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8/14/2019 Cartographie Des Systèmes d’information
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Acteur historique dans le domaine de l’assurance
dommages, la Matmut a fait le choix de se diversier.
Quelles sont aujourd’hui les orientations stratégi-
ques du Groupe ?
érôme Banderier Figurant parmi les leaders dans
le domaine de l’IARD, la Matmut a commencé à élar-
gir son périmètre d’activité. Nous avons ouvert une
branche Vie en 2007 et nous allons ouvrir une activité
santé début 2009, nous mettant en position d’offrir unegamme complète de produits d’assurance et de pré-
oyance. Cette augmentation d’activité et cette évo-
lution des métiers ont évidemment nécessité un plan
de recrutement massif. Nous avons ainsi embauché
p us e personnes en a n e ren orcer nos directions métier transverses. La Matmut compte
aujourd’hui plus de 4500 collaborateurs.
Dans ce nouveau paysage, comment se structure laDirection Informatique ?
Jérôme Banderier : La Direction Informatique, basée à
Rouen, prend en charge l’ensemble des développementsinformatiques du Groupe. Véritable direction support, elle
est utilisée par toutes nos liales. Nous avons la chance
de bénécier depuis de longues années d’une grandestabilité d’équipe, grâce à un très faible turn over. Toute-
fois depuis quatre ans, nous rencontrons une activité très
soutenue et nous avons vu tr p er e nom re e pro ets
demandés. Pour faire face à cette croissance rapide et
aux nouveaux enjeux, nous avons augmenté en propor-t on nos propres e ect s, es portant personnes
dont la moitié est en charge des études informatiques.
… et le système d’information ?
Jérôme Banderier : Nous avons adopté une approche
tr s pragmat que e a construct on e notre syst me
d’information. La Matmut est dans une tradition de ges-
tion ciselée de ses projets. Tout projet doit être un projet
a out et ceux engag s o vent serv r es eso ns essen-tiels d’une mutuelle d’assurance. Bâti sur ce coeur, sans
applications inutilisées ou obsolètes, notre système a
La Matmut déploie son dispositif
de cartographie en un temps record
INTERVIEW [ ]
Entretien avec Jér me Banderier, Responsable
des Etudes, et Thierry Catelas, Responsable
Cartographie, Direction Informatique, Groupe
Matmut.
Cartographie des systèmes d’information : La méthodologie iPrisme de Nomia et l’outilAris d’IDS Scheer ont amené le cadre et les contraintes nécessaires pour permettre une
ise en oeuvre ash, en trois mois. La personnication du projet a aussi été un facteurclé de succès.
www.nomia.com
Cartographie des systèmes d’information
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ainsi grossi de façon maîtrisée. Il est aujourd’hui consti-
tué en grande partie d’applications grands systèmes et dequelques applications micro et delphi.
Qu’est-ce qui a déclenché alors le projet de cartogra-
phie ?
Jérôme Banderier : D’une équipe resserrée et homo-
gène, qui maîtrisait le SI sur le bout des doigts, nous
sommes pass s une qu pe tro s o s p us mportante.
Il y avait donc un risque de dilution des connaissances,souvent intangibles parce que détenues en partie dans la
tête des individus. Si le patrimoine technique est parfai-
tement documenté, grâce à un puissant dictionnaire de
données, les structures et les ux inter applicatifs ne sont
souvent connus que des experts. La croissance conju-
guée des effectifs et du parc applicatif rendait nécessaire
la centralisation et la capitalisation des connaissances
sur notre patrimoine.
Quelle valeur ajoutée la cartographie va-t-elle ap-porter au système d’information ?
Thierry Catelas : La cartographie est le moyen de
maîtriser notre parc, de donner une visibilité sur ses
const tuants, e partager e savo r, e r u re estemps d’étude en rendant les personnes plus polyva-
lentes en termes de sujets conés, de faciliter l’inté-
gration des nouveaux arrivants.
Jérôme Banderier : ous voyons a cartograp e
comme une aide pour comprendre et maîtriser le SIactuel mais aussi pour bâtir celui de demain. Elle va
permettre c acun e sposer une v s on g o a e
able du SI, sans laquelle toute décision sur les projets
d’évolution serait risquée, en passant par exemple à côté
un ux mportant ou une app cat on. our es qu pes
projets c’est un outil précieux pour les aider à générer de la valeur ajoutée, en facilitant les analyses d’impacts,
les études préalables, la prise de connaissance d’un do-
maine sur lequel ils ne sont pas historiquement leader,
etc. Notre ambition est que la démarche de cartographie
s’inscrive dans nos bonnes pratiques, encapsulée dansnotre méthodologie projet.
Pourquoi avoir choisi de vous faire accompagner de
Nomia ?
Jérôme Banderier : ous t ons ans une p ase e
quasi découverte de la cartographie. Pour éviter de
perdre du temps, nous avons vite mesuré l’utilité de nousfaire accompagner. Dans ce type de projet, il faut être
pragmatique et éviter de se faire plaisir. La nature et la
qualité des informations à gérer dans un référentiel de
cartographie devant correspondre au juste nécessaire,
il est donc impératif de les déterminer avec pertinenceet cohérence. En faisant appel à un cabinet extérieur,
nous voulions bénécier de l’expérience d’un consultant
de haut niveau pour nous aider à cadrer le projet et nous
gu er ans une marc e a oc avec e recu vou u.
Des cinq cabinets présélectionnés, nous avons choisi
Nomia pour trois raisons principales : son expertisereconnue sur e su et, a qua t u consu tant propos et
une approche efcace qui correspond bien à notre façon
de travailler. En venant avec son cadre méthodologique
iPrisme, Nomia a su nous aider de façon concrète dans
une mise en œuvre ash du projet.
Vous avez ouvert un poste pour prendre en charge
le projet de cartographie. Cela participe t-il de votre
volonté d’inscrire la démarche sur le long terme ?
Jérôme Banderier : n e et, nous a sem mpor-
tant d’adresser des signaux forts de notre motivation. Le
recrutement d’un responsable cartographie en était un.
Sa mission est d’inculquer une culture cartographique,d’accompagner les équipes et de faire vivre le contenu du
référentiel en veillant aux mises à jour régulières dictéespar les évolutions incarnées par les projets. Dans un con-
texte de forte charge de travail, où il est quelquefois dif-
Jérôme BanderierResponsable des Etudes, Matmut
‘‘Nous avions pour objectif d’obtenir des
résultats rapides. Etant dans une phase de
relative découverte de la cartographie, il y
avait un risque, en travaillant seuls, de nous
égarer dans des détails. Nous avons donc
choisi de nous faire accompagner par des
partenaires qui nous apportaient une démar-
che et un cadre. La méthode iPrisme propo-
sée par Nomia et l’outil ARIS d’IDS Scheer
étaient tous deux adaptés à notre besoin et
nous ont permis une mise en oeuvre ash
du projet’’.
TMUTc res
ivité :
urances
fre d’affaires :
milliard euros
iétaires :
millions
trats :
,7 millions
Salariés
00 collaborateurs
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c e e gar er une pr or t aute ce su et, apporte aux
chefs de projets un soutien concret (analyse d’impact,mise à disposition des cartes de référence, …) et sait
faire avancer les projets en les aidant comme architecte
dans le processus d’élaboration des cartographies. Per-
sonnier ainsi le projet est certainement un des facteurs
clés de succès.
Quelles ont été les principales étapes de mise en
place du dispositif ?
hierry Catelas : Pour mieux ancrer le projet, nous sou-
haitions une mise en œuvre ash, propre à générer rapi-ement es r su tats concrets. vec a e e mmanue
Songo, consultant senior de Nomia, nous avons déployé
le dispositif de cartographie en 3 mois seulement, et ceci
en incluant deux pilotes. Dans les grandes lignes, nous
avons appliqué la démarche iPrisme de Nomia, décli-
née en plusieurs étapes : dénition d’une organisation,adaptation du modèle iPrisme aux besoins de la Matmut,
choix d’un outil support de la cartographie, mise en place
d’une procédure de collecte des données, alimentation
du référentiel, restitution auprès des équipes. Une fois la
démarche, l’organisation et l’outil validés par ces projetsp otes, a campagne e cartograp e, gran eur r e e, a
pu démarrer, précédée bien sûr d’une phase importante
de communication et formation.
Vous avez fait le choix d’ARIS comme outil support.Quels ont été vos critères déterminants ?
Jérôme Banderier : C’est d’abord la question d’un outilspécique qui s’est posée. Etant dans la première phase
de notre projet, nous nous sommes demandés si cela
ne serait pas surdimensionné. Notre maturité sur le su-
et avançant, nous avons r a s qu ne a a t pas s enpriver. En outre, le choix d’un outil renforçait notre enga-
gement à l’égard de la cartographie dans une approche
‘référentiel’. A l’issue d’un benchmark entre deux éditeurs
parmi les leaders du marché - nous avons choisi ARIS
d’IDS Scheer pour la richesse de son méta modèle, fa-cilement adaptable à notre besoin à moindre coût, mais
aussi pour les possibilités de l’outil comme son ouverture
autres types e cartograp es ou ur an sat on.
Trois mois pour déployer le dispositif de cartographieapparaissent comme un temps record. Comment l’ex-
pliquez vous ?
hierry Catelas : C’est une conjonction de facteurs clés
de succès. En amont du déploiement du dispositif, nous
avons soigneusement préparé le terrain par une campa-
gne de sensibilisation pour démystier la cartographie.Elle a permis de familiariser les équipes avec les concepts
et e par er e m me angage. n secon eu, e m ta
modèle et les services que recouvre la méthode iPrisme
étaient pour l’essentiel bien adaptés à nos besoins carto-
grap ques ; es contr uteurs se sont rap ement appro-priés le cadre et les outils qui leur ont été proposés. Cela
nous a fait gagner beaucoup de temps. Enn, nous avonscherché à automatiser au maximum l’import de données
dans le référentiel ARIS. Notre procédure de collecte des
données est résolument pragmatique. ARIS a généré
les cartes décrivant les ux inter applications, les com-
posants app cat s une app cat on, et en n a carte e
contexte par application. L’adéquation entre application etonction de l’architecture fonctionnelle a été assurée lors
de la collecte des données.
érôme Banderier : ous vou ons avant tout ne pas m-
poser la cartographie comme une contrainte. Chacun - y
compris le management - est conscient de la priorité à luionner, ma s consc ent ga ement que es pro ets auss
doivent avancer. Pour éviter tout blocage en phase de
démarrage, les équipes ne renseignent la cartographie
que lors de leur projet ; elle n’est donc pas vécue comme
une énorme charge.
Peut-on parler de retour sur investissement ?
érôme Banderier : Nous avions deux objectifs majeurs :
inscrire la cartographie dans la durée et la faire porter sur
l’ensemble du SI, dans un recensement le plus completpossible, pour disposer d’une vision d’ensemble indis-
pensable. Nous nous sommes donnés deux ans pour la
mener de bout en bout. Il est donc trop tôt pour quantier
un retour sur investissement. Pour le moment, il est in-
contestablement qualitatif. La première année, jusqu’àt , nous a perm s nscr re a cartograp e ans
les habitudes de travail. De fait, aujourd’hui elle est vécue
de façon positive. Les équipes et le management ont
compris non seulement la nécessité mais aussi l’intérêt
de la démarche. Cela s’est fait d’autant plus sereinement
que notre méthodologie projet arrivait à un niveau dematurité qui nous permettait de l’intégrer de façon avan-
ageuse. Nous sommes donc parfaitement en phase avecnos attentes. Notre prochain objectif, d’ici l’été 2009, est
d’avoir cartographié entre un tiers et la moitié du patri-
moine applicatif couvrant l’essentiel du SI. Quatre projets
sur c nq evront pr senter une carte ssue e out .nous appartient bien sûr de garder le cap et de continuer
à animer le projet. Nous avons prévu d’y consacrer l’équi-
alent de 2,5 personnnes.
Ce projet s’inscrit-il dans une perspective d’urbani-
sation ?
érôme Banderier : Nous n’avons pas à proprement
parler de calendrier en matière d’urbanisation. Pour autant,
nous sommes bien conscients qu’avec notre croissance etl’introduction de nouveaux métiers, nous sommes en train
d’étendre signicativement notre système d’information,
qu p us est avec es qu pes nouve es. cessa rement,
à terme, il nous faudra l’améliorer davantage pour accroître
sa réactivité et son efcacité, et cela passera par l’urbanisa-
on. otre nvestssement ans a cartograp e sera a orsun atout précieux. Grâce à la vision d’ensemble qu’elle va
apporter, nous pourrons nous assurer de la complétude de
nos études d’impact. C’est assurément un gain en termes
de qualité et de conance pour dénir des scénarios d’évo-
lution pragmatiques sur le plan technique et métier.
Propos recueillis par Nomia
La Matmut déploie son dispositif de cartographie en un temps record
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