CHAPITRE 2 : CROISSANCE ET DEVELOPPEMENT (Modifié le 24/04/23 14:37)
I. ACCUMULATION DU CAPITAL ET CROISSANCE EXOGENE
II. LA CROISSANCE ENDOGENE
III. DE LA CROISSANCE AU DEVELOPPEMENT
IV. ASPECTS STRUCTURELS, INSTITUTIONNELS ET CULTURELS DE LA CROISSANCE : ELEMENTS D'ANALYSE
V. REVOLUTION INDUSTRIELLE, CROISSANCE ET DEVELOPPEMENT AU XIXEME SIECLE
VI. LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU XXème SIECLE : ASPECTS QUANTITATIFS
VII. ASPECTS STRUCTURELS ET INSTITUTIONNELS DE LA CROISSANCE AU XXème SIECLE.
• Croissance économique « Augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues d’un indicateur de dimension, pour une nation, le produit global net en termes réels. » (François Perroux)
Horizon temporel Croissance (trend) ≠ fluctuations
• Croissance équilibrée production, capital, consommation et emploi augmentent au même rythme.
3 grandes périodes (croissance mondiale, chiffres de Maddison)
1) Avant la révolution industrielle1400 – 1820 : 0.2% par an (production par
tête)
2) De la Révolution industrielle à la Deuxième Guerre mondiale1820 – 1950 : 1.2% par an
3) Depuis la 2GM1950 – 2008 : 2.2% par an
Calculer un taux de croissance moyen
1950 2008PIB par tête (monde, $1990) 2111 7614
%2.2
16.21
12111
21117614111
58
58
t
t
ttT n
La règle des 70 (*)
Nombre d’années pour qu’unevariable soit multipliée par 2
(*) Cette règle vient de :
Taux de croissance
0.2% 1.2% 2.2%
Nombre d’années 350 58 32
%)(var70
eniableladecroissancetx
10070693.0
1ln2ln12
tttnt n
-2 000
3 000
8 000
13 000
18 000
23 000
28 000
33 000
1870 1880 1890 1900 1910 1920 1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000
USA UK France Brazil China India Japan Total Africa trend USA
► données de Maddison
« Economic growth, being a summary measure of all the activities of an entire society, necessarily depends, in some way, on everything that goes on in a society. Societies differ in many easily observed ways, and it is easy to identify various economic and cultural peculiarities and imagine that they are keys to growth performance. For this, as Jacobs (1984) rightly observes, we do not need economic theory : ‘Perceptive tourists will do as well’. The role of theory is not to catalogue the obvious, but to help us to sort out effects that are crucial, quantitatively, from those that can be set aside. »
Source : Lucas (1988, p.13)
Multiplicateur(Effet-revenu de l’investissement)
Hypothèse : le taux d’épargne (s) est constant
Accélérateur(Effet-capacité de l’investissement)
Hypothèse : le coefficient de capital (v) est constant
sID
vIO
Condition de croissance équilibrée
Il faudrait que l’investissement croisse de manière régulière (au taux s/v)
dans ce cas, le taux de croissance serait constant et égal à s/v
vs
II
vI
sI
vs
YYYvcYYIcYY
Domar (1947)
« L’économie se trouve devant un dilemme dilemme gravegrave : si des investissements suffisants ne sont pas atteints aujourd'hui, il y aura du chômage. Mais si on investit assez aujourd'hui, il faudra investir encore plus demain (…). De sorte que par rapport au chômage, l'investissement est en même temps un un remèderemède contre la maladie contre la maladie et la la cause de plus grands troubles pour le futurcause de plus grands troubles pour le futur. »
3 taux de croissance
Le taux de croissance
effectif
Le taux de croissance
garanti
Le taux de croissance
naturel
sg v
sg ngn
3 taux de croissance
Marché des biens et services
wgg
(sous-estimation : reprise économique)
wgg (croissance équilibrée)
wgg (débouchés insuffisants :
récession)
Mar
ché
du tr
avai
l
nw gg impossible impossible ggg nw
dépression longue avec chômage
nw gg impossible
nnw ggg
croissance équilibrée de plein-
emploi
peu probable
nw gg wn ggg
croissance longue avec chômage
croissance équilibrée avec
chômage peu probable
Hypothèses de base• Modèles de demande (l’épargne s’ajuste à l’investissement )• Le taux d’épargne dépend de la répartition salaire – profits s est endogène : avec wss Y
sY
Yss w
Résultat• Dès lors que , les variations du taux de profit permettent d’atteindre la croissance équilibrée ( ).• Exemple (Kaldor (1957))
vs
nvsw
vsn
(excès de demande)
vsn
(tensions inflationnistes
)
wp
(hausse du taux de profit)
0
(hausse de l’épargne)
0s
Hypothèses de base• Fonction de production à facteurs substituablesfacteurs substituables• • le coefficient de capital est variable
• La loi de Sayloi de Say est vérifiée• modèle d’offre• l’investissement découle de l’épargne (tout ce qui est épargné est investi)• plein-emploi
),( ttt NKFY
tt LN
La représentation de la dynamique• Fonction de production par tête (si les rendements d’échelle sont constants)• avec• rendements de facteur décroissants :
• La dynamique du capital par tête
d’où
)( tt kfy t
tt LK
k
0)(" kf
222
....
t
t
t
t
t
tt
LLK
LLK
LdtdLKL
dtdK
k
LLK
KL
LK
KL
kk
t
t
t
t
tt
t
t
... 2 )1(ttt LL
KK
kk
La représentation de la dynamique (2)
• La dynamique du facteur travail (taux de croissance démographique contant égal)
• La dynamique du facteur capital• On a : et on suppose :• Il vient :• Le taux de croissance du capital est donc donné par :
)2(nLL
t
tSI tt , tt YsS .
tt YsKI .
)3()(... ttt
t
t
t kfks
kys
KYs
KK
L’équation dynamique fondamentale
• (2) et (3) dans (1) donne :
• L’équation dynamique fondamentale
nkfks
kk
ttt
)(.
tt knkfsk .)(.
La solution de croissance équilibrée
• Dans le cas où on a :
soit :
0
k )(.. kfskn
)(kfk
ns
vsn
La solution de croissance équilibrée (2)
• Dans ce cas, - La population ( ) croît au taux n.- Le capital ( ) croît au taux n.- La production croît ( ) au taux n.- La production par tête est constante (‘état stationnaire’)
tL
tt LkK .
tttt LkfLyY ).(.
La stabilité de la croissance
)( tkf
)(. tkfs
tkn.
tk0
k1k 2k0k 0k
y
L’accumulation du capitalcapital- le facteur endogène de la croissance- tendance à l’épuisement (rendements de facteur décroissants)- dépend de l’épargne
- le taux d’épargne influence le stock de capital, le niveauniveau de production (global et par tête)- le taux d’épargne :
- a une influence transitoire sur le tauxtaux de croissance- n’a pas d’influence sur le taux de croissance à l’état régulier
La croissance démographique
- un facteur exogèneexogène
- le taux de croissance démographique :- n’a pas d’influence sur le tauxtaux de croissance de la production par tête.- influence négativement le niveauniveau de production par tête
Le progrès technique
- un facteur exogèneexogène« Le progrès technique tombe du ciel comme une manne »(Hahn et Matthews (1972))
- le progrès technique- est le seul facteur explicatif de la croissance de la production par tête (à l’état régulier)
Solow (1994) : oui« Il existe une logique internelogique interne – ou parfois même une non-non-logiquelogique – à l’avancée de la connaissance, largement étrangère à la logique économique (…). [L]a ‘production’ des nouvelles techniques peut être autre autre chose qu’une simple affaire de chose qu’une simple affaire de matières premières et de matières premières et de produits finis produits finis dans un processus traditionnel. »
Romer (1990) : non« [M]arket incentives (…) play [M]arket incentives (…) play an essential rolean essential role in the process whereby new knowledge is translated into goods with practical value. Our initial understanding of electromagnetism arose from resarch conducted in academic institutions, but magnetic tape and home videocassette recorders resulted from from attempts by private firms to attempts by private firms to earn a profitearn a profit. »
• Définition« Développement qui répond aux besoins des générations actuelles sans compromettre la possibilité de répondre à ceux des générations à venir »Rapport de la Commission Brundtland (1987)
• Origines• L’état stationnaire des classiques ?• Georgescu-Roegen (1971,1976,1979)
La Décroissance. Entropie-Ecologie-Economie (1979)• Meadows et alii.(1972), Halte à la croissance (Club de Rome)
• Conférences des Parties (COP)• Sous l’égide des Nations Unies• Réunions annuelles)• Fixer des objectifs et prendre des décisions visant à lutter contre le réchauffement climatique et ses conséquences.
• Principales Conférences• Conférence de Rio (1992)Rio (1992)• Protocole de Kyoto (1997)Kyoto (1997)
• 37 pays s’engagent à réduire de 5.2% leurs émissions entre 2008 et 2012 par rapport à 1990
• Conférence de Copenhague (2009)Copenhague (2009)•engagement de stabiliser la hausse des températures à 2° en 2100 par rapport à l’ère industrielle (1850)
• La solution centralisée• Les quotas• Taxes pigouviennes
• ex : le projet de ‘taxe carbone’ (2009-2010)• La solution décentralisée
• Le théorème de Coase (1960)• Une solution intermédiaire
• Le marché des droits à polluer
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BNS EUA 05-07 BNS EUA 08-12
► accéder au site du PNUD
•IDHI = IDH réduit par les inégalités en termes de revenu, de santé
et d’éducation = IDH s’il n’existe aucune inégalité = écart (en %) par rapport à l’IDH (vu comme le niveau
potentiel de développement humain)
•En 2011, en moyenne pour 134 pays :
IDHI(0.525) = IDH
(0.682)
‘perte’ due aux
inégalités(23%)
-
Etats- Unis : - 15.3%
Norvège : - 5.6%
Namibie : - 43.5%
France : - 9.1%
Chine : - 22.3%
Rangs en 2011 (146 pays)Suède (1) Royaume Uni (34) Russie (59)France (10) Chine (35) Niger (144)Corée (11) Etats-Unis (47) Yemen (146)
En 2011, pour 109 pays1.7 mds de personnes 1.7 mds de personnes vivent dans une pauvreté multidimensionnelle au moins 33% des indicateurs indiquent une déprivation sévère en termes de santé, d’éducation et de niveau de vie.
Logement
Revenu et patrimoine
Emploi
Liens sociaux
Education
Environnement
Gouvernance
Santé
Satisfaction de vie
Sécurité
Equilibre vies familiale / professionnelle
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