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Dossier de Presse - New Moon - David Dufresne Les Editions du Seuil Les Editions du Seuil / Ouvrages *** L'OBS (09/15 NOV 17) NEW MOON - Mais qui a tué Pigalle ? 4 En retraçant l'épopée du New Moon, club de ROCK alternatif dans les années 1980, lejournaliste DAVID DUFRESNE autopsie l'idéal noctambule et LIBERTAIRE de ce quartier parisien, où "l'Obs" l'a suivi For ELISABETH PHILIPPE NEW MOON. CAFE DE NUIT JOYE... *** SOIXANTE-QUINZE (NOV 17) NEW MOON - « Le New Moon, c'était le rock and roll et l'extrême droite » 1 « Le New Moon, c'était le rock and roll et l'extrênie droite » ..sm Dans une autre vie. David Dufresne écrivait sur le rock. Il est ensuite devenu reporter, a Libération puis à Médiapart. Dans un livre enquête, il raconte l'histoire d'une salle que... *** PAULETTE MAGAZINE (NOV/DEC 17) NEW MOON - PiGALLE, MON AMOUR 1 COUPS DE CŒUR LA PROMESSE DU VICE PAR MARINE STISI PIGALLE, MON AMOUR « Pigalle était mieux que la beaute Pigalle est punk sa. laideur n'est rien son energie fait tout - aujourd'hui encore » Pigalle, Pigalle, comme dans une chanson d'Edith Piaf, et... *** ROCK & FOLK (NOV 17) NEW MOON - Moon, Café De Nuit Joyeux 1 New Moon, Café De Nuit Joyeux DAVID DUFRESNE Ne vous Tartes pas avoir par ce titre "New Moon, Cafe De Nuit Joyeux" qui voudrait vous faire gober que I auteur, le journaliste David Dutresne, va vous raconter tout bonnement l'histoire de cette boîte ... *** MARIANNE (13/19 OCT 17) NEW MOON - Punk, mode d'emploi 1 5= RETROVISEUR " Punk, mode d'emploi On dominait la nuit, à défaut de la situation. » L'esprit du New Moon, club mythique de Pigalle aujourd'hui détruit, est tout entier dans cette formule : d'un côté, la nuit comme horizon de la jeunesse parisienn... *** LIBERATION (21 SEPT 17) NEW MOON - «New Moon», cabaret survolté 3 a place Pigalle, à Paris, :i au temps du Sphinx. 'ouvrage est sous-titré Tentative d'épuisement du 66, •ue Pigalle (et de sa succursale au 9 de la place du même nom)». PHOTO BILL WASSMAN. GAMMA-RAPHO «New Moon», cabaret survolté Partant du cl... *** LE MONDE DES LIVRES (21 SEPT 17) NEW MOON - La nuit mode d'emploi 3 Critiaues Littérature Avec « New Moon, café de nuit joyeux », David Dufresne revient sur un haut lieu de Pigalle et sur sa jeunesse, à la manière d'un Perce « destroy » La nuit mode demploi DENIS COSNARD La séquence dure à peine 25 secondes. De mau... *** MOUVEMENT (N 91/2017) NEW MOON - DANS LES LIGNES ENNEMIES AVEC DAVID DUFRESNE 3 F" I lAtttt LITTERATURE DANS LES LIGNES ENNEMIES Petites lunettes rectangulaires et chemisette blanche, Dufresne n'est pas journaliste d'investigation pour rien : on lui donnerait le bon Dieu sans confession. Son nouveau livre, New Moon. Café de nu... *** LIVRES HEBDO NEWSLETTER (04 SEPT 17) NEW MOON - 66, rue Pigalle 1 66, rue Pigalle David Dufresne -ASTRID Dl CROLLALANZA/SEUIL David Dufresne se raconte derrière l'histoire du New Moon, cabaret parisien devenu haut lieu du rock alternatif. La Feuille de vigne. C'est le nom du premier établissement qui s'ouvre au 6... ** OUEST FRANCE (10 OCT 17) NEW MOON - New Moon, cabaret électrique 1 New Moon, cabaret électrique Livres. De sa nostalgie d'un minuscule haut-lieu du rock parisien, Dufresne tire une passionnante enquête sur Pigalle. Deuxième partie des années 1980... Tous les soirs, la faune rock de Paris s'entasse au New Moon, au ... ** LE PARISIEN (05 OCT 17) NEW MOON - QUAND PIGALLE SE LA JOUAIT ROCK 1 QUAND PIGALLESELA JOUAIT ROCK Q « Et si jamais la nostalgie te était une reine de Montmarf^ prend/Tu peux toujours tre Le videur s'appelait Ma^essayer St poursuivre/ ^Cette comète v noire qui t'enivre/Et qui s'en va » Léo Ferré n'est jamais venu ch... * 24 HEURES (12 OCT 17) NEW MOON - Dans la lumière morte du New Moon, tout Pigalle revient à la vie 1 Dans la lumière morte du New Moon, tout Pigalle revient à la vie Chronique Ado, le journaliste David Dufresne a connu les soirées du club mythique. A travers son fantôme, il peint le tableau d'un siècle de belle crapulerie Parfois, Pigalle fut au c... 2 6 7 8 9 10 13 16 19 20 21 22 1/22 La reproduction et la diffusion numérique d'extraits de presse sont régies par l'article L.122-4 du code de la propriété intellectuelle. L'accès aux articles de ce panorama de presse est strictement limité aux utilisateurs identifiés. En revanche, il est strictement interdit aux utilisateurs autorisés de diffuser ou de redistribuer, sous quelque forme que ce soit, tout ou partie du panorama, sauf nouvelle autorisation des ayants

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Page 1: Dossier de Presse - New Moon - David Dufresne

Dossier de Presse - New Moon - David Dufresne

Les Editions du Seuil

Les Editions du Seuil / Ouvrages

*** L'OBS (09/15 NOV 17)

NEW MOON - Mais qui a tué Pigalle ?4 En retraçant l'épopée du New Moon, club de ROCK alternatif dans les années 1980,lejournaliste DAVID DUFRESNE autopsie l'idéal noctambule et LIBERTAIRE de ce quartierparisien, où "l'Obs" l'a suivi For ELISABETH PHILIPPE NEW MOON. CAFE DE NUITJOYE...

*** SOIXANTE-QUINZE (NOV 17)NEW MOON - « Le New Moon, c'était le rock and roll et l'extrême droite »1 « Le New Moon, c'était le rock and roll et l'extrênie droite » ..sm Dans une autre vie. DavidDufresne écrivait sur le rock. Il est ensuite devenu reporter, a Libération puis à Médiapart.Dans un livre enquête, il raconte l'histoire d'une salle que...

*** PAULETTE MAGAZINE (NOV/DEC 17)NEW MOON - PiGALLE, MON AMOUR1 COUPS DE CŒUR LA PROMESSE DU VICE PAR MARINE STISI PIGALLE, MONAMOUR « Pigalle était mieux que la beaute Pigalle est punk sa. laideur n'est rien son energiefait tout - aujourd'hui encore » Pigalle, Pigalle, comme dans une chanson d'Edith Piaf, et...

*** ROCK & FOLK (NOV 17)NEW MOON - Moon, Café De Nuit Joyeux1 New Moon, Café De Nuit Joyeux DAVID DUFRESNE Ne vous Tartes pas avoir par ce titre"New Moon, Cafe De Nuit Joyeux" qui voudrait vous faire gober que I auteur, le journalisteDavid Dutresne, va vous raconter tout bonnement l'histoire de cette boîte ...

*** MARIANNE (13/19 OCT 17)NEW MOON - Punk, mode d'emploi1 5= RETROVISEUR " Punk, mode d'emploi On dominait la nuit, à défaut de la situation.» L'esprit du New Moon, club mythique de Pigalle aujourd'hui détruit, est tout entier danscette formule : d'un côté, la nuit comme horizon de la jeunesse parisienn...

*** LIBERATION (21 SEPT 17)NEW MOON - «New Moon», cabaret survolté3 a place Pigalle, à Paris, :i au temps du Sphinx. 'ouvrage est sous-titré Tentatived'épuisement du 66, •ue Pigalle (et de sa succursale au 9 de la place du même nom)».PHOTO BILL WASSMAN. GAMMA-RAPHO «New Moon», cabaret survolté Partant du cl...

*** LE MONDE DES LIVRES (21 SEPT 17)NEW MOON - La nuit mode d'emploi3 Critiaues Littérature Avec « New Moon, café de nuit joyeux », David Dufresne revient surun haut lieu de Pigalle et sur sa jeunesse, à la manière d'un Perce « destroy » La nuit modedemploi DENIS COSNARD La séquence dure à peine 25 secondes. De mau...

*** MOUVEMENT (N 91/2017)NEW MOON - DANS LES LIGNES ENNEMIES AVEC DAVID DUFRESNE3 F" I lAtttt LITTERATURE DANS LES LIGNES ENNEMIES Petites lunettes rectangulaireset chemisette blanche, Dufresne n'est pas journaliste d'investigation pour rien : on luidonnerait le bon Dieu sans confession. Son nouveau livre, New Moon. Café de nu...

*** LIVRES HEBDO NEWSLETTER (04SEPT 17)

NEW MOON - 66, rue Pigalle1 66, rue Pigalle David Dufresne -ASTRID Dl CROLLALANZA/SEUIL David Dufresne seraconte derrière l'histoire du New Moon, cabaret parisien devenu haut lieu du rock alternatif.La Feuille de vigne. C'est le nom du premier établissement qui s'ouvre au 6...

** OUEST FRANCE (10 OCT 17)NEW MOON - New Moon, cabaret électrique1 New Moon, cabaret électrique Livres. De sa nostalgie d'un minuscule haut-lieu du rockparisien, Dufresne tire une passionnante enquête sur Pigalle. Deuxième partie des années1980... Tous les soirs, la faune rock de Paris s'entasse au New Moon, au ...

** LE PARISIEN (05 OCT 17)NEW MOON - QUAND PIGALLE SE LA JOUAIT ROCK1 QUAND PIGALLESELA JOUAIT ROCK Q « Et si jamais la nostalgie te était une reine deMontmarf^ prend/Tu peux toujours tre Le videur s'appelait Ma^essayer St poursuivre/ ^Cettecomète v noire qui t'enivre/Et qui s'en va » Léo Ferré n'est jamais venu ch...

* 24 HEURES (12 OCT 17)NEW MOON - Dans la lumière morte du New Moon, tout Pigalle revient à la vie1 Dans la lumière morte du New Moon, tout Pigalle revient à la vie Chronique Ado, lejournaliste David Dufresne a connu les soirées du club mythique. A travers son fantôme, ilpeint le tableau d'un siècle de belle crapulerie Parfois, Pigalle fut au c...

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La reproduction et la diffusion numérique d'extraits de presse sont régies par l'article L.122-4 du code de la propriété intellectuelle. L'accès auxarticles de ce panorama de presse est strictement limité aux utilisateurs identifiés. En revanche, il est strictement interdit aux utilisateurs

autorisés de diffuser ou de redistribuer, sous quelque forme que ce soit, tout ou partie du panorama, sauf nouvelle autorisation des ayants

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L'OBSDate : 09/15 NOV 17Pays : France

Périodicité : HebdomadaireOJD : 359285

Page de l'article : p.110,111,1Journaliste : ELISABETHPHILIPPE

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En retraçantl'épopée duNew Moon,club de ROCKalternatif dansles années 1980,lejournalisteDAVIDDUFRESNEautopsie l'idéalnoctambule etLIBERTAIREde ce quartierparisien, où"l'Obs" l'a suivi

For ELISABETHPHILIPPE

NEW MOON. CAFE DE NUIT JOYEUX, parDavid Dufresne, Le Seuil, 368 p., 20 euros.

Place Pigalle, retour sur leslieux du crime Cette fois, lemacchabée n'est pas un marlourefroidi dans un règlement decomptes à la façon d'un mau-vais pastiche de Melville ou deDuvivier. Non, c'est le quartierlui-même qu'on assassine, sonâme noire et pécheresse ven-due au diable et aux suppôts dugrand capital, cette lessiveusequi transforme la boue en or, lafange underground en foulepolicée Autour de l'embléma-tique fontaine qui crachote unfilet d'eau tuberculeux, un fast-food, une banque et un super-marché ont supplanté lesboîtes de strip-tease aux nomsracoleurs et les cinémas X aux

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L'OBSDate : 09/15 NOV 17Pays : France

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fauteuils poisseux Des barspour hipsters ont remplace lesbars a hôtesses Pis, c'est maintenant une épicerie bio qui sedresse dans toute sa splendeurbrute et sans gluten a l'endroitexact ou se tenait, il y a encorequèlques annees, le NewMoon, royaume cradmgue dupunk a la française Plus de tox,maîs des tisanes detox Dansles annees 1980, le New Moon,salle étroite tendue de veloursrouge a laquelle on accédait parun escalier, vit suer sur sa sceneminuscule \esguitar heroes del'âge d'or du rock alternatif, dela Mario Negra aux Wampas enpassant par les Négressesvertes et les Beruner noir

DE MODIANOÀ LA RUMEUR

Le journaliste David Dufresneavait alors 18 ans II venait dedébarquer a Pans, et le NewMoon était son refuge, un lieuou il retrouvait ceux qui commelui refusaient le blmg liberal deseighties et combattaient lesforces obscures d'un Frontnational en pleine expansion,l'endroit aussi ou il opera samue de l'adolescence a l'âgeadulte Alors, quand en 2004, ila vu la façade du 66, rue Pigalle,adresse du New Moon, s'effon-drer sous les assauts d'un bulldozer, c'est aussi les décombresde sa jeunesse qu'il a regardesse meier aux gravats De cesruines, David Dufresne a tire unlivre, «New Moon Cafe de nuitjoyeux », qu'il aurait aussi puintituler « Dans le club de la jeunesse perdue » pour parodierPatrick Modiano qui, en arpenteur inlassable des rues de Paris,a bien sur lui aussi écrit surPigalle la Petite Bijou habiterue Coustou, Louki, la femmefantôme de « Dans le cafe de lajeunesse perdue », agrandi presdu Moulin Rouge Le quartiera d'ailleurs servi de toile de fonda de nombreuses oeuvres cesdernieres annees la serie« Pigalle, la nuit » diffusée en

2009 sur Canal+, très récemment « les Derniers Parisiens »,le film des rappeurs Hame etEkoue du groupe La Rumeurou, cote litterature, « Frede »(Les Equateurs), le livre deDenis Cosnard consacre a unebelle de nuit modianesque qui,dans les annees 1930, exhibason corps androgyne a LaSilhouette, boîte sise rue NotreDame de Lorette Comme si lafictioncherchaitaoffrirundermer sursaut a un quartier en findévie une ultime chance a uneepoque révolue, celle d'avant letout sécuritaire et le touthvgiemste

Chez David Dufresne, plusqu'un decor, Pigalle est le personnage principal, une héroïnegouailleuse frayant aussi bienavec le milieu qu'avec les richeset célèbres venus s'encanaillerDans son « New Moon », le journaliste, passe par « Liberation »et auteur de documentaires,reconstitue tel un archéologueles multiples vies de son club deprédilection, de La Feuille devigne au Narcisse en passant parLe Sphinx et Le Momco IIaccueillit selon les époques dessoirees lesbiennes, des peintresimpressionnistes période Nouvelle Athenes - « un "garageband" a pinceaux » -, desjazzmen et des écrivains amencams dont Steinbeck et Hemingway, des spectacles de travestis,des pogoteurs hydrates a labiere, le cheveu gomme a l'eausucrée, des squatteurs etaujourd'hui, donc, des aniateurs de graines germees et detofu fume On retrouve DavidDufresne a la terrasse des Noctambules, troquet ou se produisait, en d'autres temps, un certam Pierre Carre, « un LuisMananorock'n'roll, sape commeun prince de Pigalle, costumerouge et blanc,flanelle et gomma,flanque de musiciens alcoolos »Aujourd'hui, un reggae inoffensrf enveloppe notre conversation Face a nous, la façade noiredu Folie's Pigalle, survivanteamochée des folles nuits de

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m.r. [tmu*

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la place, travestie en banalediscothèque. S'il vit désormaisau Canada, David Dufresneest toujours chez lui à Pigalle. Ilen connaît chaque recoin,chaque détail. Quand on déam-bule en sa compagnie entre lesboulevards de Clichy et deRochechouart, il nous montreles marques laissées au basd'une porte par les talons deprostituées ou les plaquesconcurrentes dans une mêmerue: « Pigalle » contre« Jean-Baptiste Pigalle », unnom jugé plus chic. Tout lemonde le salue, du chasseurpour boîte de strip-tease auxagents immobiliers. Mais, hor-mis la nostalgie - « au-delà decinquante secondes, c'est unvrai problème », affirmeDufresne -, qu'est-ce qui l'at-tache autant à ce quartier ?

1. En 1956, Le Sphinx,ancêtre du New Moon.2. L'entrée du clubavant la destructiondu bâtiment en 2004.3. Un flyer pour unconcert de la MonoNegraenl990.4. Devant le NewMoon avantun concert desDirty District, enseptembre 1991.

"UN QUARTIER QUIA NOURRI LA FICTIONET S'EN EST NOURRI"

« Pigalle, c'est un monde à part,concentré dans trois rues,explique le journaliste. La jour-née, c'est miteux, mais dès que lesnéons s'allument...» On croiraitentendre Aragon évoquer la ruePigalle dans « Aurélien » : « Elleneprendvie queplus haut, où lesenseignes lumineuses blessentl'ombre. » Une citation que l'onretrouve dans « New Moon »,

ouvrage truffé de références à lalittérature et au cinéma, preuveque cette enclave parisienne oùse sont longtemps mêlés le sexeet le crime a toujours été unesource d'inspiration pour lesartistes. « C'est un quartier quianourri la fiction et qui s'est nourride la fiction, confirme Dufresne.Même avant que le New Moon,du temps où il s'appelait leBricktop's, soit géré par unechanteuse américaine dans lesannées 1930, les malfrats du coinmimaient les films de gangstershollywoodiens. » De cette

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mythologie populaire sentant lapoudre et le soufre, ne sub-sistent que les récits, volatilsoripeaux accrochés à une réa-lité aseptisée. « Les souvenirssont notre seul butin »,écritjoli-ment David Dufresne.

« Ce qui m'a intéressé en melançant dans ce livre, c'est dechercher à comprendre où onavait merde, poursuit l'auteur de"New Moon". Notre courant, lerock alternatif portait un idéal etde beaux discours, mais ne vou-lait pas dupouvoir.Alors d'autresl'ont pris. Ce n'est pas seulementnotre courant qui a merde, c'esttout un mouvement humanisteet brutal. » Un constat dans l'airdu temps, déjà posé avec éclatdans « Vernon Subutex » parVirginie Despentes (que l'oncroise d'ailleurs dans « NewMoon » « en bas et talonsaiguilles,plusPigalle quePigalle,[...] avec un manuscrit sous lebras »): les deux livres enté-rinent la fin abrupte du rock etdu mode de vie qui allait avec,

subversif et dangereux; l'échecd'une génération.

L'EXTRÊME DROITEDEPIGALLE

Pour tenter de comprendre ceteffondrement, Dufresne n'a paschoisi le genre romanesque,mais l'enquête. Pendant troisans, il a passé ses nuits à écumerles archives de Gallica, le site dela Bibliothèque nationale, à larecherche de notes de la policeou de la préfecture ; il a retrouvédes témoins de l'époque commele chanteur Manu Chao(ex-Mano Negra), DidierWampas, des flics à la retraite,la fille du vestiaire du NewMoon ou des obsédés de Pigalle,historien amateur, chiffonnier,ancienne danseuse... La seulequ'il n'ait pas réussi à appro-cher, c'est l'impératrice, l'étoilenoire de Pigalle, « la saintepatronne des cabarets » : lalégendaire Hélène Martini, pro-priétaire du New Moon et de

nombreux établissements, quirégna pendant près de quaranteans sur le quartier et ses nuitsagitées. Un vrai personnage deroman, née en Biélorussie, arri-vée en France dans un wagon àbestiaux, danseuse auxFolies-Bergère et reine desclubs après son mariage avec uncertain Nachat Martini. Stu-peur et dernier coup de massuesur des illusions déjà mori-bondes : au fil de ses investiga-tions, David Dufresne, quigueulait « La jeunesse emmerdele Front national » dans la moi-teur du New Moon, découvre,qu'Hélène Martini, la propriode son refuge, fut une sympathi-sante d'extrême droite, acoqui-née avec Pierre Descaves, unproche de Le Pen, et Jean-LouisTixier-Vignancour. «Ily avaitd'autres figures de l'extrêmedroite à Pigalle, notammentHenri Botey, le roi des bars àhôtesses et parrain de MarineLe Pen, précise Dufresne. Çaaussi, ça raconte la France. »

Finalement, c'est peut-être lesecret de Pigalle : condensertoute la société française, sesidéaux, ses failles, ses excès, lesvagues d'immigration qui l'ontconstituée, dans l'espace res-treint de trois rues. Aujourd'hui,le quartier porte dans sa pierregrisâtre la victoire de l'idéologielibérale, la gentrification quirepousse toujours plus auxmarges les pauvres et les classespopulaires. La fête est finie.Les attentats du Bataclan,évoqués à deux reprises dans« New Moon », en ont sonné leglas. « On a toujours dit quePigalle, c'était mieux avant. Déjàdans les années 1930, Fréhelchantait "Où est-il donc ?"pourpleurer la disparition de la Butteet des bals musette, rappelleDufresne. Mais, aujourd'hui, iln'y a vraiment plus rien, c'est lenéant total. » Restent les films,les livres et sans doute, au fondd'une poignée d'irréductibles,le désir de ne pas voir la nuitmourir. •

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SOIXANTE-QUINZEDate : NOV 17Pays : France

Périodicité : Mensuel Page de l'article : p.80

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« Le New Moon, c'était le rock and rollet l'extrênie droite »

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Dans une autre vie. David Dufresneécrivait sur le rock. Il est ensuite devenureporter, a Libération puis à Médiapart.Dans un livre enquête, il raconte l'histoired'une salle que nombre d'amateursde musique ont fréquentée dans lesannées 1980, le New Moon, à Pigalle.Une adresse aujourd'hui disparuedont le passé fascine toujours.

Soixante-Quinze : À cette époque,comment découvrez-vous le New Moon ?

David Dufresne : Par le rock Ce sont StivBators, l'ancien chanteur des Lords Of TheNew Church et Caroline Ayache sa compagned alors, qui rn y emmènent En ce milieu desannees 1980, c'est une salle de concerts, etj'y passe mes nuits

Votre enquête débute comment ?Par des gens qui y avaient travaille, avec

lesquels j'étais reste en contact Par la suite,je suis aile voir les flics parce que Pigalle etla police sont intimement lies que ce soitla Brigade mondaine ou les archives de laVille de Paris

Quelle est la chose la plus incroyableque vous découvrez alors ?

Je ne m'attendais pas a ce que seconcentrer sur un tel lieu, raconter sonhistoire, raconte a ce point Paris A ce qu'unbâtiment raconte autant le xixe siecle etses impressionnistes, la Seconde Guerremondiale avec les collabos, maîs aus-si Edith Piaf, la guerre d'Algérie, la criseeconomique A travers ce club rock androll, les gens découvrent l'histoire de ParisJusqu'à l'extrême droite, car Pigalle est enpartie lie a elle Pour moi, cest un coup demassue Comment des amoureux de l'ordrepouvaient-ils apprécier ce desordre?

New Moon,cafe de nuit joyeux,de David Dufresneaux Editionsdu Seuil368 p, 20 €

Vous le découvrez à travers les liaisonsde Madame Martini, surnommée« l'impératrice » des nuits parisiennes.

Elle est decedee lorsque le livre était al'imprimerie, le 5 août Cette dame a règnedes annees 1950 aux annees 1990 Elleavait le Pigalle, le New Moon, Mogador, leNarcisse, les Folies Bergère Une quinzainede cabarets et des amis partout Chez elle,la police était bien reçue, et les voyous pasinterdits de sejour Parallèlement, elle étaittres proche de l'extrême droite, maîs ca,ca ne sera jamais évoque Elle était tresdiscrète, maîs il y a un conflit entre cetteliberte qu'elle affichait et ses convictionsC'est elle par exemple, qui a fait venir Vmce

Taylor aux Folies Pigalle, «l'ange noir »du rock and roll C'est vraiment la grandebourgeoise amoureuse du felin En mêmetemps, son mec, c'était Pierre Descavesun ancien de l'Algérie implique dans I CASEt dans leurs relations, on trouve HenriBotey, qui possédait plusieurs sex-shopset était parrain de Marine Le Pen Tout cas'entrechoque les voyous et le show-bu-siness C'est Paris

Edith Piaf a failli y trouver la mort ?Au tout début de sa carriere Elle arrive a

Pigalle, rencontre un mac qui veut la mettresur le trottoir, maîs elle a trop de tempera-ment pour ca ll la force a chanter, ca se passemal, et dans ce qui deviendra le Narcissece mac lui tire dessus Ele aurait pu mourirla Mistmguett, Duke Ellington et JosephineBaker ont aussi fréquente ce lieu et jouepour le fun

On compte plusieurs cadavres aussi...L'histoire la plus connue est celle de

Roberto Borgo dit La Scoumoune, grâceau film de Jose Giovanni Cest un gangs-

ter de Marseille accusé d avoir tire sur uncortège funéraire, d'où son surnom ll sefera flinguer au New Moon, qui s'appellealors le Sphinx Son corps va être jeté dansles escaliers que l'on empruntera nousquarante ans plus tard, et laisse commeca sur le trottoir Reglement de comptesa la sauce Pigalle, dont on n'identifiera nile commanditaire ni I exécutant

Et les peintres, dans cet univers ?Toulouse-Lautrec a cree une affiche pour

le photographe Sescau dont les bureauxétaient installes au New Moon SurtoutEdgar Degas y a peint L'Absynthe, aujourd'huiexpose au musee d'Orsay C'était le QG desimpressionnistes A cette epoque, ils y étaienttous les soirs

* La Scoumoune film réalise en 1972 par JoseGiovanni avec Claudia Cardinale et J P Belmondo

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PAULETTE MAGAZINEDate : NOV/DEC 17Périodicité : BimestrielPage de l'article : p.25Journaliste : MARINE STISI

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SEUIL 7396762500524Tous droits réservés à l'éditeur

C O U P S D E C ΠU R

LA PROMESSE DU VICEPAR MARINE STISI

PIGALLE, MON AMOUR

« Pigalle était mieux que la beaute Pigalleest punk sa. laideur n'est rien son energie faittout - aujourd'hui encore » Pigalle, Pigalle, commedans une chanson d'Edith Piaf, et commedans les livres de Paul Leautaud ou de VirginieDespentes On y traîne maux et godillots depuisdes lustres Quartier de I amour sans lendemainet des nuits trop arrosées, sa réputation n'estrien comparée à ce qu il est vraiment Dans lesannées 80, David Dufresne a 20 ans II n est pasencore le journaliste ni I écrivain qu il devien-dra, maîs il découvre Paris Et surtout, il decouvre Pigalle et « le centre du monde le plus grand despetits clubs de rock cabaret des élégances Pigalle etdes fulgurances punk » II découvre le New MoonTrente ans plus tard, il publie un livre aux édi-tions du Seuil pour revenir sur cet endroit aussimalfamé que magique Entre récits historiqueset anecdotes, ce livre est un voyage au coeurd'une epoque qui sent la cigarette À lire avecles Sex Pistols en fond sonore, très fort

New Moon, café de nuit joyeux,David Dufresne, Éd. du Seuil, 20 €

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Date : NOV 17

Pays : FrancePériodicité : MensuelOJD : 28961

Page de l'article : p.107

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SEUIL 8852062500507Tous droits réservés à l'éditeur

New Moon, CaféDe Nuit JoyeuxDAVID DUFRESNE

Ne vous Tartes pas avoir par ce titre "New Moon,Cafe De Nuit Joyeux" qui voudrait vous faire gober

que I auteur, le journaliste David Dutresne,va vous raconter tout bonnement l'histoire decette boîte rock mythique et du petit peuple toutaussi rock qui y tramait en ces temps révolusou la jeunesse emmerdait le Front national etou y jouaient les plus grands petits martres durock comme Stiv Bators ou Johnny ThundersPeut-être même que David Dufresne aussi croîtavoir écrit un livre sur ses jeunes annees d' "insolencemaligne et de farouchene adroite" alors qu'en faitil a construit la un monument un tombeau commeles composaient les musiciens du 17eme — le siecle,pas l'arrondissement des Batignolles voisines —un hommage maîs un hommage a Pans, a ce Parispopulaire, au petit peuple parisien qui gravitait aPigalle, aux femmes qui y souffraient, aux artistes quiles ont distraits et aux écrivains qui les chantaientDufresne, tel le scientifique fouillant les pôles, noussort une carotte emprisonnée dans les méandresdu temps et nous en restitue les plus vivacescomme les plus tenus elements S'appuyantsur les moindres traces, cadastre, programmespour touristes, rapports de police, articles jaunis,temoignages et légendes urbaines, Dufresne redonnevie a un quartier a peu pres disparu, un Pigalleen noir et blanc au romanesque douteux et poétique,qui a toujours inspire les artistes comme les voyous,tous observes, de son repaire dominant la place, parl'impératrice des lieux, l'enigmatique et puissanteMadame Martini, proprietaire discrète de tout lesecteur et dont la mystérieuse personnalité prochede I extrême droite, est, avec les murs mêmede son club, le fil rouge de cette quête/ enquêtefinalement tres erudite Portrait du journaliste enjeune homme et guide dandy du com bien avantles hipsters, cette évocation réussie de jolis etsouvent tragiques fantômes rappellera de chouettessouvenirs aux anciens habitues et embarquerales autres dans une promenade dans letemps nostalgique et romanesque Q

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Page 9: Dossier de Presse - New Moon - David Dufresne

Date : 13/19 OCT 17

Périodicité : HebdomadaireOJD : 143515

Page de l'article : p.69Journaliste : FRÉDÉRIC BAS

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5= RETROVISEUR

" Punk, moded'emploi

On dominait la nuit, àdéfaut de la situation. »L'esprit du New Moon,club mythique de Pigalleaujourd'hui détruit, est

tout entier dans cette formule :d'un côté, la nuit comme hori-zon de la jeunesse parisiennepunk de la fin des années 80,dont le nouvel essai de DavidDufresne est un portrait inspire ;de l'autre, la perte de contrôlecomme programme. L'auteur sesouvient des transes d'un mou-vement qui a choisi "no future"comme cri de ralliement et quiaimait par-dessus tout ridiculi-ser la bonne conscience cultu-relle et l'esprit d'entreprise desannées Tapie. Dufresne proposeun livre en désordre comme unechambre d'ado, où le refus deranger est une politique pourgarder la mémoire à l'état sau-vage. New Moon développe salongue prose poétique avec desbouts d'histoire de Pigalle, desimages et des photos d'époque,des citations littéraires, desextraits de chansons, les por-trai ts croqués des héros etantihéros, obscurs ou célèbres,qui ont fabriqué l'imaginaire dePigalle sur plus de cent ans. SiVirginie Despentes a bâti, avecVernon Subutex, la cathédraleromanesque des années punk, lelivre de Dufresne en est le chan-tier à ciel ouvert. Un magnifique sterrain de fouilles no future. •!FRÉDÉRIC BAS ti

New Moon. Cafe de nuit joyeux,de David Dufresne, Seuil, 350 p., 20 ê

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Date : 21 SEPT 17

Périodicité : QuotidienOJD : 73331

Page de l'article : p.24-25Journaliste : CLAIRE DEVAR-RIEUX

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a place Pigalle, à Paris,:i au temps du Sphinx.'ouvrage est sous-titréTentative d'épuisement du 66,

•ue Pigalle (et de sa succursaleau 9 de la place du même nom)».PHOTO BILL WASSMAN. GAMMA-RAPHO

«New Moon»,cabaret survolté

Partant du club de rock des années 80 qu'il a fréquenté dans sa jeunesse,David Dufresne explore les strates historiques d'un haut lieu de la nuit à Pigalle,

peuplé de punks, d'effeuilleuses, d'artistes et de mafieux.

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Date : 21 SEPT 17

Périodicité : QuotidienOJD : 73331

Page de l'article : p.24-25Journaliste : CLAIRE DEVAR-RIEUX

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ParCLAIRE DEVARRIEUX

O n est à Pigalle en 1987. Pigalle n'estdéjà plus Pigalle, mais il est dans sonADN de déchoir. Le commerce du

sexe, de la drogue et du crime fait un peu deplace à une autre ritournelle ; la nuit, ça sentla cigarette et la sueur au New Moon, «le plusgrand des petits clubs rock». A moins que lesgroupes, depuis le «parterre de carreaux lu-mineux» qui délimite la scène, aspergent lepublic de parfums divers et avariés. La sallene fait que 106 m2, il faut apprécier le coudeà coude et la chaleur humaine. David Du-fresne, 20 ans en avril 1988, parisien de-puis 1986, situe l'acmé de sa jeunesse ici, enhaut de la rue Pigalle, au numéro 66.New Moon, café de nuit joyeux: le titre du livres'inspire d'une publicité ancienne, celle del'établissement qui s'installa à cette adresseen 1905, le Monico Bar, où se produisait Lietted'Orian. Dans l'aristocratie pigallienne, qui

compte des princes d'élection, de vrais baronset une seule impératrice, Hélène Martini,Liette (dite la Moniquette) était la reine dutango one step. Elle chantait aussi un vieuxsuccès, Elle avait unp'tit cad'nas. Dufresneen fournit la clé. Son inventaire dit «à la dé-coupe» est sous-titré «Tentative d'épuisementdu 66, rue Pigalle (et de sa succursale au 9 dela place du même nom)». Un parrainage plusPerce que Modiano. Encore que l'auteur (unancien de Libération), élevé par «un anti-quaire libertaire», ait le goût des «photos jau-nies», des listes : «Ces noms, ces dates, ces mé-tiers me faisaient chavirer», écrit-il, quand ildépasse le cadre du seul New Moon pour en-quêter dans les étages et les décennies. Sur In-ternet, aux archives de la Ville de Paris, aufond de la mémoire d'autrui et des boîtes àchaussures, Rouletabille «va à la pêche».«On chine, on cherche, on trouve, on trans-met.» Ecrivain et ferrailleur, même devise. La

nostalgie que pratique David Dufresne estune nostalgie active, ouverte sur l'avenir.Lorsque les excavatrices entrent dans ladanse, en 2004, une dizaine d'années aprèsla fermeture du New Moon, il filme la démoli-tion avec une petite caméra numérique. C'estun chasseur de mines. Mais son projet est toutsauf mortifère, il suffit de consulter sa feuillede route: «Revenir sur place, pour trouvercomment/aire de ces mines autre chose que lesdécombres de ma jeunesse, comment les rendreactuelles, belles, à l'assaut du néant qui se meten place.» Et puis : «Comment tenir debout, en-core, et malgré tout -grâce à lui, petit escalierqui n'en finit pas deplaner.» Le New Moon in-carne un refus de se plier aux injonctions del'époque. Trente ans plus tard, faute de guer-res qui auraient entraîné des récits d'ancienscombattants, comme aux générations précé-dentes, cet état d'esprit, cet idéal, est le patri-moine que l'auteur entretient.

IMPROBABLE BASTIONC'est par l'escalier que l'histoire commence,car le club est au premier étage. En-dessous,qui donne sur la place, il y a le Narcisse,«grande sœur décatie du New Moon». Les mar-ches sont déjà rouges dans les années 1910,quand Pigalle devient Pigalle sous le règnedes Corses, «feutre mou et costume rayé» (les«Arabes» tiennent Barbès). Dans les logesde 1987, les artistes ont pour miroir «une ar-moire à pharmacie rafistolée». Le vestiaire duNew Moon est tenu par la jeune Alice, qui saittout sur tout le monde - du moins, sur les gar-çons, les filles s'épanchant peu. L'auteur, quiretrouve quand il le peut les témoins de sajeunesse, recueille les souvenirs d'Alice. Cequ'elle aimait le plus, au New Moon ? «L'am-biance» et «notre insouciance». C'étaient «lesannées sida», oui, «mais je ne m'en rendais ab-solument pas compte».Qui vient se réfugier au 66, rue Pigalle? Des ga-

mins mal lavés, les cheveux gominés à l'eausucrée, estomaqués par les strip-teaseuses quise produisent entre les groupes, avec leur pro-pre musique, «des cassettes usées de DépêcheMode qui faisaient schroutch-schroutch», dela disco pitoyable. «Lagentféminine du NewMoon riait parfois du spectacle des effeuilleu-ses, mais ses moqueries n'étaient pas dirigéescontre elles, mais contre nous : petits garçons

retournés par une paire de fesses dansantes.»Les danseuses, trait d'union avec le Pigalle duMilieu, transmettent les avertissements : lesprofessionnels font savoir que le trafic de dro-gue doit cesser dans les toilettes duNew Moon. Message reçu. On ne cherche pasles ennuis. On n'a pas envie que la pègre s'enmêle, pas plus que la police. Au bar, qui sepasse d'autorisation, on sert les mineurs. Da-vid Dufresne fait émerger quèlques figures,dont celle de Virginie Despentes, «déjàpun-kette réputée».Naturellement, la musique a une place dechoix. Manu Chao et la Mano Negra, JohnnyThunders et Stiv Bator (amis de Dufresne), lesWampas. «Cétait l'heure du triomphe du rockalternatif, dont leNewMoon constituait undes plus improbables bastions. A l'époque, "Lajeunesse emmerde le Front national" était no-tre cri de ralliement, on allait terrasser laBête.» Trente ans plus tard, c'est plutôt la Bêtequi a entrepris de récupérer la jeunesse. Maisrestons dans ces années 80-90, quand lachose n'est même pas imaginable. Il n'y a queles hautes sphères de Pigalle, à l'époque, pourfrayer avec l'extrême droite. Veuve à 36 ans,en 1960, Hélène Martini, née Hélène deCreyssac, s'entoure de l'avocat Tixier-Vignan-court, vit avec Pierre Descaves (le FN vial'OAS). Un ancien du Sdece assure sa sécurité.S'ils l'avaient su, ceux du New Moon en se-raient tombés de leur escalier. David Du-fresne, pour son livre, voulait rencontrer l'im-pératrice mystérieuse, mais il n'a jamais pu.Et elle est morte, à 92 ans, le 5 août 2017.

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Date : 21 SEPT 17

Périodicité : QuotidienOJD : 73331

Page de l'article : p.24-25Journaliste : CLAIRE DEVAR-RIEUX

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«AMOUR DES GRAVATS»Après avoir été quelque temps un cabaret fé-minin, le New Moon à l'abandon est reprisen 1987 par deux punks et un dandy. Ce der-nier, Guillermo Spivak, est bientôt viré parl'homme de main de la patronne (MadameMartini, qui d'autre ?), un certain Zéphy. EricDébris, ex-chanteur de Métal urbain, et sonami Stéphane Guimont, «homme defanzines,futur compagnon de route des Stones», jettentl'éponge pour laisser la place à deux anciensbarrnen, dont Pierrot Soler, qui fera beaucouppour la réputation artistique du lieu. Lui-même se retire des affaires en 1995, victimede racket. C'était fréquent à Pigalle, mais leclub était jusqu'à présent passé au travers. Ma-dame Martini n'avait-elle pas fait en sorte queça n'arrive jamais chez elle? Soler: «J'ai ho-noré mes dettes et je suis parti me planquer,loin de la capitale. Juste avant de partir, j'aidemande une faveur à la secrétaire de Mar-tini: les clés des étages supérieurs du 66, barrés

au 66, rue Pigalle?

les cheveux sommes al'eau sucrée, estomaques

)ar les strip-teaseusesui se roduiseniiii^r^fi m

par une porte blindée. Elle a dit oui. J'ai tournélagrossedé, clac-clac-clac, et je suis tombé surle trésor de l'impératrice: trois étages de costu-mes, les costumes d'époque des Folies Bergère,des dizaines de stoyaks, des dizaines dépor-tants. Et dans une pièce, un coffre. — Hein ?»David Dufresne adore les histoires de grenier,ses lecteurs aussi. Dans la coupole, au-dessusde la salle, on avait déjà déniché cinq flinguesétat neuf.Toutes les villes sont des palimpsestes, et Pa-ris plus qu'une autre. Qu'y avait-il au 66, ruePigalle, avant le New Moon ? A quoi ressem-blait le 9, place Pigalle, juste au coin? DavidDufresne dresse une sorte d'arbre généalogi-

que, où il traque les airs de famille. Sur unephoto célèbre prise par Frank Horvat dans lesannées SO, au temps du Sphinx, on aperçoitdéjà les fresques de Neil Gittings. Les fillesnues évoluaient sur la même piste que celledu New Moon. La scène, la façade, les cuisi-nes, le bar, la chaufferie : le livre se construitpièce par pièce, en quarante vignettes et unevingtaine de dates, avec allers et retours. Iln'est pas toujours aisé pour le lecteur de re-constituer la chronologie façon puzzle. Maisl'auteur lui-même en a bavé : «L'amour desgravats n'est pas chose facile. Et il n'a rien àvoir avec celui des belles pierres.»

PLACE AU JAZZAujourd'hui, si vous vous rendez place Pigalle(ou sur Google) au numéro 9, afin de compa-rer la réalité aux cartes postales, vous tombezsur une grande boutique Bio c'Bon. A cet em-placement, il y avait autrefois la Nou-velle Athènes, un café des années 1870 quefréquentaient Degas, Manet et l'écrivain irlan-dais George Moore. Un siècle plus tard, le Nar-cisse proposait du strip-tease, avant de deve-nir une discothèque, le Temple. Comme celaa toujours été le cas sur le cadastre, le bâti-ment de l'épicerie bio englobe le 66, rue Pi-galle -où se sont succédé les différentes sallesdont Dufresne exhume le nom et la gloire. LaFeuille de vigne, premier établissement noc-turne sis à cette adresse (1896), moitié salon,moitié café-concert, était tenu par la chan-sonnière Marguerite Duclerc, une Bordelaisequ'on appelait la Terrible Espagnole, à causede son répertoire. Après le Monico (mais lenom allait revenir) et avant le Sphinx, AdaSmith, dite la Brique ou Bricktop, mit l'Améri-que au cœur de Pigalle avec le Bricktop's, dansles années 30. Terminée, l'ambiance BelleEpoque, place au jazz avec Duke Ellington. Lephotographe George Hoyningen-Huene, lessurréalistes Michel Leiris et Jacques Baron,leurs confrères Steinbeck et Fitzgerald sontvenus imprimer plus ou moins leur marque,sous l'œil vigilant de Bricktop. On comprendque David Dufresne, enfant du New Moon, re-vendique joyeusement l'héritage.Il vit désormais au Canada. Il n'aime pas«l'autoportraitfasciste» de la France. Mais iln'est pas si pessimiste. «Aujourd'hui, tout est(presque) comme on l'avait rêvé au New Moon :sans noyau central, tout éclaté, la verticalitédu pouvoir bientôt à terre [...]. Internet estpassé par là, tout est (re)devenufanzine.» •»•

DAVID DUFRESNE NEW MOON,CAFÉ DE NUIT JOYEUX Seuil, 354pp., 20 €.

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Date : 21 SEPT 17

Pays : FrancePériodicité : Hebdomadaire

Page de l'article : p.3Journaliste : DENIS COSNARD

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Critiaues LittératureAvec « New Moon, café de nuitjoyeux », David Dufresne revientsur un haut lieu de Pigalleet sur sa jeunesse, à la manièred'un Perce « destroy »

La nuit modedemploi

DENIS COSNARD

La séquence dure à peine 25 secon-des. De mauvaises images filméesen 2004 place Pigalle, à Paris. «Jesuis passé en moto un soir, j'ai vu le

bulldozer à l'œuvre, alors je me suis arrêtéet j'ai sorti ma caméra de poche», se sou-vient David Dufresne. Il saisit les gravatsfumants, le bâtiment démoli aux troisquarts, et un pan de mur grisâtre encoredebout pour quèlques heures. Au-dessusde la grille définitivement close apparais-sent le reste d'une immense coquilleSaint-Jacques en plâtre et une enseigned'un rouge éteint : « New Moon ».

Tout est parti de là. Le New Moon étaitle refuge dè David Dufresne en 1986. A18 ans, il venait de débarquer à Paris etpassait ses nuits dans ce minuscule tem-ple du rock alternatif, à l'angle de la placeet de la rue Pigalle. Il fallait monter l'esca-lier, se frayer un chemin entre « le dealerau boulot, les amoureux qui s'enlacent, lesmecs perdus, les filles à trouver». Passé leservice d'ordre, vous débouchiez sur unebonbonnière rouge où se produisaientdes chanteurs punks et la Mano Negra.Au bar, une ex-modèle de peep-show, Vir-ginie Despentes, montrait à qui voulaitun manuscrit qu'elle désespérait de voirpublié. « Cette Nouvelle Lune allait devenirle socle demo vie », écrit Dufresne.

Depuis que ce socle a été mis à bas, l'an-cien de Libération devenu écrivain n'a eude cesse de retrouver les traces du New

Moon. Il a mené l'enquête de façon obses-sionnelle, inspecté les archives, traqué lestémoins, raflé sur Internet tout ce quipouvait évoquer le 66, rue Pigalle.

Le résultat est assez sidérant. Une sortede Vie mode d'emploi à Pigalle, versiondestroy. Et sans fiction ! Comme GeorgesPerce pour l'immeuble bourgeois de larue Simon-Crubellier, Dufresne explorechapitre après chapitre les différentespièces de son bâtiment et leur passé. Sui-vant un apparent désordre, il se tientdans l'escalier en 1947, pénètre dans lasalle du haut trente ans plus tard, revientau bar en 1931, jette un oeil sur les toilettesen 1993 puis sur l'atelier d'artiste dudeuxième étage en 1896 A l'image dePerce aussi, il truffe son texte de docu-ments, rapports de police, photos, bribesde chansons: « Elle fréquentait la rue Pi-galle, elle sentait {'vice à bon marché »...

Faute de personnage central auquels'accrocher, ce parcours en zigzag a dequoi donner un léger vertige, commeaprès une nuit blanche passée à trop dan-ser. Vertige surtout de découvrir autantd'histoires empilées en un si petit en-droit. Les dernières années, le New Moonappartenait à Hélène Martini, l'« impéra-trice de la nuit » qui posséda jusqu'à dix-sept salles parisiennes, dont les Folies-Bergère. Une femme de légende. Née enBiélorussie, elle avait failli être fusilléepar un officier russe pendant la guerre,passé trois ans dans un camp de concen-

tration allemand puis entamé une car-rière de danseuse nue à Paris, gagné desmillions à la loterie avant d'épouser unavocat syrien avec qui elle allait régnersur Pigalle. Dufresne y ajoute sa facesombre, ses accointances avec l'extrêmedroite, sur lesquelles il aurait tant aimél'interroger. Elle est morte en août enemportant ses secrets.

Avant d'abriter un club rock décati, leNew Moon était un cabaret lesbien tenupar une énigmatique Moune Carton - lenom de la salle constituait un jeu de motssur son prénom. Auparavant encore, l'en-droit s'était appelé le Sphinx, le Narcisse,et El Monico. En 1947, à l'époque où le mi-lieu corse tenait Pigalle, le truand An-toine « la Scoumoune » y fut abattu desept balles au pied même de l'orchestre.

Dans les années 1930, le 66, rue Pigalleaccueillit aussi un club de jazz fréquentépar John Steinbeck, Cole Porter et MichelLeiris. Duke Ellington y rencontra Fran-klin D. Roosevelt Jr, le tout jeune fils duprésident américain. En remontant en-core le temps, surgissent même les im-pressionnistes : c'est ici, dans le café durez-de-chaussée alors appelé La NouvelleAthènes, que Degas posa sa célébrissimebuveuse hébétée, un verre d'absinthedevant elle.

Lors de la démolition, «la poussière nefaisait aucun tri, écrit Dufresne. Les épo-ques se chevauchaient, un fauteuil duNarcisse enjambait deux colonnes de LaNouvelle Athènes ; piliers qui, vu leur état,

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Date : 21 SEPT 17

Pays : FrancePériodicité : Hebdomadaire

Page de l'article : p.3Journaliste : DENIS COSNARD

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avaient sans doute permis a Degas, ouManet, ou je ne sais qui, de s'adosser» Enfouillant les décombres de sa jeunesse,l'écrivain fait revivre tout ce Pigalle passeen un siecle des artistes peintres aux sex-shops puis aux magasins bio L'un d'euxoccupe aujourd'hui la place du NewMoon, comme si la nuit avait fini parrendre les armes •

NEW MOON, CAFÉ DE NUIT JOYEUX,de David Dufresne,Seuil, 362 p., 20 €.

Un parcours en zigzag qui a de quoidonner un léger vertige, commeaprès une nuit blanche passéeà trop danser. Vertige surtoutde découvrir autant d'histoiresempilées en un si petit endroit

EXTRAIT«Quand on monte, c'est soita l'echafaud, soit au paradisLe New Moon était les deuxDans toutes les salles rockde Paris de l'époque [les an-nees 1980], on descendait IIy avait cette idée de l'under-ground qui se cachait, l'un-derground des caves, cache-cache et cache-misère, ici,au New Moon, ça n'avaitrien a voir on montaitC'était autrement plus durLa montee de l'escalier pou-vait prendre une heure, se-lon la foule, l'état generaldes uns et des autres, lesamis a saluer, les connards aesquiver, le dealer au boulot,les amoureux qui s'enlacent,les mecs perdus, les filles atrouver, ou l'inverse A l'en-trée, Mamar, du service d'or-dre, répétait souvent, avan-cez les gars, avancez, vous

bouchez I entree ( )J'avais iSans, l'âge ou on semoque de ce que l'on se fa-brique des souvenirs, et desfantômes, des lendemainsqui hantent, et des ennemisdè l'intérieur qui dansent Jedécouvrais Paris par ce lieu,sans me douter qu'il memarquerait autant a vie, aupoint de passer deux outrois annees a retracer sonhistoire, trente ans pluslom( )Le reemprunter trente ansplus tard, comme]e m'ap-prêtais a le faire, marche parmarche, piece par piece,témoin apres témoin, son-nait comme un retour surles lieux du crime MinuitPigalle, l'heure des regle-ments de comptes »

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Date : 21 SEPT 17

Pays : FrancePériodicité : Hebdomadaire

Page de l'article : p.3Journaliste : DENIS COSNARD

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Pigalle Hy mgtit LUDOVIC/RCA

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Date : N 91/2017

Pays : FrancePériodicité : Bimestriel

Page de l'article : p.50-52Journaliste : Fanny Taillandier

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F" I lAtttt

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Date : N 91/2017

Pays : FrancePériodicité : Bimestriel

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LITTERATURE

DANS LES LIGNESENNEMIES

Petites lunettes rectangulaires et chemisette blanche, Dufresne n'est pas journalisted'investigation pour rien : on lui donnerait le bon Dieu sans confession. Son nouveaulivre, New Moon. Café de nuit joyeux, érige pourtant le punk en méthode de travail.Discussion avec celui qui utilise le jeu en ligne comme une arme politique et la narra-tion comme stratégie de dévoilement.

Propos recueillis par Penny TaillandierPhotographie Louis Canadas, pour Mouvement

Dans Tarnac, magasin genéral, nous sommesdans un polar , dans L Infiltre [une applicationqu suiva t la campagne presidentielle duFM Nda], vous prenez le modele du romand'espionnage Pourquoi aller chercher des

codes littéraires de fiction pour parler d'unreel tres contemporain ?

Je viens du journalisme, je fais partie deceux qui ont monte Mediapart Or depuis10-15 ans je trouve que le journalismeest totalement déconnecte de la icaliteet je ciois qu'il est grand temps dalleichercher des nouvelles formes pourraconter le reel La profession n'a pas viiqu'en face, tout le monde avait compris sonfonctionnement et lui racontait n'importequoi Le journalisme est totalementsurutilise, surinstrumentalise, il a besoindc se ressourcer de maniere narrative Les,9 10 des livies d'enquête sont chiaiitsmal écrits II faut oublier les dépêchesAFP et cette écume des jours, ça n a aucunintérêtII v a30 anSjj'ai ete editeur de polar Ca resteun modele Pour L'Infiltré j ai mélangele genre policici el le doeumenlaiie \taMoon, mon piochain lme, est montecomme une fiction D'ailleurs le GNL nesavait pas dans quelle catégorie le mettre

- je lai pris comme un compliment Le

documentaire, c'est comme le rockn'roll,on a tous trois accords maîs ce qui tait ladifference cest le son, I ampli le slv le Jctiavaille sul la forme et le dispositif avantde travailler sur le propos

Dans New Moon, vous dites des impressionnistes - qui ont écume le Pigalle de lafm du XIXe - qu ils ont ete un modele de labohème du quartier Maîs ils ont aussi changede façon de peindre parce que la photo étaitvenue bouleverser la représentation N estce pas aussi un modele dans la façon dereprésenter une epoque ?

ii Absolument. Leur modele, c'est devivre avec son temps Mes bouquins sontfractionnes parce que je suis dro<çue auNet depuis le milieu des annees 1990 etque mes lectures sont fractionnées Lecote collage vient du dada du punk, maîsiiissi dll Web Cette juxtaposition derapports, d'archives, d'extraits de journaux,de guides Certes, je suis un obsessionnelmaîs je croîs que si on a l'outrecuidance devouloir raconter le monde la moindre deschoses est de vivre dedans

Selon vous, le caractère romanesque de

Pigalle a trait a la collusion qui y existe entreforce de l'ordre et mafia

i Je fais partie de ces gens tres a gauchequi considèrent qu'il faut s'intéresser ala police puisque la police s interesse anous Quand on est uibain reflechir ala question de la police - qui est gestionde la cite ça vaut le coup En plus, il y atoute une charge émotive a Pigalle, pleind histoires, d'embrouilles et d humaniteCe qui est drôle a Pigalle, c'est que l'idéedu quartier est façonnée par la fiction lesfilms de Melv ille les livres de Simenon Çapermet de leflechii a ce qu'on peut dire dureel

Vous possez pqr un récit préexistant des faitspour y confronter le vôtre 7

u Oui, déjà dans Tarnac II y avait un récitqui av ait ete livre par Michele Alliot Marie ;je me suis dit allons voir de plus pres

Comment faites vous ? Vous êtes aile auxarchives de la police ?

« Non c'était une enquete en cours, sousle coup du secret d'instruction Sinonles archives de la police, c'est porte dePantin, v mis pouvez y aller II y a beaucoupd'alcoolos et de flics rates ils ne sont pastres aimables

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Date : N 91/2017

Pays : FrancePériodicité : Bimestriel

Page de l'article : p.50-52Journaliste : Fanny Taillandier

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Vous n'avez pas non plus eu acces au dossiersur la reine de Pigalle, proprietaire du NewMoon entre autres Savez vous pourquoi ?

" La raison officielle, c'est qu'on n'a pasacces aux dossiers RG des personnesvivantes Maîs on va dire que certainespersonnes étaient d'accord pour le montrerniais me disaient » Vous ne le verrez pas «Ça ajoute du mystere

Vous ne vous mettez lamois dans une positiond'autorité

i Je me suis retrouve devant une porteclose, donc le lecteur aussi C'est l'idéed'impliquei le lecteur ou le spectateurdans le récit Mon idée e est de dire a viensfouiller avec men u, même si bien sur je n'aigarde que le meilleur Si le lecteur a enviede sauter des pages, je l'entends, et ce n'estpas grave C'est aussi en lien avec cetteepoque ou on est submerge d'informations,ou la capacite d'attention est réduiteC'est drôle de jouer avec ça Tu veux deschapitres courts ? O K , maîs tu en aurastrente sur un seul batiment ' (rires)

Dans l'application L'Infiltré, vous restez assezdistant et laissez votre lecteiir/|oueur allerou il veut Et s'il est séduit par le discours duFM, comment ça se passe ? Quelle liberte luilaissez vous'7

* Je propose aux gens de taire ce que jefais d'habitude entrer dans les lignesennemies Je trouve ça drôle, intéressantJuridiquement, on était sur la crete cen'était pas de l'information, pas tout afait de la helion Tout est source, doncon peut toujours savoir ce qui est inventeC'est aussi une façon de rendre hommageau travail des journalistes qui suivent cesujet-la Je pense que le FN n'en sort pasgrandi Maîs on n'est jamais comptable dece que le lecteur peut penser ou ressentir ,si on s'en soucie, on perd sa liberte Laresponsabilite de l'auteur s'arrête a l'écrit

En étant multimedia, vous allez chercherd'autres formes que l'écrit Commentmaîtrisez vous code, video, réalisation ?

-i J'ai toujours ete dans la culture punkdu DIY. des qu'un moyen d'expressionarrive, je saute dessus J'ai commence a14 ans en faisant des fanzines J'étais déjàmultimedia j'avais la colle, les ciseaux,Ic Scotch j'imprimais, je distribuaisVirginie Despentes vendait mon fanzmca Lyon Puis ça a ete la «bi, les radioslibres, les journaux, l'édition, les webdocs

J'adore ça, donc je ne dors pas beaucoupLe souffle punk fait que j'y vais Jedemande juste qu'on m'oflre la possibilitéde me tromper Si je ne peux pas prendrede risques, je ne fais pas non par gout durisque, maîs par celui du renouvellement

Les formats en ligne permettent de toucherdes gens qui n'iraient pas acheter un livre enlibrairie

« fort McMoney [jeu documentaire surl'industrie pétrolière au Canada - Nda]c'est 700 DOO visites, Prison Valley[webdoc sur une ville du Colorado ou il y a13 prisons - Nda] ça doit etre a peu pres500 DOO Maîs le plus fort, c'est d'avoirun retour constant, de voir comment lesgens trichent, s'entraident Pour Horx-Jeu, un webdoc sur le football en clin d'ceilaux vignettes Panim, on a eu des dizainesde milliers dc messages sur Ic forum, lesgens s'échangeaient des cartes Ils étaienta fond I Les modeles d'il y a 20 ans ontexplose, maîs ce n'est pas une menace Dela même maniere qu'il y a une autre façond'écrire, il y a une autre facon de produireet de diffuser, quel que soit le mediapresse, litterature, films

On dit souvent qu'avec Fort AfcAtoney-vousavez réalise le SimCity de la réalité Vousêtes-vous servi de ce jeu comme modele 7

ii J'y ai joue C'est une reference Nous,on a étudie la façon dont les gens onttransforme la ville Ensuite ça a ete repristres sérieusement par les journaux LeGlobe and Mail, Le Monde canadien, parexemple, se demandait chaque dimanche

qu'est ce que ça donnerait si c'était laréalité ? Fort McMoney est encore utilisedans des lycees on des collèges commesupport pedagogique II me semble quec'est le propre du documentaire.

Pedagogique, certes, maîs aussi engagepolitiquement

i II y a un lien tres tenu entre Prison Valley,Fort McMoney et Pigalle ce sont des lieuxmono-industriels Ça, pour moi, c'est unereflexion sur le capitalisme qui prétend etresur la concurrence, l'ouverture et qui, enréalité, tend aux oligopoles et monopolesLa concurrence est lin miroir aux alouettesLes employes se font concurrence, pas lesemployeurs Le chasseur de Pigalle quiva escroquer Ic tourisme, c'est aussi ducapitalisme C'était déjà le cas a l'époque,et dans le monde sans loi qu'était Pigalledans les annees 1980 lin des témoins,

Ange, parle du porno avec une approche unpeu marxisante, dans le cote deregulationII y avait une alliance objective entre cemonde et les bohémiens qu'on était çanous convenait de pouvoir faire ce qu'onvoulait

Depuis le Conada, quelle vision avez vous dela France ?

« Avec mon regard d'expatrié, je trouveque le pays a vraiment vire fascisteces dernieres annees, sans s'en rendrecompte Tres peu le disent et tres peuluttent Je ne croîs pas que la France soitintrinsèquement fasciste, maîs il y a unmode de gouvernance, Pelai d'urgence, uneparole effarante du cote des fascistes, qui atotalement imprègne la gauche et la droitePour moi, le fascisme commence assez tôtdes lors qu'on piétine, au nom de l'ordre,les libertés individuelles et collectives, ona mis un doigt dans l'engrenageLe mot que je mets en avant, c'est« maintenant » Chacun peut trouverson « maintenant », et Pigalle a creedes i. maintenant i a tout un tas de genspendant un siecle Maîs j'ai du mal atrouver un « maintenant » dans le Bio c'estbon qui a remplace la salle de concertJ'avais pense a ce titre, puis on en a changeavec mon éditrice Et c'est drôle parce quejuste ensuite il y a eu le bouquin du Comiteinvisible

Comment vous positionnez-vous pqr rapportou Comite invisible ?

n Oh vous savez, je ne sais pas qui c'est, moi,le Comite invisible (rires) Je ne partagepas toutes leurs idees même si je trouvequ'il y a beaucoup de finesse Eux, je croîsqu'ils veulent changer le monde , moi, sij'arrive a le comprendre, je serai vraimentheureux » •

Propos recueillis pqr FonnvTaillandier

^> Dal id Dufresne A/eu moon Cq/è de nttitjoyeuj? edition»

du Spmi septembre 2017

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Page 19: Dossier de Presse - New Moon - David Dufresne

LIVRES HEBDO NEWSLETTERDate : 04 SEPT 17Pays : France

Périodicité : Quotidien Page de l'article : p.52-53Journaliste : L. L.

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SEUIL 3764912500504Tous droits réservés à l'éditeur

66, rue Pigalle

David Dufresne -ASTRID Dl CROLLALANZA/SEUIL

David Dufresne se raconte derrière l'histoire du New Moon, cabaret parisien devenu haut lieu du rockalternatif.

La Feuille de vigne. C'est le nom du premier établissement qui s'ouvre au 66, rue Pigalle, en 1896. Suivront leMonico, le Sphinx, le Bricktop's, le James Paladium et le New Moon. David Dufresne déroule l'histoire de ce lieusous la forme d'une promenade urbaine et mélancolique. Il a connu l'endroit en 1986 lorsqu'il débarque à Paris ll aalors 18 ans, des envies de nuits agitées et des revendications qui passent par une musique plutôt forte. Celatombe bien, l'ancien cabaret féminin est devenu le QG du rock alternatif. Les Wampas ou La Mano Negra s'yproduisent. On y croise aussi Virginie Despentes qui vient d'achever le manuscrit de Baise-moi.

Cette enquète sur cet endroit étrange et généreux, avec sa salle de 106 mètres carrés, sa scène étroite et ses logesmicroscopiques, est aussi une enquête sur soi. David Dufresne ne suit d'ailleurs pas l'ordre chronologique. On sentles glissements progressifs du plaisir pour son sujet. L'auteur de Tarnac, magasin général (Pluriel, 2013) restesensible aux témoins d'une époque, aux aléas de la mémoire. Il ponctue son texte de citations, de textes dechansons et de dossiers des Renseignements généraux.

Sur ce quartier règne Hélène Martini, "l'impératrice de la nuit, l'ouvreuse de ma vie, la proprio du New Moon, lapatronne des rockers perdus". David Dufresne a été déçu d'apprendre qu'elle avait fricoté avec l'ennemi, qu'elle futla compagne de Pierre Descaves, un membre du Front national, sympathisant de l'OAS. Comment concilier celaavec ce lieu libertaire ?

Le New Moon fut un "café de nuit joyeux", mais pas que ll est aussi le souvenir d'une jeunesse engloutie, d'unPigalle où les bars à poules ont été remplacés par des bars à hipsters. Le branche a lessive le crade. Les nuits sontcertes plus calmes sur le "boulevard des allongés" - c'est ainsi qu'on nommait le boulevard de Clichy - mais on n'ycroise plus la Scoumoune, alias Antoine La Rocca, un fameux bandit corse qui régnait sur les tripots et dont lecostard rayé finit troué de sept balles

"Pigalle était mieux que la beauté. Pigalle est punk : sa laideur n'est rien ; son énergie fait tout - aujourd'hui encore. "La salle enfumée et surchauffée n'existe plus depuis 2004. Pigalle s'est dépollué et climatisé Mais David Dufresnegarde en tète la phrase 6'Alice au pays des merveilles: "Si le monde n'a pas de sens, qu'est-ce qui nous empêchede lui en donner un. "L. L.

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Page 20: Dossier de Presse - New Moon - David Dufresne

Date : 10 OCT 17

Pays : FrancePériodicité : QuotidienOJD : 749258Edition : Toutes éditions

Journaliste : Philippe RICHARD.

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SEUIL 6060252500509Tous droits réservés à l'éditeur

New Moon, cabaret électriqueLivres. De sa nostalgie d'un minuscule haut-lieu du rock parisien,Dufresne tire une passionnante enquête sur Pigalle.

Deuxième partie des années 1980...Tous les soirs, la faune rock de Pariss'entasse au New Moon, au 66 ruePigalle. Quatre-vingts places théo-riques, souvent plus de 200 dans lasalle. La Mano Negra fait partie deshabitués de l'espace central qui faitoffice de scène. Les strip-teaseusesdes cabarets alentour passent faireun tour.

David Dufresne, 18 ans en 1986, yfait son éducation de la vie, en destemps où le rock français est encoreplein d'utopies. En 2004, une pelle-teuse détruit le bâtiment qui devientun bête immeuble.

Le journaliste aurait pu se com-plaire dans ses souvenirs d'une jeu-nesse héroïque. Il a plutôt enquêtesur l'histoire du heu, qui avait connumille vies depuis 1850 : troquet aimédes peintres, atelier de photographe,

boîte de jazz, cabaret à stnp-tease...A travers ce petit bout de lorgnette,s'esquisse l'histoire du quartier, et lesraisons pour lesquelles la patronnedu Pigalle des années 1980 toléraitles jeunes agités dans cet établisse-ment.

Philippe RICHARD.New Moon, café de nuit joyeux, Seuil,350 p. 20 €.

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Page 21: Dossier de Presse - New Moon - David Dufresne

Date : 05 OCT 17

Pays : FrancePériodicité : QuotidienOJD : 274892Edition : Toutes éditions

Journaliste : P.V.

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SEUIL 2442742500505Tous droits réservés à l'éditeur

QUANDPIGALLESELAJOUAIT ROCK

Q « Et si jamais la nostalgie te était une reine de Montmar-f^ prend/Tu peux toujours tre Le videur s'appelait Ma-^e s saye rSt poursuivre/^Cette comètev noire qui t'eni-

vre/Et qui s'enva » Léo Ferrén'est jamais ve-nu chanter auNew Moon, ex-Sphinx, ex-Monico dansles années1950 où unparrain corsefinit criblé deballes, son ca-davre déména-ge sur le trottoir,maîs le journa-liste et écrivainDavid Dufresnepour ra i t re-prendre à son compte lesparoles de « la Nostalgie »

LES WAMPAS ET IGGY POPY AVAIENT LEUR ROND

DE SERVIETTEDu « New Moon », cet an-cien cabaret à danseuses si-tué 66, rue Pigalle à Pans,devenu l'antre du punk-rock et qui fut jusqu'à sadestruction, en 2004, sa ré-sidence nocturne et secon-daire, il ne reste nen La pro-priétaire, Hélène Martini,

NEW MOONI m

« New Moon •Café de nuitjoyeux »,de David Dufresne,Ed Le Seuil,349 pages, 20 €

mar Une foisf r a n c h i l eseuil, sous unef a ç a d e A r tnouveau as-sortie d'une co-quille sculptéeen 1950, on ac-cédait à ce bard'une surfacem o d e s t e- 106 m2 -a u p r i x d e21 marches à lapente rude

Tout ce que laplanète rock aconnu de pluséchevelé — desW a m p a s aManu Chao, deBilly Idol à Iggy

Pop, des Beastie Boys auxThugs en passant par lesRamones, les Vizirettes etle Massilia Sound System —a cotisé à la légende decette figure de proue d'unquartier et d'une époqueIci, résume Dufresne, « onprophétisait sans recons-truire» On connaît les biosde personnages Voici celled'un lieu hors du communqui a laissé la place, ironiedu sort et du vocabulaire, àun supermarché bio p.v.

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Page 22: Dossier de Presse - New Moon - David Dufresne

Date : 12 OCT 17Pays : SuissePériodicité : QuotidienOJD : 81566

Page de l'article : p.24Journaliste : François Barras

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Dans la lumière morte du New Moon, tout Pigalle revient à la vieChroniqueAdo, le journaliste DavidDufresne a connu lessoirées du club mythique.A travers son fantôme, ilpeint le tableau d'un sièclede belle crapulerie

Parfois, Pigalle fut au centre dumonde. Les écrivains y résidaient,les truands y trépassaient, les fê-tards y festoyaient, tout un mondeinterlope faisait de cet îlot duIXe arrondissement parisien unlieu mythique, du glamour inter-national et «autorisé» du Moulin-Rouge aux frissons interdits destripots à strip-teases et des cla-ques à prostituées.

Quand elle n'était pas encoreun espace de sex-shops franchiseset de vitrines sans âme, Pigalle futaussi le lieu des clubs de musiqueplus ou moins éphémères, peu ouprou légaux: orchestres à guin-guette du début du XXe siècle, balspopulaires, cafés jazzfîfties, fiestayé-yé puis rock alternatif ettechno... David Dufresne en aconnu une époque vibrante, entreles murs étroits et mouillés desueur du New Moon, qui abritè-rent la version tardive du punkmade in France, vers 1986. Avantde devenir journaliste (notam-ment à Libêration), le jeunehomme moderne squatta les esca-liers du club, compresse entre uneveste bomber orange et un per-

fecto noir, en attendant de voir surla scène minuscule et asymétriquedes groupes aussi hot que la ManoNegra et les Wampas ou des figu-res du rock légendaires commeJohnny Thunders et Sdv Bators.

«Une époque

vibrante, entreles murs étroits etmou i I lés de sueur»

Jouant à saute-mouton avec sessouvenirs et les époques, Du-fresne écrit bien plus que l'his-toire d'un «café de nuit joyeux». Ilagit en sous-marinier, en archi-viste, pour descendre sous la cou-che de glace de sa seule mémoireet éclairer les lieux (toujours deperdition) qui précédèrent l'ins-tallation du New Moon (et «sa fin»,sous les crocs des pelleteuses en2004, si impatientes d'en faire unénième centre commercial). Ons'acoquine au son du jazz de DukeEllington que le Bricktop's servaitaux surréalistes dans les années30. On compulse avec lui lesmains courantes policières,quand Tonio la Scoumoune avalason carnet de naissance sur lesmarches d'El Monico, le ler sep-tembre 1947. On entre sur ses pasdans les salons feutres deMme Martini, la taulière toute-puissante qui régnait sur le quar-tier et ses boîtes, dont ce Sphinxouvert dans les années 50. On re-vient au début du siècle, quand lesmessieurs se rinçaient l'œil à laFeuille de Vigne. On repart en1990 vers le New Moon, ultimeenseigne du 66, rue Pigalle, abrimalpropre de la jeunesse alterna-tive qui offrit au quartier une ul-time montée d'adrénaline liber-

taire. François Barras

New Moon,Café de nuitjoyeuxDavid DufresneEd. Seuil, 354 p.

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