dossier entreprendre - jpme - 08 juin 2016

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Prix de la PME de l’Année 2016 MAGAZINE SUPPLÉMENT DE IPM ADVERTISING La transformation numérique des PME une initiative de La Libre Entreprise

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La Transformation numérique des PME

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Page 1: Dossier Entreprendre - JPME - 08 juin 2016

Prix de la PME de l’Année 2016

MAGAZINE

SUPPLÉMENT DEIPM ADVERTISING

La transformation numérique des PME

une initiativede La Libre Entreprise

Page 2: Dossier Entreprendre - JPME - 08 juin 2016

DÉVELOPPEUR DE TALENTS

RH – PEOPLE MANAGEMENT

D.E.S. en Ressources Humaines

Intelligence Emotionnelle

Le Leadership du Manager

Communication Assertive

28/09/16

29/09/16

04/10/16

22/ 1 1/ 16

ENTREPRENEURIAT – GESTION DE PME

PME – Plus

PME – Start

06/10/16

08/10/16

MARKETING – 2.0 – VENTE

Certificat en Marketing NEW 29/09/16

FISCALITÉ – DROIT

Executive Master en Droit Fiscal Européen

Executive Master en Sciences Fiscales

Certificat en Impôt des Personnes Physiques

Certificat en Impôt des Sociétés

Certificat en Impôts Indirects

Certificat en Procédures Fiscales

Certificat en Fiscalité Internationale

Séminaires d’Actualités Fiscales – Lundis Fiscaux

19/09/16

19/09/16

19/09/16

19/09/16

19/09/16

19/09/16

19/09/16

03/10/16

DÉCOUVREZ NOS PROCHAINES FORMATIONS

FINANCE – CONTRÔLE – GOUVERNANCE

Comptabilité : de l’Initiation à la Maîtrise

D.E.S. en Finance

Diplôme en Gestion de Patrimoine

Certificat en Outils de Gouvernance - Secteur Public

Certificat en Processus Budgétaire et Comptable - Sect. Public

20/09/16

28/09/16

05/10/16

06/10/16

1 7/ 1 1 / 1 6

MANAGEMENT –STRATÉGIE

Lean Praticien - Green Belt

D.E.S. en Management

Certificat en Gestion Commerciale – CERGECO

Certificat en Gestion de Projets

NEW

NEW

19/09/16

29/09/16

24/09/16

29/09/16

NOTRE HISTOIRE CONTINUE SUR ICHECFORMATIONCONTINUE.BE

Aides et subsides à la formation Cours du jour Cours du soir Cours du samedi

[email protected]él. 02 739 37 41

Des Formations sur mesure sont également organisées dans les secteurs privé et public.

Page 3: Dossier Entreprendre - JPME - 08 juin 2016

Sommaire

RÉFLEXION AUTOUR DU CONCEPT d’entreprise numérisée ............................................ 04

TRANSFORMATION NUMÉRIQUE : « l’état d’esprit évolue bien en Wallonie » ................. 06

LES ÉTUDIANTS ENTREPRENEURS sont dans la place ................................................... 08

E-COMMERCE Voici comment développer un marketing de contenu percutant pour démultiplier vos ventes .................................... 12

LA TRANSFORMATION DIGITALE DE VOTRE ENTREPRISE ?Elle passe par l’instant mobile ................................. 16

LES CAFÉS NUMÉRIQUES, une certaine belgitude qui s’exporte ..................... 20

LE JOUR OÙ J’AI ÉCHOUÉ sur la scène de TEDX ................................................. 22

JPME 2016 en droite ligne de JPME 2006 ! ................................. 24

DIGITAL OR NOT DIGITAL ? That’s the question ! .................................................. 25

JOURNÉE DE LA PME 2016Programme ................................................................ 26

QUAND LE JURY DU PRIX DE LA PME de l’Année 2016 se réunit... .................................... 28

PRIX DE LA PME DE L’ANNÉE 2016 : entreprises nominées ............................................... 30

QUAND UN ENTREPRENEUR RENCONTRE UN AUTRE ENTREPRENEUR…Ils se racontent des histoires d’entrepreneurs. ....................................................... 38

COMMENT MAINTENIR EN VIE l’art du shopping à l’époque numérique ? ............ 40

MARQUE EMPLOYEUR : employés pyromanes et pompiers ......................... 42

CRÉER UNE STARTUPn’est pas un conte de fée ! ...................................... 44

QUATRE MÉNAGES SUR CINQ connectés à Internet ................................................ 46

J’étais alors responsable de communication et

je m’occupais de réaliser un magazine mensuel

d’une cinquantaine de pages.

Tous les mois, je me rendais chez le graphiste pour

lui remettre une disquette contenant les textes des

articles et les photos accompagnant ceux-ci.

Je devais parfois repasser chez lui pour apporter

l’un ou l’autre article tardif.

Dont par exemple l’éditorial qui arrivait toujours en

dernier lieu pour « coller à l’actualité ». Le graphiste

m’envoyait par fax les pages montées afin que

j’en vérifie la mise en page. Je les relisais, en noir

et blanc et sur papier thermique. Je renvoyais les

pages annotées par le même canal.

Et ainsi de suite, jusqu’à aller signer le « bon à

tirer » chez l’imprimeur. Et renvoyer les photos par

la poste à leur propriétaire. Et refaire une nouvelle

disquette contenant la liste actualisée des milliers

de destinataires du magazine. Apporter cette

disquette à l’entreprise de routage qui s’occupait

de l’expédition. Et revenir au bureau pour lancer le

magazine suivant.

Un jour, j’ai égaré la fameuse disquette avec toutes

les adresses. Il a fallu que je retourne au bureau

en refaire une nouvelle, puis que je me rende à

nouveau chez le routeur en question. Quelle perte

de temps !

Chacun dans notre domaine, nous avons

certainement des histoires du même type à

raconter. A la même époque, pour réserver un

billet d’avion, il fallait se rendre dans une agence

de voyage et revenir quelques jours plus tard.

Pour établir un bon de commande, on utilisait

un « papier calque ». Pour fixer la date d’une

réunion, on téléphonait préalablement à tous

les participants. Pour connaître les résultats d’un

match de foot, on ne quittait plus sa radio. Pour ne

pas louper un appel, on restait enfermé pendant

des heures. Etc. etc.

Alors, oui, la transformation numérique peut faire

peur. Mais qui voudrait s’en passer ?

Madeleine Dembour

La disquette, où est la disquette ?

Ours

SUPPLÉMENT PARU DANS LA LIBRE BELGIQUE ET LA DERNIÈRE HEURE \ LES SPORTS – JUIN 2016

IPM AD OPERATIONSDIRECTEUR : HENRY VISARTRÉDACTION : MADELEINE DEMBOUR - LILIANE FANELLO - PAUL GROSJEAN - MARC EVERAERTCONTENT MANAGER : CORINE LOOCKX - [email protected] PREPRESS : SÉBASTIEN DRIESSENS / PHOTOS : © SHUTTERSTOCK

IMPRIMÉ PAR IPM PRESS PRINT / EDITEUR RESPONSABLE : FRANÇOIS LE HODEY / RUE DES FRANCS 79 – 1040 BRUXELLES - TÉL. : 02/211 31 44 - FAX : 02/211 28 20

IPM ADVERTISING DIRECTEUR : EMMANUEL DENISCOMMERCIALISATION : JOSÉ PIRON - DAPHNÉ MERTENS - SAMUEL LEMPEREUR - DOMINIQUE FLAMAND

03

MAGAZINEENTREPRENDRE

Page 4: Dossier Entreprendre - JPME - 08 juin 2016

Avec ses 1 700 entreprises

membres (275 000 personnes),

Agoria est la plus importante

fédération sectorielle du pays.

Elle élabore depuis 2010 une vision

de l’usine du futur dans l’industrie

technologique, fortement inspirée

de la vision européenne Factories

of the Future et adaptée à la

réalité concrète des entreprises

de chez nous.

Marc Lambotte, pourquoi pousser nos entreprises vers cette transformation numérique ?Pour la plupart des entreprises

et des organisations, c’est

un moyen d’augmenter

considérablement l’efficacité des

processus. Dans l’environnement

de production, mais aussi dans

la R & D, le marketing et les

ventes, les ressources humaines

ou les processus de gestion.

Cette optimisation peut être

superficielle, ou aller très en

profondeur.

Pensez aux canaux physiques

de distribution, de plus en plus

remplacés par des canaux

entièrement numériques centrés

sur l’utilisateur. Ou les décisions

de gestion fondées sur l’analyse

en temps réel de données issues

du big-data.

Alors, va pour la transformation numérique ? Oui, non, peut-être… Mais en fait qu’entend-on par « transformation numérique » ? Quel est le concept ? Quel genre d’entreprises sont touchées ? Pour répondre à ces questions, nous avons rencontré Marc Lambotte, CEO de Agoria, qui ouvre la Journée des PME 2016 consacrée à cette thématique.

Avec Marc Lambotte (Agoria)

RÉFLEXION AUTOUR DU CONCEPT D’ENTREPRISE NUMÉRISÉE

La numérisation concerne toutes les entreprises

Marc Lambotte : nous accompagnons actuellement plus 200 entreprises dans leur transformation en usine du futur

04

MAGAZINEENTREPRENDRE

Page 5: Dossier Entreprendre - JPME - 08 juin 2016

Est-ce réservé aux entreprises manufacturières, celles qui fabriquent ?Pour de nombreuses entreprises,

la numérisation est en effet un

moyen d’innover au niveau

des produits. Grâce à des

technologies de fabrication

innovantes et flexibles telles

que l’impression 3D, on peut

fonctionner complètement sur

mesure pour chaque client

individuel. C’est ce qu’on appelle

la « personnalisation de masse ».

Un exemple : la petite entreprise

Ridley Bikes à Beringen est en

train de devenir « le meilleur

fabricant de vélos » du monde en

appliquant à fond cette stratégie

de personnalisation !

Mais il n’y a pas que les produits.

Les nouvelles technologies

numériques comme l’Internet

des objets, le big data, les

applications de cloud etc. offrent

des possibilités infinies pour

construire de nouveaux services.

On parle même de « servitization ».

N’est-ce pas un truc de « digital natives » ?Non, la numérisation concerne

toute entreprise existante. Je viens

de parler de l’usine de vélos,

mais on a d’autres exemples

d’entreprises classiques qui

effectuent leur mutation.

Mais vous avez raison de pointer

les jeunes générations. Comme

« digital natives », ils mettent

parfois peu de temps à attaquer

un marché et à le bouleverser

totalement. Leurs projets

s’articulent autour de plates-

formes numériques qui agissent

comme cheville ouvrière de

l’ensemble du marché.

De nouveaux modèles

économiques voient le jour. Tout le

monde connaît les exemples de

Uber, Airbnb, ou Spotify. Mais les

entreprises manufacturières

plus classiques sont de plus en

plus concernées.

Vous travaillez sur un projet qui s’appelle « Usine du futur », c’est quoi ?C’est un plan d’avenir ambitieux

et unique en Europe. « Made

Different » est un programme

d’innovation que nous menons

avec le centre collectif de

l’industrie technologique Sirris.

Le but ? Accompagner notre

industrie dans sa transformation

vers les usines du futur. Nous

accompagnons actuellement

plus 200 entreprises dans leur

transformation en usine du

futur. Cela crée une émulation,

les entreprises partagent des

bonnes pratiques, mettent

en commun des idées et des

projets…

C’est quoi alors une usine du futur ?On ne passe pas au statut

d’usine du futur en une nuit.

Agoria et Sirris ont établi un plan

ambitieux de transformation.

Des dizaines de spécialistes

aident les entreprises à optimiser

leur développement produit et

leurs activités de production

à travers la sensibilisation, des

audits, un accompagnement

individuel et un appui collectif.

L’objectif est de donner le statut

d’usines du futur lorsque l’on

applique sept transformations

(voir l’encadré). Une telle usine

adopte une démarche de

grande efficacité énergétique et

d’utilisation consciencieuse des

matières premières, si possible

par le recyclage. Elle dispose

d’équipements de production

de haute technologie, vise les

produits à haute valeur ajoutée

et réagit aux demandes du

client avec rapidité et flexibilité.

Les usines du futur collaborent

souvent étroitement en réseau

avec d’autres entreprises ou

centres de connaissances.

Un exemple ?JTEKT Europe à Strépy-

Bracquegnies a remporté

ce label « Usine du Futur » en

février dernier. Cette entreprise

est leader mondial dans la

production de différentiels

autobloquants pour les voitures

à quatre roues motrices. Outre

la production, elle dispose

d’un département R&D et de

sa propre infrastructure de test.

Pour maintenir sa position et

poursuivre sa croissance,

elle investit dans les individus

et le matériel ainsi que dans la

R&D et dans les technologies

(locales). Elle a opté pour une

stratégique d’intégration et

d’efficacité, d’automatisation et

de numérisation, ainsi que de

conception et de production

écologiques.

JTEKT garantit une collaboration

intensive, avec des clients pour

et avec qui les produits sont

mis au point sur mesure, avec

du personnel interne, qui peut

compter sur la responsabilité,

la flexibilité et l’épanouissement

personnel. Ces trois dernières

années, elle a ainsi enregistré une

solide croissance et ses volumes

ont plus que doublé. Entre 2005

et 2012, l’efficacité énergétique a

été améliorée de plus de 54 % et

le poids des différents différentiels

a baissé de plus de 40 %.

ETES-VOUS UNE USINE DU FUTUR ? FAITES LE TEST !Voici les sept transformations nécessaires selon Agoria pour faire de nos entreprises de véritables ‘Factories of the Future’.

1. World Class Manufacturing Technologies : mettre en œuvre les techniques de production les plus efficaces et/ou récentes.

2. End-to-end Engineering : développer des produits et prestations de service en fonction de la chaîne de valeur envisagée dans son intégralité. Ce qui signifie de tenir compte de tous les processus : production, vente, maintenance technique et recyclage.

3. Digital Factory : les processus opérationnels sont numérisés et connectés via le réseau Internet. L’impact des différentes options dans le processus de décision est évalué au préalable. La fusion du monde réel et du monde numérique, c’est pour bientôt.

4. Human Centered Production : la principale caractéristique de l’ancrage local de la production, c’est le personnel. L’implication des collaborateurs dans le développement futur de leur entreprise constitue un aspect crucial.

5. Production Network : évoluer d’un fonctionnement en solo à celui d’une organisation en réseau. Un écosystème optimal de fournisseurs et de partenariats se traduit par des liens de coopération flexibles.

6. Eco Production : un système de production durable tient compte de toutes les phases du cycle de vie d’un produit, incluant l’approvisionnement des matériaux, la production, l’utilisation du dit produit et finalement la gestion de la fin de vie du produit (recyclage, mise en décharge,…).

7. Smart Production Systems : pouvoir répondre à l’évolution de la demande sur le marché, le but ultime étant la capacité de produire en lot d’une seule unité à la demande.

Plus d’infos sur Factories of the Future ? voir http://www.madedifferent.be

WALLONIE : LE PROGRAMME « ACTORIES OF THE FUTURE » PROLONGÉ DÈS 2017Agoria élabore depuis 2010 une vision de l’usine du futur dans l’industrie technologique. C’est le sens du programme Factories of the Future (FoF) dont l’objectif est d’ancrer la production industrielle en Wallonie en rendant nos entreprises plus compétitives.La version wallonne 2013-2016 de Factories of the Future a été mené par Agoria, Sirris et le Pôle Mecatech avec le soutien de la Wallonie. Elle a permis de mener 7 ateliers de réflexions (168 participations de 70 personnes issues de 48 entreprises différentes) et d’engager 33 actions (412 participations de 256 personnes issues de 161 entreprises différentes).« Ce programme va être prolongé pour la période 2017-2019. Nous comptons entre autres l’élargir vers d’autres secteurs industriels intéressés », indique Thierry Castagne, Directeur général d’Agoria Wallonie. A noter que ces concepts ont été intégrés par le gouvernement wallon dans son programme de législature, notamment dans le plan Marshall 4.0, et seront également proposés au tout nouveau Conseil wallon de l’industrie chargé de donner une nouvelle impulsion en vue du développement d’une industrie du futur bien ancrée dans notre région, dans un contexte de compétition internationale sévère.

On ne passe pas au statut d’usine du futur en une nuit

05

MAGAZINEENTREPRENDRE

Page 6: Dossier Entreprendre - JPME - 08 juin 2016

Investisseur et entrepreneur, Pierre Rion figure dans le Top 51 des « parrains » de

startups belges (Belrobotics, Cluepoints, D-Cinex,

Progecoo, Onelife…). Il cumule sa casquette

de Business Angel avec celle d’administrateur

indépendant (Akkanto, Banque CPH, IPM…).

Il préside le Conseil du numérique, sorte de « task

force » d’experts qui a servi de rampe de lancement à

« Digital Wallonia », la stratégie numérique

du gouvernement wallon. Depuis début 2016,

il préside aussi W.IN.G, le fonds d’amorçage pour

les startups actives dans le numérique.

TRANSFORMATION NUMÉRIQUE : « l’état d’esprit évolue bien en Wallonie »

1 Classement évolutif établi par Omar Mohout, Sirris

Une entreprise d’usinage qui ne s’intéresse pas à l’imprimante 3D sera morte dans moins de 10 ans

La stratégie numérique du gouvernement wallon, Digital Wallonia, souhaite notamment organiser la transformation numérique des entreprises. Qu’entend-on par là, concrètement ?Il faut bien faire la distinction entre les

entreprises du secteur numérique et les autres

entreprises wallonnes, que l’on souhaite

développer PAR le numérique. Pourquoi ?

Comparées aux pays voisins - la France, les

Pays-Bas, le Royaume-Uni, l’Allemagne - nos

entreprises accusent systématiquement un

manque de maturité numérique : existence

d’un site web, mise à disposition d’un

catalogue en ligne, connexion internet à

large bande, utilisation d’un système ERP…

La Wallonie occupe le bas du classement

pratiquement sur chaque indicateur.

Tout le monde croit être conscient de ces

faiblesses. Mais entre prendre conscience

et agir, il y a une différence ! C’est un véritable

tsunami industriel qui nous attend dans les

10 ans qui viennent. Un exemple : on va vers

la « personnalisation de masse ». Traduction

pour un fabricant de chaussures : finies les

chaussures standards, demain chacun aura

des chaussures sur mesure.

Mon rôle, à la présidence du Conseil du

numérique, est de veiller à ce que les choses

avancent. On a la feuille de route avec Digital

Wallonia, maintenant on doit agir.

Quelles sont les trois mesures phares de Digital Wallonia qui peuvent vraiment faire bouger les choses ?Je vais parler des mesures qui touchent les

entreprises classiques, pas celles du numérique.

Un des plus gros budgets

(80 millions d’euros sur les 500 millions du plan

pour cinq ans) va aller à la création d’un Digital

Wallonia Hub. Un peu à l’instar des six pôles

de compétitivité existants, mais de manière

transversale, il est destiné à mieux adapter

la recherche et l’innovation aux besoins du

secteur, à son évolution, et mieux connecter

les équipes de recherche entre elles et vers

l’international. L’équipe, amenée par Jean

Martin, annoncera son programme fin juin.

Deuxième exemple de mesure, un outil d’auto-

diagnostic. Toutes les entreprises wallonnes

vont être contactées par les acteurs de

l’animation économique pour évaluer leur

niveau de maturité numérique et identifier

les opportunités. Cela va bouleverser pas

mal d’entreprises qui vont enfin comprendre

que si elles ne font rien, elles seront balayées.

Exemple : une entreprise d’usinage qui ne

s’intéresse pas un peu à l’imprimante 3D sera

morte dans moins de 10 ans.

Troisième mesure, tout ce qui touche à l’e-

commerce. Il y a deux freins en passe d’être

levés. Jusqu’à fin 2015, le travail de nuit était

pénalisé. Un accord est intervenu au niveau

fédéral pour autoriser le travail de nuit dans

la logistique pour l’e-commerce. Nous avons

aussi prôné la création d’une plateforme

mutualisée, sorte d’Amazon collectif, pour

assurer toute une logistique pas toujours

évidente à mettre en place par des petits

e-commerces wallons.

06

MAGAZINEENTREPRENDRE

Page 7: Dossier Entreprendre - JPME - 08 juin 2016

Quelle est l’articulation entre « Digital Wallonia » avec les autres niveaux de pouvoir ?Justement, cet accord sur le travail de nuit

est un bel exemple de cohérence avec le

ministre fédéral de l’agenda numérique,

Alexander De Croo. Je peux aussi citer

l’exemple de la mesure « tranchées »

européenne qui spécifie que lorsqu’on ouvre

une voirie, on y place systématiquement de

la fibre optique à haut débit.

Et Bruxelles ?Il y a des connections pour tout ce qui touche

aux écoles, via la Fédération Wallonie-Bruxelles,

mais c’est tout. Nous n’avons pas de plan

concerté avec Bruxelles.

Vous présidez aussi W.IN.G, le fonds d’amorçage pour les startups actives dans le numérique. Encore une nouvelle structure ? N’y en a-t-il pas assez ?Oui, nous disposons en Wallonie d’une

pléthore de structures, je suis entièrement

d’accord. Mais je vous rassure : W.IN.G. n’a

pas d’existence juridique, c’est une ligne du

budget de la SRIW (50 millions d’euros pour

les cinq ans).

Mais il y avait ce chaînon manquant pour

les startups numériques qui ont besoin d’un

coup de pouce pour se lancer. On parle de

financement de 50 000 à 250 000 euros par

dossier. L’économie du numérique, cela fait

encore peur aux investisseurs. Les structures

existantes, notamment les invests, ne

disposent pas encore d’experts qui peuvent

juger ces projets.

Dans W.IN.G. tout va super vite : le porteur de

projet remplit sa demande en ligne.

Etape suivante, il est admis ou non à « pitcher »

devant notre jury qui réunit des spécialistes 2

pointus comme il n’en existe pas 10 en

Belgique par discipline. Dans les deux jours,

il sait si son dossier est accepté ou non… Si le

dossier n’est pas admis, il est éventuellement

renvoyé vers un des incubateurs wallons tel

que Leansquare à Liège

Combien de startups financez-vous pour l’instant via W.IN.G. ? Au dernier pointage (30 mai), nous avions

déjà reçu 170 dossiers en quatre mois,

dont 70 admis au pitch, 17 ayant fait l’objet

d’une décision d’investissement et 6 signés :

ListMinut, Neveo, Creo², Keybate, Look et

Mozzeno.

Une fois que ces boîtes sortent de chez

W.IN.G. avec leur chèque en main, on ne

les abandonne pas. Elles ont la possibilité

d’être accompagnées par nos partenaires

BDO, Belfius, BNP, Deloitte, Universem, Microsoft

et Proximus. Nous avons aussi une relation

privilégiée avec le « Réseau Entreprendre »

qui nous dépêche de très bon coaches.

N’a-t-on pas, en Wallonie, trop de coaches-accompagnateurs, dont beaucoup n’ont jamais eux-mêmes créé de startup ? Le coach idéal est celui qui a de l’expérience

de terrain et qui en plus met de l’argent

dans la boutique. Cela s’appelle un business

angel. Il n’apporte pas que de l’argent

mais mouille sa chemise pour sa startup

en lui consacrant du temps et en ouvrant

son carnet d’adresses. J’en vois pas mal

qui le font, même si, c’est vrai, certains

accompagnateurs manquent d’expérience

de terrain.

Certes, on peut critiquer le fait qu’il y ait

trop de choses : des Startups Week-end, des

hackatons, des séances de co-working…

Mais on voit quand même les choses bouger,

l’état d’esprit évolue bien en Wallonie.

Cela commence parfois très tôt, par

exemple dès sept ans avec les clubs de

programmation libres Coder Dojo.

Ne nous faisons pas d’illusions, on ne va pas

créer un Google wallon chaque semaine.

Mais tout cet environnement crée une

émulation positive. Je préfère qu’il ait trop

d’idées que trop peu !

2 Le Comité d’investissement, présidé par Pierre Rion compte également Jean-Pol Boone, Christophe Demain, Alain Marsily, Marc Melviez, Olivier Vanderijst et Denis Steisel.

W.IN.G. n’a pas d’existence juridique, c’est une ligne du budget de la SRIW

LES SIX PREMIÈRES STARTUPS SOUTENUES FINANCIÈREMENT PAR W.IN.G.Creo²Creo² a inventé les promotions responsables pour les commerces de proximité. À l’aide d’une tablette sur un présentoir, les commerçants proposent de soutenir une ONG en offrant un repas, un vaccin dans un pays en développement ou même de planter un arbre.

KeybateKeybate a pour but de faciliter les interactions et le networking lors de conférences. Le GSM de chacun devient le micro public.

ListMinutPlateforme informatique permettant à ses utilisateurs de trouver des personnes de confiance dans leur voisinage, prêtes à leur donner un coup de main dans le cadre de services de proximité pour la réalisation des tâches quotidiennes (monter un meuble, tondre, garder des animaux domestiques, etc.).

LOOKLOOK est une application mobile qui vous permet de demander à n’importe qui de vous envoyer une vidéo LIVE de l’endroit où il/elle se trouve.

MozzenoPlateforme de prêts pear to pear (de personne à personne)

NeveoNeveo lutte contre le sentiment de solitude des seniors et les reconnecte à leur famille. Neveo utilise les outils qu’ils connaissent le mieux, à savoir la télévision et le téléphone fixe, en lien direct avec les smartphones, tablettes et ordinateurs des membres de leur famille.

07

MAGAZINEENTREPRENDRE

Page 8: Dossier Entreprendre - JPME - 08 juin 2016

LES ÉTUDIANTS ENTREPRENEURSsont dans la place

08

MAGAZINEENTREPRENDRE

Page 9: Dossier Entreprendre - JPME - 08 juin 2016

Il semble loin le temps où trois pelés et un tondu levaient timidement la main quand on demandait, dans les auditoires, qui avait envie de créer sa propre entreprise… Aujourd’hui, l’entrepreneuriat attire de plus en plus de jeunes. Grâce notamment au statut étudiant entrepreneur, Hautes Ecoles, universités, acteurs de l’entrepreneuriat et politiques se mobilisent pour leur faciliter la vie.

CovEvent est une plateforme

de covoiturage événementiel.

Première sur ce marché de

niche, elle se profile comme

le Doodle du covoiturage.

Restaurant africain, Afrisy

offre à ses clients une formule

« self-service et boissons soft

à volonté ». Go4Padel, c’est

l’histoire de deux amis qui ont

décidé d’implanter à Liège le

Padel, un mix de tennis et de

squash se jouant deux contre

deux, et deuxième sport national

en Espagne… Le point commun

entre tous ces projets ? Tous ont

été lancés par des jeunes de

moins de 25 ans.

Selon l’UCM, l’envie

d’entreprendre diminue avec

le temps : « 56% des étudiants

souhaitent devenir leur propre

patron, ils ne sont plus que 50%

une fois le diplôme obtenu. »

Bernard Surlemont (ULg) : le statut d’étudiant entrepreneur est une reconnaissance vis-à-vis de la famille, qui reste un des premiers freins des jeunes entrepreneurs

MAGAZINEENTREPRENDRE

Page 10: Dossier Entreprendre - JPME - 08 juin 2016

Alors autant commencer à titiller

les jeunes dès que possible.

C’est ce que fait l’Agence pour

l’Entreprise et l’Innovation (AEI)

en Wallonie depuis 2007. Avec en

bonne place dans ses missions :

« l’ancrage d’une culture

entrepreneuriale forte pour des

générations entreprenants en

Wallonie. »

Le programme Générations

Entreprenantes 2015-2020 de

l’AEI s’articule ainsi autour

de plusieurs axes destinés à

multiplier les expériences et

rencontres entrepreneuriales des

jeunes. L’un de ces piliers est le

dispositif étudiants entrepreneurs,

qui encourage les étudiants à

développer leur projet personnel

et permet de les accompagner

en facilitant l’accompagnement

de leurs projets. Autrement dit

un même objectif dans les cinq

principales villes de Wallonie :

stimuler le passage à l’acte

entrepreneurial dans le cadre du

parcours académique.

L’entrepreneuriat a la coteAu vu du carton qu’a fait un

événement comme le Solvay

Entrepreneurship Day, avec

plus de 400 jeunes inscrits en

deux jours, en mai 2016, on

ne peut pas nier l’évolution.

Olivier Witmeur, Professeur en

Entrepreneuriat à l’ULB, affirme

que l’entrepreneuriat est devenu

l’option n°1 en ingénieur de

gestion, détrônant le détenteur

du titre historique, à savoir l’option

finances.

Pour Marc Dewulf, coordinateur

du dispositif étudiants

entrepreneurs en région de

Charleroi et chef de projets au

Centre d’Entreprise Héraclès, une

chose est sûre : l’entrepreneuriat

des jeunes est devenu une

tendance de fond. « Aujourd’hui

plus qu’avant, l’entrepreneuriat

est considéré comme un

projet de vie. Le cadre est plus

favorable, on en parle beaucoup

plus. Pour les jeunes, créer une

entreprise peut se faire en même

temps que les études. En plus, on

peut commencer une entreprise

avec relativement peu de fonds

et faire progresser le projet par la

suite si ça fonctionne. »

Tout cela est le fruit d’un

long travail de sensibilisation,

mais pas uniquement. Les

étudiants bénéficient aussi

d’aménagements concrets et

d’accompagnements qui leur

facilitent la vie.

Le dispositif étudiant entrepreneur

comprend le statut du même

nom, ainsi que l’accès à des

incubateurs et des programmes

en tous genres pour aider le

passage à l’acte : VentureLab

à Liège, FabLab à Mons, Start

Me Up Challenge à Charleroi,

StartLab à Bruxelles…

Un statut qui rassure Bien que l’ULB, l’UCL et l’ULg

travaillent à son harmonisation,

le statut étudiant entrepreneur

est, pour l’instant, un statut

propre à chaque école, mais

assez similaire de l’une à

l’autre. Il est déjà en vigueur

dans plusieurs universités

francophones (Liège, Mons,

Bruxelles, Louvain-la-Neuve)

et Hautes Ecoles. Parmi

ses avantages, citons la

reconnaissance de l’étudiant,

l’accès à un incubateur, un

encadrement personnalisé

et un accès à un réseau de

professionnels.

Il ne s’agit néanmoins pas d’un

statut social à proprement parlé

(celui-ci est toujours à l’étude

du côté de Willy Borsus, ministre

fédéral des Classes Moyennes,

des indépendants, des PME, de

l’Agriculture et de l’Intégration

sociale - lire encadré), « mais

avant tout d’une reconnaissance

qui permet de rassurer les

étudiants et leurs parents »,

souligne Olivier Witmeur.

Bernard Surlemont, Professeur

en Entrepreneuriat à HEC-

Ecole de Gestion de l’ULg et

initiateur du statut étudiant

entrepreneur à Liège, ajoute :

« Cette reconnaissance revêt

une énorme importance

pour les jeunes. Il s’agit de la

reconnaissance de la part de

l’institution, mais aussi vis-à-

vis de la famille, qui reste un

des premiers freins des jeunes

entrepreneurs. Cela crédibilise

aussi la relation business du

porteur de projet. » Ce statut est

aussi censé mettre en évidence

la capacité professionnelle de

l’étudiant devant un employeur

potentiel.

Aménagements raisonnablesAprès Gand, l’ULg a été la

deuxième université en Belgique

à proposer, dès le printemps 2014,

un statut étudiant entrepreneur.

Celui-ci prévoit divers avantages

et aménagements possibles

dans la poursuite d’un cursus, les

examens, les stages…

Ce statut s’est inspiré de ceux

des étudiants sportif, artistes ou

en situation de handicap, qui

visent à donner à l’étudiant un

référent pour mettre en quelque

sorte de l’huile dans les rouages

de son cursus.

A l’ULg par exemple, il est prévu

« un tuteur académique qui

servira de point de contact

pour l’étudiant en vue de l’aider

et de faciliter, au sein de sa

faculté, toute démarche utile,

notamment quant à un éventuel

plan d’allégement de l’année

d’études, de l’organisation

et des modalités d’examen,

56% des étudiants souhaitent devenir leur propre patron, ils ne sont plus que 50% une fois le diplôme obtenu.

10

MAGAZINEENTREPRENDRE

Page 11: Dossier Entreprendre - JPME - 08 juin 2016

TFE, stages. » De même qu’un

encadrement par un tuteur pour

les aspects entrepreneuriaux et

un coordinateur administratif,

ainsi qu’un accès à un

réseau d’entrepreneurs et de

professionnels.

Le chaînon manquant entre l’idée et le projetLes étudiants ont également

la faculté d’accéder à un

incubateur. A Liège, il s’agit du

VentureLab. « Le VentureLab est le

chaînon manquant entre l’idée

et le projet », explique Bernard

Surlemont. « L’objectif est de

privilégier l’individu, davantage

que le projet car celui-ci peut

évoluer. Nous allons voir ce que le

jeune a dans le ventre. C’est un

contexte qui challenge et aide

le jeune à mûrir son projet et à

passer à l’acte. S’il est sincère

et prêt à s’engager, nous lui

proposons un accompagnement

par des entrepreneurs, ainsi que

l’accès à toute une infrastructure,

des formations et de l’expertise. »

L’incubateur est ouvert à tout

étudiant (bénéficiant ou pas du

statut d’étudiant entrepreneur),

ainsi qu’aux jeunes diplômés

(jusqu’à deux ans après la fin

des études). Les candidats sont

sélectionnés sur présentation

d’un dossier. Ils doivent ensuite

prévoir un coût de 200 euros par

mois pour leur intégration dans

l’incubateur. « La somme n’est

cependant due que quand

l’entreprise est créée et devient

rentable. Si le projet échoue ou

est abandonné, le compteur est

remis à zéro. C’est une manière

de les responsabiliser », précise

Bernard Surlemont. « Nous

sommes là pour coacher, pas

pour cocooner ! »

Pour lui, les principaux freins à

l’entrepreneuriat des jeunes

sont le manque d’expérience

et de réseau. Le frein n° 1 reste

cependant la confiance en

soi. Une confiance qui, pour

Marc Dewulf, doit s’acquérir

en douceur. « Dans le cadre

de notre première édition du

Start Me Up Challenge, nous

nous sommes rendu compte

que les jeunes ont besoin de

balises. Le milieu scolaire les a

formatés et ils sont habitués à

être cadrés, c’est pourquoi notre

optique est la transition douce,

pour les faire passer d’une

approche sécurisante à la réalité

professionnelle. »

Le statut d’étudiant entrepreneur s’est inspiré de celui des étudiants sportifs

UN « VRAI » STATUT POUR 2017 ?Aujourd’hui, un étudiant qui se lance comme indépendant a soit le statut d’indépendant complémentaire, soit d’indépendant à titre principal. Afin d’encourager l’esprit d’entreprendre auprès des jeunes, et plus particulièrement des étudiants, le ministre des Classes Moyennes, des indépendants, des PME, de l’Agriculture et de l’Intégration sociale, veut créer un nouveau statut d’étudiant entrepreneur avec des droits propres. Parmi les pistes à l’étude au Cabinet de Willy Borsus :

L’instauration d’une égalité de traitement entre les étudiants salariés et indépendants : actuellement, une exemption particulière existe pour le travail salarié d’un étudiant, et ce pour la première tranche de 2 600 euros des rémunérations perçues en exécution d’un contrat d’occupation d’étudiant. Aucune équivalence d’exemption fiscale n’existe pour un étudiant qui déploie une activité indépendante.

Une augmentation du plafond de revenus : l’étudiant qui développe une activité indépendante devrait pouvoir rester plus facilement fiscalement à charge de ses parents. Ainsi, le relèvement de la limite maximale des montants pour que l’étudiant reste fiscalement à charge est une piste à l’étude.

Des facilités en matière de cotisations sociales : le nouveau statut d’étudiant entrepreneur pourrait être exempté du paiement de cotisations sociales pour des revenus en-dessous d’un certain seuil.

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MAGAZINEENTREPRENDRE

Page 12: Dossier Entreprendre - JPME - 08 juin 2016

Nous les avons tous deux rencontrés pour

aborder la question des enjeux, pour les

plateformes e-commerce, en termes de

référencement naturel sur Google et de

marketing de contenu. Le tout sur base de leur

expérience professionnelle et d’interrogations

émanant d’e-commerçants ayant pris part tout

récemment à l’une de leur initiation intitulée

« Comment se positionner en tête de Google ».

Antonio, quelle est l’interrogation principale des e-commerçants qui vous a le plus marqué ?« Est-ce que je dois intégrer un blog à mon site

e-commerce ? ». Via cette question, j’ai réalisé

à quel point les e-commerçants sont souvent

braqués sur les produits qu’ils vendent.

Ils perdent de vue qu’ils doivent développer

une stratégie de contenu autour de ces

derniers, afin de faire entrer leurs prospects

dans un processus de conversion où, à chaque

étape, du contenu adéquat leur est adressé.

Le blog est un des éléments essentiels d’une

stratégie de contenu. Les e-commerçants

doivent s’en servir telle une entité intégrée à

leur plateforme, mais à la fois bien distincte

du contenu purement commercial mettant en

avant vos différents produits. Sans pour autant

se priver de jeter des ponts entre le blog et la

partie commerciale du site.

L’objectif est de se servir du contenu que

vous allez développer via votre blog en vue

d’attirer vos prospects sur la partie purement

commerciale de votre site e-commerce.

Le tout, en l’informant, en l’amusant, en le

conseillant à travers du contenu à valeur

ajoutée que vous diffuserez sur votre blog.

Quelles sont les thématiques à aborder, le type de ligne éditoriale à adopter ? [Antonio Calarco]> Votre histoire entrepreneuriale : développer

du contenu qui va parler de l’histoire de

votre marque, de votre parcours en tant

qu’entrepreneur et éventuellement mettre

en avant certaines singularités émanant des

profils de vos différents collaborateurs. Mais il

ne faut pas en faire des tonnes.

> Contenu argumentaire et d’utilisation de vos produits : l’e-commerce est un terrain ultra

propice aux vidéos et tutoriels ayant pour but

d’expliquer l’utilisation des produits que vous

commercialisez. Il est par exemple aisé pour

une marque de bocaux d’élaborer un tutoriel

expliquant comment conserver des haricots.

Antonio Calarco est fondateur d’Aventura Digitale où il œuvre en tant que webmarketeur spécialisé dans le marketing de contenu. David Licoppe, fondateur de Seolius, est spécialiste SEO (Search Engine Optimization).

E-COMMERCEVoici comment développer

un marketing de contenu percutant pour démultiplier vos ventes

12

MAGAZINEENTREPRENDRE

Page 13: Dossier Entreprendre - JPME - 08 juin 2016

Le concours national est ouvert à toutes les

catégories d’acteurs actifs et innovateurs

en matière d’énergie, d’environnement, de

mobilité et de développement durable :

citoyens, entreprises, écoles et universités,

villes et communes, associations,...

La cérémonie de remise des trophées s’est

déroulée ce 2 juin au BEL (Site de Tour &

Taxis), rehaussée de la présence de Son

Altesse Royale le Prince Laurent ainsi que de

nombreuses personnalités du monde politique,

scientifique, économique et associatif.

Pas moins de 9 trophées …Pour cette édition 2016, le comité du jury

présidé par le Professeur Marc De Clercq

(UGent) a désigné les vainqueurs des

9 catégories réparties comme suit :

2 PRIX INDIVIDUELS 3 PRIX INSTITUTIONNELS 4 PRIX SPÉCIAUX

L’organisation du Prix belge de l’Energie et de l’Environnement 2016 a été rendue possible grâce au partenariat de Bruxelles Environnement - IBGE, PEFC, Wingas, eneloop, Panasonic, Bubble Post, du Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du territoire, de la Mobilité, des Transports, du Développement durable et du Bien-être animal et de Co2 Logic. Il est également soutenu par plus de 120 organisations dont de la Fondation Polaire Internationale et de nombreux partenaires presse.

Depuis 2006, le Prix met à l’honneur tous

les belges qui, à titre individuel ou via leur

organisme, contribuent au travers de leur

projet ou réalisation, à la construction d’un

avenir durable à l’échelle locale, régionale

et nationale. Plus de 2.000 dossiers ont

ainsi été analysés par un jury d’experts

et près de 100 lauréats récompensés.

Un succès pour une démarche visant

avant tout à faire connaître les «success

stories» et à stimuler les initiatives positives

et reproductibles.

PALMARÈS DE LA 11ÈME ÉDITION DU PRIX BELGE DE L’ENERGIE ET DE L’ENVIRONNEMENTSous le haut patronage de sa majesté le Roi

Plus d’infos :visitez le site www.eeaward.beou contactez Anne-Julie Lambion0499 40 10 86 - [email protected]

11 eÉDITION

Son Altesse Royale Le Prince Laurent et Caroline Lepot, lauréate « Young People Award »

François le Hodey, CEO IPM Group et Pierre-Yves Pirlot, Ecco Nova, lauréat « Prix spécial de la Presse »

Les lauréats, nominés, partenaires et organisateurs de la 11ème édition

Les Prix individuels

ECO CITIZEN AWARDCe Prix est remis à un citoyen (ou à un groupe de citoyens) dont les réalisations remarquables se sont soldées par une amélioration manifeste de la qualité de l’environnement de son espace de vie, de son quartier, … ou par des retombées favorables sur l’utilisation et/ou l’économie d’énergie.

Les nominés Claude Waudoit - 6761 Latour Julien Kessler - UP! Architects - 1000 Bruxelles Eef Tanghe - Cohousing Projects cvba - 9921 Vinderhoute

La lauréate : Ann-Laure Furnelle - 1390 Grez-Doiceau

YOUNG PEOPLE AWARDCe Prix est destiné à un citoyen de moins de 30 ans.

Le nominé : Christophe De Nardis et Oksana Bobik 1050 BruxellesLa lauréate : Caroline Lepot - 7890 Wodecq

Les Prix institutionnels

BUSINESS PRODUCT INNOVATION AWARDCe prix récompense les entreprises ou centres de recherche qui ont mis sur le marché une innovation en matière de produits ou de services, contribuant à la protection de l’environnement, de l’économie d’énergie et/ou des ressources naturelles, dans son utilisation ou dans sa fabrication.

Les nominés Bjorn Van Haver - Elugie bvba - 2580 Putte Jan Smets - Atlas Copco Belgium - 3090 Overijse

La lauréate : Laurence Petit - CMI - 4100 Seraing

BUSINESS SUSTAINABLE PROJECT AWARDCe prix récompense les entreprises marchandes ou non marchandes.

Les nominés Yan Ketelers - Bubble Post – 9051 Sint-Denijs-WestremDavid Delpire - B LOGISTICS S.A - 1030 SchaerbeekJean-Philippe Falque - Debaillie N.V - 8800 RoeselareValentine De Smedt - Delhaize Belgium - 1731 Zellik Olivier Neufkens - Food Waste Evasion - 1060 Bruxelles

La lauréate : Anne Lenaerts - NNOF - 1800 Vilvoorde

Mention spéciale du juryDavid Delpire - B LOGISTICS S.A - 1030 Schaerbeek

PUBLIC SUSTAINABLE DEVELOPMENT AWARDCe prix récompense les villes et communes ainsi que les institutions publiques.

Les nominés Marie De Winter - Provinciebestuur West-Vlaanderen 8200 Sint-Andries

Michel Deraemaeker - Zone de police - 1180 Uccle Philippe Mettens - Commune de Flobecq

La lauréate : Corine ATHAS - INFRABEL - 1060 Bruxelles

Les Prix spéciaux

EDUCATION ECO AWARDCe prix est spécialement destiné au secteur de l’enseignement. Il récompense la sensibilisation, l’information, l’éducation et les actions en matière de développement durable.

Les nominés Serge Embrechts - Don Bosco Verviers - 4800 Verviers Karim MOURTADA - INSIDE PARIS - 1030 SCHAERBEEK

La lauréate : Griet Desmet - GBS Sint-Joost-aan-Zee 1030 Schaarbeek

INTERNATIONAL POLAR FOUNDATION AWARDCe Prix spécial est décerné par la Fondation Polaire Internationale, présidée par Alain Hubert

Lauréate : Julie Winand - Ecole fondamentale des Etoiles - 4000 Liège

PRIX SPECIAL JURYCe Prix spécial est le « coup de cœur » du comité du Jury.

Lauréat : Bjorn Van Haver – Spirit Group - BlueGen - 2580 Putte

PRIX SPECIAL DE LA PRESSECe Prix spécial est celui plébiscité par le Premium partenaire presse : IPM Group

Lauréat : Pierre-Yves Pirlot – Ecco Nova – 4000 Liège

LAURÉATS ET NOMINÉS 2016 : LE PALMARÈSLA PRÉSENTATION DES DOSSIERS DES LAURÉATS ET NOMINÉS SERA CONSULTABLE SUR WWW.EEAWARDDÈS LE 4 JUIN 2016.

Page 14: Dossier Entreprendre - JPME - 08 juin 2016

> Conseils, tendances et l’exploration de contenus connexes, périphériques : élargir la

ligne éditoriale à une palette de thématiques

plus large et toujours en lien avec le produit

que vous voulez mettre en avant.

Vous vendez un produit cosmétique ?

Développez du contenu conseillant

différents types de coiffures pour les fêtes,

par exemple. Ce type de communication

n’est pas directement en lien avec le produit

ou les services que vous vendez. Mais elle

vous permettra d’amener progressivement

vos prospects vers vos landing pages

commerciales stratégiques.

Exemple émanant de Mixa, spécialiste des

peaux sensibles. A travers cet article :

« 4 astuces pour une grossesse sans stress »,

la marque développe un article truffé de

conseils divers en vue de garantir une

grossesse la moins incommodante possible

pour les futures mamans.

> Influenceurs et avis clients : publier des

témoignages de clients conquis à votre cause,

sur des vidéos de tests, des interviews filmées

d’influenceurs. Par la même occasion vous

allez humaniser votre contenu et renforcer

l’argumentaire sur les bienfaits de vos produits

via l’intervention d’influenceurs et d’experts

qui font autorité dans votre secteur d’activité.

> Surtout ne pas passer à côté du contenu communautaire ! Avec l’émergence de

Snapchat, Instagram, Pinterest et You Tube,

le contenu visuel est devenu un format

hyper prisé et viral. Avec l’avantage majeur

qu’il se prête parfaitement aux plateformes

e-commerce.

Exemple avec La Redoute : la marque fait remonter de l’info clients

en leur demandant de se prendre en

photo avec leurs produits et d’émettre

un avis qui est ensuite relayé sur les

différentes plateformes de La Redoute.

Les clients peuvent poster leurs photos

sur MyRedoute et les photos qui intègrent

certains hashtags sur Instagram sont ainsi

récupérées. Cela permet d’aspirer ce

contenu communautaire et de les intégrer

dans les fiches produits. Vous permettez

ainsi au client de se mettre en scène avec

les produits. C’est très rassurant et très

vendeur pour les autres clients potentiels.

> Du contenu interactif, de l’humour et des concours via les médias sociaux.

Peugeot a lancé en 2012, au Panama, un

concours sur Pinterest, où les participants

devaient reconstituer un Puzzle et trouver

les images manquantes pour recomposer

la photo d’un véhicule, notamment en

allant dénicher des images sur la page fan

FB et le site de la marque.

Leroy Merlin a développé, via un nom de

domaine distinct, un blog à part entière

où la marque diffuse du contenu destiné à

ceux qui se lancent dans l’aménagement

de leur «chez eux». Ils ont créé deux

personnages, un jeune couple mis en

scène en mode BD, et dont ils se servent

de façon humoristique et visuelle, afin

d’introduire des articles avec des astuces

en vue d’aménager votre intérieur.

Comment générer du contenu qui répond aux interrogations du consommateur ? [Antonio Calarco]Il y a un outil simple et gratuit : les

Google Suggest. Le mode de saisie semi-

automatique de Google permet, à mesure

que vous saisissez du texte dans le champ de

recherche, d’afficher des prédictions similaires

à vos termes de recherche. Cela représente

un mode de prospection de ce qui est le plus

recherché dans votre secteur d’activité. Ces

prédictions sont générées par un algorithme

et se basent sur plusieurs éléments objectifs,

tels que la fréquence de recherche d’un

terme par un internaute.

Un exemple : Vous gérez un magasin de sport et

vous désirez savoir quels sont les mots-clefs qui

répondront le mieux aux questions courantes

que se posent votre client potentiel à propos

des chaussures de jogging ? Vous allez encoder

une requête et placer un «*» à un endroit de

l’expression. L’astérisque indique à Google

qu’il doit le combler avec le produit, le service,

l’action en rapport avec le produit vendu, le

plus recherché dans son moteur de recherche.

David, comment distiller son contenu de manière optimale sur son site afin d’être bien référencé par Google ?

L’articulation du contenu en suivant une

technique SEO (Search Engine Optimization)

bien précise : Le déploiement d’un mot-clef principal par page, soutenu par un, voire

plusieurs mots-clefs secondaires.

Lorsque Google enverra son robot inspecter

et crawler les différentes pages de votre site,

il réalisera à quel point il navigue facilement

au sein de votre plateforme, car le contenu

y est déployé en respectant des silos et des

champs sémantiques bien précis. Il fera

remonter votre site dans le classement.

Disons que vous êtes une entreprise de

construction générale. Vous développez un

article sur votre blog traitant de l’isolation

de façades. Si depuis cet article vous

commencez à placer des hyperliens

renvoyant (sur votre site) vers du contenu qui

traite de coffrage, de toiture, de plomberie ou

encore de carrelage, par exemple, cela rendra

dingue le robot de Google et vous assurera

un très mauvais référencement dans le moteur

de recherche. Il est vital que vous effectuiez un

renvoi entre les pages qui traitent de la même

thématique afin de ne pas créer le chaos au

sein de vos différents silos thématiques.

Exemple : sur le blog de Leroy Merlin, les

thématiques sont bien définies et distinctes.

Elles se ventilent entre : «la salle de bain», «la

cuisine», «la déco», «le jardin», «les outils», etc.

Et chacun des articles renvoie vers un ou

plusieurs articles de la même thématique,

organisant ainsi le contenu en silos.

Ne sous-estimez pas cet aspect-là des choses.

Cela me fait penser au cas d’un client dont

l’entreprise connaît une position de leadership

sur Google, au niveau de l’expression «logiciels

e-mailing» et ce, depuis pas mal de temps.

Récemment, la marque a pris conscience qu’il

était également important de se positionner

dans le moteur de recherche sur l’expression

«stratégie e-mailing» ou « e-mail marketing ».

Eh bien, aujourd’hui, elle éprouve toutes

les peines du monde à décrocher un

positionnement optimal sur les deux dernières

expressions sus-mentionnées. Manifestement,

aux yeux de Google, il y a bien une distinction

entre «logiciels e-mailing » et « stratégie e-mailing ».

Conclusion : aujourd’hui, le contenu combiné

au SEO est devenu un enjeu majeur dans le

monde de l’entreprise.

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MAGAZINEENTREPRENDRE

Page 15: Dossier Entreprendre - JPME - 08 juin 2016

Que fait exactement votre société ?Beaucoup d’entreprises considèrent la digitali-

sation et la globalisation comme des menaces.

Nous pensons que ce changement radical

est une opportunité unique de faire croître son

business. Nous nous inscrivons donc pleinement

dans la transformation digitale puisque notre

métier principal est d’aider les sociétés à réaliser

leur potentiel digital. Eezee-it est aussi un intégra-

teur des solutions Odoo, un logiciel belge. Je dirais

qu’Odoo est une sorte de chef d’orchestre d’en-

treprise, qui va rassembler à la fois les fonctionnali-

tés liées au web, c’est-à-dire tous les outils du digi-

tal marketing, celles liées au CRM et celles liées

à la gestion d’entreprise, ce qu’on appelle l’ERP.

Quels sont vos clients ? Nous ciblons clairement les entreprises qui

veulent tirer profit de la transformation numé-

rique pour être en phase avec l’évolution des

technologies et des habitudes des clients. Nous

travaillons surtout avec des PME, bien que nous

ayons quelques grands comptes. Avec plus de

trente implémentations d’Odoo, nous sommes

dans le peloton de tête des intégrateurs de

ce logiciel.

Quel est votre message-clé en lien avec la Journée de la PME 2016 ?Nous voulons montrer aux PME que la trans-

formation digitale et le digital marketing vont

leur rapporter, et que c’est à leur portée sans

que les investissements soient colossaux. C’est

le sujet de notre workshop à la Journée de la

PME : l’utilisation des médias digitaux donne

l’opportunité d’acquérir de nouveaux clients,

mais aussi de fidéliser la clientèle, et ce grâce

à une communication plus fréquente et plus

efficace, ainsi qu’une démarche plus proactive.

Nous montrons aussi comment suivre la per-

formance de ces démarches. Le monde digi-

tal n’est pas facile et demande des investisse-

ments, alors comment faire pour s’assurer que

ces investissements sont rentables ?

La mesure du retour sur investissement n’est-elle pas souvent le parent pauvre des campagnes marketing ?Je confirme ! Pourtant, c’est terriblement im-

portant. Et c’est là une force unique d’Odoo :

il permet de savoir d’où vient le visiteur et exac-

tement ce qu’il a rapporté. L’utilisateur dispose

d’une information intégrée lui permettant de

suivre toute la chaîne et d’avoir une vision

complète. C’est important car souvent, dans

les systèmes existants, tout est morcelé et les

informations se perdent.

Avez-vous un bel exemple de succès commercial dû aux outils digitaux ?Tout à fait ! La société LPW est un concepteur

et producteur de piscines. Cette PME belge a

connu une crise importante en 2008. Mais elle

a mis en place une stratégie digitale intensive,

combinée à une stratégie commerciale en

ligne avec cette stratégie digitale. Cela lui a

permis de redresser totalement la barre, avec

des chiffres impressionnants, alors que le mar-

ché était stable, voire en décroissance !

Que faut-il retenir de cette success story à laquelle vous avez contribué ? Le message principal est que les PME, qui ont

pendant longtemps été en déficit de commu-

nication, ont maintenant la possibilité, grâce

aux outils numériques, de se reconnecter avec

leurs clients, que ce soit en B-to-B ou en B-to-C.

Le prix d’entrée est devenu minime en com-

paraison du coût des campagnes marketing

telles qu’on les concevait avant la révolution

numérique. Par ailleurs, je constate que de

façon générale en Europe, beaucoup d’entre-

prises, sous pression, adoptent une position

défensive alors qu’elles devraient, au contraire,

être plus offensives.

Qu’est-ce qui freine les sociétés ?Il est clair que la plus grosse difficulté est la

résistance au changement. Pour nous, la trans-

formation s’appuie sur trois piliers. Il faut com-

mencer par réinventer un nouveau business

model, ensuite mettre en place de nouveaux

outils digitaux, et enfin acquérir de nouvelles

compétences. Eezee-it accompagne les entre-

prises sur ces trois axes.

La montagne de la transformation numérique

paraît bien haute à gravir…

Cela semble effectivement décourageant

pour une série d’entreprises. Nous ne pouvons

pas nier qu’il s’agit d’un projet d’envergure

et d’une révolution extrêmement impactante.

Mais nous sommes convaincus que malgré le

saut important à effectuer, elle ouvre la porte à

d’importantes opportunités !

EEZEE-ITRue Léon Deladrière, 15 - 1300 Limal

Tél : +32 (0)10 87 00 24

[email protected]

www.eezee-it.com

Depuis 2011, la société Eezee-it aide les entreprises à tirer profit de la transformation digitale. Cela passe par trois étapes clés : réinventer un nouveau modèle d’affaire,

installer les outils de digital marketing et acquérir les compétences pour utiliser ces outils. Rencontre avec Denis Steisel, managing partner.

LE DIGITAL MARKETING un grand saut mais de formidables opportunités !

Page 16: Dossier Entreprendre - JPME - 08 juin 2016

La transformation digitale de votre entreprise ?

ELLE PASSE PAR L’INSTANT

MOBILE

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MAGAZINEENTREPRENDRE

Page 17: Dossier Entreprendre - JPME - 08 juin 2016

Juriste de formation, Pascal Poty est actif dans le domaine des télécommunications mobiles depuis plus de vingt ans, d’abord au sein de directions générales d’opérateurs de télécommunications puis au sein de cabinets d’études. Il a rejoint en 1999 l’Agence du Numérique (ex-AWT) comme responsable de la veille technologique..

Comment peut-on définir « l’instant mobile » ?

Celui-ci se caractérise par trois dimensions :

basculement de la création de valeur.

récurrent, contextuel et localisé.

la transformation digitale permettant de

modifier en profondeur les process internes

de l’entreprise.

On peut vraiment parler aujourd’hui de

« prise de pouvoir » de l’instant mobile sur

les activités humaines. Cette évolution

extrêmement rapide correspond à un véritable

basculement de la création de valeur à une

échelle globale. Le nombre d’internautes qui

se connectent quotidiennement à l’aide d’un

smartphone dépasse aujourd’hui ceux qui se

connectent depuis un PC. La recherche est

devenue majoritairement mobile depuis l’été

2015, la messagerie est devenue mobile.

Aujourd’hui, l’instant mobile cumule enfin

audience, influence mais également

conversion car le commerce électronique est

également devenu mobile. Rien qu’aux Etats-

Unis, le cabinet d’études Forrester estime que

près de 30 milliards d’instants mobiles sont

réalisés quotidiennement.

Pascal Poty a consacré un livre à ce fameux

« instant mobile ». Nous l’avons rencontré.

L’instant mobile concerne-t-il exclusivement l’environnement digital? Non, cette déferlante ne s’arrête pas au seul

monde digital. L’instant mobile concerne

également aujourd’hui le monde physique.

En créant un « pont » entre les univers

numériques et physiques, le smartphone a

hybridé la relation commerciale pour s’installer

au cœur de ce qu’on appelle communément

le phygital c’est à dire la réconciliation du

online et du offline. Avec l’instant mobile, le

Web et le point de vente ne font plus qu’un.

Nous regardons en moyenne notre écran de smartphone 150 fois par jour. Toutefois, ces interactions dépassent rarement deux minutes. Pour être présente sur l’écran de votre client mobile, votre entreprise doit donc convaincre endéans ces deux minutes. C’est l’instant mobile, un instant éphémère, récurrent, localisé et éminemment personnel.

Pascal Poty : Il y a urgence mobile pour les entreprises et les commerçants si ceux-ci ne veulent pas disparaître du radar de leurs clients dans les années qui viennent

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MAGAZINEENTREPRENDRE

Page 18: Dossier Entreprendre - JPME - 08 juin 2016

L’instant mobile est-il synonyme d’une nouvelle grammaire dans la relation entre les entreprises et leurs clients ? Le revers de la médaille de cette prise de

pouvoir de l’instant mobile réside dans son

extrême concentration et dans sa volatilité.

L’instant mobile pourrait se résumer en une

suite de chiffres clés, à savoir : 25 – 5 – 80 – 90

plus de 25 applications mobiles installées

sur leur smartphone.

seulement 5 applications de façon

récurrente.

l’est sur une ou plusieurs de ces

cinq applications.

désinstallées au bout de trois mois.

Quels sont les enjeux de « l’instant mobile » pour les entreprises ?Maitriser et valoriser l’instant mobile pour les

entreprises ne saurait être réduit à raisonner

en termes de canal supplémentaire mais

bien de levier capable de transformer

l’expérience utilisateur en inscrivant leur offre

dans la réalité du parcours d’un client devenu

prioritairement mobile.

Peu d’entreprises ont pris véritablement la

dimension de ce basculement radical qui

conduit aujourd’hui un consommateur à

découvrir d’abord leur offre de produits et de

services via un écran de smartphone.

Le Web mobile, les applications, voire

même les objets connectés qui constituent

aujourd’hui autant d’extensions de nos

smartphones, ne sont que la partie émergée

de l’iceberg. L’instant mobile ne saurait être

réduit à une simple adaptation de contenu.

Il doit au contraire être considéré comme

une priorité stratégique afin de redéfinir les

capacités de différenciation des entreprises

qui l’utilisent. De ce point de vue, l’instant

mobile agit comme un puissant catalyseur de

la refondation de leurs process internes.

La valorisation de l’instant mobile s’inscrit

donc dans la compréhension d’une série

de contextes différenciés qu’il convient de

maîtriser à l’aide de nouvelles formes de

médiations technologiques au service de la

relation et de l’engagement client.

L’instant mobileDeux minutes pour convaincre votre client mobile

e-management

Pascal Poty

Préface d’Alain Gerlache

« L’instant mobile : Deux minutes pour convaincre votre client mobile » par Pascal Poty, Préface d’Alain Gerlache, aux Editions Edi.pro

Nous regardons en moyenne notre écran de smartphone 150 fois par jour.

entreprises ne saurait être réduit à raisonner

en termes de canal supplémentaire mais

biebien dn de le levievierer capcapablable de de te tranransfosformermerr

l’expérience utilisateur en inscrivant leur offre

dans la réalité du parcours d’un client devenu

prioritairement mobile.

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L’instant mobileDeux minutes pour convaincre

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Page 19: Dossier Entreprendre - JPME - 08 juin 2016

STARBUCKS MAÎTRE DE L’INSTANT MOBILE ?Pour Pascal Poty, la société américaine Starbucks constitue sans doute aujourd’hui l’un des meilleurs exemples dans la compréhension de ces différents enjeux.

Starbucks est une société emblématique de la transformation de nos modes de vie, notamment urbains. Disposant d’une très forte notoriété auprès du public et de plus de 22 000 points de vente à travers la planète (dont 12 000 sur le seul territoire américain), Starbucks fait partie de ces quelques pionniers de la transformation digitale et plus particulièrement mobile.

A l’instar d’autres pionniers devenus leaders du digital comme eBay, par exemple, Starbucks a investi, dès 2007, dans le mobile. Cet investissement porte aujourd’hui ses fruits et se traduit concrètement en termes d’accélération organique des résultats puisque les transactions mobiles représentent, en 2015, 20 % de l’ensemble des ventes soit plus de 9 millions de transactions mobiles par semaine.

Ce chiffre était deux fois moins élevé il y a deux ans. Comment cette société a-t-elle été capable de capter avec autant d’acuité l’instant mobile? En partant de la transformation des usages induite par le mobile, Starbucks a d’abord capitalisé sur la connectivité. En offrant gratuitement le WiFi à ses clients, il permettait à ceux-ci d’utiliser ses surfaces de vente comme autant de points de concentration du développement des usages mobiles.

Or, de l’amplification de ses usages mobiles pouvait naître une observation dont Starbucks allait bientôt engranger les bénéfices. Le tournant le plus significatif permettant la capture de l’instant mobile a sans conteste été le déploiement par Starbucks d’une solution de paiement mobile. Prenant la forme d’un « wallet vertical », c’est-à-dire d’un système de paiement propriétaire, fonctionnant sur la base d’un compte prépayé. Dès l’origine, ce système de paiement a été couplé au programme de fidélité de l’enseigne, afin d’en maximiser l’effet.

À partir de ce moment, Starbucks a invité ses clients à digitaliser leur carte de fidélité en intégrant celle-ci dans l’application mobile. Cette combinaison gagnante entre la fonction transactionnelle de l’application et le programme de fidélité permet aux clients de Starbucks d’accéder à une expérience intégrée où le résultat de leurs achats est immédiatement matérialisé sous la forme de points de fidélité supplémentaires.

Cette captation de l’instant mobile du client a non seulement solidifié la relation client mais a également créé une image positive de l’enseigne en termes de perception par le public.

La généralisation, à partir de 2015, de la fonction « Mobile Order & Pay », permettant au consommateur, depuis l’application mobile, d’effectuer sa commande avant son arrivée au point de vente le plus proche de l’endroit où il se trouve, a considérablement réduit le temps d’attente au comptoir (coupe-file) et a encore

renforcé ce sentiment positif auprès des clients de l’enseigne, y-compris hors de son marché d’origine depuis l’extension de ce dispositif au Royaume-Uni en octobre 2015.

Starbucks n’en est pas resté là et a élargi son programme de fidélité à des offreurs tiers. Parmi ceux-ci, on retrouve notamment, pour la musique iTunes d’Apple, remplacé aujourd’hui Spotify, le New York Times pour l’information ou encore Lyft pour la mobilité urbaine. Cette combinaison de services a permis au programme de fidélité de Starbucks de compter aujourd’hui plus de 10,5 millions de membres actifs (en augmentation de 28 % entre 2014 et 2015). Cette augmentation significative trouve en grande partie son origine dans la qualité de l’application mobile couplée à la fonction de paiement.

Dans les établissements américains du groupe, les paiements mobiles représentent aujourd’hui une transaction sur cinq (soit un doublement des usages en seulement une année). Pour certains experts financiers, ce système s’apparente fortement à une forme de monnaie privée. Outre une extension du programme de fidélité prévue à destination d’autres sociétés partenaires, cette « monnaie virtuelle » pourrait très bien être également utilisée également à l’avenir pour l’achat de biens physiques.

On mesure alors toute la capacité d’une enseigne à aller au-delà de son métier de base en étendant significativement la création de valeur grâce à la captation systématique des instants mobiles.

La plupart des entrepreneurs wallons le savent :

l’AWEX est là pour soutenir leurs exportations.

Elle a prévu des aides à tous les stades de la

démarche d’exportation : de la consultance

pour une PME qui part de zéro, à la formation,

en passant par des aides pour les supports de

promotion, la participation aux foires et salons

et les déplacements hors Union Européenne, et

puis l’ultime étape, l’ouverture d’une représenta-

tion commerciale en dehors de l’UE.

Mais ce que tout le monde ne sait pas encore,

c’est que l’AWEX a revu de fond en comble ses

incitants financiers. Le résultat de ce vaste chan-

tier est sur les rails depuis le 1er janvier 2016 : des

procédures plus simples, des paiements accélé-

rés, un accompagnement international renforcé

et personnalisé, des interventions plafonnées

mais plus transparentes, une traçabilité en ligne

des dossiers, et une première bienvenue pour la

trésorerie des sociétés : l’introduction du principe

de confiance.

« Pour les PME, exporter est une aventure coû-

teuse en argent et en temps, c’est pourquoi il

était nécessaire de leur faciliter la vie au maxi-

mum », confie Marie Christine Thiry, Directrice

des Incitants Financiers à l’AWEX. Cette réforme

répond à l’évolution des attentes des entreprises

exportatrices, « qui ont besoin de réponses ra-

pides et de disposer de leurs subventions tout

aussi rapidement. »

C’est ainsi que le principe de confiance per-

met à l’Agence de verser les subsides sur la

base d’une simple déclaration de créance et

d’un rapport commercial de l’action subsidiée.

Le bénéficiaire s’engage alors à produire toutes

les pièces justificatives sur simple demande

de l’AWEX. Le contrôle se fait a posteriori par

coup de sonde, sur la base de critères fixés par

l’Agence.

Autre point à souligner de cette réforme : l’AWEX

a mis le paquet pour aider les starters à saisir

les opportunités de croissance à l’étranger. Pour

elles, elle a majoré les plafonds de certains inci-

tants de 50 %. A bon entendeur.

AWEX, Direction des incitants financiersAgence wallonne à l’Exportation

et aux Investissements étrangers

Place Sainctelette, 2

1080 Bruxelles

Tél : +32 (0)2 421 84 95

[email protected]

www.awex.be

L’AWEX a revu ses incitants financiers pour mieux répondre aux besoins des exportateurs wallons. Depuis le 1er janvier 2016, les mots d’ordre sont : simplicité, rapidité et transparence.

EXPORTER ?les aides de l’AWEX sont devenues

plus simples et plus accessibles

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MAGAZINEENTREPRENDRE

Page 20: Dossier Entreprendre - JPME - 08 juin 2016

Digital Strategist chez Lampiris la journée,

Jérémy Corman devient tenancier de café

le soir… Un café un peu particulier : le Café

Numérique. Il ne s’agit pas d’un lieu physique,

mais d’événements mi-conviviaux mi-sérieux

qui rassemblent des passionnés autour

de thématiques liées à la technologie et à

l’innovation. «Learn, Network and Enjoy» est la

proposition de valeurs des Cafés Numériques.

Jérémy, d’où vient ce concept des Cafés Numériques ?L’idée s’est développée en 2009 à Bruxelles.

Un groupe de copains un peu geeks se

réunissait dans des bars pour parler de leur

passion. Le premier cercle a commencé

à grandir, surtout via Twitter et le hashtag

#cafen. Je suis tombé là-dessus et j’ai souhaité

développé l’idée à Liège. Cela s’est fait en

2010. La sauce a directement pris et nous

avons voulu étendre le concept à d’autres

villes. Avec les personnes motivées dont

Samuel Piroton, nous avons créé une structure

(sprl), établi une charte pour permettre à

d’autres villes d’ouvrir leur Café numérique.

Aujourd’hui nous sommes présents dans

19 villes, 11 en Belgique et 8 à l’étranger.

Quel est le public des Cafés Numériques ?Notre cœur de cible, ce sont les 25-35

ans ; des créatifs, journalistes, blogueurs,

communicants, mais aussi des étudiants et

des entrepreneurs. Notre positionnement

« matche » bien avec la culture belge, où on

ne se prend pas trop au sérieux mais où l’on

aime partager et apprendre des choses les

uns des autres. La dimension de networking

et de convivialité est aussi importante que le

contenu de la conférence.

Pensez-vous que les Cafés Numériques participent à l’éclosion d’un éco-système favorable à l’entrepreneuriat ?Nous n’avons pas cette prétention. Mais il est

certain qu’en 2010, quand on les a étendus

à Liège puis d’autres villes, il n’y avait pas

beaucoup d’événements de ce genre. Nous

sommes attentifs à ne pas laisser croire que

créer une entreprise est facile. La preuve avec

notre propre sprl « Cafés Numériques », nous

sommes toujours en train de chercher le modèle

économique qui nous permettra de soutenir

pleinement les « chapters » existants tout en

continuant à développer un concept viable.

Tous ces événements – que ce soient les

Cafés Numériques ou les concours de pitches

comme les Startup WeekEnds etc. – célèbrent

l’entrepreneuriat. C’est une bonne chose.

On remarque que le public devient de plus

en plus mature et « éduqué » sur le sujet.

Cependant, il faut aussi peut-être avertir les

novices en rappelant qu’il ne s’agit pas d’un

monde de bisounours et que le chemin est

semé d’embûches.

N’en fait-on pas trop ? N’y a-t-il pas une sorte de startupmania un peu dangereuse ?Le danger vient parfois de la communication

autour des levées de fond. Le fait que telle ou

telle startup wallonne ou bruxelloise arrive à

lever 1 ou 2 millions d’euros fait les gros titres

dans la presse. On aurait presque l’impression

que ces startups ne vivent que pour ça.

Le revers est qu’en Europe, le rapport de force

est souvent chez les investisseurs. Du coup, on

remarque que des fondateurs se font diluer

relativement tôt… À l’inverse, aux Etats-Unis,

la prise de risque est plus importante et les

méthodes de valorisation sont plus avancées.

Mais tout cela est passionnant et je trouve

qu’on a fait beaucoup de chemin en

Belgique depuis une dizaine d’années !

LES CAFÉS NUMÉRIQUES : DE LIÈGE À NEW-YORK EN PASSANT PAR PARIS, BOGOTA OU KINSHASAAprès 11 villes en Belgique (Arlon, Bruxelles, Charleroi, La Louvière, Liège, Louvain-la-Neuve, Marche, Mons, Namur, Tournai et Waterloo), le concept Café Numérique passe les frontières et se déploie désormais aussi en France (Aix-Marseille, Lille et Paris), à Londres, à New-York, à Bogota à Kinshasa et à Lubumbashi.Ouvrir un Café Numérique dans une ville est gratuit, mais il faut s’engager à organiser un minimum de 8 événements par an et à respecter certaines autres règles, comme le fait de travailler en équipe, de respecter un schéma d’événement permettant les échanges, d’utiliser les outils de communication mis à disposition (site web, charte graphique, hashtags…).Plus d’infos ? www.cafenumerique.org

LES CAFÉS NUMÉRIQUES, une certaine belgitude qui s’exporte Il n’a pas attendu le plan « Digital Wallonia » du gouvernement wallon pour faire bouger les lignes. Le Liégeois Jérémy Corman a popularisé le concept des « Cafés numériques » dans 19 villes en Belgique et à l’étranger. Mais qu’est-ce qui poussent les jeunes comme Jérémy à agiter le bocal ?

Le concept des Cafés Numériques de Jérémy Corman est présent dans 19 villes : 11 en Belgique et 8 à l’étranger

Jérémy Corman

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Page 21: Dossier Entreprendre - JPME - 08 juin 2016

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Page 22: Dossier Entreprendre - JPME - 08 juin 2016

« C’était le samedi 2 avril 2016

vers 11h30 du matin, j’étais sur la

scène de TEDx au HEC Montréal

et j’ai vécu le pire cauchemar de

toute ma vie. J’ai échoué.

J’ai seulement 30 ans et je suis à

la tête de l’une des organisations

les plus solides au pays. Je viens

tout juste de célébrer avec mon

équipe une croissance de 100 %

de nos revenus en moins de

12 mois. Je me fais souvent dire

que je suis inspirant et que je

fais une différence dans la vie

des gens. Je reçois très souvent

des compliments pour mes

accomplissements. Bref, j’ai une

vie de rêve et j’ai confiance en

moi plus que jamais ».

Ainsi s’exprime sur les réseaux

sociaux Simon De Baene,

fondateur d’une société

informatique canadienne.

Le jeune entrepreneur de 30 ans

raconte dans son billet comment,

à l’annonce de son nom, il

est allé se placer au milieu du

cercle rouge pour débuter son

TED talk. Tout allait bien pendant

les deux premières minutes

jusqu’au moment où sa tête

s’est complètement éteinte et il

n’a jamais réussi à reprendre le

contrôle de ses idées.

La franchise de ce témoignage

a séduit la toile qui a rapidement

propagé et commenté cette

histoire. Louper un TED, la honte !

Mais au fait, c’est quoi TED ? Nous

avons posé la question à Grégory

Van Ass, administrateur délégué

de Gotoro, une asbl fondée à

Liège en 2014, emmenée par

une trentaine de membres

et qui compte notamment à

son actif l’organisation de trois

conférences TEDx.

Que signifie TED et pourquoi cet engouement ?C’est un concept de conférences

généralistes mis sur pied au

Etats-Unis en 1984. Le format TED,

pour “ Technology, Entertainment

and Design ” est une suite de

prises de paroles de 18 minutes

maximum, avec un support

visuel optionnel. Les orateurs sont

hyper bien préparés (mais jamais

payés !), ils parlent sans note, et les

interventions sont filmées afin d’être

diffusées via les réseaux sociaux.

Ces conférences couvrent

pratiquement tous les sujets dans

plus de 100 langues différentes.

C’est devenu aujourd’hui

une marque de fabrique

extrêmement prisée, notamment

grâce à la diffusion sur un canal

Youtube exclusif. Certaines

conférences atteignent des scores

de vues incroyables.

Et qu’en est-il des conférences TED en Belgique ?En dehors des conférences TED

gérées directement par l’équipe

américaine, il est permis à des

organisateurs indépendants, un

peu partout dans le monde, de

proposer des conférences sur le

même format. Ces conférences

prennent alors le nom de TEDx.

La licence est gratuite mais il s’agit

de respecter un certain nombre de

règles pour propager l’esprit TED.

En Belgique, il y a d’abord eu

des TEDx à Bruxelles dès 2009.

Ça a attiré l’attention de notre

bande d’amis – Jérémy Corman,

Philippe Modard, Nicolas Paris

et moi-même – qui avions envie

de nous bouger pour faire croître

l’entrepreneuriat digital à Liège.

C’était en 2012. On a commencé

par organiser un premier Startup

Weekend. Nous étions très satisfaits

du résultat, mais nous avons eu

l’idée, entre deux éditions, de

proposer d’autres événements.

C’est comme cela que nous

avons contacté l’équipe TED et

que l’idée a fait son chemin. Le

premier TEDx Liège s’est concrétisé

en 2014, et deux autres éditions

ont suivi en 2015 et 2016.

Les conférences TED sont devenues « the place to be » pour tout passionné d’entreprenariat et d’innovation. Un concept exigeant qui séduit dans le monde entier, y compris à Bruxelles et à Liège.

Le jour où j’ai échoué sur la scène de

GOTORO : DE L’AMBITION !Gotoro a pour ambition d’accélérer la redynamisation de la Wallonie et son orientation vers l’économie nouvelle dont les technologies de l’information, l’entreprenariat et l’innovation constituent le socle. L’asbl organise non seulement des Startup Weekends et des TEDx, mais aussi des PechaKucha (ndlr : des présentations de vingt slides par orateur, vingt secondes maximum par slide), des « No Fail No Gain » où des entrepreneurs viennent raconter leurs échecs et des sessions « Hivemade », un club d’élevage collectif d’idées.

Grégory Van Ass : le recrutement des orateurs TEDx prend énormément

de temps, nous commençons environ 8 mois avant le Jour J

« Rébellion » était le thème du TEDx organisé le 8 avril dernier à Liège (© Stephan Kerff)

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MAGAZINEENTREPRENDRE

Page 23: Dossier Entreprendre - JPME - 08 juin 2016

Avez-vous eu des orateurs défaillants comme le Canadien Simon De Baene ?Pour l’instant pas encore !

Le recrutement des orateurs

prend énormément de temps.

Nous commençons environ

8 mois avant le Jour J en

cherchant des personnes qui sont

à la fois de véritables références

dans leur domaine et qui ont

une réelle capacité d’élocution.

Il faut aussi que leur sujet de

prédilection colle au thème

général. Nous ratissons le plus

large possible en essayant de

trouver des personnes inspirantes

et qui suscitent la réflexion.

Généralement c’est nous qui

contactons les orateurs et pas

l’inverse.

Il faut savoir que les intervenants

ne sont pas payés. C’est une

des règles de TED. Ils participent

à des formations et préparent

leur intervention de 18 minutes

pendant plusieurs semaines.

C’est très exigeant !

Vous aviez pour objectif de faire croître l’entrepreneuriat digital. Est-ce que la tenue des TEDx y participe ?Il y a un intérêt de plus en plus

grand. Notre rôle est de susciter

l’étincelle de départ, ensuite il y

a d’autres acteurs qui prennent

le relais, pour coacher les idées,

comme l’incubateur Leansquare

ou le Réseau Entreprendre.

Je trouve que l’écosystème se

développe bien : notre équipe

compte une bonne trentaine de

bénévoles, nous avons un noyau

dur d’une centaine de fidèles qui

participent régulièrement

à nos évènements, et au total

nous avons pu toucher près de

3 000 personnes.

DAMIEN ERNST : LE TRAC ? OUI, QUAND MÊME Professeur en électromécanique à l’ULg, Damien Ernst a participé au TEDx Liège en mai 2015. Venu partager ses idées sur le futur de l’énergie, il avoue avoir « quand même » eu le trac avant de s’emparer du micro.Pour son exposé TEDx, Damien Ernst n’a pas souhaité se laisser trop accaparer par des aspects de pure com : « j’ai visé un texte qui avait une valeur scientifique, et je me suis préparé pratiquement seul ».Les retours de cette conférence ont été très bons, estime-t-il. La vidéo de l’exposé a été vue 3000 fois. « J’aurais aimé que le talk ait plus de succès sur internet, même si ce n’est pas mal pour l’instant. Mais je suis optimiste, je pense que c’est une vidéo qui aura toujours son petit succès, même dans 20 ans ».Voir les vidéos des TEDx ? www.tedxliege.com

Les orateurs TED ont 18 minutes dans le cercle rouge pour faire passer leurs idées (© Stephan Kerff)

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MAGAZINEENTREPRENDRE

« Notre métier est de répondre aux besoins

de froid, de chaud et de traitement de l’air de

grands immeubles. Nous sommes une franchise

d’un groupe américain, avec un droit d’exclusi-

vité sur 4 marchés : la Belgique, le Luxembourg,

la Lybie et l’Irak. Vu l’évolution politique, les mar-

chés irakiens et libyens sont tombés à zéro, il a

donc fallu se retrousser les manches », raconte

Xavier Gorgemans, administrateur délégué.

Pour « booster » le marché belge, les repreneurs

ont notamment mis l’accent sur la fourniture

de services annexes sur des équipements

déjà existants, pour des clients tels que Glaxo

SmithKline, UCB, Baxter... Et début mars 2016, un

coup d’accélérateur a été donné au territoire

luxembourgeois avec l’ouverture d’une entité au

Grand-Duché.

Un autre élément de stratégie a consisté à da-

vantage communiquer. « En tant que fournisseur

de machines frigorifiques ou de centrales de trai-

tement d’air, nos interlocuteurs sont des bureaux

d’étude, rarement le client final. Encore moins le

grand public. Résultat : on ne nous connaît pas.

Pourtant, nous avons de très belles réalisations à

notre actif », détaille Olivier Devroye, co-repreneur

de l’entreprise.

Résultat : l’entreprise, qui compte 35 collabo-

rateurs, a pris à bras le corps son organisation

numérique. Cela s’est traduit par d’importants

investissements dans la gestion de la relation

avec les clients, avec la mise en place de sys-

tèmes CRM et ERP.

L’image digitale de l’entreprise a aussi été

totalement repensée. Un nouveau site web

en 4 langues, au design très contemporain,

a été mis en ligne. L’internaute peut y décou-

vrir quelques réalisations emblématiques,

telles que la Galerie de la Toison d’Or, le siège

du Conseil européen, les nouveaux bâti-

ments de l’Otan, le nouvel hôpital du Chirec à

Bruxelles, la MG Tower à Gand ou la Tour Paradis

à Liège.

Sur les réseaux sociaux, pas de dispersion mais

une page LinkedIn bien alimentée. « Une forma-

tion LinkedIn donnée à l’équipe a été le point de

départ d’un développement de nos communi-

cations au sens large vers nos clients et réseaux.

Cette formation a permis à certains utilisateurs

craintifs d’utiliser les réseaux sociaux et d’ainsi

devenir des parfaits communicateurs sur nos

projets », commente Xavier Gorgemans.

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En août 2014, un trio reprenait Trane Belgium. Parmi les chantiers importants figurait la transformation numérique de l’entreprise.

TRANE BELGIUM : une transformation numérique

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Page 24: Dossier Entreprendre - JPME - 08 juin 2016

Quelle était ma motivation en 2006 quand

j’ai lancé JPME ? Je voulais organiser un

événement (du type convention d’entreprise)

destiné aux patrons, dirigeants et cadres

des PME de Wallonie et de Bruxelles. Ce type

d’événement n’était généralement accessible

qu’aux cadres et dirigeants des grandes

entreprises à l’occasion de conventions

annuelles organisées pour plusieurs centaines

de personnes. Un tel événement interne à

l’entreprise n’est bien sûr pas envisageable

pour une seule PME, compte tenu du nombre

peu élevé de participants potentiels. Afin de

permettre aux cadres et dirigeants de PME

de sortir de leur organisation le temps d’une

journée de réflexion, il y avait dès lors lieu

de mutualiser l’opération et d’en faire un

événement inter-entreprises. Le but était que

les patrons de PME puissent donner à leurs

proches collaborateurs l’occasion de « vivre

autre chose ».

Assumer les risquesInformer, motiver, convaincre les dirigeants

et cadres supérieurs de PME de la force et

de la dynamique que représentent leurs

entreprises au cœur de l’économie locale,

régionale, nationale et internationale, telle

était la démarche de JPME 2006. Et le thème

de 2006 ? « Le management du risque et

du défi ». Vu sous trois angles – le Client, le

Changement, l’International –, ce thème

souleva de nombreuses interrogations. Il est

toujours, et plus que jamais, d’actualité.

Le client est-il au cœur des préoccupations de

l’entreprise ? Les faiblesses (voire les absences)

de la stratégie marketing risquent-elles

d’entraîner la mort de l’entreprise ? Quels sont

les grands défis des PME (sur les plans social,

commercial, financier, entrepreneurial…) ?

Quels sont les principaux changements

de société auxquels sont confrontés les

patrons et dirigeants de PME ? Comment le

management du changement est-il organisé

au sein des PME ? Quelles attitudes adopter

face à la concurrence internationale sur

notre propre marché ? Quelles contraintes

empêchent les PME de se lancer dans la

grande exportation ? Autant de questions qui

furent abordées en 2006…

Quand je me remémore tout cela, je trouve

que le thème de 2016 - la transformation

numérique des PME - s’inscrit dans la droite

ligne de 2006 : ne pas y aller est un risque,

y aller est un défi. Il faut donc trouver le bon

équilibre c’est-à-dire celui qui est adapté aux

caractéristiques de son entreprise.

Au rendez-vous du succèsPeu de gens croyaient en la possibilité de

réussir un événement comme JPME. Moi, j’y

croyais dès juin 2005 quand j’ai commencé à

élaborer ce projet ! Pourquoi ? Tout simplement

parce qu’un tel événement, à cette époque,

n’existait pas et que, surtout, j’avais envie

d’apporter ma modeste contribution à la

dynamique des PME (qui est un élément

indispensable du déploiement d’une

économie florissante en francophonie belge).

Depuis lors, près de 100 patrons et dirigeants

d’entreprises, d’horizons très variés, aussi

passionnants que passionnés, sont venus

afin de témoigner sur la scène de JPME.

Et le public a toujours répondu présent :

de 250 à 400 participants selon les années.

Merci à tous ces intervenants d’avoir

communiqué à un public de patrons, de

dirigeants et de cadres des expériences

entrepreneuriales et managériales qui furent

riches d’enseignements pour le présent et

pour le futur.

Et si on se replongeait dans le dossier de JPME 2006 ? J’ai remis le nez dans mes archives et… c’est toujours d’actualité ! Comme quoi, JPME est

intemporelle et, désormais sous la houlette d’IPM, vivra encore de nombreuses années.

JPME 2016 en droite ligne de JPME 2006 !

une initiativede La Libre Entreprise

PAR MARC-FRÉDÉRIC EVERAERT,

CONCEPTEUR DE JPME

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MAGAZINEENTREPRENDRE

Page 25: Dossier Entreprendre - JPME - 08 juin 2016

Pas évident, lorsqu’on est la « tête dans le

guidon » toute la journée et qu’on vit au jour

le jour, de se projeter dans le futur. Pourtant,

la révolution numérique est à nos portes et

il faut s’y préparer. Tel est le dilemme des

patrons de PME. Comme l’a très bien expliqué

Marc Everaert, « ne pas y aller est un risque,

y aller est un défi ». Inversement, pour les

grandes entreprises, c’est beaucoup plus

facile. Elles ont les ressources nécessaires pour

affecter plusieurs personnes « full time » à la

transformation numérique. Bref, ne laissons

pas le fossé se creuser entre les PME et les

grandes entreprises !

En réalité, aucune entreprise n’échappera

à cette quatrième révolution industrielle. Le

choc sera comparable à celui des années

70 quand nous passâmes de l’économie

industrielle à l’économie de services.

A l’époque, souvenez-vous, le chômage monta

en flèche. Assistera-t-on au même phénomène

à cause de la révolution numérique ? Difficile, à

ce stade-ci, de répondre avec certitude à

cette question essentielle. Ce qui est sûr,

c’est que l’économie va être confrontée à

ce que Joseph Schumpeter (1883-1950)

appela la « destruction créatrice ». Des métiers

vont apparaître et d’autres vont disparaître.

Le solde sera-t-il positif chez nous ? Certains

emplois ne vont-ils pas être délocalisés ?

Au-delà de cette vision macroéconomique,

il y a l’analyse microéconomique.

Que va-t-il se passer au sein des entreprises ?

Des fonctions vont voir le jour : Chief Digital

Officer, Data Scientist, Content Manager…

Par ailleurs, on passera des technologies

mécaniques aux technologies numériques.

Les tâches répétitives devront laisser la place

aux processus. Les robots seront régulièrement

amenés à remplacer les hommes.

En un mot comme en cent, le numérique,

ce n’est pas un secteur de l’économie, c’est

toute l’économie. Est-ce un bien ou un mal ?

Ecoutons à ce propos le philosophe Marc

Halévy. « Une technologie n’est ni bonne ni

mauvaise en soi, mais elle rend possible

le pire et le meilleur ». La libération des

tâches fastidieuses est positive. Idem pour

le télétravail. Mais attention à la paresse

intellectuelle ou à la perte d’humanité !

Place aux jeunes !Et les PME dans tout cela ? Elles sont

menacées. Particulièrement, celles qui

pratiquent l’intermédiation ont des questions

à se poser. Pourtant, peu de patrons ont

conscience de ces dangers. Sans doute,

pensent-ils qu’ils pourront y échapper ?

Ou ont-ils peur de « franchir le Rubicon »,

se sentant démunis face à ces défis ?

En tout cas, ils sont encore nombreux à

considérer que la transformation numérique

est une dépense (alors qu’il s’agit d’un

investissement). Bref, ils sont mal informés.

En effet, les PME doivent savoir qu’elles ne

sont pas seules face à la digitalisation. Elles

peuvent compter sur les pouvoirs publics,

non seulement au niveau régional ou fédéral,

mais aussi européen et international.

Et si elles sont allergiques aux subsides,

elles peuvent se tourner vers les banques qui

sont très sensibles à la Nouvelle Economie.

Et il n’y a pas que les emprunts bancaires

pour se financer. Pensons notamment

au crowdfunding…

Mais ces considérations financières ne sont

finalement qu’un aspect du problème.

Les vraies questions pour le patron de PME

sont simples… Comment procéder ?

Comment faire un diagnostic ? Comment

identifier les priorités ? Comment établir

un plan ? Y a-t-il un processus-type

d’implémentation ? Heureusement,

nombreux sont les spécialistes qui peuvent

l’accompagner : consultant, startup, université,

centre de recherche,…

Qui est le meilleur parmi tous ces experts ?

Tout simplement la jeune génération !

DIGITAL OR NOT DIGITAL ? That’s the question !

PAR PAUL GROSJEAN,

JOURNALISTE INDÉPENDANT

EDITORIAL JPME

25

MAGAZINEENTREPRENDRE

Page 26: Dossier Entreprendre - JPME - 08 juin 2016

Tout savoir sur le forum entre 16h30 et 18h00

Le forum sera l’un des moments forts de la Journée des PME 2016. Tous les participants se retrouveront dans la grande salle à l’issue des ateliers. Le thème sera bien sûr la transformation numérique des PME. Le message est incontournable : ne pas y aller est un risque, y aller est un défi ! Le but sera donc de capter un public de responsables de PME. Le discours sera simple, clair, vulgarisateur. En d’autres termes, il s’agira d’offrir une compréhension rapide et de proposer des solutions concrètes. De quoi parlons-nous ? Pourquoi est-ce nécessaire ? Comment le faire ? Tels seront les sujets fondamentaux sur lesquels les différents intervenants essaieront de nous éclairer sous la houlette de Paul Grosjean, journaliste indépendant.

16h50-17h25 : GRAND DÉBAT / Pourquoi numériser ?

Pourquoi numériser ?

Quels sont les enjeux ?

Est-ce un nouveau business model ?

Ou un nouveau processus de production ?

Faut-il nécessairement se transformer ?

Qui doit numériser ?

Quels sont les secteurs prioritaires ?

Pour lever toutes ces interrogations, Paul Grosjean donnera la parole aux personnalités suivantes (par ordre alphabétique) :

Organisée par IPM Group (La Libre Belgique, La Dernière Heure/Les Sports, Paris Match, le Courrier International...), la Journée de la PME a lieu cette année ce mercredi 8 juin au Château-Ferme de Profondval dans le Brabant wallon. Devenue le grand rendez-vous annuel des PME en Wallonie et à Bruxelles, la Journée de la PME fête sa dixième édition et a pour thème la transformation numérique des PME.

8 juin Château-Ferme de PROFONDVAL

JOURNÉE DE LA PME 2016

ÈMEÉDITION

Julie Cruyt (BetaGroup)

Renaud Delhaye (Agence du Numérique)

Damien Misonne (KPMG)

Vincent Reuter (Union Wallonne des Entreprises)

Denis Steisel (Eezee-it)

Michel Tombroff (Jack Media)

Olivier Willocx (BECI)

26

MAGAZINEENTREPRENDRE

Page 27: Dossier Entreprendre - JPME - 08 juin 2016

17h25-18h00 : TABLE RONDE Comment numériser ?

Comment assurer la transformation numérique ? Faut-il respecter un cadre légal ? Faut-il acheter du matériel ? Comment former le personnel ? Faut-il prévoir de nouvelles fonctions ou de nouveaux métiers dans l’entreprise ? Quel est le budget nécessaire ? Comment financer le projet ? Y a-t-il des aides publiques ou privées ? Peut-on être coaché ? Quels sont les obstacles ?

C’est tout le B-A-BA de la transformation numérique qui sera décortiqué par Paul Grosjean et les experts suivants (par ordre alphabétique) :

Benoît Caufriez (Acerta)

Jean-Charles della Faille (JCDF)

Nicolas Finet (Sortlist)

Xavier Gorgemans (Trane)

Aymeric Olibet (BNP Paribas Fortis)

Lionel Soccal (Google)

Bruno Wattenbergh (impulse.brussels)

une initiativede La Libre Entreprise

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MAGAZINEENTREPRENDRE

Page 28: Dossier Entreprendre - JPME - 08 juin 2016

Le Prix de la PME de l’Année est le prolongement des Trophées de l’Excellence des PME (mis sur pied par Marc Everaert et Reginald Vermeiren en 2012, 2013,

2014). Organisé par IPM Group pour la première fois en 2015, ce Prix en est à sa deuxième édition. Il s’inscrit dans le prolongement de la dixième édition de la

Journée des PME ayant, cette année, pour thème la transformation numérique des PME. Ce Prix a été désigné par un jury réuni chez IPM Group le 25 mai dernier.

Quand le jury du Prix de la PME

de l’Année 2016 se réunit...

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MAGAZINEENTREPRENDRE

Page 29: Dossier Entreprendre - JPME - 08 juin 2016

Philippe Biltiau (Solvay Brussels School)

Dorian de Meeus (www.lalibre.be)

Nicolas de Moreau (Eezee-it)

Philippe Depaepe (Acerta)

Olivier de Wasseige (Internet Attitude)

Benoît Gailly (UCL)

Paul Grosjean (Journaliste indépendant)

Cédric Guyot (CMS DeBacker)

Benoît Hucq (Agence du Numérique)

Philippe Lemmens (LeanStudio)

Donald Niclaus (New Horizon)

Vincent Slits (La Libre Entreprise)

José Zurstrassen (MyMicroInvest)

Le lauréat du Prix de la PME de

l’Année 2016 est une société

(bruxelloise ou wallonne) qui

a développé une initiative

significative ayant permis

d’optimiser la transformation

numérique de son organisation.

Pour recruter les candidats, IPM

Group a oeuvré, non seulement

grâce à son carnet d’adresses,

mais aussi et surtout grâce

au relais des fédérations, des

associations, des cercles, des

réseaux d’entreprises. Citons

précisément : BECI, Confédération

Construction Wallonie, Cercle

du Lac, Entreprendre Bruxelles,

Entreprendre Wallonie.

Sur l’ensemble des PME qui

ont fait acte de candidature, la

rédaction économique de

La Libre Belgique a sélectionné

douze entreprises finalistes qui

ont ensuite été soumises à

l’évaluation du jury. A cet égard,

vous découvrirez dans les pages

qui suivent une présentation

des PME pré-retenues pour

concourrir au Prix de la PME

de l’Année 2016.

Réuni le mercredi 25 mai dernier

dans les locaux d’IPM Group à Bruxelles, le jury, présidé par

Vincent Slits/Chef du Pôle

Economique de La Libre Belgique

et assisté par Paul Grosjean/

Journaliste indépendant, était

composé de personnalités

publiques, académiques

et professionnelles, toutes

concernées par la transformation

numérique des PME.

Les experts chargés d’élire la PME de l’Année étaient (par ordre alphabétique) :

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MAGAZINEENTREPRENDRE

Page 30: Dossier Entreprendre - JPME - 08 juin 2016

Activité de la PMEAllerinvest est un labo pharma qui

commercialise des médicaments contre les

acariens. Cette spin off, créée en 2013, entend

se développer sur l’Europe pour 2016-2017.

En fait, ses deux vecteurs de croissance sont

l’international et sa gamme. De nouvelles

innovations sont à attendre dans le secteur

antiparasitaire.

Dans un secteur pharma très réglementé

et plutôt réticent à la vente sur plateformes

digitales (contraintes légales importantes),

Allerinvest revend ses recharges au travers

d’internet. Le principe est de créer un lien entre

produits et distributeurs, donc bénéfique pour

l’entreprise comme pour les pharmaciens.

Comment la PME a-t-elle assuré sa transformation numérique ?Cette PME a assuré sa transformation numérique

en faisant appel au crowdfunding comme outil

marketing et financier. Grâce à la plateforme

digitale MyMicroInvest, cette société a réussi à

récolter du financement et, surtout, à mobiliser

des ambassadeurs qui ont servi de nouveaux

canaux de vente. Par exemple, son produit

Acarup a fait appel à travers la plateforme

digitale aux 100 investisseurs pour que chacun

aille demander à son pharmacien s’il vendait le

produit Acarup. Après deux jours, le succès était

tel que la société était en rupture de stock !

Activité de la PMECréée en 2011, BePark connecte des

propriétaires désireux d’optimiser la gestion de

leur parking avec des utilisateurs à la recherche

d’un emplacement de parking (de plus en plus

difficile à trouver en voirie). L’entreprise, comme

beaucoup de startups, a connu des débuts

éprouvants ! Mais c’est notamment grâce

à certaines aides de la Région de Bruxelles-

Capitale ainsi qu’au coaching de ses premiers

actionnaires privés qu’elle a pu persévérer dans

la réalisation de sa vision.

BePark s’est finalement positionnée comme un

opérateur de parking dont la technologie et la

capacité à innover au jour le jour lui permettent

aujourd’hui de gérer plus de 100 parkings allant

de 10 à 500 places. Très rapidement, ce système

a fait ses preuves, ce qui a permis à BePark de

gagner en crédibilité en comptant parmi ses

clients les acteurs les plus importants du secteur

immobilier, de la grande distribution et de

l’hôtellerie.

Comment la PME a-t-elle assuré sa transformation numérique ?Be Park a développé une technologie qui rend

le parking accessible et connecté : il peut être

trouvé, acheté/réservé et utilisé en moins de

5 minutes par tout utilisateur. Le parking est

également adaptable aux besoins de ceux qui

l’utilisent en leur offrant un mix de produit allant

d’une minute à une vie. Par ailleurs, le parking

est mixte dans sa fonction (parking à long terme,

à court terme ou récurrent) et dans les types de

clients qui en font usage (riverains, travailleurs,

voyageurs sporadiques ou récurrents).

D’autre part, la vision de BePark est basée sur

des villes durables, partagées, intelligentes et

attractives, ces qualités étant rendues possibles

par une intégration profonde de la technologie

en leur cœur.

Enfin, BePark, c’est l’investissement continuel

dans l’innovation pour pouvoir atteindre le

top niveau SMART qu’elle a défini : Simplicité,

Mobilité, Accessibilité, Réactivité et Technologie.

Dans le cadre de la dixième journée des PME qui se tient ce mercredi 8 juin au Château-ferme de Profondval, nous vous présentons le portrait des entreprises

qui ont été présélectionnées parce qu’elles ont développé une initiative significative ayant permis d’optimiser la transformation numérique de leur organisation. Découverte.

Prix de la PME de l’Année 2016 :

ENTREPRISES NOMINÉES

ALLERINVESTStatut juridique : SA

Numéro d’entreprise : 0644.917.069

Adresse : Clos Chapelle-aux-Champs 30 - 1200 Woluwe-Saint-Lambert

Nombre de salariés : 16

Chiffre d’affaires 2015 : 1.200.000,00 euros

BeParkStatut juridique : SA

Numéro d’entreprise : 0839.421.964

Adresse : Rue des Palais 44 - 1030 Bruxelles

Nombre de salariés : 19

Chiffre d’affaires 2015 : 1.320.628,73 euros

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MAGAZINEENTREPRENDRE

Page 31: Dossier Entreprendre - JPME - 08 juin 2016

EUR 1.01bnturnover for 2015

19 practice and sector

groups working across offices

Operating in 54 cities

across 34 countries

32 new partners in 2015, taking the total to over 850

#3 Global (Bloomberg

up to USD 500m)

#2 in Europe(Mergermarket)

Top rankings

in 2015 M&A

League Tables

(by deal count)

#1 Europe(Bloomberg,

Thomson Reuters)

> 5,800 staff

> 3,200 lawyers

> 850 partners

Ranked

2ndmost global

law firm

in the Am Law 2015

Global Top 100

Banking & Finance Commercial Competition & EU Consumer Products Corporate/M&A Dispute Resolution

Employment & Pensions

Energy Funds Hotels & Leisure Infrastructure & Projects Insurance

Intellectual Property Lifesciences Private Equity Public Procurement Real Estate & Construction

Tax

TMC

www.cms.law

CMS Belgium is present in:

BrusselsChaussée de La Hulpe 1781170 Brussels, BelgiumT +32 2 743 69 00

AntwerpUitbreidingstraat 22600 Antwerp, BelgiumT +32 3 206 01 40

LuxembourgRue Goethe 3L-1637 Luxembourg, Luxembourg T +352 26 27 53-1

Pan European Legal Adviser of the Year

Page 32: Dossier Entreprendre - JPME - 08 juin 2016

FaciliTeam

ELYSIAStatut juridique : SA

Numéro d’entreprise : 0551.891.891

Adresse : Allée du Six-Août 8 B30 - 4000 Liège

Nombre de salariés : 40

Chiffre d’affaires 2015 : 06/2015- 06/2016 (prévisionnel) : 3.600.000,00 euros

EMACNuméro d’entreprise : 0440.312.593

Adresse : Allée Centrale, 76 - 6040 Jumet

Nombre d’employés : 56 personnes au total

Chiffre d’affaires 2015 : 7.246.000 euros

FACILITEAMStatut juridique : SPRL

Numéro d’entreprise : 0832.289.395

Adresse : Avenue de l’artisanat 10 - 1420 Braine-l’Alleud

Nombre d’employés : …

Chiffre d’affaires 2015 : 1.900.000,00 euros

Activité de la PMEEMAC Belgium : Société « mère »

du groupe EMAC.

Commercialisation des produits

de la Menuiserie EMAC et

d’EMAC PVC System ainsi que

de produits en aluminium

achetés à une société tiers.

Vente uniquement aux clients

professionnels de la menuiserie

et entrepreneurs de la

construction.

Menuiserie EMAC : Société « fille »

d’EMAC Belgium.

Production de portes et fenêtres

en bois, active depuis plus de

25 ans.

EMAC PVC System : Société

« fille » de Menuiserie EMAC.

Production de portes et fenêtres

en PVC, active depuis plus de

15 ans.

Activité de la PMEElysia est un fournisseur de

LIMS (Laboratory Information

Management System), de radio-

chromatographie et de systèmes

de contrôle de la qualité dans les

secteurs radio-pharmaceutiques,

agrochimiques et industries

nucléaire/PET. L’entreprise conçoit,

fabrique, vend et assure le service

après-vente d’instruments de

mesure de la radioactivité et de

leur contrôle de qualité. Elysia

travaille en étroite collaboration

avec les producteurs de radio-

pharmaceutiques et de cyclotrons

pour développer de nouveaux

produits afin d’améliorer les

solutions existantes.

Activité de la PMEFaciliteam est un prestataire

de services spécialisé dans les

interventions de maintenance /

dépannage et les petits travaux

pour des sociétés. Faciliteam

a trois types de clients : des

réseaux retail et réseaux

de bureaux ou agences

(Orchestra Prémaman, Ici Paris

XL, Lola & Lisa, le Ministères

des Finances, SportDirect),

des gestionnaires immobiliers

et syndics d’immeubles

ainsi que des PME et sites

de production. Faciliteam

réalise chaque année près

de 4.000 interventions.

Comment la PME a-t-elle assuré sa transformation numérique ?En 2007, la Menuiserie EMAC a fait l’acquisition d’une nouvelle

ligne de production destinée à la fabrication de portes et

fenêtres en bois. L’investissement était conséquent (+ de

1.700.000 euros) et innovant. En effet, en Belgique, ce type de

ligne de production commençait à peine à être connu et utilisé.

Au moment de cette acquisition et de ce changement, tout le

processus de production s’est informatisé. L’ancienne procédure

pour la gestion de production a dû « migrer » vers la nouvelle

et piloter la nouvelle infrastructure de production. La Menuiserie

EMAC a alors décidé d’engager un développeur informatique

pour la gestion de toute cette évolution.

En 2008, le suivi informatique de la productivité des opérateurs

fut implémenté. Le programme « EMAC Tracker » fut développé

en interne, permettant de donner une image objective de l’état

d’avancement de la production (suivi du flux de production).

En 2011, ce fut le développement du programme interne

« DIMIFLUX » pour la gestion des commandes de matériels

destinés à la production des portes et fenêtres : quincailleries,

bois, panneaux…

De 2013 à ce jour, le programme DIMIFLUX a évolué vers de

multiples fonctions : suivi de la gestion des SAV, gestion des

plaintes et réclamations des fournisseurs, organisation et suivi

de toute la maintenance du parc machine et de la gestion

« qualité ». Et cela continue…

Pour le futur, EMAC souhaite poursuivre ce développement

informatique afin de pouvoir optimiser un maximum le suivi du

processus : commercial, production, livraisons, SAV…

Comment la PME a-t-elle assuré sa transformation numérique ?Cette PME a assuré sa transformation numérique en faisant appel

au crowdfunding comme outil marketing et financier. Grâce à

la plateforme digitale MyMicroInvest, elle a réussi à récolter du

financement et, surtout, à mobiliser des ambassadeurs qui ont

servi de nouveaux canaux de vente.

Comment la PME a-t-elle assuré sa transformation numérique ?Dès son lancement, Faciliteam a identifié le besoin de la mise

en place d’une plateforme afin de permettre un suivi aisé des

opérations et d’optimiser les plannings. A cet effet, Faciliteam

a procédé en deux phases. La PME a utilisé une première

plateforme (système de ticketing). Cette plateforme reprenait les

fonctionnalités suivantes : customer portal, communication vers

le client, facturation des interventions, planning des techniciens.

Début 2014, Faciliteam a lancé un vaste projet de refonte de

cette plateforme. La nouvelle plateforme permet de nouvelles

fonctionnalités : CRM, application mobile pour les techniciens,

facturation semi-automatisée.

32

MAGAZINEENTREPRENDRE

Page 33: Dossier Entreprendre - JPME - 08 juin 2016

« Et si la transformation numérique de votre entre-

prise passait par la co-création ? » C’est le sujet de

BNP Paribas Fortis pour son workshop à la Journée

de la PME 2016. C’est aussi une question chère à

la banque, qui a développé les Innovations Hubs.

Ces entités, logées au sein des centres d’affaires,

ambitionnent de créer un terreau fertile pour que

l’entrepreneuriat européen ne rate pas le TGV de

la transformation numérique.

« Nous pensons que l’ensemble de l’économie

doit s’adapter et affronter les enjeux du numé-

rique. Avec la mise en place d’un concept qui

nous permet de nous familiariser avec l’innova-

tion et les nouvelles technologies, nous faisons

bénéficier nos clients dans des secteurs plus tra-

ditionnels, dont les PME, des compétences que

nous avons acquises », explique Aymeric Olibet,

Business Development chez BNP Paribas Fortis.

Ainsi, les banquiers des Innovation Hubs ont été

formés de manière à pouvoir mieux appréhender

la réalité des jeunes pousses et leur potentiel, et à

apprécier chaque client sans se limiter à son his-

torique financier.

Bien entendu, l’objectif des Innovation Hubs est de

bancariser les start-ups ou scale-ups innovantes.

Domaines visés en particulier : digital, biotech,

medtech, greentech, cleantech... Autrement dit

toutes les technologies à fort potentiel de crois-

sance et d’impact environnemental et social,

notamment en termes de création d’emplois.

L’un des piliers des Innovation Hubs est leur ap-

proche collaborative. « L’objectif est de mieux inté-

grer les écosystèmes locaux et de créer des rap-

prochements avec divers partenaires. » Comme

des plateformes de financement participatif, des

réseaux de Business Angels, ou encore des ré-

seaux ou organisations supportant l’entrepreneu-

riat et l’innovation. « Avec Co-Station, à Bruxelles et

bientôt à Gand, nous proposons également des

espaces physiques pour accueillir l’écosystème et

favoriser l’émergence de nouveaux projets ou la

croissance de projets existants. »

https://innovation-hub.be

Depuis 2014, BNP Paribas Fortis a lancé les Innovations Hubs. Ce nouveau concept a pour ambition de stimuler l’entrepreneuriat innovant

en positionnant le banquier comme un conseiller.

INNOVATION HUBS : quand la banque est un accélérateur

de la révolution numérique

Activité de la PMEGREAT Food est un traiteur événementiel

corporate et privé qui a été fondé en 2011.

Créé au sein de GREAT Food, All Ready a pour

activité principale la préparation, la vente en

ligne et la distribution de plats cuisinés par

liaison froide. All Ready veut développer un

business model durable : plats équilibrés et sains,

soutien aux producteurs locaux, emballages

recyclés, recyclables et/ou biodégradables,

distribution écoresponsable à Bruxelles

et alentours.

Comment la PME a-t-elle assuré sa transformation numérique ?La plate-forme e-commerce de GREAT Food

met le suivi du client au centre de toutes les

attentions. Elle est donc multilingue, facile à

utiliser, sécurisée, réactive aux suggestions de ses

clients et évolutive en fonction des feedbacks

émis par ces derniers.

GREAT FOOD

Statut juridique : SPRL

Numéro d’entreprise : 0843.105.984

Adresse : Chaussée d’Alsemberg

93 - 1060 Bruxelles

Nombre de salariés : 9

Chiffre d’affaires 2015 : 2.182.000,00 euros

Page 34: Dossier Entreprendre - JPME - 08 juin 2016

LEMAITREStatut juridique : SPRL

Numéro d’entreprise : 0823.671.144

Adresse : Avenue de la Couronne 382 - 1050 Bruxelles (Ixelles)

Nombre d’employés : 5

Chiffre d’affaires 2015 : 517.094,00 euros

LINDENStatut juridique : SPRL

Numéro d’entreprise : 0425.146.545

Adresse : Rue de la gare 27 - 4780 Saint-Vith

Nombre d’employés : HP Linden : 51 (Groupe Linden : 74)

Chiffre d’affaires 2015 : 8.328.049,62 euros

Activité de la PMELemaitre Publishing est une

maison d’édition bruxelloise.

Elle a été fondée par Thibault

Léonard en 2010 (également

fondateur de Primento, en

2013). Dès sa création, Lemaitre

Publishing s’est focalisée sur

l’édition de livres éducatifs et

de formation continue. Avec

plus de 1.000 titres édités en

un peu plus de 5 ans, Lemaitre

Publishing est l’un des éditeurs

de livres les plus innovants.

Toutes les publications de

Lemaitre Publishing sont éditées

sous des marques à très forte

identité. Depuis sa création,

Lemaitre Publishing a vendu

près d’un million de livres papier

et numériques, ce qui en fait

un des leaders de l’édition

numérique dans son créneau

en Europe.

Activité de la PMELa société H.P. Linden sprl fait

partie du groupe Linden qui

est actif dans la construction

générale (www.linden.be),

dans la fabrication d’éléments

préfabriqués en béton

(www.alphabeton.eu) ainsi

que dans la construction

de charpentes métalliques

(www.steeltec.be). Ces

dernières années, le groupe

a développé PAMAflex, un

système de construction

pour maisons passives

(www.pamaflex.eu).

La société Ficos, active dans

le domaine de l’informatique

(www.ficos.com), fait

également partie

du groupe.

Comment la PME a-t-elle assuré sa transformation numérique ?Dès sa création en 2010, Lemaitre a tenu compte de la révolution

numérique qui affectait le secteur de l’édition. Néanmoins, avec

l’arrivée du Kindle (2011), des tablettes (iPad, 2010) et l’explosion

du marché des smartphones, Lemaitre a dû rapidement

s’adapter. L’entreprise a fait le choix de publier toutes ses

publications à la fois au format ebook et format papier (sans

stock, uniquement disponible en impression à la demande). Elle

a fait le choix de se focaliser uniquement sur les activités dans

lesquelles elle avait une réelle valeur ajoutée, à savoir le travail

éditorial. Les autres activités ont progressivement été externalisées

à des partenaires stratégiques (Primento pour la distribution

ebook, NordCompo pour la composition, etc). Au niveau

éditorial, la PME a standardisé ses contacts avec les auteurs.

Afin de réduire sa dépendance aux canaux de vente classique

(Amazon, Google, Apple, etc.), elle a fait le choix de développer

une stratégie e-commerce autour de chacune de ses marques.

Plus récemment (septembre 2015), elle a opté pour le modèle

abonnement. Résultat : 40% du chiffre d’affaires réalisé en direct et

2.500 abonnés.

Comment la PME a-t-elle assuré sa transformation numérique ?Dès le début de l’apparition des ordinateurs accessibles

aux petites entreprises (fin des années 1970), la société s’est

lancée dans la programmation de logiciels pour ses propres

besoins : offres, états d’avancement… Le développement de

cet ERP a permis de l’utiliser dans tous les services administratifs

et techniques du groupe. Ont également été développées

les applications mobiles sur tablette et smartphone avec la

possibilité d’accéder à des informations, de saisir

des informations, de communiquer avec des réseaux externes

(par exemple l’ONSS)…

et ceci combiné avec toutes les possibilités de géolocalisation.

Consciente qu’une qualité optimale ne peut être atteinte

qu’avec une préparation détaillée et exacte des travaux

sur chantier, la société s’est également investie très tôt dans

l’utilisation des outils de dessin et de modélisation 3D. Aujourd’hui,

tous les projets de construction, de charpentes métalliques et

d’éléments en béton sont modélisés entièrement. Le modèle est

alors utilisé pour la coordination entre les différents acteurs de la

phase de planning, l’extraction des métrés lors de la fabrication,

la communication avec les ouvriers lors de la production

en atelier et le montage/travail sur chantier et l’extraction

des données numériques dans le cadre des commandes

numériques des installations de production.

34

MAGAZINEENTREPRENDRE

Page 35: Dossier Entreprendre - JPME - 08 juin 2016

« Bien entendu, les aspects techniques sont essen-

tiels dans toute transformation numérique, mais

celle-ci est d’abord un challenge humain qui

concerne une multitude d’intervenants : comité

de direction, collaborateurs, clients, fournisseurs… »

Donald Niclaus, fondateur de New Horizon, a un

solide passé dans l’IT, alors il sait de quoi il parle.

« Aujourd’hui, les entreprises sont confrontées

à des cycles de vie de plus en plus infernaux.

Pour rester pérennes, il leur faut donc de la créa-

tivité. Pour cela, leurs équipes ont besoin d’un

contexte favorable. »

L’ambition de New Horizon est justement de per-

mettre aux dirigeants de sortir la tête hors du

guidon, et de créer avec eux « un espace stra-

tégique qui leur permet de réfléchir de manière

plus structurée à ce qui va faire la différence ».

Cette PME s’est spécialisée dans le business

coaching (coaching individuel et d’équipe, su-

pervision d’équipe, cercles de progrès, coaching

à distance…). Elle a notamment mis au point la

méthode E(xcellence)5 basée sur cinq axes de

progrès. Objectifs : accompagner les chefs d’en-

treprises et leurs équipes, faire d’eux des leaders

sereins, inspirés et performants. « J’insiste sur cet

ordre », poursuit Donald Niclaus. « Car aujourd’hui,

vu la pression subie par les CEO, le premier défi

est de garder sa sérénité. Celle-ci devient straté-

gique dans un contexte social et économique

pas évident. » La sérénité va favoriser la créativité,

qui va favoriser la performance…

La transformation numérique est en partie le

reflet de la manière dont le Comité de Direction

collabore. Celui-ci doit faire preuve de la plus

grande transparence afin de clarifier et simplifier

les processus de l’entreprise et disposer d’une

information de qualité irréprochable. Cela de-

mande une grande empathie de chaque acteur

impliqué. « Notre rôle est d’identifier la motivation

et les freins de chacun afin de fédérer l’équipe

vers une vision commune et partagée. »

NEW HORIZONAvenue De Fré 139

1180 Bruxelles

Donald Niclaus : +32 (0) 476 335 928 Gérant – Coach Certifié ICF - PCC

Julia Kostuk : +32 (0) 472 564 014 Directrice Marketing et Communication

[email protected]

www.new-horizon.be

Pour la société New Horizon, le secret, pour développer ses affaires, passe inévitablement par le développement du potentiel de chacun et de sa motivation, mais aussi

l’augmentation du niveau d’énergie et de la qualité relationnelle.

NEW HORIZON :« La transformation numérique est

avant tout un challenge humain ! »

Activité de la PMEPicking propose des services de production

graphique à travers quatre départements :

Design, Print, Interactive et Facility.

Comment la PME a-t-elle assuré sa transformation numérique ?En l’espace de 40 ans, Picking s’est transformée

en un véritable centre de compétences

couvrant aujourd’hui presque tous les spectres

de la production graphique. Les volumes des

imprimés étant en constante diminution depuis

quelques années, Picking a revu intégralement

son approche en tenant compte des tendances

du marché de la communication. L’objectif

de cette nouvelle approche est de donner

une autre dimension aux imprimés grâce à

l’innovation et aux techniques digitales. L’idée

est de réconcilier la communication ONLINE et la

communication OFFLINE et de ne plus mettre en

compétition le web et le print. En d’autres termes,

il s’agit d’associer les avantages et les forces

des deux techniques avec comme résultat

une nouvelle technique de communication :

la réalité augmentée.

PICKINGStatut juridique : SPRL

Numéro d’entreprise : 0563.374.416.

Adresse : Avenue Galilée, 4 – 1300 Wavre

Nombre de salariés : 24

Chiffre d’affaires 2015 : 4.800.000,00 euros

Page 36: Dossier Entreprendre - JPME - 08 juin 2016

QUATRIÈME DIMENSIONStatut juridique : SA

Numéro d’entreprise : 0462.696.037

Adresse : Rue des Linottes, 4 - 5100 Naninne

Nombre d’employés : 40

Chiffre d’affaires 2015 : 6.700.000,00 euros

TAKE EAT EASYStatut juridique : SA

Numéro d’entreprise : 0848.329.930.

Adresse : Rue Vandenbranden, 1 - 1000 Bruxelles

Nombre de salariés : 60 (en Belgique)

Chiffre d’affaires 2015 : 709.932,30 euros

TECNIBOStatut juridique : SA

Numéro d’entreprise : 0417.235.008

Adresse : Rue de Lusambo, 76 - 1190 Bruxelles

Nombre de salariés : 47

Chiffre d’affaires 2015 : 11.500.000,00 euros

Activité de la PMEQuatrième Dimension est une

société active dans la broderie et

l’impression sur textile publicitaire.

Elle achète les textiles et produit

les broderies et impressions

dans son atelier situé à Naninne

(Namur). L’innovation est un

de ses points forts. Sa démarche

est d’investir à la fois dans

les outils, les technologies

qui les entourent et l’humain.

Le développement d’outils

informatiques performants a

généré d’importantes économies

et une grande réactivité.

En termes de ressources

humaines, la structure plane,

sans chef d’équipe ni contrôleur,

a permis de responsabiliser les

ouvriers. Sans outils informatiques

internes, cette façon efficace de

fonctionner serait impossible.

Activité de la PMETake Eat Easy est une société

permettant la livraison de plats

de vos restaurants préférés

jusqu’à votre domicile ou votre

entreprise, par l’intermédiaire de

coursiers à vélo.

Activité de la PMETecnibo est la première

entreprise industrielle dans la

transformation du bois et le

parachèvement à avoir reçu

le label d’ENTREPRISE ECO

DYNAMIQUE. Elle travaille dans

le respect de la problématique

des déchets, de la gestion

durable des forêts et du respect

de l’environnement en général.

Elle est en cours de certification

ISO 14001 (LABEL - IMAGE).

Tecnibo possède une usine

équipée de machines à

commandes numériques. Cette

usine peut être considérée

comme un des sites de

production les plus modernes

en matière de menuiserie sur

mesure et de cloisons.

Comment la PME a-t-elle assuré sa transformation numérique ?L’impression sur textile est un secteur traditionnellement artisanal.

Dès sa création, Quatrième Dimension s’est fixé comme objectif

de réussir à le professionnaliser. Grâce à l’exploitation des

nouvelles technologies, elle s’est forgé de belles perspectives de

croissance. Sa capacité à anticiper l’évolution du marché, du

métier, des tendances d’achat et des nouvelles technologies lui a

permis d’atteindre un niveau de développement intéressant.

Par ailleurs, 90% des ventes de Quatrième Dimension sont

réalisées via ses sites e-business. Afin de gérer efficacement la

multitude et la diversité des commandes, deux informaticiens

travaillent à temps plein en interne pour optimiser en

permanence l’ERP. Cette plateforme e-business permet de

gérer toutes les demandes de devis, les remises de prix, les

confirmations de commandes, les stocks, l’atelier, la facturation...

Enfin, les nouvelles technologies permettent à Quatrième

Dimension de produire beaucoup en petites et moyennes séries,

tout en maîtrisant ses marges.

L’automatisation des procédures et la vente en ligne ont été

déclencheurs de l’internationalisation du business de Quatrième

Dimension qui réalise aujourd’hui 30 % de ses ventes à l’export,

essentiellement chez ses voisins européens.

Comment la PME a-t-elle assuré sa transformation numérique ?A son lancement, Take Eat Easy se décrivait comme une

entreprise de logistique pour le secteur de l’HORECA. En 2015,

Take Eat Easy effectue un virage, devenant une plateforme

technologique groupant trois acteurs (client, restaurant,

coursier), grâce à une série de produits digitaux. Au cœur de

cette transformation se trouvent trois produits différents, et un

algorithme les liant. Les trois produits sont les applications.

Il y a d’abord l’application sur laquelle les clients peuvent passer

commande. Il y a ensuite l’application pour les restaurants, via

laquelle ceux-ci reçoivent les commandes passées par les clients.

Enfin, il y a l’application dédiée aux coursiers, leur permettant

de se diriger et de transporter les plats à travers la ville. Ces trois

produits sont liés par un algorithme capable d’allouer en temps

réel un coursier à une course de la façon la plus efficace possible

et de prévenir le client en temps réel des délais de livraison

attendus. C’est ce virage qui a permis à Take Eat Easy de faire

exploser ses volumes en 2015 et de se positionner comme leader

du marché belge sur son segment.

Comment la PME a-t-elle assuré sa transformation numérique ?La numérisation de Tecnibo repose sur quatre éléments : nouvelle

App sur iPad pour gérer CRM et présentation de Tecnibo, site

internet, collaboration avec 87 seconds pour créer une vidéo,

nouvelle usine complètement numérisée.

MAGAZINEENTREPRENDRE

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Page 37: Dossier Entreprendre - JPME - 08 juin 2016

Simples, concrets et d’une logique quelquefois

déconcertante, les propos des auteurs

traduisent des réalités de terrain et présentent

des analyses et des solutions pratiques face

aux questionnements nés du vécu quotidien

des chefs d’entreprise.

Partager avec vous – entrepreneurs ou

managers, patrons, dirigeants ou cadres

d’entreprise – la passion d’un management

performant, pérenne et plaisant… Telle est la

démarche des deux auteurs qui associent

leurs compétences et leurs expériences,

mêlant par-ci par-là dans cet ouvrage

une pointe d’humour voire de sarcasme

« politiquement incorrect ».

Marc-Frédéric EVERAERT et Samuel

GIELSDORF (à droite sur la photo) cumulent

une soixantaine d’années d’expérience

professionnelle en entreprise et des contacts

réguliers avec des entrepreneurs et des

managers d’horizons différents et d’expertises

complémentaires, ainsi qu’avec leurs équipes.

Ils livrent ici une approche originale et

innovante, fruit de leurs observations sur le

terrain.

Marc-Frédéric EVERAERT est également

l’initiateur de la Journée de l’Excellence des

PME (JPME) créée en 2006. Fort, entre autres,

du vécu des rencontres avec plus 80 patrons

et dirigeants de PME lors des préparations de

ces Journées, il a contribué à l’écriture du livre

« Management Passion ».

Qu’en retient-il, qu’en retire-t-il ?

M.-F. EVERAERT : « L’ouverture d’esprit et la

capacité de Samuel GIELSDORF de synthétiser

la somme d’expériences acquises au cours

de sa carrière et de ses nombreuses missions

au cœur même des entreprises ont été des

atouts exceptionnels pour rassembler la

matière détaillée tout au long de ces pages.

Les rencontres et les entretiens avec des

créateurs, des dirigeants d’entreprise et des

experts de grande qualité professionnelle sont

venus compléter utilement les thématiques de

cet ouvrage.

Qu’en retenir ? Que les grandes et belles

théories sur le management décrites à force

de livres, certes souvent intéressantes sur le

plan intellectuel, ne résistent que rarement à

l’épreuve de la réalité du terrain telle que la

vivent la majorité des entrepreneurs et des

managers. Pour comprendre cette réalité, il

faut pouvoir retrousser ses manches et plonger

les mains dans le cambouis, question de sentir

battre le cœur de l’entreprise et de toutes ses

parties prenantes. Il faut donc être à l’écoute,

lever régulièrement le nez du guidon et, ainsi,

comprendre ce que l’on fait, pourquoi, avec

quelle envie et quelle vision. L’envie est le

moteur de l’entrepreneur, la vision de ses rêves

et de ses projets en est le guide.

Je suis persuadé que les dirigeants et cadres

d’entreprises, comme tous les participants

aux Journées de l’Excellence des PME qui se

succèdent depuis dix ans, prendront plaisir à

lire ce livre comme j’ai pris plaisir à participer

à son écriture. »

Un témoignage vient

compléter les propos de

Marc-Frédéric EVERAERT,

celui d’Hervé GERARD,

éditeur du livre : « Le point

commun entre Marc-Frédéric

Everaert, Samuel Gielsdorf et

les éditions Avant-Propos ? L’humain ! Il est dans

toutes les valeurs, il est de toutes les passions,

il est le moteur de toute création. Il est au

cœur du livre ‘ Management Passion ’ car

l’énergie qui préside à la création de toute

activité n’est pas faite que de chiffres et de

courbes. Elle est activée par les sentiments,

les coups de cœur ou de gueule de l’acteur

qui la produit. Alors quand des hommes ont

précisément l’humain comme préoccupation

première, ils ne peuvent que se rencontrer.

C’est une réalité dont nous n’avons pu

que nous réjouir, unis dans le même

enthousiasme ».

Remettre l’humain au cœur de la création de valeur et exposer quelques techniques de base de gestion opérationnelle qui peuvent se résumer en deux mots clés : Puissance & Respect…

DÈS LE 15 JUIN EN LIBRAIRIES…

Entrons ensemble dans le cercle vertueux « Performance – Pérennisation – Plaisir ».

Ce code QR donne accès à une vidéo de 4 minutes dans laquelle

les auteurs présentent le livre

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MAGAZINEENTREPRENDRE

Page 38: Dossier Entreprendre - JPME - 08 juin 2016

Alors que certains pensent que

le changement passera par

l’immobilisation de nos transports

et de notre économie, d’autres,

de plus en plus nombreux

chaque année, déploient

une énergie et des ressources

personnelles exceptionnelles

pour créer, inventer, développer

les entreprises de demain.

Malgré un engouement de

plus en plus marqué pour

l’entrepreneuriat et un contexte

réglementaire et fiscal en

net progrès, le parcours de

l’entrepreneur reste une aventure

souvent assimilée à un trek en

haute montagne.

C’est ce que les deux orateurs

de la soirée du 1er juin 2016

à l’ICHEC ont rappelé aux

participants. L’un, Xavier De

Poorter, expert en entrepreneuriat

et créateur lui-même qui, en tant

que co-fondateur d’ICHEC-PME,

accompagne des patrons depuis

plus de 20 ans, l’autre, Olivier de

Duve, créateur de MyMicroInvest,

est à la fois un exemple de

« success story » et un acteur

engagé dans le financement des

projets de création.

Sur base de son expérience

personnelle et professionnelle,

ce dernier a rappelé des

principes simples mais essentiels

qui participent à la réussite

des projets : l’importance de

l’humain comme premier

facteur de réussite, nous ne

sommes clairement pas tous

des entrepreneurs dans l’âme ;

la parfaite connaissance de son

futur marché et seulement le bon

produit, le bon service.

Alors que MyMicroInvest vient

de connaître une mini crise

médiatique, Olivier de Duve a mis

l’accent sur l’importance de la

clarté et de la solidité de la vision

et des valeurs du CEO et de son

entreprise. Ce sont ces éléments

qui, dès la création, permettent

de faire face aux obstacles qui ne

manqueront pas de se présenter.

Parmi ceux-ci, la recherche

de moyens financiers n’est

certainement pas le moindre.

MyMicroInvest joue, dans ce

cadre, un rôle important.

Et c’est exactement la dynamique recherchée par ICHEC-PME, le pôle d’expertise en entrepreneuriat et croissance d’ICHEC Formation Continue. Lors de la soirée de clôture du programme PME-Start 2015-2016 ce 1er juin,

les 29 créateurs d’entreprises formés et accompagnés cette année ont pu partager leurs succès (20 emplois créés, 5 financements levés…) mais

aussi leurs difficultés avec 60 autres futurs aventuriers de la création.

Quand un entrepreneur rencontre un autre entrepreneur…

Ils se racontent des histoires d’entrepreneurs.

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MAGAZINEENTREPRENDRE

Page 39: Dossier Entreprendre - JPME - 08 juin 2016

Le CrowdFunding est une

réponse particulièrement

adaptée pendant la période

de « traversée du désert » que

connaissent quasi tous les

entrepreneurs quand ils ont

épuisé les ressources financières

les plus facilement mobilisables

(personnelles, famille, amis…),

mais n’ont pas encore les

arguments pour convaincre les

investisseurs traditionnels.

Il s’agit certes d’un levier de

collecte de fonds, mais c’est

avant toute chose, un outil de

marketing et de communication

particulièrement efficace.

Chacun des investisseurs qui

fait le choix de croire en votre

projet devient automatiquement

l’ambassadeur de votre produit,

de votre service. Et Olivier de

Duve de préciser que cet effet

est valable aussi bien dans

un marché B to C (Business to

Consumer) que B to B (Business

to Business).

En tant que pionnier de ce

véhicule d’investissement en

Belgique, MyMicroInvest reçoit plus

de 100 nouveaux projets par mois.

Tous ne se retrouveront pas sur

la plateforme mais, pour ceux

qui sont présentés, 2/3 s’avèrent

rentables pour les investisseurs.

Le CEO de l’entreprise précise dès

lors clairement qu’en moyenne

1/3 des projets échoueront.

Le risque est donc réel.

Son conseil : ne pas mettre tous

ses œufs dans le même panier.

Si la création était au cœur

de la soirée, l’autre versant

de la montagne n’a pas été

oublié, à savoir la croissance.

Actuellement, dans le top 10 des

acteurs du CrowdFunding en

Europe, Olivier de Duve ne cache

pas son ambition de passer dans

le top 5. Son levier de croissance :

l’internationalisation des activités.

L’aventure continue donc pour

ses associés et lui, comme pour

les 80 créateurs présents dans

la salle.

PAR BRIGITTE HUDLOT,

DIRECTRICE

ICHEC FORMATION CONTINUE

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MAGAZINEENTREPRENDRE

Page 40: Dossier Entreprendre - JPME - 08 juin 2016

L’Internet a amené de nouveaux

comportements de consommation qui ne

sont pas toujours favorables au commerce

physique. Par exemple, le showrooming

désigne la pratique selon laquelle les

consommateurs recherchent des informations

sur un produit dans les commerces

traditionnels pour ensuite l’acheter sur

internet. « Cette tendance est une menace

pour les commerçants, mais ils peuvent

développer une stratégie », estime Benjamin

Stoz, passionné de design et d’architecture

et auteur d’un livre « Aménagement

commerciaux se différencier pour réussir »

paru début 2016 (Edi.pro).

Voici quelques pistes données par l’architecte

d’intérieur :

Pouvoir commander en ligne MAIS depuis le magasin : les boutiques peuvent

mettre en place des stratégies pour

contrer le phénomène du showrooming.

Objectif ? Générer du trafic en magasin,

avoir la possibilité de réserver ou de

commander des produits à travers le web

pour ensuite faire le retrait dans la surface

de vente. Les enseignes utilisent le fait que

les clients potentiels sont munis de leur

mobile avec une connexion internet dans

la boutique pour proposer une information

complète d’un produit ou de la marque.

Intégrer les nouvelles technologies DANS le magasin : des outils existent sur le

marché comme les cabines d’essayage

virtuelles. Comme dans un miroir, le client

peut voir son image réfléchie mais il lui

sera possible d’essayer des vêtements

virtuels superposés aux images réelles de

son corps. Même la réalité augmentée

s’est introduite dans le commerce en

proposant au consommateur d’essayer

un produit de chez lui à l’aide de son

téléphone et d’une webcam. Dans

certaines enseignes, les vendeurs

s’équipent de tablettes afin de fournir

toute l’information sur un produit ou offrir la

possibilité au client de laisser un avis sur le

magasin ou les produits.

Inciter les clients à partager leur expérience d’achat sur les réseaux sociaux : l’expérience d’achat se prolonge

sur le web, les réseaux sociaux ou sur

le smartphone et facilite le partage de

l’expérience du moment. Le système

de récompenses est un bon moyen

d’augmenter le trafic dans le magasin

physique : offrir des réductions sur le net

qui sont valables en magasin permet

d’inciter le public à se rendre dans

l’espace de vente. Par exemple, placer

en magasin des displays (mobilier)

correspondant à un concours organisé

sur Facebook. Si les internautes viennent

faire un « selfie » devant le display et

ensuite le poste sur Facebook, ils reçoivent

un cadeau.

Utiliser l’affichage dynamique : communiquer visuellement dans le point

de vente sur un écran, un mur d’écrans

ou par vidéo-projection.

Cela permet au commerçant de rendre

ses messages plus attractifs afin d’interagir

avec le client. Les contenus peuvent être

édités en temps réel en fonction du type

de client présent dans le rayon via des

technologies de reconnaissance faciale

ou de données factuelles, comme la

saison ou la gestion de stock. L’affichage

dynamique est en passe de remplacer les

systèmes traditionnels comme les affiches,

panneaux publicitaires et signalétique.

Mettre en place des bornes interactives : le client actuel souhaite bénéficier des

mêmes avantages d’achat dans un

magasin que devant son écran. La borne

interactive sur le point de vente va informer

le consommateur sur son emplacement

et son parcours dans le magasin et sur les

produits qu’il pourra y trouver. Il suffit de

scanner un article sur la borne et celle-

ci vous livre l’ensemble des informations

techniques du produit (dimensions,

prix...). Certaines bornes peuvent aussi

être équipées d’un terminal de paiement

en ligne afin d’éviter les files d’attentes à

la caisse. D’une manière générale, elles

participent à l’expérience d’achat vécue

par le consommateur.

La digitalisation du point de vente est un

phénomène auquel le commerçant ne

pourra pas échapper. Connaître les nouvelles

technologies de communication et le

développement des systèmes qui permettent

d’interagir avec le client est indispensable.

« Le consommateur actuel veut un magasin

connecté qui puisse lui faire vivre une

expérience exceptionnelle et qu’il pourra

lui-même partager sur les réseaux sociaux.

L’utilisation de toute une série d’applications

intelligentes va transformer radicalement

l’acte d’achat », conclut Benjamin Stoz.

Les frontières entre online et offline ont tendance à disparaître. L’expérience que fera vivre le commerce au client est la valeur ajoutée qui séduira le consommateur. Pour ce faire, la digitalisation du commerce repose sur quelques règles importantes.

Comment maintenir en vie l’art du shopping à l’époque numérique ?

© P

asca

l Will

ems

Benhamin Stoz : la digitalisation du point de vente est un phénomène auquel le commerçant ne pourra pas échapper

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MAGAZINEENTREPRENDRE

Page 41: Dossier Entreprendre - JPME - 08 juin 2016

A l’origine de l’entreprise fami-

liale Sita, il y a Carmelo Sita. En

1947, il quitte la Calabre pour

venir travailler dans les mines de

la Louvière. En 1958, nostalgique

des bons fromages de sa région

d’origine, il ouvre les portes

d’une fromagerie artisanale où

il fabrique de la ricotta. Au début

des années 2000, on est très loin

des trois vaches que possédait le

patriarche puisque la troisième

génération (Sergio, Carmelo,

Bruno et Pasquale Sita) a repris

le flambeau de cette fromage-

rie qui livre ses produits divers et

variés à près de 700 clients par

semaine.

Face à la demande croissante

mais toujours dans le respect

du produit ainsi que du client,

la relève décide de favoriser la

progression de l’entreprise. Et

les fruits ne se font pas attendre

puisque la société remporte à

plusieurs reprises le titre de « Ga-

zelles du Hainaut » décerné par

le magazine économique Trends

Tendances. « Avec 1.500 clients

restaurateurs et plus de 4.000

références disponibles, nous

sommes aujourd’hui les seuls

en Belgique et dans le Benelux

à offrir la plus large gamme en

produits d’alimentation d’origine

italienne », développe Bruno Sita.

« Nous sommes spécialisés dans

la fourniture de produits frais et

ultra-frais, comme la mozarella

di buffala, la truffe ou encore le

jambon de Parme. Nous propo-

sons également une gamme de

produits surgelés car cela corres-

pond à une nouvelle demande

du secteur de l’Horeca. Du débu-

tant qui souhaite mettre en place

une nouvelle activité aux plus

gros opérateurs qui cherchent

des produits adaptés à leurs be-

soins, nous sommes le partenaire

idéal car nous proposons diffé-

rentes formes de collaboration. »

Côté logistique, l’entreprise Sita

est capable de couvrir l’entièreté

du pays et s’engage à livrer ses

clients dans les 24 heures qui

suivent la prise de commande.

Des prix compétitifs toute l’annéeTout au long de l’année, l’entre-

prise Sita prend soin de proposer

des produits d’épicerie, frais, surge-

lés, mais aussi des vins, des huiles

et des conserves à prix compétitifs

à sa clientèle composée de profes-

sionnels mais aussi de particuliers.

Une carte de réduction est en outre

disponible pour les professionnels

du métier. « Nous possédons à ce

jour trois points de vente : un pour

les particuliers (Manage) et deux

(Marcinelle et La Louvière) pour les

travailleurs de l’Horeca », complète

Bruno Sita. Avec une expertise re-

connue et non égalée dans le sec-

teur de la gastronomie, la société

Sita est devenue au fil des années

consultante pour les domaines de

la grande distribution et de l’indus-

trie qui souhaitent sans cesse lan-

cer de nouveaux produits sur le

marché. Preuve que la gastrono-

mie italienne a encore de beaux

jours devant elle !

SitaLe Cash & Carry à destination des professionnels et des particuliers est ouvert de 9h à 17h du lundi au vendredi ainsi que le samedi de 9h à12h30

Tél : +32 (0)64/ 22.37.60

Adresse: 7 rue du Canal à 7100 La Louvière

Email : [email protected]

Pour les gros volumes, les professionnels et les particuliers peuvent se rendre au : 102 rue des Forgerons à 6001 Marcinelle

Tél : +32 (0)71/ 36.75.84

Email : [email protected]

Adresse de nos bureaux et de l’entrepôt : 9 rue de Liège à 6180 Courcelles

Tél : +32 (0)71/ 89.90.90

Email : [email protected]

www.sitadis.be

Mozarella di buffala, jambon de parme, olives, truffe… La société Sitadis est devenue un acteur incontournable dans la fourniture de produits italiens aux professionnels l’Horeca. A la fois fournisseurs de pizzerias, de restaurants, de la grande distribution mais aussi de particuliers, cette PME familiale au capital sympathie élevé revient sur les clés de son succès.

SITA l’acteur incontournable

de la gastronomie italienne

Page 42: Dossier Entreprendre - JPME - 08 juin 2016

Du médecin généraliste au patron d’entreprise, certains sites se spécialisent même dans ce type de cotation. Tel Glassdoor, ce « TripAdvisor de l’emploi ». Les avis se multiplient et priment dorénavant sur la communication officielle de l’entreprise. Il n’est plus possible de faire l’impasse. Et les entreprises semblent souvent bien dépourvues. Pour le meilleur et pour le pire.

Les employés communiquent, pour le meilleur et pour le pirePour le meilleur quand l’entreprise fait face à un coup dur, un bad buzz et qu’ils sont là pour la défendre, pour contre-argumenter, dans une spontanéité convaincante par nature. Et de ce fait, souvent mieux qu’une communication corporate plus classique. L’exemple récent de la vidéo de la STIB 1 est éloquent. L’entreprise laisse ses collaborateurs s’exprimer sur ce qu’ils ont vécu lors des attentats du 22 mars, parfois au plus près du drame. Solidarité, professionnalisme, respect des autres. Voilà toutes les valeurs de l’entreprise portées avec dignité et crédibilité par ses propres collaborateurs.

Pour le pire quand ils confient sur les réseaux sociaux leurs déboires, leurs ressentiments, leurs griefs. « Le fait est là », explique Vincent Pittard co-fondateur de l’agence REPUTATION 365, « 33 % s’épanchent sur Internet 2. Tout y passe : les produits et services, le management, la stratégie de l’entreprise, les tensions entre collègues et même pour un tiers des cas, des informations à diffusion restreinte voire confidentielle. » Le linge sale n’est plus lavé en famille mais sur la toile. À la barbe de tous, partout et pour toujours. Car Internet n’oublie jamais.

Les réseaux sociaux sont une opportunité avant d’être un dangerCes réseaux numériques sont des espaces ouverts, faits d’interactions et d’échanges, où des liens se tissent entre collaborateurs, avec des partenaires, des clients et vers des futurs collègues. C’est aussi

une marmite bouillonnante d’idées et d’expérimentations.Désormais, la communication externe de l’entreprise n’est plus aux seules mains du dirigeant et du département de communication. Les collaborateurs s’en sont emparés. Et ils sont écoutés s’ils ne sont pas mis en scène. C’est cela la vraie révolution de la communication 2.0. On fait désormais plus confiance à quelqu’un qui nous ressemble, même si on ne le connait pas, plutôt qu’à ce que dit l’entreprise.Ce constat, la plupart des entreprises l’ont déjà fait. Mais elles sont encore désarmées lorsqu’il s’agit d’y apporter des réponses concrètes. Comment passer de règles de gouvernance strictes à un certain lâcher prise ?

Les employés sont aujourd’hui des acteurs de la réputation de l’entreprise. Qu’on le veuille ou non, le constat est là. Et la tendance est à la hausse : tout le monde note tout le monde.

MARQUE EMPLOYEUR : employés pyromanes et pompiers

1 https://youtu.be/bBQIbxBO1yc 2 Enquête menée en juin 2014 par le

CEGOS auprès de 1000 salariés et 300 dirigeants et managers impliqués dans le pilotage des réseaux sociaux et du digital pour leurs entreprises : http://www.cegos.fr/Pages/impacts-digital-et-reseaux-sociaux-barometre-cegos.aspx

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MAGAZINEENTREPRENDRE

Page 43: Dossier Entreprendre - JPME - 08 juin 2016

Que faire : cadenasser ou laisser faire ? Ni l’un ni l’autre. La question n’est

plus de savoir si on donne un rôle

d’ambassadeur aux employés

pour porter la voix de l’entreprise,

ils l’occupent déjà. Le point

est plutôt de savoir comment

canaliser ce mouvement.

La solution : une charte d’utilisation

des réseaux sociaux.

Attention, il ne s’agit pas d’un

document pour énumérer et

interdire tous les comportements

à risque ou les propos à proscrire.

Un tel document peut avoir sa

place dans le règlement d’ordre

intérieur mais l’usage montre qu’il

n’est pas lu, ni compris et qu’il est

rapidement désuet.

La charte d’utilisation des réseaux

sociaux doit faire appel au bon

sens. C’est un guide des bons

usages numériques, un manuel

pratique pour prendre soin de

sa propre identité numérique, de

celle de son entourage, y compris

professionnel. Du management

participatif en quelque sorte.

La métaphore est connue : au

restaurant, vous êtes attablé avec

vos amis et les amis de ceux-ci.

Lorsque vous parlez de votre travail,

vous êtes attentif à votre vie privée,

à celle des autres, aux informations

confidentielles de l’entreprise et

vous respectez votre interlocuteur.

Surtout que des inconnus à

d’autres tables pourraient vous

entendre. Sur les réseaux sociaux,

c’est la même chose.

Plus qu’une charteConcevoir une charte ne suffit

pas. Il faut communiquer à son

sujet et l’accompagner auprès

des employés. Des ateliers

pratiques adaptés à chaque type

de profil, à leur responsabilité,

à leurs connaissances.

Comment suivre l’évolution

de son marché avec Twitter ?

Comment prospecter avec

Linkedin ? Quels sont les conseils

pour commenter un article de

presse en ligne avec son propre

compte Facebook ? Etc.

« Ce virage numérique ne

peut pas se négocier à la

même vitesse dans toutes

les organisations. La culture

d’entreprise doit rester au cœur

du projet », résume Vincent Pittard

de l’agence REPUTATION 365.

Le secteur d’activité influe sur

ce que dira la charte, sur les

objectifs qu’elle poursuivra,

les valeurs qu’elle incarnera.

C’est une particularité à prendre

en compte. Il ne serait pas

efficace de faire des copier-coller

d’une entreprise à l’autre.

« Mais plus qu’une charte,

c’est un processus de ‘change

management’ qui doit

s’enclencher. Avec toutes les

peurs que tout changement

implique », sourit Vincent Pittard.

« Ce processus va modifier

profondément les échanges

d’information dans et hors de

l’entreprise. C’est pour cela que

la direction doit être fortement

impliquée et jouer un rôle moteur.

C’est l’ingrédient principal du

succès… ou de l’échec de cette

transformation ».

Des ambassadeurs indispensables ?Certaines entreprises ont déjà mis

en avant leur dirigeant, un cadre

ou un employé pour humaniser

et incarner leur communication.

C’est en effet un puissant levier.

Mais lorsque le collaborateur

quitte l’entreprise, tout s’effondre.

L’employé part avec sa visibilité

médiatique, l’entreprise perd un

symbole et laisse un certain vide

communicationnel.

C’est ce que doit se dire en ce

moment BNP Paribas Fortis avec

le départ de son économiste en

chef Peter De Keyzer.

Que faire de ses 228 articles

de blog et de ses centaines de

tweets qui construisaient la vision

de son (ex-)employeur ?

Alors faut-il dès lors se passer de

ces ambassadeurs numériques

ou les multiplier ? Il faut trouver un

juste milieu pour ne pas déforcer

l’entreprise.

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Que faire des 228 articles de blog de Peter De Keyzer qui construisaient la vision de son (ex-)employeur ?

43

MAGAZINEENTREPRENDRE

Page 44: Dossier Entreprendre - JPME - 08 juin 2016

Beaucoup d’études expliquent les échecs

des entreprises émergentes à partir de causes

externes. En vérité, quelques recherches

récentes ont montré que la majorité des

échecs sont dus à des problèmes de

personnes au sein de l’équipe dirigeante.

Par exemple, selon les travaux du professeur

Noam Wasserman de l’Université de Harvard, 65%

des startups échouent essentiellement en raison

de problèmes interpersonnels entre fondateurs.

D’après Carl-Alexandre Robyn, auteur du livre

« Start-up : bien choisir ses associés et mieux

répartir son capital-actions », ces conflits

interpersonnels entre associés sont le fruit

des décisions difficiles face aux dilemmes

fondateurs de toute startup : s’associer,

d’abord, et partager, ensuite. « Environ 70%

des conflits entre associés sont dérivés d’une

mauvaise distribution initiale des actions et

30% des antagonismes sont la conséquence

d’une mauvaise évaluation préalable des

tempéraments ! ».

Eviter le conflit d’entrée de jeuL’auteur a une expérience multiple de la

création, de la gestion et du financement

de startups. Au cours de ses recherches,

il s’est entre autre demandé comment les

cofondateurs de startups faisaient pour se

répartir la valeur.

La réponse l’a quelque peu surpris : « En fait,

j’ai compris que ça se fait un peu au petit

bonheur la chance. Souvent, les starters

lancent leur projet avec les amis, la famille.

Le problème est que la plupart sont

prisonniers d’une tendance naturelle à vouloir

éviter le conflit d’entrée de jeu. Ils ne pensent

pas que des problèmes peuvent survenir par

la suite, ni qu’un cofondateur pourrait quitter

le navire à un moment. »

Pourtant, rien n’est moins imprévisible que

la vie d’une startup : « En moyenne, sur cent

startups créées, seules dix perceront. Et dans

ces dix, quatre parviendront à conserver leur

modèle économique initial, tandis que six

d’entre elles devront le modifier in extremis

pour survivre et/ou s’adapter au marché »,

écrit Carl-Alexandre Robyn.

C’est un sujet dont on parle peu quand il s’agit de vanter les mérites de l’entrepreneuriat : un grand nombre d’échecs de startups sont dus non pas à des causes externes, mais à des problèmes d’entente entre cofondateurs. Un livre propose des outils pour répondre à ces questions un peu taboues, et pourtant cruciales pour la suite : comment bien choisir ses associés et mieux répartir son capital-actions, ainsi que les gains en fonction des efforts réels de chacun ?

Carl-Alexandre Robyn : 65% des startups échouent en raison de problèmes interpersonnels entre fondateurs

Créer une startup n’est pas un conte de fée !

Sur 100 startups créées, seules 10 perceront.

Et dans ces 10, seules 4 parviendront à

conserver leur modèle économique initial

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MAGAZINEENTREPRENDRE

Page 45: Dossier Entreprendre - JPME - 08 juin 2016

Côté équipe dirigeante, moins de 10% des

fondateurs restent à des postes opérationnels

élevés au terme du développement de

leur entreprise. « Des exemples comme Bill

Gates ou Marc Zuckerberg sont de très rares

exceptions ! »

Excès d’optimismeAprès la sélection bâclée des associés,

la répartition du gâteau pose également

problème. Par facilité, excès d’optimisme,

évitement du conflit, propension à s’en

remettre à son instinct…, la majorité des

cofondateurs choisissent une répartition à

parts égales du capital et des salaires.

« C’est bien romantique, mais ça ne va

pas aller ! A l’usage, cela risque d’être fatal

car certains fournissent plus d’effort que

d’autres, ce qui est source de frustrations et de

tensions. » Car c’est inévitable, tous les associés

ne s’impliqueront pas de la même manière.

Pour Carl-Alexandre Robyn, avec de la

méthode, ces difficultés peuvent être

anticipées et les options possibles sont bien

plus variées qu’on ne l’imagine. « La plupart

des primo-fondateurs n’ont même pas

conscience des dilemmes auxquels ils sont

confrontés, ni de connaissance de la palette

des possibilités s’offrant à eux, et encore moins

des conséquences à long terme de leurs

décisions. Ils ne réalisent d’ailleurs même pas

qu’ils prennent des décisions cruciales ! »

C’est donc l’objet de son bouquin : proposer

aux fondateurs de startups des outils

accessibles et pragmatiques, sous forme de

matrices de décision adaptables, qui leur

permettent de prendre les bonnes décisions

le plus tôt possible. Entre autre sur la manière

de choisir ses associés et partager le capital-

actions entre fondateurs, de choisir ses

employés clés, ainsi que ses investisseurs.

Choisir plutôt que subirSon parcours de capital-risqueur l’a souvent

confronté aux problématiques financières

des starters qui doivent négocier l’ouverture

de leur capital aux investisseurs privés et

institutionnels.

« A force de rencontrer des starters et

investisseurs, je me suis rendu compte que

les premiers présentent de grandes lacunes

pour ce qui est d’évaluer leur startup et de

la vendre. Une fois lâchés par les organismes

qui les accompagnent, ils sont perdus face

aux investisseurs potentiels. Ils ont rédigé un

business plan, en savent expliquer la teneur,

le montant recherché et à quoi celui-ci va

servir, mais sont incapables de faire une

vraie proposition d’affaire. Or, tout investisseur

aguerri posera ces questions : Combien

l’investissement va-t-il rapporter et dans quel

délai ? Quel pourcentage du capital propose

le starter ? »

Souvent, les starters ne savent tout bonnement

pas combien leur startup vaut. Ils n’ont pas

été préparés à répondre à ces questions.

« J’ai interviewé des gens du dispositif

d’accompagnement qui m’ont répondu

‘mais ce sont de petits montants et c’est

l’investisseur qui fera le calcul’. Quelle erreur

de jugement ! En partant ainsi, les porteurs de

projets sont perdants. La négociation devient

un processus subi ; l’évaluation de la startup

est faite non pas par le starter, mais par

l’investisseur. »

Sachez vous vendre !L’auteur pointe aussi le manque de talents

ou de préparation communicationnels des

entrepreneurs. « Après un long et fastidieux

chemin parcouru dans le dispositif d’aide à

la création et au financement d’entreprises

où les porteurs de projet sont ballotés d’une

structure publique ou privée à une autre vient

enfin le moment périlleux de devoir vendre

leur projet à des investisseurs privés. »

Et là, c’est la déconvenue ! Plus de 90%

des jeunes pousses échouent à lever des

capitaux de démarrage. « Notre écosystème

startups est un vivier riche de talents, mais si

les fondateurs sont porteurs d’un potentiel

créatif prometteur, beaucoup manquent des

soft skills nécessaires à la concrétisation de ce

potentiel. »

En sept mots : les starters ne savent pas se

vendre ! « Or si le contenu du business plan

est déterminant pour obtenir le rendez-

vous, ce n’est pas lui qui convainc les

investisseurs d’investir mais ce sont plutôt les

tempéraments. »

Selon l’auteur, les attitudes qui permettent

aux fondateurs de « s’imposer face à des

investisseurs blasés » sont la confiance en

soi, une bonne qualité d’écoute, un discours

articulé autour de quelques idées fortes et une

posture adéquate, le tout avec une mise en

scène réalisée avec un minimum de sincérité.

Par ailleurs, beaucoup de plans d’affaires

présentés ne répondent pas aux

préoccupations de base des investisseurs et

ne rassurent pas ceux-ci sur l’engagement du

starter dans la prise de risques. Le starter doit

convaincre du fait qu’il est prêt à mouiller sa

chemise.

« Les fondateurs belges sont courageux mais

pas téméraires : contrairement à leurs pairs

anglo-saxons, trois quarts des fondateurs ne

mobilisent pas l’entièreté de leurs économies

pour lancer leur projet. Si vous n’êtes pas

prêts à prendre des risques, c’est que vous ne

croyez pas totalement dans votre projet ! »

LES ATTITUDES D’UN SUPER FONDATEUR (EXTRAITS)Pour obtenir l’adhésion et l’estime de vos (futurs) investisseurs, montrez- leur que vous :

1. Saurez développer votre écoute : pour être sûr que votre discours fera mouche et pour obtenir le meilleur de vos collaborateurs, vous devez les connaître, avoir identifié leurs points forts et leurs faiblesses, mesuré leur degré d’autonomie et savoir ce qui les motive.

2. Veillerez à être exemplaire : il faut être courageux dans sa relation aux autres, être capable dire à un collaborateur qu’il s’est trompé ou qu’il n’a pas été à la hauteur. Tout en cherchant des solutions pour redresser la barre. Être exemplaire : respecter la parole donnée, tenir les délais annoncés, éviter de s’attribuer les idées d’un collaborateur ou, en cas d’erreur, de rejeter la faute sur l’équipe.

3. N’hésiterez pas à vous engager : l’énergie, l’enthousiasme sont communicatifs et ont un formidable effet d’entraînement sur les équipes. En s’impliquant, on devient plus crédible et on gagne en autorité naturelle.

4. Donnerez du sens aux objectifs : on ne vous demande pas de jouer les prédicateurs exaltés, mais d’expliquer clairement à vos équipes où vous voulez aller afin de donner du sens à leur action.

5. La jouerez collectif : un entrepreneur doit pouvoir déléguer, accepter des façons différentes de travailler de ses collaborateurs et prendre en compte leurs suggestions. Une bonne idée qui ne recueille pas l’adhésion ne sert à rien.

START-UP : bien choisir ses associés et mieux répartir son capital-actions, Carl-Alexandre Robyn, avril 2016, 324 pages, Edi.pro

Environ 70% des conflits entre associés sont dérivés d’une mauvaise distribution initiale des actions

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MAGAZINEENTREPRENDRE

Page 46: Dossier Entreprendre - JPME - 08 juin 2016

Voici les principaux enseignements de la

dernière version de ce « Baromètre ». L’enquête

a été menée fin 2014 sur un échantillon de

2100 citoyens âges de plus de 15 ans.

disposent d’un téléphone mobile

d’une connexion à Internet

moins un ordinateur fixe ou portable

connexion WiFi

smartphone

plus via l’ordinateur, mais bien via la

tablette numérique et/ou le smartphone

Un smartphone pour quoi faire ?Trois quarts des utilisateurs de smartphone

se connectent quotidiennement à Internet

via WiFi ou 3G/4G. Parmi nombre d’autres

applications, ils exploitent notamment:

Internet pour quoi faire ?81 % des Wallons de 15 ans et plus ont utilisé

Internet au moins une fois au cours de

l’année, et 71 % quotidiennement.

Lieux d’usage d’Internet :

L’usage du WiFi hors du domicile est

principalement concentré à l’hôtel ou au

restaurant (70 % des utilisateurs), dans la rue

(39 %) et dans les gares et aéroports (31 %).

Au niveau des types d’usage :

loisirs (74 %) ou préparation des achats

(74 %), en ligne ou non.

Les progressions les plus significatives, par

comparaison à la situation deux ans plus tôt,

concernent les achats en ligne et l’usage des

réseaux sociaux qui intéressent tous deux 66 %

des internautes. C’est clairement Facebook

qui capte l’essentiel des usages des réseaux

sociaux avec 61 % des internautes (49 % des

Wallons de 15 ans et plus). Enfin, 53 % de ces

derniers ont acheté en ligne au cours de

l’année, marquant un net progrès par rapport

à 2012 (44 %).

Baromètre 2015 des usages numériques des citoyens wallons : www.digitalwallonia.be/barometre2015/

L’Agence du Numérique mesure régulièrement le niveau d’intensité numérique des citoyens wallons, au travers du niveau d’équipement des ménages et de leurs usages numériques.

QUATRE MÉNAGES SUR CINQ

connectés à InternetLE THÈME DE LA « JOURNÉE DÉCOUVERTE ENTREPRISES » 2016 EST CONNUCE SERA « TOUS CONNECTÉS » !La Journée Découverte Entreprises célèbre sa 23ème édition en 2016 et se tiendra le dimanche 2 octobre de 10 à 17h. Des centaines d’entreprises et organisations accueillent chaque année des milliers de visiteurs. Au total, plus 2 000 sociétés ont ouvert leurs portes à plus de 7 000 000 de visiteurs.

En 2016, le numérique occupe une place d’honneur puisque le thème de la 23 ème édition de la Journée Découverte Entreprises sera : « Tous connectés».

Avec « Tous connectés », la JDE souhaite mettre en valeur les changements apportés par le numérique dans l’organisation de nos entreprises et les avantages qui en découlent. Qu’il soit un bouleversement radical, un facilitateur de business ou un avantage compétitif indéniable… qu’il soit déjà bien installé dans l’entreprise ou à peine émergent, le numérique dans l’entreprise sera mis à l’honneur chez les participants de la Journée Découverte Entreprises, le 2 octobre 2016.

Mais plus généralement encore, être « tous connectés » permet de mettre à l’honneur le lien qui unit nos entreprises entre elles, ou les entreprises et le grand public, concept particulièrement mis en valeur lors de chaque Journée Découverte Entreprises. Tous connectés, tous sur la même longueur d’onde, tous ensemble pour se découvrir l’un l’autre et se bénéficier mutuellement.

Vous souhaitez figurer participer à la prochaine édition de la Journée Découverte Entreprises du 2 octobre 2016 ? Contactez Katty Mangin [email protected] ou 069/66 15 04.

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A PASSPORTTO THE GLOBAL ECONOMY

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