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Document de la Banque mondiale Rapport No. 28397-MOR RAPPORT DE FIN D'EXECUTION (Prêt No. 4024-MOR) POUR UiN PRET DE 54 MILLIONS DE DOLLARS E.U. AU ROYAUME DU MAROC POUR UN PROJET D'ÉDUCATION DE BASE DANS LE CADRE DU PROGRAMME DE PRIORITES SOCIALES (BARNAMAJ AL-AOULAOUIYAT AL-IJTIMAIYA) 24 juin 2004 Groupe des Secteurs Sociaux Bureau régional Moyen-Orient et Afrique du Nord Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized

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Page 1: Document de la Banque mondiale Rapport No. 28397 … sectoriel: Michal Rutkowski Chargé de projet: Michel Welmond 2. RAPPORT DE FIN D'EXECUTION ROYAUME DU MAROC TABLE DES MATIÈRES

Document de laBanque mondiale

Rapport No. 28397-MOR

RAPPORT DE FIN D'EXECUTION(Prêt No. 4024-MOR)

POUR UiN PRET

DE 54 MILLIONS DE DOLLARS E.U.

AU

ROYAUME DU MAROC

POUR UN

PROJET D'ÉDUCATION DE BASEDANS LE CADRE DU PROGRAMME DE PRIORITES SOCIALES

(BARNAMAJ AL-AOULAOUIYAT AL-IJTIMAIYA)

24 juin 2004

Groupe des Secteurs SociauxBureau régional Moyen-Orient et Afrique du Nord

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TAUX DE CHANGEUnité monétaire = Dirham marocain (DH)

(Taux de change effectif: février 2004)1,00 DH = 0,109 $EU1,00 $EU = 9,20 DH

EXERCICE BUDGETAIRE1er janvier - 31 décembre

SIGLES ET ABREVIATIONS

AOI Appel d'offre internationalAON Appel d'offre nationalBAJ Barnamaj Al-Aoulaouaiyat Al-ljtimaiya (Programme de priorités sociales)BIRD Banque internationale pour la reconstruction et le développementCAS Stratégie de coopérationCPR Centre pédagogique régionalCSSS Comité de suivi de la stratégie socialeDAAG Direction des affaires administratives et généralesDAP Direction de l'action pédagogiqueDCLA Direction de la lutte contre l'analphabétismeDSPP Direction de la statistique, de la prospective et de la programmationMEAS Ministère de l'Emploi et des Affaires socialesMEN Ministère de l'Education nationalePAM Programme alimentaire mondialPAS Plan d 'action sectorielPCS Programme des cantines scolairesPDP Programme de dépenses publiquesPN Promotion nationale (Agence nationale pour la promotion de l'emploi)PPS Programme de Priorités socialesRE Rapport d'évaluationRFE Rapport de fin d'exécutionSDS Stratégie de développement socialSGA Service de gestion autonomeUE Union européenneUGP Unité de gestion du projetTVA Taxe sur la valeur ajoutéeZIP Zones d'intervention prioritaire

Vice-président: Christiaan PoortmanDirecteur, Dépt. Maghreb: Théodore Ahlers

Directeur sectoriel: Michal RutkowskiChargé de projet: Michel Welmond

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RAPPORT DE FIN D'EXECUTIONROYAUME DU MAROC

TABLE DES MATIÈRES

1. Données du projet ................................................... 42. Classement selon les principaux critères de performance ............................................. 43. Evaluation des objectifs, de la conception,

et de la qualité initiale 54. Réalisation des objectifs du projet et résultats .................................. ................. 95. Principaux facteurs affectant l'exécution du projet et les résultats ............................. 136. Pérennité du projet ................................................... 157. Performance de la Banque et de l'Emprunteur ................................................... 168. Principaux enseignements tirés du projet ................................................... 179. Commentaires des partenaires ................................................... 1810. Renseignements supplémentaires ................................................... 18

AnnexesAnnexe 1. Indicateurs clés de performance/Matrice cadreAnnexe 2. Coûts et financement du projetAnnexe 3. Coûts et avantages économiquesAnnexe 4. Ressources de la BanqueAnnexe 5. Classement de la réalisation des objectifs par composanteAnnexe 6. Classement de la performance de la Banque et de l'EmprunteurAnnexe 7. Liste des documents à l'appuiAnnexe 8. Rapport de l'Emprunteur

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No. identité du projet : P005501 Nom du Projet: Programme de priorités sociales -

Projet d'éducation de baseChef d'équipe: Michel Welmond Unité: MNSHDType de RFE: Version synthétigue Date du rapport :24 juin 2004

1. Données du projet

Nom: Projet Education de base/BAJ No. P/C: 4024-MORPays/Département: Maroc/Maghreb Région: Moyen-Orient et

Afrique du NordSecteur/sous-secteur: Enseignement primaire (60 %) ; Autres services

sociaux (22 %); Enseignement supérieur (10 %);Alphabétisation des adultes/enseignement non officiel(5 %) ; Administration gouvernement central (3 %)

Thèmes: Education pour tous (P); Services et infrastructure enmilieu rural (P); Genres (P) ; Analyse et suivisociaux (S) ; Participation et engagement civique (S)

DATES CLES

Originale Révisée/RéelleDCP: 10/02/93 Effectif: 24/12/96 24/12/96

Evaluation: 12/06/95 Examen à mi-parcours: 31/12/99 12/04/99Approbation 30/05/96 Clôture: 31/12/2003 31/12/2003

Emprunteur/Agence d'exécution: GOUVERNEMENT DU MAROCAutres partenaires:

PERSONNEL Actuel A l'évaluationVice-président: Christiaan J. Poortman Kemal DervisDirecteur Pays: Theodore O. Ahlers Christian DelvoieResponsable secteur:: Michael Rutkowski Jacques BaudouyChzef d'équipe: Michel Welmond Benoît MillotAuteur principal RFE: Kangbai Konaté

2. Classement selon les principaux critères de performance

(S=Satisfaisant, TS=Très satisfaisant, 1=Insatisfaisant, TP=Très probable, P=Probable. IP=Improbable, TIP=Très improbable,TI=Très insatisfaisant, E=Elevé, SU=Substantiel, M=Modeste, N=Négligeable)

Résultat: SViabilité: P

Impact développement Minstitutionnel:

Performance Banque: SPerformance Emprunteur: S

QAG (si disponible) RFEQualité initiale: SRisques du projet: Oui

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3. Evaluation des objectifs de développement, de la conception et de la qualité initiale

3.1 Objectifs initiauxLes ajustements macroéconomiques adoptés dans les années 80 par le Gouvernement marocain ontengendré des résultats économiques relativement satisfaisants: toutefois la performance dessecteurs sociaux est demeurée problématique. Le Gouvernement s'est engagé à se pencher demanière concertée sur les questions sociales, et en 1993, il a publié une Stratégie de développementsocial pour la décennie 1990 (SDS). La SDS a mis en place le cadre de la politique sociale couvrantles principaux aspects suivants : (i) élargir l'accès des services sociaux de base aux pauvres ; (ii)promouvoir leur participation à des activités économiques productives ; (iii) allouer les raresressources de manière efficace ; et (iv) suivre et évaluer les actions sociales.

Pour aider le Gouvernement à mettre en oeuvre sa SDS, le Programme de priorités sociales (PPS) ouen arabe, Barnamaj al-Aoulaouiyat al-Ijtimaiya (BAJ) a été initié et a ciblé les 13 provinces les plusdéfavorisées et les moins urbanisées du Maroc.' Conçu à l'origine comme un seul projet, laDirection de la Banque décida de scinder le projet en trois projets complémentaires à exécutersimultanément mais indépendamment dans les mêmes zones rurales pauvres : (1) le BAJ santé debase, (2) le BAJ coordination et suivi des programmes sociaux et promotion nationale, et (3) leprojet qui fait l'objet de ce rapport, le BAJ éducation de base.

Les objectifs du BAJ Education visaient à: a) cibler la population la plus pauvre du pays ; b) avoirun impact à la fois sur l'offre et sur la demande d'éducation ; et c) affecter les institutions à la foisen amont (établissements préscolaires coraniques) et en aval (alphabétisation des adultes) dusystème d'éducation formel.

Les objectifs sont pertinents et abordent directement les principaux domaines de focalisation de laSDS du Gouvernement. Tel que stipulé dans le Rapport d'évaluation (RE), les objectifs visaient àcontribuer au développement du capital humain en rendant l'éducation et l'alphabétisationaccessibles aux populations les plus défavorisées. En donnant à l'investissement au capital humainle plus haut niveau de priorité, la mission d'allègement de la pauvreté de la Banque et sa Stratégiede coopération (CAS) ont encore davantage mis en relief les politiques de SDS du Gouvernement.

3.2 Révisions apportées aux objectifsIl n'y a pas eu de révisions stricto sensu. Cependant, à la suite d'un redécoupage administratif, les13 provinces ciblées par le BAJ sont passées à 14, sans que cela n'affecte en rien la « couverturegéographique » du projet.

3.3 Composantes originales du projetLe projet comportait les composantes suivantes:

Composante A : Accroître l'accès et les taux de rétention au niveau de l'enseignement fondamental(52,8 millions de dollars EU).

Les critères de choix des provinces pour les trois projets ont été les suivants: (1) indicateurs de niveau de vie(dépenses annuelles par habitant et taux d'urbanisation); (2) indicateurs du secteur de l'éducation (tauxd'alphabétisation et taux d'admission en première année d'école primaire) et ; (3) indicateurs du secteur de lasanté (taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans, nombre d'habitants pour un médecin, pour un aidemédical et par centre de santé).

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Cette composante du projet avait pour objectif d'étendre l'éducation de base au plus grand nombreen améliorant l'accès et les taux de rétention. Pour améliorer l'accès, le MEN devait construire etéquiper des écoles dans toute communauté rurale de plus de 200 habitants qui n'était pas encoredesservie par une école « relativement proche ». Etant donné la diversité du climat, du terrain et despopulations qui caractérisent les 13 provinces sélectionnées, la décision concernant la « proximitérelative » des écoles incomberait aux unités provinciales de planification. Dans la mesure dupossible, le MEN devait également aménager les écoles nouvellement construites en classes àniveaux multiples, de sorte que les écoles proches des communautés rurales puissent offrirl'intégralité du cycle d'éducation de base.

Composante B.: Réduire l'écart entre les taux de participation scolaire des garçons et des filles(17,4 millions de dollars EU). En abordant les divers facteurs qui affectent la scolarisation desfilles, cette composante du projet devait renforcer les effets de la première. Tous les élémentspouvant contribuer à un accès à la scolarisation accru devaient également entraîner une plus grandeparticipation des filles et permettre, par conséquent, de réduire l'écart entre garçons et filles sur leplan de l'éducation. Cette composante allait plus spécifiquement cibler les filles en réduisant lecoût de l'éducation pour les familles, en modernisant les écoles, en fournissant, dans la mesure dupossible, un accès à l'eau potable et des latrines aux écoles nouvellement construites, et enfin, desincitations pour que la communauté intervienne au niveau des écoles en fonctionnement. Deux deséléments importants de cette composante concernaient, d'une part, la distribution de manuels et defournitures scolaires pour les enfants défavorisés, la priorité étant accordée aux filles et, d'autrepart, la réhabilitation des installations scolaires pour permettre d'accroître l'assiduité des filles.

Composante C: Améliorer la qualité de l'éducation (21,6 millions de dollars EU). Cettecomposante prévoyait l'octroi d'un jeu de matériel didactique-type pour chaque école, desévaluations destinées aux élèves en difficulté et des cours de rattrapage ; l'établissement d'un« fonds d'innovation » pour promouvoir les projets scolaires, et le logement des enseignants dansles zones isolées (en complément d'une forrnation pour une méthodologie améliorée pour lesclasses à niveaux multiples). Cette composante comprenait également: (i) la constructiond'environ 180 logements prévus à l'intention des enseignants affectés dans les zones éloignées et(ii) la formation des directeurs d'école.

Composante D : Améliorer l'efficacité des programmes d'alphabétisation (3,7 millions de dollarEU). Cette composante découlait de l'observation selon laquelle les parents dont le niveaud'alphabétisation est plus élevé sont plus enclins à envoyer leurs enfants à l'école. Le niveaud'alphabétisation des mères est en fait l'un des aspects les plus étroitement associés à l'accès desfilles à l'enseignement primaire. Afin de mettre en pratique les enseignements recueillis descampagnes d'alphabétisation antérieures, le Ministère de l'Emploi et des Affaires sociales (MEAS)a préparé un programme pilote pour tester un type nouveau de campagne qui renforcerait lesmotivations des individus pour l'apprentissage de la lecture et de l'écriture, en s'efforçant detrouver dès le départ un domaine d'application de connaissances nouvellement acquises.

Composante E : Renforcement des capacités institutionnelles (1,6 million de dollars EU). Cettecomposante du projet mettait à la disposition du MIEN l'assistance technique, la formation etl'équipement qui devaient lui être nécessaires afin de mettre en oeuvre son Plan d'action sectoriel(PAS), d'en assurer le suivi et de l'adapter. Dans le cadre du PAS, le Gouvernement devaittransférer les ressources budgétaires vers l'éducation de base pour assurer une qualité et unecouverture meilleures, notamment en milieu rural, et maintenir un programme de dépenses

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publiques destinées à l'enseignement fondamental. Le PAS devait également aborder le problèmede l'inefficacité dans l'affectation et l'utilisation des ressources, notamment en ce qui conceme lerecrutement du personnel du secondaire. Les éléments les plus importants de cette composante sontles suivants: (a) l'élaboration d'un Programme de Dépenses Publiques (PDP) pour les secteurs del'éducation primaire et secondaire et la formation du personnel de la Direction des statistiques, desprévisions et de la planification (DSPP) et du MEN aux techniques de développement de ce type deprogramme ; (b) la réalisation d'une série d'évaluations des procédures existant en matière degestion du personnel et la foumiture d'instruments informatisés de suivi et d'évaluation aux bureauxprovinciaux de planification (délégations) et; (c) le remaniement des méthodes d'élaboration descartes scolaires et des besoins régionaux. Afin de mettre en place les objectifs visés aux points (a) et(b), deux études ont été décidées, l'une sur le programme de dépenses publiques (PDP) et l'autre surles ressources humaines du MIEN.

Composante F : Gestion du projet (0,7 million de dollars EU). Cette dernière composante avaitpour objectif d'appuyer la gestion et le suivi des activités du projet.

3.4 Révisions apportées aux composantesAssez rapidement après le démarrage du projet, l'équipe de la Banque s'est rendue compte du faitque, non seulement le projet progressait très lentement, mais qu'également la gestion du projetlaissait apparaître des défaillances au niveau du suivi financier et comptable. Par conséquent, lorsd'une mission de la Banque au Maroc en décembre 1998, la décision fut prise, en accord avec leMEN, d'adopter les révisions suivantes (amendement de l'Accord de prêt en septembre 1999):

(i) restructurer quelques composantes et en simplifier l'exécution : (a) délégation aux provincesde crédits et de responsabilités en matière d'exécution des actions visant à améliorer la qualitéde l'éducation (actions de formation, réhabilitation de locaux et acquisition de manuels et delivres destinés aux bibliothèques scolaires) ; (b) suppression de certaines activités qui s'étaientavérées difficiles à réaliser telles que la réhabilitation d'écoles coraniques ou le financementde bibliothèques mobiles et; (c) meilleure exécution du projet par la mise en place d'unecellule de gestion possédant les prérogatives nécessaires pour lancer les actions, suivre leurexécution et établir des états comptables à jour.

(ii) financer de nouvelles activités comprenant: (a) un module d'enseignement à distance pour laformation des enseignants via la télévision interactive ; (b) un appui financier pourpromouvoir les écoles non formelles qui avaient été créées par la société civile ; et (c) lapromotion de programmes d'alphabétisation destinés aux adultes à travers des accords avecdes ONG.

3.5 Qualité conceptuelle du projetLa qualité conceptuelle du projet est considérée comme satisfaisante, même si un certain nombred'éléments viennent atténuer ce résultat sans pour autant le remettre en question. Les objectifs duprojet étaient en adéquation, non seulement, avec le CAS mais également avec les priorités duGouvemement marocain et du MEN.

Conception du projet. La qualité conceptuelle du projet est indéniable. La préparation du projets'est effectuée en parfaite collaboration entre le Gouvernement, le MIEN et la Banque. Cettecollaboration a permis à toutes les parties prenantes d'atteindre un consensus sur la SDS. Le BAJEducation a su, dans son élaboration, prendre la mesure de la situation en milieu rural (faibles taux

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de scolarisation, en particulier des filles, manque de salles de classe, etc.) et y apporter des solutionssoigneusement analysées et originales. En 1998, le Groupe d'assurance de qualité de la Banque(QAG) estimait que la conception du projet était adéquate.

L'équipe de la Banque a fait preuve de souplesse et de pragmatisme. Lorsque les indicateurs duprojet se sont avérés trop difficiles à gérer, en accord avec le MEN, elle a décidé de les réévaluer.En conséquence, la Banque et le MEN se sont mis d'accord sur trois indicateurs: les tauxd'inscription, la participation des filles et la disponibilité des manuels et autres matériels scolaires.Cet ordre de priorité a permis au projet de rester concentré sur les objectifs du BAJ. Pourtant, si lesdeux premiers indicateurs paraissent pertinents au regard des objectifs du projet, le troisième l'estmoins. Par exemple, le taux de rétention des filles aurait pu être le troisième indicateur de référencepuisqu'il correspondait à l'une des principales préoccupations du Gouvernement.

Niveau de préparation du projet pour l'exécution. Il était prévu dans le cadre du projet que lesactivités seraient exécutées à trois niveaux différents: (i) au niveau central, par les départements desministères concernés ; (ii) au niveau provincial, par les représentants désignés des ministèrescentraux et ; (iii) au niveau local par les communautés elles-mêmes. Un Comité de suivi de lastratégie sociale (CSSS), composé de représentants de tous les ministères concernés, existait déjàlors de la conception du projet. Tout au long du cycle du projet il fut assisté par un Secrétariatchargé du suivi de l'impact des trois projets BAJ.

La nature complémentaire des objectifs et du cadre du projet ont fait en sorte que le BAJ Educationfasse partie intégrante du processus même après l'élaboration de la réforme du système éducatifdécrite dans la Charte nationale d'éducation et de formation.2 Les principaux objectifs visaient à:(i) garantir une éducation à tous les enfants de six ans d'ici 2002; (ii) améliorer la qualité del'enseignement ; et (iii) favoriser une plus grande participation des parents et des communautés à lagestion de l'établissement scolaire.

Le Rapport d'évaluation du projet BAJ stipule que « en raisons de plusieurs facteurs, y comprisl'absence de cadres d'exécution, des procédures administratives pesantes et l'absence d'expertise enmatière de planification, les projets de la Banque au Maroc ont progressé lentement. Mais le MEN aréorganisé sa division d'exécution des projets et changé plusieurs personnes clés [.. .1. Cesréorganisations ont amélioré l'exécution des projets en cours qui devraient satisfaire les besoinsd'exécution du ministère central ».

Cependant, juste après le démarrage du projet, le MEN a connu un remaniement qui a entraîné uneréorganisation de ses services. Ce nouveau facteur, échappant à l'équipe de la Banque, a créé uneperte de mémoire institutionnelle et de capacité de gestion du projet. L'équipe de la Banque a réagitrès rapidement en élaborant une stratégie dont les résultats furent porteurs : (i) création d'une unitéde gestion du projet (UGP) ) (voir les sections 4.5 et 5.3) ; (ii) décentralisation plus poussée de lamise en oeuvre du projet ; (iii) assistance technique afin de renforcer les capacités du NMEN ; (iv)intensification des missions de supervision et; (v) à chaque mission, établissement de plans

En mars 1999, Sa Majesté le Roi Hassan Il a institué une Commission spéciale éducation et formation chargéed'élaborer un projet de Charte nationale visant à définir les axes d'une réforme du système éducatif. La Chartefait de l'éducation et de la formation une priorité nationale et érige la décennie 2000-2009 en décennie del'éducation et de la formation.

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d'action. Les premières phases de l'exécution du projet ont également mis au jour des difficultés degestion au niveau du suivi financier et comptable, à l'origine de la création de l'UGP.

Caractéristiques importantes de la conception du projet. L'un des aspects remarquables de laconception du BAJ Education fut la décentralisation d'un certain nombre d'activités. Cettedécentralisation, telle que prévue dans le Rapport d'évaluation (P. 20-21), prévoyait deux niveaux:(1) l'achat des meubles scolaires confié aux représentants provinciaux du ministère central quidevaient également superviser et aider les collectivités locales à construire des écoles primaires ; (2)les activités que les communautés devaient exécuter comprenaient la construction de salles declasse, de latrines, de puits, etc. Les collectivités locales n'ont pas été en mesure d'assurer laconstruction des écoles primaires dans la pratique. Cette activité fut alors confiée aux gouverneursprovinciaux qui, à partir de 1997, reçurent des délégations de crédits pour mener à bien cette tâche.3

Participation et dialogue au cours de la préparation. La préparation du projet fut participative et atenu compte des apports des bénéficiaires et utilisateurs, y compris les résultats de l'étudeparticipative de la Banque sur les femmes rurales qui a montré que l'augmentation de l'assiduité desfilles à l'école primaire est subordonnée à l'allègement des tâches domestiques qui prennent plus detemps : ramassage du bois et collecte de l'eau (Banque mondiale, 1995). La conception du projet aégalement été influencée par les résultats de l'enquête menée par le MEN auprès de 1.600 ménages rurauxqui identifie les obstacles à l'assiduité scolaire (MEN, 1993). Par conséquent, le projet attaquait de front lesfacteurs de la demande.

Evaluation des risques du projet. (1) La difficulté d'apporter des changements structurels dans lesecteur de l'éducation et dans l'administration devait être atténuée à travers une discussion enprofondeur du PAS et la volonté politique aux plus hauts niveaux de l'appareil d'état. En fait, ledialogue entre la Banque et le Gouvernement fut parfois difficile, mais en général il mena auconsensus. (2) Le risque que la nouvelle opération n'attire les démunis du milieu rural, enparticulier les filles, vers l'éducation de base. Afin de réduire ce risque, le projet posait le problèmede l'assiduité scolaire au niveau de la demande et tenait compte des résultats d'études sur lesdéterminants de la demande et des évaluations participatives. L'approche basée sur la demande apermis de cibler certaines barrières à l'éducation en milieu rural. (3) Retards possibles del'exécution, en particulier en ce qui concernait les activités décentralisées. Pour contrer ce risque, leGouvernement devait adopter des mesures recommandées par l'étude portant sur les flux de fondset un système d'information de gestion des programmes devait être mis en place avant le lancementdu projet. Le Gouvernement a adopté les recommandations de l'étude citée plus haut. (4) Le risqueassocié à la faible capacité d'exécution du Ministère de l'Emploi et des Affaires sociales (MEAS)chargé de la composante alphabétisation devait diminuer grâce à l'assistance qui lui serait apportéepar le MEN, plus expérimenté, et grâce à la nature de l'activité pilote. C'est en fait la Direction dela lutte contre l'analphabétisme (DLCA), rattachée au Ministère de l'Emploi, qui fut chargée duprogramme d'alphabétisation.

Dans un aide-mémoire (28 avril-13 mai 1997), il est stipulé que "Les crédits du projet ont été réduits [.1.Les autorités ont informé la mission que la réduction des crédits était due à la reprise en charge en coursd'exercice budgétaire par le budget général de l'Etat, de la construction des écoles primaires, auparavantassurée par les collectivités locales ».

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4. Réalisation des objectifs du projet et résultats

Les principaux indicateurs du projet étaient les suivants: les taux d'inscription, la participation desfilles et la disponibilité des manuels et autres matériels scolaires. La pertinence de ces troisindicateurs est discutée dans la section 4.5.

4.1 Evaluation de l'impact du projet - réalisation des objectifsLes résultats mesurables du projet sont globalement jugés satisfaisants. La plupart des objectifs duprojet ont été atteints, voire dépassés, dans les provinces BAJ. Les taux bruts de scolarisation ontaugmenté de 58 % en 1995/1996 à 92 % en 2000/01, alors que le projet visait 86,1 %. Le taux brutde scolarisation des filles a augmenté de 38 % en 1995/1996 à 82,5 % en 2000/01, alors que leprojet visait un taux de 72,8 %. La stratégie du projet BAJ qui consistait à privilégier les zonesprioritaires et les groupes défavorisés, de même que le succès de la construction de salles de classe,l'achat d'équipements et la formation des enseignants ont sans aucun doute permis d'augmenter lademande d'éducation, en particulier celle des filles.

En ce qui concerne les taux de rétention, les résultats n'ont pas atteint les objectifs escomptés, en cequi concerne les filles: la valeur cible, qui était de 65 %, a été rétrospectivement estimée commesurévaluée par les services compétents du MEN. Cet indicateur a néanmoins connu undéveloppement significatif de 6 points (de 36 % en 1994/1995 à 42 % en 2000/2001). Le projet BAJEducation a mis l'accent sur l'accès et la rétention au niveau de l'enseignement fondamental enmilieu rural, surtout pour les filles. Afin d'augmenter le nombre de filles et les retenir à l'école, leprogramme BAJ anticipait l'impact positif des déux autres projets BAJ. Les travauxd'infrastructure rurale devaient contribuer à relever les taux de rétention des filles et certainstravaux d'infrastructure (construction de routes, de dortoirs en milieu rural) furent également pris encharge par le BAJ coordination. Les projets BAJ Education et BAJ Santé de base ont étépositivement influencés, le premier ayant contribué a relever les taux de participation des filles enconséquence directe de la construction des dortoirs. 4 De même, les projections de la direction de laBanque ont été sollicitées et matérialisées.

L'accent porté initialement aux composantes physiques (construction d'écoles), s'estprogressivement réorienté aux conditions et à la qualité de l'enseignement. La distribution demanuels, de fournitures et d'équipements scolaires, ainsi qu'à la formation continue des enseignantsont été des éléments clés au succès du projet. Dans les délégations ciblées plus d'un milliond'élèves ont bénéficié de la distribution de manuels et de fournitures. Face au succès rencontré parcette opération, d'autres partenaires du NEN - certaines ONG et quelques bailleurs de fonds - ontparticipé à la distribution de fournitures ou kits scolaires aux côtés de la Banque mondiale.

En outre, le projet a réussi à introduire, avec succès, un certain nombre d'innovationsinstitutionnelles telles que la décentralisation de certaines activités - plus poussée que ce qui avaitété prévu lors de l'élaboration du projet - au niveau des provinces et ce, malgré les réticences auniveau central. Une autre innovation fut l'utilisation, pour la réhabilitation des salles de classe, dusystème des décaissements forfaitaires, basé sur la preuve des services rendus qui ont permis

4 Banque mondiale, 2004. Royaume du Maroc: Un projet d'éducation fondamentale dans le cadre duProgramme de priorités sociales (Barnamaj AI-Aoulaouiyat Al-Ijtimnaiya). Rapport no 28397-MOR. Rapportde fin d'exécution, page 9. Washington, DC.

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d'accélérer le rythme des décaissements et la réalisation des activités prévues.5 Il est important denoter que ces innovations ont permis, non seulement d'éviter les lourdeurs administratives auniveau central, mais également d'accélérer le rythme des décaissements du prêt. Ces deux élémentsinnovants ont été déterminants dans la réalisation de la plupart des objectifs du projet.

Trois études ont été prévues dans le cadre du projet BAJ. La section 3.3 discute des deux premières(l'étude sur la gestion des ressources humaines et l'étude sur le programme des dépensespubliques). Une troisième étude sur la stratégie du programme des cantines scolaires avait étélancée et devait se terminer en juin 2002. Cette étude devait permettre l'élaboration d'une nouvelleformule qui laisserait une plus grande place à la communauté dans la gestion administrative et dansl'adaptation des menus aux pratiques alimentaires locales. Elle fut interrompue dans sa demièrephase: dans le contexte général de la restructuration du MEN, la direction qui était en charge decette étude, la Direction des affaires administratives et générales (DAAG) a changé de statut et estdevenue le Service de gestion autonome (SGA). Le SGA n'a pas achevé l'étude entamée par laDAAG sur les cantines scolaires.

Quant à la coordination du programme BAJ, bien que souhaitée, elle fut mise à mal par un certainnombre de facteurs : « (i) la difficulté associée à la coordination de programmes multisectoriels, (ii)une faiblesse intra- et inter-sectorielle au niveau de l'exécution des actions programmées pourchacun des projets PPS/BAJ, (iii) un manque de coordination entre les directions des différentsministères, et (iv) l'influence limitée du Secrétariat et des représentants du PPS/BAJ dans lesprovinces. Au niveau provincial, la coordination du programme s'est avérée plus efficiente et abénéficié d'une intervention effective des gouvemeurs qui sont en position stratégique pourcoordonner, suivre et renforcer l'intégration des projets et programmes dans leur province 6».

4.2 Résultats par composan2te

4.2.1. Accroître l'accès et les taux de rétention au niveau de l'enseignement fondamentalLa performance de cette composante est considérée comme satisfaisante.(1) L'accès à l'éducation s'est considérablement accru, dépassant la valeur cible. À titre indicatif,

entre 1996/1997 et 2002/2003, les provinces BAJ ont connu une évolution des élèves scolarisésdans le primaire de 48 % contre 28 % à l'échelle nationale.

(2) Bien que le taux de rétention des filles soit en dessous de la valeur cible, cet indicateur a tout demême connu une augmentation de 6 points. Il s'agit toutefois d'une réalisation majeure dans lecontexte général du projet qui a débuté avec du retard.

(3) Les activités relatives à la construction de salles de classe ont atteint et même dépassé lesrésultats escomptés (1.370 constructions prévues et 2.449 construites dans le cadre du projet). Àpartir de 1999, le MEN et la Banque se sont mis d'accord pour stopper les activités deconstruction, afin de permettre aux composantes qualitatives de progresser: le programme deconstruction avait été réalisé dans sa totalité, atteignant le plafond de la catégorie dedécaissement, soit 17 millions de dollars EU.

4.2.2. Réduire l'écart entre les taux de participation scolaire des garçons et des filles

Les documents relatifs aux marchés sujets à ce type de décaissement donnaient lieu à l'établissement d'uncertificat de la part de l'Emprunteur, confirmant que l'activité spécifique avait été exécutée conformément àdes normes et des critères préalablement convenus avec la Banque.

6 idem, P. 911

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La performance de cette composante est considérée comme très satisfaisante dans la mesure où lesindicateurs relatifs aux activités prévues ont progressé très favorablement.(1) Les taux de participation ont progressé plus rapidement pour les filles, réduisant l'écart entre les

deux sexes. Les taux de participation sont passés de 35 % pour les filles et 78 % pour lesgarçons en 1994/1995 à 82,5 % et 100 % respectivement en 2000/2001. Les valeurs cibles(2000/2001) furent dépassées: elles étaient de 72,8 % pour les filles et de 98,8 % pour lesgarçons.

(2) À partir de 1997/1998, la gestion des manuels et fournitures scolaires a pu se faire au niveau desprovinces. Cette décentralisation des activités vers les provinces a abouti à une distribution plusefficace des manuels et fournitures scolaires qui allaient en priorité aux enfants les plusdéfavorisés, particulièrement aux filles. Selon les témoignages recueillis aussi bien auprès del'Unité de gestion du projet (UGP) que des délégations provinciales du ministère dans le cadrede ce rapport, cette distribution a eu un impact positif sur les taux de participation des filles. Enl'absence de données chiffrées, ceci est difficile à vérifier.

4.2.3. Améliorer la qualité de l'éducationLa performance de cette composante est considérée comme satisfaisante: la formation desenseignants et des directeurs d'écoles ainsi que la construction de logements pour les enseignantsont rencontré un franc succès. Cette performance n'est pas remise en question par les résultats duprojet de télévision interactive, dans la mesure où ce projet a débuté très tard dans la vie duPPS/BAJ et qu'il est difficile de savoir quel sera son impact à l'avenir.(1) Dans le cadre de la formation continue des enseignants et des directeurs d'établissement, le

budget et la prise de décision ont été décentralisés vers les provinces et les résultats atteintsfurent encourageants. Environ 82 % des instituteurs et 94 % des directeurs des 14 provincesBAJ ont bénéficié de ces activités. Le projet prévoyait la formation continue de 5.000instituteurs et en fait, 30.216. instituteurs et 3.527 directeurs d'école ont été formés.

(2) L'objectif prévu par le projet de construire 180 logements destinés aux enseignants a étédépassé : entre 1997/1998 et 2000/2001, 894 logements ont été construits.

(3) Les centres pour l'enseignement à distance (projet de télévision interactive) des enseignants ontété réhabilités et équipés (voir section 3.4.11). Des séminaires de formation ont été organiséspour l'équipe pédagogique et sept modules de formation ont été créés. Des réunions entre leMEN et l'UNESCO (contractée pour cette activité) ont été organisées afin de revoir, nonseulement, le calendrier de mise en application, mais également le plan d'action. À la clôture duprojet, les activités de formation n'avaient pas encore débuté.

4.2.4 Programmes d'alphabétisationLa performance de cette composante est considérée comme satisfaisante. Le programmed'alphabétisation, mené par la Direction de la lutte contre l'analphabétisme (DLCA), rattachée auMinistère de l'Emploi, a pris de l'ampleur. Depuis 1998, début de ce programme, 80 conventionsont été signées avec 70 ONG, pour un montant de 34,2 millions de DH (voir section 3.4.11). Lademande de la population est importante. À présent, la DLCA travaille à améliorer la qualité duprogramme.

4.2.5 Renforcement des capacités institutionnellesLa performance de cette composante est considérée comme modeste. L'étude sur les ressourceshumaines est achevée. Les résultats et recommandations ont été disséminés au sein des quatredépartements du MEN impliqués dans la gestion des ressources humaines au niveau del'enseignement de base et secondaire. Les trois premières phases de l'étude sur les programmes de

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dépenses publiques ont été achevées. Les résultats de ces trois phases ont servi de base à lapréparation de la réforme au sein de la Direction du budget et du contrôle de gestion (DBCG). Cesrésultats ont également servi de document de base au groupe « programmation et exécution de ladépense » établi pour l'analyse des dépenses publiques marocaines. Le MIEN a souhaité attendreque les Académies régionales d'éducation et de formation (AREF), créées en janvier 2002,deviennent opérationnelles avant de mettre en oeuvre les deux dernières phases de l'étude. À laclôture du projet, les deux dernières phases de l'étude n'avaient pas été achevées.

4.3 Valeur actuelle nettefTaux de rentabilité économiqueDans le cadre de l'élaboration du projet PPS/BAJ, l'analyse économique portait essentiellement surune discussion sur le coût-efficacité de certains scénarios, résultats des projections tirées du projetÉducation. Ci-dessous figure un résumé de cette discussion (voir également annexe 3):

La conception du projet a été influencée par les prévisions présentées dans le RE du projetÉducation, notamment la simulation de scénarios de rechange pour parvenir à l'éducation primaireuniverselle, ainsi que les implications budgétaires de ces scénarios. L'analyse décrite dans leRapport d'évaluation révèle que le MIEN avait pour stratégie d'implanter des « écoles-satellites »qui dispensaient uniquement un enseignement primaire de base dans les villages comptant unnombre limité d'enfants. La Banque a suggéré une stratégie de substitution consistant à implanter depetites écoles plus complètes (avec deux salles de classe) organisées selon un système de classes àniveaux multiples. En plus de rapprocher les écoles des communautés, cette option a notammentl'avantage d'attirer davantage de filles dans l'enseignement de base. Le Rapport d'évaluationprévoyait qu'avec la construction de classes à niveaux multiples, le projet génèrerait une épargneestimée à 6,5 millions de dollars par an à la fin du projet. Dans le cadre du projet BAJ éducation, laconstruction de 6.358 salles de classe à niveaux multiples était prévue. Le projet a permis d'enconstruire 10.222.

Coût-efficacité des classes à niveaux multiplesLes deux options furent : l'utilisation des écoles-mères et des écoles-satellites ou l'utilisation d'unenseignement à niveaux multiples.

Comparaison du coût des deux optionsÀ l'époque de la rédaction du Rapport d'évaluation, le coût unitaire du système des écoles-mères etdes écoles-satellites était de 2.862 DH, avec un rapport élèves/enseignant de 1 :15. L'hypothèseretenue fut d'atteindre un rapport élèves/enseignants de 1 :20. Dans le cadre de cette hypothèse, lecoût unitaire est ramené à 2.136 DH, ce qui représente une épargne de 25 %.

Le coût-efficacité de chaque optionLe rapport coût-efficacité de chaque option est mesuré par son impact sur la participation et lesrésultats scolaires. L'évidence statistique de l'époque indique que ce type d'enseignement favorisel'accès à l'école et, selon le Rapport d'évaluation, aurait contribué à accroître la participation desgarçons de 6 % et celle des filles de 76 %.

L'expérience internationale révèle que ce modèle est plus rentable que le modèle traditionnel desclasses séparées en usage dans les écoles satellites au Maroc. Un rapport d'évaluation externe futélaboré en mai 1997, dans le cadre d'un projet d'appui au développement du premier cycle del'enseignement fondamental financé par la Banque mondiale (prêt no. 3026 MOR) et exécuté parl'UNESCO (Projet 700/MOR/13). Les conclusions de ce rapport montrent que « les résultats des

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élèves sont meilleurs dans les écoles complètes que dans les écoles incomplètes, mais que le recoursaux classes multiples pour élargir la panoplie des cours offerts dans les contextes de faibles effectifsn'est pas très efficace. Ce résultat diffère de ce qui a été souvent observé dans d'autres pays ».

4.4 Analyse financièreSans objet.

4.5 Impact sur le développement institutionnelLa contribution du projet au développement institutionnel est modeste. Le projet BAJ Education ainitié un mouvement de décentralisation du centre vers les provinces sans pour autant véritablementrenforcer les capacités institutionnelles au niveau central du MEN. Face à la difficulté de mise enoeuvre du projet dans les premières années, l'unité de gestion du projet (UGP) fut créée. Cette unitéétait censée intervenir dans la gestion du projet, mais ses prérogatives étaient assez limitées (voir lessections 5.3 et 7.6). La création de ce type d'entité tend à souligner le manque de capacitéinstitutionnelle au niveau du ministère qui, d'une certaine façon, est contourné pour l'exécution decertaines activités. Par contre, dans le cadre de la décentralisation de l'exécution de la plupart desactivités du projet, les provinces ont pris en charge la construction d'écoles primaires (sous laresponsabilité des gouverneurs de provinces), l'élaboration des modules de formation et laformation des enseignants et des directeurs d'école, la distribution du matériel et des fournituresscolaires, entre autres activités. Les capacités des instances provinciales existaient déjà avant ledémarrage du projet, mais l'originalité du PPSIBAJ est d'avoir su faire appel à ce savoir-faire. Eneffet, certains intervenants locaux ont su mettre à profit les compétences acquises dans le cadre deprogrammes d'assistance techniques antérieurs (UNICEF, Coopération française, etc.). Enfin, laDCLA a fait appel à de nombreuses ONG afin qu'elles dispensent des formations dans le cadre dela composante alphabétisation. L'un des points remarquables du projet est d'avoir su identifier desONG spécialisées et utiliser leur savoir-faire en matière d'alphabétisation, tout en leur offrant dessessions de formation de formateurs.

5. Principaux facteurs affectant l'exécution du projet et les résultats

5.1 Facteurs échappant au contrôle de l'EmprunteurSans objet.

5.2 Facteurs sous contrôle du GouvernementAu cours de la vie du projet BAJ, les nombreuses nominations au niveau central ont été à l'origined'un taux de rotation élevé parmi les décideurs de haut niveau ; en même temps il y a eu larestructuration du MEN, en vue de mener à bien le processus de décentralisation et, de manièregénérale, la réforme du système éducatif. Ainsi, le projet BAJ Education est bien souvent passé demain en main, subissant une perte de mémoire institutionnelle qui fut préjudiciable à sa bonnemarche. Par ailleurs, l'éclatement des centres de décision au sein même du MEN tendait àcompliquer la circulation de l'information et de la communication. Cet état de fait a créé desproblèmes de gestion et de recoupement de l'information.

Les transferts de crédits vers les délégations ont révélé de nombreuses lourdeurs administratives etont entraîné de nombreux retards dont les conséquences furent, par exemple, l'impossibilité parfoisde procéder aux neuf jours de formation des enseignants prévus sur un même exercice budgétaire(donc report de quelques jours de formation sur l'exercice budgétaire suivant).

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5.3 Facteurs généralement sous contrôle de l'agence d'exécutionIl est à signaler que l'UGP fut l'une des entités stables du projet. Sa fonction de suivi et évaluation aaccéléré l'exécution du projet. L'UGP était composée de deux personnes, le chef du projet et uncomptable. Un économiste/planificateur avait été nommé, mais il n'est resté que quatre mois. Enraison du sous-effectif, l'Unité n'a pas été capable d'assumer un certain nombres de responsabilitéslui incombant. Par exemple, dans son travail de collecte d'informations comptables et financières,l'UGP n'a su ni exploiter, ni centraliser ces informations. Cette entité n'a donc pas pu compenser laperte de mémoire institutionnelle évoquée plus haut. Enfin, de manière générale, les procéduresmises en place par le Gouvernement étaient complexes, aussi une étude sur les flux de fonds futmenée (voir section 3.5) et le système de « preuve des services rendus » fut mis en place commemécanisme de décaissement.

5.4 Coûts etfinancementAffectations en Affectations Montants réels

fonction de révisées en (sur la base des affectations de 2002)

Catégories l'amendement de décembre 2002septembre 1999 Décaissés Non-décaissés

Total Total Total Total

(1) Travaux de génie civil:(a) activités de construction 16.994.086.23 16.994.086,23 16.994.086,23 0,00(b) activités non décaissées 644.729.64 644.729.64 297.133,17 347.596,47(c) activités de réhabilitation 3.360.00000 3.500.000,00 3.529.075,01 -29.075,01

(2) Équipement 16.011.770.50 13.676.921,62 13.500.872,48 176.049,14(3) Formation:

(a) séminaires 6.000.000.00 3.600.000,00 3.338.063,13 261.936,87(b) autre formation 1.000.000,00 0o00 0.00 0,00

(4) Services de consultants 3.300.000,00 3.384.262,51 3.250.891.18 133.371,33(5) Non affecté 3.989.413,63 0,00 0.00 0,00(6) Conventions 2.700 000,00 4.200.000,00 3.485.951.04 714.048,96Conversion CS 0,00 0,00 0.00 0,00Comptes spéciaux 0,00 0.00 142.825.67 -142.825,67Total 54.000.000,00 46.000.000,00 44.538.897,91 1.461.102,09

Sources: aide-mémoire, décembre 2003 annulation partielle du prêt (décembre 2002) et le service des décaissements de la Banque

Le coût total du projet était de 97,7 millions de dollars EU dont 54 millions de dollars EU financéspar la Banque mondiale, 28,3 millions de dollars EU par le Gouvernement marocain et 1,5 millionde dollars EU par la France. Lors de la conception du projet BAJ, les coûts unitaires avaient étésurestimés et, en 2001, le dirham marocain s'était déprécié face au dollar américain - de l'ordre de30 %.7 Ainsi, le prêt dégageait un reliquat de 17,2 millions de dollars EU (215.000.000,00 dirhams)à programmer au titre des exercices 2002 et 2003. Les dépenses totales engendrées par le projetétant de 8 millions de dollars EU inférieures au montant total du prêt. Cette somme de 8 millions dedollars EU fut annulée à la demande du Gouvernement marocain le 18 décembre 2002, faisantpasser le montant révisé du prêt à 46 millions de dollars EU. Après la clôture du projet, il restait unfonds d'environ 1,4 million de dollars EU qui a fait l'objet d'une autre annulation. Ceci rapporte lemontant des annulations à plus de 9 millions de dollars EU pour l'ensemble du montant du prêt(initialement de 54 millions de dollar EU).

L'annulation de 8 millions de dollars EU avait entraîné une réallocation des fonds du prêt en 2002:

7 En juin 1995, 1 dollar EU valait 8,3 dirhams, en mai 2001, un dollar valait 11,5 dirhams.15

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Équipement (de 16 à 13,7 millions de EU): Cette diminution est essentiellement due à des retardsdans l'organisation et l'établissement des spécifications techniques pour le matériel éducatifimportant et le processus d'évaluation des appels d'offre au niveau central. L'acquisition demanuels et de fournitures scolaires de petite taille, confiée aux provinces, a progressé de manièresatisfaisante.

Formation (de 7 à 3,6 millions de dollars EU): Cette diminution des besoins financiers du projetsur le prêt est essentiellement liée à deux facteurs : (i) un certain nombre d'activités (voyagesd'étude, formations courtes à l'étranger, séminaires sur l'éducation), bien que planifiées dans lecadre du projet, n'ont pas été organisées par le MEN et (ii) durant les premières années du projet, laformation des enseignants qui devait également être organisée au niveau central est tombée sous laresponsabilité des provinces. Ceci a permis d'obtenir des résultats satisfaisants.

Les conventions relatives à la composante alphabétisation des adultes (de 2,7 à 4,2 millions dedollars EU): L'augmentation des besoins financiers de cette composante est due à sa mise enoeuvre satisfaisante par la Direction de la lutte contre l'analphabétisme : l'alphabétisation a réussi àatteindre un nombre de plus en plus élevé d'adultes. Cette augmentation devait permettre àdavantage d'adultes de bénéficier du programme, dans un pays où l'analphabétisme est élevé. Cettedémarche est en parfaite adéquation avec les objectifs du projet et avec la Charte nationale pourl'éducation et la formation.

6. Pérennité du projet

6.1 Estimation de la probabilité de pérennitéLa pérennité du projet est considérée comme probable.

Au plan politique, l'élaboration de la Charte nationale pour l'éducation et la formation, soutenue auplus haut niveau du pouvoir, notamment par le Roi Mohammed VI, est venue renforcerl'engagement politique du Maroc d'inscrire l'éducation et la formation au centre des enjeux dedéveloppement. En ce sens, l'appui futur que la Banque apportera à la réforme du système éducatifmarocain devrait tenir compte des enseignements du BAJ Education(décentralisation/déconcentration, attention particulière aux inégalités géographique et de genre,etc.).

Au plan de la capacité technique et institutionnelle, les résultats sont assez mitigés. Bien qu'uncertain nombre d'entités déconcentrées du MEN et d'ONG aient eu l'occasion d'améliorer ou dedévelopper leurs capacités techniques à travers la décentralisation initiée par le projet BAJ, peu destructures ont été mises en place pour assurer la pérennité du projet BAJ Education. Par exemple,aucun système d'évaluation des acquis des formations des enseignants et/ou des élèves n'a été misen place, empêchant une analyse et le développement d'un système d'information efficace sur lesystème éducatif. Cependant, le fait que le MEN ait utilisé les résultats des deux études - dépensespubliques et ressources humaines - mentionnées à la section 4.2 est encourageant. Du point de vuedes capacités techniques et institutionnelles, la plupart des acquis du BAJ Education serontrenforcés dès lors qu'ils feront partie intégrante du fonctionnement du MEN.

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6.2 Modalités de transition à une opération régulièreCertaines activités, développées dans le cadre du projet, font parties intégrantes des efforts du MENet sont inscrites dans la réforme du système éducatif. Par exemple la décentralisation du systèmeéducatif ou encore l'amélioration de l'accès à l'école primaire. Le nouveau projet de la Banque (encours de développement), le PARSEM, cherche à rectifier la plupart des maillons faibles du BAJdont : (1) le renforcement de la qualité de l'enseignement ou encore, (2) le renforcement descapacités techniques et institutionnelles du MEN. L'amélioration de la qualité de l'enseignementprévue par le PARSEM repose sur un certain nombre de principes et stratégies, notamment : (i) lesapproches pédagogiques centrées sur l'apprenant ; (ii) le financement adéquat des établissementsscolaires ; et (iii) la concertation et le partenariat entre l'établissement scolaire et sa communauté.Quant aux capacités institutionnelles et techniques, elles seront renforcées en parallèle avec la miseen place d'un système de gestion administrative et financière performant, axé sur les résultats.

7. Performance de la Banque et de l'Emprunteur

BANOUE7.1 Opération de prêtEn ce qui concerne la préparation du projet, la performance de la Banque est considérée commesatisfaisante. Les graves problèmes rencontrés dans les secteurs sociaux au Maroc ont provoqué lebesoin urgent d'une action intensive et durable telle que celle offerte par les projets PPS/BAJ.L'appui de la Banque à une telle action répond aux attentes du CAS qui met l'investissement dansles ressources humaines au centre des préoccupations de développement. La Banque a parfaitementcollaboré avec le Gouvernement lors de la phase d'identification et s'est appuyée sur des analyses etune documentation bien fournies. La Charte nationale pour l'éducation et la formation développéepar le Gouvernement marocain - que le PPS/BAJ a en partie intégré - est en droite ligne avec lastratégie de la Banque en matière de lutte contre la pauvreté.

7.2 SupervisionLa performance de la Banque en matière de supervision du projet est considérée commesatisfaisante: les interventions de la Banque furent globalement cohérentes. Le projet BAJEducation a connu de nombreuses difficultés durant les deux premières années de sa mise en oeuvre.D'ailleurs, une Revue de la mise en oeuvre du projet (Early Imlplementationz Review) avait étéorganisée très tôt dans la vie du projet, afin de trouver des solutions concrètes aux problèmes quientravaient sa bonne marche. C'est en fait à la fin de sa deuxième année d'existence que le projetest entré dans une phase plus satisfaisante. Le responsable du projet de l'époque et son équipe ontréussi à remettre le projet « sur les rails ».

Afin de pallier au problème de la rotation du personnel, la stratégie mise en place par la Banque aconsisté à : (a) créer une unité de gestion du projet, dont le personnel était resté rattaché à lafonction publique; (b) encourager une plus grande décentralisation dans la mise en oeuvre du projet(plusieurs activités furent prises en charge au niveau provincial) ; (c) renforcer les capacités duministère, notamment en organisant des ateliers et séminaires avec de hauts responsables de laBanque, restaurant ainsi un climat de confiance; (d) augmenter le nombre des missions en utilisantles fonds fiduciaires disponibles (Trust Funds) pour compléter le budget de la Banque et; (e)atteindre un consensus avec l'Emprunteur sur des plans d'action élaborés à chaque mission. Enraison de cette approche pro-active de la part de l'équipe de la Banque, le projet a réellementdémarré. Le responsable du projet et son équipe ont d'ailleurs reçu un prix d'excellence de la part

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du QAG, en reconnaissance du travail de supervision effectué dans le cadre du projet BAJEducation.

À partir de 1999, les missions de supervision ne pouvaient plus suivre le même rythme en raisondes coûts et elles se sont espacées. De 1999 à 2003, date de clôture du projet, le PPS/BAJ a connuquatre responsables et seul un membre de l'équipe présent au démarrage du projet a suivi le projetjusqu'à sa clôture. Cependant, l'approche adoptée par ces différents responsables de projet fut à peuprès la même, notamment le maintien de plans d'action à chaque mission, assurant une supervisioncohérente du projet.

Notons que la mission résidante à Rabat n'a pas joué un rôle central dans l'exécution du projet: lebureau de la Banque mondiale à Rabat n'a été ouvert qu'en 1999 et n'avait pas de spécialiste enéducation parmi son personnel.

7.3 Performance globale de la BanqueLa performance de la Banque est globalement considérée comme satisfaisante.

EMPRUNTE UR7.4 PréparationLa performance de l'Emprunteur pendant la préparation du projet est considérée commesatisfaisante. Il y a eu une parfaite collaboration entre le MIEN et la Banque au moment de lapréparation du projet. En 1993, le Maroc a publié la Stratégie de développement social pour ladécennie 1990 (SDS) qui visait à mettre en place le cadre d'une politique sociale solide. LeGouvernement avait fait parvenir à la Banque la première version de la SDS dans le contexte dudeuxième programme d'ajustement. Dans l'esprit de la SDS, le Ministère de l'Education, avaitélaboré un plan d'action sectoriel qui préconisait un ensemble intégré d'interventions destinées auxzones et aux populations cibles. Ce plan tenait compte des conclusions de plusieurs études récentes,des vues générales de la Banque sur le secteur et du rapport sur l'avenir du secteur de l'éducationque la Banque avait adressé au Roi du Maroc.

7.5 Performanice de l'exécution par le GouvernementLa performance de l'Emprunteur dans la mise en oeuvre du projet est considérée commesatisfaisante. Au niveau central : comme mentionné dans les sections 3.4 et 7.2, après la périoded'élaboration et d'évaluation du projet, le BAJ Education a connu une période de démarrage un peulongue durant laquelle « l'appropriation » du projet par les parties prenantes a mis du temps. Enoutre, le besoin de renforcement des capacités institutionnelles au niveau du ministère est resté uneconstante pendant la durée de vie du PPS/BAJ. Enfin, au niveau central du MIEN, les documentsfinanciers n'étaient pas centralisés en raison de l'émiettement des responsabilités. Pour les mêmesraisons, le suivi des opérations financières n'a pas été systématique. Au niveau provincial: la miseen oeuvre du projet s'est en général bien déroulée. Les gouverneurs (en charge des constructionsscolaires), les délégués et leurs équipes ont été en mesure de mener à bien la plupart des activitésdont ils étaient responsables.

7.6 Agence d'exécutionLa performance de l'agence d'exécution est considérée comme satisfaisante. L'unité de gestion ajoué un rôle important dans l'exécution du projet. Elle a eu, entre autres rôles, de veiller à ce que lesprocédures de la Banque en matière de gestion financière et de passation de marchés soientrespectées. Cependant, l'UGP n'a pas été capable de jouer son rôle de relais de l'information sur le

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projet. Elle n'en avait pas les moyens et manquait aussi des capacités techniques. Cette Unité degestion a fonctionné en sous-effectif dès sa création et n'a probablement jamais pu jouer le rôle quiaurait dû et pu être le sien. Il aurait fallu doter cette unité de gestion d'une structure et deprérogatives lui permettant d'assumer un véritable rôle de gestion du projet, tout en lui offrant unemeilleure reconnaissance au sein même du MEN et dans les autres administrations.

7.7 Performance globale de I 'EmprunteurLa performance de l'Emprunteur est considérée comme globalement satisfaisante.

8. Principaux enseignements tirés du projet

1. Décentralisation. La décentralisation entreprise dans le cadre du projet PPS/BAJ fut l'un deséléments les plus positifs. La décentralisation du projet a entraîné une re-dynamisation du projettout en permettant aux activités qualitatives de progresser rapidement. La décentralisation decertaines activités vers les provinces fut une innovation au niveau du MEN et a rencontré un francsuccès: la construction des écoles fut confiée aux gouvemeurs, tandis que d'autres activités tellesque la formation des enseignants furent confiées aux délégations provinciales du MEN. Si lerenforcement des capacités institutionnelles a représenté un défi dans le cadre du projet PPSIBAJ, ladécentralisation a créé des espaces où ces capacités institutionnelles ont pu se développer.

2. Décaissements forfaitaires. L'utilisation des décaissements forfaitaires sur la preuve deservices rendus est une pratique assez peu courante et pourtant, lorsqu'elle est bien organisée,comme dans le cadre du projet BAJ, elle permet d'accélérer ou de faciliter la réalisation desactivités et le rythme des décaissements. Beaucoup de pays sont réticents ou n'ont pas la capacité depré-financer les activités prévues par un projet. Un tel outil pourrait être utilisé dans d'autresprojets, à condition que l'activité ou le service offert soit, au préalable, conforme aux normes etcritères de référence convenus et examinés par la Banque.

3. Stabilité des équipes en charge du projet. Pour la réussite d'un projet, il est idéal que lesinterlocuteurs soient les mêmes du début à la fin. Ainsi, une « mémoire de vie du projet » se met enplace, facilite les contacts et permet d'instaurer un climat de confiance. Cependant, dans la réalité,le changement d'interlocuteur en charge d'un projet est inévitable. Il est donc primordial d'assurerune gestion de la transition qui soit planifiée. Cette planification permettrait non seulement de faireen sorte que les changements au sein des équipes se fassent de manière cohérente, mais égalementd'assurer une certaine continuité dans le changement. Dans le cadre du BAJ Education, du côté del'Emprunteur comme de la Banque, les équipes impliquées dans la mise en oeuvre n'ont pas été trèsstables. Si du côté de la Banque, ce phénomène n'a pas eu de conséquences dommageables sur leprojet, du côté de l'Emprunteur, la situation a parfois suscité des blocages.

4. Pré-évaluation des capacités de l'agence d'exécution. Avant le début d'un projet, il estfondamental d'effectuer une évaluation des capacités de l'agence d'exécution. Une telle démarcheest essentielle afin de mettre en place les dispositions nécessaires en vue de développer et/ourenforcer les capacités institutionnelles. Ce type de pré-évaluation devrait être exigé avant même ledébut d'un projet afin de faire en sorte que lors d'un prochain projet, les capacités soient existanteset d'éviter de créer unités de gestion sur unités de gestion. Dans le cadre du projet BAJ Education,le MEN était l'agence d'exécution, mais ses lacunes ont entraîné la création de 1'UGP. Même si lemanque de capacité n'était pas le seul problème, il fut suffisamment important pour ralentir la miseen application du projet BAJ Education.

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5. Synergie au niveau de la conception du projet. L'anticipation initiale de voir les troisprojets BAJ mis en oeuvre d'une manière synergique par trois ministères différents s'est avéréeirréaliste et n'a pu survivre à la réalité des faits. Une évaluation plus robuste de la capacitéinstitutionnelle aurait peut-être incité la Banque à modifier le cadre de conception et d'exécutionafin d'encourager une meilleure coordination entre les différentes agences d'exécution.

6. Synergie au niveau des équipes du projet. Le programme PPS/BAJ comprenait trois projetscomplémentaires. Ensemble ils ont eu un impact interactif et donné lieu à une plus grandeinteraction, notamment la construction de routes qui apparemment a contribué à augmenter les tauxd'inscription des filles. L'information recueillie pour la rédaction du présent RFE n'a cependantpas indiqué une importante interaction au niveau de la planification des activités des trois projets.Les équipes de la Banque ont eu tendance à travailler chacune dans leur secteur et doncindépendamment sur chacun des projets BAJ. La Banque doit continuer à encourager les équipes àtravailler ensemble tout en leur donnant les moyens de le faire (créer davantage de projets intégrés;créer des unités inter-sectorielles, etc.). Ce besoin d'une plus grande synergie des projets se faitressentir au sein des équipes de la Banque qui travaillent sur des problèmes aux implicationstransversales: les populations marginalisées, notamment les jeunes et les enfants ou encore lesquestions de genre. Du côté de l'Emprunteur, les programmes inter-sectoriels demandentl'implication de toutes les parties prenantes, y compris les autorités au plus haut niveau, ainsi que lacapacité d'assurer la gestion et le suivi d'activités complexes.

9. Commentaires des partenairesPas de commentaires. Se référer à l'Annexe 8 - Rapport de l'Emprunteur.

10. Renseignements supplémentairesSans objet

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Annexe 1. Indicateurs clés de performance/Matrice cadre

Indicateur Résultat / Impact

I nd icateu r/matrice Projection dernier RSP Estimal ions réelles/récentes

Taux d'inscription bruts (1ère - 6ème 37,8 % 47,46 %année) 31,0 % 45,41 %Taux de participation des filles (lère - 102226 ème année)Disponibilité de manuels et fournituresscolaires gratuits (lère - 6ème année) 35,9 % 42,70 %Taux de rétention des filles (lère - 6èmeannée) 2343732Inscriptions

* Le suivi de l'indicateur fut assuré, mais la valeur cible ne pouvait être fixée de manière réaliste.

Indicateur de produitI nd icateu r/matrice Projection dernier RSP Estimat ions réelles/récentes

Inscriptions des filles en proportion du 37,8 % 47,46 %total des admissions (1ère année)

Nombre de filles inscrites en 72,8 % 82, 47 %proportion des inscriptions totales (lère

- 6eme année)

Taux de rétention des filles (,ère - 6 èe 35,9 % 64,60 %année)

Taux d'inscription bruts des filles (1ère - 31,0 % 41,40 %6ème année)

Remarque importante sur les taux de scolarisation concernant l'âge des enfants inscrits en premièreannée: à partir de 1999/2000, les écoles ont inscrit les enfants à partir de l'âge de 6 ans, conformémentaux instructions du MEN. Aussi, les taux calculés à partir de 1999/2000 prennent ce changement encompteLe programme d'alphabétisation s'est fait à travers des conventions passées avec des ONG. Leprogramme a débuté en 1998 et le montant indiqué est le cumul des inscrits entre 1998 et 2001

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Annexe 2: Coûts et financement du projet

Coût du projet par composante (en millions de $EU équivalents)

Coût du Projet par Composante Estimation Estimation PourcentageEvaluation réelle/récente de

l'évaluationComposante millions $EU millions $EU %

A. Accès et rétention43,20 43,30 100

B. Réd. écart filles et garçons 14,10 13,50 95

C. Qualité 17,60 14,70 83

D. Alphabétisation 2,90 3,70 127

E. Renforcement capacité 1,40 1,00 71

F. Gestion 0.60 0,40 67

Total coûts de base 79,80 76,60Aléas d'exécution 7,50Aléas financiers 10,40

Coûts totaux du projet 97,70 76,60Financement total requis 97,70 76,60

Coûts du projet par méthode de passation du marché(en millions de $EU équivalents) (estimations à l'évaluation du projet)

Modalité de passation de marché

Catégorie de Dépenses AOI AON Autres2/ N.F.B. Coût total1. Construction 0,00 35,50 0,00 0,00 35,50

(0,00) (18,10) (0,00) (0,00) (18,10)2. Equipement 20,40 12,20 8.20 0,80 41,60

(14,00) (4,00) (4,40) (0,00) (22,40)3. Assistance technique 0,00 0,00 1,50 0,70 2,12

(0,00) (0,00) (1,20) (0,00) (1,20)4. Nourriture pour cantines 0,00 0,00 13,60 0,00 13,60scolaires (0,00) (0,00) (11,50) (0,00) (11,50)5. Formation 0,00 0.00 1,00 0,00 1,00

(0,00) (0,00) (0,80) (0,00) (0,80)5. Coûts de fonctionnement 0,00 0.00 0,00 3,80 3,80

(0,00) (0,00) (0,00) (0,00) (0,00)Total 20,40 47,70 24,30 5,30 97,70

(14.00) (22,10) (17,90) (0,00) (54,00)

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Coûts du projet par méthode de passation du marché(en millions de $EU équivalents) (estimations réelles/récentes du projet)

Modalité de passation de marché"

Catégorie de Dépenses AOI AON Autres N.F.B. Coût total1. Construction 0,00 29,70 0,00 0,00 29,70

(0,00) (20,80) (0,00) (0,00) (20,80)2. Equipement 0,00 19,30 0,00 0,00 19,30

(0,00) (13,50) (0,00) (0,00) (13,50)3. Assistance technique 0,00 0,00 4,10 0,70 4,80

(0,00) (0,00) (3,30) (0,00) (3,30)4. Nourriture pour cantines 0,00 0.00 13,60 0,00 13,60scolaires (0,00) (0,00) (0,00) (0,00) (0,00)5. Formation 0,00 0,00 5,10 0,00 5,10

(0,00) (0,00) (3,30) (0,00) (3,30)6. Convention** 0,00 0,00 3,70 0,00 3,70

(0,00) (0,00) (3,50) (0,00) (3,50)7. Coûts de fonctionnement 0,00 0,00 0,00 0,40 0,40

(0,00) (0,00) (0,00) (0,00) (0,00)Total 0,00 49,00 26,50 1,10 76,60

(0,00) (34,30) (10,10) (0.00) (44,40)

**Montant de 3,5 et 3,7 destiné aux conventions

8 millions de $EU ont été annulés en décembre 2002 et 1,4 million de $EU à la clôture du projet.

I/ Les chiffres entre parenthèses indiquent les montants financés par le prêt de la Banque. Tous les coûtscomprennent les provisions pour aléas.2/ Comprend les travaux et fournitures à acheter par consultations de fournisseurs, les services de consultants, lesservices du personnel recruté pour le bureau de gestion du projet, la formation, l'assistance technique et les coûtsadditionnels d'exploitation se rapportant (i) à la gestion du projet et (ii) à la rétrocession des fonds du projet auxunités des collectivités locales.

Financement du Projet par Composante (en millions de $EU équivalents)

Pourcentage de l'EvaluationC omporan e Estimation évaluation Esl inial ion réelle/récente

Banque Gouvt. Cof. Banque Gouvt. Autres Banque Gouvt AutresA. Accès et rétention 20,80 23,60 1,50 20,80 21.00 1,50 100,0 89,0 100,0B. Réd. écart filles et 13,50 2,90 9,90 3,60 73,3 124,1garçonsC. Qualité 15,70 6,40 9,40 5,30 59,9 82,2D. Alphabétisation 2,80 0,10 3,50 0,20 125,0 200,0E. Renforcement 1,20 0,20 0,80 0,20 66.7 100,0capacitéF. Gestion 0,00 0,60 0,40 0,0 66,7

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Annexe 3. Coûts et avantages économiques

La conception du projet a été influencée par les prévisions présentées dans le PAS Éducation,notamment la simulation de scénarios de rechange pour parvenir à l'éducation primaireuniverselle, ainsi que les implications budgétaires de ces scénarios.

L'analyse décrite dans le Rapport d'évaluation révèle que le MIEN avait pour stratégied'implanter des « écoles-satellites » qui dispensaient uniquement un enseignement primaire debase dans les villages comptant un nombre limité d'enfants. La justification de ces écoles-satellites reposait sur le principe que les enfants plus âgés seraient en mesure et disposés àmarcher jusqu'à «l 'école mère » plus distante. La Banque a suggéré une stratégie desubstitution consistant à implanter de petites écoles plus complètes (avec deux salles de classe)organisées selon un système de classes à niveaux multiples. En plus de rapprocher les écolesdes communautés, cette option comporte les avantages suivants: (a) un cycle completd'enseignement primaire; (b) ces écoles sont moins coûteuses que les écoles traditionnelles àniveau unique et; (c) si les classes à niveaux multiples sont bien organisées et dotéesd'enseignants bien formés et de matériel adéquat, elles sont aussi efficaces que les classes àniveau unique. Il faudrait ajouter à la liste précédente que le fait de rapprocher l'école descommunautés ne pouvait qu'attirer davantage de filles dans l'enseignement de base. LeRapport d'évaluation prévoyait qu'avec la construction de classes à niveaux multiples, le projetgénèrerait une épargne estimée à 6,5 millions de dollars EU par an à la fin du projet. Dans lecadre du projet BAJ Education, la construction de 6.358 salles de classe à niveaux multiplesétait prévue. Le projet a permis d'en construire 10.222.

Le coût-efficacité des classes à niveaux multiplesIl existe deux options pour aborder la question de l'extension des services scolaires aux zones àfaible densité de population: l'utilisation des écoles-mères et des écoles-satellites oul'utilisation d'un enseignement à niveaux multiples.

Comparaison du coût des deux optionsÀ l'époque de la rédaction du Rapport de supervision, le coût unitaire du système des écoles-mères et des écoles-satellites était de 2.862 DH, avec un rapport élèves/enseignant de 1 :15.L'hypothèse retenue fut d'atteindre un rapport élèves/enseignants de 1 :20. Dans le cadre decette hypothèse et en dépit du coût additionnel inhérent à la méthode d'enseignement (estimé à40 dollars EU par élève), le coût unitaire est ramené à 2.136 DH, ce qui représente une épargnede 25 % par rapport à la situation décrite plus haut.

Le coût-efficacité de chaque optionLe rapport coût-efficacité de chaque option est mesuré par son impact sur la participation et lesrésultats scolaires. L'évidence statistique de l'époque indique que l'enseignement à niveauxmultiples n'a pas contribué à réduire les taux de rétention dans les établissements qui ontadopté cette méthode. Néanmoins, ce type d'enseignement favorise l'accès à l'école et, selon leRapport d'évaluation, aurait contribué à accroître la participation des garçons de 6 % et celledes filles de 76 %.

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L'expérience internationale révèle que ce modèle est non seulement plus rentable que le modèletraditionnel des classes séparées en usage dans les écoles satellites au Maroc, mais qu'il peutégalement améliorer l'apprentissage, pour autant que les méthodes et matériels pédagogiquesadéquats soient disponibles. Un rapport d'évaluation externe fut élaboré en mai 1997, dans lecadre d'un projet d'appui au développement du premier cycle de l'enseignement fondamentalfinancé par la Banque mondiale (prêt no. 3026 MOR) et exécuté par l'UNESCO (Projet700/MOR/13). Les conclusions de ce rapport montrent que « les résultats des élèves sontmeilleurs dans les écoles complètes que dans les écoles incomplètes, mais que le recours auxclasses multiples pour élargir la panoplie des cours offerts dans les contextes de faibles effectifsn'est pas très efficace. Ce résultat diffère de ce qui a été souvent observé dans d'autres pays ».

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Annexe 4. Ressources de la Banque

(a) missions

Etape No. de personnes Classement de la performance(avec expertise)

Mois/Année Nombre Progrès de Objectifs deI 'exécution développement

Identification/Pré-paration02/1994 4 SEd (2); JUR. (1); CD (1) S S05/1994 2 CP (1); SEP (1)10/1994 2 SEd (1); S (1) S S02/1995 2 CP (1); SEP (1) I I

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ I T IEvaluation/Négociation06/1995 8 SEd (1) AO (1); S (1); ERH (1);

SEP (1) ;CD (1) ;SPM (1)Supervision06/1995 6 ERH (2); AO (1); SD (1); CONS

(1); SEd (1)09/1996 2 SEd (1) ;SEP (1)27/05/1997 2 AF (1); ERH (1)12/1997 3 SEP (1); ERH (2)

7/1998 5 CP (1); AF (1); GE (1); SSI (1); CONS. SE (1)

01/1999 8 CP (1); SEP (1) ;SEd (1); RSE (1); I ICS (1) CONS (2)

11/1999 5 CP (1); AO (1) ' SEd (1); TT (1); S SEE (1)

11/2000 2 SEd (1); EE (1) S S05/2001 4 SEP (1); SEd (1); RSE (1); TT (1) S S10/2002 3 TTL (1); RO (1); SEd (1) S S02/2003 3 TTL (1); RO (1); SEd (1) S S05/2003 2 TTL (1); SEd (1) S S11.2003 2 TTL (1); RO (1) S S

RFE01/2004 1 SEd (1) S SRFE (Rapport de fin d'exécution)

Catégorie d'expertises de la Banque mondiale:

AO: Analyste en opérations GE: Educateur en matière généraleAF: Analyste financier JUR: JuristeCD: Chef de division RO: Responsable des opérationsCP: Chargé de projet RSE: Responsable du secteur éducationCONS : Consultant S : StatisticienCS: Conseiller spécial SD: Statisticien démographeERH: Economiste, Ressources humaines SEd: Spécialiste en éducationEE: Economiste de l'éducation SE: Spécialiste en équipementSEP: Spécialiste de l'exécution des projets SSI: Spécialiste en système d'informationSPM: Spécialiste en passations de marché TT: Formateur pour enseignants

TTL: Chef de mission/chargé de projet

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Classement utilisé dans le Rapport de supervision du projet

(b) apports en personnel de la BIRD et consultants payés sous des fonds fiduciaires

Etape Valeur des apportsl Sænmuines-personnle %$EU mililiers

Idenritiica ion! préparationE% aluation/ në2oCiutions I."S.12'.39Super\ iioi)n 729 904.9<1)RFE 25.000Total 2 2.1 . 13 030.2'9Le système de cornptabilité analytique ne fourmit plus de données semaines-personne.

31 Ce montant comprend également l 'identification du projet.

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Annexe 5. Classement de la réalisation des objectifs/résultats par composante

Objectifs Très Satisfaisant Modeste Très Sans objetsatisfaisant insuffisant

Politiques macro-économiques

Politiques sectorielles X

Objectifs physiques X

Objectifs financiers X

Développement institutionnel X

Impact sur l'environnement X

Objectifs sociaux:Réduction de lapauvreté X

Condition de la femme X

Autres objectifssociaux

Développement du secteur XprivéAdministration publique X

Autres (à préciser)

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Annexe 6. Classement de la performance de la Banque et de l'Emprunteur

Très Satisfaisant Insuffisant Très Sanssatisfaisant insuffisant objet

Performance de la BIRDPréparation du prêt x

Supervision du projet x

Performance globale X

Performance de l'EmprunteurPréparation x

Gestion par le Gouvernement x

Exécution par le MEN et l'UGP' x

Performance globale x

Unité de gestion du projet

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Annexe 7. Liste des documents à l'appui

1. Rapport d'évaluation, projet éducation de base, 9 mai 1996

2. Revue à mi-parcours du BAJI éducation, 12 avril 1999

3. Accord de prêt et documents portant sur les amendements de l'Accord de prêt (1996,1999, 2002)

4. Aide-mémoires de mission et rapports de supervision (PSR)

5. L'Etude de suivi et d'évaluation du bilan des réalisations à mi-parcours du premierprogramme de priorités sociales (BAJI) - Education de base (Secrétariat du comité decoordination de suivi et d'évaluation des programmes de l'action sociale, janvier 2000)

6. L'Etude de suivi et d'évaluation du bilan des réalisations à mi-parcours du premierprogramme de priorités sociales (BAJI) - Rapport de synthèse (Secrétariat du comité decoordination de suivi et d'évaluation des programmes de l'action sociale, janvier 2000)

7. Rapport d'exécution annuelle du premier programme de priorités sociales (BAJI),Exercice budgétaire 2001, Secrétariat du comité de coordination de suivi et d'évaluationdes programmes de l'action sociale, septembre 2002

8. Rapport d'activités, Programme de priorités sociales, éducation de base, MEN,Secrétariat général, Unité de gestion du projet BAJ1, octobre 2002

9. Early Implementation Assessment (EIA), Assessment Note, 30 janvier 1998

10. Minutes of Morocco/BAJ/Early Implementation Review Meeting, 3 janvier 1998

Il. Condition socio-économique de la femme au Maroc, Rapport de synthèse-volume No.1, Ministère de la prévision économique et du plan, Direction de la statistiquel999

12. Les emplois du temps de la femme au Maroc, Rapport de synthèse-volume No. 2,Ministère de la prévision économique et du plan, Direction de la statistique 1999

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Annexe 8. Rapport de l'Emprunteur

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Annex 8: Borrower's Report

l

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Table des matières

Identification du projet BAJ.

Présentation.

1. Contexte et justification ....................... 1

Introduction1.1.Genèse du BAJ ............. : .1|1.2.la stratégie de développement de la scolarisation en milieu rural ............................... 1

2. Principes et objectifs du BAJ2.1. Les principes ............................ 22.2. Les objectifs ............................... 32.3. Dispositif de gestion ............................................... ............... 4

3. Principales contraintes ayant entravé l'exécution du projét . . . 5

4. Les réalisations ............................ 6

5. Evolution des valéurs des indicateurs ................. .. ........................................ 12

6. Analyse de l'évolution des indicateurs . . ........................ 13

ANNEXES : 1

LES REALISATIONS SELON LES COMPOSANTES:ConstructionsRéhabilitationsEquipementsFormation

ANNEXES :2

EVOLUTION DES ENGAGEMENTS SELON LES COMPOSANTES:Réhabilitation.Equipement.Formation.Service des consultantsConvention

ANNEXES :3

SITUATION DES PRETS 4024S & 4024AS1TUATION FINALE DES DECAISSEMENTS

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Identification du projet

Programme de Priorités Sociales,appelé en arabe Barnamaj AI-Aoulaouiyat AI-Ijtimaiya

(BAJ1-éducation de base)

Information généralePrêt BIRD N° 4024 - MORMontant du prêt: 54.000.000,00 $ USDate d'entrée en vigueur: 24 décembre 1996Date de clôture du prêt: 3 1 décembre 2003

Zones géographiques ciblées par le projet:AI Haouz, AI Houceima, Azilal, Chefchaouen, Chichaoua, El Kelaà des Sraghna,

Essaouira, Safi, Sidi Kacem, Ouarzazate, Taroudant, Taza, Tiznit et Zagora.

Coût réel du projet:Composantes Coût réel

Banque MENJ

1 . constructions 16.994.086,232. Réhabilitations 3.536.247,123. Equipement* 11.546.137,60 4.948.344,694. Formation, 3.696.753,975. Service 3.509.549,10

consultants**6. convention*** 401.379,057. gestion 400.000,00

Total 39.684.153,06 5.348.344,69Total général 45.032.497,75

* mobilier, manuels et fournitures scolaires, matériel didactique

** TVI, étude*** préscolaire

N.B. Suite à une surestimation des coûts unitaires lors de la conception du projet et à

une dépréciation significative du dirham marocain face au dollar américain depuis son

démarrage, le projet a dégagé un reliquat de 9.461.102,09 $US que la Banque a

annulé au 31 décembre 2003 suite à la demande de la partie marocaine, tout en

réalisant pratiquement toutes les activités prévues dans l'accord de prêt.

I

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UGP/BAJl

Présentation

Le présent rapport présente l'état, final de l'exécution des actions retenues pourl'atteinte des objectifs du projet. Après une brève identification du projet contenantdes informations générales, les zones ciblées et le coût réel de ses principalescomposantes, les différentes informations et données qué l'Unité de gestion du projeta pu recueillir se déclinent en sept parties:

1) La première présente le contexte général dans lequel se situe le projet et quiconstitue sa justification et son fondement. Il s'agit du contexte de la Stratégie dudéveloppement de la scolarisation en milieu rural (SDSMR) élaborée par leMinistère de l'Education Nationale.

2) La seconde partie rappelle les principes et objectifs du projet. Ces dernierss'insèrent dans les orientations de la SDSMR et viennent en appui à ses objectifs.Dans cette même partie il est question du dispositif de gestion du projet aux niveauxcentral, provincial et local.

3) Les principales contraintes ayant entravé l'exécution dés opérations duùprojet fontl'objet de la troisième partie de ce rapport. Elles sont d'ordre organisationnel et degestion. La réalisation du projet coincide avec la r efonte p rofonde,de s s tructurescentrale et régionale du MENJ et une vaste opération de redéploiemnent des cadres etdu personnel du Ministère, sans oublier toute la panoplie des textes législatifs et loisorganisationneftes qui s'ensuivent.

4) La quatrième partie décrit les actions réalisées. Elles sont regroupées en fonctionde l'objectif direct qu'elles visent et sont présentées selon deux niveaux: les-'actionsprojetées mentionnées dans l'accord de prêt et celles réalisées. Malgré lesdifficultéset les contraintes rencontrées tout au long du processus d'exécution du prâ3et, celui-ci a pu réalisé pratiquement tbutes les actions prévues et, partant de ce constat, onpeut conclure que les résultats du BAJ sont satisfaisants .

5) L'évolution-. des valeurs des principaux indicateurs faisant l'objet de lacinquième partie, ainsi que l'analyse de ces évolutions, objet de la sixième partie,confirment l'impact positif des actions réalisées sur la scolarisation des enfants dansles provinces ciblées.

6) Les actions rapportées plus haut sont ensuite reprises, dans l'annexe 1, etréparties selon le nombre réalisé dans chacune des délégations ciblées. Ces donnéesconcernent les composantes suivantes: a)les constructions, b)les réhabilitations, c)lemobilier d'enseignement et le matériel de bureau, d)le nombre d'élèves ayantbénéficié de distribution de manuels et de fournitures scolaires et e)le nombred'instituteurs et de directeurs d'écoles ayant bénéficié d'activités de formationcontinue.

7) Dans l'annexe 2 est présentée l'évolution des engagements suivie, dans l'annexe3, de la situation finale des décaissements au fin avril 2004, date de la clôture duprêt.

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1. CONTEXTE ET PROBLEMATIQUE

Introduction

Le P rogramme d' Ajustement S tructurel, entrepris au M aroc dè s 1 e dé but des années quatrevingt, a contribué à la relance des conditions de vie économique et du pouvoir d'achat descitoyens. Cependant, les missions de p ost-évaluation de c e p rogramme o nt c onstaté que c edernier a été plutôt favorable aux populations urbaines et à celles qui sont les plus aisées audétriment du milieu rural et des couches défavorisées.

Conscient de ce déséquilibre, le gouvernement du Maroc a mis en place une politique visant lapromotion sociale des couches les plus défavorisées.

C'est ainsi qu'une Stratégie de Développement Social (SDS), visant à orienter davantage lesressources publiques vers les activités sociales qui bénéficient aux catégories les plus démunies,a été mise au point. Cette stratégie a comme finalité principale d'ouvrir le plus largementpossible l'accès des couches démunies aux services sociaux de base (Santé, Education, Emploi)et à leur donner plus de chances de participer à des activités économiquement productives envue de l'essor économique du pays. Il s'agit, donc, d'une inversion des tendances passées et dela mise en place d'un cadre d'une politique sociale solide, avec un accent davantage mis sur ledéveloppement du monde rural en général et des zones les plus défavoris&es en'particulier.

Afin de soutenir cette stratégie, un premier Programme de Priorités Sociales, appelé en arabeBarnamaj Al-Aoulaouiyat AI-Ijtimaiya (BAJ1) a été préparé çt 'négocié entre leGouvernement marocain et la Banque Mondiale (BM). Ces négociations (22 au 26 avril 1996)ont abouti à la signature de l'accord de prêt No 4024 MOR le 9 mai 1996 et à son approbationpar le Conseil d'Adiinistration de la BM le 30 mai 1996.

1.1. Genèse du BÀJ1- éducation de base

Le BAJl- éducation de base, dont la maîtrise d'oeuvre est confiée au Ministère de l'éducationnationale (MEN), a pour but «de valoriser le capital humain en rendant l'éducation' etl'alphabétisation accessibles aux populations qui en ont été privées. E?n particulier, ilrenforcera l'assistance an4érieuretde la Banque qui visait à accroître l'accès à l'éducationprimaire et d'en améliorer la qualité » (Cf. Rapport d'évaluation de la BM No 15074 du 9 mai1996).

Suite aux recommandatioils de la cbmmission interministérielle de préparation et de suivi duBAJI, réunie le 17 juin 1996 au Ministère de la Population, le Ministère de l'EducationNationale (MIEN) a engagé la phase de préparation de la mise en oeuvre du Projet en procédant(entre le 14 novembre et le 14- décembre 1996) à l'élaboration d'un premier Document deréférence (décembre 1996). Ce document, objet des travaux d'une commission, regroupant lesreprésentants des différentes Directiïôns concernées, a permis d'aboutir à:

* l'identification des actions à mener durant la première année du BAJI;• la définition des mesures pour 1997-2001 et* la description du dispositif de mise en oeuvre au niveaux national, provincial et

local.

Ce projet a été élaboré au moment où le MIEN avait lancé une Stratégie de Développement de laScolarisation en Milieu Rural.

1.2. La Stratégie de Développement de la Scolarisation en Milieu Rural (Sdsmr)

L'un des premiers constats qui ont conduit à la Sdsmr, consiste dans le fait que les prdgrammesd'investissement et d'équipement ont concerné le monde urbain plus que le milieu rural. Ceci

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s'applique à l'éducation de façon générale et à la scolarisation de façon particulière. L'une des

conséquences irnmédiates est l'apparition de taux d'analphabétisme élevés dans le monde rural,

surtout en ce qui concerne le sexe féminin.

La Sdsmr a comme visée principale de lutter contre le déséquilibre engendré par la priorité

accordée au monde urbain. Pour ce faire, elle s'est appuyée sur une démarche claire faisant de

la promotion d'une éducation de qualité et de la recherche d'un système éducatif intégré son

levier principal. Il s'agit donc d'une stratégie globale intégrant des actions qui ne doivent être ni

parcellaires ni disparates.

L'implication à côté du MEN, des collectivités locales, des autres départements ministériels,

des organismes onusiens, des ONG et des associations nationales, est une condition pour:

* développer et améliorer la scolarisation en milieu rural,* augmenter la rétention et le rendement dans les zones d'intervention prioritaires,

plus particulièrement en ce qui concerne la scolarisation des filles,

* créer et développer les synergies locales, provinciales et centrales pour atteindre les

résultats souhaités.

Pour ce faire, cette stratégie repose sur une démarche expérimentale appliquée dans les

provinces les plus démunies et devant s'étendre progressivement à d'autres provinces. Les

domaines d'intervention de cette stratégie se résument comme suit:

* la construction, la réhabilitation et la rmise à niveau des structures d'accueil;

* l'équipement et le matériel didactique;* l'adaptation des curricula;* la gestion et'Xa formation;* l'expérimentation d'approches innovatrices;* la réalisation d'études sectorielles;* le suivi et l'évaluation des projets de coopération en cours;* la conception et la réalisation d'actions de soutien et d'accompagnement.

C'est dans le cadre de cette Stratégie que le projet BAJ s'est inscrit. I1 a intégré ses objectifs et

s'est appuyé sur sa philosophieien impliquant les directions centrales concernées et les acteurs

du terrain (négociation, coordination, et investissement cormnun des efforts et des ressources).

2. Principes et objectifs du Projet

2.1. Les principes

Les principes sur lesquels repose. le BAJl en font un projet intégré, intégrateur, innovateur et

-efficace.

* Innovateur, puisque tout en s'attaquant à certaines causes de la pauvreté et à son

dépassement par le biais de l'éducation, il introduit des façons de faire pouvant être

considérées comme novatrices. C'est le cas, notamment, de:

0 la plupart des actions visant les classes à niveaux multiples (organisationde l'espace et du temps à l'intérieur de l'école, propositionsd'organisation des cycles et de leur adaptation aux spécificités régionales)

0 la gestion rationnelle des ressources humaines et matérielles (efficience et

efficacité) faisant écho à la loi cadre en cours d'élaboration, notammentpar l'étude de la façon de procéder à un redéploiement des enseignantsentre les trois niveaux du système éducatif (primaire et secondairescollégial et qualifiant);

0 la visée portant sur les changements d'attitudes et des comportements

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envers l'éducation de façon générale et envers l'école en particulier. Cettedernière devant être ouverte sur son environnement et perçue cornme unlieu de vie aimé et respecté.

* La responsabilisation, par la nouvelle approche qu'il a véhiculé à travers,

0 le rôle important accordé aux acteurs du terrain, qui sont les plusdirectement impliqués dans le déroulement des actions;

0 la responsabilisation accrue des délégations dans le processus de lagestion provinciale et locale du projet;

0 les activités prévues qui visent la réalisation de produits concrets simples,efficaces et dont les effets sont mesurables à court et moyen terme;

O les diagnostics, les régulations et les réorientations qu'autorisent lesévaluations soigneusement ménées.

Ces principes constituent les fondements sur lesquels se sont basées les activités retenues pourla réalisation des objectifs de ce projet.

2.2. Les objectifs

Au nombre de cinq, les objectifs retenus sont compatibles avec ceux filés par la Stratégie duministère. Il ont été formulés comme suit:

Objectif 1: Accroître 1 'accès a u 1 r c ycle de 1 'enseignernent f ondamental e n m ilieurural et améliorer le taux de rétention dans ce cycle.

Objectif 2 i' Agir sur les facteurs de la dernande en vue d'accroitre le taux descolarisation 'ét de réduire l'écart entre la scolarisation des filles et celle des garçons.

Objectif 3: Am éliorer 1 a qua lité de 1 'éducation dans 1 e er c ycle de 1 'enseignementfondamental en milieu rural en vue de renforcer, notamment, l'ac4uisition desconnaissances et des compétences de base.

Objectif 4: Contribuer à laméilioration de l'efficacité du programme d'alphabétisationdu gouvernement.

Objectif 5: Renforcer les capacités institutipnnelles afin de doter les instancesdécisionfielles.du MENJ des systèmes et des outils d'une gestion efficace.

Chacun de ces objectifs a donné lieu à des mesures catégorisées comme suit:

Objectif 1O étendre la couverture.territoriale de l'offreO élargir l'offre à l'ensemble du cursus du premier cycle de l'enseignement

fondamental;0 améliorer l'équipement dans les écoles;C alléger les dépenses familiales d'éducation, en distribuant les manuels et les

foumritures scolaires et des denrées sèches aux enfants les plus déinunie etparticulièrement aux filles;

0 conduire des campagnes de promotion de la scolarisation des enfants;C redéployer le programme des cantines scolaires en fonction des besoins

prioritaires;0 réaménager les horaires et le calendrier scolaire en fonction des spécificités

locales,0 réhabiliter les infrastructures existantes;

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* Objectif 20 améliorer la viabilité des .écoles en y prévoyant des latrines;O conduire des campagnes de promotion de la scolarisation des filles;

* Objectif 3O Adapter les programmes d'enseignement aux spécificités régionales;0 mettre au point une méthodologie d'enseignement dans les classes à niveaux

multiples;0 instaurer une pédagogie de soutien au profit des élèves en difficulté;0 mettre en place un programme d'évaluation au niveau de la 6ième année dé

l'enseignement fondamentale;0 renforcer le système de formation continue des enseignants et directeurs d'écoles

rurales.0 distribuer des manuels et des livres de base aux enseignants,0 doter les écoles de matériel didactique,0 renforcer le programme des constructions de logemients pour les instituteurs.

* Objectif 40 Analyser les études et documents sur les programmes d'alphabétisation et de

post-alphabétisation,O élaborer des programmes d'alphabétisation et de post-alphabétisation,O offrir une deuxième chance aux jeunes âgés de 8 à 16 ans n'ayant pas suivi le

cursus scolaire normal.

* Objectif 5

C Elaborçr un Programme de Dépenses publiques (PDP);C élaborer des indicateurs permettant l'évaluation et le suivi du BAJ;C informatisation des activités d'information, de planification, d'exécution,

d'évaluation et de suivi au niveaux central et provincial;

La traduction des objectifs et des mesures retenues dans le cadre de ce projet en programme

d'activités; la mise en oeuvre et le suivi de ce programme, a nécessité la miseÇ en place d'un

dispositif de gestion.

2.3. Dispositif de gestion

Le dispositif de gestion Ou projet, comprend des structures au niveaux gouvernemental,

ministériel, provincial et local.

Au niveau gouvernemental est instauré un comité interministériel au sein de l'autorité

gouvernementale chargée du département de la population. Ce comité est composé des

représentants des départements ministériels responsables des secteurs d'intervention du BAJl, à

savoir:

0C la santé de base0 l'éducation de baseC la promotion nationale et l'emploi.

Ce comité assure le suivi et la circulation de l'information et veille à la création des synergies

nécessaires à la réalisation intégrée des activités concernant toutes les composantes du projet.

Cette instance est relayée au niveau provincial par les comités provinciaux de coordination.

Chaque comité provincial constitue un point focal composé des représentants provinciaux des

départements concernés par la réalisation du BAJI. Il est présidé par le Gouverneur ou son

représentant et assure la mise en oeuvre et le suivi des activités du projet dans la province.

Au niveau du ministère de l'Education Nationale et de la Jeunesse, le dispositif est

constitué de structures centrales, provinciales et locales.

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Les structures centrales comprennent un comité directeur et une unité centrale:

* le Comité Directeur, présidé par le Secrétaire Général, est constitué des Directions les plusdirectement concernées par le projet. Ce comité peut être élargi aux représentants desorganismes partenaires. Il a comme principales attributions de:

> définir et approuver les programmes d'action et,O veiller à leur adéquation avec les orientations du MENJ et les finalités du

Projet

* I'Unité Centrale du BAJ, appelée UGP/BAJ, placée sous l'autorité directe du SecrétaireGénérale et en concertation avec les directions centrales et les délégations provincialesconcernées, a pour responsabilité d'assurer la coordination de l'exécution et du suivi desactivités du projet au niveau central et provincial. Les attributions de cette unité sontprécisées par le comité directeur.

Au niveau provincial, la gestion du projet est assurée par une équipe technique de pilotagedésignée par le délégué et comprenant:

O un responsable du BAJ sur le plan provincial,O deux inspecteurs du premier cycle de l'enseignement fondamnental,O un inspecteur de planification etO un directeur d'une école primaire.

Cette équipe est chargée, en collaboration avec les services concernés,

O de préparer le'programme d'action provincial à partir de plans d'action locaux et demic.-o-projets,

O d'assurer le suivi et l'évaluation des actions prograr-mées,O de participer à des études ayant pour objet l'impact du projet sur la scolarisation en

milieu rural,O de capitaliser les expériences réussies,O d'organiser des séminaires regionaux et0 d'établir les rapports de synthèse sur l'état d'avancement du programme à l'intention

du Comité Directeur.

Au niveau local, une équipe-technique comprenant le directeur et deux instituteurs au sein del'école même, constitue une antenne de l'équipe technique de pilotage provincial. Elle a pourrôle de proposer des micro-projets susceptibles d'améliorer la qùalité de l'apprentissage etl'ouverture sur l'environnemnent de l'école. L'implication des partenaires de l'école est ungarant de l'adéquation de ces micro-projets avec la philosophie du BAJ. Une fois le projetproposé validé, 1 'équipe locale veillera sur son exécution.

Principales contraintes ayant entravé l'exécution du projet

Le processus de réalisation des différentes composantes du projet a été entravé par plusieurscontraintes conjoncturelles et gestionnaires dont particulièrement:

a Le B AJ e st un p rojet systémique, en ce sens qu'il englobe pratiquement toutes lesvariables du système éducatif au niveau de l'enseignement primaire. Cettecaractéristique en fait un projet éclaté en plusieurs composantes qui sont exécutées pardiverses instances centrales et provinciales. En conséquence, l'articulation et lacoordination de ses activités s'en trouvent une tâche ardue et compliquée.

* La cadence de l'exécution du projet, particulièrernent lors de la phase de son déémarrage

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a connu d'importants retards. Ayant été signé en 1996, les réalisations des opérations

retenues dans le cadre de ce projet n'ont débuté de manière effective qu'en 1997/98. Ce

retard est du essentiellement aux profondes refontes des structures du MEN. En effet, de

nouvelles directions ont été mises en place, ce qui implique de nouvelles attributions de

ces directions. Cette situation a amené M. le Secrétaire général à créer une

« Commission de crise » dont la mnission était de définir les différentes actions, les

directions responsables de ces actions en fonctions de leurs attributions respectives,

ainsi que les directions associées. Malgré ce retard, le MEN a pu réaliser pratiquement

toutes les opérations prévues dans le projet grâce aux efforts considérables consentis par

les directions centrales concernées, les délégations ciblées, l'UGP ainsi que le soutien

des différentes missions de la Banque mondiale qui ont visité notre pays pour le suivi et

l'évaluation des avancements du projet. La déconcentration d'un ensemble d'opérations

(formation, réhabilitation, achat et distribution de manuels et fournitures scolaires) a

largement contribué à la réalisation des principales composantes physiques et

qualitatives du projet. C'est ainsi que les travaux de génie civil, les activités

d'acquisition d'équipement, de formation continue sont réalisées.

La question qui se dégage à ce propos est: dans quelle mesure peut-on réduire le

décalage qui sépare la conception d'un projet et le véritable démarrage de ses

opérations ?

• La non stabilité de certains responsables, centraux et provinciaux, intervenant

directement dans ce projet. En effet, les restructurations successives que le s ystème

éducatif a connueces cinq dernières années, ont engendré de multiples redéploiements

des cadres du Ministère, des académies et des délégations.

* Lourdeur et complexité de certaines procédures d'exécution, notamment les procédures

d'approbation des marchés.

* Retards des réponses de, la Banque Mondiale aux demandes de quelques non objection

concernant certains marchés.

* Retards dans la délégatipn des bu4gets aux délégations.

* Manque de formation en gestion et en pilotage de projet chez la majorité des cadres

centraux et provinciaux. Cette situation n'a pas été prise en compte ldrs de la conception

du projet. Conséquences:O Faible communication sur le projet, et non implication significative

particulièrement de s a cteurs p rovinciaux e t 1 ocaux 1 ors du démarrage des

activités du projet.O Absence d'attitudes d'anticipation et de gestion de risques.

O Faible culture de suivi et d'évaluation des opérations programmées et

exécutées.

4. Les réalisationsIl a été mentionné que le MENJ a pu réaliser pratiquement toutes les composantes du projet

malgré les retards importants que le démarrage de celui-ci a connu et malgré les contraintes

citées. Ainsi, et comme nous le montre le tableau suivant, on peut conclure de manière

générale que la réalisation du BAJ est satisfaisante.

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Page 42: Document de la Banque mondiale Rapport No. 28397 … sectoriel: Michal Rutkowski Chargé de projet: Michel Welmond 2. RAPPORT DE FIN D'EXECUTION ROYAUME DU MAROC TABLE DES MATIÈRES

Objectif 1: Accroître l'accès au 1" cycle de l'enseignement fondamental en milieu rural et améliorer le taux de rétention dans ce cycle.

Activités prévues dans le projet Activités réalisées Observations1.1. construction de salles de classe: 2449 salles ont été construites: Le progranime réalisé par le MENJ dépasse360 micro satellites 2 salles 877 en 1996/97 les prévisions initiales du projet. Cette activité650 micro satellites une salle 686 en 1997/98 a largement contribué à l'amélioration de

886 en 1998/99 l'offre de l'éducation dans les provincesTotal: 1370 salles ciblées.

1.2. Fourniture de mobilier d'enseignement 2494 salles ont été équipées: Le type de matériel acquis est: pupitres,et de matériel de bureau 208 en 1996/97 bureaux de maître, tableaux tryptique et

674 en 1997/98 chaises. Toutes les salles construites ont été795 en 1998/99 équipées.817 en 1999/2000

1.3. Soutien au programme des cantines Une étude, ayant pour objectif de proposer des Le premier rapport du consultant adjudicatairescolaires variantes à l'organisation, à la gestion et aux a été présenté est discuté par la commission

repas offerts par le P.C.S., a été lancée, visée technique chargée du suivi de cette étude.et approuvée. Celle-ci a, par la suite, été arrêtée suite à des

contraintes gestionnaires relatives aux refontesdes structures ministérielles ayant en charge lepilotage de cette composante.

1.4. Amélioration de l'enseignement Une convention portant sur ce sujet a été Le MENJ en visage l'extension de cettepréscolaire signée entre le MENJ et 5 communes dans la expérience aux autres provinces en fonction de

province d'AI Haouz la nouvelle stratégie élaborée à ce sujet.

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Objectif 2 Agir sur les facteurs de la demande en vue d'accroître le taux de scolarisation et de réduire l'écart entre la scolarisation desfilles et celle des garçons.

Activités prévues dans le projet Activités réalisées Observations2.1. Distribution de manuels et de 1.491.600 élèves ont bénéficié de cette Une attention particulière est donnée aux fillesfournitures scolaires distribution: et aux enfants issus des couches les plus342.511: année scolaire 1998/99 démunis. Cette activité a également fortement184.915: 1999/00 contribué à l'accroissement de là demande.?317.906: 2000/01216.781: 2001/02239.026: 2002/03

.__ _ __ 190.461: 2003/042.2. Construction d'environ 300 latrines, 478 latrines ont été construites: La construction de latrines constitue, dans laainsi que des bureaux et des clôtures. vision actuelle du MENJ, l'une des240 bureaux ont été construits: composantes de réhabilitation des écoles afmde les rendre plus accueillantes est103 clôtures ont été réalisées: susceptibles de contribuer à la rétention desélèves.2.3. Réhabilitation d'installations scolaires 1253 unités scolaires ont été réfectionnées: L'unité scolaire comprend: les latrines, les142 en 1997/98 bureaux ainsi que les salles de classe.317 en 1998/99 Pour la première fois, le MENJ a délégué les794 en 1999/00 crédits nécessaires à cette opération, auxdélégués provinciaux.2.4. Campagne de sensibilisation pour Une campagne intensive de sensibilisation à la Ce sujet figure également aux programmes deencourager la scolarisation des filles scolarisation des enfants du monde rural en formation continue organisés dans toutes lesgénéral et à la scolarisation des filles en * provinces du BAJ au profit des instituteurs etparticulier s'est déroulée au cours de l'année des directeurs d'écoles rurales1997/98. Une autre campagne a été organisée

au cours des années 89/99 et 99/2000.

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Objectif 3: Améliorer la qualité de l'éducation

Activités prévues dans le projet Activités réalisées Observations3.1.Fourniture de matériel didactique Les marchés engagés pour équiper 406 écoles Ces activité a nécessité trois opérations

mères et 1605 unités satellites ont été visés principales: a) la détermination desmais le matériel n'a pas encore été livré. Les caractéristiques du matériel à acquérir, b) lacoûts engagés pour cette bpération sont donc détermination du nombre d'écoles et desupportés par le budget du MENJ . classes et leurs situations géographiques et,

c) la préparation des CPS et le lancement desmarchés.

3.2. Organisation de sessions de formation 30.216 instituteurs et 3527 directeurs d'écoles Les plans de formation ont été élaborés etcontinue au bénéfice de 5000 instituteurs rurales ont bénéficié de ces activités . réalisés par les équipes provincialesexerçant en milieu rural constituées principalement par les inspecteurs

et les fornateurs dans les CFI. Ces plans ontété discutés et validés par les cadrespédagogues du MENJ. La majorité des thèmesretenus sont axés sur la problématique del'enseignernent et de la gestion des classes àniveaux multiples qui constituent l'un desgrands problèmes de l'enseignement en milieurural. La durée des activités de formation est 9jours répartis en 3 séminaires de trois jourschacun

3.3 Télévision interactive (TVI) Versement de la 1cr tranche du contrat àl 'UNESCO. Délégation de crédits pourl'aménagement des sites (15 sites-dans 5provinces). ELigagement d'un marchéd'équipemneit en robilier et fournitures audio-visuelles du Centre de présentation à Rabat.

_____________________________________ :Engagement d'un marché d'équipement en

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mobilier des sites d'apprentissage. Réalisationde la formation de l'équipe centrale (séminaire

e 7 ou. 3.4. acquisition de véhicules pour les 23 véhicules utilitaires ont été acquis. 21 de ces véhicules ont été distribués auxinspectorats

délégations concernées pour faciliter ledéplacement des inspecteurs3.5. Construction de 180 logements pour les 894 logements ont été réalisés: Les réalisations du MEN dépassent cellesenseignants 356 en 1997/98. ` prévues dans le projet.211 en-1998/99

"237 en 1999/2000.90en 2000/2001:

Objectif 4: Renforcement des capacités institutionnelles

Activités prévues dans le projet Activités réalisées Observations4.1. Elaboration d'un programme de L'étude concernant ce domaine a été lancée, Le consultant adjudicataire, en l'occurrencedépenses publiques (PDP) visée et approuvée. IMEG, a reçu l'ordre de démarrer l'étude. Sonpremier rapport a été présenté, discuté etévalué le 06/06/00 par le Comité directeur.4.2. Evaluation des procédures de gestion et L'étude concernant ce domaiie a été lancée, Le consultant adjudicataire, en l'occurrenced'utilisation des personnels d'enseignement. visée et approuvée. LMS, a reçu l'ordre de démarrer l'étude. Sondernier rapport a été évalué par la Comrnissiontechnique chargée du suivi de cette étude le 15septembre 2000.4.3. Elaboration d'un système informatisé Ce système a été élaboré par un expert engagé Les coordonnateurs provinciaux du BAJ ontde contrôle des dépenses par la Banque mondiale. Il a été également bénéficié d'une formation portant surdistribué à toutes les délégations concernécs. l'utilisation de ce système.

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Quelques recommandations

t Elargir le sens du terme "réhabilitation" en y incluant la construction de logements, latrines, bureaux, bibliothèques scolaires etclôtures afin d'améliorer l'attrait de l'espace scolaire et rendre les écoles plus aptes à retenir les élèves et à leurs offrir un meilleurservice socio-éducatif, et ce conformément aux nouvelles orientations du MENJ.

l Renforcer la catégorie "formation" dans la perspective d'en faire bénéficier les autres acteurs éducatifs, à savoir les cadres de laplanification les techniciens et les gestionnaires des délégations. L'aiélioration de la qualité de l'éducation dépend également desressources humaines qui la gèrent. La formation dans le domaine de l'adaptation des curricula s'impose également. La formation dansle domaine des nouvelles technologie est aussi souhaitable.

l Renforcer la catégorie "équipement", particulièrement les équipements didactiques et le fonds documentaire des bibliothèquesscolaires, ainsi que les équipements sportifs et les-outils des nouvelles technologies.

. Développement de l'enseignement préscolaire.

t Préparer les collèges ruraux, notamment après l'augmentation des taux de scolarisation au niveau du premier cycle de l'enseignementprimaire.

Il

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Evolution des valeurs des indicateurs -Indiceur VAL,DE* Valeur Valeur, Valeur Valeur Valeur Valeur Valeur cible** ValeurBASE 94/95 95/96 96/97 97/98 98/99 99/00 2000/01 2001/02 2002/03Admission desfdiessien primares 37.80% 39.69% 39.07% 43.36% 48.37% 47.91% 48.80% 45.6% 47.46%filles en primaire.

Taux departicipation des 31% 32.38% 33.08% 35.41% 39.44% 42.00% 43.94% 41.40% 45.41%filles au primaire ,_

_Taux de rétentionscolaire des filles au 35.90% 38.08% ' 3.15% 34.78% 36.44% 38.39% 41.71% 64.60% 42.71%primaire

____Taux brut descolarisation des 34.80% : 38.16% - 40.84% 47.45% 56.19% 71.30% 82.47% 72.80% 72.29%filles au primaire

Taux brut descolarisation des 77.70% `76.58% 79.40% 83.14% 87.45% 93.90% 100.34% 98.80% 83.48%garçon au primaire

Taux brut de 55% 57.76% 60.49% 65.66% 74.53% 82.80% 91.62% 86.10% 78.00%scolarisation (G+F)

Rapport élèves/salle 31% 23.10% 30.90% 32.00% 34 - 37.00% 38.00% 33.80% 38de classe*

Rapport 23 30 22.4 22.9 _ 24 24.90% 25.00% 24.40% 25élèves/enseignant

* Valeurs indiquées dans le rapport d'évaluation 1996** Valeurs ciblée lors de la conception du projet

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Analyse de l'évolution des valeurs des principauxIndicateurs du projet

Dans le Rapport d'évaluation, préparé en 1996 par les experts de la Banque

mondiale en collaboration avec les experts nationaux, sont indiqués un ensemble

d'indicateurs pouvant servir de critères d'évaluation de l'impact des réalisations

du projet en fonction de ses objectifs. Deux valeurs ont été indiquées pour chaque

indicateur retenu: la première concerne la valeur de l'indicateur lors de

l'élaboration du rapport, la seconde indique la valeur à atteindre en 2000/2001,

date de l'achèvement du projet.

La principale remarque que l'on puisse exprimer à ce sujet, est que les indicateurs

retenue étaient trop nombreux, ce qui compliquait le suivi et l'évaluation des

réalisations du projet. Cette remarque a été soulevée et discutée avec la mission de

la Banque effectuée en novembre 1998. les résultats de ces discussions ont abouti

en cornmun accord à la rétention des indicateurs suivants jugés les plus

significatifs:

1. Admission des filles en l' année fondamental: la proportion des filles

dans le total des admissions er: première année.

La valeur de cet indicateur est passée de 37.80 0/p en 1994/95 à 48.80 % en

2000/01 alors que la valeur cible était de 45.60 %. On peut donc déduirede eette évolution que le taux d'admission des filles e. l« A.F. a connu

une augnientation de plus de 11 points.

2. Taux de participation des filles au 1" cycle du fondamental: le

nombre de filles inscrites à l'éducation de base par rapport au 'nombre

total des enfants inscrits à ce niveau d 'éducation.La valeur de cet indicateur était de 31% en 94/95. Elle estpassée à 43.94% en 2000/01. La valeur cible est de 41.40%.Globalement, la valeur spécifique visée pour cet indicateurest atteinte.

3. Taux de rétention scolaire des fflles: le.nombre defilles inscrites en

6eme année par rapport au nombre de filles inscrites en l' année 5 ans

auparavant.La valeur cible de cet indicateur, qui est de 65%, est jugée par les

services compétents du MENJ commne étant surévaluée. Bien que des

facteurs aussi bien intrinsèques qu'extrinsèques ont entravé son

évolution, cet indicateur a néanmoins connu un développement

significatif de 6 points.Malgré les efforts considérables déployés par le MEN et sespartenaires pour attirer les enfants aux écoles, la réhabilitationde celles-ci , aussi bien sur le plan physique que sur le planqualitatif,`demeure un facteur important pouvant contribuerconsidérablernent à la rétention des élèves inscrits. « Lorsque la

généralisation aura été assurée, d'autres fronts de lutte deportée considérable pourront être ouverts, tels le maintien à

l'école, le travail sur la qualité, l'amélioration de la formation,

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l'embellissernent constant des espaces scolaires... » (A. Saaf,Ministre de 1'E.N., mai 2002)

4. Taux brut de scolarisation des filles au 1 "r cycle fondamental:nombre de filles inscrites à l 'éducation de baseanombre d'enfants âgés de7 à 12 ans.La valeur de cet indicateur a également atteint, voir dépassél'objectif escompté. Elle est de 82.47% en 2000/01.

5. Taux brut de scolarisation des garçons au ler C.F.: nombre degarçons inscrits à l'éducation de baselnombre d'enfants âgés de 7 à 12ans.De 77.70% en 94/95, cet indicateur est passé à 100.34% en2000/01. Cette valeur dépasse donc celle projetêé en 2000/01qui est de 98.80%.

6. Taux brut de scolarisation (garçons+filles) : nombre d'enfants inscritsà l'éducation de base/nombre d'enfants âgés de 7 à 12 ans,En 94/95, la valeur de c et indic ateur é tait de 55%. E lle aatteint 91.62% en 2000/01 dépassant également la valeurcible qui est de 86.10%.

Une remarque très importante devrait être signalée au sujetdes taux précédents. Il s'agit de l'âge des enfants, garçons etfilles, inscrits en l' année. En effet, les écoles ont coinmencéen 'l999/2000 à inscrire les enfants à partir de l'âge de 6 ansconformément aux instructions du MENJ. Donc les tauxcalculés en 99/2000 comportent cette catégorie d'enfants.

7. Rapport élèves/salle de classe: nombre d'élèves par salle de classedans les écoles primaires.ls étaient au nombre de 31 élèves en 94/95, et ils sont passés

au nonibre Àle 38 en 2000/01, dépassant ainsi le nombre ciblede 33.80 élèves. Ceci démontre que la demande a dépassél'offre du fait de l'augmentation des taux de scolarisation. Lebesoin en construction de novelles salles de classe trouve icisa justification particulièrement quand on sait que le MENJs'est donnée commé objectif de généraliser l'enseignementprimaire à partir de l'année scolaire 2002/2003.

8. Rapport élèves/enseignant: nombre d'élèves par enseignant dans lesécoles primaires.D'une moyenne de 23 élèves pour un enseignant en 94/95, cerapport est passé à un enseignant pour 25.00 élèves en2000/01 dépassant légèrement la valeur cible de 24.40élèves/enseignant., le MENJ a dû recourir à l'embauched'enseignants vacataires pour faire face aux besoins enenseignants après l'augmentation des taux d'inscription.

9. Nombre de classe; à niveaux multiples

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Les classes à niveaux multiples constituent l'une descaractéristiques importantes de l'enseignement dans le milieurural, particulièrement dans les zones éloignées. ls sontégalement sources de multiples problèmes aussi bien auniveau de la pédagogie .qu'au niveau de la gestion. Lenombre de ce type de classes est passé de 6358 en 94/95 à10222 classes en 2000/01. Ceci justifie le choix del'enseignement dans ces classes comrnme thème dominant desactivités de formnation continue organisées dans lesdélégations concernées.

10. Nombre d'élèves ayant bénéficié de manuels et de fournituresscolairesLes campagnes d'information et de sensibilisation organiséespar le MEN en faveur de la scolarisation en général, et lascolarisation des filles en particulier, ont été renforcées par ladistribution de manuels et de fournitures scolaires. Dans lesdélégations ciblées, 54.80% des élèves ont bénéficié de cettedistribution à la rentrée scolaire 98/99. Ce pourcentage estdescendu à 24.89% à la rentrée 99/2000 dans le cadre du.BAJ en raison de la contribution d'autres p,rtenaires duMENJ à cette opération après les échos très favorablessuscités par la première opération auprès des populations. Autotal' plus d'un million d'élèves ont bénéficié de cetteopération (1.491.600). ??

Bien qu'il est difficile de dissocier l'impact du BAJ de celui des autres projetsintervenant sur le terrain. les efforts considérables consentis par l14 équipesprovinciales dans le cadre de ce projet sont louables. En plus des réalisationsphysiques, la distributidn de manuels et fournitures scolaires ainsi que les sessions deformation continue organisées en faveur des instituteurs et des directeurs exerçant enmilieu rurale restent les satisfactions les plus significatives, en ce sens qu'elles onttouché égalemenf et dé façon directe les élèves et les parents. En conclusions, Leconcours de tous, MENJ, partenaires nationaux et étrangers a porté ses fruits. «'Lesindicateurs de scolarisation ont fortement progressé au cours de la période s'étalant de1997-1998 à 2001-2002. le iaux de scolarisation des enfants de six ans est passé de37% à 91% soit une moyenne d'accroissement annuel de l'ordre de 13%, alors quel'augmentation moyenne des nouveaux inscrits en première année de l'enseignementprimaire ne dépassait pas 3% entre 1990 et 1997.La stratégie adoptée qui privilégiait les zones prioritaires et les groupes défavoriséss'est traduite par une augmentation rapide des taux de scolarisation des enfants âgésde 6-11 ans en milieu rural qui est passé de 55% à 84%, et par une participation plusaccrue des filles qui a atteint 44% contre 37% en 1997-1998. »Désormais, il est établi que l'appareil statistique relatif à la scolarisation s'estconsidérablement amélioré. Le système d'information devient relativement fiable. Degrandes précaution ont été prises pour asseoir toute la crédibilité possible à notreenseignement (techniques de recensement, formation des enquêteurs, normalisationdes méthodes, recours aux modèles universels, aux nomenclatures, indicateurs ettypologies usuels ... etc.). Mais tous les problèmes n'ont pas été résolus pour autant.

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L'un des principaux d'entre eux est celui de l'actualisation permanente des données,les enfants qui rentrent et ceux qui sortent, ceux que l'on perd d'un côté, que l'onrécupère effectivement et ceux que l'on retrouve par ailleurs, ceux qui deviennentdurablement rebelles à l'école... » (Ministre de l'Education Nationale, mai 2002)

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*~~~~~~~~~~~

e

-- E t _

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ROYAVME DU MAROCMINISTERE PE L' EDVCATON NATIONALE

ETDE LAJEUN4ESESECRETARIATGENERAL

V.G.P BA I

NOMBRE TOTAL DES CONSTRUCTIONS REALSEESpélIgatIon S.N MS.Double Renouvellcmcnt Micro TOTAL Lojement Bureau Sanftaire Cloture Puft

.__ _ __ _ _ _ _ _ _ _ _ __ SALLESALHAOUZ 254 3 1 b63 321 60 19 41 9AL HOCEIMA 75 6 0 31 ` 112 43 12 63 6 _AZILAL 68 5 2 31 106 60 14 12 6 2CH- EFCHAOUEN 242 6 9_ 85 342 121 24 33 5 2EL KELAA 43 3 3 30 79 27 17 8 1ESSAOUIRA 49 3 0- 42 94 46 15 29 5 IOUARZAZATE 168 2 3 24 197 73 25 46 5SAFI 48 2 0 18 68 12 10 14 4 ISIDI KACEM 88 I O 23 112 22 13 34 4 1TAZA 88 5 0 16 109 72 16 34 9 1ZAGORA 121 2 2 39 164 50 20 35 6TIZNIT 43 0 25 116 184 28 6 24 0CHICHAOUA 105 Il 2 *79 197 62 20 53 26TAROUPANT 132 4 20 155 311 128 29 52 17 2TOTAL 1524 53 67 752 2449 804 240 478 103 | t

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ROYAUME DU MAROC

MINISTERE DE L' EDVCATION NATIONALE

ET DE LA JEUNESSE

SECRETARIATGENERAL

U.G.PDA)I

LES CONSTRUCTIONS REALISEESANNEE_BVPGETAIRE:_96/97"' ARNEI SCOLAIRE 97/98

Pélegation S.N CMS.Doublé- Micro 5 TOTAL Logement Bureau Sanitalee Cloture Puit.__ _ _ _ _ -SALLES .

ALHAOVZ 94 3 2 99 23 7 21 6ALHOCEIMA 33 . 6 il 50 23 2 30 6AZILAL 18 ` 5 ` 3 26 32 7 9 4 2CHEFCHAOUEN 44 6 14 64 46 10 22 5 2EL KELAA 28 3 2 33 6 3 2 1ESSAOVI RA 42 3 8 53 30 10 24- 5 1OUARZAZATE 98 2 2 102 4.5 20 29SAFI 25 2 10 37 12 10 14 4 1SIDI KACEM 49 1 6 56 10 6 14 4 1TAZA 33 5 7 45 -25 -4 . 14 6 1TIZNIT 63 2 24 89 33 12 22 6ZAGORA . O __

CHICHAOUA 49 il 5 65 21 4 22 6TAROUPANT 62 4 39 *` 105 50 . 9 23 10 2

TOTAL 638 53 133 -877 356 104 246 63 10Souce 1b DBE SITUATION DU 9/10/00

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ROYAVME DP MAROC

MINISTERE DE L' EPDCATION NATIONALEET DE LA )EUNE55E

SECRETARIAT GENERAL

V.G.P BA) I

LES CONSTRUCTIONS REALISEESANNEE BUDGETAIRE 97198 **^ANNEE SCOLAIRE: 98199

DéIêgptIon 5.N enoIel Micro S TOTAL' Logement | ureau SanitaIre.___________________ .__________ SA LLES

ALHAOUiZ 35 1 14 50 34 8 6ALHOCEIMA 10 20 30 13 5 5AZILAL 12 22 34 19 7 3CHEFCHAOUEN 16 69 85 29 6 ilEL KELAA .6 3 28 37 21 14 6ESSAOUIRA 6 28 34 7 5 5OUARZAZATE 32 3 il 46SAFI 23 8 31 _

SIPI KACEM 18 8 26 7 5 9TAZA 14 l 8 22 21 5 4ZAGORA 15 2 14 31 7 7 5TIZNIT 9 2 75 86 _

CHICHAOUA 21 2 50 73 13 5 5TAROUDANT 18 12 71 101 40 x 12 13

TOTAL 235 25 426 -- 686 211 79 72Soutce l DBE

SITVATION DU 9/10/00

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ROYAUME DU MAROC

MINISTERE DE L' EDUCATION NATIONALE

DE LA JEUNESSE

SECRETARIAT GENERAL

U.G.P BA) ILES CONSTRUCTIONS REALISEES

ANNEE BUDGETAIRE :98199 **ANNEE SCOLAIRE 99100

Délégation S.N enouvellemer Mlcro S TOTALL Logement Bureau Sanitafre Clotute

SALLES

ALHAOVZ 125 47 172 3 4 14 3

AL HOCEIMA 32 ___ _ 32 7 5 28 __

AZILAL 38 2 _6 46 9 2

CHEFCHAOUEN 182 9 2 193 46 8 .

EL KELAA 9 O 9

ESSAOUIRA 1 6 7 9

OUARZAZATE 38 i 49 28 5 17 5

SAFI O _ _ ' O _ _ _

SIPI KACEM 21 9 30 5 2 il

TAZA 41 1 42 26 7 16 3

ZAGOPA 43 1 44 10 1 8

TIZNIT 34 23 41 98 28 6 24

CHICHAOUA 35 . 24 59 28 Il 26 20

TAROUPANT 52 8 45 105 38 8 16 7

TOTAL 651 42 193k 886 237 57 160 40

Source a DBE

SITUATION DV 9/10/00

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ROYAUME DU MAROCMINISTERE DE L' EDVCATION NATIONALE

ET DE LA JEUNESSESECRETARIAT GENERAL

V.G.P BA)I

NOMBRE TOTAL DES UNITES SCOLAIRES REFECTIONNEES

Déléga__ __ _ __on_ __ Dur. _ ____ _ _ _ __ ______ PréfabrlquéTO ADélégaion |Salle Cant Log Dur. Sanit Salle Cant Lon Bur. Sanit TOTAL

ti AL HAOUZ 47 3 6 2 2 49 0 2 1 0 112AL HOCEIMA 18 7 1 _ 0 39 0 0 0 0 65AZILAL 79 8 0 0 0 44 0 0 0 0 131CHEFCHAOUEN 52 2 .13 3 -0 47 5 ,2 o 0 124. EL KELAA 40 3 7 3 0 12 0 0 0 0 65ESSAOUIRA 41 5 16 3 1 14 4 0 0 0 84OUARZAZATE 33 1 12 0 0 O O O O O 46SAFI 83 _ 17 0 0 96 0 2 O 0 198SIDI KACEM 0 ° 0 0 0 0 0 0 0 0 0TAZA 24 1 i 1 0 43 - 1 4 - 0 78ZAGORA 18 2 2 0 0 7 0 0 0 O 29TIZNIT 137 2 i1 O 0 _0 0 0 0 150CHICHAOUA 20 2 2 1 0 58 2 3. 0 0 88TAROUDANT 2 0 O O 0 Y 79 1 1 D 0 83TOTAL 594 36 91 13 3 488 13 14 1 ° 1253Source la DBE

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ROYAUME DL) MAROCMINISTERE DE L' EUCATION NATIONALE

ET DE LA)EUNE55E

SECRETARIATGENERAL

i .G.PBAJI

NOMBRE TOTAL DES UNITES SCOLAIRES REFECTIONNEESANNEE 199711998

Délégation ~~~~ ~~~Dur _ _ _ ___ _ _ _ _ _ _ _ _ __ Préfabriqué _ _ _ _ _ _

Dblegation___ |Salle Cant Lon Bur. Sanit Salle Cant Lon Bur. Sanit TOALHAOUZ 8 0 0 0 0 0 0 0 8

AL HOCEIMA 0 0 0 .O O O 0 5

AZILAL 0 0 0. 0 0 0 0 0 0 0 0

CHEFCHAOUEN 4 0 b o O o o o o 4

EL KELAA 5 0 0 0 0 0 0 0 0 0 5

ESSAOUIRA ~4 0 0 0 0 0 0 .0 0 0 4ESSAOUIRAO OOOOOOO4

OUARZAZATE 8 O 1 O O O O O .0 O 9

SAFI 24 O 15 0 0 18 0 2 O O 59

SIDI KACEM ~0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0SIDI KACEMOOOO OOOOOOO

TAZA 0 0 0 0 0 il 1 4 O 0 16

ZAGORA 0 0 0 0 0 - 0 0 O ° 0

TIZNIT 22 0 0 0 0 0 - 0 0 0 22

CHICHAOUA 0 0 0 0 0 5 0 0 0 0 5

TAROUDANT O O O O O 5 O O 0 O 5TOTAL 80 O 16 o o 39 1 6 o .0 142.

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ROYAUME DU MAROC

MINISTERE DE L' EDUCAlON NATIONALE

ET DE LA JEUNESSE

SECRETARIATGENERAL

U.GP BA) I

NOMBRE TOTAL DES UNITES SCOLAIRES REFECTIONNEESANNEE 1998/1999

_______ __ ___ ______ D ur _ _ _ _ __ Préfabriqué _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ _ _Délégation Salle Cant Log Bur. Sanit Salle Cant Log Bur. Sanit TOTAL

ALHAOUZ 4 1 0 a 4 0 1 0 0 10

AL HOCEIMA 8 1 1 O 0 0 _ 0 0 O 0 10

AZILAL 20 4 0 0 0 17 0 0 0 0 41

CHEFCHAOUEN O 1- 0 17 4 2 O O 35

EL KELAA 8 1 1 0 0 0 0 0 0 0 10

ESSAOUIRA 21 3 6 0 0 O O O O 0 30ESSAOUIRA~_

OUARZAZATE 13 1 3 0 0 .0 ° ° 0 0 17

SAFI 46 0 0 0 0 0 0 0 0 0 46

SIDI KACEM ~0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0SIDI KACEMOOOOOOOO O0

TAZA 0 0 0 0 0 19 0 0 0 0 19

ZAGORA 18 2 2 0 ° 7 0 0 0 0 29

TIZNIT 15 0 2 0 0 . -O 0 0 0 17

CHICHAOUA 4 0 1 1 0 29 2 2 ° O 39

TAROUDANT 2 0 0 0 0 10 1 1 0 0 14

TOTAL 168 13 18 2 0 103 7 6 0 0 317Source la DBE

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ROYAUME PDMAROCMINISTERE DE L' EPDCAIION NATIONALE

ETDE LA JEUNES5E5ECRETARIATGENERAL

VG.GP BDA I

NOMBRE TOTAL DES UNITES SCOLAIRES REFECTIONNEESANNEE 1999/2000

Délégation . Dur . . PréfabriquéSalle Cant Log Dur. Sanit Salle Cant Log Bur. Sanit TOTALALHAOUZ 3S 2 6 2 2 45 0 1 1 0 94AL HOCEIMA 5 6 0 0 0 39 0 0 0 0 50AZILAL 59 4 0 0 0 27 0 0 0 0 90CHEFCHAOUEN 39 2 11 2 0 30 I O 0 0 85EL KELAA - 27 2 6 3 0 12 0 0 0 0 50! ESSAOUIRA 16 2 10 3 1 14 4 0 O . 50OUARZAZATE 12 O 8 O O O O O O | 20: SAFI 13 0 2 0 0 78 o o o o 93SIDI KACEM ._____.

TAZA 24 1 4 1 O 13 O O O O 43ZAGORA

. _\ TIZNIT 100 2 9 0 0: 0 0 ' 0 0 0 111CHICHAOUA 16 2 1 0 0 24 0 1 0 0 44TAROUDANT 0 0 0 0 0 64 0 0 . 0 64TOTAL. 346 23 57 11 3 346 5 2 1 0 794Source la DBE

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ROYAIMEDUMAROCMINISTERE PE L'EPVCATION NATIONALE ET PE LA JEUNESSE

SECRETARIATGENERAL

V G P BJ 1

Effedifdes bénéficiaires de la dIstribtutiotj des Manuels et des fournitutes scolairesAnnée scolaire :1998/1999 -1999/2000 --2000/2001 - 2001/2002 - 2002/2003 - 2003/2004

-rotal <des eTedifi rotal les eeedlfl Totel des effedif Total de effttilk Total des ectIA Total des ere6 .Dêléqatlon .-.- _ Nombre total des bnéhfclatres1998-1999 1999-2000 2000-2001 2001-2002 2002-2003 2003-2004AL HAOUJZ 25848 15870 33155 20539 18374 15275 129061SAFI 12016 19592 - 41805 25039 23942 13621 136014TAROVDANT 27611 11693 9500 6190 6473 3772 65239AL HOCEIMA 20146 15604 24400 18249 19220 7900 105519KELAA SRAGHNA 15178 10292 21000 15250 17300 17520 96540ESSAOVI RA 14910 10649 16088 17307 22259 19750 100963CHICHAOUA 10650 7303 17189 15336 12634 22361 85472OUARZAZATE 29021 30769 34010 16787 18021 10911. 139519SIDI KACEM 15709 10380 16505 14456 1 I6952 '6700 80702ZAGOPRA 42363 8423 27863 11106 11759 18659 120173TIZN IT 22272 6471 9411 6650 8288 15263 68355AZILAL 54505 7694 24570 19000 20320 9000 135089CHEFCHAOUEN 25782 6296 12629 12250 18086 13205` 88238TAZA . 26500 23889 29782 18623 25398 16524 140716TOTAL 342511 184915 317906 216781 239026 190461 1491600

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ROYAUME DU MAROC

MINISrERE DE LEDUCATION NA71ONAtE Er PE LA JEUNESSE

SECRETARIAT GENERAL

U G P BAI

Effectif des bénéhiciaires de la fborrmation continue dans le cadre du BAJ1

Année 1998/99 Année 199?/2000 Année 2001` Année2002 Année2O03 Nom oI-IdmWricIrnPDéga9tion..

Instltuteuts Plredeuts Institutcuis Dlredcurs Instituteurs [)redetjrs Instituteurs DIretdeurs Instituteurs Pirecteurs Instituteurs Directeurs

AL HAOUZ 271 54 413 68 335 O 334 O 411 O 1764 122

SAFI 233 70 630 93 727 28 725 10 632 59 2947 259

TAROUPANT 405 80 608 85 500 O 437 27 536 27 2496 219

AL HOCEIMA 184 50 276 50 332 36 160 128 181 98 1133 362

KELAA SRAGHNA 317 72 758 167 297 ° 112 165 429- O 1912 404

ESSAOVIRA 227 62 341 60 368 30 302 47 445 O 1683 199

CHICHAOUA 171 35 398 75 272 56 259 50 236 26 1336 242

OUARZAZATE 483 80 1090 64 370 16 347 23 721 38 3011 221

SIDI KACEM 286 69 429 O 670 O 640 40 _ 0 2025 108

ZAGORA 292 40 696 60 438 23 O O 343 il 1769 134

TIZNIT 480 90 720 45 269 28 263 O O O 1752 153

AZILAL 220 52 363 60 i4Bo 55 480 55 444 55 1987 277

CHEFCHAOVEN 240 47 552 40 601 43 577 47 619 o 2589 177

TAZA 334 85 835 155 365 135 515 135 1773 140 3822 650

TOTAL 4143 875 8109 1,022 6024 450 5171 727 6769 453 30216 3527

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nOYAUME DU MAROCMINISTERE DE L' EDUCATION NATIONALE ET DE LA JEUNESSE

SECRETARIAT GENERALU.G.P BAJ I

REPARTITION DU MOBILIER D'ENSEIGNEMENTS ET MATERIEL DE BUREAU

______________ ANNEES BUDGETAIRES :96197-97198- 98199

Délégation PUPITRE BUREAU TABLEAU CHAISE 1UREAU DEMI ARM à 2 CLAS àDélégation PRIMAIRE DE MAITRE TRIPTYQUE SEMI METALLQUE DE DIRECTION FAUTEUIL PORTES 20 cases

ALHAOUZ 3247 262 245 294 12 36 12 12

ALHOCEIMA 1254 115 98 .154 10 30 10 10

AZILAL 1289 124 - 108 155 10 30 10 10

CHEFCHAOUEN 4304 340 319 375 16 48 16 16

ELKELAA 1508 147 - 123 195 15 45 15 15

ESSAOUIRA 1007 100 87 139 5 15 5 5

OUARZAZATE 1537 140 114 176 22 66 22 22

SAFI 1255 118 97 165 14 42 14 14

SIDI KACEM 1313 118 101 164 7 21 7 7

TAZA 1426 133 109 191 - 12 36 12 12

ZAGORA 1043 90 77 111 il 33 i1 11

TIZNIT 2644 257 231 311. 17 51 17 17

CHICHAOUA 1560 152 1386 176 16 48 16 16

TAROUDANr 5123 476 440 553 20 60 20 20

TOTAL 28510 2572 2285 3159 187 561 187 187

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Annexe 2

Evolution des Engagements et des Emissions:Aux niveaux central et des délégations

Réhabilitation:

Equipement:

Formation:

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MINISTERE DE L'EDUCATION NATIONALESECRETARIAT GENRALUGP BAJI

Evolution des Engagements & des Eniissions de la catégorie: 1 B/ICREHABILITATION

EXERCICES 199711998 - 199811999 - 199912000 et 2001

Délégations Crédits C1 EédMis Taux d'Emisslon_____________________________ .___ _._._ IMIS __________engagés_EM IS

AI Haouz 2,370,792.54 1,215,215.06 51.26% jAI Houceima I 1,788,849.95 1,788,848.68 99.99%

Azilal 3,253,181.80 3,153,032.61 96.92%Chefchaouen . 3,241,01Q917 2,419,641.10 74.66%Chichaoua 1,602,075.48 Il 1,284,484.56 Il 80.18%[ El Kelaa 1,974,329.75 1,315,157.37 66.61%Essaouira _ 2,434,965.21 IL 2,397,120.98 98.45%

Ouarzazate 2,049,308.28 l 1,150,001.89 [ 56.12%Sari 4,309,594.08 3,943,134.84 91.50%

Sidi Kacemn 2,483,458.68 | 1,941,609.37 78.18%Taroudant | 3,181,785.38j[ 2,398,585.90 75.38%

Taza 1,836,818.30 1,368,115.07 74.48%Tiznit |[ 4,370,956.68 j[ 4,360,918.23 99.77%Zagora lj 2,233,459.43. j[ 405,982.41 18.18% j. |-TOTAL 37,130,594.73 29,141,848.07 78.48%

Source: délégations/MENJ Situation au 31112/2003

. ~~~~~-

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MINISTERE DE L'EDUCATION NATIONALESECRETARIAT GENRALUGP BAJI

Evolution des Engagements & des Emissions de la catégorie:2EQUIPEMENTS

EXERCICES 1997/1998 - 1998/1999 - 1999/2000 - 2001-2002 et 2003

Délégations I Crédits Taux d'Emission

AI Haouz |7,718,323.67 | 7,718,323.67 100.00% 1AI Houceima 6,171,047.39 Jj 6,167,986.79 99.95%

Azilal 8,804,826.36 8,804,826.36 100.00%Chefchaouen 7,759,893.12 6,862,627.94 88.44%Chichaoua 5,365,242.45 j 5,318,401.51 il 99.13%El Kelaa 7,858,702.22 7,858,702.22 100.00% I

I Essaouira 7,031,691.12 5,984,643.12 !! 85.11% !Ouarzazate 7,333,737.76 7,105,914.42 ! 96.89%j Safi 11 7,094,349.00 7,092,7.14.25 I 99.98%Sidi Kacem jj 7,595,060.62 7,555,585.32 j 99.48%Taroudant 8,804,854.38 8,744,628.48 ;| 99.32%

Taza 7,939,774.56 7,939,774.56 100.00%Tiznit 6,489,847.24 L 6,489,847.24 100.00%

; Zagora 5,311,132.00 I[ 4,216,664.50 79.39%| TOTAL|| 101,278,481.89 JI 97,860,640.38 j 96.63%

Source: délégations/MENJ Situation au 31/12/2003

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MINISTERE DE L'EDUCATION NATIONALESECRETARIAT GENRALUGP BAJ1

Evolution destEngagements & des Ermlssions de la catégorie3IAFORMATION

EXERCICES 1997/1998 - 1998/1999 - 1999/2000 - 2001-2002 et 2003Souroe Délégations/MENJ[ Délégations Crédits _ * i EMIS Taux d'Emlssion

AI Haouz ;2,378,623.10 2,228,095.10 93.67%

*i AI Houceima ,2,162,140.00 2,162,140.00 100.00%

Azilal i 2,062,928.00 l 2,062,928.00 L 100.00%

Chefchaouen 3,092,149.40 IL 2,531,414.60 81.87%

Chichaoua 1,658,919.00 !! 1,489,470.00 89.79%

El Kelaa 2,549,941.55 r 2,549,941.55 100.00%

Essaouira 2,259,269.00 2,155,244.65 95.40%

Ouarzazate I 3,367,196.21 2,835,234.21 84.20%

Safi 3,983,648.84 3,853,39t.84 96.73%

Sidi Kacem 2,721,439.60 l 1,990,814.60 73.15%

Taroudant 3,663,506.96 L 3,486,171.68 . 95.16%

. i Taza j 3,382,354.00 2,527,864.00 | 74.74%

Tznit 2,852,230.00 2,531,330.00 R 88.75%

Zagora Il 2,681,571.03 j 1,554,0h1.86 j 57.95%

TOTAL1j 38,815,916.69 33,958,092.09 j 1231.40%

Source: délégations/MENJ Situation au 31/12Q2003

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~~~H

MINISTERE DE L'EDUCATION NATIONALESECRETARIAT GENRALUGP BAJi

SYNTHESE DES ENGAGEMENTS ET DES PAIEMENTS < CAT 1 BI1C, 2 & 3A >AU NIVEAU DES DELEGATIONS

Crédits CréditsDélégations Taux de paiementengagés Payés

AI Hlaouz 12,467,739.31 11,161,633.83 89.52% |

AI Houceima | 10,122-,037.34 10,118,975.47 99.97%]

i Azilal 14,120,936.16 14,020,786.97 H 99.29%CChefchaouen 14,093,061.69 ! 11,813,683.64 !! 83.83%

Chichaoua 1[ 8,626,236.93 8,092,356.07 i 93.81%El Kelaa 12,382,973.52 11,723,801.14 j 94.68% 1Essaouira 11,725,925.33 j 10,537,008.75 j 89.86% -

Ouarzazate 12,750,242.25 j 11,091,150.52 j 86.99% ISafli 15,387,591.92 L 14,889,240.93 96.76% j

Sidi Kacem j 12,799,958.90 j 11,488,009.29 l1 89.75%

Taroudant IL 15,650,146.72 14,629,386.06 Il 93.48%Taza IL 13,158,946.86 11,835,753.63 89.94%

Tiznit 13,713,033.9k 1 13,382,095.47 11 97.59% 1Zagora 10,226,162.46 i 6,176,698.77 h 60.40%

TOTAL 177,224,993.31 160,960,580.54 l 90.82%

Source: délégationslMENJ Situation au 31/1212003

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MINISTERE DE LEDUCATION NATIONALE ET DE LA JEUNESSESECRETARIAT GENERAL

U.G.P BAJII

EVOLUTION DES ENGEGEMENTS et DES EMISSIONS CAT: 2 (service central)

N' de Marchés SOCIETE MONTANT ENGAGE MONT'ANT FMIS BE et OP Date d'envoi 98/96-97 MANUM 1436437.65 1436437.65 100.00% .

47/.7-98 -A- . BE 85947n97-98 MANUM 3,741,697.00 3,741,697.00 OP 4847 -4848 22-02-1999 100.00%BE 159748/97-98 ECOGEMA 2,307,335.00. 2,307,335.00 OP 8691 - 8692 08-03-1999 100.00%

SOUS TOTAL I 6e049,032.00 69049,032.00 100.00%EXERCICE 1998/1999

Achat de véhicules ONT 2,997,555.0û 2,997,555.00 OP 22672 - 22673 07-06-2000 100.00%BE 87049/98-99 NOUVELLE BUROG 176,900.00 176,900.00 OP 4869 - 4870 08-03-1999 100.00%BE 82750/98-99 BUROMETAL 176,290.00 169,590.00 OP 4812 - 4813 11-03-1999 96.20%

BE 128,129,708et 132 15/10/99,15/10/9984/98-99 ECOGEMA 9,114,905.00 9,1 14,905.00 OP 170-171,172.173 19/11/99et9/3/00 100.00%

_______________________ _ . 2802-2803etl78-179BE, 162085/98-99 AIT YDIR LAHCEN 1,998,945.00 1,995,626.75 OP 8843 -8844 22-03-2000 99.83%BE 71986/98-99 BUROMETAL 179,725.00 .. 79,725,0 OP 2824i- 2825 100.00%

133/98-99 LOGISOFT 107,736.00 107,736.00 100.00%

135/98-99 SIEMENS 964,410.00 0.00 0.00%

SOUS TOTAL 2 15,716,466.00 14e742,037.75 93.80%SG.uCX: 3g

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MINISTERE DE LEDUCATION NATIONALE ET DE LA JEUNESSE

SECRETARIAT GENERALU.G.P BAI 1

=EVOLUTION DRES ENGAGEMENTS et DES EMISSIONS CAr 2: Equipement(seice central)r

N° de Marchés SOCIETE MONTANT ENGAGE MONTANT kbI(S BE et OP Date d'envoi

-. I -. - BE691-317-123 02-11-200016/99-00 MANUM 9,676,616.70 9,676,61670 100.00%

___________________ ___________________ ___________ ______________~ Ù O 350I-3502etI3O2-13O eII24-125 . 22-11-2000 0 . %

17/99-00 ECOGEMA 606,681.60 . 606,681.60 OP13E4-1305 et 2758-2759 22- 1-2000 100.00%

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 162,1 8.00D E 13018199-00 NOUVELLE BUROG 162,138.00 1I2,138.00 OP 297 - 298 22-12-2000 100.00%

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __ _ _ O_ _ 297 - 29_ 22-12.2000 00.00 %

19/99-00 MAROC BUREAU 57,096.00 _ 4/,736,C0 OP 138- 139 02-05-2001 83.61%

72/99-00 INTRACOM 353,388.24 9.0r._ 0.00%

73/99-00 -AMIAZ etCIE 47,137.14 0.00 0.00%

74/99-00 DELTACOMOCEN 156,698.52 0.00 0.00%

75/99-00 CHIMILABO 695,978.95 0.00 0.00%

91/99-00 NOUVELLE BUROG 1,037,435.00. 59B,,752.00 BE 135 20-04-2001 57.71%_______________ ______________________ _______ 0~~ ~~~P 138 -139 _ _ _ _ _ _ _ _ _

92/99-00 MAROC BUREAU 309,492.00 0.00 . 0.00%

93/99-00 TRADEC SIGNAL 119,760.00* - I'9,150.00 100.00%.. , ,__,___ _. ._ -. _ __.

94/99-00 ALPHA BUREAU 83,116.80 0 G0 __ 0.00%

130/99-00 INTRACOM 253,912.44 ; - G.00. 0.00%

._ ...i - __ _ . ...__ _.

131/99-00 DIDASPO 103,761.00 .CI) 0.00%

SOUS TOTAL3 13,663,212.39 I_i,211,684.30 _ __- 82.06%

5oL'*.c.e:i8

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MINISTERE DE LEDUCATION NATIONALE ET DC LA JEUNESSE

SECRETARIAT GENERAL

U..P BAJI

EVOLUTION DRES ENGAGEM.ENT1S et DES ENISSIONS CAT 2: Equijmnent(servicc central)

N' de Marchés SOCIETE MONTANT ENGAGE MON l AN I .hb IS BE et OP Date d'envoi

74/2001 MANUM 1,363,143.60 1,283;427.50 _20147-148 -1-2001 94.15%_______________ _________ - ___ ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~OPS?46-574762.07-20862e9210 19-04-2002 9.575/2001 ECOGEMA l3,782,4~~~~~~~~3.79 l3,776.6~~~~~3.60.. 1L~B1684-1O8 -109-149 22-10-2001: 752001 CCOGEMA 13,782,433.79 1 3,77 6,633.50 * . OP 5742-5713'163-:61;165-166'211-212 19-04-2002 99.96%

7612001 ECOGEMA 1,368,17t.00 !,320,165.00 BE201;203-220 17-04-2001 96.49/9___________________ ,___________________ ___________________ OI'53..64 . 19-04-2002 .49

146/01 DELTA COMOCEN 1,391,208.00 0.00 0.00/o

147/01 PIERRON 1,512,426.10 0.00 0.00%

148/01 CONTINENTAL EQUIPEMENT 1,235,143.00 0.00 0.00%

149/01 DIDASPO 303,212.00 o0.00 0.00o%

SOUS TOTAL 4 20,95,737.49 | 6,380,276.20 _ , - 78.17%

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MINS t1 -Kh UE LIEUUUAI IUN NAIIONALE El' DE LA JEUNESSESECRETARIAT GENERAL

U.G.P BAJI

EVOLUTION DRES ENCAGLMÉNTS et DES EMISSIONS CAT 2:(service central)

N'de Marchés SOCIETE MONTANT ENGAGE MONTANNT EMIS BE et OP Date d'envoi I_%_I

14/2002 MANUM 13,042,695.60 13,038,003.C 19 0412001 99.96%

SOUS TOTAL 5 13_042e695.60 13 038,003.60 99.96%

TOTAL GENERAL CAT 2*(S.T/ 1+2+3+4+5) 63q378"1-11.48 _ 5,372eOO1.85 . 87.37%: Equlpernonts

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MINISTERE DE LEDUCATION NATIONALE ET DE LA JEUNESSESECRETARIAT GENERAL

U.G.P BAJI

EVOLUTION DES ENGAGEMENTS et DES EMISSIONS CAT: 4

N° de Marchés SOCIETE MONTANTGENGAGE hONTANT EMIS BE et OP Date d'envoi %BE 686,689etl29 _

OP 5491-5492, 06-10-2000100/98-99 IMEG I ,099,000.00 563,105.62 5497-5498 08-11-2000 51.24%

etl 36-137 20-04-2001

BE 964307/98-99 LMS 780,000.00 754,974.00 22-06-2001 96.79%

OP2752-2753

DE 719309/98-99 UNESCO 12,129,991.4g 12,129,991.418 10-03-2000 100.00%

OP 2824-2825

BE 966352/98-99 ADS MAROC 838,800.00 ! 6,760.v'- 22-06-2001 20.00%

- -OP2756-2757

TOTAL,14,847,79148 13961583110 , 91.70%/o

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MINISTERE DE L'EDUCATION NATIONALE ET DE LA JEUNESSESECRETARIAT GENERAL

U.G.P BAJ I

EVOLUTION DES ENGAGE]ENiS et DES EMISSIONS CAT 6

N' de Marchés SOCIETE MONTANT ENGAGE MONTANT EBMIS E OP Date d'envoi

BE 2124,2125 du12045 au 12050 21-04-2000Section de l'association

21-04-2000

BE 2126,1457 du7864 au 7865du développement de 16-09-2000

CONVENTION 4,214,480.00 4,214,4B0.00

la coopération l BE 2046,2047

du1C629 au 10636 20-12-2000scolaire à Marrakech BE2048,2049

El haouz BE1602-1683 du5736 au 573941 06-09-2001

TOTAL 4214 480,00 4 214 480,00

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Annexe 3

Situation des prêts 4024S & 4024A:

Situation Finale des décaissements:

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MINISTERE DE L'EDUCATION NATIONALE ET DE LA JEUNESSESECRETARIAT GENERAL

U.G.P BAJI

Situation des prêts 4024S et 4024A

Prêt 4024S en.US$ I Prit 4024A en USS Cumul.______________ _ Prêt Montant _ Prêt intial e Di D nib Décais ement décaissem ents enMontants US.,$ -US

I Prêt Disponible TDécaissements Pr_tinitialenUS$_ Disponible _ DécaissementsCatégorie 1-A j $ 11,691,699.63 j $ 0.00 $ 11,691,699.63' $ 5,302,386.60 $ 0.00 $ 5,302,386.60 , $ 16,994,086.23

1 | t . 2 . t g~~~~s.s,Catégorie 1-B $ 175,392.18 I $ 0.00 $ 175,392.18 $ 121,740.99 I $ 0.00 $ 121,740.99 $ 297,133.17 ICatégorie 1-C l $ 0.00 $ ° $ 3,500,000.00 -$ 29,075.01 I $ 3,529,075.01 $ 3,529,075.01

---------------------- ----i, --------- -------------------- 4--------------------4----------------------l------------------------q------------------------.- -----------------------

Catégorie 2 $ 176,921.62 $ 0.00 $176,921.62 $ 13,323,950.86 $ 0.00 $ 13,323,950.86 j $13,500,872.48 |

Catégorie 3-A | $ 0.00 ' $ 0.00 $ 0.00 $ 3,338,063.13 $ 0.00 ° $ 3,338,063.13 $ 3,338,063.13

Catégorie 3-B I $ 0.00 j $ .0 | $ 0 00

Catégorie 4 } $ 0.00 '' $ 0j00 $ 0.00 I $ 3,250,891.18 i $ 0.00 $ 3,250,891.18 $ 3,250,891.18, . - 1 - t ICatégorie 6 ' $ 0.00 I $ 0.00 | $ 0.00 $ 3,657,851.72 } $ 171,900.68 . $ 3,485,951.04 } $ 3,485,951.04-- - -- - -- - -- - -- - - - -- - -- - -- --- - I -- - -- - -- - -- - - - -- -- - -- - - . .. . ...I - -- - -- - -- - -- -

I -- - - - -- - - - -- - -I

CONV-SA $ 9,422.89 $ 9,422.89 , $ 0.00 , -$ 9,422I.89 , -$ 9,422.89 } 3 $ 9,422.89 I---- ----- --- ---------- ----1---- ----- ---- ----- ----- *--- --- --- ---- --------- t------- --- ------ -- r ---- --- ----- r- --------- - ------------ ---- ----------- .- ---------------------1

SA-A71-27SEC.lSLC30 $ 0.00 -$ 9,422.89 i $ 9,422.89 j , -$133,402.78 $ 133,402,78 $ 133,402.78 _-------- __ __ _ ____ _.r- --------------- -------------- --- --- ---- l--------- --- - ---------- _----__ _ -_ _ __ ___ __ ___Total proje *- 1 32,8F4 1,

Total proJet |l $ 12,053,436.32 $ 0.001 $ 12,05343632 $ 32,485,4612,485,461 .59 $ 44,538,897.91

Source: B.M Situation du 27mai2004

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?4mqSTEREDE LIEDUCAON NATIOALE ETIDE LA JEUNESSE

SECR TARIATGCNERAL

.G.P BAJI

Situation finale des décaissementsClôture du prêt (201612004)

Montant décaissé(Prêt 4024S) 12,053,436.32

Montant décaissé(Prêt 4024A) 32,485,461.59

Total Décaissé (1) 44,538,897.91

Montant annulé(2) 9,461,102.09_.

Montant du Prêt^---; `-;-s s-;2 ..... 0..

Monta,nt du Prêt = (1+2) 54,000,000.00