Avant de courirDans la Fureur des Torrents
L'Eau des Sources
Se marie à l'Or du Soleil
Elle rêve d'un Lac endormiQui ne voudrait se réveillerAvant d'avoir touché le Ciel
Sans un MotL'Eau chante déjàLa Symphonie des
Larmes
Qui coulent abreuver les Montagnes
Pour que l'Océan ne connaisse jamais
Le Désespoir des Déserts
Puis l'Eau oublieElle oublie le Murmure du Silence
Elle oublie le Charme des Lacs
La Saveur parfumée des Lunes
Et la Fluidité des Sources Transparentes
L'Eau couleEt Rien ne l'arrête de couler
Ni le Flamboiement du Soleil
Ni les Cris des Mouettes au-dessus des Mers
L'Eau couleEt se nourrit d'ÉlogesSur la Vigueur de son
CourantL'Eau coule tant, si
viteQu'elle oublie de s'écouter couler
Et se repose enfinElle rêve à nouveau
De flotter dans le Bleu du Ciel
Elle embrasse à
nouveauLes Gouttes aquaphiles
Qui caressent son Corps
SagementElle prie devant la NuitLes Nuages floconneuxQui lui ont offert la Vie
Elle respireTendrementDoucementLes Paires d'Oxygène
Qui l'ont rendu à la Mer
Désirant séduire les PoèmesPour soulager leurs CicatricesL'Eau s'aime à nouveau d'une
nouvelle NaissanceEt redevient Eau