THEME 4 – Son et musique, porteurs d’information
p. 1
CHAPITRE 7 : Entendre la musique
Prérequis NA EC A
Les domaines de fréquences des sons audibles, des infrasons et des ultrasons
Relier qualitativement intensité sonore et niveau d’intensité sonore
Exploiter une échelle de niveau d’intensité sonore
Les dangers inhérents à l’exposition sonore
Savoirs faire attendus NA EC A
Relier l’organisation de l’oreille externe et de l’oreille moyenne à la réception et la transmission de la vibration sonore.
Relier la structure des cellules ciliées à la perception du son et à la fragilité du
système auditif Relier l’intensité du son au risque encouru par l’oreille interne
Les cellules ciliées vue au microscope électronique
à balayage et colorisées.
La transformation de l’énergie mécanique des sons en
énergie bio-électrique est réalisée par ces cellules. Au-delà
de 120dB, leur destruction entraîne des lésions irréversbiles.
Problématiques :
- Comment notre système auditif transforme-t-il de simples vibratons de l’air en sons que nous
apprécions ?
- Pourquoi et comment devons-nous protéger notre appareil auditif de sons trop fort ?
I/ L’oreille, un récepteur-amplificateur audio
Activité 1 p230-231 : comment l’oreille capte-elle les sons et les transmet-elle au
cerveau ?
a) Role de l’oreille dans la réception et la transmission de la vibration sonore
Les humains entendent des sons de niveaux d’intensité approximativement compris entre 0 et
120dB et de fréquences situées entre 20 et 20000Hz. Ces caractéristiques sont liées à la structure
de l’appareil auditif et à son fonctionnement.
L’oreille externe est constituée du pavillon, du conduit auditif et de la paroi externe du tympan.
Elle capte et canalise les ondes sonores aériennes provenant du milieu extérieur vers l’oreille
moyenne. Le tympan, situé à la frontière entre l’oreille externe et l’oreille moyenne, est une membrane
THEME 4 – Son et musique, porteurs d’information
p. 2
capable de vibrer. Elle fait bouger les osselets (marteau, enclume, étrier) qui transforment le son
(alors sous la forme de vibrations aériennes) en vibrations solidiennes (ou vibrations mécaniques)
jusqu’à l’oreille interne.
La fonction physiologique de l’appareil auditif est triple:
- réception par l’oreille externe (pavillon, conduit auditif externe et paroi
externe du tympan);
- transmission par l’oreille moyenne (tympan, osselets, fenêtres et cochlée);
- perception par l’oreille interne (cellules ciliées) et le nerf auditif aboutissant
au cerveau (aires corticales auditives).
D’après Enseignement Scientifique 1ère, Magnard 2019
b) Comment le signal mécanique est transformé en signal électrique
La région de l’oreille interne qui inter-vient
dans l’audition est la cochlée. Elle comporte trois
cavités remplies de liquide, dont le conduit
cochléaire. Les vibrations de l'étrier sur la fenêtre
ovale créent des ondes de pression qui se
propagent dans les liquides de la cochlée.
La membrane basilaire, constituant le
plancher de ce conduit, est le siège d’ondulations
d’origine vibratoire. Elle supporte les cellules
sensorielles auditives de Corti (ou cellules
ciliées) qui sont soumises à des déplacements
relatifs par rapport à la membrane tectoriale fixe.
THEME 4 – Son et musique, porteurs d’information
p. 3
Les cellules ciliées entrent alors en résonance avec les vibrations reçues et les traduisent en un
message nerveux qui se dirige vers le cerveau.
II/ La perception sonore : l’importance du cerveau dans le traitement de l’information sonore
TP3 : aires cérébrales et audition
Le message nerveux auditif est transmis à une aire
spécifique du cortex cérébral située dans le lobe
temporal : l’aire auditive primaire. Cette aire cérébrale,
associée à d’autres aires spécialisées, va traiter
l’information portée par le message nerveux et permettre
ainsi l’interprétation de l’univers sonore sur laquelle est
fondée la perception sonore : reconnaissance des voix,
mélodie d’une musique, identification des bruits, etc.
L’apprentissage d’une langue ou de la musique va permettre de développer des facultés auditives
particulières. Ces facultés reposent sur des modifications de la structure et du fonctionnement cérébral.
Par conséquent, l’audition d’un même son peut activer les aires cérébrales de manière différente selon
les individus.
Schéma-bilan : des sons à la perception auditive
THEME 4 – Son et musique, porteurs d’information
p. 4
III/ Ecouter de la musique, un danger ?
Activité 2 : les risques auditifs liés aux loisirs musicaux
Les problèmes auditifs sont principalement dûs au vieillissement naturel. Mais ils peuvent aussi
être dûs à une exposition à des bruits de trop forte intensité.
Le réflexe stapédien (contraction involontaire des deux muscles de l'oreille moyenne) apparaît
vers 85dB ; les muscles de l’oreille moyenne vont se contracter pour protéger la cochlée et diminuer
la fatigue auditive. Au-delà de 120dB, la destruction des cellules ciliées et des neurones entraîne des
dégâts irréversibles, à l’origine d’acouphènes (sifflements) et d’hyperacousie (bourdonnement), et
peuvent même causer une surdité.
D’après Enseignement Scientifique 1ère, Magnard 2019