour les juniors féminines, les deux sélections FE-13 et M-15 sont
particulièrement importantes car pour les filles, la base dans les
clubs n’est pas encore aussi développée que celle pour les garçons.
Une seule sélection régionale est nécessaire (FE-13) dans le foot-
ball junior. Etant donné que le nombre de joueurs et la taille des
associations régionales peuvent être très variés, certaines régions
pourront proposer deux sélections après discussion avec le ressort
ASF compétent.
Participants au football d’élite des juniors masculin et féminin
Le succès de notre équipe nationale trouve ses fondements dans les
clubs, en particulier dans ceux de la Swiss Football League (SFL).
L’avenir de l’équipe nationale A et du football d’élite suisse ne pourra
être assuré que si des entraîneurs talentueux et passionnés travaillent
avec les joueurs et les équipes en permanence, avec cohérence et
persévérance.
Le service football d’élite organise et structure le travail de formation
des juniors en club en étroite collaboration avec la SFL. Les moyens
que le comité de la SFL met à disposition sont redistribués aux clubs
sous forme de subventions si ceux-ci respectent les prescriptions
du service football d’élite.
Le travail de formation du football d’élite des juniors féminin est
placé sous la responsabilité du service football féminin; celui-ci doit
proposer des prescriptions en termes de contenu et de structure,
qui donnent lieu au paiement de subventions aux clubs possédant
des équipes M-16 et M-18 ou respectivement M-17.
Associations régionales de l’ASF
17
Toutes les prescriptions structurelles sont fixées dans les élé-
ments-clés de la promotion de la relève, les labels de formation du
football d’élite des juniors masculin et féminin. Tous les participants
du football d’élite des juniors aussi bien masculin que féminin doivent
se référer aux prescriptions du label correspondant. Les entraîneurs
nationaux de l’ASF vérifient la mise en œuvre de ces prescriptions
et accompagnent les clubs dans la poursuite du développement de
leur travail de formation.
Tous les six mois, les entraîneurs de l’ASF rédigent un rapport sur
le travail des clubs placés sous leur responsabilité. Enfin, une com-
mission de formation discute du versement des subventions; chez
les juniors, la commission est composées de représentants de la
SFL et de l’ASF.
Depuis 1995 s’est ainsi développée une offre foisonnante qui pro-
pose non seulement une formation complète aux joueurs mais aussi
un poste reconnu aux entraîneurs, en particulier dans le football
d’élite des juniors.
Les évolutions des dernières années ont consisté en la mise en place
de partenariats régionaux qui doivent structurer clairement et ratio-
naliser le travail entre les clubs d’une région. Les joueurs se voient
ainsi offrir un chemin tout tracé vers les sommets, même pour ceux
qui viennent de régions périphériques sans grands clubs.
Chacun des 13 partenariats du football d’élite des juniors est unique.
Tous les partenariats ont en commun d’avoir une large base de
joueurs et d’équipes au niveau de Footeco. Ensuite, dans le football
d’élite des juniors, la pyramide se rétrécit visiblement et trouve sa
pointe dans la M-21.
Autorités responsables
Promotion de la relève de la Suisse orientale
Promotion des espoirs Suisse orientaleSaison 2014-2015
Cellule FE-12
Glarnerland/Näfels
Sud-Ouest de laSuisse/EmsSud-Ouest de laSuisse/Ems
Cellule FE-12Rheintal-
Bodensee/Altstätten
Cellule FE-12FC Wil/Wil
Team FE-12
FC Wil
Team FE-12FC St-Gall
Cellule FE-12
Sud-Ouest de laSuisse/Ems
Cellule FE-12
St-Gallen Sud/Mels
Cellule FE-12Thurgau/
Frauenfeld
Cellule FE-12Thurgau/Amriswil
FE-13Team
Rheintal-Bodensee
FE-13FC Wil
FE-13FC St-Gall
FE-13Team Sud-Estde la Suisse
FE-13Team
Thurgau
FE-14Team
Rheintal-Bodensee
FE-14FC Wil
FE-14FC St-Gall
FE-14Team Sud-Estde la Suisse
M-15FC Wil
M-15FC St-Gall
M-15Team Sud-Estde la Suisse
M-16FC Wil
M-16FC St-Gall
M-17FC St-Gall
M-18FC St-Gall
M-21FC St-Gall
M-16Team Sud-Estde la Suisse
FE-14Team
Thurgau
FOOTECOLe talent potentiel
Le talent
Le jeune professionnelFOOTBALL D’ELITE JUNIOR
18
Talent
Ecole/profession
Coordinateur
Maître d’apprentissage
Enseignant
Recteur
Environnement social
Parents
Copain/copine
Conseiller
Club
Directeur technique
EntraîneurEquipe
Administration
Fédération
Entraîneur national
Equipe nationale
Entraîneur de sélection
Régionale
P. K
näb
el
Le sport d’élite:
entre sport, formation et famille
A ce moment de leur parcours, les sportifs d’élite se partagent entre
deux formations: scolarité ou apprentissage d’un côté, et discipline
sportive de l’autre. Cette double charge peut mener à des surme-
nages lorsque les personnes impliquées ne sont pas conscientes
des défis et des dangers en présence. Il leur faut trouver l’équilibre
entre sport d’élite, formation et vie sociale.
La vie des jeunes sportifs d’élite est à cheval entre sport, formation,
amis et famille. Et même si beaucoup ne veulent pas l’avouer, les
entraîneurs, les professeurs, les parents et les amis sont autant
d’entourages qui ont chacun à leur tour des exigences. Chacun ne
souhaite que le meilleur; cependant, le meilleur devient vite l’impos-
sible. Après le long entraînement, les devoirs attendent encore le
sportif jusque tard dans la nuit. Ce n’est pas étonnant que le joueur
fasse preuve de relâchement. Juste avant une épreuve importante
d’allemand, il doit participer à un week-end d’entraînement intensif;
et le jour J, la feuille d’épreuve reste désespérément blanche. Le
maître d’apprentissage ne veut plus prendre en considération les
compétitions et menace d’interrompre l’apprentissage. Les parents
s’interrogent alors à raison: est-il vraiment possible de concilier la
formation avec le sport d’élite?
On finit toujours par succomber au nombre. Cette maxime illustre
de nombreuses carrières sportives interrompues. En effet, selon
une étude menée par l’Université de Berne, la plupart des jeunes
qui abandonnent le sport de haut niveau ne jettent pas l’éponge à
cause d’une blessure, mais parce que la charge globale est trop
lourde. Ainsi, 82 % des fédérations interrogées indiquent que le motif
de renoncement le plus fréquent est la double charge sport d’élite/
formation.
Rien d’étonnant à ce résultat: c’est entre 14 et 18 ans que les jeunes
posent les jalons de leur futur choix professionnel, carrière acadé-
mique ou dans le sport d’élite. Les sportifs sont ainsi soumis à une
pression très forte, puisqu’il leur faut concilier le sport d’élite avec la
formation. A leur horaire scolaire déjà bien dense à l’école ou à leur
dure journée d’apprentissage s’ajoute encore l’entraînement, qui
peut suivant la discipline atteindre 10 à 25 heures par semaine. Après
16 ans, ce chiffre atteint même 20 à 30 heures hebdomadaires. Pour
de nombreux jeunes, il s’agit d’un dur combat et d’un sacrifice: tôt le
matin, tandis que leurs camarades de classe sont encore au chaud
sous leur duvet, ils font des kilomètres dans la piscine en solitaire,
tournent en boucle dans la patinoire glacée jusqu’à tard le soir ou
courent sur le terrain d’entraînement.
6
«L’important, c’est de bien pouvoir
s’organiser, de sorte qu’il soit pos-
sible de concilier l’école avec l’entraîne-
ment de football, les devoirs, etc.»
Informe-toi
Ne te contente pas de choisir ta profession ou ta formation: récolte
également avec tes parents des informations sur les formations
professionnelles et académiques destinées aux sportifs d’élite.
De cette façon, tu trouveras une solution sur mesure, adaptée à
ta situation, qui te permettra de concilier formation et sport d’élite
sans être stressé en permanence ou sans devoir renoncer à ton
apprentissage, à ton école ou à ton sport. Les bonnes solutions
doivent souvent faire l’objet de négociations. Mais il vaut la peine
de consacrer du temps à la recherche d’un point d’information
professionnel qui t’aidera à t’orienter. Tu évites ainsi les obstacles
et disposes d’une vue d’ensemble des différentes possibilités de
formation et de leur financement. Un bon conseil est la première
étape de la planification de carrière.
Fais-toi un calendrier
Un calendrier te permettra de visualiser le temps que tu consacres
à ton sport d’élite. Tu pourras ainsi mieux coordonner apprentis-
sage et école, et évaluer de façon réaliste où ton planning est serré
et où tu dois changer ta planification. N’oublie pas d’intégrer à ce
calendrier tes plages horaires consacrées aux déplacements,
au repos et aux loisirs. Tu as également besoin de temps pour
recharger tes batteries. Car à force de se dépenser, on s’use!
CONSEILS
Définis des objectifs intermédiaires et
à plus long terme
Dans ton sport comme dans ta formation, fixe-toi des objectifs à
long terme et surtout des objectifs intermédiaires. Ensuite, vérifie-
les et cherche d’éventuelles lacunes dans ta formation. Un objectif
n’a-t-il pas été atteint? Pourquoi? Comment améliorer cette situa-
tion durant la saison à venir? Le sport te procure-t-il encore du
plaisir? Ta motivation est-elle intacte? Qu’est-ce qui pourrait te
faire progresser? Tire un bilan et regarde si ta formation, ton sport
d’élite et ton environnement sont encore en adéquation! Analyser
ainsi la situation te permet de détecter les difficultés éventuelles et
de les traiter à temps. Tu préserveras ainsi ton enthousiasme, ce
qui te donnera des ailes pour t’illustrer dans ton sport.
Communique
Une communication régulière entre sportifs d’élite, parents, entraî-
neurs, maîtres d’apprentissage et enseignants est l’un des fac-
teurs essentiels au succès de la double formation. Les différentes
parties impliquées doivent faire preuve d’entente, de compréhen-
sion et de complaisance. Recherche le contact. Aborde les diffi-
cultés rencontrées avec ton école, avec ton entreprise formatrice
ou avec ton entraîneur. Sois précis. La plupart du temps, c’est le
dialogue qui permet de bien poser le problème.
Lara Dickenmann
Footballeuse de l’année 2004,
footballeuse professionnelle
Pour arriver à mieux gérer cette charge multiple, garde en tête les points suivants:
7
Entre les bancs de l’école
et le terrain d’entraînement
Sport d’élite et formation peuvent parfaitement
aller de pair
École/professionCoordinateur
Maître d’apprentissageEnseignant
Recteur
FédérationEntraîneur
Équipe nationaleEntraîneur des sélections
régionales
Environnement SocialParents
AmisConseiller
ClubDirecteur Technique
EntraîneurÉquipe
Administration
P. K
näb
el
Formation et personnalité du joueur
Le sport d’élite: entre sport, formation et famille. Etre exigent et
encourager de manière responsable signifie contribuer à un équilibre
des forces raisonnable, afin que l’influence positive ne s’exerce pas
seulement sur la formation scolaire et footballistique du jeune talent,
mais aussi sur le développement de sa personnalité.
Dans l’éducation en Suisse, la question du lien entre sport d’élite
et formation est une question centrale pour le développement de
tous les types de sport. D’ailleurs, le football bénéficie depuis un
certain temps de différentes solutions de classes sport-études
pour ses joueurs au niveau secondaire I et II. Ces structures ont
mené à une amélioration significative de la qualité en permettant
la planification d’au moins cinq entraînements par semaine. Ainsi,
les élèves conservent assez de temps à consacrer aux devoirs, au
repos et aux loisirs.
Outre les classes sportives, des solutions individuelles ont été éta-
blies pour les cas où la composante socio-scolaire est plus impor-
tante et où un changement (de classe, d’école, etc.) présente plus
de risques que d’opportunités. Dans le domaine social, la stabilité
est nécessaire pour pouvoir encore progresser sur le plan sportif.
Il est important pour les entraîneurs et les responsables sportifs de
comprendre ceci; de même, il est important pour les responsables
scolaires et les professeurs de comprendre que leurs élèves des
classes sportives mettent le football au centre de leurs préoccupa-
tions. Cela ne correspond naturellement pas aux chances réelles
d’avoir une carrière professionnelle. Néanmoins, cela signifie que
les mesures scolaires ou pédagogiques doivent être principalement
jugées à l’aune du sport. Dans ces cas, des contacts fréquents entre
les responsables scolaires et sportifs sont la clé de la bonne orienta-
tion du jeune talent en matière de formation et de sport.
La transition décisive vers une carrière en équipe professionnelle
ou nationale s’effectue après la fin de la scolarité obligatoire. Des
solutions doubles ont été développées, qui permettent de conjuguer
une formation sur le terrain et hors du terrain (apprentissage, écoles
de commerce, etc.). Chez les meilleurs talents qui ont gravi très tôt
les échelons professionnels, oser jouer parmi les professionnels s’est
révélé payant. Il est donc capital que la journée du jeune talent soit
bien encadrée, que ses objectifs de formation soient atteignables
et poursuivis de manière assidue (diplômes d’informatique ou de
langue) et que la formation individualisée dans le cadre profession-
nel se poursuive ou même s’intensifie. Le responsable des talents
au sein du club est en charge du contrôle et de la coordination de
ces mesures.
L’ASF a reconnu très tôt la nécessité de prendre position sur le sujet
complexe de la formation en sport, avec le sport et en accompagne-
ment du sport. Pour cette raison, le label de formation exige depuis
sa création un responsable école/métier dans le club de formation.
Les acquis de l’expérience et les recommandations valables pour
les juniors filles et garçons sont présentés en détail dans la brochure
de l’ASF.
Formation scolaire et professionnelle
Vie personnelle du jeune talent
19
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