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DE LE BRUN À CALDER LA CRÉATION AU MOBILIER NATIONAL DE LOUIS XIV À NOS JOURS Exposition à l’Espace Musées FEV-SEPT 2014 Aéroport de Paris-CDG, T2E Hall M

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DE LE BRUN À CALDER LA CRÉATION AU MOBILIER NATIONAL DE LOUIS XIV À NOS JOURS Exposition à l’Espace Musées FEV-SEPT 2014 Aéroport de Paris-CDG, T2E Hall M

COMMUNIQUE DE PRESSE Paris, le 7 mars 2014 – ESPACE MUSEES inaugure sa troisième exposition à l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle. Après le Musée Rodin et la Fondation Dubuffet, c’est au tour du Mobilier national d’être mis à l’honneur auprès des 4 millions de voyageurs annuels de la salle d’embarquement M du Terminal 2E. Quatre siècles d'histoire de France vont être exposés jusqu'au 17 septembre 2014, au travers d'une vingtaine d'œuvres originales, anciennes et contemporaines parmi par les plus belles pièces du Mobilier national. "Nos passagers du monde entier vont être étonnés. Après Rodin, puis Jean Dubuffet, ils vont avoir le plaisir de contempler des œuvres majestueuses des plus grands artistes de ces quatre derniers siècles : Miro, Le Corbusier, César, Alexander Calder ou encore André-Charles Boulle et Charles Le Brun", souligne Augustin de Romanet, Président-directeur général d'Aéroports de Paris. « Le Mobilier national conserve plus de 100 000 pièces, tapisseries et mobiliers, témoins de 4 siècles de création artistique française. Espace Musées est heureux de présenter au public de l’aéroport cette institution unique, à l’identité très française, et dont le patrimoine artistique offre un moment de découverte captivant pour l’ensemble des voyageurs, français et internationaux, petits et grands. » Francis Briest, Président d’Espace Musées. ARTCURIAL soutient les expositions du fonds de dotation Espace Musées, dont la mission est de promouvoir l’excellence de la culture artistique française auprès des passagers du monde entier.

De Le Brun à Calder, la création au Mobilier national de Louis XIV à nos jours Par Serge Lemoine Héritier d'une longue tradition issue du XVIIe siècle, le Garde-meuble de la Couronne devenu Mobilier national et la manufacture des Gobelins illustrent à la fois, par leur histoire, leurs activités, leurs collections et leurs créations, l'excellence de la culture française et européenne. Cette exposition en est une présentation réalisée à l'aide d'exemples pris dans les collections du Mobilier national où se trouvent conservés l'un des plus grands ensembles de tapisseries du monde et toutes les pièces de mobilier et d'ameublement qui ont été créées depuis le XVIIe siècle. Sont réunies des œuvres anciennes et contemporaines placées côte à côte, de même nature comme les tapisseries de Le Brun et de Le Corbusier, ou faites de techniques différentes, un meuble en laque, une pendule en bronze, un fauteuil tapissé. A chaque exemple, à chaque époque, correspond une création, fruit de la conception d'un artiste et du savoir-faire d'un artisan ou technicien, œuvrant seul ou en équipe. Par delà les dates, les styles, les formes d'expression, des rapports s'établissent, des correspondances s'instaurent, des dialogues se créent qui montrent bien comment les formes sont éternelles et comment elles sont toujours en renouvellement.

Thématique de l’exposition

DECOUVRIR L’EXPOSITION

DESCRIPTIF DÉTAILLÉ, SALLE 1 La tapisserie représentant une Verdure à feuille de choux qui vient du XVIe siècle et le fauteuil de Sylvain Dubuisson créé à la fin du XXe siècle exposés côte à côte illustrent bien les principales missions du Mobilier national : conserver des trésors artistiques du passé et les faire vivre en les montrant au public; favoriser également la création de nouvelles œuvres en s'adressant aux artistes contemporains. Le rapprochement de cette tenture et de ce fauteuil permet bien de montrer par delà les différences de technique et d'époque les liens existants entre le passé et le présent dans le domaine de la création artistique.

Verdure à feuille de choux, XVIe siècle Tapisserie de lice, laine, Flandres H. 2, 68 m ; L. 3, 80 m

Sylvain Dubuisson, né en 1946 Fauteuil « Suite ingénue » Acier laqué, louro faïa, cuir, résine Atelier de Recherche et de Création, 1991 H. 0,85 m ; L. 0,56 m ; Pr. 0,60 m

La tapisserie constitue le principal ensemble du Mobilier national et le plus prestigieux. Depuis la création de la manufacture des Gobelins et au fur et à mesure des enrichissements de la collection royale, puis de celles de l'Empire et des régimes qui leur ont succédé jusqu'à aujourd'hui, la collection de tapisseries est d'une richesse et d'une diversité incommensurables. Deux exemples en sont donnés, le premier représentant l'époque de la fondation de la manufacture des Gobelins, dû à Charles Le Brun lui-même, le second la deuxième moitié du XXe siècle, œuvre du plus grand architecte de l'époque et remarquable peintre, Le Corbusier, qui a eu souvent recours à la tapisserie pour décorer l'intérieur de ses bâtiments publics, notamment à Chandigarh, la ville qu'il a construite en Inde. Par delà les époques et la différence des techniques, on notera que les intentions décoratives entre l'art de Le Brun et celui de Le Corbusier restent identiques et illustrent la permanence des fonctions de la tapisserie.

Charles Le Brun (1619-1690) Les Muses, L'Amour (entre 1667-1676) Tapisserie de haute lice, manufacture des Gobelins H. 3,25 m ; L. 2,92 m

Le Corbusier, Charles-Edouard Jeanneret dit, 1887-1965 Les musiciennes Tapisserie de basse lice, laine, atelier Pinton Aubusson, achat 1960 H. 2,14 m; L. 3,78 m

DESCRIPTIF DÉTAILLÉ (2/5)

Tapisserie et mobilier constituent l'essentiel des prestigieuses collections du Mobilier national. Ses œuvres d'une grande diversité de technique, de formes et d'expression dialoguent et se répondent dans le temps, ce que montrent les exemples présentés ici qui s'échelonnent du XVIIe au XXe siècles. Les rapports s'établissent entre les tentures de Calder, de Miró et de Pierrette Bloch avec la correspondance qui naît entre les formes et l'expression des rythmes dans l'espace. Entre la tapisserie de Pierrette Bloch et la commode en laque de Chine de l'époque de Louis XVI se noue un dialogue subtil entre les formes et le dessin à partir des contrastes. Quant à la tapisserie de Miró, elle fait écho à la masse noire du cartonnier de Boulle éclairée par les garnitures et les incrustations de bronze.

DESCRIPTIF DÉTAILLÉ (3/5)

Pierrette Bloch, née en 1928 à La Chaux de Fonds Sans titre 71 Tapisserie de haute lice, laine et sisal, manufacture des Gobelins, 1978 H. 3,00 m ; L. 2,60 m

Pierre-François Guignard, 1741-1794 Commode, époque Louis XVI H. 0,925 m ; L. 1, 340 m ; Pr. 0, 610 m Bois, marbre blanc, laque parisienne GME 15780

André-Charles Boulle, 1642-1732 Serre papier avec pendule, époque Louis XIV H. 2,12 m ; L. 1,15 m ; Pr. 0,46 m Marqueterie de cuivre et d'écaille sur fond d'ébène, bronze doré et patiné

François Vion, bronzier Pendule, époque Louis XVI Bronze doré et patiné, verre H. 0,29 m; L. 0,18 m ; Pr. 0,10 m

Alexander Calder, 1898-1976 Composition Tapisserie de haute lice, laine, manufacture des Gobelins, 1982 H. 2,93 m ; L. 3,85 m

Joan Miró, 1893-1983 Composition n°2 Tapisserie de haute lice, laine, manufacture des Gobelins, 1966 H. 3,73 m ; L. 1, 69 m

DESCRIPTIF DÉTAILLÉ(4/5)

Dans les deux vitrines d’angle de la dernière salle sont rapprochés un meuble ancien nouvellement regarni et une tapisserie contemporaine. A droite: Le meuble, une méridienne d'une grande simplicité et magnifique de proportions, est l’œuvre de l'ébéniste Jacob-Desmalter ( 1770-1841) : elle a été recouverte d'une garniture créée spécialement par Paul-Armand Gette dans un esprit qui retrouve celui de l'époque de l'Empire, tout en étant contemporain dans son traitement de la forme. La tapisserie de Pierre Alechinsky qui rappelle dans sa disposition les tapisseries à bordure classique mais dans une forme renouvelée s'accorde parfaitement avec le meuble.

Pierre Alechinsky, né en 1927, Chaerbeek (Bruxelles)

Lavande Tapisserie de basse lice, laine et soie,

manufacture de Beauvais, 1999 H. 2,94 m ; L. 2,99 m

Paul-Armand Gette (né en 1927) Lit de repos pour une nymphe

Tapisserie de basse lice, en laine et soie, manufacture de Beauvais, 2004 Jacob-Desmalter, époque Empire

Méridienne Citronnier

César, César Baldaccini dit (1921-1998) Méridienne Altuglas orange, mousse de polyuréthane noire Atelier de Recherche et de Création (ARC), 1968 H. 0,92 m ; L. 2,00 m ; Pr. 0,93 m

Patrick Corillon, né en 1959 en Belgique Nijinski Tapisserie de haute lice, laine, manufacture des Gobelins, 2000 H. 2,49 m ; L. 2,50 m

LES CONTES DE FEES Le Mobilier national a un rôle de créateur d’objets d’ameublement destinés à construire une collection, nourrie par les artistes et designers d’aujourd’hui. L’ensemble dédié aux Contes de Fées présenté ici, d’après Jean Veber, est un exemple de la démarche créative du Mobilier national. Jean Veber (1864-1928) était un artiste humaniste rendu célèbre par ses lithographies stigmatisant l’autoritarisme politique et la cruauté humaine. Les contes de fées faisaient aussi partie de ses sujets favoris. Reconnaissant l’influence de Veber sur son époque, Gustave Geffroy, alors administrateur du Mobilier national, décida de lui commander un ensemble d’illustrations en vue de faire fabriquer des meubles tapissés.

Descriptif (5/5)

Jean Veber, 1864-1928 L'Ogre ou Le Petit Poucet Tapisserie de haute lice, laine et soie, Manufacture des Gobelins, 1920 H. 2,65 m ; L. 5,51 m Jean Veber, 1864-1928 Les Contes de fées Tapisserie de basse lice, laine et soie, Manufacture de Beauvais, 1926 Paul Follot, 1877-1941 Chaises Noyer sculpté et doré H. 0,95 m ; L. 0,57 m ; Pr. 0,55 m Jean Veber, 1864-1928 Les Contes de fées Tapisserie de basse lice, laine et soie, Manufacture de Beauvais, 1926 Paul Follot, 1877-1941 Écran de cheminée Noyer sculpté et doré