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Direction Départementale de l'Agriculture et de la Forêt de la Somme Amélioration de la qualité des eaux distribuées à SAINT-VALERY-SUR-SOMME (Somme)

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Direction Départementale de l'Agriculture

et de la Forêt de la Somme

Amélioration de la qualité

des eaux distribuées à

SAINT-VALERY-SUR-SOMME (Somme)

BRGMDirection Départementale de l'Agriculture

et de la Forêt de la Somme

Amélioration de la qualité

des eaux distribuées à

SAINT-VALERY-SUR-SOMME (Somme)

par M. CAUDRON

novembre 1988

88 SGN 837 PIC

BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIÈRESSERVICE GÉOLOGIQUE NATIONAL

Service Géologique Régional Picardie12, rue Lescouvé - 80000 AMIENS - Tél.: 22J39.49.52

BRGMDirection Départementale de l'Agriculture

et de la Forêt de la Somme

Amélioration de la qualité

des eaux distribuées à

SAINT-VALERY-SUR-SOMME (Somme)

par M. CAUDRON

novembre 1988

88 SGN 837 PIC

BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIÈRESSERVICE GÉOLOGIQUE NATIONAL

Service Géologique Régional Picardie12, rue Lescouvé - 80000 AMIENS - Tél.: 22J39.49.52

Direction Départementale de l'Agriculture

et de la Forêt de la Somme

Amélioration de la qualité des eaux distribuées

à SAINT-YALERY-SUR-SOMME (Somme)

RESUME

La Direction Départementale de l 'Agriculture et de la Forêt de la

Somme a demandé au Bureau de Recherches Géologiques et Minières d'examiner

les causes de l 'augmentation inquiétante des nitrates dans l 'eau du capta¬

ge de la commune de SAWT-VALERY-SÜR-SOMME,

La prospection menée sur le terrain à partir d'indices superfi¬

ciels a permis de mettre en évidence l'impact de polycultures développées

sur des sols assez perméables. La structure géologique de la craie favori¬

se les infiltrations jusqu'à la nappe et impose un gradient hydraulique

vers le captage placé de la sorte en aval de l'écoulement naturel.

L'atteinte des eaux souterraines paraît remediable mais à long

terme. Aussi comme le captage ne pourra assurer les besoins supplé'nen-

taires prévus, il est conseillé de créer un nouveau captage sous la val¬

lée de l'Amboise i secteur mieux protégé naturellement tout en conservant

le captage actuel comme appoint.

SGN 837 PIC

Direction Départementale de l'Agriculture

et de la Forêt de la Somme

Amélioration de la qualité des eaux distribuées

à SAINT-YALERY-SUR-SOMME (Somme)

RESUME

La Direction Départementale de l 'Agriculture et de la Forêt de la

Somme a demandé au Bureau de Recherches Géologiques et Minières d'examiner

les causes de l 'augmentation inquiétante des nitrates dans l 'eau du capta¬

ge de la commune de SAWT-VALERY-SÜR-SOMME,

La prospection menée sur le terrain à partir d'indices superfi¬

ciels a permis de mettre en évidence l'impact de polycultures développées

sur des sols assez perméables. La structure géologique de la craie favori¬

se les infiltrations jusqu'à la nappe et impose un gradient hydraulique

vers le captage placé de la sorte en aval de l'écoulement naturel.

L'atteinte des eaux souterraines paraît remediable mais à long

terme. Aussi comme le captage ne pourra assurer les besoins supplé'nen-

taires prévus, il est conseillé de créer un nouveau captage sous la val¬

lée de l'Amboise i secteur mieux protégé naturellement tout en conservant

le captage actuel comme appoint.

SGN 837 PIC

SOMMAIRE

RESUME

INTRODUCTION

Pages

CONTEXTE HYDROGEOLOGIQUE 2

1 - Aspect morphologique 2

2. - Orogenèse du sous-soi 2

3. - Comportement hydraulique des eaux 4

ORIGINE DES NITRATES 5

1 . - Analyses de i ' eau du captage 5

2. - Sources potentielles de pollution 5

3. - Migration de l'azote 8

ANALYSES COMPLEMENTAIRES 9

CONCLUSIONS

SOMMAIRE

RESUME

INTRODUCTION

Pages

CONTEXTE HYDROGEOLOGIQUE 2

1 - Aspect morphologique 2

2. - Orogenèse du sous-soi 2

3. - Comportement hydraulique des eaux 4

ORIGINE DES NITRATES 5

1 . - Analyses de i ' eau du captage 5

2. - Sources potentielles de pollution 5

3. - Migration de l'azote 8

ANALYSES COMPLEMENTAIRES 9

CONCLUSIONS

Direction Départementale de 1 ' Agriculture

et de la Forêt de la Somme

Amélioration de la qualité des eaux distribuées

à SAINT-VALERY-SUR-SOMME (Somme)

INTRODUCTION

La commune de SAINT-VALERY-SUR-SOMME est alimentée par un captage

ancien créé en 1937 et approfondi en 1953 qui exploite la nappe de la craie

en bordure de la vallée de l'Amboise, affluent de la Somme.

La qualité de l'eau distribuée a présenté à plusieurs reprises

depuis 1982 une teneur en nitrates supérieure à la norme de potabilité admise

sans qu'une baisse sensible ne s'amorce (54,4 mg/l en janvier 1988).

Par ailleurs, si les besoins actuels sont satisfaits, le développe¬

ment de l'activité touristique de la ville sollicitera dans un proche avenir

une demande supplémentaire que le captage ne pourra fournir compte-tenu de

ses capacités actuelles.

Ce double problème a amené la Direction Départementale de l'Agricul¬

ture et de la Forêt et la commune à connaître les causes de la contamination

nitratée. Elles ont mandaté le B.R.G.M. pour rechercher les origines de l'azote

contenu dans l'eau pour définir les mesures susceptibles d'améliorer à terme

sa qualité.

Direction Départementale de 1 ' Agriculture

et de la Forêt de la Somme

Amélioration de la qualité des eaux distribuées

à SAINT-VALERY-SUR-SOMME (Somme)

INTRODUCTION

La commune de SAINT-VALERY-SUR-SOMME est alimentée par un captage

ancien créé en 1937 et approfondi en 1953 qui exploite la nappe de la craie

en bordure de la vallée de l'Amboise, affluent de la Somme.

La qualité de l'eau distribuée a présenté à plusieurs reprises

depuis 1982 une teneur en nitrates supérieure à la norme de potabilité admise

sans qu'une baisse sensible ne s'amorce (54,4 mg/l en janvier 1988).

Par ailleurs, si les besoins actuels sont satisfaits, le développe¬

ment de l'activité touristique de la ville sollicitera dans un proche avenir

une demande supplémentaire que le captage ne pourra fournir compte-tenu de

ses capacités actuelles.

Ce double problème a amené la Direction Départementale de l'Agricul¬

ture et de la Forêt et la commune à connaître les causes de la contamination

nitratée. Elles ont mandaté le B.R.G.M. pour rechercher les origines de l'azote

contenu dans l'eau pour définir les mesures susceptibles d'améliorer à terme

sa qualité.

Le présent rapport fait état des observations effectuées sur le

terrain et des résultats de l'enquête menée sur place.

CONTEXTE HYDROGEOLOGIQUE

1 . - Aspect morphologique (fig. 1 )

La commune de SAINT-VALERY-SUR-SOMME s'étend sur la bordure sep¬

tentrionale du plateau de VIMEU qui plonge sous la baie de Somme. A

l'ouest, Une falaise morte marque la limite topographique entre celui-

ci et une zone de sédimentation marine (les Bas-Champs),

Deux vallées entaillent le plateau selon une direction générale

nord-ouest - sud-est : l'Amboise et l'Avalasse. La première présente

un profil en long en baïonnette entre PENDE et RIBEAUVILLE. La secon¬

de possède une section sud - nord entre ARREST et ESTREBOEUF,

L'érosion a laissé deux éperons en relief : le Mont de la Chapelle

à l'ouest de SAINT-VALERY et le Mont Pillard au hameau de DRANCOURT. La

configuration hydrographique s'explique par le structure du sous-sol.

2. - Orogenèse du sous-sol

Le substratum est constitué par la craie du Senonien (CONACIEN SUP.

et SANTONIEN INF.) déposée à la fin de l'ère secondaire.

Depuis sa sédimentation, elle a subi des altérations, des érosions,

des remaniements qui ont modifié sa structure.

Le présent rapport fait état des observations effectuées sur le

terrain et des résultats de l'enquête menée sur place.

CONTEXTE HYDROGEOLOGIQUE

1 . - Aspect morphologique (fig. 1 )

La commune de SAINT-VALERY-SUR-SOMME s'étend sur la bordure sep¬

tentrionale du plateau de VIMEU qui plonge sous la baie de Somme. A

l'ouest, Une falaise morte marque la limite topographique entre celui-

ci et une zone de sédimentation marine (les Bas-Champs),

Deux vallées entaillent le plateau selon une direction générale

nord-ouest - sud-est : l'Amboise et l'Avalasse. La première présente

un profil en long en baïonnette entre PENDE et RIBEAUVILLE. La secon¬

de possède une section sud - nord entre ARREST et ESTREBOEUF,

L'érosion a laissé deux éperons en relief : le Mont de la Chapelle

à l'ouest de SAINT-VALERY et le Mont Pillard au hameau de DRANCOURT. La

configuration hydrographique s'explique par le structure du sous-sol.

2. - Orogenèse du sous-sol

Le substratum est constitué par la craie du Senonien (CONACIEN SUP.

et SANTONIEN INF.) déposée à la fin de l'ère secondaire.

Depuis sa sédimentation, elle a subi des altérations, des érosions,

des remaniements qui ont modifié sa structure.

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3.

L'hétérogénéité du massif crayeux procède de plusieurs phénomènes

naturels qui se sont manifestés chronologiquement dans cet ordre :

- sédimentation en plusieurs phases qui a entraîné des dépôts

successifs de matériaux carbonates d'origine biologique avec

épisodiquement des apports minéraux (argiles),

- exondation des dépôts et développement d'une cimentation inter-

sticielle, calcaire ou siliceuse, et croissance de silex siliceux :

naissance de bancs de craie stratifiés et de lits de silex (visi¬

bles sur le front des falaises),

- recouvrements temporaires par la mer laissant des dépôts sableux

et argileux dont les sablières de BOISMONT et SAINT-VALERY sont

les témoins,

- érosion de ces couches sus-jacentes et silicification de la craie

donnant naissance à une induration de certains bancs de craie

(NIBAS),

- d'une manière concomitante, soulèvement du Pays de Bray entraî¬

nant un pendage des couches vers le nord-est (0,6 %),

- mouvements tectoniques anciens et récents (rejeux) provoquant le

développement de failles orientées sud-ouest - nord-est (faille de

SAINT-VALERY, faille de l'AMBOISE) avec effondrement du comparti¬

ment occidental,

- accentuation de la fracturation de la roche crayeuse sous l'action

des poussées tectoniques et élargissement des fissures sous l 'action

dissolvante des eaux d'infiltration,

L'action synergétique de ces phénomènes a induit le cours de l'Amboise,

3.

L'hétérogénéité du massif crayeux procède de plusieurs phénomènes

naturels qui se sont manifestés chronologiquement dans cet ordre :

- sédimentation en plusieurs phases qui a entraîné des dépôts

successifs de matériaux carbonates d'origine biologique avec

épisodiquement des apports minéraux (argiles),

- exondation des dépôts et développement d'une cimentation inter-

sticielle, calcaire ou siliceuse, et croissance de silex siliceux :

naissance de bancs de craie stratifiés et de lits de silex (visi¬

bles sur le front des falaises),

- recouvrements temporaires par la mer laissant des dépôts sableux

et argileux dont les sablières de BOISMONT et SAINT-VALERY sont

les témoins,

- érosion de ces couches sus-jacentes et silicification de la craie

donnant naissance à une induration de certains bancs de craie

(NIBAS),

- d'une manière concomitante, soulèvement du Pays de Bray entraî¬

nant un pendage des couches vers le nord-est (0,6 %),

- mouvements tectoniques anciens et récents (rejeux) provoquant le

développement de failles orientées sud-ouest - nord-est (faille de

SAINT-VALERY, faille de l'AMBOISE) avec effondrement du comparti¬

ment occidental,

- accentuation de la fracturation de la roche crayeuse sous l'action

des poussées tectoniques et élargissement des fissures sous l 'action

dissolvante des eaux d'infiltration,

L'action synergétique de ces phénomènes a induit le cours de l'Amboise,

3. - Çomportement_hydraulique_des_eaux

a) - Bassin de l 'Amboise

Alors que l'Amboise se jetait directement dans la mer par

ROUTHIAUVILLE il y a plus de 5,000 ans, son cours a été court-

circuité (capture par l'Avalasse) à la faveur des mouvements

tectoniques qui ont créé un couloir effondré entre PENDE et

ESTREBOEUF. Canalisé selon une direction orthogonale à celle

d'origine, la rivière a repris son action erosive redonnant

une jeunesse au relief (l'amont du bassin versant se creuse :

ravinements). Ces manifestations superficielles ont eu une

répercussion dans la circulation des eaux souterraines. A l'ori¬

gine, sous le Vimeu, la nappe s'écoulait vers la mer, A présent,

le remblaiement des Bas Champs crée un obstacle à l'écoulement

dans cette direction (nappe mise en pression). De plus, les deux

failles principales qui affectent le réservoir aquifère favorisent

une dérivation des eaiix vers la confluence de l'Amboise et de l'Ava¬

lasse.

b) - Sous-bassin de ta Garenne

Le captage de SAINT-VALERY-SUR-SOMME, placé à flanc de coteau

en rive gauche de la vallée de l'Amboise pompe une partie des eaux

qui ont emprunté le chenal balisé par les deux accidents tectoniques.

Une autre partie transite sous le Vallon du Fond de la Garenne

dont la configuration ressemble à celle de la Vallée de l'Amboise

entre PETIT PENDE et RIBEAUVILLE, Une rivière devait l'emprunter

autrefois pour se jeter à la mer à ROUTHIAUVILLE.

La surrection des terrains l'a fait basculer vers l'est et

l'érosion des couches superficielles a rendu perméable le lit de

la rivière qui s'est perdue dans le sous-sol crayeux.

3. - Çomportement_hydraulique_des_eaux

a) - Bassin de l 'Amboise

Alors que l'Amboise se jetait directement dans la mer par

ROUTHIAUVILLE il y a plus de 5,000 ans, son cours a été court-

circuité (capture par l'Avalasse) à la faveur des mouvements

tectoniques qui ont créé un couloir effondré entre PENDE et

ESTREBOEUF. Canalisé selon une direction orthogonale à celle

d'origine, la rivière a repris son action erosive redonnant

une jeunesse au relief (l'amont du bassin versant se creuse :

ravinements). Ces manifestations superficielles ont eu une

répercussion dans la circulation des eaux souterraines. A l'ori¬

gine, sous le Vimeu, la nappe s'écoulait vers la mer, A présent,

le remblaiement des Bas Champs crée un obstacle à l'écoulement

dans cette direction (nappe mise en pression). De plus, les deux

failles principales qui affectent le réservoir aquifère favorisent

une dérivation des eaiix vers la confluence de l'Amboise et de l'Ava¬

lasse.

b) - Sous-bassin de ta Garenne

Le captage de SAINT-VALERY-SUR-SOMME, placé à flanc de coteau

en rive gauche de la vallée de l'Amboise pompe une partie des eaux

qui ont emprunté le chenal balisé par les deux accidents tectoniques.

Une autre partie transite sous le Vallon du Fond de la Garenne

dont la configuration ressemble à celle de la Vallée de l'Amboise

entre PETIT PENDE et RIBEAUVILLE, Une rivière devait l'emprunter

autrefois pour se jeter à la mer à ROUTHIAUVILLE.

La surrection des terrains l'a fait basculer vers l'est et

l'érosion des couches superficielles a rendu perméable le lit de

la rivière qui s'est perdue dans le sous-sol crayeux.

Tableau I

CAPTAGE A. E. P. de SAINT-VALERY-SUR-SOMME

Teneur en nitrates

1 Dates

1 20.03.1963

1 23.11.1971

1 03.12.1972

1 18.06.1973

1 12.05.1975

1 22.03.1976

1 04.10.1976

1 31.01.1977

1 17.10.1977

I 05.06.1978

12.02.1979

1 23.10.1979

I 29.01.1980

I 05.08.1980

I 17.02.1981

1 17.08.1981

I 29.03.1982

I 20.09.1982

I 18.01.1983

1 03.03.1983

1 12.04.1983

Nitratesen mg/l

11

24,1

23,4

23,0

23,4

25,6

21,1

15,8

24,1

42,5

37,6

33,1

47,6

43,6

37,2

42,9

48,4

42,6

54,2

52,5

47,3

Dates

16.05.1983

15.06.1983

26.07.1983

10.08.1983

19.09.1983

12.10.1983

15.11.1983

20.12.1983

09.01.1984

07.02.1984

01,08.1984

21.01.1985

16.07.1985

21.01.1986

15.07.1986

21.01.1987

17.03.1987

07.09.1987

05.01.1988

27.08.1988

Nitrates ,

en mg/l 1

52,6 1

52,3 1

46,0 1

45,5 1

47,9 1

48,9 1

45,7 1

44,5 1

44,2 1

34,7 1

36,0 1

51,5 1

51,4 1

46,2 1

46,4 1

59,6 1

50,3 1

47,6 1

54,4 1

51,2 1

Tableau I

CAPTAGE A. E. P. de SAINT-VALERY-SUR-SOMME

Teneur en nitrates

1 Dates

1 20.03.1963

1 23.11.1971

1 03.12.1972

1 18.06.1973

1 12.05.1975

1 22.03.1976

1 04.10.1976

1 31.01.1977

1 17.10.1977

I 05.06.1978

12.02.1979

1 23.10.1979

I 29.01.1980

I 05.08.1980

I 17.02.1981

1 17.08.1981

I 29.03.1982

I 20.09.1982

I 18.01.1983

1 03.03.1983

1 12.04.1983

Nitratesen mg/l

11

24,1

23,4

23,0

23,4

25,6

21,1

15,8

24,1

42,5

37,6

33,1

47,6

43,6

37,2

42,9

48,4

42,6

54,2

52,5

47,3

Dates

16.05.1983

15.06.1983

26.07.1983

10.08.1983

19.09.1983

12.10.1983

15.11.1983

20.12.1983

09.01.1984

07.02.1984

01,08.1984

21.01.1985

16.07.1985

21.01.1986

15.07.1986

21.01.1987

17.03.1987

07.09.1987

05.01.1988

27.08.1988

Nitrates ,

en mg/l 1

52,6 1

52,3 1

46,0 1

45,5 1

47,9 1

48,9 1

45,7 1

44,5 1

44,2 1

34,7 1

36,0 1

51,5 1

51,4 1

46,2 1

46,4 1

59,6 1

50,3 1

47,6 1

54,4 1

51,2 1

ORIGINE DES NITRATES

1. - Analyses de l'eau du captage (tableau I)

Le tableau ci-après récapitule les teneurs en nitrates décelées

dans l'eau du captage de SAINT-VALERY-SUR-SOMME depuis 1971, Le graphi¬

que qui en découle (fig. 2) montre un accroissement à partir des années

1979-1980 avec des fluctuations saisonnières entre 45 et 60 mg/l sauf

en 1984, Les valeurs les plus fortes apparaissent plutôt en début d'an¬

née (1er trimestre).

Parmi les autres paramètres chimiques recherchés, on note une aug¬

mentation des chlorures ( < à 30 mg/l avant 1980 à > 40 mg/l en 1988) ,

une légère montée du degré hydrotimétrique (30° à 34°). L'ammonium et le

fer restent inférieurs au seuil de détection. L'oxydabilité a subi une

tendance croissante de 0,15 à 2,1 mg/l (maximum).

Enfin la bactériologie n'a jamais présenté d'indices de pollution

bactérienne.

2, - Sources potentielles de pollution

2,1, - Environnement immédiat

Le captage est dans la station de pompage à l'abri des in¬

tempéries. Le forage comporte une cimentation de 0 à 5,8 m derrière

un tube plein. Au-delà, il existe un vide concentrique de 0,175 m

d'épaisseur entre le tube crépine en 0,800 m et la paroi du puits

laissée à nu. Celle-ci, en craie friable, s'éboule et laisse des

cavités en porte à faux.

Une galerie de 4 m part au fond du puits en direction du

nord-nord-ouest ,

ORIGINE DES NITRATES

1. - Analyses de l'eau du captage (tableau I)

Le tableau ci-après récapitule les teneurs en nitrates décelées

dans l'eau du captage de SAINT-VALERY-SUR-SOMME depuis 1971, Le graphi¬

que qui en découle (fig. 2) montre un accroissement à partir des années

1979-1980 avec des fluctuations saisonnières entre 45 et 60 mg/l sauf

en 1984, Les valeurs les plus fortes apparaissent plutôt en début d'an¬

née (1er trimestre).

Parmi les autres paramètres chimiques recherchés, on note une aug¬

mentation des chlorures ( < à 30 mg/l avant 1980 à > 40 mg/l en 1988) ,

une légère montée du degré hydrotimétrique (30° à 34°). L'ammonium et le

fer restent inférieurs au seuil de détection. L'oxydabilité a subi une

tendance croissante de 0,15 à 2,1 mg/l (maximum).

Enfin la bactériologie n'a jamais présenté d'indices de pollution

bactérienne.

2, - Sources potentielles de pollution

2,1, - Environnement immédiat

Le captage est dans la station de pompage à l'abri des in¬

tempéries. Le forage comporte une cimentation de 0 à 5,8 m derrière

un tube plein. Au-delà, il existe un vide concentrique de 0,175 m

d'épaisseur entre le tube crépine en 0,800 m et la paroi du puits

laissée à nu. Celle-ci, en craie friable, s'éboule et laisse des

cavités en porte à faux.

Une galerie de 4 m part au fond du puits en direction du

nord-nord-ouest ,

Le niveau dynamique en pompage se stabilise vers 18 m de pro¬

fondeur. Le niveau statique remonte vers 15 m, La zone d'aération

à l'extrados du tubage provoque un appel des eaux infiltrées à l'ex¬

térieur de la station de pompage : elle agit en drain des terrains

encaissants qui s'effritent.

L'eau des gouttières s'infiltre dans le sous-sol à l'angle

sud-ouest de la station à quelques mètres du puits.

Autour du périmètre de protection immédiat s'étendent des

parcelles de terres cultivées (céréales, maïs, luzerne ,,,). La

pente du terrain est inclinée vers le sud, comme celle de la rou¬

te qui passe devant la station de pompage.

Les terres paraissent peu hydromorphes plutôt perméables

(argile à silex et craie mélangés). Elles sont labourées dans le

sens de la longueur (est-ouest). Un rideau (talus abrupt crayeux)

sépare deux d'entre elles au nord (24 et 25).

2.2. - Environnement éloigné

a) - Culztures_

Le vallon du " Fond de ta Garenne " est occupé par

des cultures variées sur des parcelles de faible surface :

céréales, légumes de plein champ, plantes fourragères. Les

terres sont légères, sablonneuses et ne retiennent pas l'eau.

Le labour est effectué le plus souvent selon le sens de la

plus grande pente. Il existe des dépressions fermées formant

des cuvettes et correspondant à des points d'infiltration des

eaux de ressuyage des terres. Exceptionnellement, des inonda¬

tions se produisent dans le bas-fond.

Le niveau dynamique en pompage se stabilise vers 18 m de pro¬

fondeur. Le niveau statique remonte vers 15 m, La zone d'aération

à l'extrados du tubage provoque un appel des eaux infiltrées à l'ex¬

térieur de la station de pompage : elle agit en drain des terrains

encaissants qui s'effritent.

L'eau des gouttières s'infiltre dans le sous-sol à l'angle

sud-ouest de la station à quelques mètres du puits.

Autour du périmètre de protection immédiat s'étendent des

parcelles de terres cultivées (céréales, maïs, luzerne ,,,). La

pente du terrain est inclinée vers le sud, comme celle de la rou¬

te qui passe devant la station de pompage.

Les terres paraissent peu hydromorphes plutôt perméables

(argile à silex et craie mélangés). Elles sont labourées dans le

sens de la longueur (est-ouest). Un rideau (talus abrupt crayeux)

sépare deux d'entre elles au nord (24 et 25).

2.2. - Environnement éloigné

a) - Culztures_

Le vallon du " Fond de ta Garenne " est occupé par

des cultures variées sur des parcelles de faible surface :

céréales, légumes de plein champ, plantes fourragères. Les

terres sont légères, sablonneuses et ne retiennent pas l'eau.

Le labour est effectué le plus souvent selon le sens de la

plus grande pente. Il existe des dépressions fermées formant

des cuvettes et correspondant à des points d'infiltration des

eaux de ressuyage des terres. Exceptionnellement, des inonda¬

tions se produisent dans le bas-fond.

b) - Habitat ions_

Le hameau de RIBEAUVILLERS ne possède pas d'assainisse¬

ment collectif. Les habitations sont desservies par des pui¬

sards dans la craie ou par drains débouchant dans les étangs

de la vallée. C'est aussi le cas de l'habitation au Mont-

Blanc (puisard de 6 à 7 m dans la craie).

Il en est de même au village de PENDE implanté au coeur

de la vallée de l'Amboise,

g) - Dé£ots_

A la périphérie de SAINT-VALERY-SUR-SOMME existent d'an¬

ciennes sablières plus ou moins abandonnées. Certaines ont été

remblayées, nivelées et remises en cultures. D'autres ont été

laissées en l'état et reconquises par la végétation naturelle.

D'autres, enfin, servent de dépôts de ferrailles (véhicules

divers hors d'usage) ou de décharges sauvages d'ordures ou de

gravats.

Deux équipements traversent le secteur :

. la déviation de SAINT-VALERY-SUR-SOMME : D,204

Elle fait l'objet d'un trafic important pendant

l'été. Les eaux pluviales s'infiltrent dans les

bas-côtés .

. un gazoduc : qui longe la route de RIBEAUVILLE à

SAINT-VALERY-SUR-SOMME, La tranchée peut draîner

les eaux superficielles vers le sous-sol, en' par¬

ticulier dans la traversée du vallon.

b) - Habitat ions_

Le hameau de RIBEAUVILLERS ne possède pas d'assainisse¬

ment collectif. Les habitations sont desservies par des pui¬

sards dans la craie ou par drains débouchant dans les étangs

de la vallée. C'est aussi le cas de l'habitation au Mont-

Blanc (puisard de 6 à 7 m dans la craie).

Il en est de même au village de PENDE implanté au coeur

de la vallée de l'Amboise,

g) - Dé£ots_

A la périphérie de SAINT-VALERY-SUR-SOMME existent d'an¬

ciennes sablières plus ou moins abandonnées. Certaines ont été

remblayées, nivelées et remises en cultures. D'autres ont été

laissées en l'état et reconquises par la végétation naturelle.

D'autres, enfin, servent de dépôts de ferrailles (véhicules

divers hors d'usage) ou de décharges sauvages d'ordures ou de

gravats.

Deux équipements traversent le secteur :

. la déviation de SAINT-VALERY-SUR-SOMME : D,204

Elle fait l'objet d'un trafic important pendant

l'été. Les eaux pluviales s'infiltrent dans les

bas-côtés .

. un gazoduc : qui longe la route de RIBEAUVILLE à

SAINT-VALERY-SUR-SOMME, La tranchée peut draîner

les eaux superficielles vers le sous-sol, en' par¬

ticulier dans la traversée du vallon.

3 . - Migration de 1 ' azote

Trois origines sont possibles dans la minéralisation des eaux

souterraines par l'azote :

. origine pastorate

Elle est insignifiante compte-tenu de la régression de l'éle¬

vage. Toutefois, il y a encore des épandages de fumier et purin

venant des étables de quelques fermes de SAINT-VALERY-SUR-SOMME

et de PENDE,

. origine urbaine

L'ammonium et les nitrites des eaux domestiques des habitations

de la vallée de l'Amboise sont recueillis dans les eaux super¬

ficielles (fossés, rigoles, étangs) ou gagnent directement le

réservoir aquifère de la craie par le biais des puisards instal¬

lés à flanc de coteau.

En aval de PENDE et du PETIT PENDE, l'écoulement naturel de la

nappe court-circuite la vallée et prend une direction nord-est

pour rejoindre le flux qui transite sous le vallon du Fond de

la Garenne.

En aval de RIBEAUVILLE, les eaux souterraines longent le ver¬

sant occidental de la vallée avant de converger avec le même

flux du Fond de la Garenne.

Les rejets de l'habitation du Mont-Blanc restent négligeables

(2 habitants) .

3 . - Migration de 1 ' azote

Trois origines sont possibles dans la minéralisation des eaux

souterraines par l'azote :

. origine pastorate

Elle est insignifiante compte-tenu de la régression de l'éle¬

vage. Toutefois, il y a encore des épandages de fumier et purin

venant des étables de quelques fermes de SAINT-VALERY-SUR-SOMME

et de PENDE,

. origine urbaine

L'ammonium et les nitrites des eaux domestiques des habitations

de la vallée de l'Amboise sont recueillis dans les eaux super¬

ficielles (fossés, rigoles, étangs) ou gagnent directement le

réservoir aquifère de la craie par le biais des puisards instal¬

lés à flanc de coteau.

En aval de PENDE et du PETIT PENDE, l'écoulement naturel de la

nappe court-circuite la vallée et prend une direction nord-est

pour rejoindre le flux qui transite sous le vallon du Fond de

la Garenne.

En aval de RIBEAUVILLE, les eaux souterraines longent le ver¬

sant occidental de la vallée avant de converger avec le même

flux du Fond de la Garenne.

Les rejets de l'habitation du Mont-Blanc restent négligeables

(2 habitants) .

origine agricote

L'intensification des cultures dans la plaine de PENDE, a entraîné

l'apport d'engrais azotés surtout pour les légumes de plein champ.

La perméabilité des sols cultivés, leur fréquent retournement et

l'absence de réseau hydrographique facilitent l'infiltration des

eaux météoriques qui dissolvent le surplus d'engrais non assimi¬

lés par les plantes.

En-dehors de la vallée de l'Amboise, l'azote ammoniacal et nitri¬

que évolue en nitrates plus solubles et plus stables par oxydation

dans la zone aérée du réservoir aquifère. Sous la vallée, la nitri¬

fication est ralentie (milieu réducteur) et les nitrates sont moins

persistants.

ANALYSES COMPLEMENTAIRES (tableau II)

Pour mieux cerner la contamination des eaux souterraines par les

nitrates, des analyses complémentaires ont été effectuées sur des captages

privés exploités.

Les résultats sont récapitulés dans le tableau ci-après.

Ils montrent une teneur assez élevée en nitrates à RIBEAUVILLE

hors-vallée, plus faible sous la vallée. Les chlorures et les sulfates sont

aussi plus concentrés sous le coteau.

Au forage agricole, du Fond de la Garenne (0032-3X-0072) , les ni¬

trates dépassent les 100 mg/l et les chlorures les 60 mg/l. Eloigné de toute

habitation, il révèle la part primordiale de l'agriculture dans la contamina¬

tion azotée des eaux souterraines.

origine agricote

L'intensification des cultures dans la plaine de PENDE, a entraîné

l'apport d'engrais azotés surtout pour les légumes de plein champ.

La perméabilité des sols cultivés, leur fréquent retournement et

l'absence de réseau hydrographique facilitent l'infiltration des

eaux météoriques qui dissolvent le surplus d'engrais non assimi¬

lés par les plantes.

En-dehors de la vallée de l'Amboise, l'azote ammoniacal et nitri¬

que évolue en nitrates plus solubles et plus stables par oxydation

dans la zone aérée du réservoir aquifère. Sous la vallée, la nitri¬

fication est ralentie (milieu réducteur) et les nitrates sont moins

persistants.

ANALYSES COMPLEMENTAIRES (tableau II)

Pour mieux cerner la contamination des eaux souterraines par les

nitrates, des analyses complémentaires ont été effectuées sur des captages

privés exploités.

Les résultats sont récapitulés dans le tableau ci-après.

Ils montrent une teneur assez élevée en nitrates à RIBEAUVILLE

hors-vallée, plus faible sous la vallée. Les chlorures et les sulfates sont

aussi plus concentrés sous le coteau.

Au forage agricole, du Fond de la Garenne (0032-3X-0072) , les ni¬

trates dépassent les 100 mg/l et les chlorures les 60 mg/l. Eloigné de toute

habitation, il révèle la part primordiale de l'agriculture dans la contamina¬

tion azotée des eaux souterraines.

Tableau II

I N° B,R.G.M,

1 Résistivité

1 pH

I Turbidité

1 Dureté

TAC

1 Chlorures

1 Sulfates

1 Nitrates

1 Nitrites

1 Ammonium

1 Fer

1 Oxydabilité

Forage domesti¬que M, DEVISMES

32-3-73

1279

7,2

< 0,4 NTU

4l°l5

32°7

49,5

25,9

46,5

< 0,05

< 0,002

< 0,1

0,59

Forage agri¬cole M, FAUQUET

32-3-74

1527

7,2

6,1 NTU

32°2

23°4

46,0

25,9

63,3

< 0,05

< 0,002

< 0,1

0,64

Source étangM, FAUQUET

32-3-75

<

<

1631

7,16

0,85 NTU

32°25

28°1

39,5

13,4

29,0

0,078

0,002

0,1

0,66

Forage agrico- |

le M, THELLIERl32-3-72 1

1271 I

7,43 1

3,7 NTU 1

36'^5 1

18°7 1

87,5 1

21,0

121.5 1

< 0.05

< 0,002 1

< 0,1 1

0,69 I

Tableau II

I N° B,R.G.M,

1 Résistivité

1 pH

I Turbidité

1 Dureté

TAC

1 Chlorures

1 Sulfates

1 Nitrates

1 Nitrites

1 Ammonium

1 Fer

1 Oxydabilité

Forage domesti¬que M, DEVISMES

32-3-73

1279

7,2

< 0,4 NTU

4l°l5

32°7

49,5

25,9

46,5

< 0,05

< 0,002

< 0,1

0,59

Forage agri¬cole M, FAUQUET

32-3-74

1527

7,2

6,1 NTU

32°2

23°4

46,0

25,9

63,3

< 0,05

< 0,002

< 0,1

0,64

Source étangM, FAUQUET

32-3-75

<

<

1631

7,16

0,85 NTU

32°25

28°1

39,5

13,4

29,0

0,078

0,002

0,1

0,66

Forage agrico- |

le M, THELLIERl32-3-72 1

1271 I

7,43 1

3,7 NTU 1

36'^5 1

18°7 1

87,5 1

21,0

121.5 1

< 0.05

< 0,002 1

< 0,1 1

0,69 I

CONCLUSIONS

L 'eau du captage de SAINT-VALERY-SUR-SOMME , situé sur le coteau

occidental de la vallée de l'Amboise, affluent de la Somme, présente de¬

puis plusieurs années des teneurs en nitrates supérieures à SO mg/l sans

que l 'on constate une autre atteinte chimique.

La prospection menée dans l 'environnement de la station de pom¬

page et dans te bassin d'alimentation a révélé les sources de cette con¬

tamination. Si l 'ouvrage par lui-même ne présente pas une sécurité par¬

faite (cimentation interannulaire incomplète) vis-à-vis des eaux pluvia¬

les infiltrées dans sa proximité immédiate, l'origine des nitrates est

plus lointaine : elle vient essentiellement de l 'activité agricole qui

règne sur toute la plaine du vallon du Fond de la Garenne. Outre un sol

sablonneux très perméable , régulièrement retourné , ou laissé à nu, la

structure géologique caractérisée par une craie faillée, facilite l'in¬

filtration des eaux de ressuyage des terres et leur écoulement dirigé

selon une direction sud-ouest - nord-est puis ouest - est avant de re¬

joindre le flux souterrain qui transite sous la vallée de l'Amboise.

Le captage de- SAINT-VALERY-SUR-SOMME se retrouve donc alimenté

en majeure partie par les écoulements venus de t 'ouest depuis PENDE et

qui recueillent le lessivage saisonnier des terres agricoles et tes eaux

usées du village non assaini.

L 'apport des eaux usées de RIBEAUVILLE se noie dans te flux

sous-alluvial de la vallée principale et apporte une charge azotée ré¬

duite. De même, l'agglomération de SAINT-VALERY-SUR-SOMME, placée en

aval hydraulique du captage ne peut affecter la qualité de son eau.

La contamination persistante en nitrates ne disparaîtra pas de

sitôt même si les doses d'engrais sont rationnellement réduites et êpan-

dues sur les champs cultivés. L'effet de rémanence se prolongera sur quel¬

ques années.

CONCLUSIONS

L 'eau du captage de SAINT-VALERY-SUR-SOMME , situé sur le coteau

occidental de la vallée de l'Amboise, affluent de la Somme, présente de¬

puis plusieurs années des teneurs en nitrates supérieures à SO mg/l sans

que l 'on constate une autre atteinte chimique.

La prospection menée dans l 'environnement de la station de pom¬

page et dans te bassin d'alimentation a révélé les sources de cette con¬

tamination. Si l 'ouvrage par lui-même ne présente pas une sécurité par¬

faite (cimentation interannulaire incomplète) vis-à-vis des eaux pluvia¬

les infiltrées dans sa proximité immédiate, l'origine des nitrates est

plus lointaine : elle vient essentiellement de l 'activité agricole qui

règne sur toute la plaine du vallon du Fond de la Garenne. Outre un sol

sablonneux très perméable , régulièrement retourné , ou laissé à nu, la

structure géologique caractérisée par une craie faillée, facilite l'in¬

filtration des eaux de ressuyage des terres et leur écoulement dirigé

selon une direction sud-ouest - nord-est puis ouest - est avant de re¬

joindre le flux souterrain qui transite sous la vallée de l'Amboise.

Le captage de- SAINT-VALERY-SUR-SOMME se retrouve donc alimenté

en majeure partie par les écoulements venus de t 'ouest depuis PENDE et

qui recueillent le lessivage saisonnier des terres agricoles et tes eaux

usées du village non assaini.

L 'apport des eaux usées de RIBEAUVILLE se noie dans te flux

sous-alluvial de la vallée principale et apporte une charge azotée ré¬

duite. De même, l'agglomération de SAINT-VALERY-SUR-SOMME, placée en

aval hydraulique du captage ne peut affecter la qualité de son eau.

La contamination persistante en nitrates ne disparaîtra pas de

sitôt même si les doses d'engrais sont rationnellement réduites et êpan-

dues sur les champs cultivés. L'effet de rémanence se prolongera sur quel¬

ques années.

Le débit exploitable de captage ne paraît pas pouvoir répondre aux

besoins futurs de la vitte compte-tenu de la tranche captée du réservoir

aquifère.

C'est un argument supplémentaire pour envisager ta création d'un

nouveau point d'eau qui serait implanté dans ta vallée même de l'Amboise,

sous laquelle, à ta faveur du recouvrement alluvionnaire argilo-tourbeux ,

les eaux souterraines se dénitrifient.

Toutefois, une reconnaissance préliminaire s'impose pour s'as¬

surer de cette évolution favorable et de la présence^induite, de fer.

Amiens, le 7 novembre 1988

M. CAUDRON

Ingénieur Environnement au BRGM

Le débit exploitable de captage ne paraît pas pouvoir répondre aux

besoins futurs de la vitte compte-tenu de la tranche captée du réservoir

aquifère.

C'est un argument supplémentaire pour envisager ta création d'un

nouveau point d'eau qui serait implanté dans ta vallée même de l'Amboise,

sous laquelle, à ta faveur du recouvrement alluvionnaire argilo-tourbeux ,

les eaux souterraines se dénitrifient.

Toutefois, une reconnaissance préliminaire s'impose pour s'as¬

surer de cette évolution favorable et de la présence^induite, de fer.

Amiens, le 7 novembre 1988

M. CAUDRON

Ingénieur Environnement au BRGM

88 SGN 837 PIC88 SGN 837 PIC