décembre 2009

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Décembre 2009| 3

Mot de l’Agral PAR GUILLAUME DORÉ, ÉTUDIANT EN AGRONOMIE

ET DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L’AGRAL

DIRECTION AGRAL

Sommaire

Édition décembre 2009

Mot de l’Agral

Mot du doyen

Système grippé

CONSOMMATION

Consommons au Toast Café!

Des options pour acheter local

***

La cervoise démystifiée

Une production à protéger

La relève agricole, une priorité

pour les conservateurs de

Stephen Harper?

Résistance et approche systé-

mique: nouveaux défis

Retour sur le Colloque STA

Mot de la SAAC

Les Maries-Nades

Chronique hockey

Le courrier de la Rousse

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L’Agral Journal des étudiants de la

Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation ainsi que de la

Faculté de foresterie et de géomatique

Pavillon Paul-Comtois 2425 rue de l’Agriculture, Local 0116 Québec (Québec), G1V 0A6 Téléphone : (418) 656-2131 poste 3565 Télécopieur : (418) 656-2610 [email protected]

Directeur général : Guillaume Doré

Rédacteur en chef : François Gervais Secrétaire : Véronique Leclerc

Chef de pupitre : Francisca Müller Responsable de la mise en page :

Jean-François Ouimet Directeur de production :

Samuel Simard

100%

L e mur est jaune, une banane est jaune, donc, le mur est-il une banane? Voilà une stratégie publicitaire à laquelle les consommateurs font face. Transposons celle-ci sur des céréales à grains entiers : les grains entiers sont bons pour la

santé, nos céréales sont faites à base de grains entiers. Cependant, plusieurs entrepri-ses ne peuvent indiquer que leurs céréales sont bonnes pour la santé, elles sont bour-rées de sucre! Il y a quelques semaines, j’ai eu l’opportunité d’assister au colloque STA qui était en-tièrement organisé par des étudiantes en STA. D’ailleurs, vous pourrez lire dans ce numéro l’article de Justine Meilleur sur les détails du 18e Colloque STA. Or, suite à cette journée de conférences, j’ai réalisé à quel point la FSAA possède des liens étroits qui unissent ses différents programmes. Étant étudiant en agronomie, je suis d’avis qu’il est important de connaître les interventions qui nous succèdent afin de répondre convenablement aux besoins du marché. Par conséquent, le mot d’ordre actuel du consommateur est la santé. Ainsi, les spécialistes présentent plusieurs fa-çons de manger sainement, mais nous pouvons en dégager deux soit, revenir à une alimentation de base, ou encore, consommer des produits à valeur ajoutée. Le secteur de la transformation peut bien proposer constamment de nouveaux produits dans cette optique, c’est le consommateur qui, en bout de ligne, aura le dernier mot. Ainsi, une bonne communication entre les professionnels est primordiale afin de répondre adéquatement aux besoins du marché. Cependant, ce n’est pas toujours facile de se retrouver à travers les nombreux pro-duits offerts. Je ne considère pas le consommateur ignorant, mais simplement mal orienté. Dans une épicerie, c’est tout un défi de dénicher sur les emballages la prove-nance des aliments ou leur valeur nutritive. Dans bien des cas, le moins cher l’em-porte. Par contre, durant la fin de semaine, le consommateur se gâte sans vérifier le prix et se laisse guider par ses sens en consommant des produits du terroir tels du gibier et du fromage fin, le tout arrosé d’une bonne bouteille de vin. Voilà le défi du secteur agroalimentaire du Québec. Dans un autre ordre d’idées, j’incite tous les étudiants de la Faculté à assister à la pro-chaine édition du Colloque STA. Peu importe notre fonction dans la chaîne alimen-taire, je crois qu’il est pertinent de savoir ce qui se passe autour de nos interventions. Ainsi, le Colloque STA est un excellent moyen de connaître les tendances du milieu. D’ailleurs, la prochaine édition pourrait être à plus large spectre et ainsi couvrir tous les domaines de la FSAA. Cet évènement pourrait être étalé sur quelques jours. Je propose donc aux prochains organisateurs de réfléchir à cette option.

Enfin, j’adhère à la philosophie de M. Jacques Goulet, professeur en STA, qui considère les intervenants de l’agroalimentaire comme des pro-fessionnels de la santé et les méde-cins et autres spécialistes, des profes-sionnels de la maladie. Ces derniers ont bien de la facilité à tenter de guérir par des médicaments, alors que prévenir n’est pas simple : le vaccin du H1N1 en est la preuve!

Comme ce logo en fait foi, le journal l’Agral est imprimé sur du papier 100% recyclé

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C omme plusieurs d’entre vous, chaque semaine en faisant l’épicerie, je suis confronté à la variété incroyable et grandissante de produits qui me sont offerts. Dois-je

prendre la moutarde jaune, moutarde forte, avec graines de cari, au miel? Est-ce que je retiens la marque maison, Amora, Maille ou autre? Est-ce que j’y vais pour le contenant de 100, 125, 200, 300 ou 500 ml (j’aime beaucoup la moutarde)? Cela me rappelle un article de Scientific American qui portait sur le stress des choix. D’après cet article, l’embarras du choix s’accompagnerait d’une hausse notable des indicateurs de stress et s’avérerait néfaste pour la santé. Devrait-on voir en cela la cause de plusieurs de

nos problèmes de santé reliés à l’alimen-tation? Ce n’est pas des gras trans, du sucre ou du cholesté-rol dont on devrait se méfier, mais plutôt de la diversité des pro-duits. Arrêtons de faire l’épicerie et nou r r i s sons -nous comme les animaux d’élevage! D’ailleurs, ceux-ci profitent d’une alimentation

équilibrée, adaptée parfaitement à leurs besoins, de très grande qualité et innocuité et… monotone à souhait. Loin de moi l’idée de bannir le choix en alimentation, au contraire. J’aime bien trop manger et surtout essayer toutes sor-tes de nouveautés. On estime que, dans les années 60, une épi-cerie proposait 2000 articles différents. Aujourd’hui, les super-marchés en offrent plus de 30 000 (adapté de BioClips+, MA-PAQ, août 2007). Dans mon jeune temps (eh oui, je vieillis!), nous étions tout heureux lorsqu’arrivait le temps des fraises, ou du maïs, ou encore des clémentines, dans le temps de Noël. Croyez-le ou non, ces denrées n’étaient pas disponibles à l’année longue, comme aujourd’hui (on ne parle pas du Moyen-Âge quand même!). De nos jours, on peut difficilement prétexter ne pas pouvoir manger de produits frais faute de disponibilité. En plus de nous obliger à faire des choix, pas toujours faciles, cette diversité comporte son lot de problèmes. Certains aliments sont souvent bien meilleurs pour l’indulgence que pour la santé. Il serait préférable de ne pas les retrouver sur les tablettes. Plu-sieurs aliments voyagent beaucoup, ce qui rappelle le vieil adage « a beau mentir qui vient de loin ». Que sait-on de ces aliments, même s’ils sont consommés frais? Comment ont-ils été produits et/ou transformés? Contiennent-ils des substances peu présen-

tables en public? Évidemment, il serait prétentieux de prétendre pouvoir répondre à toutes ces questions même pour les aliments produits près de chez nous. Cependant, il faut quand même admettre que les efforts à faire pour bien connaître les produits d’ailleurs s’accroissent à mesure que la distance augmente. D’autre part, la diversité des produits de consommation alimen-taire et autres, tout comme la diversité culturelle, nous enrichit. Toute l’année, nous avons accès à une pléiade de produits frais et excellents pour la santé. La mondialisation nous a ouvert les portes de cuisines exotiques, différentes, basées sur des produits qui mettent l’eau à la bouche, juste d’y penser. La diversité nous ramène aussi au plaisir de manger. L’être humain ne mange dé-cidément pas pour vivre, sinon les petites pilules nutritionnelles des anciens films de science-fiction feraient partie de notre quo-tidien. Ce plaisir se retrouve dans la qualité certes, mais aussi dans la diversité. Un cheddar d’excellente qualité, qu’on consomme régulièrement, n’a pas la même valeur hédoniste que des assiettes bien garnies de divers froma-ges fins qui nous font faire le tour du Québec et d’ailleurs. Surtout lorsqu’ils sont consommés avec de bons vins et en agréable com-pagnie! La diversité nous permet même de choisir non seulement selon nos goûts, nos intérêts, nos pré-occupations de santé, mais aussi selon nos valeurs et nos préoc-cupations sociales. On peut tout à loisir préférer le brocoli bio-logique, consommer du poulet de grain, ou acheter du café équi-table, choses qui n’auraient pratiquement pas été possibles il y a plus de 30 ans. La consommation des produits alimentaires peut donc s’ajuster à notre style de vie, à nos façons de voir le monde, à nos préoccupations économiques et sociales. On est loin du steak, blé d'Inde, patates avec lesquels j’ai grandi (et grossi aussi!). Avant de vouloir rejeter du revers de la main la diversité alimen-taire actuelle, pour éviter les désavantages réels ou perçus de la « société de consommation » (expression trop souvent péjora-tive) actuelle, on doit se demander si, ce faisant, nous ne risque-rions pas de perdre aussi tous ses avantages. Remplacer l’ali-mentation relativement fade et peu variée des années 60 par un nouveau mode d’alimentation fade et peu varié du 21e siècle ne représenterait pas une évolution dans le bon sens. Je me méfie des apôtres du « bon vieux temps » pour ce qui touche à l’ali-mentation. Lorsqu’on a connu le bon vieux temps, on apprécie peut-être plus le « bon nouveau temps ».

Mot du doyen PAR JEAN-PAUL LAFOREST, DOYEN DE LA FSAA

DIRECTION FSAA

« LE PÂTÉ CHINOIS NOUVEAU GENRE»

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L a pandémie grippale A(H1N1) n’est, manifestement, pas aussi meurtrière que les médecins l’avaient initialement cru. Personne n’ira s’en plaindre. N’empêche, on en

parle sans cesse : elle fait couler plus d’encre que de nez. Chaque matin, en mangeant ses toasts, tout Nord-Américain le moindrement éveillé se fait rapporter dans le menu détail les hauts et les bas de la grippe, de la campagne de vaccination et des messages contradictoires des médecins, des autorités sanitai-res et des différents paliers de gouvernement. Qu’en est-il vraiment? On sait que d’ici début décembre, nous devrions tous pouvoir nous faire vacciner. Sept millions de per-sonnes en un mois et quelques : pas si mal. Il y a bien eu quel-ques ratés – généreux donateurs vaccinés sans faire la file, tout comme des hockeyeurs en pleine forme, attente invraisemblable dans certains centres de vaccination, retard dans la livraison des doses – et il y en aura d’autres, mais notons que, rondement, ça avance et qu’il s’agit là de la première tentative réelle de conten-tion d’une pandémie. Il faut garder en tête qu’on parle de sept millions d’injections en un peu plus d’un mois! Évidemment, les quelques endormis travaillant au ministère de la Santé, qui font vacciner les prisonniers sans qu’ils ne soient d’aucune manière en danger, ne sont pas pour arranger les cho-ses. Ces erreurs sont absurdes, mais sans la couverture quasi omnisciente des médias – je vous rappelle que vous en lisez un présentement –, ces anicroches, si elles doivent être dénoncées, ne prendraient pas cette ampleur. Pas tant dans le fait que les journaux fassent un scandale du moindre pépin, c’est seulement la répétition de l’information qui assomme et rend de mauvaise humeur le vieux monsieur qui attend depuis six heures du matin parce qu’il croit qu’il est admissible au vaccin cette journée-là, alors qu’il ne l’est pas encore. Évidemment, il faut ajouter à cela la méfiance toute naturelle que le commun des mortels ressent à l’endroit des compagnies pharmaceutiques empochant, au bas mot, des milliards annuelle-ment grâce à la peur de la maladie. Et encore plus dans la para-noïa entourant cette grippe et ce vaccin concocté à la hâte qui les enrichira comme rarement une grippe aura su le faire. Cela dit, jusqu’à preuve du contraire, le vaccin semble fonctionner les craintes des fous de la biologie totale ne semblent pas fon-dées. Puisque vous m’amenez sur le sujet, parlons-en. Enquête, diffu-sée à Radio-Canada, nous montrait des extraits pertinents d’une conférence donnée en septembre à Montréal, de même que les coulisses de ce rassemblement de dérangés. Dérangés peut-être bien à l’origine du mouvement de recul face à la vaccination :

dans les coulisses de l’évènement, les théories les plus démen-tielles sur l’origine du virus (déjà inoculé partout sur ce qui nous entoure par le gouvernement) de même qu’au traitement (vaccin créé par des compagnies expérimentant les armes bactériologi-ques sur les populations civiles) étaient monnaie courante. Monnaie qui, les plus cyniques d’entre vous l’auront déjà com-pris, circulait abondamment aussi. Car si la peur fait vendre des masques et du Purel, elle fait aussi vendre des livres de biologie totale et des remèdes maison absolument inefficaces. Sans compter les abonnements à différents groupes censés aider au traitement par la prière et la réflexion. Comme quoi les charla-tans n’ont pas le nez bouché et ont flairé la bonne affaire. Alors au final, la grippe est le sujet préféré de tous les médias par défaut, parce que c’est une des premières luttes organisées contre une pandémie mondiale. Ajoutons à cela des idiots adep-tes du complot, fêlés au point de croire que les gouvernements n’ont rien de mieux à faire que d’infecter leurs citoyens. Rajou-tons une couche de mauvaise communication des instances sanitaires, et l’on obtient la situation présente. Situation qui n’est pas si mal, quoi qu’on en dise, puisqu’il suffit d’attendre tranquillement son tour en se lavant soigneusement les mains, avant de se décider à savoir si ça vaut la peine de se faire vacciner, et risquer, statistiquement, un faible taux de mor-talité.

***

Cette fois-ci, comme lecture obligatoire, Animal’z. C’est une étrange bande dessinée du créatif, ingénieux et weirdo Enki Bilal. Il nous raconte l’histoire d’un petit groupe disparate de survi-vants qui tentent tant bien que mal de rallier une arche, une oasis ou quelque chose s’approchant, dans lequel ils pourront tenter de faire quelque chose de pertinent, du genre survivre et être heureux. Car, si les humains font encore partie du règne vi-vant, il ne fait pas bon vivre sur Terre pour autant : une météo bien pire que celle de cet été, des villes entières vidées de tous leurs habitants, remplacés par un silence inquiétant et quelques menaçants personnages emmi-touflés et puants. N’escomptez cependant pas quelque chose à la Marvel Comic où chaque page déborde d’action et de couleurs vives : c’est pastel, en douceur, étrange et violent.

Système grippé PAR FRANÇOIS GERVAIS, ÉTUDIANT EN AGRONOMIE

ET RÉDACTEUR EN CHEF DE L’AGRAL

ÉDITORIAL

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J e consomme, tu consommes, il consomme, nous consom-mons tous un jour ou l’autre au Toast Café! Êtes-vous du type croissant et jus d’orange ou plutôt muffin et grand lait?

Quel côté de votre bagel préférez-vous manger? Celui avec les graines de sésame ou l’autre (plus ennuyant à mon avis)? Un ou deux fromages à la crème? Trio panini ou sous-marin? Avez-vous déjà osé commander des toasts en hommage au glorieux nom du café? Au Toast Café, nous travaillons très fort à rendre vos expérien-ces gustative, sociale et finan-cière extraordinaires! Sérieuse-ment, nous allons tous au gentil Toast pour y prendre un café ou acheter un muffin, mais son histoire, la connaissez-vous? Je suis sûre que non… Alors la voici. Selon de très savants calculs mathématiques et grâce à des techniques à la fine pointe de la technologie, je suis en mesure de vous apprendre que le Toast Café aura bientôt 30 ans. Celui-ci aurait vu le jour quelque part à la fin des années 70. Saviez-vous que son emplacement actuel ne date que de janvier 2006, après avoir réussi à faire fuir Sodexho? Où était-il avant cette date? Dans le local de l’Agral! Quand même un peu mar-rant, non? Évidemment, les aliments et services offerts étaient différents, à l’époque. Le Toast Café a comme mission de fournir à ses clients des produits variés, frais et d'excellente qualité à des prix abordables pour le budget estudiantin. Ceci étant dit, pour ceux qui ne le savent pas encore, tous les sandwichs sont à moins de 5 $. À ce prix-là, on ne penserait même pas prendre le temps de se faire un lunch. Certains étudiants se plaignent que nos repas sont chers et que nous augmentons sans cesse les prix. Avez-vous remarqué que nous avons baissé les prix au début de la pré-sente session (ok oui, après une augmentation à la fin du prin-temps, mais certains prix sont encore plus bas qu’avant même cette augmentation (me suivez-vous…?)). D’autres jeunes ché-rubins, particulièrement des étudiants en médecine live from le pavillon Vandry (selon mes observations rigoureuses), nous remercient de vendre le café à 0,75 $ et les muffins à 1,25 $ parce qu’à ce qu’il paraît, ça coûte beaucoup plus cher dans le pavillon voisin! Ensuite, je ne ressens pas un grand besoin de

vous énumérer les diverses possibilités de repas chauds, froids, collations, jus, liqueurs, yogourts, muffins, galettes, thés, froma-ges et fruits que nous avons; simplement parce que vous connaissez déjà ces produits! Sinon, qu’attendez-vous pour pro-céder aux présentations? (Le coupon inclus dans cet article de-vrait convaincre les plus récalcitrants.) Le Toast Café, ce sont aussi 11 employés qui travaillent au sa-laire minimum pour vous servir ainsi qu’une gérante qui ne compte pas ses heures afin de faire rouler la business. Pour tra-

vailler au Toast Café, ça prend un petit je-ne-sais-quoi de ma-boule (ou débile, à votre guise) qui te fait fabriquer des dizaines de carafes de café chaque matin pour permettre à des centaines d’étudiants de ressentir les effets, combien appréciés, de la caféine. Dans un ordre d’idées plus géné-ral, peut-être serez-vous intéres-sés d’apprendre que le Toast Café fait partie de la Coop des cafés étudiants de l’Université Laval. Celle-ci regroupe 13 cafés étudiants de l’Université et per-met à ces derniers de faire des économies substantielles dans les négociations auprès des four-

nisseurs, mais aussi d’avoir accès à divers services tels un coup de main pour faire la comptabilité ou la promotion dudit café. En terminant, sachez que nous ouvrons nos panneaux à 8 h du lundi au vendredi et les fermons à 17 h 30 (sauf le vendredi où nous fermons boutique à 15 h). Évidemment, nous nous repo-sons le week-e n d . N ote z qu’en cas d’ur-gent besoin de caféine, les ma-chines à café au fond de la café-téria peuvent vous secourir, quoiqu’elles sont - oh combien! - moins sympathi-ques qu’un/e employé/e du Toast Café.

Consommons au Toast Café! PAR VALÉRIE GOULET-BEAULIEU, ÉTUDIANTE EN SCIENCES

ET TECHNOLOGIE DES ALIMENTS

CONSOMMATION

L’équipe du Toast Café

Rabais de 10 % sur un TRIO !*

Au Toast Café entre 11h et 13h.

*Vous devez soumettre une suggestion ou un commentaire ci-dessous pour y avoir droit.

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________________________________________ Date limite : 31 décembre 2009

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10 | Le journal l’Agral

L a dernière année a vu l'apparition de deux campagnes publicitaires visant à influencer les comportements de consommation alimentaire des Québécois. Il s'agit évi-

demment des campagnes Mettez le Québec dans votre assiette et Pas de nourriture sans agriculture, orchestrées par le gouver-nement du Québec et l'UPA, respectivement. Ces campagnes traduisent un désir de l'industrie agroalimentaire du Québec de voir la demande pour ses produits stimulée par un changement de préférences des consommateurs.

Le secteur agroalimentaire du Québec tentant si ardemment de créer un engouement pour l'achat local, la tendance se reflète-t-elle chez l'habitant du Comtois? Affirmatif, dans le cas des pro-duits du Toast, peut-être moins pour la bière de la Barak. Qu'à cela ne tienne, en ce qui concerne les épiceries de chacun, il existe plusieurs options pouvant satisfaire ceux qui préfèrent les circuits courts au supermarché ou ceux qui se font un devoir d'acheter le plus possible localement. Bref survol de quelques options existant à Québec.

LES MARCHÉS PUBLICS Vieux comme le monde, les marchés publics sont des places de marché où les producteurs tiennent un kiosque de vente. Il existe deux marchés publics à Québec, le marché public de Ste-Foy et le marché du Vieux-Port. Ce dernier sera sans doute pri-vilégié par les habitants du centre-ville et de Limoilou.

Marché du Vieux-Port 160, quai Saint-André Québec www.marchevieuxport.com 418-692-2517 Marché public de Sainte-Foy 939, av. Roland-Beaudin Sainte-Foy 418-641-6662

L'AGRICULTURE SOUTENUE PAR LA COMMUNAUTÉ, A.K.A LES PANIERS BIO

Le concept de l'ASC est le suivant : les clients établissent une relation directe avec un producteur (ou une coopérative de pro-ducteurs), et achètent d'avance la production d'une saison. Un panier de provisions est livré chaque semaine (ou chaque deux semaines) à un point de chute. Beaucoup de fermes sont listées sur le site d'Équiterre, l'initiateur du mouvement : www.equiterre.org/agriculture/paniersBios/listeFermes.php. À Québec, la coopérative La Mauve (884-2888 www.lamauve.com) et la Ferme Campagnipol (418-362-2468 www.campanipol.com) sont plutôt présentes, avec plusieurs points de chute dans la ville. D'autres fermes desservent Québec : Ô Jardin de M. Plante [email protected] Panier du pays Ferme des Ruisseaux Ferme La Maria Jardins de la 5e Concession Les jardins de Montauban Production maraîchère Clément Roy Terra Sativa Le Jardin du Soleil Levant Ferme maraîchère Des Sables Les Jardins du Button Ferme St-Achillée La BioFerme des Caps Ferme la Coulée Douce

LE MARCHÉ DE SOLIDARITÉ RÉGIONALE Système moderne et pratique, le marché de solidarité regroupe une vingtaine de producteurs de la région, offrant plus de 500 produits. On y trouve viandes, fromages, produits maraîchers, produits de petits fruits transformés, miel, herbes, céréales et autres produits transformés. Les produits offerts sont listés comme dans un catalogue sur le site web du marché : www.atmsrq.org. On commande les produits avant le lundi soir et ils sont livrés au point de chute au 870, avenue de Salaberry, local 107. (Suite page 11)

Des options pour acheter local PAR GEOFFROY MÉNARD, ÉTUDIANT EN AGROÉCONOMIE

CONSOMMATION

LE MARCHÉ DE SAINTE-FOY

418-884-2610 418-835-1134 418-884-3626 418-844-3213 418-449-4822 418-285-1881 418-268-4499 418-728-0010 450-478-2955 418-469-2255 418-824-9687 418-901-0502 418-886-4232

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LES GROUPES D'ACHATS Le principe du groupe d'achats est qu’un groupe de personnes passe une commande commune à un grossiste à intervalle régu-lier (une fois par mois, par exemple). Ainsi, l'intermédiaire « détaillant » est éliminé. Le grossiste en question est souvent la coopérative d’Alentour, de Sherbrooke. Le système est souvent un bon complément aux options énumérées précédemment, puisqu'on peut généralement y commander denrées sèches et importées. On sort ainsi un peu de la vocation locale, mais ça a au moins le mérite d'être plus économique, et d'offrir une bonne variété de produits bios à prix relativement compétitifs. L'Accorderie de Québec Église Jacques-Cartier 155, rue St-François Est (dans St-Roch, coin Caron) 418-525-0258 www.accorderie.ca Groupes des AmiEs de la Terre et des Pois Chiches 418-524-2744 www.atquebec.org Association Rudolf Steiner 651, boulevard du Lac Charlesbourg 418-849-3174 [email protected]

(Suite de la page 10) La Chaudronnée des cuisines collectives 1693, chemin du Sault St-Romuald 418-266-3570 [email protected] La Coop Tendre Vert 58, rue St-Louis, Lévis 418-837-8880 www.tendre-vert.net

CONSOMMATION

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12 | Le journal l’Agral

B rasser ma bière est maintenant domaine du possible. C'est bien évidemment ce que pourrait vous dire un des participants à la séance d'information sur le brassage

maison de bière qui a eu lieu le 4 novem-bre dans la cafétéria du pavillon Paul-Comtois. Grâce à l'organisation du comité VIA Agro-écologie, un brasseur expéri-menté et apprenti du maître-brasseur de la fameuse brasserie le Sacrilège, Georges-Antoine Pelletier-Leblanc, a pu être invité pour compléter la présentation qui abor-dait le sujet en surface. La soirée, animée par mon humble personne, s'est terminée par une discussion à bâtons rompus pour approfondir le sujet ou bien répondre aux interrogations des participants. Résumons un peu ce qui s'est passé lors de cette séance d'information conviviale. Peu après l'arrivée de tout le monde, la projection a commencé, débutant par un bref historique de la bière. Cette dernière prend son origine au commencement même de la civilisation humaine. Les Sumériens ont découvert qu'un moût (jus) de grains maltés(légèrement germés), pouvait fermenter à l'air libre et donner une boisson stimulante et nutritive. Ils l'appelèrent sikaru ou littéralement pain liquide. Cependant, c'est seulement durant l'époque gallo-romaine que serait née la bière comme nous la connaissons de nos jours. Les liqueurs de grains de cette période étaient de plus en plus aromatisées avec maintes herbes et épi-ces, il suffisait de trouver la bonne : le houblon. Cette plante grimpante dont on récolte les cônes donne toute sa caractéristi-que à la bière en lui communiquant un goût amer et astringent. Suivait ensuite un bref rappel du processus de la fermentation. La transformation du sucre (glucose) en alcool avec la libération de gaz carbonique avait été beaucoup observée, mais peu expli-quée jusqu'au début de l'ère industrielle. Ce fut Louis Pasteur, chimiste et physicien français, qui isola les levures et établit le bilan de la fermentation de celles-ci. Ce bilan n’a que très peu changé à ce jour et cela montre à quel point Pasteur était un précurseur de la science moderne, d'autant plus que ses travaux allèrent beaucoup plus loin que le vin et la bière. La présentation entrait alors dans le cœur du sujet : le brassage de bière maison. D'abord, tout le matériel nécessaire pour une production maison était en démonstration sur les tables pour ceux qui n'avaient jamais vu tourie, capsuleur et autres équipe-

ments un peu plus spécialisés. Venait ensuite la manière à partir de laquelle on doit bâtir une recette et la mettre en

exécution. Les différents ingrédients (extrait de malt, houblon, agent sucrant, aromates et

épices, etc.) ont tous une incidence sur la qualité de la bière, c'est-à-dire ses propriétés organoleptiques, selon le type d'utilisa-tion que l'on en fait et leur intensité. Par exemple, du houblon

rajouté en fermentation secondaire (houblonnage à sec) donne un côté sec à la bière et renforce son bouquet. Le brasseur amateur est donc appelé à faire des expé-riences et à tester sa curiosité pour confec-tionner des recettes qui lui plairont. La bière plait lorsqu'elle est réussie, mais il arrive parfois qu'elle ait des lacunes si elle n'est pas bien confectionnée. Les princi-paux défauts rencontrés sont liés au goût, à

l'effervescence, à la mousse, à l'apparence et enfin à une infec-tion bactérienne. Tous ces défauts sauf l'infection bactérienne vont donner quand même une bière buvable. Encore une fois, le brasseur amateur est appelé à goûter attentivement sa bière pour d'abord en détecter les défauts, mais ensuite pour avancer une solution pour le futur. À ce stade de la soirée, les partici-pants avaient reçu assez d'informations et certains retenaient en eux de profondes questions à propos de la cervoise. Ils ont pu laisser libre cours à leur interrogation lors de la discussion qui finissait la séance d'information. La soirée d'information a été, on peut le dire, un franc succès. Les participants ont eu la chance d'acquérir des connaissances de base et la documentation nécessaire à l'initiation au brassage de bière maison. Ils ont appris comment établir un point de départ et de graduellement évoluer dans leur brassage. Le maté-riel et son utilisation ont aussi pu être apprivoisés. Cependant, pour compléter un peu plus, il aurait fallu aborder les aspects plus techniques du brassage et faire un atelier. Ainsi, VIA Agro-écologie pourrait organiser une séance d'atelier ou dégustation lors de la session d'hiver si la population étudiante se montre intéressée. Enfin, pour ceux que le brassage de bière intéresse vraiment, je vous conseille de rechercher au maximum des sour-ces de documentation, d'essayer le plus possible des ingrédients ou bien des méthodes nouvelles et de discuter avec d'autres brasseurs ou gros buveurs de bière. C'est vraiment le meilleur gage de réussite. P.-S. Je mets en référence un livre qui était exposé lors de la présentation. Il s'agit selon moi du meilleur livre pour commen-cer et s'améliorer. Veuillez noter aussi que VIA Agro-écologie organise une troisième activité qui portera sur les différentes manières de manger local. Surveillez l'annonce sur les affiches! SIMARD Jean-François, Comment faire de la bonne bière chez soi, 3e édition, Éditions du Trécarré,1992.

La cervoise démystifiée PAR MARC-OLIVIER LABRECQUE, ÉTUDIANT EN AGRONOMIE

VIE UNIVERSITAIRE

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Décembre 2009| 13 PRODUCTION VÉGÉTALE

V oici le thème qui a été choisi pour le 27e colloque de la pomme de terre organisé par le Centre de

recherche en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ) qui se déroulait le 13 novembre 2009 à l’hôtel Québec. En partenariat avec le CRAAQ, nous avons été mandatés par l’Agral pour y assister et vous faire part des dernières nouvelles au sujet de cette production. La première conférence était donnée par Mme Athyna N. Cambouris, chercheuse en sol à Agriculture et agroalimentaire Canada. Le sujet était la gestion agroenvi-ronnementale de l’azote dans la culture de la pomme de terre. Il est important de savoir que l’échantillonnage de sol pour l’analyse des nutriments ne se fait pas comme le dépistage, mais en fonction de zones d’aménagement ayant les mêmes caractéristiques agronomiques. Ces zones sont définies par la superposition des car-tes de sol, de rendement, d’échantillon-nage détaillées ou de la conductivité élec-trique apparente (CEA). Cette dernière méthode est plus stable dans le temps et permet une meilleure délimitation des zones. Une fois les zones délimitées, cela simplifie et augmente la précision de la gestion des intrants à taux variable. Afin de mesurer la CEA, il existe deux appa-reils sur le marché, soit le GEONICS EM-38 et le Veris 3100. En résumé, pour une gestion efficace de l’azote, il faut sui-vre la règle des trois C, soit : Comprendre les mécanismes de trans-

port et de minéralisation de l’azote dans le sol.

Connaître l’état du sol et les besoins de la culture en fonction du temps.

Contrôler les quantités et les périodes d’application.

La conférence suivante portait sur les bilans humiques. M. Marc F. Clément, agronome du MAPAQ à Gatineau, nous a informés sur l’importance de connaître le bilan humique des sols en culture. « Ce bilan permet de prévoir l’évolution de la matière organique d’un sol en comparant l’humus détruit à l’humus restitué (frais) à la suite de différentes interventions agri-coles tout au long de la saison ». Les ty-pes de cultures en rotation avec la pomme de terre qui ont un apport posi-tif sur le bilan humique sont le maïs grain et le millet perlé sucré. La méthode de calcul manuel implique des opérations complexes et donne des résultats peu précis, ce qui n’incite souvent pas les gens à la faire. Pour pallier à ces diffi-cultés, le MAPAQ a développé un logi-ciel de calcul de bilan humique. Il est disponible gratuitement sur internet à l’adresse suivante : w w w . m a p a q . g o u v . q c . c a / F r /Product ions/Agroenvironnement/bilanhumique/. De plus, on trouvera les tables de coefficients pour les bilans hu-miques dans la deuxième édition du guide de fertilisation du CRAAQ qui sortira en 2010. Une prépublication est déjà disponible dans la section publica-tions sur le site du CRAAQ (www.craaq.qc.ca). Cet outil sera utile pour les producteurs afin de savoir si leur bilan de ferme balance. Avec les nouvel-les tendances d’utilisation de la biomasse agricole pour la production d’énergie ou d’éthanol, il sera maintenant possible de savoir si le producteur peut se permettre d’en retirer pour la vente ou l’utilisation

sur la ferme et, si oui, à quelle quan-tité il peut le faire. Nous avons aussi eu droit à une mise à jour sur la problématique du

Une production à protéger PAR PATRICK BOIVIN, MATHIEU RICARD ET LUC ROBITAILLE,

ÉTUDIANTS EN GÉNIE AGROENVIRONNEMENTAL

nématode à kyste (NKPT) dans la pro-duction de pomme de terre au Québec. Ce constat nous a été rapporté par M. André Gagnon, consultant chez ProgesT 2001 inc. Ce parasite a été détecté au Québec pour la première fois en 2006 dans la région de Saint-Amable. Suite à cet évènement, les actions prises pour lutter et prévenir le nématode ont été de structurer et coordonner la recherche et les pratiques culturales. Au niveau de la recherche, un consortium canadien per-mettant une concertation des priorités d’études est en voie d’être mis sur pied. Cela signifie que toutes recherches faites sur les cultivars de pomme de terre doi-vent avoir un volet sur la résistance au NKPT. Au niveau des producteurs, les nouvelles pratiques sont : Cahier de charges détaillé Utilisation de semences certifiées à

100 % Incitation à la plantation de variétés

résistantes Rotation obligatoire Le dernier conférencier fut M. Daniel Mercier Gouin, professeur en agroécono-mie à l’Université Laval. Son exposé por-tait principalement sur les types de sou-tien à l’agriculture. Il a principalement parlé de l’assurance récolte et de l’assu-rance stabilisation du revenu agricole. Contrairement à plusieurs autres secteurs de production, le secteur de la pomme de terre est un des seuls pour qui la stabilisa-tion est plus importante que la subven-tion. Cela est dû au fait que les produc-teurs n’ont pas recours à ce soutien de façon continu, puisque le prix du marché atteint ou dépasse fréquemment le prix stabilisé. Nous avons grandement apprécié cette journée; cela nous a donné une cons-cience tranquille pour nous absenter du merveilleux cours de dynamique. De plus, cela nous a permis de connaître les nouvelles tendances de recherche et d’é-largir nos connaissances tout en faisant d’agréables rencontres. Les présentations intégrales seront disponibles sur le site d’Agri-Réseau sous peu. Source: www.sandylandfarms.com www.veristech.com/products/3100.aspx MAPAQ

Veris 3100

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I l y a quelques semaines, le ministre d’État à l’Agriculture, l’honorable Jean-Pierre Blackburn, effectuait une tournée pancanadienne des institutions d’enseignement agricole et

agroalimentaires. Après des visites en Colombie-Britannique, Nouvelle-Écosse et Ontario, il était de passage au Québec plus précisément au Centre de recherche et de développement en agriculture (CRDA) pour y rencontrer étudiants, chercheurs et professeurs. Le but : en apprendre plus sur les difficultés aux-quelles doivent faire face les jeunes voulant se lancer en agri-culture ou prendre la relève d’une ferme. Ils ont donc mis sur pied des tables de concertation sous huis-clos1 pour discuter de ces difficultés et en faire part aux intervenants des programmes déjà en place pour aider la relève (au nombre de sept). C’est dans le cadre de sa tournée pancanadienne que j’ai donc eu la chance d’interviewer M. Blackburn. Pendant une quinzaine de minutes, j’ai donc pu poser des questions à l’honorable Jean-Pierre Blackburn au téléphone pendant qu’il se dirigeait vers Ottawa. Les raisons qui poussent M. Blackburn à discuter de relève agricole partout au pays sont, outre la demande du très hono-rable Stephen Harper, la pré-sence d’une forte proportion (40 %) d’agriculteurs au Canada dont l’âge est supérieur à 54 ans alors que seulement 10 % des agriculteurs en ont moins de 35. Au Québec, c’est un peu mieux avec 32 % des agriculteurs de plus de 54 ans et 11 % de moins de 35 ans. Pourquoi? C’est ce dont il a tenté de me convaincre pendant la première partie de l’entrevue. Selon lui, la taille des fermes, n’en déplaise à Michel Morisset, est le principal facteur limitant à l’implantation d’une bonne relève agricole avec les reins solides. L’investissement important (1,3 million de dollars en moyenne au Québec) nécessaire à l’acquisition d’entreprises sous gestion de l’offre lierait fortement les mains de la relève et compromettrait leur avenir à court terme. M. Blackburn a aussi lancé la réflexion en ce qui a trait aux régions et à la diversi-fication de l’agriculture si chère au Québec par les temps qui courent. Il croit qu’il y a moyen de vivre de l’agriculture en de-

hors des plaines du Saint-Laurent via une diversification des productions. Par ailleurs, un des problèmes soulevés par les profes-seurs pendant les tables rondes nous touche énormément à la Faculté. Il s’agit du manque de main-d’œuvre agricole causé par le départ aux étu-des des enfants. Ainsi, pendant que nous sommes sur les bancs d’école, nous ne pouvons être dans les champs. Avouons qu’il ne nous apprend rien… Une chose est certaine, M. Blackburn sait très bien lire un texte, mais il a de la difficulté à tourner ses pages sans se perdre. Pour

ceux qui se questionnent sur la gestion de l’offre, il y aura maintien et promotion de la gestion de l’of-fre à l’OMC pour la faire respecter par les autres pays quitte à l’instau-rer ailleurs aussi. Finalement, en complément à mon dernier article, M. Blackburn rap-pelle que le Règlement sur les pro-duits biologiques canadiens permet de réduire l’impact des normes différant des normes des autres pays. Toutefois, le Québec devra mettre de l’eau dans son vin s’il

veut harmoniser ses normes avec le reste du Canada. Enfin, je remercie grandement l’équipe de l’Agral de m’avoir permis de réaliser cette entrevue de même que l’ensemble des intervenants qui ont dû courir partout pour assurer l’enregistre-ment de l’entrevue. Merci aussi à M. Blackburn de nous avoir offert une partie de son précieux temps. 1 Huis-clos : une séance sous huis-clos est « une séance d'infor-

mation à laquelle sont convo-qués des journalistes gardés dans une salle sans possibilité de communiquer avec l'exté-rieur jusqu'à la levée de l'em-bargo frappant l'information donnée ». (Office québécois de la langue française)

La relève agricole, une priorité pour les conservateurs de Stephen Harper?

PAR FRÉDÉRICK CLERSON-GUICHERD, ÉTUDIANT EN AGROÉCONOMIE

POLITIQUE

JEAN-PIERRE BLACKBURN

F. Gervais

LE CRDA, C’EST AGRINOVA.

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16 | Le journal l’Agral

Résumé du Colloque sur la résistance et l’approche systémique

A u Québec, on constate plusieurs cas de résistance aux pesticides. On a qu’à penser à la résistance de Botrytis cinerea aux fongicides Lance, Pristine, Senator et Benlate

chez les fraisiers et framboisiers, à la résistance du doryphore de la pomme de terre envers l’Admire, à la résistance de l’amarante à racine rouge par rapport à l’Atrazine, etc. (Bernier, 2009). Cette liste peu exhaustive de cas de résistance ne touche évi-demment pas toutes les populations de ravageurs du Québec. Cependant, il n’est pas évident de différencier une population résistante d’une qui ne l’est pas. C’est pourquoi il est important d’être conscient de ce problème, afin d’entreprendre des moyens qui limiteront cette problématique alarmante. Avant d’aller plus loin, commençons par mettre au clair le concept de la résistance. La résistance aux pesticides est la capa-cité d’une population de mauvaises herbes, d’insectes ou de mycètes à survivre à un traitement pesticide qui est normale-ment efficace (Tardif, 2009). Il existe deux types différents de résistance : la résistance naturelle, qui est présente naturellement dans une population, et la résistance acquise, qui apparaît avec le temps après l’utilisation successive d’un pesticide (Bourgeois 2009). C’est au niveau de la résistance acquise que nous pou-vons agir afin de diminuer ce problème. Selon M. Pierre Beau-champ (2009), la résistance dépend de deux facteurs de risque principaux : Le risque intrinsèque attribuable à l’interaction entre le rava-

geur et le pesticide qui ne peut pas être modifié en variant l’usage.

Le risque agronomique relié aux facteurs d’utilisation, lequel peut être modifié par l’utilisateur.

Le risque intrinsèque est associé étroitement au produit et au ravageur. De ce fait, l’utilisateur a peu de contrôle sur les aspects qui y sont reliés. En effet, ce risque dépend de la persistance du produit, de son mode d’action, de la facilité avec laquelle le pro-duit peut être métabolisé, etc. De plus, ce risque dépend de la rapidité du cycle vital du ravageur, de sa dispersion, de sa varia-bilité génétique ainsi que de la résistance croisée. Pour ce qui est du risque agronomique, c’est un facteur sur le-

quel l’utilisateur a un plus grand impact. Certaines pratiques agrono-miques vont favoriser le développe-ment de la résistance dont la mono-

culture et l’utilisation répétée et excessive d’un même pesticide. Consé-quemment, les produc-teurs doivent faire des choix sensés concernant l’application et le choix d’un produit antiparasi-taire adapté à leur régie de culture. De nombreu-ses stratégies sont à adopter pour diminuer la résistance. Les pesticides doivent être utilisés seu-lement lorsque néces-saire, et ce, à la dose re-commandée. Une rota-tion entre les groupes de pesticides est aussi essen-tielle. Il est également possible d’employer des mélanges d’herbicides appartenant à au moins deux groupes différents (Tardif, 2009). De plus, le facteur de risque agronomique est influencé par l’ARLA qui réglemente la fréquence, la dose et le temps d’appli-cation des pesticides. Ainsi, si un producteur a la bonne volonté d’effectuer des rotations dans l’utilisation des pesticides, il se retrouve parfois contraint dans son choix vu le manque de pro-duits alternatifs homologués. M. Beauchamp mentionne que la résistance est toujours pré-sente dans la population à un niveau plus ou moins élevé avant même l’introduction d’un nouveau produit. Ainsi, l’objectif de la gestion de la résistance est de retarder la sélection de ces carac-téristiques de résistance. Plusieurs recherches agronomiques se font présentement dans le but de trouver des solutions au problème de la résistance des pesticides. M. François Tardif, professeur agrégé à l’Université de Guelph a réalisé des études sur la résistance des mauvaises herbes aux herbicides. Une solution proposée est de mélanger et d’appliquer trois herbicides, ayant chacun un mode d’action différent, ensemble, et ce, à un tiers de la dose pour chacun. Cette façon de faire donne de très bons résultats et permet de contrer la résistance. L’efficacité de ce mélange s’explique par le fait qu’il tue les mauvaises herbes résistantes par le concours de

(Suite page 17)

Résistance et approche systémique: nouveaux défis

PAR MYRIAM MAROIS-GINGRAS, ÉMILIE TURCOTTE-CÔTÉ ET MAGGIE BOLDUC, ÉTUDIANTES EN AGRONOMIE

PHYTOPROTECTION

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nombreux ingrédients actifs employés en même temps. Ainsi, si une mauvaise herbe possède des gènes de résistance à un groupe d’herbicides, elle sera quand même éliminée par l’herbi-cide de l’autre groupe compris dans le mélange. La résistance aux pesticides doit être résolue par une approche systémi-que. Ce problème doit être considéré comme faisant partie de l’agroéco-système. Ainsi, il faut tenir compte de tous les facteurs pouvant l’affec-ter dont les pratiques culturales, les influences biotiques et finalement, la culture (Vanasse, 2009). Ce pro-blème agronomique va continuer à prendre de l’ampleur avec les années à cause des modes d’action à site unique pour la plupart des nouveaux pesticides et l’augmentation de l’utilisation de ces produits. De ce fait, la gestion de la résistance fera partie de notre travail en tant que futurs professionnels de l’agriculture et nous devons commencer à nous en soucier dès maintenant. Finalement, il ne faut pas oublier que la nature a une capacité d’adaptation inima-ginable et nous ne devons pas la sous-estimer (Bernier, 2009).

(Suite de la page 16) BIBLIOGRAPHIE BEAUCHAMP, P. 2009. Colloque sur la résistance et l’appro-che systémique: Comment gérer la résistance aux pesticides? Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire, Santé Cana-

da. BERNIER, D. 2009. Colloque sur la résistance et l’approche systémique: Portrait de la résistance au Québec. Ministère de l’Agriculture, des Pêche-ries et de l’Alimentation du Québec, Direction de la phytoprotection. TARDIF, F. 2009. Collo-que sur la résistance et l’approche systémique: La résistance aux herbicides :

regard sur le passé et vision du futur. Université de Guelph. Ontario. VANASSE, A. 2009. Colloque sur la résistance et l’approche systémique : L’approche systémique, une stratégie gagnante! Université Laval. Québec.

PHYTOPROTECTION

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18 | Le journal l’Agral VIE UNIVERSITAIRE

L e Colloque STA se produit aux deux ans et est principalement financé par des entreprises et orga-

nismes partenaires. Pour ses organisa-teurs, élus au CA de l’AssESTA, le Collo-que permet d’acquérir de l’expérience dans l’organisation d’un évènement néces-sitant la gestion d’un budget avoisinant les 5 000 $, mais avant tout, il permet un contact avec les professionnels dans la recherche de conférenciers, participants et commanditaires. D’un autre côté, il per-met aux étudiants participants d’aller au-delà des cours et d’en apprendre plus sur les sujets choisis par le comité, de décou-vrir des cheminements non convention-nels et d’approcher les professionnels du milieu. Cette année, l’organisation, composée de Marilyn Choinière, Marylou Boulianne, Sévrine Leclerc, Marie-Charles Cayouette, Pascale Bourdreau et moi-même, a opté pour une thématique d’actualité permet-tant d’aller chercher des conférences dy-namiques, pertinentes et diversifiées : « La mode en agroalimentaire, les tendances

qui guident notre industrie ». Après six mois de dur travail, nous avons atteint cet objectif : le 18e Colloque STA a ras-semblé deux chercheurs, un professeur, un industriel et une entrepreneure qui ont accepté avec plaisir notre invitation. M. Amiot, directeur du Département des sciences des aliments et de nutrition, a débuté la journée avec un discours inspi-rant sur l’évolution du bac en STA et des opportunités qu’il génère. Repéré dans notre cours de produits végétaux en 3e année par son charisme et sa passion pour l’agroalimentaire, M. Tony Savard a joyeusement brisé la glace. Responsable d’un programme national de recherche pour Agriculture et Agroalimentaire Ca-nada en partenariat avec le CRDA de St-Hyacinthe, M. Savard nous a entretenus des méthodes de fermentation, de la fonctionnalité des produits fermentés et des limitations des normes gouverne-menta les face à l ’ innovat ion (www.agr.gc.ca). Ensuite, ce fut au tour de M. Rémy Lambert, vice-doyen à la recherche à la FSAA et fondateur du centre de recherche en économie agroali-

Retour sur le Colloque STA PAR JUSTINE MEILLEUR, ÉTUDIANTE EN STA

ET MEMBRE DU COMITÉ ORGANISATEUR DU COLLOQUE

mentaire (CRÉA), de s’installer au lutrin. Ne perdant aucune opportunité de parler de ses origines, M. Lambert nous a conquis avec ses histoires de bleuets et de tourtières du Lac-Saint-Jean, mais aussi par sa conférence fort intéressante sur les appellations territoriales. Tous auraient voulu qu’il termine sa présentation qui a débordé sur les 45 minutes allouées (il est à noter que l’intégralité de certaines conférences sera d’ailleurs disponible en ligne sous peu sur le site de l’AssESTA). Son discours sur la situation actuelle au

Québec – il n’existe qu’une seule appella-tion, celle de l’agneau de Charlevoix –, sur la réglementation, sur son projet d’ap-pellation de la Côte-Nord et sur les défis à relever a piqué l’intérêt général. Certains ont d’ailleurs profité des pauses et du dîner pour le questionner sur ses travaux – d’où l’objectif principal du Colloque de réunir les mondes étudiant et profession-

M-P Gauvin

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Décembre 2009| 19 VIE UNIVERSITAIRE

nel (www.crea.ulaval.ca). Notre troisième conférence a été donnée par M. Pierre Blier, chercheur et professeur de biologie à l’Université du Québec à Rimouski, sur les coproduits marins. C’est tout un défi d’aborder un sujet si pointu lors d’un col-loque étudiant sans créer de longueurs – pire crainte des organisatrices. Mais mal-gré l’aspect très scientifique de sa confé-rence, M. Blier, par sa manière de vulgari-ser les problématiques du sujet, a livré une conférence on ne peut plus d’actualité en présentant l’évolution de l’exploitation des

s t o c k s marins, les pré-visions écologi-ques si l’utilisa-t i o n e x c e s -sive se m a i n -

tient malgré les mises en garde des profes-sionnels, la présentation des coproduits, ses marchés et défis, suivi d’un exemple concret de développement de produit (www.uqar.uquebec.ca). L’avant-midi s’est terminé par un dîner trois services intro-duit par un gaspacho offert par notre qua-trième conférencière, Mme Lucie Choui-nard. Considérée par plusieurs comme

leur coup de cœur de la journée selon notre petit sondage, cette entrepreneure de Montréal nous a transmis sa passion en nous racontant de manière très au-thentique et dynamique son chemine-ment professionnel et personnel. Sans aucune connaissance en agroalimentaire, Mme Chouinard a lancé une gamme de mousses de légumes sans agents de conservation, congelées et emballées individuellement sous vide, qui a gagné le prix de l’Innovation au SIAL de Mon-tréal 2009 (www.jardineo.ca). Brillam-ment conclue par un questionnement sur la faisabilité de Jardinéo et sur la possibi-lité de bien manger et de bien vivre, cette quatrième conférence a laissé une au-dience allumée pour notre dernier confé-rencier, M. Lajoie, directeur des opéra-tions et du contrôle qualité de Citadelle. Il faut ici préciser qu’au départ, cette dernière conférence devait être réalisée par Mme Deschênes sur les nanotechno-logies. Or, moins de 48 heures avant le jour J, nous apprenons par courriel qu’il est impossible pour notre conférencière de se joindre à nous, dû à des complica-tions médicales attribuées au virus H1N1. Grâce à un réseau de contacts bien exploité et à l’aide de la présidente de l’AssESTA – qui a d’ailleurs fait un délicieux discours – les nanotechnologies, premier sujet de cette cinquième confé-

rence, ont laissé place à un sujet tout aussi pertinent, celui de l’évolution des produits de l’érable sur le marché. Malgré le court délai, M. Lajoie a abordé le déve-loppement de produits, l’évolution du marché et les projets actuels de la coopé-rative des producteurs d’érable du Qué-bec, qui ont suscité beaucoup d’intérêt dans l’assistance (www.citadelle-camp.coop). Notre journée de conféren-ces a été bouclée par un retour sur les conférences et une ouverture de débat par le professeur Jacques Goulet, si bien décrit par Marylou comme étant « le pre-mier prof, du premier jour, du premier cours de STA ». Notre colloque n’aurait eu lieu sans nos commanditaires et collaborateurs : le CSMOTA, le Département des sciences des aliments et de nutrition et son direc-teur, le STELA, l’INAF, la FPLQ, l’ICS-TA, le SPLA, Exceldor, l’AssESTA et sa présidente, l’Agétaac et sa photographe, William Kavanagh, M.Goulet, NutraBleu, la Microbrassrie de l’île d’Orléans, Cita-delle et Jardinéo. Non plus sans la partici-pation d’une cinquantaine d’étudiants en STA, mais aussi en agronomie, agroéco-nomie et génie alimentaire, de quelques professionnels du milieu et anciens gra-dués STA. Merci encore de votre partici-pation!

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L a CADEUL de-mande à ce que tous les projets, au-

tant informatique qu’im-mobilier, doivent être sys-tématiquement sujets à une consultation large et continue dans le temps. Cela permettra que de tel-les situations ne se repro-duisent plus sur le campus lavallois. Vous trouverez sur le pré-sent site web une pétition reprenant les demandes de la CADEUL. Si Cap-sule vous a causé du sou-ci, à vous ou vos amis, prenez le temps de l’indi-quer par une signature. Cela permettra de faire va-loir votre voix et de s’assu-rer que, dans l’avenir, nous serons consultés à la hau-teur de nos attentes.

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E h oui! Encore un article dans l’Agral pour promouvoir et faire connaître la SAAC : la Semaine de l’agriculture, de l’alimentation et de la consommation. N’hésite pas à

venir nous voir à notre bureau, toutes les raisons sont valables :

Si tu es un de ces bénévoles qui, en ce moment, sont en pleine préparation de leur kiosque, tu peux venir nous déranger pour n’importe quelle petite interrogation. Plus votre kiosque sera original, intéressant et attrayant, plus le salon le sera également.

Si tu n’es pas impliqué dans un kiosque, car tu trouves cela

un peu trop prenant, tu peux toujours devenir guide-bénévole pour les visites d’écoles le vendredi 15 janvier. Tu vas avoir un plan de ferme et tu seras attitré à un groupe. Le but est de faire le tour du salon, de présenter les jeunes étudiants aux bénévoles de chacun des kiosques qui ont déjà préparé une petite interaction pour les jeunes. Bref, l’important, c’est de ne pas perdre un enfant! Si cela t’intéresse, viens inscrire ton nom sur la feuille accrochée au babillard de la SAAC.

Si tu es un amateur de vin ou de produits agroalimentaires,

tous les membres du comité exécutif sont, depuis quelques semaines, en campagne de financement, dans le but, bien évidemment de financer la SAAC. Les produits provien-nent du Vignoble Le Cep d’Ar-gent et il y en a pour tous les goûts : vin blanc, vin rouge, vin mousseux, apéritif, digestif, miel, vinaigrettes, terrines, sirop… Et j’en passe! Pourquoi ne pas faire d’une pierre deux coups en nous achetant un de ces délicieux pro-duits à offrir en cadeau à Noël tout en encourageant la SAAC?

Encore ce mois-ci, le thème de la SAAC de cette année, c’est-à-dire, les bonnes pratiques en agroalimentaire, est en lien avec le thème du mois de l’Agral. En effet, la consommation de pro-duits de bonne qualité est le résultat de bonnes pratiques en agriculture. C’est justement une des préoccupations agroalimen-taires que nous visons cette année. Il faut comprendre que tout est lié et qu’il est impossible de produire un aliment de qualité si, à la base, les pratiques culturales sont désuètes. D’un autre côté, une préoccupation très actuelle et qui, en 2009, a fait beaucoup de ravages est la salubrité et l’innocuité des aliments. Il est diffi-cile d’amener un aliment du début de la chaîne à la consomma-tion en préservant sa qualité. Pour ce faire, il faut utiliser de bonnes méthodes de travail et suivre et encourager les program-

mes visant l’amélioration de la salubrité. HACCP en est un bon exemple. Également, il faut prendre en considération que les produits d’ici répondent à des exigences gouvernementales sévè-res dans le but de préserver la santé publique. Aujourd’hui, comme les gens se préoccupent de plus en plus de leur sécurité alimentaire, ces bonnes pratiques culturales qui seront abordées dans chacun des kiosques auront pour but, je l’espère, de rassu-rer la population. Pour ceux qui connaissent un peu moins la SAAC, le salon a une section thématique où plusieurs entreprises présentent leurs produits agroalimentaires dont certaines offrent même une dé-gustation. Afin de vous faire baver un peu et de vous inciter à venir faire un tour, voici donc quelques entreprises qui ont déjà confirmé leur présence à notre évènement. Tout d’abord, dans le domaine des produits alcoolisés, Le Cep d’Argent, déjà mentionné ci-haut, sera présent, tout comme Le Ricaneux qui se spécialise dans l’élaboration de vin à partir de petits fruits. D’ailleurs, ce dernier, au cours des années, a amor-cé une production artisanale d’apéritif, de liqueurs fines et d’au-tres délices à partir de fruits de toutes sortes comme la fraise, la framboise, la casseille, la mûre, le sureau, etc. Également, le Ver-ger Pedneault viendra nous présenter ses cidres et plusieurs autres produits non alcoolisés élaborés sur la ferme.

Ensuite, si vous voulez vous sucrer le bec, ve-nez faire un tour au kiosque du Chocolatier cupidon qui, selon les dires, offre le meilleur chocolat frais au Québec. Aussi, la coopérative Les Délices de l’Érable viendra faire connaître sa grande variété de produits fins de l’érable. Quelques entreprises qui sortent un peu de l’or-dinaire seront également sur place dont Jardinéo qui propose des mousses aux légumes congelées idéales pour ceux qui manquent de temps pour

cuisiner et qui recherchent un produit prêt à manger savoureux, nutritif et de bonne qualité. Enfin, on ne peut pas parler des kiosques de la salle thématique sans vous mentionner nos fidèles partenaires, la Fédération des producteurs d’œufs de consommation du Québec et la Fédéra-tion des producteurs de lait du Québec qui seront encore de la partie cette année. Aussi, vous pourrez rencontrer la Fédération des grands gibiers du Québec, notre fournisseur de viandes pour le méchoui, et la Ferme Chartin, qui nous propose des saucisses ou brochettes de lapin à déguster. Sur ce bref aperçu, j’espère vous avoir mis l’eau à la bouche!

Mot de la SAAC PAR NOÉMIE D’AMOUR, ÉTUDIANTE EN AGRONOMIE ET

ADJOINTE AU COMMUNICATIONS DE LA SAAC 2010

VIE UNIVERSITAIRE

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V ous voulez impressionner la galerie à vos partys de Noël et vous ne savez pas quoi faire? Les trois recettes que nous vous avons proposées l’an dernier ont eu du

succès, mais cette année vous êtes en charge des entrées?

Heureusement que vous vous êtes procurés votre Agral de décembre 2009, car, quelle heureuse coïncidence, nous vous proposons ce mois-ci une

recette d’entrée tout à fait adaptée aux soupers de Noël!

Si vous êtes allergiques aux

fruits de mer ben… revenez nous lire le mois prochain, puisque cette merveilleuse entrée est en fait une mousse aux crevettes, ou pour les plus fancy, un « Aspic aux cre-vettes », tirée de l’incontournable livre « Les recettes des Fermières du Québec ».

VOUS AUREZ BESOIN DE : 1 boîte de crème de tomates de 8 onces 8 onces de fromage à la crème (genre Philadelphia) 2 enveloppes de gélatine ½ tasse d’eau froide 1 tasse de mayonnaise 8 onces de crevettes cuites, ou 227 grammes… ½ tasse de céleri haché ¼ tasse d’échalotes hachées

PRÉPARATION

Faire fondre les cinq premiers ingrédients dans un bain-marie (prenez note que nos bains ne sont pas disponibles) en brassant continuellement jusqu’à ce que ça soit lisse.

Mettre dans le robot les crevettes cuites, les échalotes et le céleri et hachez jusqu’à ce que ce soit homogène (mais pas vraiment homogène, mais sans trop de mottons…)

Y ajouter le premier mélange et pulser jusqu’à ce que ce soit bien mélangé.

Faire réfrigérer dans un joli moule jusqu’à ce que ce soit bien figé.

TRUCS ET ASTUCES N’oubliez pas d’enlever la chitine des crevettes! Si vous n’avez pas de robot, voici une suggestion de Natha-

lie Simard : donnez trois ou quatre bouts de tôle, quelques trombones et un plat de crème glacée à Ben Garon, et il va vous en faire un!

Si vous ne connaissez pas de Ben Garon, allez sur Face-book, vous en trouverez sûrement un!

Si vous n’avez pas accès à Internet, en dernier recours allez chez Jean Coutu, ils sont supposés en avoir là-bas!

Si vous êtes pauvres et n’avez pas de crevettes, vous pouvez utiliser de la goberge à saveur de crabe, ça sera aussi bon.

Si vous ne voulez pas que votre mousse ne goûte que la tomate, réduisez de moitié la quantité de crème de toma-tes.

N’importe quels poissons rouges (mais pas ceux de vos co-locs…) feront l’affaire dans cette recette : saumon, truite, etc.

Les Maries-Nades PAR MARIE-ÈVE GIROUX ET MARIE-JOSÉE BENOÎT,

ÉTUDIANTES EN AGRONOMIE ET AGROÉCONOMIE

CUISINE

À vos agendas !Quoi : LA JOURNÉE CARRIÈRE 2010 

 

Quand : Le 26 janvier 2010 

Où : Dans la Cafétéria de votre magnifi­

que pavillon Paul­Comtois 

 Pour qui : 

Tous les étudiants et étudiantes à la re­

cherche d’un emploi d’été, d’un emploi 

permanent, d’un stage ou tout simple­

ment à la recherche de contacts parmi 

les professionnels de l’agroalimentaire. 

 

On se voit en janvier ! 

 

Un message du CPAAC 2010. 

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C ’est la débandade dans le camp du Canadien. En date d’aujourd’hui, le CH vient de se faire planter par Nash-ville… Sont pas supposés juste être bons dans le coun-

try eux autres? Cette équipe-là est tellement vilaine qu’on doit leur expliquer les règlements avant le début des games. Ben oui, on est juste là pour apprendre! Même mardi, les Canadiens ont prouvé qu’ils se cherchaient une identité en essayant le gilet du Wild contre les Flames, mais ils se sont fait blanchir. Ils auraient pu essayer celui des Sharks, ils auraient eu plus de chance. On le sait, on pourrait faire un article de cinq pages pour vous exposer comment les Canadiens ont de la misère à faire quelque chose de bon, mais non. Nous allons plutôt parler des points positifs entourant l’équipe ces temps-ci. En effet, Hall Gill est blessé!!! C’est vraiment une bonne nouvelle. Mais, comment cela est-il arrivé? Le personnel du CH nous a dit que Hall Gill avait reçu un lancer par accident pendant une pratique et qu’il s’est fait casser la cheville. BALIVERNES. Nous croyons vraiment que ce n’est pas la vraie histoire. En effet, qui aurait bien pu tirer sur Hall Gill? Cette question nous rappelle tous une bonne vieille émission des Simpson où on cherchait qui a tiré sur M. Burns. Selon vous, qui aurait bien pu détester Hall Gill à ce point? Peut-être n’importe quel attaquant fatigué de toujours recevoir des passes dans les patins ou un des deux gardiens… Mais non, eux s’attaqueraient sûrement à Ryan O’Byrne. Pensez-y comme il faut, le coupable se retrouve dans la brigade défensive. Eh oui, Josh Gorges is GUILTY. En effet, Gorges ne joue pas son meil-leur hockey accompagné de Hall Gill. C’est difficile de toujours recevoir des pucks : dans les patins, dans les airs, snappées dans bande, par la baie vitrée ou comme à l’ancienne, par le centre. Selon Josh, la seule façon de se libérer de Gill était probable-ment de lui fracasser le pied. Pour vrai, Gorges est un héros. Imaginez un peu le Canadien avec Hall Gill, c’est déjà assez difficile comme ça. Nous avons envoyé une requête à l’organisa-tion du Canadien: vous devriez attribuer la coupe Molson du mois d’octobre à Gorges pour son acte héroïque, pour son team play. Gorges mérite sûrement plus la coupe Molson en octobre que Price qui a passé un mois à arrêter une puck sur deux. Au pire, comme on sait que maintenant, dû à un manque d’ef-fort collectif, les Canadiens vont gagner seulement une game sur deux et que 90 % de ses victoires seront en temps supplémen-taire, nous tenons à vous dresser une liste des principales équi-pes qui peuvent vous donner un meilleur spectacle que le Cana-dien. En fait, la seule équipe qui ne peut pas vous donner un meilleur spectacle, c’est les « Feuilles » de Toronto, avec Mike

Komisarek comme défenseur. C’est bien la seule équipe que Montréal peut regarder pis dire « @%?$* qu’y sont poches eux autres ». Au pire, l’an passé y pouvaient faire pareil avec Atlanta, mais les « Vidangeurs » est l’équipe chanceuse qui a réussi à si-gner le tant convoité et prolifique attaquant Rich « The Rocket » Peverly. En passant, il était balloté, au même titre que Jay Leach. Changement de sujet. On s’est fait dire (vos auteurs préférés) que notre précédent article était mauvais, pitoyable, médiocre,

voire très pratique pour allumer un foyer. Pre-mièrement, qu’est-ce tu connais au hockey, t’es une fille. Deuxièmement, on t’a déjà invitée à écrire un article avec nous et tu as refusé! Troi-sièmement, t’es une fille. Le pire là-dedans, c’est qu’on t’aide à faire tes devoirs! Nous prenons fortement la critique. En effet, le lendemain, nous avons pleuré en position fœtale pendant la majorité de la nuit. Pour l’instant, nous essayons de remonter la pente, mais c’est difficile. Les jours sont sombres et la vie n’a plus le même goût. En conclusion, qu’est-ce que Hall Gill pense dans cette position? 1- Y’en n’a pas de problème, les seuls attaquants qui peuvent me passer entre les jambes sont

dans mon équipe. 2- Je n’aurais pas dû mettre d’antiphlogistine dans mon jack-strap. 3- Eille toi dans la section Desjardins, la flamme olympique passe-t-elle par chez toi ou ben tu restes dans un trou isolé? (C’est une pointe à notre critiqueuse.) 4- Faut pas que je me batte, ma mère va être en %$/@?&! 5- Ben oui, je ressemble à Mathieu Couture! En passant, vous pouvez toujours nous soumettre vos criti-ques/idées/argent comptant. Nous traiterons votre demande avec respect, sauf l’argent, que nous boirons sans hésiter. En passant, préparez-vous, les olympiques s’en viennent. Vive le bobsleigh en ces temps de misère. On a failli vous dire en début d’article que cette semaine on allait fournir le même effort que le Canadien pour vous écrire un article. Mais on ne voulait pas que vous lisiez un travail fait avec peu d’effort, ou en retard (comme Latendresse quand il fait un jeu sur la patinoire!) Bande de chan-ceux! Mathieu et Charles (éditorialistes en chef, section Sports) On est comme l’attaque à cinq, le seul sport qui existe, c’est les Canadiens.

Chronique hockey PAR MATHIEU BISSON ET CHARLES OUELLET, ÉTUDIANTS EN AGRONOMIE

SPORTS

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26 | Le journal l’Agral

Chère Rousse, Je suis désemparé, embrouillé, anxieux, je dors insuffisamment et dès que je pense à elle, je ressens comme qui dirait émotionnellement et physique-ment… quelques tensions. J’arrive à peine à bégayer une phrase si je lui parle, je me tords les mains à force de malaise, je rougis dans la seconde quand son regard me frôle et je respire mal à l’idée qu’elle me pose une question… c’est qu’elle est professeure. J’adore regarder le projecteur décou-per sa divine silhouette devant ses Powerpoints, son maniement de la craie lorsqu’elle écrit au tableau me rend fou et sa voix douce m’enivre au point que je n’écoute jamais ses explications, tant et si bien qu’elle doit croire que je suis le pire benêt de l’Université. Mais voilà, à cause d’une mauvaise chute, on doit me replacer la mâchoire au bistouri, je dois donc me faire opérer dès les Fêtes, d’où l’avancement extraordinaire de la date de ma présentation orale : seul à seule avec ma céleste sylphide que j’entretiendrai de tout ce qui s’avère à l’opposé de ce que j’ai vraiment envie de lui dire, pour ensuite me taire durant des semaines complètes afin de laisser à mes os le temps d’accepter les réparations. Je panique! Moi qui croyais qu’il n’y avait que des étudiants du secondaire pour fantasmer sur leur professeure! Pour être franche, je ne sais pas trop quoi te donner comme conseil en ce qui a trait à ta présentation orale, en fait, je ne sau-rais même pas dire dans quel état tu te trouves actuellement. Seulement, j’imagine que si l’on doit te replacer la mâchoire au bistouri, c’est sûrement que tu ne dois pas être trop trop beau à voir pour l’instant. Alors, tu serais peut-être mieux de miser davantage sur tes capacités intellectuelles que sur ton physique de tombeur, du moins jusqu’à ce que les dommages corporels encourus par ta vilaine chute aient subis réparation. Le choix de ton sujet de présentation est capital si tu veux faire bonne impression, surtout que ta prof te prend déjà pour le pire des crétins qui n’aient jamais existé. Au moins, tu sais que tu n’as rien à perdre, c’est déjà ça de gagné. Pour le sujet, p l u s i e u r s choix s’offrent à toi : soit tu peux faire ça bien simple-ment en choi-sissant de trai-ter de son sujet préféré, soit tu tentes une approche un peu plus osée qui consiste à jouer sur les subtilités.

La première option te permettra sans doute de marquer quel-ques points, seulement ces derniers risquent d’être davantage sur le plan académique que sur le plan personnel. Bon, ce n’est peut-être pas génial comme résultat, je te l’accorde, mais tu au-ras tout de même réussi à remonter quelque peu dans son es-time, à condition bien sûr que tu arrives à parler, et ce, sans trop bégayer. La deuxième option, un peu plus risquée bien sûr, pourrait indirectement mettre la puce à l’oreille de ton auditrice quant à tes sentiments à son égard. L’exercice consiste à trouver un sujet, s’insérant bien dans le cadre de ton cours, où tu pourras glisser des allusions plus ou moins subtiles. Par exemple, un sujet où tu pourras parler de cellules qui fusion-nent, de chromosomes qui s’entrelacent, ou encore de grains de pollen qui vont em-brasser les fleurs femelles. Bref un thème où tu pourras facilement insérer un paquet de petites phrases à la fois métaphorisées et légèrement quétaines. Le tout dit d’une voix sexuelle et mélodieuse bien entendu. Si c’est trop subtil pour toi, tu peux carrément parler de la re-production d’une quelconque espèce animale ou végétale. Mais fais tout de même attention au choix de l’espèce en question, si tu optes pour cette option, il y a des espèces avec lesquelles les filles préfèrent ne pas être comparées. Par exemple, mieux vaut parler de petits colibris et de belles tourterelles que de gros moi-neaux. Sur ce point, si tu te sers de ton jugement tu devrais trouver quelque chose de pas pire. Je ne te garantis pas de résultat concluant sur l’utilisation de cette technique, mais si le cœur t’en dit, tu peux toujours tenter l’expérience. C’est bien d’avoir des fantasmes, je te l’accorde, mais ils ne peu-vent pas toujours tous se réaliser, et c’est parfois peut-être mieux ainsi. Imagine que tu sois déçu par cette belle et char-mante enseignante que tu trouves si attirante, tu serais alors complètement désillusionné et tu deviendrais probablement triste, bougon et maussade, voire même plus approchable (ok, j’exagère peut-être un peu). Selon moi, tu es probablement mieux de simplement continuer à rêver secrètement à celle-ci. En espérant que mes conseils ne t’auront pas trop découragé!

La Rousse

Le courrier de la Rousse PAR VÉRONIQUE LECLERC, ÉTUDIANTE EN AGRONOMIE

PSYCHOLOGIE

SCIENTIFIQUEMENT SENSUEL

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