Exposltlon UniverseIIe et Internationale 1913 de Gand 1913

DIORAMA MILITAIRE

" IC

1313

Cinq

Vue. Militaire.

= de Gand ""'"

1313 IC

CONÇUES ET E PAl{ JULES GONOny

AVEC TEXTE EXPLlCATlf PAl{ VICTOI{ fl{IS

EXPOSITION UNIVERSELLE'

1913 ET 1913 INTERNATIONALE DE GAND

DIORAMA MILITAIRE

CINQ VUES MILIT AIRES

DE GAND

CONÇUES ET EXÉCUTÉES

PAR

JULES GONDRY

AVEC TEXTE EXPLICATIF PAR VICTOR FRIS

1

, ,

GAND COMME PLACE DE GUERRE

[I'" I' nceinte primitive des deux abba 'es <l Saint-Pierre et de Salnt-Ravon elont la fondatiou précécla de trois siècles la formation de Ja. vllIc d Gand U n'est resté

aucun ve:;tige, De meme du hàtellu fort que Ie comte de Flauw'e éleva vers ie début dl! x6 sièci àU bord de la Lieve, nous u'avons conservé qua la cave actuelle <1\1 donj n recon­struit en u80,

En effet, PhHippe d' Alsace, à sou retour de la Palestine, fit bátir à. l'emplacement méllle de l'anclcn chàteau comtal, uue nouvelle forteresse qui prit les ubstructlons de l'ancienne comme base, lnspiré iudiscutablemen des chlltcaux forts des croiscs en Syrle Ic nouveau Chàteau de omtes e compose d\rn formÎchtble donjon entouré d'un êpais mur <I'enceinte elliptique balgnant de toutes parts dans nn large [ossé, Le mur créllelé et pourvlI de mautelets lnobiles était défendu par vlngt-quatre tours saillantes à deux êtages j tO\lt Ie long courCllt \In chemin de ronde quj seul donuait acces à. l'êtage du chàtel t d'enlrée, Cel\li-cl qui fuisait saillie sur l'enceinte se composalt d',tln corridor stlrbàt! BUllqll' n façade de deUK tourellcs et déLouchant slIr l'avant-com par \111 vaste porche, Outr les lom'des portes que fermaient <les fléaux, cc passage $talt dé~ nclll I ar des meurtrières t des màchicoulls, qui se xemarquaicnt aussi aux tours dc l'ellceinte, Cest par cette redoutable forte.l'css que 1 comte urveillait la cité qUiJ se léveloppait rapidement,

La commune sembie u'avoir eu pom' première ligne de défense quc ses cours d'eau' et lorsquc avant 940, les fond a­teurs clu 'port/ls de and ferm<hcnt par \1D larg' fossé, Ic canal des haudronni rs, la houcJe que la Lys décrlt a Vàl1t

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de se mêler à l'Eseaut, ils déterminèrent en mème temps là première enceinte de la ville, de la Cuve de Gand,

Pas de doute que ces premiers coml11l1llier ll.'aicnt "levé ci et là des remblais ct des pali ssades, surlout pres des ponts fortifiè qui frauchissaieut Ie fiell"c , la rivière ou Ie canal, Maïs la première enceinte fortiE' cl la "iJ l fut véritable­ment ceIle con u'uite VCTS 1194, confonnément à. hl charte de la reine Mathllde confirmée p,u' B. ud(min V111 ct Margu rite d' Alsace, Elle ommcJllj'Uit sm .l'Escaut en face du 'foquet ct Ie suivalt jusqu'au Steendam (cligue de pi rres) de Saiut­navon; puis eU borclait Ie li'ossé d' ttOD et la grande bOttcle cle la L ys jllsqu 'au connuent de la Li vc courait Je long clu foui :; de la L ys-au-BoJs j ttSq ll' L1 face des Kuipgaten ct venait rejoinclre l'Escaut par Ie CanaJ des Chauclr uni ers.

Tout Ie 111 \ 11' cl' ncei..nt n sembl l>uS avoir eté OllStntit'\) maçonn rie' aIDsi Ie Kouter u'était bonlé à sa partie méricüo­Ilale 'lue cl'IUl rempart de terre raIfermi par des palissades, Mals aux cn<ll'olts les plus faibl s, Ie mur l1laçollnë était Illulli <le distance en distance de tours 1'011des, l coupé de six portes: la B1'aempoortc ou porte cl Brabant mcmmt clu Kout r au quartier d'Outrc-Escaut, appcJê anssi Ic P ays de Brabant j la Wal1>oo1'te et la j{etelpoorte faisant 'ommuni'luer la \' ilJe avec Ie villag de ain -PielTe, allx x lJ'él1lités est t Oucst du KetelgracM; la Zeuràf>OO1't t la 1"rl'1"1'e/Joo1't ou porte des Tours, au sud et au nord sur Ja Lys-au-Dois' enfin, la Steen, 110ot'te SUl' Ie Possé d'Otton ,\. l'elltrée de la cl igue de Piane,

Par des dons ou des achats suecessifs, l'échevinat gantois accrut eonsidérablement Ie territoire urbain durant Ie XIIIe !!iècle : cm IZ13, les terrains vagues cl puis Ie Poss d' ttan jusrjll'alt Mhulcmeersch oit sc construisit I noul' AlIqll<lrlier ou NiemIJ1)ool't j en 1254 Ic fJllorlier Ilo abmtl un d' ulrc­Esctlut, en 127°, le 'fOtf-f3.ricl t Ic Ham ; ell 1274, 1.1'. Vi ux­BOlll'g moius te ChAtealtj en 1300 nlin la seigneurie d'Akl< 1'­ghem alt dehi. d la Lys-au-l cis Ie cluartler cle lu Muldc

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jusqu'à la limite de Meulestede, les terres du chà.telain au delà de la Lieve et du Fossé des Corroyeurs, et la terre de Sainte-Marie derrière la rue Haute, De sorte qu'au début du XIVe sièc1e, Ie développement territorial de Gand avait atteint l'étendue qu'il garda jusque vers Ie débnt du sièc1e précédent,

Chaque nouvelle annexion avait déterminé une nouvelle extension de l'enceillte vers l'extérieur.

Par une transactioll avec l'abbé de Saiut-Pierre et aveC ç 'lui de Salnt-Bavoll, 'Cl; deux seigncmics fur -I1t nglobces dan ' Je pourto\1r fotti:fié 11 1253, All lid de la ville, on él v,t done \111 rernblai muni d pali 'sat! ~, l'arttlnt de I' ~seaut et courant SUl' la erête dil Mont-Blalldin jusqu'au bord cl la Ly i cc rcmpar[ [llt p ,rcé phl hU'd de c1cllx portes, l'Ouer­poorte u jlOlte de la Colline déC ndant Ie h min v ' I'S Aude­nard , ct la Pete-/'ceUepOo1'te 0 1\ 11 rt de ourtral, 'lui r 'rn­placèrenlla Walpoorte et la Ketclj)()orte, A \' t cl Gelild la seigncurie de Saillt-Bavoll fut ccinte c1'un mul' cic maçonne­rie précédé cl'uu large fossé et pourvue, après 5011 incorpora­lio11 d.ms la ircollval1ation ur!>aiJ1e, d deux portes fortlfié s

eU , de Termon<le vers le su<l t eell cl "Hopital plus ,Hl non\. ette l11éme année 1253, l.'écheviuat v ' nnit (I'~ulll xer Ie qllaJ'li I' de Brahant; ;.\ la Haoie devant Ie hepencnvljo;cr 011 COllstrnisit la St8~mpO()yte v rs I Sablon, t la }(oC'ipool'te près dIl Ba ,-gst:aut. Quant à I'autr teellpoorte qui se trou­vait derrière Saint-] a <lues, Ue fut rcportée à l'extrémité du Steendam sous Ie nom de porte nint-Georg s, vers 127°,

Ce n'est pas tout, Du 6U, de l'o\le51 Ie magistrat fit '-reusel' UJ11al'gc I05sé avec I'em blni, mccordant I .. Liev à la Ly , el cit~ dès 1308, SOU~ I n011l cl Rempllrt d' \kkerghclll;

t Ull aub' alla! vlnt Teller á la mèm ép <lil Ic \'ogeICJ1-7.:.UJg ti, la Muide, Près dn \ 'Vald<tlll, cm COI1!;trllisil Ja pn!­mjèl'e porte de Bruges dans la direction cl ,'an i nne port aux Tours,

Vers 1320, l'ellceinte s'avance de nouveau vers Ic snd-est,

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~t 1'0n bàtit une porte au Trou aux Cillq- annes, Enfin, en 1383, on fit creuser Ie fouis rellant Ie HiLUt-Escaut au Bas­Escaut et qui tut promptement forli:fié : ,à drolte s'él va lil porte Saint-Liévin, à gauche, la porle de 1 EJllp rem menant vers Bruxelles.

arfait~ La cOJlfiguration cl · Gand orume plu e (I gil 'IT, II géomètre galltois, qui mesurn te pO\lrtour des

' fortlfi ntluns en 1 97 troUV(1 cl. Ia ville tul périmètre d' 11-"iron t3 1<1lom("1'1' s. De sorte quc la commWle passa des lurs . ftv raison, ommc UIte des villes 1 s plus étc11c1nes tie rJ~uropf;! 0 'cidentale,

Mai:; pOllr s défendre, la viU comptalt, blen plus que sm I'épais 'eur cl ses IlltU'S sm l'étenduc de la zone illondable de 5011 pourt ur. ~n effet all m inclre chmger, 011 fermait les poutres cles Kuipgaten ; puis par un systeme de vannes d rabots ct de s/>63'èll 011 répanclalt I -'s eaux de In Lys et de I'E CRut 'ur 1 li ux-bas t Ie bas-fond - d TI yghem et d' kk >rghem cl la Mllide t de l'Heirnlsse de Gentbrugge et de Ledeberg.

En tout cas, Ie meilleur rempart de la ville, c'était la vail~ lance de ses milices, groupées par paroisses et connétablies, ou commandées par ses doyens.

Jll <JU'llll xve siècle, les l'empal'ts de la ville en maçonnerie plein, P0llrVUS cl -r\neaux de màchlco\llis et d meurt:ri res ,t Aanf[llé cl lOUl:S permirent nux Gantois de relousser les <1iffércn . -ièges qu'ils cltrent à subir. Mais clepuls I. s progr ' S de I'artillerie. la cLéfense cassunt d' ~tre superieutc à J'attaquc, ces CortiB atiollsdominullte n' ·taientplus apables de resister il la pui sune terrible des nO\tveaux . ngins.

PO\lr re ist r all canon, les ÎJlgênieurs r nfor 'er nl eucore 1 S lTImallies déjà si épaisses; I s fossés furent é largis; en avant des port 5 les 'bnrbacanes, les baies, les bretèches 1: nn' ren autant d' bstacles qua I' nncmi t1evait enlevcl' sllccessivement. Après la mort cl Charles Le Témérairc, on

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terrassa l' enceinte et on la protégea ça et là de masses de terr;) gazonnée. On éLeva des boulevards J11uni. de .a llOns aux endroits les plus exposés pOllr renforccr le tir des tours et des portes, toutes lllunies do'tenavant d'cll1brasures pour les pièces; et les merions d s pa.ra ets furent p rcés d meur­trières pour l'empl<>i des bàtons-a-feu.

Un document officiel de I489 nous a fourni la description omplét de toutes les portes, tours, écha\lguettcs~ r mparts

pa li ssadès et blockhaus qul défendaient la viLle à tt épo\jue, avec l'inventaire de leur arti llerie. A Alckergh m pl"S d l! passage u'eau actuel sc t1'011\'ait la tO\U' de l'Eind ,."" er (point terminus de la défense), transformée par Ie peupLe n E inde W ereld I Le long dl! [ossé vers la porte de Bru res, S b'ouvait une guélite pujs la haute tour' quelques pas plus 10i11 , I'a Walpoortc, une vérltable porte double. 'était du cOté de Wondelgllem que la vlLle éta it Ie moin bi n fortlfiée ; MaximUien\ 9.uj Ie savait, avait poussé en mal [488, son P r Frédéric In a attaquer La villc dans la (Urection dl' Ju our du Princc, sur les hords de la Lieve' maïs grûce à l'a rd UI' des défeus m s, on vit s'élever rapid , m.ent, à óté dl1 rempart de la porte d 13ruges et de La Heym 11 heyt (Ia tour du seer >t) unc forte <ligue Ie [{eysersà" ck et pluS 1010 Ie J(eysc1'sooUe­wef'eh. Eunn, Ie 13 juln 1489 les échevins posèrent entrc ces deulC remparts la première picrre du fortin à écLtlSC, Ie Rabot.

Le Rabot reproduit assez bien Ie type de la plupart des portes de la ville, telles gu'on 1 S aperçoit SUl' la \'uc p a l1ora­mique de 1534. Au.dessusd'lluc baie voûtóe ou meuv nt IIn herse et les poutres de l'écluse s'étèvc \lnc grande hîitiss rectangul aire :wec pignon à gradins i celle- i st Jl anqué de deux grosses tours rondes fort épaisses et oiff6es de toitm'cs

n êteigJloir pOUI; les 1 rotéger onb" les projectiles lancés en tir plongeallt; les JUIU'S ~ont per és de 35 m urtrl f>res et cl ~8 petites fenêtres,

Passé Ie boulevard de l'Empereur. on rencontrait trois

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é haugucttcs jusqu'au pont Cortjfi ' du dCl'Ilier moulill du ogelensang (Qua! du Ramagc) pui le l'emblal emplerré des

Moulins et la porte d Mui<Îe. A cöté, Uil. rem part Uil blockbaus, la tour du Berger vers Ic IJ am et en6n la porte de l'H pitaL.

C'est ette dcrnière porte 'luc l' n trouvc ti. l'a.vant-plan de la grand vu panoramique déjà citée. Elle forme un vél'itable COli déIend<lnt un long COlTidor votHé, ayant tUl.e herse et Uil pont-lev is . Ie bàtimeul à pigllOIl. est fiallqué en façade de d UK t urs roudes à poivrières, et vers la ville, de cleu.· toureUes pos es 11 encorbell men!'.

On comptnit trois é 'h,Hlgu Hes utre la porte cic l'Höpital et la pmt ti Tennol1de. ell -ci p.résentait ('nspect (('Uil

donjon à. Cl'élleatll<, précédé d'U Il chrUelet dé~ 11(111 par dellK tours rondes à plate-fonne crénelée. Elie était ren Corcée à l'extériellJ' d'un boulev 1'0 pllis d'un rem part bas ou inférieurj uI' Ie mur qui s'avauçalt vers In P cherle se tl'Olivaieut trois

échauguettes, dOllt la centrale s'appelalt 1 llflteau. Au delà du Bas-Escaut, on ren olltrait lUl vieilie tour à

l'.\chter-Hooie· un peu plus loin, la belle porte de l'Empereur, puis trois éclH\\Igllettcs et la porte Saiut-Liévin, rèmarqua,ble par ses hourds depierre à la base des poivrlêr s. A parlir tl'iei il ~ avait un I' mpart. Ie fortill'de Leyns ct hL batterle de la Tue des Moulins .

. u delà du Haut-Escaut, se clressait la tour dll Lusenbor h sut' la orte Veste' à l'cnb'ée de la. J'U 0 la 'oUine l'Ouerpoo1·te. · Ie 1 ng de La crète, 1 s fortins de am loos et de ROll('kenborch et n6n Ie Iortin et les dOllx tours de la porte de Courtrui.

La révolte cle 1539 tie hàtiment d · s nntois par 'har! s­Quint vint chllnger complèt m~.nt l'aspect cl l'encei llte de Gand. La p ·tit ville de Saint-Bavou, rasée el1 640, fi,tpJace à \llle formiclable citadelle conçuc cl'après des Iclèes 1l0uvelles: p lus de tour ai bretèches, ui créneaux, mais des fortifications

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rasantes à angles saillants et rentrants. Les fossés de la forteresse, que l'on appe1a bient6t Ie Chàteau des Espagnols, fignraient un vaste quadrilatère, dont Ie c6té ouest était parallèle à l'Escaut; ses remparts formaient Uil carré de cent verges sm cent armès aux angles de quatre bastions; .11. mesurait don dix mille verges carrées, soit près de quinze hectares. Les mutS, maçonnés de gros moellons, lwaient vingt-quatre pieds d'épaisseul' sans les étançons et les terres ti rcmbhli;\ l'intériellf.

L'état de l'enceinte de Tand en [5;6 est parfaitement indi­qué Sllr Je plan de Gand de BraUl\ et cl Hogenberg ; on rmnarqu ra particulièrement les portes de l'Empereur, de . alnt-LU:vin t cles Ghaudrollniers, Ie remblai du boulevard achwl de la citadelle et les longs murs d'Akkerghem. Et nous sommes parfaitement informés sur les travaux com­mencés par Hembyze t Omnge (ISn) et complétés par li'<\l'nês , qui Jit reMtir sOigll 11 emen après Ie siège, la citadelle en partle démolic (IS 6). Ce sont ses ingénie\U's qui tr3.l1sformèl'ent définitivp.mellt la défel\Se de Gand d après les principes I · la fortification itaHenlle.

lors la ptace prit définitivemeut eett forme caractéristiqu que montrc i bien 1 plan de I'enceinte dre sé en 1590 par Ie géomètre Jerul de Bllck, ains! que 1 plan d\l district de Gand de H. Hondi\ls, dr ssé vers 1640: c'est lID énorme triangle isocèle, dOllt la point est à Ald,erghem et dont Ic milieu de Ja base est occupé par Ie NOllveau Chàteuu. Les cöt's pl'é­cédés de Jarges et profonds fossés, sont des masslfs en terrass hél'issé~ de vJngt-cinq hastions anglliaires. L'3.I~ lenDe M1tide · poorte, tI' p éloigné ,De fut pas cOmprlse dans Ie \louveau tracé, et n en édHia une nOllv('llc, non loin du ouveau Sas. Les portes furent percées dans les courtines et protégées en Hanc par des bastions et en tête par des demi-lunes.

On remarquera les nouve11es circonvallations de la Byloke à Akkerghem, Ie bastion d'Hem byze et la tour du Béguinage

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de chaque cOt de la porte de Bmgcs. Ie Geur.enbollewerl, ntre la me d S PI' tres el I'nncie1me porte d'_\nvers; ~n!ill,

entre les portes Cl· ourtnli t cl In Collille le!' bastion: d'Orange et dl! Comte.

'est Ic flanc sm! de hl vill ,\'\\ qu'il é happait allX inouda­tious qui fut de tout temps son pohlt Ie plus faiblc. DuraJlt 1 5 guerl'CS de Louis XlV, ou songea à obvier à ce dófllut. Lc: gouverncur-général MOlltCl'ey fit construiro en 1674 à rEek­bout, entre les portes de la 'oUine et de ourtrai, \Ul grand O\l\'rage à COl-nes avec dcmi-hme et plusleurs 1uu Hes, eBt \,(- ' Fort de Montere)' 'lui s'avança à environ 500 mótrcs Ull de­h l'S cl I' nc int . de mème la citadclle fut reufOI'cée par Uil ouvrag à COllrOlllle, et .les faubourgs de Meulestede t de Bruges reçm'cllt cl lIo\lvelles fortifications, Des rctnlll-hements [ment élevés devant les [aces des contrc-garcle.

des portes. Depuis la place de Gand p rcllt cl . S Il importance, Ell

178r ,J oseph n en tlécréta Ie dómaJl têlemen t. L 'Wlllée SUiVEUJ te , les terrains des fortificatioll furent vendu,' ; lnq ans après (m démollt les m\u'S cl'enceinte ct ron nlvela 1 s rempaL1's, D venus la proprlét' de I ... ville, Us fm'ent tnmsformés on promenade publiqlle. 'est aillsl quo nOu!; avons ganlé cic l'ancienne enceint , 1 s bouleva.rds de lIL CitadeUe, de la Byloke et d'Akkerghem la Nouvelle Promenade, le boulevard de P laJsance et l'avenue des Docks. Quant all Chátcltu cles Espagnols, occupé cncore par les troupes uutrichienoes 11

1789, U fut démolJ à son tOlt]', mais ne disparut d flnitivemelll qu'avec la créatioll clu Marché all Bétall et de l' battoir.

Peu de temps avant la bataille de V;'aterloo, Ie du . d \V ellingtoo,en visitallt aJld,flltfrappé de l'impol'tance stn\t -gique des hautew's de aillt-Plerre et y fit é l ver de\Lo{ petit<~s lllnettes en tene sur I'emplacement de l'ancicl1 fort d<.' MOllterey. En l819, Ie génie hollandals ch êlrgea le major Ge~' van Plttills d'y cOllstnure Ulle nouvelle citacleUe, don \IV llingtoll approuva I s plans en tR21 ,

DIORAMA MILITAIRE 11

CUe-ei formalt lUl polygonc règulier avec double êtage dc 'asemates' e lle comprenait inq bastions à CO\lpures aux épaules et retranchement intérieur à la gorgej n y ava lt des demi-lun ·s avec réduit à chaque front. L s tmvallX durèrent Iwit ans. Quand elle ful achevée u 1830. à la vaille de In Révolution ('ette formidable citade lIe 116 résista pa!' buit jours aux volontalres dc Pontécoulant.

Trausformée en easeme, elle p.erdit ses glacis et ses fossés qui furent nivelés et transformés en pure et boulevards, depuis 1870.

On s'est propos(: dans c Diorama militair' de Gaud de doimer à la fois un a})erçu succinct cl l'évolutioll des défenses de la plaee et IIne parfltite .rcprésentatlon cles cinq épisodes les plus marquants de l'histoire militaire de la \/i11e. C'est Mon­sieur M. de Smet de Naeyer qui en a détermiué Ie choix.

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PREMIER ÉPlSODE

2 AVRIL r302

~u délllll de mai 1300. Ie vi Ul( omle ui cl DampÎ r,l'c,

I voyant l'inutJlll' de la résistnnce. se rendit á merci au roi dc Fran e. D' . 1 J'S i1 o'y eut plus d 'olllté dc

ndre. Phmppe Ie Bel ell\'oya rOlllllle gouverneur tk c \'eau <.\omaill de La COUl'OllllC Ja 'qu . cl - ,hàtillol\ . 'c mphe dil l'oi de France était allssi celui des L eliaards.l s :iciens des grandes villes qui avaient réclamé SOI1 appui r conserver aux grandes communes leur autonomie vis-à­du comte . . es métiers, et surtout ceux de grande industrie. avaiellt sté impassibles à la conquête de la Flandre. Pen leur lortait la déchéallce de la dynastie flamande. Ce qu'ils rsuivaient avant tout, c'était la réalisation de leur pro­Illme s cial -écon miq\le ct politlque leur reconnuiSS3n e Illle corporn.tions par les membres de la gi lde q\li ti t ·­mlle pouvolr, leur part! ipatioll au gouverneme nt cl .s s la conquête de leur iud pellclance aclministrative . . cs patl'icien , forts de l'appui de la. Fran ,étai nl moin s

jalllais c1isposés ti ceder am: r v ndlcatlon ollvricrcs . fiJlircnt par abuser de 1 UI' vlctolre et firent peser 'ur ~l a edes tra\'aiUeur Uil joug od! ux. La ' 01 re P I \I­e n la.rda pus à e ma.nlf ster. DlIraJlt les fèt s Inll­.1 e <]11 l'é h \riuat des XXXI. e t Ie patriciat gan-oft'rit it Philippe le Bel et à J eaune de Navarre. 10rs de

. roycuse Entree dnns La "iUe (22 mal 130r), Ie "commun" s~adress r dil' ctement au sO\l\'erain et clemanda à grands I'abolltioll de la maltóte ur la bière à quoi Ie roi con-

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utlt. Mais après SOIl déprut, Les ' gl'ans dlscors et russen­sions" ontilluerent à Gand entre les XXXIX et 1 commull. Ce dcmier for«;"<1 l'éd1CvÎnat pahieien de sO\llnetn· I ur~ IifférellCls à l"arbitrag dil roi glli se trom'alt "Lors à Lill . Des délibérations du conselt roynl sotlit la famcuse ordoll­nan e sm Ie n'uOllvcl/.e1llCllt de la Loi i\ Hnd qul 'tablit pom plus cl' deux lèeles Les bu es de la constituti 11 dil l11áglstrat gant i', Pour la première fois ce nouve~\\t m dc: d'élection, I}ui bl'is:tir I'oclicux systèl1\' cl la coopta ion des échevius t l'hér'clité du scabinat dIJIl Jes lignages, ril I appliqué à Gand, Ie Ier janvier 1302.

i pareil aeem'cl put s'étaulir enh'c les deux g'roupe~ 1'lvallX à Gand. il n'en 'fut pas de m~me à Bruges, Dèja en jUill 130! . PI rr ' n COlline, 1111 ti ser.and {ll'ovO(jlle IInc première ;1ll ute contre le patrieiat brllgeols, Jacques <l 'hntiUoJl, à la prière de ses alliés du magistrar, uRnnit l us les' meu­tier!> de la Flandre. De 'ouine se retlrc en Zélande ave ses compagllOlt ; c'est là q\IC durant l'hiver il l'Cçut les solli­c itatiOJ1S cles fits dil eomte, Jean et Gul de Namur (l t de lcm neveu Gu.illauln de Juli l'S, de sc mettre ö' la téte c\'lIm: 1101l"e11e IJlsunection. Sm leurs iustallces il sc décide audR­cieusement à rentrer à Bruges et force, en février 1302, les maçons qui travaillaient à la nouvelle citadelle de Chàtillon, à prendre la fuite. A cette nouvelle, Ie bailli du roi, suivi des écheyins et du patriciat quitte la ville et l'abandonne au commun,

Tandis que In délllocratle se rendait maitL·, do Bruges, \1I1 . ,'Iolente cmellte éelata également à Gllnd, Les patricitms, qui aval.eLlt clépCllSé 27.000 li\'l'es J 0111' la reception royale. prétendirent rétablir la IIUtlt6tC abolie pout' payel' Ic.,.; cadeanx offerts auroi. Dés quo 1. bailli Jean Lauwaert et'll proclamé cette OrdOJUlallCe, Ie cLirnanchc Icr avril . le (lmmlln lleuple frémlt et Illunnma' il décic\u de s'oppos or a la collecte lfe ras ise, Illolgré les mella cS sanglal'ltcs du ]Iatt'iciat, Les

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DIORAMA ~!ILITAIRE 15

artisans nrent des rassemblements Ie sQir et décidèrent la grève généraie pour Ie Iendemain.

Avertis, Lallwaert ct les échcv.ins De ]ued , P<\.rijs e t lelll's collègues, se rellc1il'ent avec une troupe d'enviroJl huit cents hommes, a u Kouter pour forc r les tls erands à l'ctourner à leurs métiers, puls aux earrefou\'s pOUl' cLisperscr les rassem­blements. Los artisans firent d'flborcL min de eMer. Mal vers neuf heures. quelques hommes du commuu levèrent des bannières et frappèrent leurs marmites, parce qu'ils n'osaient s'emparer de la cloche communale. Le peupie se souleva aussitót tout entier.

Les échevins avaient fait fe rmer les portes de l'enceinte. mais Ie peuple se rua sur la porte de Brabant et tua Ie ser­gent royal qui la gardait, GuiLlaume Diedendievelbant. Les artisans eurent bient6t Ie dessus et refou lerellt dc\'ant eux les bourgeois, qui cherchèrent à six cents environ un refuge dans Ie Chàteau des Comtes. Le commun, ameuté et furieux, se mit à battre les mms de balistes, et cria aux assiégés que s'ils ne S I'endaient il les brCtlerait. Déjà avant midi Ie bailli et les patrielens se rendirent. Alors se pa 'sa une scène étrange. cr Pur en 1 urs chemises et I 11 l'S orai s». les mem bres des lignaaes durent sortir d leu\' C rteresse.Depui 1 p nt du

omtc jusqu'a\1 Haut-Pollt clit Van Velthem. Ie p upt fOl'malt une forêt a'lIX êpées 1I érées. Ceux quJ des 'eJldaient cl \l ehà teau devai · nt passer n tre cl ux l'imgs. '1'0\1 . ceux Cl ui avalent ea\1 'é fJuelqu m.éfait re eval >nt I . cuup mortel. insl périrent Symon de Gmtero t 1ourd<lll Vercelicn~on' ~:I' eneor hult ,Hth'es' plus de cent bomgeois [\Irent g ravement blessés. Quant au bailli et aux échevins, ils durent jurer fidélité au commun, sous menace de mort. Puis l'on envoya des députés à Bntges pour faire alliance avec la communauté brugeoise.

Mais la démocratie prit bient6t peur de ses propres excès. SUl' les conseils de quelques Leliaards et de quelques gens

<6 DIORAMA MILITA IR"

rlches du COlltlnUn, on déclda d'lmplorer la clémencc de Tacques de ChAtillon. Et quand les d~putés revinrcnt de 13ruges, i1s trou verent Ie commun tout autrement dlsposé. C'est en val n que Plerre De COlllnc vlnt se poster Ie n mat à Meulcstede pom soulever Ie commull contre Ie patriciat: 11 dut se reUrer SIUlS rien faire. Tout Ic mouvement nvorta" ..

Six jours n\lrès éclalèrenl les Mntines Brugcolscs. Bruges étnl t déllnéc Mals In démocratle gnnlolse ne se libéra tic In domlnntlon pntriclcnne q U'Q\\ Icndem i'lln de la bata!l1c de COllftral.

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DEUXIÈME ÉPISODE

~lN s;,Üt [ju'après In murt <[(Jciden ld le d i\lal'ie de Bour­m gOSJ1e, los Etats d fi'l andr r fuser nt ti son m,ul Maxîmillcn d'Aul.rlche la tutell de ses nfallts, et

cntrèrent bientM en rèbelJ'OIl om'ede OJltr Ie prlllce . Mais Arllges, puls Gand, incapables de tenir têtc aux m ercenaires ullema nds, tombèrenl all pouvoir de i\IaximlHen, dès 1 moïs de juin 1485. Gelltl- i transporla aJors la residence de on 61 Philippe, de Gallc1 à Malines ; plIIs, il alla se faire

COUrODller roi des Romaius :i. Aix-La- hapelle (9 avril 14-86). Lorsqu'au moïs de jU!Jl sulvant il revint visiter la Flandr en compagnie de SQn père Frederic lIl, 11 [ut reçu partout avec les plus grands honneurs. A fin jlllUet, cs partisHIl ~antois Mathjeu Pehacrt, Jo s "an ' 'lelle, ] acque Annaert. J eaJl va n Sic leer, Josse de histellcs Jean "a1l aerne­wljck, quïl avalt élevés au.x plus ha.\ttes ~ 11 tions COIDlll\l­nales, nrent aux visiteur impérla\lx \In réceptioJl sole.uueUe.

Mais les InceSS!Ult besolns pêcuniaires du prillce - qui av~\ient val ll n. s partiSaJ1S Le SUnlOJll de MOllétcU/s - non moins quo Les m.ultil)les échecs subis par t lHximilicn COntI" Charles . UI n 1+87 Ie rCl1dll' nt de plus n plu impopu­laire. Sa fnibl ,s et ses exactlOns Pl'odui !rent il 'and tlJl

~oudaln reviremenL Lc petits-métJers reprennent Ie c1essus et rappellent les chefs révolutionnaires bannis et rMlIgiés à Tourna.i. Le 1.6 septembre, J ean van Copp ohoic, Le chcf dL! part! COJl'uuuoal r ot1'e à Ganc1, SU!"j blent6t cle l'ancien 'c régent)1 Adrlen ilain, sire cl Hassegh lll. t c1'Adrien de

DIORAMA ~!ILITAIRE

Liedekerke, COllsin de cc dernier. llr-Ic-champ les « Moné-. tans n S ellfl.lient de hl \rille, laissant 1 hamp libre aux

« 'oppellollen », qui s' 'mpressèrenl de l' nouveler les éche­vlns et de l'éclamel' l'assjstflilce <1\\ roi. de F rancl.::.CharlesVIII se hàta de prenc1re la ville officiellement sous sa protec­tion, et Gancl se transforma en \lne véritable répnblique sous sa suzeraineté.

Maximilien cOllvoque les Etats ,[ Brnges pom résister à la rébellion de Gand. Mais comme il voulnt introduire quelques tl'oupe' dal1. la villc Ics méticrs bl'ugcois OOlU'lI.l'cnt am.: annes et s'emparèrent du 1'0\ cles Romnins, qu 'lls gnl'dël'cnt en prison courtoise pcnduut plu' cl tl'ois mois. e n'est qu'au prix de':> plttS grandes cOll ce sions lJue Ml1xlmilicll reeO\lVm sa liberté (r6 mal 148 ). lIllals it p ine délivré. I'RI'C'ltiduc appl'it l 'arrivée d' \lbert de Saxo avec )'a\'llnl'garde de l'armée a llemande qua son p 're Fréc\éri, runenllit à SOli

secours : immécliatl'ment la roi des Romahls - qui pourtant <\\'ait laissé, aux Flamanc1s omm ' garanl principal de sa fol juree, Philippe de Clèves, seiglle\ll' de Ravestein,- rompit on S rm nt et défenrut cic publier Ie trailé, Lc 23 mal. ivlax

r çut l'empereuJ' il iVlalines et COl11m nça m,le'chrullP la Iutte contra le Cantois,

cpendant Ie no bIl,; Philipp dc 'Iè\-es prOLesbl vlvemcnt "outre la déluyauté de sou otl\'erain et rompit u\'ec hl i. LI accollrt à ond I 27 mal e l peil après iJ est créé capltain " général de l'annéc Bamande, Philipp dr: BO\ll'gogne sire de I ever H, Ic. 61s du grand bàtard, <lui 1.111 aussi HVfiit juré Ie traité du 16 mal t Ie sifC de hanlTalnc suiviren t SOlI excmpie. D'autres nohles, tels ' lUC LQ\lis de la Gruthuu,,-e, I . sil'e de til. vele, le sire de: Lichten'e lde, P hi lippe vall del' _ ickel Il, vinrent s joindr' au),; d lIX Vila In et aux chefs cl,! lil cPm crali : l'écheviTl r';éntrd \ ' all ,\nghel' el<", puis I gl'f\.\ld-doyen Plerrc Gh.\'scl ins, IH c\oy.en des l.isserrulds Liévin J) M Ol'. Jean "Clenhov; et ÎTuill.aume Pype. Mais 1· \'J'n.i

19

,I conducteur de. Gantoi5» 'est Jean van ppcnhol <IV C 1> cnpita lne H '1116 Hubert.

Philipp de lè\"cs nc pcrdit pilS S II l Lll}J.: il fit fortifi r la ill d puL la port ([ )' [rópita l jllSqu'à cclLc cl la Mud [(melis que C ppenho.le pre sall 11", f'mllç'li::: cl"acconrÎl' ou s 'ours de la ité.

Lc 27 mai , L'elnj erc1ll' Fr Icl :'riC et I roi ~'laximWel1 "tablir 'nt le\lr camp à E,' rgltem. '[,us Illlit jours p lu!; tard les seigllèurs d'R~pierre et de Pieul1 S, dép6rhés par Philipp . ue 'r ~veccell1' ave 1 200 G'rança,is entraiellt à Cand, C'cst c' mêm jour (5 juiu) <llle Ie défcnsclU" Ilpprir nt que 1axi­mili n se prollosai t de surpl' ndre la ville d u c6té d I'Hof teil "V alie , 'étuit l'endroit Ie plus vulnérable cl rand. \l1ssi tót les Ó he\"in5 donn rent l'ordrc aux m.ili es d s transport r •. ba Mon. wall.e " 0\1 U n'y avait pas de ci rcoll ­vallatlon et d'y élever en tout hàte \lIl rempal'l de terp fOl'tlfté . Cràcc RU dévollemellt de tout la popula tioll) J1 trois jours i'enceinte de Il1Ul'S se trO\lva compLetée au norc1-olle l par ces UOllvealiX tnwallx.. 1a.ximilien dut done renoncel' á son projet d'entl'er dans la viILe par Ten ''''alle"

Alol" les Niemands cle l'empereUl' et du roi enb:ellrlt'ent des a ttaq ues ine SRIltcs conh'(: Les portes de Gand e t parti­culihcment contre celles du q uartier de alnt-Ba" n, Leun; t::fforts fm'cnt vams, ~près qllanmte jours d siège. Frédéric, tlout \til Incendie a\'ait gnwcment enclommagè 1 camp, fut fOl'cé cle se retirer à BO\IChollt e t (\e là R IlVer5, Gand étaiL délivré I

tte belle Mfense cic hl. commune, söutell uc pal' les hefs de la noblesse l1amande, devait êh'c com11.lèmorée par Uil I1\Onllment. Les èchevlns décidèrcnt de construire Sllt la Lieve un fortin m imi d'une éclu$c ou ntbot pOllr mettre en état de défellse cette partie falble cles r mparts de Gand, 1..1\ première pierre du Rabot bachte" wallc fut posée L 13 juin T48g pal' llremier é hevin Jean van de .1 e thull en

I

________ O,'"O~'~'~ .. ~A MILITAIRE

\)résencc de son collegue !(!all de Crnne ct des deux doyens ~i6vjn Goori! ct Llhin De Moor. Dcux Inscrl ptlons en vers

f1umands et en caractères gothiqucs. encastrées dans bI faç!ld{' exterieure du monument, T"ppellen! encorc aujourd'hui la belle défense de 1488 ct 1:1 con>itruction de re rortln trlomphnl 1" I1I1(:e sui \'anlc.

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TROlSJÈME ÉPISODE

II NOVEMBRE 1576

(ION Louis d R qu sens malgré la proelamatiOll d\me IR: amnistie et la pJ"Omcss de la suppr ssion du réglme

:ubi tl'alr e cl • on PI' ;décesseur ne rénssit pas mieux que Ie due d'Alb à soum th'f) les I' voltés d\! ron!. C'est alors qu'il cntrcpdl eet act· héroïq uc cl'attaquer I. Zélande ~ans vaissealL'(' Dix-s pt cents soldats d'élite se basardèr ut fL tnt l'S cr le bras de mer quj êpare l'Ue de Schouwen de la cöte . Si l':u·';ére-garde fut engl \ltie tout entiére la tête et I corps d la olonn franchirent 1 pa sage, se rellcllrent Illai­tres de l'ite et assiégèrent la viLle de Zierik7.ee. Le colonel

hristophe de MOllClragoll, commandant de la citatlelle cl GH n I, condulsai t 1 siège. Après de longs et tll ll Ltiples cfforts, 7.i(wilo~c sc rIlcUt le 29 j uin 1576.

l{ qucseus étnit mort a"ant certe prise (5 mars) saus avoir cu Ic tomp_ d désigner son S IIC es lil' provj ob' . II Y cU! 1In. ·· sort cL'int r r ~gne p nclant I CJu ·1 I 'onseil d'Etnt l1ssa a vai ucment de prenclJ' en main l'admini tration du prlys. D'alU llrs 11 na put rêprimer les séditlons militair' IJ.lI i mil'('nt bicntó lilt term·;\ 011 Mist nee mêlll ' . tl:1l effct, Ie troupes espagnoles qui v nuient de pr nd\'(: ZiClikxee, rêcl.amaient vingt-deux moi de soldc. e parv uallt pas à (aire 1>UY l' elle se séparèrent cl s i\ allons de Mondragon e choisir llt un elctto, et . e dirigérent sm ] I'Ilxc lLes . puis.

fai sant Uit brusq \1 crochet se jetèrent inopin ment St1\' .\lost 0\1 elles ma!;sacrerent de I\ombrcllx bOll rgeois pt I illhent In vlUc (25 Juillct) . \ .ussitót Ic comt du Rreut". J ean d~ 'roy, gom'em ti l' de la PI nclre mit Gaad 11 étAt de défC'l1s

22 DIORAMA MILITAIRE

D vant l'impuissance des ding >ant , et poussés par Ie dési r de vcnge4\n e, les Etats de Brabant profltèrent de l'exa p -[atio]1 généralc {lour sUPlllanter Ie COIlS ' i1 d'Blnt. Après avolr fltit déclarcl' l es Jl1utinés d', lost rebelles l ennemis dil roi, Us se font autoriser à lever des troupes j puis Ie 4 sep­tembre, Ie seigneur de Hèze fait arrêter les membres du Conseil.

Aussitót, Ie chef espagnol J éróme de Roda, qui s'est enfermé à la citadeUe d'Anvers, organise une sorte de gou­vernement provisoire et menace de marcher sur Bruxelles pour déli vrer les conseillers, De leur cóté les Etats de Brabant invitèrent les Etats des autres provinces à s'tmir à eux et finirent pnr COllyoq uer les E tats généraux d ' leut propn' Il lltorité, Puls i1s enröIêrent de gens d guel'l" pour sloppo­::: ram: tr up s espagnoles, et pIn èrellt à la têt cl ' I'a rme!' statl e la pl\ls haute nohlesse clu pays : le thl d' Acr, chol devint eapitainc gélléral Le comtc Philippe de Lalsjll r ,l Ucuteuant gélléral, Ie m~u'quis c\'Hnvr<':, [rere d'Aer:::ehot. général dcavalerie, D même Jes Etats d Flandn: nvalent 1 vé des tl'OUp s nouveUes ; I omte c1u Rwu lx, - d llt 11\ population gantoise suspectait pourtant les intentions, -ac1héra Ie premier au mouvement et investit Ie Chàteau des Espagnols (15 septembre), Mais la résolution la plus impor­tante des Etats de Brabant, ce fut celle de reprendre les négociations de l'année précédente avec Ie prince d'Orange et les Etats de HOllanc1e et de Zélande.

Le l8 octobl'e, penclant 'lue 1 'omtc c.Iu H, lIbo:. pOIll'sl1ivnil I si' ge, les délégués du Ta itume t cl 5 pl'O"ill sin IIrgées nrrivalent à Gaud pOllr délibérer avcc cellx des htuts cnvoyés ti Bruxelles, lh'ier ,"all den Tempel, colonel (1\\ prille' t1'Orange, avec huit mpagui s . t s lr.e pièce de ca nons, Ie!; , a\'ait prée \c.Iés p \Ir sout nir I s tr upes walL 11lleS au

!<iègc du .háteau (26 sept mbl'c) , Alonzo c[e Vargas avait vainement incité les mutinés

DIORAMA MILITAIRE

d' AI st à se diriger SUf Ga nd pOUl' délivl'er lems compagnons n siégés j tout aussi illutiles flll:eut les exhortations de Chris­tophe de Mondragon ('lui nvait enfin quitte Zierikzee), à la !tumison d ~n"ers pOlll' venir dé1üoquer la citadelle hil.tie par Charles-Q\IÏ11t ou se trom-uit enE nn ',c RU Iemmc ruillem tt cle hastelet t s s <l m.: liUes,

Mais Ie Ji utcn!lnl de Mondragon, Antoine de Alamos Maldonado, étai cl 'c:idé à vendre chèrement sa vie. Il COll­

naissait la hainc des Fla.munds, et des Gantois en particulier, contre cette garnison espagnole qui depuis dix ans avait commis tant de violences et de crimes, et il redoutait Ie ffiasS< or de la garn ison, si la CitadelIe était prise d'ussaut. G ulllemette de ha.stelet, la digue corupugtle du "ailiant Mondra.gon,animai ties défenseurs par son courage intrepide. Dès la 20 septembret..les ass!' gés u\'aicnt tenté \In sortie conl:1'e les troupes d Kcculx et de oyelles j mais Ie lende­maiu, des retranchements s't:lev' rent partout autour deR fossés de 1'e11 eillte polygonale t coupèrent toute comm\lni­cat!ou a"e 1e dehors. Cerner Ie cbàteau des Espa.gnoJs était relalh'emeni [adie, mais 'était aut:rc chose que de s'en emparer. Uvier vall den T mI' I alla se poster au Mont­Hermes dans lu. iglleuri d' Saint-Bavouj bien que 1 prin d'Orange lui clwoyàt guoti.<licIlllement des troup ~ et des canOns par le . as-de-Ga nd , Ic) siege Il'avançait guère. On reprochait au sire de Trélon, qui commandait I'artillcrie, de diriger ses boulets c ntre les parapets cl s rempllrls au !:ie\! de faire quelquc grande brè he. Maïs dès J'arrivée d\l comt' de Lalaing et du marqllis d'Havré, les opératiolls prirent une tournure toute différente. On décida de combler Ie fossé au moyen de paniers et de fascines du cóté de la porte Saint­Georges et d livrer \lil assaut général. Le temps pressait, car les mutinés cl'AI.ost ravagealent Ie pays jusqu'à Mel1e et menaçal Ilt Ic fallbO\u'gs cl,: ia ville; il est vrai qu'après 1'a hal: de la garn isolI ullemancl de Termonde par François

DIORAMA MILITAIRE

de la Kethulle au nom des E tats, les Espagnols dn Chàteau (hu"ent aband nner tont espoir cl'être secourU$.

Pcndant que les cl ',putés des Etats gén 1'8UX slégeaient à l'Hótel cl villa, Ie canon tonnalt cOllh-e la citadeile, llui rèsistait avec vai Uan e aux. tentatives des W aUons de Rc;eulx ct de Lalalng, et de Hollandais et des Zélandais du prille ' d'Orauge. L a 30 octour , ces demier in f'ndièrent la porte du Chàteau dl! èóté de la Tour R ugc' 1 2 l10vcmbre Oll parvint à hisser sm la \)alteric du pont du Pas, U.1l ranon formidnble <.I \IÎ a Isa cl r~llc\s ravIIg(' .

L'nrdem cle assiégeants aigris par ceHe IOllgnc résl (anc" de\'Înt d la [ureur Cjul\nd on npprlt à Gand les 5 et G nov(:1\1-hl' I l'épOll\'l\ntabl sa c\'Auv r. ]laf Les tro\'lpes royales, la FIl ·rif!. E j>al:!/l.o/'e. On sait comm nt, sou I' ~ t de la terrelll'. les c\éput;$ de IUats généraux se lüi.tèrent de signet' 1 b·ult,·· . lèbre tie la Pa Il1roUon de Gand qlli fut proclamé lp 8 110vembr .

n assaut dirigé Ie Icndemaln ontr les mms ébrécl1 ~s dit hàteau ê houll par uite d l'in u Aisance du pont d'escaladc. 'est durant cet a~saut qu'on upprit, par les bra\ludes de!i

Espagnols 'lu' i! a\lalent des intelllgel\c S 3 u dehors pttls­'lu'lIs c; unaissaif'llt les ma sa .. s d' Anvers. L s assiégcflll t!\ ne fm'ent pas plus heurellx 1 JO bJenqu'i!s par\linssent cett Cois jusqll'a ')x bastion j mals Us [111" ut repoussé. par li l vaill allte résis tallc des Espagllols, malgré 1 UI' P tit tlombl'c: r Inmes t nJants . taient clans La b.rèche, chargean t Le ' mousquets, lançant des pi r1'es OU versant cic f ealt boul1lant '

'et effort suprême fut aussl te dern ier. 'ayant plus 111 \'ivrcs ni 1l\tUlitions . t " yant Les apprèts c1'UIl 1l0\l \lol assaut. les as!'iégés Mbor rent 10 drapeau LIane et envoyèrent Uil paJ'lementwl'e ]lIi flit cOlluuit e he?' I hau t-bai lli , Ie sire dc' Motlscroll . Le lI, Antonlo de :l,.lamos se relJdit daus la mai­sou scabinale de Saint-Bavon,pour cUscuter les cOlldi.tions cl(: 1. I'cdditloll a\-e 1 coLo])C'L La Garde ct Ie Ir d Treloll. 11

DIORAMA MILITAIRE

se TeueUt au comte de LaLahlg qui permit aux assiégés de 'ortir avec leurs bagages, mais sans ru'mes; n midi, la com' pagnie de Créqui, des 'Nallons de Rceulx, enua au Chàteuu, oil eUe fut l'ejoiute Ie tendemail) par la compa.gnie hollandaise de Gl'oeneveld.

Enfin le 13, l.a garnisoll effagnole sort'it du /Chàteuu. L'étonncllvmt fut général quauc on vit qu'eHe n'était com­posée quc d'environ 150 hommes, y compris les blessés, Femmes, enIal1ts, mnlades t bagages fltrent embarqué SUl' deux bateaux CO\1verts qui les menèrent jusqu'aux frontières de La France; mais lis [ment préa1ablcment dépouillés de tous lcuts bleus au Toquet. Quant à Mme de Mondragon avec ses de\L-": filles, elle !non ta Ie 18, dans UI\ charlot, en préscn e du comtc du Rceulx et des généraux des Etats, qul payèrent à son courag IIn juste tri but c1'éloges et la ment transport r à TOl1rnal sous la /tarde du capitaine Ballet .

..

c

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QUATRIÈME ÉPISODE

;) ]UILLET 17o~1.

(IE ~5 nov mh!: 1700, J hlUppc d' ~njo\l, ie sccond pctlt. fils de LOll is Xl \ ' Jut l·econnu it Gand ('omm succes­SCllr cl . Cl1<n-lcs IJ (Ot proc1am~ roi cl'Espagne ct ,omtc­

de F lalldre . En raH, ce fut Ie rol de Fra.nce qlli devlnt 1·' (Hl­

ve.rrun des Pays-Bas, qu'U fit occup r par ses trouJ)e. ... L · gouverneur Intélimairc Redmar et son conseiller Br:rgeyck s'ingénlèrcnt ~l s'attn h r les mem bres des c rps ustitués t maintinrentles allciens magistrats en fonction. A Gand commc à Bruxelles, il se forma un parti «fransquillon» ou « cara­binier », qui soutint fidèlement Ie gouvernement franco­espagnol.

lIssi ()nand après la défaite de Vill I' Y à Ramillies, Gand dut sc ren<l!·c à Marlborough (XCI juln 1700) plusieurs [j·nneo­phlles te ls qu Ic haut-l ailli F rdinallc!-Hipp Iyt deUa Paille I'A ' senede, l)référ :'r ut suivre les I'l·ançllis qn de rvir

Charles 111 d'.\utri he: l ' bailliviat flit conflé à MaximUien­Antoil1(~ Rym ct le magistrat renoU\' l' par Ic sous-bailli Charl s-Robcrt 't erwauter_

Mais Louis XI avait décidé dc faire lUl suprême efföl·t pour l'ecollquérir les Pays-Bas. Lc roi p:u-tngcu Ie comman­clement cic l'llrmée d Flandr entre son peilt-lil Ie du ,k Boul'g gne et V ndóm .'. L' relr était de pr ndr l'offi nsiv . rlc frapper un grand oup. 11 rés lut d'op(~r r contre Gand et Bl'uges. JC projet tralJSpira et Ic omte cic Mérode-vVeg· terloo Ie communiqua :1\1 gélléraüssime des Iroupes all!é s. qul eut IE' (-or( <Ic- Moalgnf'r ('('\ pr(1riellX av rH sem nt.

DIORAMA MILITAIIlE

Tandi que I duc de i\fa rl horough q uittai t (innel 1e n mal l7ó8, pOUI' aU r r prel1(!t'e Ic oml1l!lud meut à. Br uxelles, I 'omte de La MotllC envoyait six ruille hommc de troupe ' \'olantes aux en virOllS de Deinze. Déjà ses ,lvant-garcles se rlsquaient sous I 5 mms d Ga.l1 r!: ' :'I ns I)II~ Ie général ,\![l1rray, bieu <ju'averti du danger p ilt' cles magistrnts gantols, t .Is que I > bar "Triest et 1 \'i omte cl : I ulant, ollsentit ,'t e.llvoycr Bil seCOUfS de I" vill l.e llloinclrc détac11emcnt tie SQll camp de Mnriakerke (27 juln),

lmmobilisé un instant à Genappe par suite de son désac­I'ord ave Vendóme Ie duc de BOUl'go ne env ya, 1e :3 juUlet Ie princc , rinHddi ave seiz mlll 11 mm e en 'Ia n<lre, 'ellli,ci dirigell d > '11emeralllt et de Rllifey avec deux mille

cavaliers et autant de fanta ssins SUl' Gnnd, qn'i! savait mal garnie et 0\1 Ie comte de 8 ergeyck entretenrut des inteiligen­ces. De Chemt' rault fit mnl'cher devant lui I'ancien bailU, I . ~~olonel F rdhHlnc\-Hippolyt d Ua Faille qui alla loger av Ç'

quelques troup , dans \1ne grange ,I. L cl berg, Celui-ci ;\ la ,!?ointe dl! jour, détacha sept hom mes cl > son. ré&iment qui I 19nant d'êlre des cléserteurs se préselltèrent a la porte

a int-Lié \' in t aml1sèr nt hl compagnie b011l'geois qul y tru t de garde, BI ntót ces fa u.:" tra.usfuges sont rejoints par

d'autres de lelll's camlIrades , Tout à coup, 1 S uO\,lrgeois de lA. garde voient s'approcher une centaine de soldats françai s

!)réCédés d l' x-grand bai Ui et s mett ut sur la défensive ' orsql1e urusq l1 cment Ie p Heudo-déscrteurs leur pOt1ssent

la baionnctt S Ul' la poitrine, forcent les giU'd s à se rend.r et ouvrent la porte au colonel deUa Faille. Après avoirattendu durant lIne heure dans la rue Saint-Liévin, deHa Faille courut à toute bride, Ie pistolet au poing, vers la porte de Bruges, dont il se rendit maitre en toute häte, pour fermer l'entrée de la viUe au général anglais Murray, Ensuite, il occupa toutes les autres portes, sauf la Dampoort en face dl.1 chàteau. E n deUK heures de temps, Gand se trouva aUK

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DIORAMA MILITAIRE ____ 29

mains des troupes de Chemerault, que vinrent renforcer dans l'après-dtner plusieurs régiments de Grimaldi.

dix heurc deUa Fa.ille s'éta it rendu à rEótel de vill , ou il communiqua au baron dl! Fal.llg et • u marquis Ser­sa.nders de L\ma, premiCl's éehevins, une lethe du gouver­neur Maximilien-Emmanuelde Bavi ' re, au nom de Philippe ,," les exhortant à rester -fidèles 1\ la Pranee; puis, îl leur nt des promesses favorables à la communauté et aux magistrats : aussitót les éohevins prètèrent serment au nO\lveau gouver­nement, ans coup férir, cettc plaee importante se retrouva française !Wallt (LU lil Cut midi. Quant all 'hàteau ou la garni­SOlI s'était retlrée, iI célpitula dè 1 lendemain,

È

CINQUIÈME ÉPISODE

2 aoüt 1825 .

.,Plll~S la chute de 1 apoléon. les traités de Paris et le ongrès de Vienne réallsèrent une idée qui hantait

depuis longtcmps les hOlU.llles d'Etat anglais; ils 'réèr nt la plincipuut', som-eralne des Pays-Bas destinée à fonner ulle barrière conh'e la Franee . Pour rendre celle-ei ffective, on songea à construire quelques fOl'teresses Ie long

de la frontlère française, and qui eommonde les I>O UI'S de 1 Eseaut et de la Lys, bjectiI pri.nCipal de tout orps (\'arméc vcnant de Franee, était tUl cl spoints stratégiqucs les plu importallts de cette « Iigll des Flandres" q\IC 1'0n voulait constitu r, "est don I<\. qlle devait s'élever la forteresse la plus formidable pour arrêter l'in:vasion ennemie.

o avalt songé d'obord à reeonstrllire Ie chllteall des Espa gnols, partieUement démoli depllis la R 'volution braban­çonne. Mals on Ilban,dolllla eette idée saus dOllte paree que ['aucielllle forteress ' de Charles-Quint était située dans \10

!iell 'b'op bas. On reprit dou Ie projet d'élevcr une itadeU dans la ,eartie la plus élevé de la viUe, au lVlollt-BlrulClin, entre la Lys et I'Eseaut, et notrunment à l'emplae ment de I'andell fort de Montere)' à la 'hènaie d aint-Pierre, entre les portes de la Colline et de Courtrai.

Le 12 avril 181g, l'inspeeteur-généroL dl! eorps des ingé­nleurshollandais, Ie baron Kraijenhoft· envoy à, Gan.d 1 major­ingénieur C. P. Gey van Pittius, eu " ue de dresser les plans de la nouvelle citadelle t cl s f rtHieations attenruJtes. Lc 18, i1 viut en compagnie clu duc de Wdlington étudier l'état

DIORAMA MILITAIRE

des lieux, afin de dOllIler à I'architecte militaire des instruc­tions précises.

Le major van P itti us eomanença dès Ic '1- mai, les prcmièr s opérations d olvellemel1t et de mesmug j Ie 25 julLIet. il fit parvenir à. l'inspecteur-général un avant.projet qul flit approttve dans Sl:'.s grandes lignes; Ie 1.9 octobr , il soumit Uil projet d6fillitli avec p lallS et devis quJ Iut pleincll.le'lt apprOIl\ é par Wellington.

Le 6 octobre r820, Ie roi Guillaume et son fils Frédéric vinrent visiter les terrains ou allait s'élever la future forte­resse j Ie IQ aout sulvant, Wellington, qui menait Ie roi George IV au champ de bataille à Waterloo, vint à son tour inspecter l'emplacement.

L'an-èté royai décrétant les travaux}.?,aJ'ut Ie 4 oatobre r8z ,. maïs ce ne fut que Ie 2; mai J8Z2 qu ey V,UI Pittlus enlevn la première pelletée de terre et 11 posa la première piCl'rC cl la maçonnerie Ie 15 avril 182.3. Le mols sl\lvant Ie roi Guillaume, à l'occasion d'une nouvelle visite à Gand, se rendit derechef aux travaux de fortificationj Ie 22 aout, Wellington, venant d'Anvers, vint constater Ie degré d'avan­cement des nivellements et des constructions.

Deux ans après, Ie « duc de fer» revint à Gand. Cette fois (2 aotit 1825), il fut reçu officiellement, à la porte de Bruges, par Ie gouverneur militaire de la Flandre, Ie duc Bernard de Snxe-Weimar, Ie commandant militaire lieut nallt-gélléral haror\. Constant de Rebeeque, Ie gouvernew~ comte PbUiI'P' de Lens Ie bourgmestre Ph. P lers d Raveschoot, les ~ehevins F. Verheggen, h. de Meyer J. vun Wambeke. P. de Hel'togh. J. van Melle et 'ho Kervyn de Volkaersbeke sans oublier les notabtes Baligand RoolUM-De Bloek . Lousbergs, de Smet de Naeyer.

Le cortège se rendit à la porte de Courtrai oti l'auteur des travaux de défense, devenu lieutenant-colonel, attendait Ie

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DIORAMA MILITAIRE 33

,'ainquelU' de 'Natel'loo, Déjà Ie polygone réguliel', i:\ \ 'èC son double étage cl, casemates, !Huit construit ' bastions, demi­lun s et cOlll'tlnes étaient blen près d'être achevés, On voyait déjà l'emflacemcnt de la future porte cl'entréej elle fut édlf1ée ('almee cl après, ct on la décom de l'insCdptiOIl suival1te : ~m-r w:; IMPUNE .I.ACIlSSI!T, de\'ise de l'orcll'e de Saint-.\ndré : et l'on écrivit au-dessous: ANNO XI POST PR,flLIUM AD WATERLOO EXSTRUCTA,

Wellington féllcita vivement Gey van Pittius d'aunlnt plus qu'il appréciait l'intégrité et Ie c1ésintéressclllmcnt de eet officier d'élite, Fuis il rentra en . ngletcrre. \\ il aUait jouer bientót un rOle politique important,

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LES CINQ T ABLEAUX

DU DIORAMA

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'AR1'1 "ni a hoisi clans rhaq ue él)lSUcl' 1 IllOment de la plein action, Gräce à une olluaissance approfolldi d la topographie ancienoc de la vill ct à lll1 S lIel

ol1stant d I'exaclitud , ar hé logique des détails, il est parvenu à opérer \\l1e véritahl résurre tion du passé.

1'" TABL ' . - Les gens de métier, révolts cont.!'e les patrlciens après s'être reil dus maltres <lu pont des Comt S ont Ilyalli la pla • ainte-Pharaïlde, Déjà 1'011 ruuèlle de toutes

part cl s fasoines pour combler Ie Iossé du 'hàteau des Comtes, êt des troncs (l'arbr pour fnl.casser les \ ' llntal1X d la porte ,du chàtelet d'c,ntrée, Dcux éch Ile ,sont apposées contre I mul' d'en eillte, à I'assaut duquel s ru tlt ti hOIllUleli d'arOles pêle-mêle lWCC d'aut:res gans du OIllJnun, Déjà plusi \li'S d' ntré eux ont franchi Ie parapet cl'énelé I alt ,int Je chcmin de runde, qu'ont trbandonné les assiégés réfugiës (lans Ie donjon, La porte d'ent!'" commone <Î hniler. Le Cllàteau des Conltes est virtueUelllent pri (r302),

cT \BLEAC . - "est le jom cl la. Saint-BavOll, Lc éch -vins <lui ava ieJlt posé la première pien'c du fortin du Rabot en juin demi 'I' , viennent se rendre "ompte de l'état d"êlvau(" -lUcnt des l,'avaux. La grande bfltlsse centrale est lIchevée, cl ' rnême que les deux tours rond ,Déjà la toitur cn éteigllolr d " I'ulle d ceUes-c1 s dessine, Parml les p rsolluages d l'avant-plan. Jean van oppenhoJe, Ie chef du m.ouvement· dans Ie cortèg , 011 remarque Ic grand éteudard de Ji"IcUldrc,

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les baUllÎères de runt· eorges et de ~\int-.t'ultoine el des drapeaux de corporation . A gauche, 011 volt au delà de la Lieve des bourgeois sur la digu · ou r . mpart (te l'Emperellr. ~ ct dans te fOnd \lne des poternes de la Cour dn Prince et Sli

tour de verre (1489).

3 ' T ABLE . - La scèn repl:és ,llte la r dclitiun dIl hàteau des Espaguols pttr \l11e froide jOl1l'11ée de Jlovcmuw,

;'I1IUU de MOlldragon 'lui vient d soutenir ce siëge hé· t'oïquc franchit le pont-levis de la pOli principale pré édé(' èt suivie de ia. p tlte garnisoJl, on Ii 11 ellant, l'ultOJllo cl : Alamos, soutlent un de ses compa.gnons bl ssês ' <l't.\lItrc~ EspagnoJs éclopés suivent. Tandis 'lue Trélon et LalaJng s'incllnent devant la -fière Espagnole, la foule (jui Ol envahl les glacis du 'hàteau éclate en in\'cctlves cOl111' ses enn 'mi . mals les soldats dl! prince d'Orangelacontt nnent.Onremar­[uera les brèches des murailles, les dé~àts aux combles d , lil prév6té' à l'alTière~plall, la tour de amt-Bavoll (tS7G) .

.joe TABLEAU, - oicl la. urprise de 'Ia ville par les troupes de Louis XIV, Nous sommes au matin i les premiers rayons du soleil éc1airent la porte Saint-Liévln avec ses tours à hourds de pl.erre et à poivrières. Déjà les solc\ats de Grimaldi out {ranchl Ie pont-Ievls, envahl la :port et culbut" la garde bourgeois . L'ex-baIlU della Paille, a cbcval p ress' ses hommes de s'emparer rapldementde la porte; de In b(!rgc du fossé, des gardes-{rançais s font ie coup de feu avc' les c1erniers défenseurs des palissades. A l'arrière-plan 1111(:

échauguette, 1111 moulin sllr la butt et les plgnons des pré­mlères maisons clu boulevard de Bmx \les (1 7oll).

50 TABLE . - L'artlste II alllené Wellingt 11, qui 'jent inspecter la onstru tloll cl la nouv·elle Citac\elle de

Gilnd devant J'ccuvre, Au hnut <Lu glacis dc I'ancien fort de Monterey, Ie major Gey van Pittius qui dirige les tra.VRUX,

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DIORAMA lI/L1TIIIRR 3,

accompagnA dil bollrgmestrc Piers de Raveschoot, présente,ä lïllustre valnqucur de \Vatcrloo, Ie colone1 du 8- hussards. Uil peu en Iwallt, I'ëchc,-jll van \Vambekc Cl !'indus triel de Smet de Nacycr ëchallgent des róflcxlons; Bnllg311d reSle un pcn en arricre Iwec IInc dame et sa li.ll e. Au fond, la chalse de paste qui vlent d'::uncncr WelJhlgton; SUT Ie c6té, Uil groupc de llotables Invités. A droitc, des scntinelles rellen­nent la fOlil e. On renlftrqiLCl'n que la porte mOllumentale est liChcvéc et que trols cnsematcs sont en vole d'exécutlon. nans Ic lolntaln ~c dessinent les toms de Salnt PleTTe (dI25\

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