dossier les traitements de substitutions …...les tso sont indiqués pour les patients dépendants...

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Lettre interne du “Conseil de l’Ordre des Médecins de la Sarthe” La lecture du courrier quotidien représente une activité importante du CDOM et un exercice très instructif pour le Président. Au nombre des lettres reçues, il nous est possible de mesurer et d’apprécier les reproches des patients et le malaise de la profession. Ce constat est souvent triste, voire inquiétant. Les témoignages de satisfaction et les éloges sont rares. Les patients adressent plus volontiers leurs doléances, réservant leur gratitude à leur propre médecin, ce qui n’est que justice. Mais l’analyse des ces nombreuses lettres nous autorise à faire un relevé des raisons de ces conflits. Plus souvent qu’une réelle incompétence, les reproches et les regrets portent sur les difficultés relationnelles, le défaut d’information, la mauvaise foi devant l’erreur. Ces griefs sont finalement la conséquence d’un malentendu ou d’une absence de dialogue. L’ordre des Médecins a pour mission, dans le cadre de la conciliation, d’aider les uns et les autres à se rapprocher, à se comprendre et à s’expliquer. Ce rôle est souvent méconnu et ne doit pas apparaître comme une dérobade visant à éviter une procédure. La conciliation n’est autre que la médiation prévue par la Constitution Française. Les lettres des confrères sont aussi d’une grande diversité, et montrent bien, dans une période troublée, que les difficultés rencontrées sont directement liées à leur statut, à leur mode d’exercice, à une certaine idée de la médecine. Fidèle à sa mission, le Conseil de l’Ordre s’efforce de défendre le patrimoine moral, l’indépendance et l’honneur de la profession. Il reconnaît les modes d’exercices différents mais ne peut que rappeler que la déontologie est la même pour tous et s’impose à tous. Docteur René KASWIN Président du Conseil Départemental de l’Ordre Bulletin EDITO N°33 Juillet 2013 LE COURRIER : le baromètre de l a profess ion. Conseil de l’Ordre des Médecins de la Sarthe 74, avenue du G al de Gaulle LE MANS Tél. : 02 43 23 25 80 Fax : 02 43 28 48 87 [email protected] www.conseil72.ordre.medecin.fr Directeur de la Rédaction : Dr R. KASWIN Comité de Rédaction : Dr J. COLLET Dr A. SOURISSEAU Dr J.-M. VERRET RADIATIONS : Transfert : Dr BENZERTI Sonia Dr SEGURA-DJEDDAR Carine Dr MACAHON Corina Dr LASSALLE Vincent Dr MOUGEL Malory Dr LAHNA Zouhair Dr GATEAU Thierry Dr SOLAL-CELIGNY Philippe Dr KASWIN-BONNEFOND Danielle Dr ZUCKERMAN-SMITH Ketty Dr SARANT Jamila Dr JHUGROO Mohammed Dr LEBRUN Vincent Dr SOCOL Zorela-Carmen Dr CECCOLI André Dr SEVERINO-RICARDO Silvia Dr MENEU MONTOLIU Vincente Dr GARGAUN-URSACHE Elena Dr LEGER Jean-Bernard Dr ANDRIAMBOAVONJY Herivony Dr BOUZARD Serge Radiation Volontaire Dr MAINETTE Raoul Décès Dr GUILLEUX Pierre (31/10/1921-22/11/2012) Dr CADIOT Bernard (8/03/1935-1er/07/2012) Dr LANNEHOA Yves (22/03/1963-20/02/2013) INSCRIPTIONS : Séance du 26 Novembre 2012 : Dr SERET Guillaume Néphrologie - C .H - LE MANS Dr LONGERON Lucy Opht. C.H – LE MANS Dr ROSSIGNOL Thomas Anes. Réa. - C.H - LE MANS Dr GUYOMAR Marie Médecine Générale – C.H - LE MANS Dr SEBBANE Yacine Médecine Générale – C.H – LE MANS Dr POUSSEVIN Camille Psychiatre- Centre-Soins-Etudes-SABLE Dr BRAUN Sophie Cardiologie – LE MANS Dr VINTILA Bogdan Chirurgie Vasculaire – C.H – LE MANS Dr MORLOVA Sorin Médecine Générale – C.H – LE MANS SELARL CENTRE DE PATHOLOGIE 45 Rue du Chanoine Lelièvre – LE MANS DU MAINE Séance du 17 Décembre 2012 : Dr SQUALLI-HOUSSAINI M. Anes.Réa.–PSS-Cl.TERTRE ROUGE-LE MANS Dr LATOUR-GAUVRIT Marie Médecine Générale – SABLE Dr SAKSOUK Ali Radiologie – C.H – LE MANS Dr LE BIDEAU Anne-Solenne Médecine Générale – Non Installée Dr FAYOS Ruben Chirurgie Orthopédique – PSS - LE MANS Dr WEIL-CUILLE Béatrice Pédiatrie – C.H – LE MANS Dr LAWSON Anne-Claire Médecine Générale – COURDEMANCHE Séance du 21 Janvier 2013 : Dr BENAMRANE Zine-Alidine Anes.-Réa. - PSS - LE MANS Dr CHIOMENTO Thomas Médecine Générale – LE MANS Dr GUYOMARD Véronique Médecine Générale – LE LUDE Dr BOUZARD Serge Médecine Générale – EFS-C.H – LE MANS Dr MARGARYAN Marc Chirurgie Infantile – C.H – LE MANS Dr GOBERT Clara Médecine Générale – C.H – LE MANS Dr LE NEZET Marie Cardiologie – C.H – LE MANS Séance du 25 Février 2013 : Dr ALEID Emmanuel Médecine Générale - PSSL - LE BAILLEUL Dr IONESCU Valeriu-Gabriel Médecine Générale – ST MARS LA BRIERE Dr ALARION Nicolas Médecine Nucléaire – Non Installé Dr CECCOLI André Anes.-Réanimation - Cl.du PRE – LE MANS Séance du 25 Mars 2013 : Dr DANILA Lidia Médecine Générale – MAYET Dr TEODORESCU Iuliana Médecine Générale – NOYEN Dr CASSEGRAIN Elodie Médecine Générale – Non Installée Dr MICU Daniela Médecine Générale – PRECIGNE Séance du 22 Avril 2013 : Dr POUGET Yael Médecine Générale – Non Installé Dr RAICA Cezar-Iuliana Chirurgie Vasculaire – C.H – LE MANS Dr KONE Oana-Claudia Psychiatre – C.H.S – ALLONNES Séance du 27 Mai 2013 : Dr DUVEAU Agnès Médecine Générale – C.H – LE MANS Dr HUCHET François Médecine Générale – Non Installé Dr DJEMAT Zouhir Médecine Générale – C.H.S – ALLONNES Dr WITTRISCH Laurence Gynéco. Obstétrique – C.H – LE MANS Dr AUDOUIN Caroline ORL – Chirur. Cervico-Faciale-C.H-LE MANS Dr ANASTASSOV Valeriy Anes. Réa. – C.H – LA FERTE BERNARD Dr ETIENNE Sandrine Chirurgie Viscérale – C.H – LE MANS Dr ZO’O Martin Radiodiagnostic – Non Installé Dr DJANA DODET Belé Médecine Générale – Non Installé MOUVEMENT Conseil de l’Ordre - Juillet 2012 - p5 ITF Imprimeurs - 72230 MULSANNE - 1306 0665 de la Sarthe Conseil de l’Ordre des Médecins SOMMAIRE EDITO.............................................. P1 Le courrier DOSSIERS................................ P2-6 Témoignage d’une expérience prolongé de soutient Pratique de la conciliation Les traitements de substitution Trombinoscope SYNTHÈSE .............................. P3 Des principaux travaux BREVES........................................ P3 À SAVOIR..................................... P5 MOUVEMENT...................... P6 De récents évènements : l’inculpation de 3 médecins gros prescripteurs de Subutex à Metz au mois d’avril, les conséquences judiciaires du trafic de Subutex entre la France et l’ile Maurice, l’absence de mise en place d’une continuité des soins de certain médecin laissant des usagers sans traitement et des collègues en difficulté, enfin le décès d’un enfant par Overdose de Méthadone en février nous incitent à insister sur quelques aspects pratiques. Les TSO sont indiqués pour les patients dépendants des seuls …opiacés. Nous constatons une banalisation de la de- mande : - L’exemple fréquent de patients psychotiques « naifs aux opiacés»( donc non dépendants) qui préfèrent avoir le statu social de « toxico » plutôt que de « schizo »et qui après évaluation clinique et réalisation de bandelette urinaire de recherche d’opiacés s’avèrent négatifs aux morphiniques…dont ils prétendaient une dépendance. - Ou encore des ordonnances de TSO prescrites pour des usagers de drogues dépendants de la cocaïne. - Également des multi-prescriptions de multi- prescripteurs ; des demandes de traitements de relais de TSO qui peuvent nous mettre en difficulté quand un patient décrit des symp- tômes de manque un vendredi soir en fin de consultation avant un long WE de mai. Quelques points Un travail en Réseau : Pour être efficace : - il est recommandé de travailler en lien étroit avec le Pharmacien qui délivre le traitement impliquant un coup de fil préalable au traitement ; - les institutions (CSAPA, CH, CHS etc..), permettent une offre de soin pluridisciplinaire aux usagers. Elles sont utiles dans des situations particulières de comorbidité psychiatrique, de personnalité antisociale, de mésusage. Le dépannage : une demande de TSO n’est pas une urgence, elle est présentée comme telle par l’usager qui vit mal la contrainte psychologique et physique du manque à venir. La demande de TSO peut être honorée par le praticien qui doit s’assurer toute fois de la réalité du traitement lié à la dépendance aux opiacés en recueillant l’ordonnance en cours ou en se faisant valider la réalité du traitement par un coup de fil à la pharmacie, ou encore en analysant un recueil urinaire par bandelette (disponible sur demande à l’accueil d’info drogue). Il est souhaitable de délivrer alors une ordonnance limitée à quelques jours. Méthadone gélule ou sirop ? Le sirop reste la forme galénique de prédilection. Seuls les usagers de drogues stabilisés depuis 1 an, après consultation en C.S.A.P.A. (Centre de Soins d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie), et réalisation d’un protocole A 324 « soins de 6 mois auprès du service médical de la CPAM » peuvent avoir un traitement sous forme de gélule. Relais : il peut se faire seulement après contact entre les prescripteurs. Le nom du médecin relais doit figurer sur l’ordonnance (et/ou avec une ordonnance de délégation) TSO et enfants : Un rappel de la dangerosité des TSO doit être effectué systématiquement surtout si des enfants vivent dans l’entourage des usagers de drogue. Des enfants décèdent tous les mois, notre responsabilité peut être impliquée. Des affiches et flyers rappelant des messages de précautions existent. Traitement et justice : des certificats sont souvent demandés par le J.A.P. (juge de l’application des peines) et SPIP (service pénitentiaire d’insertion et de probation) : ils ne doivent pas empiéter sur notre prise en charge médicale (demande d’analyse, certificats répétitifs etc.) LES TRAITEMENTS DE SUBSTITUTIONS AUX OPIACÉS, TSO : UNE MISE AU POINT DOSSIER 1 - Le 3 Octobre 2013 présentation des locaux et du CDO de la Sarthe à 16 heures aux élus, aux représentants de l’ARS, des caisses d’assurance maladie et des conseils de l’ordre des professions de santé. De 18 heures à 22 heures, porte ouverte pour les médecins de la Sarthe 2 - Qualification de Médecin Spécialiste en Médecine générale : Le Conseil National a prolongée la date limite de dépôt de dossierde demande de qualification de Médecin Spécialiste en MEDECINE GENERALE au 1 er Octobre 2014. Afin d’obtenir auprès d’une Commission de Qualification du Conseil Départemental la qualification de Médecin Spécialiste en MEDECINE GENERALE, Il faut demander un dossier de demande de qualification de Médecin Spécialiste en MEDECINE GENERALE auprès de notre secrétariat. 3 - Un nouveau site web pour les medecins liberaux 900 Médecins se sont inscrits sur le site d’annonces professionnelles www.rempla-paysdelaloire.org. Ce service innovant, offert aux médecins libéraux des Pays de la Loire, par l’Union régionale des professionnels de santé (URPS), leur permet de trouver plus facilement un collègue remplaçant. Le site met gratuitement en relation les médecins libéraux installés et remplaçants, généralistes ou spécialistes. tant pour des remplacements temporaires que des collaborations et des successions. Ce service régional reprend les outils lancés dans d’autres régions françaises aves succès. Il offre notamment des liens vers ces régions ainsi que des outils pratiques, en plus des annonces professionnelles : système de recherche par critères tableau de bord personnalisé où noter les périodes de remplacement, création des contrats de remplacement en ligne. La région Pays de la Loire compte plus de 500 médecins remplaçants, toutes spécialités confondues. 4 - NOUVELLE SECRÉTAIRE Depuis le début de l’année, le Conseil de l’Ordre a accueilli une nouvelle secrétaire de direction Madame Nathalie LEGRAND. Heures d’ouverture du secrétariat : de 9 h à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 h 30 du lundi au jeudi et de 9 h à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 h le vendredi. Secrétariat téléphonique : de 10 heures à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 heures du lundi au jeudi et de 10 h à 12 h 30 le vendredi A SAVOIR Le SKENAN n'est pas un TSO, il peut être exceptionnellement prescrit après entente préalable avec le médecin conseil de la CPAM. La prescription de Benzodiazépines associée au TSO doit être très prudente (mauvais usage, tous 2 étant dépresseurs respiratoires). La fabrication de Rohypnol est suspendue. Les patients voyageant dans l'espace Schengen, doivent avoir une ordonnance validée par la CPAM (renseignement à la CPAM). Ceux s’absentant hors espace Schengen doivent se renseigner à l’AFSAPS avant leur voyage. Au total : La prise en charge des patients sous TSO justifie une prise en charge transversale, souvent ardue, validée par la Médecine par les Preuves (Evidence Base Medecine), et porteuse de sens, devenue incontournable pour nous médecins. Des ressources humaines existent au Mans sous formes d’échanges Cliniques, échanges de pratiques ne pas hésiter à nous contacter. Pour conclure, nous rappellerons que « le toxicomane est, comme les autres, un patient. » Drs Sylvie Derobert–Masure (1,3) Jérome Dupont (6) Jean-Yves Panici (1,2) RESSOURCES ( liste non exaustive) 1 - Accueil Info Drogue CSAPA montjoie tél : 02 43 14 15 40. Le Mans antennes Château du Loir , La Fleche et Sablé sur Sarthe. 2 - AMGéSIT (association de Médecins Généralistes) contact Dr JY Panici tél 06 09 33 57 12 3 - Centre Hospitalier du Mans. ELSA, Equipe de liaison et de soins en addictologie tél : 03 43 43 27 18 4 - Centre Hospitalier de Chateau du Loir Dr G Choplain tél : 02 43 44 77 77 5 - Clinique PREMARTINE, Centre Intersectoriel d’Addictologie tél 02 43 76 09 09. LE MANS 6 - Pole Santé Sarthe & Loir (Bailleul) Dr Elise LOISEAU tel 02 44 71 34 01, Dr J Dupont tél 02 44 71 34 03 CHIFFRES Nombre des médecins inscrits au 31/12/2012 : ........................................................................................................................................... 1.625 Nombre de nouveaux médecins inscrits au 31/12/2012 : ........................................................................................................................ 87 Nombre de médecins radiés(transferts et radiations volontaires) au 31/12/2012 : ......................................... 42

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Page 1: DOSSIER LES TRAITEMENTS DE SUBSTITUTIONS …...Les TSO sont indiqués pour les patients dépendants des seuls …opiacés. Nous constatons une banalisation de la de-mande : - L’exemple

Lettre interne du “Conseil de l’Ordre des Médecins de la Sarthe”

La lecture du courrier quotidien représente une activité importante du CDOM et un exercice très instructif pour le Président.Au nombre des lettres reçues, il nous est possible de mesurer et d’apprécier les reproches des patients et le malaise de la profession.Ce constat est souvent triste, voire inquiétant.Les témoignages de satisfaction et les éloges sont rares. Les patients adressent plus volontiers leurs doléances, réservant leur gratitude à leur propre médecin, ce qui n’est que justice.Mais l’analyse des ces nombreuses lettres nous autorise à faire un relevé des raisons de ces conflits. Plus souvent qu’une réelle incompétence, les reproches et les regrets portent sur les difficultés relationnelles, le défaut d’information, la mauvaise foi devant l’erreur.Ces griefs sont finalement la conséquence d’un malentendu ou d’une absence de dialogue.L’ordre des Médecins a pour mission, dans le cadre de la conciliation, d’aider les uns et les autres à se rapprocher, à se comprendre et à s’expliquer.Ce rôle est souvent méconnu et ne doit pas apparaître comme une dérobade visant à éviter une procédure.La conciliation n’est autre que la médiation prévue par la Constitution Française.Les lettres des confrères sont aussi d’une grande diversité, et montrent bien, dans une période troublée, que les difficultés rencontrées sont

directement liées à leur statut, à leur mode d’exercice, à une certaine idée de la médecine.Fidèle à sa mission, le Conseil de l’Ordre s’efforce de défendre le patrimoine moral, l’indépendance et l’honneur de la profession.Il reconnaît les modes d’exercices différents mais ne peut que rappeler que la déontologie est la même pour tous et s’impose à tous.

Docteur René KASWIN Président du Conseil Départemental de l’Ordre

Bulletin

EDITO

N°33Juillet 2013

LE COURRIER : le baromètre de la profession.

Conseil de l’Ordre des Médecins de la Sarthe

74, avenue du Gal de GaulleLE MANS

Tél. : 02 43 23 25 80Fax : 02 43 28 48 87

[email protected]

Directeur de la Rédaction :

Dr R. KASWIN

Comité de Rédaction : Dr J. COLLET

Dr A. SOURISSEAU Dr J.-M. VERRET

RADIATIONS : Transfert :Dr BENZERTI SoniaDr SEGURA-DJEDDAR CarineDr MACAHON CorinaDr LASSALLE VincentDr MOUGEL MaloryDr LAHNA ZouhairDr GATEAU ThierryDr SOLAL-CELIGNY PhilippeDr KASWIN-BONNEFOND DanielleDr ZUCKERMAN-SMITH KettyDr SARANT JamilaDr JHUGROO MohammedDr LEBRUN VincentDr SOCOL Zorela-CarmenDr CECCOLI AndréDr SEVERINO-RICARDO SilviaDr MENEU MONTOLIU VincenteDr GARGAUN-URSACHE ElenaDr LEGER Jean-BernardDr ANDRIAMBOAVONJY HerivonyDr BOUZARD Serge

Radiation VolontaireDr MAINETTE Raoul

DécèsDr GUILLEUX Pierre (31/10/1921-22/11/2012)Dr CADIOT Bernard (8/03/1935-1er/07/2012)Dr LANNEHOA Yves (22/03/1963-20/02/2013)

INSCRIPTIONS : Séance du 26 Novembre 2012 : Dr SERET Guillaume Néphrologie - C .H - LE MANS Dr LONGERON Lucy Opht. C.H – LE MANSDr ROSSIGNOL Thomas Anes. Réa. - C.H - LE MANSDr GUYOMAR Marie Médecine Générale – C.H - LE MANS Dr SEBBANE Yacine Médecine Générale – C.H – LE MANSDr POUSSEVIN Camille Psychiatre- Centre-Soins-Etudes-SABLEDr BRAUN Sophie Cardiologie – LE MANSDr VINTILA Bogdan Chirurgie Vasculaire – C.H – LE MANSDr MORLOVA Sorin Médecine Générale – C.H – LE MANSSELARL CENTRE DE PATHOLOGIE 45 Rue du Chanoine Lelièvre – LE MANS

DU MAINE

Séance du 17 Décembre 2012 :Dr SQUALLI-HOUSSAINI M. Anes.Réa.–PSS-Cl.TERTRE ROUGE-LE MANSDr LATOUR-GAUVRIT Marie Médecine Générale – SABLEDr SAKSOUK Ali Radiologie – C.H – LE MANSDr LE BIDEAU Anne-Solenne Médecine Générale – Non InstalléeDr FAYOS Ruben Chirurgie Orthopédique – PSS - LE MANSDr WEIL-CUILLE Béatrice Pédiatrie – C.H – LE MANSDr LAWSON Anne-Claire Médecine Générale – COURDEMANCHE

Séance du 21 Janvier 2013 :Dr BENAMRANE Zine-Alidine Anes.-Réa. - PSS - LE MANSDr CHIOMENTO Thomas Médecine Générale – LE MANSDr GUYOMARD Véronique Médecine Générale – LE LUDE

Dr BOUZARD Serge Médecine Générale – EFS-C.H – LE MANSDr MARGARYAN Marc Chirurgie Infantile – C.H – LE MANSDr GOBERT Clara Médecine Générale – C.H – LE MANSDr LE NEZET Marie Cardiologie – C.H – LE MANS

Séance du 25 Février 2013 :Dr ALEID Emmanuel Médecine Générale - PSSL - LE BAILLEULDr IONESCU Valeriu-Gabriel Médecine Générale – ST MARS LA BRIEREDr ALARION Nicolas Médecine Nucléaire – Non InstalléDr CECCOLI André Anes.-Réanimation - Cl.du PRE – LE MANS

Séance du 25 Mars 2013 :Dr DANILA Lidia Médecine Générale – MAYETDr TEODORESCU Iuliana Médecine Générale – NOYENDr CASSEGRAIN Elodie Médecine Générale – Non InstalléeDr MICU Daniela Médecine Générale – PRECIGNE

Séance du 22 Avril 2013 :Dr POUGET Yael Médecine Générale – Non InstalléDr RAICA Cezar-Iuliana Chirurgie Vasculaire – C.H – LE MANSDr KONE Oana-Claudia Psychiatre – C.H.S – ALLONNES

Séance du 27 Mai 2013 :Dr DUVEAU Agnès Médecine Générale – C.H – LE MANSDr HUCHET François Médecine Générale – Non InstalléDr DJEMAT Zouhir Médecine Générale – C.H.S – ALLONNESDr WITTRISCH Laurence Gynéco. Obstétrique – C.H – LE MANSDr AUDOUIN Caroline ORL – Chirur. Cervico-Faciale-C.H-LE MANSDr ANASTASSOV Valeriy Anes. Réa. – C.H – LA FERTE BERNARDDr ETIENNE Sandrine Chirurgie Viscérale – C.H – LE MANSDr ZO’O Martin Radiodiagnostic – Non InstalléDr DJANA DODET Belé Médecine Générale – Non Installé

MOUVEMENT

Conseil de l’Ordre - Juillet 2012 - p5

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SartheConseil de l’Ordre des Médecins

SOMMAIRE

EDITO ..............................................P1 Le courrier

DOSSIERS ................................P2-6 Témoignage d’une expérience prolongé de soutient Pratique de la conciliation Les traitements de substitution Trombinoscope

SYNTHÈSE ..............................P3 Des principaux travaux

BREVES ........................................P3

À SAVOIR .....................................P5

MOUVEMENT ......................P6

De récents évènements : l’inculpation de 3 médecins gros prescripteurs de Subutex à Metz au mois d’avril, les conséquences judiciaires du trafic de Subutex entre la France et l’ile Maurice, l’absence de mise en place d’une continuité des soins de certain médecin laissant des usagers sans traitement et des collègues en difficulté, enfin le décès d’un enfant par Overdose de Méthadone en février nous incitent à insister sur quelques aspects pratiques.

Les TSO sont indiqués pour les patients dépendants des seuls …opiacés.

Nous constatons une banalisation de la de-mande : - L’exemple fréquent de patients psychotiques

« naifs aux opiacés»( donc non dépendants) qui préfèrent avoir le statu social de « toxico » plutôt que de « schizo »et qui après évaluation clinique et réalisation de bandelette urinaire de recherche d’opiacés s’avèrent négatifs aux morphiniques…dont ils prétendaient une dépendance.

- Ou encore des ordonnances de TSO prescrites pour des usagers de drogues dépendants de la cocaïne.

- Également des multi-prescriptions de multi-prescripteurs ; des demandes de traitements de relais de TSO qui peuvent nous mettre en difficulté quand un patient décrit des symp-tômes de manque un vendredi soir en fin de consultation avant un long WE de mai.

Quelques points

Un travail en Réseau : Pour être efficace : - il est recommandé de travailler en lien étroit avec le Pharmacien qui délivre le traitement impliquant un coup de fil préalable au traitement ; - les institutions (CSAPA, CH, CHS etc..), permettent une offre de soin pluridisciplinaire aux usagers. Elles sont utiles dans des situations particulières de comorbidité psychiatrique, de personnalité antisociale, de mésusage.

Le dépannage : une demande de TSO n’est pas une urgence, elle est présentée comme telle par l’usager qui vit mal la contrainte psychologique et physique du manque à venir. La demande de TSO peut être honorée par le praticien qui doit s’assurer toute fois de la réalité du traitement lié à la dépendance aux opiacés en recueillant l’ordonnance en cours ou en se faisant valider la réalité du traitement par un coup de fil à la pharmacie, ou encore en analysant un recueil urinaire par bandelette (disponible sur demande à l’accueil d’info drogue). Il est souhaitable de délivrer alors une ordonnance limitée à quelques jours.

Méthadone gélule ou sirop ? Le sirop reste la forme galénique de prédilection. Seuls les usagers de drogues stabilisés depuis 1 an, après consultation en C.S.A.P.A. (Centre de Soins d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie), et réalisation d’un protocole A 324 « soins de 6 mois auprès du service médical de la CPAM » peuvent avoir un traitement sous forme de gélule.Relais : il peut se faire seulement après contact entre les prescripteurs. Le nom du médecin relais doit figurer sur l’ordonnance (et/ou avec une ordonnance de délégation)TSO et enfants : Un rappel de la dangerosité des TSO doit être effectué systématiquement surtout si des enfants vivent dans l’entourage des usagers de drogue. Des enfants décèdent tous les mois, notre responsabilité peut être impliquée. Des affiches et flyers rappelant des messages de précautions existent.

Traitement et justice : des certificats sont souvent demandés par le J.A.P. (juge de l’application des peines) et SPIP (service pénitentiaire d’insertion et de probation) : ils ne doivent pas empiéter sur notre prise en charge médicale (demande d’analyse, certificats répétitifs etc.)

LES TRAITEMENTS DE SUBSTITUTIONS AUX OPIACÉS, TSO :UNE MISE AU POINT

DOSSIER1 - Le 3 Octobre 2013 présentation des locaux et du CDO

de la Sarthe à 16 heures aux élus, aux représentants de l’ARS, des caisses d’assurance maladie et des conseils de l’ordre des professions de santé.

De 18 heures à 22 heures, porte ouverte pour les médecins de la Sarthe

2 - Qualification de Médecin Spécialiste en Médecine générale :

Le Conseil National a prolongée la date limite de dépôt de dossierde demande de qualification de Médecin Spécialiste en MEDECINE GENERALE au 1er Octobre 2014.Afin d’obtenir auprès d’une Commission de Qualification du Conseil Départemental la qualification de Médecin Spécialiste en MEDECINE GENERALE, Il faut demander un dossier de demande de qualification de Médecin Spécialiste en MEDECINE GENERALE auprès de notre secrétariat. 3 - Un nouveau site web pour les medecins liberaux

900 Médecins se sont inscrits sur le site d’annonces professionnelles

www.rempla-paysdelaloire.org. Ce service innovant, offert aux médecins libéraux des Pays de la Loire, par l’Union régionale des professionnels de santé (URPS), leur permet de trouver plus facilement un collègue remplaçant. Le site met gratuitement en relation les médecins libéraux installés et remplaçants, généralistes ou spécialistes. tant pour des remplacements temporaires que des collaborations et des successions.

Ce service régional reprend les outils lancés dans d’autres régions françaises aves succès. Il offre notamment des liens vers ces régions ainsi que des outils pratiques, en plus des annonces professionnelles : système de recherche par critères tableau de bord personnalisé où noter les périodes de remplacement, création des contrats de remplacement en ligne. La région Pays de la Loire compte plus de 500 médecins remplaçants, toutes spécialités confondues.

4 - NOUVELLE SECRÉTAIRE Depuis le début de l’année, le Conseil de l’Ordre a accueilli une nouvelle secrétaire de direction Madame Nathalie LEGRAND.

Heures d’ouverture du secrétariat : de 9 h à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 h 30 du lundi au jeudi et de 9 h à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 h le vendredi.

Secrétariat téléphonique : de 10 heures à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 heures du lundi au jeudi et de 10 h à 12 h 30 le vendredi

A SAVOIR

Le SKENAN n'est pas un TSO, il peut être exceptionnellement prescrit après entente préalable avec le médecin conseil de la CPAM.La prescription de Benzodiazépines associée au TSO doit être très prudente (mauvais usage, tous 2 étant dépresseurs respiratoires). La fabrication de Rohypnol est suspendue.

Les patients voyageant dans l'espace Schengen, doivent avoir une ordonnance validée par la CPAM (renseignement à la CPAM). Ceux s’absentant hors espace Schengen doivent se renseigner à l’AFSAPS avant leur voyage.

Au total : La prise en charge des patients sous TSO justifie une prise en charge transversale, souvent ardue, validée par la Médecine par les Preuves (Evidence Base Medecine), et porteuse de sens, devenue incontournable pour nous médecins. Des ressources humaines existent au Mans sous formes d’échanges Cliniques, échanges de pratiques ne pas hésiter à nous contacter. Pour conclure, nous rappellerons que « le toxicomane est, comme les autres, un patient. »

Drs Sylvie Derobert–Masure (1,3) Jérome Dupont (6) Jean-Yves Panici (1,2)

RESSOURCES ( liste non exaustive)1 - Accueil Info Drogue CSAPA montjoie tél : 02 43 14 15 40. Le Mans antennes Château du Loir , La Fleche et Sablé sur Sarthe.

2 - AMGéSIT (association de Médecins Généralistes) contact Dr JY Panicitél 06 09 33 57 12

3 - Centre Hospitalier du Mans. ELSA, Equipe de liaison et de soins en addictologie tél : 03 43 43 27 18

4 - Centre Hospitalier de Chateau du Loir Dr G Choplain tél : 02 43 44 77 77

5 - Clinique PREMARTINE, Centre Intersectoriel d’Addictologie tél 02 43 76 09 09. LE MANS

6 - Pole Santé Sarthe & Loir (Bailleul) Dr Elise LOISEAU tel 02 44 71 34 01,Dr J Dupont tél 02 44 71 34 03

CHIFFRES Nombre des médecins inscrits au 31/12/2012 : ...........................................................................................................................................1.625

Nombre de nouveaux médecins inscrits au 31/12/2012 : ........................................................................................................................87

Nombre de médecins radiés(transferts et radiations volontaires) au 31/12/2012 : .........................................42

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Parmi les missions du conseil départemental de l’ordre, la conciliation est un service important. Tout membre du conseil élu ou suppléant peut être amené à participer à une conciliation et tout médecin peut y être confronté face à un confrère ou un patient. . Le Dr JM DACHARY, Vice-Président du CDO et membre du conseil disciplinaire de première instance nous rappelle le déroulement d’une conciliation en sa qualité de psychiatre doublé de sa grande expérience du sujet, il nous donne les règles d’une bonne pratique et d’un comportement adapté .

La conciliation est un processus, le plus souvent formel, dans lequel un tiers tente, à travers la conduite d’une réunion, de permettre aux parties de confronter leurs points de vue.

Organisation de la conciliation Les deux parties sont dirigées vers la salle d’attente. Elles seront introduites dans la salle du Conseil. Les deux parties sont disposées, l’une en face de l’autre, symétriquement par rapport aux conciliateurs

L’accueil est un temps important de la conciliation. Il doit être de même nature pour les deux parties, sans marque particulière de confraternité qui pourrait induire l’ébauche d’interprétation d’une relation biaisée.

Rôle général du conciliateurC’est un facilitateur de communication et de dialogue entre les parties. Il recherche l’apaisement des tensions et la résolution du litige, afin de trouver une solution amiable au différend qui oppose les parties.

Le conciliateur n’est ni un juge, ni un arbitre, il n’a aucun pouvoir juridiqueIl aide à la compréhension du litige mais la solution relève de la seule décision des partiesSa déontologie repose sur plusieurs facteurs :La neutralité (absence de préjugés perceptibles et d’avis personnel) La confidentialité (hormis la transmission du PV à la chambre disciplinaire)Impartialité : ne pas prendre partiResponsabilité (équité des attitudes)Obligation de discrétion absolueLa conduite des entretiens de la conciliation. Introduction de l'entretien

Le conciliateur doit rappeler la cadre légal et réglementaire de la procédure de conciliation et des dispositions juridiques éventuelles.Il signale que leur rôle est de comprendre ce qui a conduit le plaignant à porter plainte (le pourquoi ?) et les explications données par le mis en cause (le comment ?) afin d’analyser les possibilités ou non d’un accord.

En préalable aux échanges, il précise :

- Que le conciliateur va faire le rappel des griefs, puis donner la parole à la partie mise en cause, la parole sera ensuite successivement donnée à l’une puis à l’autre partie.

- Chaque partie doit pouvoir s’exprimer sans être interrompue afin qu’elle puisse aller au bout de ses explications, sans toutefois

monopoliser la parole.- Toute violence verbale et, bien sûr, physique

doit être évitée, qui imposerait une interruption de la réunion (de la simple pause à un report de date).

Le rappel des griefs

Le conciliateur rappelle les griefs qui ont été exprimés. La rédaction du premier courrier adressé au médecin traitant, résumant les éléments de la plainte, peut servir de rappel, c’est dire l’importance et la qualité de sa rédaction.

Les modalités de l'entretien

Le conciliateur doit faire preuve d’une écoute active, mettre à l’aise les parties en s’efforçant de créer un climat de confiance et d’empathie. IIl doit être disponible, patient et respectueux. Il doit conserver sa maîtrise face aux manipulations, à la mauvaise foi, aux réactions émotionnelles diverses, à la violence verbale voire physique.

Il utilise une tonalité de voix calme et rassurante, un vocabulaire simple et précis (en donnant le sens de mots techniques utilisés.

Le conciliateur se doit de :

Veiller à ce que chaque partie puisse s’exprimer sans être interrompue et de façon symétrique (problème d’une appropriation du temps par l’une des parties).

Vérifier que chacun ait bien compris ce que l’autre a exprimé et la nature de ses attentes, dans la complexité de la vie du plaignant et les difficultés de l’exercice médical (compréhension réciproque entre les parties).

- Inviter les deux parties à ce dire les solutions possibles qu’ils imaginent répondant à la fois à leurs besoins et aux besoins de l’autre.

- rechercher avec eux la solution d’équilibre sur laquelle ils pourraient se mettre d’accord et l’écrire pour être bien d’accord sur les mêmes choses.

L'attitude des conciliateurs

Attitude générale neutre mais bienveillante, faite à la fois de proximité et de distance,

- Sachant prendre en compte les sentiments et les émotions des deux parties

- Tenter de dédramatiser certaines situations, sans prendre parti.

L’écoute doit être personnalisée : l’intervenant doit ressentir que le conciliateur porte activement son attention sur ses propos, pour induire une résonance existentielle singulière et lui permettre d’exprimer les significations personnelles dans lesquelles s’inscrivent le conflit et les significations qu’il en donne.

Le conciliateur doit éviter toute implication affective par un contrôle permanent de soi et une hauteur de vue qui apporte aux parties le sentiment d’une authentique objectivitéL’intervenant doit être accepté dans sa réalité

et dans sa dignité : la relation à chacune des parties est fondée sur l’acceptation de celles-ci dans leur rapport à la réalité exprimée.Il ne s’agit pas d’approuver ou de désapprouver les attitudes, les réactions et la manière de vivre, il ne s’agit pas non plus de juger du bien ou du mal, mais de permettre d’approfondir cette réalité exprimée. C’est une dimension du respect de la dignité personnelle que les parties doivent aussi au conciliateur.

A l’issue de cette conciliation un Procès-verbal de conciliation ou de non conciliation est établi et signé par toutes les parties. Un exemplaire est donné à chacun.

Aspects plus théoriques

Les différents types de questions

Questions fermées : « pourquoi avez-vous porté plainte »

Elles appellent une réponse précise. Elles servent à apporter une information ponctuelle ou à vérifier.Questions ouvertes : « Comment voyez-vous les choses actuellement »

En début d’entretien, il s’agit de questions exploratoires pour ouvrir le débat et faciliter la parole. Elle donne des indications sur la façon dont la personne se représente le problème.

Questions alternatives, à choix multiples, directes ou indirectes, projectives.

La reformulation

La reformulation clarification : rappel d’information éparse, rapprochées les unes des autres, afin d’apporter une réponse plus claire. Témoigne de la qualité de l’écoute. « Vous avez dit … ceci… et …cela… pouvez vous nous apporter des précisions ». Les affirmations des interlocuteurs peuvent se modifier au cours des échanges.

Echo : reprise d’un mot clé pour en préciser le sens

Reflet : reprise d’une phrase ou de termes utilisés pour vérifier l’information

Inversée : relève l’implicite d’une proposition (permet un abord sous un autre angle).

Déductive : poursuit l’intervention de l’interlocuteur, dans le droit fil de sa logique et de son comportement

Appui : il s’agit de reprendre une information essentielle qui ne pourra plus être reprise en cause

Interrogative : consister à retourner la question

Biaisée : reprise d’une partie de l’information en laissant volontairement le reste dans l’ombre

Dr. JM. Dachary

Conseil de l’Ordre - Juillet 2012 - p2 Conseil de l’Ordre - Juillet 2012 - p3 Conseil de l’Ordre - Juillet 2012 - p4

Interview du Dr TRUELLE par le Dr COLLETAlain depuis le début de ta retraite il y a 15 ans tu vas régulièrement opérer au Sénégal

quel a été ton parcours professionnel ?

Après des Etudes secondaires et universitaires à la Faculté de Médecine de PARIS, j’ai travaillé en tant qu’IHP puis comme CCA Service d’Urologie Pr KUSS à ST LOUIS de 1968 à 1971. Je pose ma plaque comme chirurgien urologue et gynécologue en exercice libéral à la clinique du Pré en 1971.En 1998, date de ta retraite tu décides de donner de ton temps, de ton argent et de ton savoir-faire, à un pays sous médicalisé

pourquoi ce choix ?

A l’évidence il n’y a pas eu de déclic mais plutôt un long murissement.Bien avant de commencer mes études médicales, j’avais été nourri des récits de médecins et chirurgiens français ayant travaillé Outre-Mer. La connaissance approfondie de tous les pays pauvres et la perception de leur manque de moyens et de l’insuffisance de leur formation m’a attiré.J’avais très envie d’enseigner (ce que je n’avais pas pu faire en exercice libéral) et transmettre aux autres ce que mes maîtres m’avaient appris (serment d’Hippocrate).J’avais le désir de revenir aux fondamentaux de la médecine (examen clinique), d’échapper à la judiciarisation naissante de mon métier et au recours à toutes les techniques mo-dernes d’investigation dans les pays où elles n’existent pas.À l’époque, en tant que retraité, je ne pouvais ni consulter, ni opérer, ni être en contact avec un patient. En Afrique mon rêve d’adolescent de rendre service dans mon domaine et dans un bénévolat absolu pouvait se réaliser. Je n’ai jamais conçu la retraite comme une fin de car-rière, mais comme le début d’une expérience enrichissante et passionnante

Pourquoi l'Afrique noire plutôt que l'Asie ou l'Amérique du Sud ?.

Mon souhait était d’aller en Asie du Sud-Est jusqu’au moment où une gynécologue fran-çaise rencontrée en 1999 dans un hôpital de la banlieue de St-Petersbourg m’a demandé si j’acceptais d’aller au Sénégal oriental for-mer des jeunes chirurgiens à la technique des interventions sur les fistules vésico-vaginales et de créer un centre de référence au Sénégal sur le traitement des fistules obstétricales.J’aurais accepté d’aller n’importe où mais de travailler dans un pays francophone facilite le travail.Tu te rends au Sénégal jusqu’en 2001, 3 fois par an, puis 2 fois par an à partir de 2007, pour une durée de 15 jours à 3 semaines.

Peux-tu décrire la structure et l'organisa-tion du travail ?.

Le Centre Hospitalier Régional de TAMBA-COUNDA à l’extrême est du SENEGAL, avec 32 lits de chirurgie sur un bassin de population de 1.5 million d’habitants dans un rayon de 400 km. Le manque de lits et de moyens est flagrant d’où l’obligation fréquente de coucher les opérés dans le couloir à même le sol ou dans la cour.Les collègues sénégalais trient à l’avance ce qu’ils me confient ; ainsi prévenu d’une partie du programme opératoire (FVV complexes – Lithiases sur rein unique, sténoses urétérales étendues par bilharziose ou tuberculose…), je peux me préparer.

Qu'elle est la vie au quotidien dans cet hôpital ?

Je suis hébergé dans une chambre située entre le bloc opératoire et le bloc consultation (lit d’hôpital, moustiquaire, petit frigo et clim à 24° bruyante). Les repas sont pris en commun avec les médecins (grand plat de riz où l’on pioche à tour de rôle).J’assume 2 Jours opératoires par semaine et 2 jours de consultation avec un interprète peul (30 à 60 consultants) avec une garde de nuit un jour sur deux et un week-end sur deux.Le Vendredi : Staff et programmation opéra-toire.

Tu dois certainement avoir des évène-ments marquants à nous raconter.

En effet, je pense souvent à ces malades dont l’histoire clinique m’a bouleversé par exemple : Une femme de 40 ans hospitalisée en méde-cine pour troubles respiratoires et que j’ai opé-ré d’un kyste de l’ovaire de 20 kg comprimant son diaphragme. Une jeune femme à qui j’ai donné 50 Euros représentant le prix de l’intervention pour une nephrecomie (rein détruit congénital) chez son fils de 4 ans et qui m’a dit : « Merci, je n’aurais pas à vendre mon corps pour que tu puisses opérer mon enfant».Une jeune femme de 30 ans repartant dans

la cour de l’hôpital avec une ordonnance de Spasfon pour de soi-disant troubles digestifs, est rattrapée in- extremis et opérée en urgence d’une rupture de grossesse extra-utérine.Une jeune fille de 18 ans, moribonde à son arrivée, opérée en catastrophe d’une hys-térectomie pour gangrène utérine (d’origine probablement abortive) avec simplement mon pyjama de bloc et une paire de gants (stérilisa-tion en panne pour les blouses et les champs) et une lampe frontale (coupure d’électricité) et qui s’en est sortie.

Et ton épouse vient-elle avec toi ?

Professeur de Mathématiques en terminales scientifiques dans un lycée public du Mans jusqu’à sa retraite, elle m’accompagne 1 fois par an, venant pendant 15 jours faire du sou-tien scolaire en math, dans un foyer de jeunes filles regroupant une centaine de filles de la 6ème à la terminale et issues de familles défa-vorisées de la brousse.

Tout les deux, vous y avez certainement tissé des liens en y allant régulièrement depuis plus de 12 ans.

Bien sûr, surtout avec les chirurgiens. L’un d’eux a appelé son fils de 3 ans Alain Mama-dou et je considère ses parents comme ma 2ème famille. Les 2 chirurgiens viennent en France chez nous passer les vacances loin des conditions très dures (climat, manque de moyens) dans lesquelles ils travaillent avec un salaire mensuel de 500 euros quand ils le perçoivent.Nous nous téléphonons une fois par semaine pour prendre des nouvelles de la famille, de nos opérés, du programme opératoire pour le prochain séjour.

A chaque fois tu dois emporter du matériel ou des médicaments quels sont leurs besoins ?

Pas de médicaments, mais seulement des antalgiques courants. Par contre, un petit matériel consommable, léger, peu encombrant dans les valises, gardé à l’hôpital dans une armoire fermée à clef, à laquelle seuls les 2 chirurgiens ont accès (Gants, fils résorbables ou non, sondes urinaires, sondes d’aspiration gastrique et d’intubation trachéale, perfusions, drains de Redon, seringues et aiguilles, etc.)Il ne faut pas oublier, que surtout en cas d’ur-gence, dans un pays ou aucune couverture sociale n’existe, le malade doit absolument

tout fournir au chirurgien et à l’anesthésiste (en règle 150 Euros) ce qui peut retarder de plusieurs jours la prise en charge d’une péri-tonite ou d’une occlusion (seule la césarienne est prise en charge par l’état).Je suis étonné par ton dynamisme, ton en-thousiasme et ton regard éclatant quand tu parles de ta mission de coopération.

Puis-je me permettre une question subsidiaire d'où vient ton énergie ?

Je ne me suis jamais posé la question si je n’étais pas mécréant, je dirais qu’elle peut venir de Dieu.En fait, on se sent tellement plus utile là-bas qu’en France ; sauver véritablement une vie humaine est le meilleur des somnifères et psychotropes et cela donne du sens à son travail, remet les idées en place, permet de voir le monde dans sa réalité et comme disait Christophe de PONTFILLY à la suite de son re-marquable documentaire télévisé sur Madzou l’Afgan « De toute façon tout le monde s’en fout ».

Pour finir aurais – tu quelques conseils à donner aux jeunes ou aux jeunes méde-cins retraités ?

Surtout ne pas aller trop jeune. Il faut beau-coup de disponibilité si l’on veut vraiment être efficace. Après 30 ans de pratique, on a ac-quis une solide expérience que je n’avais pas au début de carrière. Il ne faut pas oublier que la chirurgie est beau-coup plus difficile dans ces pays qu’en France. Les patients viennent consulter au dernier moment, au sommet de la péritonite, de l’oc-clusion ou de l’insuffisance rénale. Le tableau clinique en est modifié, les fibromes et kyste de l’ovaire sont énormes et collent à tous les organes de voisinage, les prolapsus génitaux gigantesques, l’étiologie d’une péritonite est souvent impossible à préciser. La malnutrition

et les polyparasitoses modifient les données de l’examenL’hémostase doit être extrêmement rigou-reuse, car la surveillance post opératoire est quasi absente, le sang est souvent introuvable et une ré-intervention entraine un surcout financier pour le patient.Donc, comme au rugby revenir aux fondamen-taux. L’expérience acquise, le flair, le palper, les touchers pelviens, la ponction abdominale On oublie la notion d’exploration par imagerie médicale complémentaire qui n’existe pas et que le malade ne pourrait pas payer. Enfin, savoir qu’un ventre suspect est toujours chirurgical même si on ne connaît pas la cause exacte (appendicite, perforation d’ulcère, per-foration du grêle sur typhoïde occlusions du colon ou du grêle) et lorsque la clinique prime il n’y a pas de laparotomie blanche en Afrique Noire.Merci Alain pour ton beau et passionnant témoignage, tu ne pensais pas débuter à 65 ans une aussi belle aventure que tes capacités physiques et intellectuelles te permettent de poursuivre encore à 77 ans.

Entretien du Dr Alain TRUELLE par le Dr Jackie COLLET.

La nomination du Dr Dachary Le Dr JM DACHARY a été réélu en tant que membre de la chambre disciplinaire de première instance du Conseil Régional de L’Ordre des Médecins des Pays de la Loire. Il s’agit d’une structure juridique présidée par un magistrat, indépendante du Conseil Régional de l’Ordre.

Visite des candidats au Conseil NationalDans le cadre du renouvellement par moitié au mois de juin du Conseil National de l’Ordre des Médecins nous avons eu la visite de nos deux représentants sortants pour les Pays de la Loire. Le Dr Jacques LUCAS (cardiologue à Nantes ) vice-président sortant chargé plus particulièrement des «nouvelles technologies d’information et de communication » et du Dr François WILMET (médecin généraliste à Saumur, secrétaire général du CDO de Maine et Loire) également conseiller national sortant. Le troisième candidat, le Dr Jean-Louis CLOUET, Président du CDO de Loire Atlantique qui a présenté son projet lors du dernier Conseil, le 27 Mai 2013. Les électeurs sont les conseillers départementaux et devront choisir deux candidats sur trois. A l’issu de ce scrutin, le Président national et le bureau seront nommés.Les Drs J. LUCAS et F. WILMET ont été élu conseillers nationaux.

Litiges et Plaintes :

Ont été examinées ou réexaminées :

- 2 Plaintes d’un particulier à l’encontre d’un confrère (comportement portant à l’atteinte à l’honneur de la profession – Immixtion dans les affaires familiales)

Suites données :

- 5 Transmissions de Plainte au CONSEIL REGIONAL

- 4 Dossiers classés (Plaintes retirées) à l’issue d’une réunion de conciliation organisée par le Conseil Départemental

- 1 Dossier en cours.

Décisions rendues par le Conseil Régional :

- 1 Interdiction d’Exercer la Médecine pendant une durée de 9 mois dont 3 avec le

bénéfice du sursis (Décision rendue par la Section des Assurances Sociales).

- 1 Interdiction d’Exercer la Médecine pendant une durée de 6 mois dont 5 avec sursis.

- 1 Rejet de Plainte.

Décisions rendues par le Conseil National :

- 1 Interdiction d’Exercer la Médecine pendant une durée de 3 mois avec sursis.

- 1 Interdiction d’Exercer la Médecine pendant une durée d’1 mois dont 15 avec sursis.

SYNTHESE DES PRINCIPAUX TRAVAUX DES SEANCES DU TRIMESTRE PRECEDENT

BRÈVES

SYNTHESE

DOSSIER

PRATIQUE DE LA CONCILIATION

TÉMOIGNAGEUNE EXPERIENCE PROLONGEE DE SOUTIEN CHIRURGICAL EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE.