dick annegarn · pdf file je m'appelle albert, le merle noir et gris je m'appelle albert...
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Dick Annegarn ACCORDONS Accordons, accordons, accordons nos violons Tambours et trompettes, cornemuses, accordons Accordons, accordons, accordons nos violons Clairons, clarinettes, saxophones, soubassophones Rondes et bonde Le cul de Cunégonde Rondes et bonde Comme une cerise ronde Accordons, accordons, accordons nos violons Tambours et trompettes, cornemuses, accordons Accordons, accordons, accordons nos violons Clairons, clarinettes, saxophones, soubassophones Des petits pas balancent Des petits pas ballants Des petits pas qui dansent Des petits pas pétants Folle farandole Peuple populaire Papi épie les poules Qui picorent parterre Accordons, accordons, accordons nos violons Tambours et trompettes, cornemuses, accordons Accordons, accordons, accordons nos violons Clairons, clarinettes, saxophones, soubassophones Demain c'est dimanche Comme l'anné)e passée On aura la chance De se retrouver Accordons, accordons, accordons nos violons Tambours et trompettes, cornemuses, accordons Accordons, accordons, accordons nos violons Clairons, clarinettes, saxophones, soubassophones
Adieu verdure, je vais faire ma cure d'intoxication Salut la ville, agonie de la civilisation
Au revoir, châtaignier, au revoir Salut l'ombre, qui souvent me protégeait Contre les éclats de cette chaleur désespoir Du soleil, autour de contrastes nuancés
Adieu verdure, je vais faire ma cure d'intoxication Salut la ville, agonie de la civilisation
Dis, la ville, ouvre tes débits, Remplis du meilleur vin tes tonneaux, Je paye une cuite à tous mes bons amis, Fêter la victoire de l'automobile
Adieu verdure, je vais faire ma cure d'intoxication Salut la ville, agonie de la civilisation
Dis, Nature, pourrai-je revenir Je fais mes bagages, j'en ai pas pour longtemps, Un an ou deux, le temps de repartir, Et si tu veux je travaillerai tes champs
Dick Annegarn ADIEU VERDURE
Chaque fois que je monte cette côte de honte Je pense aux boyaux d'Agostinho Au secours d'un bénévole qui m'emmène en haut du col Qui m'entraîne dans son envol bicycole Avis à l'ami qui lamine la piste Du fond de son maillot jaune
Agostinho c'est toi le plus beau
Et j'appuie un peu plus fort sur le pédalier du sort Et j'appuie encore plus fort plus fort encore Le Tour de France est terrible le peloton flexible Les échappées probables les écuries rentables Personne n'est vraiment contre la course contre la montre Mais tout le monde est pressé de savoir qui va tomber
Agostinho c'est toi le plus beau
Au passage de pic à col, la caravane caracole La caravane crie et passe des agneaux des rapaces À cause d'un chien, on peut tomber d'un chien on peut chuter À cause d'un chien, on peut buter culbuter Ta Maria ria de ton mariage Au fur et à mesure que le voyage t'éloigna
Agostinho c'est toi le plus beau
Trois ou quatre échappées et les cannes sont cannées Trois ou quatre échappées et les bases sont jetées Trois ou quatre échappées et les jeunes sont distances Trois ou quatre échappées et le tour est joué T'auras ton tombeau là où la vitesse te tue T'auras ton tombeau là une voie sans issue
Agostinho c'était toi le plus beau
Dick Annegarn AGOSTINHO
Une maison abandonnée Que tu aurais visitée Une maison inachevée à moitié Tu es entré sans sonner Aucune porte t'a résisté Tu es entré sans forcer
Une rivière souterraine Un fleuve souterrain Une cave suburbaine Abrite ton butin...
Une avenue abandonnée Au milieu de la chaussée Une rue sans issue Tu t'es cru dissimulé Dans les antres du chantier Quelle idée t'a guidé
Une rivière souterraine Un fleuve souterrain Une cave suburbaine Abrite ton butin...
Un voleur abandonné Au milieu de la chaussée Un voleur inassouvi la nuit Tu t'es cru débarrassé Des objets de ton méfait Quelle erreur que t'as pas fait...
Une rivière souterraine Un fleuve souterrain Une cave suburbaine Abrite ton butin... Putain
Dick Annegarn ALAIN
ALBERT
Je suis dire, je suis soupir, plus rien ne m'inspire Pourtant, rien qu'un brin de scintillement me ferait frémir Y a rien à dire, personne ne m'aime, on m'évite, on m'ignore La faune m'embête, la flore me snobe, méprise mon sort Je m'appelle Albert, le merle noir et gris Je m'appelle Albert Pompourrie Je m'appelle Albert, le merle maudit, le merle maudit
L'on ne m'aime pas, parce que je chante faux, c'est dégueulasse Je ne chante pas plus faux que le corbeau qui lui croasse Mais lui, il est beau, oh lui, il est fort, ce grand oiseau noir Et moi je suis petit et noir et gris Je m'appelle Albert, le merle noir et gris Je m'appelle Albert Pompourrie Je m'appelle Albert, le merle maudit, le merle maudit
Merle las, merle lascif, manque de punch Y a même pas une mouche, pas un moucheron pour mon lunch Je vis d'eau-de-vie, à la lueur d'une bougie, je jette des dés et Je jette un sort à chaque chiffre qui sort, je dédie un vu meurtrier Je m'appelle Albert, le merle noir et gris Je m'appelle Albert Pompourrie Je m'appelle Albert, le merle maudit, le merle maudit
La terre est rouge, la nuit aussi, plus rien ne vit Y a que moi qui bouge, dans la carie de mon arbre brûle Y a plus qu'une fleur au pied de mon arbre, une fleur de malheur Je la jouerais bien à mon jeu macabre, mon jeu dévastateur Je m'appelle Albert, le merle noir et gris Je m'appelle Albert Pompourrie Je m'appelle Albert, le merle maudit, le merle maudit
N'ayez crainte, mon hyacinthe, pour votre fleur Je ne lui ferai pas de mal, je vous le promets sur mon honneur Nous voila, ici, dans ce pays, complétement désert Vous étiez bien la seule à pas m'avoir maudit, appelez-moi Albert Je m'appelle Albert, le merle noir et gris Je m'appelle Albert Pompourrie Je m'appelle Albert, le merle maudit, le merle maudit
Approche-toi de moi Pour que je te comprenne mieux Approche-toi de moi Pour que je te sente mieux
La nuit va saigner Des rasades de voies galactées La lune va semer des flopées De flocons par milliers
Accroche-toi au mat Du radeau de nos amours Accroche-toi à moi Tombe pas par-dessus bord
Les murs vont céder Sous le poids de la terre bouillonnant sous la mer Les murs vont céder Aucun toit aucune pierre aucun homme comme hier
Petit homme déjà grand Même si le filet se serre Petit homme déjà grand Tu me flanques comme un frère
L'horloge a parlé Pour me dire tout le temps à passer L'horloge a parlé Pour me dire tout le temps qui a passé
Éloigne-toi de moi Pour que je te comprenne mieux Éloigne-toi de moi Pour que je sente mieux
Dick Annegarn APPROCHE-TOI
Dick Annegarn L’ARBORESCENCE Le ciel plombe depuis des semaines Les masses passent des masses de laines tracent Le thermomètre n’est pas très net Varie peut-être avec le temps, c'est important
Ami, ami, le temps Le ciel tombe dessus les plaines Rien ne bouge le temps traîne un vieux blues Au baromètre, aucune tempête, Depuis perpette depuis longtemps maintenant
Ami, ami, maintenant
Plus haut qu’ici, plus haut qu’en bas Plus c’est haut, plus c’est bas en bas
Je suis Jésus, je suis Joseph Je suis Daniel prophète au fief de canaan Je sors du trou, je quitte le sol Je touche au ciel de la tour de babel, je hurle au loup
Ami, ami, au loup Je suis Johnny, je suis Elvis Je suis mister, je suis miss me in your neighbourhood Je tourne en rond en doux ronron Je suis zinzin comme une chanson de maintenant
Ami, ami, maintenant
Plus haut qu’ici, plus haut qu’en bas Plus c’est haut, plus c’est bas en bas L’arbre arbore l’arborescence par spiralité
Aspire l’eau en abondance l’aspire à là-bas
Qu'est-ce que je sais de ce poète-là Sauf qu'il avait le verbe bref Et qu'il s'appelait Attila, Attila Joszef En ancienne Transylvanie Un pauvre jour il naquit Son père était déjà parti, l'amour était bref
Pauvre magyar, t'aurais voulu valider ton histoire Tu n'aurais pas mieux fait
Ses deux petites soeurs et sa mère Vivaient dans le même deux pièces Avec d'autres locataires peu avares de leurs fesses Ils l'ont changé de famille Qui l'ont changé de prénom Ami en terre ennemi, enfant sans ballon
Pauvre magyar, t'aurais voulu valider ton histoire Tu n'aurais pas mieux fait
Il a grandi puis vieilli Lisant tout ce qui se lit Vivant du peu de répit que lui laisse sa chance On lui refuse son diplôme Pour une fausse indécence Et sans détour il nous prône le délit d'innocence
Pauvre magyar, t'aurais voulu valider ton histoire Tu n'aurais pas mieux fait
Il a quitté le Parti, Qui ne l'a pas accepté Il a pris part et parti pour l'Éternité Il a quitté la maison Pour faire un tour pour toujours Il a quitté le perron aller sans retour
Pauvre magyar, t'aurais voulu valider ton histoire Tu n'aurais pas mieux fait
Dick Annegarn ATTILA JOSZEF
Au nom de Dieu, auquel il faut croire Ce monde est vieux, comme l'histoire Le ciel est bleu, comme l'espoir Mais faudrait faire mieux que ce foutoir
Personne n'est plus concerné, ni même moi non plus Personne n'est plus consulté quant à la dîme due
Versailles n'a pas changé de proprio Versailles n'a pas manqué de brio
Louis-soleil a des reflets nucléaires au derrière Sans son pareil, sans sa suite militaire Il est plusieurs, son château a plusieurs ailes De Saint-Cloud pa