ATELIER LITTÉRAIRE
EXPOSITION
Laurence Olivier
Laurence Olivier est professeure de français au Cégep du Vieux Montréal, où elle a d’abord fait de brillantes études et s’est démarquée par son engagement : participation à des concours littéraires (premier prix du prestigieux concours Critère), publication d’un magni fique premier recueil dans la collection Prise 1 et présence assidue au comité de rédaction de la — toute jeune alors — revue Tric Trac. Cet automne, Laurence Olivier publie aux éditions Les Herbes rouges son tout premier roman, Répertoire des villes disparues. Avec son écriture minimaliste et incisive, elle nous plonge dans les désarrois du monde contemporain. L’atelier littéraire qu’elle anime portera, entre autres, sur les frontières floues entre les genres littéraires. Son roman fragmenté, dans lequel se retrouvent des poèmes, se présente luimême comme une mise à l’épreuve des limites imposées par les genres.
Près de toi, la chaleur / Near You No Cold
de Raymonde April
Le Raid poétique a l’honneur de présenter une exposition de Raymonde April, fusion de deux expositions qui ont été présentées simultanément le printemps dernier au centre Clark et à la galerie Donald Browne, à Montréal. On y trouve des séries de photos faites en Inde lors de deux séjours (dont l’un de six mois, au studio du Québec à Mumbai). S’y côtoient des scènes d’intérieur au silence feutré et des scènes d’extérieur effervescentes (dont de grandes photos superposées et manipulables).
Raymonde April a vivement contribué, au Québec, à l’intégration de la photo comme moyen d’expression artistique à part entière. Reconnue pour sa façon unique et très libre d’aborder l’intimité, le quotidien et le paysage, cette artiste relie souvent ses images fragmentées en séquences afin de faire dialoguer rythme, couleur, cadrage, composition et effet. On peut voir, dans ces assemblages, un désir de raconter, de faire sortir l’image de ses gonds, de créer des ponts entre des mondes étrangers l’un à l’autre.
Son œuvre a été présentée dans des musées et de nombreuses galeries, au Québec, au Canada et à l’étranger. Elle a reçu pour l’ensemble de son œuvre les plus hautes distinctions du Québec (le prix ÉmileBorduas) et du Canada (le prix du Gouverneur général).
Raids poétiques
Du raid, les élèves de première année en création littéraire ont retenu l’idée d’une opération éclair, mais pas guerrière. Au contraire, ils prêtent leur voix à des poètes du Québec durant toute une semaine : ils feront irruption dans des classes, dans les bureaux des employés du collège, à la bibliothèque, au Caf, alors que vous ne les attendrez pas, pour vous dire un poème. Ce commando poétique vous offre une pause dans vos activités, un temps suspendu pour écouter la musique des mots.
Occupations poétiques
Toute la semaine, les élèves en deuxième année du profil création littéraire occuperont de façon poétique divers endroits dans le Cégep. Ces interventions, parfois minimales, parfois spectaculaires, visent le réinvestissement d’un espace que l’habitude a rendu invisible. Comme le font les poètes, les élèves chercheront à rendre le réel surprenant par sa présence.
Jeudi 5 novembre, à 11 h 45, au local a8.84
Date de tombée des textes pour la revue Tric Trac : mercredi 11 novembre
Les textes devront être envoyés par courriel ([email protected]), en fichier Word ; le nom et l’adresse électronique de l’auteur devront y apparaître.
du lundi au jeudi, de 12 h à 19 h et vendredi de 12 h à 16 h du 2 au 13 novembre, à l’agora
Des finissants du programme en arts visuels engageront avec les visiteurs un dialogue sur le travail de l’artiste durant toute la durée de l’exposition.
Poésie d’espionnage
Tout au long du Raid, nous invitons la communauté du Cégep à participer à la page Facebook Poésie d’espionnage, qui sera projetée dans le hall du 3e étage. Les règles sont simples : créer un poème à partir d’un fragment de conversation captée sur le vif. Les textes, courts, doivent être versifiés de façon à mettre en relief l’étrangeté du propos entendu. Des informations générales (non nominatives !) doivent être données sur le personnage, le lieu et le moment de la scène. On trouve déjà de nombreux poèmes sur la page Poésie d’espionnage : inspirezvousen !
Cette neuvième édition du Raid poétique est le résultat d’une collaboration entre le Canif, des professeurs du département de Français et une professeure d’Histoire de l’art.
Anne Bérubé, Luc Bouchard, Simon Bourgouin-Castonguay, Marlène Boudreault, Marie-Claude Brisson, Mario Cholette, Luc Courchesne, Yves Hébert, Richard Lachance, Nathaly Ledoux, Martin Letendre, Guylaine Massoutre, Maude Nepveu-Villeneuve et Marie-Ève Sabourin-Paquette ont contribué à l’organisation de la présente édition.
Nous remercions l’UNEQ pour son soutien financier ainsi que tous ceux qui ouvrent leur porte aux « raids poétiques ».
Nous avons tiré du recueil de poésie Nos ennemis seront nombreux la phrase de Geneviève Desrosiers qui donne son titre au Raid poétique 2015.
Les limites de la poésie / la poésie des limites
Pour explorer le vaste thème de cette table ronde, nous recevons quatre auteurs aux pratiques vivifiantes, éclatées et en prise directe sur leur temps : Mathieu Arsenault (auteur et critique), Mélodie Bujold (cueilleuse de mots pour Poésie d’espionnage), Isabelle Dumais (écrivain et artiste en arts visuels) et Marc-Antoine K. Phaneuf (artiste multidisciplinaire).
Estce que le désir d’expérimentation est propre au poète ? Jusqu’où peutil pratiquer le mélange des genres ? Quelles limites la poésie cherchetelle à franchir ? Et qu’estce qui la limite ? Pourquoi retrouveton la poésie sur des tshirts, des panneaux publicitaires, des scènes de théâtre et dans Facebook ? Que gagne ou perd la poésie à sortir des livres ?
mercredi 4 novembre, à 15 h 30, au local a4.82a
Animation : Guylaine Massoutre
MANIFESTATIONS POÉTIQUES
TABLE RONDE
27 OCt / 6 NOv
InformatIon 514 982-3437, POste 2164
Au CégeP du vieux MONtRéAL
Une langue pour se
la mordre plus fort.
Geneviève Desrosiers
Les limites de la poésie / la poésie des limites
Le Raid poétique est né, notamment, du désir de faire sortir la poésie de la classe pour la propager, la disséminer. Dès lors, des extraits de poèmes s’affichent dans les portes d’entrée, des lectures intempestives résonnent en différents lieux du col-lège, et toute la communauté peut se livrer à certains jeux d’exercices d’écriture.
Cette année, la question des limites est au cœur du Raid : dans les sujets abordés, parfois tabous ; dans le rapport au langage ; dans le frottement aux autres formes d’expression (arts plastiques, théâtre, chanson, vidéo) ; dans les moyens de diffu-sion (art infiltrant, performance, nouvelles technologies). La liberté, maître mot de la modernité, provoque aujourd’hui des audaces et des brouillages poétiques prodigieux. Voilà ce que le Raid vous offre cette année : des vertiges inédits.
TÊTE À TÊTES POÉTIQUES
SPECTACLE
Caroline Boileau
Caroline Boileau rencontrera des groupes d’étudiants qui auront assisté à la performance et discutera avec eux du rôle du silence et des mots dans les rapports humains, de ce qui est prévisible et imprévisible lors d’une intervention publique, et des réactions qui auront été suscitées par l’Oiseau de malheur.
Raymonde April
Raymonde April est une figure marquante de la photographie au Québec. Ses œuvres, aux titres poétiques et souvent assemblées en séquence, témoignent d’un désir de raconter en images une expérience du monde profondément subjective. Lors de la rencontre, elle discutera de son travail récent avec les finissants et finissantes du programme d’arts visuels. Ces derniers auront à faire un travail de médiation culturelle en lien avec l’exposition que l’artiste présente à l’Agora.
urbain desbois
Luc Bonin, multiinstrumentiste, accompagnait notamment les poètes lors des mythiques soirées de poésie des années 1980 organisées par Janou Saint-Denis. Son double, Urbain Desbois, est apparu un soir d’avril 1993 sur la scène du Cheval Blanc. Personnage singulier, poète bref et musicien inventif, il a créé quatre albums, dont La gravité me pèse. Au cours d’un échange libre avec Simon Bourgoin-Castonguay, il parlera des liens entre chanson et poésie, de son processus de création et de ses auteurs fétiches.
Pamela e. Witcher
Pamela E. Witcher, qui est aussi artiste en arts visuels, vidéaste et performeuse, crée des poèmes en langue des signes. Sourde et née dans une famille qui comprend deux parents et un frère sourds, elle a eu la chance d’embrasser les quatre langues de ses racines : la langue des signes américaine, la langue des signes québécoise, l’anglais et le français.
Lors d’un atelier ouvert, elle présentera quelquesuns de ses poèmes. Deux interprètes seront présents. Des discussions surgiront nécessairement sur la traversée des langages, sur le travail du mouvement propre à la langue des signes, sur les potentialités poétiques spécifiques de ce langage, sur les relations de pouvoir entre la langue des minorités et des majorités, etc.
Jean-Paul daoust
Écrivain de premier plan, Jean-Paul Daoust a pu blié plus d’une quarantaine d’ouvrages où se mêlent lyrisme et glamour. Poète médiatique, on peut l’entendre régulièrement à l’émission de radio Plus on est de fous, plus on lit !, diffusée en après-midi à Radio-Canada. C’est l’un des rares poètes à avoir été invité à la très populaire émission Tout le monde en parle. Il parlera aux étudiants de sa façon de faire face aux frontières, tant par sa présence exubérante que par son extraordinaire capacité d’introspection. Il traitera notamment du livre Les cendres bleues, poèmeconfession qui évoque de façon troublante et touchante une histoire d’atteinte sexuelle qu’il a luimême vécue. Le prix du Gouverneur général qui a été attribué à ce livre est l’une des nombreuses récompenses qui ont souligné le talent de cet artiste hors normes.
Philippe B.
Philippe B est devenu, après quatre albums, un pi -lier de la musique d’auteur au Québec. Il continue de tisser soigneusement sa toile de chansons portées par un univers musical unique, mélange de folk, de musique de chambre et de sonorités ambiantes inusités. Son plus récent album, Ornithologie, la nuit, décrit le cheminement d’un protagoniste de l’ombre vers la lumière, sa recherche de sens et de petits plaisirs quotidiens l’ayant mené à la guérison. Philippe B. a reçu le Félix de l’Auteurcompositeur de l’année au Gala de l’ADISQ 2014 et s’est retrouvé sur la plupart des palmarès des meilleurs albums de l’année (La Presse, VOIR, L’actualité, Ici ARTV ). Dans une rencontre intime et très libre durant lauelle il interprètera quelques pièces, il parlera de son processus d’écriture et de composition ainsi que de son rapport à la poésie.
Caroline Boileau
Oiseau de malheur est une sculpture performative et une performance sculpturale. Durant trois jours, Caroline Boileau déambulera vêtue d’un long et large manteau recouvert de centaines de cartons rigides sur lesquels sont peints des mots, des phrases et des questions grappillés dans différents ouvrages, nous invitant ainsi à une réflexion sur l’humanité et à un réenchantement du monde. Par définition, l’oiseau de malheur est porteur de mauvaises nouvelles, mais c’est précisément lorsque les nouvelles sont mauvaises que la pensée et l’action deviennent nécessaires. Ce projet vise à la fois à interpeller et à déranger, mais aussi à susciter le rire, le partage d’histoires et le plaisir d’être ensemble. Par des tableaux vivants (présences silencieuses et immobiles) ou des interactions directes, l’oiseau de malheur vous invitera à approcher, à lire et à dire les mots qui recouvrent le manteau, peutêtre à en ajouter. Au fil des jours et des interventions dans les différents espaces du collège, il recueillera questionnements et prises de position des étudiants et étudiantes à propos de ce monde qu’ils ont inévitablement à transformer.
tungstène de bile
Seize poèmes écrits pour être dits, tous tirés du recueil éponyme, sont livrés avec ferveur par JeanFrançois Nadeau, comédienauteur qui hante la scène avec son mystérieux acolyte bidouilleur sonore, Stéfan Boucher. Ensemble, ils font naître un spectacle où l’humour, le romantisme et la liberté essaient de faire un peu d’ombre entre deux aveuglants reflux de colère. Des contes, oui. Des petits films, si on veut. Un carnet de voyeur, si on pousse. Seize mondes fron-taliers, où habitent, entre autres personnages blessés mais incandescents, Lise et Robert, Marie, Sabrina et sa mère crocodile, Drew Barrymore, Goyer, Maureen, le Clown, l’Efficace et le Fatigué, le Gars du 16e... Un intime cérémonial de détails qui tuent, de musique qui invite à la mue, et d’éclairages qui jouent aux maîtres des lieux.
mercredi 28 octobre, à 15 h 30, au local a8.03
mercredi 28 octobre, à 15 h 30, au local a4.82a
mercredi 28 octobre, à 15 h 30, au local a7.07
mardi 3 novembre, à 12 h 35, au local a8.82
mercredi 4 novembre, à 13 h 30 et à 15 h 30, au local a8.82 Jeudi 5 novembre, à 10 h et à 14 h 25, au local a8.82 vendredi 6 novembre, à 10 h, au local a8.82
du lundi 2 novembre au mercredi 4 novembre, en divers lieux du cégep
Fin de la performance mercredi 4 novembre de 14 h 30 à 16 h 30, dans le hall du cégep
lundi 2 novembre et mardi 3 novembre, à 19 h, au local a4.82a
Billets en vente au Magasin scolaire : 7 $
Prologuemardi 27 octobre, à 14 h, au local a8.64
Avant la présentation de sa performance intitulée Oiseau de malheur, Caroline Boileau s’entretiendra avec les élèves de divers enjeux propres aux interventions dans l’espace public, des étapes à franchir pour créer une œuvre de type performatif ainsi que de la spécificité de la démarche de création qu’elle poursuit.
Épiloguemercredi 18 novembre, à 12 h 35, au local a8.01 Jeudi 19 novembre, à 12 h 35, au local a8.86 vendredi 20 novembre, à 8 h, au local a8.01
LECTURE-LANCEMENT
Le comité de rédaction de la revue littéraire Tric Trac vous invite au lancement de son numéro 46 : Faille. Les textes fort sensibles qui le constituent ont été écrits en écho à un atelier littéraire qu’a dirigé la poète Corinne Lajoie, exétudiante du Vieux Montréal passionnée de phénoménologie. Les auteurs de la revue, accompagnés de musiciens, liront leurs textes ; des artistes en arts visuels – notamment ceux dont on peut voir les dessins dans la revue – proposeront une intervention de leur cru. Suivra le traditionnel micro ouvert, célébration de la parole libre. Tous sont invités à venir lire leurs textes ! La lecture sera animée par des élèves du profil création littéraire.
mercredi 4 novembre, à 17 h 30, au local a4.82a
PERFORMANCE