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Crise manufacturière

er I’ rie ement to céesPAR SONIA ROULEAU

Depuis cinq ans, une aise aigu~ sévit dans les secteurs manufacturier et forestier en Estrie. Cela survient dans un contexte oùles usines ferment leurs portes. Les pertes d’emplois massives quiont eu lieu nous indiquent, aujourd’hui, un problème quant à laplace du secteur manuficturier à l’intérieur de notre économierégionale. Ce ralentissement démontre r rntance pour rmdustrie d’être compétitive au niveau mondial. Pour combler les pertes

Au Québec, depuis 2003,14 800 emplois ont été supprimés dans lesecteur secondaire.En Estrie, où près de 30% desemplois se situent dans le secteur manufacturier, les pertes sechiffrent à 11,8%, soit plus de3200 emplois perdus depuis2006. Deux facteurs ont faitmal en région la hausse dudollar et les déménagementsd’entreprises. A Sherbrooke, lesecteur des textiles a été particulièrement touché. LaJ’aeterie de~v.ton de Clémence est bel et biendisparue de la me Pacifique.

Un poids,

Selon Henri Massé de la FFQl’économie canadienne est double ; celle de l’Ouest, qui vientfausser la hausse du huardgrâce à sa production de pétroleet celle du centre, Ontario etQuébec, qui est au ralentie.Gilles Lecours, d’EmploiQiébec, explique que rexempledésastreux de la fermeture prévisible de Solectron, comme debien d’autres ici, démontre

l’importance d’investir dans larecherche et le développementpour rester dans la compétition.Des 3200 emplois qui se sontcréés en Estrie, la majorité setrouve reliée au secteur des services et entre 20 et 27 %, sont àtemps partiel. Cela se traduitpar une baisse des salaires pourune partie de ces ex-travailleurset ex—travailleuses.

Pour remédier à la crise, lesmanufactures de l’Estrie ontbesoin que des changementsaux lois et politiques commerciales soient apportés. MichelArsenault de la FTQrappellequ’il y a quelques années, dansle domaine de la sidérurgie, « ona déjà soutenu les travailleuseset les travailleurs avec desmesures qui allaient du soutienau revenu au programme depré-retraite pour les travailleursagés, au renouvellement de latechnologie, à la formation età la réorientation de carrièrepour les plus jeunes par lebiais des fonds de l’assurance-emploi ». On constate qu’au-

cune aide n’a été mise en place,et dans son budget, le gouvernement conservateur de StephenHarper n’a rien annoncé pourle secteur manufacturier ducentre du Canada.

Preparer l’avenir, est-ce trop demande?

Pourtant, avec l’arrivée destechnologies biomédicales, desnouveaux matériaux minérauxet du développement des maté-

riaux et machines de transport,le secteur industriel se transforme rapidement. Le gouvernement fédéral n’a-t’il pas ledevoir de contribuer de façonéquitable au maintien et audéveloppement d’un secteurqui bat de l’aile ? Comme pourles entreprises du pétrole dansl’Ouest, des mesures devraientêtre établies pour diminuer lecoût des investissements et favoriser la modernisation desusines. Cela permetterait aux

entreprises de mieux affronterla concurence au niveau international. « C’est quand ils sontau travail qu’on doit qualifier lesemployés afin qu’ils puissentoccuper les emplois qui serontdisponibles selon l’évolution dumarché du travail et non attendre qu’ils aient perdus leur emploi », lance Marc Bellemare dela FTQ Sûrement qu’ainsi,plein de drames humainsauraient pu être évités!

E I ÎREEdepuiS 1986

e ss

Journal comfl unauta~~’e de SherbrOokeMARS 2008 • Vol. 24 • No. 2 • 13W numéro

Parti politique municipal ~ 2)

Les contrats à distance, enfin protégés (page 4)

L’action communautaire et l’éthique (~ 16)

((SUPPLÉMENT: IRAK ET AFGHANISTAN »

ee

d’emploi et relever ces secteurs,serait nécessaire. Pour l’instant,aux changements, mais il y

une analyse précise de la situationcertains semblent mieux répondreloin de la coupe aux lèvres.

Photo: Quart,ers cuyners Cautrefo~s

Uancienne Paton sur Belvédère Nord a connu une seconde vocation (HLM, condos) après sa fermeture. Les usinesqui ont fermé dernièrement n’en sont pas assurées. Devant l’inaction du gourvernement fédérai à établir un pland’aide aux travailleurs âgés et des programmes de formation alors que la caisse dassurance-emploi a un surplus deplus de 50 milliards, on peut se questionner sur l’ampleur de la crise et de sa durée.

es Pub casons du Québec. 2004

Sherbrooke EstrieJanvier 2008 Janvier 2008

(en %) (en %)Taux d’activité 66 - Taux d’activité 63,3

Taux de chômage 6,6 - Taux de chômage 6,4

- Taux d’emploi 61,7 - Taux d’emploi 59,3Source Emploi Québec Estne

Conférence publique sur Les femmes dons l’engrenage mondialisé de la concurrence, parLouise Boivin, co-outeure de la recherche produite par le Conseil d~inteNention

pour l’accès des femmes ou travail (cIAFT)

W”iLLVSrCFb’ Mercredi 26 mars 2008,yrwvrrzn 187 rue Laurier, salle Alphonse-Desjardins

Del3h3OàI6h3OLes resultats de la recherche proviennent de témoignages detravailletses du programme Chèque emploi-service, de l’écono- Cout z 5 $mie sociale et d’un programme de travail migrant temporaire. Confirmez votre présence au 819-569-9993

Entrée libre • mars ~ôô8 • I

ÉDNTOrnALUn parti politique municipal

Le Renouveau sherbrookojsLe quotidien La Tribune nous apprenait récemment la création d’un nouveau parti politique municipal, le Renouveausherbrookois. Le tout a d’ailleurs été confirmé par un porte-parole du Directeur général des élections du Ojébec. Pourl’instant, Bertrand Sévigny, conseiller municipal de l’arrondissement de Rock Forest, agira comme chef intérimaire jusqu’à ce que les membres du parti choisissent leur chef parvoie démocratique. Deux autres conseillers ont annoncé leuradhésion, Robert Pouliot (Ascot) et Diane Délisle (Deauville).Le parti devrait être prêt pour les prochaines élections municipales prévues en 2009.

Il fliut savoir qu’au cours de sa récente histoire, l’ancienneVille de Sherbrooke a déjà via naître quelques partis politiques municipaux en 1970, en 1982 et finalement en 1990,le dernier en liste étant le Rassemblement des citoyens deSherbrooke (RCS). Le conseiller Serge Paquin (MontBellevue) a déjà été membre de ce parti. Pour les deux derniers partis, ceux—ci sont disparus rapidement, plusieurs étaientconvaincus qu’il n’y avait pas de place pour un parti municipal à Sherbrooke ou tout simplement, que cela ne faisait paspartie de nos moeurs électorales.

Les gens veulent se faire entendreLes temps ont changé, on le voit bien. L’an dernier, une coalition citoyenne s’est mise sur pied pour contrer le futur pland’urbanisme de la Ville de Sherbrooke et demander la tenued’un référendum qu’elle a d’ailleurs gagné. Bien avant, unvent de mécontentement s’était levé exigeant plus de transparence de la part de nos élus. N’a-t-on pas entendu une grogne populaire. contre l’implantation du nouveau système detransport en commun? N’a-t-on pas eu écho des oppositionsdevant les coûts exorbitants du développement de Cité desrivières

Enliée Libre salue la venue sur la scène politique municipaledu Renouveau sherbrookois tout en demeurant vigilant. Noussouhaitons qu’il permette aux citoyens et aux citoyennes deturc davantage valoir leurs idées et de s’impliquer plus directement dans livie démocratique de la cité. Si les valeurs portées par le nouveau parti municipal rejoignent celles de plusieurs personnes, il en résultera une plus grande activitécitoyenne. Un candidat appartenant à un parti politique,endossera son programme et le fera connaître auprès des électeurs et des électrices. Il leur sera redevable par la suite. Aucontraire, un élu indépendant n’a qu’un programme restreintet dès le lendemain des élections, il se fond dans le conseilmunicipal.

Être informé avant les prises de décisionAvoir un parti politique, c’est avoir un porte-parole qui ramènesur la place publique des sujets qui sont discutés derrière desportes closes, comme c’est trop le cas présentement. Il fautvoir la venue d’un parti politique avec une orientation politiqueet idéologique donnée, comme un instrument au service d’ungroupe de citoyens ; comme une appropriation de l’espacepublic par les citoyens qui, grâce à leurs représentants au conseil municipal, pourront faire entendre leur voix. Tout autantest souhaitable la venue d’autres partis municipaux afin de rendre possible un pluralisme politique afin que s’installe unesaine confrontation lors de débats, et ce, pour une meilleurevie démocratique. Nous souhaitons qu’avec la venue de ce parti,les gens reprennent goût à la vie politique municipale afin d’enfaire une ville où l’implication citoyenne aura droit de cité.Enfin, souhaitons que le Renouveau sherbrookois ne soit que ledébut d’une ère nouvelle et que d’autres suivront son exemple.

PAR L’ÉQUIPE DE RÉDACTION

Ville de Sherbrooke

Des hauts et.., des basPAR LOUISE DAIGLE

Voici en résumé, quelques nouvelles qui, au cours des derniersmois, ont fait l’actualité dans nos médias locaux, La Tribune,La Nouvelle de Sherbrooke et Le Journal de Sherbrooke, Qpi a ditqu’il ne se passait rien à Sherbrooke ? li y a là matière à réflexion,même plus, matière à implication citoyenne.

Saviez-vous que les logementsdisponibles se font toujoursrares et que devant une tellesituation, les gens ont intérêt àne pas démén~iger. Le poùrcentage de logements inoccupésen 2007 était de 2,4%. Larecherche de logements à coûtabordable demeure difficile

Saviez-vous que, malgré la problématique, la Ville ne subventionne pas les travaux dedécontamination d’amiantepour les commerces situés aucentre-ville. Elle offre de l’aidedans le seul programme derénovation des facades

Saviez-vous que le futur complexe hôtelier, au coin des ruesKing et Belvédère, a opté pourla formule condo-hôtel. Le prix

moyen des unités, une centainesur 147,aété fixé à215 000$;

Saviez-vous que la fiicture dedémolition de rédifice sur la rueBelvédère et la décontamination du sol, est estimée à830 000 $ et l’enfouissementdes fils électriques à 1,2 M $

Saviez-vous que la disparitiondu gnnd (et magnifique) potager près du pôntjof&e en aémuplus d’un. Il fera place à uneinfirmerie pour les religieusesde la communauté des Fillesde la Charité du Sacré-coeur,propriétaires des lieux

Saviez-vous que la CoalitionSherbrooke Milieu de Vie alancé une pétition pour l’obtention d’un moratoire surl’implantation de grandessurfaces à Sherbrooke;

Saviez-vous qu’il en coûte pluscher à Sherbrooke pour selogei s’alimenter et se déplacerque dans les villes et régionscomparables de Trois-Rivièreset Saguenay, selon une étudecomparative du coût de la vieen Estrie par rapport à d’autresrégions du Québec.

ui~J ,NOUVEL’-cO CA~pd5~ v~...-fts)ue Z1Skrs~o.€~çe

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M~i C$~î

Saviez-vous que 47 logementssociaux seront construits surl’emplacement de l’ex-cinémaCapitol et que26 autres s’ajouteront dabs Pex-écôle Ràcine,sur la rue Kitchener;

Saviez-vous que Féglise Christ-Roi, située sur la rue Aberdeen,sen convertie en centre d’escalade et le presbytère adjacent,en résidences pour étudiants

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Photo: ArchivesLa ville au printemps...

r RI Équipederédaerion Collaboration Èdireur:La Voix FerréeL I N ~ Yanick Bilodeau Gliislai,,e Bcaiireu~ Louise Daigle I nbelle Clians~,ïgny I n,pression : TIre Record

~wt t t t ~bod~ Dosrie André conard Gnpl.isn,e dela nouvelle maquette:Annie l~sest Normand Coin in G r.iplsiq I IhistraeionNormand G Ibere Sslvie Ilairsel

187, rue Lan net, local 317 jessica Lernieux Raclielle l-Ioule Distribution : l’isbli —Sic EstrieSlserb,ooke (Qiébec) Sonia Rouleau Colmube Landey . -

.- Poste pubireatron’ Enrg. 70823111 414 Miseenpage jolsanne Land0

Louise Daigle Nanev Lt-clerc Dépôt légal V erixiresere 2008Td. : (819) 821—2270 Sofia Rouleau Denis Poudrier Idibliorliéque nanionaledu Qiébeceneree~5ude—i neernee.org . Fr;incis Poulin Bibliothèque nationale dii cinatb

couecnon. Isabelle Reopel ‘ren~eoirede distribution gratuite

‘ 00e aige M - cl- l-lTirage 9500 Sonia Rouleau ane- raina t ~O) déliniieé par Ire tues Qreen ail nord,, Mancelle rhibaudeau Sain e—Josepls au sud, Le Phare à

Crunaseure Marie PienTlsivierge l’ouest et par la rivière Se—François.Pierre Berger Diane Valhièms

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ÂMECQ~jt~2 • mars 2008• Entrée Libre Î

Recycler—Réutiliser—Réduire—Valoriser

La rue Alexandre vire au vertPAR SOfIA ROULEAU

!

La rue Alexandre concrétise les trois R et le V de façon originale: on recyde, réutilise et réduitla consommation, mais surtout, on valorise les matières résiduelles. Après le Marché Alexandre qui innovait en bannissant les sacs de plastique, deux nouveaux commerces récidiventIJEssence Imaginaire, qui offie des ateliers de création, de recyclage et de restauration, ainsi quela boutique Plein Coeur, dans laqt~ on’~trouve vêtements mode-récup, cadeaux équitables, destrucs de valorisation des matières résiduelles et des conseils en éco-dévelopement.

C’est 2008 qui aura vu le rêvede Julie .Marcoux se réaliserl’ouverture d’un studio de création et de recyclage pour touteset tous. Face à la rue Aberdeen,L’Essence Imaginaire, studio!boutique recycle-art, est axé surla réutiltsation. Julie Marcouxvous invite dans son universdans lequel les rampes d’escaliers sont converties en biblio

tl~eques, les planches à steak enmandala et les skis alpins entablettes. Pour elle, tout objetmérite une deuxième vie.

Un nouveau Rl~ilchimiste de l’imaginaireajoute un nouveau R aux troisautres : Reconditionner. Danssa boutique, à travers les outils,les couleurs et les matériaux de

434 3345

création, la place est libre pourla restauration de pièces antiques. Si vous êtes intéressé à fairerevivre une vieille table, unelampe paresseuse ou tout autreobjet qui vous tient à coeur,Julie met à la disposition desgens son matériel et les techniques qui permettent aux professionnels de donner un nouveau souffle aux choses dont onne peut se défaire. Que l’onvienne seul ou en groupe pourexplorer de nouveaux médiums ou pour développer sescapacités créatrices, cette art—thérapeute a réussi à créer unespace où la diversité devientune ressource à partager. Ellevous invite à lui faire parvenirvos vieux CD, pochettes de disques ou tout autre objet encombrant puisqu’elle a le secretpour transformer la pierre en or.

Récupérationet réseautage

C’est depuis la période des fêtes que Kaiine Godbout, écoconseillère en développementdurable et Stéphanie Martel,designer sherbrookoise, ontaccroché leur porte-enseigne

Des dizaines de miliers deménages locataires ont un besoinde logements sociaux et communautaires. Plus de 35 000ménages locataires se trouventsur les listes d’attente des HLMà la grandeur du Qjiébec, dontplus de 1200 à Sherbrooke. Cen’est que la pointe de l’iceberg sion considère que plusieurs ne

au-dessus de l’entrée de leurboutique cadeau-conseils. Dèsle premièr coup d’oeil, on saitque ces deux filles sont branchées sur les trois R : on remarque le planchei fàit de morceauxde céramique recyclée, ensuite,tout dans la boutique provientd’artistes locaux ou d’artistesqui font de la récupération etdes arts équitables.

Mod-récup

La designer de talent,Stéphanie, avec ses vêtementsmode-récup, s’est fait séduirepar Montréal, mais elle continuera à distribuer sa likne devêtements chez Plein Coeui sapremière ouverture sur lemonde. Les bijoux de créationlocale, les gaminets équitablesneufs, les sacs et baluchons recyclés, les produits biodégradables, le café quitable et tousles autres produits sont autantde bonnes idées cadeaux que de

s’inscrivent pas ou ne renouvellent pas leur inscription puisque la situation leur apparaîtcomme désespérée. Le seulprogramme en vigueur pouvantrépondre aux revendicationsde la pétition est AccèsLogis.Le gouvernement doit investir dès son prochain budgetpour une période de cinq ans.

belles façons de s’éduquer audéveloppement durable. La listedes objets, déjà bien remplie,devrait s’allonger à mesure queles artistes locaux apprendrontl’existence de Plein Coeur. PourKarine, la boutique est unendroit prévilégié pour la sensibilisation et surtout, pourl’inspiration. Elle offre ses services comme conseillère pourdes entreprises différentes etpour l’organisation d’évènements zéro déchet (colloque,rencontre sportive, conférence).

Karine vous invite donc chaleureusement. En attendant, sivous avezenvie d’en savoirplussur le commerce équitable, lacoopération, le développementdurable et l’écodesign, Karineet ses collègues vous suggère lesite situé à radresse suivante:www.vousetesici.ca.

La me Aiexandré restera un endroit dont il faudra surveillerles développements.

Association des locataires de Sherbrooke

La demande est grande enlogements sociaux...

Les moyens financiers existent,mais le manque de volontépolitique fait défaut. L’ALSdemande 2 milliards de dollarsd’investissement par an pour dulogement social. Pendant cetemps, sous le règne du Particonservateur, nous avons unbudget militaire de 18 milliards,sans compter les augmentationspromises pour le futur. Lespriorités du gouvernement sedoivent d’être révisées puisquelors du dernier budget, aucunesomme n’a été allouée aulogement social.

t Sonia RouleauLa boutique Plein Coeur, pour des achats qui font une différence!

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Photo: Sonia RouleauLe studio Essence lmag4naire, où création se conjugue avec récupération.

7126 signatures recueillies à Sherbrooke~

Un toit au bout des doigtsR’%R NORMAND COUTURE • ALS

C’est sous le thème « Un toit au bout des doigts » que rAssociadon des locataires de Sherbrooke (ALS) a mené sa campagne designatures pour la pétition nationale. Plus de 7126 personnes ontainsi appuyé les revendications. Cette réussite est attribuableà la reconnaissance du besoin en logement social. Le messagelancé par la population aux décideurs politiques est clair, leslogements sociaux sont nécessaires pour le Québec.

Campagne contre la pauvretéUne pétition circule actuellement au Qpébec à l’initiative duCollectif pour un Qpébec sans pauvreté. Le but est de démontrerà l’Assemblée nationale notre volonté commune de faire duQuébec une société sans pauvreté et de l’engager, au nom desdroits humains, à agir contre la pauvreté, ici, dès maintenant.

Le Comité régional estrien pour un O~ébecsans pauvreté a lancé la campagne cartepostale Iviission collective : bâtir un Québecsans pauvreté~ Elle se poursuivra jusqu’ennovembre 2008.

Cette pétidon fonnule trois demandes:

• l’accès à des services publics universels de qualité;

• l’augmentation du salaire minimum de fiiçon à permettre auxtravailleuses et aux travailleurs de sortir de 14 pauvreté;

• la hausse des prestations publiques pour assurer des conditions desanté et de dignité à toute personne dayant pas un revenu suffisant.

Pour information supplémenta e ou pour signer la carte postale, vo pouvezvous adresser à la Table d’action contre rappauvrissement de rEstne (TACAF) au819 829-3822 ou consulter le site du Collectif pour un Québec sans pauvreté:w~w.pauvrete.qc.ca I Source : Comité régional pour un Québec sans pauvreté Source: Association des locataires de Sherbrooke, 8 l9-823~9 135

• Entré.Libremars20083

Comment se protéger

La sollictatio ou les contrats à distance

Madame Tremblay (nom fictif) a reçu une publicité de lapart d’une compagnie de téléphone. Voulant en savoirdavantage, et se fiant à ce quela publicité mentionnait, elleappela pour recevoir l’information par la poste. Elle a reçuun avis malgré que les dépliantsne soient jamais arrivés À lasuite de cet avis et des lettres quiont suivi, elle a accepté l’offi~e etne l’a pas payé. Un avisa suivi,mentionnant qu’elle devaitpayer des frais de résiliationafin que tout soit en règle conformément au contrat. MmeTremblay n’a jamais acceptéce contrat et elle n’avait pasl’intention de souscrire à untel service.

Selon la loi, MadameTremblaya parfaitement raison de seplaindre et d’exiger l’annulationsans frais de ce soi-disant contrat. Il n’y a pas eu de contrat ausens du Code civil du Québec.Après plusieurs démarches, ellea finalement obtenu gain decause et les sommes réclaméesfurent annulées.

protégés face à ce type de si-mations. Certaines modificafions à la Loi sur la protectiondu consommateur facilitent lerèglement. Par exemple, avantla conclusion du contrat, lecommerçant doit divulguer auconsommateur entre neuf etdouze renseignements détaillésquant au produit ou au servicequi fait l’objet du contrat. Leconsommateur doit avoir ropportunité d’exprimer claire

*

Illustration Google

Être mieux pro’ ,.çavaut Iecoup~

ment s’il accepte ou refisse laproposition de contractet Lecommerçant doit transmettreau consommateur un exemplaire du contrat dans les 15jours suivant sa conclusion. Encas de défaut du commerçant,le consommateur peut résoudrele contrat.

Lorsque le commerçant ne répond pas à certaines obliga

tions de la loi et qu’il est en défaut de rembourser le consommateuç ce dernier, si des paiements ont été faits, peut mêmedemander à l’émetteur de sacarte de crédit de lui créditerla somme (rétrofacturation).D’ailleurs, selon les nouvellesdispositions de la loi, un commerçant ne peut pas demander un paiement partiel outotal à moins que ce paiementpuisse faire robjet d’une rétro-facturation. Le consommateurqui conclut un contrat à distance sera avantagé par l’utilisation d’une carte de crédit,comparativement à un chèqueou à une traite bancaire, car illui sera plus facile de réclamerles montants et de se £iire rembourser en cas de problèmes.C’est donc dire que MadameTremblay est doublementdans ses droits depuis le 15décembre 2007.

Vous pouvez obtenir de l’information sur ce sujet ou surd’autres concernant la consommation, en communiquantavec l’ACEF Estrie au 819563-8144. Pour porter plainteet pour plus d’informations,vous pouvez communiqueravec roffice de la protection duconsommateur en composantle numéro 819 820-3694 ouwww.onc.p-ouv.ac.ca

L’Argentine auféminin

Après qu’un vent de gauche eutbalayé le continent, voilà qu’unparfum de femmes flotte ausud de l’Amérique latine.

Élue présidente le 28 octobredernier, Cristina Kirchner,répouse du chefd’État sortant,devient ainsi la deuxièmefemme élue au suffrage universel direct en Amérique duSud, après sa voisine chilienne,Michelle Bachelet. Sa plusproche rivale, la chrétienne decentre-gauche Elissa Carrio, aterminé deuxième. A ellesseules, ces dames ont raflé 65 %des votes. Belle victoire sur lemachisme

La Gazette des femmes, févn

PAR GHISLAINE BEAULIEU et MARIE PIER 911VIERGE • ACEF ESTRIE

Depuis plusieurs années, l’ACEF Estrie est témoin d’un phénomène de sofficitation quientraîne des maux de tête pour bon nombre de consommateurs et de consommatrices. Partéléphone, télécopieur ou couniel, on sollicite constamment votre attention afin de vous faireacheter un bien ou conclure un contrat de service. Lorsque le commerçant et le consommateurne sont pas en présence l’un de l’autre et que l’offte provient du commerçant, on parle desofficitation ou « contrat à distance », comme dans l’exemple qui suit.

Le CRTC et ses règles controverséesÀ la suite d’une audience publique tenue en septembre derniersur la diversité des voix, le Conseil de la radiodiffusion et destélécommunications canadiennes (CRTC) a apporté de nouvelles limites à la propriété privée des médias. Ces dernièresreposent sur deux normes en particulier: la première stipulequ’ « une personne ou une entreprise ne pourra posséder troistypes de médias dans un même marché local » et la deuxièmevise l’interdiction des transactions « qui permettraient à uneentreprise de contrôler plus de 45 % de l’auditoire télévisuel dansun marché ». Le CRTC a également accepté la proposition duConseil canadien des normes de la radiotélévision. Cet organisme,dont les membres sont des propriétaires de médias, vise à ce qu’ils’assure du respect de l’indépendance des sallçs de rédaction,une responsabilité jadis imposée au CRTC.

Concrètement, qu’est-ce que ça dlnne?Concrètement, cette nouvelle réglementation n’améliore sousaucune forme le phénomène de la concentration des médias.Elle n’agit qu’en tant que loi préventive d’immenses abus à peuprès inconcevables. Aucune entreprise de médias au Canada nepossède actuellement plus de deux médias dans un même marché. Même plus, aucune entreprise ne contrôle plus de 45 % del’auditoire audiovisuel dans un même marché, le record étantdétenu par la torontoise CTVglobemedia avec 37 %.

Le Collectif Régional d’Éducation sur les Médias dinformation(CREMI) appuie la Fédération professionnelle des journalistesdu Qiébec (FP,JOJ et la Fédération nationale des communications (FNC-CSN) selon lesquelles, le CRTC aurait dû continuer à réguler lui-même l’indépendance entre les salles denouvelles d’un même propriétaire car cette mesure place les propriétaires de médias dans un important conflit d’intérêt. Faitencore plus troublant, il est à craindre que cette réglementationn’arrive pas à freiner la concentration des médias, mais qu’aucontraire, elle l’encourage plutôt à s’étendre considérant qu’aucunedes nouvelles limites règlementées n’ont encore été atteintes.

-t

Modifications à la Loisur la protection duconsommateurDepuis le 15décembre2007, lesconsommateurs sont mieux

Tournée régionale du Conseil de PresseLe Conseil de Presse du Qyébec efi~ctue une tournée des régionsdu Québec, de février à mai, dans le but de prendre le pouls surla qualité de l’information journalistique au Ojébec. Il s’estarrêté à Sherbrooke le 21 février.

Une quinzaine de personnes, pour la plupart issues du milieudes médias, étaient présentes pour partager leurs points de vuesur six questions : l’accessibilité à l’information locale et régionale et la qualité de cette information, la représentation de laréalité des régions dans les grands médias québécois, la crédibilité des médias sur Internet et l’importance du rôle du Conseilde Presse. Il en est ressorti que la qualité de l’information localeet régionale et son accessibilité se sont avérées généralementpositives en Estrie et que la présence de nombreux médiaspermet une bonne diversité de l’information et une sainecompétition. Le CREMI salue cette initiative du Conseil depresse et attend avec intérêt la publication du rapport surrétat de l’information au Opébec qui fera suite à la tournée.

PARANNIEFORESr. CRÉMI

Solidarité Populaire Estrie

187, rue Laurier, local 31 1Sherbrooke (Québec) .11 H 4Z4

Téléphone : (819) 562-9547

soIidari~aide-intemet.org

Une coalition pourune répartition équitable

de la richesse

r

C~~flEMICoiiectir RégIonal a’Écs,jcotion

su, les PAéôias cf Information

Visitez notre site webwww.aide-internet.org/cremi

~AaLÈRcEocs 187, rue Laurier, local 314Sherbrooke (Québec) il H 4Z4~ Téléphone: (819)566-2727o€ L’ESTRE Télécopieur:(819)566-2664

Courriel trovepe~aide-internet.org

LE MOUVEMENT POPULAIRE• Des ressources à découvrir• Des alternatives â offrir• Une force en devenir

4 • mars 2008 • Entrée Libre

Pauvreté chez les enfants et privatisation du système de santé

Les chercheurs affirment queplus on est pauvre, plus on risque d’être malade et de mourirjeune ; que le niveau socioéconomique est le plus fortprédicteur de maladie et devie de piètre qualité. Le fàit devivre dans la pauvreté durantl’enfance augmente le risquede soufflir plus tard de problèmes de santé et de vivre moinslongtemps, même si le niveausocioéconomique s’amélioreensuite au cours des années.

Riches de tous nos enfants rappelleque l’accès universel aux soinsde santé joue un rôle importantdans la réduction des inégalitésde santé. Sans cet accès universel, les personnes défivoriséesdevraient renoncer à des soinsou s’endetter.

Faire front communLe rapport souligne égalementl’importance d’agir de &çon concertée dans plusieurs secteursafin d’améliorer la santé et lebien-être des enf~nts de milieudéfavorisé, la nécessité d’intervenir tôt, avec intensité, afin demodifier les parcours susceptibles d’affliger les jeunes leur viedurant Nous saluons ce rapportet nous espérons, M. le PremierMinistre et M. le Ministre, quevous y accorderez rintérêt quemérite la situation de nosjeuhesconfrontés à la pauvreté.

En préface du document, M.Couillard, vous invitez tous lesacteurs préoccupés et touchéspar la pauvreté des enfants àrelever l’important défi de « l’élimination des écarts de santé liésà la pauvreté chez les jeunes. »

Nous répondons affirmativement à votre invitation. Noussommes des intervenantes enCLSC (intervenantes sociales,psycho-éducatrices, infirmièreset hygiénistes dentaires) quisont confrontées quotidiennement à la pauvreté des enfantset de leur famille. Nous voyonsles conséquences sur leur santéphysique et psychologique etsur leur avenir. Nous lesvoyons grandir et affronterplusieurs difficultés tant sur leplan scolaire, familial que social.

~4 CAS DEDRjsn LE COCHoi~

Perspectives CSN. mars.avr,l 2003

Prioriser les famillesMessieurs Charestet Couillard,nous attendons de votre partque vous poursuiviez l’amélioration des programmes sociauxque le ()~yébec a mis en place aufil des ans. Citons, par exemple,le programme universel deservices de garde, le Régimequébécois d’Assurance parentaleet les logements sociaux à coûtabordable. Aujourd’hui, nousen voyons les bienfaits. Selon leBilan Innocenti no. 7 (Unicef2007), « des dépenses publi

ques plus élevées en faveur dela famille et du progrès socialvont de pair avec des taux depauvreté dçs enfants plus basEn améliorant nos acquis, nousréduirons la pauvreté chez lesenfants et, par le fait même, lescoûts du système de santé.

Conséquemment, nous vousdemandons de vous positionnerclairement et de poser des gestesconcrets pour conserver et améliorer l’accès universel à notreréseau de santé et de servicessociaux et préserver son caractère public. Comme vous ledites dans votre texte, M.Couillard: « Les Qyébécoiseset les Qiébécois refuseronttoujours que les chances dansla vie dépendent des circonstances de la naissance ».

* Lettre adressée à Monsieur le Minis

tre de la Santé et des Services sociauxPh lippe Couillard et à Monsieur le Premier Ministre Jean Charest par Coombe Landry, Lise Janelle, AmélieMarleau, Marie-Chantale Roy, DianeVallière. Marielle Thibaudeau, IsabelleChampigny, Nancy Leclerc, IsabelleRiopel, Rachelle Houle, johanneLandry, Sylvie Hamel, Liette Pépin.Terry Watson

PAR DENIS POUDRIER • MCCE

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Guide s’adressant aux tra

vailleuses et travailleursdu réseau de la santé

Avoir un enfant en préservant ses droitsLa Fédération de la santé et des services sociaux avait produit un premierguide des droits parentaux en 2002. À la suite de l’entrée en vigueur duRégime québécois d’Assurance parentale (RQAP) et des nouvelles dispositions nationales servant de convention collective, son comité de condition féminine a procédé à la mise à jour du guide.

Ce nouveau guide peut être consulté et téléchargé sur le site de la F555 àl’adresse: www.fsss.qc.ca. Vous pouvez également vous en procurer unexemplaire à la librairie de la CSN au coût de 4 S, en communiquant avecConstance Roussy au 514-598-2151 ou par courriel à [email protected].

Source Perspectives CSN • décembre 2007

Entrée Libre • mars 2008 • 5

CHÔMAGEA t • • ‘ , .Plutot I amelioration a I acces u ve sel

PAR UN GROUPE DINTERVENANTES EN CISC

Alors que le groupe de travail présidé par M. Claude Castonguay a rendu ses recommandations publiques sur le financement du réseau de la santé et des services sociaux, le troisièmerapport national sur l’état de santé de h population du Québec vient à peine d’être publié parh Santé publique. Ce rapport, intitulé Riches de tous nos enfants, démontre que la pauvreté desenfants pèse lourd sur leur santé.

Enfin une réponse duministre Solberg

He oui ! Le ministre Solberg a daigné nous répondre. Enfin,il aura fallu une lettre de relance et sa publication dansquelques journaux de la région pour qu’il décide de prendrele temps de nous écrire. Bref, c’est fait!

La réponse du ministre est insatisfaisante, soit il n’a tien compris à notre problème, soit il se fout complètement de lapopulation sherbrookoise. D’entrée de jeu, le ministre nousdit que : « Le régime d’assurance-emploi est aujounl’hui conçupour s’adapter automatiquement aux changements sur lesmarchés du travail locaux... ». Il poursuit cette idée saugrenue en affirmant: « ... le Canada est actuellement diviséen 58 régions économiques de l’assurance-emploi afin deregrouper ensemble des régions géographiques affichant desconditions semblables sur le marché du travail ».

Montebello, Magog, La Tuque?Ça y est, j’ai compris ! M. Solberg a volontairement décidéde faire l’autruche et il s’enfonce la tête dans les dizaines demilliards de surplus à l’assurance-chômage pour être certainde ne pas voir les causes désastreuses des disparités de traitement selon notre lieu de résidence. Il devrait peut-être sepayer un petit séjour en Estrie afin de parfaire ses connaissances en géographie du Qyébec. Pourrait-il ensuite prétendre que le marché du travail de Sherbrooke est auxantipodes de celui de Magog, d’East-Angus ou deCoaticook ?J’aimerais l’entendre expliquer en quoi les conditions du marché du travail de Montebello, Mont-Tremblant, La Tuque, Shawinigan, Ste-Anne-de-Reaupréet Sorel sont-elles semblables à celles de Magog ou EastAngus ? Pourtant, toutes ces villes sont regroupées par leministère dans une seule et même région économique.

L’impunité ministérielleQuelles différences y-a-t-il entre le marché du travail deDeauville et celui d’Omerville, entre celui d’Ascot Corner etcelui d’East-Angus P Monsieur le Ministre, quelles différences y-a-t-il entre vos déclarations loufoques et la décisiond’une résidente de Deauville de faire sa demande de chômage avec l’adresse de sa soeur à Omerville P Vous causez, entoute impunité, un tord irréparable à des milliers de victimes,alors que cette dame sera sévèrement punie pour avoir faitsciemment une fausse déclaration qui n’aura causé de tordà personne.

Le gouvernement libéral de Paul Martin avait mis en placedivers projets pilotes qui modifiaient les règles de l’assurance-chômage dans certaines régions du pays. Le gouvernementactuel les a reconduits sans même analyser leurs réels impactssur les sans-emploi de ces régions. Nous avions espoir que legouvernement Harper annonce, lors du dépôt du budget,l’application généralisée de ces bonifications à l’ensembledes régions du pays. Cette mesure aurait, à elle seule, éliminéune grande partie des disparités de traitement dont sontvictimes les sans-emploi de Sheitrooke à rssurance-chômage.

Quelques dates à retenir

22 mars : Journée mondialede l’eau21 au 28 mars : Solidaritéavec les peuples en lutte contre le racisme et la discrimination raciale22 avril:Journée internationale de la Terre~ mai : Fête internationale

des travailleuses et des travailleurs

Librairie CSN

4h ~enn ptwtotaivn d’asswwn-ch&sage n

Rencontre publique d’informationchaque mercredi soir à 19 h

Mouvement des Chômeurs et Chômeuses de I ‘Estrie187, rue Laurier, local 215, Sherbrooke Oc 11H 4Z4

www.lemcce.org «Actif depuis 1980. 819 566-5811

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CLINS D’OEIL

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Tomber des nuesSur d’immenses pancartes placardées dans tout le pays, septPolonaises nues... Ça ne passepas inaperçu. C’est la stratégieélectorale qu’a adoptée lenouveau Parti des femmes(Partia Kobiet, 1500 membres),qui souhaitait faire son entréeau Parlement polonais lors deslégislatives en octobre dernier.Parties intimes masquées, septcandidates ont ainsi provoquétoute une commotion dans cepays catholique. Leur slogan« Tout pour l’avenir et rien àcacher! »

La nage, c’est seinsSi certaines femmes entendentporter le voile à la piscine muni—cipale, d’autres souhaitent s’ybaigner les seins nus Depuisl’automne, des Suédoises fontcampagne pour obteûir le droitde se baigner sans haut demaillot de bain. « Lorsqu’onnous dit qu’être seins nus risquede susciter une attraction, nousdisons que les hommes doiventêtre capables de ne pas nousagresser parce que nous sommestopless », a affirmé une militantede la campagne Bara Broïst

(‘< Juste des seins »), qui dénonce la discrimination etet l’inégalité homme-femmes.

beauté institut

À milles lieues des disciplines officiefles des Jeux olympiquesd’hiver de 2010 qui se dérouleront à Vancouver et à Whistler,les épreuves présentées le dimanche 3 février dans le quartierdé&vorisé de Downtown Eastside incluaient le saut en longeurau-dessus d’un matelas inksté de punaises et la course à obstaclesde l’aide sociale.

Les organisateurs de cet évènement mi-théâtral, mi-militant, ontdéclaré avoir voulu sensibiliser les gens aux conditions de viedifficiles que plusieurs résidents du quartier doivent endurer,pendant que les gouvernements dépensent des milliards de dollars

6 • mars 2008 • Entrée Libre •

pour les prochaif1s Jeux oiympiques d’hiver. Comme aux « vraisJeux olympiques, un fla~beau a été allumé. Il arborait les mots« éliminer la pauvreté ». Des affiches avaient été suspendues surlesquelles les anneaux olympiques étaient représentés comme desmenottes et on pouvait y lire: « La pauvreté : ce n’est pas un jeu ».

La semaine précédant cet évènement, le comité organisateur desOlympiques a-promis que les Jeux entraîneront la création delogements sociaux à Vancouver, à Whistler ainsi que pour lesautochtones.

Source w.~w.cyberpresse.ca, L’itinéraire, journal de nie, mars 2008

Faut-il avoir perdu la boulepour ouvrir une école d’esthéticiennes à Kaboul ? Peut-êtreun peu, si l’on en croit DeborahRodriguez, une coiffeuse derE~t du Michigan qui a décidéd’aller oublier ses deux mariagesratés en Afghanistan.

)U’ELLLS DONN NI SUR LA COUR OU SUR LA RUC,H FENETRES HO\401 O~UEFS FNERGY STAR OFFRENTJN RLNDLMLNI [NLRCJJIQUL SUP(RILUR

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Olympiques de la pauvreté à VancouverArmée d’une paire de ciseaux,celle que l’on surnomme « crazyDeb » fait la guerre à sa façonpour l’indépendance financière des femmes. Sa biographie, la Kaboul Beauty School:An American Woman GoesBehind the Veil est déjà parueaux Etats Unis.Souite : Lisa-Mwie Gerva~, La Gazettedes femmes, fSrier 2008, p12

Levons le voile

Instrumentalisation des fePi~R MYLL’4f ~.4ft’~RE ETCLALJDELLE BAILLkRGEON

mes afghanes

des découvertes sexuelles et tantaucun souvenir.

Moi, à huit ans, je tenais mapremière arme à feu etje peuxencore ressentir l’exaltation dece moment, avec un dégoûtclair. Après seulement quelques minutes de pratique surdes cibles,j’étais déjà prêt pourma première mission. Je merappelle très peu en quoi celle-ci consistait, mais il me fallaitruer pour l’accomplir. Etais-jetrop jeune pour me rendrecompte de ce que tuer impliquait ? J’avais pourtant faitpreuve de jugement moral

bien avant cet âge et il me semblait comprendre la mort,ayant perdu mon premier chienquelques mois auparavant.Avec le temps, je crois toutsimplement que l’importanceque j’accordais à ma missionne me permettait pas de réfléchir sur le meurtre ou mêmema possible mort.

N’importe quel parent avertiaurait tenté de dissuader, voirmême d’empêcher son enfantde se lancer dans une quête sanguinaire, mais les miens avaient

que les femmes afghanes ontextrêmement souffert sous lerégime des talibans, il est fauxde prétendre que leur sort s’estamélioré depuis l’accession aupouvoir d’Hamid Karzaï.

Selon Awnistie internationale,« [d]es représentants de l’Etatet des agents non gouvernementaux ont perpétré des actesde violence envers des femmes.On peut citer, entre autres, desviols, des mariages forcés, desenlèvements et des pratiquestraditionnelles, discriminatoires enters les femmes, pour lerèglement dt conflits tribaux.

[...] La plupart des prisonnières étaient incarcérées pouravoir enfreint les codes sociaux,religieux ou de conduite. »

Ptotéger les femmesafghanes... un prétexte pour justifier bguerre?

Ainsi, alors que les autoritéscanadiennes et américainesdénoncent vivement la condition des femmes afghanes dutemps du règne des talibans,elles taisent les exactions commises à l’endroit de ces mêmes

été rassurés que tout cela étaitnormal. Qpe de toute façon,je le réclamerais un jour demon propre gré et que de s’yopposer n’amènerait que plusde discorde dans la famille.C’était probablement vrai. J’aitoujours eu un tempéramentfrondeur et indépendant. C’estce même tempérament qui merendait confiant quant à latâche que j’avais à accomplir cejour de ma tendre jeunesse. Jepourrais vous raconter ici dia-

femmes par le régime actuel,lequel est composé de seigneursde guerre. Le respect des droitsfondamentaux des Afghanesn’est dont pas l’enjeu pour lequel est mené cette offensivemilitaire et l’invoquer relèvedonc d’une opération de charmemenée auprès des populatiønsdes pays occidentaux impliquésdans cette guerre.

De plus, afin d’assurer la crédibilité de leur discours, lesforces d’occupation étrangèresentretiennent l’image de lafemme afghane soumise etvulnérable, donc devant êtresecourue. Pourtant, s’il est vraique demeurer insoumises etdéfendre ses droits demandeénormément de courage sousun régime tel que celui destalibans ou des seigneurs deguerre, cela ne suppose paspour autant que les afghanesaient baissé les bras.

Des A%hanes luttantpour leun &~a

Les femmes d’Afghanistan nefontpas que subir passivementla répression du régimed’Hamid Karzaï ou les viols dessoldats des forces d’occupation;elles s’organisent pour y résister!Par exemple, depuis 1977, l’Association révolutionnaire desfemmes afghanes (RAWA) semobilise pour le respect desdroits humains et la justice sociale. Ce sont des femmes qui,parfois au risque de leur vie,agissent sur différents fronts,

cun des détails. Vous parler detout ce qui pouvait me traverser la tête à chaque nouveaumouvement, mais je crois quevous êtes à même de vous faireune idée claire des horreursque j’ai vues et vécues. Si vousen êtes incapable, je ne peuxque vous proposer de prendrela même décision que j’ai faitle jour de mes huit ans demander à mes parents de m’acheterce jeu vidéo dont tout lemonde parlait.

tels l’assistance aux personnesréfugiées afghanes au Pakistanou la revendication de l’instauration d’un régime démocratique et laïque. Elles ont toutd’abord défié les Soviétiques,puis les fondamentalistesreligieux... Ce périlleux combat qu’elles mènent nous révèlequ’elles ne sont pas que soumises et vulnérables, mais surtoutcourageuses et fortçs

La RAWA identifie l’actiondes groupes armés fondamentalistes comme étant la cause

profonde de la crise secouantleur pays. Ainsi, elles croient quela seule façon de dénouer ceconflit s’avère le désarmementcomplet de ces groupes armés etl’instauration d’une démocratie.Une solution, qui, selon laRAWA, ne peut être mise enoeuvre que par une force demaintien de la paix onusienne,exempte de troupes provenantde pays ayant occupé rAf~hanistan, et ayant supporté desgroupes armés. Oups ! LeCanada n’est pas en liste!

Depuis le déclenchement de la guerre en A%hanistan, le discours y justifiant h présence des troupesétrangères a bien évolué, s’adaptant aux humeurs d’une opinion publique de plus en plus critiquequant à la mission canadienne en sol 4han. Ainsi, h menaçe terroriste ne s’avérant plus un prétexte sadsfluisant pour justifier une guerre de plus en plus décriée comme étant illégitime, un objectifbeaucoup plus noble est maintenant invoqué la protection des droits des femmes 4hanes.

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Image Art st against war

Les femmes Aghanes, des femmes vulnérables, mais surtout courageuses

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Des talibans aux seigneurs deguerre, les femmes sont toujoursaussi opprimées Le discours

justificatif de l’interventionmilitaire a alors gagné grandement en hypocrisie. S’il est vrai

Ê re un enfant-soldatPAR FRANCIS POULIN

Quand je prends du recul et que je regarde ce que j’ai Lût dans majeunesse, je suis rarement satisfait. Quand une personne me parlede son enfance, elle évoque des ballons, des cordes-à-danser,

de choses auxquelles je Wassocie

Dessin Yannick BeaudoinDessin John Cuneo, T,~ of the hat

Lettre à une mèreMadame,

Jai l’honneurDe connaître votre fils

Il est droitll est fier,Il est même respectueux.

Votre fils vous ressemble.

Il a le doux regardDes hommes de bonté.

Je peux vous assurer,Car c’est moi qui l’ai tué.

MARTINEARDILES

• mars 2008 • 5

Le Comité Manley et l’Afghanistan

•Des recommandations pipées d’avance!PAR SUZANNE LABBÉ SOLIDARITÉ POPULAIRE ESTRIE*

Le Groupe d’experts indépendant sur le rôle futur du Canada en Afghanistan a été mis sur pied enoctobre 2007, a la demande du premier ministre Stephen Harper Ses cinq membres siegentaux conseils d’administration de plusieurs grandes corporations canadiennes, notamment, desenfteprises du secteur militaire et petrolier Ils representent les elites econonuques et politiques quiont Eut la promotion d’un partenanat approfondi, y compns au niveau militaire, avec les Etats-Unis

john Manley a présidé le TaskForce on Me Future ofNort/iAnzerica, qui a recommandé,en 2005, l’union économiquedes Etats-Unis, du Canada et duMexique. Derek Burney a faitpartie du Groupe d’action deschef de direction sur la sécuritéet laprospérité nord—américame, - -

entre autres. Les cinq membres Il est d’ores et déjà acquis quedu Groupe d’experts Derek les propositions qui émanerontBurney, Pamela Wallin, Paul de ce groupe d’experts ne remetTellier, Jake Epp ainsi que tront pas en question le parJohn Manley lui-même, sont tenariat militaire du Canadad’abord et avant tout des experts avec les Etats-Unis, en Afghadu partenariat stratégique nistan. En fait, elles seront auxavec les Etats-Unis. Ces per- antipodes des positions d’unesonnes sont donc liées au milieu forte majorité de Québecois etd’affaires canadien, en particu- Québécoises qui, selon unlier les entreprises des secteurs sondage de Léger Marketingmilitaire et pétrolier, qui ont en juin dernier, étaient endes enjeux stratégiques. désaccord avec l’envoi des

troupes de Valcartier à 70 %;demandaient le retrait destroupes canadiennes de l’Afghanistan avant 2009 a 62 %,et même immédiatement à41 %; pensaient que l’intervention canadienne avait pourbut le maintien de bonnesrelations entre le Canada etles Etats-Unis, à 62 %.

TArnnu .1 t CRolssnicE PRÉVUE DE L’ARMÉE NATIONALE AFGHANE

Effectifs Prévision à l’état final : 80 000 effectifs(sous réserve

80000 d’une approbation_ — —

- - formelle)Prévision

70000 effectifs(cible identifiée dans

le Pacte pourI Afghanistan)

70000 Prévision:66 000 éffectifs

N60000 Prévision:

— 55 000 effectifs— — — —

Effectifs en50000activité:4700Q --

40000Déc 07 Mars 08 Déc 08

Source Ministère d~ la Défense de l’Afghanistan:transition conjointe de la sécurité en Afghanistan

que des courriels de quelqueslignes et38 mémoires d’organismes, pour tout le Canadapendant près de deux mois.)

L’importance d’unevaste mobilisationpopulaire anti-guerre

par l’a~bpence totale de transparence et de consultationpublique véritable sur un enjeude cette importance. En tantque groupe d’experts, le ComitéManley « consulte » et fait rapport. Il n’y a aucune audiencepublique. Les rencontres quele comité tient avec certainsorganismes sont privées ; aucunmédia n’y est présent et cesderniers doivent s’engager à nerien divulguer des questionsou commentaires des membresdu comité sur leur présentation.

Le public a eu à peine un moiset demi (jusqu’au 1cr décembre2007) pour soumettre despropositions au comité parInternet, soumissions que l’onne peut non plus consulter surle site Internet du comité quin’offie aucun contenu en dehorsde son mandat et de notes surses membres. (Cela était vraipènd~nf les trois mois de sonmandat, mais ça ne l’est plusmaintenant Après avoir remis

Mars09 Mai10Commandement de la

Si nous voulons en finir avecla guerre et le militarisme, avecles atrocités, la dévastation etle gaspillage qui en résultent, ilest impérieux que les citoyenset citoyennes ainsi que les organismes de la société civileexpriment haut et fort leurvolonté à cet égard et fassent

cesser les tergiversations politiciennes. Les élections fédérales venues, nous devrons faireen sorte que le retrait des troupes canadiennes en soit unenjeu majeur.

* Cet article a été rédigé en collabora

tion avec e Collectif Echec à la guerre

Un processus antidémocratiqueMors qu’au Canada, la population est profondément diviséesur la question de l’intervention militaire canadienne enAfghanistan et que celle duQuébec y est largement opposée, on ne peut qu’être frappé

son rapport, le comité a mis surson site tous les mémoires qu’ila reçus: 181 « mémoires » d’individus, dont certains ne sont

TABLEAu 2: DÉPL0IEMEtIr DE MIUTAIRES CANADIENS (2002-2007)

3000 —

2002 2003 2004 2005 2006 2007Source Ministère de la Défense

CE QUE NOUS PROPOSONS

t

0

Consulter

démocratiquement

la populationcanadienne sur la

UNESCO participation de sonpays àlaguerre

d’Afghanistan

• Le retrait des

troupes canadiennes~çl’Afghanistan

. Permettre aux militairesde s’objecter à unemission qu’ils/ellesdésapprouvent

• Investir dans lareconstruction du pays

• Au gouvernementune transparencedans sesmissions militaires

4%WRI

• Renforcer lesorganismescommunautaireset les mouvementssociauxd’Afghanistan

• Soutenir les ONGà but humanitaire(ex: Croix-Rouge)

CROIX-ROUGE

6 • mars 2008 • sang d’encre

Photo: Philippe ~v9ensAction théâtrale contre le recrutement militaire (communément appelée« die-in »), le vendredi 7 mars 2008, au Carrefour de l’Estrie, à Sherbrooke

Le va-t-en guerre àtout prixNous n’avons qu’à penser à laparticipation de l’aviation del’armée canadienne aux deuxdernières semaines de bombardements lors de la Guerre duGolf en 1991 ; à la participation de la marine canadienneau blocus naval de l’Irak entre1991 et rinvasion de 2003 (quiest parmi les pires sanctionsjamais imposées parles NationsUnies et qui fit un peu plusd’un million de morts civils,principalement des enfants) ; àl’intervention armée en Sornalie

réalité ? Malheureusement, la

(où il y eut des cas de torturede la part de nos soldats) ; à

la participation canadienne aux78 jours de bombardementsde la Yougoslavie par l’OTAN(Organisation du Traité del’Atlantique Nord) en 1999;àux bombardements et finalement, à l’invasion terrestre del’Afghanistan en 2001, paysque l’on occupe par la forceencore aujourd’hui.

Il ne faut pas oublier que lebudget alloué à l’armée canadienne n’a cessé de croître, et ce,de façon importante, depuis1998-1999. En 2005, le gouvernement libéral de PaulMartin annonçait la plusimportante augmentation dubudget militaire canadiendepuis la Deuxième Guerremondiale, soit une augmentation de 12,8 milliards surcinq ans. Un autre 5,3 milliards supplémentaire a étéajouté par le gouvernementminoritaire conservateur deStephen Harper dès son arrivéeau pouvoir. Alors posons-nous

Ily a donc aujourd’hui de sixà sept fois plus de casquesbleus qu’ilya 15 ans, alors quele Canada en fournit 20 foismoins. Alors~ oùva toute notreaugmentation du budget mm-taire ? Principalement, elle vaà rachat d’armements et à l’embauche de fiouveaux soldatspour d’éventuelles guerres à

Les conclusions du Comité ManleyPAR SUZANNE LASSÉ . SOLIDARITÉ POPULAIRE ESTRIE*

• Les soldats canadiens devraient continuer à fouler le solafghan pour une période indéterminée, et ce, en autant queles pays alliés de l’OTAN acceptent d’offrir des renforts.Graduellement, une place plus large sera faite à la formation accélérée des Forces nationales afghanes

• La mission du Canada en Afghanistan est vouée à l’échecsi les pays de l’OTAN n’acceptent pas de dépêcher au moins1000 soldats supplémentaires dans la région de Kandahar,au sud du pays, où les insurgés sont les plus actifs et oùsont déployés les soldats canadiens depuis deux ans

• Le déploiement d’hélicoptères pour le transport des troupeset de drones (petits avions sans pilote) pour la surveillanceaérienne;

O Si ces conditions ne sont pas acceptées par les pays alliés,• mieux vaudra leur annoncer que le Canada retirera ses trou

pes de i’Afghaiiistan à l’échéance prévue, février 2009• Le premier ministre devrait convaincre les pays membres

de l’OTAN de renforcer les efforts et de mieux coordonnertoute la missiôn internationale

• Le premier ministre doit faire de cette mission une pnorite,

« j’attends... » Photo Wikimedia Commons

• Le comité demande aussi que des informations plus«franches » circulent auprès du public pour maintenir undialogue « ouvert et constmctif»;

• Les suites qui y seront données seront surveillées de près

par les pays alliés pour qui le retrait du Canada de la provincede Kandahar, aurait des conséquences majeures;

° Le Canada réoriente son budget d’aide de 1,2 milliard $(ce qui en reste car ce montant s’étale sur 10 ans, de 2002à 2011) vers des projets qui répondraient aux besoins plusimmédiats des Afghans, particulièrement à Kandahar.

N.B. La mission de combat actuelle, à Kandahar, doit se terminer en février2009. à moins d’un renouvellement. Le Groupe de travail sur ravenir de lamission canadienne en Afghanistan preside par john Manley aura coute presde 450 000 $ aux contnbuables canadiens

*En collabora~on avec le Collectif Echec a la guerre

et réalité

AVECObscurcir cette obscurité, voilà laporte de toute merveille, Lao-Tseu

la bouche n’a pas les moyensde ce que le coeur ditje vieiffis donc je parfais monrienles jours ont tous les jours raisonpourquoi fignoler les joujouxde la guerre

parce qu’il est naturel de singer les cactusimmense progrès dt~ hérissonau soldatje fais peur je tue donc j’existepiètre justice touj9~ aussifraîche

l’agneau dans mon. assiette’la salade ecarteléele vent que je carbonisevoilà ma condition de terrien

toujours aussi agréable puisque j’y agréeun pigeon peut me chier dessusj’accepte ce don du cielavec sourire et humilité

JOSÉ ACQUELIN

Dessin r ‘l’annick Beaudoin

ment responsables de cetteignorance généralisée, voiremême de cette desinformation.II est plus que temps de les questionner sur cet état de fait etde réclamer une information« équilibrée » et réellementobjective. En effet, ce que vousvenez de lire ne risque pas encore de passer dans nos médiasde masse!iDonnées tirées de Steven Staples.rP4ARCHING OROERS: How Canada abandoned peacekeeping andwhy the UN needs us now more thanever rapport commandé par le Conseil des Canadiens, octobre 2006.

Le rôle de l’armée canadienne à l’étranger

Entre mythePAR SÉSASTIEN CARPENTIER

De récents sondages ont démontré que la population canadienneen général jarde ui~’~îsion plutôt romantique de Vannée canadienne, croyant que celle-d n’intervient que pour « maintenir lapaix » et surmonter des crises humanitaires. Cette vision est-elletoujours représentative de laréponse est négative.

En effet, il s’est opéré, depuisun peu plus de vingt ans, unchangement important du rôleinternational de l’armée canadienne. Ce changement s’estfait de fiiçon progressiveet sansdébat public. Il s’est accélérédepuis les attentats du 11 septembre 2001. Le rôle de V~méecanadienne est devenu de plusen plus guerrier depuis la finde la Guerre froide.

ela question : est-ce que cetteaugmentation est dépens&parl’armée canadienne pour augmenter le déploiement de casques bleus ou pour améliorernotre intervention en cas de venir qu’ainsi, nous ferons à lacrises humanitaires? demande de nos voisins du

Sud, les Etats-Unis d’AméNi bleus, ni blancs, rique, comme c’est le cas avecmais de vrais soldats l’Afghanistan.

Encore ici, la réponse est non. Le mythe encore tenace du rôleAu 31 août 1991, 1149 mifi- « pacifique » de notre armée esttaires canadiens participaient principalement alimenté par laà des missions officielles de classe dirigeante, politique etmaintien de la paix de VOr- économique. Cette dernière neganisation des Nations Unies voit pas d’un bon oeil que la(ONU) dans le monde, Cela population canadienne prennereprésentaitenviron 10,6 %du conscience du changementtotal des 10 801 casques bleus important du rôle de son armée,alors déployés dans 11 missions amorcé depuis plusieurs annéesdifférentes. Qsiinze ans plus déjà. Nos médias sont grande-tard, au 31 août 2006, seulement 56 militaires canadiensparticipaient à de telles missions,ce qui ne représente plus que0,08 % des 66 786 casquesbleus déployés dans 16 missionsdifférentesi.

L

Dessin Mirko lic. Fuel

Swia efenn~. • m,rc ‘mûR •

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- ANSTITREC’était une s~iwn inscrite sur le front de la terreles oisi~a~& s’arrêtaient en plein volSeules les maisons marchaient

Des cercueils amarraient à nos porteset des morts frileux séchaient sur nos toits leurs doigts frileuxseules nos maiso marchaient

les hommes étreignaient des poupéesles femmes dilataient leur corps jusqu’aux quaisles enfants en papier s’épinglaient sur les murs des écoles

e nos maisons marchaient

ce qu’ils ont hésité entre la rose et l’ombreparce qu’ ils ont chargé leurs fusils de pluieils sont morts d’oubline meurent que les crédulesqui abritent sous leur toit un nuage étrangerqui écrivent leur visage sur la buée des villesqui étreignent un canon de peur d’être seuls

ne meurent que les naïfsqui saignent avec le coquelicotils meurent le soirquand les aiguilles s’alignentqu’elles deviennent couteau dans la bouche des cadrans

lorsqu’ils décident de mourirque la terre à leurs yeux se décoloreils prennent par la main leur vieleur font visiter tous les recoins de leur corpslorsqu’ils décident de mouririls délaissent leur peau au premier tournant du chemin

Ici il y avait un paysle feu se retira des mains des femmesle pain déserta les sillonset le froid dévora tous les enfants qui portaient une jonquillesur l’épaule

VÈNUSKI-louRy’-GH TA

Hymne à-la nonconquête

Je parle lalangue du bienet ma couleurest celle de laLibertéseul le flotcontinu des matinsm’apparaît commelégitime butin

ÉTWJ’INE PROVENCHERROUSSEAU

Place de la paixdes pigeons se battentpour un bout de pain

à la lueur de la télénotre lit devenu lui aussichamp de bataille

JE4NNE PAINCHAUD

Pour pousser plus loin la réflexion...

AnalysesCentre de recherche sur la mondialisation:www.mondialisation.ca

Rapport Manley:

www.independent-panel-independant.ca

Mouvement anti-guerre et pacifismeCollectif Échec à la guerrewww.aqoci.qc.ca/ceg

Alliance canadienne pour la paix:www. acp-cpa.ca

Centre de ressources sur la non-violence

www.nonviolence.ca

L’Internationale des Résistant(e)s à la guerrewww.wri-irg.org

Recrutement et objection de conscience:Opération Objection:www.operationobjection.org/

Campagne contre le recrutement:

www.antirecrutement.info/

Coalition étudiante contre la guerre:

www.scaw.ca/

ô

Camp gne pour le retrait des troupescanadiennes en Afghanistan

Pétition et vidéo en ligne4

PET~RD;j3N STR OPESA{ TENANT

4,LA GUERRE

SAIGNE LE MjÇjj~EACTION À VENIR JOURNÉE MONDIALE D’ACTION CONTRE. LES GUERRES EN IRAK ET EN AFGHANISTAN

MANIFESTATION Le Parlement doit respecter la volonté de la population:Samedi, 15 mars 2008 Départ: Carré Dorchester La prolongation, c’est NON!

(coin PeeI et René-Lévesque, àÀI3hOO Montréal) Troupes canadiennes hors de l’Afghanistan MAINTENANT!Rassemblement :12 h 30 Organisée par le Collectif Échec à la guerre www.echecaiaguerre.org

S•man2008

Chronique - Vous et vos droits -

Les faits:Un locataire habite un appartement avec ses deuxenfants. Durant le mois de décembre 2003, iiremarque la présence de moisissure dans l’uniquechambre à coucher. lien informe immédiatementle propriétaire. Malgré plusieurs promesses faitespar ce dernier, aucune réparation n’est effectuée.Le temps passe et en mars, la moisissure s’étendsur les murs, le planchei le plafond et les rideaux.La situation se détériore à un point tel que l’individu et ses enfants doivent éviter de demeurerà l’intérieur de l’appartement pendant lajournée et ils doivent dormir dans la cuisine et lesalon~ En raison de cette situation, le locataire nepaie pas les loyers des mois de mars, mai et juin2004. Il décide par contre de payer celui du moisd’avril à la suite de la promesse du propriétairede faire les réparations nécessaires, ce qu’il n’ajamais fait

Le propriétaire intente alors une procédure à laRégie du logement et demande la résiliation dubail et le paiement des arrérages de loyers. Puisque le locateur n’a présenté aucune demande àl’effet avant l’audience, la Régie refuse d’entendre toute preuve concernant l’état d’insalubritéde l’appartement et accueille la demande du prop~iétaire. Le locataire décide donc d’aller enappel de cette décision à la Cour du Q~ébec.

Le litige:Le locateur était-il en droit de ne pas payerson loyer?

La décision:L’appel est accueilli.

Les motifsLe locateur a robli~tion de fournir un bien pouvant servir à l’usage pour lequel il est loué. Lelogement doit être en bon état d’habitabilité etle locateur doit le maintenir de cette fàçon duranttoute la durée du bail. En respèce, plutôt que deforcer le locateur à faire les réparations nécessaires, le locataire a choisi d’attendre que ce derniertienne ses nombreuses promesses. C’est d’ailleurspour cette raison que la Régie a reffisé d’entendre la preuve du locataire portant sur l’état d’insalubrité. Néanmoins, d’après le juge, ce refisne respecte pas le droit du locataire à une défensepleine et entière. Ainsi, il est donc d’avis que laRégie aurait dû permettre au locataire de fairelapreuve de l’état d’insalubrité de son logement.Il conclut que les arrérages ne sont pas dus puisque le logement était impropre à l’habitation.

PAR ANDRÉ COLLARD • Avocat à l’aide juridique!819563-6122

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Vous êtes locataire d’un appartement lequel, en cours de location, devient insalubre. Pouvez-vous, pour cette raison, cesserde payer votre loyer au locateur?

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L’action communautaire

UnPAR FRANCIS POUUN • TROVEPE

Au fond, c’est quoi des pratiquesd’action communautaire? Ceque j’ai retenu des proposd’Henri, mais aussi des multiples personnes présentes quibrillaient par leur vécu au sein dumouvement populaire, c’est que,dans un premier temps, lesgroupes communautaires sont

d’une partie de la populationqui désirait se prendre en mainet changer son milieu de vie afind’établir une meilleure justicesociale pour la majorité de lapopulation.

Au niveau des pratiques (c’est-à-dire comment faire pourarriver à ce changement), celaimpliqua donc une démarche queles mouvements populaires ontdéveloppé avec le temps, à lafaçon d’une rivière se frayantlentement un chemin vers la mer.Les mouvements populaires ontdonc creusé cette vieille terre del’époque duplessiste et puis, toutà l’image du Québec, des milliers de veines d’eau fraîche se sontdéveloppées partout sur notregrand territoire. Cette démarche, nous l’appelons l’actioncommunautaire autonome.

L’éthique dans tout ça?

La problématique soulevée parla conférence était donc à savoirsi, dans cet immense développement communautaire, nous(les groupes communautaires)n’avions pas perdu notre vocation première, la transforma-

tion sociale, et ce, au profit dela prestation de services.

À ma surprise, l’assistance étaitmajoritairement d’accord avec lefait que lentement les groupescommunautaires ont subi unchangement vers ce que M.Lamoureux appelle « unefonction publique parallèle

J’étais donc plutôt estomaqué devoir que, malgré une analysetrès lucide de la situation, peu

[actionC O~ 11 iY li ri n utaiD

de personnes ne semblaient pastrouver qu’il s’agissait là d’unegrande déroute d’un mouvementqui a pourtant montré sa forcepour faire avancer la justicesociale.

C’est donc, à mes yeux fraîchement ouverts à cette nouvelleréalité, un problème d’éthiquemajeur. Si les groupes communautaires s’établissent tranquillement comme des entreprises

ique?

de services publiques bon marché, il est grand temps pour lemouvement communautaire deconsidérer que plus il tendra verscette avenue, plus il fera aussipartie du problème de l’injustice sociale croissante.

Quoi faire alors?

Cette grande question était surles lèvres de plusieurs participantset participantes. Pour certainespersonnes, nous devrions fairela promotion de notre cadre enmatière d’action communautaire autonome, pour d’autres,comme Henri Lamoureux, ceserait de créer un code d’éthiquepropre au mouvement communautaire ou encore d’étatisercertains groupes communautaires afin de filtrer ce qui est oun’est pas de l’action communautaire. Ce qui me semble claiic’est que malgré les cadres, lesbalises gouvernementales, lesformations, les outils de promotion, etc., dont le mouvementcommunautaire s’est muni, il ya un manque de compréhension(ou de volonté?) de la part deplusieurs groupes communautaires sur leur rôle à jouerdevant la situation sociopolitique présente. C’était sûrement moins le cas dans lesannées 1970 puisque tout étaità construire.

Parfois, la meilleure façon desavoir où nous allons, c’est dese rappeller d’où nous venons.

Conversationde Miche! Héroux(dkques Effend»

L’étiquette Effendi proposedu jazz québécois de qualité.Un récent album du guitaristeMichel Héroux nous le prouve.Sa plus récente productionreflète un souçi d’équilibred’une pièce à l’autre. De trèsbeaux moments de lyrisme etd’harmonie parsèment des pièces comme Nia.’ et berceuse, parexemple. Le saxophoniste,Chet Doxas, joue parfois unsoprano aérien, en plus de l’habituel ténor. A la trompette,Aron Doyle olke aussi de beauxinstants.

Comme il est écrit dans le livret,le souhait du guitariste était decréer un jazz qui ne se prend pastrop la tête mais qui ne donnepas non plus dans la musiquede cocktail. IJalbum est à la hauteur de ce souhait. Les musicienss’entendent à merveille ; c’est bienciselé et finement interprété.Résultat ? Une belle réussitede jazz mélodique.

Sigur Ros:Hvarf/ Heim(XL Recordings)

Dans un tout autre style, lesIslandais de Sigur Ros nous ontconcocté de la bien belle musique vaporeuse à souhait. Sur lepremier disque, cinq piècesélectriques. Le second nousoffre un concert acoustique(mais la foule est muette). De

longues complaintes mélancoliques aux effluves d’éther noustransportent dans un paysageo~irique. Bien sûr, la voix defausset du chanteur et ses texteschantés dans une langue indéchiffrable peuvent ne pas êtredans les goûts de tout le monde...

Mais si vous aimez le lyrisme,cette musique automnale risquede ne pas vous laisser de glace.Car de fort belles mélodies nordiques parsèment cet effort.Ualbum est à mon avis la meilleure introduction possible pourqui ne les connaît pas. D’autantplus, qu’il est offert en deux disques d’environ 35 minutes chacun, ce qui permet d’apprivoiserplus facilement le son du groupe.Ecoutez la langoureuse sectionde cordes sur VON, le pointculminant de l’album à monavis. Diffidiledenepasêtre ému.Oui, c’est un peu déchirant etd’une infinie tristesse. Mais c’estaussi très beau. Et ça fait dubien à l’âme nordique enterréesous la neige...

Prévenir la violencepour préserver la

magie de l’enfance!

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%onaiôtV —~

Pour communiquer avec nous:

1255. rue Daniel, bureau 13 ISherbrooke (Québec) fi H 5X3

Téléphone :819 822-6046Télécopieur: 8 9 822-6048

[email protected]

questio d’é

Le 20 février dernier, une quarantaine de personnes ont assisté à une conférence organisée par laTable ronde des oiganismes volontaires d’éducation populaire de l’Estrie (TROVEPE), intituléeL’action communautaire des pratiques en quête de sens. Le titre rappelait celui du dernier livred’Henri Lamoureux, vieux de h vieille en la matière. Alors de mieux que l’auteur lui-même pours’entretenir du sujet avec des participants de tous horizons, du service social au militantismeavoué. Ce flit~, pour les personnes présentes, un moment pnvilegie pour aborder les questionnementssoulevés par la transformation des pratiques d’action communautaire, de leur fondement àaujourd’hui.

an québécois et d’ailleursPAR YANICK BIIODEAU

Oui, c’est la saison morte côté sortie de disques... Mais voicideux propositions d’albums dans des styles fort diarents, sortisau cours des derniers mois et qui méritent qu’on s’y attarde.

Pochette de album

e

L4MQUREUX. Henri. Caction communautan L~s p’atques en quête de sens, vlb éditeur 2007, 205 p.

ABON MNTS’obonne,, c’est se donner les moyens

de mieux s’informer!

Q Régulier: 15 $ Q Institutions, organisme :20 $

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O-joint un chèque ou mandat.poste au montant de ______________S pour abonnement(s)adréssé à : Entrée Libre, 187, rue burier, local 311, Sherbrooke (Québec) JIH 4Z4

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Création en toute conscience

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16 • mars2008 • Enti-éeLlbre •


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