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1 Economie Approfondie – 1 ère année Classe d’ECO1 Première partie La détermination de l’équilibre des agents Chapitre 2 La théorie microéconomique du producteur « Or, quand on considère ce qu'ils disent vraiment, on voit que Marx, Walras et Keynes ont la même théorie de l'économie du capitalisme de marché. Simplement, chacun analyse plus que les autres certains aspects. Ces auteurs sont donc non seulement d'accord mais de plus complémentaires. Selon le problème posé, l'un ou l'autre en dit plus et est donc plus uBle ». S.C. Kolm : Philosophie économique, Seuil, 1986, (p. 166). Introduction // Comment modéliser le comportement du producteur sur un marché partiel ? 1. Comment produire ? - La fonction de production 1.1. Qu’est ce qu’une fonction de production ? 1.2. La fonction de production à court terme 1.3. La fonction de production à long terme 1.3.1. Les isoquants et le TmST 1.3.2. La droite d’isocoût 1.3.3. L’équilibre du producteur et les changements d’équilibre 1.4. Fonction de production et rendements d’échelle 2. Combien produire ? - La fonction de coûts 2.1. Coût total, coût fixe, coût variable 2.2. Les fonctions de coûts en courte période 2.3. Les fonctions de coûts en longue période EA _____________________________________________________________________________________________ Dossier du chapitre 2 Classe d’Eco 1 // 20132014. C. RODRIGUES. // LYCÉE MILITAIRE,AIX EN PROVENCE.

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Economie  Approfondie  –  1ère  annéeClasse  d’ECO1

Première  partieLa  détermination  de  l’équilibre  des  agents

Chapitre  2

La théorie microéconomique du producteur«  Or,  quand  on  considère  ce   qu'ils  disent  vraiment,  on  voit  que  Marx,  Walras  et  Keynes  ont  la  même  théorie  de   l'économie  du  capitalisme  de  marché.   Simplement,   chacun   analyse   plus   que   les   autres   certains  aspects.   Ces   auteurs   sont   donc  non  seulement   d'accord  mais   de   plus  complémentaires.  Selon  le  problème  posé,  l'un  ou  l'autre  en  dit  plus  et  est  donc  plus  uBle  ».  S.C.  Kolm  :  Philosophie  économique,  Seuil,  1986,  (p.  166).

Introduction //Comment modéliser le comportement du producteur sur un marché partiel ?

1. Comment produire ? - La fonction de production1.1. Qu’est ce qu’une fonction de production ?1.2. La fonction de production à court terme1.3. La fonction de production à long terme

1.3.1.  Les  isoquants  et  le  TmST1.3.2.  La  droite  d’isocoût1.3.3.  L’équilibre  du  producteur  et  les  changements  d’équilibre

1.4. Fonction de production et rendements d’échelle

2. Combien produire ? - La fonction de coûts 2.1. Coût total, coût fixe, coût variable2.2. Les fonctions de coûts en courte période2.3. Les fonctions de coûts en longue période

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Document n°10 //

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Document n°13 //

Document n°14 //

Document n°15 //

Le  passage  à  la  longue  période  implique  que  l’entreprise  change  de  taille  et/ou  de  technologie.  Si  on  adopte   l’hypothèse   des   rendements   factoriels   décroissants,   l’entreprise   ne   peut   indéDiniment  augmenter   sa   production   en   faisant   varier   un   seul   de   ses   inputs   (son   volume   d’output   tend   à  saturer  au  bout  d’un  certain  temps).  Cela  signiDie  en  fait  qu’elle  atteint  un  seuil  où  il  y  a  trop  peu  de  facteurs  Dixes  par  rapport  au  facteur  variable  (dans  le  cas  limite,  la  PmL  deviendrait  négative).

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Le  document  11  montre  qu’avant  de  parvenir  à  ce  point  hypothétique  ou  PmL  deviendrait  négatif,  l’entreprise   a   intérêt   à   changer   de  taille  dès   lors  que   les   CM  et  Cm  sont  en  phases   croissantes  et  dépassent  un  certain  «  seuil  ».   Ce  seuil  déterminé  sur  le  document  11  par  le  volume  de  production  noté  X3.CM1  indique  le  CM  en  courte  période  et  CM2  celui  que  la  Dirme  pourrait  atteindre  en  modiDiant  par  exemple   sa   taille   ou   sa   technologie.   Sur   le   court   terme,   la   hausse   de   la   production   de   X1   à   X2  implique   d’augmenter   le   CM   jusqu’au   point   D   sur   CM1   (le   CM   augmente   car   la   productivité   du  facteur   variable   est   décroissante).   En  améliorant   ses   techniques   et/ou  en  augmentant  sa   taille   la  productivité   des   facteurs   augmente   ce   qui   permet   à   l’entreprise   de   produire   X2   avec   un   CM  correspondant  au  point  C.

Remarque  importante  :Le   changement   de   taille   et   ou   de   technologie   implique   des   coûts   irrécupérables   pour   la  Airme.  Si  le  marché  du  bien  X  s’effondre  et  que  le  producteur  doit  à  nouveau  produire  X1,   l’ancienne  technologie  avec  CM1   permet  de  produire  avec  un  CM  plus  faible  (le  point  A   conduit  à  un  CM  plus  faible  que  le  point  B).   Cela  s’explique  par  le  fait  que  CM1   produit  X1   dans   la  phase  des  rendements  factoriels   décroissants   tandis   que  CM2   produit   X1   dans   sa   phase   de   rendements   croissants.  Cela  signiAie  que   le  changement  de  taille  n’est  vraiment  rationnel  que  si  la  Airme  est  assurée  que  le  volume  de  production  futur  sera  supérieur  ou  égal  à  X3.

Ce  raisonnement  au  niveau  des  CM  doit  être  également  conduit  au  niveau  des  CT  (document  12)  :Sur  le  long  terme,  la  fonction  de  production  doit  être  modiDiée  pour  prendre  en  compte  l’inDluence  des  facteurs  Dixes  de  court  terme.  On  intègre  ainsi  un  facteur  supplémentaire  noté  h.

Q  =  Q  (K,  L,  h)La  fonction  de  coût  (son  corollaire)  devient  alors  :

CT  (K,  L,  h)  =  r.K  +  w.L  +  g(h)g(h)   représente   la  rémunération  du  facteur   Dixe.  C’est  une   fonction  croissante  du  nouveau  facteur  (le  coût  Dixe  est  d’autant  plus  importante  que  la  quantité  de  ce  facteur  est  importante.  Par  exemple,  plus  le  volume  des  biens  d’équipements  est  élevé,  plus  leur  maintenance  sera  coûteuse).

Ces  modiDications  conduisent  à  une  nouvelle  fonction  de  coût  de  court  terme  :CT  =  CT(Q,  h)

Cela  permet  ainsi  de  déDinir  une  «  famille  »  de  fonctions  de  coût  de  court  terme.  Pour  chaque  valeur  de  h,   on  obtient  une  fonction  particulière  de  CT  de  court  terme  notées  CT  (Q,h1),   CT  (Q,  h2),  CT  (Q,  hn).La  fonction  de  CT  de  long  terme  est  notée  CTLT.

La   fonction  de   coût   total  de   long   terme   indique  le  coût  minimal  de  production  correspondant  à  chaque   niveau   de   l’output   lorsqu’il   est   possible   de   modiDier   la   quantité   de   facteurs   Dixes.  Mathématiquement,   la   fonction   de   coût   total   de   long   terme   est   un   courbe   «   enveloppe   »   des  fonctions  de  coût  total  de  court  terme.

➥  Le  théorème  de  l’enveloppe  établit  que  dans  la  cas  d’une  fonction  dépendant  d’une  variable  et  d’un  paramètre,  la  dérivée  totale  de  la  fonction  optimisée  dépend  est  égale  à  la  dérivée  partielle  de  la  fonction  non  optimisée  lorsque  la  variable  est  évaluée  à  son  niveau  optimal.

Le   document   12   représente   3   fonctions   de   coût   total   de   court   terme   appartenant   à   la   même  famille.   Ainsi   pour   produire   la   quantité   Q1,   différents   niveaux   de   coûts   sont   possibles   selon   la  fonction  de  production  choisie  (voir  explication  du  document   12).  Pour  Q1,   la   recherche  du  coût  

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minimal  conduit  à  choisir  la  fonction  CT  (Q,   h1),  pour  Q2,  CT  (Q,  h2),  etc.  En  généralisant,  on  vériDie  que  le  coût   total  minimum  de  long  terme  est  donné  par  la  courbe  enveloppe  des  courbes  de  court  terme  (en  pointillés  sur  le  document  13).

Le  document  12  montrait  que  pour  chaque  niveau  de  production,  correspondait  à  court  terme,  une  courbe  de  coût  reDlétant  l’échelle  de  production  la  plus  efDicace  à  court  terme.  Tant  qu’on  se  déplace  le  long  d’une  courbe  de  CM,  on  est  à  court  terme.  Sur  le  document  12,   le  passage  au  long  terme  est  caractérisé   par   la   courbe   «   en   gras   »   qui   enveloppe   les   deux   courbes   de   courte   période.   Si   les  facteurs   sont   divisibles,   on   peut   changer   l’échelle   de   production   de   façon   continue   :   il   y   a   une  inDinité  de  courbes  de  courte  période  autant  qu’il  existe  de  niveaux  de  production  possible.Le  document  13  permet  d’observer  l’évolution  du  coût  moyen  lorsque  l’entreprise  change  d’échelle  de  production  sans  transformer  son  coefDicient  d’intensité  capitalistique  (rendements  d’échelle)  :La  courbe  de  CM  de  long  terme  (notée  CMLP)  est  une  courbe  enveloppe  continue  et  qui  est  tangente  à   chaque   courbe   de   courte   période.   Le   document   14   décrit   les   différentes   évolutions  envisageables   du   coût   moyen   lorsque   l’entreprise   choisit   à   chaque   instant,   l’échelle   de  production  la  plus  efAicace.  On  distingue  trois  phases  :

1) phase  1   :   le  CM  décroît   à   long   terme.   Cela  veut   dire  que   le  produit  moyen  du  travail  et  du  capital   augmentent   :   les   rendements   d’échelle   sont   croissants   (la   Dirme   réalise   des  économies  d’échelle).

2) Phase   2   :   le   coût  moyen   est   constant  à   long   terme.   Cela   signiDie  que   le   produit  moyen  du  travail   et   du   capital   est   constant   :   les   rendements   d’échelle   sont   constants   (la   Dirme   ne  réalise  aucune  économie  d’échelle)  ;  le  point  EME  correspond  à  l’échelle  minimum  efDicace.

3) Phase   3   :   le   coût  moyen   croit   à   long   terme.   Cela   signiDie  que   le  produit  moyen  global   du  travail   et   du  capital   diminue   :   les   rendements   d’échelle  sont   décroissants   (la   Dirme  réalise  des  déséconomies  d’échelle).

L’échelle  minimum  efAicace   correspond  à  l’échelle  de  production  à  partir  de  laquelle  l’entreprise  atteint  le  coût  moyen  minimum  de  longue  période.

➥  Ces  trois  phases  indiquent  que  sur  le   long  terme  et   lorsque  l’entreprise  change  de  taille,  elle  a  intérêt  à  situer  son  volume  de  production  à  partir  de   l’EME,  autrement  dit  à  situer  sa  production  de  long  terme  dans  la  phase  des  rendements  d’échelle  constants.

Comment  expliquer  la  forme  en  «  U  »  de  la  courbe  de  coût  moyen  de  longue  période  ?

§ Une   division  du  travail  plus  productive   :  en  augmentant   l’échelle   de   la  production,   la   Dirme  accroît  ses  marges  de  manœuvre  en  matière  de  division  du  travail  ;  la  spécialisation  optimale  est  souvent  réalisable  lorsque  l’échelle  de  l’entreprise  atteint  un  certain  seuil.  Cela  explique  que  les  rendements  sont  d’abord  croissants,  puis  constants  et  décroissants).

§ La   présence   de   coûts   Aixes  irrécupérables   :   le   poids   relatif   des   coûts   Dixes   (notamment   les  coûts   d’installation)   est   plus   important   lorsque   l’échelle   de   la   production   est   réduite.  Inversement,   lorsque   l’entreprise  accroît  sa   taille,   les   coûts   Dixes   ont  un  poids   décroissants.   Là  encore  cela  permet  de  comprendre  que  le  coût  moyen  est  d’abord  décroissant  en  longue  période.

§ Les  indivisibilités  sont  source  d’économies  d’échelle  :  malgré  l’usage  de  l’outil  mathématique  qui  conduit  à  conserver  l’hypothèse  de  la  parfaire  divisibilité  des   inputs,   on  admet  à  long  terme  que   l’hypothèse   d’inputs   indivisibles   (ou   en   tout   cas   imparfaitement   divisibles)   est   la   plus  plausible.  Il  existe  ainsi  des  coûts  associés  à  la  relative  indivisibilité  des  facteurs  (on  ne  peut  pas  embaucher  un  salarié  pour  une  heure  de  travail,   ni   acheter  une  machine  et   l’installer  pour  une  journée)  qui  ne  peuvent  être  surmontés  que  par  le  développement  de  l’échelle  de  la  production.

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Ces  trois  premiers  critères  conduisent  rationnellement  le  producteur  à  accroître  la  taille  de  la  Dirme  (parvenir   jusqu’à   la   phase   2   du   document   14).   Il   existe   par   ailleurs   des   raisons   qui   incite   le  producteur  à  ne  pas  dépasser  une  certaine  taille  :§ A  long  terme,  les  facteurs  d’économie  d’échelle  Dinissent  par  s’épuiser.§ Les   tailles   très   importantes   des   Dirmes   conduisent   à   développer   de   nouveaux   coûts   Dixes   de  gestion  (administrations  plus  lourdes,  communications  internes  plus  complexes,  etc.).

On  pose  ici  le  problème  de  la  taille  critique  de  la   Airme  :   la  théorie  néoclassique  considère  que  le  producteur  a  intérêt  à  se  situer,  sur  le  long  terme,  dans  la  phase  de  rendements  d’échelle  constants  (à  partir  de  l’EME).

Dans   le  document  14,  on  examine   la  situation  ou  il   n’y  a  pas  seulement  des   rendements  d’échelle  mais   également   la   possibilité   pour   la   Dirme   de   changer   son   coefDicient   d’intensité   capitalistique  (prise  en  compte  des  rendements  de  substitution)  :Sur  la   longue  période,   c’est   lorsque   l’entreprise  atteint   l’EME  qu’elle  est   incitée  à  rechercher  des  rendements  de  substitution  croissants  (autrement  dit  une  recombinaison  du  coefDicient  d’intensité  capitalistique).  C’est  après  avoir  exploité  toutes  les  possibilités  pour  un  rapport  Dixe  de  K  et  L  que  l’entreprise  cherche  de  nouveaux  gains  de  productivité  en  recombinant  le  rapport.  Le  document  14  montre  que  rendements  d’échelle  et  rendements  de  substitution  se  combinent  et  se  relaient.

Vocabulaire du chapitre

Facteurs   de   production,   facteurs   de   productions   substituables,   facteurs   de   production  complémentaires,   inputs,   outputs,   combinaison  productive,   fonction  de  production,   produit   total,  produit  moyen,  produit  marginal,  isoquant,  intensité  capitalistique,  TMST,  élasticité  de  substitution,  droite   d’isocoût,   proDit,   équilibre   du   producteur,   sentier   d’expansion   de   la   Dirme,   rendement  d’échelle   (constant,   décroissant,   croissant),   économie   d’échelle,   rendement   factoriel   (constant,  décroissant,   croissant),   fonction   de   production   CES,   fonction   de   production   à   facteurs  complémentaires,   fonction  de  production  Cobb-­‐Douglas,   fonction  de  coût,   coût  Dixe,   coût  variable,  coût  moyen,  coût  marginal,  seuil  de  rentabilité,  seuil  de  fermeture,  échelle  minimum  efDicace  (EME).

Bibliographie du chapitre

IniVaVon  :§ Beitone.  A.  et  alii.  Economie,  «  Aide-­‐mémoire  ».  Sirey,  2012.§ Montoussé.  M.  Wacquet.  Microéconomie.  Bréal,  2008.§ Généreux.  J.  Economie  poliBque,  tome  2  :  Microéconomie.  Hache[e,  2011.

Approfondissement  :§ Wasmer.  E.  Principes  de  microéconomie.  Pearson,  2010.§ Krugman.  P  ;  Well.  R.  Microéconomie.  De  Boeck,  2009.

Bon travail et bon courage !

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