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qui ont marqué l’année événements Personnalités, et enjeux 2 à 51 pages

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pages et enjeux événements Personnalités, 2 à 51 L oui ! 2 www.larotonde.ca Personnalité de l’année 3 avril 2008 Photo par Jason Chiu 4 www.larotonde.ca Reprenons notre campus L’Université bientôt la nôtre Photos par Jason Chiu 5 avril 2008 Monsieur Poirier, La fin des Forces canadiennes dans les médias Monsieur le Rédacteur en chef, Photo par Jason Chiu 6 www.larotonde.ca Le journal francophone de l’Université d’Ottawa Édition du 17 septembre 2007 - Volume LXXV No. 3 Dessin par Francis Chartrand

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qui ont marqué l’année

événementsPersonnalités,

et enjeux

2 à 51pages

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2 www.larotonde.ca

L

L’activisme ?

Fuckoui !

e Fulcrum, journal étudiant anglophone de l’Université d’Ottawa, a décidé de terminer l’année par un éditorial affirmant que l’activisme sur le campus n’a mené nulle part et que les acteurs de ce mouvement ont perdu leur

crédibilité en usant de moyens peu efficaces pour transmettre leurs messages.

Vous risquerez de constater, en lisant cette édition spéciale de La Rotonde, qui rassemble tous les évènements marquants de l’année et souligne les accomplissements des personnes dé-vouées à leur cause, que cette affirmation de nos chers collèges anglophones ne pourrait être plus fausse.

Il est simpliste de dire que, parce que peu de changements concrets ont été observés cette année, le travail acharné des ac-tivistes sur le campus a été futile. Car on ne peut apporter du changement que si les problèmes sont d’abord clairement iden-tifiés, la première étape de l’activisme est de mettre au jour les injustices pour ensuite déceler les failles du système qui les ren-dent possibles. L’étape suivante est la rectification de ces failles par l’action. Et si on se penche sur le nombre d’injustices, de contradictions, d’infractions aux règlements et d’actes d’op-pression qui ont été dénoncés cette année, on peut sans aucune hésitation affirmer que ce fut plutôt une année grandiose pour l’activisme sur le campus !

Il a effectivement été question, entre autres, de la dénoncia-tion d’injustices liées au processus de recours académique et des failles du règlement universitaire censé protéger les étudiants contre le harcèlement et la discrimination. Il a été question de craintes soulevées par rapport aux dons privés et aux partenariats de recherche entre l’Université et l’industrie. Il a été question de la dénonciation de l’absence d’un ombudsman sur le campus, de frais démesurés associés aux demandes d’accès à l’information, d’abus de pouvoir de certains membres administratifs et du re-fus de la haute administration de discuter de ces enjeux dans un contexte de transparence avec les représentants étudiants. Et dans ces dossiers, les étudiants activistes n’ont jamais lâché leur bout du bâton.

Certaines batailles ont même été gagnées. Le processus de recours académique a été modifié pour y incorporer certaines des suggestions apportées par le Centre de recours étudiant. Le règlement de premier cycle sur le harcèlement sexuel sera revu pour y inclure toutes les autres formes de harcèlement et d’in-timidation. Après s’être fait interroger toute l’année au sujet de l’attribution du nom « Terrasse Ottawa Citizen » à la terrasse du deuxième étage de Tabaret – une forme de remerciement au quotidien qui avait fait don d’un million de dollars en espaces publicitaires à l’U d’O –, l’administration reverra son règlement concernant l’attribution des noms aux pavillons du campus. Le Ottawa Citizen a même retiré, le 30 mars dernier, sa distributri-ce de journaux qui se trouvait sur la terrasse depuis son inaugu-ration il y a deux ans. Cela ne serait probablement jamais arrivé sans ces étudiants qui, à de nombreuses reprises, ont souligné le conflit d’intérêt flagrant que la présence de cette distributrice représentait.

Ce ne sont que de petites victoires, certes, mais une victoire bien plus grande se cache derrière ces rectifications de la part de l’administration de l’Université : la conscience qu’elle n’a plus carte blanche pour diriger le bateau comme bon lui semble.

Il est certainement facile de compléter son bac, sa maîtrise ou son doctorat la tête basse, en acceptant son sort, le sort de ses col-lègues et celui de l’Université en général sans jamais remettre en question quoique ce soit, sans jamais dénoncer les injustices aux-quelles chacun fait face au moins une fois au cours de ses études. Il est facile d’endurer et de rester silencieux pendant trois, quatre, cinq ans jusqu’à l’obtention de son diplôme. Et la preuve, c’est que la majorité du corps étudiant le fait !

Et le plus désolant, c’est que ce sont ces mêmes étudiants qui critiquent les activistes, qui critiquent le travail des représentants étudiantes, qui se disent : « Ils ont-tu fini de chialer ceux-là ? Moi j’ai des études à faire ! » Mais ces étudiants doivent réaliser que sans cette force d’opposition, sans leurs syndicats étudiants, des gens qui prennent la parole, qui dérangent et qui exigent que l’administration leur rende des comptes, il se créerait un énorme vide. Et dans ce vide s’infiltreraient sans aucune résistance les abus et les injustices.

Les activistes ne sont pas des hippies qui ne font que brandir des pancartes, cogner sur des fenêtres, crier dans un mégapho-ne ou faire signer des pétitions. Ils sont avant tout des étudiants, comme vous et moi, qui ont décidé de faire passer des causes sociales aux enjeux larges et importants avant leur avancement personnel.

Ce sont des gens comme Seamus Wolfe, François Picard, Da-nika Brisson, Micheal Cheevers, Federico Carvajal, Mireille Ger-vais, Philippe Marchand, Chelsea Flook, Roxanne Dubois et j’en passe, qui ont choisi d’agir en tant que vos défenseurs et qui font le sale boulot de tous et chacun. Et pour cela, ils méritent non seu-lement une maudite bonne main d’applaudissements, mais aussi notre soutien pour qu’ensemble, nous exigions collectivement ce qui nous est dû.

- Andréanne Baribeau, Chef de pupitre, Actualités

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3avril 2008

Philippe MarchandPhoto par Jason Chiu

hilippe Marchand est avant tout un journa-liste. Ancien chef de section à La Rotonde, Marchand n’a jamais abandonné cet esprit d’enquêteur et le désir d’être au courant des

grands dossiers de l’heure. À l’époque où il était au journal, le rédacteur en chef lui reprochait souvent de ne pas être complètement objectif, une critique que Marchand acceptait, et même, recevait avec fierté. Marchand voit le journalisme comme une forme d’ac-tivisme. Sa passion a été transmise aux journalistes qui l’ont suivi, autant pour son professionnalisme que pour son idée selon laquelle la neutralité est impossi-ble et que plus encore, en restant neutre, on finit par prendre position.

Marchand mène par l’exemple et il impressionne par son esprit scientifique. Il apprend par l’essai et l’erreur, comme peuvent en témoigner ses quelques échecs ici à l’Université d’Ottawa. Malgré tout, il per-sévère. Que ce soit à travers ses demandes d’accès à l’information ou bien par ses lectures détaillées (et courriels subséquents) des lois de l’Université, Mar-chand transmet rapidement ses connaissances à ceux qui l’entourent.

Terminant une maîtrise en physique à l’Université d’Ottawa, Marchand a occupé cette année le poste de vice-président aux communications de l’Association

des étudiant(e)s diplômé(e)s (GSAÉD). Il s’est notam-ment démarqué grâce à son implication dans le pro-cessus de restructuration de l’exécutif de la GSAÉD – approuvé par les membres votants lors de l’assemblée générale de janvier dernier –, dans l’organisation de la conférence interdisciplinaire, dans son militantisme au sein des activités du groupe Notre Campus ainsi que dans sa grande disponibilité auprès des médias en général. L’objectif est réussi pour celui qui souhaitait rehausser la présence de la GSAÉD sur le campus.

En plus de ses tâches comme membre de l’exécutif, Marchand a attaqué plusieurs dossiers, notamment une campagne pour un cours d’activisme, une lutte contre les contrats d’exclusivité à l’Université et la création d’un mouvement pour mettre plus de lumière sur le phénomène de la commercialisation du campus. Peu importe si on est d’accord avec Marchand ou non, ses cinq années à l’Université auront complètement radicalisé la mentalité ici à l’Université d’Ottawa et on parle finalement de la place des étudiants dans les pri-ses de décisions de l’Université.

Marchand termine sa thèse de maîtrise cette année et compte poursuivre ses études doctorales dès l’an prochain à l’Université de Berkeley, en Californie. Nous lui souhaitons bonne chance et surtout, nous le remercions.

P

Personnalité de l’année

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4 www.larotonde.ca

Photos par Jason Chiu

Reprenons notre campus

otre Campus est le groupe d’étudiants qui a sûrement été le plus actif au sein de l’Université cette année. Se pen-chant sur les questions portant sur

la commercialisation de l’Université d’Ottawa, ce groupe compte parmi ces membres des ac-tivistes et étudiants tels que Federico Carvajal, Philippe Marchand, Michael Cheevers, Roxan-ne Dubois, Seamus Wolfe, Mike Fancie et le professeur Denis Rancourt. Notre campus fait pression sur l’Université pour que celle-ci défi-nisse clairement des critères éthiques lors de la signature des ententes avec le secteur privé.

Les intentions de ce groupe se sont fait tout d’abord connaître lors de la fausse vente aux en-chères organisée lors de l’inauguration du pa-villon Desmarais en octobre. Outre l’attribution du nom de cet édifice à la personne qui a fait un don de 15 millions de dollars, Notre Campus a fortement contesté l’attribution du nom de Tel-fer à l’École de gestion.

Telfer, le président de Goldcorp, une compa-gnie minière poursuivie par le gouvernement du Honduras pour pollution excessive, s’est vu attribuer son nom à l’École de gestion du fait d’un don de 25 millions à l’Université.

Récemment, des membres de ce groupe se sont présentés à une réunion du Bureau des gouverneurs, mais n’ont pas pu faire valoir leurs préoccupations puisque leur entrée a été bloquée. Ils voulaient dénoncer le fait que la Terrasse Ottawa Citizen ait été nommée du nom d’un journal commercial alors que les directives de l’université stipulent qu’« aucun nom ne sera approuvé qui laisse entendre que l’Univer-sité soutient une position politique partisane ou idéologique ou encore un produit commer-cial ».

Notre campus a gagné, au cours de cette an-née, une grande visibilité et une crédibilité cer-taine puisque le groupe demande que l’Univer-sité appartienne aux étudiants et non au secteur privé, une cause qui touche un grand nombre d’étudiants.

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L’Université bientôt la nôtre

ette année, la campagne Notre Campus a hissé au pre-mier rang la question de la commercialisation de l’Uni-versité. Remettant en doute les partenariats avec le secteur privé, l’intégrité académique et le manque de

consultation sur les honneurs donnés en échange de dons privés, la campagne a su faire ressortir de nombreuses préoccupations. En organisant une première discussion publique sur la question, la campagne Notre Campus a rassemblé près de 200 étudiants qui ont pu exprimer publiquement leur malaise à l’endroit de certains partenariats sans en connaître les détails ou les critères.

La réappropriation de l’espace par et pour les étudiants a émergé d’un besoin des étudiants pour des espaces suffisants, indépendants et sans influence du privé. Que ce soit en réaction à un montant grandissant d’espace commercial accordé à des entreprises privées (Second Cup et Starbucks, entre autres) ou la nécessité de créer plus d’espace de travail pour les étudiants diplômés, les étudiants ont fortement ressenti le besoin de créer des espaces où ils peuvent s’exprimer et évoluer dans un envi-ronnement où ils gèrent un espace qui leur est propre.

Pour les deux questions précédentes et plusieurs autres, les étudiants ont malheureusement éprouvé de la difficulté à se faire

entendre dans le processus de prise de décision. En manquant de transparence, par exemple dans le choix des noms pour certains pavillons ou diplômes ou même en renouvelant le contrat des services alimentaires sans consultation, l’administration a voulu mettre à l’écart la capacité des étudiants de prendre part active à la vie sur le campus. La frustration des étudiants s’est cana-lisée par la création de campagnes et de comités pour réagir à ces préoccupations, poussant des candidats à l’élection des deux associations étudiantes à incorporer certaines de ces questions à leurs plates-formes. À la lumière des événements de la dernière rencontre du bureau des gouverneurs et à l’inaccessibilité de la haute administration auprès des étudiants, il est évident qu’il reste du chemin à faire.

Soyons clairs: à titre de nouveaux représentants élus, nous allons prendre position sur ces questions au cours de l’été et pendant l’année à venir. Nous espérons que la nouvelle admi-nistration, avec l’arrivée d’un nouveau recteur en juin, adoptera des pratiques plus transparentes et ouvertes travaillant pour le bien-être des étudiants et des facultés plutôt que de mettre ceux-ci au service des entreprises. Nous anticipons une année où les étudiants et l’administration pourront travailler parallèlement pour créer un milieu universitaire sain, ouvert et constructif.

Les exécutifs élus de la FÉUO et de la GSAÉD 2008-2009

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Notre Campus

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5avril 2008

SPhoto par Jason Chiu

Défense nationale boycottée

Monsieur le Rédacteur en chef,

ciences politiques 101 confirmera qu’il y aura toujours des guerres et que des in-dividus pour s’y combattre seront éga-lement toujours une nécessité absolue.

Marquons que le Canada n’a jamais été l’agres-seur et que j’espère qu’il en sera toujours ainsi.

Ceci étant posé, je ne suis pas seulement boule-versé mais furieux vis-à-vis de refuser les annon-ces de nature militaire. Lors de mes dix années à l’Université d’Ottawa j’ai eu l’honneur de faire partie du Corps d’entraînement d’officiers cana-diens, former l’équipe de tir et de passer quelque temps au service du Juge-avocat général. Plu-sieurs étudiants ont également choisi de servir dans la marine canadienne grâce à la Division universitaire de formation navale ainsi que l’avia-tion. Plusieurs de vos prédécesseurs ont connu le combat et y ont laissé leur vie afin que vous et vos collègues puissent vivre en paix. Afin de mieux comprendre les tournures militaires puis-je vous suggérer une lecture du Prince de Marchiavel ou de Winston Churchill ou encore du Maréchal Fer-dinand Foche.

À titre de fondateur de Photo Université, j’ai bien connu le Fulcrum et La Rotonde et quoiqu’il n’y avait pas de censure, un membre de l’admi-nistration participait d’une manière très passive. Est-ce qu’un retour à ce processus s’impose?

À titre d’Ancien, je vous demande respectueu-sement que cette lettre soit publiée et que par ce biais une excuse soit adressée aux anciens qui ont senti le devoir d’assurer la liberté à tous ceux qui ont suivi, y compris la liberté d’expression mais pas aux dépens des autres. Ce que pense La presse universitaire canadienne ne m’impres-sionne pas. Faisons face à la réalité.

Bernard E. Poirier B.A., B.Sc.P., M.A., LL.L.

La fin des Forces canadiennes dans les médias

ette année, l’Assemblée générale du Fulcrum a rassemblé environ 200 étudiants venus présenter leurs préoccupations à l’égard de la présence de certaines publicités dans le jour-

nal anglophone de l’Université d’Ottawa. Par un vote de 93 voix contre 85, les étudiants de

l’Université d’Ottawa ont voté en faveur d’un boycot-tage des publicités de l’armée canadienne. Bien que cette AGE ait présenté plusieurs motions, c’est surtout celle-là qui a animé le débat.

D’un côté, on retrouvait plusieurs leaders étudiants ainsi que l’équipe du Fulcrum, qui n’a jamais eu de politique en matière de publicité et qui a milité pour le statu quo. De l’autre se trouvaient des noms connus

sur le campus tels que Federico Carvajal, Philippe Mar-chand, François Picard, Michael Cheevers et Roxanne Dubois qui ont fait appel aux étudiants pour venir vo-ter pour le boycottage. Plusieurs membres de l’exécu-tif de la FÉUO étaient présents à cet événement, mais ils ne se tenaient pas tous du même coté.

Outre la prise de position au sujet du boycottage, cette Assemblée générale a prouvé que lorsque les étu-diants se sentent interpellés, ils se mobilisent et mènent une bataille féroce pour faire valoir leur position.

Des accusations d’irrégularités étaient lancées de tous les côtés. La décision peut être revue lors de la prochaine assemblée générale du journal anglophone, prévue pour mars 2009.

La Rotonde refuse de publier des publicités des for-ces canadiennes depuis août 2007.

C

Monsieur Poirier,

ous vous remercions pour votre lettre, mais nous ne pouvons nous excuser, pour la simple raison que nous ne croyons pas avoir manqué de respect

envers qui que ce soit.La liberté d’expression n’est pas à sens unique.

Autant un publicitaire a le droit de créer une publicité, autant le journal a le droit de ne pas la publier.

Notre décision de ne pas publier de publicités pour la Défense nationale n’est aucunement liée à la guerre en Afghanistan, mais plutôt à une cam-pagne de recrutement à laquelle nous préférons ne pas participer. C’est également notre droit.

Nos pages sont ouvertes, comme votre lettre en témoigne, à toutes et à tous, et ce indépendam-ment de l’orientation politique de La Rotonde.

La Rédaction

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6 www.larotonde.ca

Le journal francophone de l’Université d’OttawaÉdition du 17 septembre 2007 - Volume LXXV No. 3

A r t i c l e P P . 1 2 - 1 3É d i t o r i a l p . 2 3

L ’ exclusivité c ’est fini.

’aurais probablement fait les arrange-ments différemment si j’avais été là avant. Sachez que je suis tout à fait pour que les étudiants aient un choix de pro-

duits sur le campus », expliquait Bruce Feldthu-sen, vice-recteur pro tempore aux relations uni-versitaires, après que La Rotonde a appris en sep-tembre dernier que l’Université entendait mettre fin à l’entente d’exclusivité qui la liait à Coca-Cola. La compagnie n’aurait pas respecté le libellé d’une des clauses du contrat spécifiant qu’elle devait ma-nifester son désir de perpétuer l’entente 20 jours avant le 31 août 2007.

Au cours de l’année, un courriel envoyé à la GSAÉD et à la FÉUO depuis l’administration cen-trale laissait entendre que la multinationale jugeait que le contrat était toujours en vigueur malgré ce qu’en ont dit les avocats de l’Université. Depuis, il n’y a plus d’ambiguïté: l’exclusivité, c’est fini.

Fait intéressant, Spectrum Marketing, la firme de consultants basée à Vancouver qui a négocié le contrat d’exclusivité et qui a touché 15% de com-mission sur celui-ci pendant dix ans, indique tou-jours sur son site Web que l’entente entre l’Uni-versité d’Ottawa et la championne des boissons gazeuses est en vigueur.

De tous les débats portant sur la présence d’en-treprises privées et de monopoles sur le campus, Coca-Cola fut sans conteste celui qui donna le ton pour l’année. La FÉUO et la GSAÉD se sont offi-ciellement prononcées contre cette pratique, tout comme Bruce Feldthusen. Dans ces circonstan-ces, il est difficile d’expliquer le renouvellement dissimulé du contrat d’exclusivité avec la compa-gnie Chartwells pour les services alimentaires et le maintien de l’entente avec la géante américaine eFollett pour les manuels scolaires.

J

Dessin par Francis Chartrand

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7avril 2008

Encore trois années avec Chartwells

a firme Chartwells est responsable depuis cinq ans des Services alimentaires sur le campus de l’Université d’Ottawa. Récem-ment, le contrat de la compagnie de trai-

teur a été prolongé jusqu’en 2011. L’entente qui existe entre l’U d’O et Chartwells est

un contrat d’exclusivité. Pour plusieurs personnes, cela crée une situation de monopole qui nuit au dé-veloppement d’initiatives alimentaires provenant, entre autres, du corps étudiant. De son côté, l’ad-ministration soutient qu’étant donné la proximité du centre-ville d’Ottawa, il n’est pas question de « monopole ». D’autres diront que si la communau-té s’entend sur la qualité des services que procure Chartwells, cette entente d’exclusivité ne défavorise personne. D’ailleurs, des sondages ont été produits par l’Université et la FÉUO afin de prendre le pouls de la communauté universitaire sur cette question. Pourtant, aucune consultation n’a eu lieu au mo-ment du renouvellement du contrat. À quoi ont servi ces sondages ? Les étudiants ne sont-ils pas les prin-cipaux utilisateurs des services alimentaires ?

Autre chose à retenir dans le dossier Chartwells : ils pourraient utiliser de la vaisselle réutilisable pour réduire leur production de déchets. Comment les in-citer à prendre ce virage écologique si l’entente n’a pas été renégociée ? Bien qu’aux origines de l’en-tente, en 2003, l’administration ait consulté la po-pulation étudiante afin d’avoir son aval, cinq ans se sont écoulés et trois autres passeront avant que la communauté universitaire ait la possibilité de faire valoir son opinion.

L

Photo par Jason Chiu

Photo par Francis Chartrand

Renouveler sans consulter

Silence, on boit

Un café avec vos livres?

ès la rentrée, le café Second Cup au rez-de-chaussée de la bibliothèque Morrisset et le café Starbucks qui se trouve dans le nouveau « tout-aussi-controversé » Pa-

villon Desmarais ont fait l’objet de nombreuses cri-tiques.

À plusieurs reprises, certains groupes, notam-ment la FÉUO, la GSAÉD et Notre Campus, ont tenté d’inviter, sans succès, les instances adminis-tratives de l’U d’O à discuter de l’importance qu’il y aurait à aménager des espaces étudiants gérés par et pour les étudiants. Leur message a été clairement énoncé. Selon eux, il est primordial de consulter la population étudiante quand il faut rénover ou intro-duire un service sur le campus.

Pour leur part, les membres du Service de vie communautaire ont compris cet enjeu quand ils ont dévoilé leur plan de modification du deuxième étage du Centre Universitaire prévoyant la transformation complète du Terminus et le déplacement des locaux des services étudiants qui s’y trouvent. Le Conseil de la bibliothèque a également fait face à un scéna-rio semblable. D’ailleurs, le sixième étage de cette dernière sera transformé en « étage tranquille » au cours de l’été. Cet espace a été conçu en particulier pour les étudiants diplômés et les chercheurs de l’Université. Toutefois, il sera accessible à tous étant donné la nécessité que représentent les outils pério-diques. Un autre espace, le Café Alt, sera converti pendant la période estivale. Les étudiants auront en-fin leur café dans le Pavillon Simard géré par et pour les étudiants par l’intermédiaire de la FÉUO.

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Ryan Kennery

Julia Morris

Le mutisme de nos leaders étudiants

’Université bloque l’accès aux étudiants… Nathalie Charlebois fustige Gilles Patry… Ryan Kennery et Julia Morris restent muets.

Des chants aux airs de « We are the students, let us in » se faisaient entendre de l’extérieur de la salle du Sé-nat lors de la dernière réunion du Bureau des gouverneurs le 31 mars. Environ une trentaine d’étudiants se sont vu re-fuser accès à la rencontre par le service de protection, re-présenté par l’enquêteuse Nathalie Charlebois. Selon cette dernière, c’est à la demande du recteur, Gilles Patry, que les étudiants ont été empêchés d’entrer dans la salle du Sénat. Les étudiants étaient venus pour signaler leur malaise par rapport à la décision de l’Université de nommer une terrasse « Ottawa Citizen » après un don d’un million de dollars de ce journal.

Plusieurs justifications ont été données aux étudiants avant le commencement de la réunion pour empêcher l’ac-cès. On rapportait que c’était une question de sécurité, la limite légale de personne dans la salle ayant été atteinte. Or, après vérification, La Rotonde a compté une soixantaine de personnes dans la salle, tandis que la limite légale est 94.

À la suite de la fermeture des portes, plusieurs étudiants ont commencé à faire du bruit et en chantant à tel point que la police de la ville d’Ottawa est arrivée sur les lieux.

Charlebois a tenté tant bien que mal de trouver d’autres excuses avant de dire à Seamus Wolfe, vice-président à la FÉUO, que le recteur lui a demandé de garder la porte fer-mée, tout simplement.

Selon nos sources, l’administration de l’Université aurait demandé aux personnes présentes de venir « remplir les sièges » pour éviter l’accès aux étudiants. Lors de la der-nière rencontre, seulement deux personnes étaient dans la galerie, dont un représentant du Fulcrum. Cette fois-ci, par contre, on s’est assuré de remplir chaque siège en invitant des employés et des membres de l’administration à venir « observer » la rencontre. Plusieurs membres présents étaient incapables d’expliquer ce qui a suscité cet intérêt soudain pour les réunions du Bureau des gouverneurs.

À noter que le Bureau des gouverneurs compte deux étu-diants membres, Julia Morris et Ryan Kennery. Ni l’un ni l’autre n’a senti le besoin de demander pourquoi les étu-diants étaient empêchés d’observer la rencontre. À noter aussi que Marc Jolicoeur, le président du Bureau des gou-verneurs, a utilisé la justification de la capacité légale pour expliquer l’accès limité. Était-il mal informé ?

Nathalie Charlebois8 www.larotonde.ca

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Photos par Jason Chiu

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9avril 2008

Aucun produit commercial

Photos par Jason Chiu

L’Université dans l’embarras

ucun nom ne sera approuvé qui laisse en-tendre que l’Université soutient une position politique partisane ou idéologique ou encore un produit commercial. » C’est là une di-

rective de l’Université au sujet de la désignation de ses espaces. L’Université a pourtant baptisé une terrasse du nom du Ottawa Citizen à la suite d’un don d’un mil-lion de dollars en espaces publicitaires dans ce journal. Contradiction ?

L’Administration ne partage pas cet avis et affirme catégoriquement ne contrevenir à aucune directive. Le vice-recteur pro tempore aux relations universitaires Bruce Feldthusen estime qu’il faudrait qu’il soit écrit dans la directive que le nom constitue une promotion. Malgré cela, le recteur Gilles Patry a affirmé le 31 mars 2008 que la directive allait être revue. Une distributrice présente sur la terrasse a également été retirée la jour-née précédant la publication de l’article sur ce sujet et des étudiants se sont vu refuser accès à une réunion du Bureau des gouverneurs.

A

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10 www.larotonde.ca

Pam Hrick Marc DoumitRéformes de la FÉUO

La réforme du Conseil d’administration (CA) a probablement été l’un des meilleurs coups de l’exécutif de la Fédération étudiante (FÉUO) cette année, son succès étant en partie dû au travail de préparation et de conscientisation ef-fectué par la présidente Pam Hrick (photo) qui a su convaincre les membres actuels du CA de voter en faveur du projet.

C’est lors de leur réunion du 4 novembre dernier que les membres du CA ont accepté à l’unanimité la réforme du conseil. Ainsi, la nou-velle structure regroupe 31 membres, dont les six membres exécutifs de la FÉUO, ainsi que 25 représentants facultaires distribués propor-tionnellement parmi les 10 Facultés. La plupart d’entre eux ont été élus lors des dernières élec-tions de la FÉUO et leur mandat commencera dès le 1er mai.

Bien que certains aient craint que peu de candidats ne se présentent aux élections du CA, celles-ci se sont plutôt bien déroulées, étant donné que c’était une première à l’U d’O. Aux élections de février, il y a eu une course aux pos-tes de représentants facultaires pour quatre Fa-cultés, alors que les représentants ont été élus par acclamation dans trois autres Facultés. Des élections partielles se sont tenues début mars pour combler les postes vacants et malgré tout, il manque encore un représentant pour la Fa-culté de droit civil, pour celle d’éducation ainsi que celle de génie.

Le CA de la FÉUO a comme mandat de gui-der la Fédération dans ses décisions et actions et se doit d’agir d’une façon détachée dans le meilleur intérêt de ses membres.

Réformes de la GSAÉD

À la suite d’un vote majoritaire des membres présents à l’Assemblée Générale de la GSAÉD le 29 janvier dernier, la structure actuelle de l’As-sociation des étudiant(e)s diplômé(e)s sera mo-difiée à partir de mai 2008. La réforme prévoit notamment l’abolition du poste de président au profit d’une gestion plus horizontale avec une nouvelle distribution des tâches et des porte-feuilles.

La nécessité du changement se faisait sentir du fait de l’augmentation significative du nom-bre d’étudiants aux études supérieures et à la multiplication des tâches qui en découlait. Les nouveaux cadres exécutifs porteront désormais le titre de « commissaire » au lieu de « vice-président » et seront distribués de la façon sui-vante : un poste de commissaire à l’externe, un poste de commissaire aux finances, un poste de commissaire à l’interne, un poste de commis-saire à la vie étudiante et un poste de commis-saire aux affaires universitaires. Tous devront également être bilingues.

La réforme prévoit aussi une nouvelle répar-tition des tâches, notamment en ce qui concer-ne la négociation du plan d’assurance-santé et du budget, lesquels tomberont tous deux ex-clusivement sous l’autorité du commissaire aux finances. La gestion quasi-totale du Café Nos-talgica relèvera quant à elle du commissaire à la vie étudiante.

À la grande surprise des étudiants diplômés, trois membres de l’exécutif, dont le président, Marc Doumit (photo), n’ont pas soutenu la réfor-me. L’abolition du poste de président a été le prin-cipal changement qui n’ait pas fait consensus.

Photos par Jason Chiu

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11avril 2008

Dean Haldenby«The Dean Machine»

l aura fallu deux campagnes électorales pour que le jeune étudiant diplômé en gestion spécialisation finances soit élu au poste de v-p aux finances cette année.

Sans avoir eu la chance de connaître la FÉUO de l’intérieur avant le début de son mandat en mai dernier, il est devenu, au terme d’une longue saga électorale, le président élu du syndicat des étu-diants de premier cycle pour l’année 2008-2009. L’échec qu’il a connu à son premier test de bilin-guisme a relancé le débat sur les exigences des examens de langue pour le poste de président, certains jugeant qu’elles sont trop élevées.

Faisant de la question des espaces étudiants l’un de ses principaux chevaux de bataille, Hal-denby a proposé durant sa campagne de consul-

ter les étudiants pour la création d’un centre étudiant géré par leurs représentants (l’actuel Centre universitaire est en partie administré par le service de vie communautaire). Haldenby a aussi proposé durant sa campagne de mettre en place un système de traduction simultanée aux réunions du conseil d’administration de la FÉUO pour que chacun puisse intervenir dans la langue de son choix. Il en a finalement surpris plus d’un en affirmant dans une entrevue avant l’élection qu’il n’avait pas encore pris position sur l’impor-tant débat au sujet de l’adhésion de la FÉUO à la Fédération canadienne des étudiant(e)s.

Dean Haldenby entrera en fonction en tant que président de la FÉUO le 1er mai 2008. Il succèdera à Pam Hrick, présidente de la FÉUO depuis mai 2007. Elle qui quitte la politique étudiante après plus de quatre années d’implication active.

Photo par Jason Chiu

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Photo par Jason Chiu

Renaud-Philippe Garner

L’anti-politicien

ous sommes rarement impressionnés par des personnes qui se lancent en politique étudian-te comme nous l’avons été par la candidature de Renaud-Philippe Garner. L’étudiant en phi-

losophie s’est démarqué par sa candeur et sa simplicité volontaire. Sans affiche, sans bénévole, sans site Web, Garner présentait son manifeste pour une Fédération étudiante plus pertinente vis-à-vis des besoins quoti-diens de tous les étudiants.

Garner a révolutionné le débat lors des élections par-tielles en présentant une plateforme qui abordait des su-jets concrètement liés aux préoccupations des étudiants, comme la qualité de l’éducation à l’Université d’Ottawa, le coût des livres et ses prises de positions claires, no-tamment sur la Fédération canadienne des étudiants et étudiantes (FCÉÉ). Il a également soulevé un tollé en citant l’exemple d’Austin Menyasz qui n’a pas démis-sionné à la suite d’un vote hostile à 62% des membres (4 points de moins que les deux-tiers prescrits) pour mener des réformes sur l’éthique à la FÉUO.

Ses présentations de classe ont été les seules démar-ches pour transmettre son message et il faut dire qu’el-les ont été efficaces. Garner a récolté 25% des voix, un résultat impressionnant sachant que c’était sa première expérience en politique étudiante et qu’il a su se démar-quer de ses deux autres adversaires.

Après l’élection, Garner a annoncé qu’il prévoyait de récolter des signatures pour lancer un référendum sur les réformes et la gouvernance de la FÉUO. Garner aimerait voir des assemblées générales ainsi que des politiques portant sur l’éthique.

D’ici là, Garner a tissé des liens avec le président-élu, Dean Haldenby, et continue à participer à la société des débats français ainsi qu’au département de théâtre. Il n’écarte pas l’idée de se représenter à la FÉUO l’année prochaine.

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13avril 2008

Austin Menyasz

Photos par Jason Chiu

Synonyme de controverse

eu de noms suscitent autant de réactions que celui d’Austin Menyasz. Le président sortant de l’Association des étudiants en études politiques (AÉÉPID) a connu une carrière politique tumul-

tueuse au sein de son corps fédéré. Menyasz a commencé son parcours au poste des finances lors de sa deuxième année et s’est presque fait destituer en cours d’année par ses collègues de l’exécutif. Ironiquement, le président-élu et maintenant son adversaire politique, Faris Lehn, faisait partie de ses plus grands partisans à l’époque. Malgré plu-sieurs attaques à son encontre, il a réussi à remporter la présidence. Sa victoire n’a toutefois pas été gagnée sans heurts. Plusieurs membres de l’exécutif ont dénoncé ses absences répétées tout au long de l’été. Certaines alléga-tions, selon lesquelles il se serait fait un chèque sans avoir d’approbation d’un deuxième signataire, ont contribué à la démission de quatre membres de l’exécutif ainsi que l’organisation d’une assemblée générale pour le destituer. La Constitution de l’AÉÉPID prévoyait une majorité des deux tiers pour qu’un membre de l’exécutif soit destitué – ce qui représentait 120 voix sur les 180 présents lors de l’AGÉ. Au total, 112 étudiants ont voté pour le destituer, contre 68 qui ont voulu qu’il reste en poste. Il a refusé de démissionner.

À la fin de l’année, il s’est présenté pour le poste de vice-président aux activités sociales. Il a perdu.

Menyasz compte faire campagne pour devenir le pro-chain directeur général des élections de la FÉUO. Le pré-sident sortant a présenté un plan sur trois ans pour faire augmenter le taux de participation à plus de 50%.

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Mireille Gervais

Des délais et des injustices

ireille Gervais, coordonnatrice du Centre de recours étudiant, a su profiter de sa position pour dénon-cer certaines injustices pratiquées à

l’Université d’Ottawa. Victimes d’intimidation, de discrimination, de comportements non éthi-ques de la part de membres de la communauté universitaire, les étudiants peuvent obtenir de l’aide et du soutien dans leurs démarches d’ap-pel académique dans ce centre de recours. C’est grâce à sa persévérance et à son travail acharné que Gervais a réussi à faire en sorte que l’admi-nistration prenne en considération son premier rapport bisannuel, où elle a sévèrement critiqué le mécanisme du processus d’appel. Grâce à elle, des changements ont pu être apportés.

Dénonçant que l’identité des juges, à savoir les membres du Comité d’appel du Sénat, n’est ja-mais dévoilée et qu’en moyenne un étudiant qui fait appel voit son cas réglé en 78 jours, ce rapport a classifié ce processus comme étant injuste. Bien que jugé « non crédible » par certains membres de l’administration, son rapport a tout de même eu d’importantes répercussions. Le 4 février der-nier, le Sénat a voté et approuvé qu’un second étudiant siège au Comité d’appel, que le quorum de celui-ci passe de quatre à cinq membres et que l’identité des membres du Comité d’appel soit dé-voilée. Cependant, Gervais estime que la bataille n’est pas encore gagnée puisque les délais sont encore trop longs et que des règles plus strictes devraient être imposées aux Facultés.

Mireille Gervais sera diplômée cette année du programme de droit civil et compte effectuer une maîtrise en droit l’année prochaine à l’U d’O. Elle poursuivra son travail de coordonna-trice du Centre de recours étudiant.

Photos par Jason Chiu

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15avril 2008

Serge MivilleLa francophonie et non le bilinguisme

ombreuses furent les analogies faites entre Serge Miville et Henri Massé, ex-président syndical. Le jeune étudiant en histoire ne mâche généralement pas ses mots dans les

débats qui touchent les étudiants. Employé à la FÉUO au département de traduction, Miville a tenté en vain cette année de se faire élire au nouveau conseil d’ad-ministration de la Fédération étudiante. Certains disent que sa défaite aurait émoussé son désir de faire changer les choses à l’Université.

Dans toute sa candeur, il s’est également forgé cet-te réputation de fier défenseur du fait français sur le campus. C’est en partie grâce à des étudiants engagés comme lui que l’on a beaucoup plus parlé de franco-phonie que de bilinguisme cette année. Ses convictions l’ont conduit à fonder et à présider « La Patente », club étudiant au nom inspiré de l’ancien qualificatif pour l’Ordre de Jacques Cartier, une société secrète qui visait jadis à promouvoir la présence de francophones dans la fonction publique fédérale. L’organisme fut fondé en septembre dernier à l’Université d’Ottawa avec pour but de rassembler les étudiants francophones de 18 à 25 ans en mettant en place un comité culturel et un comité d’action politique. Miville a aussi activement participé à l’organisation de la semaine de la francophonie de mars dernier.

Photos par Jason Chiu

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16 www.larotonde.ca

Le géant vert

ette année a été marquée par la te-nue de la toute première édition de la Semaine verte. Avec un budget de 45 000$, cet évènement de grande en-

vergure, qui s’est déroulé du 21 au 25 janvier, a été l’une des plus grandes réalisations de l’exécu-tif de la Fédération étudiante (FÉUO), laquelle a su entamer un réel tournant écologique.

Le travail remarquable en matière d’écologie sur le campus de Jonathan Rausseo (photo), coordonnateur de développement durable de l’U d’O, se doit également d’être souligné.

Que ce soit en aidant à planifier la semaine 101 alternative ou la journée sans auto, en défendant la question référendaire sur la passe d’autobus universelle lors des dernières élections de la FÉUO ou en aidant à la réalisation de la Semai-ne verte, Rausseo est devenu le visage de l’écolo-gie sur le campus.

Travaillant toujours de concert avec l’adminis-tration de l’Université et la Fédération étudian-te, Jonathan Rausseo a tenté de faire avancer les choses afin de rendre le campus plus vert. L’une de ses initiatives cette année visait à augmenter le recyclage sur le campus en ajoutant plus de comptoirs de recyclage dans les édifices et en lançant un programme pour sensibiliser la po-pulation étudiante à l’importance du recyclage.

Certes, beaucoup de travail en matière d’en-vironnement reste à faire sur le campus, mais celui-ci semble être entre de bonnes mains.

Jonathan Rausseo

Photos par Jason Chiu

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17avril 2008

Marc DuvalLa recrue

e service de vie communautaire (SVC), avec à sa tête le nouveau coordonna-teur Marc Duval (photo), a tenté d’in-troduire plusieurs changements cette

année mais s’est heurté à une forte opposition de la part des étudiants.

C’est d’abord la substitution du Festival des neiges au célèbre et si convoité Défi hivernal qui n’a pas fait l’unanimité. Le SVC cherchait à met-tre en place une semaine d’activités hivernales plus inclusive que le Défi, lequel coûtait environ 100 000$ et ne permettait qu’à environ 1000 étudiants de participer.

Malgré ses activités comme de la tire sur neige, une distribution de queues de castor gratuites, de la raquette et des promenades en traîneau à chien, nombreux étaient les étudiants qui regrettaient les beaux jours du Défi hivernal, ou plus de 200 équipes s’affrontaient dans une compétition féroce de quatre jours pour rem-porter le premier prix : un voyage pour quatre à Cancun.

En entrevue avec La Rotonde, Marc Duval s’est récemment dit ouvert à consulter les étu-diants sur les façons d’améliorer le Festival des neiges, cherchant à atteindre un juste milieu entre le résultat de cette année et l’aspect plus compétitif du Défi.

Le SVC a également présenté en mars dernier un plan de réaménagement du rez-de-chaussée et du deuxième étage du Centre universitaire. Cela a provoqué la colère de l’exécutif des deux syndicats étudiants qui ont accusé le SVC de ne pas avoir consulté les étudiants avant l’élabora-tion des premiers plans de rénovations.

Le projet repartira donc de la case départ pour allouer une plus grande consultation étudiante. Le bar 1848 pourrait toutefois connaître des ré-novations cet été.

Photos par Jason Chiu

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Photos par Jason Chiu

Ryan KenneryNon à la FCÉÉ

e débat autour de l’adhésion de la FÉUO à la Fédération canadienne des étudiant(e)s (FCÉÉ) s’est clos assez su-bitement cette année. En juillet dernier,

les membres du conseil d’administration de la Fédé-ration étudiante ont rejeté à 12 voix contre 9 la mo-tion proposant qu’un référendum soit tenu auprès des étudiants de premier cycle pour que leur syn-dicat étudiant adhère à la FCÉÉ à titre de membre éventuel. Une répétition du scénario de 2006.

« Il est assez surprenant que des administrateurs qui sont censés représenter l’ensemble du corps étudiant refusent de laisser celui-ci se prononcer sur une question essentielle comme celle-là », dé-plorait à ce moment François Picard, l’actuel vice-président aux communications de la Fédération étudiante. Si l’exécutif avait opté pour une position favorable à la tenue du référendum, l’affiliation de la FÉUO à l’association étudiante de lobbying pan-canadienne ne faisait toutefois pas consensus au sein de celui-ci.

Ryan Kennery a été l’étudiant le plus actif sur ce dossier en insistant de rencontrer tous les mem-bres du CA avant le vote pour bloquer la motion. Il a remporté son pari.

Le débat n’est pas encore tranché et risque forte-ment de revenir à la table du CA l’année prochaine. Cette possibilité est d’autant plus envisageable que l’exécutif de la FÉUO nouvellement élu est unani-mement favorable à la consultation des étudiants de premier cycle sur la question.

Chelsea FlookFaire du bruit

u’allez-vous faire pour vous assurer que la FÉUO soit plus accessible l’année pro-chaine ? Voilà la question posée par Chel-sea Flook à tous les candidats aux élections

de la Fédération étudiante cette année. Avec Virginie Corneau St-Hilaire, Flook a fait ce que tout directeur de service devrait faire : mettre en avant son service. Elle a été en mesure de convaincre des candidats d’inclure des politiques dans leur plateforme pour les étudiants ayant des handicaps. Le Centre pour étudiants handica-pés s’est démarqué des autres services, au moins dans la conscience des représentants étudiants qui semblent s’être (finalement) posé la question : comment rendre la FÉUO plus accessible ?

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19avril 2008

Julie Séguin

Photos par Jason Chiu

Révolution Orange

ulie Séguin a, dès ses débuts, été ca-ractérisée comme un personnage très « coloré ». Son foulard orange et son grand sourire toujours accroché aux lè-

vres ont permis à Séguin d’avoir l’accès libre à la FÉUO. Son équipe a mené une campagne féroce et intelligente, démontrant ainsi qu’elle est apte et digne du poste de vice-présidente aux commu-nications.

Exploit marquant, elle a gagné l’élection contre François Picard, un étudiant très actif et connu dans le milieu universitaire, qui occupait lui-mê-me le poste en 2007-2008. Même si Séguin se ré-vélait incapable de surpasser son adversaire lors des débats, c’est lors des événements organisés à l’Université, durant les présentations dans les différentes classes et dans la couleur orange qui l’a suivie pendant des semaines que Séguin est allée chercher les votes un à un. Ceci démontre clairement que Séguin sera en mesure d’apporter une nouvelle dynamique à la FÉUO et que sa ca-pacité de mobilisation sera bénéfique pour notre Fédération.

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Chelsea Flook

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21avril 2008

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22 www.larotonde.ca

Bruce Feldthusen

Photo par Jason Chiu

Le choix de La Rotonde

i l’attitude générale de la haute ad-ministration s’est caractérisée par un manque de transparence et d’ac-cessibilité envers la communauté

étudiante cette année, Bruce Feldthusen, vi-ce-recteur pro tempore aux relations univer-sitaires, a su nettement se démarquer de cette tendance.

C’est avec une disponibilité surprenante que Bruce Feldthusen a accepté de nous ren-contrer, à chaque demande d’entrevue cette année, pour répondre à nos nombreuses ques-tions avec une honnêteté tranchante, toujours en s’efforçant de parler en français.

C’est grâce à la franchise de ce vice-recteur que l’équipe du journal a appris que le contrat de monopole entre Coca-Cola et l’U d’O avait pris fin. C’est également Bruce Feldthusen qui a hérité de la tâche ardue de répondre aux questions des médias à la suite de la publica-tion du rapport du Centre de recours étudiant, lequel faisait état de nombreuses critiques envers le processus de recours académique à l’Université.

Alors que Robert Major, vice-recteur aux études, s’est fait silencieux vis-à-vis des mé-dias dans ce dossier, Feldthusen a promis des améliorations au processus de recours, lesquelles se sont effectivement concrétisées depuis.

Contrairement aux autres membres de la haute administration qui n’osent jamais avouer quelque tort que ce soit mais qui font continuellement l’éloge de l’Université cana-dienne, Bruce Feldthusen a toujours eu l’ha-bitude, en entrevue, de dire les choses com-me elles sont. C’est avec cette attitude qu’il a concédé que beaucoup de travail reste à faire pour que l’U d’O monte dans les sondages Ma-clean’s et qu’il a avoué que les services alimen-taires de l’Université laissaient grandement à désirer.

Pour son intégrité, son honnêteté, son bi-linguisme et son intérêt évident pour l’amé-lioration de la vie universitaire, l’équipe de La Rotonde croit sincèrement que si l’Univer-sité insiste demeurer «dans la famille», Bruce Feldthusen serait un candidat de choix au poste de recteur de l’Université d’Ottawa.

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23avril 2008

Severin Stojanovic

Victor SimonV pour Vendetta

e vice-recteur aux ressources de l’Uni-versité d’Ottawa ne se considère pas comme un académique, contrairement au reste de ses collègues. Modeste, il dé-

gage quand même une confiance remarquable qui se fait sentir partout sur le campus. Lors de la der-nière réunion du Bureau des gouverneurs, Victor Simon n’a pas hésité à sortir de la salle de réunion pour constater lui-même ce qui se passait à l’exté-rieur de la pièce. Lorsqu’il a vu des confrontations entre le service de Protection et les étudiants, Si-mon a tout de suite rappelé à l’ordre les agents de protection afin de s’assurer qu’aucune règle n’était enfreinte. Il est revenu dans la salle avec un sourire et s’est assis confortablement avant de faire sa pré-sentation aux membres du BDG sans pour autant se soucier du bruit venant de l’extérieur.

Plus tôt dans l’année, Simon n’a pas hésité non plus à envoyer des lettres d’avocats à deux étu-diants et à La Rotonde, menaçant les trois parties de poursuites si des allégations à son encontre étaient rapportées. Le journal a publié la lettre en question, mais l’un des deux étudiants a refusé de participer à la rédaction de l’article par crainte de représailles légales. Severin Stojanovic, l’autre étudiant concerné, a continué sa lutte pour avoir plus de transparence et de rapidité au départe-ment de Physique.

Sur presque toutes les questions liées aux espa-ces étudiants, Victor Simon n’est pas si loin der-rière. Tout comme la question du contrat d’exclu-sivité au traiteur Chartwells, qui a été renouvelé récemment, sans même consulter les deux syndi-cats étudiants. Son surnom est « Victory », parce qu’il semble être en mesure de tout faire comme il l’entend.

Photos par Jason Chiu

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L’AÉSAP dans l’eau chaude

e 5 septembre, alors que les étudiants de pre-mière année pataugeaient dans les glissades d’eau du parc aquatique Mont Cascade en cet-te troisième journée de la semaine d’accueil,

les guides 101 de l’Association étudiante des sciences de l’activité physique (AÉSAP) ont décidé d’organiser une compétition de bikini, à laquelle seules les femmes pouvaient participer, et dont le prix était une somme de 100$.

Les guides des associations de criminologie et des arts ainsi que de l’association étudiante des études poli-tiques, internationales et de développement (AÉÉPID), alors présents, ont consenti à l’activité. Celle-ci n’a duré qu’une dizaine de minutes avant qu’Amy Kishek et Maxime Michel, ex-membres de l’AÉÉPID, exigent qu’on y mette fin.

Plusieurs plaintes étudiantes dénonçant cette acti-vité ont par la suite été reçues par la représentante étu-diante, dont une plainte formelle qui a poussé l’exécu-tif de la Fédération étudiante (FÉUO) à se pencher sur l’évènement dans le cadre d’une réunion du conseil 101 (photo).

Les membres exécutifs de l’AÉSAP ont été jugés coupables d’avoir enfreint le règlement 13 de la FÉUO concernant la brimade, laquelle est définie comme toute action qui provoque gêne, embarras, harcèlement ou ri-diculisation chez un étudiant 101.

L’AÉSAP s’est vu imposer comme sanction l’obliga-tion d’organiser un évènement dont le thème porte-rait sur la violence faite aux femmes. « Ça n’a jamais été fait, alors nous avons dû couper 5% du budget de cette association lors du deuxième semestre », précise aujourd’hui Seamus Wolfe, vice-président aux affaires universitaires de la FÉUO.

Le règlement 13 a quant à lui été modifié afin de le rendre plus clair, et sera soumis au vote du nouveau Conseil d’administration de la FÉUO cet été.

Concours Bikini

Photos par Jason Chiu

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25avril 2008

Zacharie BrunetLes limites de la liberté d’expression

ette année, le Oral Otis, publication mensuelle humoris-tique des étudiants en génie, a été attaqué de toutes parts après avoir publié à plus d’une reprise des propos jugés sexistes et dégradants à l’égard des femmes ainsi qu’une

plaisanterie sur les handicapés. L’exécutif de la Fédération étu-diante avait même confisqué les journaux et présentoirs à la suite de la sortie de l’édition du mois de mars.

Après la publication de propos jugés misogynes dans la pre-mière édition en novembre, les membres de l’équipe du journal avaient fait face aux critiques en affirmant que ces propos devai-ent être pris sur le ton de la plaisanterie.

Le doyen de la Faculté de génie, Claude Laguë, s’était contenté de condamner les propos sans pour autant exiger que le journal, financé partiellement par la Faculté, se dote d’un code de déonto-logie. Il se fiait alors au « sens de responsabilité et au profession-nalisme des étudiants ».

Le journal a de nouveau publié des contenus jugés misogynes hautement offensants dans son édition du mois de mars, suscitant de nombreuses plaintes, une couverture médiatique de la SRC et de la CBC et l’embarras de la Faculté de génie et de l’Université.

Depuis ce dernier incident, Zacharie Brunet, rédacteur en chef de l’Oral Otis (photo), explique que les membres de l’équi-pe ont suivi une formation sur le harcèlement sexuel qui leur « permettra de former l’exécutif ainsi que les éditeurs de l’Oral Otis ». « La Faculté a retiré les fonds de 1000$ qu’ils ont attri-bués à l’Oral Otis au début de l’année en conséquence de ce qui s’est déroulé », ajoute Brunet.

L’exécutif de la Fédération étudiante (FÉUO) a présenté di-manche dernier une motion à son conseil d’administration. Cel-le-ci obligera l’Association des étudiants en génie et l’équipe de l’Oral Otis à mettre en oeuvre une politique de contenu et de publication ainsi qu’à suivre une formation « espaces sécuritai-res » donnée par le Centre d’équité en matière de droits de la personne, d’ici à fin de l’été.

L’équipe du Oral Otis a obtenu la permission de publier une dernière édition, actuellement disponible, afin de permettre à l’équipe de s’excuser et de réparer ses torts.

Photos par Jason Chiu

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26 www.larotonde.ca

Des élections sans candidat à la présidence

vec des taux de participation qui diminuent à chaque élection, cette année, ce sont 12,1% des étudiants qui ont décidé de l’avenir de la FÉUO. Seulement 3600 étudiants de l’Université

d’Ottawa se sont exprimés au nom de tous les étudiants pouvant voter, soit 30 000.

Incontestablement, Danika Brisson et Seamus Wolfe ont obtenu le soutien de la population étudiante et sont confortablement retournés à leurs tâches respectives de vice-président aux affaires étudiantes et aux affaires universitaires. Roxanne Dubois occupera, l’année prochaine, le poste de vice-présidente aux finances, ayant ainsi la responsabilité de gérer un budget de 13 millions de dollars. Joel Larose sera vice-président aux affaires sociales et Julie Séguin aux communications. Outre le faible taux de participation, cette journée a aussi été marquée par l’absence d’un candidat valable pour la présidence de la FÉUO. Dean Haldenby, qui s’était présenté seul à ce poste, n’a pas pu faire campagne ,puisqu’il a échoué à son test de bilinguisme mais a tout de même été élu président de la FÉUO un mois plus tard, après avoir repassé le test avec succès.

Les trois questions référendaires portant sur la négociation d’une passe universelle dans les transports en commun, la proposition de l’ouverture d’un poste de médiateur à l’Université ainsi que le transfert du Centre de ressources des femmes à la FÉUO, ont été acceptées par la communauté étudiante.

Élections FÉUO

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Photos par Jason Chiu

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27avril 2008

Élections FÉUO

Élections partielles

651 étudiants parlent pour 30 000

oins de 700 étudiants ont voté pour Dean Haldenby, prochain président de la FÉUO, lors des élections partielles tenues les 12 et 13 mars. Ces élections partielles, marquées par un taux de participation de 3,7%, le plus

faible, n’ont interpellé que 1100 étudiants. Le choix se faisait entre Dean Haldenby, qui promouvait un nouveau Centre universitaire, Renaud-Philippe Garner, qui se préoccupait des questions liées à l’éthique et à l’éducation, et Joseph Wesley Richards, qui prônait la gestion efficace des cotisations et services. Occupant le poste de vice-président aux finances pendant l’année 2007-2008, Haldenby jouissait d’emblée d’une plus grande visibilité par rapport aux autres candidats, Garner et Richards, qui ont respectivement reçu l’appui de 25% et 18% des étudiants. Haldenby l’a emporté avec 57% des voix.

Le manque de visibilité des élections a mené à ce faible taux de participation, la promotion de celles-ci étant quasiment inexistante. Ce sont les affiches placées par les candidats – à l’exception de Garner qui avait fait le choix de ne pas en apposer – leurs tournées dans les classes et le débat qui ont donné une certaine visibilité à ces élections. Sylvia Havard-Lewis, du Bureau des élections, admet que des ajustements sont à faire et que, si la FÉUO aspire à des taux de participation plus élevés, il faudra dorénavant que le Bureau joue un rôle plus proactif au lieu de laisser les candidats promouvoir seuls les élections.

MPhotos par Jason Chiu

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28 www.larotonde.ca

Café Nostalgica

Élections GSAÉD

Au menu: un second souffle

‘est une année bien tourmentée qui se ter-mine pour le Café Nostalgica. En septembre 2007 furent relancés les pourparlers au su-jet de l’avenir du Café qui connaissait alors

une sévère impasse financière. Après avoir étudié les recommandations d’un groupe de travail, le conseil de la GSAÉD en est venu à la décision d’allouer au Café un prêt de 30 000$ issu de leur fond d’investissement et de mettre en œuvre un important plan de restruc-turation. Après une période de probation de six mois, un nouveau menu et une nouvelle gestion, le Café se porte bien.

C

Finalement le quorum!

es étudiants diplômés verront Federico Car-vajal occuper le poste de commissaire exter-ne, Serge Dupuis, aux affaires universitaires, Angelika Welte, aux affaires internes, Tansy

Etro-Beko, à la vie étudiante et Gerardo Barajas aux finances. La GSAÉD a vu le taux de participation aug-menter d’environ un point depuis l’an dernier, attei-gnant ainsi les 5,6%. Le quorum a donc été assuré et la question référendaire portant sur l’augmentation de la cotisation étudiante à La Rotonde et au Fulcrum a été

approuvée par les étudiants diplômés. Cette année, ce sont les espaces étudiants qui ont été

au cœur des discussions. Avec l’augmentation de 15% du nombre des étudiants à la maîtrise et au doctorat depuis l’année dernière, l’Université n’a pas pris les mesures né-cessaires pour accommoder les étudiants des cycles su-périeurs. Selon la GSAÉD, le besoin est criant et l’Univer-sité devrait aménager 800 nouveaux espaces étudiants.

L’élection a connu sa part de controverse. Sur 234 votes, seulement 219 ont pu être retracés. L’écart entre Angelika Welte et Kara Edwards était seulement dix voix. Edwards a décidé de ne pas contester le résultat.

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Photos par Karine Desjardins

Photo par Francis Chartrand

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29avril 2008

Norman FinkelsteinRien de plus simple que la question israélo-palestinienne

rois jours avant la présentation de Norman Finkelstein, un groupe d’étudiants s’est mobilisé pour essayer d’annuler la confé-rence organisée par l’association des étu-

diants diplômés (GSAÉD). Daniel Shapiro, membre de la GSAÉD, a envoyé un courriel au recteur Gilles Patry, ainsi qu’à la GSAÉD, établissant des liens en-tre le conférencier et le terrorisme. L’association des étudiants juifs (JSA-Hillel) a également fait pression pour annuler l’évènement en demandant des ren-contres avec les membres de l’exécutif de la GSAÉD et le Service de vie communautaire de l’Université d’Ottawa. La conférence a finalement eu lieu, comme prévu, mais avec la présence remarquée de plusieurs policiers. Les manifestants étaient également pré-sents, totalisant environ une vingtaine, sur une foule totale dépassant 400. Malgré quelques cris de la foule, Finkelstein a pu donner une allocution de plus de 90 minutes, ainsi qu’une période de questions d’environ une heure, sans grande controverse finalement.

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Photo par Karine Desjardins

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Photos par Jason Chiu

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33avril 2008

Semaine 101

Photos par Jason Chiu

Tout va pour le mieux dans le pire des mondes!

e 3 septembre dernier, K-OS, Bedouin Soun-dclash, Les Breastfeeders, You Say Party, We Say Die, et les Federators (constitués des membres exécutifs de la Fédération Étu-

diante) ont fait vibrer les façades des immeubles en-tourant le Parc de la Confédération, mais pas tous les milliers d’étudiants venus célébrer la Semaine 101.

Les groupes musicaux étaient connus et assez va-riés, et la foire des services de la FÉUO, en plus d’être informative, proposait des jeux assez drôles, dont le babyfoot  géant  dans  les  structures  gonflables  de  la Maison Internationale est un exemple mémorable. Pourtant, certains dénoncent les files d’attente inter-minables, d’autres, les commentaires sexistes lancés à la foule par l’animateur, ou alors un sentiment de détachement plus généralisé. On ne peut pas plaire à tout le monde, mais si Fedstock 2007 a su maintenir la tradition d’un concert de grande envergure, il fait es-pérer que l’organisation du concert de la rentrée 2008 sera plus centrée sur l’expérience des étudiants.

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Semaine 101

Photos par Karine Desjardins

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35avril 2008

Rock pour le vote

Photos par Meaghan Walton

Quand la politique se mêle aux arts

n se souviendra surtout de « Rock pour le Vote » pour la prise de position de la Fé-dération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) sur la question de la réforme élec-

torale en Ontario. Un groupe d’étudiants s’est formé pour créer « Don’t tell me how to vote, SFUO », afin de freiner la politisation des campagnes de la FÉUO. La campagne en question a connu un succès mitigé, notamment en raison des réactions, mais certains se sont dit enthousiasmés d’avoir finalement un débat sur la raison d’être de la Fédération étudiante.

Le concert a également marqué un point tournant

dans les relations entre la FÉUO et le syndicat étu-diant de l’Université Carleton (CUSA). Les deux ont travaillé ensemble pour organiser ce concert exté-rieur qui a regroupé près de 7000 personnes. Nas, un chanteur américain qui connaissait très peu la politique ontarienne, était l’invité d’honneur.

Néanmoins, la FÉUO a rencontré plusieurs problèmes en essayant de trouver un emplacement pour le concert. Le Centre de congrès d’Ottawa avait initialement accepté, avant de réaliser que le chanteur principal était Nas. Le Centre de congrès a une politique contre les spectacles de hip-hop. Le spectacle a alors dû être déménagé au Parc Lans-downe.

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La LIEU

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37avril 2008

La LIEU

Photos par Francis Chartrand

Improvisation mixte ayant pour thème... succès!

uel match ! Quelle année ! Quelle ligue ! La Ligue d’improvisation étudiante universi-taire (LIEU) a mis fin à une grande année jeudi dernier. Plusieurs grands noms de

la Ligue quittent le banc des joueurs, comme Iain Campbell, Mathieu Gauthier et Michel Sauvé. Ces trois membres ainsi que Simon Lalande sont à l’ori-gine du système de franchise de la LIEU tel qu’on le connaît aujourd’hui. Depuis environ cinq ans, lorsqu’un joueur est intégré à une équipe, il fait partie de cette dernière pour la vie. Le système sera amendé pour inclure des agents libres l’année pro-chaine. La finale, qui a eu pour gagnant l’équipe des Jau-

nes, a accueilli un nombre record de spectateurs, soit plus de 350 personnes. C’est de loin le plus grand

regroupement à un match d’improvisation que cet-te Université ait vu. Cette ultime joute opposait les Rouges aux Jaunes. Tout le long de la partie, les deux équipes se sont suivies de près, tant dans la perfor-mance des joueurs qu’au niveau des points. Il a fallu une fusillade pour désigner le vainqueur.

Au plan administratif, Daniel Ouellet a été choisi afin  de  succéder  à  Campbell  comme  président  de l’équipe d’improvisation pour l’année 2008-2009. Lors de son mandat de président, Campbell a ajouté une dimension politique à la LIEU tout en ouvrant la Ligue aux plus d’étudiants possible. Au début de l’année, plus de 60 étudiants ont tenté leur chance lors des qualifications. La LIEU a désormais le vent en poupe, grâce à la base solide sur lequel le trio Campbell-Lalande-Gauthier a instauré le nouveau système ainsi que grâce à son public qui est aujourd’hui bien établi.

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La Rotonde embauche!

Le journal de l’Université d’Ottawa est à la recherche d’un Directeur général à partir du 1er mai 2008 jusqu’au 30 avril 2009.

Le journal de l’Université d’Ottawa est également à la recherche d’un Directeur artistique.

Si un de ces postes vous intéresse, envoyez votre curriculum vitae, votre portefolio ainsi qu’une lettre de présentation à Andréanne Baribeau.

[email protected] le 15 avril

La Rotonde fait relâche pour l’été et sera de retour dès la fi n août.

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39avril 2008

À nouveau le temps des examens…Pas de panique !

Du 15 au 30 avril vous pouvez stationner à l’édi�ce Desmarais, ou dans les terrains de stationnement M et X pour seulement $5.

Université d’Ottawa

Consultez notre site Internet a�n de trouver l’emplacement des stationnements et garages

www.protection.uOttawa.ca

Soiréesd’information

Renseignements

819 595-3900, poste [email protected]

Pavillon Alexandre-Taché

� Maîtrise en travail socialMardi, 8 avril, 19 h à 20 h 30, local C-2346

� Maîtrise en développement régionalJeudi, 10 avril, 18 h 30 à 21 h, local E-0231

� Programme court de 2e cycle en enseignementdes langues secondes et étrangères aux adultesJeudi, 10 avril, 17 h à 20 h, local F-1010 (CRTL)

� Maîtrise et DESS en sciences infirmièresJeudi, 10 avril à 18 h 30, local C-0424

� Maîtrise et doctorat en informatiqueMercredi, 9 avril à 18 h, local E-0231

Pavillon Lucien-Brault� Certificats en arts visuels, en bande

dessinée, en design graphiqueet en cybermuséologieMercredi, 9 avril à 18 h 30, local A-1007Pour ces 4 certificats, veuillez confirmervotre présence à [email protected]

� Certificat en informatique de gestionet certificat en technologies de l’informationMardi, 8 avril, 18 h 30 à 20h 30, local A-2337

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Photo par George Ngo

Photo par Frank Appleyard

Photo par Frank Appleyard

Quart-arrière, trois-quarts philanthrope

oshua Sacobie a brisé plusieurs marques d’équipes cette saison, s’appropriant le titre de joueur par excellence du SUO. Le quart-arrière étoile a établi des records

pour les verges par la passe (2320) et les touchés en saison (21). Celui qui peut être considéré com-me le meilleur passeur de l’histoire de l’Université s’est aussi impliqué dans la communauté. Il était conférencier d’honneur de la Journée nationale des enfants présentée au Sénat et a dirigé la cam-pagne Filet d’Espoir sur le campus.

J

Josh Sacobie

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41avril 2008

Photos par Frank Appleyard

Désillusion et déception en football.

près une saison parfaite de 8-0, une premiè-re depuis 1999, les Gee-Gees se sont inclinés lors de leur premier match en séries. Western (4-4) est venu surprendre la troupe de Denis

Piché à domicile, en l’emportant 27-13. Joshua Saco-bie a été l’ombre de lui même, en réussissant moins de 50% de ses passes.

A

Coupe Yates

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Denis Piché

DSaison (presque) parfaite

enis Piché a réussi à mener l’équipe de football au premier rang de la conférence ontarienne pour une deuxième année consécutive. Il faut remonter aux sai-

sons 95 et 96 pour retrouver pareil exploit. Exploit d’autant plus honorable qu’il a été réalisé avec une fiche parfaite de 8-0. Seule tache à son actif : il n’a pu remporter un match en séries. Plusieurs de ses joueurs étoiles ne seront pas de retour l’an prochain de même qu’un entraîneur adjoint. Reste à voir s’il pourra répéter le succès de 2007 en saison, et aller plus loin en séries.

Photo par George Ngo

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43avril 2008

Carlos Brown

Sarah Van HooydonkChant du cygne

arah Van Hooydonk s’est retrouvée avec plus de poids que prévu sur les épaules cette année. À l’aube de la saison, quatre vétérans ont quitté l’équipe en raison de « différends

philosophiques » avec les entraîneurs. Avec un effec-tif bien trop jeune, Carlos Brown n’a pu mener son équipe à un bon résultat (3-19). Son contrat n’a pas été renouvelé pour l’an prochain.

SPhoto par George Ngo

Photo par Frank Appleyard

Trois ans

vec un effectif bien trop jeune, Carlos Brown n'a pu mener son équipe à un dossier élo-quent (3-19). Environ un mois après le der-nier match, son contrat n'a pas été renou-

velé pour l'an prochain. Lui qui avait succédé à Angie McLeod quitte le Gris et Grenat après trois ans à sa barre, en plus d'être lui-même un ancien joueur de l'équipe masculine. Pour l'instant, aucun nom n'a été avancé pour sa succession mais le Service des sports préférerait une femme.

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Volley-Ball Féminin

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45avril 2008

Photos par Frank Appleyard La médaille de bronze

ôté volley-ball, c’était la dernière saison de trois joueuses étoiles côté ottavien. Avec le départ de Christine Lamey (joueu-se par excellence au Canada), Laura Si-

mons et Kirsten Brouse, Ottawa aurait aimé se ren-dre aux Nationaux pour honorer le talent de cette équipe. Championnes provinciales en 2007, elles n’ont pu rééditer l’exploit, se contentant du bronze.

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Photos par Karine Desjardins

À surveiller l’an prochain

’équipe masculine de hockey n’a pu se défaire de l’UQTR en quart de finale. Le bilan est plutôt mitigé pour l’entraîneur Dave Léger, qui a par contre sous ses rê-

nes deux gardiens capables de le mener plus loin l’an prochain. Ryley Whitlock et Martin Bricault se sont livré une chaude lutte cette saison, avant que Whitlock, recrue, ne s’impose comme numé-ro un en séries.

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Hockey Masculin

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47avril 2008

Photos par Frank Appleyard

Hockey Féminin

Une belle consolation

a troupe de Shelley Coolidge a permis à l’Univer-sité d’Ottawa de terminer la saison sur une victoire. Une remontée spectaculaire leur a permis de bat-tre St. Francis Xavier 7-6 en tirs de barrage, après

avoir été menées 5-0 et 6-1. « Le retour des filles n’est pas un morceau pour l’année prochaine, c’est un morceau sur lequel tout le programme va bâtir », résumait l’entraîneur. Cela ré-sume bien l’émotion générée et l’envergure de cette victoire.

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Soccer Féminin

Photos par Frank Appleyard

Et de sept!

manda Robinson a été le fer de lance de l’équipe de soccer. Bien que défenseure, elle a fait vibrer les filets adverses à sept reprises, lors des sept premiers matchs de la saison. Elle a donc contribué au départ canon des

Gee-Gees, qui ont aligné neuf victoires avant de conclure sur une fiche de 13-2-1. Cela leur a permis de s’arroger la première place de la division, mais elles n’ont pu défendre leur titre ontarien.

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49avril 2008

Photos par Frank Appleyard

Capital Hoops

Toute une classique

a Classique de la capitale en a mis plein les yeux cette année. Le duel de haut niveau que se sont livré les Gee-Gees et les Ravens a tourné à l’avantage de Carleton (70-66). Ces derniers n’ont pas réussi à remporter un

sixième championnat national de suite, malgré une saison de 22-0. Ils ont cependant battu à deux autres reprises les Gee-Gees : 75-73 lors du dernier match de la saison régulière et une correction de 75-56 en séries.

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Photos par Karine Desjardins

Le p’tit gars de Hull

près plus de six années à la tête de l’Université d’Ottawa, Gilles Patry arrive au terme de son mandat le 30 juin pro-chain. La nouvelle orientation qu’il a donnée à l’Université avec le plan Vision 2010, sans compter l’important dévelop-pement immobilier sur le campus, le financement accru dans

la recherche et le recrutement aux études supérieures ont donné un visage positif à son bilan. Concédons-le, en cherchant à faire de l’Uni-versité d’Ottawa l’un des chefs de file dans le domaine de la recherche, Patry a été, au cours des dernières années, conséquent avec sa vision. L’annonce de la création d’une commission permanente des affaires francophones et des langues officielles en mars dernier a aussi montré sa volonté d’en faire plus pour le dossier du français à l’Université.

Comme l’a mentionné La Rotonde dans l’un de ses récents éditoriaux, Patry fut un bon recteur pour l’époque dans laquelle il a évolué. Sa gestion n’a toutefois pas fait l’unanimité. D’une part, le virage commercial qu’il a donné à l’institution en renommant édifices, projets de recherches, salles de classes et programmes d’étude en fonction de prestigieux donateurs – Desmarais, Telfer, Ottawa Citizen - a suscité l’ire de nombreux professeurs, étudiants et employés sur le campus. L’absence de médiation et de discus-sions sur ces questions entre l’administration centrale et les étudiants n’ont fait que creuser le fossé entre les deux partis. D’autre part, le pendant du succès de la campagne pour le recrutement d’étudiants de cycles supérieurs a été la grave pénurie d’espace de travail pour ces derniers. Somme toute, si le bilan est positif, un recteur plus à l’écoute des besoins des étudiants et de leurs revendications s’impose à l’avenir.

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Gilles Patry

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51avril 2008

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avril 2008 • Vol. LXXV No.24

Éditorial: Ce que La Rotonde symbolise

109, rue OsgoodeOttawa (Ontario)K1N 6S1613 421 4686

RÉDACTION

Rédacteur en chefWassim GarzouziJason Chiu (adjoint)819 208 [email protected]

Secrétaire de rédactionRoman BernardHouda [email protected]

ActualitésAndréanne BaribeauCéline Basto Jean-François CaronFrançois-Olivier [email protected]

Arts et CultureCaroline MorneauCaroline [email protected]

SportsSimon CremerRomain [email protected]

Photo de la couverture Jason Chiu

ProductionPeter Raaymakers Jason [email protected]

ÉDITIONS ET VENTES

Directrice généraleCarole Eyram [email protected] 562 5264

PublicitéFrançois Dionne819 562 [email protected]

LaRotondeLe journal étudiant francophone de l’Université d’Ottawa

75ans

l y a un peu plus de trois ans, réagissant à une situation à la Fédération étudiante (FÉUO) que je jugeais déplorable, j’ai décidé de venir dans les locaux de La

Rotonde pour dénoncer ce que j’estimais être une « injustice ». À l’époque, le journal se situait au sous-sol du Centre universitaire, l’équipe était en phase de transition et une poursuite en justice ve-nait de frapper le journal. On m’a proposé d’écrire un article sur la FÉUO et, juste comme cela, je suis devenu journaliste à La Rotonde.

Le journalisme va bien au-delà du simple comp-te-rendu des faits. Les choix de sujets, ainsi que la présentation que l’on en donne, ne sont pas objec-tifs. C’est en respectant ce principe que ce journal a retrouvé son âme cette année et qu’il s’est claire-ment positionné sur les grands sujets de l’heure. À maintes reprises, nous avons été au centre de l’ac-tion, voire le sujet des débats.

Certains ont dénoncé le parti pris du journal. À vrai dire, ce parti pris est une réaction à ce qui se fait ailleurs sur le campus. L’Université n’a pas hésité à soutenir la doyenne Marie-Josée Bergeron lorsque celle-ci a décidé de lancer une poursuite contre ce journal, ou même le vice-recteur Victor Simon lorsqu’il nous a envoyé une menace de pour-suite en août dernier. Lorsqu’il y a des problèmes au sein des départements, comme c’est le cas dans celui de physique, il y a une solidarité entre les membres de l’administration qui persiste au détri-ment des étudiants. Même au niveau de la FÉUO, les membres de l’exécutif et du conseil d’adminis-tration n’hésiteront pas à amender la Constitution - ou le contenu du site Web -, comme cela a été le cas il y a deux ans, afi n de contrer des protestations étudiantes.

Pendant ce temps, les groupes étudiants - y com-pris les médias - travaillaient individuellement et redoublaient d’efforts. La Rotonde a misé cette an-née sur les partenariats avec les autres médias du campus, ainsi que les nombreux groupes qui œu-vrent aux mêmes objectifs de ce journal : défendre les intérêts des étudiants. Nous avions un parti pris et nous l’affi chions fi èrement.

Soyons clairs. Notre première responsabilité est d’informer, ce que nous avons mieux fait que n’im-porte quel autre média du campus. La fi n du contrat d’exclusivité de Coca-Cola, la crise au sein du dépar-tement de physique, les injustices au Comité d’appel du Sénat, le renouvellement du contrat Chartwell’s, la présence de la « Terrasse Ottawa Citizen », la candidature de John McCallum au poste de recteur ou l’incohérence dans l’application du monopole de eFollet, ont tous été rapportés dans ces pages avant n’importe quel autre média.

LA FRANCOPHONIELa Rotonde est le symbole francophone le plus vi-sible pour les étudiants de cette université. Sur ce sujet, notre philosophie a également pris un virage important cette année. Au lieu de se concentrer sur « le fait français » ou bien le « bilinguisme » de

l’Université d’Ottawa, nous avons plutôt visé com-me objectif de faire de ce journal le meilleur média du campus. À mesure que le débat sur le bilinguis-me de l’Université évolue, depuis l’année dernière, La Rotonde est de plus en plus lasse de se faire éti-queter comme le journal des seuls étudiants fran-cophones. Au contraire, nous sommes le journal de tous les étudiants et nous publions en français, avec toute la culture et le parti pris qui correspondent à cette identité francophone. Les étudiants fran-cophones de ce campus en ont marre. À quoi cela sert-il de s’impliquer en français, si cela signifi e de lutter pour le bilinguisme ou pour la traduction des affi ches ? À quand le jour où un francophone de ce campus pourra s’impliquer en parlant en français… Mais pas nécessairement du français ? La Rotonde a décidé de faire ce virage cette année et nous en sommes fi ers.

LA VOIX DES ÉTUDIANTSNos prises de position ont été claires tout au long de l’année. Bien que nous soyons contre la présence de monopoles sur le campus, nous croyons que c’est avant tout et surtout aux étudiants de décider s’ils veulent de ces monopoles. Idem pour le phénomène de la commercialisation de l’Université. Nous croyons qu’un processus de consultation des étudiants avant de baptiser des immeubles ou des programmes d’études donnerait plus de légitimité à l’institution. C’est sous cet angle que nous pouvons affi rmer avec confi ance que nous représentons et défendons les in-térêts des étudiants, et ce peu importent les positions des personnes sur chaque question.

GILLES PATRY ET MOIMa première année à l’Université d’Ottawa a coïn-cidé avec celle de Gilles Patry comme recteur. Je me souviendrai toujours de la première fois où je l’ai rencontré. Il était intervenu lors d’un événement que j’avais organisé au pavillon Fauteux. J’étais surtout impressionné par son habileté à passer d’une langue à l’autre, comme si de rien n’était. Il s’était souvenu de mon nom, il m’avait posé quel-ques questions et juste comme cela, il était reparti. C’était il y a trois ans.

Le recteur a toujours accordé des entrevues à La Rotonde. Il a toujours été disponible pour clarifi er une situation et nous lui en sommes reconnaissants. Malgré cette ouverture, il semble exprimer une atti-tude contraire lorsqu’il rencontre des groupes d’étu-diants du campus. La plus grande erreur de Patry aura été de voir des groupes tels que « Notre Cam-pus » comme des adversaires. S’il avait pris le temps de se rendre à une rencontre publique du groupe, il aurait gagné plusieurs admirateurs. À l’Université d’Ottawa, cogner sur une porte est considéré comme un acte radical. La présence d’un recteur lors d’un townhall organisé par des étudiants aurait donc re-vêtu une grande importance. En fait, Patry n’avait pas tant que cela à faire pour tisser des liens avec les étudiants. Il n’avait même pas à tout prendre en considération, il n’avait qu’à expliquer les po-

sitions de l’Université, aussi éloquemment qu’il le fait lorsqu’il accorde une entrevue à La Rotonde. Patry aurait probablement beaucoup bénéfi cié du fait d’entendre ce que certains étudiants ressentent vraiment.

Je parlais récemment à un vice-recteur qui me disait que l’administration doit rester cohérente et ne peut se mettre à rencontrer chaque groupe qui se forme et qui demande une réunion. Pourquoi ne le ferait-elle pas ? Une heure de rencontre ne ferait aucun mal à chacune des parties.

Ironiquement, presque tous ceux qui connais-sent Gilles Patry disent à quel point il est à l’aise avec les dossiers et fait un bon travail. Ses vice-recteurs le défendent en disant qu’avant lui, aucun recteur ne prenait le temps d’écouter les étudiants. Même un ancien recteur a dit lors d’une entrevue à La Rotonde qu’il était impressionné par son tra-vail. Mauril Bélanger, député de la région et an-cien président de la FÉUO, n’avait que des mots élogieux pour le recteur. Un vice-recteur nous a même confi é qu’il était surpris que Gilles Patry n’ait pas de compte Facebook ou de blogue pour communiquer directement avec les étudiants. Ce n’est pas rien.

Gilles Patry a une méfi ance démesurée de l’im-prévu et de la controverse. Lors de la dernière rencontre du Bureau des gouverneurs, les vice-rec-teurs présents semblaient complètement à l’aise avec les manifestations, tandis que Gilles Patry se distinguait par son allure inquiète. Nous sommes convaincus que si Patry avait pris le temps de ren-contrer les différents groupes du campus, il amélio-rerait considérablement l’image de l’Université, là où cela devrait le plus importer : à l’interne.

RETOUR À LA BASEIl y a un an exactement, j’avais critiqué La Rotondepour ne pas être pertinente à l’Université d’Ottawa. J’ai le même sentiment en pensant à la FÉUO. Il est temps que le syndicat se remette sérieusement en question et se repositionne sur l’échiquier de l’Uni-versité. Les étudiants sont à l’Université, avant tout et surtout, pour faire leurs études. Les problèmes qui affectent ces derniers tous les jours devraient aussi revenir en tête des priorités du syndicat étu-diant, notamment le piètre état de la bibliothèque générale, la taille des classes et l’insuffi sance de ressources disponibles pour les étudiants sur le campus. Enfi n, lorsqu’un étudiant rencontre des problèmes avec l’administration de l’Université, et ce peu importe le niveau, la FÉUO devrait soute-nir cet étudiant avec des ressources importantes, tout comme l’Université le fait pour ses employés. Il est inacceptable qu’il n’existe aucune politique contre le harcèlement ou l’intimidation pour les étudiants de premier cycle à l’Université d’Ottawa, mais qu’une telle politique existe pour les étudiants des cycles supérieurs. Voilà une feuille de route sur laquelle la FÉUO devrait s’engager au cours des prochaines années.

—Wassim Garzouzi, Rédacteur en chef

I

Le 6 avril 2008, le conseil

d’administration de la

Fédération étudiante

de l’Université d’Ottawa

mettait un terme à deux

années de négociations

en appuyant le processus

d’indépendance de La

Rotonde. À compter du

1er mai 2008, La Rotonde

sera complètement

indépendante de la

FÉUO. Elle sera gérée

et administrée par Les

Éditions La Rotonde Inc.

-La Rédaction

La Rotonde est le journal étudi-ant francophone de l’Université

d’Ottawa, publié chaque lundi par la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO),

et distribué à 5000 copies dans la région d’Ottawa-Gatineau.

Il est fi nancé en partie par les membres de la FÉUO et ceux de l’Association des étudiants

diplômés.

La Rotonde est membre du Carrefour international des

presses universitaires franco-phones (CIPUF) et de la Presse universitaire canadienne (PUC).