délit d'initié n°1

8
Le Délit d’initié Le délit d’initié est puni par la loi Numéro 1 29 novembre 2007 Edito T oute l’équipe du Délit sou- haite la bienvenue à ses nou- veaux lecteurs qui sont chaque année de plus en plus nombreux. Ils ne seront pas déçus ! Le Dé- lit inaugure en effet une nouvelle formule avec cette année toujours plus d’actualité pour mieux com- prendre les grandes dynamiques du monde actuel ; toujours plus de conseils pour vous aider à créer concrètement votre portefeuille et en assurer le suivi ; toujours plus d’interactivité : envoyez-nous vos questions, nous y répondrons. Le club d’investissement vous tiendra en outre au courant de ses choix et de ses performances. Alors bonne lecture et méfiez-vous des Délits d’initiés… La rédaction A la une : Créer son portefeuille boursier E n ce début d’année, beaucoup se sen- tent attirés par la Bourse mais ne savent pas vraiment comment faire concrètement. Quelques conseils et beaucoup de bon sens vous aideront ici à faire les bons choix. Première étape: choisir son interface. Pour commencer, il vous faudra choisir vo- tre interface pour passer vos ordres. Ici, nous vous conseillons pour com- mencer d’ouvrir un compte titre dans votre banque traditionnelle. Cette opération est gratuite et ne vous prendra que quelques minutes. L’avanta- ge de choisir votre banque par rapport à une banque sur internet, c’est que vous n’aurez pas besoin de transférer l’argent nécessaire à chaque fois que vous désirez réaliser une opération. De plus pour commencer, nous vous conseillons de passer vos ordres via une plateforme téléphonique dont le numéro vous aura été communiqué à l’ouverture de votre compte titre plutôt que via internet. En effet, passer vos ordres par téléphone ne vous oblige pas à vous abonner. Ainsi lorsque le nombre d’ordres est peu important, vous ferez des économies, bien que le coût unitaire soit plus important. Comptez environ 8€ de frais fixes et un variable de 0,7%. Le coût varie énormément d’une banque à l’autre, renseignez-vous. (suite de l’article page 6) Sommaire Page 2 : Planète finance : Highlights Page 3 : L’or noir, une catastrophe annoncée Page 4 : Les secrets boursiers de la Wii Page 4 : Focus pays : La Russie Page 6 : Gestion de portefeuille Page 7 : Le club en ligne de mire Page 7 : Le quizz de l’initié Page 8 : Vos questions, nos réponses Rédacteurs Responsable : Jean-Baptiste BARENTON Equipe : Alex BAGHDASSARIAN, Ar- mand BOISSIER, Laurent BONNARD, Lucile CORNET, Margot CHOUX, Clé- mence DE LA BACHELERIE, Matthieu RAMADIER Mise en page : Julien PESCHARD Contact : Faycal NASSET Pour contacter le Délit d’initié : [email protected] Année 2007 - Numéro 1

Upload: transaction-edhec

Post on 22-Feb-2016

215 views

Category:

Documents


0 download

DESCRIPTION

Délit D'Initié n°1 Finance, EDHEC, Transaction, Transac

TRANSCRIPT

Page 1: Délit D'Initié n°1

Le Délit d’initiéLe délit d’initié est puni par la loi

Numéro 1 29 novembre 2007

Edito

Toute l’équipe du Délit sou-haite la bienvenue à ses nou-

veaux lecteurs qui sont chaque année de plus en plus nombreux. Ils ne seront pas déçus ! Le Dé-lit inaugure en effet une nouvelle formule avec cette année toujours plus d’actualité pour mieux com-prendre les grandes dynamiques du monde actuel ; toujours plus de conseils pour vous aider à créer concrètement votre portefeuille et en assurer le suivi ; toujours plus d’interactivité : envoyez-nous vos questions, nous y répondrons. Le club d’investissement vous tiendra en outre au courant de ses choix et de ses performances. Alors bonne lecture et méfiez-vous des Délits d’initiés…

La rédaction

A la une : Créer son portefeuille boursier

En ce début d’année, beaucoup se sen-tent attirés par la Bourse mais ne savent

pas vraiment comment faire concrètement. Quelques conseils et beaucoup de bon sens vous aideront ici à faire les bons choix.

Première étape: choisir son interface.Pour commencer, il vous faudra choisir vo-

tre interface pour passer vos ordres. Ici, nous vous conseillons pour com-mencer d’ouvrir un compte titre dans votre banque traditionnelle. Cette opération est gratuite et ne vous prendra que quelques minutes. L’avanta-ge de choisir votre banque par rapport à une banque sur internet, c’est que vous n’aurez pas besoin de transférer l’argent nécessaire à chaque fois que vous désirez réaliser une opération. De plus pour commencer, nous vous conseillons de passer vos ordres via une plateforme téléphonique dont le numéro vous aura été communiqué à l’ouverture de votre compte titre plutôt que via internet. En effet, passer vos ordres par téléphone ne vous oblige pas à vous abonner. Ainsi lorsque le nombre d’ordres est peu important, vous ferez des économies, bien que le coût unitaire soit plus important. Comptez environ 8€ de frais fixes et un variable de 0,7%. Le coût varie énormément d’une banque à l’autre, renseignez-vous.

(suite de l’article page 6)

Sommaire Page 2 : Planète finance : Highlights Page 3 : L’or noir, une catastrophe annoncée Page 4 : Les secrets boursiers de la Wii Page 4 : Focus pays : La Russie Page 6 : Gestion de portefeuille Page 7 : Le club en ligne de mire Page 7 : Le quizz de l’initié Page 8 : Vos questions, nos réponses

RédacteursResponsable : Jean-Baptiste BARENTONEquipe : Alex BAGHDASSARIAN, Ar-mand BOISSIER, Laurent BONNARD, Lucile CORNET, Margot CHOUX, Clé-mence DE LA BACHELERIE, Matthieu RAMADIER Mise en page : Julien PESCHARDContact : Faycal NASSET

Pour contacter le Délit d’initié :

[email protected]ée 2007 - Numéro 1

Page 2: Délit D'Initié n°1

Quelle année palpitante pour la finance!! Année de records: fusions, pétrole, devises, or, subprime…

La planète finance s’agite. Et le législateur est de la partie avec entre autres la MIFid et bientôt Bâle II. Pour démarrer au mieux cette rentrée rappelons donc quelques highlights du cru 2007.

Comment ne pas dire deux mots tout d’abord de la crise des subprimes qui a marqué les esprits (et les portefeuilles de bon nombre) cet été? La crise finan-cière débute donc sur un marché très particulier: celui des prêts hypothécaires à risque aux Etats Unis. Les établissements financiers spécialisés qui prêtaient aux ménages surendettés sur la base d’une majoration du taux d’intérêt se retrouvent confrontés aux défauts de nombreux clients suite à la baisse du marché de l’im-mobilier et la hausse des taux d’intérêts (prêts à taux variable). Des faillites s’ensuivent. Cette mini crise se transforme ensuite en crise de confiance internationa-le touchant les titres de créances de mauvaise qualité (vendues pourtant comme du AAA), les fonds d’in-vestissement et les banques présentes sur ce marché risqué. De crise de confiance généralisée elle devient crise de liquidité (les banques ayant des difficultés à se refinancer), enrayée en partie par l’intervention des banques centrales qui injectent massivement des li-quidités sur le marché monétaire, puis crise boursière cet été. Le CAC se prend une claque alors même que les fondamentaux des entreprises sont bons comme le répètent les analystes.Moralité de l’histoire: Lorsque l’on est totalement à côté de la plaque dans l’évaluation des risques, en gé-néral ça fait mal dès que les acteurs de la finance réa-gissent ou plutôt surréagissent, les marchés financiers reposant sur la confiance.Il suffit d’une étincelle pour que la forêt prenne feu et l’extinction du feu n’est ni garantie ni gratuite. En 1998 la FED avait joué les pompiers en volant au se-cours du hedge fund LTCM et en baissant son taux directeur par trois fois. Cette baisse de taux a en partie alimenté la flambée des cours boursiers fin 98. Il sem-ble, toutefois, que l’intervention des banques centra-les cet été ait été insuffisante. Les banques sont à nou-veau confrontées à des difficultés de refinancement

(élargissement des spreads, actifs titrisés illiquides) à court terme mais également à long terme et les pertes et montants de créances douteuses provisionnées sans cesse revus à la hausse devraient encore aggraver les tensions sur le marché du crédit. C’est pourquoi les marchés financiers anticipent et font pression sur la FED pour qu’elle baisse son taux directeur au risque de provoquer une poussée inflationniste, d’aggraver le déficit de la balance des paiements américaine et d’accentuer un peu plus la chute infernale du dol-lar…

Un événement majeur au registre fusions acquisi-tions: la curée d’ABN Amro au terme d’une lutte ti-tanesque entre la Barclays et le consortium mené par Royal Bank of Scotland, chaque camps comptant une batterie de banques d’affaires – 19 en tout dont Citi-group, Merryl Lynch, Goldman Sachs pour ne citer que le trio de tête (un autre record) – prêtes à tout pour accrocher à leur tableau de chasse la peau d’ABN et remporter ainsi le championnat cette année. C’est fi-nalement le consortium qui décroche le gros lot, qu‘il va maintenant méticuleusement dépecer, pour la mo-dique somme de 71 milliards d’euros, avec le défi de créer les synergies que le groupe ABN Amro n’a pu générer entre ses différents métiers. Du jamais vu dans le sacro saint secteur bancaire à l’échelle européenne. Serait ce le début d’une nouvelle ère marquée par le rachat de mastodontes par des banques de moyenne taille rompues au jeu des alliances? Les banques qui n’offrent pas les performances exigées par le marché (comme ce fut le cas d’ABN) pourraient bien se faire grignoter par la meute aux aguets. Le “profit war-

Pour comprendre l’actualitéPlanète finance : Highlights

Transac EDHEC - page 2 - Délit d’initié

Page 3: Délit D'Initié n°1

ning” est plus que jamais d’actualité. Alors tous à vos synergies!!

On peut bien sûr parler également d’EADS qui conti-nue à s’illustrer par sa gouvernance exemplaire! Der-nier fait en date: la découverte d’un délit d’initié mas-sif impliquant la plupart des cadres dirigeants de la firme, Arnaud Lagardère et Manfred Bischoff, patron de Daimler Chrysler, entre fin 2005 et mars 2006. EADS aura beau vendre des A380 comme jet privé

à Roman Abramovitch et tous ses amis milliardaires, on voit mal comment la société pourra faire face à son déficit d’image.

Suite dans le prochain délit…

CdlB

Transac EDHEC - page 3 - Délit d’initié

A près de 100$ le baril l’or noir n’a jamais aussi bien porté son nom ! Les cours vont-ils continuer

à exploser ou peut on parier sur une diminution ?

Plusieurs causes nous amènent à penser que le prix du baril devrait se stabiliser entre 90 et 100$ pour les mois à venir.En effet, la hausse récente est en partie imputable à une stagnation de l’offre des principaux pays produc-teurs face à une demande croissante des économies émergentes. La capacité de production de l’OPEP est actuellement plafonnée à 84 millions de baril par jour et les tensions récentes qui ont éclaté entre ses mem-bres ne laissent pas présager une augmentation.D’autre part la vétusté des raffineries et la raréfaction des ressources pétrolières supposent des investisse-ments de plus en plus lourds pour accroître les ca-pacités productives. Ainsi, si l’on inclut dans le prix du baril ces investissements, la hausse apparaît bien

comme normale et inévitable.Enfin si l’on regarde l’évolution des prix sur les 50 dernières années les prix actuels restent dans la nor-me. Compte tenu de la création de richesse au niveau mondial, il faudrait que les cours s’établissent dura-blement au-dessus de 106 dollars pour que l’on re-trouve un poids de la « facture pétrolière » équivalent à celui qu’on connaissait au moment du deuxième choc pétrolier.

A défaut de baisser les cours devraient donc se sta-biliser, l’OPEP ayant affiché sa volonté de garantir des « prix convenables ». Quelles peuvent en être les conséquences sur l’économie et le marché boursier en général ?L’incidence majeure de la hausse du prix du baril, couplé à la hausse globale du prix des matières pre-mières, est celle d’une résurgence des tendances in-flationnistes. Deux cents économistes, estiment ainsi que l’inflation dans la zone euro devrait dépasser en 2008 et 2009 le plafond de 2% fixé par la BCE. On peut donc s’attendre à une hausse de ses taux di-recteurs qui aurait pour effet de contracter l’activité et d’engendrer une tendance baissière du marché bour-sier. Autant dire qu’il faudra se montrer particuliè-rement prudent dans le choix des valeurs durant les mois à venir, l’ensemble du marché étant susceptible de subir des conséquences de la volatilité des cours du bien nommé or noir.

LB

Quelles limites à l’augmentation des prix du pétrole ?

Page 4: Délit D'Initié n°1

Transac EDHEC - page 4 - Délit d’initié

Pour les fêtes de fin d’années, Nintendo s’offre la deuxième place des entreprises nippones cotées

en bourse. Elle dépasse effectivement Canon mais reste derrière le leader indiscuté, Toyota ! Les ventes des consoles Wii et DS battent des records, et la fin de l’année s’annonce palpitante, car nombreux seront ceux ( petits et grands) qui souhaiteront s’of-frir les plombiers moustachus, singes, et autres héros signés Nintendo.En chiffre, le cours de l’action Nintendo est à 71100 yens à la Bourse de Tokyo, portant sa capitalisation boursière à plus de 10000 milliards de yens (60 mil-liards d’euros).

Nintendo anticipe également une croissance de 60% du chiffre d’affaires annuel à 1.550 milliards de yens.

Il vise aussi un bénéfice net annuel de 275 milliards de yens, en hausse de 12,2% sur sa précédente esti-mation et supérieur de 58% au résultat de l’exercice précédent.

Il projette enfin un dividende annuel de 1.090 yens contre 960 yens précédemment anticipé.L’actuelle explosion du jeu aux US atteste également du succès de Nintendo : Les ventes de consoles et jeux vidéo sur le marché américain ont augmenté de 73% en octobre, la Wii de Nintendo redevenant la machine la plus prisée, selon le cabinet de recherche NPD.

C’est en 2005 que la DS est arrivée en Europe, et en fin 2006 que la Wii est apparue dans les salons de millions de familles. Nous pouvons donc voir sur son graphique un canal haussier impressionnant, directe-ment influencé par la sortie des deux consoles.De nombreux analystes sont très confiants en ce qui concerne la progression fulgurante de l’action Nin-tendo. Le futur lancement des jeux, et autres produits dérivés, laissent envisager une progression quasi-certaine du cours. En revanche, Nintendo va avoir à faire à une concurrence féroce, et va devoir accroître le nombre d’éditeurs de jeux indépendants ( Sega, Bandai, Ubisoft ) pour obtenir grâce à des jeux exclu-sifs toujours plus nombreux que ses consoles attirent davantage d’acheteurs que celles de ses concurrents. Tout le challenge est ici pour la firme japonaise.

Quoi qu’il en soit, il faut sans doute dire Wii à l’action Nintendo !

MR

Grâce à la Wii et à la DS, le succès de l’action est complet

La Russie est-elle un pays où il fait bon investir ?

En 1854, Alexandre Herzen écrivait que « la Rus-sie ne serait jamais protestante ». Il entendait là

que si ce pays faisait une révolution, il ne la ferait pas à moitié. Mais il n’imaginait pas que par deux fois, en 1917 et 1991, sa prophétie se réaliserait. Aujourd’hui, une troisième révolution capitaliste est née. Même si l’économie russe reste marquée par son expérience soviétique, elle apparaît aujourd’hui comme un pays en plein essor. L’hyperprudence qui prévalait hier a moins lieu d’être aujourd’hui. Elle est, comme la Chine, l’un pays où l’on constate le plus de changement.Evidemment il y a des contingences structurelles. La

Russie est un pays corrompu, plus de 55 milliards de $ y sont consacrés, elle a des structures fiscales et juridiques bancales et des orientations politiques qui désarçonnent les investisseurs. On se souvient par exemple de l’affaire Khodorkovski ancien P-DG de Lukoil : autrefois contrebandier de faux cognac et ami de Boris Elstine, il a été incarcéré pour évasion fiscale. La présence de la mafia visible jusque sur les grandes avenues de Moscou ralentit aussi l’implanta-tion directe de firmes étrangères. De plus, la moder-nisation du système financier reste modeste face aux enjeux de développement économique à long terme : la crise systémique de 1998 due à une dévaluation

Page 5: Délit D'Initié n°1

Transac EDHEC - page 5 - Délit d’initié

brutale du rouble est toujours présente dans les es-prits. Ainsi, la structure et les infrastructures des so-ciétés financières ne sont pas fiables, en février 2006 un virus a même paralysé les serveurs boursiers !Cependant, la Russie se restructure et attire de plus en plus d’investisseurs. On s’attend cette année à une croissance de 7,9%. La consommation des mé-nages, indicateur d’un développement « durable », a augmenté de 15%. Mais le fait le plus marquant symbole de cette rupture est que la Russie est désor-mais importateur net de capitaux. Les banques Vtb et Sberbank ainsi que l’industrie pétrolière comme Ioukos ou Rosneft en ont largement bénéficié. Malgré une inflation avoisinant les 9% les années Poutine ont rendu possible «un déclin important de l’économie grise», un recul de la pauvreté ainsi qu’une intégration plus poussée dans l’économie mondiale. Le Fonds de Stabilisation responsable de la bonne gestion des rentes pétrolières et la banque de développement VEB (3,3 Mds USD) ainsi que la société russe de capital risque dédiée au NTIC et la Société Russe des Nanotechnologies (5 Mds USD) en sont l’illustration. Contrairement au Nigéria où la corruption est endémique, ces mesures prouvent que la manne pétrolière profite à la rénovation structu-relle de l’économie. Ainsi, les activités bancaires se diversifiant, on constate une augmentation des actifs, de la demande de crédit et de dépôt de particuliers de plus de 40%.

Au niveau boursier quatre événements portent à croi-re que la bourse russe se portera très bien dans les mois à venir. Le premier est que la Russie, du fait d’un dévelop-pement récent de l’immobilier, est épargnée par la crise des « subprime » comme la Chine. De ce fait, pour se couvrir d’abord, les investisseurs pourraient y investir massivement d’autant plus que l’indice RST (Russian Trading System) essentiellement fon-dé sur les valeurs pétrolières semblent déconnectés de l’économie mondiale. Le second est que les investisseurs bénéficient dé-sormais d’une meilleure lisibilité politique. N’en dé-plaise à certains, la politique économique de Poutine qui a récemment décidé de rester le leader de la fédé-ration de Russie plaît aux marchés. Le troisième est que le marché bousier russe est sous-évalué. En effet, il y a quelques années encore, la Russie était une économie déstructurée, économi-quement et politiquement instable poussant les in-vestisseurs à préférer les pays émergeants tels que le Brésil ou la Chine. Selon les analystes, ce manque de dynamisme serait responsable d’une sous-évaluation des actions de 43% dans le secteur sidérurgique et de 16% pour les valeurs pétrolières ! Fait d’autant plus encourageant que la plupart des organismes de placement recherchent en premier les valeurs sous-estimées ! Le dernier élément est que le baril de pétrole a ré-cemment culminé à 99,29 dollars et qu’il augmentera encore beaucoup, à terme. Etant donné que la Russie tire 50% de sa croissance de ses ressources naturel-les, la croissance n’est pas prête de s’arrêter ! Ainsi, l’indice composite russe, le RST a établi un nouveau record le 8 novembre en atteignant les 2288,15 points signant une progression de 32% par rapport à l’an dernier! Partant, les analystes tablent sur 2400 points pour la fin de l’année !

La Russie est donc un pays qui a pris le chemin d’un dynamisme croissant. Beaucoup reste à faire et à construire dans ce pays en besoin de dévelop-pement. Entrepreneur de demain ou investisseur d’aujourd’hui, regardez donc en Russie si vous ne trouvez pas votre bonheur. Penchez vous sur cette si belle et grande patrie !« Capitalistes de tous les pays, unissez vous! »

ABo

Page 6: Délit D'Initié n°1

Gestion de portefeuilleDeuxième étape : faire ses achats.Il vous faudra ensuite sélectionner les meilleurs pro-duits. Et là le choix est important. Les plus connus sont les actions, mais d’autres produits peuvent se ré-véler très intéressants pour les débutants et en particu-lier les SICAV. Pour ceux qui ne connaissent pas, les SICAV sont des fonds, constitués la plupart du temps d’un panier d’actions. Vous achetez alors une part de ce fond. Il existe de nombreuses SICAV qui peuvent regrouper les actions d’un secteur ou alors d’une zone géographique. Elles offrent non seulement l’avantage de profiter de la performance du marché des actions, et en particulier d’une zone géographique dans la-quelle il peut être difficile ou risqué d’investir, mais aussi de faire gérer son argent par un professionnel qui en règle générale cherchera à avoir une meilleure performance que l’indice général. Cependant, il vous faudra débourser environ 2,5% du montant investi à l’achat. Pour ceux qui souhaitent gérer en direct leur porte-feuille, il leur faudra alors choisir leurs actions. Quel-ques conseils ne seront pas superflus. Tout d’abord, rien ne vaut la presse pour sélectionner ses actions. Lisez dès leur parution Le Revenu, La Vie Finan-cière, Les Echos. En effet, une fois que le cours de l’action a pris en compte les nouvelles informations révélées ou les nouveaux conseils prodigués, il sera trop tard, d’où l’importance de ne pas travailler avec des conseils obsolètes. Pour débuter, préférez des ac-tions présentes dans le CAC 40, ce qui vous permettra de ne pas prendre trop de risques. Deuxièmement, il est possible d’étudier la courbe du cours de l’action pour essayer d’en décrypter la tendance et l’évolu-tion. De nombreuses techniques existent et de nom-breux indicateurs sont à notre disposition pour faire nos choix. Sachez qu’ils existent, mais commencez par faire confiance aux analystes. Ensuite vous pou-vez vous livrer à une rapide analyse fondamentale. Cela consiste à regarder les dividendes distribués, le

compte de résultat, d’où viennent les profits, quelles sont les perspectives de croissance. Enfin terminons avec le plus facile et le plus intéressant, ce que j’ap-pellerai l’analyse d’opportunité. En effet, il existe aujourd’hui des secteurs qui sont en pleine explosion et qui sont amenés à avoir une croissance rapide. Par exemple le recyclage, les énergies renouvelables, les télécommunications. A chaque évènement important, demandez-vous quelle est son influence sur telle ou telle entreprise. Par exemple le Grenelle de l’environ-nement ou alors certaines nouvelles lois qui obligent des évolutions qui sont autant de nouvelles opportu-nités pour de nombreuses entreprises.Dernière étape : passer vos ordres.Il vous suffira de téléphoner au numéro qui vous aura été indiqué par votre banque. Il vous faudra alors indi-quer la quantité d’actions souhaitée et pour faire sim-ple, le prix maximum auquel vous être prêt à acheter l’action sélectionnée. Si le cours de l’action descend en dessous du prix que vous avez fixé, vous obtien-drez alors les actions souhaitées et elles apparaîtront sur votre compte titre.Il vous restera alors à surveiller aussi souvent que pos-sible l’actualité de l’entreprise, l’avis des analystes et le comportement des valeurs similaires pour limiter les mauvaises surprises.

J-B B

Transac EDHEC - page 6 - Délit d’initié

Créer son portefeuille boursier

A venir : limiter les risques de son portefeuille.

Page 7: Délit D'Initié n°1

Depuis la troisième année consécutive, Transac ouvre un club d’investissement au sein de l’Ed-

hec. Un club d’investissement est un excellent moyen pour s’initier à la bourse et permet à ses membres d’apprendre et de comprendre les mécanismes des marchés financiers. Le principe de fonctionnement d’un club d’investissement est la mise en commun d’une épargne afin de constituer et de gérer un porte-feuille de titres.

Investir à partir de 100 €Le club d’investissement de Transac est ouvert au plus grand nombre de personnes possible, chacun de-vant investir 100,200 ou 300 €.

Des décisions prises en équipe Des réunions seront organisées toutes les 3 semaines pour décider des orientations du club, et une newslet-ter sera envoyée toutes les semaines avec des analy-ses, infos et idées d’investissement.

Une stratégie ambitieuseNous investirons dans des moyennes capitalisations européennes ainsi que sur des produits dérivés du type trackers, turbos ou warrants.

Développer ses connaissancesLes membres du club bénéficieront d’une formation spécialisée sur les produits dérivés, ils recevront par le biais de la newsletter des analyses sur les marchés boursiers, et pourront engager le débat lors des réu-nions entre les membres du club.

LC

Le club en ligne de mire

Permanences au foyer tous les jours de 13h à 14h, Renseignements au 17303

Transac EDHEC - page 7 - Délit d’initié

Quelle est l’origine du mot « bourse » ?- Le petit sac se fermant avec un cordon et destiné à contenir des pièces de monnaie- Le nom de la famille belge Van der Buerse- Le nom d’une ville danoise

Qu’est ce qu’un cappé-flooré ?- Un coup d’escrime- Un élévateur manuel à coulisse- Un certificat permettant de spéculer sur le maintien du prix du sous jacent entre 2 bornes

Le Palais Brongniart a été ouvert aux femmes en :- 1967- 1945- Jamais

Le premier krach boursier a eu comme origine une bulle spéculative sur :- La pomme de terre- Les bulbes de tulipe- Le cuivre

Qu’est ce que la corbeille ? - Un cercle délimité par une rampe autour de laquelle se formait le groupe de cotation réservé exclusive-ment aux agents de change. - L’endroit où les ordres non exécutés étaient jetés à la poubelle- Une estrade permettant d’écrire les ordres sur le ta-bleau noir

Quelle est la quinte flush royale ? - Burns, Miller, Volcker, Greenspan, Bernanke- Burns, Volcker, Bernanke, Greenspan, Miller- Volcker, Miller, Burns, Bernanke, Greenspan CAC 40 est l’abréviation pour : - Commission des agents de change- Cotation assistée en continu- Classement des actions cotées

LD, MC

Le quizz de l’initié

1 : B ; 2 : C ; 3 : A ; 4 : B ;5 : A ; 6 : A ; 7 : B

Page 8: Délit D'Initié n°1

Transac EDHEC - page 8 - Délit d’initié

Vos questions, nos réponsesRappel historique de l’évolution du cours de chan-ge Euro/Dollar.

Le 31 décembre 1998: la parité de l’euro est fixée et correspond à 1,1665 dollar. Deux ans plus tard, le 26 octobre 2000: l’euro atteint son plus bas historique à 0,8230 dollar. Par la suite la monnaie unique atteint la parité avec le billet vert le 15 juillet 2002. C’est à partir de cette date que s’installe la tendance de long terme de l’appréciation de l’euro face à la devise amé-ricaine. L’euro ne va cesser de battre record sur record pour atteindre le vendredi 23 novembre, un nouveau sommet face au billet vert, à 1,4967 dollar !

Comment s’expliquent les records successifs de l’euro ?Ces records successifs de l’euro suscitent des com-mentaires inquiets, voire alarmistes, en zone euro, et pas seulement en France. En effet Nicolas Sarkozy a dénoncé à maintes reprises l’euro fort, mais dans les autres pays européens, notamment en Allemagne, per-sonne n’a trouvé à redire à la vigueur de la monnaie européenne. La spécificité de la position française tient au fait que la France enregistre un déficit massif de ses comptes extérieurs : 26 milliards d’euros en 2006. Mais, fait rare, la semaine dernière, la chance-lière Angela Merkel a reconnu que l’euro fort était un handicap également pour l’Allemagne. Elle a ex-primé sa préoccupation pour les exportations et a in-diqué qu’il y avait une action concertée « au niveau international pour que les monnaies s’équilibrent de manière raisonnable ». Elle a cependant tempéré cette déclaration en se félicitant de nouveau d’avoir «une monnaie solide». Au contraire de Paris, Berlin défend habituellement l’euro fort et la BCE. Les Allemands sont même plutôt contents de posséder un euro fort dans la mesure où ils ont une vision historiquement patrimoniale de la monnaie. Plus l’euro est fort, plus ils ont l’impression d’être riches.

Comment en est on arrivé là ?A partir de début 2001, la course aux records de l’euro va être soutenue par de nombreux éléments : les défi-cits budgétaire et commercial des Etats-Unis qui s’ag-gravent depuis plusieurs années, les attentats du 11 septembre 2001, la guerre en Irak qui a coûté plus de

1000 milliards de dollar...bien plus que les prévisions de la maison blanche avant la guerre ! Vient s’ajouter l’augmentation en pourcentage de l’euro, dans les ré-serves de changes détenues par les banques centrales (Chine, Russie...).Autant d’éléments qui font que les acteurs économi-ques et financiers ont perdu au fil du temps confiance dans le dollar, au profit de l’euro.

De nos jours, la crise immobilière (Subprime) aux Etats-Unis, provoque des pertes considérables aux banques, ce qui réduit encore plus la confiance accor-dée au marché américain par les investisseurs.Devant cette situation critique, la FED, pour soutenir l’économie, se trouve dans l’obligation d’offrir à ses agents un accès au financement à moindre coût. Pour cela, la FED utilise une politique expansionniste, en baissant ses taux directeurs (Fed Funds), lors des trois derniers mois (de 5,25 à 4,5). Aujourd’hui, les marchés à terme, incorporent une probabilité de baisse des taux directeurs de la FED dans les mois à venir, et seront attentifs à la prochaine déclaration qui aura lieu le 11 décembre 2008.

Tous ces éléments nous laissent présager de nouveaux records historiques de l’Euro dans les mois à venir !

ABa

Envoyez vos questions à [email protected]