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Présentation du projet Conférence de presse, 24 mars 2015 TNS Théâtre National de Strasbourg

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Le projet que Stanislas Nordey a conçu pour le TNS s’est nourri à la fois de ses expériences d’artiste associé au Théâtre Nanterre-Amandiers, de directeur du Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis avec Valérie Lang, de responsable pédagogique de l’École du Théâtre national de Bretagne, mais aussi de nombreux échanges avec des artistes français et étrangers. Au cours de ces échanges fut notamment et régulièrement évoquée la place omniprésente des metteurs en scène au sein des institutions. C’est pourquoi le nouveau directeur du TNS a tenu à ce que son projet soit ouvert de façon équitable et paritaire aux trois artisans indispensables d’une création théâtrale : l’acteur, l’auteur et le metteur en scène. Ensemble, ils oeuvreront à créer un véritable théâtre-école.

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Présentation du projetConférence de presse, 24 mars 2015

T NS Théâtre National de Strasbourg

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Le projet que Stanislas Nordey a conçu pour le TNS s’est nourri à la fois de ses expériences d’artiste associé au Théâtre Nanterre-Amandiers, de directeur du Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis avec Valérie Lang, de responsable pédagogique de l’École du Théâtre national de Bretagne, mais aussi de nombreux échanges avec des artistes français et étrangers. Au cours de ces échanges fut notamment et régulièrement évoquée la place omniprésente des metteurs en scène au sein des institutions. C’est pourquoi le nouveau directeur du TNS a tenu à ce que son projet soit ouvert de façon équitable et paritaire aux trois artisans indispensables d’une création théâtrale : l’acteur, l’auteur et le metteur en scène. Ensemble, ils œuvreront à créer un véritable théâtre-école.

« Un théâtre c’est avant tout les artistes. Et un théâtre ne peut pas être dirigé par un seul artiste. »Idéalement, il serait juste qu’il y ait au sein du TNS autant d’artistes que de salariés techniques et administratifs. Durant les prochaines années, Stanislas Nordey souhaite expérimenter un nouveau modèle de direction : une vingtaine d’artistes participeront à ses côtés à l’ensemble du processus de direction : 6 metteurs en scènes, 10 acteurs, 6 auteurs. Au-delà de leur activité purement artistique, chaque artiste associé est appelé à participer à la programmation du théâtre, à la formation dispensée dans les 4 sections de l’École du TNS (Jeu, Scénographie-Costumes, Régie-Techniques du spectacle, Mise en scène-Dramaturgie), à l’accueil d’élèves stagiaires sur leurs créations, à l’activité du comité de lecture et au développement des publics dans la continuité de l’œuvre de décentralisation et de démocratisation culturelle initiées par les pionniers du TNS. Tous les artistes impliqués dans ce projet forment, avec la cinquantaine d’élèves de l’École, un vivier permanent de créateurs permettant de développer les pratiques artistiques sur la durée, à la fois au sein du TNS mais également à l’extérieur.

Tous ces acteurs, auteurs et metteurs en scène associés travaillent depuis plusieurs années selon des esthétiques différentes, mais ils ont tous en commun le plaisir de partager leur création avec tous et de transmettre ce qui les anime quotidiennement dans leur pratique du théâtre. Le choix de chacun de ces artistes répond aussi au désir de faire dialoguer deux générations : celle à laquelle appartient Stanislas Nordey et la suivante. Parmi les artistes issus de cette dernière, nombreux ont eu l’occasion déjà de travailler avec lui dans le cadre de ses précédentes fonctions. Cette « bande d’artistes » est rassemblée autour de la passion des mots, des textes et plus particulièrement des textes contemporains, qu’ils soient déjà entrés au répertoire, écrits récemment ou en devenir.

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6 metteurs en scène Julien Gosselin, Thomas Jolly, Lazare,Christine Letailleur, Blandine Savetier, Anne ThéronIls accompagneront la vie du théâtre et de l’École sur toute la durée du mandat. Chaque saison, 3 d’entre eux créeront un spectacle produit par le TNS et les 3 autres interviendront au sein de l’École. Et inversement la saison suivante. Mais au-delà de leur travail de création et d’enseignement, ils participeront de façon consultative à l’élaboration de la programmation. Ils sont amenés à créer de petites formes itinérantes qui permetteront de faire pénétrer le théâtre dans des zones où le TNS n’a pas l’habitude d’aller. Ils participeront également au comité de lecture et accueilleront en stage sur leurs créations des élèves dramaturges, régisseurs et metteurs en scène de l’École.

En choisissant ces 6 metteurs en scène, Stanislas Nordey sait que leurs énergies créatives fortes, leur vocation pédagogique, leur goût pour la rencontre avec les publics et leur expérience du collectif construiront le TNS qu’il imagine. Déjà reconnus par la presse et les professionnels, ces artistes mettront leurs outils, leur talent, leur temps et surtout leur singularité au service du théâtre et de l’École.

10 acteursEmmanuelle Béart, Audrey Bonnet, Nicolas Bouchaud, Vincent Dissez, Valérie Dréville, Claude Duparfait, Véronique Nordey, Laurent Poitrenaux,Dominique Reymond, Laurent SauvageLes acteurs sont le théâtre et inversement. Abandonnant le principe de troupe permanente, le projet de Stanislas Nordey fait le choix de rassembler plusieurs actrices et acteurs qui interviendront très régulièrement au TNS tout en gardant leur liberté. Ces acteurs n’ont pas forcément déjà travaillé avec Stanislas Nordey, mais leur parcours artistique exigeant et généreux ainsi que leur recherche de sens et de lien avec les publics rejoignent ses préoccupations. Le choix de ces 10 actrices et acteurs est évidemment issu d’une profonde admiration de ce qu’ils sont, de ce qu’ils représentent mais aussi du désir de les placer, chacun avec sa singularité, au cœur du processus de production et de l’organisation d’un théâtre-école. Ils seront associés à l’ensemble de la vie du théâtre : ils joueront plusieurs fois dans la programmation, enseigneront à l’École (sur la base de leurs propositions), composeront des programmes de lectures publiques et des rencontres personnalisées avec le public, participeront au comité de lecture... Certains spectacles programmés le seront sur leurs conseils ou propositions. Il pourra s’agir autant de productions à grande échelle que de spectacles en solo. Le public aura donc le plaisir, comme avec une troupe, de retrouver les uns et les autres au fil des spectacles et des années.

6 auteurs Stanislas Nordey a toujours porté un intérêt passionné aux textes, aux mots et au sens. Et plus particulièrement aux œuvres contemporaines. C’est donc tout à fait naturellement qu’est apparue la nécessité de s’entourer aussi d’auteurs. Il s’agira, avec eux, de mettre en place un répertoire de « classiques contemporains ». Ces auteurs auront déjà une écriture mûrie et avancée permettant leur présence régulière dans la programmation d’un théâtre national.

Chaque année, un de leurs textes sera programmé, et une commande pourra aussi leur être faite. Leurs œuvres seront plus spécifiquement travaillées par les élèves de l’École, mais leurs écritures ne sauraient être exclusives ; c’est pourquoi, ils auront également mission d’être les passeurs d’autres écritures, créées en France ou à l’étranger. Comme les autres artistes, ils seront appelés à proposer des rencontres et événements avec des publics divers.

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« Pour une parité jusque dans les équipes artistiques. »Un théâtre national doit être pionnier et poser des actes exemplaires. Si chacun aujourd’hui s’entend sur la nécessité d’une parité à la tête de nos institutions, force est de constater que celle-ci n’est pas présente partout au sein des métiers du spectacle vivant et notamment au sein des équipes artistiques elles-mêmes. Les plateaux de théâtre restent majoritairement masculins. Bien que les écoles d’art dramatique respectent depuis longtemps la parité dans leur recrutement, les textes et spectacles mis en scène font encore la part belle aux acteurs masculins. Il est important aujourd’hui de poser des actes forts, ne serait-ce que pour qu’ils maintiennent le débat et les échanges à ce sujet. La parité au sein des équipes de création – sur le plateau et en coulisses – sera donc un des critères majeurs dans la construction de la programmation du TNS. La même attention sera portée à l’enseignement au sein de l’École.

« Le texte contemporain aura une place centrale dans toutes les activités du TNS. »Il a déjà été évoqué plus haut l’importance de l’écriture contemporaine dans ce projet. Ajoutons simplement deux éléments essentiels qui activeront concrètement cette présence.Premièrement, un important comité de lecture sera mis en place. Il regroupera plusieurs artistes associés et des personnalités extérieures. La lecture des textes donnera naissance à des productions. Les textes lus et retenus circuleront également entre metteurs en scène et acteurs associés et pourront donner lieu à l’invention d’évènements, lectures, mises en espace. Au-delà de ce comité de lecture, un réseau des comités de lectures initiés dans d’autres structures culturelles pourrait être créé afin de constituer un patrimoine de textes contemporains.Deuxièmement, Stanislas Nordey tient à créer une revue sur le théâtre. Source d’identité, espace de pensées, incubateur de problématiques, cette revue sera dirigée par un collectif d’auteurs et portera en grande partie sur l’écriture.

« Un théâtre-école, là où se construit le théâtre public d’aujourd’hui et de demain. »Il est important de rappeler qu’une cinquantaine de jeunes artistes vivent déjà quotidiennement au sein du Théâtre National de Strasbourg : les élèves de l’École. Le TNS est le seul théâtre à porter en son sein une école nationale avec 4 sections formant ensemble à la quasi totalité des métiers de la scène : Jeu, Scénographie-Costumes, Régie-Techniques du spectacle et, depuis 2001, Mise en scène-Dramaturgie. Cette singularité est un atout extraordinaire et une des raisons principales pour laquelle Stanislas Nordey a postulé à la direction du TNS.

Les élèves seront associés à de nombreuses activités du théâtre et travailleront dans tous ses espaces. Les deux-tiers de leurs ateliers auront lieu dans les salles de spectacle (Koltès, Gignoux, Grüber) afin de rendre leurs recherches immédiatement en lien avec les problématiques qu’ils rencontreront à leur sortie.Les artistes associés transmettront aux élèves des outils artistiques et techniques concrets, à la fois ancrés dans une tradition théâtrale qu’il est nécessaire de connaître et dans un paysage scénique actuel en perpétuel changement, afin que chaque élève, qu’il se destine à être acteur, régisseur, créateur technique, scénographe, costumier, dramaturge ou metteur en scène, puisse s’insérer au mieux dans ce marché du travail très concurrentiel.

Les élèves seront particulièrement sensibilisés au répertoire contemporain. Pour exemple, Stanislas Nordey a transmis à tous les élèves des deux groupes actuellement présents au TNS, Groupes 42 et 43, une liste de 136 pièces du répertoire contemporain qu’ils ont à charge de lire durant leur cursus. Bien que l’École soit un lieu de recherche, d’essais, d’expérimentations, son activité sera plus visible à l’extérieur. À l’automne 2015 par exemple, toutes les sections des deux promotions travailleront sur un même texte pour en donner quatre versions différentes qui seront présentées à un public large constitué de spectateurs réguliers du théâtre et de spectateurs nouveaux pour qui le travail d’étudiants et la gratuité des présentations peuvent apporter un autre point de vue sur l’institution qu’est le TNS.

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« Les métiers du spectacle doivent être accessibles à la diversité. »L’un des enjeux majeurs du projet de Stanislas Nordey est de faire en sorte que la diversité qui existe au sein de la population se retrouve dans nos métiers, sur nos scènes et dans nos salles. La diversité sociale et culturelle doit être une réalité. Il est du devoir des artistes et de l’équipe de direction d’un théâtre de service public de modifier ses équilibres de façon volontariste et déterminée.

Au-delà du public, on constate aujourd’hui sur les plateaux de théâtre et dans les écoles d’art dramatique une sous-représentation des couches sociales défavorisées et des « minorités visibles ». Comment entamer le déterminisme social qui fait qu’acteurs et spectateurs de notre art proviennent en grande partie d’une même catégorie sociale et d’une seule partie de la société ? Le compagnonnage, l’organisation d’ateliers professionnalisant, voire la création de véritables classes préparatoires au concours de l’École du TNS en direction de jeunes vivant dans des quartiers qui, de fait, les ont exclus de cette hypothèse culturelle, peuvent être des éléments de réponses qu’il convient d’analyser et d’expérimenter. Des propositions seront faites pour changer cet état de fait et ouvrir l’École du TNS à tous.

« La décentralisation en France n’est pas à l’œuvre au quotidien dans les théâtres. » En tant qu’unique théâtre national en province, le TNS porte en lui l’histoire passée, présente et à venir du mouvement de la Décentralisation et se doit d’être aujourd’hui exemplaire, comme il fut jadis pionnier, en termes d’élargissement et de renouvellement des publics. Vastes chantiers sans cesse rouverts, ces questions sont constitutives du projet de Stanislas Nordey.

S’il ne peut être raisonnablement soutenu que la décentralisation culturelle aurait échoué – de grandes et nécessaires avancées ont été réalisées dans la seconde partie du XXe siècle – l’incomplétude de cette démarche demeure criante à l’heure actuelle. Il faut, là encore, une politique volontariste et obstinée en direction de ceux qui ne vont pas au théâtre. Elle doit viser celles et ceux qui n’ont pas les moyens économiques ou géographiques de s’y rendre ainsi que ceux qui sont confrontés à des obstacles culturels. L’enjeu consiste également à promouvoir l’éducation artistique et ce à tous les niveaux de la société et pas seulement en direction des publics scolaires. L’épreuve des faits confirme que c’est souvent par la pratique du théâtre que l’on devient spectateur de théâtre. Il faut donc à la fois rajeunir les publics mais aussi renouveler leur composition sociale.

C’est pourquoi, tous les services du TNS – tous ceux directement en lien avec le public, comme les relations publiques, l’accueil, la billetterie, la communication, mais aussi ceux techniques et administratifs – avec l’aide des artistes associés et des élèves, seront appelés à réfléchir sur des dispositifs simples permettant de donner envie à ces nouveaux publics d’entrer dans un théâtre et de casser ainsi la barrière symbolique qui les éloigne souvent des activités proposées au sein d’une institution culturelle. Nouveaux horaires, week-ends théâtraux, ateliers de pratiques artistiques auprès de publics socialement et culturellement défavorisés, création de petites formes itinérantes…

Une première proposition sera faite dès la saison 15-16, sous la forme d’une saison parallèle à la programmation. Cette saison parallèle qui s’intitulera « L’autre saison » rassemblera un grand nombre de rendez-vous gratuits, ouverts à tous, et accessibles sans avoir vu les spectacles.

Quelques exemples de rendez-vous qui composeront L’autre saison : de nombreuses lectures de textes contemporains (dont 4 mises en espace par Stanislas Nordey et plusieurs autres par les acteurs associés notamment), une quinzaine de rencontres thématiques qui auront lieu les samedis après-midi (en lien avec un des spectacles programmés mais dont la problématique élargie permettra à la fois aux équipes artistiques, aux non-spectateurs et aux spectateurs de dialoguer), plusieurs cartes blanches publiques prises en charge par les metteurs en scène associés présents dans la saison, 1 ou 2 rencontres autour des textes d’un des auteurs associés.

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À ces rendez-vous ouverts à tous, s’ajouteront plusieurs ateliers de pratique théâtrale à destination de personnes éloignées socialement, culturellement ou géographiquement. Le TNS proposera de nouveaux partenariats dynamiques avec la Ville et la Région. L’équipe des relations publiques a été repensée et renforcée dans cette perspective.

L’expérience des pionniers de la Décentralisation et du TNS est également riche d’enseignements. C’est ainsi que Les Cadets du Centre Dramatique de l’Est créés par Hubert Gignoux (les élèves de l’École du TNS tournaient alors des spectacles dans les villages de l’Est de la France) a inspiré à Stanislas Nordey le projet de constituer des troupes éphémères avec les élèves diplômés.

Tout juste sortis de l’École, ceux-ci pourraient tourner des spectacles dans l’ensemble du grand Est et dans des lieux non destinés au spectacle vivant. Expérience à la fois enrichissante et formatrice à l’aube d’une carrière professionnelle, mais également nécessaire pour que ceux qui se sentent exclus de la langue, de la culture et de l’art le soient moins et, mieux encore, qu’ils s’en sentent de nouveau propriétaires et dépositaires. Un travail profond et intense hors les murs est absolument nécessaire.

« Le TNS doit être un théâtre de création. Le patrimoine théâtral sera l’exception et non la règle. » S’il est évidemment important de préserver le patrimoine, il faut se redire souvent que les auteurs d’aujourd’hui font le patrimoine de demain. Il y a d’immenses œuvres dans le répertoire contemporain – en considérant « contemporain » dans une acception assez large –, et Stanislas Nordey sera attentif à permettre la découverte de textes écrits durant les cinquante dernières années et ceux qui s’écrivent aujourd’hui.

Créer, faire découvrir, revisiter des formes, en inventer de nouvelles font partie des missions majeures d’un théâtre national. Les projets de productions et coproductions du TNS pour les années à venir sont ambitieux. Ils répondront au besoin de créer de grands spectacles avec des artistes européens et de donner leur place aux artistes émergents. Mais le TNS restera ouvert aux grands aînés : Jean-Pierre Vincent, Claude Régy, Ariane Mnouchkine, Matthias Langhoff ou Anatoli Vassiliev viendront y créer et transmettre.

« Comment inventer avec nos partenaires ? »Au cours de ces dernières années, Stanislas Nordey a tissé des liens solides avec un grand nombre de directeurs et artistes européens. La force du théâtre aujourd’hui réside dans sa capacité à réunir des complicités de travail et de production avec d’autres structures nationales et à l’étranger, et à fédérer ainsi les volontés d’innovation. Être au cœur de l’Europe donne l’opportunité de nouer des passerelles internationales via des productions ambitieuses et plus particulièrement avec l’Allemagne et la Suisse.

Cela sera le cas aussi au niveau régional et sur l’ensemble du grand Est avec des structures telles que Le Maillon-théâtre de Strasbourg, le TJP, le festival Musica, le Théâtre du Peuple de Bussang, La Filature de Mulhouse, La Comédie de l’Est de Colmar, La Manufacture de Nancy, le Centre dramatique national Besançon Franche-Comté, le festival de Pont-à-Mousson…

Le projet a été conçu à budget constant et en envisageant d’autres modes de fonctionnement tels que des séries de représentations plus longues, l’accroissement des recettes de billetterie, des apports importants en coproduction et recettes de tournées que l’ambition artistique permet de considérer de façon réaliste, la recherche de mécénat pour les activités à destination des publics dits en difficulté et issus de la diversité.

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Metteur en scène de théâtre et d’opéra, acteur, Stanislas Nordey est un homme partisan du travail en troupe. Avec sa compagnie, il est artiste associé au Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis de 1991 à 1995, avant de rejoindre, toujours avec sa troupe de douze comédiens, le Théâtre Nanterre-Amandiers, à la demande de Jean-Pierre Vincent qui l’associe à la direction artistique.

De 1998 à 2001, il dirige avec Valérie Lang le Théâtre Gérard Philipe, Centre dramatique national de Saint-Denis. En 2001, il rejoint le Théâtre national de Bretagne comme responsable pédagogique de l’École, puis comme artiste associé.

Il y crée Violences de Didier-Georges Gabily (2001), La Puce à l’oreille de Georges Feydeau (2004), Électre de Hugo von Hofmannsthal (2007), Incendies de Waj-di Mouawad (2008), Les Justes d’Albert Camus (2010), Se trouver de Luigi Pirandello (2012), spectacles repris ensuite à La Colline - théâtre national (Paris) où il est ar-tiste associé depuis 2011. Il y met en scène notamment Tristesse animal noir de Anja Hilling (2013) et dirige plu-sieurs ateliers d’écriture et de jeu.

Artiste associé à l’édition 2013 du festival d’Avignon, aux côtés de l’auteur, comédien et metteur en scène congolais Dieudonné Niangouna, il crée Par les villages de Peter Handke dans la Cour d’honneur du Palais des Papes. Dernièrement, il crée aussi Lucia di Lammermoor de Gaetano Donizetti à l’opéra de Lille (2013), Neuf petites filles de Sandrine Roche (2014) et Affabulazione de Pier Paolo Pasolini (2015).

On lui doit la création de nombreuses pièces d’auteurs contemporains, notamment de Martin Crimp, Roland Fichet, Laurent Gaudé, Jean Genet, Hervé Guibert, Manfred Karge, Jean-Luc Lagarce, Armando Llamas, Magnus Dahlström, Frédéric Mauvignier, Fabrice Melquiot, Heiner Müller, Fausto Paravidino, Pier Paolo Pasolini, Christophe Pellet, Falk Richter, Bernard-Marie Koltès, Didier-Georges Gabily, Wajdi Mouawad, sans compter ses incursions dans le répertoire avec Marivaux, Feydeau ou Hofmannsthal...

Ces dernières années, il entame une collaboration forte avec l’auteur allemand Falk Richter. Il met en scène tout d’abord plusieurs de ses textes : Sept secondes, Nothing hurts, Das System, puis propose d’inventer un spectacle avec lui – Falk Richter en tant qu’auteur et metteur en scène et Stanislas Nordey en tant qu’acteur et metteur en scène ; ce sera My secret Garden avec, également, Anne Tismer et Laurent Sauvage.

En tant qu’acteur, il joue sous la direction de plusieurs ar-tistes et compagnons de route, dont Christine Letailleur pour Pasteur Ephraïm Magnus de Hans Henny Jahnn (2004 et 2005), La Philosophie dans le boudoir d’après le Marquis de Sade (2007) et récemment Hinkemann de Ernst Toller (2014) ; Anne Théron pour L’Argent de Christophe Tarkos (2012) et les auteurs metteurs en scène Wajdi Mouawad pour Ciels (2009) et Pascal Rambert pour Clôture de l’amour (2011) et Répétition (2014).

Stanislas Nordey est directeur du Théâtre National de Strasbourg et de son École depuis septembre 2014.

Stanislas Nordey biographie

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Retrouvez les échanges autour de la présentationdu projet sur Twitter :

#projetTNS

Les biographies et photos des artistes associéssont à retrouver sur le Pearltrees du TNS :

j.mp/lesartistesassociestns

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Photos © Jean-Louis FernandezCouverture : Rebecca Marder et Roberto Jean, élèves du Groupe 43 de l’École du TNS

1 avenue de la Marseillaise | BP 40184 | 67005 Strasbourg cedex | T. +33 (0)3 88 24 88 00 | F. +33 (0)3 88 37 37 71 | www.tns.fr | [email protected]

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Contacts presse

Chantal Regairaz [email protected] | 03 88 24 88 38 | 06 85 57 39 69

Anita Le Van [email protected] | 01 42 81 25 39 | 06 20 55 35 24