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11ème baromètre hospitalier MC | p. 1
Dossierdepresse12novembre2015
11eBarometreMCdelafacturehospitaliere
Laspiralesanslimitedessupplémentsd’honorairesàl'hôpital…
Pour la 11e année consécutive, la Mutualité chrétienne (MC) publie l’évolution des montants moyens
facturés à ses membres hospitalisés au cours d’une année. Ces résultats sont basés sur l’analyse
de 1,4 million de factures des membres MC.1
Depuis le 1er janvier 2013, les suppléments d’honoraires sont interdits pour toutes les
hospitalisations classiques en chambre commune et à deux lits et pour la plupart des interventions
chirurgicales en hôpital de jour en chambre commune ou à deux lits.
En 2014, l’appel introduit en vue de l’abrogation de cette interdiction près la Cour Constitutionnelle
a été rejeté. De plus le gouvernement précédent a étendu l’interdiction aux soins oncologiques en
hospitalisation de jour et a rétabli l’interdiction de suppléments d’honoraires en chambre commune
ou à deux lits pour les patients bénéficiant de l’intervention majorée ou ayant le statut de malade
chronique, quel que soit le type d’hospitalisation. Le gouvernement actuel est allé un pas plus loin
en décidant de l’interdiction complète des suppléments d’honoraires en chambre commune ou à
deux lits en hospitalisation de jour au 27 août 2015.
Cette étude permet de suivre l’évolution de la facture hospitalière depuis 2003 et de formuler des
recommandations en vue d’une meilleure protection financière des patients hospitalisés. Remarque
importante : cette étude ne fait aucune relation entre coût et qualité de soins. Elle ne se penche
que sur l’accessibilité financière des séjours hospitaliers.2
Les hôpitaux ont été informés des résultats et ont eu la possibilité de réagir. Ceci a permis de
détecter, et donc de corriger, soit des erreurs dans l’enregistrement des données, soit des erreurs
dans la facturation même. De cette manière, nous obtenons une image correcte de la réalité.
Pour chaque hôpital, le montant moyen de la facture est publié sur le site Internet www.mc.be. De
cette manière, chaque internaute peut comparer la politique tarifaire des différents hôpitaux
généraux de Belgique.
1 Factures des patients avant une possible intervention dans le cadre du Maximum à Facturer (MAF). 2 Un hôpital “cher” n’offre donc pas nécessairement une meilleure qualité de soins par rapport à un hôpital « bon marché », et inversement.
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Résumédesprincipalesconstatations
1. Le coût d’une hospitalisation classique en 2014 a augmenté de 5% en chambre individuelle,
passant, en moyenne, de 1.396 euros en 2013 à 1.461 euros en 2014. Cette croissance
nettement supérieure à l’index (0,4% en 2014) est uniquement imputable aux suppléments
d’honoraires et aux suppléments de chambre. Suite à cette augmentation, nous estimons le
surcoût supporté par les patients à environ 30 millions d’euros. Par contre, le coût en chambre
commune ou à deux lits est resté stable à 281 euros en moyenne en 2014 (282 euros en 2013).
2. En 2014 une augmentation très importante des suppléments d’honoraires en chambre
individuelle a eu lieu (de 6% à 10% selon le type d’hospitalisation). Sachant que l’indexation
en 2014 était de 0,4%, on prend la mesure de cette croissance vertigineuse, de 50% plus
importante que la croissance moyenne de ces 5 dernières années et la plus importante sur les
10 dernières années. En 2015, 7 établissements ont encore augmenté leur pourcentage de
suppléments d’honoraires.
3. Les suppléments d’honoraires sur les prestations techniques prennent de plus en plus
d’importance (prestations sans contact avec le patient, qui ne choisit pas son prestataire).
Leur croissance atteint 20% pour certains postes. Ces suppléments ne sont pas encore
systématiques mais sont de plus en plus fréquents.
4. Les suppléments de chambre ont également augmenté dans beaucoup d’hôpitaux.
L’influence de ces suppléments sur le coût total à charge des patients est importante : 17% du
total facturé à charge du patient. Entre 2013 et 2014 ce poste a connu lui aussi une
augmentation de 5%.
5. Le nombre d’admissions en chambres individuelles (avec supplément de chambre), est
encore resté stable en 2014. Cependant, au vu de l’accroissement de l’offre (rénovations et
nouvelles constructions, qui répond par ailleurs aux attentes des patients3, nous nous
attendons à voir la proportion d’hospitalisations en chambre individuelle augmenter fortement
à l’avenir. Le montant total payé par les patients (extrapolation nationale, tous types
d’hospitalisations), représente actuellement 10% du budget total des hôpitaux. Au vu de tous
les points précédemment exposés, nous craignons que cette part n’augmente de manière
significative. Nous faisons face à une privatisation lente et insidieuse du coût des soins.
6. L’hospitalisation de jour est devenue plus chère. Respectivement +5% et +8% pour les
interventions chirurgicales et non chirurgicales de jour. Les chiffres évoluent fortement en
chambre individuelle (respectivement +9% et +10%) et de manière plus modérée en chambre
commune ou à deux lits (respectivement +2% et +3%). En hospitalisation chirurgicale de jour,
la facture moyenne s’élevait à 722 euros en chambre individuelle contre 129 euros en chambre
commune ou à deux lits.
3 Lors de l’enquête menée à l’occasion du Congrès de la MC en juin 2015, 73% des répondants (sur plus de 51.000) ont indiqué leur préférence pour une hospitalisation en chambre individuelle.
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7. Les moyens dégagés en Assurance Obligatoire, et les efforts de régulation du coût du
matériel médical et des implants ont porté leurs fruits : le coût total à charge du patient
pour ce type de matériel a diminué en moyenne de 2% par an sur les 8 dernières années.
8. Un patient paie en moyenne 32 euros par hospitalisation pour des médicaments non
remboursables. Ce montant est stable depuis plus de dix ans mais très variable d’une
admission à l’autre.
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7propositionsdelaMCpouréviterunemédecineduale
La baisse continue de la facture en chambre commune ou à deux lits atteste que les décisions
politiques ont un impact réel. Les suppléments d’honoraires en chambre commune ou à deux lits
ont été supprimés. Le matériel médical et les implants sont mieux remboursés mais également
beaucoup plus utilisés. Cependant, les différences entre hôpitaux restent importantes. Ces
différences pourraient entraîner une stratification sociale des hôpitaux, à savoir : des hôpitaux pour
« riches » et des hôpitaux pour moins nantis. Cette tendance à la dualisation de la médecine doit
être combattue.
C’est pourquoi la MC formule sept propositions concrètes :
1. Limiter les suppléments d’honoraires dans les chambres individuelles de manière légale
Depuis 2004, début de nos analyses, les suppléments d’honoraires dans les chambres individuelles
connaissent chaque année une forte hausse. La croissance connue en 2014 est la plus importante sur
les 10 dernières années.
Cette évolution peut conduire vers une médecine duale. D’un côté, des hôpitaux rémunérant plus le
corps médical et proposant systématiquement des chambres individuelles, de l’autre des hôpitaux
modérés dans leurs tarifs, mais éprouvant des difficultés pour maintenir leur attractivité tant pour
les médecins que pour les patients mieux nantis.
Les hôpitaux ont été construits grâce à des subsides de l’Etat et sont financés pour le traitement de
tous les patients. Les prestations des médecins qui y travaillent sont, en grande partie, remboursées
par la sécurité sociale. Il serait donc normal que ces hôpitaux offrent des soins médicaux identiques
et accessibles à tous.
Une limitation légale des suppléments d’honoraires en chambre individuelle devrait enrayer la
spirale des coûts à charge des patients, et diminuer la concurrence déloyale des hôpitaux ciblant les
patients aisés et attirant les médecins par des propositions financières. Cette limitation peut
prendre la forme soit d’un plafonnement des suppléments d’honoraires à 100% du tarif officiel, soit
d’une forfaitarisation liée à la pathologie traitée.
Ceci s’impose particulièrement pour les accouchements, souvent liés à un séjour en chambre
individuelle. Les suppléments d’honoraires dans certains hôpitaux, constituent un réel risque
financier pour les jeunes parents.
2. Interdire les suppléments d’honoraires sur les prestations techniques et la réanimation.
Par « prestations techniques » nous entendons les prestations pour lesquelles il n’y a aucun contact
avec le patient, qui ne choisit donc pas son prestataire (typiquement : les prestations de biologie
clinique ou de radiologie). Les prestations de réanimation ne sont pas des prestations techniques,
mais, là non plus, le patient ne choisit pas son prestataire. Et les lits de réanimation ne peuvent pas
vraiment se comparer à une chambre individuelle. Les suppléments d’honoraires pour ce type de
prestation ne sont pas dans la « logique » d’une relation médecin-patient, et la pratique de ces
suppléments est extrêmement variable d’un établissement à l’autre. Malheureusement nous
constatons aussi une croissance inquiétante des suppléments d’honoraires sur ce type de
prestations.
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3. Garantir le libre choix du prestataire quel que soit le type de chambre
Comme mutualité nous recevons régulièrement des messages de patients signalant qu’ils sont forcés
de « choisir » une chambre individuelle s’ils veulent être soignés par un prestataire en particulier.
Ceci est totalement inacceptable, le choix du type de chambre ne peut en aucun cas influencer la
décision du médecin de soigner ou non, ou avoir un impact sur sa disponibilité. L’Ordre des
Médecins affirme que refuser de traiter un patient sur base de son choix de chambre va à l’encontre
du code de déontologie médicale (avis du 22 février 2014).
4. Fournir au patient, avant son admission, une estimation du coût de son hospitalisation
La variation dans le coût des factures à charge des patients est énorme. En hospitalisation
classique, tous types de chambre confondues, 10% des patients paient moins de 50 euros, alors que
dix autres pourcents doivent débourser plus de 1.339 euros. Pour une hospitalisation sur cent, la
facture monte même à plus de 6.615 euros. Pour éviter les surprises, il est donc souhaitable que le
patient reçoive avant son hospitalisation, une estimation des frais encourus, soit au moment de la
fixation de la date de l’hospitalisation, soit encore via un « simulateur de coûts » sur le site internet
de l’hôpital. Plusieurs hôpitaux mettent déjà à disposition sur leurs pages web un tel simulateur. La
MC incite fortement les autres établissements à leur emboîter le pas. L’article 8§2 de la loi sur le
droit des patients précise d’ailleurs que les répercussions financières de l’hospitalisation font partie
des informations que le patient doit recevoir afin de pouvoir donner son consentement éclairé aux
soins qu’il va recevoir.
5. Solidariser les frais des médicaments non remboursables
La MC plaide pour la mutualisation des frais de médicaments non remboursables. Chaque patient
paierait ainsi un montant fixe de 32 euros par admission, indépendamment de son usage réel. Cette
forme de forfaitarisation permet d’éviter aux patients une variation imprévisible du coût des
médicaments non remboursés.
6. Arriver à une facture patient de maximum 200 euros par admission en chambre
commune ou à deux lits, en hospitalisation classique
Sans suppléments d’honoraires dorénavant interdits, avec un matériel médical mieux remboursé et
des frais de médicaments non remboursables mutualisés, il devrait être possible de limiter dans tous
les hôpitaux la facture patient lors d’une admission en chambre commune ou à deux lits à 200
euros. (En 2014, grâce au mécanisme de protection du « maximum à facturer » (MAF), seulement
12% (10% en 2013) des admissions en chambre commune ou à deux lits ont eu une facture supérieure
à 200 euros, soit 164.485 patients.) Chaque patient serait ainsi assuré de ne pas avoir à débourser
plus de 200 euros par admission.
7. Mettre en œuvre une réforme du financement des hôpitaux menant à plus de
transparence et de sécurité, tant pour le patient que pour le gestionnaire
La croissance continue des suppléments d’honoraires en chambre individuelle et la grande variation
de ces suppléments entre hôpitaux et médecins posent des questions sur le mécanisme du
financement des hôpitaux. Quelle est la part des honoraires médicaux réellement nécessaire pour
garantir le financement correct des hôpitaux ? La contribution des médecins aux coûts de
fonctionnement de l’hôpital pousse aussi certains spécialistes à s’installer en cabinet privé où ils
fixent librement leurs tarifs.
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Un financement plus correct et transparent des hôpitaux mettrait un frein à cette hausse continue
des suppléments d’honoraires et à une privatisation larvée de la médecine. En tant que MC nous
exigeons plus de clarté dans l’affectation des suppléments d’honoraires. La part globale à charge
des patients dans les recettes des hôpitaux croît d’année en année et atteint aujourd’hui 10% de
leurs budgets, soit plus de 1,2 milliards d’euros. Elle ne peut plus augmenter au-delà, sans devenir
une privatisation de fait. Une réforme du financement permettrait également de supprimer la
hausse perpétuelle et artificielle du nombre d’admissions, remettant celle-ci en phase avec
l’évolution réelle de la population et de son état de santé.
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Cinq recommandations au patient pour éviter les mauvaises
surprises
1. Choisir en connaissance de cause entre une chambre individuelle ou un autre type de
chambre. Les informations relatives au coût des différents types de chambre sont mentionnées
sur la déclaration d’admission qui vous est présentée au plus tard au moment de votre
admission. Vous pouvez demander ces tarifs au préalable. (Les hôpitaux sont maintenant tenus
de les publier sur leur site internet.) Ceci est d’autant plus important pour une hospitalisation
de jour, durant laquelle vous passez au maximum quelques heures dans votre chambre. La
différence de coût entre une chambre individuelle ou une chambre commune ou à deux lits est
encore plus importante qu’en hospitalisation classique.
2. Demander au médecin une estimation du coût de l’intervention (matériel médical et
honoraires). Lors d’une intervention chirurgicale, le coût du matériel médical (implants ou
matériel restant présent dans le corps), peut être élevé. La hauteur des honoraires peut être
discutée.
3. Comparer les tarifs des hôpitaux sur www.mc.be et ne choisir votre hôpital, si possible,
qu’ensuite.
4. Demander les tarifs des « frais divers » (Télévision, téléphone, internet, repas pour
l’accompagnant (compagnon ou parent).
5. Apporter votre facture à votre mutualité avant de payer. Nos conseillers mutualistes peuvent
expliquer le contenu de votre facture et vérifier s’il n’y a pas d’erreur ou de facturation
illégale. Le cas échéant, notre service Défense des membres peut prendre contact avec
l’hôpital pour faire corriger la facture.
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Modulecomparatifdestarifshospitalierssurwww.mc.be
La MC met à disposition sur son site internet (www.mc.be) un module interactif de comparaison des
tarifs hospitaliers, actualisé tous les ans. Choisissez tout d’abord un type de chambre, un type
d’hospitalisation (avec ou sans nuitée) ainsi qu’un service ou une pathologie. Sélectionnez ensuite
jusqu’à 4 hôpitaux et recevez le détail des coûts facturés par chacun d’entre eux. Les montants
sont répartis en rubriques comme les honoraires ou les suppléments de matériel.
Pour pouvoir lire les tableaux plus facilement, les chiffres respectent un code couleur :
- Rouge : signifie que les tarifs pratiqués par cet hôpital se trouvent parmi les 25% des
hôpitaux les plus chers.
- Orange : signifie que les tarifs pratiqués par cet hôpital se trouvent parmi les 25% des
hôpitaux avec des tarifs moyens.
- Vert : signifie que les tarifs pratiqués par cet hôpital se trouvent parmi ceux des hôpitaux
les moins chers (en-dessous de la médiane). Les suppléments d’honoraires de moins d’1%
sont automatiquement affichés en vert, sans référence à la médiane.
Les montants repris dans ce comparatif sont des moyennes (valeurs médianes) constatées sur base
des factures de 2014. Ces montants ne sont pas un engagement : la facture réelle peut être moindre
ou plus élevée selon la lourdeur de l’intervention, le conventionnement ou non du médecin, le type
de matériel, la durée de séjour… Les montants facturés ne donnent aucune indication sur la
qualité des soins.
Si les valeurs de l’hôpital choisi sont rouges ou oranges, la MC recommande aux patients d'être
vigilants et de demander plus d’informations sur les suppléments qui seront facturés afin d’éviter de
mauvaises surprises.
Si les valeurs de l'hôpital choisi sont vertes, cela n'empêchera pas toujours la facture d’être élevée
(puisque la facture dépend de la gravité de l’état de santé, de la durée du séjour, etc.) mais celle-
ci sera relativement moindre, pour la même intervention, par rapport à des hôpitaux en rouge ou en
orange.
En cas de facture exagérée ou erronée, les affiliés peuvent s’adresser, sans aucun frais, au service
Défense des membres de la MC (infos sur www.mc.be ou en appelant gratuitement le 0800 10 9
8 7). Chaque année, la contestation des factures par les services de la MC a abouti au
remboursement de quelques millions d’euros aux membres.
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ContenuRésumé des principales constatations ............................................................................. 2
8 propositions de la MC pour éviter une médecine duale ...................................................... 4
Cinq recommandations au patient pour éviter les mauvaises surprises...................................... 7
Module comparatif des tarifs hospitaliers sur www.mc.be .................................................... 8
Analyse des factures hospitalières 2014 ......................................................................... 10
1. Evolution du nombre d’admissions ...................................................................... 10
2. Evolution du nombre d’admissions en chambres individuelles et différences régionales ..... 13
Admissions classiques .......................................................................................... 13
Hôpital de jour ................................................................................................. 15
3. Evolution de la facture moyenne par type de chambre et différences régionales ............. 16
Admissions classiques .......................................................................................... 16
Hôpital chirurgical de jour ................................................................................... 17
4. Les suppléments d’honoraires ............................................................................ 18
Qu’est-ce qui a changé le 1er janvier 2013 ? .............................................................. 18
Les maxima selon les déclarations d’admission .......................................................... 19
Suppléments d’honoraires réellement comptabilisés : admissions classiques en chambre
individuelle ...................................................................................................... 21
Exemple : que coûte un accouchement en hôpital ?..................................................... 25
Hôpital chirurgical de jour ................................................................................... 27
Revenus des hôpitaux issus des montants payés par les patients en fonction du type de chambre
.................................................................................................................... 29
5. Les suppléments de chambre en chambre individuelle .............................................. 30
Admissions classiques .......................................................................................... 30
Hôpital de jour ................................................................................................. 31
6. Le coût du matériel ........................................................................................ 31
Intervention chirurgicale en admission classique ........................................................ 32
Hôpital chirurgical de jour ................................................................................... 33
7. Médicaments non remboursables ........................................................................ 35
Admissions classiques .......................................................................................... 35
Hôpital chirurgical de jour ................................................................................... 36
Annexe 1: Tableaux d’aperçu des coûts moyens pour le patient ........................................... 37
Annexe 2 : Méthodologie ........................................................................................... 43
Annexe 3 : Les suppléments d’honoraires, autorisés légalement ? ......................................... 47
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Analysedesfactureshospitalières2014
1. Evolutiondunombred’admissions
En Belgique, nous comptons depuis 2011 plus de 3,2 millions d’admissions hospitalières par an.
Quasi la moitié (47%) sont des hospitalisations de jour et cette proportion continue à augmenter
(+1% par rapport à 2013). Ces dix dernières années le nombre d’hospitalisations de jour a crû de
4,6% en moyenne. Ceci n’est pas uniquement dû au fait que des traitements existants, réalisés
précédemment en hospitalisation classique, deviennent moins lourds suite à des améliorations
techniques (par exemple : des opérations par laparoscopie). De nouvelles formes de traitements
apparaissent, qui n’exigent pas de passer une nuit à l’hôpital (par exemple : l’administration de
médicaments de chimiothérapie pour le traitement du cancer). Chaque année, on compte 50.0004
hospitalisations de jour de plus. Le nombre d’admissions en hôpital de jour en 2014 était de 1,65
millions.
Certaines hospitalisations de jour se substituent à des hospitalisations classiques (par exemple pour
le traitement des varices, de la cataracte, …), mais le nombre d’hospitalisations classiques continue
également à progresser. En 2014, nous comptons 13.000 hospitalisations classiques de plus qu’en
2013 (croissance de 0,7%). Ceci nous amène à un total de 1,8 million d’hospitalisations classiques au
niveau national.
Sur les 10 dernières années, nous constatons une croissance de 0,9% des admissions en
hospitalisations classiques. Par contre, en hospitalisation de jour la croissance annuelle moyenne
est de 4,6%. La tendance actuelle est donc au développement important de ce type
d’hospitalisation. Elle est moins onéreuse pour la société et plus confortable pour le patient qui
retrouve son domicile et sa famille beaucoup plus rapidement. Si nous regardons les statistiques
internationales, ce type de séjour est appelé à prendre encore plus d’ampleur dans les années à
venir.
Ces dernières années sont aussi caractérisées par une diminution des durées de séjours en
hospitalisation classique : 8% entre 2013 et 2014. Toutefois, là aussi, , nous restons au-dessus des
moyennes de durée de séjours constatées dans les pays voisins. Le nombre de lits hospitaliers
pourrait donc être revu à la baisse. Le rôle des hôpitaux pourraient ainsi être élargi, en prenant en
compte les évolutions de la société : hospitalisations à domicile, soins péri-hospitaliers, …
Par ailleurs, la croissance du nombre d’hospitalisations reste élevée par rapport à la croissance et
au vieillissement de notre population. Le système actuel de financement des hôpitaux incite à cette
croissance puisque pour maintenir leur niveau de financement, les établissements doivent maintenir
leur proportion dans le nombre total d’admissions.
C’est une des raisons pour laquelle nous demandons une révision rapide et approfondie du mode de
financement des hôpitaux.
4 Dans les hospitalisations de jour, les forfaits ambulants ne sont pas inclus. Les forfaits ambulants concernent les forfaits pour dialyse, pour traitement de la douleur chronique, les mini-forfaits (supprimés en 2014) et les forfaits pour manipulation de cathéter-à-chambre. Ces forfaits sont très fréquents et leur nombre augmente fortement, mais ils ne sont pas considérés comme une véritable hospitalisation de jour.
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Graphique 1 : Evolution 2002 – 2014 du nombre d’admissions en Belgique
Nous distinguons l’hospitalisation chirurgicale de jour et l’hospitalisation non chirurgicale de jour.
En hôpital non chirurgical de jour, on retrouve de petites interventions rapides comme, par
exemple, une extraction de racine dentaire, l’ablation d’une tumeur bénigne par laparoscopie, un
examen radiologique des artères coronaires,… La chimiothérapie, la dialyse rénale et le traitement
de la douleur chronique sont également des traitements fréquents en l’hospitalisation non
chirurgicale de jour. Nous considérons ces deux derniers types de traitement comme des prestations
ambulatoires et non comme de véritables admissions hospitalières.
Les interventions en hôpital chirurgical de jour les plus fréquentes concernent des traitements
relevant de l’ophtalmologie (chirurgie oculaire), de l’orthopédie (chirurgie du dos et des membres),
de la stomatologie (chirurgie de la bouche et des mâchoires), de l’oto-rhino-laryngologie
(traitement de la sphère nez-gorge-oreilles, en résumé ORL), de l’urologie (traitements opératoires
des voies urinaires et/ou des organes sexuels masculins) et de la gynécologie (traitements
opératoires des organes reproducteurs féminins). L’ophtalmologie et l’orthopédie représentent la
moitié des traitements en hospitalisation chirurgicale de jour.
Le graphique 2 donne une idée de la répartition des différentes pathologies dans les admissions en
hôpital chirurgical de jour.
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Graphique 2 : Répartition par pathologie des admissions en hôpital chirurgical de jour
Dans cette étude, les admissions classiques (les hospitalisations avec nuitée), sont regroupées par
service dans lequel le patient est soigné. Les cinq services suivants ont été retenus pour les
analyses : chirurgie, médecine interne5, pédiatrie, maternité, gériatrie et revalidation. Le
graphique 3 montre la répartition des admissions par service.
Graphique 3 : Répartition de la sélection de services pour les admissions classiques
5 Les patients séjournant dans le service de médecine interne mais ayant subi une intervention chirurgicale sont dans cette étude considérés comme patients du service de chirurgie.
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2. Evolution du nombre d’admissions en chambres individuelles
etdifférencesrégionales
En Belgique, le montant de la facture hospitalière dépend principalement du choix de chambre du
patient. Un patient ayant opté pour une chambre individuelle paie cinq fois plus que ce que paie un
patient ayant choisi de partager une chambre avec une ou plusieurs personnes et ce, non seulement
pour la chambre en elle-même (voir point 5, suppléments de chambre), mais également pour les
prestations de médecin (voir points 3 et 4, suppléments d’honoraires). Afin d’évaluer la facture du
patient, il est donc important de savoir dans quel type de chambre il a séjourné.
Admissionsclassiques
La proportion d’admissions en chambres individuelles (calculée sur base de la proportion
d’admissions pour lesquelles un supplément de chambre a été comptabilisé6), est restée stable en
2014 (tout comme ces 6 dernières années), à une moyenne de 23% pour une admission classique,
70% en maternité et 10% en gériatrie et revalidation. En pédiatrie, le nombre de chambres
individuelles avait augmenté ces dernières années et semble s’être stabilisé en 2014 à 37% des
séjours. Par contre, nous voyons une tendance nette, très marquée dans certains hôpitaux : la
proportion de chambres individuelles augmente. Certains hôpitaux atteignent 40% de chambres
individuelles (hôpital civil Marie Curie à Charleroi), voire plus, (CHIREC en région bruxelloise et en
Brabant wallon). Cette tendance n’est pas encore visible dans la proportion nationale, mais
commence à se voir dans les chiffres par province. Le nombre de chambres particulières mises à
disposition augmentera encore à l’avenir, au rythme des nouvelles constructions et/ou rénovations
entreprises par les hôpitaux.
6 Dans un certain nombre de cas aucun supplément de chambre n’est porté en compte alors que le patient se trouve dans une chambre individuelle (pour des raisons médicales par exemple). La chambre individuelle n’était donc pas un choix du patient. Dans ce cas, nous considérons qu’il s’agit d’une admission en chambre commune ou à deux lits.
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Graphique 4 : gestion du choix de chambre par hôpital, nombre de chambres individuelles en
2012 et 2014
La plupart des admissions se fait donc encore en chambre commune ou à deux lits, à l’exception de
la maternité où l’offre et la demande de chambres individuelles sont beaucoup plus importantes.
Ces chiffres cachent néanmoins de grandes différences entre hôpitaux. A l’UZA, CHC Saint-Vincent
et Sainte-Elisabeth (Liège), au CHIREC (région bruxelloise et en BW), et au GZA, il y a
respectivement 55%, 53% et 40 % de chambres individuelles. A l’inverse, à l’UZ Leuven et l’UZ Gent
il n’y en a que 14% et 16% et trois hôpitaux en ont encore moins, 13% voire 11% (Hop. Des enfants
Reine Fabiola, Centre hospitalier de Dinant et CH – EpiCURA à Ath).
On peut voir ces différences au niveau provincial dans le graphique 5.
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Graphique 5 : proportion de type de chambre par province, admissions classiques, 2014
Hôpitaldejour
En hôpital de jour la proportion d’admissions en chambres individuelles est beaucoup moins
importante : 7% pour des interventions chirurgicales, 3,5% pour des interventions non-chirurgicales.
Dans certains cas, on ne parle même pas de chambre, mais de salles de repos équipées de fauteuils.
Ici aussi, les chiffres recouvrent de grandes différences entre hôpitaux. Au CHIREC, à Heilige Familie
à Reet et à Peltzer-La Tourelle à Verviers, plus de 20% des admissions chirurgicales de jour se font
en chambre individuelle. Dans d’autres hôpitaux, on ne comptabilise jamais de chambre individuelle
pour une hospitalisation chirurgicale de jour. Les variations au niveau provincial sont visibles sur le
graphique 6.
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Graphique 6 : proportion de type de chambre par province, hôpital chirurgical de jour, 2014
3. Evolution de la facture moyenne par type de chambre et différences
régionales
Admissionsclassiques
En 2014, le coût d’une hospitalisation classique à charge des patients a augmenté en moyenne de
3%. L’entièreté de cette augmentation est due aux admissions en chambre individuelle qui ont
augmenté de 5% alors que le coût en chambre commune ou à deux lits est resté stable. En 2014,
nous notons une moyenne de 281 euros à charge du patient pour une admission en chambre
commune ou à deux lits. Ce montant est multiplié par 5, soit 1.461 euros à charge du patient
pour une admission en chambre individuelle. La moyenne, tous types de chambres confondus,
s’élève à 555 euros. Sur la période de 2004 à 2014, cela représente une augmentation annuelle
réelle de 1,3% pour les chambres individuelles (rappel : 5% en 2014 !) et une diminution réelle de
2,9% dans les chambres communes ou à deux lits. Les raisons de ces évolutions sont développées
dans les points suivants. En résumé, l’augmentation de la facture en chambre individuelle est
causée par une augmentation des suppléments d’honoraires. (voir graphique 7).
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Graphique 7 : Evolution du coût moyen par admission, par type de chambre
Hôpitalchirurgicaldejour
L’évolution de la facture en hôpital de jour montre des similitudes avec l’évolution en hôpital
classique mais la récente évolution est néanmoins différente. En 2014, là où nous constatons une
augmentation globale du coût d’une hospitalisation classique de 3%, on constate une augmentation
moyenne de l’hospitalisation chirurgicale de jour de 5% (9% en chambre individuelle et 2% en
chambre double ou commune). L’an dernier toujours, nous notons une moyenne de 129 euros à
charge du patient pour une admission de jour en chambre commune ou à deux lits. Ce montant est,
ici aussi, multiplié par 5 à 6, soit 722 euros à charge du patient pour une admission de jour en
chambre individuelle.
La moyenne, tous types de chambres confondus, s’élève à 169 euros. Sur la période de 2009 à 2014,
cela représente une augmentation annuelle réelle de 3,1% pour les chambres individuelles et de
3,2% dans les chambres communes ou à deux lits (voir graphique 8). Les raisons de ces évolutions
sont développées dans les points suivants mais en résumé, aussi bien les suppléments d’honoraires
que le coût du matériel sont à l'origine de cette augmentation du coût.
11ème baromètre hospitalier MC | p. 18
Graphique 8 : Evolution de la facture patient en hôpital chirurgical de jour, prix 2014
4. Lessupplémentsd’honoraires
Qu’est-cequiachangéle1erjanvier2013,etle27août2015?
Le 1er janvier 2013, le gouvernement a interdit tous les suppléments d’honoraires en chambre
commune ou à deux lits dans les hôpitaux classiques mais laissait la possibilité de facturer des
suppléments d’honoraires en hôpital de jour.
Depuis le 1er juillet 2014, l’interdiction est également appliquée en hôpital de jour aux soins
oncologiques et aux personnes bénéficiaires de l’intervention majorée ou ayant le statut de
« malade chronique » 7. Mis à part pour les soins oncologiques, les suppléments d’honoraires
continuaient d’exister en chambre commune ou à deux lits dans les hôpitaux de jour. Nous
avons continué à plaider pour une interdiction totale des suppléments d’honoraires en chambre
commune ou à deux lits, quel que soit le type d’hospitalisation. Le nouveau gouvernement nous a
suivis : l’interdiction est désormais complète depuis le 27 août 2015.
La sécurité tarifaire des patients en chambre commune ou à deux lits est donc maintenant assurée.
7 Une telle interdiction existait déjà auparavant pour ces patients (loi sur les « patients protégés ») mais la parution de l’interdiction générale au 1er janvier 2013 avait eu comme effet secondaire pervers l’abrogation de cette protection.
11ème baromètre hospitalier MC | p. 19
Par contre, en chambre individuelle, la situation est toute autre :
• Depuis le 1er janvier 2014, 6 hôpitaux ont augmenté leur pourcentage de suppléments
d’honoraires en chambre individuelle. Et d’autres encore ont suivi en 2015. L’application
des suppléments d’honoraires a également été plus systématique : 36 hôpitaux ont vu leur
pourcentage moyen de supplément d’honoraires croître de plus de 10% par rapport à 2013 !
• Si « seulement » un nombre relativement faible d’hôpitaux ont augmenté leur supplément
d’honoraires en chambre individuelle, ils sont par contre nettement plus nombreux à avoir
augmenté leur supplément de chambre, ce qui grève également la facture à charge du
patient.
• La proportion d’admissions en chambre individuelle est encore restée stable en 2014.
Jusqu’à présent, moins d’un quart des hospitalisations classiques se font en chambre
individuelle et seulement 7% des hospitalisations de jour. Mais une tendance à la hausse se
remarque.
Lesmaximaselonlesdéclarationsd’admission
Le pourcentage maximum de suppléments d’honoraires est le maximum que chaque hôpital
convient avec ses médecins. Ce maximum (par type de chambre) est indiqué sur la déclaration
d’admission que chaque patient reçoit pour signature au plus tard au début de son hospitalisation. Il
est exprimé en pourcent du tarif officiel par prestation8. Le patient signale son choix de chambre
sur ce document. Sur base des données provenant de ces déclarations d’admission, nous pouvons
déduire que dans 38 établissements, les médecins ne peuvent réclamer plus de 100% de
suppléments d’honoraires (graphique 9). Six hôpitaux ont augmenté leurs maxima en 2014 (de 100,
175 ou 200% à 125 ou 150, 200 ou 275%). En 2013, cinq autres hôpitaux en avaient déjà fait autant.
Un hôpital demande jusqu’à 400% en 2014 : l’hôpital universitaire des Enfants Reine Fabiola
(HUDERF, Bruxelles).
8 Le tarif officiel est égal à la somme du tarif INAMI et de la quote-part personnelle du patient pour la prestation concernée.
11ème baromètre hospitalier MC | p. 20
Graphique 9 : suppléments d’honoraires maximum par hôpital en 2014
Ces données sont visualisables sur la carte de la Belgique, graphique 10.
Graphique 10 : suppléments d’honoraires maximum par hôpital en 2015
11ème baromètre hospitalier MC | p. 21
Suppléments d’honoraires réellement comptabilisés: admissions classiques en chambre
individuelle
En plus des maxima, il est également intéressant d’analyser quels suppléments d’honoraires ont
réellement été appliqués en 2014. Ceux-ci s’élevaient en moyenne à 62%. Qu’ils soient moins élevés
que les maxima s’explique par le fait que pour un certain nombre de prestations médicales, aucun
supplément n’est (ne peut être) facturé9. En 2014, ces suppléments d’honoraires représentaient 886
euros sur une facture totale de 1461 euros pour les admissions classiques.
Les suppléments d’honoraires ont augmenté de 6,3% l’an dernier. Cette croissance est nettement
supérieure à la croissance annuelle de 3,4% que nous avons constatée au cours des quatorze
dernières années. Si nous considérons les dix dernières années, la croissance a été de 1,3%.
Le Centre Hospitalier Interrégional Edith Cavell (CHIREC, en région bruxelloise et en Brabant wallon)
facture toujours les montants les plus élevés pour des prestations comparables. Ceci est représenté
dans les colonnes « pourcentage moyen de suppléments d’honoraires » dans le tableau 1. Le
classement se base sur le « pourcentage moyen de suppléments d’honoraires », qui est une donnée
comparable entre hôpitaux. La facture totale moyenne à charge du patient n’est par contre pas
comparable car elle dépend de la lourdeur des pathologies traitées dans l’hôpital. Ainsi un
hôpital de type universitaire présentera en général une facture totale moyenne plus élevée qu’un
hôpital général, même en réclamant un pourcentage de suppléments d’honoraires moindre.
Avec le recul que nous donne ce 11e baromètre, nous constatons que les établissements présents
dans ce tableau sont toujours plus ou moins les mêmes. Les quatre « premiers » du tableau sont eux
présents chaque année. Ce petit groupe d’hôpitaux éclipse le groupe bien plus important
d’établissements dans lesquels la facture reste stable d’année en année. Dans le tableau 2, se
trouve le top 10 des hôpitaux les moins chers en chambre individuelle.
Tableau 1: Top 10 des hôpitaux ayant les suppléments d’honoraires les plus élevés (en
pourcentage) en chambre individuelle, hospitalisation classique
Commune Hôpital % Suppl. d’honoraires maximum1
% Suppl. d’honoraires moyens
Croissance Suppl. honoraires en 2014
Facture patient totale moyenne
Bruxelles CHIREC2 300% 173% -3,89% 3.176 €
Rocourt CHC St. Vincent & Ste. Elisabeth 275% 162% 0,62% 2.474 €
Gosselies Clinique Notre-Dame De Grâce 250% 159% 7,43% 2.600 €
Bruxelles Cliniques Universitaires Saint-Luc 300% 152% 8,57% 4.058 €
Bruxelles Cliniques Universitaires Hôpital Erasme 300% 138% -7,38% 3.626 €
Bruxelles CHU Brugmann 300% 134% 16,52% 2.605 €
Brussel Europaziekenhuizen - Cliniques de L'Europe
300% 129% -0,77% 2.685 €
Namur Centre Hospitalier Régional Sambre et Meuse
200% 129% 95,45% 2.388 €
Ottignies Clinique Saint Pierre Ottignies 200% 126% 2,44% 2.562 €
La louviere CHU Tivoli 300% 122% -3,94% 2.257 €
1 Pourcentage mentionné selon la déclaration d’admission 2Six sites répartis sur Bruxelles et le Brabant wallon
9 Par exemple les honoraires forfaitaires pour l’imagerie médicale et la biologie clinique
11ème baromètre hospitalier MC | p. 22
Tableau 2 : Top 10 des hôpitaux ayant les suppléments d’honoraires les moins élevés (en
pourcentage) en chambre individuelle
Commune Hôpital % Suppl. d’honoraires maximum1
% Suppl. d’honoraires moyens
Croissance Suppl. honoraires en 2014
Facture patient totale moyenne
Tongeren AZ Vesalius 100% 46% 15,00% 858 €
Dendermonde AZ Sint-Blasius 100% 46% 4,55% 930 €
Dinant CHU UCL Namur - site Dinant
150% 45% 2,27% 881 €
Ieper Jan Yperman Ziekenhuis 100% 45% 2,27% 964 €
Oudenaarde AZ Oudenaarde 100% 44% -21,43% 693 €
Genk Ziekenhuis Oost - Limburg 100% 41% -8,89% 1.202 €
Torhout Sint-Rembertziekenhuis 100% 39% 8,33% 786 €
Roeselare ALGEMEEN ZIEKENHUIS DELTA
100% 38% 2,70% 835 €
Izegem Sint-Jozefskliniek 100% 38% -2,56% 901 €
Edegem UZ Antwerpen 200% 31% -3,13% 929 €
1 Pourcentage mentionné selon la déclaration d’admission
La différence entre hôpitaux est également visible si nous observons les chiffres par province (Voir
graphique 11). Bruxelles se situe loin devant. Viennent ensuite les provinces du Brabant wallon
(Saint-Pierre, Ottignies) et de Namur (Clinique Notre-Dame de Grace et CHR Sambre et Meuse). En
Flandre, le Brabant Flamand est en tête avec deux hôpitaux influencés par la concurrence
bruxelloise (AZ Jan Portaels, Vilvoorde et RZ Sint Maria à Halle).
11ème baromètre hospitalier MC | p. 23
Graphique 11 : Composition de la facture patient par province, admissions classiques 2014
Les variations entre hôpitaux sont donc importantes mais c’est également le type d’intervention qui
détermine fortement le montant des suppléments d’honoraires, conséquence du fait que les
suppléments d’honoraires sont calculés sur base d’un pourcentage des tarifs officiels. Les
traitements les « plus chers » se pratiquent dans les services de chirurgie et de maternité. Cela
apparaît très clairement dans le graphique 12.
Graphique 12 : Evolution des suppléments d’honoraires en chambre individuelle, par service
11ème baromètre hospitalier MC | p. 24
De ce fait, nous pouvons parler d’une grande inégalité dans la valorisation des différentes
spécialités médicales. Ces dernières années différents d’efforts ont été faits pour niveler ces
différences notamment en valorisant les honoraires des gériatres et des pédiatres, mais une forte
différence est encore visible.
La croissance des suppléments d’honoraires ces dernières années s’explique également par le fait
qu’auparavant seuls les prestataires en contact direct avec le patient réclamaient des suppléments
d’honoraires (le chirurgien, l’anesthésiste, ...). Ces dernières années, nous avons constaté une
croissance des suppléments d’honoraires sur les honoraires de surveillance et sur les prestations
dites « techniques » (biologie clinique, radiologie, analyses d’anatomo-pathologie ou examens
génétiques, …) (voir graphique 13). Ces suppléments d’honoraires sur les prestations techniques,
hors honoraires de surveillance, représentent maintenant 10% du montant total facturé en
suppléments d’honoraires. Ceci alimente donc, pour une part non négligeable, la croissance des
suppléments d’honoraires constatée ces dernières années. Ces pratiques sont fort diversifiées d’un
hôpital à l’autre, mais tendent à se généraliser. Il ne nous paraît pas normal qu’un prestataire
n’ayant pas de contact direct avec le patient, et que le patient ne peut pas choisir, facture des
suppléments d’honoraires.
Graphique 13 : Evolution des suppléments d’honoraires en chambre individuelle, par type de
prestations
11ème baromètre hospitalier MC | p. 25
Exemple:quecoûteunaccouchementenhôpital?
La chambre individuelle représente le choix le plus fréquent en maternité. La grande majorité des
mamans séjournent en chambre individuelle après un accouchement.
Ce choix entraîne des suppléments d’honoraires et de chambre importants. De ce fait,
l’accouchement en milieu hospitalier est très souvent onéreux. Pour un accouchement naturel (sans
césarienne), le coût moyen en chambre à deux lits est de 186 euros et de 1.356 euros en chambre
individuelle. Les différences entre hôpitaux sont grandes (graphique 14).
La majorité des admissions en chambre individuelle a lieu en Flandre. Mais ce type de chambre y est
aussi moins onéreux qu’en Wallonie ou à Bruxelles. En 2014, le coût moyen d’un accouchement en
chambre individuelle en Flandre était de 1.184 euros, en Wallonie de 1.832 euros et à Bruxelles de
2.297 euros.
Graphique 14 : Coût à charge du patient pour un accouchement par voie naturelle, par type de
chambre, par région
Les hôpitaux bruxellois se trouvent également dans le top 10 des hôpitaux les plus chers pour un
accouchement, avec certains hôpitaux wallons: voir tableau 3.
11ème baromètre hospitalier MC | p. 26
Tableau 3 : Top 10 des hôpitaux les plus chers pour un accouchement par voie naturelle en
chambre individuelle
Commune Hôpital
Montant suppl
honoraires (en euros)
Montant suppl
chambre (en
euros)
Montant total
patient (en
euros)
Bruxelles Cliniques Universitaires Saint-Luc 1.825 € 858 € 2.954 €
Bruxelles CHIREC1 1.881 € 683 € 2.862 €
Charleroi Clinique Notre-Dame De Grâce 1.860 € 527 € 2.713 €
Bruxelles Europaziekenhuizen - Cliniques de L'Europe
1.555 € 820 € 2.660 €
Liège CHC St. Vincent & Ste. Elisabeth 1.886 € 376 € 2.494 €
Ottignies Clinique Saint Pierre Ottignies 1.676 € 409 € 2.336 €
Liège CHC Cliniques Saint-Joseph 1.685 € 365 € 2.266 €
Bruxelles Kliniek Sint-Jan - Clinique Saint-Jean 1.516 € 396 € 2.167 €
Namur CHU UCL Namur 1.418 € 435 € 2.088 €
Bruxelles CHU Brugmann 1.402 € 409 € 2.031 € 1Six sites répartis sur Bruxelles et le Brabant wallon
Certains établissements ont cependant une politique tarifaire modérée. Dans le tableau 4 se
trouvent les 10 hôpitaux ayant la facture moyenne la moins élevée pour un accouchement en 2014.
La différence entre régions est ici très claire : nous n’y retrouvons que des hôpitaux flamands.
Tableau 4 : Top 10 des hôpitaux les moins chers pour un accouchement par voie naturelle en
chambre individuelle
Commune Hôpital
Montant suppl honoraires (en euros)
Montant suppl chambre (en euros)
Montant total patient (en euros)
Zottegem AZ Sint-Elisabeth 653 € 118 € 1.019 €
Dendermonde AZ Sint-Blasius 583 € 163 € 1.005 €
Izegem Sint-Jozefskliniek 603 € 155 € 1.001 €
Deinze Sint-Vincentiusziekenhuis 683 € 107 € 1.000 €
Aalst Algemeen Stedelijk Ziekenhuis 677 € 141 € 992 €
Edegem UZ Antwerpen 584 € 167 € 984 €
Gent AZ Sint-Lucas 625 € 158 € 983 €
Maaseik Ziekenhuis Maas En Kempen 546 € 162 € 917 €
Roeselare ALGEMEEN ZIEKENHUIS DELTA 514 € 144 € 908 €
Genk Ziekenhuis Oost - Limburg 456 € 210 € 889 €
11ème baromètre hospitalier MC | p. 27
Hôpitalchirurgicaldejour
La facture pour une chambre individuelle en hôpital chirurgical de jour peut également être très
élevée en raison des suppléments d’honoraires. En 2014, ceux-ci s’élevaient en moyenne à 572
euros, soit les 4/5 du total de la facture de 722 euros. Ces suppléments d’honoraires ont également
augmenté de 10,4% l’an dernier.
Le tableau 5 montre l’exemple des interventions orthopédiques de jour pour les hôpitaux les plus
chers en chambre individuelle en 2014.
Tableau 5 : Top 10 des hôpitaux les plus chers, hospitalisation chirurgicale de jour en
orthopédie en chambre individuelle, en 2014
Commune Hôpital % Suppl. d’honoraires maximum1
% Suppl. d’honoraires moyens
Montants Suppléments d'honoraires moyens 2014
Facture patient totale moyenne
Bruxelles CHIREC2 300% 222% 1.101 € 1.301 €
Soignies CH de La Haute Senne 300% 218% 1.100 € 1.227 €
Bruxelles CHU Brugmann 300% 202% 882 € 982 €
Rocourt CHC St. Vincent & Ste. Elisabeth 275% 191% 931 € 1.107 €
Brussel Europaziekenhuizen - Cliniques de L'Europe
300% 191% 1.049 € 1.261 €
Liège CHC Cliniques Saint-Joseph 250% 154% 613 € 700 €
Liège CHR De La Citadelle 200% 153% 631 € 706 €
Bruxelles Kliniek Sint-Jan - Clinique Saint-Jean 200% 153% 710 € 873 €
Gilly Grand Hôpital De Charleroi 200% 153% 681 € 793 €
Seraing CH Bois De L'Abbaye et De Hesbaye 200% 148% 664 € 801 €
1 Pourcentage mentionné selon la déclaration d’admission 2Six sites répartis sur Bruxelles et le Brabant wallon
Le graphique 15 montre clairement les différences par province. Les suppléments d’honoraires
représentent la plus grande variation.
11ème baromètre hospitalier MC | p. 28
Graphique 15 : Facture patient dans les hôpitaux chirurgicaux de jour, en chambre individuelle,
par province, en 2014
Il est encore plus intéressant de déterminer comment les suppléments d’honoraires ont évolué en
chambre commune ou à deux lits étant donné que l’interdiction au 1er janvier 2013 n’était pas
applicable pour les hôpitaux de jour (l’exception pour les patients protégés et pour les traitements
du cancer n’est entrée en vigueur qu’à la mi-2014). En 2013, il restait cinq hôpitaux qui facturaient
encore des suppléments d’honoraires. Les Cliniques de l’Europe ont finalement supprimé ces
suppléments d’honoraires en chambre commune ou à deux lits. Malgré cette décision, le montant
total facturé en suppléments d’honoraires en chambre commune ou à deux lits en hospitalisation de
jour a encore augmenté en 2014 de 9%. Et le CHIREC a, lui, augmenté le montant facturé de 14%.
Tableau 6 : Les quatre hôpitaux facturant des suppléments d’honoraires en chambre commune
ou à deux lits en 2014 : hospitalisations chirurgicales de jour
Commune Hôpital
maximum1
% suppl.
honoraires
moyenne
% suppl.
honoraires
Augmentation
suppl. Honoraires
en 2014
Montant moyen facture patient
Bruxelles2 CHIREC 300% 98% +9% 732€
Bruxelles Hôpitaux Iris Sud – Iris Zuid Ziekenhuizen 300% 60% +7% 457 €
Bonheiden Imelda Ziekenhuis 150% 21% +4% 163 €
Leuven RZ Heilig Hart Leuven 50% 5% +11% 101 € 1Pourcentage mentionné sur la déclaration d’admission
2Six sites répartis sur Bruxelles et le Brabant wallon
De par cette situation, l’hôpital CHIREC retire 13 millions d’euros par an des suppléments d’honoraires en chambre commune ou à deux lits en hospitalisation de jour. Les autres établissements du tableau 6 (à l’exclusion des Cliniques de l’Europe) perçoivent ensemble 8 millions d’euros via de tels suppléments, et tous les autres hôpitaux 0 euro. Il est maintenant interdit de facturer des suppléments d’honoraires en chambre commune ou à deux
lits quel que soit le type d’hospitalisation. Nous ne pouvons que nous réjouir de cette décision qui
assure la sécurité tarifaire des patients dans ce type de chambre. Malheureusement, nous craignons
11ème baromètre hospitalier MC | p. 29
que sans l’imposition d’une limite aux suppléments d’honoraires facturables en chambre
individuelle, la spirale inflationniste constatée ne fasse que s’accélérer, rendant ce type de
chambre uniquement accessible aux plus nantis.
Revenusdeshôpitauxissusdesmontantspayésparlespatientsenfonctiondutypedechambre
Le graphique 16 fait apparaître que le total des montants payés par les patients en chambre
individuelle en hôpital classique est supérieur à celui payé en chambres commune ou à deux lits,
malgré le fait que le nombre d’admissions en chambre commune ou à deux lits soit nettement
supérieur (voir point 2). En hospitalisation de jour (tant chirurgicale que non chirurgicale), les
montants payés par les patients hospitalisés en chambre commune ou à deux lits restent plus
importants qu’en chambre individuelle vu la proportion nettement plus faible de celle-ci.
Graphique 16 : Montant total payé par les patients par type d’hospitalisation et type de
chambre
En 2014, les admissions en chambre individuelle ne représentent que 23% du total des admissions
mais représentent bien 59% des montants payés par les patients pour les hospitalisations classiques.
Le montant total payé par les patients pour les admissions classiques en chambre individuelle
s’élevait à 592,5 millions d’euros et en chambre commune ou à deux lits à 414 millions d’euros. En y
ajoutant les montants payés en hospitalisation de jour, les patients ont déboursé au total, tous
types de chambre confondus, plus d’1,2 milliards d’euros, soit 10% des recettes des hôpitaux aigus.
11ème baromètre hospitalier MC | p. 30
5. Lessupplémentsdechambreenchambreindividuelle
Admissionsclassiques
Les suppléments de chambre ont été interdits pour les « personnes protégées » en 2006 et pour tous
les patients en 2010, pour les séjours en chambre commune ou à deux lits. Ils sont par contre
toujours autorisés en chambre individuelle.
L’examen des factures fait apparaître une variation énorme dans ceux-ci. Ces suppléments de
chambre peuvent varier en moyenne journalière de 17 euros à l’UZA et à l’AZ Oudenaarde à 167
euros aux Cliniques Universitaires Saint-Luc. L’ensemble du classement est visible sur le graphique
17. Celui-ci indique clairement qu’un nombre important d’hôpitaux ont augmenté leurs suppléments
de chambre en 2014
Ces suppléments peuvent être considérés comme « frais hôteliers ». Leur facturation peut être
comprise, dans certaines limites. Par contre, la facturation supplémentaire de frais pour la
télévision, la présence d’un frigo, et autres « frais de confort » devient difficilement justifiable
dans ce type de chambre.
Graphique 17 : Supplément de chambre en chambre individuelle par hôpital
La moyenne est de 39 euros par jour en hôpital classique. Ce qui représente une augmentation de
8% par rapport à 2013. Cette augmentation est visible sur le graphique 18.
11ème baromètre hospitalier MC | p. 31
Graphique 18 : Evolution des suppléments de chambre, hospitalisations classiques en chambre
individuelle
Il va de soi que les admissions de longue durée entraînent une proportion plus grande de frais de
suppléments de chambre sur la facture. Le montant moyen de supplément de chambre est de 254
euros mais dans les services gériatrie et revalidation, compte-tenu des séjours prolongés, il s’élève
en moyenne à 654 euros.
Hôpitaldejour
Les chambres individuelles sont moins fréquentes en hôpital de jour. Le prix facturé est
sensiblement le même qu’en hôpital classique : 46 euros en hôpital chirurgical de jour (une
augmentation de 4% par rapport à 2013) et 44 euros en hôpital non chirurgical de jour (+ 4%).
6. Lecoûtdumatériel
Les implants (par exemple les prothèses de hanche ou de genou, les stents, les pacemakers mais
également les plaques et les vis, …), et le matériel médical (mini caméras pour les opérations
endoscopiques, cathéters, agrafes de suture…), sont en pleine expansion. Chaque année
apparaissent de nouveaux implants et matériaux en remplacement des anciens ou offrant de
nouvelles possibilités en médecine. Nous sommes à la veille de l’introduction sur le marché de
matériel fabriqué sur mesure et de l’impression 3D de matériel médical aux possibilités encore
inconnues. Bien entendu, ces nouveautés technologiques ont un coût ! Heureusement ces dernières
années, le budget de l’Assurance Obligatoire pour ce type de matériel a été considérablement
augmenté (annuellement de 4,1%, voir les blocs verts dans le graphique 19). Ce budget a connu un
recul en 2013, mais nous constatons qu’il a été en croissance de 2,1% entre 2013 et 2014. Nous
11ème baromètre hospitalier MC | p. 32
pouvons également constater que les coûts à charge des patients pour les suppléments de matériel
ou le matériel non remboursable sont en forte diminution. L’augmentation des tickets modérateurs
ne contrebalance pas cette diminution. Sur les 8 dernières années, une diminution du coût total à
charge des patients de 2% annuel est visible (graphique 19). Il faut toutefois rester vigilant par
rapport aux coûts élevés qui nous attendent, particulièrement en tant que patient.
Graphique 19 : évolution des montants payés globalement pour des implants et du matériel
médical – chiffres nationaux
Interventionchirurgicaleenadmissionclassique
En 2011, le remboursement d’une longue liste de matériel orthopédique a été amélioré (par
exemple : plaques et vis pour le maintien d’un certain nombre de vertèbres dorsales).
Le matériel pour les greffes vasculaires, fréquemment réalisées, est également mieux remboursé
(une greffe vasculaire est le remplacement par un matériel artificiel d’une portion d’artère). En
2012, une réglementation plus claire a été introduite, concernant la facturation de points d’ancrage
pour la suture de tissus mous (par exemple pour les ligaments croisés), colles (pour la fermeture de
tissus difficiles à suturer, par exemple le traitement en urgence d’une rupture artérielle), moyens
antiadhésifs et hémostatiques (lors d’intervention sur des nerfs dénudés). En 2013, l’effet de ces
remboursements était clairement visible (les suppléments disparaissent, le coût du matériel non
remboursé baisse de 24%). Malheureusement, la tendance s’inverse en 2014 : le coût total du
matériel augmente de 6%, malgré une diminution de 2% de la facturation de matériel non-
remboursable. En effet, le poids du ticket modérateur à charge des patients augmente, lui, de 7%.
11ème baromètre hospitalier MC | p. 33
Graphique 20 : Evolution des coûts de matériel (euros par admission) en service chirurgie
Notons que l’utilisation de matériel médical et d’implants est beaucoup plus fréquente dans le
service de chirurgie, là où ces rubriques représentent 23% (174 euros) du coût à charge du patient
(indépendamment du type de chambre).
Hôpitalchirurgicaldejour
Les différences entre factures dans les hôpitaux chirurgicaux de jour trouvent leur explication, en
grande partie, dans l’utilisation ou non de matériel médical. Ceci apparaît dans le graphique 21 et
également dans une série d’exemples.
Exemples d’admissions chirurgicales de jour en ophtalmologie :
• Interventions sur les paupières, par exemple suite à une infection ou un gonflement ;
• Une greffe de cornée, par exemple suite à un herpès ;
• Un traitement chirurgical pour un glaucome ;
• Le traitement de la cataracte par ablation de la lentille oculaire, suivi ou non de l’implant
d’une lentille artificielle.
La dernière intervention constitue un exemple typique d’intervention avec des coûts élevés pour le
patient à cause du matériel. Le matériel utilisé lors de l’implantation de lentilles n’est
actuellement remboursé que de manière très limitée. Le ticket modérateur sur le matériel est donc
très élevé10.
10 Le ticket modérateur en ophtalmologie se composait en 2014 en moyenne de 29 euros de marge de délivrance (article 35 et 35 bis), 52 euros de ticket modérateur pur (10% du montant Inami, article 35 bis) et 70,5 euros de marge de sécurité. Les lentilles oculaires (et autres implants ophtalmologiques) ont en effet une marge de délivrance qui va de 40% à plus de 100%.
11ème baromètre hospitalier MC | p. 34
Graphique 21 : Hôpital chirurgical de jour : ventilation de la facture par pathologie :
Exemples d’admissions chirurgicales de jour en orthopédie :
• Suture de ligaments dans le cou-de-pied, par exemple lors d’une foulure du pied ;
• Correction d’excroissances osseuses à la base du gros orteil (« bec de perroquet ») par
fixation d’un ligament par-dessus ;
• Fixation de la clavicule à l’épaule après déboîtement ;
• Ablation du ménisque (cartilage du genou).
Nous voyons peu d’évolution dans la composition des factures d’hospitalisation chirurgicale de jour,
l’augmentation des suppléments d’honoraires mise à part. Paradoxalement, alors que les
prestations de gynécologie (principalement les accouchements) en hospitalisation classique sont
réputées pour être soumises à d’importants suppléments, ce sont les seules prestations qui n’ont
pas vu leurs suppléments d’honoraires augmenter entre 2013 et 2014 en hospitalisation de jour (voir
graphique 21).
11ème baromètre hospitalier MC | p. 35
Graphique 22 : Evolution du coût du matériel (en euro par admission), hospitalisation
chirurgicale de jour en orthopédie et en ophtalmologie
7. Médicamentsnonremboursables
Admissionsclassiques
Le coût à charge du patient pour les médicaments non remboursables (par exemple : les
antidouleurs), reste très stable d’année en année, 32 euros par admission, mais peut varier de
manière importante entre patients, comme le montre clairement le graphique 23.
La moitié des patients paie moins de 14 euros pour les médicaments non remboursables. Pour 90%
d’entre eux, cette rubrique de la facture reste sous les 70 euros et pour 94% sous les 100 euros.
Moins d’un pourcent des patients a une facture de médicaments supérieure à 1.000 euros. Ce
montant peut atteindre 10.000 euros par admission, voire 20.000 euros dans des cas extrêmes.
Cette lourde charge pour une minorité de patients se prête donc parfaitement à une répartition
solidaire sur tous les patients.
11ème baromètre hospitalier MC | p. 36
Graphique 23 : Répartition du coût des médicaments non remboursables
Les médicaments non remboursables sont moins fréquents en pédiatrie (13 euros par rapport à une
moyenne de 32 euros) et plus fréquents en maternité (41 euros).
Hôpitalchirurgicaldejour
Lors d’une hospitalisation chirurgicale de jour vous paierez en moyenne 12 euros (= 15% de la
facture), pour des médicaments non remboursables. Ce coût est le plus élevé (19 euros), pour les
interventions ophtalmologiques.
11ème baromètre hospitalier MC | p. 37
Annexe1:Tableauxd’aperçudescoûtsmoyenspourlepatient
HOSPITALISATION CLASSIQUE
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11ème baromètre hospitalier MC | p. 39
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Suppléments TM
11ème baromètre hospitalier MC | p. 43
Annexe2:Méthodologie
Le baromètre MC des coûts hospitaliers à charge du patient en est à sa 11ème édition. Pour réaliser
ce baromètre, la MC se base sur plus de 1,4 millions d’hospitalisations de ses membres en 2014.11
Les hôpitaux sont contactés au préalable et ont la possibilité de réagir par rapport à leurs résultats.
Un grand nombre d’hôpitaux saisissent cette opportunité pour clarifier un certain nombre de points
concernant leur facturation.
L’étude se base sur les admissions 2014, aussi bien en hospitalisations classiques (au moins une nuit
à l’hôpital) qu’en hospitalisations de jour (chirurgicales ou non chirurgicales). Les admissions
« exceptionnelles » (très longues, coûts extraordinaires…) sont écartées. Pour les hospitalisations
classiques, la MC ne reprend que les séjours comprenant au moins une nuit à l’hôpital et dans un
seul et même service. Dans la présentation des tarifs, la MC distingue les hospitalisations selon les
services et selon les types de chambres.
Le filtre précis des outliers est réalisé comme suit :
Etape 1 : Toutes les admissions avec une facture supérieure à 10.000 euros et une durée de séjour
de plus de 30 jours (ou 90 jours en gériatrie) sont écartées.
Etape 2 : Nous analysons la répartition des factures de chaque hôpital. Si la différence entre le 1er %
des factures les plus élevées (percentile 100) et le 99ème percentile est supérieure à 10 fois le Q-
range (= différence entre le 25ème et le 75ème percentile) de l’hôpital, les factures hors du P100 (le
1% des factures les plus élevées) sont écartées.
���� Hospitalisation classique
� 5 services sélectionnés
� Service 21 de diagnostic et de traitement chirurgical
� Service 22 de diagnostic et de traitement médical
� Service 23 de pédiatrie
� Service 26 de maternité
� Service 30 de gériatrie et revalidation
NB : Les séjours en médecine interne durant lesquels une intervention chirurgicale
thérapeutique peut être identifiée sont transférés en chirurgie. Cela représente 5,3% de
toutes les admissions en médecine interne.
� 2 types de chambre
� Chambre commune (2 lits ou plus)
� Chambre individuelle
11 Factures des patients avant une possible intervention dans le cadre du Maximum à Facturer (MAF).
11ème baromètre hospitalier MC | p. 44
Nous déterminons le type de chambre sur base des codes mentionnés sur la bande
magnétique. A savoir, en prestation relative des forfaits prix de journée, sinon en prestation
principale. Ces codes sont : 761600 pour chambre commune, 761622 pour une chambre à 2
lits, 761644 pour une chambre individuelle. Le code trouvé en prestation relative du forfait
prix de journée est prédominant sur une éventuellement facturation de supplément de
chambre en prestation principale.
� Si un code 761644 est détecté, nous considérons le séjour en chambre individuelle.
� Sinon (en présence d’un code 761622 ou 761600, ou pas), le séjour est repris en
chambre commune ou à 2lits.
� Les analyses ont donc été effectuées pour 10 strates (5 services X 2 types de chambre)
���� Hospitalisation de jour
� Hospitalisation chirurgicale de jour : 6 + 1 traitements sélectionnés
� Traitement en orthopédie
� Traitement en ophtalmologie
� Traitement en stomatologie
� Traitement en oto-rhino-laryngologie
� Traitement en urologie
� Traitement en gynécologie
� Traitement chirurgical dans une autre spécialité
� Hospitalisation non chirurgicale de jour : 3 + 1 traitements sélectionnés. L’hôpital de jour
non chirurgical est un ensemble de prestations très hétérogènes qui ne sont pas classées par
service (type d’acte ou de pathologie) mais par forfait (coût moyen). S’il n’est pas aisé de
distinguer des groupes pathologiques, les groupes suivants ont été isolés :
� Dialyse rénale
� Traitement du cancer : onco- en chimiothérapie
� Traitement de la douleur chronique
� Les autres pathologies sont rassemblées dans le groupe « autre » qui
comporte les prestations facturées sous le maxi forfait, sous les anciens
forfaits A,B,C,D et sous les nouveaux forfaits 1 à 7.
Attention, aucune prestation du mini forfait n’a été intégrée à l’étude, ce groupe est
beaucoup trop hétérogène.
� 2 types de chambres
� Chambre commune ou à deux lits
� Chambre individuelle
11ème baromètre hospitalier MC | p. 45
Nous déterminons le type de chambre sur base des codes de bande magnétique 761611
(chambre à deux lits) et 761633 (chambre individuelle), come prestation relative du forfait
prix de journée ou comme code prestation mentionnant le supplément de chambre (peut
également être égal à 0 euros).
- Nous considérons le code 761633 comme séjour en chambre individuelle
- Sans ce code 761633, nous considérons ce séjour comme un séjour chambre à deux lits ou
commune.
� Les analyses ont été effectuées pour 14 strates (7 traitements X 2 types de chambre) pour les
hospitalisations chirurgicales de jour et pour 8 strates (4 traitements X 2 types de chambre) pour
les hospitalisations non chirurgicales de jour.
Données 2014 calculées
Par strate, sont calculées les moyennes de différentes rubriques de la facture à charge du patient
par hôpital. Cependant, les résultats ne sont calculés par hôpital, service et type de chambre que si
au moins 10 hospitalisations ont été identifiées selon les critères précités.
Les différentes rubriques calculées sont les suivantes :
� Suppléments d’honoraires (en pourcentage du montant officiel)
� Suppléments de matériel (en pourcentage du montant officiel pour les hospitalisations
classiques et en euros pour les hospitalisations de jour)
� Les médicaments D pour les hospitalisations classiques et l’ensemble des médicaments pour les
hospitalisations de jour (vu qu’il n’y a pas de forfait pour les hospitalisations de jour) (en euros)
� Les frais divers (transports urgents - SMUR et les codes 960xxx (960083 inclus) à l’exclusion du
960245, implant non remboursable), (en euros)
� Les suppléments de chambre par jour (en euros)
Ainsi que les montants totaux :
� des tickets modérateurs
� des suppléments
� de la facture totale du patient.
Lorsque la MC mentionne des montants « en pourcentage du tarif officiel», cela signifie qu’elle a
fait le rapport entre la somme des suppléments et la somme des montants de l’assurance soins de
santé obligatoire et des tickets modérateurs. En effet, pour garantir une comparaison plus réaliste
et plus correcte, les suppléments d’honoraires et les suppléments de matériel sont exprimés en
pourcentage du tarif officiel (en d’autres termes, le tarif sans supplément). L’expression sous forme
du pourcentage prend mieux en compte la lourdeur de l’acte et la pratique tarifaire de l’hôpital.
11ème baromètre hospitalier MC | p. 46
Par exemple, si le supplément pour une opération est de 250 euros et si le tarif officiel est
également de 250 euros, cela signifie 100% de supplément d’honoraires. Par contre, si le tarif
officiel est de 1.000 euros, ce supplément n’est que de 25%.
Les autres rubriques sont exprimées en euros sous la forme d’un coût moyen par admission ou par
jour.
Tous les montants de l’étude sont donnés en termes réels. Les variations (croissance ou
décroissance) mentionnées sont donc réelles, sans être la conséquence de l’inflation.
Précision : les montants facturés sont répartis en trois catégories : montant AO, tickets modérateurs
et suppléments. Les deux premières catégories sont parfaitement définies. Par contre, le terme de
« supplément » prête parfois à confusion. Sont regroupés sous ce terme tous les montants qui sont
strictement à charge des patients, et ne peuvent bénéficier d’aucun remboursement via un circuit
officiel. Soit :
• les montants mis à charge patient dépassant volontairement le barème officiel • les montants mis à charge patients concernant des services, prestations ou matériel ne
bénéficiant PAS d’un remboursement INAMI • les montants mis à charge patient selon les règles de facturation imposées par les autorités
de contrôles Nous sommes bien conscients que la pratique tarifaire des établissements hospitaliers n’a
d’influence que sur une partie de ces montants mais la structuration des factures et leur
compréhension par les patients ne permettent pas une approche plus détaillée.
11ème baromètre hospitalier MC | p. 47
Annexe3:Lessupplémentsd’honoraires,autoriséslégalement?
Le fait qu’un médecin puisse facturer des suppléments d’honoraires dépend de son statut ainsi que
du choix de la chambre. Dans les hôpitaux universitaires, l’interdiction est plus large. Ces hôpitaux
ne peuvent jamais appliquer des suppléments d’honoraires en chambre commune ou à 2 lits.
Principe général
Médecin conventionné Médecin non conventionné
Chambre commune ou
à deux lits (Depuis le
27 août 2015)
Suppléments d’honoraires interdits Suppléments d’honoraires interdits
Chambre individuelle
Suppléments d’honoraires autorisés, sauf :
• si l’état de santé du patient requiert une chambre individuelle;
• lors d’une admission en chambre individuelle à défaut de disponibilité d’un autre type de chambre;
• lors de l’admission au service des urgences ou des soins intensifs;
• lors de l’admission d’un enfant avec un parent accompagnateur et à condition que ce dernier n’ait pas signé de document indiquant explicitement son souhait de disposer d’une chambre individuelle.
Hôpitaux universitaires
Les hôpitaux universitaires reçoivent du gouvernement un budget supplémentaire, entre autres pour
l’enseignement et la recherche. La condition de ce financement est qu’ils appliquent les tarifs des
conventions pour tous les médecins. Ceci a pour conséquence qu’ils ne peuvent réclamer de
suppléments d’honoraires aux patients en chambre commune ou à 2 lits.