SOMMAIRE

1.LE POINT DE DEPART DE LA COMPAGNIE

2.LES MEMBRES DE IA.KA Compagnie

3. « LA TOUR DE LA DÉFENSE » SPECTACLE JOUÉ PAR IA.KA COMPAGNIE

4.Les personnages

5.Mise en scène

Scénographie

Adaptation d’un mythe : MEDEE

Note de dramaturgie

une forme théâtrale : la farce

6. DATES DU SPECTACLE « LA TOUR DE LA DEFENSE » de COPI PAR IA.KA COMPAGNIE

COORDONNÉES Karin Melchior 0032/476257770 privejoke@me.com iakacompagnie@gmail.com

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1.LE POINT DE DEPART DE LA COMPAGNIE 

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"L'idée de la compagnie IA.KA m’est venue tout naturellement vers la fin de mon cursus au cours Florent, d’après moi, c’est la suite logique de ma formation.

L'initiative artistique repose sur l’envie de rassembler des gens d'horizons totalement différents sur un projet commun. J'aime les projets rassembleurs et j’aime travailler avec des gens ayant la même vision que moi du théâtre. Notre premier projet (La Tour de la Défense de Copi) au sein de la compagnie IA.KA est un succès, et la raison principale est que nous avons travaillé ensemble, c'est pour moi la signification du « projet rassembleur ». Je rêve d’un théâtre dit « naturel » sur le plan humain, j’aime que les relations entre les gens soient simples et sincères, et finalement c’est cela que je recherche sur scène : la sincérité.Cette sincérité qui révèle la beauté de la personne sur scène.Je veux que les comédiens et leurs personnages soient touchants.

Mon but est que le public ne sorte pas indemne. Pour moi, l’esthétique et la poésie couplés à la sincérité sont les qualités d'un théâtre qui me plait.Je veux aussi que le public voyage..." Karin Melchior

2.LES MEMBRES DE IA.KA Compagnie

Karin Melchior, fondatrice et gestionnaire de la compagnie IA.KA,(rôle de Daphnée). "Je crois qu’avoir envie de réaliser un rêve, c’est le talent. Tout le restant c’est de la sueur. C’est de la transpiration. C'est de la discipline. » J. Brel Ma motivation est claire ; changer de vie professionnelle à 40 ans, réaliser le rêve d’une vie… Un jour, une évidence s’impose à moi : pourquoi ne pas réaliser ce rêve que représente pour moi le théâtre? Alors, j’ai entrepris de changer de vie professionnelle : j’ai commencé le cours Florent dont je suis sortie diplômée en 2016. Aujourd'hui je sais que c’est une des meilleures décisions que j'ai pu prendre.

Gilles Vandeweerd (rôle de Luc). Diplômé d'un bachelier en sciences économiques, il sort de 3 ans de formation aux cours Florent où il a travaillé avec Sarah Siré, F-X Hoffmann, Stéphane Arcas,Guillemette Laurent et Damien Chardonnet. En ce moment, il prépare "Andromaque" mis en scène par ce dernier en collaboration avec le théâtre national de Valenciennes et a tourné pour la série "La forêt" réalisée par Julius Berg. Il a participé au prix Olga Horstig 2016 au théâtre des Bouffes du Nord. Toujours en 2016, il jouait le 3ème rôle de la série "L'origine du mal" réalisée par Pierre Aknine. En 2017, il a eu un rôle dans le film "Le collier rouge" réalisé par Jean Becker.

"Pourquoi vouloir se définir quand on ne sait pas quand on sera fini? » nous dit Mathieu Walzer.(rôle de Micheline) Mathieu a eu son bac littéraire option arts plastiques en 2008 et décide de poursuivre vers les beaux-arts à Nancy, de 2009 à 2012 en section Arts. Ensuite, il vient à Bruxelles pour faire de nouvelles expériences et tente le cours Florent dont il sort diplômé en 2016.

Constant Carbonnelle (rôle de Ahmed) Depuis son plus jeune âge, Constant participe à des expériences théâtrales. Dès 15 ans, il se retrouve dans une petite troupe amateure avec qui il jouera 2 ans. Pendant ses études universitaires en traduction/interprétation à Mons, il participe au cours de théâtre en anglais, mis en scène par son professeur. Il aura l’occasion de jouer dans « Rebecca » de Daphné du Maurier ainsi que dans « Rosencrantz et Guildenstern sont morts» de Tom Stoppard.

Grand cinéphile, il s’intéresse de très près à la culture cinématographique et en 2013, il devient chroniqueur cinéma pour un site internet culturel et crée son propre site de critiques de films deux ans plus tard. En 2013, il entre au Cours Florent dont il est diplômé en 2016 et travaille en parallèle au théâtre « Le Public » à Bruxelles.

Adrien Lagae (rôle de Jean) Après un passage par l'improvisation étant plus jeune, il abandonne tout à fait le monde du théâtre pour suivre un chemin plus classique. Ce n'est que bien plus tard qu'il s'investit à fond dans sa passion et choisit le Cours Florent. En première année il est sous la houlette de Sarah Siré. En deuxième année, il se retrouve avec Damien Chardonnet. C'est avec lui qu'il découvre le personnage d'Ibiza dans Eva Peron. En troisième année il rencontre Stéphane Arcas qui lui donnera le rôle de Nico dans Bleu bleu, rôle qu'il affectionnera tout particulièrement. Sa première expérience en dehors des cours Florent se fait à La Bouffonnerie,

un resto-théâtre à Liège. Il y joue le rôle de Jacques dans « Espèces Menacées », mis en scène par Benoît Fontaine.

Alexis Vandendaelen (joue John) est bio-ingénieur de formation et a travaillé pendant 5 ans dans un grand groupe industriel belge. A 30 ans il réalise un demi-tour complet et s'inscrit aux Cours Florent à Bruxelles, où il

travaille avec Fabien Magry et Sophie Vaneverdingen. Actuellement il poursuit son cursus de formation sous la houlette de Damien Chardonnet.

Alize Van Nieuwenhove et Hans Melot ,régisseurs.

3. « LA TOUR DE LA DÉFENSE » SPECTACLE JOUÉ PAR IA.KA COMPAGNIE

« La Tour de la défense » est un vaudeville délirant, une comédie de boulevard douce amère mettant en scène des personnages qui sont seuls, tristes, mythomanes, déjantés, drogués, fous, drôles, attachants, beaux, sensibles et sérieux … Nuit du 31 décembre 1976, un appartement de la Tour De la Défense à Paris, au treizième étage, Luc et Jean, en couple, s’engueulent. Arrive Daphnée, leur voisine, sous acide, elle a besoin de compagnie. On sonne à la porte, c’est Micheline, avec Ahmed, qu’elle a trouvé dans l’ascenseur. Commence alors une terrible farce, un dîner de la Saint Sylvestre pendant lequel six personnes vont sceller leur destin en 1h30, un huis-clos au rythme soutenu et complètement dingue… dont on ne sort pas indemne.

4.Les personnages

Il y a six personnages

Luc et Jean (le couple d’homosexuels blasés)

Jean, nerveux, a peur de se faire « larguer » par Luc, c’est le « gentil » du couple, c’est un peu la « femme »… Il est plutôt du style bel homme, avec de bonnes manières, un peu snob, voire aristocrate, respecte ses parents et son milieu. Il voudrait quitter Luc car il sait que rien ne va plus entre eux mais il ne trouve pas le courage de le faire… Finalement, c’est lui qui tuera tout le monde… C'est peut être le plus clairvoyant et le plus sensé de tous.

Comment continuer à vivre avec tout ce qui vient de se passer ?

Luc a les pieds sur terre, assez sérieux, indépendant, pourrait abandonner Jean. Il est nerveux et a peu de compassion. C’est un mâle homosexuel… Il aurait d’ailleurs pu être un « homme à femmes » dans une autre vie… Il est irritable, mais efficace et prend les choses en main quand c’est nécessaire ! Viril, c’est sur lui que Daphnée fantasme.

Micheline, « travelotte » mythomane, elle a l’air hyper équilibrée mais elle est aussi borderline que les autres ! Elle s’invente une vie de riche, avec un 12 pièces et des domestiques. Micheline se fait d’emblée passer pour une femme, mais Micheline est un homme aussi, un garçon à lunettes… Elle fait beaucoup de manières Micheline, elle est sous prozac, elle est sensible, elle est gentille, elle veut sauter Ahmed. C’est un homme à lunettes la journée et une femme à perruque le soir.

Ahmed C'est l'arabe beau comme un dieu… Il atterrit dans l’appartement parce que Daphnée l’a dragué et l’a ramené chez elle, sauf qu’elle ne le prendra pas chez elle mais chez ses amis… Il paraît sérieux, il est serviable (c’est toujours lui qui va chercher ce dont on a besoin de chez Daphnée), il sait cuisiner, il connaît beaucoup de choses sur tout (bonne culture générale), il est un camarade agréable, il s’est intégré super facilement, comme s’il connaissait tout le monde depuis longtemps alors qu’il rencontrait ces gens pour la première fois et que c’est l’étranger. Ahmed, c’est la bonne copine avec un comportement de gigolo, prêt d’abord à sauter Daphnée puis à se faire sauter par Micheline… qu’au final, il aime vraiment beaucoup. On a un peu l’impression qu’il est prêt à tout pour s’en sortir Ahmed le gigolo… !

John John parle anglais. C'est le mari de Daphnée, il semble être le seul « normal » de la bande… Il est américain, professeur à Harvard, il arrive sur la fin de la pièce, et ne comprend pas ce qui a pu se passer… Il est dévasté, c’est le genre d’homme qui a choisi la mauvaise femme et du coup le paie très cher.

Daphnée C'est une femme instruite, intelligente et belle. C'est une bourgeoise qui voyage en première, qui se balade avec son sac Hermes mais Daphnée est aussi sous acide. Elle tombe sans cesse dans les pommes (ses syncopes donnent d’ailleurs un rythme à la pièce) et chaque fois qu’elle reprend conscience, la folie revient au cœur de ce qui paraissait être redevenu un dîner de Saint Sylvestre plus ou moins normal… Elle a tué sa petite fille… Elle fait la pute aux Tuileries pour se lever des mecs. Elle est tarée, elle se drogue… Elle est amoureuse de Luc, elle a étudié le droit américain à Boston (quand cela a-t-il dérapé ??), elle parle anglais. Daphnée perd les pédales… Daphnée, c’est un peu Médée… Pour elle, son enfant l’empêche d’être une femme (c’est là le point de départ de sa folie) et le jour où elle s’en rend compte, elle élimine sa fille, Katia.

L'auteur

Copi, né Raùl Damonte, est un romancier, dramaturge et dessinateur argentin francophone. Il est né le 20 novembre 1939 à Buenos Aires en Argentine et mort le 14 décembre 1987 à Paris.

Copi est une figure majeure du mouvement gay. Il arrive en 1963 à Paris. Il vit d’abord du dessin et c’est à travers le dessin humoristique qu’il s’affirme comme dramaturge. Dès 1964, il est engagé par le Nouvel Observateur et crée son personnage phare, « la femme assise », un dessin représentant une femme assise qui dialogue avec un poulet.

Selon Marilù Marini, il a « créé son exact opposé avec cette femme pleine d’a priori qui veut rester sur sa chaise sans bouger, car tout ce qui peut ébranler ses convictions est pour elle un grand danger ». Le succès de Copi dans le dessin humoristique lui permet de se consacrer au théâtre. L’écriture est finalement sa passion. D'emblée, il propose un théâtre inclassable, déjanté et comique. A son époque son œuvre fut perçue comme subversive, provocante et dérangeante, mais avec le temps, elle a acquis une autre dimension : elle est une invitation à regarder l'étrangeté qui gît en chacun de nous.

Copi fut à la fois le comble de l’exubérance et le comble du minimalisme. Ses pièces, même si elles se fichent totalement du réalisme ou de la psychologie, sont sous influence «classique». C’est même l’une des clés de leur longévité. Alors que personnages et expressions sont dans l’air de leur temps, la construction est d’une solidité intemporelle. Une mécanique de précision, proche du vaudeville, avec des rebondissements à la chaîne et une logique de l’action qui résiste aux situations les plus absurdes.

Copi, c’est fou, mais c’est aussi drôlement maîtrisé.

Copi est mort en 1987 du sida, après avoir été dessinateur, romancier, nouvelliste, danseur, homme et femme de théâtre - à savoir auteur, metteur en scène, acteur et actrice. Mais aussi bien dans le parcours de sa vie que dans son œuvre, Copi continue à nous pousser à chercher la liberté dans notre société et dans notre vie.

5. Mise en scène

"Mon intention concernant l’adaptation et la mise en scène de la pièce est avant tout d’être drôle, et sincère, respecter Copi et ne pas tomber dans le dramatique car je pense que c’est à travers une histoire rocambolesque qu’on comprend son message. Je veux qu’on rie, qu’on s’interroge, qu’on oublie l’instant présent pour se laisser emporter par l’absurde. C'est cette vision de la pièce qui m’intéresse." Karin Melchior

Copi c’est fou ! Il est rocambolesque, il faut le respecter. C'est de cette façon que le public peut comprendre le message de l’auteur et ressentir des choses. Le public doit oublier l’instant présent pour se laisser emporter par l’absurde. Il s’agit donc d’une mise en scène complètement folle et délirante. En fait, cela paraît très réaliste et puis en un coup il y a un effet de mise en scène un peu fou (exemple : une danse, un arrêt sur image, des corps qui tombent, des ombres chinoises, des accélérations,…) Il s’agit d’une mise en scène de l’ordre du surréalisme , on entre dans une autre dimension. Il s’agit d’un huis-clos avec 6 personnes qui vont vivre une soirée de nouvel an, rien de plus… On est même dans un espace temps +/- respecté (+/- car j’ai fait des coupes dans le texte original). Au fur et à mesure de la soirée, vont se passer des événements improbables et du coup nos personnages vont se retrouver dans des situations incroyables. Et c’est pour cette raison qu’il m’a fallu opter pour une mise en scène complètement dingue, pour pouvoir emmener avec nous le public, pour pouvoir le chambouler lui aussi, comme les personnages. J'ai donc rajouté du son, des effets de son (un son englobant en 3D), mais aussi des projections vidéos (certaines sont de l’ordre du subliminal) , des effets de lumière qui figurent les états de certains personnages à certains endroits de la pièce... C’est un peu une arène ou s’entre déchireraient différents genres de notre société, (le travesti, le mâle, la femme, l’homosexuel, la pute, Médée, l’étranger, le mythomane, la toxico, papa, maman,…), qui va en sortir vainqueur?

Scénographie

Une scène de théâtre, idéalement 8m de large sur 5m de profondeur. C'est l’appartement où va se passer la fête. L'ambiance générale de l’appartement est plutôt classe, assez design et moderne, tout-à-fait dans le style des années 70. L'appartement est dans le style « loft », avec différents lieux distincts ; un salon, une salle à manger, une fenêtre, une porte d’entrée donnant sur le palier, une cuisine et une salle de bain. De tous ces espaces, seule la salle de bain sera réellement séparée du reste de l’appartement. (voir schéma) L'avant de la scène est délimité par un ruban LED collé au sol sur toute la longueur. Au lointain, on a une porte qui va vers le palier de l’appartement (pour l’arrivée des personnages), à cour, on a une fenêtre (en tous cas on imagine une fenêtre) et à jardin se trouve la salle de bain de l’appartement qui est une sorte d’enclave délimitée par deux panneaux recouverts de bâche de chantier. La salle à manger sera l’espace juste derrière la cuisine (représentée en avant-scène par un meuble comptoir de cuisine en formica années 70), avec chaises et table vintages, et derrière la salle à manger, nous aurons la porte d’entrée de l’appartement avec un portemanteau. Coté jardin, se trouve le salon avec un canapé, une table basse et une petite commode (avec le téléphone) et aussi un appareil de projection de diapositive (ou bien du super 8, à voir). Le tapis est une peau de vache. Derrière le salon, il y a la salle de bain, cette pièce sera délimitée par des panneaux recouvert de plastique de chantier opaque, du coup on peut imaginer la salle de bain sans voir à l’intérieur, tout ce qui s’y passe est suggéré, on y entend des voix, on y voit des ombres, de la lumière, etc… mais rien de plus. Coté cour, on a une fenêtre et un mur sur lequel une partie des vidéos sera projetée… C’est de là que viendra la neige (canon à neige)… Donc, en résumé on aura aussi des effets de son et de lumière et des vidéo projections (idéalement il faudrait un mini projecteur que le comédien pourrait emmener avec lui et du coup diriger lui-même le projecteur vers des lieux différents (plafond de scène, public, arrière salle, …) et de la musique (il y a dans les accessoires des comédiens, un tourne-disque et donc ce sont aussi principalement les comédiens qui passent de la musique).

Adaptation d’un mythe : MEDEE

" De toute façon, c’était ma fille à moi, pas à vous, alors je fais ce que j’en veux… et moi j’avais la tête ailleurs… j’étais plus une mère, j’étais une amoureuse ! » Daphnée Faire entendre le désespoir d’une femme perdue qui a franchi la frontière de la réalité, elle ne peut plus faire marche arrière ; le non-retour d’une femme, le non-espoir d’une femme. Il est trop tard… Il y a des « endroits » dans la vie où c’est trop tard, nos actes ont des conséquences que la société ne peut cautionner. De mon point de vue, cette pièce de Copi est pratiquement de l’ordre de l’adaptation d’un mythe, celui de Médée. Daphnée c’est un peu « une » Médée. Le mythe n’est-il pas là pour répondre aux grandes questions que les hommes se sont toujours posées ? Si on a droit de vie sur son enfant, pourquoi ne peut-on pas avoir le droit de mort…? C’est la question à laquelle Daphnée a répondu toute seule ; sa fille est devenue une entrave à sa vie de femme et à sa liberté, elle l’a éliminée. "Vous préférez me voir crever que me voir souffrir alors ça vous soulagerait que je crève ! C’est pour ça que je l’ai tuée elle aussi ! ça m’a vachement soulagée » Daphnée Son geste se veut un ultime geste d’amour envers Katia. Elle l’a tuée pour ne pas qu’elle souffre. Mais Daphnée n’avait pas ce droit.

Regarder l'étrangeté qui vit en chacun de nous

" oui, comme tout le monde. J’ai compris ça de toi au moins, tu m’as fait beaucoup de bien Luc, je serai comme tout le monde. » Daphnée Cette pièce met en avant la difficulté d’être différent. Dans notre société, nous devons être comme les autres car la singularité fait peur. Les personnages de Copi sont hors norme à l’extrême, c’est aussi cela qui dérange. Copi va rassembler ces écorchés vifs dans un endroit et les laisser s’entre-déchirer, se débrouiller avec ce qu’ils sont, aller droit dans le mur ou simplement se trouver une vie… "Qu’est-ce qu’elle est monstrueuse cette fille… t’es un singe mon pauvre vieux ! ça se voit à cent mètres que t’es un travelo, attends dans le couloir chérie… t’es pas reçue chez moi… » Daphnée L'auteur nous montre que notre monde ne permet pas la différence, ou alors on finit seul, seul comme un rat, et on se fait dévorer… Le texte de Copi reste très actuel et contemporain. Sa vision lucide sur la société, sur le rapport à autrui, sur l’homophobie, l’intolérance et l’impossibilité de vivre ensemble posent des interrogations fondamentales.

Note de dramaturgie

une forme théâtrale : la farce

La farce est un genre théâtral dont le but est de faire rire et souvent avec des caractéristiques grossières. La Tour De La Défense » pourrait être considérée comme une « farce », de mon point de vue, elle s’apparente même à une pièce de Molière, une farce respectable devenant même une satire de la société. Ce genre, qui n’a aucune intention au départ d’instruire, de corriger, d’édifier, va justement faire passer un message au public. "La farce regagnait en liberté ce qu’elle perdait en considération ", n’étant pas prise au sérieux, la farce peut tout dire. C'est ce qui se passe chez Copi, cela paraît si drôle qu’on accepte plus que l’inacceptable… jusqu’au petit cadavre dans la valise… Par extension, la farce désigne « un acte destiné à se moquer ». Cette pièce ne serait elle pas destinée à se moquer de notre société ? Société des années 70, dépeinte par Copi, mais portrait encore toujours d’actualité !

6.DATES DU SPECTACLE « LA TOUR DE LA DEFENSE » de COPI PAR IA.KA COMPAGNIE:

Sélectionné par le jury du cours Florent pour être rejoué aux Automnales à Paris, deuxième quinzaine de octobre 16.

Festival latino américain 11 novembre 2016 à la Roseraie, 1180 Uccle.

Espace Beaujon, Paris 16 & 17 mars 2017

Résidence au théâtre Molière, 1050 IXELLES dernière semaine du mois d’août 2017

Sortie de résidence, 20 octobre à 20h, Petit théâtre Mercelis, 1050 IXELLES ainsi que deux représentations les 8 & 9 novembre 2017 à 20h30.

PROJET DE REPRESENTATION pour 2018 (DATES à fixer) à l’atelier Jespers.

Agenda culturel Ixelles

22

20 10 17 - 20:00La Tourde la Défense

Nuit du 31 décembre. Un appartement de la Tour De la Défense, au treizième étage, Luc et Jean, un (vieux) couple, s’engueulent. Arrive Daphnée, leur voisine, sous acide, elle a besoin de compagnie. On sonne à la porte, c’est Micheline, avec Ahmed, qu’elle a trouvé dans l’ascenseur. Commence alors une terrible farce, un dîner de la Saint- Sylvestre pour le moins original.

« La Tour de la Défense » de Copi est un psychodrame, un vaudeville psychologique américain et un suspense intense. C’est aussi une co-médie de boulevard douce-amère mettant en scène des personnages qui sont seuls, tristes, mythomanes, déjantés, drogués, fous, drôles, attachants, beaux, sensibles et sérieux...

Un polar avec une remise en question actuelle de notre société... Une pièce troublante dont on ne ressort pas indemne.

Op de dertiende verdieping van de Tour de la Défense maken Jean en Luc - een oud koppel – ruzie. Allerhande andere personages vallen binnen en het wordt een - op z’n minst gezegd - originele oudejaarsavond.

Petit Théâtre Mercelis, rez, rue Mercelis, 13 à 1050 Ixelles

IA.KA CompagnieTHEATRE

à partir de 16 ans

Karin Melchior mise en scène assistée de Gilles Vandeweerd

Avec Constant Carbonnelle, Adrien Lagae, interprétation Karin Melchior, Alexis Vandendaelen, Gilles Vandeweerd Mathieu Walzer

Gratuit, dans le cadre du soutien à la jeune création