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  • BEYROUTHUN PROJET POUR LA REGION

    METROPOLITAINE

  • TABLE DES MATIERES

    PRESENTATION DORDRE GENERAL

    LE LIBAN

    QUEL AVENIR POUR LA METROPOLE?

    LA REGION METROPOLITAINE

    MILLE ET UN MODEL URBAINS POSSIBLES

    AVANT PROPOS

    11

    21

    13

    24

    PROBLEMATIQUES : MOSAQUES

    PROSPECTIVE DUNE METROPOLE

    MIGRATIONS Chronologie Un problme politique et social

    303134

    Un problme urbain Des futurs souhaitables? Les dfis du futur

    353942

    LA GUERRE Chronologie Un problme logistique et matriel La question du logement La mort de la ville Les questions du futur

    434446505256

  • LES TRANSPORTS La question des infrastructures routires La question des transports publics La disparition du train La question du futur

    5758626470

    LE COMMUNAUTARISME Les origines dune bipolarisation Une mtropole pluri-confessionnelle

    71

    7274

    Un tat pluri-confessionnel Un communautarisme culturel et social Les dfis du futur

    657982

    LA PLANIFICATION Chronologie O en est-on aujourdhui?

    838487

    UN PROJET POUR BEYROUTH: LA TROISIEME VILLE Vers une troisime ville Master plan de transports

    96100

    Un mtro arien Les noeuds

    7982

  • AVANT PROPOS

    Cit du Proche-Orient si merveilleuse et si nigmatique, la mtropole Beyrouthine est le produit dune histoire la fois com-plexe, riche et explosive. Peu de mtropoles prsentent une si grande fragmentation de leur territoire sur la base de conflits culturels et communautaires. La mtro-pole Beyrouthine peut se lire comme une superposition de calques produisant des dynamiques exognes, rendant sa com-prhension difficile tant par ses habitants que par des observateurs trangers.

    Le projet de cette tude consiste en lexploration dun chantillon reprsen-tatif des problmatiques de la mtropole Beyrouthine. Les rsultats de cette anal-yse seront confronts aux dfis futurs qui simposent la mtropole. Ces projections futures dcoulent du Rapport Final paru en 2009 du Schma dAmnagement du Terri-toire Libanais.

  • Lobjectif ntant pas tant de trouver des rponses mais de poser un ensemble de questions, les rsultats de cette tude se-ront par la suite utiliss afin de concevoir un ensemble dexprimentations urbaines sur la mtropole Beyrouthine.

    Cette tude sappuie sur un an de recher-ches, comprenant dune part une expri-ence de deux mois de stage Beyrouth, et se place dans la continuit de mon mmoire de Master :

    BEYROUTH : Le communautarisme, une gense de ldification urbaine.

    Ainsi, lintgralit des documents cartes, schmas, dessins ont t produits dans le cadre de cette tude. Une bibliogra-phie prsentera lensemble des docu-ments et ouvrages de rfrences sur lesquelles se sont bas cette ouvrage..

  • COMMUNAUTARISME

    IMMIGRATION

    APRIORIS

    EMBOUTEILLAGE

    CHRETIENS

    INCOMPREHENSION

    GHETTO

    CORRUPTION

    GUERRE

  • RELIGION

    ENCLAVE

    SECTARISME

    INTEGRISME

    DOUTE

    MUSULMANS

    DRUZES

    CHIITES

    MYTHE

    PALESTINIENS

  • FAIRUZ : AT THE ROYAL FESTIVAL HALL LONDON : 1986

    On dit que mon pays est petitEt que mon pays est dessin avec colreLa dignit est colre, et lamour est colre,

    cest mon pays!Et on dit quon est peu, et quon soit peu,

    Notre pays est abondance et beautEt on dit, et quils disent

    Et peu importe ce quils disentUn peu de rocher et de collines

    Rocher du crpusculeEt chteau de la rose, mon pays!

    Enfant couronn trs tt la bataille, mon pays!

    Petit et grand dans son droit, Et qui nagresse jamais, mon pays!

    Mon pays!

  • PRESENTATION DORDRE

    GENERAL

    Photo de Adrien Piebourg: Place des Martyrs

  • 10BEYROUTH Introduction

    Awali

    Nahr el Kebir

    Oron

    te

    Hasb

    ani

    50 km

    limite de cazalimite de muhafazat

    Jabalal-Sheikh

    Kornetal-Saouda

    JabalSannine

    Dahral-Badar

    nabiL-itnA

    Lita

    ni

    Damour

    Na

    hr Beyrouth

    Nahr el Kalb

    Nahr Ibrahim

    Nahre l Jaauz

    Abou

    Ali

    Nahr el Bared

    Bcharri

    HALBA *

    Batroun

    Minieh

    Hermel

    BEYROUTH

    SADA

    Zahleh

    BAALBEK *

    TRIPOLI

    Jbeil

    Joubb Janine

    Rachaya

    Hasbaya

    Bint Jbayl

    Deir al-Qamar

    Jezzine

    NABATIEH

    Jounieh

    Amioun

    Zghorta

    BAABDA

    Jdeideh

    Aley

    CHEF-LIEU de muhafazat

    chef-lieu de caza

    Marjayoun

    SYRIE

    Fond de plan : CNRS Liban.

    N

    Tyr

    ISRAL

    500 km

    300 mi

  • 11

    .../LE LIBANLe Liban, na t cre quen 1920 la suite de la premire guerre mondiale. Son histoire sest faite en suivant une srie de cycles dinstabilits conomiques et tatiques.

    La rpublique libanaise, situe en bor-dure de Mditerrane, entre lEtat dIsral au sud et la Rpublique Syrienne au Nord, sinscrit gographiquement dans une rgion du monde agite depuis prs dun sicle par dimportantes rivalits territoriales et confessionnelles. Depuis sa cration en 1920, elle est au croisement de plusieurs sphres dinfluences, politiques, conomiques et religieuses. Ces influences ont contribu faonner limage de la ville dans le temps. Lagglomration Beyrouthine est aujourdhui lexpression de cette sdimentation interactive de varits territoriales opres dans le temps.

    Comme lcrit M.Roncayolo, le temps de lurbanisme est alternance de phases de re-modelage rares et parfois violentes et de phases plus longues dajustement, de remplissage, de scrtion . Lagglomration Beyrouthine a al-tern ses phases durbanisation en fonction des priodes de stabilit ou dinstabilit politique. Cest--dire passant dun urbanisme dEtat une urbanisation sauvage, produite par les ri-valits communautaires et accentue par un anarchisme immobilier. La chronologie politique est donc un premier lment dexplication des

    diffrentes croissances dans lespace et dans le temps car on ne saurait analyser lurbanisation de lagglomration beyrouthine sans tenir compte dun cot des trs forts mouvements de population pendant et aprs la guerre , et de lautre, prendre en considration un mouvement dimmigration omniprsent.

    Le Liban est une rpublique parlementaire, sa constitution a t tablie en 1926 et est inspire de la constitution franaise de 1875. La religion divise le systme politique selon un principe de Troka religieuse, tablie lors du Pacte nation-ale de 1943. Il ny a pas de religion dEtat, mais dix-sept communauts sont reconnues comme tant des communauts religieuses dites his-toriques.

    En raison des problmes communautaires, lEtat na plus effectu de rescensement de la population depuis 1932. Les chiffres qui circulent aujourdhui sont donc estimatifs et tableraient aujourdhui la population du Liban prs de qua-tre millions de personnes. Cependant, le nombre de non-libanais prsent sur le territoire reste une donne totalement inconnue.

  • 12BEYROUTH Introduction

    1 km

    N

    Limite de Casa

    Centre, agglomration, Limites administratives

    Beyrouth

    El Metn

    Baaba

    Aley

    Chouf

    Kesrouan

    Beyrouth intra-muros500 000 h20,6 km2

    Rgion Mtropolitaine 1 500 000 h233,8 km2

    20 km

    5 km

  • 13

    .../LA REGION METROPOLITAINELa Rgion Mtropolitaine de Beyrouth (RMB), est une mtropole dense et com-presse entre mer et montagne.

    La rgion mtropolitaine de Beyrouth stend sur environ 240 km2 et comprend plus de 1 500 000 habitants (estimations 2007). Elle stend sur un peu plus de 35 km de long pour 6 km sur sa partie la plus large. Les caract-ristiques du site en font une mtropole enclave entre mer et montagne, favorisant une expansion en longueur. Selon une formule de P. Marthellot cest une ville qui remplit son site .La mtropole, en sadaptant la morphologie du site favoris un phnomne de bipolarisation selon une logique confessionnelle. En vrit, Beyrouth symbolise la division entre deux pays, entre deux confessions, entre deux mondes aux cultures opposes. Cette division est le fruit dun pays, dune richesse et dune di-versit communautaire rarement gale. Cette diversit rsulte dune srie dimmigrations violentes, de populations ayant fui les conflits et les rgimes dictatoriaux de leur pays. La plus connue tant celle des Palestiniens, puisquelle est pour une grande partie lorigine des trou-bles politiques que connat le Liban depuis prs de quarante ans.

    _Rgion Mtropolitaine de Beyrouth (RMB):Surface : 233 km2

    Population : 1 500 000 habitantsdensit : environ 10 000 hab/km2

    _Rgion Ile de FranceSurface : 12 000 km2

    Population : 11 600 000 habitantsdensit : environ 1000 hab/km2

  • 14A2

    A4

    A3

    Autoroutesvoies principalesAeroport internationaleVille de BeyrouthLimite de la RgionMtropolitaine de Beyrouth (RMB)

    1 km

    N

    Les principales voies routires de lagglomration Beyrouthine

    TRIP

    OLI

    DAMAS

    SAID

    A

    DAMOUR

    NAHR BEYROUTH

    NAHR EL KALB

    Centres rgionaux prvus par le SDRMB (Schma Directeur de laMtropole Beyrouthine)

    1 km

    N

    Centres rgionaux officieux

    Centres rgionaux

    TRIP

    OLI

    DAMAS

    SAID

    A

    DAMOUR

    NAHR BEYROUTH

    NAHR EL KALB

    Centre rgionalede Jdeideh

    Centre rgionalede Hazmieh

    Centre rgionalede Laylaki

    Centre rgionalede Khaldon

    Antelias

    Borj HammoudHamra

    La mtropole Beyrouthine ne fonctionne pas rel-lement selon un modle concentrique. Le schma directeur de 1953 projet par M. Ecochard, prconi-sait dja une mtropole multicentrale, afin de dsaturer le centre ville. Seulement ce proces-sus sest acclr du-rant la guerre du Liban avec une mtropole qui sest bipolarise selon une logique confession-nelle. Aujourdhui encore, cette bipolarisation reste prsente.

    BEYROUTH Introduction

    Les limites de la Rgion Mtropolitaine de Bey-rouht ont t dfini lors dun schma directeur de 1986. Celle-ci est bord lest par la chane de montagne du Mont-Liban; louest par la mer mdi-trrane, au nord, par le fleuve Nahr El Kalb, et au sud par le fleuve Damour. Cette configuration se fait ressentir sur les in-frastructures routires, puisque seul trois au-toroutes permettent daccder la mtropole.

  • 15

    CART

    E A FA

    IRE

  • 16BEYROUTH Introduction

    HABITATIONS RESIDENTIELLESHABITATIONS RESIDENTIELLESZONE

    INDUSTRIELLEZONE

    INDUSTRIELLE

    AUTO

    ROUT

    E

    ZONE NONBATI

    HABITATIONS RESIDENTIELLESZONE NON

    BATI HABITATIONS RESIDENTIELLES

    HABITATIONS RESIDENTIELLESHABITATIONS

    RESIDENTIELLES

    HABI

    TATIO

    NS R

    ESID

    ENTIE

    LLES

    INFR

    ASTR

    UCTU

    RE S

    PORT

    IVE

    NAHR

    BEY

    ROUT

    H

    INFR

    ASTR

    UCTU

    RE VI

    AIRE

    ROUT

    E DE D

    AMAS

    INFR

    ASTR

    UCTU

    RE VI

    AIRE

    AUTO

    ROUT

    E

    ESPA

    CE N

    ON B

    ATI

    ZONE

    INDU

    STRI

    ELLE

    UNIVERSITELIBANAISEQUARTIER IRREGULIERAEROPORT INTERNATIONAL ESPACE NON BATI

  • 17

    HABITATIONS RESIDENTIELLESHABITATIONS RESIDENTIELLESZONE

    INDUSTRIELLEZONE

    INDUSTRIELLEAU

    TORO

    UTE

    ZONE NONBATI

    HABITATIONS RESIDENTIELLESZONE NON

    BATI HABITATIONS RESIDENTIELLES

    HABITATIONS RESIDENTIELLESHABITATIONS

    RESIDENTIELLES

    HABI

    TATIO

    NS R

    ESID

    ENTIE

    LLES

    INFR

    ASTR

    UCTU

    RE S

    PORT

    IVE

    NAHR

    BEY

    ROUT

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    INFR

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    AIRE

    ROUT

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    INFR

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    AUTO

    ROUT

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    ESPA

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    ATI

    ZONE

    INDU

    STRI

    ELLE

    UNIVERSITELIBANAISEQUARTIER IRREGULIERAEROPORT INTERNATIONAL ESPACE NON BATI

    La mtropole Beyrouthine se caractrise par une

    srie denclaves urbaines causes dune part, par

    une logique confessionelle, dautre part par des infra-structures favorisant les

    coupures entre quartiers et municipalits. A la logique

    confessionelle sajoute donc le dsastre dune

    planification urbaine non coordonne.

  • MAHMOUD DARWICH: UNE MEMOIRE POUR LOUBLIE, 1994Personne ne comprend le Liban, pas mme ses matres putatifs, ses destruc-teurs, ses constructeurs, ses allis ou ses amis, ceux qui y rentrent et ceux qui en

    sorte....Est-ce que la ralit disloque est difficile entendre ou bien parceque lentendement

    disloqu ne saurait comprendre?Je ne cherche pas tant de rponse quune

    question pertinente.

  • PROSPECTIVEDUNE METROPOLE

    Photo de Adrien Piebourg : Place des Martyrs, parking de lancien opra

  • 20

    1.../PROSPECTIVE

    Quel avenir pour la

    mtropole?

  • 21

    PROJECTION EN 2030 (Selon Schma dAmnagement du territoire, Rapport Final, 2004 )

    EVOLUTION DEMOGRAPHIQUELa mise en place dun systme de transport en commun rapide devrait apporter la posibilit aux habitants de resider plus loin du centre et soulageraitainsi la premiere couronne

    +21 %

    EVOLUTION DU PARC DE LOGEMENTSLa croissance du parc de logements est surtout en fonctionde laugmentation du nombre de mnages. Or ce nombre augmente plus vite que la population en raison du phnomnede dcohabitation : a population constante, le nombre de mnages saccrot car la taille moyenne des mnages tend diminuer.

    Proportion des rsidents dans lagglomration Beyrouthine(source: tude SDATL 2004)

    1 600 000 hab

    1 930 000 hab

    CROISSANCE URBAINELa croissance urbainepose un grand dfi pour le Liban, tantson impact potentiel pourra, selon la manire dont elle seragr, tre fort sur la qualit de vie, la qualit et la disponibilitde la ressource eau, le cot des infrastructures, le devenirdes espaces naturels, agricoles et paysagers. Elle se se fera en fonction de deux facteurs :_ Lvolution et la demande de logements, de locaux dentrepriseset dquipements. _ Laction des pouvoirs publics : lgislation, ralisation dinfrastructures et dquipements.

    2000 2030

    Proportion des rsidents dans lagglomration Beyrouthine(source: tude SDATL 2004)

    2000 2030

    233 km2 225 km2

    170 km2

    Surface Rgion Mtropolitaine de Beyrouth:

    73% 96%

    Surface urbanise

    soit environ +330 000 habitants

    soit environ +55 km2

    1997 2030 Tailles des mnages 4,8 4,2

    Nombre dhab / Taille des mnages = Nombre de logementssoit :

    En 1997 : 1 600 000 hab / 4,8 = 333 333En 2030 : 1 930 000 hab / 4,2 = 459 623

    soit environ +126 290 logements supplmentaires

  • 22

    ?

  • 23

    + 330 000 habitants supplmentaires0,6km3 logements dont 40% habitat faibles revenus 40% habitat moyens revenus 20% logements tudiants0,07 km3 de bureaux1 km3 de commerces 0,8 km3 de programmes publiquesTOTAL2,7 km3 soit + 55 km2 de surface ur-banise

  • 24

    2.../MILLE ET UN MODELES URBAINS POSSIBLES...

    EXCLUSION : LA VILLE POLDER

    CONCENTRATION : LES PLES DE DENSITE

    DISPERSEMENT : LE MITAGE

  • 25

    2.../MILLE ET UN MODELES URBAINS POSSIBLES...

    UTOPIE : LA VILLE SPATIALE

    ETALEMENT : NON STOP CITY

    SUPERPOSITION : DENSIFIER LEXISTANT

  • 26

    QUEL MODELE POUR LA

    METROPOLE BEYROUTHINE

  • 27

    ?

  • PROBLEMATIQUES DUNEMETROPOLE :

    MOSAQUESPhoto de Piebourg Adrien: Place des Martyrs, Mosque Hariri et Eglise Saint-Georges

  • 12345

    MIGRATIONS

    LA GUERRE

    LES TRANSPORTS

    LE COMMUNAUTARISME

    PLANNIFICATION

    29

    MAHMOUD DARWICH: UNE MEMOIRE POUR LOUBLI, 1994Personne ne comprend le Liban, pas

    mme ses matres putatifs, ses destructeurs,

    ses constructeurs, ses allis ou ses amis,

    ceux qui y rentrent et ceux qui en sorte....

    Est-ce que la ralit disloque est difficile

    entendre ou bien parceque lentendement

    disloqu ne saurait comprendre?

    Je ne cherche pas tant de rponse quune

    question pertinente.

  • 30BEYROUTH Problmatiques

    1.../MIGRATIONSLe phnomne migratoire constitue un point danalyse essentiel dans la com-prhension de la morphologie et la gographie urbaine de Beyrouth

    Seule dmocratie parlementaire de la rgion, le Liban attir depuis le dbut du XXme sicle, de nombreuses populations des pays voisin fuy-ant la guerre et les dictatures de leur pays. Ces migrations qui se sont opres au sein de la m-tropole Beyrouthine, ont profondment marqu lespace social et urbain. En 1975, les non-libanais reprsentent plus de 45% du grand Beyrouth, Aujourdhui, sur une population estime entre 3,5 et 4 millions de rsidents dans tout le Liban, un quart de la

    population active (dclar) serait compos de travailleurs migrants, toutes nationalits confondues. Les diffrentes phases de ces im-migrations, plus ou moins brutales selon les priodes, ont fortement contribu marquer la Rgion Mtropolitaine ; dune part dun point de vue spatial simplantant selon une gographie confessionnelle- et dautre part dun point de vue morphologique occupation illgale de terrains, quartiers irrguliers, bidonvilles-.

  • 31

    .../Chronologie

    PHILIPPINS

    SRI LANKAIS

    INDIENS

    ETHIOPIENS

    SOUDANAIS

    EGYPTIENS

    PALESTINIENS

    ARMENIENS

    SYRIAQUES

    De la montagne vers la ville Armniens et Syriaques Armniens : plus de 150 000PalestiniensEstims aujourdhui plus de 450 000 Population dplac durant la guerre du Liban (au sein de la RMB) Plus de 460 000Syriens et Egyptiens Syriens : entre 300 000 et 500 000Philippins, Sri Lankais, Indiens, Ethiopiens, SoudanaisEnviron 120 000

    _ 1910-1920 _ _ 1920-1940 _

    _ Depuis 1950 _

    _ 1975-1990 _

    _ Depuis 1990 _

    _ Depuis 1995 _

    .../La migration

  • 32BEYROUTH Problmatiques

    SabraChatila

    ChiyahBorj Barajn

    Fum Ech-Chebbak

    Mar-Elias

    Jisr el-Bacha

    Hamra

    Borj HammoudSandjak

    Nabaa

    La QuarantaineJdaide

    Antlias

    Centre villeCentre ville

    BEYROUTH

    JOUNIEH

    exode rural, migration forc

    du Mont-Liban et de la Bekaa

    exode rural des Chiites

    Pal

    estin

    iens

    Kurdes, Turcs, Syriens

    Armniens, Syriens

    Armniens

    Chrtiens

    Musulmans

    Quartier de migrants musulmans(principalement Palestiniens)

    Quartier de migrants chrtiens(principalement Armniens)

    Atrophie du centre

    Ceinture de misre

    Camps Palestiniens

    APPORTS DEMOGRAPHIQUESDYNAMIQUES URBAINESIMPLANTATION GEOGRAPHIQUE

    Camps Armniens

    Flux migratoire

    A la veille de la guerre, la consquence des dif-frents phnomnes migratoires, est la macro-cphalie de Beyrouth au dpend du reste de sa banlieue. Celle-ci forme tout autour une ceinture de misre qui asphyxie le centre ville. En 1975, les non-libanais reprsentent plus de 45% du grand Beyrouth. Alors que lon parle du miracle conomique Beyrouthin, laccroissement dan-

    gereux des ingalits entre groupes sociaux, quartiers et communauts va accentuer la bi-polarisation de lagglomration Beyrouthine et la rancoeur entre communauts. Ces ingalits allaient des conditions de vie et de logement, laccs aux quipements publics et sociaux, et aux perspectives de mobilit sociale et profes-sionnelle.

    Document ralis dans le cadre du mmoire de Master

    Limmigration : un puissant facteur dexpansion de lagglomration Beyrouthine(1930-1975)

  • 33

    La guerre du Liban (1975-1990), est lorigine dune gographie urbaine, liant nouvelles formes spatiales et rpartition de groupes dans lespace. Le premier lment souligner est la progressive fragmentation du territoire. La route de Damas devient un lment fort dans la sparation entre secteur Est -zone chrtienne- et secteur ouest -zone musulmane-. Cette ligne

    est encore aujourdhui considre comme la lim-ite psychologique sparant un secteur de lautre, toute localisation spatiale et toute identit se fai-sant partir de cette limite. La ligne reprsente linterface entre deux espaces monolithiques, deux territoires complexes, fruits de deux volu-tions historiques spcifiques.

    SabraChatila

    Chiyah

    Borj Barajn

    Fum Ech-Chebbak

    Mar-Elias

    Hamra

    Borj Hammoud

    SandjakLa Quarantaine

    Centre villeCentre ville

    BEYROUTH

    JOUNIEH

    Jdaide

    AntliasM

    igra

    tion

    forc

    s d

    es c

    hiite

    s du

    Sud

    -Lib

    an

    Migration forcs des chiites

    du Sud-Liban et de la Bkaa

    Migration forc de la Bkaa

    et du Mont-Liban

    Migration forc du M

    ont-Liban

    Emigration de la

    classe aise

    Chrtiens

    Musulmans

    Quartier de migrants musulmans(principalement Palestiniens)

    Quartier de migrants chrtiens(principalement Armniens)

    Camps Palestiniens

    Flux migratoires

    DYNAMIQUES DEMOGRAPHIQUESDYNAMIQUES URBAINESIMPLANTATION GEOGRAPHIQUE

    Quartiers irrguliers

    Explosion du centre/interface

    Nouvelles centralits

    Deplacement de lapopulation au sein del'agglomration

    Camps Armniens

    .../La migration

    Le retournement urbain

    (1975-1995)

    Document ralis dans le cadre du mmoire de Master

  • .../Un problme politique et social

    NATHALIE BONTEMS: Jours tranquilles Beyrouth, 2007Cest un vritable toll au Liban. La presse, les conversations de salons et la blogsphre Libanaise ne bruissent que du reportage diffus par France 2 hier soir et intitul Liban pays desclaves. La journaliste et militante contre lesclavage moderne Dominique Tor-rs y traite du personnel de maison au Liban, ces milliers de Sri Lankaises, Phil-ippines, Ethiopiennes et autres femmes dfavorises fuyant la pauvret de leur pays dorigine pour travailler dans des conditions parfois excrables au sein des maisons.

    La rglementation libanaise date des annes 6 en ce qui concerne lentre, le sjour et la sortie des trangers (adopt en 1962), ainsi que la nationalit (dcret de 1925 modifi en 1960). Parce que ce

    pays multiconfession-nel est bas sur un quilibre fragile, ces questions sont con-sidres comme des sources dinstabilit et des instruments politiques potentiels. En labsence de con-sensus politique, la

    rgulation seffectue de manire ad hoc, opportuniste, par voie rglementaire et administrative, et non lgislative.

    La lgislation libanaise, quelle

    concerne les immi-grs ou les migrs, est paralyse du fait

    de sa politisation confesionnelle.

    Nous avons aujourdhui environ un demi-million de rfugis palestiniens au Liban. Leur taux de natalit est trois fois plus lev que les Libanais. Cest une bombe retardement. Cest le problme fondamental de notre pays, limmigration Palestini-enne a conduit au dclenchement de la guerre civile en 1975 et reste encore non rsolue aujourdhui. Tout le monde aujourdhui parle de la rsolution de 1559 des Nations Unies, mais personne ne mentionne la rsolution 194, qui reconnat le droit des Pales-tiniens au retour (en Isral). Le Liban est un petit pays et ne peut pas intgrer les Palestiniens.

    Emile Lahoud -prsident du Liban- Discours sur problmes avec les immigrants, juillet 2006

    34BEYROUTH Problmatiques

    Dsaccord politique sur les questions de:_Intgration des rfugis palestiniens_Travailleurs trangers victime d une exploitation exclavagiste

  • 35

    .../Un problme urbain

    MAR ELIASCAMP PALESTINIEN

    CHATILACAMP PALESTINIEN

    BORJ EL BARAJNEHCAMP PALESTINIEN

    JNAHQUARTIER IRREGULIER

    HAY EL-ZAHRA QUARTIER IRREGULIER

    HORCH TABET QUARTIER IRREGULIER

    HORCH AL-QATILQUARTIER IRREGULIER

    OUZAQUARTIER IRREGULIER

    SANDJAK QUARTIER IRREGULIER

    HAY GHARBEY QUARTIER IRREGULIER

    RAMIQUARTIER IRREGULIER

    HAY AL SELLUMQUARTIER IRREGULIER

    CHOUEIFATQUARTIER IRREGULIER

    ROUAYSSET QUARTIER IRREGULIER

    Camps palestiniens et quartiers irrguliers provoqus par limmigration

    _ Camps palestiniens ferms et dirigs par lUNRWA_Quartiers irrguliers

    Au dbut des annes 2000, environ 20% de la population de Beyrouth habite dans des quartiers irr-guliers. En plusieurs lieux, des quartiers entiers sont sortis des normes en raison dune immigration massive et incontrle. Les premiers bidonvilles sont constitus ds les annes 1920-1930 par les camps et zones dhabitat des rfugis armniens et syriaques. La plupart des quartiers informels apparaissent toutefois au cours des annes 1950 avec lexode rural et larrive des rfugis pales-tiniens. Leur croissance, du moins en extension, est trs largement interrompue au dbut des annes 1990 avec la fin de la guerre et les politiques de rgularisations et de retour des dplacs.Cet arrt de la croissance urbaine des quartiers irrguliers ne saccompagne toutefois pas de lastabilit de leur population, qui se diversifie et continue daugmenter.

    Loccupation illgale sest massivement dveloppe dans

    la banlieue sud de Beyrouth pendant la guerre civile entre

    1975 et 1990

    .../La migration

  • 36BEYROUTH Problmatiques

  • 37 .../La migration

  • 38BEYROUTH Problmatiques

    Lextension sest fait dabord horizontalement, restreignant ainsi les voies de passage ainsi que les espaces publics ; puis verticalement, en violation de linterdiction de construction dtages, nuisant en cela la qualit de lhabitat et celle de lhygine publique : mauvaise isola-tion, manque densoleillement et de ventilation. Ce schma sest ensuite tendu aux quartiers environnants, lorsque les rfugis sont sortis

    des camps, pour stablir dans le voisinage.

    Villes et camps urbains ont souvent finit par ne plus constituer quun mme bloc. Mais aux

    yeux des rfugis, cette tendance ne signifiait nullement la dissolution des camps au sein des

    municipalits voisines ; bien au contraire, les

    camps tendaient leur espace ainsi que les r-

    seaux sociaux quils abritent au reste des villes.

  • ?Camp Palestinien de Chatilla

    (Beyrouth, 2000)Kowloon city(Hong Kong )

    ?

    Quartier Haret Hraik (Sud Beyrouth, 2000)

    HYPER-DENSITE

    DESTRUCTION

    ?ENMUREMENT

    Quartier irrgulier issue du processus dimmigration

    (Beyrouth, 2010)Qalqilya :Ville enmure de 45 000 habitants(Cisjordanie: 1970)

    .../Des futurs souhaitables?

    Quartier Haret Hraik aprs bombardement isralien(Sud Beyrouth, 2006)

    .../La migration39

  • 40BEYROUTH Problmatiques

    IMMIGRATION

    MIGRATION

  • 41 .../La migration

    DES TRAVAILLEURS ETRANGERS

    ET DES REFUGIES

    FORCEE OU SOUHAITEE DE LA

    POPULATION

    HABITATIONS delurgence

    MOBILITE de lhabitation

    ?

    ?

  • 42BEYROUTH Problmatiques

    .../Les dfis du futur... ...Sur lexpansion urbaineTant que la question palestinienne ne sera pas rgle au Proche-Orient, il faut sattendre voir se continuer limmigration Palestinienne dans la banlieue Sud de Beyrouth. Si lon ajoute les autres catgories dimmigrations, ainsi que le retour des migrs Libanais, on peut clairement sattendre voie lagglomration Beyrouthine gonfler dans les annes venir.

    Surfaces urbanises 2000 (km2)

    Population rsidente 2000

    Surfaces urbanises 2030 (km2)

    Population rsidente 2030

    Beyrouth 20 400 000 20 400 000 Premire couronne 70 900 000 80 1 000 000 Deuxime couronne 80 300 000 125 530 000

    TOTAL de la mtropole 170 1 600 000 225 1 930 000

    ...Sur les quartiers irrguliers

    ...Sur les logements et la mobilit Compte tenu des chiffres sur lexpansion urbaine, la question du logement dans lagglomration Beyrouthine, tend devenir une question essentielle. En labsence dinfrastructures importantes de transport en commun, la population restera concentre dans la premire couronne de la mtropole. Or cest dans celle-ci que se concentre dja les plus fortes zones de densit, parmi lesquelles ont trouve les camps palestiniens et les quartiers irrguliers issus de limmigration.

    La mtropole Beyrouthine est une mtropole du mouvement car les mouvements de populations -dsires ou forces- ont t une constante durant tout le long de son histoire. Les pouvoirs publics devront trouver des solutions originales ce phnomne.

  • 43

    2.../LA GUERRELagglomration beyrouthine porte les stigmates de prs de quarante ans de conflits encore non rsolus aujourdhui. Amorc au XIXme sicle et plus particulire-ment depuis la seconde moiti du XXme sicle, le Liban est agit par de nombreux conflits. Ceux-ci axs sur une base tant politique que communau-taire ont eu pour effet dappauvrir considrable-ment le pays et de dchirer ses populations.Cette situation de guerre permanente, a con-sidrablement appauvri et puis lEtat. On com-prend la difficult des institutions tablir des projets damnagement de la ville sur du long terme. Avec la guerre du Liban (1975-1990), lagglomration Beyrouthine a confort de

    manire violente et tragique une bipolarisation de la mtropole selon une logique confession-nelle (musulmans au sud-ouest/chrtiens au nord-est). Partant de la place des Martyrs en centre ville et suivant la route de Damas, les populations se sont dchires le long de cette ligne verte (expression donne par larme isralienne). Succombant des violences doubles violences venues de lextrieur et de lintrieur- la guerre a acclr leffondrement de la cit. Comment est-il possible de rpondre urbainement cette problmatique dune guerre sans fin?

  • 1910 1930 1950 1970 1990 1990 1995 2000 2005 2010

    44BEYROUTH Problmatiques

    .../Chronologie

    _ 1943 _ INDEPENDANCE DU LIBAN Mise en place du Pacte National

    _ 1920 _ DEBUT DU MANDAT FRANCAIS Cration de lEtat du Grand Liban

    _ 1916 _ Nationalistes Libanais pendus par les Ottomans sur la Place des Martyrs (coeur de la ville)

    _ 1914-1918 _

    PREMIERE GUERRE MONDIALE

    _ 1939-1945 _

    SECONDE GUERRE MONDIALE

    _ 1982 _ Fondation du Hezbol-lah (Parti de Dieu)Mouvement politique arm chiite libanais

    _ 1982 _ Massacre des camps de rfugis palestiniens : Sabra etChatila par les milices pha-langistes chrtiennes

    _ 1982 _ Assassinat de BashirGemayel, prsident de la R-publique Libanaise

    _ 1975 _ Cration de la milice chiite arme AMAL

    _ 1960-1975 _ Problme des rfugis Palestiniens et d-but des troubles civils et politiques au Liban

    _ 1956-1958 _ Premire crise libanaise: guerilla dans la montagne entre loyalistes et insurgs

    Statue commmorative place des Martyrs

    Affiche pour la milice AMAL

    Symbole des phalanges chr-tiennes libanaises

    Entre 100 et 300 000 personnes tues et plus 900 000 dplacs pour un pays de moins de 3millions dhabitants

    Bashir Gemayel

    _ 1975-1990 _

    GUERRE DU LIBAN

  • 45

    1910 1930 1950 1970 1990 1990 1995 2000 2005 2010

    _ 2000 _ Retrait des troupes isralienne du Sud-Liban

    _ 1990 _ Accord de Taf destin mettre fin la guerre liba-naise.

    _ 2004 _ Rsolution 1559 de lONU pour le retrait des troupes syriennes

    _ 14 Fevrier 2005 _ Assassinat de lancien premier Ministre Raffic Hariri

    Raffic Hariri

    _ 2005 _ Suite lassassinat de Rafic Hariri, instabilit politique amenant une srie dattentats violents :_ 23mars : Trois personnes meurent dans un attentat lexplosif._ 6mai : 22 personnes sont blesses dans un attentat lexplosif dans la ville chrtienne de Jounieh_ 21 juin : Georges Hawi, ancien secrtaire gnral du Parti commu-niste, est tu dans un attentat la voiture pige_ 12 juillet : Le ministre de la Dfense Elias Murr est bless dans un attentat la voiture pige_ 16 septembre : Un agent pig explose Jeitaoui, un mort et 28 blsss_ 25 septembre : La journaliste May Chidiac est grivement blesse dans lexplosion dune bombe place dans sa voiture_ 12 dcembre : Gebrane Tuni, dput et journaliste chrtien an-tisyrien, est tu, avec deux de ses proches, dans un attentat la voiture

    _ 2006 _ _ 5septembre : Le lieutenant-colonel Samir Chhad, un haut respons-able de la scurit li lenqute sur lassassinat de Rafic Hariri, est bless, et quatre de ses gardes du corps sont tus dans un attentat lexplosif au sud de Beyrouth_21novembre : Pierre Gemayel, dput antisyrien et ministre de lIndustrie, est tu par balles Jdei-deh, au nord de Beyrouth

    _ 2007 _ _ 13 fvrier : Trois personnes per-dent la vie dans un double attentat qui souffle deux bus au nord de Beyrouth_ 13 juin : Dix personnes meurent, dont le dput de la majorit par-lementaire antisyrienne Walid Eido, dans un attentat sur le front de mer de Beyrouth_ 19 septembre : Un dput de la ma-jorit antisyrienne, Antoine Ghanem, est tu dans un attentat la voiture pige prs de Beyrouth qui fait au total six morts et 56 blesss_ 12 dcembre : Le gnral de larme libanaise Franois el-Hajj est tu dans un attentat la voiture pige

    Pierre Gemayel

    _ 2008 _ _ 15 janvier : Trois morts dans un attentat visant une voiture de lambassade des Etats Unis_ 25 janvier : Dix personnes tues dont un officier de la scurit li-banaise dans un attentat visant un convoi de la scurit_ 27 janvier : Heurts arme/mani-festants Beyrouth: sept morts, dont quatre militants chiites_ 12 fvrier : Un homme clef du Hezbollah libanais prit Damas dans lexplosion dune voiture pige

    _ 2009 _ Divers incidents opposants les milices chiites et larme libanaise font de nombreuses victimes

    _ 2006 _

    INVASION DU LIBAN PAR ISRAL

    _ avril 2005 _ retrait dfinitif des troupes syriennes du Liban

    .../La guerre

    plus de 1200 tues et prs de 4400 blsss. Plus dun million de dplacs et environ 100 000 sans-abris.

  • 46BEYROUTH Problmatiques

    .../Un problme logistique et matrielPLUS DE

    100 000 LOGEMENTS TOUCHESDONT 16 000 DETRUITS

    97 PONTS DETRUITS

    630 KM DEROUTES ET

    AUTOROUTESDETRUITS

    142 USINESONT ETE FRAPPEES

    En 2006, les dgts causs par les bombarde-ments de laviation et de la marine israliennes ainsi que par les tentatives de pntrations ter-restre ont t trs importants. En plus dune perte conomique trs lourde pour le pays en-tier, les dgts ont t trs importants, notam-ment de la population chiite de Sud du pays et la banlieue sud de Beyrouth. Larme isralienne a voulu dtruire les capacits militaires du Hezbollah, en ciblant ses bases oprationnelles supposes et ses soldats, tout en entravant ses reseaux de communication sur le terrain, en particulier les ponts et routes.

    Dautre part, Isral a galement cherch isoler le pays en touchant ses infrastructures de communication et dchange avec lextrieur : aroport, ports et passages frontaliers avec la Syrie.

    Lexemple de la guerre isralo-libanaise de 2006

    OBJECTIF :

    Dtruire lconomie du Liban et ses

    infrastructures afin de renvoyer le Liban quinze ans en arrire

  • 47 .../La guerre

    A2

    A4

    A3

    Zone de bombardements

    Pont dtruit

    Aeroport

    1 km

    N

    Relais de radio, tlvisionou tlphone

    Port

    Guerre de 2006 : Les atteintes aux infrastructures

    Les cibles de larme Isralienne lors de la guerre de 2006 taient principalement la ban-lieue sud de la Rgion mtropolitaine de Bey-routh. Larme cherchait principalement d-truire les capacits militaires du Hezbollah.

    Dautre part, les terrains laisss libres suites aux destructions ont t lobjet dune urbani-

    sation sauvage, en particulier dans la banlieue sud de Beyrouth. Compte tenu de cette situation instable et considrant la main mise du Hezbol-lah sur le contrle urbain de la banlieue Sud, on comprend la difficult de lEtat agir en faveur dun plan durbanisme connectant lensemble de lagglomration Beyrouthine.

  • 48BEYROUTH Problmatiques

  • 49 .../La guerre

  • 50BEYROUTH Problmatiques

    .../La question du logementLa question du logement dans le cadre des con-flits est un problme rcurrent et invitable. Avec prs de 17 millions de dollars de pertes conomique, le logement est le premier secteur touch par la guerre (estimation de la guerre de 2006). Aussi bien durant la guerre des quinze ans que durant la guerre de 2006, le parc im-mobilier t gravement touch dans le secteur sud de la banlieue Beyrouthine. Au problme de lapplication des normes de construction en tant de paix, sajoute un parc immobilier sans cesse remodel en temps de guerre.

  • 51 .../La guerre

    Les populations sinis-tres sont contraintes de venir reconstruire leur logement de faon anarchique, aboutissant la cration de quartiers totalement irrguliers.

  • 52BEYROUTH Problmatiques

    .../La mort de la ville?Durant la guerre de 1975 1990, la ville sest scinde en deux le long de la route de Damas et en partant de la place des Martyrs, cur de la ville. Ainsi, avec la disparition du centre ville, cest limage elle-mme de la ville qui sest effa-ce, estompe, jusqu ntre plus quun souve-nir, quune commmoration de ce qui tait. Jade Tabet en parle en ces mots : Aprs dix annes de guerre, le centre-ville semble ainsi se propager en dehors de ses propres limites jusqu qualifier lespace urbain tout entier. RETOURNEMENT : Au moment mme o il semble disparatre de la mmoire des g-nrations, le centre-ville envahit par son vide lespace de la cit.

    Pour vaincre la rsistance de Beyrouth il ne suf-fisait pas de lassiger. Il fallait la prendre. Le dchanement de violences qui sabat sur la ville vise ainsi dtruire les bases de lorganisation urbaine : disloquer les noyaux de centralit, couper les rseaux qui permettent la ville de fonctionner, brouiller les systmes de signal-tiques qui assurent aux habitants la possibilit de se reconnatre.

    IL FAUT DESUBANISER LA VILLE. Le mme processus se reproduit chaque fois que Beyrouth entre en guerre. Dchire de lintrieur, attaque par lextrieur, la ville perd peu peu ses repres, laissant la place de nouvelles gographies urbaines qui lintrieur mme de la ville, introduisent des coupures fon-damentales de lespace urbain.

    Limmaginaire de cette ville semble tendre autour du

    fantasme de sa mort. Avec la disparition du centre

    ville, il sagit ici de la dis-parition de la symbolique de la centralit et du rle de centre en tant que lieu privilgi de la mmoire

  • 53 .../La guerre

  • 54BEYROUTH Problmatiques

    ECLATEMENT

    GUERRE

  • 55 .../La guerre

    DE LA VILLE, DU TERRITOIRE

    DES PEUPLES, DES COMMUNAUTEE RELIGIEUSES

    NEUTRALITE

    BRASSAGE

    ?

    ?

  • .../Les questions du futur...

    56BEYROUTH Problmatiques

    ...Sur le dfi de la paix

    En cas de paix, et face la concurrence in-ternatinale, le Liban ne pourra miser que sur lamlioration de la qualit de son offre de ser-vices et dinfrastructures de transport.

    Ltat de conflit permanent au Proche-Orient restreint plusieurs gards les chances de dveloppe-ment des pays de la rgion. Ainsi les diverses conflits et linstabilit politique qui agite le Liban depuis prs de cinquante ans, psent un poid trs lourd sur les chances de dveloppement conomique et social.

    Linstauration de la paix renforcerait la confi-ance des investisseurs et favoriserait les im-plantations dentreprises, le tourisme interna-tional et les changes commerciaux.

    ...Sur les moyens pour runifier la mtropole?Lclatement urbain de Beyrouth, tend produire des territoires de plus en plus homognes, tant dun point de vue social que fonctionnel, provoqu tant par lintermdiaire de la mobilit rsidentielle, que par la culture du entre-soi.

    Les politiques urbaines ont dabord cherch desenclaverles banlieues par un investissement massif dans la voirie et lquipement, misant sur la mobilit pour recrer la cohsion sociale et urbaine brise par des an-nes de guerre civile.

    Seulement les actions publiques urbaines semblent se dissoudre dans le paysage urbain sans vri-tablement affecter les dynamique de confrontations urbaines. La mise en place de grande voies de communications ont eu tendance renforcer parfois les dynamiques de confrontations.

    Le fait que ce sont prcisment les larges voiries publiques qui sont dev-enues des principales lignes de dmarcations est un exemple expressif.

  • 3.../LES TRANSPORTS

    Les responsables politiques du Liban nhsitent pas aujourdhui qualifier de dsastreux les infrastructures lis au rseau routier et aux transports en communs. Au sein de la Rgion Mtropolitaine, le mauvais tat des routes et la quasi absence de rglementations et signalisa-tions routires se conjuguent une saturation du trafic. Il est ainsi quotidien de passer plusieurs heures parcourir des distances infrieures dix kilomtres.

    Depuis 1995, plus aucun train ne circule au Li-ban. Ainsi, mis part lexistence de services de bus, il nexiste pas dinfrastructure de trans-port en commun. Toutes les infrastructures et lconomie sont ainsi tournes vers lautomobile. Depuis 1990, de grands projets autoroutiers tentent dallger la circulation, mais leur con-struction seffectue souvent au-del de toute rglementation, ajoutant la dislocation du tissu urbain.

    57

    FAIRE ATTENTION AUX :_SCOOTEURS_PIETONS_CHATS_CAMIONS_TAXIS SERVICE_NIDS DE POULES_AUX AGENTS CORROMPUS

    NE PAS OUBLIER DE :_CRIER_INJURIER_KLAXONNER_PLEURER_FAIRE DES GESTES

    Transport 2007 Routier Ferroviaire Maritime Arien

    Longueur du rseau routier dont autoroutes (2005)

    6 970 Km170 Km

    Longueur du rseau ferroviaire 0 Km

    Nombre de ports principaux 1

    Nombre d'aroports principaux 1

    Nombre total de vhicules routiers Milliers

    1 155Trafic total de passagers Milliers

    0 Nombre de passagers Milliers 1Nombre total de passagers Milliers

    3 244

    Dont : Pour le transport de marchandises Milliers de tonnes

    114 Trafic total de fretMilliers de tonnes 0Volume de fret Milliers de tonnes 6 087 64

  • 58BEYROUTH Problmatiques

    .../La question des infrastructures routires

    A2

    A4

    A3

    Les principaux rseaux de voirie de lagglomration Beyrouthine

  • A2

    A4

    A3

    59 .../Les transports

    Lvolution du trac viaire est un prcieux indi-cateur pour la comprhension des phnomnes urbains qui ont transform la mtropole. Avant les annes quarantes, le tissu se compose dun mlange entre danciennes routes marchandes avec de nouvelles trames orthogonales. Avec larrive massive des rfugis palestiniens partir des annes cinquante, les tissus vont se dvelopper de manires plus o moins ordonne. Avec la guerre, sans doute caus par lurgence et labsence de planification rflchies, les tra-cs seront plus alatoires, composants avec les vides du tissu dja existant. Aujourdhui, le tissu semble satur, et ne rpond plus aux attentes dun traffic croissant. Les rues sont inadaptes et certaines autoroutes provo-quent de vritables saignes au coeur du bti.

    Aujourdhui, le tissu semble satur, et ne rpond plus aux

    attentes dun traffic croissant. Les rues sont inadaptes et certaines autoroutes provo-

    quent de vritables saignes au coeur du bti.

    Document ralis dans le cadre du mmoire de Master

    La dcomposition du trac viaire de la municipalit de Borj Hammoud

  • 60BEYROUTH Problmatiques

    Photos extraites du film Je veux voir de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige

    AUTOROUTE DU SUD

  • 61 .../Les transports

    Photos de Piebourg Adrien

    AUTOROUTE DU NORD

  • 62BEYROUTH Problmatiques

    .../La question des transports publics?

    ATTENTATSEMBOUTEILLAGES

    Z...

    Z...

    Z Z...

    ZZ

    ACCIDENTS

    Z... Z...Z...Z Z

    Z...Z...

    Z...

    LES RISQUES QUOTIDIENS DES PASSAGERS DE BUS-SERVICE

    Le rseau routier libanais est en grande partie asphalt mais se trouve dans un tat dplorable cause des guerres successives et du entretien inexistant. Il se concentre surtout le long de la mdi-terrane et sur le versant occidental de la premire chaine de montagne, savoir le Mont-Liban.

    Les transports publics sont assurs par cinq types de locomotion:_Les bus de la compagnie dtat L.C.C. qui ne dservent que Beyrouth et sa banlieue. Le trajet est de 1000 livres libanaises ce qui quivaut plus ou moins 50 cents deuro._Les bus des compagnies prives : Ils desservent principalement la liaison routire entre Tripoli et Beyrouth et les villes sur le chemin. _Les minibus privs qui dservent tout le pays. Ce sont en gnral des minibus bonds ou bien des cars rafistols de manire assez cocasse. Ils sont trs bon march, un trajet entre Beyrouth et Tripoli ne cote pas plus de 2000 L.L. ce qui quivaut 1 euro._Il y a ce que lon appelle les services. Ce sont en fait des taxis collectifs, le plus souvent dantiques mercedes 280, leur tarif nest pas cher mais on doit partager sa place avec dautres gens. Dans Beyrouth, le prix dun trajet a doubl en deux ans et est dsormais 2000 L.L. (1 euro). Les compteurs sont inexistants et pour monter ou descendre, il suffit de faire un signe de la main._Enfin, il existe des compagnies prives de taxis onreux. Ces taxis circulent en gnral dans Bey-routh et ses environs.

  • 63 .../Les transports

    La circulation automobile, au regard de la taille

    du pays est lune des plus difficiles et chaotiques

    du monde. En effet, lanarchie totale qui rgne

    au niveau de la conduite dans les autres pays du

    Moyen-Orient est bien prsente, mais en plus de

    cela, la signalisation routire mme la plus ba-

    sique est quasi-inexistante, hormis dans le nou-

    veau centre-ville de Beyrouth o la signalisation

    routire recommence faire son apparition.

  • 64BEYROUTH Problmatiques

    .../La disparition du train

    ?UN SIECLE DHISTOIRE:

    En aot 1895, la premire ligne de chemin de

    fer reliant Beyrouth Damas est trace par les

    franais. Traversant la chane de montagne du

    Mont-Liban, le trac de cette ligne relve pour

    lpoque dune prouesse technique. Le journal-

    iste franais J.Parisot crira en 1898 : [] au-cun chemin de fer de lEurope nest tabli suiv-ant les proportions de celui-ci. Aucun non plus ne traverse un paysage aussi splendide.

    En 1942, est construit le tronon de chemin de

    fer entre Tripoli et Hafa, permettant de relier

    dsormais lEurope lAfrique et en 1959, le Li-

    ban nationalise son rseau ferroviaire. De 1975

    1990, la guerre entrane larrt de certaines

    liaisons et la destruction dune grande partie

    des infrastructures. Le premier octobre 1991,

    le train de la Paix slance entre Beyrouth

    et Jbeil, grce la motivation et lenthousiasme

    des cheminots. Le prsident du syndicat de

    chemin de fer dclarera Le sifflement du train doit tre un symbole de rsurrection du pays . Pourtant, depuis 1995, plus aucun train na roul

    au Liban.

  • 65 .../Les transports

    RERMetroLimite de la RgionMtropolitaine de Beyrouth (RMB)

    1 km

    N

    Plan des transports en commun prvus par le schma directeur de 1986

    TRIP

    OLI

    DAMAS

    SAID

    A

    DAMOUR

    NAHR BEYROUTH

    NAHR EL KALB

    20 km

    15 km

    10 km

    5 km

    3 km

    De 1983 1986, en pleine guerre civile, un sch-ma directeur de la rgion mtropolitaine de Bey-routh (SDRMB) est tabli par une quipe franco-libanaise. Ce plan sappuie sur le dveloppement dune importante offre de transports collectifs qui devrait reprsenter terme 26% des d-placements motoriss. Le schma propose une armature compose dune ligne de chemin de

    fer intra urbaine, deux lignes de mtro et trois lignes de bus ou tramway en site qui sajoutent au rseau de transport par autobus.En ralit, aucunes des infrastructures de trans-port en commun du schma directeur na, ce jour, t mise en place. Seul les services de bus assurent un service en commun croissant mais encore insuffisant et mal rgul.

  • 66BEYROUTH Problmatiques

    Est prsente ici une srie danciennes cartes postales sur lesquelles il est possible dobserver de quelle manire le tramway sinsrait au sein de la mtropole Beyrouthine. Le principe du tramway tait sans doute le mme que celui que lon trouve Rio, cest dire un tramway o il est possible de monter et de descendre selon la demande des utilisateurs.

  • 67 .../Les transports

  • 68BEYROUTH Problmatiques

    CONGESTION

    DESTRUCTION

  • 69 .../Les transports

    DU TRAFFIC, DES INFRASTRUCTURES ROUTIERES

    DES INFRASTRUCTURES DE COMMUNICATION

    TRAIN/METRO/TRAMWAY

    BUNKER

    ?

    ?

  • 70BEYROUTH Problmatiques

    .../La question du futur...

    2000 2030 croissance Population (rappel), scnario central 4 000 000 5 230 000 + 31% Transport % de mnages possdant au moins une voiture 65% 75% +10points Nombre total de voitures particulires 700 000 1 100 000 +57% Nb de dplacements motoriss / jour / personne 0,7 1, 1 +57% Nb de dplacements motoriss / jour / TOTAL 2 800 000 5 700 000 +100%

    Compte tenu de ce pronostic, et tant donn la configuration du site, lagglomration Beyrouthine ne pourra pas adapter son infrastructure routire de manire suffisamment significative dici 2030. La seule al-ternative qui se prsente serait la mise en place dune infrastructure lourde de transport en commun du type train ou tramway. Ces infrastructures prsenteraient le double avantage de pallier la congestion du trafic, et de symboliser un nouveau facteur de modernit.

    ... Sur le dfi des transports en commun

    Rapport Final du Schma dAmnagement du Territoire Libanais. 2004

    Dans la rgion mtropolitaine de Beyrouth, la situation pourrait devenir critique plusieurs endroits si la mise en place dune alternative srieuse de transports collectifs nest pas r-alise.

    En 30 ans, le parc automobile aura augment de prs de 60% et le nombre moyen de dplacements motoriss quotidiens par personne aura augment dans les mmes proportions.

    Des infrastructures comme le train ou le tram-way, prsenteraient le double avantage de pal-lier la congestion du trafic, et de symboliser un nouveau facteur de modernit.

  • 71

    4.../LE COMMUNAUTARISMELa question confessionnelle au Liban est cruciale pour comprendre les cloison-nements qui structurent le territoire du pays.

    Il ny a pas de religion dEtat, mais depuis 1936, seules sont reconnues par lEtat les communau-ts religieuses dites historiques, au nombre de dix-sept, dont les plus significatives politique-ment sont : les maronites, les sunnites, les chiites, les grecs orthodoxes, les grecs catholiques, les druzes, les armniens. Les rformes de lempire, sous la pression des puissances europennes, consacreront cette primaut des communauts

    dans lordre public, rendant illusoire la mise en application des principes libraux et dmocra-tiques. Lgalit des individus sera estompe par la revendication dgalit des communauts dans lordre politique et social. La France a instaur au Liban les communauts religieuse comme base de lordre public. Les libanais ne peuvent lgalement exister et obtenir un passeport que sil appartient lune des communauts.

  • 72BEYROUTH Problmatiques

    .../Les origines dune bipolarisationLagglomration Beyrouthine peut se lire suivant deux priphries tournant le dos une ligne de dmarcation psychologique qui part de la place des Martyrs et suit la route de Damas. On trouve au nord-est une majorit chrtienne, et au sud-ouest une majorit musulmane. Si la bipolarisation remonte aux premires mi-grations dans la mtrople Beyrouthine, lorsque la population se rpartissait par confessions, cest bien le trac de la route de Damas qui la concrtise lors de la guerre du Liban (1975-1990).

    Immeuble datant de la guerre, route de Damas

    ZONE

    EST

    ZONE OUEST

    SyRIE

    ISRAeL

    PalESTINE

    FRANCE

    SyRIE

  • 73 .../Le communautarisme

    LA BIPOLARISATION DE LA METROPOLE BEYROUTHINE:

    DE LENTENTE CORDIALEAUX CONFLITS

    SE PROTEGER DE LAUTRE:VERS UNELOGIQUE

    DE GHETTO

    CONSEQUENCEDE LA

    GUERRE DU LIBAN:

    COMMUNAUTAIRES

    FRONTIERESPSYCHOLOGIQUES

  • 74BEYROUTH Problmatiques

    .../Une mtropole pluri-confessionnel

    Camp Palestiniens

    Camp Palestiniens

    Chrtiens, Druzes, Chiites Chrtiens, Druzes

    Camp Palestiniens Camp Palestiniens

    Chiites, DruzesSunnites, Chrtiens, Druzes

    Chiites

    Chiites

    Chiites

    ArmniensCamp Armniens

    Chrtiens

    Chrtiens, Armniens

    Chiites

    Fief du Hezbollah Hezbollah (Parti de Dieu) : milice chiite forme en 1982 avec le soutien de lIran en raction linvasion is-ralienne du Liban et pour faire contre-poids aux combattants palestiniens implants au Sud-Liban. Si son objectif initial tait de crer un tat islamique au Liban, il inscrit aujourdhui son action politique, sociale et paramilitaire dans la lutte contre lEtat hbreu, prnant lunion nationale dans ce combat.

    Produite par les dif-frentes vagues dimmigrations qui lont affecte, lagglomration Beyrouthine se compose aujourdhui dune mosaque de territoires confession-nels. Certains, comme les camps palestiniens, ne sont pas accessibles par une population trangre. Dautres, comme le camp armnien de Sandjak, sont au contraire ouverts, et il est possible dy circuler, bien que les motifs de la prsence dun tranger suscitent la curiosit. Cette carte des rparti-tions communautaires est symptmatique dune

    mtropole polarise selon une logique confession-nelle. La banlieue sud de lagglomration apparat comme vritablement fractionne selon les dif-frentes communauts musulmanes. En vrit, cela sexplique galement par la rticence de la communaut chrtienne laccueil des populations dautre confession. Malgr tout, on assiste de nouveaux franchissements de la ligne mais qui ne concernent encore quun partie marginale de la population pour des achats exceptionnels.

  • 75 .../Le communautarisme

    Un tat pluri-confessionnel/...

    TOTAL DES SIEGES : 128 CHRETIENS : 64 SIEGES MUSULMANS : 64 SIEGES

    Labolition du confessionnalisme politique est un objectifnational primordiale qui sera ralis par tapes, selon un plan Accord de Taf, 1989

    A CE JOUR, AUCUN PLAN NA PREVU LA MOINDRE ETAPE EN CE SENS

    Adopt lors de laccession lindpendance, le Pacte national non crit de 1943, dbouch sur une rpartition de la rpublique attribuant : - aux maronites : la prsidence de la Rpublique- aux sunnites : la prsidence du Conseil des ministres- aux chiites : la prsidence de lassemble nationale

    MARONITE : 34

    SUNNITE : 27 CHIITE : 27 GREC ORTHODOXE : 14

    GREC CATHOLIQUE : 8 DRUZE : 8

    ARMENIEN GREGORIEN : 5 ALAOUITE : 2

    PROTESTANT : 1 ARMENIEN CATHOLIQUE : 1 MINORITES : 1

    Un des aspects positif du systme libanais, cest quil permet toutes les communautsreligieuses davoir une reprsentation dans le gouvernement, de participer la gestion affaires de lEtat et de contribuer son effort.

    Le Liban est dirig par une troka -les trois prsidents- que les intrts communautaires, les options politiques, voire lesrelations personnelles peuvent opposer. Ce risque concerne dailleurs essentiellement le Prsident du Conseil et celui de la Chambre puisque le moindre dsaccord entre eux peut bloquer tout processus lgislatif ou politique. Reconstructions Libanaises, Les Rapports du Snat, 1995-1996

    Adopt lors de laccession lindpendance, le Pacte na-tional non crit de 1943, dbouch sur une rpartition de la rpublique attribuant :_ aux maronites : la prsidence de la Rpublique_ aux sunnites : la prsidence du Conseil des ministres_ aux chiites : la prsidence de lassemble nationale

    Un des aspects positifs du systme libanais, cest quil permet toutes les communauts religieuses davoir une reprsentation dans le gouvernement, de participer la gestion des affaires de lEtat, et de contribuer son ef-fort.

    Le liban est dirig par une troka -les trois prsidents- que les intrts communautaires, les visions politiques, voire les relations personnelles, peuvent opposer. Ce risque concerne dailleurs essentiellement le Prsident du Conseil et celui de la Chambre puisque le moindre dsac-cord entre eux peut bloquer tout processus lgislatif ou politiqueReconstructions Libanaises, Les Rapports du Snat, 1995-1996

  • 76BEYROUTH Problmatiques

    Borj Hammoud: Quartier armnien

  • 77 .../Le communautarisme

    Photo de Adrien Piebourg

  • 78BEYROUTH ProblmatiquesBEYROUTH Problmatiques

    AL-JRR QABLA AD-DR _ (proverbe arabe)_

    Choisis tes voisins avant de choisir ta maison

  • 79 .../Le communautarisme

    .../Un communautarisme culturel et social

    La proprit dun appartement est la condi-tion sine qua non pour quun homme puisse se marier au Proche-Orient. La location est rare et alatoire. Les femmes refusent aujourdhui de rsider dans leur belle famille. Le choix dun appartement est dict par les par-ents, sans laide desquels un jeune couple ne peut esprer se marier, en vertu du systme no-patriarcal. Ainsi les parents prvoient-ils un appartement pour leur fils, proximit de chez eux et dans un quartier o ils peuvent compter sur les solidarits familiales, claniques et com-munautaires. Dans le cas o les familles changent de localits, elles sinstallent dans des quartiers o elles peu-vent retrouver ces solidarits. En labsence de vritable Etat de droit, de services publics minimum et dune situa-tion conomique correcte, les rseaux de solidarits sont la cl de la survie dune famille.

    Au Liban, les immeubles ne sont pas rgis par un syndic, les propritaires organisent comme ils le peuvent lentretien du btiment. Si vous ne voulez pas subir la fuite deau de votre voisin du dessus ou trouver ses ordures dans votre jardin, il est indispensable de bien sentendre avec lui. La dficience des services publics vous oblige partager un gnrateur dlectricit, une citerne deau des pratiques qui ne peuvent gure exister autrement que sur une base familiale et no-patriarcale. Les changes de service : lectricien contre couturier, pices de voitures contre produits de la campagne permettent la majorit des familles de survivre malgr la faiblesse des salaires. L encore, les solidarits familiales et communautaires sont indispensables.

    Ces pratiques sociales induisent une vritable territoriali-sation de lespace urbain et par consquent influencent le prix du foncier en dpit des lois du march.Dans la partie chrtienne de Beyrouth, le prix du foncier, sest nettement dgrad depuis 5 ans tandis quil con-tinue progresser dans la partie ouest (musulmane). Il faut corrler cela lacclration de lmigration de la

    jeunesse chrtienne depuis la guerre et la chute de la f-condit de cette population : diminution des mariages du fait de labsence dhommes, difficults conomiques En revanche dans la partie ouest de la ville, les prix continu-ent daugmenter car la population musulmane saccrot. Les migrs du Golfe et dAfrique investissent dans limmobilier, ce qui accentue la pression sur le foncier. Il est pourtant plus agrable de rsider lEst qu lOuest : proximit du nouveau centre ville, rues plus ares, im-meubles moins levs, et dun point de vue europen : plus de libert des murs. Mais pour les Musulmans comme pour les Chrtiens, il est difficile psychologiquement de rsider de lautre ct de lancienne ligne de dmarca-tion.

    Les rseaux sociaux reposent essentiellement sur des bases communautaires. La dpendance conomique ent-retient la sgrgation et limite une mobilit rsidentielle qui pourrait tre facteur de mixit. Le foncier devient un enjeu en tant que territoire. La territorialisation par un groupe social influence la valeur du foncier mais en mme temps pour ce groupe social puisque les autres sont ex-clus. La territorialisation communautaire est une dfense des plus dmunis lgard des lois du march et une rponse labsence dintervention publique. De faite, au Liban, lintervention de la puissance publique est limite, son but tant avant tout de garantir la stabilit du rgime : obtenir lallgeance des populations dans un cas, ne pas les contrarier dans lautre : les tendances naturelles la sgrgation se dveloppent puisque la puissance publique ne les rgule pas.

  • 80BEYROUTH ProblmatiquesBEYROUTH Problmatiques

    RENCONTRE

    COHESION

  • 81 .../Le communautarisme

    DES CULTURES, DES PEUPLES

    SOCIALE ET TERRITORIALE

    ESPACEPUBLIC

    LACITE

    ?

    ?

  • 82BEYROUTH Problmatiques

    .../Les dfis du futur...

    ... Sur la cohsion socialeLe liban est confront un dfi social majeur du fait de la conjonc-tion de plusieurs facteurs de fragilit de la socit libanaise.

    Confronte ces difficults, la classe politique tente dagir par la distribution dquipements et de travaux dinfrastructures dans les rgions, faisant le plus souvent appel au principe de dveloppement quilibr. Mais ces rponses, si elles soulagent ponctuellement les rgions, contribuent indi-rectement laccentuation de la sparation entre les quartiers. Pour exemple, la multiplication des coles denseignement gnral, des coles techniques et des branches de luniversit libanaise ont pour effet de limiter dautant les occasions de rencontre des jeunes des diffrentes localits et des diffrents quartiers.

    Rapport Final du Schma dAmnagement du Territoire Libanais. 2004

    Le dfi majeur de la mtrople est daffirmer le principe dunit au travers de la libert de cir-culation et de rsidence sur lensemble de son territoire.

    Les squelles de la guerre et du communau-tarisme sexpriment par des restrictions que bon nombre des libanais simposent dans leur dplacements et, surtout, dans le choix de leur lieu dhabitat.

  • 83

    5.../LA PLANIFICATIONLa mtropole Beyouthine semble se dvelopper en marge des plans et projets durbanisme, dans les failles des rglementations et des dispositifs mis en place pour tenter dordonner sa croissance.

    Lintrt dune lecture des projets durbanisme rside dans lclairage nouveau sur les outils rglementaires et oprationels de lurbanisme Libanais. A ce titre, il est reprsentatif de la difficult des instances publiques or-donner une une plannification grande chelle. Pour exemple, lamnagement de la banlieue Sud est trib-utaire dautres intrts avec lesquels le gouvernement doit composer. Dans cette rgion, lurbanisme et en particulier le projet Elyssar, constitue pour les partis politiques Amal et Hezbollah un enjeu essentiel de leur stratgie politique. A leurs yeux, la prservation des intrts des habitants du secteur, en particulier ceux qui rsidaient dans les quartiers non-rglementaires menacs par le projet, reprsentaient une priorit politique. Dautre part, dans les projets de remblais, lenjeu principal est la production et lappropriation du foncier par divers groupes de promoteurs, pour partie issus de la rgion. A travers le foncier, se joue une forme de consolidation du pouvoir politique et des principaux acteurs rgionaux.

    Master plan pour Beyrouth et la banlieue Sud. Ecochard (1953)

  • .../Chronologie

    Cration de lEtat du Liban, mandat franais- Plan Danger- Premier plan damnagement de Beyrouth. - Rapport Ecochard- Premires propositions dont lobjectif est de fixer les grandes lignes dextension et lemplacement gnral des grandes voies. Indpendance du Liban - Plan directeur- Fixe les grandes voiries sans se soucier de lespace public. - Plan Ecochard- Plannification pour la banlieue sud de Beyrouth. - Plan Ecochard- Plan directeur de Beyrouth et de sa banlieue. Cration du conseil excutif des Grands Pro-jets de la ville de Beyrouth. Grande priode de modernisation de la ville de Bey-routh.Recherche dune nouvelle pense architecturale inspi-re des TeamX.Guerre du Liban. Durant les courtes priodes de paix, rflexions sur la reconstruction de Beyrouth.- SDRMB - (Schma Directeur de la Rgion Mtropoli-taine de Beyrouth). Ce document misait sur la runifi-cation de la ville, et dfendait un projet qui entendait favoriser la cohsion urbaine et lunit nationale.Cration de SOLIDERE (SOcit LIbanaise DE REcon-struction), organisme prive charg de la reconstruc-tion du centre ville. -Plan de transport- Ce plan sappuie sur le SDRMB, et se compose dune armature compose dune ligne de chemin de fer intra-urbaine, deux lignes de mtro et trois lignes de bus et tramway (jamais ralis)

    _ 1920 _ _ 1931 _

    _ 1942 _

    _ 1943 _ _ 1952 _

    _ 1953 _

    _ 1963-1964 _

    _ 1960-1970 _

    _ 1970 _

    _ 1975-1990 _

    _ 1986 _

    _ 1994 _

    _ 1995 _

    84BEYROUTH Problmatiques

  • 85 .../La planification

    Plan Ecochard (1964)

  • 86BEYROUTH Problmatiques

    9

  • .../O en est-on aujourdhui?

    87 .../La planification

    Depuis le plan de Michel Ecochard de 1963, aucun nouveau plan directeur tentant de rorganiser la mtropole na t mis en place. Cela sexplique tant par la difficile coordinantion des diffrents acteurs politiques chargs de lamnagement du territoire, que par le climat dincertitude empchant les entreprises de se projeter dans lavenir. Ce nest donc pas une question structurelle ou technique qui empche de mettre en place les outils dune planifica-tion stratgique de lagglomration Beyrouthine, mais bien le manque dintrt des dcideurs politiques et administratifs mettre en place des outils dorientation du dveloppement lchelle mtropolitaine. Il apparat cependant aujourdhui plus que ncessaire de repenser les cls dune nouvelle forme dorganisation territoriale pouvant aider rduire les diffr-entes fractures sociales.

    ABSENCE DE SCHEMAS DIRECTEURS...

    ... AU PROFIT DE VASTES OPERATIONS IMMOBILIERESEn revanche, labsence dune politique publique ferme, favorise la prolifration doprations immobilires prives. Trois projets urbains sont apparus dans le schma directeur de 1995 : Solidere pour le centre ville, Elyssar pour la banlieue Sud, et Linord pour la banlieue Nord. Au total, linitiative prive a concentr la plus grande part des investissements dans la reconstruction, contribuant modifier de manire substantielle la physionomie de lagglomration depuis 1991.

    surface surface Principales fonctions (prvisions) Autres caractristiques

    (ha) constructible

    (milliers m)

    logement bureaux commerce /

    tourisme

    du projet

    Centre-ville

    (SOLIDERE)

    186 4690 1959 1582 563 / 200 parc - 2 marinas -

    promenade maritime

    Remblais :

    LINORD

    240 2712 1284 145 475 (tot.) parc - marina -complexe

    dassainissement des eaux

    METN Nord 100 1200 999 38 62 / 91 marina

    ELYSSAR 580 6689 5630 30 201 / 265 7500 logements sociaux -

    nombreux quipements -

    front de mer touristique

    METN NORD

    LINORD

    SOLIDERE

    ELYSSAR

    Rgion mtropolitaine

  • En 1995 tait fond ltablissement public Elyssar, charg de la conduite de lopration immobilire dans la banlieue Sud. La surface totale du projet est de 560 ha. 230 ha de constructions rglementaires et de btiment religieux et sociaux sont exempts de dmolition. Les 330 ha restants sont mis ltude; les quartiers non-rglementaires ont t dtruits et seront reconstruits selon les rglements durbanisme prciss dans les plans directeurs.Les territoires ainsi librs, tant proximit de la mer, pourraient ainsi tre revaloriss dans le cadre dune zone touristique. La moiti des habitants dplacs (7400 m-nages des 13900 recenss) seront relogs dans des loge-ments sociaux. De mme, les commerces et les petites industries qui font actuellement partie des quartiers non-rglementaires seront 55% relocaliss dans un centre commerciale Ouza.

    88BEYROUTH Problmatiques

    PROJET ELYSSAR

  • 89 .../La planification

    N

    Zone touristiques etdhabitat

    Zone dhabitat

    Zone industrielle

    Zones commerciales

    Implantationsuniversitaires

    Le projet Linord, entre Beyrouth et Antlias, comprenait un programme ambiteux. Il consistait dter cette partie de lagglomration des quipements techniques qui lui font dfaut. Ainsi, le remblai devait incorporer des installations de traitements des eaux uses, un port de pche, une caserne et un port de gardes-ctes. Le projet prvoyait en outre la rhabilitation de la dcharge situe Borj Hammoud, utilise massivement depuis 1991, et sa transformation en parc urbain. Les programmes rsidentiels, commerciaux et de bureaux ou de tourisme constituaient des concurrents potentiels pour le centre ville. Ce projet refltait en ralit avant tout la conception gnrale du developpement des investisse-ments immmobiliers qui prsidait la reconstruction de Beyrouth. La confiance faite au secteur priv se retrouvait dailleurs dans le type de montage juridique propos. Mais trs vite, le montage propos pour lopration sus-cita diverses formes de contestation. Plusieurs opposants dont Greenpeace Liban remettent radicalement en cause le projet, critiquant notemment la gestion de la dcharge.

    PROJET LINORD

  • 90BEYROUTH ProblmatiquesBEYROUTH Problmatiques

    CHAOS

    PROJECTION

  • 91 .../Le communautarisme

    URBAIN, SOCIAL, ENVIRONNEMENTAL

    POUR LAVENIR DE LA CITE

    PLANDIRECTEUR

    UTOPIE

    ?

    ?

  • 92

  • 71

    UN PROJET POUR BEYROUTH: LA TROISIEME VILLE

    Photo de Piebourg Adrien: Ehden

  • PAIX

    MOBILITE

    LIBRE PENSEE

    POUVOIR RESIDER OU ON LE SOUHAITE

    SE DEPLACER

    LIBREMENT

    ESPOIRS

    DEVELOPPEMENTECONOMIQUE

    ANTI-CORRUPTION

    LIBERTE

  • RENDRE LE MARRIAGE CIVIL POSSIBLE

    UN LIBAN LAQUEBRASSAGE

    ETRE NI CHRETIENS, NI MUSULMANS

    ETRELIBANAIS

    LACITE

    RVE

    ANTI-DOGME

    PREMIERELAQUE PRIDEAVRIL 2010

    CREATION

    EGALITE

  • 1.../VERS UNE TROISIEME VILLE

    Neutre

    Structure

    Innovante

    Mobile

    Gre et organise par lEtat, pas dobligation confessionnelle pour y r-sider

    Offrant une bonne rpartition des ples conomiques, rsidentiels, touristiques, culturels

    Prenant en compte les problmatiques du pass, mais ouverte sur lavenir et linnovation

    Permet de rduire les distances grce un rseau important de transports publics

    CulturelleStructure par des programmes cul-turels rassemblant toutes les histoires et cultures

    EnvironnementalePrservation de lenvironnement, optimi-sation du territoire

    SoupleOuverte aux changements et aux requali-fications des programmes

    96BEYROUTH Projet

  • Photomontage de Piebourg Adrien

    ?

    Pour qui..O..

    Comment..

    97 .../Vers une troisime ville

  • brassage

    neutralitGuerre

    habitation de lurgence

    mobilit delhabitation

    Migrations

    train/metro/tramway

    transports publicsTransport

    espace public

    lacitCommunautarisme

    plan directeur

    utopiePlanification

    98BEYROUTH Projet

    PROBLEMATIQUES ALTERNATIVES

  • ossaturede transports

    99 .../Vers une troisime ville

    espacemodulable

    espaceneutre

    en opposition aux divisions

    territoriales

    ossaturede transports

  • 2.../PLAN DE TRANSPORTS

    NORD

    SUD

    OUEST EST

    TRAIN/METRO AERIENTRAMWAYMETRO

    MUSULMANS

    CHRETIENS

    ROUTEDEDAMAS

    METRO AERIEN/TRAIN

    TRAMWAY

    100BEYROUTH Projet

    Laugmentation de loffre de transport est per-ue par les pouvoirs publiques comme une rponse la division confessionnelle de lagglomration, Une nouvelle ligne de mtro arien reprennant traverssant lagglomration du Nord au Sud pourrait constituer une nouvelle col-onne vertbrale de mobilit le long de laquelle viendrait simplanter les programmes ncessaires la prospective de la ville pour 2030 que nous avons vu prcdemment. Artre importante dans la gog-raphie de la ville, ce projet ouvre Beyrouth sa dimension mtro-politaine, a ses territoires contiges, sa banlieue, ses paysages. Ainsi, ce projet ne dtruit rien et ouvre Beyrouth dans sa globalit.

  • TRAIN/METRO AERIEN

    METRO

    TRAMWAY

    ROUTES PRINCIPALESAUTOROUTES

    101 .../Plan de transports

  • Abord du Nahr Beyrouth amnager

    Quartier irrgulier restructurer

    Entreprisesagricoles

    Quartierinsalubre

    Quartierinsalubre

    Projet urbainLinord

    Espace nonamnageable

    Ligne de dmarcation

    Nahr Beyrouth

    Ligne de train/metro arien

    102BEYROUTH Projet

    Espaces amnageables ou requalifiables le long de la ligne de train/mtro arien reliant le nord au sud

  • Zone industrielleet commerciale

    Ligne de dmarcation

    Nahr Beyrouth

    Zones touristiques

    Espacesvers

    Zone amnager

    CampsPalestiniens

    Stades

    Mtro

    103 .../Plan de transports

    Espaces touristiques, commerciales, ou remarquables le long des lignes de mtro derservant le centre

  • Municipalits traversespar le tramway

    Ligne de dmarcation

    Nahr Beyrouth

    Tramway

    104BEYROUTH Projet

    Municipalits desservies par le rseau de tramways reliant la montagne la mer

  • 105 .../Plan de transports

    SUPERPOSITION DES PLANS DAMENAGEMENTS

    UNE METROPOLE REQUALIFIEE

  • 106BEYROUTH Projet

    REPRESENTATION DE LA DENSITE LUMINEUSE DE LAGGLOMERATIONAUJOURDHUI

  • 107 .../Plan de transports

    REPRESENTATION HYPOTHETIQUE EN 2030 SUIVANT LE PLAN DAMENAGEMENT

  • 3.../UN METRO AERIEN Le mtro arien, permet le franchissement au niveau du sol et des rues devenant ainsi le principal dnomina-teur commun lensemble des enclaves communau-taires de la mtropole. En se concentrant sur le m-tro arien, on abandonne tout ce qui ne fonctionne pas dans la ville pour raisonner seule-ment en terme de mobilit et de flux; flux de personnes, de marchandises, dinformations. Il peut abriter des comerces et activits qui deviennent des point focaux dans lanimation de lespace public de la ville.

    108BEYROUTH Projet

  • 109 .../Un mtro arien

  • 110BEYROUTH Projet

    Aux croisements des nouveaux transports en communs, et suivant les symboliques urbaines de lagglomration, se dveloppe des programmes dimportance venant se greffer au mtro arien.

    4.../LES NOEUDS

    Le noeud de transports, associ un programme dimportance constitue un point de rencontres et dchange dans la ville. On y passe, lon sy rencontre, on y flane. Associ au mtro arien, il est dtritorialisdu reste de la ville pour devenir une entit neutre.Ces noeuds sapparentraient des es-paces piranesiens, ou lon peut voir sans tre vu, ober-ser linfini les flux de cir-culation. La place est donn au mouvement, lchange.

  • ligne verte (route de Damas)

    Mtro arien

    Mtro

    Tramway

    Noeud urbain

    111 .../Les noeuds

    NOEUD 1

    NOEUD 2

    NOEUD 3

    NOEUDS IMPORTANTS

    NOEUD 4

  • 112BEYROUTH Projet

    690

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    230

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  • 113 .../Les noeuds

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    114BEYROUTH Projet

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    FLEUVE BEYROUTH

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  • 115 .../Les noeuds

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    ZONE INDUSTRIELLE

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    RIENAUTOROUTE DU NORD

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  • 116BEYROUTH Projet

    5.../NOEUD 3...

  • 117 .../Les noeuds

    ...UNE PHILARMONIE

    ...UN ESPACE PIRANESIEN

  • 118BEYROUTH Projet

    Coupe sur ldifice...mise en relation spatiale des programmes

  • 119 .../Noeud 3

    HOTEL

    PARKING

    MAGASINDE

    LUXE

    MAGASINDE

    LUXE

    PHILHARMONIQUE

    SALLE DE CONFERENCEAUTOROUTE

    METRO

    Coupe programmatique

  • 120BEYROUTH Projet

    coupe AA chelle 1:200 coupe BB chelle 1:200 coupe CC chelle 1:200

    chelle 1:200

    A B

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  • 121 .../Noeud 3

    coupe AA chelle 1:200 coupe BB chelle 1:200 coupe CC chelle 1:200

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  • 122BEYROUTH Projet

    coupe AA chelle 1:200 coupe BB chelle 1:200 coupe CC chelle 1:200

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    Plan masse

    Coupe sur les magasins et la station du mtro arien

  • 123 .../Noeud 3

    coupe AA chelle 1:200 coupe BB chelle 1:200 coupe CC chelle 1:200

    chelle 1:200

    A B

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    Coupe sur la philarmonie et la salle de confrence

    Axonomtrie sur site

  • 124BEYROUTH Projet

    Passerelle suprieure, vue vers le parvis de la philarmonie

  • 125 .../Noeud 3

  • 126BEYROUTH Projet

    Passerelle suprieure, vue vers les boutiques de luxes

  • 127 .../Noeud 3

  • 128BEYROUTH Projet

    Espace au Rez de chausse, espace traversant vers la philarmonie

  • 129 .../Noeud 3

    Espace au Rez de chausse, espace traversant vers la philarmonie

  • 130BEYROUTH Projet

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  • 131 .../Noeud 3

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  • 132BEYROUTH Projet

    Parvis de la philarmonie

  • 133 .../Noeud 3

    Parvis de la philarmonie

  • 134BEYROUTH Projet

    ligne verte (route de Damas)

    Mtro arien

    Mtro

    Tramway

    Noeud urbain

    Adrien PIEBOURGDILPLME DE MASTERDirecteur de projet:Richard Scoffier

    BEYROUTHUn projet pour la rgionmtropolitaine

    //PROSPECTIVE ET MASTER PLAN: METTRE EN PLACE UNE OSSATURE DE TRANSPORTS

    VERS UNE TROISIEME VILLE..........

    Prospective de la mtropole Beyrouthine selon un Rapport damnagement de 2004

    Laugmentation de loffre de trans-ports est perue par les pouvoirs pub-liques comme une rponse la divi-sion confessionnelle de lagglomration, Cette ligne pourrait constituer une nou-velle colonne vertbrale de mobilit le long de laquelle viendrait simplanter les programmes ncessaires la prospective de la ville pour 2030 que nous avons vu prcdemment. Artre importante dans la gographie de la ville, ce projet ouvre Beyrouth sa dimension mtropolitaine, a ses territoires contiges, sa banlieue, ses paysages. Ainsi, ce projet ne dtruit rien et ouvre Beyrouth dans sa globalit.Le mtro arien, permet le franchisse-ment au niveau du sol et des rues de-venant ainsi le principal dnominateur commun lensemble des enclaves communautaires de la mtropole. En se concentrant sur le mtro arien, on abandonne tout ce qui ne fonctionne pas dans la ville pour raisonner seulement en terme de mobilit et de flux; flux de per-sonnes, de marchandises, dinformations. Il peut abriter des comerces et activi-ts qui deviennent des point focaux dans lanimation de lespace public de la ville.

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    1 600 000 hab

    POPULATION LOGEMENT

    1 930 000 hab(+ 21 %)

    + 330 O00 hab + 126 290 log

    2000 2030

    333 330 log

    459 000 log(+ 28 %)

    2000 2030

    170 km2

    225 km2233 km2

    73 %

    2000 2030

    CROISSANCE URBAINE

    96 %

    surface urbanisee

    surface Rgion Mtropolitainede Beyrouth

    POUR QUI ?OU ?

    COMMENT ?

    photomontage Le troisime Beyrouth photomontage un mtro arien dans Beyrouth

    ?+ 330 000 habitants supplmentaires0,6km3 logements dont 40% habitat faibles revenus 40% habitat moyens revenus 20% logements tudiants0,07 km3 de bureaux1 km3 de commerces 0,8 km3 de programmes publiquesTOTAL2,7 km3 soit + 55 km2 de surface ur-banise

    Adrien PIEBOURGDILPLME DE MASTERDirecteur de projet:Richard Scoffier

    BEYROUTHUn projet pour la rgionmtropolitaine

    Awali

    Nahr el Kebir

    Oron

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    50 km

    Jabalal-Sheikh

    Kornetal-Saouda

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    hr Beyrouth

    Nahr el Kalb

    Nahr Ibrahim

    Nahre l Jaauz

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    Nahr el Bared

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    Batroun

    Minieh

    Hermel

    BEYROUTH

    SADA

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    TRIPOLI

    Jbeil

    Joubb Janine

    Rachaya

    Hasbaya

    Bint Jbayl

    Deir al-Qamar

    Jezzine

    NABATIEH

    Jounieh

    Amioun

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    Marjayoun

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    Tyr

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    500 km

    La rgion mtropolitaine de Beyrouth stend sur environ 240 km2 et comprend plus de 1 500 000 habitans. Terre de bras-sages et dinfluences, elle se caractrise par une srie denclaves communautaires ayant contribu faconner limage de la ville.Ces enclaves sont cependant rarement phy-sique, mais essentiellement communautaire et clanique. La mtropole beyrouthine sapparente aujourdhui une mosaque urbaine dont chaque entit fonction la fois de manire indpendante sans tre monolitique.

    5 km

    ligne verte (route de Damas)

    secteur chrtiens

    secteur musulmans

    BORJ HAMMOUD

    JDEIDEH

    PORT DE BEYROUTHLactuel port de Beyrouth t fond la fin du XIXme sicle. Il nest pas possible de se promener dans la plus grande partie du port.

    PLACE DES MARTYRS

    RAOUCHELa corniche de Raouche reprsente un des seul espaces public partag par lensemble des communauts libanaises

    FORT DE PINS

    HAMRAHamra reprsente le quartier mixte de la capitale libanaise. Il est le centre culturel et lon y trouve de nombreux bars et night club

    QUARTIERS IRREGULIERS

    Municipalit majorit armnienne, Borj Hammoud se caractrise par une trs forte densit de population et reprsente un important ple de com-merces bon march dans lagglomration Beyrouthine

    Ville de prs de 82 000 habitants, chef-lieu du Caza du Metn, elle se trouve environ 7km du centre ville de Beyrouth, et constitueun centre psychologique attractif pour la communaut chrtienne de la banlieue nord.

    La banlieue sud de Beyrouth comporte les diffrents camps de rfugis pal-estiniens ainsi que les quartiers irr-guliers produits par les diffrentes phases de migrations qu connu lagglomration depuis le dbut du XXme sicle.

    La Place des Martyrs reprsentait le coeur et la richesse de Beyrouth durant les annes 60. Durant la guerre, elle devint le principal point daffrontation entre chrtiens et musulmans. La statue des Martyrs et lancien thatre en ruine, sont devenu les principaux symbole de cette place.

    Le plus grand parc publique de Beyrouth, galement connu sous le nom de Parc des Pins ou en arabe de Horch Beyrouth. Il est cependant ferm depuis 1975 lors de lclatement de la guerre du Liban.

    limite

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    MAR ELIASCAMP PALESTINIEN

    CHATILACAMP PALESTINIEN

    BORJ EL BARAJNEHCAMP PALESTINIEN

    JNAHQUARTIER IRREGULIER

    HAY EL-ZAHRA QUARTIER IRREGULIER

    HORCH TABET QUARTIER IRREGULIER

    HORCH AL-QATILQUARTIER IRREGULIER

    OUZAQUARTIER IRREGULIER

    SANDJAK QUARTIER IRREGULIER

    HAY GHARBEY QUARTIER IRREGULIER

    RAMIQUARTIER IRREGULIER

    HAY AL SELLUMQUARTIER IRREGULIER

    CHOUEIFATQUARTIER IRREGULIER

    ROUAYSSET QUARTIER IRREGULIER

    Camps palestiniens et quartiers irrguliers provoqus par limmigration

    Camp Palestiniens

    Camp Palestiniens

    Chrtiens, Druzes, Chiites Chrtiens, Druzes

    Camp Palestiniens Camp Palestiniens

    Chiites, DruzesSunnites, Chrtiens, Druzes

    Chiites

    Chiites

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    ArmniensCamp Armniens

    Chrtiens

    Chrtiens, Armniens

    Chiites

    Fief du Hezbollah

    Camp Palestiniens

    Camp Palestiniens

    Chrtiens, Druzes, Chiites Chrtiens, Druzes

    Camp Palestiniens Camp Palestiniens

    Chiites, DruzesSunnites, Chrtiens, Druzes

    Chiites

    Chiites

    Chiites

    ArmniensCamp Armniens

    Chrtiens

    Chrtiens, Armniens

    Chiites

    Fief du Hezbollah

    //PRESENTATION:

    Pann

    eau a

    nalys

    e 1Pa

    nnea

    u ana

    lyse 2

  • 135 .../Noeud 3

    Adrien PIEBOURGDILPLME DE MASTERDirecteur de projet:Richard Scoffier

    BEYROUTHUn projet pour la rgionmtropolitaine

    //POINTS STRATEGIQUES: DEVELOPPER DES PROGRAMMESAUTOUR DU METRO AERIEN

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    versLiban sud

    versbanlieue Nord

    versMontagne

    HAY AL SELLUMquartier irregulier

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    BANLIEUE SUD DE BEYROUTH:QUARTIERS IRREGULIERS ETCAMPS PALESTINIENS

    Universit libanaise

    Mtro

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    Tramway

    Tram

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    versHamra/Raouche

    ENTREE DE LA BANLIEUE SUD

    Nahr Beyrouth

    Un lieu stratgique

    Tramway

    ZONE A MAJORITECHRETIENNE

    Mtro

    Mtro

    Mtro

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    Ligne de dmarcation, route de Damas

    ZONE A MAJORITEMUSULMANE

    ZONE MIXTE

    Vers centre ville

    Vers centre ville

    Vers banlieue nord

    Vers banlieue sud

    Vers Jdeide

    Vers Hazmieh

    Un lieu stratgique

    Municipalite de Borj HammoudPle commerciale

    Zone du projetdamnagement Linord

    Espace industriel requalifiableLa Quarantaine

    Nahr Beyrouth

    BEYROUTH INTRA-MUROS

    BANLIEUE DE BEYROUTHTramway

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    vers centre ville

    vers centre ville

    versbanlieue sud

    versbanlieue nord

    liaison entrebeyrouth et labanlieue nord

    Remblaie

    versTripoli

    verscentre ville

    Afin de donn corps la structure urbaine qui simplanterait le long du trac du mtro arien, dimportants programmes sont implants le long de la ligne dif-frents points


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