diagnostic des protéinuries d. sahali service de néphrologie et inserm-avenir 581 hôpital henri...
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DiagnosticDiagnostic des Protéinuriesdes Protéinuries
D. Sahali
Service de néphrologie et INSERM-AVENIR 581Hôpital Henri Mondor
PlanPlan
I-Physiopathologie de la barrière de filtration
II-Protéinurie physiologique
III-Protéinurie pathologique
IV-Recherche et quantification de la protéinurie
V-Conduite à tenir devant une protéinurie
Barrière de Filtration Barrière de Filtration GlomérulaireGlomérulaire
OUOU
Le complexeLe complexe Structural Structural de Filtration de Filtration GlomérulaireGlomérulaire
Le complexe structural de filtration est localisé dans la paroi du capillaire glomérulaire. Il joue un rôle primordial car :
• il permet le libre passage de l ’eau et des solutés de faible poids moléculaire
• il s’oppose au passage des éléments figurés du sang et des protéines au dessus d’un PM de 70 kDa ( albumine)
• Endothélium du capillaire glomérulaire
• Membrane basale glomérulaire
• Cellules épithéliales viscérales (ou Podocytes)
Structure de la barrière de filtration
Structure de la barrière de filtrationStructure de la barrière de filtration
Espace urinaire Podocytes
MBG
Cellules endothéliales
riche en glycoprotéines anioniques de haut poids moléculaire (collagène IV, perlecan, héparan sulfate, …) qui interagissententre elles pour former un réseau à mailles fines (40 nm)
Membrane basale glomérulaire
Recouvrent complètement la membrane basale glomérulaire par des expansions membrano-cytoplamiques (pédicelles) riches en glycoprotéines anioniques reliées entre elles par un diaphragme perforé de pores
Cellules épithéliales viscerales (Podocytes)
Propriétés de la barrière de filtration
• Sélectivité de taille assurée par les structures à mailles de la MBG et du podocytes
• Sélectivité de charge assurée par les composants anioniques de la MBG et du podocytes
Sélectivité de tailleSélectivité de tailleFiltration des molécules en fonction de
leur poids moléculaire
albumine
Cationique
Neutre
Anionique
Rayon moléculaire efficace
Cle
aran
ce
fra
cti
on
ne
lle
Sélectivité de ChargeSélectivité de ChargeFiltration des molécules en fonction de leur charge
électrique
Réabsorption quasi complète dans le tubule proximal d’une faible quantité de protéines qui traverse la BF
Efficacité de la barière de filtration
PlasmaPlasma• 180 l /24 h• Albumine 40 g/l
- - 7200g/24h7200g/24h
Urine PrimitivePrimitive
180 l/ 24h
Albumine 5 mg/l
- ≠ 1g / 24h
Urine définitivedéfinitive
Albumine < 0,01g/24h< 0,01g/24h
ProtéinuriesProtéinuries
Physiologique : < 150 mg/24h albumine < 20mg/24 h
Pathologique: >150 mg/24h
Microalbuminurie > 30-300 mg/24hSigne précoce de certaines néphropahies métaboliques à début insidieux: Diabète +++
Protéinurieshémodynamiques
Protéinuries de surcharge
Protéinurie d’hyperperméabilité Protéinurie
tubulaire
Classification des protéinuries
Protéinurie d’hyperperméabilité sélective
IgG Transferrine < 0,1 Cl
Index de séléctivité
Syndrome néphrotique à lésions glomérulaires minimes
Protéinurie d’hyperperméabiliténon sélective
> 0,2 IgG Transferrine
Cl
Glomérulonéphrite extramembraneuse
Protéinurie de surcharge
Syndrome immunodéficitaire acquis
Aspect polyclonal de la réponse inflammatoire
Autres types de protéinurie-I
Protéinuries Tubulaires
-protéinurie de faible abondance < 1g/24h- de faible poids moléculaire < 30 kDa
-traduisent une lésion du tubule proximal
Albuminea1Gtransferrinebeta globulineschaines d’Ig
Autres types de protéinurie-II
Protéinuries hémodynamiques
• Protéinuries de faible abondance et transitoire < 2g/24h• mécanismes possibles:
-Augmentation de la fraction filtrée des protéines liée à une élévation des résistances (vasoconstriction) -Augmentation de la pression veineuse centrale
•Causes fréquentes: orthostatisme, insuffisance cardiaque, fièvre
Recherche et quantification de la protéinurie
I-Méthodes semi-quantitatives: Bandelettes urinaires
-Principe: virage d’un indicateur coloré en présence de protéines chargées négativement (Albumine).Le test n’est pas sensible à la présence de protéines chargées positivement (chaînes légères d’Ig)
-Evaluation en croix
-Faux positifs: urines alcalines, recueil des urines en présence de détergents
II-Méthodes quantitatives: Précises dosage pondéral sur 24 heures
Recherche et quantification de la protéinurie
• Principe: fixation d’un colorant sur les protéine • Limites de détection:70 mg/l• dosage sur un échantillon d’urines (pratique++) doit être rapporté au taux de créatinine urinaire:
protéinurie (mg)créatininurie (mg)
Conduite à tenir devant la découverte d’une protéinurie
1-fonctionnelle ou organique?2-isolée ou associée à une situation
pathologique?
Deux questions essentielles:
Conduite à tenir devant une protéinurie
•Dosage pondéral de la protéinurie des 24 h et index de sélectivité• Etude cytologique des urines: hématies, leucocytes
cylindres: recherche d’un sédiment « actif » • ECBU• Ionogrammes sanguins et urinaires• Dosage des protides totaux et de l’albumnémie• Chez le sujet adulte : électrophorèse des protides sanguins• Exploration morphologique de l’appareil urinaire: échographie rénale
Examens de première intention:
Orientation étiologique
•Chez un adolescent en période pubertaire: Protéinurie isolée, apparaissant en orthostatisme strict. Pression artérielle normale, sédiment urinaire normalFonction rénale normale.
•Autres causes : Insuffisance cardiaque fièvre convulsions
1-Protéinurie intermittente= causes hémodynamiques
Orientation étiologique
2-Protéinuries permanentesA-protéinuries de surcharge
Capacités de réabsorption tubulaire dépassées
Syndromes lymphoprolifératifs:
Dysglobulinémies monoclonales
Maladies des chaînes d’Ig
Orientation étiologique
2-Protéinuries permanentesB-Néphropathies: quatre situations
1-Protéinurie abondante: syndrome néphrotique, défini par protéinurie > à 40 mg/kg/24h (>3 g/24h), protidémie < à 60 g/l, albuminémie <30 g/l
2- Protéinurie modérée (< 2 g/24h) avec sédiment « actif »
3- Protéinurie faible (<1g/24h) avec leucocyturie abondante
4- Protéinurie faible (<1g/24h) isolée
Exploration d’une protéinurie permanenteIndications de la biopsie rénale
Protéinurie permanente
Syndrome NéphrotiqueAdulteEnfant (seulement si sédiment actif)
Protéinurie modéréeavec sédiment actif
Protéinurie faible isolée
Conclusion
La protéinurie est un signe biologique sans traduction clinique sauf lorsqu’elle entraîne un syndrome néphrotique(oedèmes).
Elle traduit généralement une maladie rénale dont le diagnostic précoce permet souvent un traitement efficace.Les clés du diagnostic reposent sur l’analyse systématique des urines (bandelettes réactives, sédiment urinaire) lors des consultations.
La découverte d’une protéinurie doit conduire à des examens approfondis tenant compte de l’age et du contexte clinique. La biopsie rénale s’avère indispensable dans la majorité des cas chez l’adulte.
HématurieHématurie macroscopiquemacroscopique
• Débit urinaire (compte d ’Addis) > 3x105 hématies /min urines brunesbrunes ou rougesrougeséviter les pièges: hémoglobinurie, myoglobinurie
aliments, médicaments
• Epreuve de centrifugation: coloration rouge exclusive du culot= hématurie coloration rouge-orange du surnageant : recherche de molécules d’hème: Positive= hémoglobinurie, myoglobinurie Négative=Porphyries, médicaments, aliments
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Colorations de l’urineColorations de l’urine
Urine normale
Hématurie macroscopique
Hémoglobinurie
HématurieHématurie macroscopiquemacroscopiqueOrientations étiologiquesOrientations étiologiques
Urines rouges ou rosées: cause extraglomérulaireinfectieuses: cystite, prostatite,tuberculose urinaire
Schistosomiase urinaire métaboliques: lithiase urinaire
néoplasiques: tumeurs de l’appareil urinairemaladies héréditaires: Polykystose rénale
traumatiques
Urines brunâtre brunâtre «coca-colacoca-cola»: causes glomérulaires isolée: glomérulopathies héréditaires ou acquises
associée à une HTA et une protéinurie: Syndrome néphritiques aigu
HématurieHématurie microscopiquemicroscopique
•Débit urinaire (compte d ’Addis) > 10 000 hématies /min
•Indécelable à l ’œil nu
•Dépistage systématique ou orienté (protéinurie): bandelettes réactives: grande sensibilité mais faux positifs+
• signe habituellement une atteinte glomérulaire
Conduite à tenir devant une Hématurie
1-Données cliniques: éléments d ’orientation diagnostique
2-Origine de l’hématurie: glomérulaire ou extraglomérulaire
3-Caractères de l ’hématurie: permanent ou transitoire
Les renseignements déduits de ces analysesLes renseignements déduits de ces analysesdoivent permettre la distinction entre une hématurie doivent permettre la distinction entre une hématurie
« « urologiqueurologique » et une hématurie « » et une hématurie « néphrologiquenéphrologique »»
Eléments cliniques d’orientation diagnostique
• Infections urinaires (cystite prostatite) : pyurie, dysurie• Métabolique: colique néphrétique• Néphropathies familiales: Polykystose rénale, syndrome d ’Alport• Infection de la sphère ORL: Glomérulopathies• Hématurie avec caillots : néoplasies• Traumatisme récent• Maladie métabolique: Diabète (nécrose papillaire++)• Prise médicamenteuse récente• Signes cliniques extrarénaux: atteinte d’autres organes évocatrice d’une maladie du système (LEAD, vascularite)
Origine de l’hématurie
Glomérulaire ou Extraglomérulaire
1- Recherche de signes urologiques: colique néphrétique, lombalgies, fièvre, urines rouges avec caillots
2- Analyse de sédiment urinaire: cylindre hématique ++, analyse morphologique des hématies, leucocyturie
3- Protéinurie (quantification ++)
4- Anomalies fonctionnelles rénales
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Cylindre hématique
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Cylindre leucocytaire
Origine de l’hématurie
Glomérulaire ou Extraglomérulaire
1- Recherche de signes urologiques: colique néphrétique, lombalgies, fièvre, urines rouges avec caillots
2- Analyse de sédiment urinaire: cylindre hématique ++, analyse morphologique des hématies, leucocyturie
3- Protéinurie (quantification ++)
4- Anomalies fonctionnelles rénales
Caractères de l’hématurie: permanent ou transitoire
Hématurie permanente- avec une histoire familiale d’insuffisance rénale
syndrome d ’Alport - avec une histoire familiale sans insuffisance rénale
hématurie bénigne familiale (Basalopathies minces )
Hématurie intermittenteGlomérulopathie à dépôts mésangiaux d’IgAHypercalciurie
Chez le sujet jeuneChez le sujet jeune:
Hématurie permanente ou Hématurie permanente ou transitoire chez le transitoire chez le sujet agésujet agé
• Eliminer une origine glomérulaire (sédiment urinaire++)
•Recherche d’une néoplasie maligne de l’appareil urinaire: - Imagerie de première intention: échographie rénale, UIV
- Cystoscopie chez les patients à risque de cancer de vessie:
tabac, phénacetine, cyclophosphamide
exposition professionnelle aux colorants
cystite chronique
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Cytologie urinaire montrant des cellules néoplasiques.
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Cytologie urinaire positive au cours d'un cancer de vessie in situ
Hématurie inexpliquéeHématurie inexpliquée
• Sédiment urinaire : la présence de cylindres hématiques atteste d’une origine glomérulaire : Biopsie rénale
•Morphologie normale des hématies: - Sujet agé: Cystoscopie en période hématurique
(indique l’origine et le lieu du saignement)
- Sujet jeune: microlithiases urinaires, hypercalciurie+++ hyperuraturie+ malformation artérioveineuse: artériographie
Hématurie
Sédiment urinaire
Cylindres hématiques
Origine glomérulaire (PBR)(PBR)
Sujet jeune Sujet agé
Permanente
AlportBasalopathieAutres Glom.
intermittente
Maladie de berger
Glomérulopathies
Mophologie normale des hématies
Origine urologique
Sujet jeune Sujet agé (cystoscopie)
Bilan (ECBU, échographie, UIV )
Maladies métaboliquesMalformaions vasculaires
Néoplasies