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DOSSIER COMPLET 28es CHAMPIONNATS DU MONDE DE VOLTIGE AÉRIENNE

DOSSIER COMPLET 28es CHAMPIONNATS DU MONDE DE VOLTIGE AÉRIENNE

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Les interviews« J'ai encore du mal à réaliser ce que je viens de faire. Être champion du monde pour mes premiers championnats, c'est vraiment une grosse surprise pour moi. D'ailleurs, on m'a dit que cela n'était encore jamais arrivé. J'étais arrivé en me disant que j'étais là pour apprendre et pour donner le meilleur de moi-même sans trop de pression. J'ai vraiment été surpris par les résultats des premiers vols. Après, compte tenu des conditions météo, j'ai dû attendre cinq jours pour passer l'Inconnu. Même si j'avais demandé qu'on ne me donne pas les notes de mes deux premiers programmes pour limiter l'impact de l'enjeu, je savais que je les avais gagnés. Du coup, j'ai été un peu rattrapé par la pression et j'ai eu un troisième vol très difficile. Bien que je me disais qu'après avoir remporté les deux premières manches, le reste serait du bonus, j'ai surtout voulu limiter la casse pour conserver mes chances au général. Finalement, l'Inconnu 2 a été annulé, par manque de temps pour passer tous les concurrents... et me voilà sur la plus haute marche du podium ! J'y vois comme un clin d'oeil à notre entraîneur Éric Vazeille, qui a aussi été champion du monde en France (à Muret, en 2000) et à François Le Vot, qui a quitté l'équipe de France après son titre en 2013*. En tout cas, être champion du monde, c'est cool ! »

* François Le Vot concourt désormais dans la Red Bull Air Race, épreuve individuelle de slalom acrobatique aérien.

Alexandre Orlowski, champion du monde 2015, médaille d'or programme connu et programme libre

Aude Lemordant, championne du monde 2015 féminines, 6e au classement général mixte « Je n'avais pas pu faire les championnats de France en juin, pour raisons de santé. Alors, c'est déjà un petit miracle d'avoir pu prendre part à ces championnats du monde. Je suis déjà très très contente d'avoir pu vivre ça en France. J'ai fait de mon mieux et ça débouche sur le titre de championne du monde. Si je rêvais secrètement de remporter le classement mixte ? C'est la presse qui le dit, car ce n'était pas mon objectif. Il y a tellement de facteurs qui entrent en ligne de compte dans ce sport (chance au tirage au sort pour l'ordre de passage, conditions météo...) que j'ai apprécié d'être à la bagarre avec Popov (le surnom d'Alexandre Orlowski, ndlr) et de faire prendre conscience, avec mon classement*, qu'une femme peut prendre part à la victoire finale de son pays. Concernant l'ambiance, l'accueil a vraiment été exceptionnel et sans aucune commune mesure avec ce que j'avais pu vivre jusque là. Il y avait un tel soutien, même pour les pilotes étrangers qui en ont été vraiment très agréablement surpris, que ces titres auront toujours une saveur exceptionnelle pour toute l'équipe. En ce qui me concerne, j'ai effectivement bouclé une boucle, en redevenant championne du monde à Châteauroux, là où j'ai participé à ma toute première compétition il y a une dizaine d'années du côté de l'aérodrome de Villers. Je ne sais pas encore si je vais continuer ou pas, rien n'est encore décidé. »

*6e au général et 3e Français, sachant que les résultats des 3 premiers de chaque nation sont pris en compte pour calculer les points d'un pays

François Rallet, capitaine de l'équipe de France (5e au classement général mixte et chez les hommes)

« On n'arrête pas de faire très fort depuis 2009 en raflant de très nombreux titres en championnat du monde ou d'Europe. Il n'y a qu'en 2012, où cela a été une année sans. Là, on gagne les classements individuels et par équipes et c'est très plaisant parce que, même si c'est un sport individuel, on fait tous partie d'une même équipe très soudée. D'ailleurs, le fait que l'on s'entraîne tous ensemble tire tout le groupe vers le haut. Les autres nations nous envient ce mode de fonctionnement spécifique qui nous fait tous progresser, car les pilotes des autres pays s'entraînent bien souvent seuls dans leur coin. »

Mikaël Brageot (7e au classement général individuel mixte, 6e chez les hommes, médaille d'or Programme Inconnu)« À titre personnel, je n'ai pas eu trop de chance au tirage au sort. J'ai dû voler en premier lors du Programme Libre le premier jour et j'ai dû en faire autant lors du second « Inconnu », avant que l'épreuve ne soit finalement annulée. Mais franchement, on s'en tire plutôt bien au niveau des résultats d'ensemble, puisqu'on repart avec toutes les couronnes. »

« Un mot me vient à l'esprit pour cette édition à Châteauroux : gé-ni-al ! Aussi bien au niveau de l'accueil, de l'organisation de la plate-forme, du public très nombreux que des résultats avec la France qui conserve tous ses titres, malgré les soucis d'infection dentaire qui ont empêché le champion de France Olivier Masurel, d'être à son meilleur niveau. Bien sûr, on a eu quelques nuages dans le box, mais sur dix jours d'épreuves, c'était inévitable. De toutes façons, pour que les résultats soient entérinés, il suffit que deux programmes soient passés par l'ensemble des concurrents et on a pu en mener trois à bien. En tout cas, je ne peux que me féliciter du choix que nous avons fait en retenant la candidature de cet aéroport. Vu de Paris, les gens nous disaient que nous allions organiser un championnat dans un désert parce que c'était en août et qu'il n'y aurait personne. Or, ce site impeccable est merveilleux pour un tel événement. On a eu beaucoup de bonnes surprises, du point de vue de l'engagement des équipes de l'aéroport, des collectivités, des bénévoles (de l'Appel et de l'Aéro-club de Villers), à tel point que je le dis sans forfanterie : dans le monde de la voltige, il y aura un avant-Châteauroux et un après-Châteauroux. On aura réussi à faire sortir nos disciplines de leur ghetto, à les démocratiser et on voit que ça plaît, puisque l'on aura accueilli entre 80 et 100000 personnes sur la semaine, soit l'équivalent en spectateurs d'un Grand Prix de Formule 1 à Magny-Cours ! Je n'aurais qu'un seul caillou dans ma chaussure, le peu d'implication des professionnels de l'aéronautique de la région, qui ne nous ont pas suivis et qui doivent le regretter aujourd'hui, au vu du succès de cette manifestation. »

Jean-Michel Ozoux, président de la Fédération française d’aéronautique (FFA)

Loïc Logeais, Directeur technique national« On termine cette compétition soulagés. Pour deux raisons : parce qu'on organisait le championnat d'une part, parce qu'on remettait les titres en jeu avec une équipe renouvelée d'autre part. Nous avions fait en sorte de scinder les responsabilités en deux : à moi l'aspect organisation, à l'entraîneur (Éric Vazeille) et au responsable technique (Jérôme Houdier) l'aspect sportif. Nous avons aussi voulu que la France soit traitée exactement comme les autres

équipes à tous les points de vue et je crois que cela a pu être souligné par tout le monde. La preuve, le staff français s'est plaint le premier soir de ne pas pouvoir voler plus souvent. Pour revenir sur la compétition en elle-même, on n'a pas conservé les titres, on les a conquis ! En effet, à chaque fois, c'est une nouvelle aventure qui recommence : tout est différent, le site, les adversaires, les conditions météo et même les membres de l'équipe de France. Notre principal souci sur ces championnats du monde aura été de gérer le départ des anciens (comme l'entraîneur Coco Bessière devenu celui... des USA ou François Le Vot) et l'intégration des petits nouveaux (Mélanie Astles, Louis Vanel, Baptiste Vigne et Simon de la Bretèche). En fait, ce qui fait notre force, c'est la qualité de ceux qui composent cette équipe de quinze personnes, pilotes, mécanos et staff compris, et le ciment qui les lie. Les cinq stages que nous avons montés en amont de cette compétition ont permis de façonner cette cohésion qui nous a amenés à la victoire finale. Cela consacre aussi tout le travail mené par la Fédération française sur la filière formation allant des aéroclubs au plus haut niveau et tout l'investissement des bénévoles qui s'impliquent jour après jour dans nos disciplines. »

Pour ce pilote professionnel* vivant au New Hampshire, participer aux championnats du monde en France relèverait presque de l'habitude. Bien qu'ayant commencé à piloter à 18 ans seulement, l’expérience de Robert (ou Rob pour le grand public) est riche de trois championnats du monde « Advanced » (la catégorie Espoirs) et trois championnats « Unlimited » (les Élites), sans oublier ses quatre titres nationaux consécutifs de voltige aérienne. Fasciné par les aéroports depuis tout petit, Rob avoue « avoir un bon feeling avec celui-ci, parfait et très spacieux. Les gens sont très accueillants et nous ont beaucoup aidés. Même si la météo a été parfois un peu capricieuse, on a pu faire beaucoup de vols et c'est déjà bien mieux qu'au Texas il y a deux ans, où il y avait eu beaucoup de vent très froid et trois jours de pluie**. »

Le membre de Team US concède également s'être renseigné un peu sur le site castelroussin avant de traverser l'Atlantique et avoir découvert avec curiosité son passé en lien avec l'US Air Force. Pour autant, pas de nostalgie qui tienne, quand vient le moment de prendre les commandes. En bon défenseur de la bannière étoilée, le natif de Nouvelle-Angleterre n'a qu'un but : « être bon dans toutes les compétitions, où qu'elles se déroulent ».

Rob avoue toutefois que ce WAC 2015 était l'occasion pour lui de découvrir la France. « J'adorerais revenir pour en voir plus. Mais ce n'est pas vraiment possible dans l'immédiat, puisque j'ai un show à assurer à Cleveland début septembre. » Outre son titre de champion du monde Free Style obtenu le samedi 29 en clôture des championnats, cette édition castel-roussine aura été l'occasion de revoir ses amis pilotes dans un pays nouveau pour lui : « C'est ce qui fait 50 % du charme de ces compétitions mondiales ». On peut gager que les 50 % restants résident dans l'adrénaline qu'il ressent à chaque fois qu'il se glisse dans son cockpit.

* Avec sa société Rob Holland Ultimate Airshow, il vole en moyenne 24 fois par an au cours de shows aériens. Il compte plus de 11 000 heures de vol sur 170 types d'appareils. ** Les championnats 2013 avaient eu lieu en novembre, à Sherman, d'où une météo assez peu clémente.

Rob Holland (Team USA Unlimited)

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show Rencontre avec des pilotes d'exception

Samedi 29 août, plus de 50 000 personnes ont participé au meeting de clôture des championnats du monde de voltige aérienne qui se tenait à Châteauroux. Au programme, le libre intégral des meilleurs pilotes de la compétition, mais également un show aérien avec le Rafale, la Patrouille de France (Paf) et des avions mythiques comme le Spitfire. Rencontre avec ceux qui ont fait le spectacle.

> Démonstrations du RafaleCapitaine Benoît Planche, dit « Tao »Aux commandes du Rafale depuis 2007. Il a volé sur Mirage 2000 N de 2001 à 2007.

Connaissiez-vous l'aéroport de Châteauroux ?« Quand on est à Tours, à l'école de formation des pilotes de chasse, nous avons des exercices à Châteauroux. »

Quels sont les caractéristiques de cet avion militaire ?« C'est une chance, une fierté de voler sur le Rafale. C'est un avion de dernière génération qui intègre toutes les améliorations, toutes les innovations. Les deux avions présentés sur le tarmac sont opérationnels pour partir en mis-sion. La spécificité du Rafale est qu'il est conçu pour tout type de mission que ce soit le repérage, le bombarde-ment... Il fait partie de la même génération que l'Eurofighter Typhoon. Il est doté d'une maniabilité pure. »

Le saviez-vous ?Deux rafales ont atterri sur le tarmac de l'aéroport vendredi 28 août, aux alentours de midi. Le Rafale sur lequel était peint un tigre vert est un appareil de l'armée française qui vole notamment dans le cadre des missions de l'Otan. La Nato Tiger Association est une rencontre entre des unités de différentes armées de l'air, membres de l'Otan. La Tiger Meet permet aux membres de participer à des exercices aériens. Leur emblème est le tigre.

Capitaine Cédric Ruet

Pilote de l'armée de l'air et chef de patrouille depuis 2001, il est devenu pilote de Rafale en 2006. Présentateur officiel sur Rafale, il est aujourd'hui le coach des pilotes présentateurs sur Rafale.

Pourquoi présenter le Rafale à ce meeting aérien aux côtés des avions de la Paf ? « Il s'agit de montrer les capacités de manœuvres du Rafale, sa puissance, en vol

lent, en vol rapide. C'est un vol de 10 minutes avec un facteur de charge maximum de 10G pour le pilote. Le but est avant tout de montrer le savoir-faire de l'Armée de l'air et de susciter des vocations dans l'armée, dans l'aviation. »

Une réaction sur les résultats des championnats ? « Cocorico ! On a su garder le titre ! En plus, le vainqueur est un pilote de Mirage 2000, un collègue ! »

Le saviez-vous ?

> Le Rafale, c'est 15 tonnes de poussée, soit l'équivalent d'un moteur de 90 000 ch (contre 450 ch pour un avion de voltige).

Pour ce pilote professionnel* vivant au New Hampshire, participer aux championnats du monde en France relèverait presque de l'habitude. Bien qu'ayant commencé à piloter à 18 ans seulement, l’expérience de Robert (ou Rob pour le grand public) est riche de trois championnats du monde « Advanced » (la catégorie Espoirs) et trois championnats « Unlimited » (les Élites), sans oublier ses quatre titres nationaux consécutifs de voltige aérienne. Fasciné par les aéroports depuis tout petit, Rob avoue « avoir un bon feeling avec celui-ci, parfait et très spacieux. Les gens sont très accueillants et nous ont beaucoup aidés. Même si la météo a été parfois un peu capricieuse, on a pu faire beaucoup de vols et c'est déjà bien mieux qu'au Texas il y a deux ans, où il y avait eu beaucoup de vent très froid et trois jours de pluie**. »

Le membre de Team US concède également s'être renseigné un peu sur le site castelroussin avant de traverser l'Atlantique et avoir découvert avec curiosité son passé en lien avec l'US Air Force. Pour autant, pas de nostalgie qui tienne, quand vient le moment de prendre les commandes. En bon défenseur de la bannière étoilée, le natif de Nouvelle-Angleterre n'a qu'un but : « être bon dans toutes les compétitions, où qu'elles se déroulent ».

Rob avoue toutefois que ce WAC 2015 était l'occasion pour lui de découvrir la France. « J'adorerais revenir pour en voir plus. Mais ce n'est pas vraiment possible dans l'immédiat, puisque j'ai un show à assurer à Cleveland début septembre. » Outre son titre de champion du monde Free Style obtenu le samedi 29 en clôture des championnats, cette édition castel-roussine aura été l'occasion de revoir ses amis pilotes dans un pays nouveau pour lui : « C'est ce qui fait 50 % du charme de ces compétitions mondiales ». On peut gager que les 50 % restants résident dans l'adrénaline qu'il ressent à chaque fois qu'il se glisse dans son cockpit.

* Avec sa société Rob Holland Ultimate Airshow, il vole en moyenne 24 fois par an au cours de shows aériens. Il compte plus de 11 000 heures de vol sur 170 types d'appareils. ** Les championnats 2013 avaient eu lieu en novembre, à Sherman, d'où une météo assez peu clémente.

Show aérien de la Patrouille de France

Pour le meeting de clôture, 8 Alpha-Jet de la Patrouille aérienne de France (Paf) ont fendu le ciel castelroussin.

Commandant Christophe DuboisActuel charognard (placé derrière le leader, il en avale les fumées et prend sa place l'année suivante), il succèdera au commandant Berthoux à la place de leader le 21 octobre prochain.

Une réaction sur les résultats des championnats ? « Nous sommes tous super contents pour Popov [NDLR : surnom d'Alexandre Orlowski, champion du monde de voltige Unlimited 2015]. C'est sa 2e année de compétition, il fait un exploit ! Nous venons tous des escadrons de chasse. Orlowski est avec nous chez les Cigognes [NDLR : unité aéronautique de l'armée française]. Nous sommes aussi ravis pour la Miss [NDLR : Aude Lemordant, championne du monde 2013 et 2015 de voltige Unlimited, catégorie fémi-nine]. C'est un exemple de combattivité ! »

Quelles sont les figures les plus difficiles à exécuter au cours du show aérien ?« Les mises sur le dos dans la partie synchronisation qui propose un enchaînement synchronisé d'évolutions entre les deux solos et le reste de la formation ; les évolutions à huit lors de la partie en ruban où nous sommes à trois mètres les uns des autres ; les barriques où le facteur de charge est intense. »

En quoi consiste votre rôle de leader ? « Le leader est celui qui emmène la patouille. C'est le chef d'orchestre. »

Vous compterez bientôt un nouveau membre originaire de Châteauroux dans la Paf... « A partir du 7 septembre, Cyril Touzet intègrera la patrouille de France. Il sera en phase d'observation jusqu'au mois d'octobre avant de devenir équipier en 2 ou en 3. »

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Une cérémonie d'ouverture digne de l'événement

Jeudi 20 août, c'était l'inconnu pour tout le monde, y compris les instances fédérales, avec une cérémonie d'ouverture ayant pour cadre le centre-ville de Châteauroux. Finalement, le public avait répondu en masse pour assister à ce moment festif et solennel, ponctué de deux passages de la Patrouille de France. On n'avait plus vu la place de la République aussi noire de monde depuis janvier dernier et le rassemblement contre les attentats parisiens. Il va sans dire que l'ambiance était autrement plus détendue et joyeuse, préfigurant en cela la réussite des championnats du monde à suivre.

Sur le fil

Les membres de l'Aéro-club de Châteauroux-Villers et ceux de l'Appel (association de soutien de l'aéroport Châteauroux Centre) auront rivalisé de bonne volonté et d'entrain pour faire de cette grande compétition sportive, une totale réussite. Malgré plusieurs appels lancés, par voie de presse, pour gonfler les rangs des équipes et faciliter les roulements, les rôles ont dû être tenus à flux tendu par la quarantaine de bénévoles en polo violet ou en baudrier jaune siglé FFA. J-M Ozoux et Jean-Luc Charron, respectivement président et vice-président de la Fédération, ont souligné le remarquable travail et leur disponibilité notamment au moment du gros coup de vent du lundi 24 et malgré la chaleur accablante des derniers jours. Notons également la belle présence des membres de l'ARVMC (l'association de restauration des véhicules militaires du Centre, basée à Villedieu et Saint-Maur), pour leur reconstitution d'un camp américain de « Mud City » («la cité de la boue», le nom que les GI avaient donné aux alentours de Châteauroux Air Station).

Des bénévoles très impliqués

Show aérien de la Patrouille de France

Pour le meeting de clôture, 8 Alpha-Jet de la Patrouille aérienne de France (Paf) ont fendu le ciel castelroussin.

Commandant Christophe DuboisActuel charognard (placé derrière le leader, il en avale les fumées et prend sa place l'année suivante), il succèdera au commandant Berthoux à la place de leader le 21 octobre prochain.

Une réaction sur les résultats des championnats ? « Nous sommes tous super contents pour Popov [NDLR : surnom d'Alexandre Orlowski, champion du monde de voltige Unlimited 2015]. C'est sa 2e année de compétition, il fait un exploit ! Nous venons tous des escadrons de chasse. Orlowski est avec nous chez les Cigognes [NDLR : unité aéronautique de l'armée française]. Nous sommes aussi ravis pour la Miss [NDLR : Aude Lemordant, championne du monde 2013 et 2015 de voltige Unlimited, catégorie fémi-nine]. C'est un exemple de combattivité ! »

Quelles sont les figures les plus difficiles à exécuter au cours du show aérien ?« Les mises sur le dos dans la partie synchronisation qui propose un enchaînement synchronisé d'évolutions entre les deux solos et le reste de la formation ; les évolutions à huit lors de la partie en ruban où nous sommes à trois mètres les uns des autres ; les barriques où le facteur de charge est intense. »

En quoi consiste votre rôle de leader ? « Le leader est celui qui emmène la patouille. C'est le chef d'orchestre. »

Vous compterez bientôt un nouveau membre originaire de Châteauroux dans la Paf... « A partir du 7 septembre, Cyril Touzet intègrera la patrouille de France. Il sera en phase d'observation jusqu'au mois d'octobre avant de devenir équipier en 2 ou en 3. »

250 avions reçus à Villers

Sur l'aérodrome « petit-frère », personne n'a chômé non plus. Pendant toute la durée de la compétition, ce sont pas moins de 250 avions qui y ont été accueillis, un système de navettes automobiles vers l'aéroport Marcel-Dassault emmenant les pilotes amateurs voir évoluer les professionnels de la voltige.

Entre 80 et 100000 personnes sur les dix jours

Si le meeting aérien final a attiré la foule des grands jours avec un public estimé entre 40 et 50000 specta-teurs selon les sources, la compétition aura connu un réel succès également. Ainsi, selon les autorités fédé-rales et aéroportuaires, on atteint les mêmes chiffres pour le nombre de visiteurs sur l'ensemble des dix jours des championnats. Soit un total faramineux de 100000 personnes, à comparer aux... 300 specta-teurs recensés à Sherman en 2013 !

La frayeur de Nigel Hopkins

Pour le Sud-Africain, représenter son pays à Châteauroux était une fierté. Mais ce rêve a failli tourner au cauchemar absolu, son avion rencontrant de gros soucis lors d'un vol d'entraînement du côté de Châteauneuf-sur-Cher. Heu-reusement, le pilote réussissait à s'extraire juste avant que son aéronef ne s'écrase dans un champ, victime du bris d'une aile selon les premiers résultats de l'enquête. C'est donc bien vivant, mais la mort dans l'âme qu'il dut dé-clarer forfait et laisser ses petits camarades s'exprimer dans le ciel castelroussin.

La « danse » des pilotes

Moment toujours magique et impressionnant que la « danse » des pilotes, répétant au sol les figures qu'ils vont reproduire quelques minutes plus tard aux commandes de leurs engins.

Pour leur permettre de réviser leurs programmes, chaque équipe avait ainsi délimité, devant sa tente, un petit espace par des plots ou du scotch collé au tarmac et reprenant les

repères visuels du box (emplacements de la piste, des bâti-ments et des bords externes de l'espace d'évolution).

Le onzième Français

Il n'y avait pas dix, mais bien onze pilotes français alignés lors de cette édition des WAC. Daniel Genevey, n'ayant pas été retenu en équipe de France, a profité d'un point de règlement de la Fédération aéronautique internationale (FAI) pour s'inscrire sous licence hon-groise. Il faut dire qu'il est marié à une Hongroise et a pu justifier de sa résidence plusieurs mois de l'année sur le sol magyar, ce qui lui a permis ce tour de passe-passe. Revers de cette manipulation, s'il veut pouvoir intégrer l'équipe tricolore à l'avenir, Daniel Genevey devra attendre trois ans, toujours selon ce même règlement international.

Mélanie Astles en pleine répétition mentale de son vol

Nouvelles perspectives pour l'aéroport

En marge de la compétition, la construction de la nouvelle tour de contrôle et du hangar de maintenance pour gros por-teurs a été enfin officialisée par les autorités régionales. Les fonds nécessaires ont été réunis et les travaux devraient dé-marrer courant novembre 2015 pour s'achever douze mois plus tard. Avec la réussite des championnats du monde de voltige aérienne et les retombées qui vont en découler, ainsi que le succès des liaisons passagers vers la Corse et Nice, l'avenir de l'aéroport semble enfin s'éclaircir.

Et HOP dans le meeting !

En parlant des liaisons vers la Corse, les vacanciers du vol Ajaccio-Châteauroux ont dû avoir la surprise de leur vie lors de leur atterrissage sur le tarmac berrichon. Leur heure d'arrivée les a fait se poser en plein meeting aérien, juste avant la représentation de la Patrouille de France. C'est donc sous les vivats d'une foule immense et chauffée par un speaker un peu taquin, que le moyen-courrier badgé HOP s'est immiscé sur la piste pour aller décharger ses passagers à l'aérogare.

Les résultats

(Podium mixte - Photo Gilles Colosio)

(Podium masculin - Photo Gilles Colosio)

Nationalité Connu Libre Inconnu 1 Total pp%

1 Alexandre Orlowski FRA 3475.6672 3710.1325 3846.0733 11031.8730 77.25

2 Mikhail Mamistov RUS 3426.0978 3605.2539 3964.8770 10996.2287 77.00

3 Castor Fantoba ESP 3314.1099 3640.9561 3949.2633 10904.3293 76.36

1 Aude Lemordant FRA 3352.2063 3673.3932 3824.5902 10850.1897 75.98

2 Svetlana Kapanina RUS 3149.3666 3554.7815 3762.5563 10466.7044 73.30

3 Melissa Pemberton USA 3264.1323 3414.5446 3638.2800 10316.9569 72.25

Rang Pilote

Nationalité Connu Libre Inconnu 1 Total pp%Rang Pilote

Podium masculin

Podium féminin

Les champions du monde par catégoriePodium par équipesCatégorie Pilote Nationalité Points

Programme connu A.Orlowski FRA 3475.6672

Programme libre A.Orlowski FRA 3710.1325

Programme inconnu M.Brageot FRA 4099.26.91

Programme free style R. Holland USA 3360.2479

32776.6660 (A.Orlowski, F.Rallet, A.Lemordant)

31788.3627 (M.Mamistov, S.Kapanina, O.Shpolianskii)

31291.7668 (J.Boerboon, G.Thomas, R.Holland)

1er

2e

3e