declaration de presse gouvernement de l’equateur

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DECLARATION DE PRESSE GOUVERNEMENT DE L’EQUATEUR- 27 juin 2013 7:00 dans les installations du SECOM PRESENTATION: FERNANDO ALVARADO, SECRETAIRE NATIONAL A LA COMMUNICATION : Chers compagnons d’Equateur et du monde entier : L’Equateur rejette catégoriquement la campagne de désinformation par laquelle il est prétendu dévaloriser la position souveraine de notre nation, en manipulant des sujets tels que le cas de l’ancien espion de l’Agence national de sécurité Edward Snowden ; la récente approbation de la Loi de communication ; un espionnage local supposé ; une attitude anti-américaine et d’autres lignes d’attaque, avec l’unique objectif de nuire à l’image du pays. La presse mercantiliste locale, celle qui proclame qu’il n’y a pas de liberté d’expression dans le pays, produit et reproduit avec une impunité totale les mensonges du Washington Post, de Business Week, Reporters sans frontières, de la CPJ, de soi-disant think tanks, d’analyses erronées d’ONG qui se sont fait remarquer pour dénigrer politiquement les gouvernements progressistes, et les mensonges les plus absurdes de politiques irresponsables. Des médias nationaux et internationaux se sont alignés sur cette calomnie internationale en essayant, sans aucune preuve, de comparer l’espionnage dénoncé par Snowden avec une activité supposée d’écoutes de citoyens équatoriens, et de positionner cette situation supposée comme une double morale. Face à cette infamie, l’Equateur déclare : DISCOURS DE JOSÉ SERRANO, MINISTRE DE L’INTERIEUR:

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DECLARATION DE PRESSE GOUVERNEMENT DE L’EQUATEUR

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Page 1: DECLARATION DE PRESSE GOUVERNEMENT DE L’EQUATEUR

DECLARATION DE PRESSE GOUVERNEMENT DE L’EQUATEUR-

27 juin 2013

7:00 dans les installations du SECOM

PRESENTATION:

FERNANDO ALVARADO, SECRETAIRE NATIONAL A LA COMMUNICATION :

Chers compagnons d’Equateur et du monde entier :

L’Equateur rejette catégoriquement la campagne de désinformation par laquelle il est prétendu dévaloriser la position souveraine de notre nation, en manipulant des sujets tels que le cas de l’ancien espion de l’Agence national de sécurité Edward Snowden ; la récente approbation de la Loi de communication ; un espionnage local supposé ; une attitude anti-américaine et d’autres lignes d’attaque, avec l’unique objectif de nuire à l’image du pays.

La presse mercantiliste locale, celle qui proclame qu’il n’y a pas de liberté d’expression dans le pays, produit et reproduit avec une impunité totale les mensonges du Washington Post, de Business Week, Reporters sans frontières, de la CPJ, de soi-disant think tanks, d’analyses erronées d’ONG qui se sont fait remarquer pour dénigrer politiquement les gouvernements progressistes, et les mensonges les plus absurdes de politiques irresponsables.

Des médias nationaux et internationaux se sont alignés sur cette calomnie internationale en essayant, sans aucune preuve, de comparer l’espionnage dénoncé par Snowden avec une activité supposée d’écoutes de citoyens équatoriens, et de positionner cette situation supposée comme une double morale. Face à cette infamie, l’Equateur déclare :

DISCOURS DE JOSÉ SERRANO, MINISTRE DE L’INTERIEUR:

Page 2: DECLARATION DE PRESSE GOUVERNEMENT DE L’EQUATEUR

- Le document qui a été mis en circulation sur des achats d’équipement d’espionnage est un mensonge grossier, dont personne ne se déclare responsable.

- Le gouvernement et d’autres institutions de l’Etat, se sont exprimés publiquement sur la nécessité de s’approvisionner en équipement d’intelligence anti-délinquance, pour faire face aux séquestrations, au narcotrafic et au crime organisé.

- Toute acquisition d’équipements pour la sécurité est régie par l’art. 20 de la Convention des Nations unies contre la délinquance organisée transnationale et par le Code de procédure pénale équatorien dans son article 155. Afin de renforcer la transparence et le respect des droits de l’Homme que nous appliquons, le Conseil de police judiciaire a approuvé le règlement pour la mise en place et le fonctionnement du Système de surveillance technique électronique publié au Bulletin officiel 678 d’avril 2012, lequel ratifie comme condition sine qua non une décision judiciaire, demandée non par le gouvernement mais par le ministère public, pour pouvoir réaliser de la surveillance tecnique électronique, dans le but exclusif de lutter contre la violence criminelle.

- Il faut préciser que l’Equateur ne dispose pas de moyens technologiques suffisants pour combattre le crime organisé et doit souvent recourir à des pays amis pour chercher un appui logistique.

- Ces outils sont utilisés en défense des citoyens et non d’intérêts politiques. En Equateur, il n’y a pas d’écoutes téléphoniques pour des fins qui ne soient pas des enquêtes criminelles. L’usage légal et légitime de ces outils a permis, entre autres, de résoudre avec succès cent pour cent des cas de séquestration.

- Le gouvernement équatorien n’a absolument rien à cacher, et pour cette raison nous invitons la presse nationale et internationale qui s’est prêté à ces mensonges éhontés, à démontrer un seul cas d’un citoyen national ou étranger qui ait été espionné téléphoniquement par ce gouvernement. Si cela n’était pas fait dans les prochaines 24 heures, le monde saura qu’ils ont menti.

- En Equateur, les droits humains sont pleinement respectés, et les autorités agissent selon la Constitution et les traités internationaux signés par le pays. Nous, nous pouvons assurer de manière inconditionnelle qu’aucun citoyen n’a été ni ne sera espionné à des fins politiques.

DISCOURS DE BETTY TOLA, SECRETAIRE A LA GESTION POLITIQUE:

Page 3: DECLARATION DE PRESSE GOUVERNEMENT DE L’EQUATEUR

A propos de la supposée délivrance d’une carte de réfugié ou d’un laissez-passer élargi à monsieur Edward Snowden nous précisons et

- Nous confirmons que le gouvernement de l’Equateur n’a autorisé l’envoi d’aucun laissez-passer ou document de réfugié qui permette à Monsieur Snowden son transfert dans notre pays. Tout document en ce sens n’a AUCUNE validité et est la responsabilité exclusive de celui qui l’aurait émis.

- La emande d’asile de monsieur Edward Snowden n’a pas encore pu être traitée car le pétitionnaire ne se trouve pas sur le territoire équatorien

- Le droit humain à demander l’asile est défini dans l’article 14 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et dans l’article 22 de la Convention américaine sur les mêmes domaines, ainsi que dans l’article 41 de la Constitution de la République et dans l’article 4 de la Loi sur les étrangers. Pour cette raison, il est inédit de dénigrer un Etat pour avoir reçu une demande d’asile.

- Il a été signalé que, comme dans n’importe quel Etat du monde, l’Etat équatorien lui aussi réserve de l’information et la révélation de cette information est sanctionnée légalement, sans vouloir signifier que le problème est quand cette réserve d’information sert pour occulter des violations des droits de l’Homme, des atteintes à la loi et aux traités internationaux, et des violations de la souveraineté d’autres Etats, tout comme de ne pas garantir les procédures et les droits humains fondamentaux pour sanctionner celui qui révèle une telle information.

- Il faut signaler que les révélations de Mr. Snowden portent sur des programmes d’espionnage secrets dans le monde entier, contraires à l’ordre juridique international, et que les sanctions des délits pour lesquels il est accusé pourraient contredire la Convention interaméricaine pour les droits humains, que les Etats-Unis n’ont malheureusement pas ratifiée.

CONCLUSION :

FERNANDO ALVARADO, SECRETAIRE NATIONAL A LA COMMUNICATION :

Face à la menace, à l’insolence et à l’arrogance de certains secteurs politiques, groupes médiatiques et pouvoirs factices américains qui ont fait pression pour retirer à notre pays les préférences tarifaires – ATPDEA pour leur sigle en anglais -, l’Equateur déclare que :

Page 4: DECLARATION DE PRESSE GOUVERNEMENT DE L’EQUATEUR

- L’Equateur n’accepte de pressions ni de menaces de personne, et ne commerce pas avec les principes ni ne les soumet à des intérêts mercantiles, quelle que soit leur importance.

- L’Equateur rappelle au monde que les préférences tarifaires ont été à l’origine accordées aux pays andins comme une compensation pour leur lutte contre les drogues, mais elles se sont vite converties en un instrument de chantage.

- En conséquence, l’Equateur renonce de manière unilatérale et irrévocable à ces préférences tarifaires ou ATPDEA.

- Bien plus, l’Equateur offre aux Etats-Unis une aide économique de 23 millions de dollars annuels - montant similaireà celui que nous recevions par les préférences tarifaires -, dans le but d’offrir des formations aux droits de l’Homme qui contribuent à éviter les atteintes à l’intimité des personnes, les tortures, les exécutions extrajudiciaires, et autres actes qui offesent l’humanité.

Citoyens et citoyennes d’Equateur et du monde entier :

L’Equateur est l’un des seuls sept pays américains à avoir ratifié tous les instruments interaméricains de droits humains, et pour cette raison demande fraternellement aux Etats-Unis qu’ils ratifient au moins l’un d’entre eux, en commençant par la Convention interaméricaine des droits humains.

Nous comprenons que doivent exister des mécanismes de lutte contre le terrorisme, mais nous ne pouvons pas admettre que dans ce processus, l’on bafoue les droits humains et la souveraineté des peuples.

Nous exprimons notre affection, notre estime et notre respect au peuple américain avec lequel nous maintenons toujours d’excellentes relations et nous nous solidarisons avec lui pour l’espionnage massif qu’il a subi.

Enfin, nous aurions aimé qu’avec la même urgence avec laquelle il est exigé de livrer monsieur Snowden au cas où il entrerait sur le sol équatorien, comme le sollicite courtoisement le communiqué POL 081/2013 de l’ambassade des Etats-Unis en Equateur, nous soient livrés de nombreux fugitifs à la justice équatorienne réfugiés aux Etats-Unis, notamment les banquiers corrompus qui ont douloureusement fait entrer le pays en faillite en 1999, dont l’extradition a été niée à de nombreuses reprises par les Etats-Unis.

Mesdames et messieurs, bonjour.