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- édito L e rôle de l’équipe de direction consiste entre autres à surveiller certains indicateurs chiffrés qui nous renseignent sur la vie du Laboratoire. Je retiens pour ces derniers jours deux nombres plutôt sympathiques qui témoignent du dynamisme de GM. Le premier est 12, qui représente le nombre de réponses du laboratoire à l’appel d’offre « Programmes Pluridisciplinaires » de l’UM2, en dépit de l’absence de programme « Blanc ». Le fait, en particulier, que nos projets couvrent tous les programmes de l’appel d’offre (Eau, Energie, Modélisation et Nanosciences) montre à quel point les géosciences sont présentes dans de nombreux domaines de recherche et sont par essence multi-disciplinaires. Le deuxième est 50 (voire un peu plus) et représente le nombre de pays à travers le monde avec lesquels nous entretenons des relations de coopérations scientifique, de la simple étude conjointe sur terrain au faisceau de projets bilatéraux et d’échanges de doctorants (comme l’illustre dans ce numéro l’exemple du Japon). À eux seuls, ces deux nombres résument le rayonnement de GM, aussi bien en local qu’à l’extérieur. On pourrait aussi y ajouter le chiffre 3, comme la troisième distinction remise à un chercheur de GM en moins d’un an : après Yves Lagabrielle et Jacques Malavieille, bravo donc à David Mainprice, élu « AGU fellow » 2012 ! Enfin, bienvenue à Stéphane Arnal, qui va rejoindre le service informatique de GM en tant qu’IE CNRS. Tout ceci valait bien un escalier repeint à neuf, non ? Jean-Louis Bodinier ...suite en page 3 édito par Jean-Louis Bodinier zoom - attention, ça glisse ! du côté de chez... à savoir - 40 ème anniversaire de l’IGCP - nouvelle interprétation des diaclases - Imperial Barrel Award grand angle - les encensoirs maya de Palenque monde - japan connection les personnels - arrivées - distinction C(oin) D(es) D(octorants) - J(ournée) D(es) D(octorants) - excursion : au fil des crues de l’Hérault - soutenance - et un docteur de plus ! brèves - JPO de l’UM2 - 5 ème expo-photos GM - le site web de Terinov - semaine de l’environnement quelques dates mars/avril 2012 n°43 Dans cette région, la déformation semble associée à des évènements climatiques ponctuels, « les évènements cévenols » ainsi qu’à la présence de couches évaporitiques (roches contenant des argiles, du gypse et des anhydrites) du Trias qui conditionnent la morphologie et l’évolution Quaternaire des grandes vallées locales comme celle de la Lergue ou du Laurounet. L’activité sismique ou tectonique ne peut pas être évoquée pour l’initiation de ces grands glissements. Le contexte géologique relativement simple de cette région et l’existence d’un facteur de déclenchement unique, les fortes pluies, font de ces zones des observatoires naturels privilégiés pour l’étude des processus de glissement. Les premiers résultats obtenus (hydrogéologiques, hydrogéochimiques et géophysiques) indiquent que la dissolution massive des évaporites est un processus interne majeur dans la compréhension de la mécanique du glissement, expliquant la modification de la chimie des eaux au niveau des sources et les structures observées sur les images de paroi en forage. Ces dissolutions s’expliquent par l’existence de circulations de fluides, notamment dans la ‘semelle’ de glissement constituée d’argilites évaporitiques (façon savon boueux salé) et peuvent être associées à la pluviométrie et au fonctionnement des différents aquifères présents. Quoi qu’il en soit, les premières études souffrent d’un manque de données complémentaires, de surface et en forage. Il faut donc forer… et forer un glissement de terrain, ce n’est pas simple ! Surtout quand de grosses épaisseurs d’éboulis sont présentes. Le projet est actuellement dans sa phase initiale. Le site d’étude a été choisi, il s’agit de zoom Attention, ça glisse ! Le risque « mouvements de terrain » concerne en France de nombreuses régions, principalement les zones de montagne -notamment dans les Alpes, la Provence, le Languedoc-Roussillon. Des glissements actifs de grande ampleur sont présents dans le nord-ouest du département de l’Hérault (Lodévois), sur la bordure sud des Grands Causses et menacent certaines infrastructures comme l’autoroute A75. Le projet mené par Stéphanie Gautier a pour but d’en étudier les causes. Il implique trois des cinq équipes de recherche de Géosciences Montpellier : Transferts en Milieux Poreux, Bassins et Risques ainsi que des chercheurs du laboratoire Hydrosciences Montpellier.

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Page 1: édito zoom - Géosciences Montpellier · Jean Braud, laisse tomber la physique quantique pour la géologie. Ensuite, tout s’enchaîne facilement et dans la joie, un Magister (Orsay-Jussieu-École

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édito Le rôle de l’équipe de direction consiste entre autres à surveiller certains indicateurs chiffrés

qui nous renseignent sur la vie du Laboratoire. Je retiens pour ces derniers jours deux nombres plutôt sympathiques qui témoignent du dynamisme de GM. Le premier est 12, qui représente le nombre de réponses du laboratoire à l’appel d’offre « Programmes Pluridisciplinaires » de l’UM2, en dépit de l’absence de programme « Blanc ». Le fait, en particulier, que nos projets couvrent tous les programmes de l’appel d’offre (Eau, Energie, Modélisation et Nanosciences) montre à quel point les géosciences sont présentes dans de nombreux domaines de recherche et sont par essence multi-disciplinaires. Le deuxième est 50 (voire un peu plus) et représente le nombre de pays à travers le monde avec lesquels nous entretenons des relations de coopérations scientifique, de la simple étude conjointe sur terrain au faisceau de projets bilatéraux et d’échanges de doctorants (comme l’illustre dans ce numéro l’exemple du Japon). À eux seuls, ces deux nombres résument le rayonnement de GM, aussi bien en local qu’à l’extérieur. On pourrait aussi y ajouter le chiffre 3, comme la troisième distinction remise à un chercheur de GM en moins d’un an : après Yves Lagabrielle et Jacques Malavieille, bravo donc à David Mainprice, élu « AGU fellow » 2012 ! Enfin, bienvenue à Stéphane Arnal, qui va rejoindre le service informatique de GM en tant qu’IE CNRS. Tout ceci valait bien un escalier repeint à neuf, non ? Jean-Louis Bodinier

...suite en page 3

édito par Jean-Louis Bodinier zoom - attention, ça glisse ! du côté de chez... à savoir - 40ème anniversaire de l’IGCP - nouvelle interprétation des diaclases - Imperial Barrel Award grand angle - les encensoirs maya de Palenque monde - japan connection les personnels - arrivées - distinction

C(oin) D(es) D(octorants) - J(ournée) D(es) D(octorants) - excursion : au fil des crues de l’Hérault - soutenance - et un docteur de plus ! brèves - JPO de l’UM2 - 5ème expo-photos GM - le site web de Terinov - semaine de l’environnement quelques dates

mars/avril 2012 n°43

Dans cette région, la déformation semble associée à des évènements climatiques ponctuels, « les évènements cévenols » ainsi qu’à la présence de couches évaporitiques (roches contenant des argiles, du gypse et des anhydrites) du Trias qui conditionnent la morphologie et l’évolution Quaternaire des grandes vallées locales comme celle de la Lergue ou du Laurounet. L’activité sismique ou tectonique ne peut pas être évoquée pour l’initiation de ces grands glissements. Le contexte géologique relativement simple de cette région et l’existence d’un facteur de déclenchement unique, les fortes pluies, font de ces zones des observatoires naturels privilégiés pour l’étude des processus de glissement. Les premiers résultats obtenus (hydrogéologiques, hydrogéochimiques et géophysiques) indiquent que la dissolution massive des évaporites est un

processus interne majeur dans la compréhension de la mécanique du glissement, expliquant la modification de la chimie des eaux au niveau des sources et les structures observées sur les images de paroi en forage. Ces dissolutions s’expliquent par l’existence de circulations de fluides, notamment dans la ‘semelle’ de glissement constituée d’argilites évaporitiques (façon savon boueux salé)

et peuvent être associées à la pluviométrie et au fonctionnement des différents aquifères présents. Quoi qu’il en soit, les premières études souffrent d’un manque de données complémentaires, de surface et en forage. Il faut donc forer… et forer un glissement de terrain, ce n’est pas simple ! Surtout quand de grosses épaisseurs d’éboulis sont présentes. Le projet est actuellement dans sa phase initiale. Le site d’étude a été choisi, il s’agit de

zoom Attention, ça glisse ! Le risque « mouvements de terrain » concerne en France de nombreuses régions, principalement les zones de montagne -notamment dans les Alpes, la Provence, le Languedoc-Roussillon. Des glissements actifs de grande ampleur sont présents dans le nord-ouest du département de l’Hérault (Lodévois), sur la bordure sud des Grands Causses et menacent certaines infrastructures comme l’autoroute A75. Le projet mené par Stéphanie Gautier a pour but d’en étudier les causes. Il implique trois des cinq équipes de recherche de Géosciences Montpellier : Transferts en Milieux Poreux, Bassins et Risques ainsi que des chercheurs du laboratoire Hydrosciences Montpellier.

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Stéphane Mazzotti

Le jour où Stéphane a rencontré la géologie, c’était un … jour de conf. Ce jour là, Stéphane, séduit par la conférence donnée par Jean Braud, laisse tomber la physique quantique pour la géologie. Ensuite, tout s’enchaîne facilement et

dans la joie, un Magister (Orsay-Jussieu-École Normale), un stage en Australie, une thèse au Japon avec comme directeur Xavier Le Pichon suivie de onze années passées au Canada, pour récemment être recruté comme Professeur à Géosciences Montpellier. Le mot chance revient souvent dans la bouche de Stéphane, mais est-ce bien de la chance ?Stéphane aime tout ce qu’il fait et y met toute son énergie, de la géodynamique (rapport entre déformation et sismicité) à l’enseignement, mais ce qu’il aime par dessus tout c’est le terrain dans les frimas des grands Nords …. À Montpellier ? Ta principale qualité au boulot ? Tenace.Si tu étais un objet, un minéral ou un végétal ? Une ronce, ça pique, c’est énervant, mais ça donne de bonnes confitures (dixit mon fils).Ton objet préféré dans ton bureau ? Le Daruma (figurine japonaise symbole de chance et persistance).Une satisfaction professionnelle ? La soutenance de thèse de ma première étudiante.Une irritation (professionnelle) ? Juste une ?La qualité que tu préfères chez un collègue ? La curiosité.Si tu avais l’opportunité de recommencer une vie professionnelle ? Musicien de Jazz.Ton juron, gros mot ou blasphème favori ? P… de B… de Nom de Dieu !Si tu devais aller pour la dernière fois dans un lieu, ce serait ? L’Aulavik National Park sur Banks Island dans l’Arctique canadien, tant que la région est encore prise dans les glaces.Ta « drogue » favorite ? Le chocolat ou l’ordinateur.Ton mot préféré ? Métamorphose.Ton mot détesté ? Stagnant.Un son, un bruit que tu aimes ? Le ventUn son, un bruit que tu détestes ? La TV du voisin.Un homme ou une femme que tu admires ? Boris Vian, passé d’ingénieur de Centrale à musicien, romancier, puis satrape du Collège de Pataphysique en 20 ans, ça c’est une carrière !Un tableau, une photo, une scène de film et/ou un paysage qui te vient à l’esprit ? Bambino dans OSS 117.Un « don » de la nature que tu voudrais avoir ? Un peu plus de patience.Ton plat préféré ? Le bœuf bourguignon.Un hobby ou/et un loisir que tu pratiques ? Essayer de trouver un hobby qui dure plus d’un an.Ton état d’esprit a présent ? Plutôt content.

à savoir

Depuis plus d’un siècle, l’interprétation mécanique de la formation des fractures naturelles préoccupe les géologues, tant du point de vue académique (comment l’écorce terrestre se déforme-t-elle en cassant ?) qu’industriel (réserves de fluides, gîtes minéraux). Les résultats de recherches interdisciplinaires menées depuis une dizaine d’années dans le cadre du consortium Geo-FracNet et d’une collaboration avec les sociétés Shell et Total sous la direction de A. Chemenda, (Géoazur, Nice) et de J.-P. Petit (GM), remet en cause les interprétations

généralement admises sur les fractures de types diaclases. Elles s’organisent en réseaux géométriques parfois spectaculaires (cf. photo : réseau de diaclases dans un banc de grés (Eaglehawk Neck, Tasmania). La synthèse d’analyses de terrain détaillées et de travaux expérimentaux récents

suggère que ces diaclases ne seraient que l’expression d’une dilatation localisée. Ceci a fait l’objet de discussions lors de deux workshops internationaux réunissant des chercheurs académiques et industriels. Pour en savoir plus : http://www.insu.cnrs.fr/

Le 22 février s’est tenu à Paris au siège de l’UNESCO la cérémonie du 40ème anniversaire du Programme International des Géosciences (IGCP en anglais). Ce programme permet de mobiliser la coopération mondiale dans le domaine des sciences de la Terre autour de 5 axes : la Terre profonde, les changements climatiques, les géorisques, l’hydrogéologie, et les ressources de la Terre.

Pour de plus amples renseignements sur cette journée et sur les appels à projets (55% des projets soumis sont soutenus !) contacter S. Lallemand qui représentait GM à cette réunion ou consulter le site internet http://www.unesco.org/new/fr/natural-sciences/environment/earth-sciences/international-geoscience-programme ou voir la documentation disponible à la bibliothèque Géosciences.

40ème anniversaire de l’IGCP

Nouvelle interprétation des diaclases

Les étudiants du Master « Géologie des réservoirs » participent de nouveau cette année au concours de l’Imperial Barrel Award (IBA) organisé par l’AAPG (American Association of Petroleum Geologists). Les données sismiques ont été reçues fin janvier et, surprise, il s’agit de la zone de Marsh Island en Louisiane. On se situe donc dans le delta du Mississippi. Les étudiants disposent de données sismique 3D et de douze puits à interpréter. Ce sont des données brutes, sans interprétation préalable et sans calage. Le travail des étudiants passera par une analyse fine du contexte géodynamique du golfe du Mexique, ce qui servira, entre

autre, à définir la courbe de subsidence du bassin, les environnements de dépôt, la stratigraphie séquentielle et la maturation des hydrocarbures (par modélisation de bassin), l’objectif final étant de proposer une évaluation économique des réserves, c’est à dire établir le ‘potentiel réservoir’ de cette zone. Cet exercice se terminera par une présentation en anglais à Prague le 18 mars prochain devant un jury composé d’experts géologues de l’industrie pétrolière dont nos partenaires Total et Schlumberger. Ils auront 25 minutes pour convaincre ! Souhaitons leur bonne chance (ou plutôt bonne interprétation) ! http://www.aapg.org/iba/

Imperial Barrel Award

du côté de chez...

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Le groupe ‘magnétisme des roches’ de GM dispose actuellement d’une collection de fragments de terre cuite provenant du site archéologique de Palenque (Chiapas, Mexique) afin de réaliser une étude d’archéomagnétisme (projet porté par Pierre Camps, financement INSU-PNP 2012). Cette opportunité d’accéder à un site archéologique classé au patrimoine mondial de l’Unesco est possible grâce à une collaboration que ce groupe entretient depuis plusieurs années avec les chercheurs du laboratoire de géophysique de l’UNAM (Univ. Mexico). L’archéomagnétisme permet de décrire le comportement du champ magnétique terrestre sur une échelle de temps comprise entre celle des mesures directes sur les deux derniers siècles (géomagnétisme) et celle des mesures indirectes à l’échelle du million d’années (paléomagnétisme). Les terres cuites (poteries, briques..) enregistrent le champ magnétique lors de leur dernière cuisson et représentent ainsi un excellent matériel pour étudier les variations de celui-ci au cours du temps. L’un des objectifs de l’étude vise à apporter de nouvelles connaissances par une approche expérimentale sur le comportement de la dynamo terrestre et à contribuer à une meilleure compréhension de son fonctionnement. L’autre application concerne l’archéométrie. Les courbes de références de la variation séculaire de la direction et/ou de l’intensité du champ magnétique terrestre à l’échelle d’une région et sur des périodes

historiques peuvent être utilisées comme de puissants outils de datation. Le projet s’inscrit dans un vaste effort international dont l’objectif est d’acquérir de nouvelles données archéomagnétiques à la fois précises et réparties le mieux possible tant d’un point de vue géographique que temporel. L’étude portera sur des pièces provenant d’encensoirs utilisés dans les temples de la cité maya de Palenque (200-900 ans après J-C).

Leur rôle était de servir d’objets de culte pour vénérer les dieux qui y étaient représentés, en brûlant des résines végétales et très probablement du sang humain déposés dans les braseros placés au-dessus. Les mesures préliminaires effectuées sur ces poteries sont très encourageantes. Il faut noter que l’abondance de matériaux archéologiques dans cette région contraste avec la faible quantité des données archéomagnétiques méso-américaines aujourd’hui disponibles. Ces données sont par ailleurs de qualité inégale. Il apparaît difficile d’essayer d’établir une tendance dans les variations d’intensité dans la région méso-américaine, même en utilisant les bases de données à l’échelle mondiale et les prédictions de variation séculaire des modèles globaux existants. Cette étude doit pouvoir servir de tremplin à un projet plus ambitieux, celui, à l’échelle régionale, d’étudier les temples maya de la péninsule du Yucatan. (Contacts : Thierry Poidras, Grégory Fanjat, Pierre Camps)

Japan connection Géosciences Montpellier est en relation au niveau international avec plus de 50 pays et, parmi eux, le Japon y tient une place importante. En effet, B. Ildefonse travaille depuis plusieurs années avec K. Michibayashi (Univ. Shizuoka), collaboration concrétisée récemment par la thèse réalisée en co-tutelle de T. Satsukawa sur l’étude de xénolites mantelliques du bassin d’arrière-arc japonais et la réalisation d’une compilation de fabriques cristallographiques de plagioclases dans les roches gabbroïques. En parallèle, il collabore avec des chercheurs japonais dans le cadre des projets IODP notamment pour la préparation du projet MoHole.Par ailleurs, A. Tommasi et S. Demouchy développent depuis le début 2012 une collaboration avec A. Ichikawa (Univ. Tokyo) et D. Suetsugu (JAMSTEC) sur la déformation et les propriétés physiques du manteau à l’aplomb du plateau d’Ontong Java (projet PAI Sakura). Le premier échange est programmé pour mars, quand A. Ichikawa, accompagné d’un doctorant, viendront à GM pour deux semaines.Dans le cadre d’un projet JSPS, D. Mainprice travaille avec T. Mizukami (Univ. Kanazawa) sur l’anisotropie sismique dans les subductions autour du Japon et le développement de fabrique dans des xénolites mantelliques riches en phase hydratée. T. Mizukami sera à GM de mars à mai prochain. De plus, J-L Bodinier et K. Ozawa (Univ. Tokyo) étudient les contraintes sur l’évolution thermique du manteau enregistrées par les massifs de péridotites d’Europe occidentale (Pyrénées, Ronda et Lanzo) notamment au moyen de modèles de diffusion. Enfin, comme on a pu le découvrir dans le précédent numéro de Géosciences-Infos, M. Ferry et son collègue japonais S. Toda (Univ. Kyoto), étudient les aspects de paléo-sismicité et paléo-tsunami dans la partie nord du Japon.

les personnels Arrivées - Stéphane Arnal, Ingénieur d’Etudes CNRS, va intégrer le service informatique de GM le 1er mai dans le cadre d’une mobilité interne. Il occupera les fonctions d’administrateur systèmes et réseaux. Il occupait ces même fonctions dans le laboratoire IES (Institut Electronique du Sud) sur le campus de l’UM2. - Pete Burnard, directeur de recherche CNRS au Centre national pour la pétrographie et

géochimie de Nancy vient d’arriver à GM pour une durée de quatre mois. Il travaillera jusqu’à mi-juin sur les gaz rares en collaboration avec Nicolas Arnaud et Sylvie Demouchy. Nous lui souhaitons un bon séjour parmi nous, son bureau est situé au 4ème gauche. Distinction David Mainprice a été élu AGU fellow ! Rendez-vous à l’AGU fall meeting 2012 pour fêter cela avec les sections Tectonophysics et Mineral & Rock Physics.

Pégairolle de l’Escalette et une première série de mesures GPS a été enregistrée à proximité du glissement. Deux profils sismiques ont été réalisés sur le glissement afin de décrire sa géométrie en profondeur. Une première tentative a été réalisée en juin 2011 (avec le forage d’une grande épaisseur d’éboulis et une foreuse pas assez puissante, mais au final de belles images en bas du forage !). Deux nouveaux forages sont planifiés : un forage

carotté et un destructif d’une soixantaine de mètres, permettant ainsi de traverser l’ensemble des semelles de glissement. Une instrumentation spécifique de ces deux forages (géophysique et hydrogéologique) permettra un suivi temporel régulier et continu des processus internes au glissement. Cette instrumentation en profondeur sera combinée avec des données mesurées en surface (géologie, hydrogéologie, géophysique) indispensables pour une bonne

description et compréhension des phénomènes. Sur le long terme, l’ensemble de ces données permettra de mieux comprendre les processus de déformation, leur relation avec les évènements climatiques (à nouveau les évènements cévenols), les interactions eau-roche associées aux circulations de fluides et ainsi d’apporter des éléments de réponse pour une meilleure gestion du risque associée à ces glissements.

grand angle Les encensoirs maya de Palenque

zoom (suite de la page 1)

monde

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quelques dates brèves...

5ème expo-photos Géosciences

Le site web de Terinov

JPO à l’UM2

Semaine de l’environnement

- vendredi 2 mars 2012 à 14h (salle23.01) - Peter Van der Beek (OSU Grenoble) : «Erosion et évolution du relief Plio-Quaternaire dans les Alpes occidentales» (conférence GM/SIBAGHE). - mardi 6 mars 2012 à 14h (salle23.01) Attention, c’est un mardi, exceptionnellement - John Dewey (Oxford) : Faulting in non-plane strain : transtension in the Coso region, California (conférence GM/SIBAGHE). - vendredi 9 mars 2012 à 14h (salle 23.01) - Karim Benzerara (Institut de minéralogie et de physique des milieux condensés) : « La formation de minéraux par les bactéries » (conférence GM/SIBAGHE). - lundi 12 mars 2012 à 14h (salle Grenat) - Emmanuelle Boutonnet (ENS Lyon, Lab. des Sciences de la Terre) : « Vitesses et localisation de la déformation dans les zones de cisaillement naturelles - Estimation des vitesses de déformation des grands décrochements ductiles à partir de méthodes à différentes échelles » (séminaire interne). - vendredi 16 mars 2012 à 14h (salle 23.01) - Richard Walker (Dept of earth sciences, University of Oxford) : «Active tectonics and Holocene environmental in Eastern Iran».(conférence GM/SIBAGHE). - vendredi 6 avril 2012 à 14h (salle 23.01) - Adolphe Nicolas (Géosciences Montpellier) : «Energies : une pénurie au secours du climat ? » (conférence GM/SIBAGHE).

(J)ournée (D)es (D)octorants 2012 Comme chaque année, une journée spéciale sera consacrée aux doctorants de Géosciences Montpellier. A l’heure où nous mettons sous presse, il manque encore la date de l’évènement : soit le jeudi 24 mai, soit le jeudi 31 mai. L’organisation de cette journée est en pleine préparation. Antoine, Stéphanie, Julie, Fatna, Damien et Yannick encouragent toutes suggestions à la préparation de ce rendez-vous annuel. Pour toutes discussions et renseignements à ce sujet, rendez-vous dans le bureau 458, nous sommes ouverts à toutes propositions. Bien entendu, en plus des présentations orales et des sessions posters, cafés et repas seront de la partie alors bloquez ces date sur vos calendriers, plus on est de géologues, plus on rit !

Excursion : au fil des crues de l’Hérault Le jeudi 15 mars, l’équipe « Risques » proposait une excursion dans les gorges de l’Hérault dans le cadre d’un projet scientifique ambitieux, celui de reconstituer l’évolution de ce fleuve depuis le Pléistocène (2,5 millions d’années) à aujourd’hui. En plus des différents spécialistes (géomorphologues, tectoniciens, géophysiciens et géochimistes), cette journée de terrain était ouverte aux étudiants de Master et aux doctorants du laboratoire. Lucie Campmas, Anaïs Maréchal, Rémi Vachon, Antoine Poujol, Théo Berthet et moi-même y avons participé et nous remercions toutes l’équipe pour cette journée enrichissante. Une ou deux autres excursions sont prévues pour le printemps et, cette fois, ce sera dans les gorges du Gardon et/ou sur le plateau du Larzac.

Laurent Dezileau ressortira sa pelle pour faire des trous partout à la recherche de dépôts fluviatiles. Les participants se sont mis d’accord pour prendre en compte « l’effet Laurent » dans le calcul des vitesses d’érosion de la région ! À suivre . . .

Soutenance Pedro Claude Nsungani soutiendra le 30 mars sa thèse intitulée : « La chaîne panafricaine du Nord-Ouest de l’Angola : étude pétrostructurale, géochimique et géochronologique. Implications géodynamiques ».

Un docteur de plus ! Félicitation à Takako Satsukawa qui a soutenu sa thèse le 8 février 2012. Yannick Caniven

Le vernissage de la 5ème expo-photos de la bibliothèque Géosciences sur le thème « Chaos » aura lieu le jeudi 22 mars 2012 à 16h. Venez nombreux !

La Journée Portes Ouvertes (JPO) de l’Université Montpellier 2 a eu lieu le samedi 3 mars 2012 de 10h à 19h. Le DESTEEM avait un stand où les futurs étudiants ont pu se renseigner sur les différentes filières des Géosciences.

Le site web du cluster Terinov sera opérationnel début mars à l’adresse suivante : http://www.terinov.com

C(oin) D(es) D(octorants)

Du 11 au 17 mars : films, conférences, actions de rue, concerts, spectacles sur les campus universitaires, au Jardin des Plantes, centre-ville et quartiers. Programme complet sur le site : http://www.ouvre-tete.fr/