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Page 1: A NEUCHÂTEL ET DANS LA RÉGION - Institut neuchâtelois · l'Université de Neuchâtel, qui s'est chargé de présenter la personnalité et l'œuvre du lauréat. Né en 1918 à Neuchâtel

Inauguration du nouveau Jazzland:deux folles nuits!

giiiiiiiiniiiiiiiiiiiii TOUR DE VILLE iiiiiiiimiiiiiiiiimiiiiiiiitiiiiiiiiiiiiii ^

• C'EST maintenant chose faite : leJazzland a inauguré ses nouveaux lo-caux durant ce dernier week-end.Nombreux sont d'ailleurs ceux quin'ont pu y pénétrer, tant l'affluenceétait grande. Simples curieux ouauthentiques amateurs de jazz ?L'avenir le dira.

Quant à nous, signalons simple-ment, et ce ne sont là qu 'impressionsperçues d'un pas de porte lui-mêmefort fréquenté, que cette inaugurationsemble s 'être passée dans uneatmosphère folle et surchauffée,atmosphère à laquelle la présence del'explosif trompettiste Wallace Daven-port n'était évidemment pas étrangè-re. Excellente prestation aussi desJazz Vaqabonds oui n'attendaient aue

la présence d'un tel catalyseur pourdonner le meilleur d'eux-mêmes. Voilàpour la nuit de vendredi à samedi.

A celle de samedi à dimanche, ilfaut encore ajouter la présence du pia-niste Sammy Price, le « King of bluesand boogie-woogie » que l'on ne pré-sente plus aux Neuchâtelois. Inutile depréciser que cela tournait au délire.

Inauguration plus que réussie donc,et réjouissante. Ne reste plus qu 'àsouhaiter longue vie au nouveau Jazz-land, cette « boîte » unique enEurope, paraît-il, et à espérer que,fidèle à sa tradition, il réserve encorede nombreuses surprises aux ama-teurs de jazz, sans trop oublier lesamateurs de « modem » et, pourquoipas, de « new-wave ». JBW

Le prix 1980 de l'Institut neuchâtelois au 0' Claude Lambert

A /'au/a de /'université

Samedi après-midi, à l'aula de l'univer-sité , en présence de nombreuses person-nalités dont notamment le conseillerd'Etat François Jeanneret et le conseillercommunal Jean Cavadini , l'Institut neu-châtelois présidé par M. Gaston Clottu aremis son prix 1980 au Dr ClaudeLambert. C'est le professeur André Aes-chlimann de l'Institut de zoologie del'Université de Neuchâte l , qui s'est chargéde présenter la personnal ité et l'œuvre dulauréat.

Né en 1918 à Neuchâtel le Dr ClaudeLambert a fait ses études dans sa ville puisà Lausanne et à Genève où il obtient en1944 le diplôme fédéral de médecine. Ilva prati quer quelque temps comme jeunemédecin aux Brenets avant de partir à LaRochelle d'où il se livrera aux joies de lanavi gation jusqu 'à ce que son bateau soitmis hors d'usage par une temp ête. De LaRochelle , il gagne Paris et y étudie lamédecine tropicale. Di plômé en 1953, ileffectue des stages à Marseille et à l'insti-tut trop ical de Londres. De 1954 à fin1959, on le retrouve dans l'ex-Congobelge où il est chef de santé de diversessociétés et directeur d'un hôpital. Rentréau pays, il est engagé par Ciba. Pour lecompte de cette industrie pharmaceuti-que, il va effectuer aussi bien à Bâle quedans divers pays trop icaux d'Afri que desrecherches et essais clini ques dans ledomaine de la parasitologie , partici pantactivement à des congrès et collaborantavec divers instituts spécialisés dans cessujets. De 1968 à 1972, il travaille enValais dans le domaine des tiques et deLucilia. Depuis 1972, toujours pour lecompte de Ciba-Gei gy, il effectue desrecherches dans un laboratoire de Saint-Aubin sur des questions de nutritionanimale et de reproduction princi pale-ment. Il est l'auteur de nombreuses publi-cations scientifi ques, notamment sur cesparasitoses que sont les amibes et lesschistosomes sur lesquelles il a consacrél'essentiel de ses travaux. On signaleraenfin qu 'il est également expert scientifi-que de l'OMS.

Comment expliquer cette carrière aussifructueuse qu'inattendue si ce n'est parces grandes qualités que possède leDr Claude Lambert et que le professeurAeschlimann a résumé ainsi : enthou-siasme, imag ination , ténacité et modes-tie?

PASSIONNANTE CONFÉRENCE

Après la remise du prix à cet éminentchercheur par M. Gaston Clottu , l'assis-tance put apprécier un intermède demusique ancienne interprété parMrac June Pantillon , M. MarcelTreuthardt et MmL' Moni que Treuthardt.

Après quoi on revint aux parasites avecune passionnante conférence du profes-seur André Aeschlimann intitulée: «lesparasites tropicaux sont à notre porte» .L'orateur appri t qu 'un milliard d'indivi-dus environ étaient infectés dans leszones tropicales principalement par l'unou l'autre des grandes endémies mondia-les. Pour ne citer que deux exemp les,350 millions de personnes souffrent de lamalaria et 250 millions de la bilharziose.Le nombre d'Occidentaux se rendant envacances dans ces zones touchées;augmentant sans cesse, le nombre deparasitoses suit le mouvement dans nospays. En Suisse, elles ont décup lé lors de,

ces trois ou quatre dernières années. Onn'en meurt que rarement , le parasite —généralement peu suicidaire - n'ayantaucun intérêt à tuer son hôte. Cependantil est des cas tragiques. Le coureur cyclisteFausto Coppi est mort , par exemple ,d'une malaria mal diagnostiquée. Plusprès de nous, le poète Pierre Boulangerest également décédé des suites d'uneparasitose.

Le professeur Aeschlimann s'estensuite demandé quel était le devenir desparasites qui avaient franchi le seuil denos contrées , pour conclure qu 'il étaitpossible que sous certaines conditionsmétéorolog iques certains d'entre euxs'installent chez nous au moins de façonmomentanée , une adaptation à nosclimats n 'étant cependant pas à exclure.Il a démontré l'importance , pour pouvoirlutter efficacement contre ces derniers ,d'étudier à fond leurs cycles et leurs astu-ces. Car pour se reproduire et surtoutpour se diffuser , les parasites ont poureux , outre la loi du grand nombre , plusd'une corde à leur arc.

Ce qui séduit donc dans la parasitolog iec'est son côté dynamique extraordinairequi permet de toucher du doigt les loisfondamentales de la nature sans se borner

à l'extrême spécialisation que connaît labiolog ie moderne. En 1996, cela fera centans que l'on étudie la parasitologie à Neu-châtel. Le professeur Aeschlimann se

réjouit d'avance de ce centenaire auquel ilespère assister si , a-t-il naturellementprécisé , les parasites lui prêtent vie...

J.-M. R.

M. Gaston Clottu remet le prix de l'Institut neuchâtelois au D' Claude Lambert (à gauche).(Avipress-P. Treuthardt)

Les commandants des corps communauxde sapeurs-pompiers réunis à NeuchâtelIntervention sur des matières radioactives

• LES commandants de corps desapeurs-pompiers de toutes les com-munes du canton, etleursadjoints- 137personnes : chiffre record - se sontretrouvés à Neuchâtel samedi pour lajournée d'instruction qui, chaque annéeà la même époque, leur est destinée.

Sous l'égide de la Fédération neuchâ-teloise des sapeurs-pompiers et ladirection du major René Habersaat ,responsable des cours cantonaux ,secondé par une douzaine d'officiersinstructeurs , les commandants de corpsont non seulement pris connaissance dequelques nouveautés techniques, etparticipé, comme d'habitude, à desexercices pratiques de technique et detacti que du feu, mais ont assisté à unedémonstration des premiers-secours deNeuchâtel dans une intervention surdes matières radioactives.

Depuis l'an dernier, en effet , l'Etat afait équiper les deux centres de secoursde Neuchâtel et de La Chaux-de-Fondsde matériel et d'équipements -masques à gaz , pèlerines de protection,gants, vêtements imperméables - pourlutter contre la radioactivité et lesproduits chimiques. Une trentaine desapeurs-pomp iers appartenant auxcentres de secours répartis dans lecanton et à la gendarmerie neuchâte-loise ont été en outre formés durant unesemaine passée à Wùrenlingen.

E Lutte contre la radioactivité. L'équipe d'intervention est prête. =| (Avipress-P. Treuthardt) =

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Lors de la démonstration de samedi ,dans le préau de l'école de la Maladière ,les invités de la fédération ont donc puapprécier le degré de préparation desprofessionnels du centre de secours deNeuchâtel intervenant après un acci-dent dans lequel était impliqué un véhi-cule transportant une source radioac-tive avec un blessé. Plusieurs phasescaractérisèrent cet exercice : la recon-naissance puis la protection des ambu-lanciers, la cancellation de la zoneprétendument contaminée, le contrôlede la radioactivité, la recherche de lasource radioactive etsa miseen lieu sûr,enfin la décontamination de tous ceuxqui avaient eu à intervenir.

Cette journée d'instruction a étémarquée par la présence du conseillerd'Etat chef du département des travauxpublics , André Brandt , de qui dépend lalutte contre le feu, qui apporta lesremerciements et le salut de l'Etat auxpartici pants lors du repas de midi à laRotonde, du conseiller communal etdirecteur de la police du feu ClaudeFrey, qui servit le vin d'honneur destinéà mettre un point final particulièrementagréable à cette journée, du capitaineAndré Stoudmann, commandant de lagendarmerie , et de M. Scholl, expert dela Chambre cantonale d'assurancecontre l'incendie.

Du sang neuf pour les OlifantsDix nouveaux compagnonsintronisés à Saint-Biaise

1964-1980... Le temps n'a pas trop deprise sur la confrérie des Olifants deSaint-Biaise. Elle reste par défi mais ausside cœur la plus jeune des ambassadrices

des vins du Pays de Neuchâtel. L'art dubien manger y est aussi cultivé avec uncertain rite , mettant en lumière toutes lesrichesses et les finesses de la gastronomierégionale.

UN BRIN D'HISTOIR EParti de Saint-Biaise sous l'influence de

celui qui en fut d'ailleurs presque le père ,Marcel Verdon , aujourd'hui gouverneurd'honneur, la confrérie des Olifants aessaimé. Elle a fait reculer les frontièresde l' amitié comme celles aussi d' un cer-tain art de vivre entre gens de toutesconditions. Après le Littoral , la confrériedes Olifants a conquis ses grades dans lesMontagnes neuchateloises. Puis , plus prèsdans le temps , les vins de Neuchâtel onttrouvé leurs ambassadeurs par le biais dela jeune prévôtée du Jura.

Si Saint-Biaise est le berceau de laconfrérie , c'est d'abord à Cortaillod quel' on s'est retrouvé samedi en find'après-midi , dans les caves du compa-gnon Jean-Claude Perriard pour les tradi-tionnelles épreuves vini ques réservées àla cuvée 80 des futurs compagnons.Accueil chaud , comme savent en réserverles hommes de la terre. Et l' examen futagréable pour le palais d' une dizaine decandidats qui reçurent le soir même larécompense de leur perspicacité et l'insi-gne de leur rang au sein de la confrérie desmains du gouverneur Rémy Thévenaz.

Retour aux sources pour le dîner decette solennelle frairie de la Saint-Biaise.Dans les salons du Cheval-Blanc chacun

Les dix nouveaux compagnons (en demi-cercle) à l heure des intronisations.(Avipress Treuthardt)

des convives apprécia a sa juste valeur lestalents du compagnon et maître queuxJean Fetscherin. A l'escriteau , la darne derivière à la «Grenobloise» , le gigot depré-salé ont flatté plus d'une bouche.

Mais entre la poire façon cardinal et lefromage du Jura , il y eut encore placepour quelques paroles bien senties à lagloire des vins de Neuchâtel avant lesplivirç Hpq alambics .. F.d. Sz.

Trois exposantes à la galerie des Amis des artsIl y avait foule samedi , à la galerie des

Amis des arts, pour assister au vernissagede l'exposition Maryse Guye-Veluzat ,Anne-Ch arlotte Sahli et Claude-AlixRenaud.

On entendit d'abord deux jeunes musi-ciens neuchâtelois , Valentin Reymond etPhilippe Bore r, qui exécutèrent avecbeaucoup de sûreté , d 'éla n et de musica-lité une sonate pour violon et violoncelleen trois mouvements de Boccherin i. PuisM. Eric Huguenin présenta les tro is artis-tes.

Née en 1940, Maryse Guye-Veluzat afait en 1961 un brevet d'enseignement dudessin , et en 1965 elle entre à la Sociétésuisse des femmes peintres. En 1967 , elleobtient un prix pour la décoration duCentre scolaire du Mail à Neuchâtel , etdurant les années qui suivent elle expose ,soit seule , soit en groupe , à Cressier, puisà Aara u, où elle est lauréate du

M"** Maryse Guye-Veluzat, Anne-Charlotte Sahli et Claude-Alix Renaud, (de gauche àdroite), lors du vernissage. (Avipress-P. Treuthardt)

1er concours suisse des Beaux-Arts duLyceum.

Née en 1939 à Neuchâtel ott elleobtient son baccalauréat , Anne-Charlotte Sa hli a suivi les cours de l 'Ecoled 'art de La Chaux-de-Fonds. Elle obtientson brevet d'enseignement du dessin , puiselle fait des stages et des voyages d 'étudesen Europ e, en Afr ique du Nord et au Pro-che-Orient. En 1965 , elle entre à laSociété suisse des femmes peintres , elleexpose dans p lusieurs villes suisses, puisen 1973 à Athènes où elle obtient un prixet une médaille.

Quant à Cla ude-Alix Renaud , elle estnée en 1948. Elle a suivi les cours de laKunstgeiverbeschule à Bern e, puis elle afait des stages en Allemagne et en Suissealémanique. En 1975 , elle fonde unatelier indépendant â Neuchâtel. Elledevient membre de la Société suisse desfemmes peintres, puis elle reçoit un

2'"c prix au concours international decéramique à Faenza en 1971 et uneBourse fédérale des Arts app liqués àBerne en 1972. Elle a particip é à diversesexpositions collectives.

LES RÊVES D 'ARTISTES

Pour caractériser la personnalité de cestrois artistes , M. Eric Huguenin se bornaà lire quelques textes de Saint-J ohn Perseet de Valéry, qui en effet s 'accordaientbien avec leur esthéti que. Puis, aprèsavoir souligné ce que représente l'effortde création solitaire , il invita le public àentre r dans les rêves de ces artistes,source de bonheur et de délectation.

Ce sont surtout des paysages , et en par-ticulier des paysages marins, que MaryseGuye-Veluzat traite le p lus volontiers, enles sty lisant et en les poussant jusqu 'à uncertain degré d' abstraction. Parmi eux,les p lus réussis sont peut-être «A la baiedes Trépassés» et «A la limite du cra-chin» , où les bleus s 'harmonisent en unegamme riche et séduisante , relevée àl'horizon par une ligne lumineuse , maistrès discrète.

Qu 'Anne-Ch arlotte Sahli aime, commeelle le dit , se perdre dans les nuages auxcouleurs subtiles et dans les ciels gris,mauves ou dorés, on Ta compris immé-

diatement en contemplant ces grandeshuiles où la brume , en revêtant toutes lesformes , se fait elle-même artiste. PuisAnne-Charlotte Sahli varie ses effets. 'Après le bleu, ce sont des paysages jaunes,où les roches semblent sortir spontané-ment de terre , et d 'autres figurationsencore , toujours p leines de goût ettoujours très spontanées.

C'est auss i le goût , un goût très sûr etp lein d 'imag ination , qui caractérise lescéramiques de Claude-Alix Renaud. Par-tant généra lement de l' objet utilitaire ,elle l 'élève en le transformant au niveaud' une création pure. Ainsi ses vasess 'allongent comme des cols d'oiseaucouronnés par une petite tête très person-nelle , et ses assiettes s 'étalent en offrant àl'œil une décoration somptueuse. Il y adans cet art un aspect de rêve qui le rendextrêmement attachant. P. L. B.

Candidats proposésENGES

(c) Réunis en assemblée générale lescitoyennes et citoyens de la communed'Enges avaient à proposer les futurscandidats aux prochaines élections. Pour16 sièges à pourvoir, 17 candidats ont étéproposés, toutefois des noms peuventencore être déposés au bureau communaljusqu'au 31 mars. Notons qu'à Enges lesélections sont basées sur le système majo-ritaire, et qu'il n'y a qu'un seul parti, celuide « L'Entente communale».

CHEZ-LE-BART

Samedi, vers 17 h 25, M. J. A. B., deGenève, circulait sur la N 5 vers Saint-Au-bin. A chez-le-Bart, peu avant l'immeubleN° 38 de l'avenue du Littoral, à la sortied'un virage, il a perdu la maîtrise de samachine qui s'est déplacée sur la gauchede la route où elle a heurté l'auto conduitepar M. R. C, de Genève également, quiarrivait normalement en sens inverse,dans une file de véhicules. Dégâts, lepermis de conduire de M. B., a été saisi.

Perte de maîtrise

Les nouveauxcompagnons

Sylvain Descombes , Hauterive; Serge-Eric Nussbaum, Peseux; Claude Droz, Bou-dry ; Jean-Antoine Donazzolo, Auvernier;Michel Barbier , Bevaix; Christian Jeanne-ret, Cressier; Gilbert Gay, Saint-Biaise;Claude Darioly, Neuchâtel; Philippe-RaoulRobert , Cressier; Freddy Schaub, LaChaux-de-Fonds.

Cette volée 1980 de nouveaux compa-gnons apporte comme les années précé-dentes un peu de sang neuf à la confrérie.Les nouveaux élus qui avaient à se soumet-tre de bonne grâce aux épreuves viniquesont trouvé les mots qu'il fallait pourdécrire sans suffisance les rouges et blancsou autre œil de perdrix de Cortaillod,Auvernier et Saint-Biaise soumis à leurpalais. Le collège du vin ne s'y est pastrompé puisqu'il leur a décerné desmentions excellentes à très bien. Mais àl'heure des récompenses, l'assemblée eutencore une pensée émue pour celui qui futun grand échanson modèle, GeorgesNaqel, trop tôt disparu... (Sz)

A NEUCHÂTEL ET DANS LA RÉGION

Péréquation financière intercommunale: jun projet qui risque d'être renvoyé! j

Le projet de péréquation financièreintercommunale , proposé par leConseil d'Etat à toutes les communes ,actuellement en consultation , risqued'être renvoyé par le Grand conseil àl'étude d'une commission.

Comme nous l'avions relevé, lemoment , dans une période préélecto-rale , semble mal choisi et il est difficilede comprendre la hâte du gouverne-ment dans cette importante affaire.

L'Etat a soumis un dossier copieux ,complété d'un tableau , aux commu-nes. Ce dossier circule parmi lesconseillers communaux qui , pourl'heure , se limitent à prendre des posi-tions personnelles. Les uns, « favori-sés » , seraient prêts à dire « oui» ; ail-leurs, on fait preuve de prudenced'autant plus que les communes viséesseraient perdantes. Récemment , àColombier , le conseiller d'EtatJacques Béguin , chef du départementde l'intérieur , a exposé les intentionsdu gouvernement aux représentantsdes communes du district de Boudry.

Une autre séance d'information auralieu pour les communes du district deNeuchâtel.

Le tableau comparatif se base surdes chiffres datant de 1977. Depuis ,remarquent certains conseillers com-munaux, la situation a évolué et il fau-drait attendre le bouclement descomptes 1979.

Par exemple, la question de larépartition des charges de l'instructionpubli que, fort lourdes , a été prati que-ment réglée. Reste celle des chargeshospitalières, toujours en discussion.Nous avons interrogé divers respon-sables de communes des districts deBoudry et de Neuchâtel. En général ,partout on admet , avec certainesnuances , le rôle important joué par lechef-lieu , centre culturel et sportif. Onn 'entend pas opposer les villes auxcampagnes. Une tendance semble sedégager: une solution régionale pourNeuchâtel et sa région. Personne nes'oppose au désir d'information del'Etat , mais presque tous les intéressés

souhaitent un dialogue concret écar- 5tant des idées préconçues. S

Un peu partout on se demande si le 5système proposé est opportun. Il •apparaît que la plupart des conseillers £communaux, divisés sur la question , •souhaitent mobiliser les députés. JDans un tel climat, le dossier risque •donc de passer entre les mains d'une *commission, le parlement étant •également préoccupé par les futures Jélections. •

Nous l'avons souligné : l'heure est *venue, sans précipitation, d'engager •un dialogue constructif entre les com- %munes et l'Etat. Le Groupement des •communes du littoral , justement , n'a %pas voulu intervenir jusqu 'ici , pour •permettre aux intéressés de prendre *position. •

En fait , l'idéal , une utopie peut-être, *serait que toutes les communes, favo- •risées ou non par le projet , se concer- £tent dans un esprit de solidarité, pour •faire des propositions. 0

J. P. •

Débat sur la formationprofessionnelle

et d'autres informationsneuchateloises

en page 18

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