Commune de Dourdan - Plan Local d’Urbanisme
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1. LE TERRITOIRE
Une commune rayonnante
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1.1. LA POSITION TERRITORIALE
Une situation stratégique
A) LA SITUATION AU SEIN DE LA METROPOLE PARISIENNE
Une position en bordure du territoire métropolitain parisien
La commune de Dourdan se situe à environ 50 kilomètres au Sud-Ouest et s’inscrit pleinement dans
l’aire urbaine Parisienne.
Elle est ancrée dans le bassin versant amont de la Vallée de l’Orge, à une dizaine de km en aval de la
source.
En dehors de l’agglomération parisienne, la commune est en rapport avec les grandes villes satellitaires
inscrites dans un rayon d’environ 80 km : Chartres à l’Ouest, Orléans au Sud, Dreux au Nord-Ouest,
Grâce aux autoroutes A10 et A11 la commune est connectée au Grand Ouest ainsi qu’au Sud-ouest de
la France.
Chartres (50km – A11) Orléans (80km – A10) Dreux (70km- D176)
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B) LE LIEN AVEC LES AGGLOMERATIONS VOISINES
Une commune liée à plusieurs agglomérations
.
La commune est entourée d’un réseau de communes de proximité assez dense ; elle est liée avec la
ville de Rambouillet (25 833 hab.) au Nord qui est sous-préfecture du département des Yvelines, est en
lien direct avec la commune d’Arpajon (10 832 hab.) à l’Est ainsi que la commune d’Etampes
(24 320 hab.) au Sud, qui est quant à elle sous-préfecture du département de l’Essonne.
Rambouillet (25 833 hab.)
30 min (D27)
Arpajon (10 832 hab.)
30 min (D27)
Etampes (24 320 hab.)
25 min (D27)
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1.2. LA PLACE MACRO-TERRITORIALE
Une commune qui se place au sein d’un vaste bassin de vie
A) LA SITUATION REGIONALE ET DEPARTEMENTALE
Une commune située au Sud de la Région Ile-de-France et en Essonne
La commune est en bordure du pôle urbain parisien et est inscrite dans l’aire urbaine de Paris
composée de 412 communes pour une superficie de 2 845 km2, rassemblant 10 460 118 habitants.
Au sein du Département de l’Essonne, la commune se
positionne administrativement à l’Ouest.
La très grande majorité des communes de ce territoire sont
dotées de PLU (126) ou de POS (63) approuvés ce qui montre
le caractère urbain de ces communes bien que celles situées
au sud du département soient considérées comme rurales.
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B) LA POSITION AVEC LES TERRITOIRES ORGANISES
La commune n’est pas concernée par un Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) mais est
concerné par différents autres plans
Au sein du département 3 SCoT ont été approuvés, 1
a été arrêté et 3 autres sont en cours de rédaction.
Cependant la commune ne prend part à aucun de
ceux-ci et suit donc les orientations d’aménagement
territorial du SDRIF
Le SDRIF
Le projet de SDRIF 2030 intègre le territoire à la zone
Haute Vallée de Chevreuse et le reconnait comme un
de pôle de centralité à conforter dans le Sud Essonne,
il identifie :
une zone préférentielle de développement à proximité
des gares.
un site de densification préférentielle au nord de la
voie ferrée.
des sites d’urbanisation nouvelle à l’ouest de la RD
116 En fait, les objectifs de développement de la ville
compte-tenu de la zone de densification du Puits des
Champs et du potentiel de renouvellement à l’intérieur
des zones urbaines existantes, ne nécessitent pas de
nouvelles ouvertures à l’urbanisation dans un objectif
de réduction de la consommation des espaces
naturels et agricoles.
Une protection du coteau boisé (forêt de Dourdan,
forêt de l’Ouye).
Une prise en compte des espaces agricoles au nord
et au sud du territoire.
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Extrait du PID Sud Essonne
L’Essonne 2020
Le projet départemental « Essonne 2020 » est une vaste démarche prospective et participative
approuvée par le Conseil Général le 25 septembre 2007. Il identifie la stratégie et les projets à
promouvoir à l’horizon 2020 pour un aménagement équilibré et un développement durable de tous les
territoires, ainsi que pour une amélioration de la qualité de vie des essonniens.
Il a pour objectif de placer l'Essonne au cœur des enjeux régionaux en relevant 3 défis métropolitains :
- créer les conditions de la diversité de l'ascension sociale pour inverser les phénomènes croissants de
ségrégations tant sociales que territoriales ;
- relever le défi de la compétition internationale en s'appuyant sur le potentiel d'innovation et de
recherche comme levier de développement économique et facteur d'ancrage du tissu industriel ;
- s'affirmer comme "éco département " pilote en valorisant la diversité des cadres de vie, en donnant la
priorité aux transports en commun, en promouvant une densification de qualité dans les secteurs bien
desservis.
De par sa situation prend part à l'Arc Vert qui, de Fontainebleau à Rambouillet, doit être reconnu
comme une richesse est une ressource pour la métropole, tant en termes de qualité de vie qu'en
matière de développement économique en particulier dans les secteurs du tourisme, des loisirs, de
l'agriculture et des éco filières.
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Le Parc naturel régional de la Haute-vallée de Chevreuse
La commune est comprise dans la zone du parc naturel
régional de la Haute-vallée de Chevreuse se situant dans
l’ouest de l’Ile de France qui comporte 3 autres parcs
naturels régionaux que sont le Vexin Français, Oise-Pays
de France et le Gâtinais Français.
Ces différents territoires ruraux présentent un patrimoine
riche et menacé. Ils font l'objet d'un projet de
développement durable fondé sur la protection et la mise
en valeur du patrimoine naturel, culturel et paysager de
son territoire.
Le parc a pour objet :
- de protéger le patrimoine, notamment par une gestion
adaptée des milieux naturels et des paysages
- de contribuer à l'aménagement du territoire
- de contribuer au développement économique, social, culturel et à la qualité de la vie
- d'assurer l'accueil, l'éducation et l'information du public
- de réaliser des actions expérimentales ou exemplaires dans les domaines cités ci-dessus et de
contribuer à des programmes de recherche.
La Mission Sud Essonne
La commune prend aussi part à la Mission Sud Essonne visant à renforcer le partenariat avec les
structures intercommunales et communales sud essonniennes au sein du Conseil départemental au
travers d’un cadre de réflexion et d’action pérenne permettant :
La reconnaissance de ces territoires "de franges", comme des territoires d’intérêt
métropolitains à part entière.
L’amélioration de la qualité de vie des habitants, en apportant des réponses ciblées et
mutualisées à l’échelle de l’ensemble du Sud Essonne.
Pour cela, elle assure une fonction d’animation territoriale, avec comme objectifs de :
Prioriser, coordonner et mettre en œuvre les projets indispensables au territoire, notamment
en favorisant le développement de projets liés aux politiques départementales ;
Renforcer la lisibilité et l’attractivité du sud Essonne, au niveau départemental et régional.
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Le Grand Paris
Cependant la commune est en marge du projet du Grand Paris qui concentre la majorité de ses
infrastructures vers la petite couronne.
C) LE RAPPORT AVEC L’INTERCOMMUNALITE
La commune est incluse dans la Communauté de Communes du Dourdannais-en-Hurepoix
Dourdan, capitale historique de la région agricole de l’Hurepoix fait partie de la communauté de
communes du Dourdannais-en-Hurepoix (CCDH) créée en novembre 2005, et couvrant 11 communes :
Breux-Jouy, Corbreuse, Dourdan, La Forêt-le-Roi, les Granges-le-Roi, Richarville, Roinville, Saint-
Chéron, Saint-Cyr-sous-Dourdan, Sermaise et le Val-Saint-Germain. Celle-ci regroupe plus de 25 000
habitants sur une superficie d’environ 150km².
La communauté de communes dispose des
compétences obligatoires fixées par la loi comme
le développement économique et l’aménagement
du territoire. Le conseil communautaire lui a en
plus octroyé les compétences optionnelles de
gestion de la voirie, de gestion des équipements
sportifs, de protection de l’environnement, de
promotion du tourisme, de gestion des espaces
d’accueil des gens du voyage et d’organisation
des activités périscolaires.
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Le projet de territoire de la Communauté de commune du dourdannais en Huperoix : Le projet de territoire s’oragnise autour de TROIS AXES THÉMATIQUES AXE 1 : ATTRACTIVITÉ RÉSIDENTIELLE Offrir un parcours résidentiel et une offre de services adaptés aux besoins des ménages déjà présents sur le territoire, pour leur permettre d’y rester, et à destination des futurs habitants pour cibler au mieux leurs conditions d’accueil. Les effets attendus du Projet de territoire sont l’ancrage sur le bassin de vie des jeunes qui le souhaitent, le maintien des commerces de proximité et l’amélioration des conditions d’accueil des nouveaux habitants. AXE 2 : ATTRACTIVITÉ ÉCONOMIQUE Valoriser le tissu économique existant et les forces du territoire pour développer l’activité et l’emploi et faire de l’agriculture locale et du soutien à ses filières des enjeux économiques majeurs. Les effets attendus du Projet de territoire sont la baisse des mobilités domicile-travail en lien avec la hausse du télétravail, une dynamique économique positive et un développement des initiatives locales. AXE 3 : ATTRACTIVITÉ TOURISTIQUE ET PAYSAGÈRE Valoriser les richesses naturelles, paysagères, patrimoniales, environnementales et agricoles du territoire. Les effets attendus du Projet de territoire sont la préservation du cadre de vie, la mise en valeur de l’agriculture locale, le développement du tourisme et le développement des activités équestres au sein des espaces naturels Il définit à partir de ces axes thématiques des défis et actions qui seront les axes stratégiques de l’action de la communauté de communes à horizon d’une dizaine d’années.
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D) LES LIMITES COMMUNALES ET LES PORTES D’ENTREE
La commune touche les limites de 6 communes et offre 8 portes d’entrée principales
La commune est limitée administrativement par 6 communes limitrophes : 3 au Nord : Saint-Arnoult-en-
Yvelines, Longvilliers et Saint-Cyr-sous-Dourdan, 2 au Sud : Corbreuse et Les Granges-le-Roi, 1 à
l’Est : Roinville. et 1 à l’Ouest : Sainte Mesme.
.
La commune offre 8 portes d’entrée.
Les principales sont par la D116 en
venant de l’est par Roinville. La D836
traverse la commune avec Saint-Cyr-
sous-Dourdan au Nord et Les
Granges-le-Roi au Sud.
Au nord la commune est relié à Saint-
Arnout-en-Yvelines et Longvilliers et
au sud à Sainte Mesme et Corbreuse.
On constatera que l’autoroute E50
traverse l’extrême Ouest de la
commune mais sans offrir de voies
d’accès
Le centre aggloméré de la commune
est plutôt placé dans le sud-est de son
périmètre administratif.
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1.3. L’ORGANISATION DANS L’ESPACE
Une commune liée à la géographie du site et sa topographie
A) LA GEOGRAPHIE
La commune est implantée le long d’un cours d’eau
La commune de Dourdan repose sur un plateau entaillé par une vallée résultant de la confluence entre
la rivière de l’Orge et le ruisseau de l’Etang de la Muette.
Le fond de la vallée est une cuvette dont l’altitude ne varie pas de plus de 20 mètres, entre le point le
plus bas (90 mètres) et la base des versants (110 mètres).
Quelques buttes résiduelles subsistent à proximité du lit de l’Orge : Butte de Normont, Butte de
l’Ermitage et Butte des Loups.
Les versants de la vallée sont dissymétriques, de forme concave :
Les versants Sud sont festonnés. La pente est douce, et varie de 8 % au lieu-dit Le Moulin-à-
Vent à 5 % au lieu-dit Les Coudrats ;
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Le tracé des versants Nord est plus régulier et délimite nettement les rebords du plateau Nord.
Leur pente est abrupte (de 13 % à La Bichette, à 27 % au lieu-dit Les Pierres Aigües).
Les plateaux du nord et au sud présentent un relief tabulaire, ponctué localement par de petites
dépressions. Leur altitude moyenne est de 150 mètres.
B) L’HISTOIRE DU LIEU
La commune est marquée par son histoire riche
Les Origines de Dourdan
La première présence humaine à Dourdan date
du VIe millénaire avant Jésus-Christ.
L’étymologie de son nom vient du celte, Dour signifiant
l’eau et se rapportant à l’Orge. Le site était alors situé à la
frontière entre les territoires des
peuples Carnutes et Parisii. Dès cette époque,
un oppidum fut construit à Dourdan, comme l’atteste la
découverte d’outils.
Une agglomération secondaire semble attestée pour
certains dès la période gallo-romaine sur le site de la
commune. Elle fut nommée Dordincum et profita de la
richesse du sol en fer et argile pour se spécialiser dans la
production de poterie.
La capitale de l’Hurepoix : du berceau des Capétiens à la ville royale
Située sur l’axe stratégique entre Paris et Chartres, Dourdan fut attachée aux Royaumes francs dès
le VIe siècle. À la fin de l’époque carolingienne, elle disposait déjà d’un château construit au cours
du Xe siècle. Ce château et le domaine appartenait alors à Hugues le Grand, duc des Francs, qui en fit
son château de prédilection. Vers l’an 940 naquit dans ce château Hugues Capet, fondateur de la
dynastie capétienne et couronné roi des Francs en 987.
Dès lors, Dourdan peut être considéré comme le « berceau de la Maison de France », et tout au moins
comme une ville royale attestée dès le Xe siècle.
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Le château originel existait encore sous Louis
VI Le Gros et servait de position avancée au
roi pour lutter contre les barons menaçants de
la région. C’était aussi un domaine de
chasse royale apprécié pour sa forêt couvrant
1 700 hectares.
C’est en 1220 que Philippe Auguste décida
de construire un nouveau château, reprenant
le modèle du Louvre. De plan carré, protégé
par quatre tours et un châtelet, équipé
d’un donjon indépendant culminant à vingt-six
mètres au-dessus de la cour.
En 1428 au cours de la guerre de Cent Ans, la ville fut assiégée par les troupes anglaises qui
endommagèrent gravement l’église.
Restaurée à la fin du XVe siècle, l’église fut à nouveau endommagée comme le château lors
des guerres de religion, notamment en 1567 par les huguenots.
La mutation du XVIIe au XIXe siècle
Au XVIIe siècle, par volonté de son fils Louis XIII, le
domaine revint à la reine Marie de Médicis. Elle en fit
une résidence secondaire connue de l’époque, des
demeures furent bâties telles les folies Chassement ou
Guenet. L’économie se développa, au-delà de
la poterie renommée depuis plusieurs siècles, l’industrie
des bas de laine et de soie se mit en place.
À la Révolution, l’église fut à nouveau ravagée, fermée et transformée en « Temple de la Raison
Victorieuse » puis en prison. Confisquée comme bien national, elle ne fut rendue au culte qu’en 1795.
Le château, propriété du duc d'Orléans devint prison départementale. Le château du Parterre fut lui
aussi livré aux révolutionnaires et devint une caserne.
Au début du XIXe siècle, nouvelle mutation, Dourdan accueillit une concentration importante
de maisons d’édition spécialisées en architecture, à l’origine des premiers catalogues permettant
aux maîtres d’ouvrage de choisir leurs futures résidences sur illustration.
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Le début du XXème siècle : l’essor industriel
Les révolutions industrielles du XIXème siècle ont modifié en profondeur Dourdan, essentiellement par
le développement des voies d’accès et l’ouverture en 1865 de la ligne de chemin de fer reliant Brétgigny
à La Membrolles-sur-Choisille. La gare crée un nouveau pôle d’attraction. En 1901, la ligne ferroviaire
reliant Dourdan à Paris-Austerlitz fut doublée. Puis en 1924, elle fut électrifiée.
Le développement urbain des années 1960-1990
Dourdan connaît un nouvel essor au milieu du XXe siècle favorisé par la transformation du monde
agricole, l'implantation d'une zone industrielle et la construction d'immeubles collectifs.
Le développement récent de la ville (les trente dernières années) a été dominé par une logique
d’extension urbaine, entraînant une organisation concentrique autour du noyau urbain ancien, 4
grandes zones marquent le paysage urbain :
la zone d’habitat individuel comprenant les faubourgs anciens et le nord de la voie ferrée ;
la zone d’habitat collectif (quartiers de La Croix Saint-Jacques et Le Parterre) ;
la zone d’emploi (zone d’activités du parc Lavoisier) ;
la zone d’équipements - éducation et soins - concentrée à l’ouest de la ville.
En 1979, l’achèvement de la ligne C du RER entre les gares d’Orsay et des Invalides permit la liaison
directe en train entre Versailles et Dourdan.
C) LES GRANDES UNITES PAYSAGERES
Dourdan se situe au sein de l’ensemble paysager de la Remarde et de L’orge. Ce territoire est avant
tout marqué par sa qualité environnementale liant les plateaux aux paysages rivulaires des deux cours
d’eau qui le compose (vallée de la Remarde et de l’orge). L’hydro-morphologie est la composante
essentielle de ce paysage. Elle a façonné le site et a offert des configurations riches et variées,
multiples occurrences, qui constituent aujourd’hui le patrimoine de la commune de Dourdan :
topographie, implantation urbaine, environnement, usages et activités.
Cet ensemble se caractérise par des atouts paysagers forts, parmi lesquels :
- Un patrimoine architectural et urbain riche d’une histoire mouvementée et multiséculaire (châteaux
et parcs, églises villages et villes),
- Un paysage forestier (début du massif forestier de Rambouillet avec la forêt de Dourdan et de
nombreux petits bois éparses),
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- Une urbanisation limitée et une bonne séparation entre les villes ou villages formant des entités
distinctes.
- Des paysages de cours d’eau de qualité aux ambiances pittoresques,
Ce territoire est également un lieu de confluences identitaires et géologiques.
Les unités paysagères de l’Hurepoix et de la Beauce se rencontrent sur la rive Sud de l’Orge bien que
géologiquement le plateau Nord – le plateau dit du Hurepoix – constitue les derniers bourrelets du
plateau de la Beauce.
D) LA TRAME HYDRAULIQUE
La commune est traversée au centre, d’ouest en est par l’Orge. Au sud se trouvent quelques affluents
de l’Orge (Ruisseau Poulet, Ruisseau des Garancières, Ruisseau de l’Etang de la Muette), qui
présentent un caractère intermittent. Le territoire est situé à proximité de la source de l’Orge, cependant
le débit de la rivière peut fortement varier et le risque d’inondation, confirmé par les premières cartes
d’aléas du PPRI en cours d’élaboration, est important.
Commune de Dourdan - Plan Local d’Urbanisme
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La commune est aussi bordée au nord par le ruisseau du Rouillon, alimenté par quelques ruisseaux
temporaires sur le territoire. Ce ruisseau prend sa source à proximité du territoire, avant de se jeter
dans la Rémarde en aval.
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1.4. LES COMPOSANTES PAYSAGERES DE LA COMMUNE
Dourdan s’inscrit plus précisément dans l’unité paysagère de la haute vallée de l’orge.
Le territoire peut être divisé en trois grandes composantes paysagères :
La vallée de l’Orge, avec différentes séquences : elle constitue l’axe paysager de la commune
qu’elle traverse d’Ouest en Est et sillonne à travers les différentes entités naturelles et urbaines
Les espaces agricoles : le plateau de l’Hurepoix, réserve agricole d’avenir en openfield ponctuée
de fermes et tourné vers le bassin versant Nord du Rouillon
Les grands espaces boisés constituent la forêt domaniale de Dourdan : ils forment le croissant
boisé Ouest de la commune et qui se prolongent sur les coteaux de l’Orges.
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A) LA VALLEE DE L’ORGE
La vallée de l’Orge est la composante principale du territoire, des origines des activités et de
l’implantation de la ville. Elle constitue une entité de plus de 4,3km.
Cette entité se compose de trois sous-secteurs définis par leur composantes environnementales,
urbaines et hydrauliques.
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La séquence amont et ses espaces naturels
Le secteur amont s’étend depuis la limite communale avec Sainte-Mesme jusqu’à la rue de l’Etang. Il se
compose de deux séquences.
La première se compose du secteur amont jusqu’au premier axe transversal à la vallée qu’est la rue du
Potelet (RD 836) – présence de l’ancien moulin du potelet et peut-être trace de sa chute d’eau – digue.
Ce secteur s’inscrit dans le lit majeur de la rivière. Il est composé de la rivière, de ses méandres et
autres biefs aménagées autrefois. Quelques lacs - ou étangs – aménagés ponctuent la partie Ouest où
l’on trouve le lieu-dit des Fontaines Bouillantes. Cette plaine alluviale joue comme un espace de
régulation du cours d’eau puisque dégage une capacité de rétention 80 000m3 (SIBSO) qui participe à
la gestion et à la régulation des écoulements avals et plus directement ceux impactant le centre-ville.
La deuxième séquence constitue un espace naturel préservé du fait des aléas de la rivière. Elle va de la
rue du Potelet à la rue de l’Etang. Cette prairie inondable est également la résultante des enjeux
hydrauliques de l’Orge puisque constitue un bassin de rétention de 50 000m3. Elle a la particularité de
se développer entre les deux rives urbaines que sont le quartier du ‘Potelet’, au Sud, et celui dit du
‘faubourg de Chartres’, au Nord.
Ces deux entités constituent une vaste zone humide formée de prairies inondables et occupée par une
ripisylve associée. Cet ensemble constitue un support de biodiversité remarquable car refuges pour de
nombreuses espèces courantes ou plus particulières : colverts, foulques macroules, martins pêcheurs,
Bergeronnette des ruisseaux, Rousserolle verderolle, …
L’anthropisation ancienne de l’Orge est ici visible avec la présence de biefs et moulins, de hangar à
barques et pontons sur la rivière en fond de parcelle, … : moulin du Grillon, château du Mesnil, les
étangs, ponceaux, vannes, lavoirs, …
Extrait de la carte d’Eta majors – source IGN
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- R. AUTIER, A.-M. FIRON, M. CHARDINE, I. MITTON, I. FANIE, « Le textile entre tradition et innovation du XVIe au
XIXe siècle dans la région d’Etampes », in Artisanat, industrialisation, désindustrialisation en Ile-de-France, 2000, pp.
263-264 :
Une description de l’entreprise de Lebrun est présente dans l’Annuaire statistique du département
de Seine-et-Oise, An XII de la République, 3e année, à la page 213 : « Manufacture de Grillon, près
Dourdan. Au hameau de Grillon, près Dourdan, le citoyen Lebrun, aujourd’hui troisième consul, créa
en l’An 7, une manufacture où se fabriquent des basins, des piqués, des mousselinettes, même des
ouvrages de bonneterie. Dès l’an 9, les produits de cette fabrique furent soumis au jugement du jury
des arts, et méritèrent les honneurs d’une médaille d’argent, concurremment avec celles de Paturon
et Gateclin de Troyes, et Bassal et Janson de Clair-Fontaine.
- Cf. J.-M. GENARD, L’Industrie du bas et autres ouvrages de bonneterie à Dourdan aux XVIIe et XVIIIe siècles,
Mémoire de maîtrise préparé sous la direction de Jean Jacquart, professeur à la Sorbonne, 1980-1981,252 p.
-
Ce paysage est à la fois naturel et bucolique. Il est mis en valeur à travers divers parcours de
découverte qui sillonnent ces espaces et participent au regard comme à la préservation de ces milieux.
La partie amont est plutôt refermée et voutée par la structure arborée. La seconde, ouverte sur la praire
et le ciel donne à lire les horizons formés par les épannelages de la ville. Au Nord le coteau est marqué,
au Sud il est plus lent en remontant vers le Potelet – rebord délicat du massif Beauceron.
Regard de l’influence de l’Orge sur la vallée : emprises et PPRI
Le secteur urbain
Il s’étend depuis la rue de l’Etang jusqu’à l’avenue Mendès-France (D116). Cette séquence présente
une diversité d’ambiances, alternant entre des espaces jardinés ‘naturels’ et des espaces très urbains.
Sur le secteur Amont : faubourgs puits des champs – Etampes, l’urbanisation est plus ou moins dense.
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Elle présente une caractéristique commune : la continuité des rives et des limites parcellaires. Celles-ci
cloisonnent l’espace à celui de la rue, aux sentes, ou à la rivière canalisée.
La minéralité de la séquence est caractérisée par la qualité des murs, façades et limites dont la
régularité et la qualité reste composite : pierre agencées (meulières, calcaire, grès, …), bétons, clôtures,
barrières et serrureries.
Le traitement des murs et limites parcellaires est un atout à préserver car il constitue l’image et la
matérialité du site et de la ville en générale.
Sur ce tronçon l’Orge n’est que partiellement accessible et limité à seul écoulement visible. Le bras
‘mort’ présent sur la partie Nord a disparu car enfoui sous la rue Jubé de la Perelle. Il ne réapparait qu’à
partir de la rue d’Etampes pour sillonner à travers les parcelles privées et dans le parc du château de la
Brousse.
Le bras visible présente un caractère urbain puisque canalisée par le bief qui alimentait l’ancien moulin
Choiselier. Elle coule entre des fonds de jardin de grandes propriétés ou se redécouvre sur la
promenade René Verneau – entre la rue du Puit des Champs et la rue Saint Jacques – grâce à un
parcours le long du bief. A delà elle retrouve sa matérialité en surlargeur des voies urbaines. Cela
décline un paysage particulier ponctué d’éléments architecturaux (ponts, passerelles, …) et
accompagné d’une structure végétale d’accompagnement (ripisylve urbaine). Cet ensemble constitue
un atout environnemental conséquent : attrait, bio-régulation et microclimat, refuge et biodiversité, …
L’espace public des rues, de l’esplanade du Quebec, des sentes, … assure une continuité de la
promenade et permet de redécouvrir et valoriser ce patrimoine.
Evolution entre 1957 et 2018 du contexte urbain de l’Orge : enfouissement du mort ru sur la rue Jubé de la Perelle et
construction du parc de la Brousse
Commune de Dourdan - Plan Local d’Urbanisme
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Le secteur urbain aval : faubourg - rue d’Etampes au Moulin Choiselier possède des composantes
identiques. La seule différence est la refonte urbaine du parc du château de la Brousse sur la rive droite
de l’orge avec l’arrivée d’un nouveau lotissement et d’un immeuble collectif qui assure la densification
mais remplissent le lit majeur et le périmètre inondable.
Sur le secteur urbain aval, du Moulin Choiselier à l’avenue Pierre Mendès-France, le lit majeur est
occupé par les grands entrepôts commerciaux. Le paysage s’ouvre et redonne l’échelle de la vallée.
Le secteur aval
Ce secteur correspond à la renaturalisation de la vallée à l’aval de la zone commerciale jusqu’aux
limites Est de la commune ou l’Orge reprend son cours dans un cadre naturel et ou le lit majeur se
dégage sur des espaces cultivés ou paysagers. Cet espace dit de la fosse Cornillière est le lieu de
confluence entre L’Orge et le ruisseau de la Muette.
Les horizons se dégagent et dialoguent de nouveau avec le grand paysage. La ripisylve accompagne
de nouveau les méandres de l’Orge.
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B) LES PLATEAUX AGRICOLES
Répartition des cultures sur 2017 : L’activité est tournée sur l’activité céréalière de type openfield et est ponctué
de quelques prairies et fourrages.
Répartition, dimensions et répartition des secteurs
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Le patrimoine agricole s’organise en ceinture autour de l’aire urbaine et se partage selon tois grandes
unités :
Le plateau Nord du Hurepoix et de son versant sur le Rouillon
La ceinture urbaine agricole sur le secteur de la queue d’Auneau
Le plateau beauceron au Sud sur les Murgers
Le plateau du Hurepoix au nord
Cette partie du territoire dourdannais se trouve en fait sur un support pédo-géologique limono-argileux
similaire au substratum beauceron. Elle est représentée par une bande d’environ 1,5km de largeur
Le plateau présente un paysage d’openfields, avec un relief très peu marqué, ce qui crée des vues très
dégagées. Depuis la crête Sud – rive Dourdannaise - la topographie est sensiblement orientée vers le
Rouillon.
Cet espace pourrait-être quelconque mais le château d’eau devient l’identifiant et le repère. Les lignes
d’horizon sont tenues par les bourrelets boisés des coteaux de l’Orge et du Rouillon. Des remises, ou
boisements isolés, quelques fermes ou hameaux animent et ponctuent l’espaces. Seule la vue vers
l’Est reste ouverte et dégagée.
Sur le plateau s’est développée une urbanisation, sous forme de hameaux, de fermes ou de grandes
propriétés (Hameaux de Semont, du Rouillon, ferme de Liphard, de Vaubesnard). Ces espaces sont
aujourd’hui bien intégrés dans le paysage, par l’utilisation de matériaux typiques (bois, pierres) et d’une
intégration paysagère associée : jardins, vergers en proximité, haies, ... au centre du système, le poste
électrique rest sommairement intégré par une haie de résineux qui tranche avec l’environnement
général. Cependant cela permet également de mettre en recul l’exploitation maraichère voisine.
Le paysage est traversé par les chemins ruraux et le GR de pays Hurepoix et le GR n°111
L’activité équestre est également présente et développe deux secteurs sur Semont et Cadot. Ces
activités participent à la valorisation du paysage, à sa tenue comme sa découverte : activité, tourisme,
…
La ceinture de vallée agricole au sud
Ce secteur de la ville est assez particulier de car il constitue le seul espace agricole ouvert de la vallée.
Cependant il est sous pression foncières et a vu ses emprises drastiquement restreintes. Aujourd’hui
elle constitue une frange entre la ville et la forêt d’environ 600 d’épaisseur qui est importante pour le
désenclavement de la ville. Elle offre un recul et un point de vue remarquable sur la vallée et le cœur
urbain.
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L’emprise avale, sur le secteur Puit des Champs, rentrant dans la couronne urbaine est vouée à la
reconversion – cf. OAP n°1. Cependant une bande de non-aedificandi le long de la rocade permettra
l’installation d’une activité maraichère ou horticole offrant une diversité et une complémentarité à
l’activité agricole de grande culture.
Vue sur la ville en lisière de la forêt de l’Ouye sur le GR 111 – chemin du Potelet
Les Murgets
Ce parcellaire est la rencontre entre les deux entités paysagères que sont la Beauce et la vallée d
l’Orge. Depuis le hameau des Jalots, une fenêtre s’ouvre sur les horizons agricoles et céréaliers de la
Beauce. Le paysage change d’échelle.
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C) LES GRANDS ESPACES BOISES
Les paysages de Dourdan se caractérisent par ses horizon boisés et ses frondaisons formés par la forêt
domaniale de Dourdan et des coteaux boisés de la vallée de l’Orge.
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L’organisation composite des corridors boisés forme une véritable clairière de 2km de diamètre qui
place la ville de Dourdan en son cœur.
La Domaniale de Dourdan
Cette forêt domaniale est caractéristique par ces tracés en étoile découlant des forêts royales. Ce tracé
régulateur sert à la fois à l’orientation, à la gestion forestière ou à la chasse. Depuis 1958, la forêt est
reconvertie en futaie régulière et est gérée par l’ONF. Cependant, on y trouve encore une diversité de
végétation. Les lisières comme les transitions sur les micros vallons ou à travers le corridor rivulaire de
l’orge renforcent ses caractéristiques écologiques et environnementales : biodiversité végétale, faune-
flore, …
Ce massif se compose de deux entité distinctes : la forêt de Saint Arnoult au Nord, en prolongement du
massif forestier de Rambouillet, la Forêt de l’Ouye, sur le coteau Sud.
La nature et la diversité des sols, engendrent une multiplicité des milieux qui favorisent la biodiversité et
l’intérêt faunistique et floristique : mares sur les poches argileuses, coteaux plus sec sur les versants
sableux, … Chaque milieu s’associe à des groupements végétaux particuliers : pins sylvestres sur les
parties en pente et sablonneuses de la forêt, sous-bois landes et fougères, chênes et charmaies,
hêtraies, sur les plateaux et rebords limono-argileux, …
La ceinture boisée des coteaux Nord et Sud
Cette ceinture boisée domine toute la ville et crée un horizon naturel très présent dans le paysage.
Ce territoire en partie sous regard environnemental avec de grands secteurs protégés. Il est issu
principalement de l’évolution de la gestion des terrains privés et de leur enfrichement progressif au
détriment de l’agriculture ou du maraichage principalement en lien avec la topographie et la praticabilité
sur les coteaux. Parfois ils sont aussi constitués volontairement par des plantations forestières.
D) LES ZONES NATURELLES ET AGRICOLES
La commune est cernée d’espaces naturels, forestiers et agricoles
Les espaces naturels sont très nombreux et présents sous différentes formes, et constituent une trame
verte et bleue remarquable, mais fragile lorsqu’elle se situe en espace urbain. Les éléments constitutifs
de la trame verte sont les suivants :
Les espaces boisés structurants, qui ceinturent la commune.
Les espaces agricoles implantés sur les plateaux au nord et au sud du territoire.
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Les espaces naturels de la vallée de l’Orge, souvent identifiés comme des espaces humides.
Les parcs et espaces verts en milieu urbain, qui agrémentent le cadre de vie, mais qui ont aussi
un rôle écologique important
La commune laisse peu d’espace libre sans usage à travers la carte sur Géoportail qui juxtapose les
terres agricoles en activité et les espaces d’intérêt naturel.
La commune est cernée par un rayon en forme de cercle qui limite son extension. Seules quelques
poches restent sans intérêt naturel et agricole.
L’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme (IAU) Ile-de-France identifie la vallée de l’Orge et la forêt de
Saint-Arnoult et de l’Ouye comme continuités écologiques majeures à l’échelle de la région Ile-de-
France. Un crapauduc a été mis en place en 2003 par le Conseil Général sous la RD 116 entre
Dourdan et Sainte Mesme, ce dispositif permet de sécuriser chaque année la migration de plusieurs
centaines d’amphibiens entre les lieux d’hibernation et leurs lieux de reproduction, contribuant ainsi à la
préservation de la fonctionnalité de la trame verte et bleue du territoire.
Les Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) sont de 2 types:
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Ce patrimoine environnemental et paysager coïncide avec des zones naturelles remarquables à
préserver. L’ensemble assure la matérialisation de l’effet clairière et affiche l’identité paysagère de la
ville de Dourdan. Chaque espace à sa place, ses limites et se respecte mutuellement.
ZNIEFF de type 1 : secteur de superficie généralement limitée, défini par la présence
d'espèces, d'associations d'espèces ou de milieux rares, caractéristiques du patrimoine naturel
national ou régional. Exemples : tourbière, prairie humide, mare, falaise. Ces espaces doivent
faire l'objet d'une attention toute particulière lors de l'élaboration de tout projet d'aménagement
et de gestion.
ZNIEFF de type 2 : grands ensembles naturels riches ou peu modifiés par l'homme ou offrant
des potentialités biologiques importantes. Dans une ZNIEFF de type 2, certains secteurs
particulièrement riches peuvent aussi être inventoriés en ZNIEFF de type 1. Exemples : massifs
forestiers, plateaux.
Sur le territoire de Dourdan, quatre ZNIEFF sont identifiées : trois ZNIEFF de type 1 : les mares de la
forêt de Dourdan, les ruisseaux de la forêt de l’Ouye et le bassin et aulnaie de Roinville et une ZNIEFF
de type 2 : la vallée de l’Orge de Dourdan à la Seine.
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1.5. LA MORPHOLOGIE BATIE Une morphologie encore largement empreinte de traces historiques
1734 1828
1968 2012
Source : diagnostic AVAP- Ville de Dourdan
Jusqu’à la fin du XVIIIème Siècle, la ville est contenue à l’intérieur de l’enceinte fortifiée. Au début du
XIXème, les faubourgs construits apparaissent aux portes de la ville, formés de petites parcelles et bâti.
Avec l’arrivée de la ligne de chemin de fer, le quartier gare se développe avec la construction de
maisons d’habitation, grande bâtisse du villégiature et pavillonnaire. Cette nouvelle polarité étend la ville
vers l’ouest et progressivement le long des axes de circulations.
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Ce n’est que dans les années 60, que le logement collectif apparait à Dourdan pour faire face aux
demandes de logements. Les quartiers de Normont, la Croix-Saint-Jacques (1968, 420 logements) au
sud ou du Clos-Fortin (1960, 80 logements), la résidence du Parc (1964, 224 logements) au nord
constitués de petits immeubles de 3 à 4 niveaux, caractérisent cette époque d’extension urbaine.
Le potelet La croix Saint-Jacques La croix Saint-Jacques
Les années qui suivent entre 1970 et 1985 sont marquées par une force extension de l’urbanisation, en
particulier au Sud avec la construction du quartier du Potelet constitué de maisons en bandes et de
collectifs. Cette époque est aussi celle du développement de l’habitat individuel sous forme de
lotissements (lotissement de la Chapelle Saint-Laurent, « les hameaux de Dourdan » et le « Cotage ».
La population est alors quasiment multipliée par deux en trente ans, de 1968 à 1999. L’arrivée de
nouveaux habitants s’accompagne de projets importants d’équipements publics, en 1970 le nouvel
hôpital et le nouveau collège, en 1976 le lycée du Potelet, en 1985 le lycée professionnel….
Depuis la fin des années 1980, la ville constitue de s’étendre mais plus progressivement. Des nouveaux
lotissements entourent en particulier la zone nord industrielle et des petits collectifs de 50 à 80
logements s’implantent dans les « vides urbains ».
Rue de la Crapodine Rue de la Goudée Sente Rue Raymond Laubier
Ces différentes typologies du bâti correspondant aux différentes époques de construction sont très
lisibles dans la commune et caractérisent chaque quartier.
Actuellement, la commune réfléchit à l’urbanisation du secteur du Puits des champs qui viendrait
achever l’urbanisation de Dourdan dans ses limites Sud-Est. Pour éviter, une urbanisation anarchique et
au coup par coup, les services de la ville mène une étude d’aménagement d’ensemble.
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1.6. LE PATRIMOINE CULTUREL Un patrimoine diversifié et riche
Source : diagnostic AVAP- Ville de Dourdan
Le château
Au XIIIème siècle, la ville va voir la construction de trois des plus importants édifices de la ville. Vers
1220, le château actuel est construit selon le plan classique des forteresses augustéennes, avec un
plan carré cerné de tours aux angles et au milieu des côtés. Il remplace probablement un édifice plus
ancien dont nous avons perdu la trace. C’est aussi au XIIIème siècle qu’auraient été édifiés l’Hôtel Dieu
et les Halles, sur la place devant l’entrée principale du château. Ces édifices n’ont toutefois pas gardé la
physionomie qu’ils avaient à cette époque.
Il est depuis 1969 propriété communale.
L’église Saint-Germain-l’Auxerrois
Sa construction commence au XIIe siècle et est achevée au XIVe siècle. Elle est restaurée dès la fin du
XVe siècle après les destructions opérées par la Guerre de Cent Ans. En 1641, les flèches sont
reconstruites et en 1669, la chapelle de la Vierge derrière le chœur est ajoutée.
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Le château L’église
L’Hôtel-Dieu
La fondation de l’hôtel-Dieu remonte au XIIIe siècle. De 1766 à 1770, l’hôtel-Dieu est reconstruit
entièrement sur son emplacement d’origine. L’aile droite, la chapelle Saint-Jean l’évangéliste et les
salles des malades datant de cette époque sont actuellement toujours visibles. L’hôpital est en fonction
jusque dans les années 1970, date de construction du nouvel hôpital. Depuis, il est transformé en
maison de retraite et certains services publics tels que la crèche familiale et la PMI. La maison de
retraite est fermée depuis avril 2019..
La halle
Construite à l’emplacement d’une halle du XIIIe Siècle, la hall actuelle a été érigée en 1836 (architecte
Lucien-Tirte van Clemputte, entrepreneur Alexis-Léonard Pommier) Elle fut rénovée en 1922.
Actuellement, elle abrite le marché qui a lieu tous les mercredi et samedi.
L’hôtel-Dieu
La halle
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Le château du Parterre
Construit en 1725, il fut très endommagé pendant la Révolution. En 1803, le domaine est acquis par
une société d’actionnaires composée d’habitants de Dourdan puis racheté dans les années 1860 par la
ville et devient l’hôtel de ville.
La commune compte sept édifices protégés au titre des Monuments historiques :
- L’église Saint-Germain, classée en 1967 ;
- Le château, classé en 1964
- la porte accolée à la façade droite de l’église, inscrite en 1965 ;
- l’immeuble du 15 rue Saint-Pierre, inscrit en 1969 ;
- la porte d’une petite ferme du hameau de Rouillon, inscrite en 1977 ;
- la ferme seigneuriale du hameau de Rouillon, inscrite en 1977 ; - l’Hôtel-Dieu, inscrit en 1988
Source : Diagnostic patrimonial du centre-Essonne – Dourdan – Conseil réginal d’Ile-de-France
1.7. LE PATRIMOINE ARCHEOLOGIQUE :
Le centre historique de la ville de Dourdan conserve une église du XIIe siècle, un château royal du
XIIIe siècle, une partie des remparts du XVe siècle et une halle du XIXe siècle. Le Patrimoine
archéologique de Dourdan est riche en vestiges d’habitats, d’ateliers de potiers ainsi que de
poteries à pâte rouge des périodes gallo-romaine, médiévale et moderne. Ce patrimoine s’enrichie
principalement grâce aux fouilles réalisées par le groupe archéologique de l’Association des Amis
du Château de Dourdan, par l’Afan et plus récemment par l’Inrap.
Durant l’Antiquité, Dourdan est une agglomération secondaire située en territoire Carnute sur l’axe
antique Chartres-Arpajon. Les travaux archéologiques montrent que les secteurs datés du Haut
Empire ayant perduré jusqu’à nos jours sont ceux installés dans ce qui deviendra le centre
historique de la ville, délimité par les remparts (sites d’habitat de la rue E. Minot et de l’Auberge du
Château). En revanche, les sites plus périphériques (l’atelier de potier du site de L’ancienne
gendarmerie, le site des Prés de l’étang, le 6 rue Fortin, ainsi que la nécropole de l’Ariscotel et le
site du Moulin Grouteau) sont progressivement abandonnés.
La découverte d’ateliers de potiers à Dourdan atteste la fabrication de poteries dès l’Antiquité (site
de l’ancienne gendarmerie), pendant la période médiévale (sites du Mâdre et de l’Auberge du
château) et jusqu’à l’époque moderne (rue Michel). La qualité des gisements d’argile de la vallée de
l’Orge peut expliquer cette continuité illustrée par les armoiries de la ville. Les céramiques produites
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à Dourdan au Moyen Âge, entre la fin du XIIe et la fin du XIVe siècle, sont quasi-exclusivement de
couleur rouge. Leur particularité, leur couleur et leur relative imperméabilité participent à leur
diffusion dans tout le sud-ouest de l’Ile-de-France, entre la Seine et la Loire.
Le mobilier découvert sur les sites archéologiques de Dourdan est exposé au Musée du château de
Dourdan. La vitrine présente un échantillonnage des poteries à pâte rouge médiévales, des objets
métalliques antiques et des verreries de la nécropole antique de l’Ariscotel.