de parcs immobiliers en milieu institutionnel agpi/aipm · 2011. 1. 25. · de l association des...

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Le bulletin d information officiel de l Association des gestionnaires de parcs immobiliers en milieu institutionnel AGPI/AIPM Janvier 2001 Volume 3, numéro 1 Mot du président Mot du président sortant Échos de la quatrième assemblée générale annuelle Composition du conseil d’administration Coupables par actions et par inactions Gérer les gaz à effet de serre Guide sur les données de référence et les pratiques exemplaires à l’intention des gestionnaires d’installations collégiales Le programme d’interventions en efficacité énergétique dans le secteur institutionnel Un technicien virtuel! Partage de réseau thermique... Souvenirs du Colloque 2000 Dîners-causeries Lancement officiel de « MAESTRO » Accepter la présidence de notre associa- tion pour l’année 2000-2001 est un défi ! Mais je sais déjà combien sont prometteurs les projets du conseil d’administration et des autres comités, projets dynamisés par notre président sortant, Monsieur Jean-Jacques Barrette. J’aimerais ici le remercier pour avoir si bien tenu les guides durant l’année qui se termine. J’aimerais aussi remercier les deux administrateurs qui nous ont quittés : Messieurs Roland Drolet du cégep Ste-Foy et René Alarie de l’Université de Sherbrooke. Notre conseil d’administration s’est ad- joint de nouvelles compétences : Messieurs Serge Blondin de l’Institut de Gériatrie de Montréal, Yves Gabias de l’Université du Québec à Trois-Rivières ainsi que Jean-Pascal Foucault du Conseil scolaire de l’Île de Mon- tréal. Leur réputation est en soi un gage d’avenir. L’association a aussi subi d’autres changements : Monsieur Richard Roussel, qui était notre directeur général depuis quelques mois et que nous remercions pour sa précieuse collaboration, nous a quittés dernièrement et a été remplacé par Mon- sieur Gilbert Desmarais du Groupe DCD Inc. Plusieurs d’entre vous le connaissent car il a œuvré au sein d’organisations telles que l’AQME dont il a été président et trésorier. Il se fera connaître davantage dans le prochain numéro du Diffuseur. Une mention spéciale pour souligner le succès de notre dernier colloque, succès qu’il faut attribuer au thème, bien sûr, mais aussi au travail du comité consultatif, du comité de logistique et à la collaboration de toutes les personnes qui s’y sont im- pliquées. Un merci tout particulier à nos commanditaires et à tous les participants qui ont contribué largement à cette réussite. Je profite de ce premier message pour formuler certains vœux : je souhaite que de nouveaux comités, tels «Énergie-Environ- nement», «La Sécurité» et d’autres, pren- nent leur envol et contribuent au rayon- nement de l’AGPI. Je souhaite aussi que nos partenariats avec l’Office de l’Efficacité, le ministère de l’Éducation, l’Agence de l’Ef- ficacité et Gaz Métropolitain se maintiennent et deviennent des ententes à long terme. J’espère enfin que de bonnes collabora- tions, comme celles que nous entretenons avec l’AQME, se développent avec d’autres associations pour mieux répondre aux be- soins de nos membres respectifs. L’occa- sion m’est ici donnée de remercier bien sincèrement l’AQME, qui, lors de son dernier gala m’a décerné son trophée. Cet hommage m’a particulièrement touché. Ce diffuseur est plus spécifiquement axé sur l’énergie et l’environnement. À l’heure où l’Amérique du Nord se dis- tingue tristement et égoïstement en freinant les engagements de Kyoto concernant les gaz à effet de serre, nous devons, comme gestionnaires d’immeubles, nous sentir in- terpellés plus que jamais. L’AGPI, par son potentiel à rallier tous les réseaux institu- tionnels, est bien positionnée pour simpli- fier les interactions entre les différents partenaires publics ou privés se préoccu- pant d’énergie ou d’environnement et les propriétaires de parcs institutionnels du Québec. Je termine en vous offrant mes vœux les plus chaleureux pour cette année 2001. « Ne perdons jamais nos rêves de vue. Petits ou grands, ils portent en eux une étincelle… Qui sait où ils nous mèneront si nous ne les étouffons pas de notre logique, de nos peurs ou du souvenir de nos échecs? Faisons confiance à la part d’enfant en nous. Elle a depuis toujours l’énergie nécessaire pour soutenir l’aventure » MOT DU PRÉSIDENT Gilles Rousseau Président 2000-2001 [email protected] NUMÉRO SPÉCIAL énergie environnement

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Page 1: de parcs immobiliers en milieu institutionnel AGPI/AIPM · 2011. 1. 25. · de l Association des gestionnaires de parcs immobiliers en milieu institutionnel AGPI/AIPM Janvier 2001

Le bulletin d information officielde l Association des gestionnaires

de parcs immobiliers en milieu institutionnelAGPI/AIPM

Janvier 2001 Volume 3, numéro 1

Mot du président

Mot du président sortant

Échos de la quatrième assembléegénérale annuelle

Composition du conseild’administration

Coupables par actions et par inactions

Gérer les gaz à effet de serre

Guide sur les données de référence etles pratiques exemplaires à l’intention

des gestionnaires d’installationscollégiales

Le programme d’interventions en efficacité énergétique

dans le secteur institutionnel

Un technicien virtuel!

Partage de réseau thermique...

Souvenirs du Colloque 2000

Dîners-causeries

Lancement officiel de « MAESTRO »

Accepter la présidence de notre associa-tion pour l’année 2000-2001 est un défi !Mais je sais déjà combien sont prometteursles projets du conseil d’administration et desautres comités, projets dynamisés par notreprésident sortant, Monsieur Jean-JacquesBarrette. J’aimerais ici le remercier pouravoir si bien tenu les guides durant l’annéequi se termine. J’aimerais aussi remercier lesdeux administrateurs qui nous ont quittés :Messieurs Roland Drolet du cégep Ste-Foyet René Alarie de l’Université de Sherbrooke.

Notre conseil d’administration s’est ad-joint de nouvelles compétences : MessieursSerge Blondin de l’Institut de Gériatrie deMontréal, Yves Gabias de l’Université duQuébec à Trois-Rivières ainsi que Jean-PascalFoucault du Conseil scolaire de l’Île de Mon-tréal. Leur réputation est en soi un gaged’avenir. L’association a aussi subi d’autreschangements : Monsieur Richard Roussel,qui était notre directeur général depuisquelques mois et que nous remercions poursa précieuse collaboration, nous a quittésdernièrement et a été remplacé par Mon-sieur Gilbert Desmarais du Groupe DCD Inc.Plusieurs d’entre vous le connaissent car ila œuvré au sein d’organisations telles quel’AQME dont il a été président et trésorier. Ilse fera connaître davantage dans leprochain numéro du Diffuseur.

Une mention spéciale pour souligner lesuccès de notre dernier colloque, succèsqu’il faut attribuer au thème, bien sûr, maisaussi au travail du comité consultatif, ducomité de logistique et à la collaboration detoutes les personnes qui s’y sont im-pliquées. Un merci tout particulier à noscommanditaires et à tous les participantsqui ont contribué largement à cette réussite.

Je profite de ce premier message pourformuler certains vœux : je souhaite que denouveaux comités, tels «Énergie-Environ-nement», «La Sécurité» et d’autres, pren-nent leur envol et contribuent au rayon-nement de l’AGPI. Je souhaite aussi quenos partenariats avec l’Office de l’Efficacité,le ministère de l’Éducation, l’Agence de l’Ef-ficacité et Gaz Métropolitain se maintiennentet deviennent des ententes à long terme.J’espère enfin que de bonnes collabora-tions, comme celles que nous entretenonsavec l’AQME, se développent avec d’autresassociations pour mieux répondre aux be-soins de nos membres respectifs. L’occa-sion m’est ici donnée de remercier biensincèrement l’AQME, qui, lors de sondernier gala m’a décerné son trophée. Cethommage m’a particulièrement touché.

Ce diffuseur est plus spécifiquement axésur l’énergie et l’environnement. À l’heure où l’Amérique du Nord se dis-tingue tristement et égoïstement en freinantles engagements de Kyoto concernant lesgaz à effet de serre, nous devons, commegestionnaires d’immeubles, nous sentir in-terpellés plus que jamais. L’AGPI, par sonpotentiel à rallier tous les réseaux institu-tionnels, est bien positionnée pour simpli-fier les interactions entre les différentspartenaires publics ou privés se préoccu-pant d’énergie ou d’environnement et lespropriétaires de parcs institutionnels duQuébec.

Je termine en vous offrant

mes vœux les plus chaleureux pour

cette année 2001.

« Ne perdons jamais nos rêves de vue. Petits ou grands, ils portent en eux une étincelle…Qui sait où ils nous mèneront si nous ne les étouffons pas de notre logique,

de nos peurs ou du souvenir de nos échecs?Faisons confiance à la part d’enfant en nous. Elle a depuis toujours l’énergie nécessaire

pour soutenir l’aventure »

MOT DU PRÉSIDENTGilles Rousseau

Président [email protected]

NUMÉRO SPÉCIAL

énergie — environnement

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ÉCHOS DE LA QUATRIÈMEASSEMBLÉE GÉNÉRALEANNUELLE

Pierre Fleurant

Université du Québec à Montré[email protected]

La quatrième assemblée générale annuelle s’est tenuelors du colloque 2000, le 27 septembre dernier sous laprésidence de Russell Adams.

1. RAPPORT DU PRÉSIDENT, JEAN-JACQUES BARRETTE

Il souligne les nombreuses réalisations qui ont marqué une annéede consolidation pour l’association. Il rappelle que celle-ci ne peutreposer uniquement sur une seule personne et qu’elle est toujours àla recherche de bénévoles qui ont à cœur de s’impliquer. De plus enplus, les membres seront sollicités pour alimenter une réflexion pro-fonde sur la gestion immobilière.

MEMBERSHIPSigne encourageant : le membership de l’association ne cesse de

croître. L’AGPI regroupe actuellement 126 organismes dont 85membres actifs et 41 membres associés. En plus, elle compte troismembres honoraires.

PARTENARIATSDes partenariats avec d’autres organismes oeuvrant dans le

même domaine d’activités ont été établis. Ainsi, plusieurs hôpitauxse sont joints à l’association. De plus, des ententes ont été concluesavec l’association québécoise pour la maîtrise de l’énergie (AQME)et l’association des gestionnaires d’établissement (IFMA) pour l’en-voi de documents.

SITE WEBVitrine de notre association, cette initiative de Paul-Émile

Bourque s’est concrétisée grâce à la collaboration de l’Office de l’ef-ficacité énergétique. Maintenant, l’association dispose d’un outil trèsutile pour rejoindre les membres et, grâce à la foire aux questions,pour partager problèmes et solutions de façon conviviale.

COMITÉS

Le comité sur les indicateurs de performanceExcellent travail du comité sur les indicateurs de performance

mis sur pied en avril 1999. Les données qui serviront à tester lesindicateurs de performance de l’AGPI seront réunies à l’aide d’unsondage pour lequel la collaboration de tous sera sollicitée.

Le comité sur l’entretien sanitaireCréé en mai 2000, le RePerSSani regroupe les gestionnaires

préoccupés par l’entretien sanitaire. Partage des connaissancestechniques, échanges sur diverses pratiques de gestion et mise enplace d’outils et de mécanismes de formation et de développementsprofessionnels ciblés sont les objectifs poursuivis.

Le Diffuseur • janvier 2001

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MOT DU PRÉSIDENT SORTANTJean-Jacques Barrette

Directeur, Ressources matérielles, Cégep André-LaurendeauPrésident 1999-2000

[email protected]

Point culminant de l’année 1999-2000, le colloque « Faire oufaire faire » s’est avéré, au dire des participants, des participanteset des commanditaires, une réussite complète. Cette rencontre aoffert un moment privilégié à la réflexion, aux partages de l’exper-tise et à la fraternisation entre collègues. Ce colloque marquaitaussi la fin de mon mandat comme président de l’AGPI. Grâce à unconseil d’administration et un comité exécutif dynamiques, à des

collaborateurs et collaboratrices remarquables, nous avons bienréussi, je crois, à poursuivre le développement de l’Association. Jen’ose pas nommer tous ceux et celles qui ont participé aux nom-breuses réalisations d’activités de l’AGPI, car la liste serait troplongue. Par contre, permettez-moi de remercier chaleureusementRichard Roussel qui a travaillé pour nous presque à plein tempsgracieusement, et ce, du mois de janvier au mois d’octobre. Sanslui nous n’aurions pu réaliser autant de projets… Merci Richard! j’aibien apprécié travailler avec toi, et, grâce à ta générosité l’AGPI abeaucoup grandi. La présidence de notre Association est un défide taille, et notre nouveau président, Gilles Rousseau, directeur del’équipement de l’ÉTS, peut compter sur mon appui pour l’atteintedes objectifs que l’Association s’est fixée.

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Le Diffuseur • janvier 2001

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Gilles Rousseau, président,École de technologie supérieure;

Jean-Jacques Barrette, vice-président exécutif,Cégep André-Laurendeau;

Pierre Gastaldy, vice-président,Commission scolaire des Grandes Seigneureries;

Pierre Fleurant, secrétaire,Université du Québec à Montréal;

Gilles Lafortune, trésorier,Collège de Rosemont;

Serge Blondin, conseiller,Institut universitaire gériatrie de Montréal;

Paul-Émile Bourque, conseiller,Cégep de Saint-Laurent;

Gilles Daoust, conseiller,Université Laval;

Jean-Pascal Foucault, conseiller,Conseil scolaire de l’île de Montréal;

Yves Gabias, conseiller,Université du Québec à Trois-Rivières.

Les autres comitésDeux autres comités devraient voir le jour au cours de la

prochaine année. Il s’agit du comité sur l’énergie et l’environnementet du comité sur la sécurité. Nous invitons nos membres à joindreces comités.

L’AGPI a été invitée à collaborer au comité du code du bâtiment.

OUTILS DE COMMUNICATION

Le Plan de communicationIl a été mis au point et suivi régulièrement. Il s’est traduit par

une recherche continue de commanditaires principaux. L’Office del’efficacité énergétique et l’Agence de l’efficacité énergétique ont ac-cepté de nous aider. Une entente est imminente avec Gaz Métropoli-tain.

Le DiffuseurGrâce à Gilles Lafortune, précurseur et premier éditeur, le Dif-

fuseur faisait son apparition. Récemment, Pierre Gastaldy a acceptéde relever le défi d’agir comme éditeur officiel. Cette publication of-fre aux lecteurs un contenu de plus en plus substantiel. Une invita-tion est lancée à tous pour soumettre des articles, des réflexions oudes commentaires.

Les dîners-causeriesOrganisés par Pierre Fleurant, ils sont de plus en plus populaires.

Tel que prévu, il y en a eu quatre cette année sur des sujets d’actua-lité : « Comment profiter des ressources disponibles pour améliorerl’efficacité énergétique de votre parc immobilier. » (mars 2000),« Doit-on craindre les indicateurs de performance? » (mai 2000),« La conservation d’un parc immobilier… Combien ça devraitcoûter? » (octobre 2000) , « Le MAESTRO pour la gestion des ins-

tallations» (novembre 2000). N’hésitez pas à nous faire part de vospréoccupations. Celles-ci nous permettront d’élaborer d’autres con-férences.

Le Tournoi de golfEncore cette année, Roland Drolet a eu la responsabilité d’organi-

ser le tournoi de golf qui favorise les relations entre les membres etles non-membres.

Le Club des présidentsLes membres du CA ont convenu de former un club des présidents

visant la reconnaissance de leurs efforts à faire rayonner l’AGPI. Leprésident a intronisé les trois premiers présidents : Pierre Fleurantqui a fourni un travail inlassable pour faire connaître l’AGPI et pourvoir à sa constitution en bonne et due forme. Gilles Lafortune qui aété le concepteur du Diffuseur et qui a mis en place le systèmecomptable et le secrétariat permanent. Gilles Daoust qui a travaillétrès fort pour obtenir une subvention de l’Office de l’efficacité éner-gétique et concevoir un plan de communication.

2. ÉLECTIONS 2000-2001Quatre postes d’administrateurs étaient ouverts au sein du conseil

d’administration. Deux membres qui étaient en fonction se représen-taient : Jean-Jacques Barrette et Pierre Fleurant. Jean-Pascal Foucaultdéposait également sa candidature. Tous ont été élus par acclama-tion.

Les candidats sortants sont remerciés pour leur excellente colla-boration : Roland Drolet et René Alarie.

Pour combler le poste vacant, une proposition a été adoptée pourpermettre au CA de désigner un candidat.

http:/ /www.agpi.org

http:/ /www.agpi.org

COMPOSITION DU CONSEIL D’ADMINISTRATIONLors de sa première réunion, le nouveau Conseil d’administration procédait

à la nomination d’un nouveau membre et décidait l’affectation des membres aux différentspostes au sein du conseil :

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COUPABLES PAR ACTIONS ETPAR INACTIONS

Par Pierre Gastaldy, ing

Directeur du service des ressources matériellesCommission scolaire des Grandes-Seigneuries

[email protected]

À peine 5 ans séparent ces deux coupures de journaux :Extrait du journal “ Le Devoir ” du 1er octobre 2000. “Hanoï (Reuter) - Le dernier bilan des pires inondations ayant frap-

pé le delta vietnamien du Mékong depuis des décennies s’élevait hier à170 victimes. (...) La majorité des victimes des inondations, qui onttouché 700 000 foyers et des millions de personnes, sont des enfants.”

Extrait du journal “ Le Monde ” du 18 mars 2005. “ Agence France-Presse - Le tribunal international de La Haye vient

de condamner les membres du conseil d’administration de l’AGPI (As-sociation des gestionnaires de parcs immobiliers) à de lourdesamendes après les avoir trouvés coupables d’homicides involontaires.Les juges ont unanimement reconnu que leur négligence à exhorterleurs collègues gestionnaires de parcs immobiliers à poser des gestesvisant la réduction de l’effet de serre était directement la cause de dérè-glements climatiques ayant causé la mort de milliers de personnes... ”

Fiction? Heureusement! Et pourtant comment nier notre responsa-bilité dans les catastrophes climatiques actuelles et à venir? À Walk-erton il n’y eut aucun doute sur les relations decauses à effets…Mais peut-on en dire autantpour les 70 personnes que la pollution tuera àMontréal cet été? Pour une majorité d’entrenous la protection de l’environnement est unsouci bien lointain, et la recherche de l’effica-cité financière est l’unique credo. Ainsi, aunom des économies, combien de dommages ir-réversibles avons-nous déjà causés à la planèteet à la santé de ses habitants ? Que ce soit paraction ou par inaction d’ailleurs. Qu’une institu-tion s’enorgueillisse d’avoir posé tel ou telgeste pour économiser de l’énergie et tout lemonde applaudit. En fait, elle est coupable dene pas l’avoir fait plus tôt ! En effet il y a ur-gence à apporter notre contribution dans lalutte contre les changements climatiques, quand on réalise que les ef-forts d’aujourd’hui ne seront suivis d’effets que dans 100 ans! Lessceptiques d’il y a quelques années sont aujourd’hui obligés d’admet-tre que les scientifiques ont raison d’être alarmistes (voir l’excellentesynthèse de la situation dans le tout récent “Plan d’action québécois2000-2002 sur les changements climatiques” dont il sera questionplus loin dans ce bulletin). Et puis, ne sommes-nous pas nous-mêmesdes victimes potentielles de nos propres irresponsabilités?

En particulier, nous devons nous interroger en conscience sur lesimpacts environnementaux de nos choix énergétiques, sur les con-séquences des gestes que nous posons et sur celles de ceux que nousne posons pas ! Notre responsabilité est en jeu chaque fois que noschoix impliquent un usage accru du carbone et nous n’y prenonsévidemment pas garde... Ainsi, qui n’a pas agrandi un stationnementen coupant des arbres et en supprimant du gazon, préféré un matériauà base de plastique à un matériau plus naturel, démoli sans récupérer,construit sans recycler, jeté sans trier, choisi de ventiler plutôt qued’aérer, négligé de s’interroger sur l’énergie intrinsèque des matériaux(celle qu’il faut pour les fabriquer), choisi un combustible en fonctionde son seul coût d’achat ?

Dans cette chronique, je m’en tiendrai simplement à la questiondes combustibles et je m’en prendrai à la façon, ô combien réduc-trice, que nous avons de mesurer notre “ performance énergétique ”.

Au Québec, on dénombre 13 600 bâtiments institutionnels qui,avec une superficie de 34,8 millions de mètres carrés, consommentannuellement quelque 40 millions de gigajoules au prix d’un demi-milliard de dollars et contribuent à l’émission de 1,2 million detonnes de gaz à effet de serre par an. Or, comme gestionnaires deces bâtiments, depuis le premier choc pétrolier en 1974, nous avonsdéveloppé des réflexes d’économie, mais l’objectif n’a jamais été quede réduire les dépenses. Essayons donc aujourd’hui d’avoir une ap-proche plus globale de la gestion de l’énergie en modifiant l’idéesimpliste que nous nous faisons encore de la “performance énergé-tique”. La mode est aux indicateurs de performance. À cet égard,on ne répétera jamais assez qu’il faut être vigilant et faire des nuan-ces entre indice statistique et indice de performance. Il en est ain-si en énergie. Deux institutions peuvent avoir une même intensitéénergétique en GJ/m2 et être différemment “ performantes ” selon lanature, la complexité et l’utilisation de leurs installations. Parailleurs, si vous êtes un adepte des jouissances comptables, votrepréférence ira à un indice exprimé en $/m2, qui ne sera guère plussignificatif à l’égard de votre gestion… à moins de ne vouloir vouscomparer qu’à vous-mêmes.

Selon moi, la performance énergétique est plus complexe. Jevous propose d’y voir la résultante de quatre composantes, et jelaisse au sous-comité “Énergie-Environnement”, s’il le juge à propos,

le soin de trouver un amalgame de ces quatrecomposantes pour en faire un indice de per-formance unique :

• Première composante : l’intensité énergétique en GJ/m22. Elle mesure lecomportement énergétique des installationsen intégrant les rendements des systèmesélectromécaniques, l’isolation, la conception, l’orientation, l’usage des installations, etc…. Mais, pour qu’elle donne une idée de l’efficacité de nos gestes, il faut la rapporter à une cible. (L’efficacité mesure le degré d’atteinte d’un objectif; elle permet de répondre à la question : fait-on les bonnes choses?) . Ainsi, au lieu de considérer l’intensité énergétique sous sa forme absolue où elle

ne permet que des comparaisons avec sa propre institution, je voussuggère de la rapporter à la cible théorique de l’installation considérée.Cette cible aura l’avantage de tenir compte de toutes lescaractéristiques de l’immeuble et de son usage. Pour les écoles, leMEQ a déjà publié des cibles théoriques de consommation selon lestypes de bâtiments. Pour les bâtiments plus complexes, la firme GESaurait développé un logiciel pour fixer cette donnée. Ce rapport del’intensité énergétique enregistrée à celle ciblée, exprimé en %,permettra non seulement d’évaluer nos progrès mais de les comparer àceux des autres secteurs.

•Deuxième composante : la quantité d’énergie obtenue pour chaquedollar dépensé en GJ/$. Elle mesure l’efficience (c’est-à-dire lerésultat enregistré par rapport à la dépense) en répondant à laquestion : fait-on bien les choses? En effet, elle est indicative du“ bonheur ” que chacun de nous a eu dans les choix decombustible, dont les prix varient en permanence, et est influencéepar la sagesse à nous donner le pouvoir de recourir rapidement àd’autres combustibles selon les opportunités. Cet indice n’a pasbesoin d’être rapporté à quoi que ce soit pour être significatif : ils’interprète par lui-même.

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Au Québec, on dénombre 13 600

bâtiments institutionnels qui, avec une

superficie de 34,8 millions de mètres

carrés, consomment annuellement quelque

40 millions de gigajoules au prix d’un

demi-milliard de dollars et contribuent à

l’émission de 1,2 million de tonnes de gaz

à effet de serre par an.

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Pour un calcul plus précis, on pourra utiliser un chiffrier que leministère de l’Environnement du Québec a développé pour son pro-gramme écoGESte. Je me rallie en effet à l’approche de ce ministèrequi a fait le choix de ne prendre en compte que les émissions en aval.Ainsi, pour l’électricité, il ne tient pas compte des GES émis lors de saproduction (faibles au Québec mais très importants en Alberta, par ex-emple) laissant aux fournisseurs d’énergie le soin de déclarer leurspropres émissions. Ce n’est pas ce que propose Ressources Canadaqui met gratuitement à notre disposition son propre chiffrier de calculpar l‘intermédiaire de CANMET et dont la méthode est largement ex-plicitée dans l’excellent article de François Aubé publié dans lenuméro de juin 2000 de “ La maîtrise de l’énergie ” de l’AQME.

Par ailleurs, l’AGPI entreprendra prochainement des démarchespour que le logiciel de suivi énergétique HELIOS, couramment utili-sé, produise cette information automatiquement.

À l’heure où le gouvernement fédéral prend conscience que lasensibilisation sans incitatif financier n’a conduit qu’à nous éloignerencore plus des cibles de réduction d’émissions de GES fixées par leprotocole de Kyoto, à l’heure où le gouvernement du Québec publieson excellent “Plan d’action québécois 2000-2002 sur les change-ments climatiques”, nous devons nous sentir plus que jamais con-cernés et responsables de l’impact de nos choix. Nous devons nousdoter d’une méthode commune pour évaluer cet impact, même si lamesure de la performance énergétique est moins simple qu’il n’yparaît puisqu’elle est intimement liée à d’autres dépenses : coûtsd’entretien différents, exigences en main d’œuvre plus ou moinslourdes, risques différents, etc. …

N’en déplaise aux instances officielles, comme l’OEE ou l’AEE, lanotion d’efficacité énergétique est aujourd’hui dépassée ! Nous de-vons parler de maîtrise globale de l’énergie, et il faut rendre ici hom-mage aux fondateurs de l’AQME qui ont eu les premiers recours àce concept. À nous de développer cette maîtrise qui va au-delà dela simple économie en nous fixant comme but ultime le respectdes gens que nous croyons servir et de la planète où ils devraientcontinuer à vivre dans les meilleures conditions. Voilà qui donne in-finiment plus de sens à nos actions!

En première approximation, on pourra utiliser les tauxsuivants pour le Québec :

GES en équivalent Co2 (t/GJ) Mazout # 6 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .0,0743Mazout # 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .0,0732Gaz naturel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .0,0499Propane . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .0,0602Électricité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .0

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Vient de paraître :Bilan 1992-1998 de la consommation énergétique

des bâtiments du secteur public québécois, publié par l’Agencede l’efficacité énergétique.

•Troisième composante : l’intensité des émissions de GES quis’obtient en rapportant les tonnes de gaz à effet de serre dégagéespar nos diverses combustions additionnées aux émissionsprovenant de la perte des gaz réfrigérants, à la superficie desbâtiments concernés. Ces émissions sont comptées en tonnes deCO2 équivalent, et l’intensité s’exprime donc en t. eq. CO2/m2.Contrairement à l’intensité énergétique, il est inutile ici de nousrapporter à une cible, puisque l’idéal est connu pour être le niveaud’émission zéro constituée par une installation toute à l’électricité,sans perte de réfrigérants. Du strict point de vue du réchauffementclimatique, c’est le paramètre à maintenir au minimum…

•Quatrième composante : la densité en carbone des sourcesd’énergie obtenue en divisant le total des émissions de GESprovenant des sources d’énergie seulement –excluant donc lesémissions associées aux gaz réfrigérants - par l’énergie totaleconcernée. Elle s ‘exprime donc en en t. eq. CO2/GJ. Et elle estindicative de l’effet de notre gestion et de nos choix decombustible sur l’environnement en nous renseignant sur lapropreté de nos sources énergétiques.

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PUBLI-REPORTAGE

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L’augmentation de la concentration desgaz à effet de serre (GES) dans l’atmos-phère fait craindre un réchauffement plané-taire et une augmentation des événementsextrêmes, tels que de longues périodes decanicule ou de sécheresse, de fortes pluies,etc. Conscient des impacts négatifs queces phénomènes pourraient avoir sur lasanté, l’environnement et l’économie, legouvernement du Québec veut ajouter saparticipation à celle des nations modernes capables de contribuer àune stratégie efficace de diminution des émissions de GES. C’estdans cet esprit qu’il a rendu public en octobre dernier son plan d’ac-tion 2000-2002 sur les changements climatiques.

Ce fascicule est si passionnant qu’on se l’arrache. Déjà épuisé,il est en réimpression ! Prenez-en connaissance, il est disponible viainternet. Ce document ratisse large; à sa lecture vous serez récon-fortés de constater comme notre gou-vernement est au fait des choses dans ledomaine et combien il est inspiré dans lesmoyens qu’il souhaite mettre en œuvre.Comme gestionnaires de parcs immobilierset, dans une moindre mesure, de flottes devéhicules, nous devons nous sentir interpel-lés et nous impliquer.

Voici quelques extraits du communiquéde presse du ministre de l’Environnement,Monsieur Paul Bégin, et du ministre desRessources naturelles, Monsieur JacquesBrassard qui nous concernent plus spéci-fiquement.

« Le Plan d’action contient 37 mesures,lesquelles touchent différents domainesd’activité. Le gouvernement donnera l’ex-emple en s’attaquant aux émissions résul-tant de ses propres activités. Le Québecveut donner un signal clair aux divers ac-teurs concernés en s’engageant dès main-tenant dans une démarche résolue de ré-duction des gaz à effet de serre. […]

Le Québec produit deux fois moins degaz à effet de serre que la moyenne desautres provinces canadiennes et ce, essen-tiellement parce que nous avons misé surl’hydroélectricité pour satisfaire une grande

part de nos besoins énergétiques. Toutefois,cela ne nous dégage pas de la responsabi-lité d’agir maintenant pour contrer les effetsdes changements climatiques. Au contraire,nous souhaitons intensifier nos actions etaller plus loin en élargissant nos actions àd’autres secteurs d’activité. […]

Le gouvernement donneral’exemple Le gouvernement donnera l’exemple en

s’attaquant aux émissions résultant de sespropres activités. Afin de diminuer les sourcesd’émission de gaz à effet de serre dans lesecteur public, il entend :

• mettre en place un programme afin deréduire de 20 %, d’ici 2008, lesémissions de gaz à effet de serre dansles quelque 14 000 bâtiments publics;

• améliorer de 20 % l’efficacité énergétiquede ses quelque 5 300 véhicules, d’ici2005;

• créer un programme Employeur afind’encourager l’ensemble de la fonctionpublique à utiliser le transport encommun ou le covoiturage.»

Le Plan d’action québécois 2000-2002 sur les changements cli-matiques peut être consulté sur le site Internet du ministère de l’En-vironnement à l’adresse suivante : http://www.menv.gouv.qc.ca/air/changement/plan_action/index.htm

L’importance de participer au programmeÉcoGESteLe renforcement du programme ÉcoGeste est une des mesures importantes prévues au

plan d’action du gouvernement sur les changements climatiques. Ce programme, sous laresponsabilité des ministères de l’Environnement et des Ressources naturelles, a été mis sur

pied pour encourager les organisations et les entreprises àréduire sur une base volontaire leurs émissions de

GES. Il a aussi pour objectif d’enregistrer lesmesures mises de l’avant et les résultats obtenuspar les adhérents.

Comme l’ont déjà fait certains d’entre nous,tous les responsables de parcs immobiliers, sont

invités à adhérer au programme ÉcoGESte et àvoir ainsi leurs efforts de réduction des émissions de

GES pris en compte dans le bilan québécois.De plus, le plan d’action introduit le Programme de protection du niveau de référence.

L’objectif poursuivi par ce programme est de fournir aux organisations l’assurance que lesréductions d’émissions de GES qu’elles ont réalisées depuis 1990 et qu’elles réaliseront d’ici2008 seront reconnues et considérées dans le contexte d’exigences éventuelles de réduction.Le programme sera en vigueur à partir du 1er avril 2001 et sera géré au Québec par lesresponsables du programme ÉcoGESte.

En outre, pour participer à l’effort québécois de réduction des émissions de gaz à effet deserre, les adhérents adoptent des mesures d’efficacité énergétique et en retirent aussi desavantages économiques et concurrentiels.

GÉRER LES GAZ À EFFET DE SERRE :

un devoir pour

les gestionnaires

de parcs immobiliers*

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Le Diffuseur • janvier 2001

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LÉGENDE1 La surface indiquée est relative. Elle est arbitrairement fixée à

100 pour l’année de référence. Les données fournies permettent devoir l’évolution de ce facteur.

2 L’intensité énergétique fait état de la quantité d’énergiedépensée par unité de surface. Elle est arbitrairement fixée à 100pour l’année de référence. Les données fournies sont donc rela-tives. Elles permettent de voir les progrès réalisés.

3 L’intensité des émissions fait état de la quantité de gaz à effetde serre émise, en équivalent CO2, par unité de surface. Elle est ar-bitrairement fixée à 100 pour l’année de référence. Les donnéesfournies sont donc relatives. Elles permettent de voir les progrèsréalisés.

4 Le cumul des réductions est la sommation depuis l’année deréférence des réductions annuelles des émissions de GES, cal-culées en soustrayant les émissions de l’année en cours de cellesde l’année de référence. Si cette valeur est négative, cela signifieque l’entreprise a augmenté ses émissions annuelles moyennescomparativement à celles de l’année de référence.

5 Les émissions évitées se définissent comme étant la différenceentre les quantités de GES qui auraient été émises depuis l’année deréférence si l’intensité des émissions de l’année de référence avaitété maintenue, et les quantités qui ont réellement été émises.

*Sources : ministère de l’Environnement du Québec, mises enforme par l’éditeur du Diffuseur

Pourquoi ne pas faire connaître ces réalisations dont la diffusionne peut que renforcer l’image positive de nos institutions et avoirdu même coup un effet d’entraînement?

L’effort que cela demande est dérisoire en rapport des résultatsattendus d’une telle opération :

•Vous obtiendrez un graphique explicitant vos réalisations.

•Vous pourrez évaluer et publiciser le résultat de vos efforts.

•Vous aurez pris de l’avance au cas où ces relevés deviendraientobligatoires. Voici un exemple de ce que vous pourrez obtenir :COLLÈGE UNTEL

Profil de l’organisation :L’institution d’enseignement compte plus de 1 500 étudiants qui

se destinent aux études techniques ou bien préuniversitaire.

Établissements participants :

•Le bâtiment situé à LaVille

Mesures mises de l’avant depuis 1990 :

•Utilisation d’appareil d’éclairage plus efficace.

•Amélioration du contrôle de l’entrée d’air frais du système declimatisation.

•Meilleur suivi de l’utilisation du chauffage

Pour s’inscrire au programme, contacter Monsieur Réjean Bernierà l’adresse suivante :

Ministère de l’Environnement – Directiondes Changements climatiques

Édifice Marie-Guyart, 9e étage675, boul. René-Lévesque Est, bte 30Québec (Québec) G1R 5V7

Téléphone : 418-521-3813, poste 4710Télécopieur : 418-646-4920

Courrier électronique : [email protected]

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L’initiative des Innovateurs énergétiquesoffre des conseils et de l’information en vued’inciter les organismes commerciaux et ins-titutionnels à planifier et à mettre en oeuvredes projets d’améliorations qui leur permet-tront d’économiser de l’énergie. Les Inno-vateurs énergétiques Plus offrent des stimu-lants et présentent les meilleures pratiquesaux Innovateurs énergétiques qui entrepren-nent des améliorations éconergétiques.Visitez le site Web de l’OEE à l’adresse ci-dessous.

Le Guide sur les données de référence etles pratiques exemplaires à l’intention desgestionnaires d’installations collégiales viseà aider les gestionnaires d’installations collé-giales à déterminer le rendement énergé-tique de leur collège et à le comparer à celuid’autres collèges de la province et du pays.Il comporte des conseils sur la mise enplace d’un programme de gestion de l’éner-gie de même que sur la façon de cerner lespossibilités d’économies d’énergie et decoût. Conçu dans le but de fournir des ren-seignements révélateurs et de soulever desquestions, ce document se veut un premierpas sur la voie de l’économie d’énergie.

Les collèges peuvent se servir de cesdonnées de référence pour comparer leurrendement énergétique. Ainsi, les collègesayant un rendement énergétique égal ousupérieur à la moyenne ont en place debonnes pratiques, tandis que les collègesdont le rendement est d’au moins 25 p. 100supérieur au rendement moyen entrent dansla catégorie des pratiques exemplaires. Àl’aide des formules des courbes de ten-dance, les collèges peuvent calculer le ren-dement moyen de leurs installations enfonction de la superficie ou du nombre d’é-tudiants, puis le comparer avec les donnéesréelles. La différence entre le rendementd’un collège et celui des collèges ayant

adopté de bonnes pratiques et des pratiquesexemplaires donne une bonne indication despossibilités d’économie.

L’analyse comparative du rendementpermettra de constater s’il est possible deréduire le coût de l’énergie en adoptant desaines pratiques de gestion de l’énergie. Ilpeut s’avérer nécessaire d’établir un pro-gramme d’améliorations éconergétiques enplus de procéder au contrôle et au suivi, etd’adopter un bon programme d’entretien.Les économies d’énergie, les coûts d’in-vestissement et la période de récupérationvarieront pour chaque type de mesure misen place. Des mesures à faible coût et àcourte période de récupération permettrontd’obtenir rapidement des fonds pourd’autres améliorations et inciteront la direc-tion à investir dans des projets de plusgrande envergure.

(Source : OEE)Pour plus de détails : http://oee.nrcan.gc.ca

Exemples de bonnes pratiquesou de pratiques exemplaires àadopter :1. Le Cégep de Saint-Jérôme a réduit

de 25 p. 100 sa consommation d’énergieentre 1994-1995 et 1998-1999 en adoptantcertaines mesures, notamment une cam-pagne dynamique de gestion et de contrôlede l’énergie et l’installation de systèmes decontrôle, dont la période de récupérations’échelonne sur quatre ans. On constate

une baisse similaire de la consommationd’énergie par étudiant à plein temps. Lecollège prévoit réduire sa consommationd’encore 6 p. 100 d’ici 2004-2005.

2. La consommation d’électricité de basedu Durham College Oshawa Campus a chuté,passant de 600 000 kWh par mois en 1989 à400 000 kWh par mois en 1997. La de-mande de pointe a également diminué, recu-lant de 1 600 kW à 1 000 kW. Ceséconomies ont été réalisées en dépit d’unehausse du nombre d’inscriptions d’étudiants àplein temps et à temps partiel (de 11 500 en1987 à 46 000 en 1997) et de l’agrandisse-ment du campus (de 38 100 à 45 020 m2).

3. Certains collèges optent pour dessystèmes de cogénération plutôt que pourles chaudières traditionnelles.

En 1998, le Southern Alberta Institute ofTechnology (SAIT) a conclu une entente his-torique avec Applied Global Co-generationvisant l’installation à son campus d’un ap-pareil mobile à turbine à gaz d’une capacitéde 3,5 MW. Le SAIT est déjà doté d’ungroupe électrogène mû par turbine à vapeurde 600 kW et d’un groupe à moteurs à gaznaturel de 500 kW. Le système mixte pro-duit 27 000 MWh d’électricité et 210 x 106livres de vapeur. Il permet de réduirechaque année de 60 p. 100 l’achat d’électri-cité et de 27 500 tonnes les émissions deCO2. L’appareil d’une puissance de 3,5 MWdevrait permettre de réaliser des économiesde 100 000 $.

(Source : OEE)

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GUIDE SUR LES DONNÉES DE RÉFÉRENCE ET LES PRATIQUESEXEMPLAIRES À L’INTENTION DES GESTIONNAIRESD’INSTALLATIONS COLLÉGIALES

Produit par l’Office de l’Efficacité énergétiqueInitiative des Innovateurs énergétiques

Attention, micro-ordinateurs gourmands…Le grand nombre d’ordinateurs personnels utilisés à des fins pédagogiques et récréatives

a entraîné une hausse très marquée de la consommation d’électricité dans denombreux collèges. Il est pratiquement impossible de contrôler les

coûts liés à la demande d’électricité du matériel branché à des cir-cuits à faible et moyenne puissance. Une approche pratique con-sisterait à prévoir un horaire strict pour l’utilisation du matérielet à avoir en place une politique d’achat efficace. Il est essentiel

de choisir la puissance des appareils en fonction des besoins etd’opter pour des appareils éco-énergétiques. Le coût annuel del’énergie varie de 4,5 $ pour un ordinateur portatif à 185 $ pour

un appareil haute technologie fonctionnant en permanence.

(Source : OEE)

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Le programme d’interventions en efficacité énergétique dans le secteur institutionnelUn outil de la gestion d’énergie par excellence.

Jean-Marc Robert

AEÉ, directeur des programmesMichal Zaczkiewicz

AEÉ, ing. M. [email protected]

Le 1er avril 1999 l’Agence de l’efficacité énergétique du Québeclançait un programme d’aide aux institutions de la santé et de l’édu-cation. Il vise à diminuer la consommation énergétique des bâti-ments institutionnels du Québec. Il apporte un soutien financier auxanalyses énergétiques et aux études de faisabilité qui constituent au-tant de préalables et d’encouragements à la mise en place demesures ou à la réalisation de travaux écoénergétiques.

1. L’état de situationLe secteur institutionnel québécois comprend les réseaux public

et privé de la santé, des services sociaux et de l’éducation. Il re-groupe plus de 4 500 bâtiments et consomme annuellement quelque370 millions de dollars en énergie. On estime le potentiel d’é-conomie d’énergie du secteur à plus de 10 % de sa consommation.Ainsi une somme d’environ 37 millions de dollars pourrait ainsi êtreaffectée à des usages productifs si les investissements ou mesuresd’efficacité énergétique produisaient les effets escomptés.

2. Les objectifsCe nouveau programme d’aide financière vise à susciter et à

soutenir des initiatives et des interventions susceptibles de mener àla mise en place de mesures ou à la réalisation de travaux permet-tant de réduire la consommation d’énergie des bâtiments. Lessommes consacrées aux dépenses en énergie sont considérables.La possibilité de les réduire chaque année d’un montant de 37 mil-lions de dollars, le souci d’une gestion de l’énergie respectueuse del’environnement constituent des circonstances favorables au succèsde cette initiative de l’Agence de l’efficacité énergétique.

3. Les interventions visées par le programmeLe programme apporte un soutien financier aux analyses énergé-

tiques et aux études de faisabilité qui constituent autant de préa-lables et d’encouragements à la mise en place de mesures ou à laréalisation de travaux éconergétiques.

3.1. L’analyse énergétiqueL’analyse énergétique est basée sur une inspection visuelle du

bâtiment, de son équipement et de son processus de conversion, dedistribution et d’utilisation de l’énergie, de même que sur l’ordon-nancement et l’exploitation de l’information disponible sur lesdépenses en énergie. Cet inventaire professionnel permet d’identifiersommairement les mesures ou les travaux susceptibles d’améliorerle rendement énergétique du bâtiment et de son équipement.

3.2. L’étude de faisabilitéL’étude de faisabilité repose sur une analyse méticuleuse et ex-

haustive de l’état de l’édifice et de son équipement de conversion del’énergie ainsi que des conditions d’utilisation de celui-ci. S’appuyantau besoin sur le recours aux appareils de mesure appropriés, l’étudeest complétée par une analyse bénéfices-coûts de divers scénariosélaborés pour améliorer l’utilisation de l’énergie dans l’édifice.

4. Le soutien financierL’aide accordée en vertu du programme peut atteindre :

•au plus 50 % du coût total défrayé par l’établissement admissible,jusqu’à un maximum de 1 000 $ par analyse énergétique ;

•au plus 50 % du coût total encouru par l’établissement admissible,jusqu’à un maximum de 10 000 $ par étude de faisabilité. Dans le cas où l’analyse énergétique ou l’étude de faisabilité cou-

vre plusieurs bâtiments d’un même établissement, ces limites peu-vent être fonction du nombre de bâtiments. Le Forum Énergie seréserve toutefois le droit de déterminer le montant maximal d’aides’y appliquant.

5. Les conditions d’admissibilitéLe projet d’analyse énergétique ou d’étude de faisabilité est

admissible au Programme d’interventions en efficacité énergétique dansle secteur institutionnel si :

•il concerne un bâtiment existant qui appartient aux réseaux public etprivé de la santé, des services sociaux et de l’éducation ;

•l’établissement s’engage financièrement pour au moins 50 % ducoût du projet ;

•il est réalisé par des firmes spécialisées ;

•il prend en considération toutes les sources d’énergie utilisées dansl’édifice ;

•il est complété avant le 31 mars 2002. L’établissement qui est admissible à une aide financière doit signer

avec le Forum Énergie de sa région une convention dans laquelle :

•il accepte qu’une copie du rapport final de l’étude de faisabilité oude l’analyse énergétique soit déposée auprès de l’Agence del’efficacité énergétique ;

•il s’engage à collaborer au suivi et à l’évaluation du programme ;

•il exprime son intention de réaliser les travaux suggérés ou demettre en place les mesures recommandées.Les établissements qui souhaitent se prévaloir du Programme

d’interventions en efficacité énergétique dans le secteur institutionneldoivent s’adresser au Forum Énergie de leur région.

6. Un programme très populaireLe programme est au milieu de son parcours et prendra fin le

31 mars 2002. À ce jour, 57 demandes d’aide financière ont été ac-ceptées. Elles concernent les projets d’études de faisabilité de 253bâtiments dont la facture d’énergie s’élève à 46 millions de dollarsenviron. Les coûts totaux de ces études représentent un montant de2,4 millions de dollars. L’Agence de l’efficacité énergétique a con-tribué pour une somme de 835 000 $ afin de supporter les initiativesénergétiques de gestionnaires soucieux de performances énergé-tiques de leur établissements.

Forum Abitibi-Témiscamingue . . . . . . . .Tél. : (819) 797-2000Forum Saint-Laurent-Montréal . . . . . . . .Tél. : (514) 333-5222Forum de la Capitale . . . . . . . . . . . . . .Tél. : (418) 692-3853Forum Centre-du-Québec . . . . . . . . . . .Tél. : (819) 758-6371Forum Côte-Nord . . . . . . . . . . . . . . . . .Tél. : (418) 968-3488Forum Lanaudière-Laurentides-Laval . . .Tél. : (450) 581-3010Forum Estrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Tél. : (819) 822-6151Forum Chaudière-Appalaches . . . . . . . .Tél. : (418) 228-7879Forum Mauricie . . . . . . . . . . . . . . . . . .Tél. : (819) 375-9628Forum Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine . . .Tél. : (418) 364-6645Forum Saguenay-Lac-St-Jean . . . . . . . .Tél. : (418) 543-5941Forum Rive-Sud-Montérégie . . . . . . . . .Tél. : (450) 463-2121Forum Bas-Saint-Laurent . . . . . . . . . . .Tél. : (418) 722-4494Forum Outaouais . . . . . . . . . . . . . . . . .Tél. : (819) 243-2246

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UN TECHNICIENVIRTUEL !

Ce qui suit est une adaptation d’extraitsd’un article à paraître dans la revue del’AQME « La maîtrise de l’énergie » sous letitre :

Un agent de détection etdiagnostic de fautes pourles bâtiments

Daniel Choinière

Laboratoire de recherche endiversification énergétique CANMET

[email protected]

Le technicien virtuel fait son apparitiondans la gestion des systèmes énergétiquesdes édifices. Cet agent de diagnostic defautes (Diagnostic Agent for Building Opera-tors – DABO) développé par l’équipe desbâtiments intelligents du laboratoire derecherche en diversification énergétiqueCANMET (LRDEC) est un outil informatique,flexible et modulaire lié au système de ges-tion centralisée (SGC) des bâtiments. Il per-met la détection des anomalies des unitésde ventilation, des unités terminales de con-trôle de débit d’air et des refroidisseursavant que celles-ci ne causent l’inconfortdes occupants, une augmentation des coûtsd’entretien ou des pertes énergétiques.DABO utilise des techniques basées surl’intelligence artificielle (systèmes experts,reconnaissance de formes) pour suivre, dé-tecter puis diagnostiquer en temps réel lesproblèmes des systèmes CVC.

Les systèmes de gestion centralisée(SGC) des systèmes CVC d’aujourd’hui col-lectent les données de centaines voire demilliers de sondes pour mesurer la tem-pérature, l’humidité, la pression, le débit, laconsommation d’électricité et d’autresparamètres selon les types de bâtiments.Les SGC utilisent aussi ces données pourinformer les opérateurs en affichant lesdonnées à l’écran ou pour signaler de ba-nales alarmes (trop chaud, trop froid, sys-tème à l’arrêt, etc.). Dans la pratique,l’opérateur se retrouve ainsi confronté à unetelle abondance d’informations, voired’alarmes, qu’il n’est pas en mesure de faireles discriminations nécessaires lui permet-tant d’identifier ou de détecter un problèmeavant qu’il ne cause des effets néfastes surl’opération du bâtiment.

Le Diffuseur • janvier 2001

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N O U V E A U

L’utilisation d’un système de détection et diagnostic de fautes (DDF) permet de prévenircette situation. En utilisant des logiciels puissants reproduisant le raisonnement humain, lesDDF font une analyse intelligente des données recueillies par les SGC. Ils permettent de dé-tecter et diagnostiquer toutes les anomalies de la même manière qu’un expert le ferait suiteà des plaintes d’occupants, à une détérioration des performances d’un équipement ou à unedéfaillance d’une de ses composantes. Un système DDF présente l’avantage de suivre lessystèmes de manière continue, de ne considérer que les anomalies pertinentes et de réagiravant qu’elles n’engendrent une anomalie mécanique, un problème de qualité de l’air, une sur-consommation énergétique ou le bris majeur d’un équipement.

Actuellement, 3 outils DDF sont développés :

1. DABO Unité de ventilation-climatisation

Ce module, conçu pour la détection et diagnostic de fautes pour unités de ventilation,s’adapte à tous les types de systèmes à volume variable, à volume constant et à 100% d’airneuf.

L’outil est actuellement capable de détecter jusqu’à 30 types de fautes au niveau de lacalibration et de la défaillance des sondes (température, humidité, pression, courant), desfuites ou défaillances des actuateurs, des volets et des soupapes, des points mis en modemanuel, des quantités d’air neuf admises inadéquates, de l’infiltration d’air par les évacua-tions, des défauts de programmation, de l’instabilité des contrôleurs et du manque de capa-cité des équipements.

2. DABO Boite à volume variable

Un grand nombre de boîtes et une faible capacité de mémorisation de leurs contrôleurssont deux facteurs qui justifient le recours à la méthode de DDF.

Une stratégie permettant de contourner ces deux contraintes consiste à calculer des in-dices de performance et à les interpréter par des règles expertes simples. Elle permet de dé-tecter les 4 principales fautes retrouvées généralement sur les unités terminales à volumevariable: la consigne de débit instable, la consigne de débit non rencontrée, l’instabilité dudébit et la consigne de température non satisfaite.

Les indices de performance sont calculés à partir de fonctions statistiques qui nécessi-tent un minimum de données historiques pour être efficaces. Ils sont implantés directementdans les contrôleurs locaux des unités terminales et permettent une détection continue entemps réel.

3. DABO Refroidisseur refroidi à l’air ou à l’eau

Le système de détection et diagnostic de fautes pour les refroidisseurs vise à étendre lesfonctions d’alarmes et de protection des systèmes existants. La DDF est conçue pour déceler lesfautes occasionnant une dégradation graduelle des performances de refroidissement causéespar de l’encrassement au condenseur, de l’encrassement à l’évaporateur, un manque ou un sur-plus de réfrigérant et une présence d’air dans le circuit de réfrigérant des refroidisseurs .

La méthode de détection consiste à comparer les valeurs actuelles de huit paramètresd’opération du refroidisseur aux valeurs idéales calculées par un modèle mathématique. Le mo-dèle est défini automatiquement par DABO à partir de données recueillies lorsque le refroidisseurfonctionne sans problème. Il calcule la température de sortie d’eau, la température et la pressionde réfrigérant à l’aspiration et à la décharge du compresseur ainsi que dans la ligne de liquide enfonction de la température de l’eau à l’entrée du condenseur et de l’évaporateur.

Une expérience pilote…Cet agent de diagnostic de fautes (Diagnostic Agent for Building Operators – DABO) est

actuellement implanté avec succès sur un des systèmes de ventilation du LRDEC. DABO estutilisé pour détecter les anomalies des boîtes de ventilation à volume variable et de l’unité detraitement de l’air. Il a contribué à réduire sensiblement le nombre de plaintes relatives auconfort et a détecter plusieurs lacunes d’opération qui engendraient des pénalités énergé-tiques et une usure prématurée des équipements. D’autres projets de démonstration sontactuellement en préparation.

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Le projet de partage de réseau ther-mique entre l’Institut universitaire de géria-trie de Montréal et le CHSM remonte à1985. À l’époque, l’étude de faisabilité con-cluait que le projet n’était pas réaliste mais,en 1995, une importante rationalisationayant été entreprise par les deux établisse-ments concernant l’efficacité énergétique,une nouvelle étude a permis de conclure à larentabilité du projet même avec untroisième partenaire : le Collège Notre-Dame déjà alimenté depuis 1980 par laCHSM. Le projet consistait à installer lestuyaux de vapeur et de retour de condensatdans un caniveau en passant sur les terrainsdu collège en question.

Sur les bases de l’année 1996-97, leséconomies annuelles générées par ce partena-riat étaient estimées à 280 000 $ pour l’Insti-tut et à 170 000 $ pour le CHSM avec un in-vestissement d’environ 1,5 millions de $.

Le projet a cependant dû attendrejusqu’en juin 1998 avant d’être déposé à laRégie régionale dans le cadre de son nou-veau Programme de modernisation desstructures administratives et de soutien.

Sur le plan technique, l’utilisation deconduites isolées de type Ricwil a été pri-vilégiée (technologie unique en amérique duNord et originaire de l’Allemagne) au lieu deconduites conventionnelles dans descaniveaux de béton. La conduite de vapeurest formée d’acier noir de 10 pouces de dia-mètre installée dans une gaine extérieure

métallique isolée recouverte d’un enduitprotecteur en résine. La conduite de retourde condensat de 4 pouces de diamètre estisolée avec du polyuréthane recouvert de fi-bre de verre. Tous les joints sont soudés,scellés et testés sur place afin d’assurer uneétanchéité parfaite. Cette technique, un peuplus chère, offre l’avantage de permettre lerecours à de la protection cathodique con-férant à l’ensemble une espérance de vie deplus de 25 ans (40 ans probables).

Des négociations avec la Ville de Mon-tréal, (Commission des services électriquesde la Ville de Montréal et le Service desaqueducs), et Gaz Métropolitain ont permisde lever de nombreuses contraintes en-tourant le projet. Parallèlement, une de-mande d’occupation du domaine public a étéfaire auprès de la Ville de Montréal pour untracé sous la rue Jean-Brillant, advenant lerefus du CND de passer sur son terrain.

Bien nous en a pris puisqu’en mars1999, le Collège Notre-Dame ayant décidéde mettre fin à l’entente de vente de vapeur,le tracé sous la rue Jean-Brillant a été privi-légié moyennant certaines conditions dontun loyer annuel à la ville d’environ 15 000 $et un accroissement des coûts d’environ500 000$.

Les plans et devis des divers lots ontété réalisés en juin et juillet 1999. Le projeta été subdivisé en plusieurs lots car lestravaux comportaient des spécialités trèsdifférentes les unes des autres.

Lot 1 Pré-achat des conduits.

Lot 2 Travaux civils entre les deuxcentrales thermiques incluantl’installation des conduites Ricwil

Lot 3 Travaux mécaniques à l’intérieur desdeux centrales thermiques.

Lot 4 Modification des carneaux (conduitsd’évacuation entre les chaudières etla cheminée) dans la centralethermique de l’Institut.

Lot 5 Réfection du chemisage de lacheminée.

Lot 6 Enlèvement de l’isolant à based’amiante sur les carneaux.

Lot 7 Centralisation des contrôles auCHSM.

Les travaux ont débuté dès septembreet la mise en service en janvier 2000 s’estfaite sous l’oeil d’un comité de démarrageregroupant les gestionnaires des deux éta-blissements auquel s’est adjoint un experten corrosion et en produits chimiques.

Finalement, le coût total net de l’ensem-ble du projet s’élève à 2,0 millions. Les deuxétablissements financeront l’excédent d’envi-ron 430 000 $ de la subvention autorisée parla Régie régionale à même les économiesgénérées par le partenariat qui, malgré le re-trait du CND, s’élèvent à 450 000 $/an pourles deux établissements.

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PARTAGE DE RÉSEAU THERMIQUE ENTRE LE CENTRE HOSPITALIERDE ST-MARY ET L’INSTITUT UNIVERSITAIRE DE GÉRIATRIE DE MONTRÉAL

Serge Blondin

Directeur des services techniquesde l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal

[email protected] STORY

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Le Diffuseur • janvier 2001

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SOUVENIRS DU COLLOQUE 2000La session de la table ronde avec les animateurs de latable ronde.

De gauche à droite : Me Jean Pomminville, Gilles Daoust, JeanJacques Barrette, Yves Corriveau et Gilles Charland

On remarque l’intérêt des participants!!

On voit ici monsieur Denis Desautels, vérificateur général du Canadaqui a bien voulu accepter notre invitation et qui a fait une excellenteprésentation sur le rôle du vérificateur général.

Après une session intense, quoi de mieux qu’un bon repasen guise de détente?

Un merci au comité d’organisation du colloque, et à toutes lespersonnes qui ont travaillé avant, pendant et après le colloque.Nous aimerions aussi souligner le soutien des commanditaires quiont bien voulu s’associer à nous et nous permettre de réaliser uncolloque de qualité :

VESTARGAZ MÉTROPOLITAIN

AGENCE DE L’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUEOFFICE DE L’ÉFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUERESSOURCES NATURELLES CANADA

CMA/Duke Solutions Canada Inc.SIEMENS TECHNOLOGIES DU BÂTIMENT LTÉE

AIREAU QUALITÉ CONTRÔLE INC.LES CLOISONS CORFLEX INC.

CIE CANADIENNE DE TABLEAUX NOIRS LTÉEENVIROPARFAIT INC.ÉVOLU-TECH LTÉE

GES TECHNOLOGIES INC.HONEYWELL

NORBATI CONSULTANTSTRÂN & ASSOCIÉS INC.

RCM COMMUNICATIONS LTÉETRANE

TREMCO INC.LaserCADEcoGESte

WEBSENSESOCIÉTÉ PARC-AUTO DU QUÉBEC

BENJAMIN MOORE & COSODEXHO-MARRIOTT

SICO INC.LES SERVICES ALIMENTAIRES C.V.C.CAISSE POPULAIRE de ROSEMONT

SERVICE D’ENTRETIEN D’ÉDIFICES ALLIED (QUÉBEC) INC.ECOSYSTEM

LES SERVICES MÉNAGERS ROYBELL CANADA

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DÎNERS-CAUSERIESPierre Fleurant

Université du Québec à Montré[email protected]

Lors du dîner-causerie d’octobre 2000,Pierre Gastaldy de la Commission scolairedes Grandes-Seigneuries a fourni uneprestation très remarquée selon les com-mentaires entendus depuis sa présentation.Le sujet « La conservation d’un parc immo-bilier… combien ça devrait coûter ? » esttrès préoccupant. Nous devons tous noussentir interpellés pour peser du poids denos réflexions et de nos expériences sur lesdécisions qui seront prises par nos bailleursde fonds et qui feront long feu. Le con-férencier a proposé une approche pragma-tique pour alimenter nos réflexions. Lespoints abordés ont soulevé beaucoup d’in-térêt notamment, les distinctions séman-tiques entre les catégories de dépenses, lanotion de cycle de vie des composantes, lanotion de déficit d’entretien et la relation en-tre l’âge d’un bâtiment et les besoins deconservation. Plus de 100 personnes ontassisté aux dîners-causerie qui se tenaient àMontréal et à Québec.

Au moment de lire ces lignes, le qua-trième dîner-causerie sera chose du passé.Le conférencier Jean-Pascal Foucault duConseil scolaire de l’île de Montréal etprésident du comité sur les indicateurs deperformance aura donné le coup d’envoi auMAESTRO, le programme de Modélisation,d’Analyse et d’Évaluation STRatégique desorganisations pour la gestion des installa-tions. Au cours de sa présentation, il a ex-pliqué la nature de ce programme et lafaçon dont l’AGPI entend procéder pour lacueillette des données pour l’année 1999-2000. Il a passé en revue les onze indica-teurs de performance retenus pour mesurerl’efficacité générale d’une organisation dansles domaines suivants : l’aspect financier,l’aspect de l’analyse des processus de fonc-tionnement interne, l’aspect du service à laclientèle et l’aspect de l’apprentissage et del’innovation. Il a su convaincre son auditoiresur l’importance d’un tel outil. Encore unefois, plus de 100 personnes ont assisté àces dîners-causeries.

Le Diffuseur • janvier 2001

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Actuellement, dans le cadre de

ses dîners-causeries, l'AGPI tente d'organiser

plusieurs rencontres sur le thème du Bureau

des Soumissions déposées du Québec

Le premier dîner-causerie aura lieu

le 15 février 2001 à Montréal et le 22 février 2001 à QuébecIl permettra de connaître le point de vue de la corporation des entrepreneurs généraux

Cette conférence sera présentée en collaboration par :

L'Association des gestionnaires de parcs immobiliers en milieu institutionnelet

La corporation des entrepreneurs généraux du Québec

Suivra, en principe, un deuxième dîner-causerie

durant lequel nous tenterons de connaître le point de vue du bureau des soumissionsdéposées du Québec ou de l'Association de construction du Québec.

I n s c r i v e z - v o u s r a p i d e m e n t !

LE BUREAU DES SOUMISSIONS DÉPOSÉES DU QUÉBEC

L'origine de son pouvoiret

son impact sur l'industrie de la constructionConférencier invité : Luc Martin, ing.

Directeur général de la Corporation des entrepreneurs généraux du Québec

L'AGPI PEUT VOUS AIDER À MIEUX VOUS FAIRE C0NNAÎTRE…NOUS NE VOUS PROMETTONS PAS ENCORE UNE DISTRIBUTION MONDIALE MAIS NOTRE BULLETIN REJOINT PLUS DE 1 000INTERVENANTS DES MILIEUX SCOLAIRES, HOSPITALIERS ET MUNICIPAUX…ET IL NE VOUS EN COÛTERA QU'UNE POIGNÉE DE DOLLARS POUR ANNONCER VOTRE ENTREPRISE DANS NOTRE " DIFFUSEUR " OUPOUR CHOISIR PARMI LES DIVERSES AUTRES OPTIONS OFFERTES : (SITE WEB DE L'AGPI, BOTTIN DES FOURNISSEURS, ETC.…)COMMUNIQUEZ AVEC NOUS ET NOUS VOUS RENSEIGNERONS MIEUX SUR LE SUJET!

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LANCEMENT OFFICIEL DE « MAESTRO »Pierre Fleurant

Université du Québec à Montré[email protected]

L’AGPI est très fière de sa première pu-blication sur les indicateurs de performancedont l’auteur est Jean-Pascal Foucault :MAESTRO (le programme de Modélisation,d’Analyse et d’Évaluation STRatégique desOrganisations pour la gestion des installa-tions). Cette publication est disponible ausecrétariat au coût de 10 $ pour les mem-bres et de 20 $ pour les non-membres.

C’est lors des dîners-causeries du 23novembre à Québec et du 7 décembre àMontréal que le nouveau président de l’AGPI,Gilles Rousseau, procédait au lancement of-ficiel de cette réalisation. Il a profité de l’oc-casion pour rappeler l’importance pourchaque organisme membre de l’AGPI decompléter le sondage s’y rapportant afin derendre l’étude encore plus convaincante. Lecomité des indicateurs de performance estprêt à recevoir et à compiler les données detoutes les organisations intéressées par lesujet. Les outils d'analyse qui seront uti-lisés pour traiter vos données tiendrontcompte du niveau de précision que vousleur accorderez…Même une donnée nondisponible peut être révélatrice!

L’invitation à participer à cette cueilletted’informations vous est donc lancée afind’en arriver à ce que le MAESTRO deviennel’instrument par excellence de gestion denos installations respectives. Les résultatsde l’opération seront connus lors du Col-loque 2001.

À noter qu’il s’agit là d’une premièreversion et que toute suggestion pour y ap-porter des précisions ou des modificationssera prise en considération.

Réal Beaudoin, Ministère de l’Éducation, Pierre Chénier, Régie régionale de la santé et des services sociaux

de Montréal-Centre,Yves Corriveau, Commission scolaire de Laval,Yvon Crevier, Commission scolaire de Montréal,

Pierre Fleurant, Université du Québec à Montréal,Jean-Pascal Foucault, Conseil scolaire de l’île de Montréal,

Laurent Lamoureux, Cégep Ahuntsic,Michel Parent, Ministère de l’éducationMarcel Thibault, Université de Montréal.

Le président tient à remercier publiquement les membres de ce comité :

Faisons-nous donc un devoir de communiquer les quelques données caractérisant notre organisme. Le site web de l'AGPI permet une en-trée de données en ligne avec une grande facilité! Les données peuvent aussi être envoyées au secrétariat de l'association. La confidentialitéest assurée.

DATE LIMITE : 15 AVRIL 2001.

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RAPPEL…

Il est encore tempsde répondre auquestionnaire FAIREOU FAIRE FAIRE.Dans la poursuite des discussions du

dernier colloque annuel, l’AGPI souhaitedresser un portrait de l’impartition des ac-tivités d’opération et d’entretien des parcsimmobiliers institutionnels. Des gestion-naires ont déjà répondu au questionnairelancé en juin dernier, nous les en remer-cions. Mais, afin de dresser un bilan qui soitsuffisamment représentatif, nous souhaitonsrecevoir les données d’autres institutions. Il est encore temps, et n’hésitez pas. Vousn’avez pas à faire de longs calculs, les ques-tions ont été morcelées de façon à faciliter letravail des répondants. Vous pouvez trouverle questionnaire sur notre site WEB.

À NE PAS OUBLIERLe questionnaire sur l’énergie joint à

votre Diffuseur et à retourner à l’AGPI.

MERCI RICHARD...Pour terminer, nous aimerions souligner

le départ de Richard Roussel et profiter del’occasion pour le remercier très sincère-ment pour son remarquable dévouement du-rant les mois où il a travaillé pour l’associa-tion. Nous lui souhaitons beaucoup de suc-cès dans ses nouvelles fonctions.

Le Diffuseur • janvier 2001

Association des gestionnaires de parcs immobiliers en milieu institutionnelAssociation of institutional property managers

1125, rue WilliamMontréal (Qc) H3C 1K3

Le bulletin est diffusé dans tout le milieu de lagestion immobilière institutionnel. Lesmembres pourront y trouver une tribune pourémettre leurs opinions sur des sujets jugésd’intérêt pour le milieu. Toute personnedésireuse de soumettre un texte peut le faire ens’adressant au secrétariat permanent de l’AGPI.

Publication : l’AGPIÉditeur : Pierre Gastaldy,

C.S.D.G.S.Graphiste : Renaud PaquetImprimeur : C.V.M.

N.D.L.R. - Dans ce bulletin, l’usage du masculinn’a pour seul but que d’alléger le texte.

N.D.L.R. Ce numéro du diffuseur qui se voulait innovateur quant àsa forme et à son fond, paraît malheureusement avec un mois de

retard à cause de problèmes indépendants de notre volonté etnous vous demandons de nous en excuser.

INSCRIVEZ IMMÉDIATEMENTLES DATES SUIVANTES

À VOTRE AGENDA !

15 février 2001 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Dîner-causerie à MontréalThème : Le bureau des soumissions déposées du QuébecL'origine de son pouvoir et son impact sur l'industrie de la construction

20 février 2001 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Retour du questionnaire sur l'énergie

22 février 2001 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Reprise du dîner-causerie à QuébecThème : Le bureau des soumissions déposées du QuébecL'origine de son pouvoir et son impact sur l'industrie de la construction

12 avril 2001 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Dîner-causerie à MontréalThème : À être confirmé

15 avril 2001 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Date limite pour faire l'entrée des donnéesconcernant votre organisme sur le site Web de l'AGPI (pour la compilation des résultats desindicateurs de performance)

20 avril 2001 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Reprise du dîner-causerie à QuébecThème : À être confirmé

4 juin 2001 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Tournoi de golf de l'AGPIClub de golf La Madeleine

23 et 24 septembre 2001 . . . . . . . . . . . . . . .Colloque annuel de l'AGPICentre des congrès de Laval - Hôtel Sheraton Laval