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DOSSIER CCF BAC PRO ANNÉE 2013-2014 NOM : CLASSE : THEME : CINEMA

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DOSSIER CCF BAC PRO ANNÉE 2013-2014

NOM : CLASSE :

THEME : CINEMA

SOMMAIRE

PREMIERE PARTIE :

1° Une courte histoire du cinéma2° Le vocabulaire du cinéma3° Analyse d’une séquence de film

DEUXIEME PARTIE :

Le choix d’un film et analyse

TROISIEME PARTIE :

Application : l’effet «Koulechov», fiche +film

I° COURTE HISTOIRE DU CINEMA :

Le Pré-cinéma : Fitton, et à son Thaumatrope 1834, le Zootrope de William George Horner 1891 le Kinétographe d’Edison

1895 Le Cinéma muet1895 Les frères lumières inventent le cinematographe. « Train entrant en gare de La Ciotat»1902 Méliès «Voyage dans la Lune» 1917 Buster Keaton «Fatty Boucher» 1921 Charlie Chaplin «le Kid», 1925 «la ruée vers l’or»1926 Laurel et Hardy «Scandale à Hollywood» 1922 Fritz Lang «Nosferatu», 1927 «Metropolis»

1929 Le Cinéma parlant1927 « le joueur de Jazz»( le haut-parleur, breveté en 1924, fut mis au point dans les années suivantes ; la bande-son optique, elle aussi mise au point à la fin des années 1920)

1937 Le Cinéma en couleur

1937 Blanche-Neige et les Sept Nains, réalisé par Walt Disney en 1937, est le premier long mé-trage animé sonore et en couleurs.1937 Une étoile est née 1938 Les Aventures de Robin des Bois Le Magicien d’Oz (1939)1939 Autant en emporte le vent, Le Magicien d’Oz

Mais la couleur ne s’impose finalement qu’au cours des années 1960.

1952 Cinema 3D

2006 Cinema numérique

II ) VOCABULAIRE TECHNIQUE DU CINEMA

LES FORMATS

La transition du cinéma vers la technologie numérique a com-mencé du côté des réalisateurs, avec la généralisation de caméras enregistrant l’image sans pellicule. Parallèlement à cette évolution, les distributeurs – qui s’occupent de fournir aux salles les copies des films – ont vite suivi ce mouvement à cause des avantages économiques générés. Cela est compréhensible quand on considère que la fabrica-tion d’une copie pellicule peut leur coûter jusqu’à mille euros, alors que graver un film sur une clef USB demande un investissement de 150 euros… Soit une économie de 850 euros par copie pour le distri-buteur.

L’ECHELLE DES PLANS

C’est la variation de taille des personnages/objets représentés dans l’espace de l’image (ca-dre) ; cette variation possède un double rôle, narratif et symbolique.

PLAN-ENSEMBLE Le plan d’ensemble embrasse tout un paysage, un décor, un groupe, une foule. Il tend à créer une synthèse, un cadre descriptif, un climat. Il peut aussi isoler un personnage dans un cadre immense. Exple. : Oliver Twist (R. Polanski - 2005)

PLAN-GENERALLe plan de demi-ensemble/général est plus resserré, il ne couvre qu’une partie du décor ou de la foule. Il concentre l’attention sur un groupe bien particulier. Exple. : Les choristes (C. Barratier - 2004) PLAN-MOYENLe plan moyen cadre un ou plusieurs personnages en pied (entier). Il concentre l’attention du spectateur sur le ou les héros, éventuellement dans un espace qui les situe sociologiquement. Exple. : Titanic (J. Cameron - 1998)

PLAN-ITALIEN.Le plan italien (plan genou) et le plan américain (ou plan cuisses), présentent des personna-ges jusqu’au genou/cuisses ou jusqu’à la taille. Ils rapprochent encore davantage le specta-teur des personnages pour l’impliquer dans l’action. Exple. : Gladiator (R. Scott - 2000)

PLAN-RAPPROCHELe plan rapproché (ou plan buste) place les acteurs à la distance qui sépare les interlocuteurs d’une conversation, il accentue l’intimité, permet de lire les réactions psychologiques, le jeu du visage et des épaules. Exple. : Harry Potter et la coupe de feu (M. Newell - 2005)

GROS-PLANLe gros plan ne retient que le visage de l’acteur qui envahit tout l’écran, il permet de lire directement la vie intérieure d’un personnage, ses émotions, ses réactions les plus intimes. C’est le plan de l’analyse psychologique. Exple. : indiana Jones et la Dernière Croisade (S. Spielberg - 1989)

TRES GROS-PLAN.Le très gros plan montre un seul objet (plan d’insert) ou un détail du visage, par exemple. Généralement très bref, il sert la progression du récit ou du suspense en attirant l’attention sur un détail dramatiquement frappant. Exple. : James Bond - Demain ne meurt jamais (R. Spottiswoode - 1997)

GP

PR

PI

PM

PG

PE

ANGLES DE PRISE DE VUE

LES MOUVEMENTS ET EFFETS DE CAMERA

PANORAMIQUELe panoramique (horizontal, vertical ou circulaire) est réalisé lorsque la caméra fixée au sol pivote sur son axe. Il remplit parfois une fonction descriptive ou acquiert une valeur dramati-que en introduisant dans le champ visuel un élément inattendu, un danger caché; il relie un personnage à un autre dans un même espace progressivement exploré.

TRAVELLINGLe travelling (avant, arrière, latéral ou vertical, subjectif, d’accompagnement), correspond au regard d’un homme en déplacement, la caméra, le plus souvent posée sur un chariot, voyage (anglais to travel). Il permet, par exemple, de passer d’un plan d’ensemble à un gros plan, contraignant le spectateur à concentrer son regard sur un objet ou un visage.

ZOOMLe zoom s’obtient en modifiant la focale de la caméra. Il rapproche ou éloigne plus ou moins rapidement le sujet du spectateur sans que la caméra se déplace. CE N’EST PAS UN MOUVE-MENT DE CAMERA. La caméra placée sur une grue peut combiner et amplifier tous ces mouvements.

TRAVELLING ( RAILS)

Les caméras et l’équipe de tournage sont hors cadreIls ne participent à la narration du film

Le cadre : Limite du champ visuel enregistré sur la pellicule

Tout ce qui se trouve dans le cadre ( l’image) est le champ.

Le cheval, les maisons, la bande son- musique et bruits- sont hors champ ( mais font partie de l’histoire du film)

CADRE/ CHAMP ET HORS CHAMP

1) faible : arrière plan flou

2) grande : tout est net

PROFONDEUR DE CHAMP

LES TEMPS DU FILM

AVANT LE TOURNAGE

Ecriture du film / scénario/ découpage technique ( plan par plan) et storyboard ( la mise en vi-gnette de chaque plan du film, comme une bande dessinée)

On découpe le film en séquence qui sont elles même découpées en plans

SEQUENCE : l’ensemble de plans se déroulant dans un même lieu et dans un même temps.

PLAN : Morceau de film enregistré au cours d’une même prise. Unité élémentaire d’un film monté

PLAN-SÉQUENCE : Prise en continu d’une scène qui aurait pu être tournée en plusieurs plans.

APRES LE TOURNAGE

MONTAGE du film ( assemblages des plans filmés) , rajout du son, musique, syncronisation et effets spéciaux.

STORYBOARD

II ) ANALYSE D’UNE SEQUENCE DE FILM

LA MORT AUX TROUSSES, (North By Northwest) est un film américain réalisé par Alfred Hitchcock et sorti en 1959.

SYNOPSIS : Publicitaire new-yorkais, le paisible Roger O. Thornhill est enlevé par des inconnus qui le pren-nent pour un mystérieux George Kaplan. Conduit dans une villa, il est interrogé par un certain Vandamm et ne comprend rien aux questions qui lui sont posées. Echappant de justesse au sort qui lui était promis, Thornhill se rend à la police. Mais son histoire est tellement invraisemblable que personne ne le croit. Il en-treprend alors de retrouver l’homme auquel appartient la villa où il avait été conduit, un certain Lester Town-send qui travaille pour les Nations-Unies. Malheureusement, ce dernier est poignardé et Thornhill se retrouve soupçonné du meurtre...

BIOGRAPHIE D’ALFRED HITCHCOCK

Alfred Hitchcock nait le 13 août 1899 à Londres. Il entra après dans le collège jésuite Saint-Ignace (d’où il se souvenu d’ailleurs des châtiments corporels qui y étaient infligés). Il poursuit ses études à l’Ecole d’Ingéniérie et de Navigation. En 1918, il travaille à la compagnie de télégraphe Henley tout en suivant des cours aux Beaux-Arts à l’Université de Lon-dres. En 1920, à côté de son travail, il devient dessinateur et rédacteur d’intertitres pour les films muets. C’est à cette occasion qu’il rencontre des scénaristes américains et com-mence l’écriture de scénarios. En 1922, Michael Bacon l’enga-ge comme assistant metteur en scène dans plusieurs films (et c’est comme ça qu’il fera connaissance d’Alma Reville, scripte et monteuse : sa future épouse). C’est également cette année-là que Hitchcock tourne son premier film Number Thirteen, mais le laisse inachevé. C’est alors en 1925 qu’il réalise son premier «vrai» film The Pleasu-re Garden (film muet). A partir de 1929, ses films deviennent des films parlants, il débute avec Chantage, qui traite de l’ar-restation. Il décède le 29 avril 1980 à Los Angeles.

Parmi ses plus grands films :

Spellbound (1945), La maison du Docteur EdwardesNotorious (1946), Les enchaînésThe Paradine case (1947), Le procès ParadineRope (1948), La cordeUnder Capricorn (1949), Les amants du CapricorneStage fright (1950), Le grand alibi Strangers on a train (1951), L’inconnu du Nord-Ex-press I confess (1952), La loi du silenceDial M for murder (1954), Le crime était presque parfaitRear window (1954), Fenêtre sur courTo catch a thief (1955), La main au colletTrouble with Harry (1956), Mais qui a tué Harry ? The man who knew too much (1956), L’homme qui en savait trop - deuxième version The wrong man (1957), Le faux coupableVertigo (1958), Sueurs froidesNorth by Northwest (1959), La mort aux troussesPsycho (1960), Psychose The birds (1963), Les oiseaux Marnie (1964), Pas de printemps pour MarnieTorn curtain (1966), Le rideau déchiréTopaz (1969), L’étauFrenzy (1972) Family plot (1976), Complot de famille

Séquence de l’avion

Après une longue attente dans un paysage immensément plat et quasiment désertique, seulement troublé par le passage de deux véhicules et l’arrivée puis le départ d’un passager déposé par une auto à l’arrêt de bus, Thornhill voit brusquement un avion qui déverse des pesticides sur des récoltes pi-quer sur lui et le mitrailler à deux reprises. Il court alors se dissimuler dans un champ de maïs voisin jusqu’à ce que, apercevant un camion citerne s’ap-procher, il en sorte en faisant de grands signes pour que le véhicule s’arrête et puisse le prendre à son bord. L’avion amorce alors un demi tour et pique de nouveau sur Thornhill face au camion obligé de freiner en urgence. Pour l’éviter, Thornhill se renverse, et, à moitié engagé sous le camion et allongé sur le macadam, se retourne pour voir l’avion descendre de plus en plus bas, partir en vrille et venir percuter contre le camion citerne qui explose aus-sitôt. Des automobilistes s’arrêtent et Thornhill en profite pour s’emparer d’un véhicule et faire demi tour vers Chicago. [73ème mn]

Le plan n°49 présente les deux hommes face à face. Ce cadrage est caractéristique des scènes de duel, le moment le plus dramatique des westerns américains. L’inconnu porte un chapeau faisant penser au cowboy et ses mains sont appuyées sur ses hanches comme s’il allait saisir une arme. Seul le spectateur sait que le héros est dans un piège, et seul le cadrage (façon duel) nous suggère que c’est une scène d’affrontement. Du coup le spectateur a peur et attend le déclenchement de l’action, alors que le héros lui ne se doute de rien. Pourtant, il n’arrive toujours rien. Jusqu’à présent, la mise en scène insiste sur le rien, sur l’inaction. Les séries d’alternances sont pourtant perturbées par de soudains changements d’axe (33 et 49). Cette perturbation s’est déjà produite à un autre niveau, sous une forme différente, nous l’avons vue sans y prêter attention : dans un des plans de la première série (3 à 35), le plan 9, apparemment anodin, montre un petit avion au fond de l’image, laissant une traînée blanche dans son sillage.

II ) LE CHOIX D’UN FILM

1° Présentation du film ( dates/ acteurs/ réalisateur)2° Biographie du réalisateur/ sa filmographie 3° Choix d’1 à 3 images 4° Analyse critique et raisons du choix de ce film

L’effet Koulechov ou Effet- KLa période révolutionnaire en Union soviétique a incité de nombreux réalisateurs russes à expérimenter et à théoriser l’art du cinéma. Vers 1921, les cinéastes Lev Koulechov et Vsevolod Poudovkine effectuent une expérience des plus intéressantes avec le montage de 3 segments distincts afin d’expliquer le rôle puissant du mon-tage cinématographique sur l’esprit humain et la façon dont ce dernier réagit par associations d’idées. La théorie de l’effet Koulechov est très simple, la signification d’une image dépend d’un contexte, de ce qu’il y’avait avant et de ce qu’il y’aura après. On tire ainsi le sens du passé et de ce que sera le futur.

En quoi consiste alors cette expérience de Koulechov qui sera décisive dans la compréhension des mécanismes psychi-ques face à l’image animée ?

Son expérience la plus connue est celle-ci : Koulechov « emprunte » le plan d’un acteur russe qui regarde hors cadre sans aucune expression; il monte le même plan successivement avec une assiette de soupe, un enfant s’amusant et une femme sensuelle. À la projection, les spectateurs ont ainsi senti l’expression de la faim, de la tristesse et du désir. Il a ainsi découvert que c’est le spectateur qui construit le sens de ce qu’il voit. Au même tire qu’un livre, un film est susceptible d’être interprété de différentes manières. Cette théorie de l’effet Koulechov est universelle et peut-être appliquée à bien d’autres domaines des arts visuels.

Étapes de réalisation

1. En premier lieu, Koulechov sélectionne, dans un film d’Evgueni Bauer, trois gros plans de l’acteur Ivan Mosjoukine dans lesquels il adopte un jeu relativement neutre et égal. Son regard est dirigé vers le hors champ, gauche cadre.

2. Dans un second temps, Koulechov monte les trois gros plans avec d’autres plans différents les uns des autres.

3. Lorsque Koulechov propose à des spectateurs chacun des plans de Mosjoukine ajustés aux autres plans, et qu’il les interroge sur le jeu de l’acteur, les spectateurs affirment avoir apprécié la justesse de celui-ci pour exprimer successi-vement différentes émotions.

4. L’effet Koulechov (appelé aussi effet-K) prouve la fonction créatrice du montage cinématographique dans le simple assemblage de deux images permettant une analogie de l’esprit d’un sens absent des images isolées.

5. Psychologiquement, l’effet-K produit, dans le regard du spectateur, une substitution à l’acteur et à son regard, com-me un déplacement des émotions de l’acteur vers les spectateurs.

Le montage Koulechov :

1) L’acteur 2) l’assiette de soupe ( la faim)3) le cercueil ( la tritesse)4) la jeune femme (le désir)

APPLICATION de l’effet «K»

Déroulement et fabrication du film

1) Portrait filmé en video / scéance en classe2) Choix de 3 images dans la banque d’images proposée 3) Montage des images avec le portrait filmé.

Les 3 images choisies avec un sentiment associé :

PORTRAIT

Portrait filmé

IMAGE n°1

IMAGE n°2

IMAGE n°3

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Portrait filmé