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ïrafsième édition ISamcro ajia «Lundi 28 Uctoore i8^5 PARAISSANT TOUS LES JOURS 1 1 - i , ^=- ■■ ' " - ■' aaa ABONNEMENTS IUn an H mois 3 moi« NANCY...., ....18 » 9 » 4 50 Meurthe-et-Moselle, Meuse,Vosges 20 »!l0 » 5 » Autres départements et Etranger. 28 » 14 » 7 » U L'abonnement est payable d'avance cl continue sauf avis contraire. Rédacteur en chef : L.ÉOM GOUL.ETTE ADMINISTRATION et RÉDACTION : Rue Saînt-Dizier, 51, à NANCY INSERTIONS . RÉCLAMES (3« page) 30 cent. la ligne. ANNONCES (4o page) 20 ,jj Pour toute autre publicité, s'adresser à l'Administration. Adresse télégraphique : EST-RÉPUBLIGAIN-NA.NGY. fill Elections législatives C e1 Deux élections législatives ont eu lieu di- É manche; l'une dans la première circonscrip- so' tion de Montluçon (Allier), l'autre dans Ce l'arrondissement de Saint-Jean-de-Mau- P a Tienne (Savoie). La A Montluçon, les électeurs procédaient tri au second tour de scrutin pour remplacer so M. Thivrier, décédé. M. Vacher, républicain, est élu par8,014 M voix contre M. Létaug, 7,840. L' A Saint-Jean-de-Maurienne, il s'agis- re sa it de pourvoir au siège laissé vacant par V e la mort deM.Horteur,deuxcandidatsétaient le en présenee, MM. Deléglise et Jouart, M tous deux républicains. m M. Jouart a été élu par 7,037 voix contre d( 2,833 à M. Deléglise. çfi Le pourvoi de M. Magnier D C'est le 7 novembre prochain que la chambre criminelle de la cour de cassation d< examinera le pourvoi de M. Edmond Ma- pi gnier contre l'arrêt de la cour d'assises qui h l'a condamné à un an de prison. La taxe sur les valeurs étranr- ?es ^ La commission du budget, dans LJ, séan- ce de samedi, a commence à régler la g question du droit sur les valeurs étrangè- res non cotées. La commission accepte la majoration de 1 fr. 20 à 2 fr. pour les valeurs étrangè- res. Quant aux fonds d'Etat étrangers, elle se borne à élever le droit de timbre , de 15 à 50 centimes. A Carmaux 1 Carmaux, 27 octobre. . 'V Le ministre do l'intérieur a envoyé_ same- di, à l'issue de la séance de la Chambre, une dépêche au préfet du Tarn pour l'inviter à rechercher immédiatement les moyens dont c on peut disposer à Carmaux ou dans la ré- '' gion pour diminuer le nombre des ouvriers c verriers ou similaires qui vont rester sans c travail ; M. Leyguas a fait mander au ministère de l'intérieur M. Rességuier pour faire au- près de lui une démarche dans le but d'ob tenir qu'il fasse rallumer un quatrième four, ( ce qui serait une mesure d'apaisement et 5 permettrait aussitôt d'occuper environ 200 1 ouvriers de plus. Les députés Jaurès, Viviani et Gérault- ( Richard ont télégraphié qu'ils arriveraient ici 1 lundi et demandaient qu'on préparât une ! rénnion pour le soir. ! Paris, 27 octobre, 8 h. 30 soir. j CARMAUX.— Dans une entrevue du , préfet avec les délégués des grévistes ( au nombre de 10, qui a duré à peine : quelques minutes, le préfet a exposé que la situation actuelle les engageait à reprendre le travail. Les délé- gués ont répondu qu'ils avaient man- dat de ne rien décider avant la réu- nion qui doit avoir lieu à une heure de l'après-midi. Une nouvelle entrevue a eu lieu à quatre heures.Havas. Madagascar Le ministre des affaires étrangères a reçu des télégrammes du général Duchesne et de M. Ranchot, datés de Taaanarive, 15 octobre. Le général Duchesne annonce que, sur ses indications, la reine vient de nommer, ce même jour, premier ministre Rainitsim- bazfay, antérieurement ministre de l'inté- rieur. L'ancien premier ministre est interné sous garde militaire aux environs de Tana- narive. La dépêche ajoute que le calme règne dans la capitale et se rétablit petit à petit dans la province. Toutes les mesures prises soc; bien accueillies par la population qui voit no- tre occupation sans hostilité ni regrets. M. Ranchot ajoute qu'aucun incident n'est à signaler depuis l'entrée à Tanana- rive. Rainitsimbazfay, le nouveau premier mi- nistre est fils de Rainijoary, ancien pre- mier ministre sous la reine Ranavalo I. C'est un homme doux et conciliant, favo- rable à l'influence française. Paris, 27 octobre, 9 h. 16 soir. MARSEILLE. Le « Canton », ve- nant de Majunga et Alger, est arrivé ce matin, rapatriant 151 militaires convalescents dont trente ont été diri- gés sur l'hôpital militaire. Les autres ont été casernés à Saint-Charles, en attendant leur renvoi dans leurs fa- milles. BREST. Un « Te Deum » d'actions de grâces pour nos succès à Madagas- car, a été chanté cette après-midi à trois heures et demie devant une nom- breuse assistance. Havas. NonVeUan diverses da l'extérieur Paris, 27 octobre, 8 h. 50 soir. MILAN. L'agitation provoquée par l'expulsion annoncée avant-hier < de Mlle Sordoillet, institutrice fran- i çaise, continue. M. Comandini, ancien < député, dans un article publié parle j ff Séra » dit qu'à Milan tout le monde i se montre irrité et écœuré de cet abus de pouvoir que la police a commis en servant des passions privées contre une jeune fille étrangère. Haras. (Mlle Sordoillet avait été perceptricedela fille de M. Latinada, qui, après la mort de cette enfant, il y a trois ans, lui servit un léger subside en considération des bons soins qu'elle avait prodigués à son élève. Cette géniérosité fut très mal interprétée par certaines personnes qui excitèrent Mme Latinada et lui persuadèrènt que l'institu- trice française avait eu des relations avec son mari. Dès lors, Mme Latinada commença contre Mile Sordoillet une série de persécutions. L'institutrice, qui assurait n'avoir rien à se reprocher, porta plainte contre son ancienne patronne. L'affaire allait venir devant ; le tribunal lorsqu'un compromis intervint. Mlle Sordoillet consentit à retirer sa plainte moyennant le paiement d'une indemnité > de deux mille cinq cents francs. L'iucident paraissait même terminé, lors- que survînt, ces jours derniers, l'expulsion brutale que connaissent nos lecteurs. i De Milan, on annonce que les défenseurs i de la jeune fille veulent intenter une action - pénale contre le préfet, le questeur et la i famille Latinada. Les avocats se déclarent prêts à démon- trer par une déclaration médicale l'honnê- teté de Mlle Sordoillet). NANCY, dimanche. 27 octobre 1895. ci LES ATROCITÉS " DES ALLEMANDS ï EX 1S70 t 1 f La rentrée des Chambres nous a empê- 1 ché de signaler plus tôt, un article de la Strassburger Post (numéro du 19 octobre j dernier), article dont voici la traduction des passages principaux : \ Le eUauvinisnia à la frontière ûe l'Est s A la frontière des Vosges, aux environs de Saint Dié, furent célébrés les anniver- saires des combats d'Btival (Nompatelize- La Bourgonce, sur la rive gauche de la Meurthe) et de Rambervillers, des 6 et 9 I octobre 1870. A Nompatelize, l'archiprêtre 1 de la cathédrale de Saint-Dié, abbé Bri- ] gnou, prit la parole. Rarement depuis la ( guerre il a été prononcé autant d'injures et ( de calomnies à l'adresse des Allemands, j que celles dites par cet ecclésiastique ca- ^ tholique. Après avoir exalté l'héroïsme des « soldats improvisés » qui arrêtèrent un * jour entier l'armée exercée du général Werder : « Cette fameuse armée qui avait à sa tête < « pour terroriser les populations tous les 1 « voleurs du pays de Ba ie et tous les < « meurtriers de la Forêt-Noire, qui avaient 1 « encore l'oreille la marque d'infamie, 1 « l'anneau de plomb des maisons de correc- 1 ff tion. » Ensuite l'archiprêtre oppose la conduite des défenseurs de la patrie française aux faits des ennemis atteints de folie sombre et dit : « Nous pourrions causer des innocents « qui ont été fusillés, des blessés achevés « à coups de baïonnette ou de crosses de « fusil, de l'incendie de la Bourgonce, qui « a été exécuté à sang-froid deux jours « après le combat. Partout l'on rencontre « l'honneur,laloyauté qui falsifiaient les dé- « pêches, pour rendre la guerre inévitable, « qui réduisit Bazeilles en cendres, qui « bombardaient les villes ouvertes, qui fu- « sillaient les mobiles de Passavant, qui « arrosaient les officiers blessés, de pétrole, a et sans pitié les brûlaient. Si nous jetons « un coup d'œil sur ces grands méfaits, « nous voyons la civilisation allemande qui « avance et le grand livre de l'état-major « allemand pourrait porter en épigraphe le « mot d'un officier prussien : « Nous me- « nons contre vous une guerre de bri- « gands. » Le même jour, à Saint-Dié, après Charles Ferry, le franc tireur Wolowski, qui com- mandait en 1870 la cavalerie du corps des Vosges, tint aussi un discours. D'après la Gazette vosgienne le commandant tonna contre la traîtrise des Allemands. Lorsque nous avons lu conclut la Strassburger Post cette relation dans la Kreutzer Zeitung, nous avons cru impossi- ble qu'un ecclésiastique français, un archi- prêtre, donc un homme d un âge mûr, cau- sât ainsi. Nous avons fait venir la Gazette vosgienne, journal républicain, politique et litlérrire, feuille d'annonces judiciaires et commerciales de l'arrondissement de Saint-Dié. Chose étonnante, c'était vrai! Dans le numéro 32, du 10 octobre, toute la relation y est. Le plus beau, c'est que l'archiprêtre en commençant son discours dit : « Loin de moi toute parole provoca-1 le i trice! » Saperlipopette, si le sympathique : tior et vénérable aumônier de l'hôpital, archi- \ et s prêtre de la cathédrale cause ainsi quand j se i il ne provoque pas, qu'aurait-il dit s'il n'a- de vait pas commence son discours par ces niei paroles chrétiennes ? E (Strassburger Post). aoû fac< Nous avons fait communiquer à M. l'abbé ' trè; Brignon cette traduction de l'article de la j siei Strassburger Post. En réponse, l'honorable la \ ecclésiastique nous a adressé immédiate- 1 ment la note suivante : 1 U( « MM. les Prussiens ont daigné s'occu- per de mon sermon de Nompatelize. Ils ce ~ parlent de mes injures et de mes calomnies j à l'égard des Allemands. Vrai I cela prouve C0l que leurs armes sont à plus longue portée que leur mémoire. L'anneau de plomb des forçats du pays de Bade offres que la délicatesse de ces messieurs. C'est sur le champ de bataille de Nompatelize que j'appris la signification de cet anneau, de la bouche même d'un officier prussien. J'avais été insulté gros- g ct sièrement, malgré mon brassard de Ge- nève : ' « Que voulez-vous, me dit cet officier. <| u Nous avons ouvert nos prisons. Ceux qui <Je portent l'anneau sont des forçats. Ils vien- de nent de vous insulter. Je saurai les punir. Passez et ne répondez jamais. (Textuel.) » ?■ * Innocents fusillés.Deux mendiants bo fusillés à la Pêcherie. Un vieillard tué sur Q u le pas de sa porte (M. Petitnicolas). A la le ferme de Bouzy, M. Idoux tué, non pas dans le feu de l'action mais froidement, le s r > feu mis à la ferme, et MM. les Badoisobli- ct géant femmes et enfants à assister à Un- 5 a cendie de la maison, et à voir brûler le chef de famille. C'est de la civilisation, et du m: meilleur genre ou je ne m'y connais pas. co L'incendie de la Bourgonce allumé deux jours après le combat. Personne n'é- ^ : 1 lèvera de doute à ce sujet. C'est de noto- te | riétê publique. Blessés tués après le combat, ct le (1( témoignage d'hommes sérieux ajoute : tués cr par un officier ivre de colère d'avoir perdu . un de ses amis. cc j Officier blessé enduit de pétrole et cc brûlé. C'est près de Dijon, au château de °* Pouilly que le fait s'est passé, et on cou- ^ 2 serve encore la photographie du cadavre y horriblement tuméfié autour duquel dan- Y 1 saienten rond les soldats prussiens. A suivre, si ces messieurs le désirent. H ti s C. BRIGNON, Archiprêtre de Saint Dié. j a C'est aux faits atroces consommés à * 9 Nompatelize (dont M. l'abbé Brignon était c ' e le curé en 1870) qu'a fait allusion, pendanà i- la cérémonie commémorative du 6 octobre s , a dernier, M. Rovel, président du comité S t d'organisation, quand parlant de la cou- p ronne déposée néanmoins par les manifes- ]j l ~ tants sur la tombe des Allemands, l'orateur § n s'est exprimé ainsi : '1 « Nous déclarons hautement qu'il nous 1 ; « en a coûté beaucoup de déposer cette v e « couronne, non pas pour le fait en lui- 1' (S « même, car, devant la mort, la haine n'a « plus de droits, mais parce que sous ces a it « tombes reposent peut-être quelques-uns I î, « des soldats allemands qui, dans ce villa- T C- « ge, ont mis à mort inutilement des êtres « sans défense Je ne veux pas insister ; ' « mais je tiens à déclarer qu'à l'égard de f te « ces innocentes viclimes, notre mission f x « n'est pas complètement remplie, car nous c ' e « voulons faire graver leurs noms sur ce 1 « monument ; et si nous attendons pour c ^ s « remplir ce devoir pieux, c'est parce que s s s « nous comptons joindre à ces noms ceux J e « d'un grand nombre de soldats morts sur u i « ce champ de bataille. » rs re Etc. é- Les témoignages de la férocité germani- e, que abondent. Ceux de sa rapacité ne man- , ui quent pas non plus. Nous comprenons fort , u ; bien que ces souvenirs importunent les < ni Allemands, mais pourquoi, par leurs fêtes ' e > indécentes, ont-il réveillé les échos de l'an- < ÛS née terrible? ; Si Pour l'instant, une question se pose : ] or la Strassburger Post aura-t-elle la loyauté j le de reproduire la réponse de M. Brignon à ! ie- son article du 19 octobre ? P. S.A l'appui des faits cités anlé- , eg rieurement et de ce qu'on vient de lire, B . donnons ce passage d'une lettre qui nous a : es été adressée de Blâmont la semaine der- i la nière : ; aa ., « Dès le premier jour de l'invasion, soit le 13 août, il s'est trouvé, parmi les nom- '. breux soldats que j'avais à héberger, un : la plus communicatif que les autres. Il vint a la moi, me tendant d'une main un livret de i si- soldat français et de l'autre me frappant hi- légèrement la poitrine, il me dit : «Boum, .u- capout ! » Je compris parfaitement que le Ue soldat avait été tué d'un coup de feu et que ne mon peu estimable hôte l'avait fouille, 'es puisqu'il s'était emparé de son livret et de probablement de tout ce que ce malheu- ti ! reux pouvait posséder, lté J'ai encore ce livret que j'ai acheté avec ue quelques verres de vin ; je le tiens à vofro irs_ disposition, si vous Je désirez. J'ai voulu le renvoyer à la famille, mais les indica- tions qui y sont contéeues sont si confuses et si vagues que je n'ai pu deviner l'adres- se exacte. Tout ceci pour donner un poids de plus aux affirmations du général Mu- nier. Encore un fait entre lant d'autres : le 14 août 1870, un officier prussien a volé en face de chez moi un cheval de luxe d'un ' très grand prix, il est vrai qu'il a laissé le j sien en place, mais en négligeant de payer la plus-value. En vous priant de faire de cette lettre ce que vous jugerez à propos, recevez, etc. Sylvain WONGDŒFFT. N. B. La couverture du livret porte ceci : 21 e régiment d'infanterie, 1 er batail- lon, l ro compagnie, 2 e demi section, 3 e es- couade. Livret de caporal. » Le Luxembourg et l'Allemagne A propos de l'affaire de Cologne Notre correspondant particulier nous écrit de Luxembourg : « Je suis en mesure de vous donner quelques détails au sujet de l'arrestation de l'ingénieur Paul Schoren à Cologne et des motifs qui ont provoqué celle-ci. Schoren, pendant la dernière année qu'il a été attaché au Grusonwerk de Magde- bourg, in?enta un petit appareil automati- que destiné à limiter et même à empêcher le recul des canons pendant le tir. Revenu à Pari«, Schoren perfectionna son invention et en parla à plusieurs amis, ct notamment à quelques officiers fran- çais. L'Allemagne eut connaissance des dé- marches de Schoren, qui était resté en correspondance avec d'anciens camarades, toujours attachés aux usines Krupp et au Grusonwerk. Elle le fit surveiller, dès cet- te époque. Dans les bagages de Schoren, on trouva des lettres relatives à son invention, des croquis, des notes, etc., etc. Les officiers français ont-ils attaché une certaine importance à l'invention de notre compatriote ? Je l'ignore. Mais en quoi cette invention regarde-t-elle l'Allemagne ? Elle n'appartient certes qu'à celui qui l'a trouvée, à la suite d'études longues et d'ar- dues recherches. D'ailleurs, Schoren a pu écrire déjà plusieurs fois à sa famille, sur- tout à sa mère à qui il fait part de son en- tière confiance dans l'issue du procès. De son côté Mme Schoren mère, se propose ' de se rendre, prochainement, à Leipzig, afin de voir son fils. Des démarches sont \ faites pour que cette laveur lui soit ac- " cordée. 1 Une singulière coïncidence c'est la pré- ; sence en septembre de l'année dernière, de i Schoren et de Schwartz (le commissaire de - police traître qui sera jugé lundi, à Paris) . leur présence simultanée, dis-je, dans notre t pays. Paul Schoren était venu, à cette époque, chercher Mme Schoren mère, qui avait fait une cure â Mondorf-les-Bains. A 3 la même date Schwartz reçut à Mondorf la 3 visite de membres de sa famille habitant . le Reichsland. j On se demande, aujourd'hui, si déjà s alors Schoren n'était pas filé par Schwartzi s 11 est permis de le croire en présence des - relations qui ont existé entre eux. s On a aussi fait circuler le bruit que . Schoren se rendait souvent, après son dé- à part du Grusonwerk, en Allemagne. Il n'j a a rien de vrai dans cette nouvelle. Depuis s qu'il a quitté Magdebourg, Schoren y esi 3 retourné une seule fois. Au surplus, bier r des choses fantaisistes ont été brodées av e sujet de l'arrestation de Schoren. x P. Fox.» r . A. LA MÉDAïïiLEJE 1870 j Un rédacteur de la Presse libre critique irré- vérencieusement, mais non sans verve, la nou- velle campagne entreprise pour la création l'une médaille de 1870: « On va créer, paraît il, une nouvelle dé- '. coration en faveur des anciens combattants de 1870. C'est une excellente mesure, car la moitié des Français étant déjà décorés, il n'était pas juste que l'autre moitié portas- sent, une boutonnière vierge. Nous avions déjà épuisé toutes les couleurs de l'arc-en- ciel à l'usage de nos revers gauches, mais cela ne suffisait pas. Des gens, oubliés sans doute aux précédentes distributions, ont protesté, et, dans leur désir de réparer le temps perdu, dédaignant les ordres rétablis et reconnus, en ont voulu un nouveau, bien à eux. « La course au ruban, dernièrement exci- tée par l'institution de la médaille coloniale, pourra recommencer. Mais cela va-t-il satis- faire toutes les appétances % Quoi qu'on fas- se, on sautera peut-être sur les listes des compétiteurs les noms de quelques braves et honnêtes citoyens, qui n'ont pas en- vie d'être oubliés. Aussi ne serait-il pas inu- tile de mettre au monde un nouvel ordre après celui des combattants de 1870. « Je crois, qu'à notre époque de luttes politiques, une médaille électorale, décer- née à tous les citoyens ayant bien voté du- rant une certaine période, serait fort bien vue et très appréciée. On ne sait pas ce qu'il se déploie de courages ignorés et di- gnes de récompenses, dans une réunion pu. blique. Il n'y aura pas toujours des guerres, la Légion d'honneur sera bientôt accaparée par les militaires, il devient donc utile de sauvegarder les intérêts des séculiers, et d'instituer un ordre exclusivement civil. « Grâce à la création de la médaille élec- torale, nous espérons que d'ici quelques années, aucun Français n'aura la honte d'acheter un gardénia pour masquer le vide de sa boutonnière. Quand tous les Français seront plus ou moins décorés, il n'y aura plus qu'un moyen d'honorer la valeur d'un citoyen, ce sera, comme dans le Voyage de la Lune, de lui retirer un ordre à chaque acte méritant. » Bulletin Militaire Il paraît que deux officiers du 135% ac- tuellement eu retraite à Angers, ont inven- un nouveau fusil dont les effets seront merveilleux. Il vient justement d'être ex- périmenté et les prévisions n'ont point été trompées. Ce fusil, qui pèse au plus 3 k. 500 et dont le canon n'a que 0 m. 006, a une force de projection telle qu'il tue un homme à 6.000 mètres. Au ministère de la guerre, on a eu con- naissance de ce résultat, et les inventeurs ont reçu, ces jours derniers, une invitation à se rendre à Paris pour entrer en négo- ciations. Le tusil en question est, paraît-il, d'un maniement extrêmement simple, et tout le mécanisme repose sur une petite vis qu'il suffit de taire disparaître pour que l'arme devienne impraticable. -œ- , AU ' f " u on - Salon des Amis des Arts la i un ... , foi Le Salon annuel organisé par la Société des pe i Amis des Arts s'est ouvert samedi, dans les qu s galeries Poirel. M U est difiicile, à première vue, d'apprécier la Ps e valeur d'une exposition artistique. On y éprouve en a y peu près l'impression que l'on appelle depuis ii ûn temps immémorial « l'émotion inséparable ? d'un premier début ». Mais, à l'inverse de ce m a qui se passe au théâtre, cette impression c'est le critique qui l'éprouve à moins qu'il ne soit u décidé d'avance à trouver tout boa ou tout mau- •- vais, ce qui rend sa tâche extrêmement facile, i- Juger impartialement est autrement compli- e qué. Car enfin, pour exprimer une opinion sur e l'ensemble il faudrait, logiquement, avoir com- ai r mencé par examiner le détail. Et ce n'est pas b< ît en une visite qu'on peut examiner cinq ou six > cents tableaux, sans compter les bustes, les ^ statues et les pièces diverses, qui ne sont pas ^ é- sans ajouter à l'intérêt du tout. ^ le H faut donc errer un peu au hasard, se fiant Q le à l'attirance des œuvres de mérite, vertu très «a s) réelle, mais qu'il ne faut pas confondre avec la d 'e sensation plus vulgaire qui nous force à nous tj te arrêter devant une toile plus grande que les c ^ ai autres, ou qui s'en distingue par la singularité A des tons ou la brutalité du sujet. Or cette sen- f { la sation existe aussi et c'est contre elle que le cri- it tique sincère a tout d'abord à lutter. g Cette année, nous devons en convenir, la dif- h i Acuité est moindre qu'elle ne l'est parfois. Les p z? grandes machines» sont rares, et les toiles 3S 1 excentriques, destinées à forcer le regard, à vio- n | lenter l'attention, sont à peu près absentes, le ! Aussi l'œil se familiarise-t-il bien vite avec J, é- : le papillott ement des couleurs. Tout ' de suite 'y on se sent chez soi au Salon de 1895. Que dis- t is jeI on y retrouve de nombreux visages de d st connaissance. Je ne parle pas des visiteurs, qui q m sont pourtant nombreux et connus, mais de la 1 m physionomie toute particulière que revêtent les s tableaux accrochés aux murailles portraits, c scènes de genre fieurs ou paysages selon ( qu'ils sortent de l'atelier de tel ou tel maître, q voire de tel ou tel élève. p Voici la touche solide et nette de Petitjean, r les lointains vaporeux d'Iwil, les horizons cal- e I mes de Rigolot, les colorations chaudes et lé- r ré- gères de Saintin. Voici les Agures saines et <j >u- franches de Fri^nt, tantôt finement dessinées, on tantôt largement peintes, mais toujours ex- r i pressives et animées d'une vie irtense. lé- ! Voici des vaches de Barillot, cheminant sous 1 îts ' un lumineux crépuscule ; voici des plateaux d ar vaguement embrumés, tapissés de bruyères t 5s, roses, dont l'auteur ne peut être que Didier t is- Pouget; des groupes pensifs de Descelles ; des s ns paysans robustes d'Henri Royer. Et combien 1 m- d'autres, qui malgré leurs airs de famille avec s lis ceux des expositions précééentes, ou plutôt à r ns cause de cela même, appellent un examen sym- * mt pathique! le Mais il y a autre chose aussi. Il y a notam- s lis ment, un magnifique Portrait de Morot, que en nous n'étions plus habitués à voir dans nos E Salons nancéiens et qui fait cette année une 1 ci- rentrée triomphante. Il y a aussi une radieuse < le Vérité, de Gérome, épanouie dans une superbe | is- coloration violette qui fait de son puits un is- palais. Il y a des fleurs et des raisins de Krey- les der, qui expose à Nancy pour la première fois, ] rcs croyons-nous, et qui excitera l'admiration de . jn- tous les connaisseurs. iu- Les aquarelles et les pastels renferment aussi Ire plusieurs clous qui mériteraient à eux seuls une visite. La sculpture n'est pas restée inactivn ; tes citons un superbe vase de M. Bussière et plu- er- sieurs bustes du même. Enfin, l'art décorât:., iu- si justement en honneur à Nancy, estrk-bv ien ment représent* par des reliures, des vases i ce provenant de la verrerie Daum, etc. di- Signalons, avant de terminer ce premier pu. aperçu, l'heureux agencement de l'exposition, égayée par les vitrines garnies d'objets d'art, les statuettes, les bustes alternant avec des groupes de plantes vertes. Pour nous résumer, et autant qu'une visite rapide puisse permettre d'en juger, le nouveau Salon peut être classé dans une bonne moyen- ne. Nous y reviendrons. L. F. TRIBUNE PIBI.I0I E On nous écrit de Nancy : « Depuis la venue des premières fraî- cheurs, beaucoup d'habitués de la Biblio- thèque publique de ls ville se plaignent des émanations dangereuses du calorifère à vapeur, installé sous l'estrade des biblio- thécaires. Toute la salle est comme empoi- sonnée par les gaz qui s'infiltrent à tra- vers les planchers, emplissent l'atmo?phère et troublent les travailleurs. Il serait facile de remédier à cet état de choses en don- nant d'autres débouchés à ce calorifère. 11 serait bien désirable aussi que le pavé en bitume comprimé qui est installé près de la Banque de France fût continué le long de la Bibliothèque publique, dans les rues Stanislas, de la Visitation et surtout Gambetta. A l'heure les omnibus des hôtels vont et reviennent, c'est un tapage assourdissant qui vous brise les oreilles, et cela, à chaque arrivée ou départ de trains. Veuillez agréer, etc. Un lecteur. » Le É03UF (( À'Capella » liégeois La Société de musique de Nancy nous a of- fert, pour ses débuts, une audition vraiment originale et du plus haut intérêt : celle du chœur A Capella liégeois, dirigé par son chef éinicent, M. Sylvain Dupuis. C'est pour nous une exceptionnelle, trop exceptionnelle bonne fortune, de pouvoir entendre, interprétée en perfection, cette musique ancienne si curieuse, qu'écrivirent les Vitt.oria, les Roland de Las- sus, les Guillaume du Fay, les Clemens non . Papa, les Jannequin, etc., et qu'à Paris les , chanteurs de Saint-Gervais ont naguère, avec, , tant de zèle et de talent, remise en lumière et [ même rendue tout à fait « à la mode ». Le concert a commencé par une chanson | militaire du quinzième siècle : Il fait beau voir. t II fait beau voir ces hommes d'armes Quand ils sont montés et bardés ; Il fait beau voir luire ces armes Dessus ces étendards dorés... j Très bien rythmée et enlevée par le chœur - avec une belle vigueur, cette chanson a d'a- s bord conquis le public. s Mais de quelles acclamations n'a-t-il pas ac- s cueilli le célèbre répons : 0 vos omnes qui transitis per viam f Ji est de l'illuslre musicien 3 espagnol Tomas da Vittoria, né, croit-on, à Avila, vers 1540 et mort vers 1608. Comme le t disait avec beaucoup de justesse la not.cejointe s au programme, « son style (de Vittoria) est a déjà différent de celui de Palestrina : son écri- s ture est moins pure, plus libre ; il semble re- lS chercher surtout l'expression des douleurs hu- ^ marnes. D'une religion farouche et bien espa- gnole, il n'a pas la céleste sérénité des maîtres !" italiens ». L " De ce qu'il est plus humain que Palestrina il s'ensuit qu'il est plus accessible que celui-ci à f- la masse des auditeurs, et mieux fait pour lui is plaire. !S Le chœur, hommes et dames, a admirable- ment interprété le 0 vos omnes. Il renferme, ce chœur, des voix superbes, et M. Sylvain Du- puis, le conduit avec an art consommé. Ah 1 'f si l'on avait osé bisser ! ' e Puis trois chansons françaises de Roland de s- Lassus, dit aussi, Orlando |Lasso (le plus que le divin Orlande, écrivait Ronsard) et appelé ai quelquefois Roland Delattre, à Mons en la 1520, un des plus célèbres musciens du XVI e » s siècle. «Ce grand maître et suprême ouvrier,di- ' sait en 1585, Adrien Le Roy, cité par Fétis, Pex- ' cellente et docte veine duquel pourroit seule n servir de loi et de reigle à la musique, attendu B > que les admirables inventions, ingénieuses dis- positions, douceur agréable, propreté nayve, 1, nayveté propre, traits signalés, liberté hardie, 1- et plaisante harmonie de sa composition tour- i. nissent assés de sujets pour recevoir sa musi- »t que, comme patron et exemplaire sur lequel on ! se peut seurement arrêter.» ' Rien n'égala, au seizième siècle, la renom- [' mée de Lassus et les succès qu'il obtint : IS Hic Me est Lassus lassum qui recerat orbem, l * dit-on de lui, et son influence sur l'art de son ÎS temps fut énorme. Ces irois chansons, inscri- ïr tes au programme de dimanche : le Vœu, Qui 5S s'y frotte s'y pique et les Tribulations conjuga- a les ont été vivement applaudies, et la seconde ÎC surtout méritait tous les suffrages. Nous au- à rions bien voulu réentendre ce : Qui s'y frotte n. s 'y pique, et le public était certes du mèms avis. Quant aux Tribulations conjugales, c'est, en vérité tout ce qu'il y a de plus divertis- Q " sant. le Mentionnons encore une chanson du XV 3S siècle, sorte de complainte au rythme saut !- le lant : Us sont bien pelés ceux qui font la se guerre... rendu excellemment, comme tous les 3e autres morceaux par ces seize chanteurs (ah ! m les splendides basses !) qui en valent bien cent si i'ose m'exprimer ainsi. y ' Guillaume du Fay et Jacques Clément, appo- lS ' par ses contemporains Clemens non Papa, ie afin de le distinguer du pape Clément Vil, flguraient au concert, l'un avec un Kyrie, l'au- ïsi tre avec une chanson française à quatre voix : ne Dnux rossignol qui chantes.. Charmant, tout à e l'ait aimable, ce doux rossignol. On l'aurait bien u,' redemandé aussi, si l'on avait 0:é. ,, | On a tini par la Bataille de Marignan, de Clé- j ment Jannequin, cette pièce étonnante, d'un I e " pittoresque si souvent amusant. Clément lan- 5t!S nequin se plaisait aux ingénieux tours de f<irfee de musique descriptive qui consistent à imiter ier le bruit des batailles, le caquet des femme?, la ■>n, chant des oiseaux. Le plus connu de ces mor- i

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ïrafsième édition — ISamcro ajia «Lundi 28 Uctoore i8^5

PARAISSANT TOUS LES JOURS 1

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NANCY...., ....18 » 9 » 4 50 Meurthe-et-Moselle, Meuse,Vosges 20 »!l0 » 5 » Autres départements et Etranger. 28 » 14 » 7 »

U L'abonnement est payable d'avance cl continue sauf avis contraire.

Rédacteur en chef : L.ÉOM GOUL.ETTE

ADMINISTRATION et RÉDACTION : Rue Saînt-Dizier, 51, à NANCY

INSERTIONS . RÉCLAMES (3« page) 30 cent. la ligne. ANNONCES (4o page) 20 — ,jj

Pour toute autre publicité, s'adresser à l'Administration.

Adresse télégraphique : EST-RÉPUBLIGAIN-NA.NGY.

— fill Elections législatives Ce1

Deux élections législatives ont eu lieu di- 1£É

manche; l'une dans la première circonscrip- so' tion de Montluçon (Allier), l'autre dans Ce l'arrondissement de Saint-Jean-de-Mau- Pa

Tienne (Savoie). La A Montluçon, les électeurs procédaient tri

au second tour de scrutin pour remplacer so M. Thivrier, décédé.

M. Vacher, républicain, est élu par8,014 M

voix contre M. Létaug, 7,840. L' A Saint-Jean-de-Maurienne, où il s'agis- re

sa it de pourvoir au siège laissé vacant par Ve

la mort deM.Horteur,deuxcandidatsétaient le en présenee, MM. Deléglise et Jouart, M

tous deux républicains. m M. Jouart a été élu par 7,037 voix contre d(

2,833 à M. Deléglise. çfi

Le pourvoi de M. Magnier D C'est le 7 novembre prochain que la

chambre criminelle de la cour de cassation d< examinera le pourvoi de M. Edmond Ma- pi gnier contre l'arrêt de la cour d'assises qui h l'a condamné à un an de prison.

La taxe sur les valeurs étranr- ?es ^ La commission du budget, dans LJ, séan-

ce de samedi, a commence à régler la g question du droit sur les valeurs étrangè-res non cotées.

La commission accepte la majoration de 1 fr. 20 à 2 fr. pour les valeurs étrangè-res. Quant aux fonds d'Etat étrangers, elle se borne à élever le droit de timbre , de 15 à 50 centimes.

A Carmaux 1 Carmaux, 27 octobre.

. 'V Le ministre do l'intérieur a envoyé_ same-di, à l'issue de la séance de la Chambre, une dépêche au préfet du Tarn pour l'inviter à rechercher immédiatement les moyens dont c

on peut disposer à Carmaux ou dans la ré- '' gion pour diminuer le nombre des ouvriers c verriers ou similaires qui vont rester sans c travail ;

M. Leyguas a fait mander au ministère de l'intérieur M. Rességuier pour faire au-près de lui une démarche dans le but d'ob tenir qu'il fasse rallumer un quatrième four, (

ce qui serait une mesure d'apaisement et 5

permettrait aussitôt d'occuper environ 200 1

ouvriers de plus. Les députés Jaurès, Viviani et Gérault- (

Richard ont télégraphié qu'ils arriveraient ici 1

lundi et demandaient qu'on préparât une ! rénnion pour le soir. !

Paris, 27 octobre, 8 h. 30 soir. j CARMAUX.— Dans une entrevue du ,

préfet avec les délégués des grévistes ( au nombre de 10, qui a duré à peine : quelques minutes, le préfet a exposé ■ que la situation actuelle les engageait à reprendre le travail. Les délé-gués ont répondu qu'ils avaient man-dat de ne rien décider avant la réu-nion qui doit avoir lieu à une heure de l'après-midi.

Une nouvelle entrevue a eu lieu à quatre heures.— Havas.

Madagascar Le ministre des affaires étrangères a

reçu des télégrammes du général Duchesne et de M. Ranchot, datés de Taaanarive, 15 octobre.

Le général Duchesne annonce que, sur ses indications, la reine vient de nommer, ce même jour, premier ministre Rainitsim-bazfay, antérieurement ministre de l'inté-rieur.

L'ancien premier ministre est interné sous garde militaire aux environs de Tana-narive.

La dépêche ajoute que le calme règne dans la capitale et se rétablit petit à petit dans la province.

Toutes les mesures prises soc; bien accueillies par la population qui voit no-tre occupation sans hostilité ni regrets.

M. Ranchot ajoute qu'aucun incident n'est à signaler depuis l'entrée à Tanana-rive.

Rainitsimbazfay, le nouveau premier mi-nistre est fils de Rainijoary, ancien pre-mier ministre sous la reine Ranavalo I. C'est un homme doux et conciliant, favo-rable à l'influence française.

Paris, 27 octobre, 9 h. 16 soir. MARSEILLE. — Le « Canton », ve-

nant de Majunga et Alger, est arrivé ce matin, rapatriant 151 militaires convalescents dont trente ont été diri-gés sur l'hôpital militaire. Les autres ont été casernés à Saint-Charles, en attendant leur renvoi dans leurs fa-milles.

BREST. — Un « Te Deum » d'actions de grâces pour nos succès à Madagas-car, a été chanté cette après-midi à trois heures et demie devant une nom-breuse assistance. — Havas.

NonVeUan diverses da l'extérieur Paris, 27 octobre, 8 h. 50 soir.

MILAN. — L'agitation provoquée

par l'expulsion annoncée avant-hier < de Mlle Sordoillet, institutrice fran- i çaise, continue. M. Comandini, ancien < député, dans un article publié parle j ff Séra » dit qu'à Milan tout le monde i se montre irrité et écœuré de cet abus de pouvoir que la police a commis en servant des passions privées contre une jeune fille étrangère. — Haras.

(Mlle Sordoillet avait été perceptricedela fille de M. Latinada, qui, après la mort de cette enfant, il y a trois ans, lui servit un léger subside en considération des bons soins qu'elle avait prodigués à son élève. Cette géniérosité fut très mal interprétée par certaines personnes qui excitèrent Mme Latinada et lui persuadèrènt que l'institu-trice française avait eu des relations avec son mari.

Dès lors, Mme Latinada commença contre Mile Sordoillet une série de persécutions. L'institutrice, qui assurait n'avoir rien à se reprocher, porta plainte contre son ancienne

■ patronne. — L'affaire allait venir devant ; le tribunal lorsqu'un compromis intervint.

Mlle Sordoillet consentit à retirer sa plainte moyennant le paiement d'une indemnité

> de deux mille cinq cents francs. L'iucident paraissait même terminé, lors-

que survînt, ces jours derniers, l'expulsion brutale que connaissent nos lecteurs.

i De Milan, on annonce que les défenseurs i de la jeune fille veulent intenter une action - pénale contre le préfet, le questeur et la i famille Latinada.

Les avocats se déclarent prêts à démon-trer par une déclaration médicale l'honnê-teté de Mlle Sordoillet).

NANCY, dimanche. 27 octobre 1895. ci

LES ATROCITÉS "

DES ALLEMANDS ï EX 1S70 t

1 f La rentrée des Chambres nous a empê- 1

ché de signaler plus tôt, un article de la Strassburger Post (numéro du 19 octobre j dernier), article dont voici la traduction „ des passages principaux : \

Le eUauvinisnia à la frontière ûe l'Est s A la frontière des Vosges, aux environs

de Saint Dié, furent célébrés les anniver-saires des combats d'Btival (Nompatelize-La Bourgonce, sur la rive gauche de la Meurthe) et de Rambervillers, des 6 et 9 I octobre 1870. A Nompatelize, l'archiprêtre 1 de la cathédrale de Saint-Dié, abbé Bri- ] gnou, prit la parole. Rarement depuis la ( guerre il a été prononcé autant d'injures et ( de calomnies à l'adresse des Allemands, j que celles dites par cet ecclésiastique ca- ^ tholique. Après avoir exalté l'héroïsme des « soldats improvisés » qui arrêtèrent un * jour entier l'armée exercée du général Werder :

« Cette fameuse armée qui avait à sa tête < « pour terroriser les populations tous les 1

« voleurs du pays de Ba ie et tous les < « meurtriers de la Forêt-Noire, qui avaient 1

« encore l'oreille la marque d'infamie, 1

« l'anneau de plomb des maisons de correc- 1

ff tion. »

Ensuite l'archiprêtre oppose la conduite des défenseurs de la patrie française aux faits des ennemis atteints de folie sombre et dit :

« Nous pourrions causer des innocents « qui ont été fusillés, des blessés achevés « à coups de baïonnette ou de crosses de « fusil, de l'incendie de la Bourgonce, qui « a été exécuté à sang-froid deux jours « après le combat. Partout l'on rencontre « l'honneur,laloyauté qui falsifiaient les dé-« pêches, pour rendre la guerre inévitable, « qui réduisit Bazeilles en cendres, qui « bombardaient les villes ouvertes, qui fu-« sillaient les mobiles de Passavant, qui « arrosaient les officiers blessés, de pétrole, a et sans pitié les brûlaient. Si nous jetons « un coup d'œil sur ces grands méfaits, « nous voyons la civilisation allemande qui « avance et le grand livre de l'état-major « allemand pourrait porter en épigraphe le « mot d'un officier prussien : « Nous me-« nons contre vous une guerre de bri-« gands. »

Le même jour, à Saint-Dié, après Charles Ferry, le franc tireur Wolowski, qui com-mandait en 1870 la cavalerie du corps des Vosges, tint aussi un discours. D'après la Gazette vosgienne le commandant tonna contre la traîtrise des Allemands.

Lorsque nous avons lu — conclut la Strassburger Post — cette relation dans la Kreutzer Zeitung, nous avons cru impossi-ble qu'un ecclésiastique français, un archi-prêtre, donc un homme d un âge mûr, cau-sât ainsi. Nous avons fait venir la Gazette vosgienne, journal républicain, politique et litlérrire, feuille d'annonces judiciaires et commerciales de l'arrondissement de Saint-Dié. Chose étonnante, c'était vrai! Dans le numéro 32, du 10 octobre, toute la relation y est. Le plus beau, c'est que l'archiprêtre en commençant son discours

dit : « Loin de moi toute parole provoca-1 le i trice! » Saperlipopette, si le sympathique : tior et vénérable aumônier de l'hôpital, archi- \ et s prêtre de la cathédrale cause ainsi quand j se i il ne provoque pas, qu'aurait-il dit s'il n'a- de vait pas commence son discours par ces niei paroles chrétiennes ? E

(Strassburger Post). aoû fac<

Nous avons fait communiquer à M. l'abbé ' trè; Brignon cette traduction de l'article de la j siei Strassburger Post. En réponse, l'honorable la \ ecclésiastique nous a adressé immédiate- 1

ment la note suivante : 1U(

« MM. les Prussiens ont daigné s'occu-per de mon sermon de Nompatelize. Ils ce~ parlent de mes injures et de mes calomnies j0û à l'égard des Allemands. Vrai I cela prouve C0l que leurs armes sont à plus longue portée que leur mémoire.

1° L'anneau de plomb des forçats du pays de Bade offres que la délicatesse de ces messieurs. C'est sur le champ de bataille de Nompatelize que j'appris la signification de cet anneau, de la bouche même d'un officier prussien. J'avais été insulté gros- gct sièrement, malgré mon brassard de Ge-nève : '

« Que voulez-vous, me dit cet officier. <|u

Nous avons ouvert nos prisons. Ceux qui <Je portent l'anneau sont des forçats. Ils vien- de

nent de vous insulter. Je saurai les punir. Passez et ne répondez jamais. (Textuel.) » ?■ *

2° Innocents fusillés.— Deux mendiants bo

fusillés à la Pêcherie. Un vieillard tué sur Qu

le pas de sa porte (M. Petitnicolas). A la le

ferme de Bouzy, M. Idoux tué, non pas dans le feu de l'action mais froidement, le sr>

feu mis à la ferme, et MM. les Badoisobli- ct

géant femmes et enfants à assister à Un- 5a

cendie de la maison, et à voir brûler le chef de famille. C'est de la civilisation, et du m:

meilleur genre ou je ne m'y connais pas. co

3° L'incendie de la Bourgonce allumé ™ deux jours après le combat. Personne n'é- ^:

1 lèvera de doute à ce sujet. C'est de noto- te

| riétê publique. 4° Blessés tués après le combat, ct le (1(

témoignage d'hommes sérieux ajoute : tués cr

par un officier ivre de colère d'avoir perdu . là un de ses amis. cc

j 5° Officier blessé enduit de pétrole et cc

brûlé. C'est près de Dijon, au château de °* Pouilly que le fait s'est passé, et on cou- ^

2 serve encore la photographie du cadavre y horriblement tuméfié autour duquel dan- Y1

saienten rond les soldats prussiens. A suivre, si ces messieurs le désirent. H

ti s C. BRIGNON,

Archiprêtre de Saint Dié. j a C'est aux faits atroces consommés à * 9 Nompatelize (dont M. l'abbé Brignon était c' e le curé en 1870) qu'a fait allusion, pendanà i- la cérémonie commémorative du 6 octobre s, a dernier, M. Rovel, président du comité S t d'organisation, quand parlant de la cou- p '» ronne déposée néanmoins par les manifes- ]j l~ tants sur la tombe des Allemands, l'orateur §

n s'est exprimé ainsi :

'1 « Nous déclarons hautement qu'il nous 1;

« en a coûté beaucoup de déposer cette v

e « couronne, non pas pour le fait en lui- 1' (S « même, car, devant la mort, la haine n'a i» « plus de droits, mais parce que sous ces a

it « tombes reposent peut-être quelques-uns I î, « des soldats allemands qui, dans ce villa- T

C- « ge, ont mis à mort inutilement des êtres « sans défense Je ne veux pas insister ; ' « mais je tiens à déclarer qu'à l'égard de f

te « ces innocentes viclimes, notre mission f x « n'est pas complètement remplie, car nous c

'e « voulons faire graver leurs noms sur ce 1

« monument ; et si nous attendons pour c

^s « remplir ce devoir pieux, c'est parce que s

ss « nous comptons joindre à ces noms ceux Je « d'un grand nombre de soldats morts sur ui « ce champ de bataille. » rs re Etc. é- Les témoignages de la férocité germani-e, que abondent. Ceux de sa rapacité ne man- , ui quent pas non plus. Nous comprenons fort , u; bien que ces souvenirs importunent les < ni Allemands, mais pourquoi, par leurs fêtes 'e> indécentes, ont-il réveillé les échos de l'an- < ÛS née terrible? ; Si Pour l'instant, une question se pose : ]

or la Strassburger Post aura-t-elle la loyauté j

le de reproduire la réponse de M. Brignon à !

ie- son article du 19 octobre ?

P. S.— A l'appui des faits cités anlé- ,

eg rieurement et de ce qu'on vient de lire,

B. donnons ce passage d'une lettre qui nous a :

es été adressée de Blâmont la semaine der- i la nière : ;

aa ., « Dès le premier jour de l'invasion, soit

le 13 août, il s'est trouvé, parmi les nom-■ '. breux soldats que j'avais à héberger, un : la plus communicatif que les autres. Il vint a la moi, me tendant d'une main un livret de i

si- soldat français et de l'autre me frappant hi- légèrement la poitrine, il me dit : «Boum, .u- capout ! » Je compris parfaitement que le Ue soldat avait été tué d'un coup de feu et que ne mon peu estimable hôte l'avait fouille, 'es puisqu'il s'était emparé de son livret et de probablement de tout ce que ce malheu-ti ! reux pouvait posséder, lté J'ai encore ce livret que j'ai acheté avec ue quelques verres de vin ; je le tiens à vofro irs_ disposition, si vous Je désirez. J'ai voulu

le renvoyer à la famille, mais les indica-tions qui y sont contéeues sont si confuses et si vagues que je n'ai pu deviner l'adres-se exacte. Tout ceci pour donner un poids de plus aux affirmations du général Mu-nier.

Encore un fait entre lant d'autres : le 14 août 1870, un officier prussien a volé en face de chez moi un cheval de luxe d'un

' très grand prix, il est vrai qu'il a laissé le j sien en place, mais en négligeant de payer la plus-value.

En vous priant de faire de cette lettre ce que vous jugerez à propos, recevez, etc.

Sylvain WONGDŒFFT.

N. B. — La couverture du livret porte ceci : 21e régiment d'infanterie, 1er batail-lon, lro compagnie, 2e demi section, 3e es-couade. — Livret de caporal. »

Le Luxembourg et l'Allemagne A propos de l'affaire de Cologne

Notre correspondant particulier nous écrit de Luxembourg :

« Je suis en mesure de vous donner quelques détails au sujet de l'arrestation de l'ingénieur Paul Schoren à Cologne et des motifs qui ont provoqué celle-ci.

Schoren, pendant la dernière année qu'il a été attaché au Grusonwerk de Magde-bourg, in?enta un petit appareil automati-que destiné à limiter et même à empêcher le recul des canons pendant le tir.

Revenu à Pari«, Schoren perfectionna son invention et en parla à plusieurs amis, ct notamment à quelques officiers fran-çais.

L'Allemagne eut connaissance des dé-marches de Schoren, qui était resté en correspondance avec d'anciens camarades, toujours attachés aux usines Krupp et au Grusonwerk. Elle le fit surveiller, dès cet-te époque.

Dans les bagages de Schoren, on trouva des lettres relatives à son invention, des croquis, des notes, etc., etc.

Les officiers français ont-ils attaché une certaine importance à l'invention de notre compatriote ? Je l'ignore. Mais en quoi cette invention regarde-t-elle l'Allemagne ? Elle n'appartient certes qu'à celui qui l'a trouvée, à la suite d'études longues et d'ar-dues recherches. D'ailleurs, Schoren a pu écrire déjà plusieurs fois à sa famille, sur-tout à sa mère à qui il fait part de son en-tière confiance dans l'issue du procès. De son côté Mme Schoren mère, se propose

' de se rendre, prochainement, à Leipzig, afin de voir son fils. Des démarches sont

\ faites pour que cette laveur lui soit ac-" cordée. 1 Une singulière coïncidence c'est la pré-; sence en septembre de l'année dernière, de i Schoren et de Schwartz (le commissaire de - police traître qui sera jugé lundi, à Paris) . leur présence simultanée, dis-je, dans notre t pays. Paul Schoren était venu, à cette

époque, chercher Mme Schoren mère, qui avait fait une cure â Mondorf-les-Bains. A

3 la même date Schwartz reçut à Mondorf la 3 visite de membres de sa famille habitant . le Reichsland. j On se demande, aujourd'hui, si déjà s alors Schoren n'était pas filé par Schwartzi s 11 est permis de le croire en présence des - relations qui ont existé entre eux. s On a aussi fait circuler le bruit que . Schoren se rendait souvent, après son dé-à part du Grusonwerk, en Allemagne. Il n'j a a rien de vrai dans cette nouvelle. Depuis s qu'il a quitté Magdebourg, Schoren y esi 3 retourné une seule fois. Au surplus, bier r des choses fantaisistes ont été brodées av e sujet de l'arrestation de Schoren. x P. Fox.» r . A.

LA MÉDAïïiLEJE 1870 j Un rédacteur de la Presse libre critique irré-

vérencieusement, mais non sans verve, la nou-velle campagne entreprise pour la création l'une médaille de 1870:

« On va créer, paraît il, une nouvelle dé- '. coration en faveur des anciens combattants de 1870. C'est une excellente mesure, car la moitié des Français étant déjà décorés, il n'était pas juste que l'autre moitié portas-sent, une boutonnière vierge. Nous avions déjà épuisé toutes les couleurs de l'arc-en-ciel à l'usage de nos revers gauches, mais cela ne suffisait pas. Des gens, oubliés sans doute aux précédentes distributions, ont protesté, et, dans leur désir de réparer le temps perdu, dédaignant les ordres rétablis et reconnus, en ont voulu un nouveau, bien à eux.

« La course au ruban, dernièrement exci-tée par l'institution de la médaille coloniale, pourra recommencer. Mais cela va-t-il satis-faire toutes les appétances % Quoi qu'on fas-se, on sautera peut-être sur les listes des compétiteurs les noms de quelques braves et honnêtes citoyens, qui n'ont pas en-vie d'être oubliés. Aussi ne serait-il pas inu-tile de mettre au monde un nouvel ordre après celui des combattants de 1870.

« Je crois, qu'à notre époque de luttes politiques, une médaille électorale, décer-née à tous les citoyens ayant bien voté du-rant une certaine période, serait fort bien vue et très appréciée. On ne sait pas ce qu'il se déploie de courages ignorés et di-gnes de récompenses, dans une réunion pu.

blique. Il n'y aura pas toujours des guerres, la Légion d'honneur sera bientôt accaparée par les militaires, il devient donc utile de sauvegarder les intérêts des séculiers, et d'instituer un ordre exclusivement civil.

« Grâce à la création de la médaille élec-torale, nous espérons que d'ici quelques années, aucun Français n'aura la honte d'acheter un gardénia pour masquer le vide de sa boutonnière. Quand tous les Français seront plus ou moins décorés, il n'y aura plus qu'un moyen d'honorer la valeur d'un citoyen, ce sera, comme dans le Voyage de la Lune, de lui retirer un ordre à chaque acte méritant. »

Bulletin Militaire Il paraît que deux officiers du 135% ac-

tuellement eu retraite à Angers, ont inven-té un nouveau fusil dont les effets seront merveilleux. Il vient justement d'être ex-périmenté et les prévisions n'ont point été trompées.

Ce fusil, qui pèse au plus 3 k. 500 et dont le canon n'a que 0 m. 006, a une force de projection telle qu'il tue un homme à 6.000 mètres.

Au ministère de la guerre, on a eu con-naissance de ce résultat, et les inventeurs ont reçu, ces jours derniers, une invitation à se rendre à Paris pour entrer en négo-ciations.

Le tusil en question est, paraît-il, d'un maniement extrêmement simple, et tout le mécanisme repose sur une petite vis qu'il

■ suffit de taire disparaître pour que l'arme • devienne impraticable.

-œ- ,

AU ' f" u on

- Salon des Amis des Arts la i un

... , foi Le Salon annuel organisé par la Société des pe i Amis des Arts s'est ouvert samedi, dans les qu s galeries Poirel. M

U est difiicile, à première vue, d'apprécier la Ps e valeur d'une exposition artistique. On y éprouve en

a y peu près l'impression que l'on appelle depuis ii ûn temps immémorial « l'émotion inséparable ? d'un premier début ». Mais, à l'inverse de ce m a qui se passe au théâtre, cette impression c'est

le critique qui l'éprouve — à moins qu'il ne soit u décidé d'avance à trouver tout boa ou tout mau-•- vais, ce qui rend sa tâche extrêmement facile, i- Juger impartialement est autrement compli-e qué. Car enfin, pour exprimer une opinion sur e l'ensemble il faudrait, logiquement, avoir com- ai

r mencé par examiner le détail. Et ce n'est pas b< ît en une visite qu'on peut examiner cinq ou six > cents tableaux, sans compter les bustes, les ^

statues et les pièces diverses, qui ne sont pas ^ é- sans ajouter à l'intérêt du tout. ^ le H faut donc errer un peu au hasard, se fiant Q le à l'attirance des œuvres de mérite, vertu très «a s) réelle, mais qu'il ne faut pas confondre avec la d 'e sensation plus vulgaire qui nous force à nous tj te arrêter devant une toile plus grande que les c^ ai autres, ou qui s'en distingue par la singularité A des tons ou la brutalité du sujet. Or cette sen- f{ la sation existe aussi et c'est contre elle que le cri-it tique sincère a tout d'abord à lutter. g

Cette année, nous devons en convenir, la dif- h jà i Acuité est moindre qu'elle ne l'est parfois. Les p z? !« grandes machines» sont rares, et les toiles 3S 1 excentriques, destinées à forcer le regard, à vio- n

| lenter l'attention, sont à peu près absentes, le ! Aussi l'œil se familiarise-t-il bien vite avec J,

é-: le papillott ement des couleurs. Tout ' de suite 'y on se sent chez soi au Salon de 1895. Que dis- t is jeI on y retrouve de nombreux visages de d st connaissance. Je ne parle pas des visiteurs, qui q m sont pourtant nombreux et connus, mais de la 1 m physionomie toute particulière que revêtent les s

tableaux accrochés aux murailles — portraits, c scènes de genre fieurs ou paysages — selon ( qu'ils sortent de l'atelier de tel ou tel maître, q voire de tel ou tel élève. p

Voici la touche solide et nette de Petitjean, r les lointains vaporeux d'Iwil, les horizons cal- e

I mes de Rigolot, les colorations chaudes et lé- r ré- gères de Saintin. Voici les Agures saines et <j >u- franches de Fri^nt, tantôt finement dessinées, on tantôt largement peintes, mais toujours ex- r

i pressives et animées d'une vie irtense. lé- ! Voici des vaches de Barillot, cheminant sous 1 îts ' un lumineux crépuscule ; voici des plateaux

d ar vaguement embrumés, tapissés de bruyères t 5s, roses, dont l'auteur ne peut être que Didier t is- Pouget; des groupes pensifs de Descelles ; des s ns paysans robustes d'Henri Royer. Et combien 1 m- d'autres, qui malgré leurs airs de famille avec s lis ceux des expositions précééentes, ou plutôt à r ns cause de cela même, appellent un examen sym- * mt pathique! € le Mais il y a autre chose aussi. Il y a notam- s lis ment, un magnifique Portrait de Morot, que en nous n'étions plus habitués à voir dans nos E

Salons nancéiens et qui fait cette année une 1 ci- rentrée triomphante. Il y a aussi une radieuse < le Vérité, de Gérome, épanouie dans une superbe | is- coloration violette qui fait de son puits un is- palais. Il y a des fleurs et des raisins de Krey-les der, qui expose à Nancy pour la première fois, ] rcs croyons-nous, et qui excitera l'admiration de . jn- tous les connaisseurs. iu- Les aquarelles et les pastels renferment aussi Ire plusieurs clous qui mériteraient à eux seuls une

visite. La sculpture n'est pas restée inactivn ; tes citons un superbe vase de M. Bussière et plu-er- sieurs bustes du même. Enfin, l'art décorât:., iu- si justement en honneur à Nancy, estrk-bv ien ment représent* par des reliures, des vases i ce provenant de la verrerie Daum, etc. di- Signalons, avant de terminer ce premier pu. aperçu, l'heureux agencement de l'exposition,

égayée par les vitrines garnies d'objets d'art, les statuettes, les bustes alternant avec des groupes de plantes vertes.

Pour nous résumer, et autant qu'une visite rapide puisse permettre d'en juger, le nouveau Salon peut être classé dans une bonne moyen-ne. Nous y reviendrons. — L. F.

TRIBUNE PIBI.I0I E On nous écrit de Nancy : « Depuis la venue des premières fraî-

cheurs, beaucoup d'habitués de la Biblio-thèque publique de ls ville se plaignent des émanations dangereuses du calorifère à vapeur, installé sous l'estrade des biblio-thécaires. Toute la salle est comme empoi-sonnée par les gaz qui s'infiltrent à tra-vers les planchers, emplissent l'atmo?phère et troublent les travailleurs. Il serait facile de remédier à cet état de choses en don-nant d'autres débouchés à ce calorifère.

11 serait bien désirable aussi que le pavé en bitume comprimé qui est installé près de la Banque de France fût continué le long de la Bibliothèque publique, dans les rues Stanislas, de la Visitation et surtout Gambetta. A l'heure où les omnibus des hôtels vont et reviennent, c'est un tapage assourdissant qui vous brise les oreilles, et cela, à chaque arrivée ou départ de trains.

Veuillez agréer, etc. Un lecteur. »

Le É03UF (( À'Capella » liégeois La Société de musique de Nancy nous a of-

fert, pour ses débuts, une audition vraiment originale et du plus haut intérêt : celle du chœur A Capella liégeois, dirigé par son chef éinicent, M. Sylvain Dupuis. C'est pour nous une exceptionnelle, trop exceptionnelle bonne fortune, de pouvoir entendre, interprétée en perfection, cette musique ancienne si curieuse, qu'écrivirent les Vitt.oria, les Roland de Las-sus, les Guillaume du Fay, les Clemens non

. Papa, les Jannequin, etc., et qu'à Paris les , chanteurs de Saint-Gervais ont naguère, avec, , tant de zèle et de talent, remise en lumière et [ même rendue tout à fait « à la mode ».

Le concert a commencé par une chanson | militaire du quinzième siècle : Il fait beau voir.

t II fait beau voir ces hommes d'armes Quand ils sont montés et bardés ; Il fait beau voir luire ces armes Dessus ces étendards dorés...

j Très bien rythmée et enlevée par le chœur - avec une belle vigueur, cette chanson a d'a-s bord conquis le public. s Mais de quelles acclamations n'a-t-il pas ac-s cueilli le célèbre répons : 0 vos omnes qui

transitis per viam f Ji est de l'illuslre musicien 3 espagnol Tomas da Vittoria, né, croit-on, à

Avila, vers 1540 et mort vers 1608. Comme le t disait avec beaucoup de justesse la not.cejointe s au programme, « son style (de Vittoria) est a déjà différent de celui de Palestrina : son écri-s ture est moins pure, plus libre ; il semble re-lS chercher surtout l'expression des douleurs hu-^ marnes. D'une religion farouche et bien espa-

gnole, il n'a pas la céleste sérénité des maîtres !" italiens ». L" De ce qu'il est plus humain que Palestrina il

s'ensuit qu'il est plus accessible que celui-ci à f- la masse des auditeurs, et mieux fait pour lui is plaire. !S Le chœur, hommes et dames, a admirable-

ment interprété le 0 vos omnes. Il renferme, ce chœur, des voix superbes, et M. Sylvain Du-puis, le conduit avec an art consommé. Ah 1

'f si l'on avait osé bisser ! 'e Puis trois chansons françaises de Roland de s- Lassus, dit aussi, Orlando |Lasso (le plus que le divin Orlande, écrivait Ronsard) et appelé ai quelquefois Roland Delattre, né à Mons en la 1520, un des plus célèbres musciens du XVIe

»s siècle. «Ce grand maître et suprême ouvrier,di-' sait en 1585, Adrien Le Roy, cité par Fétis, Pex-' cellente et docte veine duquel pourroit seule

n servir de loi et de reigle à la musique, attendu B> que les admirables inventions, ingénieuses dis-

positions, douceur agréable, propreté nayve, 1, nayveté propre, traits signalés, liberté hardie, 1- et plaisante harmonie de sa composition tour-i. nissent assés de sujets pour recevoir sa musi-»t que, comme patron et exemplaire sur lequel on ! se peut seurement arrêter.» ' Rien n'égala, au seizième siècle, la renom-

[' mée de Lassus et les succès qu'il obtint :

IS Hic Me est Lassus lassum qui recerat orbem, l* dit-on de lui, et son influence sur l'art de son ÎS temps fut énorme. Ces irois chansons, inscri-ïr tes au programme de dimanche : le Vœu, Qui 5S s'y frotte s'y pique et les Tribulations conjuga-a les ont été vivement applaudies, et la seconde

ÎC surtout méritait tous les suffrages. Nous au-à rions bien voulu réentendre ce : Qui s'y frotte

n. s'y pique, et le public était certes du mèms avis. Quant aux Tribulations conjugales, c'est, en vérité tout ce qu'il y a de plus divertis-

Q" sant. le Mentionnons encore une chanson du XV 3S siècle, sorte de complainte au rythme saut !-le lant : Us sont bien pelés ceux qui font la se guerre... rendu excellemment, comme tous les 3e autres morceaux par ces seize chanteurs (ah ! m les splendides basses !) qui en valent bien cent

— si i'ose m'exprimer ainsi. y' Guillaume du Fay et Jacques Clément, appo-lS' lé par ses contemporains Clemens non Papa, ie afin de le distinguer du pape Clément Vil,

flguraient au concert, l'un avec un Kyrie, l'au-ïsi tre avec une chanson française à quatre voix : ne Dnux rossignol qui chantes.. Charmant, tout à e • l'ait aimable, ce doux rossignol. On l'aurait bien u,' redemandé aussi, si l'on avait 0:é. ,, | On a tini par la Bataille de Marignan, de Clé-

j ment Jannequin, cette pièce étonnante, d'un Ie" pittoresque si souvent amusant. Clément lan-5t!S nequin se plaisait aux ingénieux tours de f<irfee

de musique descriptive qui consistent à imiter ier le bruit des batailles, le caquet des femme?, la ■>n, chant des oiseaux. Le plus connu de ces mor-

i

*.untii 28 UctODie UK*5T REPU BhîC!X;n ceaux est cette Bataille de Marignan, où sont reproduits les épisodes de la lutte entre les ; Français et les Suisses : tumulte de la bataille, coups de canon, cris de victoire, sauve qui-peut... Cela est très gai, très brillant, et porte tout droit sur l'auditoire, pour ce que cela laisse déjà présager le « genre éminemment national ». Car quoi de plus semblable à la Bataille de Marignan, que la Vivandière de M. Benjamin Godard ? J'aime tout de même mieux la Bataille de Marignan, qui a le mérite d être presque quatre fois centenaire, en outre.

On a véhémentement applaudi et couvert de bravos la Bataille de Marignan, qui a versé du bonheur dans toutes les âmes. Auparavant on avait accueilli avec grande faveur M. Sidney van Tyn, pianiste, et, comme M. Sylvain Du-puis, professeur au Conservatoire royal de Liè-ge M. van Tyn a exécuté notamment, avec un talent clair et fougueux, d'éminentes qualités de sonorité, uue Gigue de W. Hœseler, le lu-mineux Prélude (op. 28) et la Polonaise (op.53) de Chopin, celle-ci surtout fort acclamée.

En un mot, comme en cent, cette audition a causé le plus vif plaisir au nombreux auditoire qui s'était rendu à la salle Poirel, elle constitue une magnifique ouverture de saison, et on ne saurait assez en remercier la Société de musique de Nancy. — H. C.

GHRONIPDE L'EST 1 — cette

La catastrophe fie Bonze] et le conseil Re général des ponts et chaussées

On sait que le Conseil général des ponts M. ( et chaussées avait désigné une commission Si M pour étudier les causes de la catastrophe » de Bouzey. Cette commission a soumis au ̂ Conseil un long rapport dont voici les con- gQrt clusions : M

« 1° Les maçonneries de la digne de Bouzey soii j étaient exposées à des efforts de traction qui mai ont dépassé leur force normale de résistance, à sim cause du défaut d'adhérence des maçonneries fan1 exécutées en 1880, avec celles qui avaient ete pré( faites pendant la campagne précédente. es^

Il s'est produit, par suite de ce défaut d adhe- .. rence, sous l'action d'un effort de traction de * 0 k. 55 en moyenne et de 1 k. 10 au maximum, ™w une longue fissure horizontale au point de re- "ou prise des maçonneries, et ce sont les sous-pres- lect sions déterminées par la fissure oblique du pas point 243 qui provenait duj déplacement de gra 1881, et par cette longue fissure horizontale sce qui ont amené la ruine de l'ouvrage ; Q

2° La catastrophe de Bouzey montre qu il est nécessaire de disposer les murs de réservoir de telle façon que les maçonneries ne soient ex- ^" posées à aucun effort de traction ;

3° Dans le cas où un accident, analogue à ce- le a lui que la digue de Bouzey a éprouvé en 1884, pas viendrait encore à se produire dans d'autres té ( ouvrages, on ne devra pas hésiter à refaire en- [es fièrement les portions de maçonneries dans

paE lesquelles on pourrait soupçonner la présence £, de fissures susceptibles de déterminer des sous- ^ pressions ; •

4° Il y a lieu de faire procéder a la verifica- cai tion des conditions de stabilité des barrages en ma maçonnerie existants, et de réduire provisoire-ment, le cas échéant, le niveau des retenues . qu'ils commandent, de façon à y supprimer ' tout travail à la traction. »

de Dans sa séance du 31 juillet, — dont le M.

procès-verbal vient d'être seulement pu- de bliô, — le conseil général des ponts et chaussées a discuté ces conclusions. Voici tn un aperçu de la discussion : 20

Plusieurs membres, tout en adhérant a< aux conclusions de la commission, ont émis le>

l'opinion qu'il y aurait intérêt à rappeler le, dans l'avis du conseil l'influence qu'a dû certainement avoir l'exhaussement préma- [a turé de la digue, exhanssement autorisé par décision ministérielle, contrairement à le; l'avis émis par le conseil dans sa séance du 1« septembre 1880. vi

Un membre a exprimé l'avis que l'acci- ™ dent est dû principalement à l'agrandisse- j* ment successif de la fissure horizontale qui, placée plus bas que le niveau de l'eau, n'a fa jamais été constatée. Selon lui, « la rupture g] de la digue de Bouzey provient de circons- di tances exceptionnelles qui échappaient à d' toute prévision humaine ». tion des maçonneries, qui est constatée, du A reste, dans le rapport de M. Mallez. Celles-ci étaient bieD faites, les mortiers étaient très bons et les moellons de remplissage c, bien enchevêtrés. » ^ à

Conséquemment, le conseil s'est rangé à v l'opinion de la commission et a adopté les fi conclusions du rapport par les motifs sui- I1

vants: (Ceci n'est pas flatteur pour les prévi- <3

sions humaines, ni rassurant pour les £ personnes qui vivent dans le voisinage des g digues. Il est bon de rappeler, pourtant, t que plusieurs des malheureux habitants de Bouzey avaient parfaitement prévu la ca- j tastrophe.) i

Un autre a insisté « sur la bonne exécu- j « Le conseil, f

Considérant que l'exhaussement de deux mètres de la digue et de la retenue a été réa- , lisé contrairement à l'avis émis le 1er septem-bre 1880 par le conseil général des ponts et f

chaussées, qui avait proposé d'ajourner cet ex- < haussement ; . . , '

Considérant que cette circonstance, jointe à j l'existence des fissures qui se sont produites postérieurement, et, notamment, de la fissure , horizontale, qui paraît due au défaut de liai- ; son entre les maçonneries de 1879 et de 1880, a été une des causes principales de la catastro-phe du 27 avril 1895 :

Adopte les conclusions du rapport de la com-mission. »

C'est-à-dire que : la rupture de la digue de Bouzey provient de circonstances excep-tionnelles qui échappaient à toute prévision humaine.

Populations, vous voilà éclairées : Per-sonne n'est responsable du de-sastre.

P. S. — Quant à M. l'ingénieur en chef d'Epinal, s'il a été remplacé dans son poste, son sort n'est pas trop douloureux, qu'on se rassure :

M. l'ingénieur en chef a été mis en congé « pour raisons de santé avec traite-ment entier. »

MEURTHE-ET-MOSELLE

LA 40URJS&B Lundi 28 octobre, 30 jour fnpomiet» Les saints Simon et Jude, apôtres (prenne!

* US* Angelramne, 38' évêque de Metz (768).

Confédération entre Mathieu II, duc de Lor- tuteur, raine, et Thibaut de Champagne (1229). élèves

A neuf heures. — Galeries Poirel : Salon de cette d< Nancy. i

eur âc

A huit heures et demie. — Salle Poirel : as- mora

ij semblée générale des pêcheurs à la ligne.

• • us pa 1870. — Occupation du Bourget par les vendr<

Français. Thiers engage à Versailles les pre- neure; miers pourparlers d'armistice. l'École

Ordre du jour de Bazaine à l'armée de Metz, daté du Ban-Saint-Martin. ljea

Lettres du même ordonnant le dépôt des dra- trumc peaux à l'Arsenal. Admirable conduite de plu- Il se sieurs généraux et colonels, Jeanningros, La- en fen passet, Laveaucoupet, refusant de livrer les notes. aigles. Un

Une tempête dans un tuyau (suite) pourr Nous avons reçu la lettre suivante : tfattfai

Nancy, le 26 octobre 1895. . « Monsieur le rédacteur, Fi 1X

A propos d'un différend survenu entre un honjrable négociant et la mairie de Nancy, M. Dai Guérin, adjoint a, on ne sait trop pour quel aura motif, mêlé à cette affaire, d'un intérêt pure-

quej

ment commercial, la personnalité de M. le dé- Qeor

. puté Brice.

T '

Renchérissant, votre journal insinue que le ^ comité républicain indépendant et l'honorable a une M. Brice ont été les instigateurs de cette ré- qui d clamation. comp

Nous protestons contre cette assertion men- Po songère ; le comité n'est pas intervenu, n'a 1 pas à intervenir et n'interviendra pas dans 25 ar cette affaire qui ne le concerne en rien. munj

Recevez, etc. Nam Pour le comité républicain indépendant : ^«i"

Le président, L. GERVAIZE. moAs. médi

Il nous semble que le comité préside par , M. Gervaize prend facilement la mouche.

Si M. E. Bournique, à'ce que nous ignorons, M . a montré une virulence aussi peu légitime d ass ' dans le cabinet de M. l'adjoint Guérin, il «8»

n'est pas étonnant que de ses tuyaux soit sieg sortie une tempête. ®]

M. Gervaize trouve des « assertions men- hani , songères » dans un article qui ne renfer- rout i maitpas la moindre assertion, mais de men ï simples appréciations émises en une forme _ A s fantaisistes et tout à fait s. g. d. g. Une ap- inst é préciation ne saurait être mensongère; elle jom

est exacte ou erronée, sérieuse ou humoris- mer :* tique. N'ayant pu prendre au tragique la à la

tempête sortie des tuyaux de M. Bournique, L J. nous avions surtout pour but de dérider nos 1 en i- lecteurs... Il faut croire que nous n'avons Sud u pas réussi, si nous en jugeons par la façon 29 c e grave et solennelle dont le comité entre en e scène. N

Qu'il veuille bien relire notre article, il Suh verra que nous n'avons rien insinué du .\

t tout. Nous avons simplement exprimé l'avis ,. que les luttes électorales qui ont précédé , le différend, néà propos de tuyaux, n'étaient

dar] 1, pas pour faciliter l'apaisement. Si le comi-ÎS té est d'un avis contraire et s'il pense que *\ a" les dissentiments politiques n'empêchent ,s pas d'être justes et couriois à l'égard de ses ;e adversaires, nous en serons enchantés, et ,

nous le serons plus encore s'il le prouve, , a

_ car ce n'est pas nous qui chercherons ja- biej m mais à jeter de l'huile sur le feu. f| e- Tombola Garnot p

re

tl Le tirage de la tombola Carnot a eu lieu bri dimanche 27 octobre, dans le grand salon pat de l'hôtel de ville, sous la présidenc e de cen

Ie M. Guérin, adjoint délégué par M. le maire vet 1- de Nancy. nor et Le comité avait eu l'autorisation d'émet- c ci tre sept séries de 5,000 billets chacune. Mo

20,963 ont été placés, et c'est ce chiffre qui pic ut a été fixé pour le tirage de la tombola sur pr« : les roues Fichet. c

Une roue spéciale a été préparée pour noi ef les 250 lots de la tombola. ' — ■*u Les numéros gagnants ont été affichés à soi ia" la porte de l'hôtel de ville. fa-* sé L'abondance des matières nous ohlige à un tà les renvoyer à notre prochaine édition. mi du Nous croyons savoir qu'un nouvel appel Ch

va être fait par le comité à toutes les com-cj_ munes des trois départements pour par-3e_ faire la somme nécessaire au monument Ce

. Carnot Le comité a réuni déjà 70,000 fr. ; il

u a faut encore 15,000 fr. pour achever de pe ire graver les noms des huit cents communes Sa

ns- de Lorraine qui doivent figurer sur le pié- or ; à destal et compléter l'œuvre. dr

Le cimetière militaire de Préville ^u A propos de la manifestation projetée pour

tes- la Toussaint ^ en^ On croit généralement que le monument ce

commémoratif de la guerre de 1870, élevé « à l'entrée du cimetière de Préville, recou- j£

;é à vre les ossements des nombreux soldats il

les français morts dans les ambulances de sui- Nancy,

C'est une erreur ; ce monument n est le ivj. qu'un emblème et un souvenir, érigé par je V souscrfption nancéienne ; mais les soldats 1': , français et allemands morts à Nancy, repo-

s sent pêle-mêle dans un enclos isolé, tout eu n mt' haut de Préville. e i de La £ont éparses environ 90 tombes en ù ca- pierre et en fer, sur lesquelles on lit des

inscriptions allemandes ; mais beaucoup de a 5cu- petites croix en bois ont disparu et les -

tombes sont bien plus nombreuses dans les r fourres de verdure et sous les sapins. r

A% Il y a là trois grands monuments d'un a

teml fort bel aspect ; l'un, vaste pyramide, a été c s et érigé par les Allemands ; l'autre est un ro- 1 t ex- cher simulé aux inscriptions mixtes, le

troisième est une croix très élevée, adossée i ite à au mur de l'enclos. 1 uites C'est là que reposent tous les morts des è wre ambulances, plusieurs centaines, dit-on. t ,OOQ" On a décidé de ne déposer qu'une seule atP ' couronne ou croix dans ce cimetière isolé 1

des morts de 1870. j corn- Peut-être serait-il plus convenable d'or- 1

ner chacun des trois grands monuments < d'une simple couronne de chêne ou d'im- <

l9ue mortelles. Les vétérans allemands l'ont < vcep- fa^ p0Ur ies nôtres en Alsace-Lorraine, ne i Ision nous laissons pas vaincre en générosité.

Ne conviendrait-il pas également d'enle- 1

*er- ver du monument commémoratif quantité 1

tlé- de couronnes fanées, et de les déposer 1

dans cet enclos, au pied de la croix ?

rhof École municipale et régionale des onei OS! e. [u'on La réouverture des cours aura lieu le

lundi 4 novembre. s en L'enseignement est entièrement gra-,„:(.„ tuit.

Les cartes d'inscription seront délivrées a l'Ecole à partir du 4 novembre.

Les élèves présentés doivent réunir les conditions suivantes :

1° Être âgés de dix ans au moins pour les cours du jour et de quatorze ans pour ceux

emier 2° Savoir lire et écrire et posséder les ' 1 I premières notions d'arithmétique ; j

(768).) 3° Être présentés par leur père, Jnère,j

tuteur, correspondant ou chef d'atelier. Les sources élèves majeurs seront dispensés de remplir demne cette dernière formalité, s'ils justifient de vouloir leur âge et s'ils produisent un certificat de fonctio moralité. circons

Les parents qui le désireront seront re- Puis us par le Directeur les lundi, mercredi et vertue

vendredi, de 1 heure à 3 heures et de 8 gler le heures à 9 ' heures du soir, au siège de pourra l'École Le n

Les élèves sont tenus de fournir les ins- ensuit» truments nécessaires à leurs études. indépe

Il sera donné aux élèves dont les parents tions t en feront la demande un livret mensuel de condai notes. trat d

Un certain nombre de bourses d'étude dont ! pourront être accordées aux élèves sans libellé fortune qui se seront particulièrement dis- Mai tingués. l'admi Prix de dessin d'ornement approprié e^ S1

à l'industrie 0u

Dans le courant du mois de juillet 189d, "^rTc aura lieu le sixième concours à la suite du- ^ quel sera décerné le prix institué par M. . 1 George Jacquot.

Courg Le prix donnera droit, pendant trois ans, , g

^ i à une pension annuelle de seize cents francs

Cqj.

. qui devra être employée par le lauréat à no

^s

compléter ses études à Paris. firma Pour être admis à concourir, il faut : R^DU

1 1° Etre Français ; 2° être âgé de moins de V '' 25 ans ; 3° avoir suivi les cours de l'école ^ ̂

municipale et régionale des beaux aits de ,ione Nancy, pendant une durée minima de dix 1 ■ ,

mois, dont quatre au moins précédant im- ' médiatement l'époque du concours. ^.

Union patriotique (classe 1894) pécui MM. les membres de l'Union sont priés vend

e d'assister à la réunion qui aura lieu le mar-il di 29 octobre, à huit heures et demie, au j t siège social. g

a Ordre du jour : Rapport financier. Bal et ^ ^ 1. banquet d'adieux. Lecture des feuilles de

eQ c route. Groupement des conscrits par régi- ^ ,e ment. Cérémonie de départ.

A cette occasion, les sociétaires prient UQ g > instamment tous les conscrit s de Nancy à se

le joindre à eux à la réunion qui aura lieu le 3- mercredi 30 courant à huit heures et demie T ,

[a à la Rotonde.

raiu e, Les feuilles de route seront présentées à ^r^

s 5S l'entrée. Les conscrits des cantons Nord,

n 1S Sud et Est, pourront les retirer le 28 et le ' )n

29 courant à la gendarmerie. |LC(

« Charles III et Napoléon III U Nous recevons d'un de nos abonnés la note ses

d suivante : A « Dans le numéro du 17 octobre de votre les 1

,. estimable journal, vous parlez de la statue t du duc de Lorraine Charles III, placée L

• dans une baie de la façade extérieure de la J-' porte Notre-Dame. Notre malheureux duc j ■ - n'a pas toujours occupé cette place, où il ^

semble être en pénitence. L « Au début, il faisait partie du groupe

des quatre statues ornant l'avant-corps de ' la façade du palais des Facultés. C'était

bien là sa place, car c'est à Charles III 1 qu'est due la fondation en Lorraine de la J première Université d'une certaine célé-

ÎU brité, et ce fut par son intercession que le j )n pape Grégoire XIII fît expédier, le 5 dé- ■ j de cembre 1572 une bulle qui donnait à l'Uni- 1 re versité de Pont-à-Mousson l'institution ca-

nonique. it- «C'estdonc avec juste raison que M. * te. Morey, architecte, avait placé au frontis- ^a

[ui pice de son monument le fondateur de la ^e

ur première Université lorraine. ver

« Mais aussitôt, M. le baron Buquot, a™ >ur nommé maire de Nancy par Napoléon III spu

— de triste mémoire — eut pour premier s à soin, en reconnaissance de cette insigne dui

faveur, de commander au sculpteur Viard , ' ' à une statue de l'empereur qui, aussitôt ter- et

minée, fut mise à la place de celle du duc Pr<

pel Charles. Pal

im- « Conclusion : ar- « Remettre les choses en l'état primitif. fai

ent Ce sera justice. sa' « Quant à l'homme de Sedan ??? » en

> J* Quant à l'homme de Sedan... Complétons la ^° de pensée de notre honorable correspondant : *P

nés sans vouloir remuer les querelles politiques, pié- on peut dire que Napoléon III n'a vraiment pas de

droit à une statue dans la capitale de la Lor-raine mutilée. qv

L'appel du procès des téléphones se M. Eug. Colin, représentant de commerce,

dont on connaît la vigoureuse initiative dans tent cette affaire, nous prie d'insérer la lettre sui- se evé vante, à propos de l'appel fait par l'administra- b( IOU- tion contre le jugement — qui l'avait con-jats damnée si légitimement, cependant : ci

de A Messieurs les abonnés du téléphone, Comme vous êtes intéressés à connaître

'est le résultat obtenu par votre comité au su-par jet de la taxe téléphonique, je tiens à vous M dats l'indiquer : di epo- Malgré les réclamations faites à l'admi- M t eu nistration et les demandes bienveillantes ti

et répétées de M. Papelier, député, il a n 5 en fallu porter le conflit devant le tribunal, des M. le directeur général soutenait qu'il si

p de avait besoin d'être couvertparunjugement; Q : les — que les décrets réglant la taxe arbitrai-i les re que vous supportez avaient été incorpo- e

rés dans une loi de finances et qu'ils avaient q d'un ainsi force de loi ; — qu'il fallait, l'Etat u 1 été comme tout particulier, s'iucliuer devant n ro- la loi. <j , le Cette singulière prétention était soutenue t issée par M. Huart, avocat et conseil de l'admi- v

nistration, mais malgré son autorité et son i des éloquence, il était bien impossible de faire j t-on. triompher une thèse aussi hardie, seule En effet, les décrets pouvaient certaine-

A isolé meut avoir effet à partir du jour de leur j. promulgation, mais ils ne pouvaient jamais

d'or- rendre caduc et faire défaillir un contrat îents d'état antérieur. M. le directeur général i'im- avait accepté la juridiction du tribunal civil 1

l'ont de Nancy ; il était couvert et devait sHncli- '■ 3, ne ner devant la chose jugée. \ té. Mais cette déclaration était laite sans (

énle- doute avec restriction mentale en ce sens : < intité que si l'administration obtenait gain de poser cause tout serait pour le mieux, mais que ]

dans le cas contraire, elle porterait le con-flit en appel. C'est un procédé administratif

es d'une délicatesse contestable. C'était évidemment le droit de l'admi-

eu le nistration de recourir au second degré de juridiction, si elle n'avait point spontané-

gra- ment déclaré qu'elle ne demandait qu'à être couvert e par une décision judiciaire,

rées à Et puis il n'y a pas grande dignité à épuiser tous les degrés de juridiction, lors-

ir les que le budget supporte les frais et qu'on exige des contribuables le payement des

ur les verges avec lesquelles on veut les fouetter. ■ ceux Puisque nos hauts dignitaires adminis-

tratifs du budget sont si largement appos-er les tés, ils devraient au moins supporter une I

| responsabilité proportionnelle et être te- j mère, \ nus de passer à la caisse avec leurs res-

I !

:ources personnelles, et l'Etat être in- Tri. lemne des frais occasionnés par le mauvais vouloir ou les fausses manœuvres de ses Un g :onctionnaires. Peut être seraient-ils plus ron> t< jirconspects à l'avenir. _ nahsar

Puisque la commission des finances s'é- Nancy. vertue à trouver des économies pour aveu- vu redi eler les trous de son budget, cette idée Oather: Bourrait être prise en considération. maisor

Le ministère public d'abord, et le tribunal Préc ensuite, dans leur intégrité et leur entière ans, fe indépendance, ont fait justice des prelcn- ^ au tions téméraires de l'administration qui est ^dU

d condamnée à respecter ctè exécutar le con- &llait trat de bonne loi, qu'elle avait souscrit et que3 t dont le texte entier avait d'ailleurs été panêi libellé par ses agents. Un me

Mais, comme je le dis en commençant, Mar l'administration ne l'a pas entendu ainsi et David, elle signifie appel. gû«s d

On ne peut admettre qu'elle ose espérer — dac un sort différent des magistrats de la cour, son, e car toujours dans le présent comme dans raisin: le passé, - et c'est ce qui fait leur force et el£°J le respect dont elles sont entourées — nos de lg Cours de France rendent des arrêts et non piérai des services. emplo

Confiants dans notre droit déjà affirmé, vie p nous attendrons sans appréhension la con- avaiei firmation de notre jugement sans rendre la leur t République responsable des agissements laun particuliers de ses fonctionnaires. tnmit

Le magistrature est en effet une institu- de pr

lion et n'est heureusement pas une admi- comp nistration. reille

Je sollicite donc la continuation de votre Cfo bienveillant appui et de votre concours lard, pécunier pour soutenir jusqu'au bout la re- l'aspt vendication de notre droit. ^eaif

Eug. COLIN. NAU-0 jour Bal des coupeurs en chaussures les b

Samedi a eu lieu au Salon des familles le toph ' bal organisé par le syndicat des coupeurs Lors ; en chaussures. On a dansé jusqu'à une

heure très avancée. Les invités étaient nombreux et l'entrain ne s'est pas ralenti A

' un seul instant. s

>écr

s Cycliste lorrain P0UI

men 3 Le premier bal annuel du Cycliste lor-rain, donné samedi, salle de l'Eden, a été Li

* très brillant. La salle était décorée d'orne- 8U1È ' raents empruntés au matériel vélocipédi-e que ; cette décoration a eu beaucoup de _

5 succès. u

Une quête a été faite au profit des bles- chai e ses de Madagascar. tion

A minuit a été tirée la loterie dont voici dére e les numéros gagnants : Ses

*~ Vol avec effraction pov I Mme Emélie Mangin, domestique chez ^ sl Mme Gaillot, marchande de vin, boulevard

C0I a de la Pépinière, 8, montait dimanche soir,

pa] vers septneures et demie, dans sa chambre < t attenante à la salle de débit pour y coucher So II son enfan*", lorsqu'en ouvrant la porte, elle ga *r s'aperçut qu'un malfaiteur s'y était intro- on ïe duit. ai

r(j Lestiroirsd'unocommodeétaientfracturés

m( r_ et leur contenu, dont elle n'a pu au juste re ac préciser la valeur, avait entièrement dis- ga

paru. lei Le vol a dû être commis pendant que la et

if famille Gaillot prenait son repas dans la se salle de débit. Hormis cette circonstance, L<

en effet, il eût été impossible à qui que ce ?° soit de monter dans la chambre sans être

lta aperçu. d'

es" Le malfaiteur était donc bien au courant fr pas des habitudes de la maison. iv or- Dans un lit se trouvait encore une hache

que le voleur avait abandonnée là après d; son exploit accompli. Pj

Cet outil appartient à M. Humbert, loca- ^ a^s taire de la même maison, qui s'en était soi- servi dans la journée pour faire du petit

J( tra- bois, dans la cour commune. lT ;on- On n'a encore aucune piste de cet auda- l8 cieux malfaiteur. n

Menus faits su- Deux soldats du 79e d'infanterie, Paul d ous Mercier et Léon Menuset, ont été conduits

dimanche soir, vers trois heures, devant mi- M. le commissaire central, sous l'inculpa-ites tion de vol à l'élalage, aux Magasins-Réu- b 1 a nis. g lal. Après procès verbal, Mercier et Menu- ( u'il set ont été mis à la disposition de l'autorité 1, mt; militaire. ji rai- — xjne certaine fille qui vit... — mais [T0- en très mauvaise intelligence depuis quel- r

ient que temps — avec un sieur Valner, de- 1 Stat meurant à la prairie de Tomblaiue, à telle- e ant ment fait tapage dimanche sous les fenêtres 1

de l'habitation qui menace de cesser d'ê- 1

nue tre commune, qu'elle a nécessité l'inter-Imi- vention de la police. j son _ Emiie otter, domicilié rue Martin- 1

aire Munier, avait, paraît-il, dimanche soir, un règlement de compte à terminer avec son .

.ine" voisin, M. Philippot. Otter s'y prit si lc4r bruyamment que l'on dut aller quérir les Bais? agents. trat 0 . ,. , 1 j éral — Vers huit heures du soir, dimanche, »VJJ$ une femme Bourdon, polisseuse, rue des ncii- Tanneries, est venue solliciter au commis-

sariat l'intervention des agents dans une sans querelle entre elle et son mari, qui mena-3ns : çait de se terminer à son retour à la mai-1 de son, par une volée de horions et peut-être 1 que Par ^a ™se a 1& porte, con- — Un sourd-muet qui a une discussion, ratif voilà une chose certes imprévue. Il ne

criait pas bien fort sans doute et devait se dmi- contenter même de gestes. Uélas 1 les ges e de tes furent si significatifs que le dos de son tanê- adversaire n'est pas prêt de les oublier, qu'à La scène avait lieu rue Cledion. Sf; « Revue médicale de l'Est » uté à lors- Sommaire du numéro du 15 octobre. — lu'on Nécrologie : Obsèques de M. Louis Pasteur. : des — Travaux originaux : Schmitt : Les an-îtter. tithormiques analgésiques. — Rohmer : linis- Leçons d'ophtalmologie. Deuxième leçon, po;'i- traitement des maladies des voies lacry-

une I maies (suite). — Variétés : Nécrologie, e te- j Obsèques de M. Gelly. — Index bibliogra-

res- phique. I

I Tribunal correctionnel de Nancy m ant a

Audience du 26 octobre condai: Un gîte s. v, p.? — Antoine-Camille Chape-

-on tonnelier de son métier et Girondin de qul "° lai'sance, s'est égaré sur le trimard jusqu'à metres >}ancy. L*, sans travail ni ressources, il s'est a une ] vu réduit à briser un réverbère rue Sainte- chutes Catherine pour se procurer un couvent à la sont-e! maison d'arrêt, — Dix jours de prison. gn

Précoce voleur. — Jean-Joseph Gerber, 17 vons ( ans, ferblantier à Lunéville, étant venu en vi- Longu site auprès d'un sien frère, à Nancy, jugea con- Dien j, venable de lui porter quelques cadeaux. Il vi- jenve sita donc à cette fin les Magasins-Réunis et J

allait partir avec deux blagues à tabac et quel-ques plus mignons souvenirs encore lorsqu'on l'arrêta pour n'avoir pas demandé la note. — Ven Un mois de prison, avec sursis. nfUSsi

Maraudeuse. — Si Anna Jenneson, femme précé< David, 45 ans, ne s'est pas égarée dans les vi- une cc gnos du Seigneur, elle s'est égarée — hélas ! i

es j

e — dans celles de M. Didelot, à Pont-à-Mous- re son, et y a cueilli une superbe corbeille de serv

ic raisins. — Quinze jours de prison, avec sursis , , f et 25 fr. d'amende. ,

Des vessies pour des lanternes. — C'est le cas la

de le dire ou jamais : les femmes Morel et Réi Piérard ont voulu essayer de faire prendre aux heure employés d'octroi des vessies pleines d'eau-de- Déj vie pour des... lanternes. Ou plutôt, elles La. avaient si |ingénieusement caché l'outre sous musi, leur tablier qu'elles avaient un aspect tout à fait naturel et qu'on pouvait tout au plus sup-poser intéressant. — La femme Piérard, cou-tumière du délit, est condamné à quinze jours de prison, avec sursis, et 200 fr. d'amende. Sa compagne paiera simplement une amende pa-

llle, Chasse au chardonneret.—Nicolas-Emile Rou-

lard, 45 ans, jardinier à Nancy, est, entre l'asperge et la poire, marchand de petits oi- ^oi seaux. Il a même, paraît-il, la spécialité du ca- ^ous

nari. C'est pour cela qu'il allait tendre l'autre J0UP jour un filet aux chardonnerets qui charment vasl0' les bocages de Bouxières et de Lay-Saint-Chris- y

f ; tophe. Or, devinez le résultat de sa chasse î — . ±.

Lorsqu'il vint relever son premier coap de fi- , . [ let, il aperçut dans les mailles... un gen- et il. : darme!... de b

ra p i Ausc petits des oiseaux il donne la pâture salle

s'écrie son spirituel défenseur. — Le tribunal, pas pour cet acte de charité, lui octroie 50 fr. d'à- anoi mende. déne

4 Le guignon. — Victor Guignon est certes le P _ guignon incarné. Pour une fois qu'il a lancé un S™

coup d épervier, près de Champigneulles où il deri " habite, il s'est laissé prendre. Oh 1 Guignon !... quit r — 5 fr. d'amende. nem

Un vieux de la vieille bande. — NicolâS-Ri- à l'I " chard Gomberveau, 51 ans et onze condamna- don

tions, a prêté la main au sieur Durand pour j. % dérober quelques paires de bottines aux étala- "* .

ges de M. Wendiing. Durand est déjà en prison clu

depuis jeudi. Gombe-veau va lui tenir compa- rfe]

gnie pour quatre mois. aub C'est le lapin qui a commencé.— La première S

faute de Marie-Malvina Libert, 23 ans, journa- sen: lière à Jezainville, Ci fut d'avoir posé un lapin eue d'autrui dans une casserolle, pour gibelotter à

a j

e l'œil. Elle écopa quelques jours de paille hu-mide, au cachot. Cette fois, elle s'est simple-ment appropriée le foulard de son patron, M. Per

Arnoud, de Blénod-les-Pont-à-Mousson. — Un Slet mois de prison. cer

Infraction à expulsion. — Joseph Balbert, 45 re < ans, maçon rue Dauphine, à Nancy, fait infrac- 0bt tion à un arrêté d'expulsion. — Un mois da prison.

nox Pelle et balai. — Marie-Stéphanie Bolle, 27 . ans, avait mobilisé certain soir les outils de sa

1 cuisine — entr'autres sa pelle et son balai — ser

pour frapper une de ses voisines, Mme Weiss, sor

5 demeurant place de la Croix-de-Bourgogue. Les nos "J[ coups TO 'tèrent si bien que la victime en a en-

core l'estomac endolori. — 3 mois de prison, r> par défaut. : re Outrages.—Catherine-Charlotte Noirel,femme raj er Sounet, 51 ans, a outragé grossièrement le _ [le garde-champêtre de Marbache. C'est pour la V ■O- onzième fois qu'elle comparaît à la barre.— mï

Huit jours de prison. Pa

. . •. Trente-deux jeunes gens festoyaient gaie- po ment, l'autre dimanche, à une heure indue, au de

Ve restaurant Bagués, à Pompey. Survinrent les n'< 1S~ gardes. Cinq des consommateurs répondirent à c0 leurs menaces de procès-verbal par des injures la et même des bousculades. — L'un d'eux, Jo-la seph Cément, est acquitté. Les quatre autres : ,

ce Léon-Justin Didion, Jean-Joseph Bollot, Fran- ^

ci çois Bèlery et Charles-Joseph Masson, sont con- BJ . damnés à 25 fr. d'amende. to lre . •. Jean Stoîz, 60 ans, mineur, étant en état gé

d'ivresse, a injurié le garde de Maxéville.— 16 int francs d'amende pour outrages, et 5 fr. pour

ac ivresse. cc ;he Carreaux cassés.— François-Augustin Char-

rès dard, 20 ans, vigneron à Norroy, qui vit en mésintelligence avec son frèreaîné, s'est empor- 01

té un jour jusqu'à lui casser deux carreaux à la

W coups de pierre.— 16 fr. d'amende. ci jKi Outrages public à la pudeur. —Jules Wisse,

19 ans, journalier à Pont-à-Mousson, a com- le mis le 11 octobre dernier, un outrage publictà rc

da" la pudeur en présence de M.Benoit qui se pro- n< menait en voiture avec son frère et sa mère. n,

— J'étais ivre, explique l'inculpé. g Buit jours de prison pour l'outrage, et 5 fr. ;

aul d'amende pour ivresse. ^ lits Longuyon ant On nous écrit : Ipa- L'éclairage électrique. — L'éclairage de éu- la ville de Longuyon qui vient d'être inau- n

guré avec un plein succès est l'œuvre de M. p nu- oh. Brézol, ingénieur-constructeur à Char- p rité leville, qui s'est chargé de l'étude du pro- y

jet et de son entière exécution. e iais Cette station centrale emprunte sa force c uel- motrice à deux turbines, sises à l'usine dite de- la Forge, située presqu'au centre de la ville 4

;llo- et dont une partie des bâtiments a été con- r très venablement aménagée pour recevoir le l d'ê- matériel électrique. , 2 ^er- Une transmission principale, tournant à e

la vitesse de 180 tours, donne le mouvement £ ,jsy_ à trois intermédiaires indépendants munis ( un de débrayage et permettant d'activer une { on quelconque des trois dynamos qui reçoivent

*. sj leurs commandes par courroie. j r les ^ne' ^eux ou tr°is de ces machines peu- ,

vent être mises en marche, selon les be- , soins de l'éclairage, et correspondent à un

cne> tableau de distribution, muni lui aussi tle , des trois postes pouvant desservir l'une oul'au-

rais" tre des dynamos en service. Ces dernières, une d'une puissance chacune de 16 à 17,000

ena- watts — 110 à 115 volts — 150 ampères — ; mai" sont en dérivation avec régulateur auto--être matique, corrigeant des écarts dans les li-

mites de 0 à 25 OpO. sion, La combinaison tout entière est fortju-[l ne dicieuse ; elle permet de faire face à toutes lit se les éventualités. Chaque turbine peut dé-ges biter 1,500 litres par seconde en dévelop-

5 son pant 45 à 50 chevaux, l'une d'elles est en r. réserve, une des trois dynamos est là aussi

pour parer aux accidents, enfin le tableau de distribution avec ses trois postes dont un de réserve complète ce dispositif plein de

e. — prévoyance. La marche de tout ce maté-teur. riel est parfaite et n'a donné lieu à aucun ; an- imprévu ; c'est un succès pour le construc-aer : teur, M. Brézol, qui, une fois de plus, a 3çon, eu l'occasion de mettre en valeur et sa acry- compétence et les machines et appareils ogie. qu'il construit.! 3gra- Le réseau distributeur, complètement

aérien est composé de gros câbles nus for-

mant artères principales et do lignes condaircs do moindre section, le tout s isolateurs en porcelaine ; toutes ces lijrneîi* qui ne développent pas moins de 12 kilo mètres, sont reliées suivant le princinp d'une répartition bien équilibrée, aussi le-chutes de potentiel aux points extrêmes sont-elles peu sensibles.

En présence de ce succès nous ne pou vons que féliciter le conseil municipal dè Longuyon de son heureuse initiative si bien interprétée du reste par son maire M Jenyen. »

Pont-à-Mousson

Vendredi prochain 1" novembre, le Sport mussipontain se rendra, comme les années précédentes, au cimetière, pour déposer une couronne sur le monument élevé par les jeunes gens de la Société à la mémoi-re des anciens membres actifs morts aù service de la patrie et sur la tombe des sol-dats français morts dans les ambulances rû la ville en 1870 71. e

Réunion au gymnase municipal, à dix heures et demie.

Départ à onze heures. La Société s'as~,urera le concours des

musiques locales.

LÀ GUERRE IL Y A VINGT-CINQ ANS

'. Sous les réserves précédemment exprimées . nous continuons à reproduire les extraits dû , Journal d'un habitant de Nancy, pendant Vin-I vasion 1870-71, par feu M. Louis Lacroix:

[ Vendredi 21 octobre. — M. von Etzel " l'Attila des forêts, s'est déjà mis à l'œuvre' j. et il a fait annoncer la vente des coupes

de bois de l'exercice 1870, à laquelle il se-ra procédé, le lundi 7 novembre, dans la salle de la préfecture. Mais il ne s'en tient

l, pas là. Sur la foi, dit-on, de dénonciations 1- anonymes, — car il faut bien le dire, on

dénonce ici à outrance, et les Prussiens en e p •oflteut, tout en disant qu'ils en sont dé-n goûtés, — il a su que les acquéreurs des il dernières coupes ne s'étaient pas tous ac-.. quittés envers l'Etat. Or, c'est le gouver-

nement de la conquête qui, se substituant l" à l'Etat, est maintenant le créancier. Ordre *" donc aux acquéreurs de produire leurs * quittances pour se faire payer par ceux

in qui sont nas libérés. En somme, ce se-1. n encore pour les Prussiens une bonne

aubaine. fe Samedi 22 octobre. — Les dépêches à a- sensation recommencent de plus helle, et in elles trouvent des gens toujours disposés

à les croire. Il en est venu une de Chau-e^ mont, qui annonce que les Prussiens ont vi perdu plus de 100,000 hommes dans plu-jn sieurs combats, et que le roi Guillaume est

cerné à Versailles. Il y en a d'autres enco-15 re de même force qui circulent partout et te- obtiennent partout le même succès. Aussi da l'étranger qui nous regarde se moque de g, nous, et le Moniteur prussien publie des ga articles qu'il intitule : Nouvelles pour amu-_ ser les grands enfants de France, qui ne i M. sont que la reproduction des canards de.1V ,es nos dépêches et de nos journaux, m- . >n, » »

Si nous ne voulons pas nous rendre aux ^e railleries et aux sarcasmes du journalisme

prussien, éooutons au moins les avertisse-ments de ceux qui montrent quelque sym-pathie pour notre cause : — « La crédulité

de- populaire, dit la correspondance française au de l'Indépendance belge du 16 courant, les n'est pas encore guérie par toutes les le-II à çons qu'elle a reçues. ve* « La dépèche de Vierzon en Berry (la

BS ' même sans doute qui nous est venue de anl Chaumont) qui tuait ou blessait plus de ;on- 100,000 Prussiens en deux jours, a fait le

tour de France, partout accueillie etpropa-état gée avec une irréflexion à peine croyahle.

16 « Le pays a des rêves de malades, des l0ur accès de tristesse suivis d'autres accès de

confiance, et ceux-ci ne font que rendre en" ceux-là plus amers. Notre pays, trop ha-

p0r. bitué à vaincre, ne peut se faire à l'idée de 1X a la déf vite, et au moindre signe d'espoir, il

croit encore tout disperser et anéantir, sse, « C'est comme Napoléon Ier. en 1814, om- lorsqu'il avait remporté la moindre victoi-lictà re, il parlait toujours de s'élancer à de pro- nouvelles conquêtes, et il disait : « Les en e> nemis se trompent, je suis plus près de . . Berlin ou de Dresde qu'ils ne le sont de Pa-' ris. » Il faudra pourtant que l'on s'accou-

tume à envisager froidement la réalité ».

! de Première application de l'ordre de faire îau- monter les nolahles sur les locomotives, e M. Le retard qu'on y a mis faisait espérer que h.ar- l'autorité prussienne y renoncerait. Mais il pro- venait seulement de ce qu'elle n'avait pas

encore sa liste de notables. Elle avait bree chargé la municipalité de la lui dresser, dite Celle-ci a décliné cette lâche besogne, ville Alors elle s'est fait donner le tableau des con- memhres des cercles de la ville, et avec r le l'aide de Y Annuaire de la Meurthe, elle a

à sa disposition plus de noms qu'il ne lui mt a en faut. Il y aura Irois départs par jour, nent et par conséquent trois victimes pour ac-lunis compagner les trains se dirigeant sur Toul, une sur Lunéville et sur Pont à-Mousson,

vent Aujourd'hui on est tombé sur la magis-trature et l'on a requis MM. Isoard, pro-

peu- cureur général, Pierrot, président de i be- chambre, et Tulpain, substitut à la cour, a un Voici en quels termes est intimé l'ordre de

1 de cette affreuse corvée : l'au- ... ...

x « Monsieur est invite à se rendre, à vue . ' de la présente, à la gare du chemin de fer de owu Nancy, à la disposition du soussigné, pour ac-es compagner par mesure de sûreté le train par-auto- tant à heures minutes pour 3S li- « En cas de refus, la gendarmerie procédera

à la contrainte par corps, 't j u- * Lc commandant d'étapes. » Dûtes Les blancs sont remplis selon l'individu it dé- désigné, l'heure du départ et la destina-elop- tion. ■st en n va sans dire que ces messieurs ne sont aussi partis qu'après protestation, et sur la som-:aude mation des gendarmes. Ils ont protesté, it un Tous nous protesterons. Mais il n'en faudra in de pas moins s'exécuter, maté-tucun * • itruc- Bruits étranges sur les faits et gestes us, a du maréchal Bazaine. C'est à n'y plus rien et sa comprendre. Depuis deux ou trois jours, il

maréchal et les Prussiens. On parle du gé-sment néral Boyer, envoyé à cet effet au quartier i for- général du roi Guillaume.

CTËM REPUBUCAÏR K^mcfi 28 Octobre w :—: ■ -.

On rapproche cette mission de celle du général Bourbaki en Angleterre, auprès de l'impéralrice, mais on ne sait que penser et que dire de ce mouvement et de ces in-trigues.

S'agirait-il d'un traité de paix qui serait conclu au nom de la régente, sous les aus-pices du commandement en chef de l'armée de Metz, et en dehors du gouvernement de la Défense nationale ? Mais alors ce serait un rapprochement entre les Allemands et l'Empire, et la perspective d'une guerre ci-vile, car il n'y aurait que la force qui pour-rait ramener la France sous le régime qui vient de tomber.

Du dimanche 23 au mercredi 26 octobre

Une réunion de Facultés. — Encore la question des locomotives. — La me-sure du « service de sûreté ». —• M. Rinck ct lo colonel Schartow. — Bruits divers. — Ouragan. Lundi 24 octobre. — A dix heures, réu-

nion des Facultés à l'Académie, dans le cabinet de M. Jalabert, doyen de la Faculté de droit. Tous les professeurs restés à Nan-cy v assistent au nombre de neuf, savoir : de la Faculté de droit, MM.Jalabert,doyen, Lombard et Liégeois ; de la Faculté des sciences, MM. Godron, doyen ; Renard et Forthomme ; de la Faculté des lettres, MM. Ch. Benoit, doyen ; Gebhard et moi.

Sauf E. Bcnoist, qui ne nous a quittés que depuis quelques jours, nos autres col lègues étaient partis en vacances avant l'invasion, savoir : Vaugeois, pour la Nor-mandie ; Chautard, pour le Vendômois ; Margerie, pour le Limousin, et Dubois pour je ne sais où.

Quant aux jeunes agrégés de la Faculté de droit, MM. Cauwes, Lyon-Caen et Cbau-bert, ils s'étaient envolés vers Paris, dès qu'ils avaient été libres, et ils s'y sont en-rôlés dans les rangs de la défense natio-nale.

*

L'objet de notre réunion est de rechercher s'il y a quelque moyen de résistance à oppo-ser à l'ordre de monter sur les locomotives prussiennes, et si l'on peut en arrêter l'exé-cution déjà commencée. La discussion lait écarter l'idée d'une réclamation adressée au gouverneur militaire de la Lorraine ou préfet prussien de la Meurthe, tous deux ayant déjà répondu qu'ilâ ne sont que les exécuteurs passifs des ordres qu'ils reçoi vent ; et ensuite l'idée de s'adresser au prince royal lui-même de qui ils émanent à cause de l'évidente inutilité de cette démar-che.

Il a été reconnu que la seule ressource qui nous restait était défaire appel à l'opi-nion publique en dénonçant à l'Europe, par le moyen des journaux et la voie diploma-tique, la violence dont nous sommes l'objet.

En conséquence, on décide qu'il sera écrit aux journaux d'Angleterre, de Belgi-que, pour leur dénoncer la mesure en ques tion, et qu'on s'adressera à Tours, au délé-gué du ministre des affaires étrangères, pour provoquer de sa part des représenta-tions officielles auprès des chancelleries des différentes puissances.

(Siant à la question de conduite indivi-duelle, il est convenu que chacun doit pro-tester quand il sera sommé de monter sur la locomotive, et qu'on ne marchera que sous la pression de la contrainte mili-taire.

* • En attendant, la mesure s'exécute et la

magistrature surtout continue à être mise à réquisition pour cet odieux service. Ce n'est pas que le scandale qu'elle produit et la résistance morale qu'elle rencontre, ne causent quelque embarras à ceux qui sont chargés de son application.

Le préfet Renard, le colonel Schartow, commandant en chef des étapes, ont confé-ré avec le maire pour l'amener à s'associer à l'exécution de ces ordres, afin qu'il les aide à en adoucir la rigueur. Cette ouver-ture a été reçue comme elle devait l'être, la municipalité nancéienne voulant laisser tout l'embarras et tout l'odieux de cette mesure à qui de droit.

* * * Le Moniteur prussien en est aujourd'hui

à son onzième numéro. 11 contient un arti-cle destiné à justifier la mesure qui nous fait monter sur les locomotives et qu'ils ap-pellent officiellement la mesure du service de sûreté.

Le principal argument mis en œuvre dans cet article est que toute agression de notre part, faite en dehors des armées régu-lières, autorise et légitime toute représail-le de la leur. Pour réponse, il suffit de rap-peler au journaliste allemand, qui ne de-

[ vrait pas l'ignorer, que le décret d'organi-: nation du Landsturm, promulgué par le roi j Frédéric-Guillaume II àBreslau, le 21 avril 1813, autorisait chacun de ses sujets à tout

I faire contre l'ennemi pour la défense du royaume.

Nous ne faisons pas autre chose en inter-ceptant les voies de chemin de fer, que ce que le roi de Prusse ordonnait aux siens pour repousser de ses Etats l'invasion étrangère, quand il leur disait, art. 8 de son décret: Le landsturm a pour destination spéciale de couper à l'ennemi ses chemins ou sa retraite.

Le droit de se défendre est-il donc un privilège réservé aux Prussiens, et qui les autorise à nous imputer à crime tout ce qui se fait chez nous pour repousser leur invasion? C'est la prétention de leur gou-vernement, c'est la thèse soutenue par leur journalisme officiel, mais il suffit de citer le décret de Breslau pour confondre et cette thèse et cette prétention.

Mercredi 26 octobre. — M. Rinck me remet la note suivante qui servira à com-pléteret à éclaircir ce que j'ai dit plus haut sur les pourparlers engagés entre la muni-cipalité et l'autorité prussienne au sujet de de l'affaire des locomotives.

« Avant-hier lundi, à onze heures du ma-tin, s'est présenté devant le conseil, M le colonel Schartow, commandant des étapes. II a demandé à s'entretenir en allemand avec l'un de nous sur un sujet très sé-rieux a-t-il dit.

« Aussitôt je me suis rendu avec le colo- ; neljdans une salle particulière et voici le résumé de notre conversation. Le colonel chargé de la mesure relative aux habitants qui doivent monter sur les locomotives et, rencontrant de grandes difficultés dans l'application, a proposé comme moyen de tout arranger, de nous remettre ia liste dressée par son gouverneur, liste, a-t-il ajouté, composée de hauts personnages, de gens en grande situation, d'nommes âgés et dont le refus d'obéir à ses injonctions le mettait dans la nécessité de procéder cha-que jour à des arrestations qui lui coûtaient personnellement beaucoup.

« Cette liste, une fois entre nos mains, il nous laissait le droit d'en biffer tous les noms, à notre convenance, mais, par con-tre, il demandait une autre liste, aussi lon-gue que nous voudrions, composée à notre choix, s'engageant à y prendre les person-nes que nous aurions désignées.

« J'ai répondu au colonel que, tout en le remerciant et lui tenant compte de sa bonne intention, je ne pouvais entrer dans son ouverture ; que M. le maire lui avait répondu, dès le début de ces pourparlers, qu'il pouvait lui appartenir, jusqu'à un certain point et dans une certaine mesure, de disposer de la fortune de ses concitoyens mais qu'il n'en était pas de même pour leurs personnes.

« En conséquence, il nous appartiendrait et surtout il nous conviendrait bien moins encore de faire des exceptions et des choix sur aucune espèce de liste.

— « Les personnes dont vous me par-lez, Monsieur le colonel, ai-jc ajouté, ne sont à nos yeux et pour le service dont il s'agit, pas plus que le dernier charbonnier 1

de la ville. » « J'ai offert, comme expédient, d'organi- 1

ser tous les trains en trains mixtes, admet-tant des voyageurs et par là de présenter :

une garantie bien autrement sérieuse que ' celle de l'adjonction à des trains purement 1

militaires ou de transports matériels d'une 1

seule personne désignée. Cette proposition 1 a été déclarée inacceptable, l'administra- 1

tion prussienne ne voulant pas, sans doute, livrer ses mouvements à de nombreux té- (

moins. 1

«M. le colonel Schartow est uu galant * homme. En dehors ries nécessités de sa 1

position, c'est un homme qui comprend ^ les choses et aussi la triste situation qui nous est, faite. 1

<< J'ai profité de notre entretien pour lui 1

dire combien la mesure en question était inique et impitoyable, combien elle soulè-verait d'indignation en Europe, et attire- 1

rait de malédictions sur la tête de ses au-teurs. Mais toutes mes paroles ont été inu-tiles et je n'ai pu rien obtenir.

« Notre évèque, Mgr Foulon, a protesté par une lettre très digne, adressée au gou-verneur. Nous attendons les effets de c tte lettre et de nos propres protestations ».

» • On s'entretient avec animation, à l'hôtel

de ville, des derniers incidents connus, de la nouvelle circulaire de M. Jules Favre, sur ses rapports diplomatiques avec M. de Bismarck, des vigoureuses dispositions de

I Paris pour sa défense, de ses chances d'être secouru par l'armée de la Loire, d'être ra-vitaillé parla Normandie, du plan de résis-tance dont le général Trochu ne parle qu'avec mystère, et pour l'exécution du-quel il prépare, dit-on, une artillerie for-midable, enfin des nouveaux succès de Ba-zaine sur les Prussiens, qu'il aurait délo-gés d'Ars et rejetés sur Novôant.

De tous ces faits, auxquels quelques exaltés ajoutent les merveilles qu'ils atten-dent de leur Garibaldi, on s'accorde à con-clure qu'il ne faut pas désespérer de la Dé-fense nationale, que nos affaires se relèvent que la situation des armées allemandes, chez nous, devient embarrassée et difficile, 1 ct que, loin d'être sur le point de finir, c'est seuléiye»t à partir d'aujourd'hui que la guerre commence.

Le raisonnement serait juste, si le point de départ en était solide et certain. Mais sommes-nous bien assurés des laits d'où nous tirons ces conclusions satisfaisantes ?

• ' ~~~~ ! • • La journée se termine par un affreux ou-

ragan qui dure de cinq à dix heures du soir. Il ébranle les maisons, fait claquer les volets, ouvre les portes dans l'intéricnr même des appartements, abat des chemi- ' nées, escamote des girouettes, enlève des 1

toitures et renverse les passants dans les 1

rues. En un mot, ce n'est dans l'atmosphère, '

3omme dans le monde politique, qu'agita- . tion et bouleversement. On me dit que cet auragan est la suite naturelle de la belle ' aurore boréale que nous avons contemplée 1

il y a deux jours. C'est possible, mais j'au-rais besoin d'une explication pour com- j prendre la corrélation de ces deux phéno- , mènes.

(A suivre ) Louis LACROIX.

Lorraine et Alsace L'élection au Reichstag à Metz

A propos de la démission du docteur Haas, les Hamburger Nachrichten, organe du prince de Bismarck, disent :

« Si c'était le droit du docteur Haas, membre du Reichstag allemand, d'envoyer son fils dans une école de guerre française, il était du devoir du Reichstag allemand snvers lui-même et pour sa dignité, d'éloi-gner de lui énergiquement un de ses mem-bres « traître au pays avec une telle inso-« lence, et de le faire sortir de la maison. »

Plus loin, la feuille hambourgeoise dit qu'il faut pour cette élection présenter un candidat allemand, non seulement pour montrer la force de ce parti, mais encore :< pour les principes et pour donner aux Allemands de là-bas, l'occasion de se mesurer avec le parti Haas et de donner : me nouvelle force à la propagande alle-mande et afin de contenter leur dignité j i'Allemands et de poser ouvertement le joint de vue allemand, en sorte qu'il en j *este quelque chose après.

C'est un péché de négligence injustifiable ; pue de ne point trouver un candidat - alle-mand dans un arrondissement allemand, simplement parce qu'il pourrait succomber ;

:ontre les concurrents français ou socialis- 1

;e, » C'est à simple titre documentaire que nous

sortons à la connaissance de nos lecteurs jet article des Hamburger Nachrichten. ' Nous espérons bien que le parti indigène messin, malgré de récents et fâcheux inci-ients, fera l'union en face des immigrés.

LE CENTENAIRE DE L'INSTITUT (Suite)

Les membres de l'Institut ont été reçus samedi au château de Chantilly par le duc d'Aumale. Partis de la gare du Nord à onze heures quinze par train spécial, les mem-bres des cinq académies, presque au com-plet, et de nombreux correspondants et associés étrangers sont arrivés à Chantilly à midi. En tout, 239 personnes.

Quinze voitures de course les attendaient

à la gare et les ont transportés au châ-teau. Le cortège, que précédaient deux pi-queurs à cheval, a traversé le bois, l'hippo-drome et les écuries monumentales avant d'entrer dans la cour du château. Le dra-peau tricolore flotttait sur le château, les écuries et le pavillon d'Enghien.

Le duc d'Aumale a voulu que la récep-tion eût un caractère tout intime et ami-cal. Presque complètement remis d'un ac-cès de goutte qui l'a forcé à garder la chambre ces jours derniers, il a dû néan-moins, par ordre de son médecin, rester assis dans une petite voiture pour recevoir ses confrères dans le grand vestibule du 1er

Stage. MM.Aucocetde Boislisle, membres de

la commission du centenaire, lui présen-taient ceux qu'il no connaissait pas encore personnellement ; pour tous il a eu un mot aimable.

A M. Ambroiso Thomas, président de ['Institut, il a dit qu'il regrettait que son Stat de santé l'eût empêché d'assister à la séance de la Sorbonne ; il a exprimé le mê-me regret à M. Jules Claretie pour la ma-tinée de la Comédic-Françai-e.

M. Ambroise Thomas lui a présenté les issociés et correspondants étrangers. Le lue a échangé quelques phrases en an jrlais avec lord Kelvin. Le commandant le Silva lui a remis une lettre de la reine le Portugal.

M. Gaston Boissier, secrétaire perpé-tuel de l'Académie française, a adressé au lue d'Aumale une petite allocution, à la-quelle a répondu le duc d'Aumale.

Après avoir défilé devant le duc, les aca-lémiciens sont entrés dans la galerie des 3erfs, ®ù un buffet était dressé et où se ;rouvait un orchestre.

Le prince s'est fait transporter dans la paierie de peinture, où ses confrères l'ont mtouré ; il n'a cessé de s'entretenir fa-milièrement avec eux.

Les académiciens avaient, d'ailleurs, toute liberté de visiter à leur guise le châ-:eau et le parc.

Le départ pour Taris a eu lieu à quatre aeures.

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NOUVELLES DIVERSES

M. Michelin, député de la Seine, vient de déposer à la Chambre une proposition aux ter-mes de laquelle la pièce en bronze de deux cen-times serait remplacée par une pièce de 2 cent. 1(2 également en bronze, du poids de 2 gr. ï\2, et d'un diamètre de 22 millimètres L2.

M. Michelin estime que la création d'une pièce de 2 centimes 1\2 serait très utile et ren-drait les plus grands services aux consomma-teurs. En effet, si une denrée, le sucre par exemple, vaut 55 centimes le demi-kilo, l'ache-teur doit, dans la pratique, à cause du manque le centimes, qui d'ailleurs ne sont pas d'un asage commode, payer les 250 grammes 30 îeutimes au lieu de 27 centimes 1|2. Il en ré-sulte pour lui une perte de 2 centimes 1|2. Si le petit consommateur est exposé plusieurs fois ians la journée à une perte semblable, il en résulte pour lui une diminution iDjuste de ses minimes revenus.

Le courrier d'Haï phong arrivé samedi à Mar-seille nous apporte la nouvelle suivante :

« Le population de Phu-Lang-Tbuong a été mise en émoi dans la nuit du 15 au 16 septem-jre, par le bruit d'une fusillade et la lueur l'an énorme iacendie, aperçu dans la région Sord.

C'était une bande d'une cinquantaine de pi-■ates qui venaient d'attaquer le hameau de !hu Lien. Après avoir pénétré dans le village, es bandits avaient incendié les maisons et tiré IU hasard sur les habitants. On compte vingt-leux victimes ».

L'enquête de la compagnie de l'Ouest sur 'accident de la gare Montparnasse, terminée iepuis samedi, conclut nettement à la respon-sabilité du mécanicien. On reproche à Pellerin, même dans le cas où le frein à air n'aurait pas fonctionné, d'être arrivé à 800 mètres de la uure avec une vitesse trop grande, et, d'autre part, de n'avoir pas employé immédiatement tous les moyens dont il disposait pour arrêter lo Irain. On ajoute cependant que Pellerin était un excellent agent, en fonctions depuis douze ans, et dans lequel ses chefs avaient la plus entière confiance.

Le roi d'Italie a envoyé au colonel Panizzar-ii, son aide de camp, attaché militaire à Paris, la somme de 1,000 francs comme souscription personnelle pour l'érection du monument du maréchal Canrobert.

Par suite du retrait des concessions, décidé dans un récent conseil des ministres, les tra-

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vaux ont été partiellement arrêtés dans les gi-sements de phosphates de la région de Tebessa (Algérie).

A l'occasion de son récent séjour à Sébasto-pol, le capitaine Moulin, attaché militaire fran-çais, a envoyé à la Société de bienfaisance de Sébastopol 200 roubles.

On prétend, à Berlin, que le tsar a prié l'empereur d'Allemagne d'envoyer son frère, le prince Henri de Prusse, à son couronnement à Moscou en 1896. On explique cette demande par ce fait que la princesse Henri de Prusse et la tsarine sont sœurs.

PASSE-TEBPS DE L'EST RÉPUBLICAIN

AVIS DU SORCIER Que nos lecteurs nous pardonnent si

nous n'avons pas répondu plus tôt à leur correspondance depuis huit ou dix jou's. Une absence prolongée ne nous a permis de prendre connaissance de leurs réclama-tions que ce matin.

Nous répondrons demain à toutes les observations qui nous ont été adressées, notamment en ce qui concerne le problème n° 6 rendu indéchiffrable par une faute de ponctuation.

Proùlèns de concours 16. —LOGOGRIPHE

Sur mes trois pieds, bien posé, A terre je te promène ; Mais si je suis renversé C'est sur l'eau que je te mène ; Puis, anagrammatisé, Bébé sur moi se démène.

17.—PROBLÈMES ALPHABÉTIQUES (consonnes)

Ms — mlds — jms — n — s — plgnnt — d — m — dst — *n — mden — d' 'gnrnc — prfnd — *h — rprtt — qlq"n — vlntrs — j — I — ers — vs — ls — "nvz — ts — s — pindr — *n — r**tr — mnd

18. — ENIGME Je n'ai ni pieds, ni mains, ni tête; Je ne parle jamais et je suis écouté ; J'excite assez souvent la curiosité ; Je dois mon existence à cotte pauvre bète. Qu'injustement on berne à qui mieux mieux ; Quoique sans cœur, j'élève le courage ; Qu'on ne me touche point, je suis silencieux ; Je n'en dirai pas davantage ; Mais j'ai bien peur d'avoir trop dit : Ne nous décelons pas en faisant trop de bruit.

19. -t RÉBUS

——M—MMgl

20. — CHARADE O mort de mon premier éternel pourvoyeur, D'une voix suppliante à genoux je t'implore, Et fais que mon second, messager de malheur, Ne résonne si tôt pour tous ceux que j'adore. Et toi, frileux hiver, qui vas bientôt couvrir De mon entier glacé la face de la terre, Adoucis tes rigueurs pour ceux que la misère De sa terrible étreinte ici-bas fait souffrir.

#

Solutions tes problèmes de concours fi. — LES SYNONYMES

Proverbe de cinq mots : A bon chat, bon rat.

Conseil — Avis Courage — Bravoure Soumission — Obéissance Incurie — Négligence Négoce — Commerce Jalousie — Haine Hauteur — Arrogance Spectacle — Théâtre Violent — Brutal Négligent — Oublieux Imbécile — Niais Paiement — Règlement Réunion — Assemblée Quiétude — Tranquillité

12. — PROBLÈME CHIFFRE Proverbe : Quand on veut plaire à tout le

monde, on ne plaît à personne.

13. — LOGOGRIPHE Ancre Nacre Rance Ecran Crâue

14. — MOTS CARRÉS LENT E L O A NOIR TARD

15 —CHARADE, orthographe non respectée

(Haie — cube) Hécube.

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Feuilleton de L'Est républicain] K° 80

LES

ATTENTATS DE MODESTE

Par PONTSEVREZ

(suite)

Puis elle s'échappa. Le jour commençait à poindre, une aube tardive, triste et grise de décembre ; la lumière était à peine suffi-sante pour déchiffrer l'écriture, mais son impatience ne souffrit pas de délai ; en s'y reprenant à maintes fois, elle parvint à lire :

« Mon mari, je souffre, je mourrai, à « cause d'une faute qu'on m'a dit que vous « avez commis contre moi, ct qui m'a entré « dans le cœur comme un coup mortel, « parce que je vous ai toujours aimé ten-« drement, avec simplicité, en fidèle et « honnête épouse, selon ma promesse de-« vant le bon Dieu le jour de notre mariage « dans la cathédrale de Bayeux. Je n'ose « pas vous parler de ce qu'on a dit, je ne « l'ai pas osai jamais. C'est peut-être un « tord que j'ai eu. Vous auriez démenti, ça « m'aurait consolai, et peut-être guéri.

« ,î<? vous l'épp's. qud je n'oserais « pas vous lodire < n parlant, et je ne pou-« rais pas. ht je ne veux pas [/nourrir avec « cette pensée-là pourtant ; 6tais-l&-mo\ de

« la tète, ou qu'au moins si vous avouez « votre faute, que je vous la pardonne en « vous disant : « Antoine, ça m'a fait bien « du mal, je vous pardonne. » Je vous en « prie, mon mari, mon cher mari que j'ai « toujours respectai comme le maître de la « maison, selon ma promesse devant le « maire, et que je vous ai toujours obéi « volontiers ; dites vrai. Est-ce vrai « que...»

Au moment d'énoncer la question terri-ble, elle avait été terrassée par l'émotion trop violente.

— Bon,bon, marmotta Modeste, il n'a pas pu la détromper. Elle eu a souffert jusqu'au bout. C'est bien fait. Elle méritait bien ça pour m'avoir volé mon homme et ma place. L'homme, j'en tiens un autre ; la place, il s'agit de la reprendre.

. La sombre énergie du mal peinte sur son visage ne permettait pas de douter qu'elle en fût capable.

Madame Joséphine disparue, la vie chan-gea tout à fait à Champ-Nivert. Même ma-lade, même reléguée dans sa chambre et clouée sur son lit, elle était encore le lien qui retenait ensemble les éléments de la fa-mille et de la maison. A cause d'elle, cha-cun ménageait les autres.

Firnr'n lui-même, bien que son affection filiale s'évaporât en belles phrases senten-cieuses et prétentieuses, n'osait s'affranchir de toute contrainte. L'idée de sa mère exerçait sur son esprit où luttaient des tendances contradictoires, une puissance

) force positive dont l'effort visait à surmon-ter sa propre force ; son père parlait d'au-

torité ; donc Firmin se tenait sur la défen-sive vis-à-vis de lui, prêt à prendre l'of-fensive dès qu'il se croirait sûr de subju-guer l'adversaire. Si une occasion malheu-reuse surgissait, ce devait être entre eux une lutte violente Maintenant, la mère défunte,rien n'arrêterait les emportements du « fils ».

Quant à M. Jarlaud, l'explosion de sa douleur était sincère. Il appréciait certai-nement et il aimait sa femme. Les pre-miers jours de veuvage lui semblèrent longs, sombres et vides ; il demeurait des heures entières écrasé sur une chaise près du lit où elle avait souffert et rendu l'àme. Il en avait perdu le sommeil ef l'appétit. Minique et Marthe se disaient qui si cet affaissement se prolongeait, il deviendrait très inquiétant.

Tous les jours, ils allaient tous trois vi-siter la tombe au cimetière. Parfois Fir-min les accompagnait, mais seulement jS'il faisait beau. Dès qu'il pleuvait où neigeait, il prétextait son travail, ses études, ses le-çons à préparer, il rentrait se chauffer les pieds.

La saison s'enfonçait dans la brume ; elle était froide et pluvieuse ; il n'était guère de plantes dont on pût orner le petit carré de terre entouré de buis. Une belle table de marbre blanc, de quatre pieds de haut, était arrivée de Caen : on l'y dressa.

De chaque côté, un if fut planté, et l'on remit au printemps pour transformer le carré en jardinet ; en attendant, quelques pieds d'immortelles variées y dessinèrent une croix.

Chaque jour la terre était ràtissée, les ti-p-es émondées ; et c'était pitié de voir re-venir par tous les temps, à la tombée de la nuit, ce trio désolé, les yeux rouges, la face sillonnée de larmes.

Mais la vie reprend les vivants ; surtout [ à la campagne, dans une ferme comme Champ-Nivert, la nécessité presse et secoue l'activité.

Peu à peu l'impression s'atténue, s'em-pâte pour ainsi dire, la pointe de la douleur s'émousse, et, sans se perdre dans l'oubli, l'image des chers disparus recule d'un plan ou deux dans la mémoire. Au premier rang s'entassent et se succèdent les préoccupa-tions de chaque jour.

Ainsi advint-il. — Marthe et Minique n'avaient-ils pasj eux, dans le cœur, un hôte exigeant ? Il serait injuste de suppo-ser que ce tût hypocrisie de sentiment quand ils se rapprochaient pour s'entrete-nir de la défunte ; mais, au fond, ils s'at-tristaient de son départ sans retour, ils étaient bien contents de se parler, de se montrer leur tendresse mutuelle sans ex primer aucun aveu précis ; dans les él <ns d'affection que suscitait le souvenir de ma-dame Joséphine, ils se retrouvaient; aimer la même personne, une même mère, n'é-tait ce pas encore venir confondre leurs vœux et se dire qu'ils les confondaient ?

Firmin, sournois, rôdait autour d'eux ; mais il n'avait pas le talent de se mêler à leur entretien : ils étaient à la fois trop simples et trop élevés. Sa nature grossière l'empêchait de monter si haut, son éduca-tion mal faite l'éloignait de cette simplici-té ; il ne sortait de la brutalité que pour tomber dans l'emphase.

Alors, rageant de voir l'accord intime des deux jeunes gens, brûlant à l'aspect de la beauté de « mam'zellc Duval >■>, comme il affectait de la nommer, il se plantait de-vant eux, adossé à la cheminée, dans, le

parvenait pas jusqu a Marthe, il s enfuyait chercher à la Sautille les caresses de la

_ ;

femme de quarante ans, de la femme qui 1 avait détruit sa mère. i

Jarlaud, peu à peu, se remettait à ses habitudes. La première qu'il reprit fut sa : îortie du soir, si pipe sur la grand'route. D'abord il n'y retourna point seul : tantôt l'un de ses fils, tantôt Ricard l'accompagna. ; Cependant il restait taciturne, répondant à peine par monosyllabes à son compagnon. Un soir, au milieu de janvier, par uu temps sec et une atmosphère limpide, il dit à Ri-card :

— Il fait froid sur les grands chemins ; si nous entrions au Sabot fleuri ?

La proposition étonna Ricard ; jamais depuis vingt ans le maître de Champ-Ni-vert n'avait mis le pied dans aucun caba-ret du bourg ; et même dans les foires on savait qu'il traitait les affaires en déjeu-nant, mais que ni avant ni après le re-pas personne n'eût réussi à l'entraîner au café.

— Si vous avez froid, rentrons plutôt chez vous, répondit le grand valet.

— Baste ! non, HOU, il faut bien changer le cours des idées. Entrons là.

11 poussa la porte. La salle, mal éclairée par deux lampes suspendues au plafond, était remplie de fumée de tabac. Une dou-zaine de consommateurs, la plupart des carriers en blouse blanche, étaient attablés de ci, de là, jouant au rams avec des car-tes graisseuses.

Ils regardèrent tous, très surpris et pres-que défiants, les nouveaux venus. Par quel hasard l'adjoint entrait-il au Sabot fleuri l La cabaretière elle-même s'inquiétait : l'au-rait-on dénoncée -pour une contravention ?

| La visite de l'adjoint serait-elle une inspec-tion, une vérification, quoi?

Jarlaud et Ricard prirent place : sur j l'ordre du cultivateur, la Doucette, — la

femme de Doucet, — leur servit du café et le l'eau-de-vie.

— Sais-tu jouer au piquet interrogea naître Antoine.

— Oui, pas mal. — Ah ! bon ! Moi, j'ai su dana le temps,

l'ai peut-êlre oublié, nous allons vdr. Il demanda des cartes. — C'est pour nous amuser, fît il, sans

intéresser la partie ; je ue voudrais pas te gagner ton argent ; car bien sûr, ajouta-t-il avec un sourire amer, je vais te bai tre à La seconde comme à la première manche : lu es dans le bonheur du ménage, toi.

Son œil s'humectait tandis qu'il profé-rait ce mot, et un feu soudain enflammait ses pommettes.

— Baste 1 répliqua Ricard, nous pouvons bien, sans scrupule, jouer la consomma-tion ; vous me feriez honte si vous refu-siez.

Ils jouèrent. Le grand valet perdit, paya ct se leva pour s'en aller. Il n'était pas content que maître Jarlaud fût entré là, surtout il était mécontent de l'y avoir ac-compagné.

— Minute, fit maître Antoine ; tu ne veux pas ta revanche? Au moins il te faut la consolation... et à moi aussi! Hé! la Doucette, deux verres du meilleur.

— J'ai du rhum, au! nviHre Jarliul, comme on n'en boit pas souvent.

Elle versa la liqueur dans deux Verres épais etprdfonàs. Le propriétaire de Chadlp-Nivert vida le sien d'an trait, raliu:.;a sa pipe et sortit. Après quelques pas s&r la route, les deux hommes se dirent botia6 nuit et se séparèrent.

(A sunrel

î^indi <>8 Octobre n n r^M«.«* mm de la mine que venaient do bourrer leurs i .■«u.m

J,__ . ,., *mmmmmss*

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*"""™"'"I

~S™5SS ^-m^ ÎPÛ ÏTV niU U* U C camarades, s'enfuiront vers la bure qui pagné de plusieurs ouvriers, qui parvien- j Les deux autres victimes de cet accident j DÉCÈS hournalier - ri-,- I* - -1 L Ù n i HiKa était le seul point de sauvetage; à peine nent à les remonter au jour; il reste à ce i sont célibataires.

1 „ ..

DLCfiS. C mirchaTd de hoU Ji-Plcard' &

A &B& «s hé « V Mk VU avaient-ils parcouru quelques mètres qu'ils moment dans le puits les ouvriers Daoust et j On attribue cette catastrophe au crache- M2ÎÎSI'£SÎ*S»JS ÎSSiti^» Kauff

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45 anTénousede I n^ihs

LBersi

», • , trouvaient devant eux, debout, et brûlant Chevalier ; on sait qu'ils sont morts, leurs ment d'une mine pendant son explosion ÎB^^ÏÏ^JÏfe

94 a"

s,'.

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veu- MaîîuerK^ °i

Mer- ^

EXPLOSION DE GRISOU. - Un terrible aç- vif. Chevalier, qu'ils tentèrent'de secourir, camarades le déclarent. D'après les dires de personnes compé- rS^Ô^^SS^IS!i ̂ e> ZoTe do ThomaslauroT 6

^' 58 aDs

-cident de mine vient de se produire à He- mais en vain, caries vêtements et leschairs Pour retrouver leurs cadavres, l'ingé- tentes, on croit que l'explosion est due à v,f^S? 7 S ■ ™ * ?

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30 ans' -

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nm-Liétard,pres de Denain. de ce malheureux ouvrier leur restaient nieur Méchin descend avec une équipe de , l'inflammation de poussières de charbon l„e 11,=~~^

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nie-diérèse Gabriel, 64 En vente chez tous les libraires et marTTT

Vendredi soir, six ouvriers, les nommés dans les mains, plus loin, ils rencontraient courageux ouvriers qui bientôt sont re- dont les effets sont aussi désastreux que lè 11iCfioî U

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«j?enie- de journaux : Le Favori de la Mode, parait Alfred Chevalier, Henri Daoust, Louis Ca- leurcamarade Calonne, portant d'horribles montés asphyxiés ; grâce aux soins intelli- grisou, mais dout l'action se manifeste

Mane ^nateiain, „j ans, sans profession. le I" et le 16 de chaque mois, 12 pa|es de ter

lonno, Louis Mayeur, Alexandre Canon et brûlures sur le corps. C'est ici que les frè- gents des docteurs Boulinguez et Cochon,1 dans un rayon moins étendu. RTAT PTVTT ne- mnni 11 ï, ♦

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„ . , , K^i"- i une ieuille de patron» l'installation d'un plan incliné au sommet souteux ils n'IésUenï pas lTtenter leSu- des ouvriers Chevalier et Daoust et attén- ™1L DE LUNEVILLE JSSSS£SSS^^£S' S' Prk du n°umé o collet

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duquel se trouve une bure ou petit puits vetage de Calonne ; Charles Mayeur charge dre que les gaz grisouteux aient évacué la NAISSANCES M,Sf r lS " u Cnf r

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Paul- . ' S' d'approfondissement, soudain, sans que le malheureux sur ses épauleslmaisbientôt, galerie. René-Jules Knemer. — Jules Kremer.— lu\n ~~

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é Henné- . . rien n'ait pu le taire prévoir, Canon et les à demi asphyxié, il repasse son fardeau k Dans la nuit, l'ingénieur Stemann est à Jeanne-Louise Micout. — Marthe-Eloïse-

q A toutes nos lectrices, nous indiquerons com

frères Mayeur qui se trouvaient à environ son frère Louis, celui-ci descend à son tour son tour descendu avec plusieurs mineurs, | Rose-Marguerite Faurie. —- Yolande-Ger- T

tlSmtrZ °S MARU<3E

. me le guide le plus sûr et le plus pratique naï une trentaine de mètres de leurs camara- deux échelles, mais, à bout de forces il et vers une heure du matin on remonte les maine Durang. — Lucien-Robert Buerig. ^ouis-uiement urunaux, camionneur à le choix de ses modèles et de ses patrons Jra des furent renversés par un violent dépla- tombe d'une hauteur de dix mètres avec cadavres de ces deux malheureux affreuse- PUBLICATIONS DE MARIACFS SnESf «E? * e - A Marguerite-Julie tmts \*. Mode du jour le: seul journal de mode cernentd'aii' ctleurs lampes éteintes, son malheureux camarade Calonne. ment mutilés.

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°SS&* ̂ Ceux-ci effrayés de s être vus ainsi pro- Les quatre mineurs sont dans le fond de Calonne, qui avait été transporté à l'hô- chand, peintre sur faïence. - Jules Christ- René-Louis Farinaux 22 ans soldat „„

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387 FEMME veuve, libre de sa jour-

née, demande des heures ou des tournées pour faire le ménage. 386.

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Pour être sûr de ne pas laisser échapper un journal qui l'aurait nommé, il était abonne à l'Argus de la Presse, « qui lit ; iécoupe et traduit tous les;ourneaux du monde, et en fournit les extraits sur n'im-porte quel sujet. »

Hector Malot (ZYTE, p. 70 et 323). L'Argus d© la presse fournit aux

artistes, littérateurs, savants, hom-mes politiques, tout ce qui paraît sur leur compte dans les journaux et re-vues du monde entier.

L'Argus de la presse est le colla-borateur indiqué de tous ceux qui préparent un ouvrage, étudient une question, s'occupent de statistique, etc., etc.

S'adresser aux bureaux de l'Argus, 155, rue Montmartre, Paris. — Télé-phone. ci L'Argus» lit 5.000 journaux par jour,

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S ntl^n[ U 0n

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nfntnf] e,as^^ du marché manifeste P r 11 n n îeudauces favorables. à inn r,-[ /?mo a 100 52 : l'Amortissable 4 3 II? 0l0àl06 60. u nlh A toacicr ost demandé à 801 25 ; le Crédit lyonnais à 780 512 50SOCi6té générale a de 510 à

606 25 °mpt0ir national d'escompte finit à La Banque de Paris clôture à 841 25. Le Suez a fléchi de 5 fr. à 3,182 fr. 50.

i 70nru3,' n03 cheoiilis, le Lyon s'inscrit a i,480, les autres n'ont pas été cotés à terme. 1

L'ensemble de la cote des fonds étran-gers est faible, la baisse notable des va-leurs ottomanes a entraîné les autres. LQ

l urc a baissé de 25 c. à 23 55 • la Ban-que ottomane reste à 690 en baisse de 10 tr.

L'Italien clôture à 88 95 ; l'Extérieure à 66 llilô. ; lo Portugais à 26 7t8 : le Hon-grois a 102 5|8.

Le Russe 4 0[0 consolidé finit à 99 95, Ie

3 0[0 a 8895 et le 3 lp2 010 à 94 50.