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PAGE 16 | JEUDI 20 OCTOBRE 2011 | L’IMPACT DE DRUMMONDVILLE 7278-439 « La région du Centre-du-Québec active en immigration ? Oui ! Mais comment ? » 7383-442 Depuis déjà quelques années, la région du Centre-du-Québec accueille des personnes venues de partout dans le monde. Mais savez-vous que l’immigration est un enjeu québécois? Pourquoi? Et bien pour contrer la dénatalité mais aussi pour relancer son économie par l’apport des personnes aux compétenc- es dont le Québec a besoin. Sans eux, le Québec et la région du Centre-du-Québec auraient des problèmes encore plus importants à relever : perte du français, manque de main-d’oeuvre dans les entreprises, absence de certains profils de compétences, etc. La région du Centre-du-Québec est ouverte à l’immigration et travaille en concertation avec le milieu en ce qui touche le support aux entreprises (offre de formation aux entreprises, aide à la gestion de la diversité interculturelle, aide sur les statuts, offre de stages d’étudiants étrangers). Ces actions ont comme but : de rendre plus compétitives et plus innovantes nos entre- prises, d’améliorer la créativité et la productivité, de diminuer le taux d’absentéisme et de garantir la survie de nos milieux! Car pour que nos milieux perdurent, il nous faut des gens, des citoyens qui investissent et qui s’investissent dans nos communautés! Pour en savoir plus : http://www.centreduquebec.ca/integration.html 7352-442 L Mnr Tr, cr d ffi mn L Mnr Tr, cr d ffi mn Le Camerounais, Simon Yana, a adopté Drummondville, en novembre 2002, après avoir été embauché com- me conseiller à l’évaluation à l’Office des personnes handicapées du Québec (OPHQ). Depuis, il en a fait son milieu de vie. M. Yana a vécu son premier séjour au Québec, en 1995, alors qu’il avait été recruté par l’Université de Montréal comme cher- cheur postdoctoral. Ce détenteur d’une maî- trise en sociologie à l’Université de Yaoundé, au Cameroun, ainsi que d’une maîtrise et d’un doctorat en démographie à l’Université catholique de Louvain, en Belgique, a alors vécu dans la métropole québécoise pendant deux ans. La province l’a aussitôt séduit, no- tamment grâce à la qualité de l’accueil qu’il a reçue. «J’ai senti qu’on reconnaissait mes capacités et qu’on me réservait un traitement égalitaire. J’ai aussi bien apprécié la qualité de vie qu’on retrouve ici», souligne M. Yana. UNE VIE DE FAMILLE À DISTANCE En attendant son statut de résident per- manent, il est par la suite retourné au Ca- meroun, où il a retrouvé son épouse, qui lui a donné deux garçons, nés en 1996 puis en 2000. Entretemps, M. Yana a dû faire le sa- crifice de laisser son nid familial pour s’ins- taller de nouveau dans la métropole qué- bécoise. Cette fois, l’Université de Montréal l’avait embauché comme chargé de cours. «Ma famille s’est formée à distance, mais j’ai finalement réussi à les faire venir ici», relate- t-il. Sa détermination à atteindre ses objectifs l’aura aidé à s’armer de patience durant tou- tes ces années. Son emploi à l’OPHQ l’a finalement conduit à plier bagage pour s’établir à Drum- mondville, une ville qu’il n’a pas quittée de- puis. La position géographique, le faible coût de la vie et la tranquillité qu’il retrouve dans la municipalité sont autant de raisons qui le motivent à rester. «Je me suis adapté assez vite», commente-t-il. Celui qui est devenu papa d’une petite fille, en 2007, apprécie aus- si le milieu drummondvillois pour ses com- modités dans l’éducation des enfants. L’AMITIÉ SE VIT DIFFÉREMMENT En matière de relation, cet immigrant constate que l’amitié se vit différemment ici. «Le milieu est accueillant. Les gens sont cha- leureux, mais ont l’habitude de garder une certaine distance dans les relations. Ils vont attendre de trouver des points en commun avant d’engager la conversation», exprime le sociologue. «Au Cameroun, on partage plus rapide- ment et plus largement. On s’ouvre davan- tage», observe celui qui n’est jamais retourné en Afrique depuis qu’il habite dans la région. Il espère bien y retourner un jour, lorsque les moyens financiers le lui permettront. En ef- fet, vivre loin de sa famille n’est pas de tout repos. «On doit tout faire soi-même. On se retrouve souvent pris entre le travail et les activités des enfants. En Afrique, il y a tou- jours un neveu, une nièce qui peut nous donner un coup de main. Ici, on n’a pas de réseau», raconte ce fils d’infirmier. Outre l’as- pect humain, M. Yana apprécie vraiment la simplicité dans les structures administra- tives des gouvernements. «Il faut avoir vécu Simon Yana entouré de sa conjointe, Rose Biyong, et de ses enfants : Grace-Manuela, Dimitri et Jules Alain. en Europe et en Afrique pour constater qu’il y a moins de tracasseries bureaucratiques», fait-il remarquer. D’après lui, les Québécois attaquent les problèmes de façon pragma- tique. «Ils font ce qui réussit d’abord, souli- gne-t-il. En Europe, on privilégie l’analyse avant l’action.» PRIVILÉGIÉ Lorsqu’il se compare aux nouveaux arri- vants qui ne réussissent pas à se faire recon- naître leurs acquis professionnels, M. Yana se trouve vraiment privilégié. «J’ai un parcours atypique!», s’exclame-t-il. Récemment, il a commencé un nouvel emploi comme ana- lyste au ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles. Un travail étroi- tement lié à sa formation universitaire. Pour lui, il est évident que les employeurs ont tout à gagner d’utiliser les compétences des immi- grants. «Il faut que le milieu s’ouvre et qu’il donne sa chance aux nouveaux arrivants», est-il convaincu. Drummondvillois Simon Yana d’origine camerounaise suis je Après son établissement dans la terre d’accueil, quelle est la démarche prioritaire à suivre par un réfugié au cours de la 1ère année ? a) Suivre un cours de français b) Trouver un emploi c) Aller chercher les gens de son pays d’origine Les réfugiés pris en charge par l’État peuvent suivre gratuitement des cours de langue française (la francisation). L’apprentissage de la langue est une priorité, elle est indispensable pour favoriser l’intégration à la société québécoise. Les cours de francisation ne sont pas obligatoires, mais fortement suggérés.

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Depuis déjà quelques années, la région du Centre-du-Québec accueille des personnes venues de partout dans le monde.

Mais savez-vous que l’immigration est un enjeu québécois? Pourquoi? Et bien pour contrer la dénatalité mais aussi pour relancer son économie par l’apport des personnes aux compétenc-es dont le Québec a besoin. Sans eux, le Québec et la région du Centre-du-Québec auraient des problèmes encore plus importants à relever : perte du français, manque de main-d’oeuvre dans les entreprises, absence de certains profils de compétences, etc.

La région du Centre-du-Québec est ouverte à l’immigration et travaille en concertation avec le milieu en ce qui touche le support aux entreprises (offre de formation aux entreprises, aide à la gestion de la diversité interculturelle, aide sur les statuts, offre de stages d’étudiants étrangers). Ces actions ont comme but : de rendre plus compétitives et plus innovantes nos entre-prises, d’améliorer la créativité et la productivité, de diminuer le taux d’absentéisme et de garantir la survie de nos milieux! Car pour que nos milieux perdurent, il nous faut des gens, des citoyens qui investissent et qui s’investissent dans nos communautés!Pour en savoir plus : http://www.centreduquebec.ca/integration.html

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Le Camerounais, Simon Yana, a adopté Drummondville, en novembre 2002, après avoir été embauché com-me conseiller à l’évaluation à l’Office des personnes handicapées du Québec (OPHQ). Depuis, il en a fait son milieu de vie.

M. Yana a vécu son premier séjour au Québec, en 1995, alors qu’il avait été recruté par l’Université de Montréal comme cher-cheur postdoctoral. Ce détenteur d’une maî-trise en sociologie à l’Université de Yaoundé, au Cameroun, ainsi que d’une maîtrise et d’un doctorat en démographie à l’Université catholique de Louvain, en Belgique, a alors vécu dans la métropole québécoise pendant deux ans. La province l’a aussitôt séduit, no-tamment grâce à la qualité de l’accueil qu’il a reçue. «J’ai senti qu’on reconnaissait mes capacités et qu’on me réservait un traitement égalitaire. J’ai aussi bien apprécié la qualité de vie qu’on retrouve ici», souligne M. Yana.

UNE VIE DE FAMILLE À DISTANCEEn attendant son statut de résident per-

manent, il est par la suite retourné au Ca-meroun, où il a retrouvé son épouse, qui lui a donné deux garçons, nés en 1996 puis en 2000. Entretemps, M. Yana a dû faire le sa-crifice de laisser son nid familial pour s’ins-taller de nouveau dans la métropole qué-bécoise. Cette fois, l’Université de Montréal l’avait embauché comme chargé de cours.

«Ma famille s’est formée à distance, mais j’ai finalement réussi à les faire venir ici», relate-t-il. Sa détermination à atteindre ses objectifs l’aura aidé à s’armer de patience durant tou-tes ces années.

Son emploi à l’OPHQ l’a finalement conduit à plier bagage pour s’établir à Drum-mondville, une ville qu’il n’a pas quittée de-puis. La position géographique, le faible coût de la vie et la tranquillité qu’il retrouve dans la municipalité sont autant de raisons qui le motivent à rester. «Je me suis adapté assez vite», commente-t-il. Celui qui est devenu papa d’une petite fille, en 2007, apprécie aus-si le milieu drummondvillois pour ses com-modités dans l’éducation des enfants.

L’AMITIÉ SE VIT DIFFÉREMMENTEn matière de relation, cet immigrant

constate que l’amitié se vit différemment ici. «Le milieu est accueillant. Les gens sont cha-leureux, mais ont l’habitude de garder une certaine distance dans les relations. Ils vont attendre de trouver des points en commun avant d’engager la conversation», exprime le sociologue.

«Au Cameroun, on partage plus rapide-ment et plus largement. On s’ouvre davan-tage», observe celui qui n’est jamais retourné en Afrique depuis qu’il habite dans la région. Il espère bien y retourner un jour, lorsque les moyens financiers le lui permettront. En ef-fet, vivre loin de sa famille n’est pas de tout repos. «On doit tout faire soi-même. On se

retrouve souvent pris entre le travail et les activités des enfants. En Afrique, il y a tou-jours un neveu, une nièce qui peut nous donner un coup de main. Ici, on n’a pas de réseau», raconte ce fils d’infirmier. Outre l’as-pect humain, M. Yana apprécie vraiment la simplicité dans les structures administra-tives des gouvernements. «Il faut avoir vécu

Simon Yana entouré de sa conjointe, Rose Biyong, et de ses enfants : Grace-Manuela, Dimitri et Jules Alain.

en Europe et en Afrique pour constater qu’il y a moins de tracasseries bureaucratiques», fait-il remarquer. D’après lui, les Québécois attaquent les problèmes de façon pragma-tique. «Ils font ce qui réussit d’abord, souli-gne-t-il. En Europe, on privilégie l’analyse avant l’action.»

PRIVILÉGIÉLorsqu’il se compare aux nouveaux arri-

vants qui ne réussissent pas à se faire recon-naître leurs acquis professionnels, M. Yana se trouve vraiment privilégié. «J’ai un parcours atypique!», s’exclame-t-il. Récemment, il a commencé un nouvel emploi comme ana-lyste au ministère de l’Immigration et des

Communautés culturelles. Un travail étroi-tement lié à sa formation universitaire. Pour lui, il est évident que les employeurs ont tout à gagner d’utiliser les compétences des immi-grants. «Il faut que le milieu s’ouvre et qu’il donne sa chance aux nouveaux arrivants», est-il convaincu.

DrummondvilloisSimon Yana

d’origine camerounaisesuisje

Après son établissement dans la terre d’accueil, quelle est la démarche prioritaire à suivre par un réfugié au cours de la 1ère année ?

a) Suivre un cours de français b) Trouver un emploic) Aller chercher les gens de son pays d’origine

Les réfugiés pris en charge par l’État peuvent suivre gratuitement des cours de langue française (la francisation). L’apprentissage de la langue est une priorité, elle est indispensable pour favoriser l’intégration à la société québécoise. Les cours de francisation ne sont pas

obligatoires, mais fortement suggérés.

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JE M’APPELLE HERNANDO LOPEZ, ORIGINAIRE DE LA COLOMBIE.

« À Drummondville depuis 2003, j’ai fait en 2008 un DEP en transport par camion avec l’appui d’Accès-travail et d’Emploi-Québec. Depuis août 2009, je suis conducteur d’autobus à Drummondville. »

819 478-45674565, Boul. Saint-Joseph,

DrummondvillePermis du québec

Riviera Maya / MexiqueIberostar Quetzal 4*1/2 1 499 $ par adulteà partir de 699 $ par enfantDépart 2 mars 2012Sur la plage de PlayacarR

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Collaboration spéciale de Romy Schlegel – Agente de régionalisation au Regroupement interculturel de Drummondville

À chaque mois, cette chronique propose d’explorer une facette rela-tive à la régionalisation de l’immi-gration. De façon simple et humai-ne, nous vous raconterons les défis, les objectifs et les enjeux relatifs à l’arrivée de ces personnes venues des quatre coins du monde pour habiter, vivre et travailler à Drummondville. Aujourd’hui, les premiers instants de la nouvelle vie d’un jeune couple directement arrivé de son pays d’ori-gine.

Vendredi soir, terminal des arrivées à l’aé-roport international Pierre-Eliott Trudeau. Le vol AT206 a atterri il y a trois heures déjà, mais… rien. Drôle de plan, je dois trouver et reconnaître deux personnes dont je n’ai jamais vu le visage, dont je connais à peine le nom. Au fil des mois et des dizaines de courriels échangés, je m’étais pourtant faite une image bien pré-cise… Mais au milieu de cette fourmilière

Une collaboration spéciale deJohanna Ruiz- Agente de développement des activi-tés socioculturelles

N’y a-t-il plus grand réconfort que de faire partie d’une belle grande famille au sein de laquelle on peut partager et être soi-même. Le Regroupement inter-culturel est fier d’avoir su bâtir, avec des personnes venues du monde entier, ce type de famille qui, bien que très hétéro-gène, n’en demeure pas moins unie. Au-delà des obligations et des tracas quoti-diens, nous réussissons à nous retrouver régulièrement lors d’activités qui sont à tout coup enrichissantes et plaisantes.

QUELQUES ACTIVITÉS ESTIVALESCet été, deux autobus pleins de 90 person-nes enthousiastes ont pu se rendre au Zoo de Granby retrouver la biodiversité de leur pays d’origine et profiter des joies de l’Amazoo en temps de canicule. Quelques semaines plus tard, ce fût au tour de Saint-Jean-sur-Riche-lieu d’accueillir 40 Drummondvillois de tou-tes origines dans le cadre de l’International des Montgolfières. Il y a aussi les Voltigeurs de Drummondville qui ont démontré une

énorme générosité en offrant la chance à 50 immigrants de découvrir un pan important de notre culture, soit notre passion pour le hockey. Un grand merci!

NOS ACTIVITÉS PERMANENTESL’objectif de ces activités est évidemment de se retrouver, mais aussi de s’assurer que nos clients se familiarisent et se sentent à l’aise dans leur nouveau pays, dans leur nouvelle ville. Le contact avec la population locale est partie intégrante de ce processus et c’est pour-quoi plusieurs de nos activités exigent la pari-té entre Québécois et de nouveaux arrivants. C’est le cas dans nos échanges culinaires, où, l’instant d’une soirée, se retrouvent des gens de tous les continents qui en profitent pour partager un plat typique de leur pays. Une ambiance et un délice qui n’a rien à envier à aucun grand restaurant.

La même logique s’applique aux rencontres linguistiques qui permettent à la fois d’amé-liorer le niveau de français des nouveaux ar-rivants, mais aussi aux Québécois d’appro-fondir leurs connaissances ou d’apprendre quelques rudiments d’espagnol, d’anglais, voire même d’arabe!

Finalement, nous misons aussi sur notre nouveau programme de jumelage qui cherche à réunir des personnes, des fa-milles, qui ont souvent beau-coup plus en commun que de choses qui les différen-cient. C’est à la fois un outil d’intégration fort intéressant pour nos clients, mais aussi très enrichissant pour les Québécois qui, en faisant découvrir leur pays, leur ville et leur culture, se redé-couvrent aussi eux-mêmes!

ET VOUS? Le vivre ensemble peut être simple, il suffit parfois seu-lement de faire un pas vers l’autre. Alors que vous soyez simplement curieux, ayez envie de participer à l’une de ces acti-vités ou aimeriez vous impliquer davantage, il suffit de nous contacter pour plus d’informations. Le RID serait très heureux de vous compter au sein de sa grande famille. Bien-venue, bienvenido, welcome, marhaba !

VOL AT206 À DESTINATION DE DRUMMONDVILLEhumaine, grouillante, bruyante, au mi-lieu de ces centaines de retrouvailles, mon imagination, mon intuition et ma petite pancarte ne me semblaient plus d’une grande aide.

Mes seuls indicateurs : je les sais jeunes, mariés, modernes, et assurément auda-cieux. Il le faut bien pour quitter famille, amis et tous ses repères pour s’installer dans un pays qui vous est totalement in-connu. Mais encore davantage, ils ne tro-quent pas seulement le soleil, les palmiers et la mer pour ce pays d’hiver, mais ont décidé, contrairement à la quasi-tota-lité des immigrants de ne pas poser pied à Montréal, ne serait-ce qu’une soirée. Audacieux je disais! Partir de son pays na-tal, faire 7000 km pour avoir comme des-tination finale et ultime Drummondville.

Les voilà, finalement, visages épuisés, mais aussi soulagés. Après 10 heures de vols, 24 heures de voyage, plusieurs trans-ferts, des retards, trop de douaniers et un accueil interminable d’immigration Ca-nada, on doit finir par douter d’avoir fait le bon choix : ça aurait été moins compli-

qué de rester à la maison… Si cela n’avait été des cinq ans de délais pour en arriver là. Cinq ans à remplir des papiers, fournir des preuves, passer des entrevues, répon-dre à des questions. Cinq ans pour avoir le droit de poser pieds sur le sol québécois, avec sa vie paquetée dans deux valises. Les principaux bagages sont ses propres attentes, projets et espoirs, car sur cela, personne ne peut vous faire payer un ex-cédent de poids.

Cinq ans de démarches pour en arriver là. Là, un vendredi soir frisquet et plu-vieux à l’aéroport Pierre-Elliot Trudeau, où une inconnue du Regroupement Inter-culturel vous attend avec votre nom écrit maladroitement en arabe sur une pan-carte. Cette personne est la seule que vous connaissez au pays, et encore, ce n’est que virtuellement à travers des courriels. Dans ces messages, beaucoup d’échan-ges, de questions, sur la vie au Québec, sur les spécificités régionales, sur celles de Drummondville. On parle de perspectives d’emplois, de logement, de coût de la vie, de services, d’activités, de la population lo-cale. On parle des mentalités, des valeurs,

on parle de la vie. Au fil des discussions, au gré de la collecte d’information, la déci-sion a été prise, cette nouvelle vie débutera à Drummondville, hamdoullah!

On en a tant parlé, mais maintenant, c’est réel. Nous sommes vendredi soir, nous som-mes à l’aéroport PET. Il fait nuit. Il fait froid. Et il est maintenant temps de la vivre cette aventure, ce nouveau projet de vie. «Mais, Madame Romy, par où on commence?» Ex-cellente question! À suivre!

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