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FÉVRIER 2011FÉVRIER 2011

COLUMBIACOLUMBIACHEVALIERS DE COLOMB

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-CHEVALIERS DE COLOMB

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a r T I C l E S

La différence qu’un manteau chaud peut faireGrâce à une autre saison de distribution « Desmanteaux pour les mômes », les Chevaliers nour-rissent de l’espoir parmi les familles démunies.PAR BRIAN DOWLING

Pneus d’hiver et chapeletsUn routier du Grand Nord transporte sa foi par-delà les frontières et les lacs gelés.PAR LOREN MCGINNIS

Au pas des peuples du monde entierLe corps diplomatique du Vatican sert dedéfenseur de la dignité et des droits de la per-sonne partout dans le monde.PAR GREG BURKE

À la redécouverte de la Parole de DieuLe pape Benoît XVI traite du dialogue entreDieu et l’humanité au moyen de la Bible.PAR PÈRE THOMAS ROSICA, C.S.B.

Un siècle de foi et de serviceLes Chevaliers de Colomb célèbrent 100 ans decharité, d’unité et de fraternité à Porto Rico.PAR MARÍA DE LOURDES RUIZ SCAPERLANDA

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S E C T I O N S

Construire un monde meilleurLa présence du Christ en nous exigeque nous ne fassions aucun compro-mis, quant à nos convictions pro-vie.PAR LE CHEVALIER SUPRÊME, CARL A. ANDERSON

Aprendre la foi, vivre la foiNotre travail et nos responsabilitésciviles sont enracinés dans la dignitéhumaine et le bien commun.PAR L’ÉVÊQUEWILLIAM E. LORI, AUMÔNIER SUPRÊME

Chevaliers à L’œuvre

Application de nos degrés

Nouvelles des ChevaliersLes revenus tirés du fonds VicariusChristi sont remis au pape • Une pubdes C de C invite les Américains àdonner des soins aux enfants d’Haïti• Télédiffuser la messe de Noël sur laplace Saint-Pierre

Des pères pour bien faireIl est important de surveiller soncœur quand on travaille avec desmembres du sexe opposé.PAR MIKE AQUILINA

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Un des enfants qui ont profité de la campagne « Des manteaux pourles mômes », photographié ici en l’église Our Lady of Mount Carmel,à Worcester, au Massachusetts. Cette année, les Chevaliers ont distribuéplus de 15 000 manteaux à des enfants démunis.

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ÉDITORIAL

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DANS SON POÈME épique du 24esiècle, La Divine Comédie, DanteAlighieri est accordé une visite guidéede l’enfer, du purgatoire et du ciel. À lafin de la première partie, intitulée L’En-fer, le poète romain Virgile mène Dantejusqu’au tréfonds de l’enfer. Là, ilsretrouvent Satan et les plus désespérésdes pécheurs incrustés, silencieux dansla glace. Lucifer est dépeint comme ungéant hideux qui n’arrive pas à faire plusque battre ses ailes de chauve-souris etde geler les eaux qui l’entourent, ce quidonne un spectacle à la fois pathétiqueet terrifiant. La glace à son tour présentetoute une scène, étant donnée la de-scription que fait l’Écriture de l’enfer :« le feu éternel préparé pour le démonet ses anges » (Mt 25, 41). Plutôt que de contredire l’image

traditionnelle présentée dans l’Écrit-ure, l’Enfer de Dante ne fait que ren-dre les vérités spirituelles de manièreimaginée autrement. La descriptiondes recoins glacés de l’enfer met en re-lief le vide glacial issu de s’être écartéde Dieu, la source et le fondement detout ce qui existe. Dans sa récentehomélie pour la fête de l’Épiphanie, lepape Benoît XVI observe que lorsquenous renonçons à nous abandonner àDieu et le prenons plutôt comme unrival, nous en ressortons malheureuxet inassouvis. « Nous devons nous en-lever de l’esprit et du cœur la notionde rivalité, la notion selon laquellenous nous limitons nous-mêmes enaccordant de l’espace au Seigneur, sig-nalait le pape. Il est pourtant le seulcapable de nous accorder la possibilitéde vivre en plénitude et faire l’expéri-ence de la vraie joie. »

C’est dans un tel éclairage que nousdevrions interpréter le symbolisme dela poésie de Dante. En plus de la pu-rification de nos péchés et la douleurvécue par ceux qui se sont détournésde Dieu, l’image du feu évoque égale-ment la charité divine — comme lenote d’ailleurs l’auteur de la lettre auxHébreux : « Car notre Dieu est un feudévorant » (12, 29). Ainsi, en pro-posant l’image d’un Satan gelé et im-mobile, celui-ci se trouve tout àl’opposé des saints qui se consumentd’amour pour le Seigneur.Évidemment, dans un cas comme

dans l’autre, l’imagerie du feu et de laglace exprime des réalités intérieuresen transcendantes. Si certains chantsde Noël célèbrent l’arrivée de Jésus« en plein cœur de l’hiver », nous con-statons bien, depuis notre station ter-restre, que la présence de Dieu est detous les climats. Nous en avons lapreuve dans le témoignage de foi desreprésentants du Saint-Siège travail-lant à la promotion de la liberté re-ligieuse et de la dignité humainepartout dans le monde (cf. : page 16).Elle apparaît également dans l’œuvredes Chevaliers de Colomb cherchantà bâtir une culture de la vie et unecivilisation de l’amour, et ce, depuisla froidure du Grand Nord canadien(cf. : page 12) jusqu’aux plages dePorto Rico (cf. : page 22). Animée parl’Esprit Saint, la mission de l’Églises’étend bel et bien jusqu’aux ex-trémités de la terre, l'attisant du feude Dieu. ♦

ALTON J. PELOWSKICOORDONNATEUR

En plein cœur de l’hiverCOLUMBIA

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ÉDITEURSChevaliers de Colomb

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ADMINISTRATEURS SUPRÊMESCHEVALIER SUPRÊME

Carl A. AndersonAUMÔNIER SUPRÊME

Mons. William E. Lori, S.T.D.DÉPUTÉ CHEVALIER SUPRÊME

Dennis A. SavoieSECRÉTAIRE SUPRÊME

Emilio B. MoureTRÉSORIER SUPRÊME

Charles E. Maurer Jr.AVOCAT SUPRÊME

John A. Marrella________

RÉDACTIONCOORDONNATEUR

Alton J. [email protected]ÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT

Patrick [email protected]

ASSISTANT À LA DIRECTION ARTISTIQUE ET ÉDITORIALE

Brian [email protected]

ARTS GRAPHIQUESDESIGN

Lee Rader

El L’abbé Michael J. McGivney (1852-90),Apôtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale

et fondateur des Chevaliers de Colomb,intercédez pour nous.

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Copyright © 2010Tous droits réservés

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EN PAGE COUVETURELe pape Benoît XVI s’adressant à l’Assembléegénérale des Nations-Unies, au quartier généralnew-yorkais de l’organisation, le 18 avril 2008.

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CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEUR

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DANS EVANGELIUM VITAE, la mer-veilleuse encyclique pro-vie du pape Jean-Paul II, nous lisons : « L’Évangile de la vien’est pas une simple réflexion, même orig-inale et profonde, sur la vie humaine ; cen’est pas non plus seulement un com-mandement destiné à alerter la conscienceet à susciter d’importants changementsdans la société; c’est encore moins lapromesse illusoire d’un avenir meilleur.L’Évangile de la vie est une réalité concrèteet personnelle, car il consiste à annoncerla personne même de Jésus » (29).Ces paroles approfondissent de

manière radicale et décisive notre com-préhension de ce que signifieêtre pro-vie. Il est évident quele pape ne disait pas qu’il fal-lait être chrétien pour s’op-poser à l’avortement et àl’euthanasie. La protectiondes innocents découle en effetde la loi et de la justice na-turelles, que nous devons tousrespecter, quelles que soientnos convictions religieuses.Le devoir du chrétien, cela dit, va au-

delà. Ceux qui suivent le Christdoivent non seulement obéir à la loi, ilsdoivent aussi s’y conformer.Jean-Paul II poursuit : « C’est donc à

partir de la parole, de l’action, de la per-sonne même de Jésus que la possibilité estdonnée à l’homme de “connaître” la véritétout entière sur la valeur de la vie humaine[...] Dans le Christ, en effet, est définitive-ment annoncé et pleinement donné cetÉvangile de la vie [...] » (29). Dès lors,nous savons que la valeur de chaque per-sonne est révélée par l’amour de Jésus-Christ. Nous pourrions même dire que lavaleur de chaque vie humaine se mesure

à l’aune de l’amour christique, et que cemême amour fait partie intégrante de nosvies, il y est totalement lié.Plus loin dans son encyclique, le pape

écrit : « C’est dans la “chair” de touthomme que le Christ continue à se révéleret à entrer en communion avec nous, à telpoint que le rejet de la vie de l’homme, sousses diverses formes, est réellement le rejetdu Christ (104). » L’amour du Christ pourchaque être humain est si intense qu’Il serévèle dans et à travers chaque personne.Selon Jean-Paul II, le Christ nous révèlecette vérité « saisissante et exigeante »lorsque le Seigneur dit : « Quiconque ac-

cueille un petit enfant tel que lui à causede mon nom, c’est moi qu’il accueille »(Mt 18.5).Cette vérité « exigeante » qu’est la

présence du Christ dans chacun denous oblige les chrétiens à être pro-viesans le moindre compromis. Avec saintPaul, nous pouvons dire que dans lacause pro-vie « l’amour du Christ nouspresse » ( 2 Cor 5.14). Il ne s’agit paslà d’une attitude qui s’apparente à unetactique politique, non plus que cela nedécoule d’une intransigeance ou d’unextrémisme politique. Il s’agit plutôt dene faire aucun compromis quant à ladignité que l’amour du Christ a trans-

mise à chacun de nous.La proclamation de l’Évangile de la

vie par l’Église nous invite à entrer danscette profonde réalité – cette réalitéqu’est l’amour du Sauveur pour chaqueêtre humain. Cette réalité est la clé quipermet de comprendre qui noussommes en tant que personnes et quellessont les responsabilités que nous devonsassumer à l’égard de nos prochains.Nos responsabilités comme citoyens se

mesurent à l’aune de la justice, et c’estpourquoi nous devons sanscesse favoriser l’adoption de loisjustes et équitables. Mais nos re-sponsabilités en tant que chré-tiens ne peuvent être rempliesque si nous vivons pleinementla vocation d’amour telle querévélée par « le Créateur quiaime la vie » (100).

Evangelium Vitae se terminepar un appel à la Sainte Vierge

Marie, « l’aurore du monde nouveau, laMère des vivants ». Le pape prie pourque tous ceux qui acceptent l’Évangilede la vie puissent avoir « le courage d’entémoigner avec une ténacité active, afinde construire, avec tous les hommes debonne volonté, la civilisation de lavérité et de l’amour [...] » (105).Puisse le Vénérable Jean-Paul II con-

tinuer à intercéder pour nous, et puisseMarie toujours obtenir pour ses Cheva-liers la grâce d’être les plus ardentsdéfenseurs de « la valeur sacrée de la viehumaine depuis son commencementjusqu’à son terme » (2).

Vivat Jesus!

Respecter l’Évangile de la vie

La présence du Christ en nous exige que nous ne fassions aucun compromis, quant à nos convictions pro-vie

par le Chevalier Suprême, Carl A. Anderson

La protection des innocents découle en effet de la loi et de la justice naturelles, que nous

devons tous respecter, quelles quesoient nos convictions religieuses.

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APRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

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« TU NE VOLERAS pas » — L’aspectde la morale visé par le Septième Com-mandement comprend le droit à la pro-priété privée, le respect de la création, ladoctrine sociale de l’Église, la dignité dutravail humain, la justice et la solidaritéentre les nations, la participation à la viepolitique, et l’amour des pauvres (Com-pendium du catéchisme de l’Églisecatholique, 503). Il se rapproche de prèsau Dixième Commandement qui or-donne de nous abstenir de convoiter lesbiens et les réalisations du prochain (531-533). Dans leur ensemble, ces deux com-mandements nous chargent de vivre enintendants généreux des bénédictions duSeigneur. Ils nous aident également à dé-couvrir concrètement la signification pro-fonde de l’amour du prochain et à œuvreravec les autres à créer une société juste etbien-ordonnée.

LA PROPRIÉTÉ PRIVÉENous ressentons le droit d’être proprié-taires des biens acquis honnêtement, no-tamment les biens acquis par notretravail ou par acquisition. Mais nousdevinons également que le droit à la pro-priété privée n’est pas sans limites (504).Rappelons l’homme riche de l’Évangilequi n’avait aucune considération pourLazare, un homme pauvre à qui man-quaient les biens essentiels de la vie (Lc

16, 19-31). Tout en affirmant le droit àla propriété privée, l’Église nous de-mande également de pratiquer la mod-ération dans l’usage des biens du monde.En effet, l’exercice du droit à la propriétéprivée est une expression de la dignitéhumaine. La finalité de ce droit consisteà faire usage des biens fondamentaux dela vie, entre autres ses besoins personnels,ceux des personnes dont nous avons laresponsabilité, telles que les membres desa famille, et les gens qui vivent dans lanécessité (505).Le respect de la propriété du prochain

entraîne l’exercice de plusieurs vertus, no-tamment la justice et la charité, ainsi quela tempérance et la solidarité. Nos rap-ports avec les autres devraient se vivredans la disposition à être fidèle à sa paroleet à se conformer aux conditions des con-trats légitimes auxquels nous nous enga-geons. Vivre selon le SeptièmeCommandement exige que nous fassionsréparation des injustices que nous avonscommises et que nous rendions les biensdérobés. Cela exige également que nousayons un souci réel des besoins des autres,un désir de faire usage des biens dumonde de manière prudente et conscien-cieuse, par respect pour la création et parsouci des autres (506). Le Compendium signale que les façons

de s’emparer des biens d’autrui sont nom-breuses : le fait de payer des salaires in-justes, de spéculer sur la valeur des bienspour en tirer des avantages au détrimentd’autrui, commettre des fraudes fiscalesou commerciales, les travaux mal exécutésde manière consciente, le gaspillage (508).Il ne faut qu’un moment de réflexionpour se rendre compte que de telles pra-tiques malhonnêtes font du tort nonseulement aux individus, mais aussi au

bien commun de la société. On n’a qu’àpenser au rôle qu’ont joué la cupidité etla crainte dans la récession mondialecourante. Le pape Benoît XVI nous rappelle sou-

vent que l’Église traite de problèmeséconomiques et sociaux en vue dedéfendre la dignité humaine et de guiderles citoyens et leurs chefs dans la construc-tion d’une société juste. Ainsi, l’Église en-seigne que les systèmes économiques etfinanciers doivent être mis en œuvre selonl’ordre moral et en vue du service de lapersonne, et non l’inverse (511).

DIGNITÉ ET JUSTICEIl revient à l’État de surveiller les systèmeséconomiques et sociaux de telle manièreque soient respectés les droits des person-nes à un emploi honnête et sûr, ouvert àtous et toutes sans discrimination indue.Comme tel, l’État devrait favoriser lacroissance économique et pourvoir desconditions favorables en vue d’assurer enretour aux ouvriers et ouvrières une justecompensation (514-515). Nous sommesconvoqués à la diligence et à la compé-tence dans notre travail quotidien, moyenpour nous de collaborer avec le Seigneur,créateur de toutes choses. Le travail con-stitue une façon très importante de pour-voir aux besoins de nos familles et à nousinvestir dans le bien commun de la so-ciété. Le travail constitue également unevoie vers la sainteté (513). Le respect du travail humain exige la

collaboration entre dirigeants et tra-vailleurs. Dans leur recherche légitimed’occasions et de profits, les dirigeants

La 34e tranche du programme de forma-tion à la foi présenté par l’aumôniersuprême, Mgr William E. Lori, porte surles questions 503-520 & 531-533 duCompendium du catéchisme de l’Églisecatholique. Les articles archivés se trou-vent sur le site kofc.org

Responsabilité de gestiondes biens de ce mondeNotre travail et nos responsabilités

civiles sont enracinés dans la dignité humaine et le bien commun

par l’évêque William E. Lori, Aumônier Suprême

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Offertes en solidarité avec lepape Benoît XVI

APRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

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doivent également indemniser équitable-ment les travailleurs et leur fournir desconditions de travail convenables. Quantaux travailleurs, ils doivent se montrerconsciencieux et diligents dans l’accom-plissement de leurs tâches. En autant quefaire se peut, les conflits de travail doiventse régler par des négociations de bonne foitant de la part de la direction que desreprésentants des travailleurs. En cas deruptures des négociations, le recours à lagrève non violente n’est pas à exclurequand il s’agit d’obtenir des compensa-tions ou des conditions de travail justes.De tels recours, toutefois, ne doivent passe faire au détriment du bien commun, ycompris la santé et la sécurité de tierces

personnes (516-17).De nos jours, aucun système

économique ou financier n’est autonome— nous sommes tous reliés à uneéconomie mondiale. Il en résulte que,chaque nation, notamment les nationsriches et puissantes, est tenue de travailleren vue d’obtenir une justice économiqueet un niveau de vie convenables dans lemonde entier (518). Pour y arriver, toute-fois, les citoyens doivent s’engager active-ment dans les affaires de l’État en tant quetémoins d’authentiques valeursévangéliques (519).Pour nous afficher comme intendants

des dons du Seigneur, selon l’esprit et lecœur du Christ, nous devons faire nôtres

les Béatitudes. C’est-à-dire que, forts dela puissance de l’Esprit Saint, nous devonsimiter l’esprit de détachement des biensde ce monde manifesté par le Christ lui-même, et imprégné de charité pour lespauvres et les démunis (520, 532). Eneffet, le plus grand désir dont doit être an-imée notre vie serait de tendre non pasvers les gains matériels, mais plutôt versune vie en présence du Christ (533). Lesprincipes de notre Ordre — charité,unité, fraternité et patriotisme — nousaident à vivre en bons et fidèles inten-dants des dons du Seigneur, pour que, àla fin de nos vies, nous entendions leMaître nous dire : « Bien fait, bon et fidèleserviteur » (Mt 25, 23).♦

INTENTIONS DU

SAINT-PÈREL’HOMME CATHOLIQUE DU MOIS

Le serviteur de DieuFrancis Parater (1897-1920)

Mémoire liturgique : 7 février

Jésus à ses intentions, le vendredi 6 février1920. Frank est mort le lendemain.C’est seulement plus tard qu’un con-

frère séminariste a découvert parmi les ef-fets de Parater dans une enveloppe scelléeun acte d’oblation. On y a lu : « Je n’ai riend'autre à léguer ou à offrir que ma vie, quej’ai consacrée au Sacré-Cœur pour qu’il enfasse selon sa volonté … C’est ce pourquoi je vis et, en cas de mort, ce pour quoije meurs. […] Je serai encore plus au serv-ice de mon diocèse au Ciel que je ne pour-rais l’être sur terre. »En 2002, le pape Jean-Paul II a déclaré

Parater serviteur de Dieu en 2002, inau-gurant ainsi formellement la cause de sabéatification.♦

GÉNÉRALE : Pour que la famillesoit respectée par tous dans sonidentité, et que soit reconnue sacontribution irremplaçable enfaveur de la société toute entière.

MISSIONNAIRE : Pour que,dans les temps de mission où leplus urgent est la lutte contre lamaladie, les communautés chréti-ennes sachent témoigner de laprésence du Christ auprès des per-sonnes qui souffrent.

FRANCIS JOSEPHPARATER est né en1897, à Richmond, en Virginie. Frank,comme on l’appelait au cours de sajeunesse, était un jeune homme intelligent,aimable et saint. Après l’école secondaire,il entra au petit séminaire de l’abbaye Bel-mont, en Caroline du Nord. Durant lesgrandes vacances, il travaillait avec lesscouts et durant la Première Guerre mon-diale il s’est associé aux programmes desChevaliers de Colomb auprès des troupes.L’appel du Seigneur vers le clergé diocé-

sain ressenti par Parater l’a ramené dansson diocèse d’origine de Richmond, et en1919, on l’a envoyé à Rome pour étudierau Collège pontifical d’Amérique duNord. Parater a rapidement su mériterl’admiration de ses confrères, mais jamaisil n’a perdu de vue la raison qui l’avait con-duit au séminaire : servir l’Église, et no-tamment, les fidèles de la Virginie. Au début de l’année suivante, Parater a

contracté la fièvre rhumatismale et sa santéà rapidement détérioré. À l’article de lamort, le recteur du séminaire a présidél’Eucharistie votive du Sacré-Cœur de

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NOUVELLES DES CHEVALIERS

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Les revenus tirés du fonds Vicarius Christi sont remis au pape

LE 17 DÉCEMBRE 2010, Sa Sainteté le pape Benoît XVI a accueilli en audience privée le Chevalier suprême Carl A.Anderson, accompagné de l’aumônier suprême, Mgr William E. Lori, évêque de Bridgeport, au Connecticut. Au coursde la rencontre, le Chevalier suprême a remis au Saint-Père un chèque de 1.6 million $, revenus du fonds Vicarius Christiétabli par l’Ordre. Les intérêts annuels du Fonds sont remis au Saint-Père pour les causes et les œuvres de charité qui luisont chères.

Une pub des C de C invite les Américainsà donner des soins aux enfants d’Haïti

UNE PUBLICITÉdes Chevaliers deColomb passera auxantennes des États-Unis sur les réseauxFOX, MSNBS etCNN. Elle inviterales gens à « aider unenfant qui a besoind’aide » en faisantun don aux enfants

d’Haïti qui ont perdu un membre, et cela grâce au pro-gramme « Guérir les enfants d’Haïti » des Chevaliers deColomb. Ce programme fournira des prothèses à tous lesenfants qui ont perdu un membre au séisme haïtien il y aun an. On verra l’acteur Matthew Marsden dans cette pub-licité et c’est lui qui lancera l’appel aux dons. Il s’agit d’unacteur qui a eu des rôles importants dans plusieurs filmsrécents, parmi lesquels un court métrage sur Haïti où iljoue le rôle d’un journaliste en Haïti qui aide un enfant etsa mère.

Télédiffuser la messe de Noël sur la place Saint-Pierre

UNE CAMIONNETTE DE PRODUCTION télévisuellecommandité par les Chevaliers – et donné au centre de télévisiondu Vatican (CTV) en 2010 – a été utilisé pour la diffusion de laplus récente messe de Noël, qui s’est déroulée en la basiliqueSaint-Pierre de Rome. L’Ordre avait précédemment fait don d’u-nités mobiles de production au CTV en 1985 et 1995, en plusd’assumer depuis le milieu des années 1970 les frais de liaisonsatellite pour la transmission d’événements du Vatican. L’Ordre,dans certaines circonstances et seulement pour les pays moinsdéveloppés, a également assuré les autres frais de liaison, demanière à capter le signal et à le redistribuer ensuite à travers unréseau de télévision.

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DES PÈRES POUR BIEN FAIRE

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LES CHEVALIERS DE COLOMB CHERCHENT À GUIDER LES HOMMES DURANT LEUR PARCOURS, EN ROUTE POUR DEVENIR D’AUTHENTIQUES PÈRES POUR LE BIEN.

N.D.L.R. : L’article qui suit est une adaptation d’une chronique publiéesur le site Des Pères pour bien faire, initiative en ligne des Chevaliers deColomb. Pour lire d’autres articles et en consulter les ressources, visiterperespourbienfaire.org.

Hommes et femmes partagent les lieux de travail depuis laDeuxième Guerre mondiale. La majorité des gens recon-

naît que c’est une bonne chose, accordant aux femmes un nou-vel élément de liberté professionnelle. Néanmoins, quandhommes et femmes partagent un même environnement de tra-vail, il y a certaines règles de conduite dont il faut tenir compte.Je n’avais jamais entendu l’expression « Work-Spouse » (con-

joint de travail) auparavant, maisquand je l’ai aperçue dans un articlede la revue USA Today, aussitôt j’aireconnu le contexte. On appelle con-joint de travail une collègue du sexeopposé qui est un ami plutôt intime.Prenons l’exemple d’une collègue

de travail qui a réussi à en apprendrelong sur vous, par les badinages à tra-vers les cloisons du bureau ou dans lacantine. Elle connaît votre date denaissance, vos mets préférés, ainsi quevos rêves et vos aspirations. À certainségards, elle vous connaît plus que votre femme, et c’est tout na-turel, puisque, chaque semaine, pendant vos heures de veille ellevous tient compagnie plus longtemps que votre femme et ellevous observe sous votre jour professionnel, point de vue quevotre femme ne pourrait peut-être pas apprécier ou valoriser.C’est ce que, traditionnellement, les auteurs spirituels

nomment « amitié particulière » — une affection ou une in-timité excessive. Et vous n’avez pas besoin d’être catholiquepour apercevoir le danger propre à ce type de relation. Lesgens du département des ressources humaines connaissent àfond le phénomène du « conjoint de travail ». Pourquoi?Parce qu’il peut bouleverser la dynamique de milieu de tra-vail, menant à des accusations de favoritisme.Cependant, peut-être que, aux yeux de l’employeur, le plus

grand danger des rapports entre « conjoints de travail » c’estque, parfois, ils finissent mal. Et lorsqu’ils en viennent à finir,ils peuvent mener à une espèce d’hostilité qui subsiste souvententre d’anciens amis ou au sein d’anciens couples mariés. Quand on en est là, une ancienne « conjointe de travail », en

colère, pourrait revenir sur certaines conversations ou sur cer-

tains courriels pour trouver des exemples qui pourraient certespasser pour du harcèlement. Les preuves y seraient, puisque lesamitiés entre hommes et femmes s’apparentent souvent au flirtet que de telles plaisanteries peuvent, en rétrospective, devenirmalvenues, même si, à l’origine, elles semblaient opportunes.Le harcèlement n’est pas une tache que vous voulez voir paraîtredans votre dossier professionnel, ni non plus une accusation quevous auriez à expliquer à votre conjoint ou conjointe.Imaginons que vous étiez complètement innocent, que

tout était platonique et que vous n’ayez jamais eu l’intentionde remplacer dans votre cœur votre femme par un collèguede travail. Mai malgré tout cela, est-il juste de votre part de

causer un scandale en portantd’autres collègues à se demander si,d’une part, vous avez été fidèle et,d’autre part, en rendant votrefemme vulnérable aux com-mérages?« Étant donné que beaucoup de

gens passent plus de temps, chaquejour, avec leurs collègues de travailqu’avec leurs familles, il n’est passurprenant que ces types de rela-tions en milieu de travail prennentde plus en plus d’importance, de

l’avis de Jacqueline Olds, médecin et professeure clinique as-sociée de psychiatrie à la faculté de médecine de Harvard.« Dans beaucoup de cas, il s’agit de relations importantes

et d’un grand soutien, deviennent souvent déterminantes pouren arriver à réussir dans les environnements ergonomiquesagressifs d’aujourd’hui, ajoute la docteure Olds. Malheureuse-ment, il n’est pas étonnant d’observer que ces relations pren-nent un autre sens, d’amicales qu’elles étaient au début. »J’ai observé la relation « conjointe de travail » mal tournée,

et en plus de deux ou trois instances. Elle porte toujours àconséquence : dans le pire scénario — un emploi perdu ouun mariage blessé; dans presque tous les cas, il en résulte uneatmosphère étrange au bureau.Les auteurs spirituels nous conseillent de verrouiller nos

cœurs de sept clés. Et nos femmes devraient en conserver letrousseau, même lorsque nous nous rendons au travail.♦

MIKE AQUILINA et vice-président directeur du St. Paul Center forBiblical Theology. Il est auteur de plus de 30 volumes et animateur dehuit séries au réseau EWTN.

Attention aux « conjoints-de-travail »Il est important de surveiller son cœur quand on

travaille avec des membres du sexe opposé

par Mike Aquilina

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Nino Gamei était à environ cinq minutes de l’Églisequand son téléphone sonna. C’était le secrétaire du

Conseil d’État du Massachusetts. Ce dernier annonça à son in-terlocuteur que 300 manteaux — réceptionnés et placés dans legymnase du centre culturel italo-américain Gene DeFeudis, àWorcester — étaient prêts à être distribués. Surtout que douzeéquipes de basketball, précisa-t-il, attendaient que les lieux selibèrent pour jouer les parties prévues à l’horaire.« La seule communication qu’on avait eue avant, c’est le

manque de communication », dit d’un ton blagueur Nino Gameipour expliquer ce conflit de programme imprévu. Mais celui-cieut alors l’idée de descendre les manteaux d’un étage et de les dis-poser sur un terrain de bocce, la version italienne de la pétanque.Cet hiver, les Chevaliers de Colomb organiseront quelque 40

distributions comme celle de Worcester dans diverses villes au cli-mat froid d’Amérique du Nord. Cette initiative « Des manteauxpour les mômes » fait partie intégrante d’une campagne de l’Ordrepour aider les enfants dans le besoin, commencée en 2006 afinde recueillir des dons destinés aux jeunes durant la saison de Noël.De novembre jusqu’au début de février, les Chevaliers auront

distribué environ 15 000 manteaux dans des villes comme Hart-ford et New Haven (Connecticut), Reno (Nevada), Montréal etQuébec (Canada), Salt Lake City (Utah), Alamoso (Colorado) etFort Dodge (Iowa). Les températures moyennes en février dans

ces villes oscillent entre 4 et 15° Celsius, sans compter le facteurde refroidissement éolien.Nino Gamei a travaillé avec le secrétaire d’État du Massachu-

setts, Peter Healy, ainsi que le Conseil suprême pour se procurerles manteaux au prix coûtant et les faire envoyer à Worcester. Entant que député du District 10, il a également contacté 11 Con-seils voisins afin d’obtenir le nom de personnes qui pourraientbénéficier de la distribution.Nick Marrier, grand chevalier du Conseil 5481 Pope John

XXIII, a été l’un de ceux qui ont été appelés. « J’ai tout de suitepensé à certaines paroisses avec qui nous travaillons souvent », ditNick, 24 ans, qui a transmis une liste d’une dizaine de noms àNino Gamei.Lorsque le moment de la distribution arriva, le 2 janvier, un

groupe de Chevaliers enthousiastes transporta les manteaux à l’é-tage au dessous et les disposa sur des tables pliantes en les re-groupant par grandeur. Deux stations de rafraîchissements furentinstallées près de l’entrée, tandis que des épouses de Chevaliersprirent place sur un banc d’église près des tables de distribution.Tout était prêt, les enfants pouvaient arriver.Ce fut chose faite quelques minutes plus tard, un peu après 13

h, lorsqu’un premier groupe arriva sur le court de bocce. Certainsportaient de vieux manteaux, d’autres seulement des cotonsouatés. Assis près de l’entrée, Michael McManus accueillit les en-fants et put voir leurs mines rayonnantes quand ils repartirentvêtus de leurs nouveaux manteaux chauds.« Il fait souvent assez froid ici, comme un peu partout ailleurs

en Nouvelle-Angleterre », selon Michael McManus, membre duConseil 13674 Father Edward T. Connors. « Il est réconfortant

Grâce à une autre saison de distribution « Des manteaux pour les mômes », les Chevaliers nourrissent

de l’espoir parmi les familles démunies

par Brian Dowling

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Deux jeunes gens heureux lors de la distribution « Des manteaux pourles enfants » qui s’est déroulée à Bridgeport, au Connecticut, sous l’égidedes Chevaliers de Colomb.

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Une fillette essaie un manteau lors de la distribution « Des manteaux pour les mômes » du 2 janvier dernier, à Worcester,au Massachusetts. Une cinquantaine d’enfants ont alors reçu un nouveau vêtement, tandis que les manteaux qui restaientaprès la distribution ont été livrés à diverses paroisses de la région.

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de savoir qu’on peut aider ceux qui sont moins fortunés que nouset leur donner cette source supplémentaire de chaleur, qui rendmoins difficile en hiver l’attente de l’autobus ou le trajet jusqu’àl’épicerie. »Alors que la distribution battait son plein, il y eut beaucoup

d’échanges de tailles et de couleurs, le tout ponctué de commen-taires joviaux émis par les Chevaliers et leurs épouses.« Avons-nous la grandeur 8 pour femmes ? » cria soudain un

Chevalier en essayant d’accommoder une jeune fille. Puis il ajouta: « Un 10 ça va aller, vient-on de me dire. Rose ? Vous êtes sûre ?Mauve plutôt ? Pas de problème, on a du mauve ! »Le groupe d’épouses assistait à la distribution, quand il n’ac-

cueillait pas les jeunes qui arrivaient tout juste dans la salle. « C’estformidable, dit l’une d’entre elles, j’aurais aimé que d’autresépouses voient ça. »« Le papa, là-bas. Il est entré ici vêtu seulement d’un coton

ouaté », de dire soudain un Chevalier. Même si la distribution vi-sait les enfants, on fut en mesure de dénicher un manteau sup-plémentaire pour cet homme qui s’était présenté avec son jeunegarçon.« Worcester est l’une des plus grandes villes du Massachusetts »,

souligne Peter Healy, le secrétaire d’État qui a aidé à coordonner ladistribution. Et comme partout ailleurs où la récession a sévi, laville a été touchée. Les gens n’ont pas toujours nécessairement deséconomies pour absorber le choc et attendre que le chômage baisse,c’est difficile pour beaucoup d’entre eux. « Quand nous leur donnons un nouveau manteau, c’est en

moyenne 80 $ qu’ils n’auront pas à débourser. Ils peuvent alors faireporter cette somme sur le budget de nourriture ou pour d’autresvêtements. Une partie de leurs soucis se trouve à être réglée. »Michael McManus, toujours de faction à l’entrée plus tard

cette journée-là, aura finalement été un peu surpris par ce quis’est passé dans la petite salle au sous-sol du centre culturel italo-américain. « On peut dire que ça m’a ouvert les yeux de voir àquel point il y eut des effusions. C’est réjouissant de voir que lesgens ont apprécié le geste des Chevaliers, toujours prêts à veniren aide aux moins fortunés. Les gens sont venus, ont choisi leursmanteaux puis sont repartis, le cœur et l’esprit on ne peut plusreconnaissants. »À la fin de la journée, bon nombre de manteaux étaient tou-

jours sur les tables. Mais les Chevaliers avaient prévu le coup. Desbénévoles mirent les vêtements dans des cartons sur lesquelles ilsmirent des autocollants C de C. Le tout fut ensuite livré à diversesparoisses de la région afin de permettre aux enfants qui n’avaientpu se présenter de faire face, eux aussi, aux rigueurs de l’hiver enétant équipés d’un nouveau manteau.♦

BRIAN DOWLING est assistant à la direction artistique et éditorialeà la revue Columbia.

Une femme porte son enfant lors d’une distribution de vêtements à Bridgeport,au Connecticut. Entre la fin de 1010 et le début de 2011, il y a eu quelque40 distributions « Des manteaux pour les mômes » comme celles tenues àWorcester et à Bridgeport, en plus d’une centaine de distributions à plus petiteéchelle dans des paroisses ou des Conseils.

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Un décalque sur le flanc du camion semi-remorque d’AlexDebogorski proclame «Trucking for Jesus » (camionneur

pour Jésus). Chose certaine, un peu de dévotion ne nuit pas, lorsquevous passez vos journées à transporter des cargaisons par-delà deslacs et rivières gelés, en route pour des communautés éloignées, dessites miniers ou des plateformes de forage. L’homme parcourt ainsiles routes pour Jésus depuis plus de 25 ans, soit depuis qu’il estChevalier de Colomb. Au cours des quatre dernières années, sontravail, sa foi ainsi que son caractère singulier et un peu sauvagel’ont rendu célèbre. Car Alex Debogorski n’est pas un camionneurcomme les autres — il parcourt les routes de glace du Nord et estmême l’un des protagonistes d’une série télévisée traduite en françaiset intitulée Le convoi de l’extrême.« J’ai toujours été célèbre ; c’est juste que les gens viennent seule-

ment de s’en rendre compte » dit le principal intéressé en ponctuantsa blague du rire exubérant qu’on lui connaît. L’avantage de figurerdans une série télé, précise-t-il aussitôt, est que cela lui permet departager sa foi et sa conviction avec le plus grand nombre.

« CE QUE L’ON VOIT EST CE QUE L’ON OBTIENT »Alex Debogorski, 57, né en 1953, s’est joint en 1984 aux Chevaliersde Colomb de la paroisse St. Patrick, dans sa ville natale de Yel-lowknife, dans les Territoires du Nord-Ouest ; il n’a cessé d’être unmembre actif depuis. Chose étonnante, son service en tant quemembre du Conseil 7725 Father Gathy (ainsi nommé en l’honneurd’un prêtre venu dans le Nord dans les années 1940) est probable-ment aussi dangereux que son travail comme routier sillonnant desroutes aménagées sur des cours d’eau gelés. Il s’acquitte en effet de

Un routier du Grand Nord transporte safoi par-delà les frontières et les lacs gelés

par Loren McGinnis

Alex Debogorski, un routier qui sillonne des routes de glace et aussi unChevalier de Colomb, est l’un des protagonistes de l’émission de téléréalitéIce Road Truckers (Le convoi de l’extrême, en version française), diffuséesur la chaîne américaine « History ».

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ce qu’on pourrait appeler un « ministère de la détention ».« Alex se rend dans les secteurs isolés de prisons et s’assoit en com-

pagnie de détenus considérés dangereux », explique le diacre BrianCarter, secrétaire financier du Conseil. Ce dernier ajoute qu’Alex adu succès auprès des prisonniers parce que, « avec lui, ce que l’onvoit est ce que l’on obtient. Il vit concrètement sa foi — commenous tous devrions le faire, d’ailleurs. »Le principal intéressé précise que beaucoup des détenus avec

lesquels il prie sont des Dénés, membres de cette communauté au-tochtone du nord canadien. « Ils ont une spiritualité marquée, dit

Alex Debogorski, ils sont très proches de la terre et très proches deleurs racines également. »Cela dit, la prière n’intéresse pas tous les prisonniers. « Une

bagarre a même éclaté un jour entre deux gars, pendant un service.J’ai dû m’interposer en attendant que les gardes viennent rétablirl’ordre. » Certains prisonniers viennent par ailleurs à lui simplementparce qu’il est connu et qu’ils veulent parler. « C’est OK ça aussi,dit Alex. Parfois on ne fait que discuter un bout de temps avantd’aborder la question de la foi ou de la prière. Parfois aussi ça se ter-mine là, sans toucher ces questions. »La foi d’Alex Debogorski attire cependant d’autres gens que les

détenus. Il a récemment publié un livre autobiographique intituléKing of the Road : True Tales of a Legendary Ice Road Trucker (Wiley,2010) (Le roi de la route: histories vraies d’un routier légendaire duGrand Nord). Une fois le livre sur les étagères, l’auteur a pris la route,conduisant son semi-remorque à travers le Canada et les États-Unis,d’un océan à l’autre. Partout où il s’arrêtait, des fans l’accueillaientet il leur remettait des signets et des épinglettes qui disent « Dansl’équipe d’Alex ». Beaucoup de ces admirateurs ont fait le pas versle Chevalier Debogorski parce qu’ils appréciaient sa façon departager publiquement sa foi.Lors d’un arrêt au plus gros relais routier des États-Unis — « Iowa

80 » à Walcott, dans l’Iowa — des centaines de personnes ont faitla queue pour rencontrer Alex. Parmi elles, Joanna Briggs, une rési-dente de Springfield, au Massachusetts, en route pour la Californieà bord du camion que conduit son mari. Cette femme a fait laqueue deux fois : d’abord pour serrer le héros du jour dans ses brasen lui disant qu’elle priait pour sa santé et sa sécurité, et une autrefois pour lui remettre un livret de prières en guise de remerciementpour l’exemple qu’il donnait.« ll n’y a pas assez de gens comme Alex à la télé, de dire Joanna

Briggs. Il représente un modèle en tant que bon père et que bonchrétien. »

LA FOI, LA FAMILLE ET LA RENOMMÉELa paternité et sa foi définissent en effet Alex Debogorski. « Je mar-chais derrière une charrette à foin quand j’avais 12 ans, raconte-t-il, et je m’étais dit à l’époque que j’aurais 12 enfants. »L’homme n’aura jamais dérogé à ce vœu puisque lui et son

épouse, Louise, ont aujourd’hui 11 enfants. L’aîné a 38 ans, et leplus jeune, 11 ans. La famille vit à Yellowknife, bien que certainsenfants soient partis afin de poursuivre leur éducation ou de tra-vailler. Noël dernier cependant, tout le monde était réuni sous lemême toit.« C’était un peu la cohue, dit Louise, mais en même temps si

merveilleux de tous les avoir autour de nous. »Pour sa part, Alex espère que ses enfants auront eux aussi de

grosses familles. « Nous avons déjà 10 petits-enfants et un onzièmeest en route, dit-il. Nous espérons en avoir 90 autres ! »Le fait que beaucoup d’admirateurs vont vers Alex à cause de sa

foi et de sa famille crée des liens spéciaux. Plutôt que de favoriser lasuperficialité et l’hystérie, les membres de Team Alex partagent aveclui des fragments bien sentis de leur vie personnelle. Et cela jouedans les deux sens, puisque Alex passe souvent jusqu’à 12 heuresd’affilée à rencontrer des admirateurs, serrer des mains, écouter lesgens raconter leurs problèmes et y aller de ses conseils ou sinon d’un

Alex monte à bord de son camion avec sa bible et un chapelet. Il estChevalier depuis 1984.

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simple « Dieu vous bénisse, vous et votre famille ». Dans la tournéede promotion suivant la parution de son bouquin, Alex travaillaitdes journées de temps sans même s’arrêter, il fallait qu’on lui rappellede prendre une pause ou d’aller manger un peu.Lors d’une séance de signature à Austin, au Texas, il donna une

causerie sur sa vie, son travail et sa foi. Par la suite, durant la péri-ode de questions, un spectateur s’est plaint : « Pourquoi êtes-vousle seul chrétien que l’on voit ainsi à la télé ? » Alex Debogorskidonna aussitôt crédit au réseau « History » pour avoir programméla série télévisée et lui avoir permis de partager sa foi. « Si vousvoulez voir plus de gens comme moi au petit écran, de dire en-suite Alex, écrivez au réseau et dites-leur que vous avez beaucoupaimé l’émission. »Cela s’inscrit dans la campagne que mène Alex afin d’amener du

changement dans la télévision, les attitudes et la société en général.Sa célébrité fait d’ailleurs en sorte qu’il jouit d’une sorte de tribunepolitique. Or l’homme n’est pas tout à fait un novice en la matière.Au début des années 1990, Alex a en effet été candidat à la mairie

de Yellowknife, et les gens là-bas se souviennent encore très bien desa campagne. Pour se démarquer des autres candidats, il avait faitpeindre des slogans électoraux sur des épaves de voiture et des portesde maison. S’il n’a pas remporté l’élection, il a été lui-même surprisdu nombre de voix qu’il avait réunies.Se porter à nouveau candidat n’est pas exclu pour lui, premier à

reconnaître que sa renommée en a fait quelqu’un d’envergure in-ternationale.« Je représente Yellowknife et les Territoires du Nord-Ouest », dit

Alex Debogorski. Et comme il conduit sur des routes de glace etqu’il a été amené à aller en Alaska pour la télévision, beaucoup degens considèrent qu’il représente également les États-Unis, quand

il voyage hors de l’Amérique du Nord.Alex assume cette responsabilité avec sérieux. Et cela a aussi à voir

avec la manière grâce à laquelle il tisse des liens avec ses admirateursreligieux ainsi que les prisonniers. « Je représente le christianismeainsi que la foi catholique romaine quand j’apparais en public, dit-il avant d’ajouter qu’il « représente également ceux qui sont auxprises avec des faiblesses humaines. »À l’évidence, le Chevalier Debogorski apprécie sa notoriété pour

les occasions qu’elle lui donne d’interagir avec autant de personnes.À ses yeux, les tournées, les poignées de main et la télévision con-stituent son « nouvel emploi ». Il reconnaît, dans la foulée, que celapeut aussi ne pas durer. La célébrité est quelque chose de très volatile,surtout dans le domaine des émissions de téléréalité. Mais le prin-cipal intéressé s’en accommode, et en profite tandis que cela passe.Et quand ça se terminera, il retournera faire à plein temps ce qu’il atoujours fait : conduire sur des routes de glace l’hiver et faire dupaysagement l’été.Nul doute que lorsque cela se produira, ses admirateurs, partic-

ulièrement ceux qui ont été si touchés par les manifestationspubliques de sa foi, vont le manquer.♦

LOREN MCGINNIS, installé à Yellowknife, est journaliste et producteurde films. Il a passé deux mois sur la route en compagnie d’Alex Debogorskià tourner un documentaire portant sur la tournée de promotion du livreKing of the Road.

Alex dans sa maison à Yellowknife, dans les Territoires du Nord-Ouest,en compagnie de trois de ses petits-enfants. « Nous avons 10 petits-enfantset un onzième est en route, dit-il. Nous espérons en avoir 90 autres . »

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D errière le Panthéon de Rome, dans la Piazza dellaMinerva, se trouve la statue insolite d’un éléphant

portant un obélisque sur son dos. Les visiteurs à Rome re-marquent souvent la fameuse sculpture — sculptée par unélève de Gian Lorenzo Bernini, en 1667 — mais ne s’occupepas du tout de l’édifice qui lui fait face. Ce palazzo, de quatreétages, loge l’Académie ecclésiastique pontificale, connueégalement sous le nom d’école de diplomatie vaticane. Il sem-ble donc convenir que personne ne remarque cet édifice sansprétentions. Après tout, la diplomatie vaticane s’exerce à l’en-seigne de la discrétion.La plus grande partie de l’œuvre des diplomates du Vatican

se produit en coulisse et ne fait jamais les journaux. Cetteœuvre peut prendre la forme d’aide fournie à des prêtres oudes religieuses en quête de visas de travail pour certains payscomme Israël ou Cuba. Ou, ce qui peut s’avérer beaucoupplus stimulant, faire en sorte que certains pays ne partent pasen guerre, comme ce fut le cas du Chili et de l’Argentine à lafin des années 1970 et au début des années 1980, ou encore,d’aider à assurer la libération de marins britanniques faitsprisonniers en Iran, au printemps de 2007.« Vous êtes appelés à collaborer à construction de l’Église en

vous mettant au service du ministère de Pierre dans les com-munautés où vous êtes envoyés », a remarqué le pape Jean-PaulII devant les élèves de l’Académie. Le pape a décrit que l’activitédiplomatique comme une œuvre « particulièrement délicate »,en rappelant aux élèves qu’ils ont à traiter avec la société civilequi travaille « à promouvoir de grandes aspirations de justice,de paix, de solidarité, de valeurs indispensables à la sauvegardeintégrale de la dignité de la personne. »

SAUVEGARDER LA LIBERTÉ RELIGIEUSELe Saint-Siège entretient des relations diplomatiques avec178 pays différents. Ce nombre témoigne en soi de la hauteestime que nourrissent les gouvernements à l’égard du Vati-can, nonobstant les différences de points de vue qu’il peut yavoir sur des enjeux particuliers.Les nonces apostoliques (habituellement des archevêques)

et autres membres du corps diplomatique du Saint-Siège ontune mission en tant que représentants du Saint-Siège auprèsdes autorités civiles de chaque pays. Ils servent également depont entre Rome et la collectivité catholique du pays.« Le Saint-Siège a à sa disposition un corps diplomatique

à l’œil vif et à l’ouïe fine, a remarqué Francis Campbell, l’am-bassadeur britannique sortant près le Saint-Siège. Il occupeune position beaucoup plus près des réalités concrètes, grâceau réseau d’évêques et autres membres du clergé présent danschaque pays. » « Par conséquent, a poursuivi l’ambassadeur Campbell, Le

Saint-Siège dispose d’un des réseaux diplomatiques les mieuxinformés au monde. »D’une part, la diplomatie vaticane jouit d’une longue his-

toire, remontant, selon certains historiens, à plus de 1 500ans. D’autre part, l’école de diplomatie du Saint-Siège a étéformellement fondée en 1701. Cette longue histoire reflètedes siècles d’expérience diplomatique, réalité qui a bien servila cause de l’Église de par le monde entier.Comme l’a signalé un jour le cardinal Jean-Louis Tauran,

ancien secrétaire d’État du Saint-Siège, l’activité diploma-tique du Vatican va au-delà de la surveillance des droits etdes besoins des catholiques.« Notre devoir, a-t-il affirmé, consiste à promouvoir et à

défendre non seulement la liberté et les droits des collectivitéscatholiques répandues dans le monde, mais également à pro-

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Le pape Benoît XVI s’adressant à l’Assemblée générale des Nations-Unies,au quartier général new-yorkais de l’organisation, le 18 avril 2008.

au pas entierDU MONDE

DES PEUPLES

Le corps diplomatique du Vatican sert de défenseur de la dignité et des droits de la personne partout dans le monde

par Greg Burke

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mouvoir certains principes sans lesquels iln’y a pas de civilisation possible. Et parmiles plus importants de ces principes setrouve celui de la protection du droit à lavie à tous ses stades. »L’objectif global du corps diplomatique

est de promouvoir le respect des droits dela personne. Ce qui comprend la promo-tion de la liberté de culte pour tous, avecune préoccupation particulière pour la ca-pacité de l’Église catholique à fonctionnerlibrement.Ancien ambassadeur des États-Unis prèsle Saint-Siège, de 2001 à 2005, JimNicholson rappelle qu’il a pu participer àl’Eucharistie aux Émirats arabes unis, dufait que le Vatican avait insisté sur lesdroits réciproques des croyants. « Ils insis-tent énormément sur ce point, dit l’am-bassadeur Nicholson. C’est loin d’êtreparfait, mais c’est en marche. » De plus, le Vatican n’a pas à s’inquiéter

des rapports militaires ou économiques, cequi l’avantage, quand il s’agit de diplo-matie de réciprocité, ajoute-t-il. Il pour-suit en disant du corps diplomatique duVatican qu’il est « raffiné, bien informé etfiable ».« Ils se démarquent d’abord dans le

contexte des droits de la personne, noteM. Nicholson. C’est ce qui les carac-térise, et ce qu’ils défendent — la dignitéhumaine ».

UNE VOIX ÉTHIQUEMême si le mot d’ordre s’avère la discré-tion, le Saint-Siège est disposé à se faireentendre et même à monter au créneauquand il est question de questions moralesimportantes.Tel fut le cas en 1994 lors de la Con-

férence internationale des Nations uniessur la population et le développementtenue au Caire. La rencontre est devenueun combat entre les divers points de vueexistants dans le monde et le Vatican n’apas craint de prendre les gants dans uneépreuve de force d’une telle importancecharnière.Par exemple, le Vatican s’en est pris à la

délégation des États-Unis dirigée par levice-président d’alors, Al Gore, pour avoirdéformé ses objectifs concernant l’avorte-ment. Le pape Jean-Paul II lui-même in-tervenu en critiquant le documentbrouillon de la conférence. De plus, le

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(En partant du haut) Le pape Benoît XVI accueille Mary Ann Glendon, ex-ambassadrice des États-Unis auprès du Vatican. • Le ministre cubain des Affaires étrangères, Felipe Perez Roque (à gauche),reçoit le nonce apostolique à Cuba, l’archevêque Luigi Bonazzi (au centre) ainsi que le secrétaire d’Étatdu Vatican, le cardinal Tarcisio Bertone, dans les locaux du ministère à La Havane, le 25 février2008. Le cardinal avait alors dit espérer que sa visite dans l’île-nation communiste aiderait à l’a-vancement des relations Église-État, là-bas. • À Bagdad le 16 novembre 2006 l’archevêque FrancisChullikatt, à cette époque l’ambassadeur du Vatican à l’Irak et actuellement observateur permanent duSaint-Siège à l’ONU, remet sa lettre de créance au président irakien Jalal Talabani.

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pape faisait parvenir un message non équivoque au directeurgénéral du Fonds des Nations unies pour la population, NafisSadik. « Devant la soi-disant culture de la mort, a affirmé lepape Jean-Paul II, la famille demeure le cœur de la culturede la vie ».La plupart du temps, par contre, la diplomatie prend la

forme d’une œuvre tranquilleen faveur des droits de la per-sonne. Selon Mary Ann Glen-don, professeure de droit àHarvard et ancienne ambas-sadrice des États-Unis près leSaint-Siège, de 2007 à 2009,« ce qui distingue les déléguésdu pape c’est qu’ils sontchargés de s’exprimer et d’agirpour le bien de l’humanité etnon seulement au nom de l’en-tité souveraine qu’ils représen-tent, non plus qu’au seul nomdes catholiques. » Madame Glendon a avoué qu’elle eut la bonne fortune

d’être en poste alors que le partenariat rapprochant les États-Unis et le Saint-Siège était particulièrement serré, fort d’unengagement commun sur le plan des droits de la personne— en ce qui concerne notamment la liberté religieuse — etla promotion du dialogue interreligieux.Elle estime que ni les États-Unis ni le Vatican n’obtiennent

la reconnaissance qu’ils méritentpour leurs œuvres pour rayer lapauvreté, la famine et la maladie etelle signale que le Saint-Siège s’oc-cupe du « plus important réseaud’agences de soins de santé, d’édu-cation et de secours au monde ». Mgr Silvano Tomasi, ancien Ob-

servateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies, dílque le Saint-Siège apporte unelueur d’espoir au monde.« Dans un environnement de

nombreux reportages médiatiquessur les conflits violents, la crise fi-

nancière et économique et l’affrontement des cultures, leSaint-Siège, milite en faveur d'une vision de la civilisation del’amour, a remarqué Mgr Tomasi. La diplomatie du Saint-Siège accompagne les peuples de la terre dans les hauts et lesbas de leur histoire. »♦

GREG BURKE est le correspondant du réseau Fox News à Rome

Le pape Benoît XVI accueille des diplomates accrédités auprès du Vatican lors d’uneaudience tenue au Saint-Siège, le 10 janvier dernier. Le Saint-Père a rencontré lesreprésentants de 178 pays pour leur dire que la liberté et la diversité religieuses nemenaçaient pas la société et, dès lors, ne devraient pas être sources de conflit.

Même si le mot d’ordre s’avèrela discrétion, le Saint-Siège estdisposé à se faire entendre etmême à monter au créneauquand il est question de

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Saint Augustin a écrit que lorsque les chrétiens lisent et médi-tent les Écritures, leurs esprits sont éclairés, leurs volontés sont

renforcées et leurs cœurs sont enflammés par l’amour du Seigneur.La dernière exhortation post synodale du pape Benoît XVI, VerbumDomini, nous aide à redécouvrir la vérité qu’est la divine Parole deDieu, en nous rappelant que cette Parole constitue, pour l’Église, lasource du renouveau constant.Avons-nous oublié que le renouveau biblique a été l’un des espoirs

et des fruits les plus fortement souhaités par le Concile Vatican II? Beaucoup de pères du Synode et le pape Benoît relèvent que,

au cours des quatre ou cinq dernières décennies, on constate un« relâchement » qui entraîne un certain « spiritualisme ou manquede précision, ou encore certains détails techniques rébarbatifsprovenant de spécialistes ». Loin d’orienter le peuple vers le cœurde la Parole de Dieu, nous en avons fait déraper certains ou chasserd’autres ailleurs. Pour réparer cette négligence, nous devons denouveau attiser une flamme dont se ravivées les Écritures. Publié en huit langues, Verbum Domini, contient ce qu’il faut pour

enflammer les cœurs de l’amour de Dieu et de sa Parole de salut. Ilse peut qu’il soit le plus important document traitant de la Bibledepuis 45 ans. Daté du 30 septembre 2010, commémoration desaint Jérôme, l’exhortation est le fruit du synode des évêques tenuau Vatican du 5 au 26 octobre 2008 sur « La Parole de Dieu dans lavie et la mission de l’Église ». Un des messages énergiques à émerger du synode porte sur le fait

que la foi chrétienne n’est pas une religion du « livre », mais bienune religion de la Parole de Dieu (7). « Il faut donc que les fidèlessoient davantage préparés à en saisir les différents sens et à en com-prendre l’unité, écrit le pape Benoît. De même, du point de vuethéologique, il est nécessaire d’approfondir l’articulation des dif-férentes significations de cette expression pour que resplendissentdavantage l’unité du dessein divin et son centre : la Personne duChrist ». Notre foi n’a rien d’un livre ou d’une anecdote traitant du passé.

Elle n’est pas reléguée dans une bibliothèque ou une collection de

Le pape Benoît XVI traite du dialogue entre Dieu et

l’humanité au moyen de la Bible

par Père Thomas Rosica, C.S.B.

A L A REDÉCOUVERTE

DE L A PAROLE DE

DIEU

Dans un passage couvert du Collège nord-américain, à Rome, un sémi-nariste lit la Bible près d’une statue du Christ descendu de la croix.

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textes anciens. Au contraire, la Parole de Dieu est une personne, etson nom est Jésus — le Verbe de Dieu fait chair (cf. Jn 1, 14). Il avécu sur notre terre et partagé notre condition humaine. Encore au-jourd’hui, le Verbe de Dieu poursuit son œuvre de salut, de rédemp-tion, de pardon et de guérison. À lumière de ces considérations, examinons quatre points que

présente Verbum Dei concernant la Bible :

L’INTERPRÉTATION DE L’ÉCRITURE SAINTEParmi les discussions importantes du synode fut celle du rôle desexégètes, soit les professionnels qui étudient les Écritures et qui sontappelés à interpréter la Bible. Verbum Dei traite de la vocation desexégètes et des professeurs d’Écriture sainte de manière trèsméthodique, leur consacrant plus de 40 pages à la présentation del’herméneutique (la pratique de l’interprétation) de façon « claire etconstructive ».Le pape écrit que le premier contexte de l’interprétation de l’Écri-

ture se trouve dans la vie de l’Église. Il ne s’agit pas de présenter lecontexte ecclésial en tant que règle extrinsèque à laquelle doivent sesoumettre les biblistes. Il s’agit plutôt d'un aspect qu’exige la naturemême des Écritures, ainsi que la façon dont elles sont apparues avecle temps. « Dans leur travail d’interprétation, les exégètes catholiquesne doivent jamais oublier que ce qu’ils interprètent c’est la Parole deDieu. Leur tâche commune n’est pas terminée lorsqu’ils ont distin-gué les sources, défini les formes ou expliqué les procédés littéraires.Le but de leur travail n’est atteint que lorsqu’ils ont éclairé le sens dutexte biblique comme parole actuelle de Dieu » (33, italique dans letexte original).

LA LECTIO DIVINAUne lecture priée de la Parole de Dieu, connue sous le nom de lectiodivina, se trouve parmi les projets les plus solides, les plus clairs et lesplus concrets de l’exhortation. « Le Synode a insisté à plusieursreprises sur l’exigence d’une approche priante du texte sacré commeélément fondamental de la vie spirituelle de tout croyant, dans lesdivers ministères et états de vie, en se référant notamment à la lectiodivina. La Parole de Dieu est, en effet, à la base de toute spiritualitéchrétienne authentique. (86) Dans Verbum Domini, le pape Benoîtdécrit en détail la méthode du déroulement pas-à-pas de la lectio div-inamenant à l’action et qui comprend lecture, méditation, prière etcontemplation.Au Canada, le réseau de télévision Sel + Lumière accorde une

haute priorité à la lectio divina dans sa programmation. Le réseaus’est vu accorder la grâce particulière d’obtenir la collaboration deMgr Thomas C. Collins, archevêque de Toronto, autorité et pro-fesseur de renom en Écriture sainte qui, en ayant recours à la lectiodivina comme instrument efficace, arrive à faire vivre les Écrituresaux gens de Toronto et bien au-delà.

LA NOUVELLE ÉVANGÉLISATIONVerbum Domini procède à une promotion vigoureuse de la nouvelleévangélisation. Évangéliser signifie prêcher la Bonne Nouvelle quinous a été proclamée il y a plus de 2000 ans — Bonne Nouvelle quiest toujours la même hier, aujourd’hui et pour toujours. Il s’agit vrai-ment de la plus grande histoire jamais racontée et que nous devons,par de nouveaux moyens, chercher sans cesse à propager. L’évangéli-

sation du monde actuel — si souvent mentionnée par le vénérableJean-Paul II et reprise par le pape Benoît XVI — constitue une tâchepour laquelle l’Église entretient beaucoup d’espoir. Pourtant, noussommes tout à fait conscients des obstacles innombrables auxquelsnous devons faire face dans cette œuvre, étant donné les changementsextraordinaires qui se produisent au sein d’une culture postmoderneen crise grave et, tant sur le plan personnel que collectif.

SOURCE DE PAIX ET DE RÉCONCILIATIONÀ la lumière de tant de conflits qui se produisent dans le monde, lesparoles du pape Benoît dans Verbum Domini sur la réconciliationentre les peuples sont particulièrement saisissantes. « Dans le contexteactuel, il est plus que jamais nécessaire de redécouvrir la Parole deDieu comme source de réconciliation et de paix, car, par elle, Dieuréconcilie toutes choses en lui (cf. 2 Co5, 18-20; Ep 1, 10) : le Christ“est notre paix” (Ep 2, 14), c’est lui qui abat les murs de séparation. »Citant les hostilités qui semblent « se présenter sous l’aspect d’unconflit interreligieux », le pape ajoute : « Encore une fois, je désirerépéter que la religion ne peut jamais justifier les intolérances ou lesguerres. On ne peut pas utiliser la violence au nom de Dieu! Toutesles religions devraient inciter à un usage correct de la raison et pro-mouvoir des valeurs éthiques qui construisent la coexistence civile ».

Le synode sur la Parole de Dieu fut une invitation aux étudiants,aux enseignants et aux amateurs d’Écriture sainte et à toute l’Église,d’examiner attentivement sa relation avec la Parole de Dieu. Com-ment l’Écriture peut-elle en arriver de nouveau à se présenter comme« l’âme de la théologie » et servir de pont qui enjamberait cette divi-sion toujours croissante entre les gens qui étudient l’Écriture, ceuxqui enseignent la théologie et ceux qui se préparent à exercer un min-istère au sein de l’Église catholique? Comment, dans leurs cœurs, lesétudiants, les responsables de la pastorale et les fidèles eux-mêmes,peuvent-ils s’enflammer au contact du Seigneur ressuscité qui supplieson peuple de se rapprocher du texte de ses paroles?Le pape Benoît écrit : « Dans un monde qui souvent considère

Dieu comme superflu ou lointain, nous confessons comme Pierreque lui seul a « les paroles de la vie éternelle » (Jn 6, 68). Il n’existepas de priorité plus grande que celle-ci: ouvrir à nouveau à l’hommed’aujourd’hui l’accès à Dieu, au Dieu qui parle et qui nous commu-nique son amour pour que nous ayons la vie en abondance (cf. Jn10, 10) [2] ».Le Chevalier suprême, Carl A. Anderson, que le pape Benoît avait

nommé observateur officiel, ainsi que moi-même avons participé àtoutes les sessions du synode. Pour nous, ce fut une retraite débor-dante de la Parole de Dieu, des documents de Vatican II et d’uneexpérience extraordinaire de l’Église universelle. Je suis convaincuque Verbum Domini aura un impact majeur sur la vie et le renouveauconstants de l’Église, tant sur le plan universel que dans tous les paysoù le vécu des Chevaliers de Colomb témoigne de l’Évangile.Le texte intégral de Verbum Domini est en vente dans les librairies

religieuses, ou téléchargeable à partir du site du Vatican : vatican.va.♦

LE PÈRE THOMAS ROSICA, basilien, est membre du conseil de Toronto1388, bibliste et P.D.G. de la Fondation du réseau médiatique canadien detélévision Sel et Lumière. Il était attaché de presse de langue anglaise au Syn-ode sur la Parole de Dieu, en octobre 2008.

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DE FOI ET DE SERVICEun siècle

Les Chevaliers de Colomb célèbrent 100 ans de charité, d’unité et de fraternité à Porto Rico

par María de Lourdes Ruiz Scaperlanda

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De manière très concrète, les Antilles ont été la porte d’entréedu catholicisme dans ce qui allait devenir les Amériques.

C’est sur ces îles, en effet, que Christophe Colomb a fait pour lapremière fois la rencontre d’un nouveau monde inconnu — récla-mant ensuite celui-ci au nom des rois catholiques d’Espagne.Parmi ces terres, il y eut Porto Rico, la plus petite et la plus orien-

tale des Grandes Antilles. Cette île au relief montagneux, de dimen-sion comparable au Connecticut, a rapidement pris de l’importance,notamment sur le plan de sa pop-ulation. Aujourd’hui, l’Églisecatholique de Porto Rico comptecinq diocèses et un archidiocèse,et environ les deux tiers des 4 mil-lions d’habitants de l’île sontcatholiques. La présence sur placedes Chevaliers se traduit par 77Conseils et environ 3 700 mem-bres. Tous les évêques de PortoRico sont Chevaliers, etl’archevêque Roberto GonzalezNieves, de San Juan, a fait son en-trée dans l’Ordre à titre d’écuyercolombien.« Les Chevaliers de Porto Rico

sont actifs et bien implantés »,souligne l’ex-Député d’État(1987-1990) Manuel Rivera-Santiago, précisant que lesChevaliers avaient attisé au seinde l’Église catholique portori-caine la foi qu’y avait transplan-tée Christophe Colomb. « La foicatholique espagnole a pénétrénotre âme portoricaine avecforce. »Selon Manuel Rivera-Santi-

ago, cette foi est raffermie de nosjours « par l’exemple que nousdonnons en tant que catholiquespratiquants, dévoués envers nosfamilles, notre fraternité et nos principes colombiens. Noussommes solidaires et nous appuyons l’Église, notre clergé — etnous aidons aussi à combler les besoins, nombreux, exprimés parnos concitoyens. » Chevalier depuis 42 ans, Manuel Rivera-Santi-ago travaille présentement à une histoire détaillée des Chevaliersde Porto Rico. À chaque mois de novembre, explique-t-il, lesChevaliers font un pèlerinage jusqu’à l’église San Francisco de laAguada, située là même où Colomb a débarqué — et où un groupede franciscains ont été martyrisés pour les efforts évangélisateurs.

UN « PORT RICHE »Lorsque l’explorateur accosta sur l’île de Boriquén en novembre1493 lors de son deuxième voyage, il la baptisa San Juan, en l’hon-neur de saint Jean-Baptiste. Puis, en 1508, un autre explorateur,Juan Ponce de León, établit une colonie sur la côte nord de l’îlequ’il nomma « Puerto Rico », proclamant ainsi à quel point cehavre idyllique pouvait être qualifié de « port riche ». Cela devintensuite le nom de l’île, et la ville garda pour sa part le nom de San

Juan. En tant que colonie espag-nole, Porto Rico n’attirait pas laconvoitise comme les autrescolonies du Nouveau Monde,riches en or et en argent. Maispour l’Église catholique, le nou-veau lieu allait s’avérer importantpour la diffusion du christian-isme.En 1511, le pape Jules II in-

staura trois nouveaux diocèsesdans les Amériques — y compriscelui de Porto Rico — et lesplaça sous la férule de la provincede Séville, en Espagne. Le pre-mier évêque de l’île, AlonsoManso, originaire de Sala-manque, a également été le pre-mier prélat à venir d’Europes’établir dans le NouveauMonde.Quatre siècles plus tard, avec

l’aide de l’équipe de degrés del’État de New York, les Cheva-liers de Colomb s’établissent of-ficiellement à Porto Rico, le 13janvier 1911. Le Conseil 1543de San Juan a été baptisé enhommage à saint Jean-Baptiste— témoignant ainsi de l’héritagelaissé par Christophe Colomb.L’évêque William A. Jones, le

deuxième évêque américain de San Juan, est l’aumônier de ce Con-seil qui compte 43 membres.Les tragédies économiques comme la Grande Crise, jumelées

aux désastres naturels tels que les ouragans qui balaient l’îlerégulièrement, ont bien sûr nui au développement des Chevaliers.« Durant la majeure partie du 20e siècle, les catholiques de PortoRico étaient de pauvres et humbles travailleurs qui ne pouvaientmême pas convenablement se vêtir, raconte Manuel Rivera-Santi-ago. Dès que leur sort s’est amélioré, l’Ordre a lui aussi commencéà se développer. »Ces expériences ont façonné l’action de l’Ordre et favorisé les

projets de service sur le terrain. Si bien que sur les 75 juridictionsque compte l’Ordre à travers le monde, Porto Rico a été l’une des15 à verser plus de 100 $ par membre en don de charité, commeen témoigne le rapport des activités fraternelles de 2009.

Sur la page précédente : le bâtiment ayant abrité le premier Conseilportoricain, le 1543 San Juan Bautista. Le Conseil porte le nom dela ville qui l’abrite tout en faisant référence à saint Jean-Baptiste.Ci-dessus au centre : un groupe de Chevaliers du Quatrième Degréprès d’une croix géante, à San Juan.

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LA NOUVELLE ÉVANGÉLISATIONLorsque l’Ordre a essaimé jusqu’à Porto Rico en 1911, l’îlefigurait déjà parmi les zones les plus densément peupléesd’Amérique du Nord, avec plus de 1 million d’habitants surses 3 508 milles carrés.Contrairement à Cuba, Porto Rico, en ce tournant du 20e

siècle, ne réclamait pas son indépendance vis-à-vis de l’Es-pagne. L’île avait plutôt été cédée aux États-Unis en 1898 dansle cadre du traité de Paris, qui a ponctué la fin de la guerrehispano-américaine. La transition d’un gouvernement espag-nol catholique à une autorité protestante américaine aura mar-qué un changement important pour la population insulaire.Aujourd’hui, l’Église sur place entend « revitaliser la foi des

habitants de l’île, même si à cause de la crise d’identité vécuevoilà un peu plus d’un siècle, cette ré-évangélisation demeuredifficile », a déclaré l’archevêque Gonzalez Nieves dans uneinterview au Service de presse catholique.Selon le secrétaire d’État Luis I. Rivera-Perez, les Chevaliers

prennent très au sérieux leur rôle dans cette ré-évangélisation,particulièrement à travers le service à l’Église ainsi qu’à lacommunauté. Le dossier des Chevaliers de Porto Rico enmatière d’action caritative est « une incroyable source defierté », dit ce dernier. « Nos prêtres et notre Église sont notreétoile polaire. Nous nous percevons, en tant que Chevaliers,comme étant les vigoureux bras droits de nos prêtres. »Aux Chevaliers du monde, Luis I. Rivera-Perez donne en

exemple le Bienheureux Carlos Manuel Rodriguez, un Cheva-

lier portoricain qui a fait la promotion de l’amour pour laliturgie, l’Eucharistie et l’éducation des laïcs [voir l’encadré].« Carlos Manuel Rodriguez est le meilleur exemple de ce

que signifie être Chevalier, poursuit Luis Rivera-Perez. Il a étéun modèle extraordinaire de ce qu’est vivre une vie “centréesur le Christ”, où Dieu est au cœur de tout. » C’est ce modèlede vie que les Chevaliers de Porto Rico vont continuer àimiter, alors qu’ils entament leur deuxième siècle de service.« Nous avons été comme des fourmis qui n’arrêtent jamais, lance

Rivera-Perez en plaisantant. Les derniers 100 ans ont été richementremplis grâce à ce que les Chevaliers ont apporté à l’Église, affer-missant leur courage ainsi que les valeurs chrétiennes. »♦

MARÍA DE LOURDES RUIZ SCAPERLANDA est une journalisteindépendante et une auteure résidant à Norman, dans l’Oklahoma. Ellea écrit plusieurs livres, dont, en collaboration avec son mari, Michael,The Journey : A Guide for the Modern Pilgrim (Loyola, 2004).

Lorsque Carlos Manuel Rodriguez a étébéatifié le 29 avril 2001 par le papeJean-Paul II, il est devenu le premierChevalier laïc à être honoré du titre de Bi-enheureux. Cet homme tout simple dePorto Rico qu’on surnommait « Charlie »est également le premier citoyen américainlaïc — et le second sur le continent améri-cain en entier — à être béatifié. (Le pre-mier a été saint Juan Diego, à qui la Viergede Guadalupe est apparue en 1531).Carlos Manuel Rodriguez est né à

Caguas, Porto Rico, le 22 novembre1918, le deuxième de cinq enfants. Bienque de santé fragile tout au long de sa vie,il a été un membre actif du Conseil 2033Pope John XXIII, à Caguas, et il s’estdévoué sur le plan apostolique au centre

universitaire catholique de Rio Pedras, oùil a évangélisé tant les étudiants que lesprofesseurs. Une dévotion profonde en-vers la liturgie et le fait d’être pénétré duvrai sens de la résurrection du Christ,voilà ce qui aura guidé son existence. Il estmort d’un cancer du côlon en 1963, àl’âge de 45 ans.« Sans avoir prononcé de vœux en

bonne et due forme, il a consacré sa vieà la promotion des valeurs chrétiennes,dit l’ex-Député d’État (1987-1990)Manuel Rivera-Santiago. Carlos Manuela tout donné pour que s’établisse à PortoRico une authentique culture chréti-enne. Voilà des qualités qui personnelle-ment m’inspirent continuellement, entant que Chevalier. »♦

LE CHEVALIER BÉATIFIÉ CARLOS MANUEL RODRIGUEZ

Le 24 mars 2007, Hiran Diaz Belardo, membre du conseil San PedroMartir Deverona 11375 à Guaynabo, Porto Rico, prononce un discoursdevant l’assemblée législative de Porto Rico dans le cadre d’une manifes-tation pour le mariage et pour le respect de la vie.

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Our Lady’s Rosary pourremettre 4300 chapelets nonmétalliques à la base navale.Les Chevaliers de Colombont donné également uneaide financière aux fabricantspour leur aider à poursuivreleur mission.

DÎNER POUR AN-CIENS COMBATTANTSLe conseil South Plainfield(Illinois) 6203, a organisé undîner au Centre de soins in-firmiers pour les ancienscombattants de la secondeguerre mondiale, de la guerrede Corée et celle du Vietnam.Les frères chevaliers ont serviun dîner « pré et marée» (Surfand Turf) constitué dehomard, d’un filet mignon,d’une patate au four et deharicots verts, accompagné detartes. Après le repas, il y a euun spectacle de magicien, etle conseil a distribué des vête-ments et des articles de toi-lette aux résidents.

Au cours d’un barbecue de bi-enfaisance commandité par leconseil, les membres du con-seil St. Monica 9681, de Con-verse, Texas, s’apprêtent àservir les assiettes. Les C. deC. ont vendu plus de 400 assi-ettées de saucisses, de pointede poitrine de bœuf, de saladede patate, de brownies etd’autres mets. Ce projet arapporté près de 1400$ quifurent partagés entre le fondspour les œuvres du conseil etGuadalupe Home.

DON À UNE ÉCOLEMISSIONNAIRE

Le conseil St. Mary Magda-lene 13779, de Gilbert, Ari-zona, a fait don des recettesd’un tournoi de golf com-mandité par le conseil à l’é-cole de la mission St. Peter’sNative American. Ce don de1600$ aidera à réduire le dé-ficit de 28 000$ du budget del’école en raison d’une perted’aide financière de l’ex-térieur.

RENCONTRE SPORTIVE

Le conseil Mgr John Cawley3629, de Lakewood, Cali-fornie, a été l’hôte d’une ren-contre sportive pour 21équipes d’écoles intermédi-aires tenue à l’école sec-ondaire de Bellflower. Plus de370 jeunes ont participé à 36épreuves sportives et plus de40 bénévoles du conseil ontassuré le bon déroulement decette rencontre.

UNE NOUVELLESTATUE

Dans le cadre de son engage-ment à un projet de Scouts,le conseil St. Vincent 11353,

de Fort Wayne, Indiana, deconcert avec WorldwideSeminarian Support a donnéune statue de la Sainte Viergeà l’église St. Vincent. Ledévoilement de la statue a eulieu durant une cérémoniespéciale à laquelle 14 prêtresde Tanzanie, en visite à cetendroit, ont participé.

TALBOT HOUSELe conseil Sydney 1060 deSydney en Nouvelle-Écosse aorganisé un souper despaghettis qui a rapporté1375$ à Talbot House, uncentre de réadaptation entoxicomanie pour leshommes venant des quatrecoins de la province.

POUR APPUYER LES SŒURS

Le conseil Father Michael A.Burke 14488 et son auxiliaireféminin, de Kathleen. a réuni1600$ pour Kay Duryea, unejeune femme qui entre dansla communauté des SœursDominicaines de Marie,Mère de l’Eucharistie.

AIDE AUX FAMILLESLe conseil Robert Ross 6095,de Stanton, Californie, a faitdon de 3000$ à Family Sup-port Center de la paroisse St.Polycarpe. L’argent servira àdonner à manger, à vêtir et àaider financièrement desfamilles dans le besoin.

DES CHAPELETSPOUR LES SOLDATSÀ la demande de représen-tants de USO de la basenavale Norfolk, en Virginie,le conseil Chesapeake 8240 etl’assemblée All Saints ont ap-pris que les soldats en transitdemandent souvent deschapelets avant de partiroutre-mer. Pour comblercette demande, les frèreschevaliers ont travaillé avecles fabricants de chapelets

UN CHARGEMENT COMPLET

D’ALIMENTSConjointement avec l’auxili-aire féminin des Œuvreschrétiennes de bienfaisance,le conseil Father Charles D.Philipp 7717, d’Au Gres,Michigan, a acheté unchargement complet d’ali-ments à la banque d’alimen-tation d’Easy Michigan. LesChevaliers de Colomb ontensuite distribué ces alimentsà des familles nécessiteuses ducomté d’Arenac.

POSE D’UN NOUVEAUPLANCHER

Les membres du conseil PiusXll 996, de Fort Smith,Arkansas, et l’assemblée Fa-ther Anthony J. Lachowskyde Conway ont posé un nou-veau carrelage dans le foyer,la salle de conférence et lacuisine du centre de retraitede l’Abbaye et AcadémieSubiaco. Les frères chevaliersont donné leur temps et of-fert leur savoir-faire pourl’installation d’un plancher àCoury House, le centre deretraite et maison d’accueilde l’abbaye.

Mike O’Conner et Bill Binns du conseil Angels Gate 1740, deSan Pedro, Californie, renforcent un banc de l’école élémen-taire Holy Trinity. Les Chevaliers de Colomb ont entrepris le pro-jet de réparer et repeindre 70 bancs de cette école.

CHEVALIERS À L’ŒUVRE

CHEVALIERS L ’ŒUVRE ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDREÀ

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CHEVALIERS À L’ŒUVRE

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POUR UN FRÈRELe conseil Nativity of theBlessed Virgin Mary 9928,d’Albuquerque, NouveauMexique, offre de prêtermain-forte à Thomas Reid,membre du conseil et dont lasanté est chancelante. Lesfrères chevaliers l’aident à serendre à l’église pour assisterà la messe quotidienne, à serendre chez le médecin et àcollecter de la nourriturepour les sans-abri et lesdépourvus. Le conseil fourniaussi des chapelets à Reidpour l’aider dans son œuvred’évangélisation.

INVITATIONÀ titre de bienfaiteur duséminaire principal de la mu-nicipalité, le conseil PadreFrancisco Javier Alegre 4214,de Veracruz, Mexique Sud, aété invité à l’ordination de sixprêtres diocésains. Les mem-bres du conseil ont aussi serviles tables d’un repas pour plusde 4000 personnes.

TOURNOI DE BINGOLe conseil St. John Vianney7525, de South Burlington,

Vermont, a tenu un tournoide « Super Bingo » au profitd’un fonds de constructiond’une chapelle au Camp Ta-Kum-Ta, un camp d’été duVermont pour les enfants at-teints de cancer. Plus de 500joueurs ont prit part autournoi de bingo et detombola et d’une vente auxenchères par écrit. Ce projeta rapporté plus de 63 000$.

PETIT DÉJEUNER DEPAIN DORÉ

Le conseil Father LawrenceKorback 10893, de Madison,Wisconsin, a organisé unpetit déjeuner de pain doréqui a rapporté 1000$ pour lesJeux olympiques spéciaux.

NOUVEAU POÊLE-CUISINIÈRE

Le conseil Silver City 2, deMeriden, Connecticut, aacheté un poêle-cuisinière in-dustriel pour remplacer lacuisinière désuète de l’égliseSt. Joseph. Ce projet a faitréaliser à la paroisse deséconomisé de près de 2600$.

MONNAIE POUR LES VOCATIONS

Le conseil St. James 2299, deLogan, Ohio, a élaboré unprojet pour frapper et vendreune pièce de monnaie desChevaliers de Colomb pourappuyer les vocations. Deconcert avec une fabrique demédailles locale, le conseil ena fait réaliser la maquette et avendu toute la première sériede cette monnaie et il en acommandé une deuxièmesérie. À compter du mois dejuin 2010, la vente de cettemonnaie avait dépassé 3600$,et toutes les recettes vont enaide à des séminaristes.

UN ROSAIRE PRO-VIEL’assemblée Our Lady ofGuadalupe, de Pinecrest,Floride, a organisé un rosairepro-vie pour contester laprésence d’une clinique d’a-vortement du voisinage.

Durant un barbecue pourBenedict Labre House, uncentre de jour pour les sans-abri, Thomas Altenburg etFrank Diggins, du conseilMontréal 284, apprêtent deshamburgers. Trois fois parannée, les C. de C. vont servirà manger aux sans-abri deLabre House, et ce depuisdéjà 25 ans.

LES C. DE C. AIMENT LES TROUPES

Jere Hartnet (à gauche), de l’assemblée John Paul ll deBurlington, Ontario, et Robert Keating de l’assemblée Fa-ther Morgan Vincent de Georgetown avec Babe Santuccide la commission scolaire du district catholique et dequelques-uns des valentins créés par les élèves de 22écoles. Les C. de C. de Halton County empaquettent etenvoient ces valentins à l’Île-du-Prince-Édouard où ils sontdistribués aux anciens combattants dans des maisons desoins à travers le Canada.

En honneur de la St.Valentin, nous jetons uncoup d’œil sur les diversesfaçons des Chevaliers deColomb de montrer leur re-connaissance aux hommes etaux femmes des forces ar-mées.

• L’assemblée Father JamesKnight, de Moore, Okla-homa, a lancé une cam-pagne pour collecter destéléphones cellulaires, deschargeurs et autres acces-soires des paroissiens del’église St. Andrew theApostle. Les 150 télé-phones reçus furent con-vertis en minutes gratuitespour l’usage des soldats enposte partout dans lemonde.

• Le conseil Father MichaelJ. McGivney 8002, deWinfield, Illinois, a donnédes fonds pour appuyersont auxiliaire féminin avec

son projet pour confec-tionner des couvre-piedspour les anciens combat-tants blessés. En passant lemot dans le district, les C.de C. ont réuni 850$ pourpayer le matériel pour lescouvre-pieds que lesfemmes confectionnent etdonnent à la fondationQuilts of Valor.

• Le conseil St. Mary9765, de Fredericksburg,Texas, a lancé une collectede sang pour les militaires,collecte qui a rapporté 310unités de bon sang pourvenir en aide aux soldatsblessés en Iraq et enAfghanistan. Au cours decette collecte, les CatholicDaughters of America(Filles catholiques del’Amérique) ont collectédes biens pour la Freder-icksburg National Guardqui est actuellement enIraq.

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CHEVALIERS À L’ŒUVRE

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STATUE DE L’ABBÉMCGIVNEY

À la grotte Mother of Christde l’église Ste. Therese of theChild Jesus, le conseil SacredHeart 4628, de Rothschild,Wisconsin, a dévoilé unestatue du fondateur de notreOrdre, le Vénérable MichaelMcGivney. Ce dévoilement aeu lieu en concomitance avecun souper de spaghettis etune messe spéciale, donnésen hommage aux prêtres dudiocèse de La Crosse.

SOLIDAIRES DES PRÊTRES

Le conseil St. Monica 12601,de Cameron, Texas, a coor-ganisé un dîner en l’honneurde deux prêtres. Le conseil aprésenté une plaque d’appré-ciation au Père Juan Carlos,ainsi qu’une rente de 1000$des Chevaliers de Colomb, etun chèque de 4000$ pour lefonds de restauration del’église St. Monica. Le conseila aussi rendu hommage auPère Charlie Garza qui a étéordonné en mai 2010 en luiremettant une plaque d’appré-ciation et une rente de 500$des Chevaliers de Colomb.

COMPTE EN BANQUE SPÉCIAL

Au moment de sa fondationen 2008, le conseil Mgr Lor-sung 14616, de Grey Eagle/Swanville, Minnesota, a établiun compte en banque pourvenir en aide à un séminaristede la paroisse St. Joseph – lepremier paroissien de cetteparoisse à faire des études sac-erdotales. Avec un don initialde 5000$ d’un membre duconseil, et un don paritaire duconseil lui-même, ce compteen banque a maintenant unevaleur de plus de 10 000$pour offrir un soutien finan-cier à ce séminariste.

UNE NOUVELLECROIX

Le conseil Westbrook(Maine) 2219, a installé une

grande croix de 5 m, que l’onpeut voir dans toute la ré-gion, au cimetière St. Hy-acinthe. Les frères chevaliersont aussi aménagé le terrainau pied de la croix; ils ontplanté des fleurs.

CADEAU D’ADIEUL’assemblée Bishop Thomas J.Welsh de Bethlehem, Pennsyl-vanie a fourni une garded’honneur pour la dernièremesse du Père ChristopherButera à l’église St. ThomasMore d’Allentown. Le pèreButera, un diplômé de Vir-ginia Military Institute, a étémuté dans le posted’aumônier militaire à FortRucker, Alabama. Au coursd’une réception après lamesse, les frères chevaliers dedivers conseils de la région ontprésenté une trousse de voyagepour dire la messe au PèreButera, un membre du conseilCalvary 528, d’Allentown.

UNE IMPOSANTE MÉTAMORPHOSE

Répondre aux be-soins des membreset de leurs familles,c’est ce qui a motivél’abbé McGivney àfonder les Cheva-liers de Colomb en1882. La traditionse poursuit tou-jours.Quand le député

de district ThomasE. Gault du district42 de l’Ohio, a ap-pris que son filsadulte était atteintde la maladie de Huntington, il a encouragé Tommy etson épouse à déménager à Mont Vernon, Ohio, pour s’ap-procher de la famille. Tommy a donc acheté une maisonsaisie à un coin de rue de la maison de ses parents. Toute-fois, la maison devait être transformée pour la rendre ac-cessible à Tommy.La maladie de Huntington, semblable à la S.L.A (la

maladie de Lou Gehrig), affecte les cellules du cerveau etcause des mouvements incontrôlables ainsi que des trou-bles émotifs et intellectuels. Il est attendu que Tommy et sa famille auront besoin

d’aide pour rendre cette maison habitable. On a élaboréun plan pour refaire le toit, installer l’air climatisé et re-construire plusieurs chambres. La salle de bain actuellesera intégrée à la chambre principale et une chambre àcoucher secondaire serait convertie en une salle de bainsauxiliaire. La cuisine et la salle à manger seront remises àneuf et la maison sera repeinte.Pour une telle entreprise, le député du district Gault a

demandé l’aide du conseil Mount Vernon 847 et du con-seil St. Luke 910, de Danville. Des membres des conseilset leurs épouses se sont portés volontaires pour lestravaux tandis que d'autres ont contribué financièrementau projet.Les frères chevaliers travaillaient de pair avec des entre-

preneurs pour démolir et reconstruire l’intérieur de lamaison. Des bénévoles enlevaient des murs, des mo-quettes, des planchers des appareils fixes et un bain.Les bénévoles ont consacré plus de 900 heures aux

rénovations, ce qui a réduit le coût du projet. Bien qu’ily ait encore quelques retouches qui attendent, Tommyet sa femme ont emménagé dans leur demeure pourfaire courageusement face à la maladie. Sans l’aide desconseils 847 et 910, ce projet n’aurait pas vu le jour. Enfin de compte, ces frères chevaliers et leurs familles ontété les « gardiens de leur frère ».

Anthony Reale et MatthewCannarozzi, du conseil 12769,de Secaucus montrent unepartie des aliments que le con-seil a collectés durant unecampagne de collecte devêtements et de nourriture.Ayant placé des caisses àl’église pour recevoir les dons,et avec l’aide des élèves desclasses d’éducation religieuseet des magasins d’épicerie lo-caux, les C. de C. ont collectédes denrées alimentaires enconserve, des articles de toi-lette et des vêtements pour lesindigents de la communauté.

Thomas Gault, du conseil St. Lukede Danville, et son fils Tommy instal-lent un ventilateur au plafond de lanouvelle maison de Tommy.

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CHEVALIERS À L’ŒUVRE

F É V R I E R 2 0 1 1 ♦ C O L U M B I A ♦ 29

d’aider à remédier à cette sit-uation. Les conseils ont au-torisé un don de 4500$ pourl’achat de l’appareil, et à l’ini-tiative des conseils, des indi-vidus ont contribué la sommede 8000$. Avec un don pari-taire du projet des Chevaliersde Colomb pour l’achat d’ap-pareil à échographie, le Cen-tre a obtenu son appareil àtemps pour l’inauguration dela nouvelle succursale.

GROTTE DE LASAINTE FAMILLE

Le conseil St. Paul of theCross 6681, de Marikina,Luxon, a construit une grottede la Sainte famille dans saparoisse. Ce sont les mem-bres du conseil qui ont con-tribué l’argent pour cettegrotte qui a coûté 8500 pesoset qui a été inaugurée durantune cérémonie spéciale.

EXPOSITION LAÏQUELe conseil Padre FranciscoJavier Alegre 4214, deVeracruz, Mexique Sud,avec tous les organismescatholiques de la municipalité,a participé à « Expo Laicos »(Exposition laïque). Le con-seil a organisé une table pourdistribuer des copies de larevue Columbia, des

brochures publicitaires et desformulaires de demanded’adhésion.

VENTE D’ALIMENTSLe conseil Archangel SanGabriel 14729 , d’Indianapo-lis a entrepris un projet per-manent de vente d’alimentsafin de réunir des fonds poursa paroisse.

Doug Walzem, Joe Hernandez et Joe Corona, du Conseil NewBraunfels (Texas) 4183, enlèvent un banc en bois de la chapelleSt. Joseph. En prévision de grandes rénovations à la chapelle,les C. de C. ont enlevé tous les bancs.

SOUPER POUR LES ŒUVRES

L’assemblée Bishop ThomasJ. Welsh, de Bethlehem,Pennsylvanie, a organisé unsouper de bienfaisance auprofit du diocèse d’Allen-town. Parmi d’autres, il yavait comme orateurs de ce

projet Mgr Gerald E. Gob-itas de l’office diocésain pourles vocations, et le Commis-sionnaire de la police deBethlehem, Stuart J. Bedics.Avec l’aide de la troupe desscouts, ce projet a réuni plus2500$.

UN SOUPER POURLES VOCATIONS

Le conseil Father Manus Do-herty 4440, de Fresno, Cali-fornie, a organisé un souperet une tombola au profit desséminaristes du diocèse. LesScouts de la troupe 76 ontservi le repas; ce projet a rap-porté 2000$.

APPAREIL ÀÉCHOGRAPHIE

Au moment de l’inaugurationde la nouvelle succursale duCentre pour les soinsféminins de Milwaukee, il n’yavait toujours pas d’appareil àéchographie. Ayant apprisl’existence de ce problème, leconseil Oconomowoc (Wis-consin) 2487, et le conseilMichael-James Feider 7048,de Mukucnago, ont décidé

Des membres du conseilFlushing (Michigan) 8489, re-gardent le Père Louis T. Ekkatirer le billet gagnant d’unetombola organisée par le con-seil. On a fait don des recettesde la tombola aux pavillons depédiatrie des hôpitaux locaux.L’argent servira à l’achat denounours pour les départe-ments de la police de la régionpour donner aux enfants enétat de crise. Le Père Ekka estmembre du conseil St. Christo-pher 2943, de Chesaning.

Pour remplacer l’herbe sur lesîlots qui séparent le terrain destationnement, le conseilPrince of Peace 8791 etl’assemblée Bishop ThomasJ. Grady, les deux d’OrmondBeach, Floride, ont entreprisun projet d’aménagementpaysagé dans leur paroisse.Sous la direction du préposéparoissiale au service d’entre-tien du terrain, les frèreschevaliers ont râtelé l’herbeséchée avant de poser unenouvelle tourbe.

RECONNAISSANCE POUR LES SERVANTS DE MESSE

• Ina Ng Laging Saklolo, du conseil 8226 de NuevaEcija, Luçon, a commandité 46 servants de messe à uneréception au séminaire Maria Assumpta, donnée en mar-que de reconnaissance. Près de 500 servants de messe desquatre coins du diocèse de Cabanatuan ont assisté à cetteréception.

• Le conseil St. John the Evangelist 11171, de Clinton,Maryland, a tenu son souper annuel de reconnaissancepour les servants de messe. Les C. de C. ont rendu hom-mage à 52 servants de messe en leur remettant un certi-ficat et un petit cadeau.

• Le conseil Mgr Francis X. Singleton 10248, de Clovis,Californie, a tenu son souper annuel de reconnaissancepour les servants de messe de l’Église Our Lady of Per-petual Help de Clovis, et de l’église St. Helen, de Fresno.Chaque servant de messe a reçu un certificat et unchapelet.

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CHEVALIERS À L’ŒUVRE

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pour aider à une excursion depêche pour anciens combat-tants handicapés. Les C. deC. ont fait don de 500$ pourfinancer ce projet et ils se sontoccupés du gril durant huitheures pour préparer àmanger au groupe.

PAROLE DE SCOUTLe conseil d’état de la Caroline

À LA MÉMOIRE D’UNFRÈRE CHEVALIER

L’assemblée Bernard A.O’Connor, de Morristown,Tennessee, a fait mettre unmât de drapeau et une plaqueà la mémoire d’Alfredo Guz-man, un sire chevalier du 4eDegré des Chevaliers deColomb et un ancien com-battant de la seconde guerremondiale. Il a été aussi unprisonnier de guerre.

UN BAIL FONCIERLe conseil Slidell (Louisiane)2732, loue une parcelle deterrain contigu à leur salle deconseil à STARC Adult WorkCenter East, un organismequi vient en aide aux person-nes intellectuellement handi-capées. Le bail est d’un dollarpar trimestre, et le terraincomprend plusieurs sentiersbétonnés, un terrain deboules et un cerceau de bas-ket-ball. STARC offre uneformation de travail et uneagence de placement aux per-sonnes handicapées.

TOURNOI DE PÊCHEL’assemblée Father John A.Hardon, de Milford, Michi-gan, s’est portée volontaire

du Sud a financé un projetpour donner un livre sur lesvocations à tous les louveteauxqui ont mérité le badge enmatière de religion avant le 30avril. C’est le Père Jeff Kirbyqui a écrit le livre « BecomingFather Bob »; ce livre est uneinitiation au concept des vo-cations religieuses pour les je-unes. Chaque livre sera remisau louveteau par son curé enmême temps qu’il lui remetson badge.

SAUVEGARDE DES TORTUES

Dans le but d’apprendre ausujet des tortues marines etdes dangers qui les menacent,le conseil Our Lady of Grace13243, de Palm Bay, Floride,est allé voir Sea Turtle Preser-vation Society (La sociétépour la sauvegarde des tortuesmarines) d’Indialantic. Lesmembres du conseil ont eu lachance de voir le nid d’unecaouane qui pondait ses œufsavant de retourner à la mer.Le conseil a fait don de 120$à la Société.

EXCURSION EN CANOË

Le cercle St. Rafael GuizarValencia 5101, de Prairieville,Louisiane, a participé à uneexcursion en canoë sur la riv-ière Bogue Chitto et le ruis-seau Magee.

PÈLERINAGELes membres du conseilNuestra Señora de San Juan4703, de San Juan de losLagos, Mexique Centre, avecleurs familles et l’auxiliaireféminin du conseil ont faitune procession mariale àl’église San Juan Bautista.

VENTE AUXENCHÈRES POUR LES VOCATIONS

La vente annuelle auxenchères pour les vocationsdu conseil Father NicholasRausch 1643 et de l’assem-blée St. Francis of Assisi, les

deux d’Olympia, Washing-ton, a rapporté 12 000$. L’ar-gent sera remis àMonseigneur Alexander J.Brunett, archevêque de Seat-tle, et servira à aider deshommes ou des femmes quifont des études sacerdotalesou religieuses. MonseigneurBrunett est un membre duconseil Seattle 676.

JOURNÉE ENTIÈREDE BASE-BALL

Pour une œuvre de bienfai-sance, le conseil Holy Family14524, de Fresh Meadows,New York, s’est associé à Hol-lis-Bellaire-Queens Village-Bellerose Athletic Associationpour commanditer unmarathon de 24 heures debase-ball pour les jeunes. Ceprojet a rapporté plus de30 000$ pour en fait don àdiverses œuvres de bienfai-sance comprenant FisherHouse et l’hôpital pour en-fants St. Mary, de Queens.

NOURRITURE POURLES PAUVRES

Le conseil Ernesto T. Alzonapère 14957, de Binan,Luçon, a donné à manger àdes familles pauvres deBarangay Tubigan.

Durant la construction d’unenouvelle aile de l’église St.Matthew, Delmer Riedel et LeoPelletier, du conseil RockyMountain House (Alberta)6986, inspectent un montantde porte. Sur une période detrois mois, les frères chevaliersont donné plus de 2000heures pour construire unenouvelle salle paroissiale et unporche d’entrée pour l’église.

UPPER LEFT: Richard J. Patrick/

Th

e A

.D.

Tim

es, Diocese of Allentown

Les membres du conseil St.Alphonsus Ligouri 4262, deNorth East, Pennsylvanie,mettent un nouveau trottoir àniveau. Les C. de C. ont com-plété un projet d’améliorationà l’église et à l’école St. Gre-gory; ils ont construit plus de46 m de nouveau trottoir surle terrain de l’église.

John Cocco (extrême gauche), de l’assemblée Pius lX de Read-ing Pennsylvanie, regarde le Lt. Col. Ralph Riccio (extrême droite)qui reçoit un drapeau américain durant une messe militaire àl’église St. Benedict. L’assemblée Pius lX a fourni une garded’honneur pour cette cérémonie honorant les anciens combat-tants du Vietnam et de la Corée. Avec Helen MacMinn (deuxièmede la gauche), Cocco était le coprésident de cette cérémonie.On voit également le Père Philip F Rodgers sur la photo.

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A.

C.

B. JOIGNEZ LES AMIS DEL’ABBÉ MCGIVNEY

Écrire en lettres d’imprimerie, S.V.P. :

NOM

ADDRESSE

VILLE

PROVINCE/PAYS

CODE POSTAL

Complétez le bulletin-réponse et postez-le à :The Father McGivney Guild, 1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326, USA Ou adhérer par Internet :www.fathermcgivney.org.

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APPLICATION DE NOS DEGRÉS

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LES MEMBRES du conseil Col. JerryW. Marvel 13488, de Marine Corps AirStation New River, de Jacksonville, Car-oline du Nord, et leurs familles montrentle chapelet de grandeur nature qu’ils ontcréé pour la paroisse. Ce chapelet, d’unelongueur de 29 m est constitué de 269grains en polystyrène peints à la main,sert à diverses fonctions dans la commu-nauté catholique de la base.• En signe de reconnaissance envers lessoldats, le conseil Father Myron V.Miller 5833, de Stamford, Connecti-cut, a préparé un programme pour lesélèves des écoles catholiques. Les élèvesde l’école élémentaire St. Cecilia et del’école élémentaire Holy Spirit ont pré-paré plus de 400 lettres manuscritespour les troupes en poste en Iraq.

Patriotisme

Charité

PENDANT UN spectacle d’artistesamateurs, les membres du conseil St.Matthew 9534, de Surrey, Colombie-Britannique, montrent leurs vête-ments de carnaval. Les frèreschevaliers ont dansé sur la musique de« Oh! Quand les saints et les apôtres »Le festival a rapporté plus de 20 000$pour la construction d’une école élé-mentaire paroissiale.• Le conseil Sacred Heart 7557, deBroussard, Louisiane, a organisé unconcours de ball-trap au profit d’organ-ismes locaux de la municipalité. Le con-cours, qui était ouvert aux Chevaliersde Colomb et à toute la population dela municipalité, a rapporté 5400$ pourdes groupes tels que les Scouts et l’As-sociation sportive des jeunes.

Fraternité

LES MEMBRES du conseil St. Jos-aphat Kunevich 13129, de Saskatoon,Saskatchewan, enlèvent du contre-plaqué de la maison de VictorHrapchack, un membre du conseil.Après une féroce tempête, Hrapchacket son épouse ont quitté leur maisonpour aller surveiller la salle paroissialequi était en danger d’inondation. Ayantsurveillé la salle durant sept heures, lesHrapchack sont revenus chez eux pourconstater que leur propre demeure avaitété inondée. En retour de leur diligencepour la protection de la salle paroissiale,les membres du conseil 13129 ontbénévolement enlevé les meubles, lespanneaux muraux, le plancher et l’iso-lation endommagés de la maison desHrapchack.

Unité

DANS LE cadre d’un programmed’activité écologique du conseil, lesmembres du conseil Marikina Valley(Luçon) 6178 plantent un jeune arbredans un centre récréatif.• Le conseil St. Theresa of the ChildJesus 11284, de Buckhead Ridge,Floride, a tenu une série de souperethniques qui a rapporté plus de2500$ pour les œuvres des missionscatholiques. Des paroissiens et desmembres de la communauté ontmangé des repas inspirés par la culturedes Philippines, italienne, cubaine etaméricaine, préparés par les C. de C.

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Construire un monde meilleur

un conseil à la fois.

Chaque jour, les Chevaliers à travers lemonde ont la possibilité de faire une dif-férence, que ce soit à travers le service à lacommunauté, la collecte de fonds ou laprière. Nous célébrons chaque et toutChevalier pour sa force, sa compassion, etson dévouement à vouloir construire unmonde meilleur.

Des membres du conseil 3307 de Richland(l’état de Washington) enlèvent ce qui rested’un arbre dans le jardin d’un membredécédé du conseil. Après la mort du Cheva-lier Eugene Polk, une violente tempête aabattu une grande épinette sur la propriétéde Polk. Les Chevaliers ont été suffisam-ment nombreux pour s’occuper eux-mêmesde l’arbre, faisant réaliser ainsi à la veuved’Eugene une économie de 1000$, cequ’aurait coûté le travail d’un serviceforestier professionnel.

ENVOYEZ-NOUS LES PHOTOS DE VOTRE CONSEIL POUR LA RUBRIQUE «CHEVALIERS À L’ŒUVRE». LES PHOTOS PEUVENT ÊTRE

ENVOYÉES PAR COURRIEL À [email protected] OU BIEN À COLUMBIA, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326.

CHEVALIERS DE COLOMB

Page 36: Columbia Fevrier 2011

GARDER LA FOI VIVANTE

VEUILLEZ FAIRE VOTRE TOUT POSSIBLE POUR ENCOURAGER LES VOCATIONS À LA PRÊTRISE ET À LA VIE RELIGIEUSE. VOS PRIÈRES ET VOTRE SOUTIEN COMPTENT POUR BEAUCOUP.

PM40063106

« J’AIME TOUJOURSALLER À LA MESSECHAQUE JOUR. »

En tant qu’enfant unique issu d’une familleéclatée, j’ai été élevé par mon père à Vancouver,au Canada. Après l’école secondaire, en décembre1989, je me suis rendu en Australie, où habitaitdésormais ma mère. En route pour ce lointainpays, j’ai fait escale aux îles Fidji. Là, un courtséjour dans un village catholique isolé sur une pe-tite île tropicale a changé ma vie. Je me souviensdu premier soir, lorsque la cloche annonçant lamesse quotidienne s’est mise à sonner. Une filletteest venue me prendre par la main pourm’emmener à l’église. Dès cet instant j’ai aimé lamesse, chaque jour j’ai voulu y retourner.Entré au séminaire en 1992, j’ai été ordonné le

1er novembre 2001. J’aime encore aller à la messechaque jour. Quand vous aimez Jésus, vous allezà la messe, et la messe répond à tous vos besoins.En 2008, je me suis à nouveau arrêté aux

Fidji en route pour les Journées mondiales de lajeunesse, en Australie. La fillette, Mareta, avaitété surnommée par les villageois « celle qui apris le père Derrick par la main ». Et la sœur decette dernière, qui vit elle aussi toujours surcette île, avait un fils à qui elle a donné deuxprénoms : Derrick Mareta.

PÈRE DERRICK CAMERONDiocèse de Kamloops, Colombie-Britannique


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