Groupe Socialiste & DémocrateRégion Auvergne-Rhône-Alpes

Dossier de presse

27 février 2018

Un élan nécessaire pour le transport ferroviaire

en Auvergne-Rhône-Alpes et dans les vallées alpines

> Des conseillers régionaux mobilisés sur tous les fronts

Ce mardi 27 février, Jean-François DEBAT, Président du groupe Socialiste & Démocrate, rencontre Mme Elisabeth BORNE, Ministre des transports. A cette occasion, il lui fera part des vives inquiétudes des élu.e.s d'Auvergne-Rhône-Alpes sur l'avenir du système ferroviaire et lui rappellera la nécessité de conserver les "petites lignes ferroviaires". Le groupe S&D est totalement mobilisé pour défendre le train du quotidien et les grands projets d'infrastructures qui permettent l'aménagement du territoire. C'est le sens de notre déplacement en Savoie au cours duquel les conseillers régionaux ont contesté la vision strictement financière du Gouvernement consistant à sacrifier tout à la fois des lignes peu rentables mais qui sont vitales pour nos territoires, ainsi que des grands projets d'infrastructures comme les accès français au Lyon-Turin.

> Les rapports Duron et Spinetta enclenchent le démantèlement du système ferroviaire français

La séquence politique doit trouver son épilogue avant la fin de l’été. Au 1er semestre 2018, le Gouvernement d’Edouard Philippe a l’intention de revoir en profondeur le système ferroviaire français dans une logique libérale revendiquée. Coup sur coup, les rapports Duron et Spinetta dressent les grandes lignes de cette réforme voulue par le Président Macron. Refondation de la SNCF qui sera menée à la hussarde sans aucun débat avec les Parlementaires, priorisation des grands projets qui met en péril les politiques d’aménagement du territoire menées en régions, inquiétudes fortes sur le devenir des petites lignes ferroviaires, c’est la vision même service public ferroviaire qui est remise en cause : un service public qui dessert l’ensemble du territoire et permet son aménagement. Le rapport Spinetta préconise de consacrer l'effort ferroviaire uniquement autour des grandes agglomérations, ce qui aggravera la fracture territoriale. Laquelle sera doublée d'une fracture sociale puisque ce même rapport suggère de faire payer le train aux usagers au prix fort, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Par ailleurs nous attendons

des précisions de la part du Gouvernement qui a déclaré ne pas vouloir suivre les conclusions du rapport Spinetta sur les petites lignes ferroviaires. Compte-t-il transférer ces lignes vers les régions ? Le Gouvernement doit préciser sa pensée.

La Région Auvergne-Rhône-Alpes paiera un lourd tribut si cette réforme devait aller à son terme : la ligne TGV Paris-Orléans-Clermont-Ferrand-Lyon (POCL) ne se fera probablement pas, les accès au Lyon-Turin sont reportés aux calendes grecques et le Contournement Ferroviaire de l’Agglomération Lyonnaise (CFAL), qui vise précisément à améliorer l’ensemble du réseau de la région dont la desserte en TER, est également sur la sellette. Au total, la Région Auvergne-Rhône-Alpes semble clairement sacrifiée sur l’autel des économies. Nous appelons Laurent Wauquiez à défendre les intérêts vitaux de sa région face au Gouvernement.

> Une convention SNCF loin de préparer l’avenir du train en Auvergne-Rhône-Alpes

Il allait tordre le bras de la SNCF. Le bilan de l’action du Président Wauquiez sur l’amélioration du service TER en Auvergne-Rhône-Alpes est cependant bien maigre. La nouvelle convention signée avec la SNCF aura pour conséquence de faire reculer l’offre des TER dans notre région au profit des bus sur des petites lignes peu fréquentées.

L’Exécutif régional s’enorgueillit d’avoir obtenu que des pénalités systématiques soient infligées à la SNCF en cas de retard ou d’annulation, mais c’était déjà le cas auparavant. Aujourd’hui, la région espère atteindre le résultat de 40% de retards en moins. Nous jugerons sur pièce, mais cela nécessitera des investissements importants sur les infrastructures ferroviaires, bien au-delà du périmètre financier de la présente convention.

Les avancées sont maigres comparées à ce qui avait été obtenu par les majorités précédentes comme par exemple la mise en place du cadencement, l’amélioration de la qualité de service, ou encore la mise en place d’une garantie voyageurs (remboursement automatique et partiel en cas de retards répétés) et le renforcement de l’information des voyageurs.

Les conseillers régionaux socialistes & démocrates au front pour la sauvegarde du service public ferroviaire

TRANSPORTS //////////////////////////////////////////////////////

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ZOOM SUR LA SAVOIELes gares et lignes menacées

> La gare de Saint-Pierre-d’Albigny est fermée les samedis et dimanches depuis l’automne 2017.

> Entre Modane et Saint-Pierre-d'Albigny : menace de restructuration qui concernerait le service vente - 17 emplois - et celui des agents d’escales, avec à peu près le même nombre de personnels. Le couperet doit tomber dans le courant du mois de mars.

> La Ligne de Train d’Equilibre du Territoire de nuit Paris/Chambéry/Bourg-Saint-Maurice/Saint-Gervais a été fermée en septembre 2016.

> 1050 km de petites lignes menacées, dont 800 rien qu'en Auvergne !

> D'après le rapport Spinetta, par exemple, le Lyon-Bourg-en-Bresse avec 3000 usagers par jour serait supprimé.

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Groupe Socialiste & Démocrate // page 3

Si le rapport Duron indique que le tunnel de base de la liaison Lyon-Turin est un chantier « acté », il préconise avant d’engager la réalisation des voies d’accès (repoussées au-delà de 2038) de moderniser progressivement le tronçon historique Dijon - Ambérieu - Chambéry - St-Jean-de-Maurienne. Or cet axe est structurellement inadapté pour un fret massifié de dimension européenne. Il s’agit d’investissements lourds dans des solutions transitoires, au détriment de la réalisation d’infrastructures répondant à des problématiques de long terme. Au-delà du seul tunnel, c’est bien la réalisation de l’ensemble des composantes du programme du Lyon-Turin qui garantit son efficacité. La réalisation des accès français au Lyon-Turin doit donc demeurer une priorité. Ces infrastructures sont nécessaires :

• pour opérer un réel basculement des marchandises de la route vers le rail en présentant une grande capacité, une vitesse commerciale soutenue, une alternative compétitive (la ligne actuelle par Modane et le tunnel du Mont Cenis a une compétitivité trop faible due à une pente de 30%) ;• pour le développement économique régional (sans accès performants dès la mise en service du tunnel de base, il y aura une sous-utilisation des capacités de l’ouvrage) ;• pour améliorer les dessertes entre Lyon et les villes du sillon alpin (problématique de la portion Chambéry/Saint-André-le-Gaz portion de voie unique responsable de nombreux retards, meilleure desserte de Grenoble, Chambéry, Annecy...) ;• pour améliorer la qualité de l’air dans les vallées alpines et limiter les nuisances sonores.

Lyon-Turin : les accès au tunnel constituent une priorité

Ligne ferméeLégende : Gares menacées

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