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Gabriel García Márquez et les journalistestimidesPAR MIGUEL ÁNGEL DEL ARCOARTICLE PUBLIÉ LE LUNDI 21 AVRIL 2014

Au début des années quatre-vingt-dix, l'écrivaincolombien, décédé le 17 avril, était une célébritéinaccessible, et obtenir une interview un défi pour tousles journalistes. Notre confrère d'Infolibre, traduit parl'écrivain et éditeur François Maspero, fait ici le récitde sa rencontre à Mexico avec le déjà Prix Nobel delittérature, un prix comme une victoire au Mondial, unentretien comme un fleuve.

En 1991, il était à l’apogée de sa gloire et de sacréativité. Que ce soit à Paris ou dans son village, àBarcelone ou à Mexico, il ne pouvait faire un pas sansprovoquer un attroupement égal à celui des RollingStones. Impossible pour lui de se promener incognito :il n’allait au cinéma qu’à l’occasion de projectionsprivées. Les invitations et les réceptions pleuvaient,les lecteurs le harcelaient pour obtenir un autographe,et il apprenait à dire non. La carapace de sa timiditél’abritait un peu mais ne suffisait pas, et il devait vivreen se protégeant. Il avait écrit un des romans en langueespagnole les plus lus, Cent Ans de solitude, aprèsPas de lettres pour le colonel, et avant L’Automnedu Patriarche, celui-ci suivi d’un nouveau succèséclatant, Chronique d’une mort annoncée. L’ensemblelui avait valu le Prix Nobel de littérature, et cefut comme si la Colombie avait gagné le Mondialdu football, une folie collective autour du fils aînédu radiotélégraphiste puis pharmacien d’Aracataca,petit village perdu au milieu des bananeraies dudépartement de Magdalena.

Par la suite devait paraître un autre best-seller – ycompris aux États-Unis –, L’Amour aux temps decholéra et, en ce début de l’année 1991, il venait depublier un nouveau roman, audacieux et controversé,Le Général dans son labyrinthe, une biographietrès personnelle de Simon Bolivar. La célébrité deGabriel García Márquez le rendait inaccessible, etpour n’importe quel journaliste obtenir de lui uneinterview était une gageure. Un défi et un rêve

impossible. J’ai quand même obtenu le numéro detéléphone de sa demeure dans la capitale mexicaine etje l’ai composé. À ma surprise et pour mon plus grandbonheur, il a accepté : le lundi suivant à onze heuresdu matin, rue Fuego.

C’est sa femme, Mercedes, qui m’a ouvert la grille. Ilm’attendait dans le fond du jardin. Il a tout de suitepris la précaution de poser un magnétophone à côté dumien. Il a dit que c’était devenu chez lui une habitude :plus tard, il devait m’expliquer que la célébrité lui avaitappris à se méfier aussi bien de son interlocuteur quede ses propres propos.

Les biographies et les portraits décrivaient le premier-né du pharmacien comme un homme brun, prudent,bon vivant, curieux, timide, audacieux, observateuret malin. Il habitait pour le moment à Mexico, maisson itinéraire était constellé de villes où il étaitpassé, où il avait vécu, où il avait écrit : Barcelone,Madrid, Bogota, La Havane, Paris… Toutes, pourtant,renvoyaient toujours à Macondo, le lieu mythique dela Caraïbe où il avait grandi en enfant craintif, avant dedevenir le génie qui écrivait pour qu’on l’aime et quiavait découvert l’art du conte grâce aux Mille et uneNuits et au journalisme.

Assis à sa table, il était imposant, mais à traversles verres de ses lunettes rondes, son regard étaitaccueillant. Il répondait aux questions sans se presser,agitant les mains, entrant dans les détails, se laissantinterroger de bonne grâce, et me confiant des secretsqui ne semblaient pas cadrer avec sa prudence dudébut. Il disait par exemple qu’il était un très mauvaislecteur : « Il y a tellement de livres à lire que,dès que celui que j’ai entre les mains m’ennuie, jele laisse tomber. » Aussi, quand lui-même écrivait,gardait-il constamment ses lecteurs présents à l’esprit :« Lorsque mon livre me semble devenir ne serait-cequ’un peu ennuyeux, je sais que je dois corriger letir. »

Il m’a affirmé qu’il ne relisait jamais ses livresaprès leur parution. Par pudeur, par peur. Il étaitapparemment si obsessionnel dans ses corrections, siperfectionniste, qu’il ne s’arrêtait jamais : « Si on nem’arrache pas les épreuves des mains, je continue à

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tout retravailler. » C’était l’un des avantages de lacélébrité, que ce droit d’exiger des corrections à n’enplus finir. Il était même inscrit dans les contrats. « AvecL’Automne du Patriarche, j’ai réalisé cet exploit deréécrire la quasi-totalité du livre dans les marges. »

Mais quand il avait atteint la célébrité, après avoirreçu le Prix Nobel, il avait eu une révélation quiavait tout bouleversé : la découverte de l’ordinateur.Il ne comprenait pas ses confrères qui refusaientde troquer leur vieille machine à écrire, ni ceuxqui comparaient le geste d’écrire manuellement à lacirculation naturelle du sang. Gabriel García Márquezaffirmait catégoriquement : « La vérité pure etsimple est que, pour un écrivain, l’ordinateur est uneinvention géniale. Si j’avais possédé un ordinateur il ya vingt ans, j’aurais écrit le double de livres. » Avantcette invention, sa méthode était de se mettre tous lesmatins devant sa machine à écrire et de rédiger ligneaprès ligne : « Je devais parvenir à ce que chacunesoit parfaite ; et dès que je commettais une erreur, jedéchirais le papier, je recopiais ce que j’avais déjàécrit et je reprenais. Je finissais épuisé, non pour avoirtrop pensé, mais parce que travailler à la machine mefaisait terriblement mal au dos ; et puis mon humeuren souffrait, j’en perdais mon calme, ma sérénité.L’ordinateur est magique, plus de papier déchiré, plusde routine. Il rend l’écriture réellement distrayante,car il élimine tout effort physique. »

La rançon du succès

Et, enchaînant sur sa passion pour l’ordinateur, legrand García Márquez m’a parlé de ses pudeurs, de satimidité, de la rançon du succès. « Je vis et je naviguedans ce monde, je suis couvert de louanges, j’y aides amis, des affections, et j’ai répété mille fois quesi j’écris c’est pour que mes amis m’aiment encoredavantage. Personne n’a idée de la satisfaction queme procure, non le succès, mais la possibilité d’êtreun écrivain qui fait et écrit ce qu’il veut et comme ilveut, et d’avoir une telle résonance. » Évidemment,il y avait le revers de la médaille : « Le plus difficile,quand on est célèbre, est de consacrer du temps à savie privée, aux amis, à la famille. » Il essayait doncne pas se montrer en public, parce que les obligations,

les signatures l’épuisaient, et, disait-il : « Je ne vaispas aux expositions de mes amis car, dans la plupartdes cas, ils ne supportent pas le show qui accompagnema présence. » Il fallait manœuvrer avec prudence, delà les précautions : « Ça devient tellement dérangeantqu’on doit rester sur ses gardes vingt-quatre heuressur vingt-quatre. » Et j’ai perçu comme une plaintequand il m’a confié : « On devient quelqu’un d’autre,on passe par des moments pénibles, je suis d’unetimidité que personne ne peut imaginer, pas mêmemes amis. » Une souffrance qui se répétait chaque foisqu’il apparaissait quelque part, tout de suite entouréde lecteurs et de photographes. Aujourd’hui cela peutsembler surprenant, mais dans les années quatre-vingtet quatre-vingt-dix du siècle dernier, la popularité del’écrivain colombien dépassait celle des stars du rockles plus harcelées.

Je lui ai demandé si, comme Machado, il seconsidérait, au sens le plus large du terme, commequelqu’un de « bon », et il m’a répondu qu’il croyaitque sa principale qualité était effectivement la bonté :« Je suis convaincu que je suis bon, peut-être l’hommele meilleur du monde. Je crois que je suis né ainsi, etque ça m’a tellement plu que je continue à faire tousles efforts possibles pour le rester. » Et il a ajouté :« J’ai beaucoup de pudeurs dans d’autres domaines,mais pas dans celui-là. » Ici se sont manifestéesquelques-unes de ses contradictions, et il a lui-mêmetenu à les souligner ironiquement pour qu’elles soientdûment enregistrées par les deux magnétophones :« Dire de soi-même que l’on est bon, ça exige un effortqui peut finir par produire des ulcères d’estomac. »

C’est ainsi que pendant trois longues heures deconversation, Gabriel García Márquez a évoquéson œuvre, ses manies dans le travail, ses sourcesd’inspiration, son passage par le journalisme et sonengagement d’alors, les Mémoires qu’il commençait àrédiger, son goût pour le cinéma, beaucoup de passionset pas mal de phobies. Même le chemin ouvert parson affection pour l’ordinateur a révélé une sorte dedouble personnalité, que le sens de la responsabilité, ledestin et la persévérance étaient censés avoir maîtrisée.« J’aurais voulu, pour ne pas connaître tant detensions, être tout le contraire de ce que je suis. »

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Cette confession insolite a dû provoquer de ma part untel étonnement qu’il a tenu à s’en expliquer : « Monpenchant naturel me portait à être un joyeux drille,un oisif sans aucun souci du lendemain. Mais il y aeu un moment où, pour être l’écrivain que je voulaisdevenir, j’ai dû adopter une conduite qui en étaitl’exact opposé. »

C’est pour la même raison qu’il avait dû limiter sagourmandise : « On ne peut même pas imaginer àquel point j’aime manger, mais mon problème est queje grossis facilement, et je déteste être gros. » Aussiavait-il constamment surveillé son poids pendant lesvingt dernières années. « Ce qui signifie que je doisêtre strict, sans pour autant cesser d’être terriblementgourmand. » De même, il ne buvait pas, « parceque la gueule de bois m’empêche d’écrire. Quandje décide de boire, je les bats tous, et d’ailleursmon expérience de journaliste m’a permis de garderune bonne descente. Mais je ne peux pas boire tousles jours parce que ça a des répercussions sur montravail. » Ici, il a développé une thèse magistrale surles excès de la boisson et expliqué que la gueulede bois ne dépendait pas tant de la quantité d’alcoolabsorbée que de ceux avec qui on l’a bue.

Si bien que le brillant génie primé, admiré,lu, imité, traduit, réclamé partout, se révélait par cettematinée ensoleillée proche, chaleureux, travailleur etméticuleux parfois jusqu’à l’obsession. Discipliné, ilse levait tous les matins à cinq heures et lisait jusqu’àhuit heures. La lecture était une thérapie, un exercice,« parce que sinon, il suffit d’un jour d’inattention pourarrêter de lire ». Mais il a encore pointé une autreraison pour opposer la lecture au temps où l’on resteau lit : « C’est qu’au petit jour on se sent très seul. Lanuit, c’est différent, car on peut la passer dehors sansse sentir abandonné. Mais se lever à cinq heures dumatin est dévastateur, on a l’impression d’être seul aumonde. »

Voilà ce que ressentait le plus grand représentant dece qu’on a appelé le boom latino-américain, l’écrivainqui avait profondément ému critiques et lecteurs : une

solitude semblable à celle de la maison où il avaitvécu enfant, celle de son grand-père le colonel, où il asitué Cent Ans de solitude.

Au cours de ces petits matins désolés où il pratiquaitla lecture, on peut imaginer que se manifestait lamagie des histoires vécues, entendues et transforméesen livres. Car Gabriel García Márquez, ce travailleuracharné et discipliné, croyait à l’inspiration. « Quandun écrivain touche à l’essence même de ce qu’il écrit,alors il retrouve le sens de ce mot si déprécié :l’inspiration. Aucun bonheur au monde n’égale celuique procure l’inspiration. Elle n’est pas un souffledivin comme le disaient les romantiques, mais je croisque l’interprétation qu’ils en donnaient reste toujoursvalable. »

Le plus réaliste des écrivains

Le plus grand et le meilleur représentant du réalismemagique se considérait comme « le plus réalistedes écrivains », parce que son inspiration étaitfamilière, vécue, attestée, contrôlée, éprouvée. Il m’aassuré qu’avec Le Général dans son labyrinthe, ilavait voulu d’abord écrire le voyage sur le fleuveMagdalena : c’était ce qui l’intéressait avant tout, caril s’agissait d’un souvenir de son enfance. Ensuitela documentation réunie l’avait entraîné sur d’autreschemins, mais, au début, le personnage de Bolivar« n’avait été qu’un simple prétexte pour raconterl’histoire du fleuve ». C’était lors d’un voyage avec samère à Aracataca, en 1952, qu’il avait compris qu’ildevait écrire sur cette maison et ce village où rôdaientles fantômes de son enfance, avec l’ombre du grand-père qui lui avait montré le chemin de Macondo : lamagie et l’imagination servaient à décrire la réalité.Comme pour ce retour à la Caraïbe pour raconterl’histoire de ses parents, dans L’Amour aux temps decholéra.

Chaque événement qui se produit dans le monde mêleillusion et réalité, parce que les limites n’en sont jamaisclaires, ni en ces heures du petit matin, ni dehors, nidans les rédactions des journaux où, pour lui, tout acommencé. Car ce qu’a fait l’écrivain timide, l’aînédes onze enfants du télégraphiste, c’est de raconter deshistoires à ses millions de lecteurs. Le garçon malin et

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tête en l’air, dont le père avait voulu faire un juristealors qu’il essayait de devenir journaliste, a tenu seslecteurs en haleine, durant toute la seconde moitié du

XXe siècle et au début du XXIe, par sa manière decontempler le monde.

En cette matinée de 1991, García Márquez a parléde lui-même, de ses fantômes, de ses contradictions.Il avait déjà écrit la partie la plus importante de sonœuvre. Viendraient ensuite, en 1996, Journal d’unenlèvement, où il fait montre de talent et d’agilitépour conjuguer des angles de vue qu’il n’a jamaisséparés : celui de la littérature et celui du journalisme,son autre métier. Ensuite sont venus ses Mémoires,qui ont également connu un énorme tirage. Et il acontinué à écrire, mais moins. Son dernier roman, datéde 2004, Mémoires de mes putains tristes, histoired’un homme presque nonagénaire et d’une quasi-adolescente, n’a ni atteint le succès, ni attiré la ferveurde ses lecteurs, et il a même été dans certains milieuxl’objet de controverses. Mais il avait déjà les yeuxtournés vers le journalisme comme un retour à sesorigines : ne plus l’exercer, mais l’enseigner, aider à lepratiquer, à chercher l’excellence, à valoriser le métier.Depuis 1994, date à laquelle il a inauguré la Fondationpour le nouveau journalisme ibéro-américain, il estdevenu une référence incontournable : encourageantles rencontres, invitant des professeurs, donnant lui-même des cours, il s’est investi à fond pour apprendreà ses étudiants comment regarder, comprendre ce quise passe dans le monde et le raconter.

Il a écrit dans « Le plus beau métier du monde » :« À dix-neuf ans – j’étais alors un étudiant en droitdésastreux –, j’ai débuté dans le journalisme commerédacteur de brèves notices, et j’ai gravi peu à peu, àforce de travail, les échelons des différentes rubriquespour atteindre le plus haut niveau que peut viser unsimple reporter. »

La curiosité, la magie et la timidité l’avaientconduit à raconter des histoires, à entrer dans lesrédactions. C’est grâce à ces histoires que le garçonest devenu García Márquez, l’homme qui a pris àson compte toutes les superstitions du monde en yajoutant quelques-unes de son invention. Telle futsa trajectoire : celle d’un « simple reporter » quiprovoquait des attroupements quand il sortait dans larue, celle d’un écrivain qui avait décidé de revendiquerce qu’il appelait son métier : « Je crois finalementque le journalisme mérite non seulement une nouvellegrammaire mais une nouvelle stratégie et une nouvelleéthique, et qu’il doit être vu comme ce qu’il est sansreconnaissance officielle : un genre littéraire qui alargement atteint l’âge de raison, à l’instar de lapoésie, du théâtre et de bien d’autres. »

Ce matin de printemps, dans le jardin de sa maisonmexicaine, cet homme qui s’était tant inquiété pourson discours devant l’Académie suédoise, cet hommequi pesait chaque mot, plaisantait en faisant semblantd’avouer que c’était sa femme qui écrivait ses livreset que lui ne faisait que les signer. C’est alors qu’ilm’a demandé, en bon hôte, quel jour j’étais arrivé àMexico : « Je suis sûr que tu es arrivé samedi. »Effectivement, mon avion avait atterri le samedi maisle rendez-vous était pour le lundi à onze heures, etj’avais attendu. Il m’a dit : « Toi aussi, tu es unjournaliste timide. »

Traduit de l’espagnol par François Maspero.

Dans le Club de Mediapart, Annie Morvan,traductrice de Gabriel García Márquez, rendhommage à celui dont elle était aussi l’amie. EtPatrick Chamoiseausalue un « frère », dont « nesaurait disparaître l’insolitude solaire ».

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