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Page 1: anesthWeekly 142 09 juillet 09 - md.ucl.ac.be · Les Acta Anesthesiologica Scandinavica publient dans leur numéro de juin un article de review sur les considérations anesthésiologiques

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Nr 142 - 09 juillet 2009

S auf, bien sûr si votre hôpital n'a pas de maternité, vous serez confron-tés à la problématique du contrôle de la contractilité de l'utérus.

Les tocolytiques et les utérotoniques (ocytociques) peuvent interférer avec les fonctions physiologiques générales, surtout en période périopéra-toire. Le facteur le plus important dans le contrôle de la contraction uté-rine est la quantité de calcium échangé entre les compartiments intra- et extracellulaires et/ou la libération et le reuptake du même calcium à partir du reticulum sarcoplasmique. Les Acta Anesthesiologica Scandinavica publient dans leur numéro de juin un article de review sur les considérations anesthésiologiques à avoir en tête quand on

utilise ces produits. Pour ne rien gâcher, cette très bonne synthèse est due à une équipe belge-finlandaise. Les auteurs belges sont

des anesthésistes et gynéco-obstétri-ciens qui travaillent à l'hôpital univer-

sitaire d'Anvers et au St Elisabeth Ziekenhuis de Turnhout.

A côté des tocolytiques classiques (sulfate de magnesium, inhibiteurs calciques, inhibiteurs de la synthèse des prostaglandines), l'article analyse la place des nouvelles molécules et notamment les antagonistes de l'ocy-tocine dont l'atosiban. Pour les agents urétérotoniques, en sus de quelques rappels bien utiles sur l'ocytocine, les prostaglandines et les alcaloïdes de l'ergot, les auteurs don-nent quelques éléments sur la carbe-tocine qui est un nouvel analogue de l'ocytocine dont la durée d'action est plus longue avec moins de nausées.

Ocytociques et utérotoniques

M. VERCAUTEREN, S. PALIT, F. SOETENS, Y. JACQUEMYN, S. ALA-HUHTA - Anaesthesiological conside-rations on tocolytic and uterotonic therapy in obstetrics. Acta Anaes-thesiol Scand 2009; 53: 701-709.

Leonardo da Vinci

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Patricia LavandHomme et Fabienne Roe-lants publient dans le dernier A.A.B. les ré-

sultats d'une enquête qu'elles ont menée en commu-nauté française de Belgique sur les solutions alterna-tives proposées par les services d'obstétrique quand la péridurale ne peut pas être offerte. P.L. et F.R. doi-vent être félicitées pour ce travail bien fait et fort

intéressant qui remet les données belges en perspec-tive avec les données européennes disponibles.

C omme prévu, je vais continuer à alimenter cette rubrique en racontant comment la vie du bloc

s'organisait à l'époque. A son arrivée dans le service, le jeune assistant, fraî-chement nommé recevait deux consignes: prendre rendez-vous dans le service d'O.R.L. et acheter un sifflet "type police de Bruxelles"!

Ce R.V. n'avait nullement pour but de vérifier l'acuité auditive des anesthésistes.

Il s'agissait de se faire fabriquer une prothèse audi-tive sur mesure pour la raccorder, par un conduit unique, à une tête de stéthoscope réalisée en acier massif pour rester stable, sans être collée avec du sparadrap sur le thorax du bébé à endormir. En effet, à l'époque, il n'y avait pas de pulseoxymè-tre, pas de capnographe et même pas de tensiomètre adapté aux bébés ! Le seul contact avec l'enfant endormi (et cela valait pour les interventions qui duraient plusieurs heures comme l'opération de Kasaï pour l'atrésie des voies biliaires) était l'E.C.G. et les bruits cardiaques et pulmonaires transmis par le stéthoscope rivé aux oreilles. D'où la prothèse réalisée sur mesure qui diminuait la douleur causée par les embouts du stétho ... (je vous parlerai du stéthoscope oesophagien dans un prochain numéro).

Les techniques locorégionales commençaient à se développer, notamment le bloc du plexus bra-

chial par voie axillaire qui remplaçait le bloc par la voie supraclaviculaire grevée d'un certain pourcen-tage de pneumothorax. Le risque connu était l'injection intravasculaire avec son cortège de complications: convulsions et arrêt cardiaque qui, une fois installées, nécessitent qu'on soit à plusieurs pour contrôler la situation. Comme ces blocs se faisaient dans des locaux non équipés de bouton ARCA, il avait été décidé de s'équiper d'un puissant sifflet pour appeler de l'aide sans abandonner le patient. Le sifflet utilisé par les policiers de Bruxelles étant particulièrement stri-dent, ce fut le modèle choisi.

Pas de PERI ? Alors QUID ?

AnesthWeekly est une newsletter du service d’Anesthésie des Cliniques Universitaires Saint Luc. Ed. Resp.: J.L. Scholtes - 2009

R.V. en O.R.L.

Le sifflet

le sifflet embout

tête plein métal

0 20 40 60 80 100

Allemagne

Pays‐Bas

Pays Scand

Angleterre

France

B ‐ Flandre

B‐Wallonie

taux moyen de péri lors du travail

taux moyen de PCIA = patient-

controlled IV

P. Lavand'Homme, F. Roelants - Patient-controlled intra-venous analgesia as an alternative to epidural analgesia during labor: questioning the use of the short-acting opioid remifentanil. Acta Anaesth Belg 2009; 60: 75-82

J.L.S.

P our mieux faire connaître l'anesthésie aux patients, le

service de T.V. interne de Saint Luc a tourné un film qui passera sur

la chaîne T.V. des patients. "L'anesthésie en confiance" explique,

rassure, détaille et montre ce qu'est l'anesthé-sie telle que nous la concevons dans le service.

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