diabete urgences -_m_rossignol

171
Prise en charge du diabétique en réanimation Urgence métabolique du diabète Mathias Rossignol DAR-SMUR Lariboisière - Paris

Upload: abdallah-med-lakdar

Post on 28-Dec-2014

2.453 views

Category:

Health & Medicine


10 download

DESCRIPTION

 

TRANSCRIPT

Page 1: Diabete urgences -_m_rossignol

Prise en charge du diabétique en réanimation

Urgence métabolique du diabète

Mathias Rossignol

DAR-SMUR

Lariboisière - Paris

Page 2: Diabete urgences -_m_rossignol

Prise en charge du diabétique en réanimation

Urgence métabolique du diabète

Mathias Rossignol

DAR-SMUR

Lariboisière - Paris

Page 3: Diabete urgences -_m_rossignol

Classification

• Diabète type I:• enfant, adulte jeune le plus souvent.• Amaigrissement (catabolisme lipido-protéique)• Polyuro-polydypsie, énurésie => B.U.• destruction auto-immune des cellules ß du pancréas.• carence absolue ou relative en insuline. Insulinémie basse.• complications à long terme liées à l ’hyperglycémie chronique.• complication aigües.

– Hypoglycémie– Acidocétose diabétique

• Traitement: Insuline SC.

Page 4: Diabete urgences -_m_rossignol

Classification• Diabète type II:

• résistance à l ’insuline. Insulinémie élevée

• Le plus souvent 40 ans, surcharge pondérale, sédentaire

• maturity onset diabetes of youth MODY (adolescent)

• complications liées à l ’hyperglycémie chronique

• complication aigües.– Acidose lactique (biguanides)

– Comas hyper osmolaire

• Traitement:– Augmentation de l ’insulinémie (insuline, sulfamides)

– Restriction calorique, exercice physique

– Antidiabétiques oraux (biguanides, troglitazone)

– Traitement de la cause (Obésité, hypercortissisme, sepsis, hyperthyroïdie, Anticorps anti insuline ou récepteurs à l ’insuline)

Page 5: Diabete urgences -_m_rossignol

Report of the committee on the classification an diagnostic criteria of diabete mellitus, Japan Diabetes Society

Diab. Res. Clin. Pract. 2002

Page 6: Diabete urgences -_m_rossignol

• Insuline:• Incorporation de glucose par les hépatocytes, les myocytes et

les adipocytes.

• Stockage d ’AGL par les adipocytes

• Inhibition de la néoglucogénèse et de la glycolyse

• Les cellules myocardiques ont d ’autre substrats

• Les cellules nerveuses se passent d ’insuline

• Glucagon:• Augmente la production hépatique de corps cétoniques

• Induit la néoglucogénèse et la glycolyse

• Catécholamines et cortisol:• Production augmentée par le stress, la déshydratation,

l ’acidose

• Augmente la libération des AGL et la glycogènolyse

Page 7: Diabete urgences -_m_rossignol

Insuline• Synthétisée par les cellules ß des ilots de Langerhans

• Métabolisme glucidique, lipidique et protidique=> entrée de glucose sur dans les cellules insulino dépendantes (≠ neurone)

=> stockage de l ’excès d ’apport calorique sous forme de glycogène (foie, muscle)

=>stockage des lipides dans les adipocytes

=> stimule la synthèse protidique

• Pharmacocinétique:• Circule sous forme libre

• Demi vie : 6 min

• Dégradée par les insulinases (foie, muscle, rein)

• Récepteur membranaire:• Phosphorylation

• Activation enzymatique

• Inactivation enzymatique

Page 8: Diabete urgences -_m_rossignol

Interaction Insuline / Récepteur• En quelques secondes:

perméabilité membranaire au glucose (80% des C.)

• Entrée massive de glucose dans les cellules

• Phénomène réversible en 3 minutes

• perméabilité au K+, Ph, acides aminés.

• En 10 - 15 minutes:• Modification du niveau d ’activité de nbreuses voies

métaboliques

• Quelques heures à quelques jours: transfert de mARN vers les ribosomes transcription ADN synthèse protéique et enzymatique

Page 9: Diabete urgences -_m_rossignol

Insuline / Muscle• Muscle:

• Dépendant de l ’insuline pour capter le glucose

• Au repos et à jeun: métabolisme énergétique basé sur les acides gras car insulinémie basse et mb imperméable

• Exercice physique: mb devient perméable, même en l ’absence d ’insuline

– Utilisation préférentielle du Glc en cas d ’exercice physique

• Post prandiale: insulinémie et glycémie haute– Stockage dans le muscle sous forme de glycogène musculaire,

réutilisable secondairement même en l ’absence d ’O2 (=>lactate) en cas d ’exercice intense et court

Page 10: Diabete urgences -_m_rossignol

Insuline / Foie

• Foie = organe tampon de la glycémie• En post prandial:

– Captation du Glc ingéré pendant le repas et transformation en glycogène grâce au pic d ’insuline (glycogène synthase)

– Au delà des capacités de stockage (6% masse hépatique), transformation Glc => AGL => TG => adipocytes

• A distance des repas: Glycémie => Insulinémie => Glycogène synthase

– Glycogène => Glucose

– Maintient de la glycémie (neurones +++)

Page 11: Diabete urgences -_m_rossignol

Insuline / Cerveau• Cellules cérébrales sont spontanéement

perméables au glucose, même en l ’absence d ’insuline

=> D ’où l ’absence de comas dans la phase initiale de l ’acidocétose

• Ne peuvent utiliser que le sucre comme substrat énergétique

=> D ’où la présentation essentiellement neurologique de l ’hypoglycémie

Page 12: Diabete urgences -_m_rossignol

Insuline et métabolisme lipidique(acidocétose, athérosclérose)

• Insuline: Utilisation du Glc comme substrat énergétique

• Utilisation des AG comme réserve énergétique

• la synthèse hépatique d ’AG quand les capacité de stockage du foie sont dépassées et que les besoins énergétiques post prandiaux sont faibles

• Facilite la formation de TG (transport des AG vers les adipocytes) et leur stockage dans les tissus gras

gros repas + sieste = catastrophe

Page 13: Diabete urgences -_m_rossignol

GlucoseGlycogène

G6P

Pyruvate

Acétyl CoA

KREBS

CO2

H+

Phosphorylation oxydative=> 38 ATP/Glc

=> 146 ATP/AG

AA, glycérol

AG TG

CORPS CETONIQUEAcétoacétate => ßHB, Acétone

TG

Lactate

O2

Glc

Page 14: Diabete urgences -_m_rossignol

GLUCAGON

Synthétisé par le pancréas en cas d ’hypoglycémie

Hormone hyperglycémiante

=> glycogènolyse

=> néoglucogénèse (AA => Glc) ce qui explique que le glucagon est efficace même quand les réserves hépatique de glucose sont épuisées

=> mobilisation des AG. stockage des AG

=> Augmente la formation d ’Acetyl CoA (<= AG) et donc de corps cétoniques

Page 15: Diabete urgences -_m_rossignol

REGULATIONMétabolisme énergétique Glucidique <=> lipidique

Insuline => utilisation du Glc comme substrat énergétique

Insuline => utilisation des AG comme substrat énergétique

Glc réservé aux cellules cérébrales

Autres hormones:Autres hormones:

Glucagon, Growth H: - synthèse stimulée par l ’hypoglycémie

- inhibe l ’utilisation cellulaire du Glc

- Augmente l ’utilisation d ’AG

Cortisol, Adrénaline: - Glycogènolyse hépatique (qq min)

- lipolyse

REMARQUE:

- Régulé par le taux de glycémie

- But = maintenir un apport de sucre aux cellules cérébrales

Page 16: Diabete urgences -_m_rossignol

Diabète

• Carence en insuline (production/récepteurs) Utilisation cellulaire du Glc => hyperglycémie

• Mobilisation des corps gras => transformation hépatique en cholestérol => athérogénèse

• Catabolisme protidique=> ammaigrissement

• Symptomatologie• Glycosurie par dépassement du seuil rénal du Glc (1,8 mmol/L)

• Déshydratation– Intracellulaire par hyperosmolarité (hyperglycémie)

– Extracellulaire par polyurie osmotique

– Polyuro-polydipsie

Page 17: Diabete urgences -_m_rossignol

Carence sévère en insuline• Lipolyse (amaigrissement) et re largage d ’AGL et de

glycérol en quelques minutes• Bascule vers un métabolisme énergétique cellulaire

basé sur les AG (sauf le cerveau)• Excès d ’AG + carence insulinique

• AG => Acetyl CoA dans le foie (dépassant les besoins énergétiques)

• Accumulation d ’Acétyl CoA dans le foie

• Acétyl CoA => Acétoacétate => tissus périphériques

• Captation périphérique: Acétoacétate => Acétyl CoA

• Excès d ’Acétoacétate => accumulation sanguine

• Acétoacétate => ß Hydroxybutirate et Acétone

• Acidose métabolique, troubles de la conscience

Page 18: Diabete urgences -_m_rossignol

GlucoseGlycogène

G6P

Pyruvate

Acétyl CoA

KREBS

CO2

H+

Phosphorylation oxydative=> 38 ATP/Glc

=> 146 ATP/AG

AA, glycérol

AG TG

CORPS CETONIQUEAcétoacétate => ßHB, Acétone

TG

Lactate

O2

Page 19: Diabete urgences -_m_rossignol

Hypoglycémie glycémie < 0,6 g/L (3,3 mmol/L)

glycosurie = 0cétonurie de jeûne

Page 20: Diabete urgences -_m_rossignol

Hypoglycémie sous insuline:favorisés par l ’intensification du traitement

causes: surdosage en insuline, lipodystrophies

apport alimentaire insuffisant

effort physique (immédiate ou retardée)

Hypoglycémie sous sulfamides:jeûne

association médicamenteuses

insuffisance rénale ou hépatique

alcool

Page 21: Diabete urgences -_m_rossignol

Interactions médicamenteuses• Potentialisation de l ’effet hypoglycémiant:

– Aspirine, AINS,

– fibrates, sulfamides, AVK

– Insuline

• Masquage des signes d ’hypoglycémie– ß bloquants

• Signes d ’hypoglycocytie (cérébrale)– Troubles de l ’humeur, signes sensoriels

– Comas brutal et agité, convulsions, syndrome pyramidal bilatéral

– Signes déficitaires (scanner)

• Signes de contre régulation (catécholamines)– Sueurs, tremblements, paleur

– HTA, tachycardie

Page 22: Diabete urgences -_m_rossignol

Traitement

• Conscient => re sucrage per os

• Troubles de la conscience

– G30% IVD => relais per os + HGT

– G30% IVD=> G10% en relai + HGT

– Si inefficace =>

–G10%

–Glucagon 1 mg S/C

–HSHC 100 mg IVD

Page 23: Diabete urgences -_m_rossignol

ACIDOCETOSE DIABETIQUEacidose métaboliquetrou anionique élevé

hyperglycémie lactates bas +++

cétonémie, cétonurie

Page 24: Diabete urgences -_m_rossignol

ACIDOCETOSE DIABETIQUE

• Mode de révélation chez l ’enfant ou l ’adolescent

• Augmentation des besoins en insuline• Sepsis (infection urinaire)

• Traumatisme, choc,...

• post opératoire, grossesse

• IDM,

• Diminution des apports en insuline• Erreur, changement de protocole,…

• Fugue, refus de la maladie

• Biodisponibilité

Page 25: Diabete urgences -_m_rossignol

ACIDOCETOSE DIABETIQUE

• déficit en insuline / excès de glucagon• Trouble de la captation du glucose par les cellules

insulinodépendantes => Hyperglycémie, hyperosmolarité

• Production hépatique de corps cétoniques (CS)– Acétone

– ß hydroxybutirate => Acidose métabolique

– Acétoacétate

• Baisse de la consomation périphérique de ces CS car leur transformation en Acetyl CoA est régulée par l ’insuline.

• Cercle vicieux:• Déshydratation, acidose, sensibilité des récepteurs à

l ’insuline, hyperadrénergie, glucagon, lipolyse, hyperglycémie, acidose, ...

Page 26: Diabete urgences -_m_rossignol

Diagnostic positif (I)• Installation sur quelques heures à quelques jours• Clinique:

• Somnolence. Comas tardif lié à la déshydratation et à l ’acidose.

=> Comas = TDM: AVC, hémorragie méningée

œdème cérébral

• respiration de Kussmaul (lente, régulière et profonde)

• Odeur de pomme pourrie

• Nausées, vomissements aggravent la déshydratation

• Douleur abdominale => ventre chirurgical !!!

• Tachycardie, hypotension modérée. Déshydratation mixte.

• Hypothermie, infection sans fièvre.

Page 27: Diabete urgences -_m_rossignol

Chiasson JL, CNAJ, 2003

Page 28: Diabete urgences -_m_rossignol

Acidocétose et douleur abdominale

• Acidocétose => douleur abdominale• Acidose• Hypovolémie• Hyperglycémie• Paralysie gastro-intestinale

• Complication intra abdominale (appendicite) => acidocétose

• Acidocétose => ischémie mésentérique• Choc• État hyperthrombotique• Vasospasme

• Deux signes d'alerte:– Persistance de la douleur abdominale– Persistance de l'acidose– Acidose lactique

Page 29: Diabete urgences -_m_rossignol

Diagnostic positif (II)

• Hyperglycémie• Glycosurie à la bandelette • cétonurie à la bandelette• Acidose métabolique à trou anionique élevé > 20 mmol/L

• TA = ( Na+ ) - ( Cl- + HCO3- )

• Trou anionique = indosé anionique = protéines

• Augmenté en cas d ’apport d ’acide (X-COO- + H+)– Acidocétose (diabétique, alcoolique, jeûne)

– Acidose lactique (type I, type II)

– Insuffisance rénale aiguë sévère

– Intoxications (éthylène glycol, méthanol, paraldéhyde)

Page 30: Diabete urgences -_m_rossignol

« Fausse hyponatrémie »

• Hyponatrémie de dilution par transfert d ’eau du secteur intracellulaire vers le secteur extracellulaire

• Hyper osmolarité limitée par cette hyponatrémie

• Hyper osmolarité compensée au niveau cérébral par la synthèse locale de molécules osmotiques

• Baisse brutale de la glycémie => ????

Page 31: Diabete urgences -_m_rossignol

Pièges et diagnostic différentiel (I)

• Bandelette urinaire• Acétone (+)

• Acétocétate (+++)

• ß hydroxybutirate (- - -) prédominant dans les formes sévères

• Acidocétose diabétique normoglycémique• Rare, associé au jeûne, grossesse.

• Glycémie peu élevée.

• Diagnostic grâce à la cétonurie

• Recharge glucidique inefficace et fait monter la glycémie

• Insulinothérapie + apports glucidiques

Page 32: Diabete urgences -_m_rossignol

Pièges et diagnostic différentiel (II)

• Acidocétose alcoolique:• Acidose métabolique + TA + cétonurie …• Alcoolisme chronique. Alcool comme seul apport calorique• Atteinte hépatique sous jacente fréquente• Physiopathologie:

– Sevrage alcoolique = jeûne …=> déplétion en glycogène– Sevrage alcoolique => déshydratation + stress + carence énergétique

=> cortisol, catécholamines, => glucagon=> sécrétion insuline=> Acidocétose=> Pas d ’hyperglycémie car pas de sucre …

• Traitement:– Réhydratation, apport de sucre– Pas d ’insuline ...

Page 33: Diabete urgences -_m_rossignol

Pièges et diagnostic différentiel (III)

• Cétose de jeûne• Cétonurie sans glycosurie

• Glycémie normale ou basse

• Acidose modérée

• Sujet à jeun

• Traitement = apport de sucre

Page 34: Diabete urgences -_m_rossignol

TRAITEMENT

• Insuline: forte ou faible doses ?

• Réhydratation: quid de l ’œdème cérébral

• Le phosphore et le magnésium

• L ’oxygène et la ventilation

• L ’acidose métabolique: c ’est grave ?

• Traitement de la cause ...

Page 35: Diabete urgences -_m_rossignol

Insuline, fortes doses ?

• 1970: Fortes doses = 20 à 100 U/H

• 1990: Fortes doses = 10 unités/heures

• Justificatif:• Contrôler rapidement l ’hyperglycémie pour

interrompre la déshydratation

• Insulinorésistance en acidose métabolique justifie d ’augmenter les doses

• Nécessité de bloquer la glucogénèse hépatique

• nécessité de bloque la lipolyse et la cétogénèse pour tamponner l ’acidose

Page 36: Diabete urgences -_m_rossignol

Insuline, faibles doses ?• Mortalité globale des acidocétoses sévères = 10%

– Enfants, 2%: œdème cérébral (mortalité 70%)– Sujet âgé,20%: infection, complications cardiopulmonaires

• La baisse de la glycémie s ’explique par: Production hépatique de glucose: 63%– Utilisation périphérique du glucose grâce à l ’insuline: 22%– Glycosurie persistante: 15%

• De faibles dose d ’insuline suffisent:– à bloquer la lipolyse à 100% (1 U/heure)– la production hépatique de glucose de 50% (1 U/H)– la production hépatique de glucose de 90% (2 U/H)

• L ’augmentation des dose ne corrige donc pas plus vite la glycémie

• Les fortes doses majorent les risques d ’hypokalièmie

Page 37: Diabete urgences -_m_rossignol

Wagner, Diabetes Care 22, 674-677, 1999• 114 patients• Acidocétose sévère:

• PH = 7.13, Glc = 6g/L, HCO3- = 8.05, K+ = 5,19

• Somnolence 40%, comas 6%

• Protocole thérapeutique• Insuline 1 U/H

• Baisse maximale de la glycémie: 0,5 g/H

• Réhydratation: 1000 ml en 1 heure

630 ml/H pendant 4 heures

385 ml/H pendant 8 heures

• Résultats: Mortalité = 0, complications = 0

Page 38: Diabete urgences -_m_rossignol

Réhydratation• Rationnel:

• Déshydratation mixte (intra et extracellulaire)• Perte de 5 à 10% du poids du corps• Aggrave l ’hyperglycémie et l ’acidose (choc, IRA)• Aggrave l ’insulinorésistance

– Mauvaise distribution de l ’insuline en périphérie– Synthèse de cortisol et de catécholamines

• Insulinothérapie sans rehydratation => majoration de l ’hypovolémie par transfert d ’eau extra => intra cellulaire

• Waldhaul, Diabetes 28: 577-584, 1979• 8 acidocétose diabétiques• Réhydratation (hypotonique), alcalinisation (bicarbonates)• Diminution de la glycémie sans insuline: 7 patients / 8• Explication: catécholamines, cortisol, glucagon,

insulinoresitance

Page 39: Diabete urgences -_m_rossignol

Réhydratation classique

• Hypotension => remplissage• 1000 mL de NaCl 9 ‰ en quelques minutes (US)

• 500 mL de macromolécule (F)

• Pas d ’hypotension =>réhydratation• 1000 mL de NaCL 9 ‰ en 1 heure

• Compensation de la diurèse par sérum salé (iono U)

• 50% de la perte d ’eau en 12 heures (500 mL/H)

• Apport de sucre quand la glycémie < 2,5 g/L

• Apport de PdiK si normo ou hypokalième

• Ca et Mg2+ selon les résultats biochimique

Page 40: Diabete urgences -_m_rossignol

Œdème cérébral: iatrogène ? (I)

• Insuffisance circulatoire aiguë très rare• Apports hydrosodés massifs => interstitium• Hyperosmolarité peu dangereuse car:

• Installation progressive• Deshydratation limitée par la polydipsie• Cerveau protégé (diffusion du Glc, osmoles idiogénique, osmoles organique)

• Baisse brutale de l ’osmolarité dangereuse car:• Hyperhydratation intracellulaire brutale• Cerveau particulièrement réhydraté …• Hypovolémie efficace

• Acidose hyperchlorémique• Entrée de Na dans le cerveau par activation de l ’échangeur Na/H

• Acidose intracellulaire (corps cétoniques)• Majoré par l ’alcalinistion relative du secteur extracellulaire• Majoré par l ’insuline ?

Page 41: Diabete urgences -_m_rossignol

Œdème cérébral: iatrogène ? (II)• Mahoney,Pediatric Neurol 21; 721-727, 1999

• Etude retrospective, 153 enfants / 12 ans, 195 acidocétoses• 9 engagements cérébraux / 153 patients. Mortalité 5 / 9.• Dg: clinique, scanner, anapath …• Critères prédictifs:

– Sévérité de l ’acidocétose» Acidose métabolique, hyperglycémie» Hypocapnie (hyperventilation compensatrice)

– Intensité de la réhydratation» Réhydratation initiale (73 ml/kg VS 36 ml/kg les 4 premières heure)

• Discussion:– Hypocapnie => vasoconstriction => ischémie cérébrale– Réhydratation trop intense => œdème cérébral– Pas de variation osmotique retrouvée (natrémie corrigée ...)– Oedeme cérébral avant réhydratation chez l ’enfant … (5%)

Page 42: Diabete urgences -_m_rossignol

Œdème cérébral: iatrogène ? (III) Stephen M, Kidney International 51; 1237-1244, 1997

0

1

2

3

4

contrôle DKA nontraitée DKA traitée

Effet du traitement (insuline + réhydratation) sur le contenu cérébral en eau (L/kg de tissu)

*: p<0,05 vs DKA non traitée

*0

50

100

150

200

250

300

350

400

eau cérébrale (dL/kg) Na cérébra (mmol/kg)

hypotonique isotonique

Effet de la tonicité des liquides de réhydratationsur le contenu cérébral en eau et en Na

*: p<0,05 vs hypotonique

Rats en acidocétose diabétiqueComparaison: - traités VS non traités - réhydratation hypotonique Vs isotoniqueAnalyse des cerveaux - contenu en eau et en électrolytes

*

*

Page 43: Diabete urgences -_m_rossignol

Réhydratation et oedeme cérébralbeaucoup de littérature

• Glaser, NEJM, 2001– FdR: Jeune age et premier épisode

Hypocapnie à l'admissionHypernatrémie à l'admissionUrée élevéeNon correction de l'"hyponatrémie"Alcalinisation

Effet de la déshydratation ?Ischémie cérébrale ?Iatrogénie ?

• Etudes TDM– Diminution des citernes avant trairement– Auto modification des apports hydriques avant hospitalisation ?

Page 44: Diabete urgences -_m_rossignol

Réhydratation salée:- Augmentation Phydraustatique

- Diminution Poncotique

- Anomalie BHE

Bolus d'insuline:- Activation echangeur Na/H- Afflux intracellulaire de Na- Hyperhydratation intracellulaire

Apport de Bicarbonate de Na:- Activation de l'échangeur Na/H (Na H)

Oedeme interstitiel

Trioinfernal

Page 45: Diabete urgences -_m_rossignol

• Delta Glc, Delta Na et Delta Osm• Faibles variations osmotiques• Adultes :

– Glycémie à 30 - 50 mmoles/L– Natrémie à l'admission: 120 - 125 mmoles/L

• Pédiatrie:– Glycémie à 50 mmoles/L– Natrémie à l'admission; 140 mmoles/L ...– Réhydratation plus délicate. Pour maintenir l'osmolarité, il faudrait monter la

natrémie à 155mmole/L ...

• Changer les protocoles• Pédiatrie +++• RHE douce sauf si choc• Insulinothérapie sans bolus sauf si hyperkaliémie• Monitorage osmolarité

Page 46: Diabete urgences -_m_rossignol

Chiasson JL, CNAJ, 2003

Page 47: Diabete urgences -_m_rossignol

stratégie

• Insuline• 5 UI/heure à la SE sans bolus• Monitorage de la glycémie horaire• But: diminution de 0,5 g/H maximum

• Sérum physiologique• 1000 mL en 1H• 1000 mL par 3 - 4 heures pendant 12 H• 1000 mL par 6 - 12 H pendant 12 H• KCl ou PdiK 2 à 3 g/L sauf si hyperkaliémie• Monitorage Na/K plasmatique +++• Osmolarité mesurée ou calculée

Page 48: Diabete urgences -_m_rossignol

L ’oxygène, OUI; la ventilation NON

Page 49: Diabete urgences -_m_rossignol

L ’acidose  métabolique, c ’est grave ?• Nombreuses études à ce sujet• Pas d ’indication si pH>7,10• Si pH<7,10 … plus discuté.

• 4 effets délétères des bicarbonates:– Acidose intracellulaire paradoxale (CO2)– déplacement de la courbe de dissociation de l ’hémoglobine– Majore le risque d ’hypokaliémie– Surcharge sodée, oedeme cérébral

• La littérature ne met jamais en évidence un intérêt à l ’alcalinisation mais parfois un effet délétère:

– Hypokalièmie– Prolongation de la durée de séjour

• Une seule étude prospective randomisée. Sur 20 patients ..• Traitement de l'acidose = Réhydratation + insuline

Page 50: Diabete urgences -_m_rossignol

grossesse• ≠ du diabète gestationnel

• Mode d ’entrée dans la maladie

• Conséquences fœtales (mal connu): du débit placentaire par l ’hypovolémie et l ’acidose

• Acidose fœtale par passage trans-placentaire des CS affinité de l ’Hb pour l ’O2 => délivrance en O2

• Hypokaliémie fœtale, dépression myocardique besoins en oxygène du fœtus par hyperinsulinisme

• Traitement:• Peu de particularité thérapeutique. Encore moins d ’études

• En péri partum, attention à l ’hypoglycémie fœtale

• Anesthésie/grossesse/diabète: QS

Page 51: Diabete urgences -_m_rossignol

Coma hyper osmolaireHyperglycemic Hyperosmolar Nonketonic Coma (HHNC)

• Complication du diabète non insulinodépendant:• L ’hyperglycémie est liée à une résistance périphérique à

l ’insuline ou à une carence relative• Pas d ’acidocétose car il y a suffisamment d ’insuline pour ne pas

déclancher la lipolyse (utilisation de Glc)• Déshydratation par hyperosmolarité• Facteur surajouté

Un patient conscient avec accès libre à l ’eau ne fait pas un comas hyprosmolaire

– limitation de l ’accès à l ’eau +++– moins de sensation de soif +++ chez les survivant de HHN

Mc Kenna, Diabetologia 42; 534-538, 1999

• =>Terrain: Patient âgé, immobilisé

Patient sédaté ou pathologie neurologique

Page 52: Diabete urgences -_m_rossignol

HHNC, diagnostic• Clinique:

• Déshydratation sévère => hypotension, choc

• Hypo ou hyperthermie, respiration superficielle

• Coma, convulsions, signe de localisation

• Biologique:• Déshydratation globale, glycosurie +++, cétonurie -

• Hyperosmolarité, hyperglycémie + hypernatrémie

(pertes hydriques > pertes sodées en raison de la glycosurie + apports hydriques)

• Pas d ’acidocétose

• Bilan étiologique: Scanner d ’indication large(Facteur déclanchant +++)

Page 53: Diabete urgences -_m_rossignol

HHNC, traitement

• Assez proche de l ’acidocétose• Traitement du choc hypovolémique (macromolécules ?)• Apports d ’insuline pour:

– couvrir l ’insulinoresistance– Diminuer progressivement l ’hyperosmolarité– Snyder, Ann Int Med 107; 309-319; 1987

» 162 sujets de plus de 60 ans, Natrémie > 148 mmol/L» Mortalité corrélée à la vitesse de réhydratation

• Réhydratation avec liquide isotonique initialement• Monitorage +++ (glycémie, natrémie, osmolarité +++)• Traitement étiologique• Remarque: généralement, le HHNC requière moins d ’insuline et plus

de réhydratation que l ’acidocétose

Page 54: Diabete urgences -_m_rossignol

Conclusion / Questions

Page 55: Diabete urgences -_m_rossignol

Hyperglycémie en réanimation

• Contrôler ou non la glycémie ?– Acidocétose +++– Polyurie osmotique +++– Hyperosmolarité isolée ???

• Du nouveau ...

Page 56: Diabete urgences -_m_rossignol

idées

• A priori, un état hyperosmolaire ne peut s ’installer chez un adulte conscient avec un libre accès à l ’eau (grâce au phénomène de la soif)

Page 57: Diabete urgences -_m_rossignol

planComa hyper osmolaire (vitesse de la réanimation)

Acidose lactique(bicar ?)

Particularités en réanimation (contrôle, infections) en anesthésie (AB, estomac plein, dysauton NV, ..)

Page 58: Diabete urgences -_m_rossignol

Chiasson JL, CNAJ, 2003

Page 59: Diabete urgences -_m_rossignol

Prise en charge du diabétique en réanimation

Urgence métabolique du diabète

Mathias Rossignol

DAR-SMUR

Lariboisière - Paris

Page 60: Diabete urgences -_m_rossignol

Classification

• Diabète type I:• enfant, adulte jeune le plus souvent.• Amaigrissement (catabolisme lipido-protéique)• Polyuro-polydypsie, énurésie => B.U.• destruction auto-immune des cellules ß du pancréas.• carence absolue ou relative en insuline. Insulinémie basse.• complications à long terme liées à l ’hyperglycémie chronique.• complication aigües.

– Hypoglycémie– Acidocétose diabétique

• Traitement: Insuline SC.

Page 61: Diabete urgences -_m_rossignol

Classification• Diabète type II:

• résistance à l ’insuline. Insulinémie élevée

• Le plus souvent 40 ans, surcharge pondérale, sédentaire

• maturity onset diabetes of youth MODY (adolescent)

• complications liées à l ’hyperglycémie chronique

• complication aigües.– Acidose lactique (biguanides)

– Comas hyper osmolaire

• Traitement:– Augmentation de l ’insulinémie (insuline, sulfamides)

– Restriction calorique, exercice physique

– Antidiabétiques oraux (biguanides, troglitazone)

– Traitement de la cause (Obésité, hypercortissisme, sepsis, hyperthyroïdie, Anticorps anti insuline ou récepteurs à l ’insuline)

Page 62: Diabete urgences -_m_rossignol

Report of the committee on the classification an diagnostic criteria of diabete mellitus, Japan Diabetes Society

Diab. Res. Clin. Pract. 2002

Page 63: Diabete urgences -_m_rossignol

• Insuline:• Incorporation de glucose par les hépatocytes, les myocytes et

les adipocytes.

• Stockage d ’AGL par les adipocytes

• Inhibition de la néoglucogénèse et de la glycolyse

• Les cellules myocardiques ont d ’autre substrats

• Les cellules nerveuses se passent d ’insuline

• Glucagon:• Augmente la production hépatique de corps cétoniques

• Induit la néoglucogénèse et la glycolyse

• Catécholamines et cortisol:• Production augmentée par le stress, la déshydratation,

l ’acidose

• Augmente la libération des AGL et la glycogènolyse

Page 64: Diabete urgences -_m_rossignol

Insuline• Synthétisée par les cellules ß des ilots de Langerhans

• Métabolisme glucidique, lipidique et protidique=> entrée de glucose sur dans les cellules insulino dépendantes (≠ neurone)

=> stockage de l ’excès d ’apport calorique sous forme de glycogène (foie, muscle)

=>stockage des lipides dans les adipocytes

=> stimule la synthèse protidique

• Pharmacocinétique:• Circule sous forme libre

• Demi vie : 6 min

• Dégradée par les insulinases (foie, muscle, rein)

• Récepteur membranaire:• Phosphorylation

• Activation enzymatique

• Inactivation enzymatique

Page 65: Diabete urgences -_m_rossignol

Interaction Insuline / Récepteur• En quelques secondes:

perméabilité membranaire au glucose (80% des C.)

• Entrée massive de glucose dans les cellules

• Phénomène réversible en 3 minutes

• perméabilité au K+, Ph, acides aminés.

• En 10 - 15 minutes:• Modification du niveau d ’activité de nbreuses voies

métaboliques

• Quelques heures à quelques jours: transfert de mARN vers les ribosomes transcription ADN synthèse protéique et enzymatique

Page 66: Diabete urgences -_m_rossignol

Insuline / Muscle• Muscle:

• Dépendant de l ’insuline pour capter le glucose

• Au repos et à jeun: métabolisme énergétique basé sur les acides gras car insulinémie basse et mb imperméable

• Exercice physique: mb devient perméable, même en l ’absence d ’insuline

– Utilisation préférentielle du Glc en cas d ’exercice physique

• Post prandiale: insulinémie et glycémie haute– Stockage dans le muscle sous forme de glycogène musculaire,

réutilisable secondairement même en l ’absence d ’O2 (=>lactate) en cas d ’exercice intense et court

Page 67: Diabete urgences -_m_rossignol

Insuline / Foie

• Foie = organe tampon de la glycémie• En post prandial:

– Captation du Glc ingéré pendant le repas et transformation en glycogène grâce au pic d ’insuline (glycogène synthase)

– Au delà des capacités de stockage (6% masse hépatique), transformation Glc => AGL => TG => adipocytes

• A distance des repas: Glycémie => Insulinémie => Glycogène synthase

– Glycogène => Glucose

– Maintient de la glycémie (neurones +++)

Page 68: Diabete urgences -_m_rossignol

Insuline / Cerveau• Cellules cérébrales sont spontanéement

perméables au glucose, même en l ’absence d ’insuline

=> D ’où l ’absence de comas dans la phase initiale de l ’acidocétose

• Ne peuvent utiliser que le sucre comme substrat énergétique

=> D ’où la présentation essentiellement neurologique de l ’hypoglycémie

Page 69: Diabete urgences -_m_rossignol

Insuline et métabolisme lipidique(acidocétose, athérosclérose)

• Insuline: Utilisation du Glc comme substrat énergétique

• Utilisation des AG comme réserve énergétique

• la synthèse hépatique d ’AG quand les capacité de stockage du foie sont dépassées et que les besoins énergétiques post prandiaux sont faibles

• Facilite la formation de TG (transport des AG vers les adipocytes) et leur stockage dans les tissus gras

gros repas + sieste = catastrophe

Page 70: Diabete urgences -_m_rossignol

GlucoseGlycogène

G6P

Pyruvate

Acétyl CoA

KREBS

CO2

H+

Phosphorylation oxydative=> 38 ATP/Glc

=> 146 ATP/AG

AA, glycérol

AG TG

CORPS CETONIQUEAcétoacétate => ßHB, Acétone

TG

Lactate

O2

Glc

Page 71: Diabete urgences -_m_rossignol

GLUCAGON

Synthétisé par le pancréas en cas d ’hypoglycémie

Hormone hyperglycémiante

=> glycogènolyse

=> néoglucogénèse (AA => Glc) ce qui explique que le glucagon est efficace même quand les réserves hépatique de glucose sont épuisées

=> mobilisation des AG. stockage des AG

=> Augmente la formation d ’Acetyl CoA (<= AG) et donc de corps cétoniques

Page 72: Diabete urgences -_m_rossignol

REGULATIONMétabolisme énergétique Glucidique <=> lipidique

Insuline => utilisation du Glc comme substrat énergétique

Insuline => utilisation des AG comme substrat énergétique

Glc réservé aux cellules cérébrales

Autres hormones:Autres hormones:

Glucagon, Growth H: - synthèse stimulée par l ’hypoglycémie

- inhibe l ’utilisation cellulaire du Glc

- Augmente l ’utilisation d ’AG

Cortisol, Adrénaline: - Glycogènolyse hépatique (qq min)

- lipolyse

REMARQUE:

- Régulé par le taux de glycémie

- But = maintenir un apport de sucre aux cellules cérébrales

Page 73: Diabete urgences -_m_rossignol

Diabète

• Carence en insuline (production/récepteurs) Utilisation cellulaire du Glc => hyperglycémie

• Mobilisation des corps gras => transformation hépatique en cholestérol => athérogénèse

• Catabolisme protidique=> ammaigrissement

• Symptomatologie• Glycosurie par dépassement du seuil rénal du Glc (1,8 mmol/L)

• Déshydratation– Intracellulaire par hyperosmolarité (hyperglycémie)

– Extracellulaire par polyurie osmotique

– Polyuro-polydipsie

Page 74: Diabete urgences -_m_rossignol

Carence sévère en insuline• Lipolyse (amaigrissement) et re largage d ’AGL et de

glycérol en quelques minutes• Bascule vers un métabolisme énergétique cellulaire

basé sur les AG (sauf le cerveau)• Excès d ’AG + carence insulinique

• AG => Acetyl CoA dans le foie (dépassant les besoins énergétiques)

• Accumulation d ’Acétyl CoA dans le foie

• Acétyl CoA => Acétoacétate => tissus périphériques

• Captation périphérique: Acétoacétate => Acétyl CoA

• Excès d ’Acétoacétate => accumulation sanguine

• Acétoacétate => ß Hydroxybutirate et Acétone

• Acidose métabolique, troubles de la conscience

Page 75: Diabete urgences -_m_rossignol

GlucoseGlycogène

G6P

Pyruvate

Acétyl CoA

KREBS

CO2

H+

Phosphorylation oxydative=> 38 ATP/Glc

=> 146 ATP/AG

AA, glycérol

AG TG

CORPS CETONIQUEAcétoacétate => ßHB, Acétone

TG

Lactate

O2

Page 76: Diabete urgences -_m_rossignol

Hypoglycémie glycémie < 0,6 g/L (3,3 mmol/L)

glycosurie = 0cétonurie de jeûne

Page 77: Diabete urgences -_m_rossignol

Hypoglycémie sous insuline:favorisés par l ’intensification du traitement

causes: surdosage en insuline, lipodystrophies

apport alimentaire insuffisant

effort physique (immédiate ou retardée)

Hypoglycémie sous sulfamides:jeûne

association médicamenteuses

insuffisance rénale ou hépatique

alcool

Page 78: Diabete urgences -_m_rossignol

Interactions médicamenteuses• Potentialisation de l ’effet hypoglycémiant:

– Aspirine, AINS,

– fibrates, sulfamides, AVK

– Insuline

• Masquage des signes d ’hypoglycémie– ß bloquants

• Signes d ’hypoglycocytie (cérébrale)– Troubles de l ’humeur, signes sensoriels

– Comas brutal et agité, convulsions, syndrome pyramidal bilatéral

– Signes déficitaires (scanner)

• Signes de contre régulation (catécholamines)– Sueurs, tremblements, paleur

– HTA, tachycardie

Page 79: Diabete urgences -_m_rossignol

Traitement

• Conscient => re sucrage per os

• Troubles de la conscience

– G30% IVD => relais per os + HGT

– G30% IVD=> G10% en relai + HGT

– Si inefficace =>

–G10%

–Glucagon 1 mg S/C

–HSHC 100 mg IVD

Page 80: Diabete urgences -_m_rossignol

ACIDOCETOSE DIABETIQUEacidose métaboliquetrou anionique élevé

hyperglycémie lactates bas +++

cétonémie, cétonurie

Page 81: Diabete urgences -_m_rossignol

ACIDOCETOSE DIABETIQUE

• Mode de révélation chez l ’enfant ou l ’adolescent

• Augmentation des besoins en insuline• Sepsis (infection urinaire)

• Traumatisme, choc,...

• post opératoire, grossesse

• IDM,

• Diminution des apports en insuline• Erreur, changement de protocole,…

• Fugue, refus de la maladie

• Biodisponibilité

Page 82: Diabete urgences -_m_rossignol

ACIDOCETOSE DIABETIQUE

• déficit en insuline / excès de glucagon• Trouble de la captation du glucose par les cellules

insulinodépendantes => Hyperglycémie, hyperosmolarité

• Production hépatique de corps cétoniques (CS)– Acétone

– ß hydroxybutirate => Acidose métabolique

– Acétoacétate

• Baisse de la consomation périphérique de ces CS car leur transformation en Acetyl CoA est régulée par l ’insuline.

• Cercle vicieux:• Déshydratation, acidose, sensibilité des récepteurs à

l ’insuline, hyperadrénergie, glucagon, lipolyse, hyperglycémie, acidose, ...

Page 83: Diabete urgences -_m_rossignol

Diagnostic positif (I)• Installation sur quelques heures à quelques jours• Clinique:

• Somnolence. Comas tardif lié à la déshydratation et à l ’acidose.

=> Comas = TDM: AVC, hémorragie méningée

œdème cérébral

• respiration de Kussmaul (lente, régulière et profonde)

• Odeur de pomme pourrie

• Nausées, vomissements aggravent la déshydratation

• Douleur abdominale => ventre chirurgical !!!

• Tachycardie, hypotension modérée. Déshydratation mixte.

• Hypothermie, infection sans fièvre.

Page 84: Diabete urgences -_m_rossignol

Chiasson JL, CNAJ, 2003

Page 85: Diabete urgences -_m_rossignol

Acidocétose et douleur abdominale

• Acidocétose => douleur abdominale• Acidose• Hypovolémie• Hyperglycémie• Paralysie gastro-intestinale

• Complication intra abdominale (appendicite) => acidocétose

• Acidocétose => ischémie mésentérique• Choc• État hyperthrombotique• Vasospasme

• Deux signes d'alerte:– Persistance de la douleur abdominale– Persistance de l'acidose– Acidose lactique

Page 86: Diabete urgences -_m_rossignol

Diagnostic positif (II)

• Hyperglycémie• Glycosurie à la bandelette • cétonurie à la bandelette• Acidose métabolique à trou anionique élevé > 20 mmol/L

• TA = ( Na+ ) - ( Cl- + HCO3- )

• Trou anionique = indosé anionique = protéines

• Augmenté en cas d ’apport d ’acide (X-COO- + H+)– Acidocétose (diabétique, alcoolique, jeûne)

– Acidose lactique (type I, type II)

– Insuffisance rénale aiguë sévère

– Intoxications (éthylène glycol, méthanol, paraldéhyde)

Page 87: Diabete urgences -_m_rossignol

« Fausse hyponatrémie »

• Hyponatrémie de dilution par transfert d ’eau du secteur intracellulaire vers le secteur extracellulaire

• Hyper osmolarité limitée par cette hyponatrémie

• Hyper osmolarité compensée au niveau cérébral par la synthèse locale de molécules osmotiques

• Baisse brutale de la glycémie => ????

Page 88: Diabete urgences -_m_rossignol

Pièges et diagnostic différentiel (I)

• Bandelette urinaire• Acétone (+)

• Acétocétate (+++)

• ß hydroxybutirate (- - -) prédominant dans les formes sévères

• Acidocétose diabétique normoglycémique• Rare, associé au jeûne, grossesse.

• Glycémie peu élevée.

• Diagnostic grâce à la cétonurie

• Recharge glucidique inefficace et fait monter la glycémie

• Insulinothérapie + apports glucidiques

Page 89: Diabete urgences -_m_rossignol

Pièges et diagnostic différentiel (II)

• Acidocétose alcoolique:• Acidose métabolique + TA + cétonurie …• Alcoolisme chronique. Alcool comme seul apport calorique• Atteinte hépatique sous jacente fréquente• Physiopathologie:

– Sevrage alcoolique = jeûne …=> déplétion en glycogène– Sevrage alcoolique => déshydratation + stress + carence énergétique

=> cortisol, catécholamines, => glucagon=> sécrétion insuline=> Acidocétose=> Pas d ’hyperglycémie car pas de sucre …

• Traitement:– Réhydratation, apport de sucre– Pas d ’insuline ...

Page 90: Diabete urgences -_m_rossignol

Pièges et diagnostic différentiel (III)

• Cétose de jeûne• Cétonurie sans glycosurie

• Glycémie normale ou basse

• Acidose modérée

• Sujet à jeun

• Traitement = apport de sucre

Page 91: Diabete urgences -_m_rossignol

TRAITEMENT

• Insuline: forte ou faible doses ?

• Réhydratation: quid de l ’œdème cérébral

• Le phosphore et le magnésium

• L ’oxygène et la ventilation

• L ’acidose métabolique: c ’est grave ?

• Traitement de la cause ...

Page 92: Diabete urgences -_m_rossignol

Insuline, fortes doses ?

• 1970: Fortes doses = 20 à 100 U/H

• 1990: Fortes doses = 10 unités/heures

• Justificatif:• Contrôler rapidement l ’hyperglycémie pour

interrompre la déshydratation

• Insulinorésistance en acidose métabolique justifie d ’augmenter les doses

• Nécessité de bloquer la glucogénèse hépatique

• nécessité de bloque la lipolyse et la cétogénèse pour tamponner l ’acidose

Page 93: Diabete urgences -_m_rossignol

Insuline, faibles doses ?• Mortalité globale des acidocétoses sévères = 10%

– Enfants, 2%: œdème cérébral (mortalité 70%)– Sujet âgé,20%: infection, complications cardiopulmonaires

• La baisse de la glycémie s ’explique par: Production hépatique de glucose: 63%– Utilisation périphérique du glucose grâce à l ’insuline: 22%– Glycosurie persistante: 15%

• De faibles dose d ’insuline suffisent:– à bloquer la lipolyse à 100% (1 U/heure)– la production hépatique de glucose de 50% (1 U/H)– la production hépatique de glucose de 90% (2 U/H)

• L ’augmentation des dose ne corrige donc pas plus vite la glycémie

• Les fortes doses majorent les risques d ’hypokalièmie

Page 94: Diabete urgences -_m_rossignol

Wagner, Diabetes Care 22, 674-677, 1999• 114 patients• Acidocétose sévère:

• PH = 7.13, Glc = 6g/L, HCO3- = 8.05, K+ = 5,19

• Somnolence 40%, comas 6%

• Protocole thérapeutique• Insuline 1 U/H

• Baisse maximale de la glycémie: 0,5 g/H

• Réhydratation: 1000 ml en 1 heure

630 ml/H pendant 4 heures

385 ml/H pendant 8 heures

• Résultats: Mortalité = 0, complications = 0

Page 95: Diabete urgences -_m_rossignol

Réhydratation• Rationnel:

• Déshydratation mixte (intra et extracellulaire)• Perte de 5 à 10% du poids du corps• Aggrave l ’hyperglycémie et l ’acidose (choc, IRA)• Aggrave l ’insulinorésistance

– Mauvaise distribution de l ’insuline en périphérie– Synthèse de cortisol et de catécholamines

• Insulinothérapie sans rehydratation => majoration de l ’hypovolémie par transfert d ’eau extra => intra cellulaire

• Waldhaul, Diabetes 28: 577-584, 1979• 8 acidocétose diabétiques• Réhydratation (hypotonique), alcalinisation (bicarbonates)• Diminution de la glycémie sans insuline: 7 patients / 8• Explication: catécholamines, cortisol, glucagon,

insulinoresitance

Page 96: Diabete urgences -_m_rossignol

Réhydratation classique

• Hypotension => remplissage• 1000 mL de NaCl 9 ‰ en quelques minutes (US)

• 500 mL de macromolécule (F)

• Pas d ’hypotension =>réhydratation• 1000 mL de NaCL 9 ‰ en 1 heure

• Compensation de la diurèse par sérum salé (iono U)

• 50% de la perte d ’eau en 12 heures (500 mL/H)

• Apport de sucre quand la glycémie < 2,5 g/L

• Apport de PdiK si normo ou hypokalième

• Ca et Mg2+ selon les résultats biochimique

Page 97: Diabete urgences -_m_rossignol

Œdème cérébral: iatrogène ? (I)

• Insuffisance circulatoire aiguë très rare• Apports hydrosodés massifs => interstitium• Hyperosmolarité peu dangereuse car:

• Installation progressive• Deshydratation limitée par la polydipsie• Cerveau protégé (diffusion du Glc, osmoles idiogénique, osmoles organique)

• Baisse brutale de l ’osmolarité dangereuse car:• Hyperhydratation intracellulaire brutale• Cerveau particulièrement réhydraté …• Hypovolémie efficace

• Acidose hyperchlorémique• Entrée de Na dans le cerveau par activation de l ’échangeur Na/H

• Acidose intracellulaire (corps cétoniques)• Majoré par l ’alcalinistion relative du secteur extracellulaire• Majoré par l ’insuline ?

Page 98: Diabete urgences -_m_rossignol

Œdème cérébral: iatrogène ? (II)• Mahoney,Pediatric Neurol 21; 721-727, 1999

• Etude retrospective, 153 enfants / 12 ans, 195 acidocétoses• 9 engagements cérébraux / 153 patients. Mortalité 5 / 9.• Dg: clinique, scanner, anapath …• Critères prédictifs:

– Sévérité de l ’acidocétose» Acidose métabolique, hyperglycémie» Hypocapnie (hyperventilation compensatrice)

– Intensité de la réhydratation» Réhydratation initiale (73 ml/kg VS 36 ml/kg les 4 premières heure)

• Discussion:– Hypocapnie => vasoconstriction => ischémie cérébrale– Réhydratation trop intense => œdème cérébral– Pas de variation osmotique retrouvée (natrémie corrigée ...)– Oedeme cérébral avant réhydratation chez l ’enfant … (5%)

Page 99: Diabete urgences -_m_rossignol

Œdème cérébral: iatrogène ? (III) Stephen M, Kidney International 51; 1237-1244, 1997

0

1

2

3

4

contrôle DKA nontraitée DKA traitée

Effet du traitement (insuline + réhydratation) sur le contenu cérébral en eau (L/kg de tissu)

*: p<0,05 vs DKA non traitée

*0

50

100

150

200

250

300

350

400

eau cérébrale (dL/kg) Na cérébra (mmol/kg)

hypotonique isotonique

Effet de la tonicité des liquides de réhydratationsur le contenu cérébral en eau et en Na

*: p<0,05 vs hypotonique

Rats en acidocétose diabétiqueComparaison: - traités VS non traités - réhydratation hypotonique Vs isotoniqueAnalyse des cerveaux - contenu en eau et en électrolytes

*

*

Page 100: Diabete urgences -_m_rossignol

Réhydratation et oedeme cérébralbeaucoup de littérature

• Glaser, NEJM, 2001– FdR: Jeune age et premier épisode

Hypocapnie à l'admissionHypernatrémie à l'admissionUrée élevéeNon correction de l'"hyponatrémie"Alcalinisation

Effet de la déshydratation ?Ischémie cérébrale ?Iatrogénie ?

• Etudes TDM– Diminution des citernes avant trairement– Auto modification des apports hydriques avant hospitalisation ?

Page 101: Diabete urgences -_m_rossignol

Réhydratation salée:- Augmentation Phydraustatique

- Diminution Poncotique

- Anomalie BHE

Bolus d'insuline:- Activation echangeur Na/H- Afflux intracellulaire de Na- Hyperhydratation intracellulaire

Apport de Bicarbonate de Na:- Activation de l'échangeur Na/H (Na H)

Oedeme interstitiel

Trioinfernal

Page 102: Diabete urgences -_m_rossignol

• Delta Glc, Delta Na et Delta Osm• Faibles variations osmotiques• Adultes :

– Glycémie à 30 - 50 mmoles/L– Natrémie à l'admission: 120 - 125 mmoles/L

• Pédiatrie:– Glycémie à 50 mmoles/L– Natrémie à l'admission; 140 mmoles/L ...– Réhydratation plus délicate. Pour maintenir l'osmolarité, il faudrait monter la

natrémie à 155mmole/L ...

• Changer les protocoles• Pédiatrie +++• RHE douce sauf si choc• Insulinothérapie sans bolus sauf si hyperkaliémie• Monitorage osmolarité

Page 103: Diabete urgences -_m_rossignol

Chiasson JL, CNAJ, 2003

Page 104: Diabete urgences -_m_rossignol

stratégie

• Insuline• 5 UI/heure à la SE sans bolus• Monitorage de la glycémie horaire• But: diminution de 0,5 g/H maximum

• Sérum physiologique• 1000 mL en 1H• 1000 mL par 3 - 4 heures pendant 12 H• 1000 mL par 6 - 12 H pendant 12 H• KCl ou PdiK 2 à 3 g/L sauf si hyperkaliémie• Monitorage Na/K plasmatique +++• Osmolarité mesurée ou calculée

Page 105: Diabete urgences -_m_rossignol

L ’oxygène, OUI; la ventilation NON

Page 106: Diabete urgences -_m_rossignol

L ’acidose  métabolique, c ’est grave ?• Nombreuses études à ce sujet• Pas d ’indication si pH>7,10• Si pH<7,10 … plus discuté.

• 4 effets délétères des bicarbonates:– Acidose intracellulaire paradoxale (CO2)– déplacement de la courbe de dissociation de l ’hémoglobine– Majore le risque d ’hypokaliémie– Surcharge sodée, oedeme cérébral

• La littérature ne met jamais en évidence un intérêt à l ’alcalinisation mais parfois un effet délétère:

– Hypokalièmie– Prolongation de la durée de séjour

• Une seule étude prospective randomisée. Sur 20 patients ..• Traitement de l'acidose = Réhydratation + insuline

Page 107: Diabete urgences -_m_rossignol

grossesse• ≠ du diabète gestationnel

• Mode d ’entrée dans la maladie

• Conséquences fœtales (mal connu): du débit placentaire par l ’hypovolémie et l ’acidose

• Acidose fœtale par passage trans-placentaire des CS affinité de l ’Hb pour l ’O2 => délivrance en O2

• Hypokaliémie fœtale, dépression myocardique besoins en oxygène du fœtus par hyperinsulinisme

• Traitement:• Peu de particularité thérapeutique. Encore moins d ’études

• En péri partum, attention à l ’hypoglycémie fœtale

• Anesthésie/grossesse/diabète: QS

Page 108: Diabete urgences -_m_rossignol

Coma hyper osmolaireHyperglycemic Hyperosmolar Nonketonic Coma (HHNC)

• Complication du diabète non insulinodépendant:• L ’hyperglycémie est liée à une résistance périphérique à

l ’insuline ou à une carence relative• Pas d ’acidocétose car il y a suffisamment d ’insuline pour ne pas

déclancher la lipolyse (utilisation de Glc)• Déshydratation par hyperosmolarité• Facteur surajouté

Un patient conscient avec accès libre à l ’eau ne fait pas un comas hyprosmolaire

– limitation de l ’accès à l ’eau +++– moins de sensation de soif +++ chez les survivant de HHN

Mc Kenna, Diabetologia 42; 534-538, 1999

• =>Terrain: Patient âgé, immobilisé

Patient sédaté ou pathologie neurologique

Page 109: Diabete urgences -_m_rossignol

HHNC, diagnostic• Clinique:

• Déshydratation sévère => hypotension, choc

• Hypo ou hyperthermie, respiration superficielle

• Coma, convulsions, signe de localisation

• Biologique:• Déshydratation globale, glycosurie +++, cétonurie -

• Hyperosmolarité, hyperglycémie + hypernatrémie

(pertes hydriques > pertes sodées en raison de la glycosurie + apports hydriques)

• Pas d ’acidocétose

• Bilan étiologique: Scanner d ’indication large(Facteur déclanchant +++)

Page 110: Diabete urgences -_m_rossignol

HHNC, traitement

• Assez proche de l ’acidocétose• Traitement du choc hypovolémique (macromolécules ?)• Apports d ’insuline pour:

– couvrir l ’insulinoresistance– Diminuer progressivement l ’hyperosmolarité– Snyder, Ann Int Med 107; 309-319; 1987

» 162 sujets de plus de 60 ans, Natrémie > 148 mmol/L» Mortalité corrélée à la vitesse de réhydratation

• Réhydratation avec liquide isotonique initialement• Monitorage +++ (glycémie, natrémie, osmolarité +++)• Traitement étiologique• Remarque: généralement, le HHNC requière moins d ’insuline et plus

de réhydratation que l ’acidocétose

Page 111: Diabete urgences -_m_rossignol

Conclusion / Questions

Page 112: Diabete urgences -_m_rossignol

Hyperglycémie en réanimation

• Contrôler ou non la glycémie ?– Acidocétose +++– Polyurie osmotique +++– Hyperosmolarité isolée ???

• Du nouveau ...

Page 113: Diabete urgences -_m_rossignol

idées

• A priori, un état hyperosmolaire ne peut s ’installer chez un adulte conscient avec un libre accès à l ’eau (grâce au phénomène de la soif)

Page 114: Diabete urgences -_m_rossignol

planComa hyper osmolaire (vitesse de la réanimation)

Acidose lactique(bicar ?)

Particularités en réanimation (contrôle, infections) en anesthésie (AB, estomac plein, dysauton NV, ..)

Page 115: Diabete urgences -_m_rossignol

Chiasson JL, CNAJ, 2003

Page 116: Diabete urgences -_m_rossignol

Classification

• Diabète type I:• enfant, adulte jeune le plus souvent.• Amaigrissement (catabolisme lipido-protéique)• Polyuro-polydypsie, énurésie => B.U.• destruction auto-immune des cellules ß du pancréas.• carence absolue ou relative en insuline. Insulinémie basse.• complications à long terme liées à l ’hyperglycémie chronique.• complication aigües.

– Hypoglycémie– Acidocétose diabétique

• Traitement: Insuline SC.

Page 117: Diabete urgences -_m_rossignol

Classification• Diabète type II:

• résistance à l ’insuline. Insulinémie élevée

• Le plus souvent 40 ans, surcharge pondérale, sédentaire

• maturity onset diabetes of youth MODY (adolescent)

• complications liées à l ’hyperglycémie chronique

• complication aigües.– Acidose lactique (biguanides)

– Comas hyper osmolaire

• Traitement:– Augmentation de l ’insulinémie (insuline, sulfamides)

– Restriction calorique, exercice physique

– Antidiabétiques oraux (biguanides, troglitazone)

– Traitement de la cause (Obésité, hypercortissisme, sepsis, hyperthyroïdie, Anticorps anti insuline ou récepteurs à l ’insuline)

Page 118: Diabete urgences -_m_rossignol

Report of the committee on the classification an diagnostic criteria of diabete mellitus, Japan Diabetes Society

Diab. Res. Clin. Pract. 2002

Page 119: Diabete urgences -_m_rossignol

• Insuline:• Incorporation de glucose par les hépatocytes, les myocytes et

les adipocytes.

• Stockage d ’AGL par les adipocytes

• Inhibition de la néoglucogénèse et de la glycolyse

• Les cellules myocardiques ont d ’autre substrats

• Les cellules nerveuses se passent d ’insuline

• Glucagon:• Augmente la production hépatique de corps cétoniques

• Induit la néoglucogénèse et la glycolyse

• Catécholamines et cortisol:• Production augmentée par le stress, la déshydratation,

l ’acidose

• Augmente la libération des AGL et la glycogènolyse

Page 120: Diabete urgences -_m_rossignol

Insuline• Synthétisée par les cellules ß des ilots de Langerhans

• Métabolisme glucidique, lipidique et protidique=> entrée de glucose sur dans les cellules insulino dépendantes (≠ neurone)

=> stockage de l ’excès d ’apport calorique sous forme de glycogène (foie, muscle)

=>stockage des lipides dans les adipocytes

=> stimule la synthèse protidique

• Pharmacocinétique:• Circule sous forme libre

• Demi vie : 6 min

• Dégradée par les insulinases (foie, muscle, rein)

• Récepteur membranaire:• Phosphorylation

• Activation enzymatique

• Inactivation enzymatique

Page 121: Diabete urgences -_m_rossignol

Interaction Insuline / Récepteur• En quelques secondes:

perméabilité membranaire au glucose (80% des C.)

• Entrée massive de glucose dans les cellules

• Phénomène réversible en 3 minutes

• perméabilité au K+, Ph, acides aminés.

• En 10 - 15 minutes:• Modification du niveau d ’activité de nbreuses voies

métaboliques

• Quelques heures à quelques jours: transfert de mARN vers les ribosomes transcription ADN synthèse protéique et enzymatique

Page 122: Diabete urgences -_m_rossignol

Insuline / Muscle• Muscle:

• Dépendant de l ’insuline pour capter le glucose

• Au repos et à jeun: métabolisme énergétique basé sur les acides gras car insulinémie basse et mb imperméable

• Exercice physique: mb devient perméable, même en l ’absence d ’insuline

– Utilisation préférentielle du Glc en cas d ’exercice physique

• Post prandiale: insulinémie et glycémie haute– Stockage dans le muscle sous forme de glycogène musculaire,

réutilisable secondairement même en l ’absence d ’O2 (=>lactate) en cas d ’exercice intense et court

Page 123: Diabete urgences -_m_rossignol

Insuline / Foie

• Foie = organe tampon de la glycémie• En post prandial:

– Captation du Glc ingéré pendant le repas et transformation en glycogène grâce au pic d ’insuline (glycogène synthase)

– Au delà des capacités de stockage (6% masse hépatique), transformation Glc => AGL => TG => adipocytes

• A distance des repas: Glycémie => Insulinémie => Glycogène synthase

– Glycogène => Glucose

– Maintient de la glycémie (neurones +++)

Page 124: Diabete urgences -_m_rossignol

Insuline / Cerveau• Cellules cérébrales sont spontanéement

perméables au glucose, même en l ’absence d ’insuline

=> D ’où l ’absence de comas dans la phase initiale de l ’acidocétose

• Ne peuvent utiliser que le sucre comme substrat énergétique

=> D ’où la présentation essentiellement neurologique de l ’hypoglycémie

Page 125: Diabete urgences -_m_rossignol

Insuline et métabolisme lipidique(acidocétose, athérosclérose)

• Insuline: Utilisation du Glc comme substrat énergétique

• Utilisation des AG comme réserve énergétique

• la synthèse hépatique d ’AG quand les capacité de stockage du foie sont dépassées et que les besoins énergétiques post prandiaux sont faibles

• Facilite la formation de TG (transport des AG vers les adipocytes) et leur stockage dans les tissus gras

gros repas + sieste = catastrophe

Page 126: Diabete urgences -_m_rossignol

GlucoseGlycogène

G6P

Pyruvate

Acétyl CoA

KREBS

CO2

H+

Phosphorylation oxydative=> 38 ATP/Glc

=> 146 ATP/AG

AA, glycérol

AG TG

CORPS CETONIQUEAcétoacétate => ßHB, Acétone

TG

Lactate

O2

Glc

Page 127: Diabete urgences -_m_rossignol

GLUCAGON

Synthétisé par le pancréas en cas d ’hypoglycémie

Hormone hyperglycémiante

=> glycogènolyse

=> néoglucogénèse (AA => Glc) ce qui explique que le glucagon est efficace même quand les réserves hépatique de glucose sont épuisées

=> mobilisation des AG. stockage des AG

=> Augmente la formation d ’Acetyl CoA (<= AG) et donc de corps cétoniques

Page 128: Diabete urgences -_m_rossignol

REGULATIONMétabolisme énergétique Glucidique <=> lipidique

Insuline => utilisation du Glc comme substrat énergétique

Insuline => utilisation des AG comme substrat énergétique

Glc réservé aux cellules cérébrales

Autres hormones:Autres hormones:

Glucagon, Growth H: - synthèse stimulée par l ’hypoglycémie

- inhibe l ’utilisation cellulaire du Glc

- Augmente l ’utilisation d ’AG

Cortisol, Adrénaline: - Glycogènolyse hépatique (qq min)

- lipolyse

REMARQUE:

- Régulé par le taux de glycémie

- But = maintenir un apport de sucre aux cellules cérébrales

Page 129: Diabete urgences -_m_rossignol

Diabète

• Carence en insuline (production/récepteurs) Utilisation cellulaire du Glc => hyperglycémie

• Mobilisation des corps gras => transformation hépatique en cholestérol => athérogénèse

• Catabolisme protidique=> ammaigrissement

• Symptomatologie• Glycosurie par dépassement du seuil rénal du Glc (1,8 mmol/L)

• Déshydratation– Intracellulaire par hyperosmolarité (hyperglycémie)

– Extracellulaire par polyurie osmotique

– Polyuro-polydipsie

Page 130: Diabete urgences -_m_rossignol

Carence sévère en insuline• Lipolyse (amaigrissement) et re largage d ’AGL et de

glycérol en quelques minutes• Bascule vers un métabolisme énergétique cellulaire

basé sur les AG (sauf le cerveau)• Excès d ’AG + carence insulinique

• AG => Acetyl CoA dans le foie (dépassant les besoins énergétiques)

• Accumulation d ’Acétyl CoA dans le foie

• Acétyl CoA => Acétoacétate => tissus périphériques

• Captation périphérique: Acétoacétate => Acétyl CoA

• Excès d ’Acétoacétate => accumulation sanguine

• Acétoacétate => ß Hydroxybutirate et Acétone

• Acidose métabolique, troubles de la conscience

Page 131: Diabete urgences -_m_rossignol

GlucoseGlycogène

G6P

Pyruvate

Acétyl CoA

KREBS

CO2

H+

Phosphorylation oxydative=> 38 ATP/Glc

=> 146 ATP/AG

AA, glycérol

AG TG

CORPS CETONIQUEAcétoacétate => ßHB, Acétone

TG

Lactate

O2

Page 132: Diabete urgences -_m_rossignol

Hypoglycémie glycémie < 0,6 g/L (3,3 mmol/L)

glycosurie = 0cétonurie de jeûne

Page 133: Diabete urgences -_m_rossignol

Hypoglycémie sous insuline:favorisés par l ’intensification du traitement

causes: surdosage en insuline, lipodystrophies

apport alimentaire insuffisant

effort physique (immédiate ou retardée)

Hypoglycémie sous sulfamides:jeûne

association médicamenteuses

insuffisance rénale ou hépatique

alcool

Page 134: Diabete urgences -_m_rossignol

Interactions médicamenteuses• Potentialisation de l ’effet hypoglycémiant:

– Aspirine, AINS,

– fibrates, sulfamides, AVK

– Insuline

• Masquage des signes d ’hypoglycémie– ß bloquants

• Signes d ’hypoglycocytie (cérébrale)– Troubles de l ’humeur, signes sensoriels

– Comas brutal et agité, convulsions, syndrome pyramidal bilatéral

– Signes déficitaires (scanner)

• Signes de contre régulation (catécholamines)– Sueurs, tremblements, paleur

– HTA, tachycardie

Page 135: Diabete urgences -_m_rossignol

Traitement

• Conscient => re sucrage per os

• Troubles de la conscience

– G30% IVD => relais per os + HGT

– G30% IVD=> G10% en relai + HGT

– Si inefficace =>

–G10%

–Glucagon 1 mg S/C

–HSHC 100 mg IVD

Page 136: Diabete urgences -_m_rossignol

ACIDOCETOSE DIABETIQUEacidose métaboliquetrou anionique élevé

hyperglycémie lactates bas +++

cétonémie, cétonurie

Page 137: Diabete urgences -_m_rossignol

ACIDOCETOSE DIABETIQUE

• Mode de révélation chez l ’enfant ou l ’adolescent

• Augmentation des besoins en insuline• Sepsis (infection urinaire)

• Traumatisme, choc,...

• post opératoire, grossesse

• IDM,

• Diminution des apports en insuline• Erreur, changement de protocole,…

• Fugue, refus de la maladie

• Biodisponibilité

Page 138: Diabete urgences -_m_rossignol

ACIDOCETOSE DIABETIQUE

• déficit en insuline / excès de glucagon• Trouble de la captation du glucose par les cellules

insulinodépendantes => Hyperglycémie, hyperosmolarité

• Production hépatique de corps cétoniques (CS)– Acétone

– ß hydroxybutirate => Acidose métabolique

– Acétoacétate

• Baisse de la consomation périphérique de ces CS car leur transformation en Acetyl CoA est régulée par l ’insuline.

• Cercle vicieux:• Déshydratation, acidose, sensibilité des récepteurs à

l ’insuline, hyperadrénergie, glucagon, lipolyse, hyperglycémie, acidose, ...

Page 139: Diabete urgences -_m_rossignol

Diagnostic positif (I)• Installation sur quelques heures à quelques jours• Clinique:

• Somnolence. Comas tardif lié à la déshydratation et à l ’acidose.

=> Comas = TDM: AVC, hémorragie méningée

œdème cérébral

• respiration de Kussmaul (lente, régulière et profonde)

• Odeur de pomme pourrie

• Nausées, vomissements aggravent la déshydratation

• Douleur abdominale => ventre chirurgical !!!

• Tachycardie, hypotension modérée. Déshydratation mixte.

• Hypothermie, infection sans fièvre.

Page 140: Diabete urgences -_m_rossignol

Chiasson JL, CNAJ, 2003

Page 141: Diabete urgences -_m_rossignol

Acidocétose et douleur abdominale

• Acidocétose => douleur abdominale• Acidose• Hypovolémie• Hyperglycémie• Paralysie gastro-intestinale

• Complication intra abdominale (appendicite) => acidocétose

• Acidocétose => ischémie mésentérique• Choc• État hyperthrombotique• Vasospasme

• Deux signes d'alerte:– Persistance de la douleur abdominale– Persistance de l'acidose– Acidose lactique

Page 142: Diabete urgences -_m_rossignol

Diagnostic positif (II)

• Hyperglycémie• Glycosurie à la bandelette • cétonurie à la bandelette• Acidose métabolique à trou anionique élevé > 20 mmol/L

• TA = ( Na+ ) - ( Cl- + HCO3- )

• Trou anionique = indosé anionique = protéines

• Augmenté en cas d ’apport d ’acide (X-COO- + H+)– Acidocétose (diabétique, alcoolique, jeûne)

– Acidose lactique (type I, type II)

– Insuffisance rénale aiguë sévère

– Intoxications (éthylène glycol, méthanol, paraldéhyde)

Page 143: Diabete urgences -_m_rossignol

« Fausse hyponatrémie »

• Hyponatrémie de dilution par transfert d ’eau du secteur intracellulaire vers le secteur extracellulaire

• Hyper osmolarité limitée par cette hyponatrémie

• Hyper osmolarité compensée au niveau cérébral par la synthèse locale de molécules osmotiques

• Baisse brutale de la glycémie => ????

Page 144: Diabete urgences -_m_rossignol

Pièges et diagnostic différentiel (I)

• Bandelette urinaire• Acétone (+)

• Acétocétate (+++)

• ß hydroxybutirate (- - -) prédominant dans les formes sévères

• Acidocétose diabétique normoglycémique• Rare, associé au jeûne, grossesse.

• Glycémie peu élevée.

• Diagnostic grâce à la cétonurie

• Recharge glucidique inefficace et fait monter la glycémie

• Insulinothérapie + apports glucidiques

Page 145: Diabete urgences -_m_rossignol

Pièges et diagnostic différentiel (II)

• Acidocétose alcoolique:• Acidose métabolique + TA + cétonurie …• Alcoolisme chronique. Alcool comme seul apport calorique• Atteinte hépatique sous jacente fréquente• Physiopathologie:

– Sevrage alcoolique = jeûne …=> déplétion en glycogène– Sevrage alcoolique => déshydratation + stress + carence énergétique

=> cortisol, catécholamines, => glucagon=> sécrétion insuline=> Acidocétose=> Pas d ’hyperglycémie car pas de sucre …

• Traitement:– Réhydratation, apport de sucre– Pas d ’insuline ...

Page 146: Diabete urgences -_m_rossignol

Pièges et diagnostic différentiel (III)

• Cétose de jeûne• Cétonurie sans glycosurie

• Glycémie normale ou basse

• Acidose modérée

• Sujet à jeun

• Traitement = apport de sucre

Page 147: Diabete urgences -_m_rossignol

TRAITEMENT

• Insuline: forte ou faible doses ?

• Réhydratation: quid de l ’œdème cérébral

• Le phosphore et le magnésium

• L ’oxygène et la ventilation

• L ’acidose métabolique: c ’est grave ?

• Traitement de la cause ...

Page 148: Diabete urgences -_m_rossignol

Insuline, fortes doses ?

• 1970: Fortes doses = 20 à 100 U/H

• 1990: Fortes doses = 10 unités/heures

• Justificatif:• Contrôler rapidement l ’hyperglycémie pour

interrompre la déshydratation

• Insulinorésistance en acidose métabolique justifie d ’augmenter les doses

• Nécessité de bloquer la glucogénèse hépatique

• nécessité de bloque la lipolyse et la cétogénèse pour tamponner l ’acidose

Page 149: Diabete urgences -_m_rossignol

Insuline, faibles doses ?• Mortalité globale des acidocétoses sévères = 10%

– Enfants, 2%: œdème cérébral (mortalité 70%)– Sujet âgé,20%: infection, complications cardiopulmonaires

• La baisse de la glycémie s ’explique par: Production hépatique de glucose: 63%– Utilisation périphérique du glucose grâce à l ’insuline: 22%– Glycosurie persistante: 15%

• De faibles dose d ’insuline suffisent:– à bloquer la lipolyse à 100% (1 U/heure)– la production hépatique de glucose de 50% (1 U/H)– la production hépatique de glucose de 90% (2 U/H)

• L ’augmentation des dose ne corrige donc pas plus vite la glycémie

• Les fortes doses majorent les risques d ’hypokalièmie

Page 150: Diabete urgences -_m_rossignol

Wagner, Diabetes Care 22, 674-677, 1999• 114 patients• Acidocétose sévère:

• PH = 7.13, Glc = 6g/L, HCO3- = 8.05, K+ = 5,19

• Somnolence 40%, comas 6%

• Protocole thérapeutique• Insuline 1 U/H

• Baisse maximale de la glycémie: 0,5 g/H

• Réhydratation: 1000 ml en 1 heure

630 ml/H pendant 4 heures

385 ml/H pendant 8 heures

• Résultats: Mortalité = 0, complications = 0

Page 151: Diabete urgences -_m_rossignol

Réhydratation• Rationnel:

• Déshydratation mixte (intra et extracellulaire)• Perte de 5 à 10% du poids du corps• Aggrave l ’hyperglycémie et l ’acidose (choc, IRA)• Aggrave l ’insulinorésistance

– Mauvaise distribution de l ’insuline en périphérie– Synthèse de cortisol et de catécholamines

• Insulinothérapie sans rehydratation => majoration de l ’hypovolémie par transfert d ’eau extra => intra cellulaire

• Waldhaul, Diabetes 28: 577-584, 1979• 8 acidocétose diabétiques• Réhydratation (hypotonique), alcalinisation (bicarbonates)• Diminution de la glycémie sans insuline: 7 patients / 8• Explication: catécholamines, cortisol, glucagon,

insulinoresitance

Page 152: Diabete urgences -_m_rossignol

Réhydratation classique

• Hypotension => remplissage• 1000 mL de NaCl 9 ‰ en quelques minutes (US)

• 500 mL de macromolécule (F)

• Pas d ’hypotension =>réhydratation• 1000 mL de NaCL 9 ‰ en 1 heure

• Compensation de la diurèse par sérum salé (iono U)

• 50% de la perte d ’eau en 12 heures (500 mL/H)

• Apport de sucre quand la glycémie < 2,5 g/L

• Apport de PdiK si normo ou hypokalième

• Ca et Mg2+ selon les résultats biochimique

Page 153: Diabete urgences -_m_rossignol

Œdème cérébral: iatrogène ? (I)

• Insuffisance circulatoire aiguë très rare• Apports hydrosodés massifs => interstitium• Hyperosmolarité peu dangereuse car:

• Installation progressive• Deshydratation limitée par la polydipsie• Cerveau protégé (diffusion du Glc, osmoles idiogénique, osmoles organique)

• Baisse brutale de l ’osmolarité dangereuse car:• Hyperhydratation intracellulaire brutale• Cerveau particulièrement réhydraté …• Hypovolémie efficace

• Acidose hyperchlorémique• Entrée de Na dans le cerveau par activation de l ’échangeur Na/H

• Acidose intracellulaire (corps cétoniques)• Majoré par l ’alcalinistion relative du secteur extracellulaire• Majoré par l ’insuline ?

Page 154: Diabete urgences -_m_rossignol

Œdème cérébral: iatrogène ? (II)• Mahoney,Pediatric Neurol 21; 721-727, 1999

• Etude retrospective, 153 enfants / 12 ans, 195 acidocétoses• 9 engagements cérébraux / 153 patients. Mortalité 5 / 9.• Dg: clinique, scanner, anapath …• Critères prédictifs:

– Sévérité de l ’acidocétose» Acidose métabolique, hyperglycémie» Hypocapnie (hyperventilation compensatrice)

– Intensité de la réhydratation» Réhydratation initiale (73 ml/kg VS 36 ml/kg les 4 premières heure)

• Discussion:– Hypocapnie => vasoconstriction => ischémie cérébrale– Réhydratation trop intense => œdème cérébral– Pas de variation osmotique retrouvée (natrémie corrigée ...)– Oedeme cérébral avant réhydratation chez l ’enfant … (5%)

Page 155: Diabete urgences -_m_rossignol

Œdème cérébral: iatrogène ? (III) Stephen M, Kidney International 51; 1237-1244, 1997

0

1

2

3

4

contrôle DKA nontraitée DKA traitée

Effet du traitement (insuline + réhydratation) sur le contenu cérébral en eau (L/kg de tissu)

*: p<0,05 vs DKA non traitée

*0

50

100

150

200

250

300

350

400

eau cérébrale (dL/kg) Na cérébra (mmol/kg)

hypotonique isotonique

Effet de la tonicité des liquides de réhydratationsur le contenu cérébral en eau et en Na

*: p<0,05 vs hypotonique

Rats en acidocétose diabétiqueComparaison: - traités VS non traités - réhydratation hypotonique Vs isotoniqueAnalyse des cerveaux - contenu en eau et en électrolytes

*

*

Page 156: Diabete urgences -_m_rossignol

Réhydratation et oedeme cérébralbeaucoup de littérature

• Glaser, NEJM, 2001– FdR: Jeune age et premier épisode

Hypocapnie à l'admissionHypernatrémie à l'admissionUrée élevéeNon correction de l'"hyponatrémie"Alcalinisation

Effet de la déshydratation ?Ischémie cérébrale ?Iatrogénie ?

• Etudes TDM– Diminution des citernes avant trairement– Auto modification des apports hydriques avant hospitalisation ?

Page 157: Diabete urgences -_m_rossignol

Réhydratation salée:- Augmentation Phydraustatique

- Diminution Poncotique

- Anomalie BHE

Bolus d'insuline:- Activation echangeur Na/H- Afflux intracellulaire de Na- Hyperhydratation intracellulaire

Apport de Bicarbonate de Na:- Activation de l'échangeur Na/H (Na H)

Oedeme interstitiel

Trioinfernal

Page 158: Diabete urgences -_m_rossignol

• Delta Glc, Delta Na et Delta Osm• Faibles variations osmotiques• Adultes :

– Glycémie à 30 - 50 mmoles/L– Natrémie à l'admission: 120 - 125 mmoles/L

• Pédiatrie:– Glycémie à 50 mmoles/L– Natrémie à l'admission; 140 mmoles/L ...– Réhydratation plus délicate. Pour maintenir l'osmolarité, il faudrait monter la

natrémie à 155mmole/L ...

• Changer les protocoles• Pédiatrie +++• RHE douce sauf si choc• Insulinothérapie sans bolus sauf si hyperkaliémie• Monitorage osmolarité

Page 159: Diabete urgences -_m_rossignol

Chiasson JL, CNAJ, 2003

Page 160: Diabete urgences -_m_rossignol

stratégie

• Insuline• 5 UI/heure à la SE sans bolus• Monitorage de la glycémie horaire• But: diminution de 0,5 g/H maximum

• Sérum physiologique• 1000 mL en 1H• 1000 mL par 3 - 4 heures pendant 12 H• 1000 mL par 6 - 12 H pendant 12 H• KCl ou PdiK 2 à 3 g/L sauf si hyperkaliémie• Monitorage Na/K plasmatique +++• Osmolarité mesurée ou calculée

Page 161: Diabete urgences -_m_rossignol

L ’oxygène, OUI; la ventilation NON

Page 162: Diabete urgences -_m_rossignol

L ’acidose  métabolique, c ’est grave ?• Nombreuses études à ce sujet• Pas d ’indication si pH>7,10• Si pH<7,10 … plus discuté.

• 4 effets délétères des bicarbonates:– Acidose intracellulaire paradoxale (CO2)– déplacement de la courbe de dissociation de l ’hémoglobine– Majore le risque d ’hypokaliémie– Surcharge sodée, oedeme cérébral

• La littérature ne met jamais en évidence un intérêt à l ’alcalinisation mais parfois un effet délétère:

– Hypokalièmie– Prolongation de la durée de séjour

• Une seule étude prospective randomisée. Sur 20 patients ..• Traitement de l'acidose = Réhydratation + insuline

Page 163: Diabete urgences -_m_rossignol

grossesse• ≠ du diabète gestationnel

• Mode d ’entrée dans la maladie

• Conséquences fœtales (mal connu): du débit placentaire par l ’hypovolémie et l ’acidose

• Acidose fœtale par passage trans-placentaire des CS affinité de l ’Hb pour l ’O2 => délivrance en O2

• Hypokaliémie fœtale, dépression myocardique besoins en oxygène du fœtus par hyperinsulinisme

• Traitement:• Peu de particularité thérapeutique. Encore moins d ’études

• En péri partum, attention à l ’hypoglycémie fœtale

• Anesthésie/grossesse/diabète: QS

Page 164: Diabete urgences -_m_rossignol

Coma hyper osmolaireHyperglycemic Hyperosmolar Nonketonic Coma (HHNC)

• Complication du diabète non insulinodépendant:• L ’hyperglycémie est liée à une résistance périphérique à

l ’insuline ou à une carence relative• Pas d ’acidocétose car il y a suffisamment d ’insuline pour ne pas

déclancher la lipolyse (utilisation de Glc)• Déshydratation par hyperosmolarité• Facteur surajouté

Un patient conscient avec accès libre à l ’eau ne fait pas un comas hyprosmolaire

– limitation de l ’accès à l ’eau +++– moins de sensation de soif +++ chez les survivant de HHN

Mc Kenna, Diabetologia 42; 534-538, 1999

• =>Terrain: Patient âgé, immobilisé

Patient sédaté ou pathologie neurologique

Page 165: Diabete urgences -_m_rossignol

HHNC, diagnostic• Clinique:

• Déshydratation sévère => hypotension, choc

• Hypo ou hyperthermie, respiration superficielle

• Coma, convulsions, signe de localisation

• Biologique:• Déshydratation globale, glycosurie +++, cétonurie -

• Hyperosmolarité, hyperglycémie + hypernatrémie

(pertes hydriques > pertes sodées en raison de la glycosurie + apports hydriques)

• Pas d ’acidocétose

• Bilan étiologique: Scanner d ’indication large(Facteur déclanchant +++)

Page 166: Diabete urgences -_m_rossignol

HHNC, traitement

• Assez proche de l ’acidocétose• Traitement du choc hypovolémique (macromolécules ?)• Apports d ’insuline pour:

– couvrir l ’insulinoresistance– Diminuer progressivement l ’hyperosmolarité– Snyder, Ann Int Med 107; 309-319; 1987

» 162 sujets de plus de 60 ans, Natrémie > 148 mmol/L» Mortalité corrélée à la vitesse de réhydratation

• Réhydratation avec liquide isotonique initialement• Monitorage +++ (glycémie, natrémie, osmolarité +++)• Traitement étiologique• Remarque: généralement, le HHNC requière moins d ’insuline et plus

de réhydratation que l ’acidocétose

Page 167: Diabete urgences -_m_rossignol

Conclusion / Questions

Page 168: Diabete urgences -_m_rossignol

Hyperglycémie en réanimation

• Contrôler ou non la glycémie ?– Acidocétose +++– Polyurie osmotique +++– Hyperosmolarité isolée ???

• Du nouveau ...

Page 169: Diabete urgences -_m_rossignol

idées

• A priori, un état hyperosmolaire ne peut s ’installer chez un adulte conscient avec un libre accès à l ’eau (grâce au phénomène de la soif)

Page 170: Diabete urgences -_m_rossignol

planComa hyper osmolaire (vitesse de la réanimation)

Acidose lactique(bicar ?)

Particularités en réanimation (contrôle, infections) en anesthésie (AB, estomac plein, dysauton NV, ..)

Page 171: Diabete urgences -_m_rossignol

Chiasson JL, CNAJ, 2003