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Afin de vous informer de toutes ses publications, marabout édite des catalogues où sont annoncés, régulièrement, les nombreux ouvrages qui vous intéressent. Vous pouvez les obtenir gracieusement auprès de votre libraire habituel.

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DU MÊME AUTEUR

Comment je suis devenu voyant, Ed. Pierre Horay, 1959 (épuisé). Le dossier William Bart, Ed. du Dauphin, 1970. La troisième oreille, Ed. Robert Laffont, 1972. Traduit en allemand, italien, espagnol, grec, néerlandais, portugais. Un voyant à la recherche du temps futur. Ed. Robert Laffont, 1975. Histoires extraordinaires d'un voyant. Ed. J'ai Lu, 1977. 1 / Anthologie de l'Au-delà, Ed. Robert Laffont, 1978 2 / Anthologie de l'Au-delà (Domaine anglo saxon) Ed.

Robert Laffont, 1981 Les grands visionnaires de l'histoire, Ed. Robert Laffont, 1983.

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BELLINE

Encyclopédie des

arts divinatoires Préface de Frédéric Royer

marabout

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C Editions Robert Laffont, S.A., 1977.

Toute reproduction d'un extrait quelconque de ce livre par quelque procédé que ce soit. et notamment par photocopie ou microfilm est interdite sans autorisation écrite de l'éditeur.

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SOMMAIRE Avertissement 7 Préface de Frédéric Royer 11 Mancies et mantiques 15 La voyance 17 Médiumnité et rôle social du praticien 21 L'astrologie 27 Chiromancie et chiroscopie 51 L'oniromancie, les rêves 57 La cristallomancie et ses dérivés 61 Les mantiques figuratives 65 Les arts numéromantiques 91 Symbolisme des prénoms 97 Les arts de captation 119 Les arts d'évocation 123 La graphomancie 127 La géomancie 133 Nomenclature des symboles 139 Cartomancie 145 L'art taromantique 153 Jeux divinatoires 173

L'oracle Belline 175 Le tarot horoscope Belline 183

Bibliographie 217 Table des matières 219

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Avertissement

Il fallait un voyant connaissant intimement les rouages et les secrets des arts divinatoires pour présenter une encyclopédie résumée de ces sciences mises à la portée de tous dans un lan- gage clair, simple et accessible.

La sagesse, l'intelligence et la vocation de Belline les ont débarrassées des superstitions gênantes, des termes cabalisti- ques et des conceptions périmées afin que chacun puisse en comprendre le sens exact, profond et sacramentel.

Dans cette étude, tout ce qui concerne la magie a été volon- tairement écarté ainsi que les mancies ne présentant plus aucun intérêt ou ayant des aspects repoussants, telles les prédictions issues de l'examen des entrailles d'animaux. Nous approchons de l'an 2000 et ces pratiques barbares ne se justifient plus aujourd'hui.

Presque tous les humains, au moins une fois dans leur vie, ont été la cible ou le témoin de faits supranormaux. Certains sceptiques en profiteront pour parler de coïncidence, mais est-ce bien certain ?

A force de nier l'évidejnce, de se limiter au domaine du quantifiable, des événements mesurables et concrets, l'homme s'est sensiblement écarté du monde invisible, des forces impé- ratives qui nous entourent et nous déterminent en partie ; mais les nier parce que l'on ne peut pas les mesurer, parce qu'elles n'apparaissent pas sous le microscope, parce qu'on ne peut en

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préciser le poids sur une balance, n'implique pas nécessaire- ment qu'elles soient inexistantes.

Il est impossible, par exemple, de donner une valeur abso- lue aux facultés de l'homme. On ne peut mesurer le génie d'un scientifique, le talent d'un compositeur, d'un poète, d'un écri- vain, d'un peintre ou d'un sculpteur qu'au travers de ses œu- vres. Si elles sont superficielles et exclusivement dictées par une mode, la postérité les écartera et seuls resteront les chefs-d'œu- vre ; mais quelle que soit l'opinion de chacun devant une toile ou un poème, personne ne peut nier les dons exceptionnels de leurs auteurs.

Il en est de même pour les dons de voyance, de médiumnité, capables de déchiffrer l'avenir, le destin et dont quelques pri- vilégiés sont dotés seulement.

Jusqu'à maintenant, l'esprit scientifique et universitaire im- posait de ne croire qu'à l'enseignement de la Faculté. De même, jadis, l'esprit religieux, inféodé à l'éthique incondition- nelle de la foi, prétendait être seul à détenir la vérité et com- battait violemment les arts divinatoires. Pourtant, les écritures sont pleines de songes, de prédictions, d'appels aux forces invisibles !

Il y a peu de temps que le monde scientifique commence à s'intéresser à la psychologie, en recherchant les secrets profonds de l'âme, et que des expériences fructueuses ont mis en évi- dence la transmission des ondes de la pensée par télépathie. La radio, la télévision ne sont-elles pas des formes domestiquées de l'ubiquité ? Le disque reproduisant la voix d'un disparu n'est-il pas l'écho d'un message d'outre-tombe ? Le progrès ne se rapproche-t-il pas, lentement de ce qu'ont rêvé les hommes depuis que le monde existe ?

Alors, pourquoi ne pas admettre que des créatures exception- nellement douées, souvent incultes, démunies de tout esprit cartésien, puissent avoir recours à des appareils perfectionnés, percevoir et capter ce que le commun des mortels ne voit pas, ne pressent pas, ne peut traduire ?

Ce modeste ouvrage, en mettant les arcanes des sciences supra- normales les plus répandues à la portée de tous, peut révéler

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à des êtres attentifs et sensibles les dons de seconde vue ou d'au- dition qui sommeillent en eux et qui leur permettront de prévoir, de deviner, de décrypter ce que les autres ne peuvent approcher ; ils pourront en même temps s'initier à une man- tique de leur choix.

N'oublions pas que les termes « devin » et « divinatoire », issus du latin « divinus », étaient attribués dans l'ancien temps aux hommes ayant le pouvoir d'entrer en communication avec les dieux, afin d'interpréter les manifestations sacrées et surna- turelles.

L'homme moderne, essentiellement tourné vers le profit, la puissance matérielle, la domination par l'argent, la vie facile et la jouissance, oublie de méditer, de rentrer en lui-même pour se sonder et déceler ses capacités concernant l'approche des forces invisibles dont il ignore tout autant la puissance que les attraits et les splendeurs.

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Belline écrivain et voyant

BELLINE exerce son don de voyance, à Paris, depuis 1954 dans un cabinet discret de la rue Fontaine où vécut jadis le poète VILLIERS DE L'IsLE-ADAM.

Très vite, ainsi qu'en témoigne la presse internationale, il de- vint l'un des voyants les plus réputés de ce temps. « C'est le mage le plus attachant et le plus sincère que j'aie rencontré », estimait le prix Nobel Miguel ASTURIAS. Et le philosophe Gabriel MAR- CEL, disait de lui : « C'est le Prince des Voyants. »

Entre 1955 et 1976, des centaines de journaux dans le monde, du Daily Mirror au Nouvel Observateur, de la Tribune de Ge- nève au Figaro et à Science et Vie, relatent ou commentent ses prévisions les plus marquantes :

— le vaccin antipoliomyélitique, — la mort d'Einstein, — la maladie d'Einsenhower, — le naufrage de l'Andrea Doria, — l'incendie de l'Humanité, — le rappel des réservistes en 1956, — l'affaire de Suez, — le résultat de grandes compétitions sportives, — le lancement du « Spoutnik », — le suicide de Marylin Monroe, — la fin tragique des frères Kennedy,

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— la guerre des Six Jours, — les barricades de mai 1968.

Dans son numéro du 8 juillet 1968, l'Express écrit : « Jugez de notre surprise à tous devant les événements de mai et de juin 1968 expressément prédits pourtant par le mage BELLINE. Il avait vu la dissolution de l'Assemblée, les barricades et les Fran- çais au plus fort de l'orage, se rassembler sous les branches du grand chêne (de Gaulle). » Et le Nouvel Observateur du 8 février 1976 titre : « BELLINE : un voyant à voir. »

Mais le destin frappe durement BELLINE. Dans la nuit du 1 " au 2 août 1969, son fils unique, Michel, trouve la mort dans un accident de voiture. Désemparé, désespéré par la douleur de son épouse, BELLINE tente l'impossible, concentre toutes ses facultés, essaie de communiquer avec son enfant par-delà la mort. Après vingt mois de silence, raconte-t-il, la voix de Michel lui parvient enfin. Craignant d'être « la proie d'une illusion provoquée par la douleur et le désir de faire revivre son fils », BELLINE hésite. Mais encouragé par ses amis, il note jour après jour son expérience de clair-audience et publie ses dialogues extraordinaires avec Michel dans La Troisième Oreille *, ou- vrage préfacé par le philosophe Gabriel MARCEL et postfacé par des « mantra » de l'écrivain allemand Ernst Jünger qui avait lui aussi perdu son fils tué à la guerre.

L'objectivité de l'enquête sur les problèmes de la survie qui clôt ce livre ainsi que la qualité du récit valent à celui-ci une audience internationale. Plus de cent personnalités éminentes des sciences, des lettres et des arts n'hésitèrent pas, en effet, à lui confier soit leurs expériences parapsychologiques person- nelles. soit leur point de vue positif ou négatif sur les questions de la survie. Citons, entre autres noms, le professeur Alfred Kastler. prix Nobel, l'historien Arnold Toynbee, Wernher von Braun. le rabbin Josy Eisenberg, le cardinal Daniélou, Fellini, Fritz Lang. Max-Pol Fouchet, Olivier Messiaen, Georges Sime- non, Maurice Chevalier, Michèle Morgan, le mime Marceau...

* Editions Robert Laffont.

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Sur France-Inter, Jacques Chancel consacre à BELLINE, en 1969 et 1972, deux volets de son émission « Radioscopie ». La spontanéité et la générosité des propos du voyant lui attirent de nombreux messages de sympathie et l'intérêt d'un large public.

En dehors des prévisions mondiales, « la vraie voyance, dit BELLINE, c'est d'abord un don de sympathie qui conduit un homme à capter les ondes (ou les raisons profondes) d'un autre être, pour rassembler un certain nombre d'informations, généra- lement cachées et les mettre à son service. Un voyant est (ou devrait être) un homme qui éprouve le besoin de comprendre son prochain. Sans une telle " approche ", et quelle que soit sa force intérieure, il ne verra pas l'essentiel ».

BELLINE ajoute : « Peu importe qu'il se serve de tarots, de cartes, d'une boule de cristal, des lignes de la main ou de taches d'encre. Ce ne sont là que des " supports ", des moyens pour aider la voyance. Potentiellement, chacun de nous est plus ou moins voyant. A chacun donc de choisir le support qui lui convient le mieux pour exercer ou développer son sens divi- natoire. »

L'Encyclopédie des Arts divinatoires que BELLINE publie aujourd'hui veut mettre à la portée d'un public exigeant les élé- ments de base indispensables à qui veut sonder le passé, le présent ou l'avenir, dans la ligne des traditions éprouvées.

L'atout majeur de ce vaste inventaire des disciplines occultes, c'est qu'il est le reflet d'une expérience et d'une pratique quo- tidienne hors pair.

FRÉDÉRIC ROYER

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MANCIES ET MANTIQUES

On appelle mantiques l'ensemble des arts divinatoires, la plu- part datent des temps les plus anciens, mais certaines sont de conception plus récente.

Le nom « mantique » provient du célèbre devin grec nommé Mantios, qui se disait inspiré par Apollon, le dieu de la divi- nation et des arts, lequel avait dans son cortège les neuf Muses, les génies de la médecine (tel Esculape) et les célèbres pythonisses. Dans l'Antiquité, tous les devins, mages et augures se référaient à cette divinité et allaient consulter l'oracle dans les temples élevés à sa gloire, tels ceux de Délos, de Delphes et de bien d'autres endroits réputés. Ces lieux de ferveur possé- daient des richesses fabuleuses grâce aux dons généreux octroyés par les consultants.

Chez les Latins, le culte d'Apollon était très répandu. A Rome, un temple lui était consacré sur le mont Palatin et les devins faisaient leurs prédictions dans le quartier même de Vaticanus ; c'est à cet endroit précis que fut édifié plus tard la résidence papale du Vatican.

Dans l'Antiquité païenne, le prophète, le mage, le devin avaient un caractère sacerdotal et sacré qu'ils perdirent en partie avec l'introduction du christianisme. Ne reconnaissant pour authentiques que les prédictions des prophètes d'Israël, du Christ et des apôtres, l'Eglise condamna tous ceux qui se li- vraient aux arts mantiques ou allaient consulter les oracles. Quiconque recourait à la magie, considérée alors comme œuvre

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démoniaque, était passible de tortures et de mort sur le bûcher. A la Renaissance, le clergé se montra plus tolérant et c'est

seulement à partir de cette époque que l'histoire mentionne le nom d'astrologues et de magiciens célèbres protégés par la Cour ou les personnages influents du moment.

Il existe deux formes très distinctes de voyance. En premier lieu, la voyance directe qui n'a recours à aucun

support matériel. Ce sont les prédictions faites par les mages, par les devins qui ont la faculté de vaticiner et de prédire sans utiliser le moindre procédé et uniquement par simple sensibilité, émotivité impulsive ou intuitions transcendantales. Ce don de voyance directe est généralement inné.

Dans mon livre Comment je suis devenu voyant (aujourd'hui épuisé), je raconte combien fut grand l'étonnement de mon entourage en entendant, dès mon plus jeune âge, toutes mes prédictions.

Chacun sait que certains sujets, tels les poètes, les écrivains, les artistes et même les scientifiques peuvent avoir par mo- ments des lueurs d'extralucidité, des prémonitions, des prédis- positions fugitives.

En second lieu, il y a la voyance qui prend appui sur un support matériel pour interpréter et guider la divination. Ces supports sont extrêmement nombreux et variés ; on ne men- tionnera ici, à titre d'exemples, que les plus usités. Ils englobent la plupart des arts conjecturaux fondés sur des éléments déter- minés s'imposant par déduction, interprétation et observation des signes, des traits, des symboles, des figures. Une fois coor- donnés et analysés, ils offrent la possibilité de déchiffrer les énigmes du passé.

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LA VOYANCE

La voyance pure est certainement l'art divinatoire le plus complet et le plus absolu, car il n'a recours à aucun support subjectif.

Chaque être vivant dégage des fluides qui sont captés direc- tement par le voyant lui-même, ce qui provoque en lui des im- pressions. des suggestions, des décantations, des visions ; il lit rarement dans la pensée mais il détecte les angoisses ou les satisfactions. Alors lui apparaît, mentalement, un cliché qui est parfois en dehors des préoccupations conscientes du consul- tant, mais cependant essentiel pour sa destinée, l'objet de la consultation étant généralement secondaire par rapport au contenu de la voyance.

Il faut comprendre que c'est le consultant lui-même qui devient le support de la prédiction et que le praticien, à travers les émanations fluidiques, perçoit le danger qui peut le menacer, la voie qu'il doit prendre pour sortir de ses embarras, l'issue heureuse qui mettra un terme à ses préoccupations.

Il paraît impossible d'expliquer scientifiquement le méca- nisme de la voyance, le processus de ce don qui s'exprime par clichés visuels, par murmures auditifs, symboles suggestifs, in- tuitions sensorielles et toujours par éclairs furtifs.

Alors que le voyant perçoit les ondes du consultant ou les fluides qui se dégagent de son être, il lui est très difficile en revanche, de prévoir son destin personnel, l'intervention de son propre conscient faisant obstacle à ses dons de médiumnité.

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Il peut néanmoins y parvenir en se mettant dans un état second, en dissociant son conscient de son subconscient où se localisent les phénomènes psychiques qui échappent à la conscience et à la volonté.

Cette carence du voyant à prévoir les événements de sa propre destinée fait sourire les incrédules qui en profitent pour mettre en doute le phénomène proprement dit. Pourtant, cette faille est bien connue de tous les praticiens des sciences occultes, qui reconnaissent honnêtement leur incapacité à dévoiler leur avenir personnel, alors que, s'agissant d'une tierce personne, leur voyance peut être pleinement satisfaisante et efficace.

La voyance pure reste donc pour tous une énigme troublante dont les voyants eux-mêmes n'ont pas encore réussi à percer les mystères et cela d'autant plus que" ses moyens de percep- tion sont très divers : captation des fluides par contacts sensi- tifs, perception mentale des ondes de la pensée d'autrui, vision de l'aura et des chakras *, approche sensible des sentiments ina- voués ou refoulés du consultant, communication avec son état d'âme.

On pourrait rapprocher le phénomène de la voyance du don intuitif de certains médecins qui, d'autorité, sans questionner ni ausculter le malade, peuvent déceler immédiatement et sans erreur la maladie du patient.

Cette approche fulgurante est le fait du voyant authentique qui « voit » les troubles de l'âme, les déséquilibres émotionnels résultant d'une peine, d'un décès, d'une rupture, d'une situa- tion financière inextricable, d'un chagrin d'amour, d'un diffé- rend familial ou de tout autre problème qui entraîne le consul- tant à venir dans son cabinet.

* En sanskrit, le mot chakras désigne un centre primaire réceptif de force émanant de l'astral et un rayonnement secondaire venant du même centre humain. On compte sept chakras : 1° à la base de l'épine dorsale ; 2° à la hauteur de l'ombilic ; 3" au niveau de la rate ; 4" à l'emplacement du coeur ; 5° de la gorge ; 6" entre les sourcils et 7° au sommet de la tête.

Les chakras sont formés de disques fluorescents et tourbillonnants de nuances différentes seulement détectés par un voyant.

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C'est alors que se pose pour le voyant un grave problème de conscience vis-à-vis de celui qui vient, en toute confiance, recou- rir à ses dons, comme on vient vers le prêtre ou devant l'autel pour y chercher secours et consolation ; la différence est que le voyant, lui, ne donne pas de pénitence.

En devenant le dépositaire de tant de secrets librement confiés, le voyant ne cesse d'enrichir sa connaissance de l'âme humaine ; il perce à jour les turpitudes, les désirs secrets, les angoisses, les penchants, les affinités, qui varient d'un sujet à l'autre.

Selon les cas, il sait ce qu'il faut dire, les conseils à donner, l'attitude à adopter, les espérances à encourager, les illusions à rejeter, car de par sa nature, il est un excellent psychologue et mieux encore, un directeur de conscience.

Dans son cabinet, il reçoit des gens issus de toutes les caté- gories sociales ; chacun a son problème à résoudre : hommes politiques, écrivains, journalistes, hommes du monde, ouvriers, artistes, scientifiques, amoureux comblés ou déçus, malades tour- mentés, déséquilibrés par une passion ou un vice obsédant ; par ailleurs, il n'est pas seulement consulté pour des cas per- sonnels, mais aussi au niveau des conjonctures nationales ou mondiales, des remous sociaux, des fluctuations monétaires, etc.

Nous devons en toute franchise souligner que si le voyant perçoit très distinctement les modalités d'un événement, il lui est parfois difficile de le fixer dans le temps et dans l'espace, car la voyance échappe souvent aux limites temporelles. L'évé- nement est là en décalcomanie, avec ses aspects essentiels, mais quand se produira-t-il ? Demain, dans un mois, dans un an ? En tel lieu ou dans tel autre ? Seul le destin est maître de l'heure, pour le meilleur et pour le pire. Le voyant, en principe, ne peut donner que des indications approximatives en ce qui concerne l'espace et le temps où interviennent les événements.

Voilà, somme toute, dans ses grandes lignes, ce que l'on peut attendre d'un voyant qui exerce avec conscience sa profession.

Il y a quelques années, je me souviens qu'une dame vint me voir un jour, pour me consulter sur une histoire de famille. Au moment même où elle me quittait, j'eus soudain la vision

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d'une catastrophe aérienne. Sur le seuil de la porte, je la rap- pelai :

— Voyagez-vous en avion ? — Oui, demain, je pars pour l'Afrique, voir ma sœur mariée

à un militaire dont l'unité est installée là-bas. — Je vous en supplie, madame, différez votre voyage, ou

alors prenez le bateau. Le lendemain, j'apprenais par le journal qu'un courrier

s'était abîmé dans la mer. Le jour même, je recevais un coup de téléphone de ma consultante qui me remerciait chaleureu- sement de lui avoir sauvé la vie : l'avion englouti était celui qu'elle devait prendre.

C'est cela la voyance !

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MÉDIUMNITÉ ET RÔLE SOCIAL DU PRATICIEN

La médiumnité Le médium est un sujet qui possède une faculté de perception autre que celle dictée par les sens habituels ; il peut être soit dans un état second, soit en transe, en extase ou en demi- sommeil.

Par simple dédoublement de sa personnalité, son esprit peut à la fois se transporter à des distances considérables, lire un document, décrire un lieu, reconstituer une scène, entendre une conversation, traduire une atmosphère.

Il peut également faire surgir des fantômes, des ectoplasmes et susciter diverses manifestations étranges et supranormales.

Au cours de séances spirites, le médium peut servir d'inter- médiaire entre un désincarné et le monde terrestre pour trans- mettre un message à une personne ou à un auditoire.

En résumé, la médiumnité est une forme particulière de voyance qui se traduit par la captation de messages, la révé. lation d'événements, la détection de faits méconnus.

Un bon médium doit faire abstraction de sa personnalité pour se mettre dans le meilleur état de réceptivité possible ; autre- ment dit, il doit être parfaitement relaxé, déchargé de tout poids physique et moral et faire le vide intégral dans son esprit.

Une fois endormi à la suite de passes magnétiques ou après s'être mis volontairement lui-même dans un état second, il en- gendrera des manifestations matérielles sous forme d'appari.

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tions fantomatiques, ou bien il captera des situations lointaines grâce au dédoublement de sa personnalité ; enfin, s'il est un médium transcripteur, il notera au moyen de l'écriture auto- matique les messages de l'Au-Delà. Ces transmissions quoique supranormales ne sont pas dénuées de cohérence, car elles se rapportent à des faits précis et révèlent parfois des dessins inspirés ou encore des symboles expressifs. \

Ces phénomènes de médiumnité concernent la psychomancie, mode de divination par lequel on évoque l'esprit d'un défunt à l'aide d'une photographie ou d'un objet lui ayant appartenu ; la psychométrie est voisine de cette dernière mantique. La psychométrie est le procédé de voyance qui s'exerce au contact d'un objet dont le praticien cherche à détecter les fluides, les émanations, les imprégnations. A la suite de ce contact, il peut prédire des événements se rapportant au consultant. Géné- ralement, le médium palpe longuement l'objet avant de se pro- noncer ou le place sur son front à la hauteur de l'œil pinéal.

Les modes de perception propres aux médiums sont assez variés et chacun procède selon sa méthode. Cette perception se traduit par des visions, des auditions intérieures, des traductions écrites ou dessinées, par des manifestations physiques dans un état de transe : cris, douleurs, effroi, satisfaction.

Certains médiums ne peuvent intervenir que dans cet état très particulier : perdant conscience de leur propre personna- lité, ils ne recouvrent leur lucidité personnelle qu'au réveil car il s'agit parfois d'un sommeil hypnotique. Dans ce cas, c'est le médium lui-même qui devient le support de l'hypnotiseur et qui répondra à ses questions soit par télépathie ou transmission de pensée, soit par dédoublement.

Ces expériences médiumniques peu ordinaires ne peuvent se faire que sous le contrôle et la responsabilité d'un hypno- tiseur compétent et averti, capable de faire sortir le sujet de son état cataleptique. Au cours de ces séances, les assistants doivent être très prudents et très attentifs à ne faire aucun bruit car réveiller brusquement un médium peut entraîner une commotion regrettable pour ce dernier.

Par ailleurs, lorsque le médium est sur le point de se mettre

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ENCYCLOPÉDIE DES ARTS DIVÎNATOiRES

Chacun de nous possède des dons inex- plorés de médiumnité ou de divination. Comment en prendre conscience et les utiliser à bon escient ? C'est ce que Belline explique tout au long de ce volume. Vous y apprendrez à lire dans les astres, dans les mains, dans les rêves, dans une boule de cristal, dans les taches d'encre, dans le marc de café, dans les chiffres et les nombres, dans les prénoms, dans les ondes et les vibrations d'un pendule ou de la baguette des sourciers, dans la forme d'une écriture, dans les cartes et le tarot. Bref, tous ces mots en « mancie » n'auront plus de secret pour votre esprit clairvoyant. L'auteur : Belline est connu par ses dons exceptionnels de voyance. Il l'est aussi pour ses ouvrages : La troisième oreille, Un voyant à la recherche du futur et Histoires extraordinaires d'un voyant.

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