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COMPAGNIE DES EXPERTS ARCHITECTES PRÈS LA COURS D’APPEL DE PARIS

ATELIER CONFÉRENCE

8 OCTOBRE 2013

LES MALADIES DU BÉTON

Jean-Antoine LEDUCQ Ingénieur ESTP

Expert Près la CAP A. C. de Cassation

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RUINES DE BÉTON (à la manière d’Hubert Robert)

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DIFFÉRENTES MALADIES DU BÉTON A DIFFÉRENTS STADES

Défaut d’enrobage

Alcali-réaction

Choc sur un pont

Défaut de collecte des eaux

Rive de dalle

« La » maladie du béton Sous face de dalle parking

Armatures de précontrainte

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ALCALI RÉACTION DES GRANULATS SILICEUX

Produit d'alcali-réaction observé au microscope électronique à balayage, dans un barrage âgé de trente ans: morphologie des produits en rosette.

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« LA » MALADIE DU BÉTON

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LE BÉTON

Composition courante : Sable 0/5 Gravillons 5/25 E/C 0.50 Vides ou pores remplis de gaz, de solutions ou de composés

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ABAQUE DE DREUX-GORISSE

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LE CIMENT Est fabriqué à partir de ; Calcaire : Carbonate de calcium CaCO3

Sable : silice SiO2 Alumine : Al2O3 Oxyde de fer : Fe2O3 (fer à l’état naturel composant de la rouille) Après traitement, à la sortie de l’usine, la poudre de ciment, PORTLAND, est composée de ; Silicates bi et tri calciques : (3 et 2)CaO. SiO2 ou CS (75 %) Aluminate tricalcique : 3CaO.Al2O3 ou CA Alumino ferrite tétracalcique : 4CaO.Al2O3 .Fe2O3 ou CAF Gypse : CaSO42(H2O) ajouté après obtention des trois précédents, les sulfates ralentissent le début de prise du ciment

par transformation des aluminates en aiguilles d’ettringite, certaines parcelles pourront subsister, la majeure partie sera transformée en monosulfo aluminates de calcium stable.

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LE CIMENT DANS LE BÉTON, La poudre de ciment (liant hydraulique) en présence d’eau donne lieu à des réactions chimiques, les produits qui en résultent sont constitués in fine de : 3CaO.2SiO2 .3H2O ou CSH Silicate de Calcium Hydraté. Ca(OH)2 ou Hydroxyde de calcium ou chaux éteinte ou Portlandite, dans 1 m3 de béton courant se font formés environ 50 kg de chaux. Aluminates, aluminoferrite hydratée, traces d’étringite. Pores capillaires dans le ciment d’environ 10-8 m. Vides du béton environ 3 à 10 %.

Cristal hexagonal de Portlandite

Gel de CSH qui donne sa solidité au ciment : les CSH se développent à la surface des grains de ciment non hydratés et comblent progressivement les interstices capillaires entre les grains. La pâte devient de plus en plus dure.

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LA CARBONATATION

L'hydroxyde de calcium, qui est une base, confère à l'eau qui se trouve dans les pores du béton un pH élevé d’environ 13, soit un milieu basique. L'atmosphère contient actuellement environ 0,36 ml de gaz carbonique (CO2) par litre d'air, et l'augmentation est d'environ 0,0015 ml litre par année. Le gaz carbonique de l’air réagit avec l’hydroxyde de calcium (Portlandite) du béton pour former du CaCO3, carbonate de calcium, ici appelé chaux aérienne, c’est la carbonatation. Ce calcium très peu soluble dans l'eau, entraîne une diminution du pH de l'eau des pores jusqu'à une valeur d'environ 8.

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EXEMPLES DE PARAMÈTRES INFLUENÇANT LA CARBONATATION

La carbonatation peut être protectrice en situation stable du béton

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LA PROFONDEUR DE CARBONATATION

Mise en évidence de la carbonatation de la matrice cimentaire des échantillons de béton des poutres de la structure porteuse 1 = zone carbonatée acide (incolore) ; 2 = zone non carbonatée basique (coloration rose) (réactif phénolphtaléine)

La technique la plus simple à mettre en œuvre pour mesurer la profondeur de carbonatation des bétons correspond au test à la phénolphtaléine réalisé sur des fractures fraiches de béton. La phénolphtaléine est un indicateur de pH coloré dont le virage se situe aux alentours de 9. Cela permet de différencier la zone carbonatée (pH < 9) qui reste incolore, de la zone non carbonatée (pH > 9 et allant jusqu' à 13) colorée en violet.

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DIFFUSION DE LA CARBONATATION

Loi de FICK

T : temps, C : teneur de l’élément considéré, x : profondeur, D : constante C : ici teneur en chaux aérienne.

ÉVOLUTION DE LA CARBONATATION PÉNÉTRANT PAR DIFFUSION Il existe une profondeur asymptotique de carbonatation quelque soit le temps, si aucun phénomène ne vient perturber l’homogénéité du milieu, pour un béton courant de bonne qualité la profondeur se stabilise vers 25 mm au bout de 25 ans.

C

t

Profil à une date donnée Variation en fonction du temps, pour une profondeur donnée Profondeur atteinte au bout d’un temps t

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L’ACIER ET LA ROUILLE

L’acier obtenu par un traitement (réduction) du minerai rouge contenant des oxydes de fer, dans des hauts fourneaux, tend à retourner à l'état oxydé une fois exposé à l'air et à l'eau.

La rouille est une substance de couleur brun-rouge formée quand le fer ou l’acier se corrodent en présence de dioxygène(O2) et d'eau (H2O). C'est une réaction d'oxydation lente qui aboutit à la formation d'hydroxyde de fer III : Fe2O3·3(H2O)

Le fer sain est remplacé par de l'hydroxyde de fer III, qui lui est friable, poreux et a augmenté de volume avec un coefficient d’expansion dimensionnelle de 4 à 7.

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EXPÉRIENCES DE LA CORROSION DE L’ACIER

POUR QU’IL Y AIT CORROSION DE L’ACIER IL FAUT LA PRÉSENCE SIMULTANÉE DE L’EAU ET DE L’OXYGÈNE

UN MILIEU ACIDE OU DES SELS DISSOUTS ACCÉLÈRENT FORTEMENT PAR AUGMENTATION DE LA CONDUCTIVITÉ LE PHÉNOMÈNE DE CORROSION

Clou et chlorure de calcium (acide) Tube fermé, Pas de corrosion

Clou, eau salée (conductrice) et oxygène Beaucoup de corrosion

Clou, eau salée et film d’huile peu de corrosion

Clou, eau bouillie, tube fermé peu de corrosion

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CORROSION DES ARMATURES DANS LE BÉTON ARMÉ

Trois facteurs rendent possible la corrosion de l’acier. - La présence d’eau est indispensable. Elle réagit avec l'oxygène à la cathode (+) et permet d'établir le circuit avec l'anode. La présence de sels dissous diminue la résistance de la pile de corrosion, ce qui augmente le courant et augmente la vitesse de corrosion,

-La possibilité de dissolution anodique du fer. Fonction du PH (dépendant de l’électrolyte) et du potentiel de surface, le diagramme de Pourbaix montre l’effet de ces facteurs.

- La présence d’oxygène est indispensable. Pour se combiner avec l’eau à la cathode pour former des ions OH- qui se combinent aux ions Fe+ et avec du dioxygène O2 pour former la rouille.

Corrosion - oxydation du Fer

OXYDER: ARRACHER un ou des e ¯ à un atome ou une molécule voisine. RÉDUIRE: DONNER un ou des e ¯ à un atome ou une molécule voisine. COVALENCE: PARTAGER un ou des e ¯ avec un atome ou une molécule voisine. La vitesse de corrosion d'une armature est approximativement de 0.05 mm (-0.10 sur le diamètre) / année dans un béton carbonaté exposé aux intempéries et de 0.20 mm /année dans le même béton, mais en présence de chlorures, soit – 0.40 mm sur le diamètre.

Air et Eau

Béton

Dissolution du fer à l’anode - Décomposition de l’eau à la cathode +

Fex+ + 2OH - → Fe(OH)2

Fe(OH)2+ O2→ Fe2O3.x(H2O)

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VITESSE DE CORROSION DE L’ACIER EN FONCTION DU PH ENVIRONNANT

LA PASSIVATION Représente un état du métal dans lequel la vitesse de corrosion est notablement ralentie par la présence d'un film passif naturel ou artificiel, par rapport à ce qu'elle serait en l'absence de ce film. La présence du film passif est aussi liée à un domaine de stabilité en pH, généralement le film devient instable vers les milieux acides, en deçà d'un pH qui dépend du matériau. Lorsque le béton frais est mis en place autour de l’acier, l'eau de gâchage pénètre à travers les pores de la rouille-calamine, où elle forme progressivement de la ferrite de calcium hydraté (4.CaO . Fe2O3 . 13H2O). Mais surtout, cette eau réagit avec l'acier métallique et forme sur celui-ci une fine couche d'hydroxydes de fer [Fe(OH)2] et de calcium [Ca(OH)2]. L'eau de gâchage du béton permet donc de former autour de l'acier des produits, qui le protègent par passivation. Plus exactement, sous la rouille, une armature est recouverte d'une fine couche protectrice de produits blancs, à base de ferrite et d'hydroxyde de calcium (photo p. 16).

Acide Base

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PROPAGATION DE LA FISSURATION AUTOUR DES ARMATURES CORRODÉES

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LA RÉPARATION

- Supprimer, par piquage ou hydro démolition, toutes les parties de béton carbonatées et fissurées, arriver sur un béton sain pour préparer l’adhérence de la réparation. - Décaper les armatures de leur rouille (brossage, sablage,…) pour supprimer des matériaux volumineux et friables qui ne permettraient pas l’adhérence et la collaboration de l’acier et du béton et l’application de la couche de passivation. - Passiver les armatures par une couche basique, étanche à l’air et à l’eau, souple pour supporter des déformations sans rupture, adhérente sur les deux interfaces. - Réparer le béton manquant avec un mortier présentant très peu de vide, peu d’eau incluse, pas de retrait, une forte résistance, une bonne adhérence au support, une aptitude à la finition.

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LA PRÉVENTION

- Le rapport E/C initial est un paramètre très sensible. Un rapport de 0.5 est souhaitable, de 0.5 à 0.8 la profondeur de carbonatation double à la même date. Un E/C de 0.2 seulement est indispensable aux réactions chimiques du liant Il faut privilégier l’approche performantielle et non plus les compositions. On considéré que la classe de résistance, le rapport E/C et l’indice des vides sont liés. On demandera au CCTP une classe de résistance, voir ci-après extraits des eurocodes. Pour un ouvrage standard exposé aux intempéries aujourd’hui un C30/C35 est un minimum. Il est possible de considérer une composition particulière (type de ciment, rapport E/C, fines) afin d'obtenir une faible perméabilité. Aujourd’hui l’approche performantielle est grandement facilitée par l’utilisation des BPE.

- L’enrobage des armatures est un paramètre très sensible. Il détermine l’établissement à long terme des armatures dans une zone de béton non carbonatée. On précisera au CCTP la classe d’exposition de l’ouvrage et la durabilité attendue, voir eurocodes. Pour un ouvrage standard exposé aux intempéries aujourd’hui un enrobage de 3 cm pour toute armature est un minimum.

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LES EUROCODES

ET LA PRÉVENTION DE LA MALADIE DU BÉTON

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NORMES EUROCODES Les Eurocodes constituent un ensemble de 58 normes regroupées en 10 groupes de normes (EN 1990. -à EN 1999) qui représentent plus de 5000 pages : EN 1990 Eurocode 0 : Bases de calcul des structures EN 1991 Eurocode 1 : Actions sur les structures EN 1992 Eurocode 2 : Calcul des structures en béton EN 1993 Eurocode 3 : Calcul des structures en acier EN 1994 Eurocode 4 : Calcul des structures mixtes acier-béton EN 1995 Eurocode 5 : Calcul des structures en bois EN 1996 Eurocode 6 : Calcul des structures en maçonnerie EN 1997 Eurocode 7 : Calcul géotechnique EN 1998 Eurocode 8 : Calcul des structures pour leur résistance aux séismes EN 1999 Eurocode 9 : Calcul des structures en alliages d'aluminium.

TRANSPOSITION NATIONALE DES EUROCODES Les normes européennes « EUROCODE » ne peuvent être utilisées dans chaque pays qu'après transposition en normes nationales (1er Avril 2010 en FRANCE). Elles sont complétées par une Annexe Nationale. Dans chaque pays, l'Annexe Nationale définit les conditions d'application de la norme européenne. Elle permet de tenir compte des particularités géographiques, géologiques ou climatiques ainsi que des niveaux de protection spécifiques à chaque pays. En effet, Le choix des niveaux de fiabilité et de sécurité des projets est une prérogative des États. Les Eurocodes offrent la souplesse nécessaire pour que des modulations puissent être effectuées au niveau de clauses bien identifiées afin de les adapter aux contextes nationaux.

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L'Annexe Nationale contient en particulier des informations sur les paramètres laissés en attente dans l'Eurocode pour choix national, sous la désignation de Paramètres Déterminés au niveau National (NDP), il s'agit: � de valeurs et/ou des classes là où des alternatives figurent dans l'Eurocode, � de valeurs à utiliser là où seul un symbole est donné dans l'Eurocode, � de données propres à un pays (géographiques, climatiques, etc.), par exemple carte de neige, carte

de gel, carte de vent. � de la procédure à utiliser là où des procédures alternatives sont données dans l'Eurocode,

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PRINCIPES DE BASE DES EUROCODES

Les normes « Eurocodes » permettent une optimisation de la durabilité des structures. Elles instaurent un véritable système normatif performantiel fondé sur des concepts scientifiques cohérents qui est un gage d'optimisation des matériaux et de pérennité des ouvrages.

Elles supposent que: � Le choix du système structural et le projet de structure sont réalisés par un personnel

suffisamment qualifié et expérimenté ; � L'exécution est confiée à un personnel suffisamment compétent et expérimenté ; � Une surveillance et une maîtrise de la qualité adéquates sont assurées au cours de la

réalisation, dans les bureaux d'études, les usines, les entreprises et sur le chantier ; � Les matériaux utilisés sont conformes aux normes appropriées ; � La structure bénéficiera de la maintenance adéquate ; � L'utilisation de la structure sera conforme aux hypothèses admises dans le projet.

Les différents articles des normes « Eurocodes » se décomposent en deux principales catégories : - Les Principes : Les Principes (P) sont des énoncés d'ordre général et des définitions ou des prescriptions qui ne comportent pas d'alternative et qui sont des bases pour garantir les niveaux de performances structurales. - Les Règles d'application :

Les Règles d'application sont conformes aux principes. Il est possible d'utiliser d'autres règles sous réserve de démontrer leur conformité aux principes.

Les Eurocodes définissent des exigences fondamentales pour atteindre des niveaux de performance appropriés en matière de fiabilité des constructions dont les 4 composantes sont: � La sécurité structurale pour les personnes et les animaux domestiques ; � L'aptitude au service, fonctionnement, confort... ; � La robustesse en cas de situations accidentelles ; � La durabilité, compte tenu des conditions environnementales. La durabilité structurale est

l'aptitude d'une structure à rester fiable pendant une durée d'utilisation conventionnelle.

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NF EN 1990 (mars 2003) : Eurocodes structuraux - Ba ses de calcul des structures (Indice de classement : P06-100-1)

Section 2 Exigences 2.1 Exigences de base (1)P Une structure doit être conçue et réalisée de sorte que, pendant sa durée de vie escomptée, avec des niveaux de fiabilité appropriés et de façon économique :

• elle résiste à toutes les actions et influences susceptibles d'intervenir pendant son exécution et son utilisation ; et

• elle reste adaptée à l'usage pour lequel elle a été conçue.

(2)P Une structure doit être conçue et dimensionnée pour avoir :

• une résistance structurale ;

• une aptitude au service ; et

• une durabilité.

(3)P En cas d'incendie, la résistance de la structure doit être de niveau approprié pendant la période de temps requise.

NOTE

Voir aussi l'EN 1991-1-2 .

(4)P Une structure doit être conçue et exécutée de telle sorte qu'elle ne soit pas endommagée par des événements tels que :

• une explosion ;

• un choc ; et

• les conséquences d'erreurs humaines.

de façon disproportionnée par rapport à la cause initiale. NOTE 1

Les événements à prendre en compte sont ceux convenus pour un projet individuel avec le client et l'autorité compétente.

NOTE 2 D'autres informations sont données dans l'EN 1991-1-7.

(5)P Les dommages potentiels doivent être évités ou limités par le choix approprié d'une ou plusieurs des mesures suivantes :

• en prévenant, éliminant ou réduisant les dangers potentiels auxquels la structure peut être soumise ;

• en choisissant un type de structure peu vulnérable aux dangers potentiels considérés ;

• en choisissant un type de structure et un dimensionnement permettant de survivre de façon appropriée à la disparition accidentelle d'un élément individuel ou d'une partie limitée de la structure, ou à un dommage localisé d'ampleur acceptable ;

• en évitant autant que possible les systèmes structuraux susceptibles de s'effondrer sans signe précurseur ;

• en solidarisant les différents éléments de la structure.

(6) Il convient de satisfaire à ces exigences de base :

• en choisissant des matériaux adéquats ;

• en adoptant une conception et des dispositions constructives appropriées ;

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• et en spécifiant des procédures de contrôle pour la conception, la production, l'exécution et l'utilisation.

pour le projet particulier.

(7) Il convient d'interpréter les dispositions de la Section 2 en admettant que le projet bénéficiera de la compétence et du soin appropriés aux circonstances, en fonction des connaissances et de la bonne pratique généralement disponibles au moment où le projet de la structure est établi.

2.2 Gestion de la fiabilité (1)P La fiabilité requise pour les structures, dans le cadre de l'EN 1990, doit être obtenue :

a. par un dimensionnement conforme aux EN 1990 à EN 1999 ; et

b. par :

• des mesures appropriées en matière d'exécution ;

• et de gestion de la qualité.

NOTE

Voir 2.2(5) et l'Annexe B .

(2) Des niveaux de fiabilité différents peuvent être adoptés, notamment :

• pour la résistance structurale ;

• pour l'aptitude au service.

(3) Il convient que le choix des niveaux de fiabilité pour une structure particulière prenne en compte les facteurs appropriés, à savoir :

• la cause et/ou le mode possibles d'atteinte d'un état-limite ;

• les conséquences possibles de la défaillance en termes de risques pour la vie humaine, de blessures, de pertes économiques potentielles ;

• le degré d'aversion de la société à l'égard des défaillances ;

• les dépenses et les moyens nécessaires pour réduire le risque de défaillance.

(4) Les niveaux de fiabilité qui s'appliquent à une structure particulière peuvent être spécifiés de l'une des deux manières suivantes :

• par la classification de la structure entière ;

• par la classification de ses composants.

NOTE

voir aussi l'Annexe B .

(5) Il est possible d'atteindre la fiabilité exigée en matière de résistance structurale et d'aptitude au service par des combinaisons appropriées des mesures suivantes :

c) mesures de protection et de prévention (par exemple mise en place de barrières de sécurité, mesures de protection actives et passives contre l'incendie, protection, telle que peinture ou protection cathodique, contre les risques de corrosion) ;

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d) mesures relatives aux calculs de dimensionnement :

• valeurs représentatives des actions ;

• choix des coefficients partiels ;

e) mesures relatives à la gestion de la qualité ;

f) mesures destinées à réduire les erreurs dans le projet et l'exécution de la structure, et les erreurs humaines grossières ;

g) mesures relatives aux autres questions relatives au projet :

• les exigences de base ;

• le degré de robustesse (intégrité structurale) ;

• la durabilité, y compris le choix de la durée d'utilisation de projet ;

• l'étendue et la qualité des investigations préliminaires concernant les sols et les éventuelles influences de l'environnement ;

• la précision des modèles mécaniques utilisés ;

• les dispositions constructives ;

h) exécution efficace, par exemple par la conformité aux normes d'exécution référencées des EN 1991 à EN 1999 ;

i) inspection et maintenance appropriées selon les procédures spécifiées dans la documentation du projet.

(6) Les mesures utilisables pour prévenir les causes potentielles de défaillance et/ou réduire leurs conséquences peuvent, dans certains cas, être inter changées dans certaines limites, pourvu qu'elles assurent les niveaux de fiabilité requis.

2.3 Durée d'utilisation de projet (1) La durée d'utilisation de projet doit normalement être spécifiée.

NOTE

Le Tableau 2.1 propose à titre indicatif des catégories. Les valeurs données dans le Tableau 2.1 peuvent être également utilisées pour déterminer les performances en fonction du temps (par exemple, calculs vis-à-vis de la fatigue). Voir aussi l'Annexe A .

Tableau 2.1 Durée indicative d'utilisation de projet

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2.4 Durabilité (1 )P La structure doit être projetée de sorte que sa détérioration, pendant la durée d'utilisation de projet, n'abaisse pas ses performances au dessous de celles escomptées, compte tenu de l'environnement et du niveau de maintenance escompté.

(2) Afin d'assurer une durabilité adéquate de la structure, il convient de prendre en compte les facteurs suivants :

• l'utilisation prévue ou prévisible de la structure ;

• les critères de dimensionnement requis ;

• les influences escomptées de l'environnement ;

• la composition, les propriétés et les performances des matériaux et des produits ;

• les propriétés du sol ;

• le choix du système structural ;

• la forme des éléments structuraux et les dispositions constructives ;

• la qualité de la mise en oeuvre et le niveau de contrôle ;

• les mesures de protection spécifiques ;

• la maintenance escomptée pendant la durée d'utilisation de projet.

NOTE

Les EN 1992 à EN 1999 spécifient des mesures adéquates pour réduire la détérioration.

(3)P Les conditions d'environnement doivent être identifiées dès le stade du projet, afin de déterminer leur effet sur la durabilité et de pouvoir prendre les dispositions permettant d'assurer la protection des matériaux utilisés dans la structure.

(4) Le degré de détérioration peut être estimé sur la base de calculs, d'essais, de l'expérience provenant de constructions antérieures ou d'une combinaison de ces trois moyens.

2.5 Gestion de la qualité (1) Il convient de prendre les mesures appropriées en matière de gestion de la qualité pour obtenir une structure correspondant aux exigences et aux hypothèses admises au stade du projet. Ces mesures comprennent :

• la définition des exigences relatives à la fiabilité ;

• des mesures d'organisation ;

• et des contrôles aux stades du projet, de l'exécution, de l'utilisation et de la maintenance.

NOTE

L'EN ISO 9001 :2000 peut, le cas échéant, constituer une base acceptable pour les mesures de gestion de la qualité.

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ANNEXE NATIONALE A l’EUROCODE 0 Clause A1.1 Domaine d'application — Les dispositions de la norme NF EN 1990 ne s'appliquent pas aux éléments de construction non structuraux. NOTE C'est le cas de certains éléments d'enveloppe ou de partition dans le bâtiment. Ces derniers font l'objet de dispositions spécifiques dans les normes DTU ou les Avis techniques.

Tableau 2.1(NF)

Le Tableau 2.1(NF) fournit des valeurs de la durée d'utilisation de projet modifiées par rapport à celles indiquées dans le Tableau 2.1 de la Norme européenne EN 1990:2002.

Tableau 2.1(NF) Durée indicative d'utilisation de projet

— Lorsque la durée d'utilisation de projet n'est pas précisée pour le projet individuel, c'est la valeur donnée par le Tableau 2.1(NF) qui est à prendre en compte.

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NF EN 1992-1-1 (octobre 2005) : Eurocode 2 - Calcul des structures en béton - Partie 1-1 : Rè gles générales et règles pour les bâtiments

Section 4 Durabilité et enrobage des armatures 4.1 Généralités (1)P Une structure durable doit satisfaire aux exigences d'aptitude au service, de résistance et de stabilité pendant toute la durée d'utilisation de projet, sans perte significative de fonctionnalité ni maintenance imprévue excessive (pour les exigences générales voir également l'EN1990 ). (2)P La protection requise de la structure doit être établie en considérant l'utilisation prévue, la durée d'utilisation de projet (voir l'EN 1990 ), le programme de maintenance envisagé ainsi que les actions attendues. (3)P L'importance éventuelle des actions directes et indirectes, des conditions d'environnement (4.2 ) et des effets qui en résultent doit être prise en considération. NOTE Les exemples incluent les déformations dues au fluage et au retrait (voir 2.3.2 ).

(4) La protection du ferraillage contre la corrosion dépend de la compacité, de la qualité et de l'épaisseur de l'enrobage d'une part (voir 4.4 ), de la fissuration d'autre part (voir 7.3 ). La compacité et la qualité de l'enrobage sont obtenues par la maîtrise de la valeur maximale du rapport eau/ciment et de la teneur minimale en ciment (voir l'EN 206-1 ) ; elles peuvent être associées à une classe de résistance minimale du béton. NOTE Des informations complémentaires sont données dans l'Annexe E .

(5) Lorsque l'inspection et le remplacement des fixations métalliques sont possibles, celles-ci peuvent être utilisées dans des situations exposées, moyennant un revêtement de protection. Dans le cas contraire, il convient d'utiliser des fixations en matériau résistant à la corrosion. (6) Dans certaines situations particulières (structures provisoires ou structures à caractère monumental soumises à des actions extrêmes ou inhabituelles etc.), il convient de prendre en considération des exigences supplémentaires, en plus de celles données dans la présente Section.

4.2 Conditions d'environnement (1)P Les conditions d'exposition sont les conditions physiques et chimiques auxquelles la structure est exposée, en plus des actions mécaniques. (2) Les conditions d'environnement sont classées conformément au Tableau 4.1 , basé sur l'EN 206-1 .

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Tableau 4.1 Classes d'exposition en fonction des co nditions d'environnement, conformément à l'EN 206-1

(3) En plus des conditions du Tableau 4.1 , il convient de considérer certaines formes particulières d'actions agressives ou d'actions indirectes :

• attaque chimique due par exemple à :

• utilisation du bâtiment ou de l'ouvrage (stockage de liquides, etc.)

• acides ou sulfates en solution (EN 206-1 , ISO 9690)

• chlorures contenus dans le béton (EN 206-1 )

• réactions alcali-granulats (EN 206-1 , Normes Nationales)

• attaque physique due par exemple à :

• variation de température

• abrasion (voir 4.4.1.2 (13))

• pénétration d'eau (EN 206-1 ).

4.3 Exigences de durabilité (1)P Pour atteindre la durée d'utilisation de projet requise pour la structure, des dispositions appropriées doivent être prises afin de protéger chaque élément structural des actions d'environnement concernées. (2)P Les exigences de durabilité doivent être prises en compte dans :

• la conception de la structure,

• le choix des matériaux,

• les dispositions constructives,

• l'exécution,

• la maîtrise de la qualité,

• les inspections,

• les vérifications,

• les dispositions particulières (utilisation d'acier inoxydable, revêtements, protection cathodique).

4.4 Méthodes de vérification 4.4.1 Enrobage 4.4.1.1 Généralités (1)P L'enrobage est la distance entre la surface de l'armature (épingles, étriers et cadres compris, ainsi que armatures de peau, le cas échéant) la plus proche de la surface du béton et cette dernière. (2)P L'enrobage nominal doit être spécifié sur les plans. Il est défini comme l'enrobage minimal c min (voir 4.4.1.2 ) plus une marge de calcul pour tolérances d'exécution ∆c dev (voir 4.4.1.3 ) :

4.4.1.2 Enrobage minimal, cmin (1)P Un enrobage minimal c min doit être assuré afin de garantir :

• la bonne transmission des forces d'adhérence (voir également sections 7 et 8 )

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• la protection de l'acier contre la corrosion (durabilité)

• une résistance au feu convenable (voir EN 1992-1-2 ). (2)P La valeur à utiliser est la plus grande valeur de c min satisfaisant aux exigences à la fois en ce qui concerne l'adhérence et les conditions d'environnement.

avec :

• c min,b enrobage minimal vis-à-vis des exigences d'adhérence, voir 4.4.1.2 (3)

• c min,dur enrobage minimal vis-à-vis des conditions d'environnement, voir 4.4.1.2 (5)

• ∆c dur,γ marge de sécurité, voir 4.4.1.2(6)

• ∆c dur,st réduction de l'enrobage minimal dans le cas d'acier inoxydable, voir 4.4.1.2 (7)

• ∆c dur,add réduction de l'enrobage minimal dans le cas de protection supplémentaire, voir 4.4.1.2 (8). (3) Pour assurer à la fois une transmission sans risque des forces d'adhérence et un béton suffisamment compact, il convient que l'enrobage minimal ne soit pas inférieur à c min,b donné dans le Tableau 4.2 .

Tableau 4.2 Enrobage minimal c min,b requis vis-à-vis de l'adhérence

NOTE En ce qui concerne l'enrobage des armatures de précontrainte pré-tendues et l'enrobage des gaines de précontrainte de section circulaire ou plates, pour armatures adhérentes, les valeurs de c min,b à utiliser dans un pays donné peuvent être fournies par son Annexe Nationale . Les valeurs recommandées pour les gaines de précontrainte par post-tension sont les suivantes :

• gaines de section circulaire : diamètre

• gaines plates : la plus petite dimension ou la moitié de la plus grande dimension, si celle-ci est supérieure Il n'y a pas d'exigence supérieure à 80 mm pour les gaines de section circulaires ou les gaines plates. Les valeurs recommandées pour les armatures de précontrainte pré-tendues sont les suivantes :

• 1,5 × diamètre du toron ou du fil lisse

• 2,5 × diamètre du fil cranté.

(4) Il convient de retenir un enrobage minimal de l'ancrage des armatures de précontrainte conforme à l'Agrément Technique Européen concerné. (5) L'enrobage minimal des armatures de béton armé et des armatures de précontrainte dans un béton de masse volumique normale, qui tient compte des classes d'exposition et des classes structurales, est donné par c min,dur . NOTE

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Les classes structurales et les valeurs de c min,dur à utiliser dans un pays donné peuvent être fournies par son Annexe Nationale . La Classe Structurale recommandée (durée d'utilisation de projet de 50 ans) est la classe S4, pour les résistances indicatives du béton données à l'Annexe E ; le Tableau 4.3N donne les modifications de Classe Structurale recommandées. La Classe Structurale minimale recommandée est la classe S1. Les valeurs recommandées de c min,dur sont données dans le Tableau 4.4N (armatures de béton armé) et dans le Tableau 4.5N (armatures de précontrainte).

Tableau 4.3N Classification structurale recommandée

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Tableau 4.4N Valeurs de l'enrobage minimal c min,dur requis vis-à-vis de la durabilité dans le cas des a rmatures de béton armé conformes à l'EN 10080

Tableau 4.5N Valeurs de l'enrobage minimal c min,dur requis vis-à-vis de la durabilité dans le cas des a rmatures de précontrainte

(6) Il convient de majorer l'enrobage d'une marge de sécurité ∆c dur,γ . NOTE La valeur de ∆c dur,γ à utiliser dans un pays donné peut être fournie par son Annexe Nationale . La valeur recommandée est ∆c dur,γ = 0 mm.

(7) L'enrobage minimal peut être réduit de ∆c dur,st lorsqu'on utilise de l'acier inoxydable ou que l'on prend d'autres dispositions particulières. Dans ce cas, il convient d'en considérer les effets pour l'ensemble des propriétés des matériaux concernées, y compris l'adhérence. NOTE La valeur de ∆c dur,st à utiliser dans un pays donné peut être fournie par son Annexe Nationale . La valeur recommandée, en l'absence de spécifications supplémentaires, est ∆c dur,st = 0 mm.

(8) Dans le cas d'un béton bénéficiant d'une protection supplémentaire (revêtement, par exemple), l'enrobage minimal peut être réduit de ∆c dur,add . NOTE La valeur de ∆c dur,add à utiliser dans un pays donné peut être fournie par son Annexe Nationale . La valeur recommandée, en l'absence de spécifications supplémentaires, est ∆c dur,add = 0 mm.

(9) Dans le cas d'un béton coulé en place au contact d'autres éléments en béton (préfabriqués ou coulés en place), l'enrobage minimal par rapport à l'interface peut être réduit à la valeur correspondant à celle requise pour l'adhérence (voir (3) ci-dessus), sous réserve que :

• le béton appartienne au moins à la classe de résistance C25/30,

• l'exposition de la surface du béton à un environnement extérieur soit de courte durée (< 28 jours),

• l'interface ait été rendue rugueuse. (10) Il convient que l'enrobage minimal des armatures de précontrainte non-adhérentes soit conforme à l'Agrément Technique Européen. (11) Dans le cas de parements irréguliers (béton à granulats apparents, par exemple), il convient d'augmenter l'enrobage minimal d'au moins 5 mm. (12) Il convient de porter une attention particulière à la composition du béton (voir l'EN 206-1 Section 6 ) lorsqu'on prévoit que celui-ci sera exposé au gel-dégel ou à une attaque chimique (classes XF et XA). Dans des situations de ce type, un enrobage conforme à 4.4 sera normalement suffisant. (13) En ce qui concerne l'abrasion du béton, il convient de porter une attention particulière aux granulats, conformément à l'EN 206-1 . Une option consiste à tenir compte de l'abrasion du béton en augmentant l'enrobage (épaisseur sacrificielle). Il convient, dans ce cas, d'augmenter l'enrobage minimal c min de k 1 pour la classe d'abrasion XM1, de k 2 pour la classe XM2 et de k 3 pour la classe XM3.

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NOTE La classe d'abrasion XM1 correspond à une abrasion modérée, telle celle des éléments de sites industriels soumis à la circulation de véhicules équipés de pneumatiques. La classe d'abrasion XM2 correspond à une abrasion importante, telle celle des éléments de sites industriels soumis à la circulation de chariots élévateurs équipés de pneumatiques ou de bandages en caoutchouc plein. La classe d'abrasion XM3 correspond à une abrasion extrême, telle celle des éléments de sites industriels soumis à la circulation de chariots élévateurs équipés de bandages élastomères ou métalliques ou d'engins à chenilles.

Les valeurs de k 1 , k 2 et k 3 à utiliser dans un pays donné peuvent être fournies par son Annexe Nationale . Les valeurs recommandées sont respectivement 5 mm, 10 mm et 15 mm.

4.4.1.3 Prise en compte des tolérances d'exécution (1)P Pour le calcul de l'enrobage nominal c nom , l'enrobage minimal doit être majoré, au niveau du projet, pour tenir compte des tolérances pour écart d'exécution (∆c dev ). Ainsi, l'enrobage minimal doit être augmenté de la valeur absolue de l'écart adopté susceptible de le réduire . NOTE La valeur de ∆c dev à utiliser dans un pays donné peut être fournie par son Annexe Nationale . La valeur recommandée est ∆c dev = 10 mm.

(2) Pour les bâtiments, l'écart adopté est donné par l'ENV 13670-1 . Il est également suffisant, normalement, pour les autres types de structures. Il convient d'en tenir compte lors du choix de l'enrobage nominal de calcul. Il convient d'utiliser l'enrobage nominal de calcul dans les calculs et de l'indiquer sur les plans, à moins qu'une valeur autre que l'enrobage nominal soit spécifiée (valeur minimale par exemple). (3) Dans certains cas, l'écart d'exécution adopté, et par conséquent la tolérance ∆c dev , peuvent être réduits. NOTE La réduction de ∆c dev à utiliser, dans ces cas, dans un pays donné, peut être fournie par son Annexe Nationale . Les valeurs recommandées sont les suivantes :

• lorsque la fabrication est soumise à un système d'assurance de la qualité dans lequel la surveillance inclut des mesures de l'enrobage des armatures, il est possible de réduire la marge de calcul pour tolérances d'exécution ∆c dev de telle sorte que :

• lorsqu'on peut garantir l'utilisation d'un appareil de mesure très précis pour la surveillance ainsi que le rejet des éléments non conformes (éléments préfabriqués, par exemple), il est possible de réduire la marge de calcul pour tolérances d'exécution ∆c dev de telle sorte que :

(4) Dans le cas d'un béton coulé au contact de surfaces irrégulières, il convient généralement de majorer l'enrobage nominal en prenant une marge plus importante pour le calcul. Il convient de choisir une majoration en rapport avec la différence causée par l'irrégularité, l'enrobage minimal devant être au moins égal à k 1 mm pour un béton coulé au contact d'un sol ayant reçu une préparation (y compris béton de propreté) et k 2 mm pour un béton coulé au contact direct du sol. Il convient également de majorer l'enrobage des armatures pour toute surface présentant des irrégularités, telle que surface striée ou béton à granulats apparents, afin de tenir compte de l'irrégularité de la surface (voir 4.4.1.2 (11) ci-dessus). NOTE Les valeurs de k 1 et k 2 à utiliser dans un pays donné peuvent être fournies par son Annexe Nationale . Les valeurs recommandées sont respectivement 40 mm et 75 mm.

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ANNEXE NATIONALE EUROCODE 2. EXTRAIT.

Clause 4.1 (4) La référence à la norme EN 206-1 est à remplacer par celle de la norme NF EN 206-1, d'avril 2004 . Clause 4.2 (2) Pour ce qui concerne l'enrobage uniquement (sujet non couvert par la norme NF EN 206-1, d'avril 2004 ), la colonne d'exemples informatifs du Tableau 4.1 est rendue normative compte tenu des notes suivantes : NOTES au Tableau 4.1 NOTE 1 Le béton non armé se trouve dans d'autres classes d'exposition que X0 dès lors que ce béton comporte des armatures ou des pièces métalliques noyées et que l'environnement n'est pas classé « très sec ». NOTE 2 Les parties des bâtiments à l'abri de la pluie, que ceux ci soient clos ou non, sont à classer en XC1 à l'exception des parties exposées à des condensations importantes à la fois par leur fréquence et leur durée qui sont alors à classer en XC3. C'est le cas notamment de certaines parties :

• d'ouvrages industriels ;

• de buanderies ;

• de papeteries ;

• de locaux de piscines ;

• etc. NOTE 3 Sont à classer en XC4 les parties aériennes des ouvrages d'art et les parties extérieures des bâtiments non protégées de la pluie, comme par exemple les façades, les pignons et les parties saillantes à l'extérieur, y compris les retours de ces parties concernés par les cheminements et/ou rejaillissements de l'eau. NOTE 4 Ne sont à classer en XD3 que les parties d'ouvrages soumises à des projections fréquentes et très fréquentes et contenant des chlorures et sous réserve d'absence de revêtement d'étanchéité assurant la protection du béton. Ne sont donc à classer en XD3 que les parties des parcs de stationnement de véhicules exposées directement aux sels contenant des chlorures (par exemple les parties supérieures des dalles et rampes) et ne comportant pas de revêtement pouvant assurer la protection du béton pendant la durée de vie du projet. NOTE 5 Sont à classer en XS3 les éléments de structures en zone de marnage et/ou exposés aux embruns lorsqu'ils sont situés à moins de 100 m de la côte, parfois plus, jusqu'à 500 m, suivant la topographie particulière. Sont à classer en XS1 les éléments de structures situés au delà de la zone de classement XS3 et situés à moins de 1 km de la côte, parfois plus, jusqu'à 5 km, lorsqu'ils sont exposés à un air véhiculant du sel marin, suivant la topographie particulière. NOTE 6 En France, les classes d'exposition XF1, XF2, XF3 et XF4 sont indiquées dans la carte donnant les zones de gel, sauf spécification particulière notamment fondée sur l'état de saturation du béton (voir Annexe E en E.2 ou voir l'AN de la NF EN 206-1 en NA 4.1, Figure NA.2 et NOTE). Pour ces classes d'exposition XF, et sous réserve du respect des dispositions liées au béton (NF EN 206-1 et documents normatifs nationaux), l'enrobage sera déterminé par référence à une classe d'exposition XC ou XD, comme indiqué en 4.4.1.2 (12). Les classes de référence à retenir pour l'enrobage uniquement sont les suivantes :

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NOTE 7 Les exemples informatifs donnés pour les classes XA1, XA2 et XA3 sont à comprendre et préciser comme suit :

• éléments de structures en contact avec un sol agressif ou un liquide agressif ;

• Ouvrages de Génie Civil soumis à des attaques chimiques (par exemple certains bâtiments de catégorie E (voir le 1.1.1 (1)P)), suivant les documents particuliers du marché.

NOTE 8 Les risques de lixiviation et d'attaque par l'eau pure (par exemple condensation) sont à traiter dans les classes d'exposition XA1, XA2 et XA3 suivant leur sévérité. Clause 4.4.1.2 (3) NOTE La valeur de c min,b à utiliser est :

• pour les gaines de précontrainte par post-tension :

• gaine de section circulaire : diamètre ;

• gaines plates : la plus petite dimension ou la moitié de la plus grande dimension, si celle-ci est supérieure. Il n'y a pas d'exigence supérieure à 80 mm pour les gaines de section circulaire ou les gaines plates.

• pour les armatures de précontrainte pré-tendues : 2,0 fois le diamètre du toron ou du fil, ou le diamètre du plus gros granulat si celui-ci est supérieur.

Clause 4.4.1.2 (5) NOTE La classe structurale à utiliser pour les bâtiments et ouvrages de génie civil courants est S4, pour des bétons conformes au Tableau N.A.F.1 ou N.A.F.2 , selon le cas, de l'Annexe Nationale de la NF EN 206-1 (norme NF P 18-325-2). Les modifications possibles de classe structurale sont données dans le Tableau 4.3NF . La classe structurale minimale est S1. Les valeurs de cmin,dur à utiliser sont celles du Tableau 4.4N (armatures de béton armé) recommandé et du Tableau 4.5NF (armatures de précontrainte) donné ci-dessous. Lorsqu'un élément de structure est concerné par plusieurs classes d'exposition, on retiendra l'exigence la plus sévère. NOTE L'attention est attirée sur les problèmes de fissuration auxquels risque de conduire un enrobage c nom supérieur à 50 mm. Il est donc recommandé, en cas d'environnement agressif, d'utiliser les dispositions du Tableau 4.3NF et les clauses 4.4.1.2 (7) et (8) et 4.4.1.3 (3) .

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L'attention est également attirée sur les difficultés de bétonnage auxquels risque de conduire un enrobage c nom inférieur à la dimension nominale du plus gros granulat. Tableau 4.3NF Modulations de la classe structurale recommandée, en vue de la détermination des enrobages minimaux cmin,dur dans les Tableaux 4.4N et 4.5NF

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Tableau 4.5NF Valeurs de l'enrobage minimal cmin,dur requis vis-à-vis de la durabilité dans le cas des armatures de précontrainte

Clause 4.4.1.2 (6) NOTE La valeur de ∆cdur,y à utiliser est celle recommandée.

Clause 4.4.1.2 (7) NOTE La valeur à utiliser est ∆c dur,st = 0 mm. Toutefois, sur justification spéciale et à condition d'utiliser des aciers dont la résistance à la corrosion est éprouvée (certains aciers inox ou galvanisés, par exemple), pour la durée d'utilisation et dans les conditions d'exposition du projet, les documents particuliers du marché pourront fixer la valeur de ∆c dur,st . En outre, le choix des matériaux, des paramètres de mise en oeuvre et de maintenance doivent faire l'objet d'une étude particulière. De même, l'utilisation de tels aciers ne peut s'effectuer que si les caractéristiques propres de ces aciers (notamment soudabilité, adhérence, dilatation thermique, compatibilité des aciers de nature différente) sont vérifiées et prises en compte de façon appropriée.

Clause 4.4.1.2 (8) NOTE La valeur à utiliser est ∆cdur,add = 0 mm, sauf pour les revêtements adhérents justifiés vis-à-vis de la pénétration des agents agressifs pendant la durée d'utilisation de projet (ces revêtements sont alors réputés faisant partie intégrante de la structure, cf. 1.3 (1)P). L'enrobage minimal ne peut être inférieur à cmin,b et à 10mm.

Clause 4.4.1.2 (13) NOTE Les valeurs de k 1 , k 2 et k 3 à utiliser sont celles recommandées.

Clause 4.4.1.3 (1)P NOTE La valeur de ∆c dev à utiliser est celle recommandée.

Clause 4.4.1.3 (3) NOTE La valeur à utiliser pour ∆c dev est la suivante :

• Lorsque la réalisation est soumise à un système d'assurance qualité dans lequel la surveillance inclut des mesures de l'enrobage des armatures avant coulage du béton, il est possible de réduire la marge de calcul pour tolérance d'exécution, de sorte que : 10 mm ≥ ∆c dev ≥ 5 mm

• Lorsqu'on peut garantir l'utilisation d'un appareil de mesure très précis pour la surveillance ainsi que le rejet des éléments non conformes (éléments préfabriqués, par exemple), il est possible de réduire la marge de calcul pour tolérance d'exécution, de sorte que : 10 mm ≥ ∆c dev ≥ 0

• Lorsque la conception et l'exécution des éléments d'ouvrages y compris leur ferraillage sont soumis à un système d'assurance qualité couvrant toutes les phases de la conception à l'exécution et comprenant les impositions suivantes et ce pour toutes les classes d'exposition :

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• en phase de conception et dessin : élaboration des dessins de détail à une grande échelle des ferraillages sensibles (coupe sur bandeau, lisse, parapet, etc.), précisant les enrobages et les façonnages ;

• en phase de ferraillage : réception des aciers façonnés et contrôle de leurs dimensions ;

• en phase mise en place dans coffrage : élaboration des plans de calage des aciers (type de cales, fréquence des cales, fixation des cales, etc.) ; réception des ferraillages et contrôle des enrobages avant coulage ;

• en phase de mise en oeuvre du béton : le cas échéant et en tant que de besoin, confection d'un élément témoin ; 10 mm ≥ ∆c dev ≥ 0

Clause 4.4.1.3 (4) Il faut lire « enrobage nominal » en lieu et place de « enrobage minimal ». Clause 4.4.1.3 (4) NOTE Les valeurs à utiliser sont k 1 = 30 mm et k 2 = 65 mm pour les fondations superficielles. Pour les fondations profondes, les écrans de soutènement, et autres ouvrages de fondations profondes, il convient de se reporter aux normes correspondantes.

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NF EN 206-1 (avril 2004) : Béton - Partie 1 : spéci fication, performances, production et conformité + Amendement A1 (avril 2005) + Amendement A2 (octobre 2005) (Indice de classement : P18-325-1) 5.3 Exigences liées aux classes d'exposition 5.3.1 Généralités Pour que le béton résiste aux agressions environnementales, les exigences sont souvent données en termes de valeurs limites pour la composition du béton et de propriétés définies du béton (voir 5.3.2 ) ; alternativement les exigences peuvent résulter de méthodes de conception performantielles (voir 5.3.3 ). Les exigences devront prendre en compte la durée de vie prévue de la structure.

5.3.2 Valeurs limites pour la composition du béton En l'absence de norme européenne relative aux essais directs de performance du béton, en raison d'expériences à long terme différentes, les exigences sur la méthode de spécification en vue de résister aux agressions de l'environnement sont données dans la présente norme en termes de propriétés établies du béton et de valeur limites de composition. NOTE 1

En raison du manque d'expérience sur l'efficacité de la classification des actions de l'environnement sur le béton à refléter les différences locales pour des classes nominales identiques, les valeurs spécifiques d'exigences pour les classes d'environnement applicables sont données par les dispositions valides sur le lieu d'utilisation du béton.

Les exigences relatives à chaque classe d'exposition doivent être spécifiées en termes de :

• type et classes de constituants permis ;

• rapport maximal eau/ciment ;

• dosage minimal en ciment ;

• résistance minimale à la compression du béton (facultatif) ; et, le cas échéant :

• teneur minimale en air dans le béton. NOTE 2 ET 3

Dans les dispositions valides sur le lieu d'utilisation du béton, il convient que le rapport eau/ciment maximal soit indiqué par incréments de 0,05, et la teneur minimale en ciment, par incréments de 20 kg/m³. Quant à la résistance à la compression, il convient qu'elle soit indiquée en classes, conformément au Tableau 7 , pour les bétons de masse volumique normale et les bétons lourds, et conformément au Tableau 8 , pour les bétons légers. Une recommandation pour le choix des valeurs limites de composition et aux propriétés du béton est donnée à l'annexe F (informative) dans le cas de l'utilisation de ciment CEM I.

Il convient que les dispositions valides sur le lieu d'utilisation du béton incluent des exigences sur la base d'une durée de vie présumée d'au moins 50 ans dans des conditions d'entretien anticipées. Pour des durées de vie inférieures ou supérieures, des valeurs limites spécifiées plus sévères ou moins sévères peuvent être nécessaires. Dans ces cas-là ou pour des compositions spécifiques de béton, ou en présence d'exigences particulières en matière de protection contre la corrosion relatives à l'épaisseur de béton couvrant l'armature (par exemple lorsque l'épaisseur est inférieure aux spécifications de l'ENV 1992-1-1 relative à la protection contre la corrosion), il convient que des études particulières soient effectuées par le prescripteur pour un chantier particulier, ou, plus généralement, par des dispositions nationales.

Si le béton est conforme aux valeurs limites spécifiées, le béton dans la structure doit être présumé capable de satisfaire les exigences de durabilité par rapport à l'utilisation envisagée dans les conditions environnementales spécifiques, dans la mesure où :

• le béton est correctement mis en place, serré et soumis à une cure, par exemple conformément à l'ENV 13670-1 ou tout autre norme pertinente ;

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• l'épaisseur de béton recouvrant l'armature est l'épaisseur minimale requise dans la norme de calcul pertinente, par exemple l'ENV 1992-1-1 , exigée pour la condition environnementale spécifique ;

• la classe d'environnement a été correctement sélectionnée ;

• la maintenance préventive est réalisée.

5.3.3 Méthodes de conception performantielles Les exigences relatives aux classes d'exposition peuvent être établies en utilisant les méthodes de conception performantielles pour la durabilité et elles peuvent être établies en termes de paramètres performantiels, par exemple une mesure d'écaillage dans un essai de gel /dégel. L'annexe J (informative) de la présente norme donne des conseils relatifs à l'utilisation d'une autre méthode de conception en fonction des performances pour la durabilité. L'utilisation d'une variante est soumise aux dispositions en vigueur là où le béton est utilisé.

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Annexe J (informative) Méthode de formulation basée sur les performances pour le respect de la durabilité J.1 Introduction La présente annexe présente brièvement les concepts et les principes applicables pour une méthode de formulation fondée sur la performance dans le respect de la durabilité telle que présentée en 5.3.3 .

J.2 Définition Cette variante considère quantitativement chacun des mécanismes de détérioration, la durée de vie de l'élément ou de la structure, et les critères qui définissent la fin de cette durée de vie.

Cette méthode peut se baser sur une expérience satisfaisante avec des pratiques locales dans des environnements locaux, sur des données recueillies à partir d'une méthode d'essai de performance établie pour le mécanisme étudié, ou sur l'utilisation de modèles prédictifs éprouvés.

J.3 Applications et recommandations générales a. Certaines actions agressives sont mieux traitées par une approche prescriptive, par exemple : réaction alcali-silice, attaque des sulfates, ou

abrasion ;

b. d'autres méthodes s'appliquent plus particulièrement à la résistance à la corrosion, et dans certains cas, également à la résistance au gel/dégel. Cette approche peut s'avérer appropriée dans les cas où :

• une durée de vie en dehors de la plage normale de 50 ans est requise ;

• la structure est qualifiée de " particulière " ce qui implique une probabilité de défaillance plus faible ;

• les modes d'actions de l'environnement sont particulièrement agressifs, ou sont bien définis ;

• une qualité d'exécution de haut niveau est prévue ;

• introduction d'une stratégie de maintenance et de gestion, avec éventuellement calendrier de rénovation ;

• des groupes significatifs de structures ou d'éléments similaires, doivent être construits ;

• des matériaux constituants nouveaux ou différents doivent être utilisés ;

• la méthode normalisée a été utilisée selon 5.3.2 pour la conception, mais un défaut de conformité a été observé ;

c. dans la pratique, le niveau de durabilité obtenu dépend de la combinaison de la conception, des matériaux et de l'exécution ;

d. la sensibilité du concept théorique, le système structurel, la forme des éléments et les descriptions structurelles et architecturales sont autant de paramètres de calcul significatifs ;

e. la compatibilité des matériaux et la méthode de construction, la qualité de l'exécution et les niveaux de contrôle et d'assurance qualité, sont des paramètres de construction significatifs ;

f. la performance requise vis-à-vis de la durabilité dépend de la durée de vie exigée, des utilisations futures possibles de la structure, des mesures de protection particulières, de la maintenance prévue en service, et des conséquences de défaillances, dans l'environnement local ;

g. pour tout niveau de performance requis, il est possible que des solutions alternatives équivalentes découlent des différentes combinaisons des calculs, des matériaux et de l'exécution ;

h. le niveau de connaissance du microclimat local et ambiant est important lors de la détermination de la fiabilité des méthodes de conception liées aux performances.

J.4 Méthode de formulation basée sur les performanc es pour le respect de la durabilité L'application des variantes énumérées ci-dessous passe par la définition préalable des facteurs suivants :

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• le type et la forme de la structure ;

• les conditions environnementales locales ;

• le niveau d'exécution ;

• la durée de vie requise.

Quelques hypothèses et appréciations seront généralement nécessaires pour ramener la méthode choisie à un niveau pragmatique et pratique.

Les méthodes qui peuvent être utilisées sont les suivantes :

a. affinement de la méthode selon 5.3.2 , reposant sur une expérience à long terme des pratiques et des matériaux locaux, et sur une connaissance détaillée de l'environnement local ;

b. méthodes basées sur des essais approuvés et vérifiés représentatifs des conditions réelles, et contenant des critères de performance approuvés ;

c. méthodes basées sur des modèles analytiques étalonnés par rapport à des résultats d'essais représentatifs des conditions réelles rencontrées dans la pratique.

Il convient que la composition du béton et les matériaux constituants soient très exactement définis pour permettre le maintien du niveau de performance.

NF EN 206-1/CN (décembre 2012) : Béton - Partie 1 : spécification, performance, production et conformi té - Complément national à la norme NF EN 206-1 (Indice de classement : P18-325-1/CN ) 5.3 Exigences liées aux classes d'exposition 5.3.1 Généralités Pour que le béton résiste aux agressions environnementales, les exigences sont souvent données en termes de valeurs limites pour la composition du béton et de propriétés définies du béton (voir 5.3.2 ) ; alternativement les exigences peuvent résulter de méthodes de conception performantielles (voir 5.3.3 ). Les exigences devront prendre en compte la durée de vie prévue de la structure.

NA.5.3.1 Généralités

NOTE

Par référence à la note 1 de 5.3.2 , il est rappelé à l'attention du prescripteur, qu'en France, les dispositions à appliquer pour la résistance au gel des bétons durcis des ouvrages de génie civil relevant des marchés publics de travaux sont définies dans les Recommandations pour la durabilité des bétons durcis soumis au gel.

5.3.2 Valeurs limites pour la composition du béton En l'absence de norme européenne relative aux essais directs de performance du béton, en raison d'expériences à long terme différentes, les exigences sur la méthode de spécification en vue de résister aux agressions de l'environnement sont données dans la présente norme en termes de propriétés établies du béton et de valeur limites de composition. NOTE 1

En raison du manque d'expérience sur l'efficacité de la classification des actions de l'environnement sur le béton à refléter les différences locales pour des classes nominales identiques, les valeurs spécifiques d'exigences pour les classes d'environnement applicables sont données par les dispositions valides sur le lieu d'utilisation du béton.

Les exigences relatives à chaque classe d'exposition doivent être spécifiées en termes de :

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• type et classes de constituants permis ;

• rapport maximal eau/ciment ;

• résistance minimale à la compression du béton (facultatif) ;

et, le cas échéant :

• teneur minimale en air dans le béton. NOTE 2

Dans les dispositions valides sur le lieu d'utilisation du béton, il convient que le rapport eau/ciment maximal soit indiqué par incréments de 0,05, et la teneur minimale en ciment, par incréments de 20 kg/m3 . Quant à la résistance à la compression, il convient qu'elle soit indiquée en classes, conformément au Tableau 7 , pour les bétons de masse volumique normale et les bétons lourds, et conformément au Tableau 8 , pour les bétons légers. Une recommandation pour le choix des valeurs limites de composition et aux propriétés du béton est donnée à l'Annexe F (informative) dans le cas de l'utilisation de ciment CEM I.

NOTE 3

Il convient que les dispositions valides sur le lieu d'utilisation du béton incluent des exigences sur la base d'une durée de vie présumée d'au moins 50 ans dans des conditions d'entretien anticipées. Pour des durées de vie inférieures ou supérieures, des valeurs limites spécifiées plus sévères ou moins sévères peuvent être nécessaires. Dans ces cas-là ou pour des compositions spécifiques de béton, ou en présence d'exigences particulières en matière de protection contre la corrosion relatives à l'épaisseur de béton couvrant l'armature (par exemple lorsque l'épaisseur est inférieure aux spécifications de l'ENV 1992-1-1 relative à la protection contre la corrosion), il convient que des études particulières soient effectuées par le prescripteur pour un chantier particulier, ou, plus généralement, par des dispositions nationales.

Si le béton est conforme aux valeurs limites spécifiées, le béton dans la structure doit être présumé capable de satisfaire les exigences de durabilité par rapport à l'utilisation envisagée dans les conditions environnementales spécifiques, dans la mesure où :

• le béton est correctement mis en place, serré et soumis à une cure, par exemple conformément à l'ENV 13670-1 ou tout autre norme pertinente ;

• l'épaisseur de béton recouvrant l'armature est l'épaisseur minimale requise dans la norme de calcul pertinente, par exemple l'ENV 1992-1-1 , exigée pour la condition environnementale spécifique ;

• la classe d'environnement a été correctement sélectionnée ;

• la maintenance préventive est réalisée.

NA.5.3.2 Valeurs limites pour la composition du bét on

NA.5.3.2.1 Généralités

Les valeurs limites pour les bétons utilisés en France sont données dans le Tableau NA.F.1 (NA.F.3 pour le béton d'ingénierie), sauf dans le cas de bétons destinés aux produits préfabriqués en usine pour lesquels le Tableau NA.F.2 (NA.F.4 pour le béton d'ingénierie) s'applique excepté quand :

• la référence au Tableau NA.F.1 (respectivement NA.F.3) est explicite [dans ce cas, le tableau NA.F.2 (respectivement NA.F.4) ne s'applique pas] ;

• les produits sont couverts par une norme prévoyant des conditions d'environnement et fixant des exigences de durabilité spécifiques (alors seule la norme concernée s'applique).

Si plusieurs classes d'exposition sont spécifiées pour un même béton alors celui-ci doit respecter les limites de composition propres à chacune des classes.

En l'absence de spécifications particulières, les Tableaux de l'Annexe NA.F s'appliquent aux bétons légers.

Les bétons non armés des parties d'ouvrages situés en zone de marnage et/ou exposées aux embruns (classés en XA1 selon le NA.4.1.5 ) doivent être fabriqués avec un ciment PM conforme à la norme NF P 15-317 (ou un liant équivalent composé de ciment PM et d'addition minérale).

NA.5.3.2.2 Bétons soumis aux sels de déverglaçage e n zone de gel modéré

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Les bétons des parties d'ouvrage soumises à la classe d'exposition XF2 peuvent être formulés de deux façons différentes (voir Tableaux NA.F.1 , note k), NA.F.2 , note l), NA.F.3 , note i) et NA.F.4 , note j)) :

• avec une teneur en air occlus égale ou supérieure à 4 % ;

• avec une teneur en air occlus inférieure à 4 % et les spécifications correspondant à la classe d'exposition XD3.

Les formulations selon les spécifications correspondant à la classe d'exposition XD3 ne s'appliquent pas aux bétons pour éléments très exposés aux sels de déverglaçage (éléments saturés en eau et soumis aux projections directes de sels de déverglaçage : corniches, solins d'ancrage des joints de chaussée, longrines d'ancrage des dispositifs de retenue).

NA.5.3.2.3 Bétons fabriqués avec des ciments d'alum inates de calcium

Dans le cas d'utilisation de ciments d'aluminates de calcium, en complément des exigences du NA.5.3.2.1 , il faut appliquer la norme NF EN 14647 , y compris son Annexe A et respecter en particulier la valeur maximale du rapport eau/ciment, le dosage minimal en ciment et les spécifications complémentaires relatives à la propreté des granulats et à la teneur en alcalins indiqués dans ces documents.

5.3.3 Méthodes de conception performantielles Les exigences relatives aux classes d'exposition peuvent être établies en utilisant les méthodes de conception performantielles pour la durabilité et elles peuvent être établies en termes de paramètres performantiels, par exemple une mesure d'écaillage dans un essai de gel /dégel. L'Annexe J (informative) de la présente norme donne des conseils relatifs à l'utilisation d'une autre méthode de conception en fonction des performances pour la durabilité. L'utilisation d'une variante est soumise aux dispositions en vigueur là où le béton est utilisé.

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Annexe J (informative) /CN Méthode de formulation basée sur les performances pour le respect de la durabilité J.1 Introduction La présente annexe présente brièvement les concepts et les principes applicables pour une méthode de formulation fondée sur la performance dans le respect de la durabilité telle que présentée en 5.3.3 .

J.2 Définition Cette variante considère quantitativement chacun des mécanismes de détérioration, la durée de vie de l'élément ou de la structure, et les critères qui définissent la fin de cette durée de vie.

Cette méthode peut se baser sur une expérience satisfaisante avec des pratiques locales dans des environnements locaux, sur des données recueillies à partir d'une méthode d'essai de performance établie pour le mécanisme étudié, ou sur l'utilisation de modèles prédictifs éprouvés.

J.3 Applications et recommandations générales a. Certaines actions agressives sont mieux traitées par une approche prescriptive, par exemple : réaction alcali-silice, attaque des sulfates, ou

abrasion ;

b. d'autres méthodes s'appliquent plus particulièrement à la résistance à la corrosion, et dans certains cas, également à la résistance au gel/dégel. Cette approche peut s'avérer appropriée dans les cas où :

• une durée de vie en dehors de la plage normale de 50 ans est requise ;

• la structure est qualifiée de « particulière » ce qui implique une probabilité de défaillance plus faible ;

• les modes d'actions de l'environnement sont particulièrement agressifs, ou sont bien définis ;

• une qualité d'exécution de haut niveau est prévue ;

• introduction d'une stratégie de maintenance et de gestion, avec éventuellement calendrier de rénovation ;

• des groupes significatifs de structures ou d'éléments similaires, doivent être construits ;

• des matériaux constituants nouveaux ou différents doivent être utilisés ;

• la méthode normalisée a été utilisée selon 5.3.2 pour la conception, mais un défaut de conformité a été observé ;

c. dans la pratique, le niveau de durabilité obtenu dépend de la combinaison de la conception, des matériaux et de l'exécution ;

d. la sensibilité du concept théorique, le système structurel, la forme des éléments et les descriptions structurelles et architecturales sont autant de paramètres de calcul significatifs ;

e. la compatibilité des matériaux et la méthode de construction, la qualité de l'exécution et les niveaux de contrôle et d'assurance qualité, sont des paramètres de construction significatifs ;

f. la performance requise vis-à-vis de la durabilité dépend de la durée de vie exigée, des utilisations futures possibles de la structure, des mesures de protection particulières, de la maintenance prévue en service, et des conséquences de défaillances, dans l'environnement local ;

g. pour tout niveau de performance requis, il est possible que des solutions alternatives équivalentes découlent des différentes combinaisons des calculs, des matériaux et de l'exécution ;

h. le niveau de connaissance du microclimat local et ambiant est important lors de la détermination de la fiabilité des méthodes de conception liées aux performances.

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J.4 Méthode de formulation basée sur les performanc es pour le respect de la durabilité L'application des variantes énumérées ci-dessous passe par la définition préalable des facteurs suivants :

• le type et la forme de la structure ;

• les conditions environnementales locales ;

• le niveau d'exécution ;

• la durée de vie requise.

Quelques hypothèses et appréciations seront généralement nécessaires pour ramener la méthode choisie à un niveau pragmatique et pratique.

Les méthodes qui peuvent être utilisées sont les suivantes :

a. affinement de la méthode selon 5.3.2 , reposant sur une expérience à long terme des pratiques et des matériaux locaux, et sur une connaissance détaillée de l'environnement local ;

b. méthodes basées sur des essais approuvés et vérifiés représentatifs des conditions réelles, et contenant des critères de performance approuvés ;

c. méthodes basées sur des modèles analytiques étalonnés par rapport à des résultats d'essais représentatifs des conditions réelles rencontrées dans la pratique.

Il convient que la composition du béton et les matériaux constituants soient très exactement définis pour permettre le maintien du niveau de performance.

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EXEMPLES D’APPLICATION DES EUROCODES

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LA PRESCRIPTION EN AMONT PAR UN EXPOSE PRÉCIS DE L’ENVIRONNEMENT DE L’OUVRAGE ET DES OBJECTIFS DE DURABILITÉ

EST ESSENTIELLE A LA PRÉVENTION DES MALADIES DU BÉTON

LES NORMES EUROCODES APPLICABLES AUJOURD’HUI NOUS EN DONNE LES MOYENS NORMALISÉS ET ENCADRÉS


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