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JE SUIS CE QUE JE VOIS ALEXANDRE HOLLAN UNE EXPOSITION ÉVÉNEMENT À ÉVREUX MUSÉE D’ART, HISTOIRE ET ARCHÉOLOGIE MAISON DES ARTS MÉDIATHÈQUE 18 AVRIL - 20 SEPTEMBRE 2015

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  • JE SUIS CE QUE JE VOIS

    ALEXANDRE HOLLAN

    UNE EXPOSITION ÉVÉNEMENT À ÉVREUX

    MUSÉE D’ART, HISTOIRE ET ARCHÉOLOGIE

    MAISON DES ARTS

    MÉDIATHÈQUE

    18 AVRIL - 20 SEPTEMBRE 2015

  • L’EXPOSITION

    ARBRES, LIVRES ET VIES SILENCIEUSES

    Ces dernières années, des expositions de prestige – citons notamment Le chemin

    de l’arbre, une coproduction du Musée des Beaux-arts de Budapest et du musée

    Fabre de Montpellier (2011 et 2012), puis L’expérience de voir présentée l’année

    suivante au domaine national de Chambord (2013) – ont permis de mieux faire

    connaître l’œuvre d’Alexandre Hollan au grand public.

    En 2015, c’est à Évreux que l’œuvre singulière d’Alexandre Hollan est présentée.

    Alexandre Hollan : Je suis ce que je vois se décline en trois lieux.

    Au Musée d’Art, Histoire et Archéologie, il est question de l’arbre, figure

    matricielle de la pensée et de l’œuvre de l’artiste, dessinateur et peintre.

    Ses « Vies silencieuses », aquarelles et fusains que des esprits à la nature par

    trop classificatoire nommeraient « natures mortes », révèlent justement le

    profond et fécond mystère des vibrations en jeu entre ombre, lumière et

    profondeur. Ces œuvres, présentées dans les galeries de la Maison des Arts

    Solange-Baudoux, complètent merveilleusement ce que l’artiste a à nous dire

    sur « l’expérience de voir ».

    Le grand hall de la Médiathèque accueille une sélection des livres d’artiste créés

    par Alexandre Hollan.

    Cette présentation prolongera la réflexion engagée au Musée et à la Maison des

    Arts quant à la complexité de la relation de l’artiste au signe, à l’écriture et au

    texte.

    COMMISSARIAT DE L’EXPOSITION

    Florence Calame-Levert conservatrice du patrimoine, assistée de François Bridey,

    conservateur du patrimoine (Musée), Anne Jaillette, directrice (Maison des arts-

    Solange Baudoux) et Dominique Chélot, conservateur en chef (Bibliothèque-

    Médiathèque)

    Alexandre Hollan je suis ce que je vois est organisé avec l’amicale complicité de

    l’artiste et en partenariat avec la Galerie Marie Hélène de La Forest Divonne (12

    rue des Beaux-arts, 75006 Paris).

    2 x 7ème, grand chêne, 2014 (corps)

    Fusain sur papier, collection de l’artiste

    2 x 7ème, grand chêne, 2014 (esprit)

    Fusain sur papier, collection de l’artiste

    2 x 7ème, grand chêne, 2014 (âme)

    Fusain sur papier, collection de l’artiste

  • L’ARTISTE Alexandre Hollan est né à Budapest en 1933. Il passe une grande partie de son

    enfance dans la campagne hongroise où il met déjà en place une relation

    privilégiée avec son environnement, préférant la solitude aux traditionnels jeux

    d’enfants. Enfant rêveur, il développe un goût pour la contemplation.

    En octobre 1956, la Hongrie, alors sous le joug communiste, se soulève contre

    l’URSS mais l’insurrection est écrasée par l’armée. Alexandre Hollan et son frère

    décident de quitter leur pays et arrivent à Paris.

    Il s’inscrit simultanément à l’école des Beaux-arts et des Arts Décoratifs et

    découvre l’art contemporain, notamment Bram Van Velde (1895-1981), Franz

    Kline (1910-1962), Mark Rothko (1903-1970) et Giorgio Morandi (1890-1964).

    Parcourant l’hexagone mais également l’Europe, de l’Ecosse jusqu’à l’Italie,

    Hollan s’adonne à sa recherche artistique, partant en quête de motifs, adoptant

    un mode de vie quasi nomade. Il se tourne vers la nature environnante : arbre,

    mais aussi ruisseau, vallée et montagne retiennent son attention.

    Il réduit peu à peu son champ d’investigation géographique au sud de la France

    et choisit finalement de s’installer dans l’Hérault où il achète, en 1984, un mazet

    (petite construction en pierre sèche installée dans les vignes et qui était,

    autrefois, l’auxiliaire indispensable du travail agricole pour ranger les outils,

    abriter les hommes et les bêtes en cas d’orage).

    Depuis trente ans, Alexandre Hollan partage donc son temps entre les garrigues

    du Languedoc en été et ses ateliers de Paris et Ivry pour le reste de l’année.

    LES ARBRES

    Il développe sa carrière de peintre et de dessinateur en élisant deux motifs

    inlassablement repris : celui de l’arbre et ce qu’il nomme « Vies silencieuses »,

    des aquarelles de natures mortes.

    Dans son atelier à ciel ouvert, les chênes et les oliviers sont les « compagnons

    de sa vie » comme l’écrit Yves Bonnefoi. Quotidiennement, l’artiste saisit des

    moments, les transcrit sur le papier. Ces moments se répètent, inlassablement,

    en un même et éternel motif car la nature, jamais, n’est immobile. L’arbre, le

    peintre et le temps deviennent concomitants : ils sont-là, ensemble. Dessin

    après dessin, le temps semble tendre vers l’infini.

    En répétant inlassablement ce même motif, Alexandre Hollan approfondit la

    qualité de son regard et tente d’épuiser son sujet, tendu vers la recherche de

    l’ultime tableau d’arbre. Cette attraction vers la nature demande à ce qu’il y

    réponde par la peinture ou le dessin, les œuvres étant autant de réponses aux

    questionnements qu’elle engendre.

    La simplicité du sujet n’est évidemment qu’apparente. Il faudrait plus de toute

    une vie pour parvenir à aller au-delà de la simple apparence d’une feuille, d’une

    branche, d’un arbre. L’arbre est un être vivant pour Hollan, un être vivant qui ne

    pose pas devant lui. S’il parvient à traduire, à révéler les flux d’énergie et les

    vibrations qui les relient, alors l’artiste peut écrire : « je suis ce que je vois ».

    Jusqu’à présent, les rythmes, respirations et

    énergies des arbres devaient être retranscrits en

    direct, sur le motif. Récemment la couleur est

    apparue, mais travaillée en atelier, autorisant

    une transgression dans le rituel installé,

    autorisant un détachement progressif du motif.

    LES VIES SILENCIEUSES

    Grâce à ce lieu trouvé dans l’Hérault, Hollan

    s’enracine, atteint une certaine forme de

    maturité et commence à réaliser ses premières

    Vies silencieuses. Il les envisage comme un

    exercice de proximité : il se place à un mètre

    cinquante maximum des objets, jambes repliées

    sous le corps, à genoux.

    Le champ visuel est absorbé par le sujet. Il faut

    alors savoir faire preuve de patience, savoir

    attendre le temps qu’il faut. La matière immobile

    se met alors à vibrer, rayonne. La couleur semble

    alors venir de l’intérieur, libérée par la matière

    elle-même.

    « Installer une vie silencieuse », photographies d’Alexandre Hollan

  • SE RETIRER DU MONDE

    Lorsque Hollan met en place une méditation sur le motif, une « ascèse de la len-

    teur », cette solitude qu’il s’impose ne le détourne pas du monde : bien au

    contraire, elle lui permet de se mettre en contact avec l’être-là, les choses, les

    arbres qu’il fréquente quotidiennement. Ces rituels (proximité, lenteur, répéti-

    tion), ce recul (vis-à-vis des sollicitations incessantes de la société contempo-

    raine, adoptant la solitude dans la nature et dans le mazet) peuvent nous faire

    penser à des rituels monastiques. Pour Hollan, cette méditation lui permet avant

    tout d’observer l’infini, de peaufiner son contact avec la nature grâce à la

    contemplation. Ne cherchant pas à rendre compte de la simple apparence des

    choses, l’artiste a besoin de ce lâcher-prise, cet état de « concentration relâ-

    chée » pour réussir à se détacher du mimétisme de son objet d’observation.

    L’objectif étant la réalité mais une réalité agissante sous le visible, qui anime ce-

    lui-ci.

    LES LIVRES

    Hollan publie également des textes qu’il écrit quotidiennement et qui viennent

    enrichir sa réflexion sur son travail sur le motif.

    « La plupart de ces notes brèves, écrites au jour le jour, avec une ténacité, une

    obstination remarquables, enregistrent les accords, désaccords, les découvertes,

    les pressentiments qui rythment ou accompagnent l’entreprise de la peinture, en

    relation intense avec le visible, plus précisément avec des arbres singu-

    liers. » (Extrait de la préface de Jean-Yves Pouilloux Je suis ce que je vois - notes

    sur la peinture et le dessin, éditions Le Temps qu’il fait).

    Son rapport avec l’écriture se poursuit dans un dialogue avec de nombreux poè-

    tes tels qu’ Yves Bonnefoy, Jacques Ancet, Philippe Jacottet, Salah Stétié, Pierre-

    Alain Tâche ou Claude Louis-Combet et a donné lieu à plus de quarante publica-

    tions de livres d’art et d’artistes. Yves Bonnefoy lui a consacré plusieurs tex-

    tes, L’arbre au-delà des images, éditions William Blake & Cie et une monogra-

    phie, La journée d’Alexandre Hollan, éditions Le temps qu’il fait.

    En haut : Dans l’arbre, 2011, acrylique sur toile, collection de l’artiste

    En bas : extrait du triptyque Développement de la perception : mouvement, form

    e, espace - Le Déchêné,

    2004, gouache sur papier, collection de l’artiste

  • APPROCHES THÉMATIQUES

    LA FIGURE DE L’ARBRE

    L’arbre est une force tellurique, à la fois enracinée et aérienne, résistante et

    vibrante, qui se couvre de feuilles au printemps, se dépouille en hiver, cage

    acoustique du vent ou des oiseaux, réceptacle d’odeurs qu’il produit ou

    recueille.

    Activités dans l’exposition

    - Où se situe l’artiste pour donner à voir les arbres (en face, dedans)? Et qu’est-

    ce que l’arbre nous donne à voir de lui-même (le tronc, les branches, les feuilles

    ou le feuillage, en entier ou morcelé)? Apprendre à décrire un arbre.

    - Demander aux élèves d’observer et de relever s’il s’agit toujours du même

    arbre ou s’il y en a des différents. Comment peut-on le savoir? On pourra lire les

    cartels et voir que l’artiste nomme les arbres qui sont ses compagnons de travail.

    - Choisir un arbre précis et lister les œuvres qui s’y rapportent. Quelles sont les

    ressemblances (formats, couleurs, formes) et les différences (formats, couleurs,

    formes).

    Activités en classe

    - Demander aux élèves de représenter un arbre. Observer les résultats et faire

    des constats sur la simplicité des productions (trop souvent le tronc est plus

    important que le feuillage…). Faire une recherche sur les différentes variétés

    d’arbres et leurs formes. Comprendre l’ossature de l’arbre, comment pousse le

    feuillage (faire la différence entre les arbres au feuillage persistant ou caduc)…

    Après cette recherche, refaire dessiner les élèves. Observer les productions.

    - Si cela est possible, sortir observer un arbre sur le motif : on peut tourner

    autour et avoir différents points de vue sur l’arbre.

    - Aborder la vie d’un arbre par le domaine des sciences de la vie et de la terre :

    qu’est-ce qu’un arbre, un être vivant? Comment pousse un arbre, quelle est la

    place des arbres dans l’environnement, qu’est-ce que la photosynthèse?

    LE PARCOURS DE L’EXPOSITION : TEXTES ET ŒUVRES EXPOSÉES COMME DANS UN JARDIN CHINOIS… L’exposition présentée au Musée d’Art, Histoire et Archéologie d’Évreux sera

    consacrée à la figure de l’arbre (toiles monumentales et œuvres graphiques :

    lavis, gouaches et fusains) et s’organisera autour de trois thématiques : la no-

    tion de temps chez Alexandre Hollan, l’ambiguïté du rapport au langage et

    l’implication du corps entre résistance et volupté.

    Pour le Musée d’Art, Histoire et Archéologie, qui conserve trois œuvres d’A-

    lexandre Hollan, Je suis ce que je vois constitue une étape décisive dans l’ ap-

    proche de sa collection, réunissant des œuvres de représentants majeurs des

    mouvements abstraits de la seconde moitié du XXe siècle français, qui n’ont eu

    de cesse d’interroger le geste, la trace, le signe, allant jusqu’à faire émerger

    un type nouveau de paysage (Zao Wou-Ki, Joan Mitchel, Olivier Debré, etc.).

    Chemin faisant avec Alexandre Hollan au sein d’une œuvre foisonnante, exi-

    geante, par ailleurs indissociable d’une écriture poétique produite par l’artiste

    lui-même, nous progressons comme dans un jardin chinois.

    L’œuvre n’a de cesse que de nous offrir des perspectives inédites sur certains

    des axes forts de la collection du musée – la question du réel en peinture,

    celle du signe, de l’implication du corps et du paysage contemporain.

    Avec Alexandre Hollan, accompagnés de sa forte discrétion, nous faisons un

    pas de côté pour découvrir une autre réalité et nous émerveiller de la sensa-

    tion de cette découverte même.

    AU-DELÀ DE L’IMAGE… En résonance à l’exposition présentée au Musée, la Maison des Arts Solange-

    Baudoux accueille les « Vies silencieuses ».

    À partir de pots, cruches, fruits usés par le temps, Alexandre Hollan compose

    une architecture sensible, de couleurs et de matières qui sera le levier pour la

    mise en œuvre de sa recherche : aller doucement, de ses ensembles à la ren-

    contre de la lumière lente, celle qui est en dessous, profonde, vivante et silen-

    cieuse, celle qui se fait discrète mais permanente au monde.

    « Empoigner l’arbre. L’attraper là où il se montre, là où il bouge… Ne pas trop regar-der, pour mieux voir l’essentiel. Là où les lignes se brisent, où leur surface souple se casse, on peut rentrer dans les courants d’énergie, dans les forces en œuvre. »

  • « Le trait transforme la vie venant du monde visible en sensation. »

    LE TEMPS QUI PASSE

    Activités dans l’exposition

    - Comment peut-on rendre compte d’une sensation fugace? D’un instant? Est-

    ce que la répétition du motif permet à Alexandre Hollan de nous montrer des

    temps différents? Temps de l’arbre, temps météorologique, temps de

    l’évolution du travail de l’artiste… Les œuvres sur papier sont réalisées en

    extérieur. Le format livret, plié en accordéon, permet de rendre compte de la

    fugacité en libérant le geste.

    - Ombre ou lumière : au gré des heures… Regarder les trois œuvres Le Grand

    Chêne de Viols-le-Fort, le soir et demander aux élèves s’ils peuvent déterminer

    l’heure de réalisation. Qu’a représenté l’artiste en premier : l’arbre ou le fond?

    Si on observe de près ces œuvres, on peut voir les différentes couches

    d’acrylique qui font apparaître l’arbre dans la lumière.

    Activités en classe

    - Pour observer le temps qui passe, on pourra chaque jour revenir vers le même

    motif : dessiner un élément naturel, chaque jour, en prenant le même support,

    le même point de vue…

    - Trouver le geste qui permet de rendre compte de la fugacité de la lumière. On

    pourra expliquer la technique picturale des impressionnistes aux élèves et

    expérimenter la rapidité des touches sur la surface du papier.

    LIGNES OU SURFACES

    Activités dans l’exposition

    - Quelles solutions graphiques trouve l’artiste pour représenter les arbres? Lignes, surfaces, formes, fond... - Dans les travaux d’Alexandre Hollan, comment peut-on qualifier les lignes

    (régulières, entrelacées, irrégulières, fines, épaisses…), à quoi peuvent-elles nous

    faire penser? (à un réseau, une carte, un chemin…).

    - Observer le travail des quatre feuilles prélevées d’un carnet de croquis dans la

    salle parquetée. Comment « lit-on » ce polyptique, quel est le sens de lecture?

    Pourquoi ces images sont-elles présentées ensemble? Que se passe-t-il d’une

    image à l’autre?

    - Demander aux élèves de choisir deux œuvres très différentes, leur faire faire

    un croquis de chacune d’elle et leur demander d’expliquer en quoi elles sont

    différentes. Faire apparaître les notions de ligne et de surface.

    - Observer les Écritures d’arbres : est-ce que cela fait penser à des écritures? Est-ce que la rapidité d’exécution transparaît dans le rendu?

    Activités en classe

    - Un minimum de moyens pour un maximum d’effets ou Voir la vie en lignes ou

    en surfaces : ne relever dans un dessin d’observation que les lignes horizontales

    ou verticales / ne relever dans un dessin d’observation que les surfaces en

    oblitérant les détails. S’interroger sur ce qui est essentiel, sur ce qui reste, sur

    ce qu’apporte la réduction à quelques lignes ou surfaces à notre regard sur

    notre environnement?

    - Pour aborder le rapport entre les vides et les pleins, on pourra travailler en

    volume. Avec un matériau souple et qui ne sèche pas, demander aux élèves de

    réaliser une petite sculpture pleine de vide(s). La contrainte pourrait être

    « Autant de vide que de plein ». On observera les résultats en faisant apparaître

    les notions de lignes et surfaces.

    COULEURS VS NOIRS

    Activités dans l’exposition

    - Quelle est la dominante chromatique de l’exposition? L’artiste s’est d’abord

    détourné de l’usage de la couleur qu’il jugeait trop facile. Pour quelles raisons

    pouvait-il penser cela? Quelle couleur utiliseraient les élèves s’ils devaient

    représenter un arbre? Le vert? Mais il existe des milliers de verts… La couleur

    indicielle évite souvent de s’interroger sur ce que l’on voit vraiment (forme,

    espace, matière). Est-ce que l’usage du noir nous empêche de comprendre qu’il

    s’agit d’arbres dans l’exposition?

    « La vue globale : laisser émerger la couleur de partout. Maintenir un regard hors de fascination , un regard sans idées. »

    « L’instant d’après ceci ne sera plus vrai — mais cette formulation me provoque

    et m’incite à retrouver la réalité des choses. »

  • LES TECHNIQUES ET LES MATIÈRES Activités dans l’exposition

    - Quelles sont les différentes techniques utilisées par Alexandre Hollan? Faire la

    liste avec les élèves et essayer de relever comment il utilise les techniques

    (pour leur qualité picturale, graphique…). Y a-t-il des œuvres où l’on a des

    difficultés à reconnaître la technique? Comment utilise-t-il l’acrylique? Il la dilue

    au point qu’on pourrait croire qu’il s’agit d’aquarelle… S’il utilise autant de

    techniques, c’est pour tenter de saisir un peu de la vérité de l’arbre.

    - Expliquer aux élèves ce qu’est l’outil fusain (morceau de bois calciné).

    - Comment Hollan utilise-t-il le fusain? Des lignes et/ou des surfaces. Quelle

    est la couleur du fusain? Cette technique permet d’obtenir une gamme infinie

    de gris très variés.

    - Pourquoi certains dessins sont appelés Effacement ? Comment l’artiste

    procède-t-il? Hollan travaille très lentement pour ces dessins ; chaque soir, il

    ajoute de nombreuses couches de fusain puis il efface pour révéler une

    impression ressentie, une atmosphère brumeuse, des transparences. On voit

    apparaître la trame du papier.

    - Observer la qualité des papiers : on voit parfois apparaître la trame comme

    sur un tissu, parfois le papier pluche...

    Activités en classe

    - Faire apparaître la lumière avec le fusain : une matière noire, opacifiante. En

    recouvrant le support, comment faire apparaître les formes, la lumière :

    estompage, effacement...

    LES FORMATS Activités dans l’exposition

    - Quels sont les différents formats dans l’exposition? Il y en a de très grands, ce

    sont des toiles réalisées en atelier l’hiver, et de plus petits, ce sont des œuvres

    graphiques faites sur le motif en été.

    - Est-ce que l’espace de la toile, de la feuille est rempli? Est-ce que les limites

    arrêtent l’élan du dessin ou est-ce qu’il semble se poursuivre dans un hors-

    champ?

    Activités en classe

    - Occuper tout l’espace ou au contraire laisser une respiration autour de son

    dessin.

    - Est-ce que la couleur, quand elle est présente, est une couleur verte?

    Répertorier les couleurs présentes? Que nous donne à voir la couleur? La

    lumière (le soleil, le coucher ou le lever) ou le manque de lumière (la nuit, des

    bleutés autour ou sur l’arbre…). Ce n’est pas tant la couleur des arbres que la

    couleur autour des arbres.

    Activités en classe

    - Dans les derniers travaux réalisés, comment apparaît la couleur? Est-ce que

    les couleurs sont mélangées ou pures? Comment l’artiste a-t-il fait?

    Hollan décide de ne pas choisir la couleur. Il trempe alors son pinceau dans

    chacune des trois couleurs primaires et le laisse aller sur le papier. La couleur

    soit se mélange, soit reste pure. Expérimenter cette technique.

    - Réaliser la même image, une en couleurs, une en noir et blanc. Observer ce

    que cela modifie dans l’image, dans notre regard (regarde-t-on les mêmes

    détails, s’attarde-t-on sur les mêmes choses…?)

    Le Grand Chêne de Viols-le-Fort, le soir, 2006,

    acrylique sur papier, collection de l’artiste

  • « Faire durer une vibration colorée, c’est laisser s’installer une vibration dans le corps. C’est un effort physique. »

    MUSÉE D’ART, HISTOIRE ET ARCHÉOLOGIE 6 rue Charles Corbeau

    27000 ÉVREUX

    Tél : 02 32 31 81 90

    Fax : 02 32 31 81 99

    www.evreux.fr

    Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 12h et de 14h à 18h.

    Entrée libre.

    POUR VENIR VISITER L’EXPOSITION AVEC SA CLASSE

    Réservation obligatoire pour toute visite auprès du service des publics au

    02 32 31 81 96.

    / VISITE-DÉCOUVERTE DE L’EXPOSITION

    Durée : 45min-1h. Visite menée par une médiatrice culturelle du musée.

    Gratuit. Tous niveaux scolaires de la maternelle au lycée.

    / VISITES LIBRES

    Des créneaux horaires sont également disponibles pour visiter l’exposition en

    autonomie avec sa classe.

    POUR MÉMOIRE

    Retrouvez en ligne toute notre documentation pédagogique (dossiers sur les expositions,

    fiches Histoire des Arts, présentation de parcours dans les collections) sur le site de

    l’Académie de Rouen : Rubrique Espaces pédagogiques / Action culturelle / Les services

    éducatifs / Musée d’Évreux.

    Ce document a été réalisé par Mme Elsa Decerle-Archer, P.C. Arts Plastiques responsable du Service éducatif du musée d’Art, Histoire et Archéologie d’Évreux,

    en collaboration avec le Service des Publics du Musée d’Art, Histoire et Archéologie d’Évreux. Avril 2015

    IMPLICATION DU CORPS

    Activités dans l’exposition

    - Comment Alexandre Hollan travaille-t-il? Chercher dans l’exposition une

    photographie ou un film qui le montre au travail. Est-ce l’image que l’on se fait

    de l’artiste? Quelles sont les œuvres réalisées en extérieur et celles réalisées en

    atelier?

    - Peut-on déterminer en regardant les œuvres où se situe l’artiste par rapport à

    son sujet? Trouver dans l’exposition une œuvre où l’artiste s’est mis très loin de

    l’arbre, une où il est très près? Quelles sont les différences : comment travaille-

    t-il sur le support, y-a-t-il un fond?

    Activités en classe

    - Choisir un objet à représenter et le peindre, le dessiner, le photographier en

    changeant de point de vue, en s’éloignant, se rapprochant… Travailler les

    mouvement du corps visibles dans les représentations ( rapidité, saccades…).

    RESSOURCES DOCUMENTAIRES : BIBLIOGRAPHIE ET SITOGRAPHIE Ouvrages / Catalogue d’exposition

    Hollan, éditions de Corlevour & Galerie Vieille du Temple, 2014

    Presse

    - Article du journal Le Monde de Francis Marmande du 28 août 2013 De la racine au ciel, Alexandre Hollan saisit les arbres dans leur érection continue

    - Arts magazine, janvier 2014 - Textes de Manuel Jover in Art Absolument, septembre-octobre 2009

    Site

    - Galerie de Marie-Hélène de La Forest Divonne qui représente l’artiste www.galerievieilledutemple.com/index.php/artistes/alexandre-hollan - Article de Marie-Laure Desjardins www.artshebdomedias.com/article/240414-alexandre-hollan-immanence-de-la-nature - www.galeriemirabilia.fr/artistes/Alexandre-Hollan/oeuvres-36.html - Emission Hors-champs du 19 juillet 2013 sur France Culture : Laure Adler reçoit Alexandre Hollan www.franceculture.fr/emission-hors-champs-alexandre-hollan-2013-07-19