dossier pédagogique il était un petit navire... les bateaux jouets

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Musée national de la Marine, service culturel, 2014

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� Présentation de l’exposition

Du 9 avril 2014 au 3 janvier 2016, le musée national de la Marine de Brest présente « Il était un petit navire... les bateaux jouets », une exposition exceptionnelle qui retrace l’histoire du jeu de bateau de 1850 à 1950.

Une collection, deux expositions En 2007, le musée national de la Marine présentait à Paris l'exposition Bateaux jouets, 1850-1950, la première du genre, et mettait en lumière un siècle complet d'histoire des bateaux jouets. En 2014, ces objets de collection sont de nouveau réunis à l’occasion de deux expositions originales dans les musées de Brest mais aussi àToulon où sera développé l’aspect sociologique du jeu de bateau, en tant que jouet de guerre pour garçon.

Une collection unique au monde Depuis juin 2005, le musée national de la Marine conserve la plus importante collection publique de bateaux jouets au monde. Loin de devenir un objet statique ayant perdu sa fonction de compagnon de jeux, le bateau jouet gagne une nouvelle vie. Il émerveille et se raconte dans une exposition ludique et surprenante. Le musée de la Marine remet donc à l’honneur ces fabuleux objets de l’enfance qui ont suscité tant de vocations chez leurs utilisateurs et qui n’ont rien perdu de leur pouvoir de fascination.

À Brest, le voilier jouet dévoilé. L’exposition présente, à travers une soixantaine d’objets, les grands thèmes liés au développement du jeu de bateau de 1850 à 1950. Une période marquée par l’âge industriel et les transformations techniques, économiques et sociales. De l’apparition du bateau jouet manufacturé, au jeu à la maison, en passant par des trésors du génie mécanique; des jouets, des peintures et des photos restituent l’ambiance si particulière attachée au bateau jouet. Un éclairage particulier est mis sur le voilier, emblème du jeu de bassin et de bord de mer, mais aussi motif incontournable de l’iconographie convenue du tourisme balnéaire en pleine expansion, dont le littoral breton fut l’un des théâtres. Commissariat : Jean-Yves Besselièvre, administrateur & Lénaïg L’Aot-Lombart, attachée de médiation. Exposition réalisée à partir des travaux de Annie Madet-Vache, Alain Niderlinder, Didier Frémond pour l’exposition Bateaux jouets 1850-1950 à Paris, 2007.

Sommaire Liens avec les programmes p.3 Repères p.4 Documents p.9 Parcours p.15 Autour de l’exposition p.20 Repères bibliographiques p.21 Informations pratiques p.22


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� Liens avec les programmes

� Élémentaire Cycle 3

Français

S’exprimer à l’oral et à l’écrit dans un vocabulaire approprié et précis en lien avec l’expansion industrielle. Comprendre des mots nouveaux et les utiliser à bon escient. Raisonner, argumenter, structurer sa pensée.

Sciences expérimentales et technologie

Source d’énergie : produire un mouvement.

Histoire

La France dans une Europe en expansion industrielle et urbaine : le temps du travail en usine, des progrès techniques. L’industrialisation. L’essor urbain. Les progrès scientifiques et techniques. Les transports. Savoir lire un texte littéraire, une photographie, un dessin, un schéma, une chronologie.

Histoire des arts

Découvrir des œuvres en relation avec l’expansion industrielle. Distinguer les grandes catégories de la création artistique (dessin, peinture, architecture…). Se situer parmi les productions artistiques de l’humanité. Découvrir la permanence et l’universalité de la création artistique.

� Collège Histoire L’Industrialisation au 19e

siècle en France : une ville industrielle. Des moyens de transports. Le commerce. Les nouvelles technologies. Les nouvelles sources d’énergie. Des classes sociales en mutation. Les ouvriers.

Histoire des arts Découvrir des œuvres en relation avec l’expansion industrielle. Distinguer les grandes catégories de la création artistique (dessin, peinture, architecture…). Influence des techniques : innovation techniques et technologiques, supports et outils

� Lycée Histoire Croissance économique, mondialisation et mutation des sociétés depuis le milieu du 19e

siècle. La population active, reflet des bouleversements économiques et sociaux : l'exemple de la France depuis les années 1850.

Histoire des arts Domaine artistique : Architecture, urbanisme, arts plastiques

Élémentaire (cycle 3) Le 19e siècle : une architecture industrielle, un moyen de transport.

Collège Arts, techniques, expressions Arts, État et pouvoir

Lycée Arts, sociétés, cultures Arts sciences et techniques


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�Repères

1. La naissance du bateau jouet manufacturé Du simple bout de bois au jouet le plus sophistiqué, les embarcations miniatures permettent aux enfants d’imiter le monde des adultes depuis que l’homme s’est lancé sur la mer. Longtemps bricolés à la maison, par un père, un grand-père ou par l’enfant lui-même, les premiers jouets nautiques de fabrication semi-artisanale sont commercialisés dans les années 1830. Le développement des industries mécaniques lors de la Révolution industrielle permet grâce aux machines-outils et à la plus grande variété de produits issus de la métallurgie, la fabrication de produits manufacturés plus aboutis. Aux États-Unis et en Europe, cette période correspond à l’émergence de la navigation à vapeur. Cette actualité maritime est alors largement couverte par la presse friande d’innovations et de progrès techniques spectaculaires. Les liaisons transatlantiques, les batailles navales, les exploits sportifs ou encore l’exploration subaquatique sont un véritable sujet de fascination qui inspire les créateurs de jouets bien davantage que les navires traditionnels de pêche et de travail.

2. Le jouet s’inspire de l’actualité Course au gigantisme, technologies révolutionnaires, nouvelles armes navales, records de vitesse, l’innovation est foisonnante à partir des années 1880. Les fabricants de jouets captent ces tendances et s’en inspirent immédiatement dans leur production où l’on peut retrouver dans les noms, les formes ou les genres, ces réalisations futuristes dont tout le monde parle. Les sous-marins, qui sont mis au point à la fin du 19e siècle, cristallisent cet attrait pour la nouveauté. Des dizaines de modèles apparaissent, tous plus ingénieux les uns que les autres. Le jouet reflète cette société industrielle qu’elle capte fidèlement pour distraire et éduquer, en suivant le rythme toujours plus rapide des innovations au plus près.

3. Urbanisation et jeu de bateau De la baignoire à l’océan, l’eau, sous toutes ses formes, est le théâtre privilégié des aventures imaginées par les marins en culotte courte. Le bateau navigant est en effet le plus apprécié, puisqu’il simule la réalité. Grâce à l’urbanisme du 19e siècle, les jardins publics se multiplient. De nouvelles aires de jeux apparaissent dans les grandes villes. Fontaines, rivières artificielles, lacs et bassins profitent à l’expansion du jeu de bateau. Moins prisé que le bateau mécanique, le voilier, plus simple, moins onéreux et plus robuste devient indissociable de la vie des bassins. Les bassins des jardins du Luxembourg et des Tuileries à Paris sont emblématiques du jeu de bateau urbain. Ces lieux de socialisation, destinés au divertissement d’une bourgeoisie croissante, apparaissent dans toutes les grandes villes dans la seconde moitié du 19e siècle. A Brest, est aménagée la place du Château, premier square public jardiné et agrémenté d’un bassin en 1902 (détruit lors des bombardements de la Seconde Guerre mondiale). L’après-guerre et la reconstruction apporteront de nouveaux espaces verts comme autant d’aires de jeux de bateaux : la place de la Liberté devant l’Hôtel de Ville, la place du Général de Gaulle devant le château et le square Kennedy près de la gare.

4. Le voilier et le tourisme balnéaire Le voilier s’impose aussi au bord de la mer avec la mode des séjours balnéaires et dans les stations thermales pour les classes aisées, puis plus largement dans la population avec l’avènement des congés payés en 1936. D’inspiration britannique, le tourisme balnéaire se développe en France dans la première moitié du 19e siècle. En Bretagne, les premières stations voient le jour dans les années 1830 à Saint-Servan, Saint-Malo, Le Croisic, Saint-Quay-Portrieux ou Port-Louis. Avec le développement du chemin de fer sous le Second Empire, ces lieux de villégiature se multiplient, y compris sur le littoral finistérien, avec Roscoff, Brignogan-Plage, Camaret-sur-Mer, Morgat, Loctudy, Bénodet et Concarneau. Moins onéreuses que leurs concurrentes normandes, les stations bretonnes attirent une clientèle familiale. Pour les enfants, l’apprentissage de la nage, la pêche à pied ou le jeu de bateau sont les principales distractions. Pour faciliter le transport du voilier jouet, les fabricants ont conçu des mâts pliables, permettant d’abattre la voilure sur le pont : le voilier jouet part plus facilement en voyage... C’est un jouet de plage idéal. Contrairement au bateau mécanique, il ne craint ni les vagues ni la corrosion due à l’eau salée. Ce jouet est d’abord fabriqué par des sabotiers de Bretagne et de Vendée. Dans la première moitié du 20e siècle, il connaît un


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développement semi-industriel avec un éventail de production très large, tout en conservant quelques règles de fabrication presque immuables. Borda, Deffain, Giraud Sauveur, Nova, Tirot, Vogu’enmer en sont les principaux fabricants. Les artistes, peintres ou photographes, se plaisent à le représenter dans les portraits d’enfants ou les scènes de genre au détriment du jouet mécanique, un peu moins présent et principalement acquis par les familles aisées. L’image de l’enfant au voilier offre -- sans le savoir -- sa revanche à la marine en bois…

5. Quand l’enfant joue à la maison L’élément liquide n’est pas la condition sine qua non de ces aventures maritimes. En effet, les enfants font aussi « voguer » des bateaux à roulettes. Ces « bateaux de parquet » sont certes plus modestes que les modèles naviguant, mais ils permettent de jouer en tous lieux ! La propulsion n’est pas non plus un impératif du jeu de bateau. Arches de Noé, figurines en plomb, navires de papier à construire, jeux de société, livres et albums... la variété des jouets et jeux d’intérieur est considérable. Parce qu’il s’agit de faire « comme les grands », leur fonction est éducative et sociale, fondée sur la transmission de valeurs et le sentiment d’appartenance à un milieu. Emblématique du jeu de garçon, projeté dans un univers technique et souvent guerrier, le bateau jouet ne semble devoir passer entre les mains des filles qu’à partir des années 1960 dans une société qui évolue vers la mixité dans l’éducation. Le métier de marin ne tardera plus à s’ouvrir aux femmes.

6. Les fabricants du rêve En Europe, les premiers établissements apparaissent, dans les années 1830, en Allemagne, pays pionnier du jouet. Une décennie plus tard, cette industrie se développe en France ainsi qu’aux États-Unis et dans une moindre mesure en Grande-Bretagne, en Italie et en Espagne. Curieusement, au regard de la production française et allemande, l’Angleterre, berceau de la révolution industrielle et grande puissance navale produit peu de bateaux jouets. Dans ce pays de grande culture maritime, il n’est peut être pas jugé assez sérieux, on lui préfère les modèles navigants, sinon des bateaux jouets très réalistes. Basset-Lowke, Bowman, Star Yacht, Tri-ang et le géant Hornby-Meccano sont les principaux fabricants anglo-saxons. Devenus les premiers producteurs de jouets au monde, les fabricants allemands et français se livrent une véritable guerre commerciale qui stimule la création. Vers 1900, l’Allemagne domine le marché : son industrie assure 80 % de la production mondiale. En France, les rapports des Expositions universelles témoignent du développement de cette industrie et permettent d’apprécier l’engouement du public. En effet, entre 1849 et 1900, le chiffre d’affaire est multiplié par sept. La progression du nombre de fabricants est encore plus forte, passant de 82 en 1840 à 550 en 1878 ! Le nombre de ces fabricants, artisans et inventeurs constitués en petites entreprises familiales, va décroître au tournant de la Première Guerre mondiale, à mesure que se développe une production industrielle de masse. Le jouet, qui n’est souvent pour une même entreprise qu’un article parmi d’autres, deviendra parfois le cœur de sa production. Après la défaite allemande, les marques anglaises et françaises envahissent le marché européen. Les fabricants allemands Märklin Fondée en Allemagne, en 1859 à Göpppingen dans le Würtenberg, l’entreprise Märklin, initialement spécialisée dans les dînettes et accessoires pour poupées, va étendre peu à peu sa production à tous les types de jouets métalliques et mécaniques. Elle rachète le fabricant Lutz en 1891 puis reprend la plus ancienne marque allemande Rock & Graner en 1904 et s’impose au niveau mondial. La qualité constante, la solidité et la beauté de ces jouets font de Märklin la marque la plus renommée de l’immense industrie allemande du jouet et toujours la plus recherchée par les amateurs et collectionneurs. L’entreprise est aujourd’hui recentrée sur les jouets et modèles ferroviaires. Carette Français installé à Nuremberg, Georges Carette, est employé deux ans par le fabricant Bing vers 1880, avant de fonder sous son nom une manufacture de jouets mécaniques en 1886. Celle-ci devient l’une des plus importantes d’Allemagne après avoir créé le premier train jouet électrique et conclu des accords commerciaux avec le fabricant et négociant anglais Bassett-Lowke. Georges Carette ayant conservé sa nationalité est revenu en France en 1914. Son entreprise n’y survit pas et ferme en 1917.


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Fleischmann Fondée par Jean Fleischmann en 1887 à Nuremberg, l’entreprise produit un grand nombre de petits jouets en fer-blanc et d’animaux nageurs ainsi que des navires de belles dimensions. Elle acquiert le fabricant Staud en 1928 élargissant encore la variété de son catalogue puis l’entreprise Doll & Cie en 1939. Fleischmann s’est spécialisée depuis dans les trains électriques. Bing, le géant allemand En 1866, les frères Ignaz et Adolf Bing ouvrent à Nuremberg un commerce de jouets, d’articles de ménage et de décoration en métal. Ils se lancent vers 1879 dans la production de trains puis de machines et de bateaux jouets à vapeur. L’expansion de l’entreprise qui commercialise, peu à peu, toutes les variétés du jouet métallique ainsi que des appareils d’optique, aboutit avant la Première Guerre mondiale à la constitution d’un géant industriel qui emploie 5 000 ouvriers sur ses sites de Nuremberg. Bing domine alors le marché mondial du jouet au travers de succursales et d’accords commerciaux à l’étranger. La faillite de sa filiale américaine lors de la crise économique de 1929, amorce la chute de l’entreprise en 1932.

Les fabricants français Rossignol Fondée en 1868 par Charles Rossignol, la maison Rossignol (C.R.) fabrique à ses débuts, au 133 rue du Chemin Vert à Paris (11e arr.), des trains de parquet et des petites voitures en fer-blanc. Médaillée d’or à l’Exposition universelle de 1878, la marque, gérée à partir des années 1880 par les familles Rossignol et Roitel, intensifie sa production en qualité et en quantité. Elle invente en 1888 un système d’assemblage des jouets par agrafes qui sera repris dans le monde entier. Dans les années 1930, une partie de la production est commercialisée sous la marque Éclair. L’entreprise cesse son activité en 1962. Hornby-Meccano (France) Fondée en 1901 par Franck Hornby, l’entreprise Meccano s’installe en 1907 à Liverpool et produit des coffrets de construction dont le succès sera sans équivalent. En 1920, le fabricant lance sous l’appellation Hornby, une gamme de jouets mécaniques, principalement des trains et des canots automobiles devenus légendaires. Déjà présent aux États-Unis et en Allemagne, Meccano installe à Paris des bureaux et ateliers avant de faire construire, vers 1930, une usine à Bobigny en charge d’une partie de la fabrication ainsi que du conditionnement de jouets anglais pour le marché français. Le Jouet de Paris Constitué par le regroupement de plusieurs fabricants, le Jouet de Paris est créé en 1902, notamment dans le but de contrer les offensives commerciales de l’industrie allemande. En 1909, la nouvelle usine de Montreuil-sous-Bois est ravagée par un incendie ce qui entraîne la faillite de l’entreprise et son rachat par la SIF, Société Industrielle de Ferblanterie. Un nouveau départ est donné et la production va inonder le marché de millions de jouets de toutes natures et d’excellente qualité. Ceux-ci seront vendus sous les estampilles JP, puis J de P et enfin JEP à la fin des années 1920. Premier fabricant français de jouets tout au long de son histoire, JEP, soumis aux restructurations industrielles de la SIF, ferme en 1968. Radiguet, la marque mythique Fabricant d’instruments d’optique à l’origine, la maison Radiguet et fils se spécialise, dans la seconde moitié du 19e siècle, dans la fabrication d’appareils scientifiques et pédagogiques qui firent sa renommée. À cette production s’ajoute plus modestement, entre les années 1880 et le début du 20e siècle, la réalisation de jouets, principalement des machines, locomotives et bateaux à vapeur vive. Vers 1890, Arthur Radiguet (1850-1905) s’associe avec son gendre Georges Massiot et avec le fabricant de projecteur Molteni pour former la société Radiguet-Massiot, laquelle s’oriente après 1905, vers les équipements de radiologie. Tirot Fondée en 1946, l’entreprise Tirot est la dernière fabrique française de voiliers en bois artisanaux. Le fondateur, Francis Tirot, apprenti sabotier, se reconvertit dans le bateau jouet à la faveur du développement des congés payés. La construction de la coque est ainsi très proche de celle d’un sabot. La production, qui compte une vingtaine de modèles tous fabriqués en hêtre de la coque aux espars, est identique depuis la création. Basé à Romagné en Bretagne, l’établissement bénéficie de la proximité de la forêt de Fougères. Après son père et son grand-père, Nicolas Tirot est depuis 2008 à la tête de l’entreprise familiale, lauréate du prix de la création « Produit en Bretagne » 2012. Environ 10 000 bateaux sortent chaque année de l’atelier pour être vendus en France et à l'étranger.


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7. Le commerce des jouets Au cours du 19e siècle, le regard de la société sur l’enfant évolue. Placé au centre des attentions et des espoirs, le jouet devient indispensable à son éducation. La vertu didactique des jouets vient notamment des premières Expositions universelles où ils sont présentés sous un angle scientifique. Ainsi, en mettant en avant l’aspect pédagogique de leurs jouets, les fabricants insistent sur le rôle de l’enseignement par le jeu. Issues de la libéralisation du commerce -- initiée par la loi Le Chapelier de 1791 qui abolit les corporations et autorise la vente d’articles que l’on n’a pas soi-même fabriqués -- les formes de commercialisation se diversifient. Ainsi, à l’instar des autres jouets, le bateau bénéficie de la multiplicité des formes de ventes. Coexistent alors colporteurs, camelots, merceries, bazars, boutiques spécialisées et grands magasins. Les étrennes sont le point d’orgue des ventes de jouets. L’émulation commerciale entre les grands magasins parisiens, fondés à partir des années 1860, pousse ces derniers à jouer leur réputation sur la qualité et l’inventivité des vitrines. Affiches et catalogues font ainsi progressivement passer le jouet d’un simple désir à une nécessité d’acquisition. Mais le prix des jouets navigants ne leur permet pas d’être un achat courant. Jusqu’aux années 1960 et la mise en œuvre de nouveaux matériaux tels que le plastique moulé, ils représentent un sacrifice financier important pour les ménages et sont donc réservés aux familles aisées.

8. Le génie mécanique Comment fonctionnent ces embarcations ? Qu’il s’agisse des jouets nageurs ou des jouets navigants, toutes ces créations nautiques ont pour objectif d’imiter la réalité, avec plus ou moins de succès. Conçus selon différents systèmes de propulsion, les bateaux jouets n’en ont finalement partagé que deux avec leurs modèles réels, la voile et le moteur. Les bateaux à moteurs mécaniques ont été généralement plus recherchés par les enfants que les voiliers, soumis aux caprices du vent. Leur popularité atteint son apogée entre les deux guerres. Ils deviennent les véritables stars des bassins. Les inventeurs et ingénieurs des 19e et 20e siècles ont déployé des trésors de créativité pour les rendre plus attractifs, plus rapides. Moteur à élastique, à air chaud, à vapeur, à mouvement d'horlogerie, à réaction, ou encore électrique, certains sont de vrais chefs d’œuvre de technologie. Ainsi, la manipulation des mécanismes les plus sophistiqués peut s’avérer périlleuse et demande alors la participation d’adultes, sans nul doute pour leur plus grand plaisir. Propulsion à élastique Dates : seconde moitié du 19e siècle à nos jours Type de jouet : avions, bateaux, poissons Public : enfants Durée : quelques dizaines de secondes Communément appelé "moteur à élastique", c'est l'appareil propulsif le plus simple et le plus économique proposé par les fabricants. Il est en usage depuis la fin du 19e siècle, en particulier pour les jouets aériens et nautiques. Il équipe principalement, dans la première moitié du 20e siècle, un grand nombre de jouets nageurs et de sous-marins à coût modeste, car il évite d’avoir recours à une coque totalement étanche. Fixé transversalement et sur toute la longueur, à l'intérieur ou sous la coque du jouet, l'écheveau de caoutchouc est maintenu entre deux crochets dont l'un est parfois muni d'un démultiplicateur, l'autre étant relié au système d'entraînement de l'hélice, de la nageoire ou de la godille. L'écheveau est ensuite torsadé sur lui-même, parfois jusqu'à 80 tours, à l'aide d'une petite manivelle. Sa faible durée de fonctionnement et son remplacement fréquent en sont les principaux inconvénients. Propulsion à vapeur Dates : milieu du 19e siècle - fin des années 1930 Type de jouet : trains, bateaux, locomotives, machines diverses Public : enfants accompagnés, adolescents Durée : une heure pour les plus puissants Seul appareil propulsif équipant aussi bien les vrais navires que les bateaux jouets, la machine à vapeur est souvent constituée d’un moteur à cylindre, fixe ou oscillant, alimenté par la vapeur sous pression d'une chaudière mise en chauffe par un brûleur à alcool. Puissante et pouvant fonctionner plus d’une demi-heure, la machine à vapeur équipe la majorité des bateaux jouets mécaniques entre le milieu du 19e siècle et la Première Guerre mondiale. Fascinant outil pédagogique, cette propulsion nécessite des opérations préparatoires (nettoyage, graissage) qui développent les qualités de patience et d’attention. Il faut une quinzaine de minutes pour atteindre la pression voulue.


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Propulsion à air chaud Dates : seconde moitié du 19e siècle Type de jouet : tous Public : enfants et adolescents Durée : quelques minutes Rarissime dans son application aux bateaux jouets, d’une faible puissance énergétique, le moteur à air chaud est vendu par les fabricants comme jouet pédagogique ou pour animer des petites machines outils. Son principe est basé sur la dilatation de l’air chaud dans un moteur à deux cylindres qui actionnent un piston. Propulsion à réaction Dates : 1875 à nos jours Type de jouet : bateaux Public : enfants Durée : de quelques secondes à quelques minutes Le premier bateau jouet à réaction connu est commercialisé en 1875 sous le nom de « petit bateau à vapeur atmosphérique ». Sa propulsion est assurée, après la mise en chauffe d'un réservoir d'eau, par un système de chasse à vapeur dans des tubes situés sous la ligne de flottaison, suivie d'une aspiration d'eau grâce à l'effet de vide créé par la condensation de la vapeur au contact de l'eau froide. Une variante « bruyante » de ce principe est proposée au début du 20e siècle par la dilatation et le rétrécissement alternatifs d'une membrane en acier souple. Un des plus célèbres exemples demeure le yacht Le Mystérieux, créé en 1911 par le constructeur Heller & Coudray, dont la publicité assure qu'il fonctionne sans hélice, sans moteur et sans voile. À partir des années 1930, des petits canots à réaction français, le Racer et le Raceret, que l'on alimente par des pastilles d'alcool solidifié appelé Méta, popularisent ce type de propulsion sous les noms de « pop-pop », « puf-puf » ou « toc-toc ». Propulsion à mouvement d'horlogerie Dates : milieu 19e siècle à nos jours Type de jouets : tous Public : enfants, adolescents Durée : jusqu'à 20 minutes Solide, efficace, économique et rapide à mettre en œuvre, le moteur à mouvement d’horlogerie dit «à ressort» est composé, en général, d’un ressort en acier à spirale, ou parfois hélicoïdal « à boudin», d’un barillet, d’un carré de remontage (où l’on introduit la clé), de divers engrenages et pièces de transmission et d’un cliquet d’arrêt. Son principe, apparemment élémentaire, a pourtant donné lieu à une infinie variété de réalisations, de combinaisons et de positionnements souvent inaccessibles lorsqu’ils étaient placés à l’intérieur de bateaux jouets de petite taille à pont soudé. Longtemps compétiteur exclusif de la propulsion à vapeur, le mouvement d’horlogerie a, peu à peu, supplanté cette dernière pour devenir le mode de propulsion principal des bateaux jouets au cours de la première moitié du 20e siècle. Propulsion électrique Dates : de 1882 à nos jours Type de jouet : tous Public : enfants accompagnés ou non selon l'époque, adolescents Durée : plusieurs heures Les premiers bateaux jouets électriques apparaissent en 1882, alimentés par un accumulateur au plomb et à l’eau acidulée. Ils découlent des recherches appliquées de l’ingénieur Gustave Trouvé (1839-1902). Il faut néanmoins attendre le début du 20e siècle pour que les fabricants spécialisés intègrent cette nouvelle énergie et proposent des navires de belle facture. La propulsion électrique présente l’avantage d’une grande autonomie et d’une relative simplicité par rapport à la vapeur ou le mouvement d’horlogerie. Leurs accumulateurs sont toutefois particulièrement délicats à recharger et à entretenir. Finalement, cette propulsion ne s’impose qu’au milieu du 20e siècle avec la diffusion de piles « sèches » de petit format.


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� Documents

1. La chanson du p’tit voilier Abbé Paul Marcel Gauthier, 1958

- Quand j'étais un tout petit garçon Je me sauvais de la maison Je partais sans le dire à maman Pour aller jouer dans l'étang J'avais fait un tout petit voilier Avec des bouts de merisier Que mon père, un ancien marinier Avait laissés dans l'atelier Refrain Vogue vogue, tout le long de la rivière Vogue, vogue, mon joli petit bateau (bis) - Je grandis, j'avais déjà quinze ans Oh! je n'étais plus un enfant Le voilier que je poussais sur l'eau Était devenu un beau canot Tout l'été, avec mon aviron J'allais, j'allais au fil de l'eau Je nageais alors comme un poisson Et je campais sous les bouleaux

- À vingt ans, j'entrais dans la marine Sur le joli, joli bateau À vrai dire, j'avais changé de mine J'étais alors un vrai mat'lot! Chaque fois que j'entrais dans un port J'allais rêver le long des quais sur la mer, quand je frôlais la mort Je me rapp'lais mon p'tit voilier - Maintenant, me voilà capitaine sur un joli, joli vaisseau Je dépasse déjà la soixantaine Et puis je suis toujours sur l'eau Chaque nuit, les yeux sur les étoiles Je sens mon cœur bien ballotté Je revois mon p'tit bateau à voiles Bâti jadis, dans l'atelier...

2. L’invasion du fer blanc Louis Arqué, La civilisation de l’étain, bureau de la science sociale, 1908, tomme II, pp ; 140-141.

« Le fer-blanc a opéré au XIXème siècle une invasion triomphale dans l’industrie. Dans la fabrication des jouets, en particulier, il a refoulé sur beaucoup de points le bois, l’étain et le plomb. En même temps, des machines étaient créées qui permettaient de découper et d’estamper sans effort le fer-blanc et la tôle, de manière à leur donner toutes les formes, et aussi de les imprimer en couleur, de manière à leur donner toutes les nuances. A cette révolution dans le choix des matériaux et des procédés de l’industrie du jouet, s’en ajoutait une autre dans les inspirations. Le jouet cessait en partie d’être purement plastique. Reflétant les transformations de la vie économique et sociale, il délaissait un peu les êtres de chair et d’os pour imiter précisément ces êtres de fer et d’aciers appelés machines qui envahissaient alors tous les domaines de l’activité et de la production, en même temps que celle du jouet lui-même. […] Le jouet en fer-blanc se confond donc dans bien des cas avec ce que l’on appelle le jouet mécanique et scientifique. Il reproduit les locomotives, les wagons, les navires à vapeur, les moteurs à gaz. Il répète également en petit les machines de démonstration destinées à rendre sensibles les principes d’où sont sorties les applications utiles ».

3. Le plus vieux bateau du monde Charles Dickens, The Christmas Tree, 1853. « Ô ma belle arche de Noé ! Je voulus voir un jour si elle tiendrait bien la mer, et elle fit eau dans le lavoir où je tentais l’épreuve. Je l’aurais désirée, parfois, un peu plus large, car mes animaux n’y entraient tous qu’avec peine et en s’entassant les uns sur les autres ; la porte ne se fermait qu’imparfaitement, au moyen d’un loquet en fil de fer : enfin, quelques-unes des bêtes qui y trouvaient leur salut contre le déluge n’étaient pas très solides sur leurs pattes, entre autres l’oie, qui trébuchait continuellement et entraînait, dans sa chute, toutes les créatures mises en équilibre devant elle ; le léopard, l’âne et le cheval avaient une queue dépouillée de sa peinture, qui se réduisait peu à peu à un bout de ficelle. Mais que de chefs-d’œuvre de l’art ! la mouche, presque aussi grosse qu’un éléphant, la bête à bon Dieu, le papillon, et Noé lui-même, avec sa femme et ses enfants, semblables à des ouvriers en tabac ! »


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4. Martine à la mer Extrait de Martine à la mer, textes de Gilbert Delahaye, Éditions Casterman, Tournai, 1956

« Chaque année, Martine et son amie Nicole vont passer leurs vacances chez l’oncle François qui habite au bord de la mer. Lorsque l’on arrive à la grille du jardin, Patapouf, le chien de Martine, se met à sauter de joie. Le cousin Michel accourt aussitôt. Quel plaisir de se revoir ! -- As-tu pris ta pelle et ton seau, demande Michel, -- Les voici. Regarde mon nouveau ballon ! -- Vite, allons jouer sur la plage. Sur la plage on fait la course. --Attendez-moi ! crie Nicole. Tout le monde ôte aussitôt ses chaussures pour aller dans la mer. Que de choses à voir ! Les coquillages, les étoiles de mer et les crabes ! les vagues éclaboussent la robe de Martine. Patapouf saute dans l’eau comme une balle qui rebondit. -- Oh ! le joli canoë, dit Martine. -- Et le ballon rouge qui danse sur les vagues ! Regardez mon voilier ; il flotte comme un vrai navire ».

5. Le premier vapeur de la Marine française La corvette à roues le Sphinx fut le premier navire à vapeur de la Marine Royale dont les machines fonctionnèrent avec régularité. Construit à Rochefort, le Sphinx fut gréé en trois-mâts goélette et ses machines actionnaient deux roues à aubes. Achetée en Angleterre, la machine avait une puissance de 160 CV donnant une vitesse de 7 nœuds, soit près de 13 km/h. En 1832, le Sphinx se rendit à Alexandrie pour remorquer le Luxor transportant l'obélisque destiné à la place de la Concorde à Paris.

Le Sphinx remorquant le Luxor, François Roux (1811-1882), aquarelle sur papier vers 1880/82 © Galerie Delalande, le Louvre des antiquaires, Paris


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6. Et si on faisait la course ? Paris, Monaco, Lucerne, Boulogne – Folkestone, dans la première décennie du XXème siècle de très nombreuses courses ou meetings mettent en scène ces tous nouveaux canots automobiles à moteur à explosion. La presse relaie, jour après jour, les exploits de ces bolides à la carène effilée qui atteignent alors la vitesse stupéfiante de 60 kms/h tandis que leurs répliques trônent à la devanture des magasins de jouets.

Le canot de course Ricochet XXII. Photographie vers 1910, Agence Rol. MnM V8h/2454 © musée national de la Marine/A.Fux

7. A Brest, un bassin et pas pour le radoub… Au début du 20e siècle, les parcs et jardins au centre-ville sont souvent structurés par le génie militaire pour des usages de manœuvres et de revues. Le « bois de Boulogne » constitue la promenade verte la plus prisée de Brest intra-muros. Le jardin du Château et la place de la Tour d’Auvergne sont les premiers squares publics jardinés. Un bassin est construit dans le square du château en 1902.

Brest – square de la place du château. Reproduction d’une carte postale du début du 20e siècle Auteur et éditeur: René Boelle, Brest © Archives municipales et communautaires de Brest


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8. Les bassins d’après-guerre La nécessité de reverdir la ville au plus vite après la 2ème guerre conduit à des replantations massives dans les parcs et les rues. Les jardins conçus selon le même modèle, fermés par un muret en granit périphérique, agrémentés de bassins, redonnent progressivement vie au cœur de la ville reconstruite.

1. le plan Mathon, Musée des beaux-arts de Brest métropole océane © Droits réservés 2. Brest – l’Hôtel de ville, carte postale, 1960-1970, auteur inconnu, Combier, Mâcon © Archives municipales et communautaires de la ville de Brest

9. Le voilier jouet part en vacances… à Morgat ! Petit village de pêcheurs, déjà connu et fréquenté pour ses grottes, Morgat est devenu une station balnéaire sous l'impulsion, en 1883, de l’industriel Armand Peugeot (1849-1915). On peut encore admirer tout au long du Boulevard de la Plage, les villas construites au 19e siècle et début du 20e siècle par de riches familles parisiennes qui ont suivi la famille Peugeot.

Morgat - la plage - les grottes – collection particulière © Droits réservés


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10. L’usine de jouets Durant tout le 19e siècle, les ateliers des fabricants ont pignon sur rue, au cœur des villes. A Paris, le quartier du Marais, historiquement voué à l’artisanat de précision et à la bimbeloterie, sera le berceau du jouet. Mais le développement de l’activité conduit à l’installation de véritables usines en périphérie. Ainsi l’usine JEP (Jouet de Paris), créée en 1902 déménage-t-elle à Montreuil, dès de 1908.

Montreuil. L’usine Le Jouet de Paris (JEP). Avant 1909. Coll. Clive Lamming © Droits réservés

11. La guerre des étrennes Pierre Calmettes Les Joujoux : leur histoire ; leur technique. Les Artisans et les Ouvriers. Les Ateliers et les Usines / Préface par Anatole France 1924

« […] des intérêts très divers, mais inéluctables, provoquent au moment de l’année qui devrait être une époque de parfaite concorde des compétions économiques telles que la trêve de Noël est devenue la période agitée par excellence, celle des luttes acharnées entre les fabricants et entre les marchand. Luttes pour la recherche des modèles, lutte pour les achats des matières premières, luttes pour l’engagement de la main d’œuvre et lutte pour l’accaparement de la clientèle ».

12. Les baraques des boulevards

Les nouvelles barques des boulevards, A. Lamy, l’Illustration n°1297, 1868, MnM P201/D © Droits réservés


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13. Un dauphin qui cache bien son jeu Vapeur, électricité ou ressort, le mécanisme se cache souvent au cœur du jouet. Dans le meilleur des cas, une ouverture permet d’accéder au brûleur et mettre ainsi en action la chaudière. D’autres en revanche, comme les petits mouvements d’horlogerie munis de leur clé remontoir, n’offrent aucun accès à l’intérieur de la coque. Pourtant, la compréhension des différents modes de propulsion fut un argument de vente utilisé par les fabricants. Ces derniers, en mettant en avant l’aspect pédagogique de leurs jouets, insistaient sur le rôle de l’enseignement par le jeu. Le dauphin nageur a fait l’objet d’une radiographie au Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France, grâce à laquelle des parties jusqu’alors totalement inaccessibles et invisibles livrent enfin leurs secrets. À l'intérieur de l'animal une pompe aspirante et refoulante permet de rejeter de l'eau par l'évent. La propulsion est effectuée par le mouvement de va et vient de la queue.

Radiographie du dauphin nageur réalisée au Centre de recherche et de restauration des Musées de France par Thierry Borel

14. Monsieur Lépine au secours du jouet populaire Arrêté du préfet Louis Lépine, octobre 1901 « Pour encourager le travail des petits fabricants de jouets à bon marché et des articles de Paris (ouvriers et ouvrières en chambre, façonniers, etc.), donner un nouvel attrait à leurs créations et en augmenter la vente, il est institué entre les petits patrons, ouvriers et ouvrières un concours destiné à primer et récompenser les jouets originaux d’une valeur au détail de 0.10 francs à 3 francs maximum et qui présenteront le caractère le plus ingénieux ; Aucun article déjà connu ne sera admis[…] »

15. La carpe frétillante Extrait de la notice. LJM (Fernand Migault), France, 1924 La carpe frétillante est propulsée par le mouvement alternatif de la queue, laquelle est actionnée par un moteur en caoutchouc. Si celui-ci vient à se casser, il suffit de le remplacer, de séparer le corps de la tête en tirant simplement sur celle-ci. 1 - Prendre la carpe par le milieu du corps, 2 - Baisser le cran d'arrêt pour immobiliser la queue (ne jamais forcer sur celle-ci), 3 - Remonter le mécanisme en tournant la manivelle 80 tours environ, 4 - Immerger le poisson, baisser le cran d'arrêt ; la carpe frétillera aussitôt.

16. la baignoire d’Archimède Archimède est un savant grec, qui a vécu à Syracuse (Sicile) de 287 à 212 avant J.-C. Formidable mathématicien, il est aussi un brillant physicien. En mécanique, il est l'inventeur de la vis sans fin et de la roue dentée. Mais c'est avant tout par ses recherches en statique et en hydrostatique qu'Archimède se distingue. Il expose sa théorie du levier, "Deux corps s'équilibrent à des distances inversement proportionnelles à leur poids", et introduit la notion de centre de gravité. Enfin, il élabore la célèbre loi :


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« Tout corps plongé dans un fluide subit une poussée verticale, dirigée de bas en haut, égale au poids du fluide déplacé ». La poussée d'Archimède est la force que subit un corps plongé dans un liquide soumis à un champ de gravité. Cette force provient de l'augmentation de la pression du fluide avec la profondeur (effet de la gravité sur le fluide) : la pression étant plus forte sur la partie inférieure d'un objet immergé que sur sa partie supérieure, il en résulte une poussée globalement verticale orientée vers le haut. Cette poussée définit la flottabilité d'un corps. Un objet plongé dans l’eau ne flotte que si son poids total est inférieur à celui du volume d’eau qu’il occupe. Ainsi des bateaux chargés (et donc lourds) flottent. Leur poids est moins important que celui du volume d’eau qui serait à leur place. Ce ne sont donc pas les matériaux avec lesquels sont construits les objets flottants qui comptent, mais plus leurs dimensions qui peuvent contenir plus ou moins d’air (moins pesant que l’eau). Une bouteille de verre, une bouée métallique, des ballons flottent selon ce principe. Le corps humain, lui a un poids proche du volume d’eau qu’il déplace ; c’est pourquoi il faut bouger et chercher à s’appuyer sur l’eau pour ne pas couler, c’est-à-dire nager.

Archimède par Domenico Fetti (1589-1624)

Gemäldegalerie Alte Meister, Dresde © droits réservés

17. La science amusante Les bateaux jouets ont été conçus pour fonctionner selon différents systèmes de propulsion.

La Nature, revue des sciences et de leurs applications aux arts et à l’industrie, n°395, 1880, Paris, Masson. Coll. MnM. © droits réservés Les vidéos des propulsions sont disponibles : - sur le site internet : http://www.musee-marine.fr/content/il-etait-un-petit-navire-les-bateaux-jouets - sur Youtube : https://www.youtube.com/watch?v=MzDxhD7vLJ4


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�Activités

Activité 1. L’invasion du fer blanc Louis Arqué, La civilisation de l’étain, bureau de la science sociale, 1908, tomme II, pp ; 140-141.

« Le fer-blanc a opéré au XIXème siècle une invasion triomphale dans l’industrie. Dans la fabrication des jouets, en particulier, il a refoulé sur beaucoup de points le bois, l’étain et le plomb. […] A cette révolution dans le choix des matériaux et des procédés de l’industrie du jouet, s’en ajoutait une autre dans les inspirations. Le jouet cessait en partie d’être purement plastique. Reflétant les transformations de la vie économique et sociale, il délaissait un peu les êtres de chair et d’os pour imiter précisément ces êtres de fer et d’aciers appelés machines qui envahissaient alors tous les domaines de l’activité et de la production, en même temps que celle du jouet lui-même. […] Le jouet en fer-blanc se confond donc dans bien des cas avec ce que l’on appelle le jouet mécanique et scientifique. Il reproduit les locomotives, les wagons, les navires à vapeur, les moteurs à gaz. Il répète également en petit les machines de démonstration destinées à rendre sensibles les principes d’où sont sorties les applications utiles ». � Dans le texte suivant, repérer les mots relatifs à la révolution industrielle : 1. repérer les mots relatifs aux bouleversements : 2. repérer les mots relatifs aux progrès techniques : 3. repérer les mots relatifs aux matériaux 4. repérer les mots relatifs à l’industrialisation 5. choisir 1 mot-clé dans chaque catégorie :


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Activité 2. À toute vapeur ! Le Comte de Hainaut, navire à roues, 1859, Alphonse Giroux, France Le Sphinx, maquette d’une corvette à vapeur, musée national de la Marine, 23 MG 2 � Légender la photographie avec les mots suivants :

proue - poupe - mât – cheminée – roue à aubes – gouvernail


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Activité 3. Promenade au parc Brest- place du château, carte postale, début du XXe siècle, auteur inconnu, G. Artaud et Nozais, Nantes � Sur cette carte postale, identifier les éléments suivants :

Premier degré : Au premier plan : - le bassin - un voilier jouet - un banc public Au second plan : - un lampadaire - un immeuble A l’arrière plan : - le pont tournant

Second degré : Au premier plan : - le bassin - un voilier jouet - un banc public Au second plan : - un lampadaire - un immeuble A l’arrière plan : - le pont tournant - la rive gauche (côté château) - la rive droite (côté Recouvrance)


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Activité 4. Le bateau-jouet, reflet de son époque

� Replacer les évènements sur la frise chronologique : Premier degré : 1784 : invention de la machine à vapeur automatique par James Watt (GB) 1833 : Le Sphinx, premier navire à vapeur de la Marine Française 1852 : Grand Magasin Au Bon Marché à Paris 1859 : Le Comte de Hainaut – bateau jouet à roues 1865 : arrivée du chemin de fer à Brest 1883 : naissance de la station balnéaire de Morgat (29) 1889 : La Tour Eiffel (exposition Universelle de Paris) 1902 : construction du bassin du square du château à Brest 1912 : Naufrage du Titanic 1936 : les congés payés 1961 : inauguration du bassin place de la Liberté

Second degré : 1784 : invention de la machine à vapeur automatique par James Watt (GB) 1832 : invention de l’hélice par F. Sauvage (FR) 1833 : Le Sphinx, premier navire à vapeur de la Marine Française 1851 : 1ère Exposition Universelle (Londres) 1852-1870 : le Second Empire (Napoléon III) 1852 : Grand Magasin Au Bon Marché à Paris 1859 : Le Comte de Hainaut – bateau jouet à roues 1865 : arrivée du chemin de fer à Brest 1869 : inauguration du Canal de Suez 1883 : naissance de la station balnéaire de Morgat (29) 1884 : Germinal – Émile Zola 1889 : La Tour Eiffel (exposition Universelle) 1895 : Invention du cinéma par les frères Lumières (France) 1903 : vol en avion, frères Wright (GB) 1912 : Naufrage du Titanic 1914 : ouverture du canal de Panama 1914-1918 : 1ère guerre mondiale 1936 : les congés payés 1939-1945 : seconde guerre mondiale 1944 : bataille de Brest – destruction du bassin 1961 : inauguration du bassin place de la Liberté

1780 1810 1840 1870 1900 1930 1960


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� Parcours

Objectifs : - Comprendre les bouleversements techniques, économiques et sociaux du 19e siècle en Europe à travers le jeu de bateau. - découvrir l’importance du trafic maritime et l’évolution de la marine à travers les jouets. - contextualiser de façon local un phénomène global à travers l’activité autour des bassins et la mode des séjours balnéaires - comprendre des phénomènes physiques simples, appliqués aux jouets.

Observation 1 De nouveaux matériaux À partir de l’observation du Godilleur - Repérer le principal matériau de fabrication - Quels sont les avantages ? - À quel mode de fabrication correspond-il ? Lequel remplace-il ? Sur place Le Godilleur, fer-blanc, propulsion à élastique, Fernand Martin, France, vers 1893 A l’appui Fiche repères : 1. la naissance du bateau jouet manufacturé Fiche document : 1. La chanson du p’tit voilier Fiche document : 2. L’invasion du fer-blanc Fiche activité : 1. Le jouet mécanique et scientifique

Observation 2 Une révolution dans la propulsion À partir de l’observation du Comte de Hainaut - Quel est son mode principal de propulsion ? Quels en sont les avantages ? - À quelle période de l’histoire correspond-il ? Sur place Le comte de Hainaut, navire à roues, Bois, métal, cuivre, laiton, plomb, Propulsion à vapeur A. Giroux, France, 1859 A l’appui Fiche repères : 2. Le jouet s’inspire de l’actualité Fiche document : 5. Le premier vapeur de la Marine française Fiche activité : 2. À toute vapeur !

Observation 3 Quand l’enfant joue à la maison À partir de l’observation de l’arche de Noé et des œuvres de la section « jouer à la maison » - Quel est l’un des plus anciens bateaux jouets. A quel récit fait – il référence ? - Le jouet est-il toujours navigant ? où joue-t-on au bateau ? Sous quelle(s) formes(s) ? Sur place Arche de Noé, ses 24 couples d’animaux et deux personnages, Bois sculpté et peint, Allemagne, vers 1880 Skiff roulant, métal, mouvement d’horlogerie, Gely (Georges Levy), Allemagne, vers 1925


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Jeu des paquebots, bois, carton, plomb, Éditeur Watilliaux, Paris, vers 1890 ou Le jeu des régates, carton, bois, papier, Les jeux et jouets d’Albertilus, France, vers 1920 Canoë à construire, balsa, carton, papier, Constructions de France, France, vers 1940 ou Bathyscaphe à construire, peuplier, caoutchouc, Méccanaval Sélection, France, 1955 Martine à la mer, textes de Gilbert Delahaye, aquarelles de Marcel Marlier Éditions Casterman, Tournai (Belgique), 1956 A l’appui Fiche repères : 3. Le plus vieux bateau du monde Fiche repères : 5. Quand l’enfant joue à la maison Fiche documents : 3. Le premier bateau Fiche documents : 4. Martine à la mer

Observation 4

La Marine à la Une ! À partir de l’observation du Léviathan, du sous-marin à réaction chimique, de Mireille I, ou Flettner-Rotor - De quoi s’inspirent les fabricants de jouets ? - Quelles sont les progrès techniques en matière de navigation ? - Par quels types de médias sont-ils relayés ? Sur place Léviathan, paquebot, Métal, propulsion à mouvement d’horlogerie, Bing, Allemagne, 1915-1927 Sous-marin, réaction chimique, Clément et Compagnie, France, début 20e siècle Mireille I, canot automobile, Métal, propulsion à mouvement d’horlogerie, Schoenner ou Heller & Coudray, Allemagne ou France, 1909 Flettner-Rotor, navire à turbovoiles, métal, mouvement mécanique, attribué à Kibri (Kindler et Briel), Allemagne, vers 1925 A l’appui Fiche repères : 2. Le jouet s’inspire de l’actualité Fiche documents : 6. Et si on faisait la course ?

Observation 5 Promenade au parc À partir de l’observation des reproductions autour des bassins - quel est le lieu privilégié du jeu de bateau ? - où trouve-t-on des bassins ? Sur place Enfants au jardin des Tuileries, Abel Truchet (1857-1918), reproduction d’une lithographie, Paris, vers 1885 Voilier jouet, tôle, métal (coque) bois, fibre végétale, coton, JRD, France vers 1938 Brest – square de la place du château, reproduction d’une carte postale du début du 20e siècle, Boelle, Brest Diaporama cartes postales et photographies anciennes montrant l’activité des bassins A l’appui Fiche repères : 3. Urbanisation et jeu de bateau Fiche documents : 7. Un bassin à Brest et pas que pour le radoub… Fiche documents : 8. Les bassins d’après-guerre Fiche activité : 3. Promenade au parc


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Observation 6 Le voilier jouet part en vacances À partir de l’observation des reproductions de cartes postales de bord de mer. - Outre les bassins, dans quels types de lieux joue-t-on au voilier ? - Comment s’appelle ce phénomène ? Au développement de quel moyen de transport est-il lié ? - Se traduit-il localement ? Sur place Jean-Yves, bois, métal, caoutchouc, chanvre, France, milieu du 20e siècle Yacht, bois, France Reproductions de cartes postales, photographies et chromolithographies illustrant l’activité du jeu de bateau dans les stations thermales et balnéaires. Voilier de plage F 28, plastique, bois, coton, Giraud Sauveur, France, vers 1970 Série de reproductions de cartes postales illustrant l’activité des bateaux-jouets sur le littoral breton La famille Le Meur en vacances – film 3 minutes - Archives Cinémathèque de Bretagne A l’appui Fiche repères : 4. Le voilier et le tourisme balnéaire Fiche documents : 9. le voilier part en vacances… à Morgat !

Observation 7

Fabriquer le rêve À partir des œuvres le Touriste, Nautilus et des reproductions liées aux fabricants. - Quels sont les deux principaux pays producteurs de bateaux jouet au monde au début du 20e siècle ? - Quel est le mode de production ? Quel en est le lieu ? Où sont-ils situés ? - Fabriquent-ils tous uniquement des bateaux jouets ? Sur place Le Touriste, bateau de promenade, métal, mouvement d’horlogerie, Märklin, Allemagne, 1904 – 1908 Le Nautilus, méta, propulsion à mouvement d’horlogerie, JEP, France, fabriqué entre 1951-1966 A l’appui Fiche repères : 6. Les fabricants du rêve Fiche documents : 10. L’usine de jouets

Observation 8 Quoi de neuf au rayon jouet ? À partir de l’observation des reproductions - Où achète-t-on des bateaux jouets ? Y a-t-il une période de l’année privilégiée ? - Avec quels supports les marchands de jouets communiquent-il ? - Le jouet est-il abordable par tous ? Sur place Étrennes, Adrien Marie (1848-1891), Reproduction photographique de la couverture du Paris Illustré n°40 du 1er janvier 1886 Affichette Jouets Étrennes, magasin du Louvre 1934, Pierre Péron (1905-1988), Au Paradis des enfants, reproduction de la page 5 d’un catalogue de la fin du 19e siècle du célèbre magasin A l’appui Fiche repères : 7. Le commerce des jouets Fiche documents : 12. Les baraques des boulevards Fiche documents : 14. Monsieur Lépine au secours du jouet populaire


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Observation 9 Un bestiaire nautique À partir de l’observation de la piscine et ses baigneurs, et des jouets nageurs - les jouets nautiques sont-ils toujours des bateaux ? - leur aspect laisse –t-il entrevoir l’ingéniosité du mécanisme ? - Quel prix la carpe frétillante a –telle remporté Sur place Piscine et baigneurs, tôle, biscuit, fabricant inconnu, Allemagne, début du 20e siècle Chien nageur, propulsion à mouvement d’horlogerie, méta, Plank, Allemagne début 20e siècle Dauphin nageur, bois, laiton, métal, propulsion à mouvement d’horlogerie, fabricant non identifié, début 20e siècle. A l’appui Fiche repères : 8. Le génie mécanique Fiche documents : 13. Un dauphin qui cache bien son jeu Fiche documents : 14. Monsieur Lépine au secours du jouet populaire Fiche documents : 15. La carpe frétillante

Observation 10

Le génie mécanique À partir de l’observation des bateaux jouets, des vidéos d’animation et des trois dispositifs de manipulation. - Quels sont les différents modes de propulsion des bateaux mécaniques ? que reflètent-ils ? - Concernent –ils les mêmes publics ? - Quel est le moyen de propulsion utilisé par les vrais navires Sur place Le Lutin, sous-marin, bois et métal, propulsion à élastique, Nova, France, vers 1936 Paquebot, zinc, métal, bois, caoutchouc, propulsion à air chaud, Heller & Coudray, France, vers 1909 Chaloupe à vapeur, laiton, métal, propulsion à vapeur, Maltête et Parent France, vers 1882 Nowik, canonnière mécanique, fer, Bing, Allemagne, vers 1905 Le mystérieux, yacht, zinc, laiton, bois, propulsion à réaction, Heller & Coudray, France, 1911 Moteur de hors-bord, métal, laiton, plastique, Jacky, France, 1950 A l’appui Fiche repères : 8. Le génie mécanique Fiche documents : 16. La baignoire d’Archimède Fiche documents : 17. La science amusante

Observation 11

Le bateau jouet, reflet de son époque À partir du film projeté dans cette section - A quoi servent les jouets ? - Que traduisent –ils ? A l’appui Fiche activité : 4. le jouet, reflet de son époque


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�Repères bibliographiques

Sur l’exposition - Album des expositions Il était un petit navire/Touché-coulé - Les bateaux jouets, Musée national de la Marine, avril 2014 - Catalogue Bateaux jouets 1850-1950, Musée national de la Marine - Éditions du Chêne, mars 2007, sous la direction de Didier Frémond, Annie Madet-Vache, Alain Niderlinder

Histoire du jouet - Dammame (Jeanne), Mémoires de jouets, Concept Image, juin 2001 - Duneton (Claude), Au plaisir des jouets : 150 ans de catalogue, Éditions Hoêbeke, octobre 2005 - Lamming (Clive), Les jouets anciens, Éditions Atlas, 1985 - Remise (Jac), Le jouet et la mer : Histoire d'une collection, Éditions Monelle Hayot, 2007 - Vincent (Thierry), Les voiliers jouets en France 18663-2009, Éditions LR Presse, 2009

Révolution industrielle, Brest et Marine - Abéguilé-Petit (Catherine), Marine et industrie en Bretagne : l’arsenal de Brest et les établissements sous-traitants aux 18e et 19e siècles, Thèse de doctorat, université Rennes 2-Haute Bretagne, inédit, 2002. - Boulaire (Alain), Boureille (Patrick), Émon-Naudin (Geneviève), L’arsenal de Brest, 4 siècles d’industrie navale, Éditions Palantines, 2013 - Cloitre-Quéré (Marie-Thérèse), Brest et la mer : 1848-1874, Brest, Centre de recherche bretonne et celtique, 1992. - Cloître (Marie-Thérèse) [dir], Histoire de Brest, Centre de recherche bretonne et celtique, Université de Bretagne occidentale, Brest, 2000. - Flaubert (Gustave), Par les champs et par les grèves (Voyage en Bretagne), Paris, G. Charpentier & Cie, 1886. - Laubé (Sylvain), Sire (Stéphane), « Histoire autour de la maquette du pont tournant de Brest», Neptunia, n°247, 2007, p. 48-53. - Le Bollan (Christophe), « L’arrivée du chemin de fer à Brest ou les effets d’une logique stratégique », Revue d’histoire des chemins de fer, n° 38, 2008, p. 72-86.

Flottabilité et modes de propulsion - Maticon (Jean Matricon), Vive l’eau, Découvertes Gallimard, 2000 - Ortoli et Witkowski, La baignoire d’Archimède - Petite mythologie de la science, Éditions du Seuil, mars 1996 - Tit (Tom), La science amusante (300 expériences), Librairie Larousse-Paris 1893, réédition Juillet 2003


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� Autour de l’exposition

Dans le cadre de l’exposition, le musée vous propose plusieurs rendez-vous et supports pour découvrir et s’amuser.

Groupes scolaires Visite commentée 1er (cycle 2 et 3) et 2nd degré « Il était un petit navire » Le bateau jouet est abordé dans le contexte de révolution industrielle, une période marquée par des transformations techniques, économiques et sociales. Parcours-jeu « Je découvre… les bateaux jouets » 7-12 ans Pour l’enfant, un dépliant illustré et des questions d’observation. Pour l’adulte les réponses et des anecdotes complémentaires. Disponibles à la billetterie Tarif : 1,50 € Rendez-vous pédagogique Plusieurs rendez-vous pédagogiques sont proposés au cours de l’exposition pour les enseignants du 1 er et du second degré.

Visiteurs individuels Informations, dates et réservation au 02 98 22 12 39 Visite contée 3-6 ans « Une licorne au pied marin » Simone la petite licorne cherche un bateau-jouet pour partir à l’aventure. Trouvera-t-elle une embarcation à la hauteur de sa réputation ? La visite est suivie d’un goûter. Visite-atelier 7-12 ans « Touché-coulé ! » Après la découverte de l'exposition, les enfants confectionnent leur bateau de papier et deviennent les acteurs d'un combat naval sans répit... Durée : 1h30 Tarif : 3,5 euros Visite famille « Maman les p’tits bateaux » Découvrir tout en s’amusant ! Ponctuée de jeux et de manipulations, la visite permet une approche partagée de l’exposition, sous la conduite d’une médiatrice culturelle. Durée : 1h Tarif : 3,5 euros – de 26 ans – 8 € tarif réduit - 9, 50 € plein tarif Autour des bassins… Évènements autour des bassins brestois, actuels ou disparus, en partenariat avec le service Culture, Animation, et Patrimoine de la ville de Brest. Programme à venir.


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� Informations pratiques Musée national de la Marine Château de Brest 29200 Brest 02 98 22 12 39

Tram : arrêt château Bus : station musée de la Marine

Horaires Du 01/04 au 30/09 de 10h00 à 18h30 - Tous les jours sauf le 1er mai Du 01/10 au 31/03 de 13h30 à 18h30 - Tous les jours sauf le mardi (hors vacances scolaires zone A) 25 décembre et 1er janvier - Fermeture annuelle 2015 : du 5 janvier au 5 février.

Tarifs Gratuit pour les – de 26 ans de l’UE et les enseignants (pass éducation) Forfait visite guidée 3-18 ans : 55 € par groupe de 35 personnes maximum.

Réservation groupes Toute visite en groupe est soumise à la réservation. Téléphone 02 98 37 75 51 - courriel : [email protected] Réservation 2 semaines minimum à l’avance Service culturel et éducatif À Paris : Didier Frémond, chef du service culturel Murielle Machicot, responsable jeune public À Brest : Jean-Yves Besselièvre, administrateur [email protected] Lénaïg L’Aot-Lombart, attachée de médiation culturelle [email protected] Médiatrices (exposition temporaire) : Eva Fontanel, Mélina Jaouen et Lénaïg L’Aot-Lombart Conseiller-relais éducation nationale : Jean-Jacques Grall [email protected] Conseiller pédagogique : Gilbert Elleouet [email protected]

Conseils pour une bonne visite Dans les salles du musée, les élèves doivent rester sous votre responsabilité et sous la surveillance des adultes accompagnateurs. Veillez à ce que votre groupe ne gêne pas les autres visiteurs par des courses intempestives et des éclats de voix. D’autre part, merci de rappeler à vos élèves qu’il est interdit de toucher les œuvres, de boire et de manger dans les salles.