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P. Luigi Lo Stocco
www pamojanakakaluigi.org
CHANGEZ ET CROYEZ
SUR QUELLES VALEURS
CONSTRUISONS-NOUS
NOS VIES ET LA VIE DE
NOTRE SOCIETE'
CAREME 2012
C'est la célébration des
cendres qui nous fait revenir sur nos pas pour trouver dans notre vie mouvementée et
dramatique des moments de silence pour réfléchir et vérifier notre état de santé. C'est le
moment du check-up de notre vie spirituelle, et de notre foi.
Le carême est le temps de la prière, plus intense, plus personnelle, mais aussi plus
communautaire, autour de la croix du Christ, qui malgré tout, continue son calvaire avec les
hommes et le femmes de notre temps.
Le carême c'est aussi le temps de la pénitence. Le mot "changez" nous ouvrez le portes pour
un regard tout à fait objectif sur notre état de santé spirituelle et morale, sur nos comportement
habituels et sur nos relations avec les autres pour essayer "une conversion" plus profonde. La
pénitence implique aussi de chercher l'essentiel et de bien maitriser nos appétits et notre
gourmandise.
Le carême devient ainsi un véritable laboratoire de solidarité et de partage. Notre foi en Jésus Christ
ce n'est pas seulement une conviction intellectuelle, mais surtout un fort mouvement du cœur qui
nous fait répondre à la question de Jésus posée à Pierre, mais aussi à tous les disciples: "M'aime-tu
plus que les autres".
40 jours qui nous séparent de la fête de Pâques et qui rappellent les 40 ans que les Israelites avaient
passé , les 30 jours de Jésus au désert, avec toutes ces tentations. Voila donc la signification du sous-
titre: "Sur quelles valeurs construisons-nous nos vies et la vie de notre société. Et alors bon
cheminement de Carême 2012:
Mercredi des cendres
C'est le thème de ce Carême 2012. Et
nous commençons le carme comme
d'habitude avec les cendre, avec cette
célébration pénitentielle qui nous
rappelle nos origines et en même temps
nos fragilités.
Evangile de Saint Marc : 1,12-15
Jésus venait d’être baptisé. Aussitôt après, l'Esprit poussa Jésus dans le désert. Il y resta
quarante jours et y fut tenté par *Satan. Il était avec les bêtes sauvages, et les *anges le
servaient. Lorsque Jean eut été arrêté, Jésus se rendit en Galilée. Il y prêcha la Bonne
Nouvelle qui vient de Dieu. Il disait: Le temps est accompli. Le règne de Dieu est proche.
Changez et croyez à la Bonne Nouvelle.
1. Introduction Nous voila à célébrer un autre Carême. Nous voila à préparer ensemble la fête des printemps
de nos vies et de nos sociétés, toujours dans les espoirs qui continuent à habiter nos rêves. La
carême, pour nous les croyants catholiques, c’est le temps de la réflexion, de la prière, du
jeune. C’est le temps où ensemble nous cherchons les moyens pour nous convertir, c'est-à-
dire, de changer la direction de notre marche, de changer… comme nous dit Jésus dans
l’Evangile, nos comportements et notre manière de nous rapporter aux autres. Changer, oui… mais alors posons-nous cette question, qui sera le light-motif de notre carême
2012 : « Sur quelles valeurs construisons-nous nos vie personnelle et celle de notre société ?
» Changer, oui, mais changer pourquoi?
Voila la photo de ce 1er dimanche de Carême: un
désert, du sable, des traces , un homme tout seul qui
marche... et le tout dans un silence profond et
dramatique.
Changer...
- dans un monde en mutation Notre monde d’aujourd’hui change continuellement,
même dans ces contrées de notre République le
Congo où la technicité n’est pas encore arrivé.
Aujourd’hui on rencontre partout, même dans les
villages les plus éloignés, des personnes qui ont un
petit appareil téléphonique et un téléviseurs dans
leurs maisons. Dans un monde en mutations
profondes les valeurs, jusqu’à hier méconnus,
entrent, quasi violemment, dans la vie de nos
familles, de nos villages et nous obligent à des
comparaisons, des mises en questions de
comportement et de mentalités. Le monde
aujourd’hui est globalisé et en temps réel nous
connaissons ce qui arrive de l’autre coté du monde.
- dans une société politique qui n’a pas
encore trouvée ses coordonnées Nous vivons dans une société politique qui n’a pas
encore trouvé ses coordonnées. Trop d’impunité et
de corruption. Trop d’injustices et de mensonges.
On se sert du peuple pour ses propres interets
personnels. Une société qui court derrière le
- la vie de tous, la vie
d'une société, la vie d'un
peuple, qui doivent
pouvoir atteindre le
bonheur, faire gagner toute
leur dignité. L'homme n'est
pas un objet, ni un simple
engrainage. Chaque
homme porte en lui la
marque de son créateur. et
n'oublions jamais qu'il a
été créé "à son image et
ressemblance".
- la vie de tous, la vie
d'une société, la vie d'un
peuple, qui doivent
pouvoir atteindre le
bonheur, faire gagner toute
leur dignité. L'homme n'est
pas un objet, ni un simple
engrainage. Chaque
homme porte en lui la
marque de son créateur. et
n'oublions jamais qu'il a
été créé "à son image et
ressemblance".
pouvoir, l’argent et l’immoralité. Notre société congolaise est très malade, et malade surtout
dans son pouvoir, qui, selon certaines personnes qui ont affirmé en ces derniers jours : « ne
craint même pas Dieu ». Une société politique qui pour ses propres intérêts personnels
continue à employer les armes pour étouffer espoirs et légitimités. Le soi-disant échec de la
dernière marche des chrétiens en est le énième acte d’une stratégie que le gouvernement
actuel de la république fait de la démocratie. La Mission de l'organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République
démocratique du Congo (Monusco ) est préoccupée « par les restrictions aux libertés
fondamentales et exhorte les autorités congolaises à respecter la liberté de réunion et d'
expression, ainsi que le droit à l'intégrité physique et à la liberté et sécurité de la personne,
conformément à la constitution et aux engagement internationaux de la RDC ».
Les incidents qui ont eu lieu le 16 février 2012 à Kinshasa, après la fermeture du signal de la
Radio/Télévision catholique de Kinshasa et l'interdiction de la marche pacifique organisée
par le Conseil de l'Apostolat de Laïcs catholiques du Congo (CALCC) en commémoration du
20 ème anniversaire de la marche des chrétiens. Ces incident en sont un témoignage claire ! Ce qui est le plus inquiétant, c’est que l’on assiste à un scénario de régression démocratique
caractérisé par un climat de répression et une absence d’opposition. Une répression qui touche
les manifestants, mais aussi directement l’opposition : deux membres de l’UDPS ont
récemment été arrêtés et détenus arbitrairement par les services de sécurité du régime de
Kabila.
Voila donc:
- la vie de chacun C’est la vie de chacun de nous qui est en question. Mais c’est aussi la vie de chacun de nous
qui est complice de tout cela. Nous manque la force et le
courage de prendre des positions et de conséquence aller
jusqu’au but, même au risque de nos vie. Mais qui sont
alors les héros nationaux ? Katumba, ou Lumumba ? Qui,
parmi eux a sacrifié sa vie pour C’est la vie de notre
communauté nationale , celle aussi de nos communautés
ecclésiale. Et la question est simple : sommes nous tous
prêts à changer ? Sommes-nous prêts à éliminer de nos
vies personnelles et communautaires de tous ce qui nous
empêche une véritable vie humaine et sociale ?
- la vie de chacun est marqué par une mission
Personne n'échappe pas. Tout homme à une mission à
devoir expliquer et réaliser sur cette terre. Croyants et non
croyants doivent réellement reconnaitre que la mission de
l'homme est celle de fécondité, du vivre ensemble, et de
- la vie du chrétien est marquée par une mission. On est chrétien parce qu’on appartient au Christ Jésus, On
est chrétien parce qu’ on veut suivre le chemin tracé par le
C’est difficile ?
Non, je ne crois pas, tout
dépend de notre bonne
volonté et du courage que
chacun de nous lui a été
donné par son créateur. Et
alors?
- la vie de tous, la vie
d'une société, la vie d'un
peuple, qui doivent
pouvoir atteindre le
bonheur, faire gagner toute
leur dignité. L'homme n'est
pas un objet, ni un simple
engrainage. Chaque homme
porte en lui la marque de
son créateur. et n'oublions
jamais qu'il a été créé "à
son image et
ressemblance".
Christ. On est chrétien parce qu’on veut témoigner les véritables valeurs de l’Evangile de
Jésus Christ. On est chrétien parce qu’on a quelque chose
à dire à notre monde malade et découragé. En ce carême je m’adresse surtout aux chrétiens qui on
été empêches de sortir de leurs églises, de leurs quartiers,
et je leur dit de ne pas avoir peur, ni de se décourager.
Mes frères et Sœurs dans le Christ voila la croix de ce
carême qui se dresse sur nous et sur l'humanité et qui nous
annonce déjà la victoire sur toute sort de mort. Le grand
courage de tant de nos frères et sœurs qui luttent jour et
nuit pour être davantage des véritables témoins de la
justice et de la paix, de la dignité et du respect de la
personne humaine, de l’amour sans frontières, tout cela
doit pouvoir nous pousser à ne pas nous taire Et alors en
ce carême 2012 sachons crier, en toute manière mais
surtout avec nos comportements, ce mot « changez » ,
oui, changez. vos cœurs, changes vos comportements,
changez vos politiques, changes votre style de vie, etc.
Le chrétien n’est pas un marginalisé de la société, il est dedans, et il est un collaborateur à
part entière à la construction de la cité- Le chrétien à comme mission d’être comme le levain
dans la pate.
Voila donc le mot à retenir : Changez ! Une chose est certaine : il faut changer. Et comme
nous dit Benoit XVI : « Pas se taire devant le mal ». Et alors bon courage, et sans peur
aucune commençons ensemble à changer et à éliminer le mal qui nidifie dans cœurs.
Sur quelles valeurs construisons-nous notre vie personnelle et notre société civile ?
Seigneur que ce carême
nous donne le courage de
savoir changer quelque
chose dans nos vies. Nous
voudrions, que Tu nous
aides à bien maitriser nos
égoïsmes, notre
arrogance, et surtout
notre autosuffisance.
Amen
Epitre de Saint Jacques 4.1-10 D'où viennent les luttes, et d'ou viennent les querelles parmi vous? N'est-ce pas de vos
passions qui combattent dans vos membres? Vous convoitez, et vous ne possédez pas; vous
êtes meurtriers et envieux, et vous ne pouvez pas obtenir; vous avez des querelles et des luttes,
et vous ne possédez pas, parce que vous ne demandez pas. Vous demandez, et vous ne
recevez pas, parce que vous demandez mal, dans le but de satisfaire vos passions. Adultères que vous êtes! ne savez-vous pas que l'amour du monde est inimitié contre Dieu?
Celui donc qui veut être ami du monde se rend ennemi de Dieu. Croyez-vous que l'Écriture
parle en vain? C'est avec jalousie que Dieu chérit l'esprit qu'il a fait habiter en nous. Il
accorde, au contraire, une grâce plus excellente; c'est pourquoi l'Écriture dit: Dieu résiste
aux l'orgueilleux, Mais il fait grâce aux humbles. Soumettez-vous donc à Dieu; résistez au diable, et il fuira loin de vous. Approchez-vous de
Dieu, et il s'approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs; purifiez vos cœurs, hommes
irrésolus. Sentez votre misère; soyez dans le deuil et dans les larmes; que votre rire se change
en deuil, et votre joie en tristesse. Humiliez-vous devant le Seigneur, et il vous élèvera.
Nous poursuivons notre cheminement de carême 2012 dan la prière, la réflexion et la
mortification. Nous sommes en train de réfléchir ensembles sur les véritables valeurs qui
doivent endurer notre vie humaine authentique. Notre
société, a besoin, plus que jamais, d’hommes et de
femmes honnêtes et transparentes dans tous les
domaines de la vie. Nous sommes dans le désert de la
vie, nous sommes à la recherche d'un chemin. Trop de
points d'interrogations, faits de corruption autour de
nous et qui empêchent plus que jamais le véritable et
intégral développement. Beaucoup de mots inutiles qui
ne se traduisent jamais en actions concrètes. L’argent, le
pouvoir et le sexe, continuent à être à la base du mal qui
ronge notre société congolaise, comme l'avait déjà
annoncé le feu Monseigneur Bakole wa Ilunga. Entre mensonge et vérité Un regard sur notre société congolaise, un regard sur nos communautés ecclésiales, sur nos
paroisses, un regard sur nos familles. Un regard sur nous même, nous montrent clairement et
sans aucune pudeur que le mensonge c’est le cancer de la RDC et que c’est sur le mensonge
qu’on construit, on élimine, on gagne. De tous temps, la vérité et ceux qui osent la révéler ont été menacés. Mentir est un moyen de
facilité pour permettre aux personnes sans scrupules d’arriver à leurs fins sans trop de
problèmes. En 2011, dire la vérité n’est pas ce qui se fait de mieux sous le soleil. Aujourd’hui encore le
mensonge sévis et se banalise, cela devient même une nécessité pour certain qui en sont
passés maitres en la matière. Pourtant, l’art de tromper ne date pas d’hier. Si ce pauvre monde est ce qu’il est aujourd’hui, très malade et parfois sans boussole, c’est
bien à cause du mensonge, ou plutôt d’un mensonge, celui que Satan proféra à Ève : « mais
du fruit….. Dieu a dit, Vous n’en mangerez point……… de peur que vous ne mouriez. Et le
Cette semaine, à la suite de
la Parole de vie nous
proclamé par Saint
Jacques, notre réflexion se
penche sur la recherche de
la valeur de la vérité. «
D'où viennent les luttes, et
d'ou viennent les querelles
parmi vous? »
serpent dit à la femme, Vous ne mourrez point certainement … » (Genèse 3:4,4 ) . Nous
connaissons la suite et nous en vivons aujourd’hui les conséquences : Depuis, le péché est
entré dans le monde…et le mensonge avec ! Dès le
péché d’Adam et Eve l’art du mensonge est entré dans
la vie de tout homme, qu’il soit politicien ou d’église,
qu’il soit petit ou grand, qu’il soit pauvre ou riche.
Personne y échappe.
Combien de mensonges dans tous ces événements pré
et post électoraux ? Combien de suspicions, de
soupçons, d’invectives, de menaces ? Le mensonge
tend toujours à cacher la tricherie, la falsification, la
corruption, etc. Le mensonge laisse toujours des
sillons d’amertumes et de violences, tout en laissant
des profondes blessures dans les consciences et les
cœurs. Le mensonge est infidélité, trahison, fourberie.
Le mensonge est vol, maraudage, détournement. Ce que dit l’apôtre Jacques dans ce passage de sa lettre
n’est que la photo exacte de notre vie d’aujourd’hui,
faite de convoitises, de jalousies, des appétences. «
Vous convoitez, et vous ne possédez pas; vous êtes
meurtriers et envieux, et vous ne pouvez pas obtenir; vous avez des querelles et des luttes, et
vous ne possédez pas, parce que vous ne demandez pas. Vous demandez, et vous ne recevez
pas, parce que vous demandez mal, dans le but de satisfaire vos passions. » Les personnes honnêtes se sentent alors très combattues entre mensonge est vérité, entre ce
qui était à la base de la vie communautaire de nos villages et ce qu’aujourd’hui la civilisation
moderne voudrait bien nous inculquer. Mais tout homme reste toujours avec ce désir
profond: de recherche de la vérité. Mais comment construire dans la vérité ? Qu’est-ce-que la vérité nous demandée ? «… le monde git au pouvoir du malin… », et Saint Jean nous dit : « Vous, vous avez pour
père le diable, et vous voulez faire les convoitises de votre père. Lui a été meurtrier dès le
commencement, et il n’a pas persévéré dans la vérité, car il n’y pas de vérité en lui. Quand il
profère le mensonge, il parle de son propre fonds, car il est menteur, et le père du mensonge.
» (Jean 8:44) Dieu condamne le mensonge . Souvenons-nous de l’histoire d’Ananias et sa femme Sapphira.
(Actes 5 :1). Et Pierre dira à Ananias « ……Tu n’as pas menti aux hommes, mais à Dieu. »
car Dieu est vérité, transparence, é, est comme un cristal de pureté incalculable à travers
lequel tous et tout peut se regarder et se fixer. Saint Jacques nous aide donc à trouver la vérité et à la construire autour de nous. « Soumettez-vous donc à Dieu; résistez au diable, et il fuira loin de vous. Approchez-vous de
Dieu, et il s'approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs; purifiez vos cœurs, hommes
irrésolus. Sentez votre misère; soyez dans le deuil et dans les larmes; que votre rire se
Le mensonge est un péché
au même titre que le vol ou
le meurtre. Le mensonge,
fruit de l’imperfection, peut
devenir une arme mortelle : « L’homme qui rend un
faux témoignage contre son
prochain est un marteau, et
une épée, et une flèche
aiguë. » nous lisons dans
les Proverbes 25:18. Combien d’innocents sont
mort sur l’échafaud ou dans
des prisons à cause de
témoignages mensonger ?
change en deuil, et votre joie en tristesse.
Humiliez-vous devant le Seigneur, et il
vous élèvera. » Voila donc les verbes employés par
Jacques : Se soumettre à Dieu, Résister au
diable. Approcher de Dieu, Nettoyer le
main et les cœurs, Sentir notre fragilité,
S’humilier devant Dieu. Voila donc le
chemin pour construire la vérité. Le Père dominicain Jean Dominique
Moulinié « Il n’y a pas qu’un combat
dans la vie de l’homme: celui entre
l’orgueil et l’humilité. L'orgueil c’est
refuser d’aimer… Voila donc ce Dieu
agenouillé devant chacun de nous qui dit: Ayez confiance en moi… Je suis le chemin, la vie
et la vérité… »
Il y a quelque chose qui nous empêche de voir clairement et de montrer clairement aussi nos points de vue, notre identité et notre religion. Il y a pas mal de chrétien qui se cachent et qui emploient la religion pour leurs propres intérêts personnels.
Bonne continuation de Carême et que Dieu vous bénisse.
Seigneur, nous sommes entourés par le
mensonge, qui semble primer par tout
et qui sans pudeur quelconque semble
dicter ses règles à tous. Seigneur, ce
Carême nous pousse à chercher la vérité
et en être des témoins bien transparents.
Seigneur, aides-nous, dans ce travail de
conversion. Amen
Evangile de Saint Jean (2, 13-22) La fête juive de la Pâque était proche et Jésus alla donc à Jérusalem . Dans le temple, il trouva des gens qui vendaient des boeufs, des moutons et des pigeons ; il trouva aussi des changeurs d'argent assis à leurs tables . Alors, il fit un fouet avec des cordes et les chassa tous hors du temple, avec leurs moutons et leurs bœufs ; il jeta par terre l'argent des changeurs en renversant leurs tables ; et il dit aux vendeurs de pigeons : « Enlevez tout cela d'ici ! Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de commerce ! » Ses disciples se rappelèrent ces paroles de l'Écriture : « L'amour que j'ai pour ta maison, ô Dieu, me consumera comme un feu . »Alors les chefs juifs lui demandèrent : « Quel signe miraculeux peux-tu faire pour nous prouver que tu as le droit d'agir ainsi ? » Jésus leur répondit : « Détruisez ce temple, et en trois jours je le rebâtirai . » — « On a mis quarante-six ans pour bâtir ce temple, et toi, tu vas le rebâtir en trois jours ? » lui dirent-ils . Mais le temple dont parlait Jésus, c'était son corps. Plus tard, quand Jésus revint d'entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu'il avait dit cela ; et ils crurent à l'Écriture et aux paroles que Jésus avait dites. REFLEXION La fête juive de la Pâque est proche et Jésus va donc à Jérusalem et entre dans le temple. Pour prier et se rencontrer avec Dieu le Père. Mais hélas, le temple est devenu un grand marché où on vend des moutons, des bœufs, des pigeons… et où il y a des changeurs d’argents « assis à leurs tables ». Voila donc une vision abominable qui fait de ce lieu « saint » une « maison de commerce », un lieu de voleurs. Et Jésus ne peut pas accepter tout cela, ne peut pas accepter la maison de son père soit devenue un marché. C’est pour cela, pour que les gens puissent comprendre, il emploie des modalités de force, de violences : Alors, il fit un fouet avec des cordes et les chassa tous hors du temple… il jeta par terre l'argent des changeurs en renversant leurs tables ; et il dit: « Enlevez tout cela d'ici ! Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de commerce ! » Le temple est le lieu de la prière. Le temple est le lieu de l’assemblée des croyants pour célébrer, louer et remercier Dieu. Le temple comme lieu du sacrifice, où l’homme offre ses dons et ses prémices. Le temple de l’écoute de la parole, des sacrements, de la rencontre, de la
L’histoire de par tout dans le
monde nous présente des
temples où l’art et la religiosité
vont ensemble et ont pu bâtir des
chefs d’œuvre extraordinaires.
Israël se retrouve devant ce qui
reste de l’ancien temple de
Jérusalem, le soi disant mur des
lamentations, lieu sacré pour les
juifs. Il est révéré par les juifs pour
sa proximité avec le Saint des
Saints situé sur le mont du
Temple et est de ce fait considéré
comme l'endroit le plus saint aux
juifs pour la prière. Ainsi la
synagogue, la mosquée, la salle
de prière, l'église, deviennent
dans le monde les lieux de la
rencontre de Dieu.
réconciliation avec Dieu et avec les autres. Le temple de la famille qui se retrouve pour prendre force ensemble et vivre ensuite le quotidien de la vie avec plus de sérénité, courage, patience, respect et accueil réciproque.
Le temple est à respecter, à soigner, à entretenir convenablement.
Le temple comme lieu sacré. C’est pour cela que l’évêque, avec une célébration extraordinaire, consacre le temple. Qu’avons-nous fait de nos temples ? Nos temples de pierre ? Qu’avons-nous fait de notre temple du corps ? Qu’avons-nous fait du temple de notre terre ?
Les prophètes avaient prédit que le Messie viendrait dans le Temple pour le purifier de ses impuretés et chasser les marchands de la maison du Seigneur (Za 14,21). En chassant les marchands, les changeurs, Jésus se pose en réalisateur de la prophétie. Il est donc le Messie. Les Juifs (Jean réserve ce mot aux chefs) ne s’y sont pas trompés, surtout qu’il parlait de la maison de son Père. Quelle prétention ! Comme s’il était chez lui ! Ils l’interpellent : de quel droit ? Peux-tu justifier ce que tu fais là ? Quelles preuves, quels signes peux-tu nous donner ? Jésus leur donne le signe le plus fort de sa messianité, un signe plus blasphématoire encore : Détruisez ce temple et je le relèverai en trois jours. Jean note que le Temple dont parlait Jésus, c’était son corps. Détruisez-moi, tuez-moi sur la croix; le troisième jour je ressusciterai. Jean n’emploie pas le verbe rebâtir, mais relever, qui fait penser à relever du tombeau. A mots à peine couverts Jésus se dit le vrai
Temple. Prétention si inouïe que les Juifs n’y comprennent rien. Mais Jésus se trouve encore une fois devant une foi ambiguë. Pas seulement de scribes et pharisiens mais aussi de ceux qui l’accompagnaient. Jésus savait bien que, a la première difficulté, ses disciples ne le suivraient plus. Nous nous confrontons continuellement entre intérêts personnels et le bien commun, entre ce qui est bien pour nous personnellement et le bien pour
nos frères et sœurs, habitants avec nous de cette même terre. Il y a toujours une grande différence. Qui ne fait que creuser des divisions et des frontières. On fait appel au peuple, mais, une fois obtenu ce qu’on voulait, on s’affiche du peuple. Les différentes situations que nous vivons ne nous sont pas bénéfiques et nous montrent que notre monde est plein de convoitises de tout genre. Il nous regarder en profondeur regarder avec un sens critique la vie au quotidien dans notre société, dans les classes administratives et politique de notre pays le Congo, dans les
Vouloir détruire le
Temple sera le motif
d’accusation invoqué
la nuit du Jeudi saint
(Mt 26,61).
communautés ecclésiales de nos paroisses et nos groupes religieux. C’est la convoitise et la jalousie qui rongent toutes relations humaines et qui son en train de briser le tissus humain. Un regard passionné et véritable sur nos familles, nous même, nous montre nos hypocrisies, nos envies, nos ambitions. Entre une foi intime, personnelle, et une foi communautaire, plus authentique, il nous est difficile choisir et nous engager. Et alors il est plus facile courir derrière les sectes, et les différentes chambres de prières et de guérisons, sans arriver à ce que nous désirons.
L’appétit du pouvoir et de l’argent nidifie dans nos cœurs et nos pensées et ne nous laisse pas libres d’agir et de se comporter. Fortement esclaves de la modernité et de la technique parfois. Mais aussi fortement esclaves de nos propres idées sur Dieu, l’Eglise, le Pape, etc…
Dans un monde où nous vivons dans le danger de devenir davantage des robots, qui aveuglement suivent la loi des systèmes qui ont déjà tout prévu et programmé,
l’homme avec sa corporéité et sa spiritualité est appelé à faire valoir sa liberté.
Bonne continuation de Carême et que Dieu vous bénisse.
Qu’avons-nous fait des
commandements de
Dieu ? N’est-ce pas ce
Carême 2012 pour revoir
et revenir sur le véritable
chemin ? «Seigneur, vers
qui pourrions-nous aller ?
Tu as les paroles de la vie
éternelle» (Jn,6,68).
Changez et croyiez!
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean : 3, 14-21
De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l'homme soit élevé, afin que tout homme qui
croit obtienne par lui la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde
qu'il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le
monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. Celui qui croit en lui échappe au Jugement, celui qui
ne veut pas croire est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. Et le Jugement, le voici : quand la lumière est venue dans
le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. En effet, tout homme qui fait le mal
déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne lui soient reprochées ; mais celui qui agit selon la vérité vient à la
lumière, afin que ses œuvres soient reconnues comme des œuvres de Dieu.
Au milieu du cheminement du Carême nous voila avec Jésus qui parle
avec Nicodème, ce notable qui est venu le rencontrer pendant la nuit en cachette, et il lui dit: que Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son
Fils unique et qu’il n’est pas venu pour juger le monde, mais bien pour le sauver, comme lumière qui est venue dans le monde.
De quelle lumière s’agit-il ?
Il s'agit de Jésus, lumière du monde, lumière impérissable qui transforme le monde, lumière qui rétabli un l'ordre nouveau de la route à suivre.
Jésus è la lumière qui nécessite au monde d'aujourd'hui pour avoir le salut. Et c'est pour cela que Jésus se refait à l’épisode du serpent de
bronze qui est très connu des juifs. Dans le désert du Sinaï, pendant l’exode, les Hébreux sont assaillis par
des serpents venimeux. Moïse intercède auprès de Dieu pour son peuple et le
Seigneur lui dit de faire un serpent protecteur qui sauve la vie de ceux qui
seront mordus.
L’analogie est claire donc entre Jésus élevé de terre et le serpent de bronze élevé au désert. Tous les deux
apportent salut et guérison. Tous les deux deviennent le repères dans la
traversée de déserts intérieurs, habités par la lassitude, la récrimination ou la dureté des jugements. Jésus rassure et affirme que la guérison
demeure donc possible pour tous, mais surtout pour les malades.
C'est Dieu qui
guérit du mal.
La plus belle preuve d’amour de Dieu, ce ne sont pas les miracles, mais la
croix , sur laquelle Dieu a trouvé toute sa puissance. La croix est le plus
grand signe d’amour, car sur cette croix Dieu s’est donné tout entier dans ce programme d’amour.
Dieu fait confiance aux hommes. Il n'est
pas naïf, il connait très bien le cœur des hommes. Malgré nos défaites et nos
résistances il continue à faire son pari d'amour comme unique programme de vie,
et nous montre l'unique chemin à suivre, celui de la croix. La croix comme signe de
foi, d'amour et d'espérance.
Dieu croit tellement en nous au point de tout nous sacrifier, et donner sa propre vie
pour le salut de toute l'humanité. Ce n'est
formidable tout cela?
Croire en Jésus, voila ce qui est plus important. Croire en Jésus Christ c'est se laisser ébranler par l'amour de Dieu. C’est écouter la Parole de
Dieu et la mettre en pratique. C'est revêtir l'amour de Dieu et nous faire envahir par cette lumière.
Dieu nous donne la lumière qui éclaire nos vies, qui éclaire nos choix entre le mal et le bien. Ces choix nous avons à les faire quotidiennement, et
nous le connaissons bien que cela n’est pas facile. Il a fallu des siècles, il a fallu des interventions multiples de Dieu dans le cœur des hommes et
des femmes, il a fallu des erreurs nombreuses, des échecs de toutes sortes
pour que l’humanité comprenne que la
règle qui doit présider à l’évolution est liée au respect de la vie des autres.
Il y a toujours eu des dominants et des dominés.
Trop de difficultés, trop de peurs et de
doutes. La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point
reçue. (Jean 1,5). On a peur de la lumière, mais elle aussi très
nécessaire. Elle éclaire les chemins et n montre les différents dangers.
Dieu a tant
aimé le monde
qu’il a donné
son Fils
unique.
La lumière qui
éclaire et donne
chaleur
Jésus nous propose d’agir dans une direction qui ne sert pas nos intérêts
immédiats, ni les privilèges, mais les intérêts des autres. Nous devons être des instruments de Dieu pour infléchir les valeurs de notre monde.
Jésus n’est pas venu juger, ni condamner, mais seulement sauver.
Seigneur, merci et aides-nous à être dans tes mains des instruments de
paix et de lumière.
La condition essentielle pour que le projet de Dieu, de faire du monde une grande famille, aboutisse par l’amour que les hommes et les femmes
sauront se manifester les uns pour les autres.
Seigneur, donne à ton Eglise beaucoup de
vocations sacerdotales, religieuses et missionnaires, continue à appeler jeunes garçons et filles ù te
suivre sur ces chemins d'amour que tu nous as tracés pour aider l'homme à se libérer et trouver le
bonheur. Amen.
Mon Dieu tu
as fait le pari fou de croire
que ton projet peut se
réaliser. Seigneur, tu
nous dit qu'en aimant on ne
se trompe jamais.
Evangile de Jean : 12,20-33
Quelques Grecs se trouvaient parmi ceux qui étaient venus à Jérusalem pour adorer Dieu
pendant la fête. Ils s'approchèrent de Philippe, qui était de Bethsaïda en Galilée, et lui dirent
: « Maître, nous désirons voir Jésus. » Philippe alla le dire à André, puis tous deux allèrent le
dire à Jésus. Jésus leur répondit : « L'heure est maintenant venue où le Fils de l'homme va
être élevé à la gloire. Oui, je vous le déclare, c'est la vérité : un grain de blé reste un seul
grain s'il ne tombe pas en terre et ne meurt pas. Mais s'il meurt, il produit beaucoup de
grains. Celui qui aime sa vie la perdra, mais celui qui refuse de s'y attacher dans ce monde la
gardera pour la vie éternelle . Si quelqu'un veut me servir, il doit me suivre ; ainsi, mon
serviteur sera aussi là où je suis. Mon Père honorera celui qui me sert. »
« Maintenant mon cœur est troublé. Et que dirai-je ? Dirai-je : Père, délivre-moi de cette
heure de souffrance ? Mais c'est précisément pour cette heure que je suis venu. Père, donne
gloire à ton nom ! » Une voix se fit alors entendre du ciel : « Je l'ai déjà glorifié et je le
glorifierai de nouveau. » La foule qui se trouvait là et avait entendu la voix disait : « C'était
un coup de tonnerre ! » D'autres disaient : « Un ange lui a parlé ! » Mais Jésus leur déclara :
« Ce n'est pas pour moi que cette voix s'est fait entendre, mais pour vous. C'est maintenant le
moment où ce monde va être jugé ; maintenant, le dominateur de ce monde va être chassé. Et
moi, quand j'aurai été élevé de la terre , j'attirerai à moi tous les humains. »
Croire à l’honnêteté dans notre société et aujourd’hui n’est pas facile. On se méfie de tous et e
tout. Il y a toujours des suspicions et de sous-entendus, des allusions qui limitent nos libertés
de penser, de communiquer, d’aimer les autres. Très souvent on dit : « mais, tu sais… n’est
pas comme il dit ou il fait… ce qu’il dit est vrai, juste, mais…» Et voila que la Méfiance
contre tout et tous prend davantage sa place, impitoyable, dans nos vies de tous les jours. .
On ne se confronte pas, parfois on a peur de se confronter, car on a peur de la vérité,
de se sentir dire ce que les autres peuvent penser de toi, de ta conduite, de ton travail,
etc.
On n’a pas la volonté de se vérifier, de se mettre toujours en question, de vérifier nos
comportements, notre manière de penser et de parler, notre manière nous mettre en
relation avec les autres, et cela partout : en famille, dans nos églises, dans nos groupes,
dans la société toute entière.
On pense que les autres ont des visées cachés, des intérêts, etc. que les autres son
l’enfer, comme disait JP. Sartre. Et alors on a peur de l’autre, de la différence de
l’autre, de la culture de l’autre. Et voila alors que le tribalisme, le nationalisme, et le
« collinisme » (comme nous disons à Bukavu) fomentent davantage nos égoïsmes, et
notre orgueil.
Savons-nous bien gérer les amitiés
sur Facebook ou sur Twitter, ou sur
les autres social network ?
En réalité l’homme moderne vit
dans une profonde crise de
solitude et d’égocentrisme
L’évangile de Jean en ce 5e dimanche de Carême 2012, nous aide à trouver des réponses
claires et complètes à trois questions qui sont à la base de notre vie spirituelle et humaine :
Sommes-nous capables de communiquer ? Vers qui fixons-nous notre regard et notre
préoccupation ? Entendons-nous la voix qui est en chacun de nous ?
L’Evangile de Jean nous parle de grecs venus à
Jérusalem pour fêter Pâques. Une fois dans la ville
voila qu’ils entendent parler de Jésus de Nazareth, qui
est là et qui fait des prodiges. Une demande passe par
leur cœur : nous désirons voir Jésus.... Pourquoi ?
Curiosité, intérêts, … on ne sait pas.
A qui s’adresser pour arriver rencontrer Jésus.
Qui pourrait bien être l’intermédiaire pour cette
rencontre ? Un homme de confiance, un homme
honnête… quelqu’un qui connait la notre culture, et la
notre langue.
Parmi les gens qui entourent le Rabbi, le Maitre, il a
Philippe, son nom est grec, il vient de Bethsaida, une ville de la Décapole, une ville helléniste,
dans la quelle on parle bien le grecque.
Désirer voir : voila le premier pas. Ouvrir les yeux, ouvrir notre vue sur nous même, mais
surtout sur ce qui nous entoure, de prés ou de loin n’importe pas. Désirer voir c’est un acte
personnel, responsable…
Désirer voir c’est désirer rencontrer, parler, dialoguer, parler de soi-même, de ses propres
doutes et perplexités, parler de sa propre fragilité e de ses péchés. Parler pour ce libérer, pour
demander l’aide, le secours. Parler peur se sentit bien…
Désirer voir : mais qui ? Jésus de Nazareth. Et désirer voir ce que Jésus est en train de voir :
le Golgotha. La croix, le chemin de la croix. « Et moi, quand j'aurai été élevé de la terre
j'attirerai à moi tous les humains. »
Pour rencontrer Dieu nous avons besoin d’intermédiaires qui nous aident à acheminer vers lui.
Des intermédiaires qui puissent bien comprendre nos langages, nos cultures, qui nous
prennent tels que nous sommes, avec nos innombrables fragilités et détresses. Des amis donc
qui nous prennent par main et nous conduisent vers Lui.
Et ici notre réflexion est bien claire :hors de l’église pas de salut ! C’est dans la communauté
de l’Eglise, c’est ensembles à des autres hommes et femmes qu’on devient davantage disciple
de Jésus, qu’on comprend, qu’on se convertit, qu’on achemine.
Voir Ps 110.4 ; És 9.6 ;
Dan 7.14.
« un grain de blé reste un
seul grain s'il ne tombe pas
en terre et ne meurt pas.
Mais s'il meurt, il produit
beaucoup de grains. »
Mais vers où nous fixons notre regard ? Vers qui ? Nous voulons voir Jésus mais nous
fixons notre regard vers Lui ? Fixer le regard sur Jésus c’est fixer dans la réalité plus cruelle et
plus tragique, celle de la croix.
La croix est marqué par l’amour et le service.
"Celui qui aime sa vie la perdra, mais celui qui
refuse de s'y attacher dans ce monde la gardera
pour la vie éternelle . Si quelqu'un veut me servir, il
doit me suivre ; ainsi, mon serviteur sera aussi là où
je suis. Mon Père honorera celui qui me sert."
Pas facile accepter la croix : « Maintenant mon cœur
est troublé. Et que dirai-je ? Dirai-je : Père, délivre-moi de cette heure de souffrance ? Mais
c'est précisément pour cette heure que je suis venu. Père, donne gloire à ton nom ! » Mais la
croix devient le passage unique et nécessaire pour donner un sens à nos vies, à nos relations, à
vivre en société.
On en revient au bon vieux "connais toi toi-même", car comment être vraiment honnête (vis à
vis de soi-même et des autres) si l'on se fait des illusions ???
Que veut dire honnêteté ? Peut-il y avoir de l’honnêteté - c’est-à-dire une perception claire
des choses, une vision des choses telles qu’elles sont - lorsqu’on met en jeu un principe, un
idéal, une formule exaltée ? La rigueur est-elle possible dans la confusion ? La beauté peut-
elle se trouver là où l’on s’appuie sur un critère de beauté ou de rectitude ? Lorsqu’existe cette
division entre ce qui est et ce qui devrait être, peut-on être honnête - ou n’y a-t-il qu’une
édifiante et respectable malhonnêteté ?
Changez et croyez… notre cheminement pour ce carême est en train d’arriver à son
bout avec Pâques de Résurrection. Sur quelles valeur construisons-nous notre vie et celle
de notre société ? L’homme congolais est très malade, comme aussi la société congolaise
toute entière. L’honnêteté semble être disparue du dictionnaire congolais. Honnêteté dans
tout sens. Le dernier rapport ONU concernant les irrégularités et les dérapages lors des
dernières élections administrative semble être bien clair et en est une terrible témoignage.
Voila don l’honnêteté de vouloir voir Jésus, de se vérifier, de faire place à lui, de fixer not
désirs sur Lui. Sans avoir peur de la croix. Car « maintenant, le dominateur de ce monde va
être chassé » et la victoire nous attend.
Etre honnêtes :
en essayant constamment de connaître la "vérité", sur la situation, sur soi-même, sur
l'univers...
en essayant de dissoudre les préjugés, préconceptions que l'on nous a inculqué
en essayant de voir les choses telles qu'elles sont en toute objectivité et sans arrières
pensées
Tout ce qui n'est pas
honnêteté est vanité !
en essayant d’être toujours conscience critique de tout qu’on voit et on sent.
Seigneur l’honnêteté aujourd’hui n’est pas à la une dans notre
société. La télévision et la presse parlent plus volontiers des
scandales, des meurtres, des guerres, des violences de tout
genre. Difficilement on parle de ceux qui œuvrent pour la
justice, la paix et la fraternité universelle. Seigneur, nous avons
besoin de la solitude du désert pour réfléchir et retourner sur
l'essentiel. Aides-nous, Seigneur, à retrouver nos déserts. Amen.
Evangile de Marc 11,1-10 1 Quand ils approchèrent de Jérusalem, près des villages de Bethfagé et de Béthanie, ils
arrivèrent au mont des Oliviers . Jésus envoya en avant deux de ses disciples : 2 « Allez au
village qui est là devant vous, leur dit-il. Dès que vous y serez arrivés, vous trouverez un petit
âne attaché, sur lequel personne ne s'est encore assis. Détachez-le et amenez-le-moi. 3 Et si
quelqu'un vous demande : «Pourquoi faites-vous cela ?», dites-lui : «Le Seigneur en a besoin,
mais il le renverra ici sans tarder .» » 4 Ils partirent donc et trouvèrent un âne dehors, dans la rue, attaché à la porte d'une maison.
Ils le détachèrent. 5 Quelques-uns de ceux qui se trouvaient là leur demandèrent : « Que
faites-vous ? pourquoi détachez-vous cet ânon ? » 6 Ils leur répondirent ce que Jésus avait
dit, et on les laissa aller. 7 Ils amenèrent l'ânon à Jésus ; ils posèrent leurs manteaux sur
l'animal, et Jésus s'assit dessus . 8 Beaucoup de gens étendirent leurs manteaux sur le
chemin, et d'autres y mirent des branches vertes qu'ils avaient coupées dans la campagne . 9
Ceux qui marchaient devant Jésus et ceux qui le suivaient criaient : « Gloire à Dieu ! Que
Dieu bénisse celui qui vient au nom du Seigneur ! 10 Que Dieu bénisse le royaume qui vient,
le royaume de David notre père ! Gloire à Dieu dans les cieux ! »
Nous entrons dans la semaine sainte, dite aussi la « grande semaine ». C’est la semaine dans
laquelle tout chrétien se rencontre dans sa propre église pour se recueillir et pour faire
mémoire du mystère de Jésus Christ., crucifié, mort et ressuscité… pour célébrer la Pâques
.La tristesse du monde entier se fait prière et espérance. Nous venons d’écouter l’évangéliste Marc qui nous raconte l’entrée de Jésus à Jérusalem. Cet
évangile de la bénédiction des rameaux ne nous raconte pas un triomphe. C’est davantage une
fête populaire improvisée dont l’initiateur est Jésus, peut-être pour conforter les disciples
avant d’aborder la Passion, pour tous ces gens, venus à Jérusalem pour fêter Pâques. Jésus est
sur un âne, ce que la tradition établit comme une monture royale. La foule exprime sa joie de
voir venir le messie et elle jonche le sol de branches d’arbres. Elle crie Hosanna, un mot trop
employé très souvent à tort et à travers, un mot ridiculisé mais qui a tant de significations et
qui est synonyme de « Sauve-nous, protège-nous, aide-nous, défend-nous… » L’entrée
triomphale à Jérusalem, est très modeste et de courte durée. Jésus est chanté, applaudi,
acclamé par les gens qui l’accueillent. C’est le personnage du jour, qui crée différentes
émotions et jugements. Un personnage qui fait trembler toute la ville de Jérusalem où la
corruption du pouvoir religieux et politique a profondément sa demeure et son support. Un triomphe où l’espoir d’une foule franchi toute barrière et semble dépasser toutes attentes.
Un triomphe qui fait bouillonner les jalousies de la classe religieuse qui a peur de perdre toute
leur pouvoir et leur crédibilité Aujourd’hui les chrétiens, en branchant des rameaux d’olivier ou de palme, en chantant en
procession au long des petites ruelles de nos quartiers, répètent ce geste, comme ces gens de
jadis. Nous acclamons ce Jésus Christ qui s’apprête à entrer dans nos églises, mai qui veut surtout
faire son entrés définitive dans vies, dans nos pensées, dans nos comportements. Il veut nous
renouveler, et à travers chacun de nous renouveler la face de cette notre terre. La vie d’aujourd’hui n’est pas facile. Chacun de nous porte en soi tout un fardeau de peines
et de souffrances. Nous rêvons instamment de lendemains meilleurs qui semblent n’arriver
jamais. Parfois nous sommes tenté de nous laisser aller et d’en
finir avec ses combats pour la justice, la paix, la tolérance,
l’honnêteté, etc. Nous sommes déçus de continuer à vivre une
vie impossible. Notre société est malade, trop égoïste. Nos
églises deviennent davantage matérialistes et parfois trop
éloignées des problèmes des pauvres gens. Nous avons
toujours rêvé une véritable église-famille, plus proche de
l’homme, plus engagé sur les chemins de libération de
l’homme… Célébrer ce dimanche des rameaux c’est célébrer Jésus Christ,
vainqueur du mal. C’est marquer notre foi du mystère de la
passion, de la mort et de la résurrection de Jésus Christ.
Accueillant avec nos hosannas ce Jésus qui entre dans nos
cœurs, c’est aussi vouloir dire que Jésus est vivant parmi, dans
nos histoires, dans notre société. Il est là au cœur de nos, bien
vivant Jésus Christ ! Cette entrée triomphale, marquée de jalousie et de mensonge, change bientôt de scenario
tout en montrant une réalité dramatique et troublante : celle de la croix. Jésus monte à Jérusalem... Plusieurs pensent avoir trouvé le Messie, le sauveur promis, celui
qui va venir enfin apporter à tous la fin des souffrances, la fin de l'oppression romaine, la fin
de nos limites humaines. Les foules croyaient que Jésus était un homme de pouvoir venu rétablir une dynastie déchue.
N'avaient-elles donc rien compris de son discours quand, sur la montagne, il s'identifiait aux
exclus et aux exploités ?
UNE EGLISE PAUVRE
POUR LES PAUVRES…
Et je continue à
espérer et à rêver une
église plus simple,
plus accueillante, plus
proche de l'homme
actuel.
Vivre la Semaine sainte, c’est vivre la semaine avec Jésus dans ses étapes du « triduum
pascalis » C’est contempler Jésus dans ses gestes essentiels et libératoires qui marquent leurs
heures de sa vie humaine sur cette terre. Jésus n’a rien fait si non pour continuer à nous dire : faites comme moi, agissez comme moi,
pensez comme moi, comportez-vous comme moi. Vivre la semaine sainte c’est donc s’identifier d’être nous aussi, comme Jésus, des porteur de
vie et d’espérance.
Ce jeudi saint avec des geste d’amour infini Jésus fait don à l’humanité de l’Eucharistie et
du Sacerdoce et en laissant ses vêtements pour
s’habiller d’un tablier et laver les pieds de ses
apôtres, montre le chemin à suivre : « C’est un
exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez,
vous aussi, comme j’ai fait pour vous. » (Jean 13,15)
Comme Jésus un sacerdoce au service qui lave les
pieds de l’humanité, loin de tout pouvoir terrain. Croire au service, c’est croire que
- Tout pouvoir est service, n’importe quel
pouvoir - Tout pouvoir est un souffrir avec, est porter la croix avec - Tout pouvoir est collaborer à la résurrection, à la libération des entraves de
mort qui empêchent l’homme de vivre pleinement dans sa dignité. Le Vendredi saint, jour de la mémoire, jour de la mort, jour de la croix et du calvaire. Devant
la croix il faut du silence, pour pouvoir contempler, intérioriser, réfléchir. Jésus, le Sauveur,
instaurera le Royaume de Dieu, il apportera le bonheur et le triomphe pour tous...pas à peu de
frais, mais avec ce passage obligé de la croix. Il changera le monde et le cour de l’histoire de
l’homme mais en changeant vraiment dans ses habitudes, en se remettant vraiment en cause.
Jésus avec la croix apporte la lumière sur le projet de
Dieu, sur la vie, sur nous-mêmes, sur les problèmes de
ce monde, sur nos propres problèmes. Le chemin de
Jésus n'est pas celui de la facilité. Pour faire triompher le
Royaume de Dieu, il faut souffrir, puis mourir
aussi...mourir à ses idées, mourir à ses idoles ,mourir à
ses espoirs, mourir à ses conceptions, mourir à ses
désirs, mourir à ses images... La foule qui avait acclamé Jésus, comme Messie, Fils
de David, reste déçue et se vendredi saint le condamne à grands cris à mourir en croix. La
foule fait son choix. Barabbas est un prisonnier fameux, un détenu célèbre. "Bar Abbas",
signifie " Fils du Père". Barabbas n'était pas un vulgaire assassin, mais un résistant violent, un
terroriste selon l'appellation en usage aujourd'hui. C'est à ce singulier personnage que Pilate
oppose Jésus. Jésus était un prophète aux paroles fascinantes, mais qui demeure muet, un
guérisseur puissant réduit à l'inaction ..Jésus, un ami insaisissable? Jésus le vrai Messie, le
Fils de Dieu, le Fils de David, le Roi des Juifs?
JEUDI SAINT:
CROIRE AU SERVICE
VENDREDI SAINT:
CROIRE A DONNER SA
PROPRE VIE
On libère donc un criminel de droit commun; on fait mourir à sa place un innocent le vrai Fils
du Père. Voila la justice humaine ! Et Jésus, ce vendredi saint reste tout seul, trahi et livré par
Judas, méconnu par Pierre. Chaque jour nous faisons nos choix, et comme la foule nous refusons Jésus, nous le trahissons
n’est-ce pas ? Nous tirons trop souvent notre profit des évangiles plutôt que de les écouter.
Comme Barabbas, nous sommes bien fils de "nos pères". Jésus nous entraîne sur un autre chemin et nous fait
perdre nos repères. C'est à l'ombre d'une croix qu'il
faut le trouver et se retrouver. Mais qui suivra ce
sentier? En tant que chrétiens nous devons accueillir les
malheureux que nous rencontrons sur notre chemin.
Nous devons être des gens qui se mobilisent, qui
dénoncent les injustices, plutôt que des gens qui ne
peuvent veiller et qui s’endorment dans l’indifférence.
Nous devons être des témoins de la charité de Dieu. Nous devons témoigner de notre foi en la
résurrection.
Bonne Semaine Sainte à
vous tous. Et que Dieu vous
bénisse !
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 20, 1-9
Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin, alors qu'il fait encore sombre. Elle voit que la pierre a été
enlevée du tombeau. Elle court donc trouver Simon-Pierre et l'autre
disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l'a mis.»
Pierre partit donc avec l'autre disciple pour se rendre au tombeau. Ils couraient tous les deux ensemble, mais l'autre disciple courut plus vite
que Pierre et arriva le premier au tombeau. En se penchant, il voit que le linceul est resté là ; cependant il n'entre pas. Simon-Pierre, qui le suivait,
arrive à son tour. Il entre dans le tombeau, et il regarde le linceul resté là, et le linge qui avait recouvert la tête, non pas posé avec le linceul, mais
roulé à part à sa place. C'est alors qu'entra l'autre disciple, lui qui
était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. Jusque-là, en effet, les disciples
n'avaient pas vu que, d'après l'Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d'entre les
morts.
Nous voilà arrivés à Pâques 2012 . Nous voila ce premier jour de la semaine
devant ce tombeau vide. Comme ce premier jour de la création, où la vie des
printemps nouvelles jalonne dans notre univers et fait resplendir de couleurs et
de parfums nouveaux. Ce matin nous nous souhaitons réciproquement des
joueuses pâques en branchant, avec un sourire fraternel, cet olivier de paix et en criant à chacun. « Shalom ».
Parfois, nous répétons ces gestes par habitude ou par convention sans beaucoup penser à ce que nous faisons, et surtout sans penser que tout
est commencé à partir de ce tombeau vide, qui à tort et à raison est devenu l’événement des événements qui a marqué et continue à marquer
toute l’histoire de notre humanité.
Cette colombe de paix, livré par Noé après le déluge, revient avec son
petit rameau d’olivier pour nous dire que : tout est passé, mais qu’il faut
continuer à espérer au delà des désespoirs ,des incertitude, des peurs. Ce Christ qui sort du tombeau et qui rempli de sa présence l’univers invite
l’humanité à continuer le combat contre tout mal qui ronge notre sociétés nos familles, nos communautés ecclésiales et religieuses, car le mal ne
sera jamais le gagnant et ne réussira pas à nous dominer. Voila cette fête de Pâques ! « Christ est ressuscité des morts… tous revivront en Christ… O mort, où est
ta victoire? O mort, où est ton aiguillon? L’aiguillon de la mort, c’est le péché et la puissance
Pâques de résurrection.
Nous voila à faire
mémoire et revivre
spirituellement,
l’événement des
événements, l’événement
qui continue à marquer
toute l'histoire,
l’événement au quel
l’histoire humaine trouve
la réponse à ses rêves. .
du péché, c’est la mort; Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous donne la victoire par
notre Seigneur Jésus-Christ. » (1Corinthiens15:20, 55-58)
Ce Christ ressuscité est comme ce nouveau feu embrasé dans la nuit, est comme cette grand cierge allumé pour éclairer la nuit. La lumière du
Christ… à besoin de se rependre, à besoin d’éclairer tout homme de bonne volonté, cette lumière n’a pas voulu resté dans les ténèbres du tombeau
de la mort, mais elle éclate, sort, et se manifeste vivante, plus que jamais. Voila que la fête de Pâques nous montre toute la vérité ! "Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant?"
Et alors « Mieux vaut allumer une chandelle que maudire l’obscurité.» comme disent les chinois. « Soyez la lumière du monde.. »
Pâques est la fête de la vie et de l'espérance.
Jésus est ressuscité. N’est plus enfermé dans ce tombeau. Jean nous raconte ce qui est arrivé ce premier jour de la semaine, qui nous rappelle
le premier jour de la création.
Marie-Madeleine, « se rend au tombeau de grand matin, alors qu'il fait
encore sombre » Les rayons du nouveau soleil n’ont pas encore gagné le cœur de cette femme, enveloppé encore de déception et de doutes du
vendredi saint… mais voila elle se retrouve devant un tombeau vide. Et
avec toute sa peine revient au Cénacle pour dire à Pierre : « « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l'a mis.»
Pauvre Madeleine ! Devant le tombeau ouvert n’a pas franchi la peur de ses doutes et elle a refait son chemin, sans comprendre. Elle n’a pas eu le
courage de franchir le seuil de ce tombeau pour voir en face toute la vérité.
Simon-Pierre et Jean vont au tombeau « Ils couraient tous les deux ensemble » et se retrouvent devant. un tombeau vide… mais dans le
tombeau tout est en ordre. L'entrée de Jean, le «disciple que Jésus aimait» culmine avec : Il vit et il crut!
Et enfin souligne : Jusque-là, en effet, les disciples n'avaient pas vu que, d'après l'Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d'entre les morts.
L'évangile de Pâques de Jean termine ainsi… avec cette affirmation, avec cette vérité :et voila que l’ entrée dans le tombeau vide et cet éclat de
lumière qui fait ouvrir les yeux et montre toute la vérité pour pouvoir enfin vraiment croire.
Comme la nouvelle vie de Jésus, c'est de la mort que naît la foi du
disciple. Son regard de foi voit au-delà de ce que ses yeux voient. Extérieurement, rien n'est changé, rien n'est visible. Pourtant, tout est
différent.
Paul, aux Colossiens (3,1-4) qui se sentaient obligés de faire des
sacrifices pour gagner leur vie, souligne que Pâques n'est pas seulement la célébration de quelque chose qui est arrivé à Jésus. Sa nouvelle vie a
déjà rejoints tous les hommes. Nous sommes, nous dit saint Paul, déjà « ressuscités avec le Christ » . Le
ciel a été déjà donné aux chrétiens. Ils ont déjà hérité de la vie éternelle comme participants à la résurrection avec Jésus. Jésus ressuscité est
notre vie : « recherchez les réalités d’en haut, c’est là qu’est le Christ ».
La résurrection n’est donc pas de l’ordre de l’extraordinaire et du
fantastique qui nous feraient penser à de la science fiction. La résurrection, c’est porter son regard étonné sur le tombeau vide et
avoir le courage d’y entrer. Elle vient tout bouleverser avec bruit et
fracas. Elle vient nous faire entendre la Parole de Dieu. Elle vient nous
réveiller de notre endormissement pour nous faire voir la vraie vie, pour
nous montrer toute la vérité. La résurrection c’est d’abord un regard qui change et ensuite une vie transformée qui commence. Nous sommes
appelés à changer notre regard sur la notion de mort comme sur la notion
de vie pour voir de la présence là où nous pensions l’absence et être enfin dans la joie.
Mais nous trainons toujours devant le tombeau vide avec nos doutes, nos ambigüités, nos peurs, nos incertitudes, notre
inconstance, nos illusions, et nos fautes. Entrer dan ce tombeau, suivant Pierre comme le fait Jean, nous est difficile. C’est ensemble avec
quelqu’un qu’on est appeler à « voir et croire ». Pas tout seul ! C’est une illusion penser de sauver tout seul. Nos yeux ne voient encore que le fruit
de la mort et du péché. Nous est difficile changer nos habitudes, nos comportements, nos croyances ancestrales.
Le tombeau vide est partout où le mal semble avoir eu le dessus. Le tombeau vide est là où nos lâchetés et nos égoïsmes collectifs ont
remporté la victoire. Le tombeau vide est là où, chaque jour, le découragement et le désespoir nous guettent. Mais c'est là, exactement
là, que peut renaître notre foi. Là où nos yeux de chair voient un cul-de-
sac, une fin sans retour, un pardon impossible, le regard de la foi peut découvrir les signes de la victoire de Jésus ressuscité. Le tombeau de nos
péchés - de nos trahisons et bassesses - devient lieu de rencontre. Le tombeau vide de nos égoïsmes, de notre superficialité, de nos tribalismes
et collinismes, de nos appétits violents
C’est seulement en franchissant le seuil de ce tombeau vide que
nous rencontrons le Christ réconciliateur, le Christ sauveur. Croire à ce Dieu qui est volant et qui nous pousse à la réconciliation. On a parle
trop de réconciliation, mais on ne fait presque rien. Se réconcilier pour construire, se réconcilier pour gouverner, se réconcilier pour servir. Un
chemin bien long, plein de difficultés, mai un chemin à devoir parcourir et qui demande renonciations, sacrifices, humilités, croix et calvaires.
La réconciliation a besoin de convictions profondes, de conversion, d’avoir un projet commun où l’empathie et le dialogue en sont les
bases portantes.
Un certain matin, mais par un matin comme les autres. Ce premier jour
de la semaine le monde a vu une lumière. La lumière de ce tombeau vde. Dieu a visité nos tombeaux et remporté la victoire sur le mal. Depuis ce
matin de résurrection, la foi en Jésus ressuscité a la puissance de vider les tombeaux, partout où le mal a pris le dessus.
Joyeuses Pâques.
Une vie à partager et à fructifier pour être des hommes et des femmes d'espérance. Joyeuses Pâques.
Une vie fondée en Jésus vainqueur de la mort ; Qui fait surgir l’espoir non pas par des forces humaines, mais de la force de Dieu
en qui nous avons mis notre confiance
et qui transforme notre faiblesse.
Joyeuses Pâques.
Voila la vie de Dieu manifestée en Jésus ressuscité
Et déployée dans le service et dans l'amour là où elle semble être niée.
Voila la meilleure façon de vivre ce Mystère pascal, et de crier enfin que ce tombeau vide , marque un passage que tout est possible pour ceux qui on confiance en Jésus.
Joyeuses Pâques, Alléluia
Wandugu wapenzi
Yesu amefufuka, alleluya. Ndiyo
tangazo la furaha ya Paska, Ndiyo
tangazo la kitumaini kwa
watu wote. Yesu, rafiki yetu, ni
mzima, anatusaidia na
neema zake kupiganisha maovu
na mashetani zote.
Yesu ni karibu, anakamata mikono
zetu ili tuweze pamoja naye
kutemebea na kukokama katika
imani, matumaini na mapendo.
Leo, siku kuu ya Paska, Yesu
anakuambia : ndugu, usikate
kitumaini, nasikia kilio chako, naona
kama unateswa
mno… yote inaisha… kwani
mimi nilishida maovu ya kila
haina. Usigope. Siku kuu njema ya
Paska ya amani na ya furaha kwa
wote. Alleluya !
P. Luigi Lo Stocco des Missionnaires Xavériens
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