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26 La Libre Belgique - vendredi 28 août 2015 27vendredi 28 août 2015 - La Libre Belgique
À LA UNE :La Nouvelle-Orléans, une renaissance !
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IBA accélère (aussi)son courant d’affaires 2015n Le spécialiste de laprotonthérapie revoit sesestimations à la hausse.
L’ entreprise néolouvaniste IBA,spécialisée dans les solutions deprotonthérapie pour le traite
ment du cancer, a connu un premiersemestre 2015 de croissance à tous lesétages, ressortil de ses résultats publiés jeudi. Les revenus totaux dugroupe atteignent ainsi près de121 millions d’euros, en hausse de23,3% par rapport au premier semestre 2014, alors que son bénéfice net semonte à 14,45 millions d’euros, enaugmentation de 94,2% par rapport àla même période de l’année précédente, dans un contexte de meilleurerentabilité. Le carnet de commandesd’IBA atteint un niveau record de302,2 millions d’euros (+56%) pour lesegment “protonthérapie et autres accélérateurs”.
“Profit warning” positif!De quoi autoriser l’entreprise wal
lonne à revoir à la hausse ses prévisionsde croissance pour l’ensemble de l’année. Le vent avait déjà tourné en débutd’année, nous explique le CEO et administrateur délégué Olivier Legrain.“En début d’année, nous estimions lacroissance probable de notre chiffre d’affaires autour de 10%. Mais nous disposons maintenant d’une meilleure visibilité sur un ‘pipeline’ bien fourni et quiavance bien, ce qui nous a amené à revoir
à la hausse notre guidance en portant nosestimations de croissance du chiffre d’affaires vers une fourchette de 15 à 20%.”
Mix de revenusUne croissance qui s’est, de plus, en
richie d’une composante offrant desrevenus plus stables dans le tempspuisque les ventes degros équipements deprotonthérapie sont assorties de contrats demaintenance à longterme. “Oui, on peut estimer la durée de ces contrats à 10 ou 15 ans, cequi fournit à l’entreprisedes revenus récurrents.Cette composante de services représente environ50 millions d’euros de revenus et on peut y ajouterles revenus de la divisiondosimétrie qui pèse environ 50 millions d’euroségalement. Nous avonsdonc la chance désormaisde bénéficier du confortlié à ce mix de revenus. Etles ventes de gros équipements sont donc autantde bonnes nouvelles supplémentaires”,explique encore Olivier Legrain.La société a dès lors pu confirmer
aussi la probabilité d’un ratio de distribution de dividendes de 30% qui devrait renforcer la stabilité de l’actionnariat. Lemarché a en tout cas appréciél’annonce du jour puisque le titre IBAcoté à la Bourse de Bruxelles a progressé hier de 3,39% à 26,84 euros,
permettant à la capitalisation boursière de l’entreprise de grimper à786 millions d’euros. Avant le coup defroid boursier de ces derniers jours, affectant notamment un des marchésporteurs de l’entreprise néolouvaniste, la Chine, le titre avait culminéjuste audessus de 30 euros.
IBA, qui a connu desannées difficiles en raison de soucis liés à sa diversification d’activités,est maintenant revenuesur les rails. “Nous avonsrecentré nos activités, clôturé les dossiers judiciaires, et depuis près de deuxans, nous évoluons dansun périmètre bien établi”,rappelle encore OlivierLegrain.
On engage!IBA emploie actuelle
ment environ 1150 personnes dont 550 en Belgique. Estce que lacroissance estimée desrevenus va aller de pairavec une politique d’engagements dynamique?
“En effet, nous comptons engager unecentaine de personnes cette année et unecentaine encore en 2016. Les profils quenous recherchons? Essentiellement, desingénieurs pour la mise en place des installations de protonthérapie et leurmaintenance.”Et cela, unpeupartout dans lemonde…Avis aux amateurs!
P.V.C. (avec Belga)
“Nous bénéficionsd’un confort lié àla diversificationde nos revenus.”
OLIVIER LEGRAINLe CEO et administrateur
délégué d’IBA a pu annoncerune révision à la hausse desestimations des résultats.
DOPP
AGNE
/BELGA
Kinepolis grandit encore et s’étend à l’étrangern Le groupe profite des tauxbas pour investir et construirede nouveaux complexes.
L’ exploitant de salles de cinémaKinepolis a accueilli près de9,8 millions de visiteurs au
cours des six premiers mois de l’année,ce qui correspond à une hausse de 11 %par rapport à la même période de2014, atil annoncé jeudi. Cette progression résulte essentiellement del’acquisition de cinémas en Espagne etaux PaysBas en 2014. Ceci est à considérer comme une évolution positive,aidée par le niveau très faible des tauxd’intérêt qui a également permis à Kinepolis de placer avec succès cette année plusieurs émissions obligatairessur 7 et 10 ans pour un total de 96mil
lions d’euros. On notera que l’entreprise a profité de cette conjoncturepour poursuivre sa stratégie d’investissement immobilier qui lui permettrait,à terme, de réaffecter des ensembles oude les réaliser avec une plusvalue. Parailleurs, toujours dans un environnement financier marqué par la faiblessedu loyer de l’argent, le groupe assureavoir pris différentes mesures “afind’harmoniser l’échéance de ses crédits etles engagements pris dans le cadre de sonexpansion”. A noter que le groupe dispose toujours d’une convention de crédit très souple auprès d’un consortiumde banques pour un montant de quelque 90millions d’euros et ce, jusqu’à lafin juin 2020.
Tassement relatifEn Belgique, les 11 complexes de ci
némas exploités par Kinepolis ont toutefois accueilli 4,1millions de visiteurs,
en baisse de 2,8 %.Dans la lignée de la hausse du nom
bre de visiteurs, le chiffre d’affaires aaugmenté de 13,1 % lors de ce premiersemestre 2015 pour atteindre130,2 millions d’euros. Une croissancesupérieure à celle du nombrede visiteurs quimontreque les dépenses de cesderniers ont aussi augmenté.Le bénéfice de Kinepolis
pour la période se monte à14,4 millions d’euros, enhausse de 10,7 %, soit0,54 euro par action. “Nousavons connu un très bon premier semestre : l’intégration des cinémas repris sedéroule avec succès et l’efficience commerciale et opérationnelle des activitésexistantes continue à progresser”, se félicite le CEO de Kinepolis, Eddy Duquenne, tout en annonçant que “l’ex
pansion du groupe reste une priorité”.Lors d’une conférence de presse, ce
dernier a précisé que Kinepolis a dansses cartons une série de projets de nouvelles constructions aux PaysBas etdans la région parisienne. D’autres
projets existent maisEddy Duquenne n’apas voulu en dévoilerdavantage. Kinepolis apar ailleurs annoncédébut juillet le rachatde la société Utopolis,qui dispose de 13 complexes de cinémas dansquatre pays (Belgique,
PaysBas, grandduché de Luxembourget France).Le groupe compte pour l’heure 35
complexes (pour 408 salles), dont 12en Belgique, et est également présenten France, en Espagne, aux PaysBas,en Pologne et en Suisse. (D’après Belga)
9,8MILLIONS
Kinepolis a accueilli9,8 millions de visiteursau cours des six premiers
mois de l’année.
“On va perdre 400 emplois à Bru xelles”n Le patron de Brussels Airportcraint un départ d’Ethiopian “àcause d’un lobby venu de Liège”.
C’ est reparti pour un tour (depiste). Cet été, on assiste à unnouvel épisode de la guerre en
tre aéroports belges. D’un côté du ring,l’aéroport de Bruxellesnational, quisoutient l’un de ses plus gros clients,DHL. De l’autre, l’aéroport de Liège, quidéfend la position de TNT, un autre grospoids lourd de la logistique. Au centre: laministre Jacqueline Galant (MR), qui,d’après “Le Soir”, ne renouvelerait finalement pas les droits de trafic que réclame… Ethiopian Cargo qui travaillepour DHL. Arnaud Feist, le CEO deBrussels Airport est inquiet. “Le patrond’Ethiopian m’a montré ce mercredi lesautorisations qu’il a obtenues des autoritésnéerlandaises. Si, pour ce 1er septembre, lesEthiopiens ne reçoivent pas leurs droits detrafic, ils partent à l’aéroport deMaastrichtet Bruxelles perdra 400 emplois.”
“Ce sont des vols de jour”Le dossier est compliqué. Tout re
monte à la fin de l’année dernière. DHLannonce qu’il va accroître ses activités àBruxelles. Dans le “deal”, l’aéroport national réussit à faire transférer une trèsgrande partie du fret de DHL en Allemagne et aux PaysBas vers Zaventem.L’opération est gagnante pour l’aéroportqui crée 400 emplois. “En plus ce sont desvols de jour”, explique Arnaud Feist.C’est là que cela se complique. Ce fret
ne concerne pas les petits colis de particuliers, qui sont traités via les avions deDHL Express, mais bien les grosses mar
chandises (matériel industriel…) qui dépendent de DHL Global Forwarding. Orcette entreprise ne possède pas d’avionset travaille donc avec des soustraitants.Rapidement, DHL trouve un accord
avec la compagnieEthiopianCargo, pouropérer quatre à six fois par semaine depuis Bruxelles vers Dubai, Shanghai etHong Kong. Le problème? Ces avionsfont une escale à AddisAbeba, capitalede l’Ethiopie, ce qui est considérécommeune “perte de temps et d’argent”par DHL qui affrète 100% des avions
africains. Le géant allemand demandeainsi aux Ethiopiens d’opérer directement depuis Bruxelles vers l’Asie.
“Une clause due au lobby de TNT”Et c’est là que cela bloque: l’accord bi
latéral qui existe entre la Belgique etl’Ethiopie exclut trois destinations directes depuis Bruxelles, à savoir Dubai,HongKong et Shanghai. Soit précisément les trois villes qui intéressent DHL.D’après Arnaud Feist, cette clause del’accord est due “au lobby” de TNT, le
grand concurrent de DHL, qui opèredepuis l’aéroport de LiègeBierset.Ethiopian fait alors une demande
temporaire sur unebasede vols non réguliers. Une requête qui est accordéepar la ministre Galant pour le moisd’août. Mais TNT, soutenu par l’aéroport de Liège, monte au créneau et demande à laministre de ne pas accorderde nouveaux droits de trafic aux Ethiopiens. De quoi “irriter” le patron deBrussels Airport. “Quel est l’intérêt deTNT de tout bloquer? Ce fret n’est pas unemenace pour eux car il n’a jamais ététransporté par TNT et il ne le sera jamais.Si ces marchandises ne sont plus transportées depuis Bruxelles, ce n’est pas dubusiness qui va aller à Liège.”
“Je ne suis pas sûr que Liège a compris”Le patron est clair: si Ethiopian n’ob
tient pas ses droits de trafic, DHL décidera de ne plus faire passer ce fret parZaventem et repartira vers les PaysBas,avec les400emploisqui vont avec. “TNTmenace des centaines d’emplois à Bruxelles sans raison valable”, peste ArnaudFeist qui dénonce “les pressions exercéesdepuis Liège” sur laministre Galant.“On sait que TNT Airways est à vendre.
Estce que certains essaient de créer unmonopole pour le fret aérien entre la Belgique et l’Asie?”, s’interroge le CEO. Etd’envoyer une pique vers Bierset. “Je nesuis pas sûr qu’ils ont bien compris les enjeux à Liège. Maastricht est à 25 km deBierset, où les Ethiopiens ont aussi des activités. Croyezvous vraiment qu’Ethiopian gardera ses activités à Liège, alorsqu’ils opéreront à deux pas de là? La Belgique risque de faire une croix sur descentaines d’emplois pour des raisons toutà fait inacceptables.”
Raphaël Meulders
“La Belgique risque defaire une croix sur
des centaines d’emploispour des raisons toutà fait inacceptables.”
ARNAUD FEISTCEO de Brussels Airport.
D’après A. Feist, des centaines d’emplois vont partir dès ce 1erseptembre de Bruxelles vers Maastricht suite à la décision de la ministre Galant.
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