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Numéro 10 Juin 2006 - AGRICULTURE / ALIMENTATION / ENVIRONNEMENT - EDITO Food is life – XIIIe Congrès IUFOST (17 au 21 septembre 2006) Les recherches publique et privée réunies autour de l’aliment Ce Congrès de l’IUFOST, co-organisé par l’Inra est un des évènements les plus importants de l’activité des Sciences et Technologies Alimentaires. L’organisation du congrés entre dans sa phase finale. Le programme scientifique prévisionnel est maintenant disponible et déchargeable sur le site. Tous les principaux sujets concernant les aliments seront couverts, depuis les qualités nutritionnelles, sensorielles, la sécurité alimentaire jusqu’aux approches par filière (céréales, viandes et produits carnés, lait et produits dérivés, fruits et légumes). Il est remarquable de constater que le caractère international de ce congrès (65 nationalités représentées) conduit cependant à retenir des mots clés identiques à ceux qui nous préoccupent aux niveaux français et européen. Deux évènements complémentaires méritent d’être rapportés. D’une part l’organisation de rendez vous technologiques par les chambres de commerce et d’industrie sur le thème des plats cuisinés, d’autre part une exposition axée sur le matériel de laboratoire. Plus de 1100 propositions ont été enregistrées à ce jour. Il est clair que l’industrie agro-alimentaire trouvera là un panorama complet des recherches et des travaux au niveau mondial. Paul Colonna Chef du Département "Caractérisation et élaboration des produits issus de l'agriculture" LABORATOIRES - RESULTATS DE RECHERCHE Méthode de simplification d’un écosystème fromager – exemple du Livarot Dans le cadre du programme européen « Smear Cheese Microflora » (SCM), les chercheurs de l’Inra ont développé une méthode originale permettant l’étude dynamique et fonctionnelle de l’écosystème fromager. Cette approche, nouvelle en microbiologie, a consisté à réduire progressivement l’écosystème complexe du Livarot, en se basant sur le maintien d’une de ses fonctionnalités essentielles : l’odeur. Au final, il a été possible de diminuer jusqu’à 10, le nombre de souches, en conservant les propriétés technologiques de l’écosystème d’origine. Cette méthode ouvre de nouvelles perspectives pour la maîtrise de l’affinage des fromages. TEMOIGNAGES "L’INRA a une compétence et un savoir faire unique en nutrition animale, il est indispensable de les maintenir." Laurent LE BELLEGO, Responsable Technique chez AJINOMOTO EUROLYSINE SAS, producteur d’acides aminés pour l’alimentation animale. ACTUALITES Colloques Vitamines, biofacteurs et vieillissement. 21-24 juin 2006, Troina (Italie) Congrès mondial de génétique aquacole. 25-30 juin 2006, Montpellier 1er workshop international sur les Ascochyta des légumineuses. 2-6 juillet 2006, Le Tronchet (35) Nutrition en fer des plantes et ses interactions. 3-7 juillet 2006, Montpellier

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Numéro 10 Juin 2006

- AGRICULTURE / ALIMENTATION / ENVIRONNEMENT -

EDITO

Food is life – XIIIe Congrès IUFOST (17 au 21 septembre 2006)Les recherches publique et privée réunies autour de l’aliment

Ce Congrès de l’IUFOST, co-organisé par l’Inra est un des évènements les plus importants de l’activité des Sciences et Technologies Alimentaires.

L’organisation du congrés entre dans sa phase finale. Le programme scientifique prévisionnel est maintenant disponible et déchargeable sur le site.

Tous les principaux sujets concernant les aliments seront couverts, depuis les qualités nutritionnelles, sensorielles, la sécurité alimentaire jusqu’aux approches par filière (céréales, viandes et produits carnés, lait et produits dérivés, fruits et légumes). Il est remarquable de constater que le caractère international de ce congrès (65 nationalités représentées) conduit cependant à retenir des mots clés identiques à ceux qui nous préoccupent aux niveaux français et européen.

Deux évènements complémentaires méritent d’être rapportés. D’une part l’organisation de rendez vous technologiques par les chambres de commerce et d’industrie sur le thème des plats cuisinés, d’autre part une exposition axée sur le matériel de laboratoire.Plus de 1100 propositions ont été enregistrées à ce jour. Il est clair que l’industrie agro-alimentaire trouvera là un panorama complet des recherches et des travaux au niveau mondial.

Paul ColonnaChef du Département "Caractérisation et élaboration des produits issus de l'agriculture"

LABORATOIRES - RESULTATS DE RECHERCHE

Méthode de simplification d’un écosystème fromager – exemple du Livarot

Dans le cadre du programme européen « Smear Cheese Microflora » (SCM), les chercheurs de l’Inra ont développé une méthode originale permettant l’étude dynamique et fonctionnelle de l’écosystème

fromager. Cette approche, nouvelle en microbiologie, a consisté à réduire progressivement l’écosystème complexe du Livarot, en se basant sur le maintien d’une de ses fonctionnalités essentielles : l’odeur. Au final, il a été possible de diminuer jusqu’à 10, le nombre de souches, en conservant les propriétés technologiques de l’écosystème d’origine. Cette méthode ouvre de nouvelles perspectives pour la maîtrise de l’affinage des fromages.

TEMOIGNAGES

"L’INRA a une compétence et un savoir faire unique en nutrition animale, il est indispensable de les maintenir."

Laurent LE BELLEGO, Responsable Technique chez AJINOMOTO EUROLYSINE SAS, producteur d’acides aminés pour l’alimentation animale.

ACTUALITES

Colloques

Vitamines, biofacteurs et vieillissement. 21-24 juin 2006, Troina (Italie)

Congrès mondial de génétique aquacole. 25-30 juin 2006, Montpellier

1er workshop international sur les Ascochyta des légumineuses. 2-6 juillet 2006, Le Tronchet (35)

Nutrition en fer des plantes et ses interactions. 3-7 juillet 2006, Montpellier

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Le pain "type 80" : riche en minéraux et en fibres

Une thèse réalisée à l’Inra de Clermont-Ferrand a démontré la faisabilité et l’intérêt d’utiliser une farine de type 80 (c'est-à-dire contenant 0.8 g de minéraux pour 100g) pour améliorer la densité

nutritionnelle du pain. Parmi les différentes stratégies envisagées pour obtenir ce type de farine, l’utilisation d’un procédé simplifié de mouture aboutissant à un écrasement ménagé de l’amande en farine et semoules correspond à une perspective de développement très intéressante pour la filière blé-pain.

La lombrifiltration, un procédé pour recycler les eaux des bâtiments d’élevage

La lombrifiltration consiste à élever des vers de terre sur un support organique arrosé par un liquide chargé de matières organiques. Cette technique constitue un procédé biologique qui favorise la

digestion des matières organiques, tout en associant de manière simple, une bioindication de la stabilité du milieu et, in fine, du bon déroulement du procédé d’épuration. Son adaptation pour le traitement des eaux des bâtiments d’élevage a été étudiée grâce à des partenariats diversifiés.

La prospective au service du développement agricole et agroindustriel régional

L’unité d’Economie et de Sociologie Rurale de Rennes a engagé avec les professionnels de la filière animale bretonne une réflexion collective prospective sur l’avenir de leur filière. La première

étape a porté sur le secteur de l’alimentation animale et sur sa dépendance vis-à-vis de l’approvisionnement en tourteaux et en céréales. Cette démarche est exemplaire et pourrait servir de modèle à bon nombre d’autres filières.

Une coquille d'oeuf plus solide pour réduire les toxi- infections alimentaires

Des chercheurs de l’INRA de Tours dans le cadre du projet Européen EggDefence ont réussi à identifier des gènes codant pour les protéines qui influencent la fabrication de la coquille. Il serait

donc plus facile de sélectionner les poules pondant des œufs à coquille plus solide, donc moins sensible aux toxi-infections telles que les salmonelloses.

Développement d’un nouveau test du virus Y de la pomme de terre (PVY)

Le travail réalisé par des équipes du laboratoire de Biologie des organismes et des populations appliquée à la protection des plantes de l’INRA de Rennes en partenariat avec la filière

professionnelle, a permis de mettre au point une nouvelle méthode de diagnostic moléculaire des nouveaux variants du virus PVY de la pomme de terre.

OFFRES

École d’été "Méthode Eddy de mesure des flux de carbone". 10-21 juillet 2006, Wépion (Belgique)

XVe Congrès de la Fédération européenne de biologie végétale. 17-21 juillet 2006, Lyon

Territoires ruraux : comment débattre des sujets qui fâchent ? 9-11 août 2006, Marciac (Gers)

XIIIe congrès mondial des sciences et technologies alimentaires "Food is life". 17-21 septembre 2006. Nantes

Ouvrages-rapports-CD-rom

Ils vous nourriront tous les paysans du monde, si...

Histoire et amélioration de cinquante plantes cultivées

Recherches et innovations.Nouvelle édition 2006. Panorama des principaux résultats issus du département "Caractérisation et Elaboration des Produits Issus de l'Agriculture" de l'Inra

Projet européen

FINE FISH, "Improving sustainability of European fish aquaculture by control of malformations."

Le projet européen FINEFISH vise à

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Recherche de partenaires

Halle MEGEVE : développer les spécifications de coproduits d’élevage en vue de leur valorisation industrielleLa valorisation des effluents d’élevage est peu diversifiée en regard des possibilités offertes par l’élevage : maîtrise de la composition du produit, régularité de la production, présence continue sur site de l’éleveur, diversité chimique de la composition, diversité microbiologique pouvant être cultivée sur l’effluent, diversité floristique pouvant être fertilisée, possibilité de récupérer la chaleur et les gaz produits en élevage et au stockage de l’effluent. L’enjeu est de créer de nouveaux débouchés sur les sites d’élevage en bénéficiant du personnel et des savoir-faire disponibles dans les régions d’élevage.

Substitution de polymères issus de la pétrochimie par des polymères végétaux L’Unité Mixte de Recherche (INRA / Université de Reims Champagne Ardenne) « Fractionnement des Agro-Ressources et Emballage » développe des programmes de recherche sur l’utilisation des ressources végétales renouvelables (en particulier les composés ligno-cellulosiques) en remplacement de sources de carbone fossile (charbon, pétrole) pour produire des bio-carburants, des (macro)-molécules et des matériaux. L’objectif général est donc de contribuer à remplacer une chimie fondée sur l’utilisation d’hydrocarbures par une chimie fondée sur l’utilisation de ressources végétales déjà multiformes et souvent assez oxygénées.

Offres de technologie (de notre filiale INRA-Transfert)

L'anticorps le plus puissant pour détecter la protéine prion murine !L'INRA a développé un hybridome sécrétant l'anticorps monoclonal 2D6 (isotype:IgG2a) dirigé contre la protéine Prion (Mab 2D6). Le Mab 2D6 reconnaît les protéines Prion murine et ovine. Cet anticorps est particulièrement adapté pour détecter la protéine Prion dénaturée en Western-Blot et en Immunohistochimie. Le Mab a été évalué par un réseau européen comparant les réactifs utilisés en Western-blot et a été jugé comme étant : "the most powerful reagent to detect murine prion protein."

produire de nouvelles connaissances scientifiques et pratiques permettant de réduire l'incidence des malformations chez les principales espèces de poissons élevées en Europe.

VARIETE

De notre filiale Agri Obtentions

VIGARMOR, une échalote de tradition riche en matière sèche

L’échalote VIGARMOR possède une tunique rose cuivrée et présente une très bonne tenue. Sa chair est ferme et rosée. Elle est appréciée pour ses très bons rendements, son aptitude à la conservation et surtout son fort taux de matière sèche (20-22%). Inscrite au catalogue français en 2001, cette variété sera prochainement à l’honneur au jardin botanique du muséum d’histoire naturelle, à l’occasion d’une manifestation consacrée à "l’échalote et la culture française" (septembre 2006, Paris).

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Cette lettre est réalisée par la Délégation aux Partenariat avec les Entreprises de l'Inra :Inra/DPE - 4, rue de Stang Vihan - 29000 Quimper - Tél. : 02 98 95 60 28Pour toute information, adressez un message à : [email protected]

Directeur de publication : Jean-François QuillienResponsable de rédaction : Anne Perraut

Comité éditorial :- Darese (Direction de l'Action Régionale, de l'Enseignement Supérieur et de l'Europe) : Nicolas Trift

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- Départements scientifiques : Didier Aubert, Florence Haimet, Jean-Marc Pérez- DPE (Délégation au Partenariat avec les Entreprises) : Loïc Bordais, Jean-François Quillien, Anne Perraut- Filiale Agri Obtentions : Catherine Després- Filiale Inra Transfert : Nathalie Turc- Micom (Mission communication) : Sylvie Colleu - SDAR (Services Déconcentrés d'Appui à la Recherche) : Michèle Troizier- UCPI ( Unité Contrats et Propriété Intellectuelle) : Nathalie Morcrette

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Numéro 10Juin 2006

Méthode de simplification d’un écosystème fromager – exemple du Livarot

© CAIN AH. / INRA

Dans le cadre du programme européen « Smear Cheese Microflora » (SCM), les chercheurs de l’Inra ont développé une méthode originale permettant l’étude dynamique et fonctionnelle de l’écosystème fromager. Cette approche, nouvelle en microbiologie, a consisté à réduire progressivement l’écosystème complexe du Livarot, en se basant sur le maintien d’une de ses fonctionnalités essentielles : l’odeur. Au final, il a été possible de diminuer jusqu’à 10, le nombre de souches, en conservant les propriétés technologiques de l’écosystème d’origine. Cette méthode ouvre de nouvelles perspectives pour la maîtrise de l’affinage des fromages.

La flore microbienne présente à la surface de nombreux fromages constitue un écosystème complexe, qui comprend une grande variété de bactéries, levures et moisissures. Sa fonction est primordiale pour l’établissement des propriétés organoleptiques mais également sanitaire (effet barrière, activités antimicrobiennes) des fromages. L’industrie fromagère tente de maîtriser sa flore d’affinage par des inocula. Or, dans certains cas, les ferments sélectionnés pour leurs fonctions spécifiques sont mal adaptés aux contraintes technologiques (sel, température,…) ou biologiques (autres souches présentes). Jusque ici les principaux travaux concernant cette flore avaient pour objectif de réaliser des inventaires d’espèces présentes dans les différentes variétés de fromages. Cependant, il est très difficile de comprendre leur fonctionnement collectif, à la seule lumière des connaissances obtenues sur les souches pures. La compréhension de l’écosystème fromager et des fonctions qu’il génère pendant l’affinage faciliterait la maîtrise de l’affinage.

Les chercheurs de l’Inra ont mis au point un écosystème fromager réduit, constitué des principaux micro-organismes de la flore de surface d’un Livarot et capable de reproduire un profil d’affinage typique. Les souches sélectionnées proviennent d’un même écosystème ; elles sont donc à la fois «adaptées» les unes aux autres mais aussi « adaptées » au contexte technologique. Cette simplification a été rendue possible par l’utilisation simultanée de différentes techniques (simplification dichotomique itérative et analyse sensorielle).Le Livarot est un fromage à pâte molle et à croûte lavée qui comporte une diversité importante au niveau de sa flore de surface (plus de 900 micro-organismes ont été identifiés). Les chercheurs ont sélectionné 82 souches (49 bactéries et 33 levures) représentatives de la diversité taxonomique du Livarot. Par une approche dichotomique, des sous-groupes comportant un nombre de plus en plus réduit de souches (40, puis 20 et enfin 10 souches) ont été constitués, avec à chaque réduction, une sélection - par un test olfactif - des associations qui apportent les propriétés sensorielles les plus proches de l’association la plus complexe (82 souches).

Cette stratégie de simplification semble généralisable aux écosystèmes composés majoritairement de micro-organismes cultivables comme c’est le cas ici. Elle permet d’étudier un écosystème fromager dans toute sa complexité.Les sous-écosystèmes simplifiés adaptés et fonctionnels, ainsi obtenus devraient faciliter l’étude de certaines fonctions cibles et de leur expression.

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Contacts scientifiques :

P. Bonnarme - [email protected]. Irlinger - [email protected]. Spinnler - [email protected]

UMR Génie et Microbiologie des Procédés AlimentairesINRA78 850 Thiverval-Grignon.

En savoir plus :

● C. Feurer, T. Vallaeys, G. Corrieu and F. Irlinger. 2004. Does the Smearing Inoculum Reflect the Bacterial Composition of the Smear at the End of the Ripening of a French Soft Red-Smear Cheese? J. Dairy Science 87(10), 3189-3197.

● C. Bonaïti, F. Irlinger, H. E. Spinnler, E. Engel. 2005. An iterative sensory procedure to select odor-active associations in complex consortia of microorganisms : application to th construction of a cheese model. J. Dairy Science 88 : 1671-1684, 2005.

● Amarita, F., M. Yvon, M. Nardi, E. Chambellon, J. Delettre, and P. Bonnarme. 2004. Identification and functional analysis of the gene encoding methionine-gamma-lyase in Brevibacterium linens. Appl. Environ. Microbiol. 70: 7348-7354.

● C. Bonaïti, S.Larpin, N. Bora, S. Georges, R. Gelsomino, E. Spinnler, F. Irlinger. New approach to rebuild subecosystems of Livarot cheese having desired aromatic and technological properties. IDF Symposium on Cheese : Ripening, characterization and technology. Prague, March 21-25 2004

● Site Internet du proje européen SMEAR CHEESE MICROFLORA

http://www.inra.fr/en_direct_des_labos

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Numéro 10Juin 2006

AJINOMOTO EUROLYSINE SAS, producteur d’acides aminés pour l’alimentation animale

"L’INRA a une compétence et un savoir faire unique en nutrition animale, il est indispensable de les maintenir."

Interview du Dr Laurent LE BELLEGO, Responsable Technique chez AJINOMOTO EUROLYSINE SAS, producteur d’acides aminés pour l’alimentation animale

LB : En quelques mots présentez nous AJINOMOTO EUROLYSINE.

LLB : AJINOMOTO est un grand groupe agroalimentaire Japonais, qui est entre autres le premier producteur mondial d‘acides aminés par fermentation à destination de la pharmacie, de l’alimentation humaine et l’alimentation animale. AJINOMOTO EUROLYSINE SAS est la filiale française d’AJINOMOTO qui couvre la zone Europe, Afrique, Moyen Orient et Asie centrale pour l’alimentation animale. Notre principale usine située à Amiens représente une des capacités de production d’acides aminés pour l’alimentation animale les plus importantes au monde.

LB : Quel est votre rôle ?

LLB : Après mon Doctorat effectué dans le cadre d’un financement CIFRE sous la direction du Dr Jean Noblet Directeur de l’UMR "Systèmes d'élevage, nutrition animale et humaine" (INRA-AgroCampus Rennes) à Saint Gilles près de Rennes, j’ai intégré l’équipe des nutritionistes d’AJINOMOTO EUROLYSINE où je suis Responsable Technique chargé des projets de recherche en nutrition animale. Je supervise nos expérimentations qui sont effectuées en totalité en collaboration avec des Instituts, Universités et clients en Europe et partout dans le monde, ce qui nous permet de tenir compte des spécificités des filières des productions animales locales.

LB : Vous travaillez avec l’INRA depuis longtemps ?

LLB : Depuis sa Création AJINOMOTO EUROLYSINE a investi dans la recherche en nutrition animale. L’INRA est un de nos principaux partenaires de recherche en Europe et nous travaillons ensemble de manière originale. Il s’agit essentiellement pour nous de faire progresser la connaissance sur la nutrition des porcs et des volailles en général et en particulier sur la nutrition des acides aminés. Cela permet aux chercheurs de publier leurs résultats en toute liberté. Nous aidons par ailleurs, les chercheurs de l’INRA à diffuser largement leurs résultats ainsi que leur portée pratique auprès des professionnels de l’alimentation animale lors de symposiums que nous organisons régulièrement dans chaque pays. Les chercheurs apprécient ce mode de fonctionnement et nous apprécions le sérieux et la rigueur de l’INRA.

LB : Vous êtes désintéressé alors ?

LLB (sourire) : Non, mais nous sommes convaincus que le développement de l’utilisation des acides aminés passe par l’amélioration des connaissances en nutrition animale. Ceci est d’autant plus vrai que la nutrition reste le facteur clef de l’élevage et plus particulièrement la nutrition azotée dont l’impact sur l’efficacité nutritionnelle est déterminant.C’est ainsi, que nous soutenons depuis sept ans la mise au point du logiciel INRAPorc, qui est une grande

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réussite et qui aide les nutritionistes à rendre les formules plus performantes de manière rigoureuse et scientifique. Les clients utilisateurs sont unanimes sur le travail réalisé sur INRA Porc : sérieux, didactique, précis.

LB : Parlez nous de vos dernières avancées.

LLB : Outre le logiciel INRAPorc, nous avons depuis le début contribué à financer les recherches qui montrent qu’une baisse de la teneur de protéines des aliments pour porcs et volailles associée à une supplémentation en acides aminées adéquate permet de concilier une alimentation performante et respectueuse de l’environnement puisque les rejets azotés peuvent être diminués d’un tiers. Sur le plan macro-économique, cela permet également de diminuer significativement les volumes de tourteaux de soja importés.

LB : Comment voyez vous l’avenir de vos collaborations avec l’INRA ?

LLB : Je voudrais saisir l’occasion que vous me donnez : l’INRA a eu un rôle majeur dans le développement d’une industrie française de l’alimentation animale performante et de premier plan aujourd’hui encore. Le monde de l’alimentation animale évolue dans un environnement notamment réglementaire de plus en plus contraignant. C’est pourquoi il est vital de maintenir les possibilités d’effectuer des recherches en vraie grandeur dans des stations de qualité pour assurer le développement de la connaissance et proposer de nouvelles solutions nutritionnelles. Nous avons donc besoin d’organismes comme l’INRA et nous souhaitons que la direction générale de l’INRA maintienne des moyens humains et financiers importants en zootechnie. L’INRA a un savoir faire unique, il ne faudrait pas le perdre. Nous comptons sur l’INRA.

Contact scientifique :

AJINOMOTO EUROLYSINE S.A.S.153, rue de Courcelles 75817 PARIS CEDEX 17 France Tél. : 01 44 40 12 04 Fax : 01 44 40 12 13 [email protected]://www.ajinomoto-eurolysine.com

Propos recueillis par Loïc BORDAIS de la Délégation au Partenariat avec les Entreprises.

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Numéro 10Juin 2006

Le pain « type 80 » : riche en minéraux et en fibres

© CAIN AH. / INRA

Une thèse réalisée à l’Inra de Clermont-Ferrand a démontré la faisabilité et l’intérêt d’utiliser une farine de type 80 (c'est-à-dire contenant 0.8 g de minéraux pour 100g) pour améliorer la densité nutritionnelle du pain. Parmi les différentes stratégies envisagées pour obtenir ce type de farine, l’utilisation d’un procédé simplifié de mouture aboutissant à un écrasement ménagé de l’amande en farine et semoules correspond à une perspective de développement très intéressante pour la filière blé-pain.

Dans son Programme National Nutrition Santé (PNNS), le ministère de la santé recommande une évolution de l’offre et de la consommation de pain vers des produits plus complets, favorables au maintien de la santé (prévention du diabète et des maladies cardio-vasculaires).Si le pain blanc a longtemps correspondu à une attente des consommateurs, l’utilisation de farines blanches et le pétrissage intensif ont contribué à dévaloriser le goût du pain et son intérêt nutritionnel. Dans la mesure où les farines assez complètes sont difficiles à panifier et conduisent à des pains très éloignés des pains blancs habituels au goût des consommateurs, un juste compromis serait d’utiliser couramment en panification des farines de type 80.

Le grain de blé présente la particularité d’accumuler environ les trois quarts des minéraux et des vitamines dans les enveloppes et le germe. Ainsi, la seule récupération de l’amande farineuse ne suffit pas pour obtenir une densité nutritionnelle satisfaisante.Les chercheurs ont montré que lorsque le blé est écrasé, en ménageant les semoules, sans passer par les étape de claquage et convertissage, le mélange obtenu est composé d’environ 40 à 45% de farine et 60 à 55% de semoules, ce qui équivaut à une farine de type 80, pour un rendement meunier en farine + semoule proche de 80% (à titre indicatif, les rendements meuniers de production de la farine blanche courante de type 55 avoisinent en moyenne 77% pour des blés panifiables courants). Le fait de « ménager » les semoules permet de disposer d’un produit enrichi en fibres, minéraux et vitamines grâce à la présence de semoules « vêtues », c'est-à-dire de semoules qui ont conservé des fragments de téguments externes. La préservation des semoules réduit les oxydations, ce qui est important pour la conservation des vitamines et en particulier de la vitamine E et des caroténoïdes.Les essais de panification réalisés par trois professionnels différents* avec ce nouveau type de mouture simplifiée, ont montré que la valeur boulangère et les qualités organoleptiques correspondaient aux impératifs de production d’un pain de consommation courante mais de valeur nutritionnelle améliorée.

Parmi les autres stratégies envisagées pour produire des pains de type 80, la voie consistant à utiliser un mélange de farine blanche et de farine entière (blé concassé) dans des proportions respectives de 75-85% et 25-15%, a également été explorée. Si l’utilisation de blé concassé nécessite de pratiquer une pré-fermentation en milieu très hydratée, elle permet de bénéficier de la totalité des composés nutritionnels du grain de blé.

En utilisant l’une ou l’autre des méthodes, voire une combinaison des deux, il devient possible d’accroître la valeur nutritionnelle des pains de l’ordre de 30 à 100% selon les proportions de blé entier ou de semoules vêtues utilisées. Puisqu’il existe une relation directe entre le type des farines et leur richesse en composés protecteurs (type = quantité de minéraux par 100 g de farine), il est extrêmement souhaitable de classer les pains en fonction du type de farine utilisé. Un logo « type 80 », déposé par la Confédération Nationale de la Boulangerie par référence à la farine utilisée, permet au boulanger de communiquer sur la valeur nutritionnelle de ces pains, riches en fibre et en magnésium.

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* essais de panification réalisés à la Fédération de la Boulangerie du Puy de Dôme, au laboratoire Lempa de l’Institut National de la Pâtisserie Boulangerie (INPB) et dans le cadre d’une formation des boulangers bretons organisée par l’INPB et ciblée sur la production de pains type 80.

Contacts scientifiques :

Fanny LEENHARDTTél. : 04 73 62 47 [email protected]

Christian REMESYTel : 04 73 62 42 33Fax: 04 73 62 46 [email protected]

Unité de Nutrition HumaineINRA , CRNH de Clermont-Theix63122 CEYRATSecrét: 04 73 62 42 38Mobile : 06 70 01 51 97

En savoir plus :

● Fanny Leenhardt a effectuée sa thèse intitulée : Etude des voies d’amélioration de la densité nutritionnelle du pain, sous la direction scientifique de Christian Rémésy. (thèse soutenue le 7 juillet 2005 à l’Université de Clermont-Ferrand). Ce travail s’inscrit dans le cadre plus large d’un programme de recherche soutenu par le ministère de l’industrie et des finances (programme ASG « génotypage et qualité de l’alimentation ») qui associe l’INRA et LIMAGRAIN.

● Chaurand, M., Rémésy, C., Fardet, A., Leenhardt, F., Bar-L’Helgouach, C., Taupier-Lepage, B., Abecassis, J. Influence du type de mouture (cylindre vs meules) sur les teneurs en minéraux des différentes fractions du grain de blé en cultures conventionnelle et biologique. Industries des céréales. 2005, 142, 3-11

● Le développement d’une nouvelle gamme de pains de haute valeur nutritionnelle. Christian Rémésy, Fanny Leenhardt, 2005.

● Leenhardt F., Levrat-Verny M-A, Chanliaud E & Rémésy C. (2005) - Moderate decrease of pH by sourdough fermentation is sufficient to reduce phytate content of whole wheat flour through endogenous phytase activity. Journal of Agricultural and Food Chemistry. 12;53 (1): 98-102.

● Les semoules de blé tendre, une pierre précieuse en panification, la Filière Gourmande, N123, Mai 2006

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Numéro 10Juin 2006

La lombrifiltration, un procédé pour recycler les eaux des bâtiments d’élevage

© MAITRE C. / INRA

La lombrifiltration consiste à élever des vers de terre sur un support organique arrosé par un liquide chargé de matières organiques. Cette technique constitue un procédé biologique qui favorise la digestion des matières organiques, tout en associant de manière simple, une bioindication de la stabilité du milieu et, in fine, du bon déroulement du procédé d’épuration. Son adaptation pour le traitement des eaux des bâtiments d’élevage a été étudiée grâce à des partenariats diversifiés.

L'évacuation rapide des déjections par un système de chasse d'eau est une voie d'amélioration des élevages en bâtiment, pour divers enjeux actuels tels que la limitation des odeurs et des émissions d’ammoniac et de gaz à effet de serre. Pour être durable, le système doit recycler l'eau, être simple à gérer pour les éleveurs, ouvrir de nouvelles voies de valorisation des nutriments excrétés. D'où l'idée d'adapter cette technique aux élevages porcins, dans le cadre du programme Porcherie verte.

Le traitement par lombrifiltration des effluents urbains a acquis une dimension opérationnelle, avec l'inauguration d'une station d'épuration sur la commune de Combaillaux (34) en 2005. Son adaptation aux effluents porcins a été étudiée à la station expérimentale de Guernevez, avec la chambre d’agriculture du Finistère. L’objectif de ce travail de recherche était de calculer le bon dimensionnement de l’installation en considérant la population lombricienne et les flux liquides, solides et gazeux. Cette expérience a montré que le dimensionnement dépendait de la charge carbonée ou de la charge azotée, selon respectivement, l'origine urbaine ou animale de l'effluent.

Les résultats sont le fruit de collaborations entre l'Université de Montpellier II, l'Université Jiao Tong de Shanghaï, l’Université Mentouri (Algérie), l'Ecole nationale supérieure de chimie de Rennes, la station biologique de Paimpont (CNRS), des entreprises locales, avec le soutien de programmes d’échanges franco-chiliens et franco-chinois.

Contact scientifique :

Paul RobinUMR Sol-Agronomie-Spatialisation65 rue de Saint-Brieuc35042 Rennes cedex [email protected]

Bibliographie :

Bouché M. et al. 2002. Lombrifiltration : évaluation et élimination des lisiers à la source. Coll. Rhône-Yangtsé, Shanghaï, 6-9 nov. 2002, 320-332.

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Numéro 10Juin 2006

La prospective au service du développement agricole et agroindustriel régional

© NICOLAS C. / INRA

L’unité d’Economie et de Sociologie Rurale de Rennes a engagé avec les professionnels de la filière animale bretonne une réflexion collective prospective sur l’avenir de leur filière. La première étape a porté sur le secteur de l’alimentation animale et sur sa dépendance vis-à-vis de l’approvisionnement en tourteaux et en céréales. Cette démarche est exemplaire et pourrait servir de modèle à bon nombre d’autres filières.

La Bretagne a développé une économie agricole et agroalimentaire performante centrée sur les productions animales. Cette expansion s’est construite sur des industries alimentaires compétitives et, en amont, sur une industrie des aliments composés et un approvisionnement en matières premières performant. Les filières bretonnes sont confrontées depuis plusieurs années à une évolution des marchés et des politiques agricoles peu favorable. Les acteurs régionaux doivent donc en permanence s’adapter à ces changements afin de renforcer leur compétitivité, tout en satisfaisant les nouvelles attentes sociétales et environnementales.

C’est dans ce contexte que les chercheurs de l’INRA et ingénieurs de la Chambre Régionale d’Agriculture de Bretagne ont lancé, en partenariat avec les pouvoirs publics régionaux, les opérateurs des filières agricoles et les principaux acteurs économiques concernés une étude prospective visant à analyser les évolutions possibles à l’horizon 2015 des principales productions bretonnes et leurs incidences sur le secteur de l’alimentation animale.

Le premier objectif d’une démarche prospective est de construire des images cohérentes et contrastées de l’avenir d’un système, et non de prédire l’avenir. Une fois construites, ces images doivent permettre aux décideurs de réfléchir aux moyens à mettre en œuvre pour promouvoir un scénario qui leur parait favorable en levant certains freins à sa réalisation.

Dans ce cas précis, les chercheurs et ingénieurs ont utilisé le modèle de simulation appelé FEEDSIM dont la fonction était de minimiser les coûts d’approvisionnement en matières premières pour la Bretagne en fonction de contraintes économiques, techniques, nutritionnelles et logistiques. Trois scenarii très différents ont été imaginés, puis analysés à l’aide de ce modèle. L’étude a montré que la Bretagne continuera en tout état de cause à avoir des besoins importants de tourteaux de soja à l’horizon 2015 et que le transport ferroviaire est un mode de transport indispensable pour optimiser la consommation de céréales : les résultats détaillés ont été présentés aux acteurs locaux.

Le travail de recherche se poursuit sur l’analyse de la sensibilité du modèle : il est en effet important pour les décideurs de connaître les paramètres les plus influents sur les résultats cruciaux telle que la concurrence entre les ports. Initié dans le secteur de l’alimentation animale, ce travail est en train d’être étendu à une partie de l’agroalimentaire français.

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Contact scientifique :

Yves Dronne INRAUR1224, allée Adolphe Bobierre35011 Rennes CedexTél : 02 23 48 53 [email protected]

Bibliographie :

● Dronne Y., Morin L., Actes du colloque interactif professionnel :Alimentation animale et approvisionnement en matières premières : quels enjeux pour la compétitivité des filières animales en Bretagne, mars 2005, Cd Rom, CRAB, Rennes

● Morin L., Savina M., Dronne Y., 2005, Alimentation animale - Sécurisation de l'approvisionnement de la Bretagne en matières premières. Panorama de la réglementation française relative aux matières premières des aliments pour animaux : réglementation en vigueur et perspectives. Chambre Régionale d'Agriculture de Bretagne (FRA), 167 p.

● Savina M., Morin L., Dronne Y., 2005, Alimentation animale - Sécurisation de l'approvisionnement de la Bretagne en matières premières. Alimentation animale - Sécurisation de l'approvisionnement de la Bretagne en matières premières. Panorama des cahiers des charges déposés en Bretagne : incidence des spécifications relatives à l'alimentation sur l'approvisionnement. Chambre Régionale d'Agriculture de Bretagne (FRA), 129 p.

● Dronne Y., Morin L., Savina M., 2005, Alimentation animale - Sécurisation de l'approvisionnement de la Bretagne en matières premières. L'approvisionnement des fabricants d'aliments à la ferme : une analyse quantitative Chambre Régionale d'Agriculture de Bretagne (FRA), 97 p.

● Morin L., Savina M., Dronne Y., 2005, Alimentation animale - Sécurisation de l'approvisionnement de la Bretagne en matières premières. L'approvisionnement des fabricants d'aliments à la ferme : une analyse qualitative. Chambre Régionale d'Agriculture de Bretagne (FRA), 115 p.

● Morin L., Savina M., Dronne Y., 2005, Alimentation animale - Sécurisation de l’approvisionnement de Bretagne en matières premières. La Bretagne sur le marché des viandes de porc et de volailles des oeufs et des produits laitiers : analyse rétrospective et trois scénarii d'évolution à l'horizon 2015. Chambre Régionale d'Agriculture de Bretagne (FRA), 277 p.

● Dronne Y., Morin L., 2005, Alimentation animale - Sécurisation de l'approvisionnement de la Bretagne en matières premières. Prix, disponibilités et marchés internationaux des matières premières utilisées en alimentation animale en Bretagne : analyse rétrospective et trois scénarii d'évolution à l'horizon 2015. Chambre Régionale d'Agriculture de Bretagne (FRA), 189 p.

● Dronne Y., Derrien F., Morin L., 2005, Alimentation animale - Sécurisation de l'approvisionnement de la Bretagne en matières premières. L'approvisionnement de la Bretagne en matières premières pour l'alimentation animale : situation actuelle et analyse rétrospective. Chambre Régionale d'Agriculture de Bretagne (FRA), 225 p.

● Dronne Y., Morin L., 2005, Alimentation animale - Sécurisation de l’approvisionnement de la Bretagne en matières premières. Perspectives pour l’alimentation animale en Bretagne et l’approvisionnement en matières premières à l’horizon 2015 : apports d’une démarche collective et d’un outil de prospective. Chambre Régionale d’Agriculture de Bretagne (FRA), 217 p.

● Y. Dronne, L. Morin (CRAB), L’approvisionnement de la Bretagne en matières riches en protéines : situation actuelle et scénarios à l’horizon 2015, OCL, pp. 228-241, Vol 12, n°3, mai-juin 2005

● Y. Dronne, L. Morin (CRAB), Alimentation animale en Bretagne et approvisionnement en céréales et autres matières premières : Une démarche prospective collective, Revue de l’Observatoire des IAA, supplément du n°78, 16 pagnes, juillet 2005, CRAB, Rennes

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Numéro 10Juin 2006

Une coquille d'oeuf plus solide pour réduire les toxi- infections alimentaires

© SLAGMULDER C. / INRA

Une équipe de l’INRA de Tours dans le cadre du projet Européen EggDefence a réussi à identifier des gènes codant pour les protéines qui influencent la fabrication de la coquille. Il serait donc plus facile de sélectionner les poules pondant des œufs à coquille plus solide, donc moins sensible aux toxi-infections telles que les salmonelloses.

95% de la production d'œufs provient de poules élevées en cages conventionnelles. Le bien-être animal étant une préoccupation croissante, la Communauté européenne a prévu la mise en place de nouveaux systèmes de production à partir de 2012. Cependant ces nouveaux dispositifs de production d’oeufs posent le problème de la garantie sanitaire des oeufs. La nouvelle réglementation européenne propose de remplacer les cages conventionnelles par des cages aménagées, où les poules pondeuses disposeront d'une plus grande surface au sol, de perchoirs, d'un nid et d'un bain de poussière, voire par des systèmes d’élevage au sol ou en volière. Ces dispositifs sont plus satisfaisants pour le bien-être animal mais nécessitent une plus grande vigilance sanitaire, car l'œuf peut être pollué par la poussière ambiante ou mis en contact avec des éléments souillés.

Une équipe de l’INRA de Tours a conduit dans le cadre du projet "EggDefence" (QLRT 2001 01606), un programme de recherche afin de mieux de comprendre et d'optimiser les systèmes naturels de défense de l'œuf contre toute pénétration de bactérie afin de réduire le risque de toxi-infection alimentaire, telles que les salmonelloses.L'œuf possède deux systèmes principaux de défense. Le premier est bactéricide : les protéines du blanc, des membranes et de la coquille qui, par leurs propriétés bactéricides et bactériostatiques , empêchent le développement des microorganismes dans l'œuf. Le second système est constitué par la coquille qui, par sa nature, constitue une barrière mécanique contre toutes pénétrations bactériennes si elle reste intacte. Les recherches ont montré que la pénétration microbienne peut se faire par les fêlures ou fractures présentes sur la coquille. Sa solidité et son intégrité apparaissent donc essentielles.

L'identification, la caractérisation et la compréhension des mécanismes d'action de la matrice organique de la coquille de l'œuf, constituent un préalable nécessaire à tout programme visant à améliorer la solidité de la coquille de l'œuf et ainsi réduire le risque de pénétrations bactériennes dans l'œuf.

Les chercheurs ont réussi notamment à identifier et cloner une protéine de la coquille de l’œuf uniquement exprimée et sécrétée par les tissus responsables de la formation de la coquille. Sa séquence est nouvelle et elle a été nommée ovocalyxin-36. Cette protéine est reliée à la superfamille des protéines de l’immunité passive. L’ovocalyxin-36 participerait donc aux défenses naturelles de l’œuf pour le maintenir exempt de pathogènes.

Les protéines de la matrice organique de la coquille de l’œuf seront utilisées en sélection assistée par marqueurs. L’utilisation de gènes candidats ouvre la voie à une méthode de sélection des poules pondant des œufs à coquille plus solide et donc moins sensible à une pénétration des salmonelles.

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Contact scientifique :

Joël GAUTRON UR83 Recherches Avicoles, INRA Tours,37380 [email protected]él. : 02 47 42 75 40

En savoir plus :

● Gautron J., Murayama E., Vignal A., Morisson M., McKee M.D., Réhault S., Vidal M.L., Nys Y., Hincke M.T. (2006). Cloning of Ovocalyxin-36, a novel chicken eggshell protein related to lipopolysaccharide-binding proteins (LBP) bactericidal permeability-increasing proteins (BPI), and Plunc family proteins. The journal of Biological Chemistry. Soumis

● Nys, Y., Gautron, J., Garcia-Ruiz, J.M., Hincke, M.T. 2004. Avian eggshell mineralization: biochemical and functional characterization of matrix proteins. Comptes Rendus Palevol, 3:549-562.

● Le projet européen "EGGDEFENCE" (QLRT-2001-01606) portant sur les défenses naturelles de l'œuf a rassemblé 10 partenaires de recherche et deux sélectionneurs avicoles, issus de différents pays européens (Allemagne, Belgique, Espagne, France, Royaume-Uni, Suède) et du Canada, entre 2001 à 2004. Le responsable français Yves Nys, du Centre Inra de Tours, a été le coordinateur du projet.Contact scientifique :Yves Nys Unité de « Recherches avicoles », départements « Physiologie animale et systèmes d'élevage » et « Génétique animale », centre INRA de Tours.tél. : 02 47 42 78 43 ou 02 47 42 78 51 mél. : [email protected]

● fiche de presse Inra : de meilleures défenses naturelles pour l'oeuf

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Numéro 10Juin 2006

Développement d’un nouveau test du virus Y de la pomme de terre (PVY)

© WEBER J. / INRA

Le travail réalisé par des équipes du laboratoire de Biologie des organismes et des populations appliquée à la protection des plantes de l’INRA de Rennes en partenariat avec la filière professionnelle, a permis de mettre au point une nouvelle méthode de diagnostic moléculaire des nouveaux variants du virus PVY de la pomme de terre.

Le virus PVY (Potato Virus Y de la pomme de terre) est un virus capable d’infecter une large gamme d’hôtes incluant les Solanacées (tabac, tomate, piment, pomme de terre…). Le PVY est responsable sur pomme de terre, d’une baisse des rendements très sévère. L’émergence récente de variants nécrogènes de ce virus PVY a accru l’impact économique direct sur la filière “pomme de terre”. C’est pourquoi, les responsables de la filière et l’équipe du laboratoire de Biologie des organismes et des populations appliquée à la protection des plantes (UMR Bio3P) de l’INRA de Rennes ont entrepris un programme de recherche pour identifier les déterminants moléculaires viraux responsables du gain d’agressivité observé.

Les objectifs du programme étaient de mieux comprendre les processus évolutifs ayant conduit à la diversité actuelle du PVY et de proposer des méthodes de lutte et/ou de sélection sanitaire contre ces nouveaux variants.Dans cette optique, les chercheurs ont étudié la variabilité biologique, sérologique et moléculaire d’isolats naturels du PVY et caractérisé les propriétés biologiques de variants artificiels (issus de mutagenèse dirigée).

A partir des données expérimentales collectées, deux marqueurs moléculaires dont le polymorphisme est lié à la capacité nécrogène des isolats de PVY ont été identifiés. Ces marqueurs moléculaires ont été utilisés comme cibles pour le développement de tests moléculaires innovants impliquant l’utilisation de sondes fluorescentes. Les outils développés présentent des caractéristiques supérieures (sensibilité, spécificité, rapidité et facilité d’emploi) à celles des tests préexistants. Cette technique innovante a donné lieu au dépôt d’une demande de brevet.

Après une phase finale d’optimisation et le transfert vers les laboratoires de la filière partenaire*, les outils développés pourraient efficacement se substituer aux tests sérologiques et/ou moléculaires (200000 tests/an en France) actuellement utilisés dans le cadre de la sélection sanitaire des lots de tubercules de pomme de terre.Les déterminants moléculaires viraux ciblés par ces outils de détection/caractérisation semblent également être impliqués dans le pouvoir pathogène du PVY sur plusieurs de ses hôtes. Aussi, le champ d’application de ces nouveaux tests pourrait, à terme, être élargi à d’autres Solanacées.

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Contact scientifique :

Emmanuel JacquotUMR BiO3PBP 3532735653 Le [email protected]

* Partenaires : FNPPPT (Fédération Nationale des producteurs de Plants de Pomme de Terre), 9 rue d’Athènes, 75009 Paris – GNIS (Groupement National Interprofessionnel des Semences), 44 rue du Louvre, 75001 Paris.

En savoir plus :

● A single nucleotide polymorphism-based technique for specific detection of YO and YN isolates of Potato Virus Y (PVY). Jacquot E., Tribodet M., Croizat F., Balme-Sinibaldi V. and Kerlan C. J Virol Methods., 2005, 125(1):83-93

● Characterization of Potato virus Y molecular determinants involved in the vein necrosis symptom induced by PVYN isolates in infected Nicotiana tabacum cv. Xanthi. Tribodet M., Glais L., Kerlan C., Jacquot E. J. Gen. Virol., 2005 86:2101-5.

● Procédé de détection d’isolats du virus de la pomme de terre Y (PVY) responsables de nécroses. Jacquot E., Kerlan C. et Balme-Sinibaldi V. (2005). Brevet INPI N°: 0503610

● Improvement of Potato virus Y (PVY) detection and quantitation using PVY(N)- and PVY(O)-specific real-time RT-PCR assays. Balme-Sinibaldi V, Tribodet M, Croizat F, Lefeuvre P, Kerlan C, Jacquot E. J. Virol. Methods., (2006) in press

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Numéro 10Juin 2006

Ils vous nourriront tous, les paysans du monde, si...Louis Malassis

Cet essai de synthèse sur le passé, le présent et le devenir des paysans du monde est le dernier ouvrage de la trilogie paysanne de Louis Malassis. Comment nourrir des hommes plus nombreux et mieux alimentés tout en protégeant la nature ? Ce ne sera possible que si les nouvelles sociétés contribuent à former de nouveaux paysans compétents et responsables, capables de mettre en œuvre une agriculture nourricière, productive et durable ; si la mondialisation ne détruit pas les agricultures en transition dans les pays du Sud ; si l’entière humanité tend vers des civilisations de paix, de respect de la personne humaine, de dignité dans le travail.

Sommaire :

● Avant-propos● Nourrir les hommes dans un monde plus équitable

❍ Sociétés et paysans❍ Les paysans et l'histoire❍ Les paysans et la géographie❍ Vaste est le monde❍ Ils vous nourriront tous, les paysans du monde, si…❍ Et s'il n'y avait plus d'agriculture paysanne ?❍ Le livre des cinq « pour »

Première partie

● Pour de nouveaux paysans● L'émancipation des paysans

❍ Des paysans libres et citoyens❍ Des paysans instruits et cultivés❍ Des paysans organisés

● Atteindre les objectifs fondamentaux de l'économie humaine ❍ Un travail moins pénible❍ La pauvreté dans un monde inégal❍ Facteurs de pauvreté rurale❍ Conséquences de la pauvreté❍ Enfants des rues, prostitution, enfants soldats❍ Se nourrir, se loger, s'habiller et se soigner❍ La lutte contre la pauvreté

● Vivre dans la dignité et le respect de tous ❍ Dignité et respect❍ Les paysans dans la nation❍ Paysans de père en fils ?❍ Des paysans déprimés❍ Pourtant, un métier d'avenir❍ Paysans de l'histoire et nouveaux paysans

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Deuxième partie

● Pour un développement humain plus équitable et durable● Développement économique et social

❍ Pour bien se comprendre❍ Les étapes de la croissance économique❍ Science, croissance et développement❍ Agriculture et développement global❍ Le mal-développement❍ Le développement inégal❍ Réflexions sur la richesse❍ Ralentir la croissance au Nord et l'accélérer au Sud ?

● Pour un développement humain ❍ Un développement plus équitable❍ Chasser les cavaliers de l'Apocalypse❍ Propos sur la gouvernance mondiale

● Pour un développement durable ❍ Une nouvelle équation, productivité et durabilité❍ Les rapports de l'homme avec la nature❍ La nature en danger

● Politiques du développement durable ❍ Éléments pour une nouvelle philosophie sociale ❍ Thèses catastrophistes et principe de précaution❍ Principes du développement durable❍ Nouveau développement et nouveaux paysans

Troisième partie

● Pour une agriculture nourricière, productive et durable ❍ Une production agricole satisfaisante❍ Une production agricole suffisante et durable

● Nourrir l'entière humanité ❍ Satisfaire les besoins nutritionnels❍ Aliments, nutriments, nourritures et boissons du monde

● Tendances et modèles alimentaires dans le monde ❍ Inégalités alimentaires❍ Facteurs d'inégalités alimentaires

● Politiques nourricières ❍ Prospective des besoins et orientation politique❍ Politiques des filières alimentaires❍ Sécurité alimentaire❍ Souveraineté alimentaire❍ Alimentation, santé publique et nouveaux paysans

● Modèles et problématiques de l'agriculture productive et durable ❍ Étapes techniques du développement agricole❍ Tendances récentes

● Formes d'organisation sociale de l'agriculture productive et durable ❍ Un bref historique❍ Secteur paysan et secteur semi-capitaliste❍ Diversité et prospective des modèles techniques et socio-économiques

● Politiques de l'agriculture productive et durable ❍ Problématique générale❍ Politiques du Nord❍ Politiques du Sud

Quatrième partie

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● Mondialisation et civilisation ❍ Quelle mondialisation ?❍ La mondialisation libérale❍ Libéralisme et protectionnisme❍ Géopolitique de la mondialisation : les puissances émergentes et les autres❍ « Un autre monde est possible… »❍ Une mondialisation humanisée

● Pour un monde civilisé ❍ Formation et développement des civilisations❍ Le mal et le bien❍ Processus de civilisation❍ Le développement économique généralisé et la civilisation de l'entière humanité sont-ils des

mythes ?● Manifeste en faveur des paysans du monde● L'association Paroles de paysans du monde● Bibliographie sélective● Table des matière

Références :

Langue françaisEditeur Cirad, InraCo-éditeur Cemagref, IfremerISBN 2876145987Année de publication 2006Prix recommandé 26,00 €

Pour en savoir plus, consultez le site des Editions QUAE.com

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Numéro 10Juin 2006

Histoire et amélioration de cinquante plantes cultivéesCoordination éditoriale de Claire Doré, Fabrice Varoquaux Cet ouvrage, clair et pédagogique, fait le point sur les méthodes utilisées en amélioration des plantes ces dernières années. Il rappelle tout d’abord les principes généraux et les méthodes de génétique et d’amélioration des plantes. Il propose ensuite cinquante fiches de présentation de plantes cultivées. Pour chaque plante présentée : une synthèse sur l’histoire de l’espèce et les innovations marquantes en matière de création variétale (principales étapes de l’amélioration génétique, perspectives à envisager, données sur l’inscription et la protection des variétés), des illustrations de la plante entière et des produits de la récolte.

Cet ouvrage s'adresse aux enseignants, aux étudiants, aux professionnels des semences et à toute personne qui s'intéresse à l'amélioration des plantes.

Références :

Langue françaisEditeur InraISBN 2738012159Année de publication 2006 - à paraître en juin Prix recommandé 72,00 €

Pour en savoir plus, consultez le site des Editions QUAE.com

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Numéro 10Juin 2006

Recherches et innovations. Quelques exemples

Cette nouvelle édition offre un panorama de résultats et d'innovations issus des recherches du département "Caractérisation et Elaboration des Produits Issus de l'Agriculture" de l'Inra

Au sommaire :

● Présentation ● Thématiques

❍ Structure et propriétés des produits agricoles❍ Chimie, énergie, matériaux❍ Dynamique des aliments complexes,❍ Propriétés sensorielles❍ Processus de transformation

● Plateformes ● Projets de recherche européens et nationaux ● Contacts● Evènements 2006● Adresses des Unités

Rapport disponible en intégralité sur le site : http://www.inra.fr/Internet/Departements/cepia/docgen/rapport05.htm

http://www.inra.fr/en_direct_des_labos

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Numéro 10Juin 2006

FINEFISH" Improving sustainability of European fish aquaculture by control of malformations"

Le projet européen FINEFISH vise à produire de nouvelles connaissances scientifiques et pratiques permettant de réduire l'incidence des malformations chez les principales espèces de poissons élevées en Europe.

Dans les élevages piscicoles, les malformations apparaissent en nombre variable et de façon imprévisible. Elles se rencontrent chez presque toutes les espèces et peuvent être à l’origine de pertes financières importantes pour les pisciculteurs. La similitude des symptômes de malformation observés entre les différentes espèces et dans les différents milieux de productions sous-entendent un effet général des conditions d’élevage. Avec 19 partenaires dans 9 pays, le projet de recherches collaboratives* FINEFISH a pour objectif de produire des connaissances scientifiques et pratiques pour aider les écloseries à réduire l'incidence des malformations chez les principales espèces produites en Europe. Les espèces étudiées sont le saumon atlantique, le cabillaud, la truite arc-en-ciel, le bar et la daurade. L’enjeu du projet FINEFISH est d’améliorer les performances des écloseries et des fermes de grossissement à l’échelle européenne.

Au niveau scientifique, deux objectifs principaux sont poursuivis. Il s’agit :

● d’identifier les facteurs environnementaux (température d’élevage, vitesse de courant ou de nage etc) susceptibles d’influencer la croissance musculaire et osseuse au cours des premières étapes de développement

● d’identifier les composés nutritionnels qui influencent l’apparition de malformations, en se concentrant sur l’effet du régime alimentaire sur la minéralisation osseuse et la croissance du muscle

L’UMR NuAGe intervient plus particulièrement sur l’aspect "qualité de l’alimentation" et conduira des études nutritionnelles sur la truite et le bar.

Le projet est coordonné par la Fédération Européenne des Producteurs Aquacoles (FEPA), une organisation internationale composée d'associations nationales d'aquaculture de pays européens. La FEPA communiquera les résultats du projet aux représentants des différentes associations nationales qui relaieront à leur tour l’information auprès de leurs membres. Concrètement, des guides pratiques, des CD-rom interactifs et des formations à distances seront organisées pour assurer le transfert des connaissances.

Ce projet a démarré en novembre 2005 pour une durée de trois ans.

En savoir plus : http://www.feap.info/finefish/default_en.asp

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Coordonnateur du projet :

M. Courtney HOUGHFEAP ( Federation of European Aquaculture Producers)[email protected] : +32 4 3379846

Contact Inra :

Sadasivam KaushikUMR Nutrition, aquaculture et génomique / INRA-IFREMER-Univ. Bordeaux I INRA Quartier Ibarron 64310 SAINT-PÉE-SUR-NIVELLETél : 05 59 51 59 90Fax : 05 59 54 51 [email protected]

* Les recherches collaboratives constituent un des instruments du 6ième programme cadre de recherche et développement de la Commission Européenne. Ce sont des recherches conduites par des laboratoires pour le compte d’associations d’industriels ou de regroupement de PME. L’objectif est d’élargir la base de connaissance d’une large communauté de PME et d’améliorer leur niveau de compétitivité.

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Numéro 10Juin 2006

Halle MEGEVE : développer les spécifications de coproduits d’élevage en vue de leur valorisation industrielle La valorisation des effluents d’élevage est peu diversifiée en regard des possibilités offertes par l’élevage : maîtrise de la composition du produit, régularité de la production, présence continue sur site de l’éleveur, diversité chimique de la composition, diversité microbiologique pouvant être cultivée sur l’effluent, diversité floristique pouvant être fertilisée, possibilité de récupérer la chaleur et les gaz produits en élevage et au stockage de l’effluent. L’enjeu est de créer de nouveaux débouchés sur les sites d’élevage en bénéficiant du personnel et des savoir-faire disponibles dans les régions d’élevage.

Description

La halle MEGEVE (Mesure des Echanges de Gaz et d’Energie entre le Vivant et l’Environnement) permet de reproduire les facteurs qui influencent le fonctionnement d’un système vivant conduit dans une enceinte : climat extérieur, enceinte, composition du système vivant, entrées de nutriments, d’eau et d’énergie. L’ancien dispositif a permis de mettre au point des techniques de conduite des élevages de porcs et volailles qui soient économes en énergie, moins émettrices de gaz polluants tout en produisant des animaux ou des effluents qui répondent aux spécifications recherchées. Le nouveau dispositif permettra en outre de s’intéresser à des animaux plus variés, notamment aquatiques, et aux plantes pouvant être cultivées à proximité immédiate de l’élevage.

Intérêt industriel

L’intérêt industriel porte sur le développement de nouvelles filières de valorisation non alimentaire à partir de coproduits préparés sur le site d’élevage. Les produits finis pouvant être envisagés sont aussi diversifiés que la production de fibres pour le bâtiment ou pour des technologies de pointe, la production d’ammoniac pour la réduction des NOx, la multiplication de souches microbiennes à intérêt environnemental, la production d’animaux ou de végétaux à intérêt pharmaceutique ou cosmétique ou encore pour la complémentation des aliments du bétail.

Recherche de partenaires

L'Inra recherche des partenaires industriels ayant un service d’études et de recherches :

● soit potentiellement intéressés par le projet et souhaitant à la fois mieux le connaître et contribuer à en orienter la stratégie scientifique en fonction de ses propres projets à moyen terme ;

● soit intéressés par la conduite de travaux expérimentaux dans la halle (post-docs, thèses CIFRE) destinés à mettre au point les techniques débouchant sur des produits recherchés (animaux, plantes, substrats) pour des filières non alimentaires ou pour l’alimentation animale.

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Contact :

Paul Robinéquipe "Filière des effluents d'élevage, évaluation environnementale des systèmes agricoles et qualité des sols "Unité Mixte INRA-Agrocampus SAS65, rue de Saint-BrieucCS 8421535342 RENNES cedexTel : 02 23 48 52 [email protected]

Informations complémentaires : http://w3.rennes.inra.fr/umrsas/caxe1.htm

http://www.inra.fr/en_direct_des_labos

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Numéro 10Juin 2006

Recherche de partenariats pour la substitution de polymères issus de la pétrochimie par des polymères végétaux L’Unité Mixte de Recherche (INRA / Université de Reims Champagne Ardenne) « Fractionnement des Agro-Ressources et Emballage » développe des programmes de recherche sur l’utilisation des ressources végétales renouvelables (en particulier les composés ligno-cellulosiques) en remplacement de sources de carbone fossile (charbon, pétrole) pour produire des bio-carburants, des (macro)-molécules et des matériaux. L’objectif général est donc de contribuer à remplacer une chimie fondée sur l’utilisation d’hydrocarbures par une chimie fondée sur l’utilisation de ressources végétales déjà multiformes et souvent assez oxygénées. A côté de la fermentation des ressources végétales permettant d’obtenir différents monomères, une voie prometteuse consiste à utiliser les propriétés des molécules ou des assemblages moléculaires présents dans la matière végétale. Ces travaux impliquent en particulier des réflexions sur la façon d’optimiser l’utilisation des propriétés des structures macromoléculaires végétales, natives ou fonctionnalisées, en vue de remplir des fonctions assurées aujourd’hui par des polymères issus de la pétrochimie .

Partenaires recherchés :

Nous souhaitons développer des partenariats de recherche avec des secteurs d’activité utilisateurs de polymères organiques et soucieux de les substituer par des ressources végétales (par exemple : nouveaux matériaux d'emballage issus de l'agro-industrie en remplacement de synthétique / nouveaux matériaux thermoplastiques à base de végétaux…). Les recherches envisagées concernent des applications à court ou long terme (recherche ponctuelle ou programmes plus ambitieux).

Ces programmes seront développés avec l’appui d’un réseau de laboratoires (8-10 unités de recherche) aux compétences scientifiques reconnues dans le domaine de la chimie verte.

Contact :

Directeur R. DouillardUMR FARE - Fractionnement des agroressources et emballage INRA - Centre de Recherche en Environnement et Agronomie (C.R.E.A.)2 esplanade Roland Garros BP 22451686 REIMS CEDEXTél.: 03 26 77 35 94 Fax: 03 26 77 35 99

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Numéro 10Juin 2006

L 'anticorps le plus puissant pour détecter la protéine prion murine ! L'INRA a développé un hybridome sécrétant l'anticorps monoclonal 2D6 (isotype:IgG2a) dirigé contre la protéine Prion (Mab 2D6). Le Mab 2D6 reconnaît les protéines Prion murine et ovine. Cet anticorps est particulièrement adapté pour détecter la protéine Prion dénaturée en Western-Blot et en Immunohistochimie. APPLICATION INDUSTRIELLE POTENTIELLELe Mab a été évalué par un réseau européen comparant les réactifs utilisés en Western-blot et a été jugé comme étant : "the most powerful reagent to detect murine prion protein."

Informations complémentaires :

voir le site d'INRA Transfert : http://www.inra-transfert.frannonce complète : http://www.inra-transfert.fr/commun/fiches/fiche.asp?lng=fr&fiche=53&orig=acc

État de la propriété intellectuelle : Savoir-faire

Type de transfert souhaité : Licence

Laboratoire/Equipe : Biologie physico-chimique des prions.Responsable scientifique :Jeanne GROSCLAUDE

Chargé de valorisation : Stéphanie Mercier - 01 35 55 26 45 - [email protected]

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Numéro 10Juin 2006

VIGARMOR, une échalote de tradition riche en matière sèche

C MAITRE / INRA

L’échalote VIGARMOR possède une tunique rose cuivrée et sa chair est ferme et rosée. Elle est appréciée pour ses très bons rendements, son aptitude à la conservation et surtout son fort taux de matière sèche (20-22%). Inscrite au catalogue français en 2001, cette variété sera prochainement à l’honneur au jardin botanique du muséum d’histoire naturelle, à l’occasion d’une manifestation consacrée à « l’échalote et la culture française » (septembre 2006, Paris).

L’échalote appartient à la famille des Allium, tout comme l’ail et l’oignon. Deux catégories sont actuellement produites en France : l’échalote grise (peu commercialisée) et l’échalote rose également connue sous le nom d’échalote de Jersey. L’échalote est riche en vitamines et minéraux et possède des propriétés bénéfiques sur la santé (prévention des maladies cardio-vasculaires, propriétés digestives…)La France est leader sur le marché européen des échalotes et fournit 80% de la production européenne (soit 40 000 tonnes/an). Son bassin de production est majoritairement situé en Bretagne et plus particulièrement dans le Finistère avec 35 000 tonnes produites par an.

Des gains de rendement évalués à 30% grâce aux travaux de sélection

Les travaux sur l’échalote ont démarré au début des années 70 à l’Inra de Avignon-Montfavet (Vaucluse). Une sélection clonale suivie de culture de méristèmes (zone de cellules à divisions rapides à l’origine des bourgeons et indemne de virus) a permis d'obtenir des plants mères totalement sains. Les plantes à multiplication végétative sont particulièrement sensibles aux maladies à virus qui sont transmises à la descendance par les organes de multiplication. L'assainissement variétal est donc indispensable.Vers la fin des années 70, l’Inra de Ploudaniel (Finistère) a utilisé ces clones pour effectuer des croisements sexués (pollinisation). C’est là qu’ont véritablement démarré les programmes d’amélioration génétique de l’échalote. Les objectifs de sélection étaient d’ordre agronomique (niveau et stabilité du rendement, sensibilité aux parasites, taux de division…) et de valeur à l’utilisation (forme et présentation des bulbes, aptitude à la conservation…).

Fruit de ce programme de sélection, VIGARMOR constitue une variété à bulbes allongés très productive, avec un taux de division moyen. Elle possède une très bonne aptitude à la conservation et présente une teneur en matière sèche (20-22%) plus élevée que les autres variétés actuellement cultivées, ce qui en fait une variété de choix pour les transformateurs.VIGARMOR a été testée dans différentes régions de France (Finistère, Drôme, Massif Central et Anjou) par PROSEMAIL, l’association des producteurs de plants certifiés d'ail et d'échalote, avant d’être proposée pour une inscription au catalogue français en 2001.

Une reprise de la sélection par Agri Obtentions

L’activité de création variétale « ail et échalote » a été reprise depuis 2003 par la filiale de l’Inra Agri Obtentions sur le site de Plougoulm (Finistère). D’ici 2-3 ans de nouvelles variétés d’échalotes devraient voir le jour, et se caractériser par une meilleure résistance aux maladies. Une variété d’échalote grise est déjà en cours de multiplication.

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Des ressources génétiques préservées

L’Inra de Ploudaniel assure le maintien de sa collection d’échalote, soit une cinquantaine de variétés et populations, représentatives de l’histoire de l’agriculture et des recherches de l’Institut sur cette espèce.

Une norme pour la production de "l’échalote de tradition"

Depuis son introduction en France, l’échalote se reproduit par multiplication végétative: un bulbe planté donne une touffe de plusieurs bulbes fils qui replantés se multiplieront à nouveau l’année suivante. Or, depuis une dizaine d’années, une bataille commerciale oppose les producteurs français d’échalote (bulbes) à des producteurs hollandais d’échalote de semis (graines). Pour faire face à cette concurrence, les principaux bassins de production d’échalote en France se sont réunis sous l’appellation "Echalotes de Tradition". Ils ont établi, en collaboration avec l’Inra, un cahier des charges qui précise les conditions de production de l’échalote de tradition, garantissant ainsi la qualité de leurs produits. Ces bonnes pratiques ont été reconnues en juin 2005 par une norme française NF V25-020 "Echalote – Bonnes pratiques de production de l’échalote issue de multiplication végétative", récompensant ainsi un travail de plus de deux ans. Avec cette norme, les producteurs disposent d’un outil de communication auprès des distributeurs et des consommateurs.

Pour en savoir plus :

Service CommercialAgri ObtentionsBP 36 – Chemin de la petite Minière78041 GUYANCOURT CedexTél. : 01 30 48 23 00Fax : 01 30 48 23 23

Contacts scientifiques :

Gérard SPARFELUMR Amélioration des plantes et biotechnologies végétalesINRAAdresse PlougoulmTél : 02 98 29 98 87Fax : 02 98 29 82 [email protected]

Florence ESNAULT – tél : 02 29 62 63 17 – [email protected] TROMEUR – tél. : 02 29 62 63 15 – [email protected] Amélioration des plantes et biotechnologies végétales / INRA- Agrocampus RennesINRAKeraiber 29260 PLOUDANIEL

La valorisation des variétés de l’INRA est confiée à Agri Obtentions, filiale à 100% de l'Inra.

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