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2S76 79e RÉUNION ANNUELLE DE LA SO.F.C.O.T.

aboutissant à l’implant ABG2, dont les résultats à 9 ans semblenttout à fait encourageants, en particulier sur l’usure et l’ostéolyse.

102 Résultats de 94 cupules Duralocsans ciment en arthroplastieprimaire : intérêt de l’insert anti-luxation et taux d’usure au reculmoyen de 9,6 ans

Julien GIRARD*, Philippe LAFFARGUE,Jean DECOULX, François GIRAUD,Falah BACHOUR, Bernard CLAVERIE,Henri MIGAUD

INTRODUCTION. La cupule Duraloc, du fait de sa formeparticulière (3/5 d’une demi-sphère), a été rendue responsabled’un taux anormalement élevé de luxations post-opératoires.L’ajout d’un dispositif anti-luxation (insert à rebord) a été évaluéafin de préciser son efficacité dans la prévention des luxations etson rôle éventuel dans la survenue d’une usure anormale.

PATIENTS ET MÉTHODE. Quatre-vingt quatorze cupulesDuraloc sans ciment ont été implantées entre 1991 et 1993 enassociation avec une tige scellée Auto Bloquante de Müller. Lavoie d’abord était postéro-latérale. Un insert à rebord a été utilisédans tous les cas avec un couple de frottement en 28 millimètres.Ces 94 arthroplasties hybrides primaires ont été évaluées rétros-pectivement au recul moyen de 9,6 ans ° 1,6 (8,6-11,4). Il s’agis-sait de 84 patients (65 femmes et 19 hommes) âgés en moyenne de56,8 ans ° 12,6 (17,2-87). Les indications étaient majoritairementl’arthrose (54 %), l’ostéonécrose (20 %) et les dysplasies (14 %).Les radiographies ont été numérisées et évaluées au moyen dulogiciel Imagika.

RÉSULTATS. Au recul, le score fonctionnel de Merled’Aubigné était en moyenne de 16,2 points ° 1,9 (10-18). Il yavait 73 % de résultats excellents très bons ou bons. La fré-quence des liserés et des ostéolyses acétabulaires était faible, res-pectivement de 8 % et de 4 %. Trois luxations postopératoiressont survenues (2,6 %), mais une seule a récidivé. L’usurelinéaire annuelle du polyéthylène était de 0,11 mm/an ° 0,06(0,03-0,57) et seules 4 % des cupules avaient une usure supé-rieure à 0,2 mm/an. L’usure était corrélée à la survenue d’uneostéolyse acétabulaire et au niveau d’activité des patients. Troiscupules ont été reprises : une pour infection profonde, une pourluxation antérieure récidivante et la dernière pour usure. Le tauxglobal de survie de cette arthroplastie hybride, en prenant commecritère une révision chirurgicale quelle que soit la cause, était de97,3 % à 9,6 ans (intervalle de confiance à 95 % de 0,93 à 1,0).

CONCLUSION. L’utilisation d’un insert à rebord nous a per-mis d’obtenir un taux de luxation plus faible que celui d’autresséries françaises. Par rapport aux autres séries utilisant cettecupule, ce dispositif n’a pas majoré les phénomènes d’usure quirestent limités au recul de 10 ans. Pour cet implant, nous recom-mandons l’usage d’un insert à rebord en le plaçant dans le qua-

drant supéro-latéral. Les résultats de cet implant acétabulaire sontencourageants en terme de qualité de fixation, et le taux d’usure estsitué parmi les plus bas observés avec des cupules non cimentées.

103 Survie à 10 ans d’une cupule àdouble mobilité implantée sansciment

Rémi PHILIPPOT*, Philippe ADAM,Michel-Henry FESSY

INTRODUCTION. Nous rapportons une série rétrospective à10 ans de 100 prothèses totales de hanche avec une cupule à dou-ble mobilité. Le but de l’étude était d’évaluer la survie à dix ansde cet implant à double mobilité.

MATÉRIEL ET MÉTHODE. La série étudiée comportaitcent prothèses totales de hanche, implantées en première inten-tion, chez 90 sujets, durant l’année 1993. La série était continueet homogène. Il s’agit d’une tige Pro 1 (Serf) et d’une cupuleinox Novae (Serf), avec une tête de 22,2 mm en chrome cobalt.La cupule est recouverte de céramique d’alumine, avec deuxplots courts d’ancrage et une vis supérieure d’amarrage. Lacoxarthrose représentait la principale indication. L’âge moyenlors de l’implantation était de 59,2 ans (23-87). L’ensemble despatients a été revu cliniquement et radiologiquement et évaluéselon le score de Postel-Merle d’Aubigné. Nous proposonsd’étudier la survie de cette cupule à dix ans par une méthodeactuarielle en prenant comme échec le descellement acétabulaireayant ou non entraîné une reprise chirurgicale.

RÉSULTATS. Nous déplorons vingt décès au cours des dixans et quatre perdus de vue. Le score de Postel-Merle d’Aubignépassait de 9,6 en préopératoire à 16,7 à dix ans. Nous avonsobservé quatre descellements acétabulaires, ainsi le taux de sur-vie actuariel global à dix ans de cette cupule était de 0,954.D’autres complications ont nécessité une reprise chirurgicale :deux instabilités par usure avancée de l’insert en polyéthylènechez des sujets ayant été implantés à 35 et 65 ans, une infection.Nous notons l’absence de luxation prothétique dans cette série.

DISCUSSION. Cette cupule à double mobilité montre unesurvie à dix ans comparable aux données de la littérature. Ainsi,la double mobilité n’influence pas la qualité de l’ancrage acéta-bulaire. L’absence de luxation confirme la grande stabilité de ladouble mobilité et doit faire préconiser en première intention lapose de ce type de cupule chez les sujets à risque d’instabilitépostopératoire mais aussi de manière systématique après 75 ans,en effet l’instabilité est le premier motif de reprise chirurgicaleaprès 75 ans. Cependant, l’existence de luxations intra-prothéti-ques dues à l’usure avancée du polyéthylène doit faire réfuterl’indication de la double mobilité en première intention chez lessujets jeunes et actifs.

*Christian Nourissat, Clinique du Renaison, 42300 Roanne.*Julien Girard, Service de Traumatologie Chirurgicale,

Hôpital Roger Salengro, CHRU de Lille, 59037 Lille Cedex.

*Rémi Philippot, Centre d’Orthopédie et Traumatologie,Hôpital Bellevue, CHRU de Saint-Etienne, 42055 Saint-Etienne.

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