de bouches à oreilles n°221 octobre 2011

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  R  É G  I  O  N  E M M  A  Ü  S  P A Y  S  D E  L O I  R  E  P O I  T  O  U  C H A  R  E  N  T  E  S Oc  t o br e  2  0 11  :  N  ° 2 21  :  3 ,  0  0  e u r o s D e B  o u c h e s à O  r e i l l e s  L L  a a  b b  o o  u u  c c  h h  e e  o o  u u   v v  e e  r r   t t  e e  “Si  je  par s  ,  j’ai l’im  pr ession de tout  per dr e...”  A lim  , com  pa  g non à  N antes

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La Bouche Ouverte :1/4 : Interview de Alim, de la communauté de Nantes + Courrier lecteurs.5 : Salon de Thouars + Humour !6 : AG Emmaüs Saintes.7 : Chrétiens à Emmaüs : Ligugé 2011.8/9 : Portrait de Momo : Angers.Le Pince Oreille :A : Edito...B/C : Collège des compagnons le 29 septembre à Angoulême.D/E : Réunion de l’APSAP le 22 septembre à Prahecq.F/G : En vélo sur le Canal de Nantes à Brest pour des compagnons de Saintes.Rédacteurs : Duverger Jean-Claude et Souriau Georges.Directeur de publication : Arru Bernard.Imprimé par "Les Ateliers du Bocage".Emmaüs Peupins - 79140 Le Pin

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 R  É G I O N E M M A Ü S P A Y S D E L O I R E P O I T O U C H A R E N T E S

Oc tobre 2 011  : N °221  :

 3, 0 0 euros

De B  ouches à O reillesL Laa  bboouucchhee  oouuv veerrt tee“Si  je  par s ,  j’ai l’im pr e

ssion

de tout  per dr e...” 

 Alim , com pa g non à  Nantes

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  4 octobre, je suis de retour sur lacommunauté de Nantes Bouguenais

 pour interviewer Alim. Nous faisonsconnaissance, Alim me présente sonatelier de vente de vêtements. Il enest fier et pour cause, il est ''le spé-cialiste en la matière''. Tri et présen-tation des vêtements, sans l'ombre

d'un doute c'est le travail d'un connaisseur. Aprèsquelques échanges devant un café nous débutonsl'entretien...

BàO : Alim lors de notre prise de contact tu m'as  fait part de ne parler que de ton expérience à Emmaüs et non de ta vie antérieure. Peux-tu nousdire qui tu es ?

Alim : Je m'appelle Alim Sambi et j'ai 51 ans.

BàO : Depuis combien de temps es-tu à Emmaüs?

Alim : Cela fait 17 ans que je suis arrivé dansl'espace emmaüssien.

BàO : Raconte-nous comment s'est passé ton pre-mier contact Emmaüs ?

Alim : En 1997 j'étais à Paris, j'avais une maladiequi m'obligeait à voir un psychiatre. A cette

époque j'étais désespéré par la vie, je me suis dis:"Ta place n'est pas ici." (sur terre). Je remercie unmonsieur qui s'appelle Rachid, il travaillaitcomme responsable à ''La maison de la rue'' dansle dixième, ouvert par l'abbé Pierre. Je me rappel-le, c'était un hiver très froid et avec les médica-ments que je devais prendre la situation devenaitlourde à supporter. Alors je rentre dans cette mai-son, je prends un petit café et je m'assois pourtuer le temps en attendant le soir pour dormir. Et

 je peux dire c'est très très long…BàO : Surtout avec les problèmes que tu as !

Alim : Un monsieur vient et me dit : "Tu ne peux pas rester là vu tes problèmes de santé, tu ne peux pasdormir dans un dortoir de plus de cent personnes. Il

 faut appeler le 115. Même si tu ne trouves pas de placeon va te payer l'hôtel."

BàO : Ce monsieur, c'est Rachid ?

Alim : Oui, mais je me dis : "A quoi je sers et d'oùvient cet argent, c'est important pour moi de lesavoir". Il me donne un carnet de tickets restau-rant, qui sont destinés pour les salariés et il medit: "Tiens au moins tu pourras manger". Il medonne aussi des cigarettes. Mais je ne voulais pasrester dans un hôtel.

BàO : Pour toi, Emmaüs c'était quoi ?

Alim : Rien, je ne savais rien d'Emmaüs ni de l'ab-bé Pierre, j'ignorais tout. Dans ma tête c'était uneassociation qui œuvrait pour les pauvres.Lorsque j'ai appris de l'abbé ce qu'il était, d'unefamille riche, prêtre catholique, résistant, puisdéputé, pour moi ce n'est pas possible, commentil a pu passer sa vie auprès des plus pauvres.Quand je vois sa chambre, sur son lit une couver-ture de prison, sa table et la chaise en bois très

rustique. Il est resté humble. Je me dis : "Pourquoi pas vivre comme lui ?".

BàO : De la ''Maison de la rue'' à ''une commu-nauté Emmaüs'' comment y arrives-tu ?

Alim : Eh bien lorsque Rachid fait tous ces trucspour moi, là crois-moi, le soir je ne dors pas. Jepense et me dis : "Pourquoi ce monsieur fait ça, cen'est pas un banquier et moi en échange je ne donnerien". Ça me fait mal car j'y suis resté 3 ans. Je per-dais ma dignité à être un assisté. Je me dis : "Il

  faut que ça bouge". Je dois travailler, je souhaiteentrer dans ce milieu qu'est une communautéEmmaüs. C'est à ce moment que j'arrive dans unecommunauté Emmaüs à Bougival. Où je neconnaissais rien de rien de la vie en communau-té.

BàO : A ton arrivée, quel atelier t'ont attribué lesresponsables ?

Alim : Les poubelles ! C'est un travail que lescompagnons ne veulent pas. J'y suis resté 4 moiset là un responsable me dit : "Tu arrêtes les poubel-

les, tu as battu le record de durée, tu vas changer de poste !"

BàO :   Avant d'arriver à Emmaüs, avais-tu déjàtravaillé ?

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 Alim, compagnonà la communauté de Nantes...

   P   a  r   o   l   e   à . . .

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Alim : Oui, à Paris dans l'habillement. Ce sont les  juifs qui m'ont appris tout ce que je sais dans ledomaine des fringues. Ils sont très doués pour lecommerce. Je n'ai pas écrit ce qu'ils m'ont apprismais tout est dans ma tête, toutes les marques, lavaleur des chaussures, des sacs …

BàO : Après les poubelles, tu vas dans quel poste

d'activité ?Alim : Donc après les poubelles je suis entré enfringues. Les responsables savaient ce que j'avaisfait avant. En dix semaines d'activité tout le stockavait disparu et le chiffre avait été multiplié partrois. J'étais dans mon élément. Je travaillais avecdes amies, elles étaient là plus par amour d'aiderau travail que par connaissance. Mais elles étaientheureuses de travailler avec un compagnon. Jepouvais vivre sans me sentir redevable commeavant, j'étais emmaüssien.

BàO : Quel est le sens du mot emmaüssien pour toi?

Alim : Un emmaüssien se sent très impliqué dansla communauté. Il a le sens des valeurs Emmaüs.Par son activité dans la communauté, il remerciepour l'aide qui lui a été apportée au moment où ilen avait le plus besoin. Je resterai emmaüssien

 jusqu'à ma mort.

BàO : Comment as-tu été accueilli à Bougival ?

Alim : C'était bien, je ne me suis pas senti rejeté

mais accueilli. Le soir nous regardions ensemblele film sur l'un des deux postes de télé, c'était for-midable d'avoir deux télévisions. Lorsqu'il n'yavait pas de film valable alors nous jouions auxcartes ou aux dés, c'était très communautaire.

BàO : Combien de temps restes-tu à Bougival ?

Alim : Je suis resté deux ans et demi plus six moisd'hôpital. Durant mon hospitalisation, mon pécu-le n'a jamais été arrêté. Pour cela, je remercie lesresponsables et les compagnons pour la solidari-

té.

BàO :   Entre compagnons la solidarité existe-t-elle ?

Alim : Quand un nouveau compagnon arrivedans une communauté, on le voit s'il est maladeou pas bien dans sa tête. Les responsables luidonnent un poste, là il travaille à son rythme etc'est cela qui me plait, c'est formidable. Il ne faut

pas juger la personne, on n'a pas le droit, maisnous compagnons on l'accueille et on l'intègredans le groupe. C'est l'esprit communautaire.

BàO :   As-tu eu la chance de connaître l'abbé Pierre ?

Alim : Oui. Depuis le départ de l'abbé Pierre nouscontinuons à suivre ce que l'abbé nous a dit. Cedépart n'a pas entamé nos convictions. J'ai eu lachance de rencontrer deux fois l'abbé Pierre etlorsqu'il arrivait dans une communauté il disait :"Où sont mes compagnons ?". Lors d'une rencontre

 j'étais cuistot, il me demande si je suis salarié et jelui réponds : "Non je suis compagnon". Alors il m'aétreint, là j'ai senti des frissons dans tout moncorps. J'étais très content, après je suis parti dansma chambre, de joie je parlais tout seul… Unmoment et une rencontre que l'on ne peut pasoublier. Les compagnons c'était son moteur, ilavait besoin de ces rencontres.

BàO : Les amis à la communauté, pour toi com-ment les vois-tu ?

Alim : Ils sont indispensables, je les aime car ilsdonnent le temps qu'ils peuvent pour venir nousaider. C'est pas mal. Les amis ont un grand rôledans la communauté, le matin lorsqu'ils arriventavec leurs bonjours et leurs petits sourires, çadonne du courage pour la journée.

BàO : Après tant d'années à Emmaüs ne souhai-tes-tu pas vivre autre part ?

Alim : Non, même si l'on me proposait un travailtrès intéressant avec un très bon salaire je ne quit-

terai pas la communauté. Pourquoi, parce que jen'ai pas payé ma dette envers Emmaüs. Et si jepars, j'ai l'impression de tout perdre alors…

BàO : Et pourtant, par ton action aux fringues, tudonnes !

Alim : Oui, on aide les plus démunis en vendantles produits à des prix volontairement bas. Je levois bien avec les clients Emmaüs.

BàO : Tu n'as pas l'impression que tu donnesaussi beaucoup ?

Alim : Non, je travaille il est vrai, aussi pour lesautres. Mais la dette qu'il me semble devoir àEmmaüs est immense, aujourd'hui sans l'aide descommunautés et des compagnons je ne seraisplus de ce monde.

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BàO :   Après Bougival, dans quellecommunauté es-tu allé ?

Alim :   Je me suis déplacé vers lacommunauté du Mans. Là, j'ai étéaccueilli par un responsable qui étaittrès apprécié, maintenant il est enretraite. C'était quelqu'un de cœur,

pratiquant catholique, il se donnaitbeaucoup pour les compagnons, et àce titre très apprécié. Il avait tou-

  jours un sourire pour toi. J'ai tra-vaillé trois ans au Mans.

BàO : Maintenant tu es à la commu-nauté de Nantes, Alors raconte…

Alim : Pour moi cette communauté fait partie desmeilleures. Avec des responsables formidablescomme l'on a. J'ai juste une inquiétude. A monavis, il y a trop de gens qui s'occupent de ce quine leur incombe pas, cela relève du travail desresponsables. Moi, si un responsable me dit defaire ça ou ça, je le fais. Si je ne le fais pas jeprends mon sac et pars ailleurs. Par contre jedonne mon avis que si Charles ou JeanChristophe me le demande, alors là, je suis heu-reux.

BàO : Alim, peux-tu nous dire ce que tu penses del'abbé Pierre et de son œuvre ?

Alim : C'est quelqu'un pour moi, il est un pro-

phète caché. Chez moi il y a un prophète qui ditau monde ce que l'on doit faire : ''Aider les gens,aller vers eux pour leur parler, leur donner du coura-

 ge…'' mais je ne l'ai pas vu. Par contre j'ai vu l'ab-bé Pierre, pour moi c'est un prophète, c'est un

être exceptionnel. Il n'a rien dit, il a gardé ce se-cret, par contre de par son action il nous a dit :"Aimez-vous les uns et les autres". J'ai lu tous lesbouquins qu'il a écrits et les auteurs parlant de

lui, il y a une chose que je ne comprenais pas :comment il avait trouvé le mot Emmaüs.Emmaüs vient d'une terre sacrée pour moi, unpetit village en Palestine près de Jérusalem oùdeux peuples se déchirent pour ce petit bout deterrain qui ne vaut rien du tout. Je comprendspourquoi l'abbé Pierre a choisi ce nom après lalecture des divers livres.

BàO : Merci Alim, pour cet accueil et l'interviewchaleureux ainsi que la visite commentée de lacommunauté. Exceptionnellement tu as souhaitéme présenter ta chambre. Elle est meublée avec

 goût et propreté. On sent que tu respires la tran-quillité dans cette communauté emmaüssienne.

Interview réalisée par Jean Claude Duverger.

   P   a  r   o

   l   e   à . . .

Bonjour. Georges, ce matin (22/09) j'ai pu monter le der-nier "Bouches à Oreilles" et la double page sur le site deSt Porchaire (tri déchets) a fait l'unanimité... En effetnous n'avions encore je crois jamais été mis à l'honneurcomme cette fois-ci et je peux vous dire que l'ensembledes trieurs est ravi. L'historique est complet, le sujettrès clair à lire et à suivre, style et rédaction tout y est.Je tiens à vous dire que cette double page va être placardée bien en évidence dans lebureau et en salle de pause... MERCI POUR NOUS TOUS. MERCI POUR EUX VRAI-MENT, l'article est valorisant et cela leur fait du bien car il n'est pas toujours faciled'assumer auprès de l'extérieur que l'on trie les poubelles à longueur d'années. Encoreune fois mille merci pour le beau et bon travail. Amicalement. Eli ane 

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COURRIER LECTEURS 

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“C'était un super salon : bonnehumeur de tous côtés, excellent niveau de

préparation des groupes et de l'équipe organisatrice(avec mention spéciale à Emmaüs Thouars pour qui ils’agissait d’une première), bon contact avec les visi-teurs avec lesquels nous avons pu échanger sur la"dimension internationale d'Emmaüs et la solidari-té", des chanteurs et des musiciens dans tous lescoins, des artistes méconnus étalant leurs œuvres etleur talent au grand jour… au total, une très belledémonstration de ce que les groupes Emmaüs sontcapables de faire ensemble… Impressionnant !

Nous avons eu beaucoup de plaisir à participer à

ce salon avec vous. Merci à vous tous pour cette belle journée de sens et d’action.

Tous ces efforts permettront, comme vous lesavez, de soutenir le programme d’accès à l’eau auBénin, qui bénéficiera à terme à 75 000 habitants duLac NOKOUE. Au nom des habitants du lac, et desautres groupes Emmaüs engagés sur le programme,un grand merci, à tous ! Amitiés.”

Jean Rousseau, Président d’Emmaüs International 

Emmanuelle LARCHER et Paola DAFONSECA Pôle Solidarité 

SALON REGIONAL à THOUARSDimanche 18 septembre 2011

C’est maintenant une tradition : chaque année se tient un SALON EMMAÜS REGIONAL.Après RUFFEC en 2009, CHÂTELLERAULT en 2010, ce fut THOUARS en 2011, à l’Orangerie, un lieu superbe où la quinzaine de groupes Emmaüs de la région a pu s’instal- 

ler... Les résultats financiers se maintiennent d’une année à l’autre, au profit d’Emmaüs International et de la communauté qui reçoit... Encore une fois, au-delà de cet intérêt financier, c’est une journée de RENCONTRES ! Olivier, responsable de la communauté de Thouars, le soulignait fortement, appréciant l’ambiance de la journée : la participation des 

 groupes Emmaüs, l’accueil des clients, la présence d’Emmaüs France, les expos et activités artistiques, les chanteurs et musiciens venus des communautés de Nantes, de Niort, des 

Peupins... Le repas très agréable et convivial... Pour l’an prochain, rendez-vous à Angers les 10 et 11 novembre 2012...

Olivier (à dr) sur le standde Châtellerault

   L   a   v   i   e   q

   u   i   v   a . . .

HISTOIRE DE “BOULES” ET DE “PRUNE” AUX PEUPINS 24 SEPTEMBRE 2011 !!!(Photo de gauche)  : Pascal et Renée partent, tels Indiana Jones, pour le concours de

pétanque qui se tient à Mauléon... Ils payent chacun 4€ pour participer au concours... A lafin du concours, ils obtiennent chacun 3€ comme lot de consolation... Retour : Pascal, qui

avait mis le casque de Renée dans sa sacoche, oublie dele lui redonner ...

Catastrophe ! Lesgendarmes inter-viennent et c’est90€ d’amende

(Photo de droite) !!!!!!!!!

Résultats finan-ciers : à vous de

calculer !5

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extraits du BILAN MORALQuels sont les ingrédients nécessaires à un bon

bilan moral Emmaüssien ?

Malgré la deuxième année de présidence je croisque je n'en sais toujours rien...

... cette année 2010 fût divisée en deux. Avantl'incendie et après l'incendie, la nuit du 3 au 4

 juillet... J'ai du mal à penser que cette année 2010est terminée, tant les problèmes ont continué sansrespecter le calendrier, ni s'arrêter le premier jan-

vier 2011. 23 ans sans grandes catastrophes, c'esttrès bien…était-ce la jeunesse de la communauté ?Depuis juillet l'année dernière est-on entré dansl'âge adulte ?

Ce qui revenait souvent avant dans "les nouvel-les de la communauté" c'était "le moral des compa-gnes et compagnons", des arrêts maladie qui revien-nent souvent et nombreux, ensuite moins nombreuxmais plus longs... "Le CA prend conscience de cetétat de fait, et reste attentif à cette situation.."

Et après que s'est il passé ? Beaucoup de cho-

ses, et certainement les mêmes, ou alors pour êtreplus précis, la même façon de faire avec la même"pensée magique" le choc en plus. Comment conti-nuer à vivre (le terme est choisi volontairement),sans les murs, avec les traces de l'histoire brûlée ?

...Je tiens quand même à parler d'aujourd'hui etsymboliquement je suis très content de peut-êtresigner le document pour l'assurance qui nous per-mettrait de recevoir le montant négocié pour envi-sager la reconstruction...

J'espère qu'ensemble nous arriverons à penser

et faire réaliser un bâtiment dans lequel des com-pagnes et compagnons pourront et sauront vivredignement.

Enfin que les 24 ans soit l'âge adulte...

extraits du RAPPORT D’ACTIVITE... c'est tout d'abord celui de l'accueil qui est le

premier objectif d'une communauté ne l'oublionspas, le réemploi n'étant qu'un moyen pour nous devivre décemment.

...environ 35 compagnes et compagnons enmoyenne... grande stabilité du groupe... il indiqueaussi qu'il y a du coup peu de possibilité d'accueil etsurtout un vieillissement progressif du groupe, 14personnes ont entre 50 et 60 ans... La retraite est

donc proche pour certains, la passeront-ils à lacommunauté, en dehors ?

...toujours beaucoup de demandes par téléphone,des hommes seuls, des personnes en situation admi-nistrative précaire, des familles…

...l'incendie n'a pas bouleversé contre touteattente l'effectif humain de la communauté... Lesgens se sont serrés les coudes, mais aussi on a puobserver une baisse de la vigilance… et le moral quien a pris un coup... Pia a momentanément laissé lacommunauté pour se soigner durant 3 mois, l'hiver

a démarré tôt, début décembre on mangeait enco-re sous un préau et encore maintenant on travailleavec le spectacle de cette maison brûlée sous les

 yeux.

Les chiffres de la collecte se sont maintenus…en parallèle de l'activité de récupération reprisedès le 3ème jour après l'incendie il a fallu se réali-menter en électricité, en eau, trouver une solutionpour les toilettes puis faire venir 12 caravanes oumobil homes… recréer des bureaux, refaire unsecrétariat ou toute information avait disparu…

En conclusion :

Une année étonnante de résilience, c'est-à-direde capacité à encaisser un choc, et quel choc ! Pourl'instant on est là, on bosse, on continue.

   L   a   v   i   e   q   u   i   v   a . . .

“ A Saintes, une année étonnante de résilience...

 Assemblée Générale du 27  septembre 2011 Saintes : une AG bien tardive, due aux “évènements” que vous connaissez...

Important d’en parler dans le BàO... Continuer la solidarité avec eux sous toutes ses formes... Ci-dessous des extraits de leurs bilans : bilan moral de François,

président, rapport d’activité de Bernard, de l’équipe responsable.

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Tour de table :pourquoi je viens ?

Pour tester... Ça renoue avec mes convictions...Trouver un groupe pour réfléchir, prendre untemps fort... J'ai besoin d'un stimulant au point de

vue foi... J'ai fait d'Emmaüs ma famille, je viens meressourcer... Ne pas me laisser bouffer par l'acti-visme... Réfléchir sur soi, sur ce qui est partagea-ble... La rencontre, c'est ce qui est premier... Lessujets sont toujours intéressants, on en sort tou-

 jours un peu plus grandi... Me poser avec d'autres...

Intervention deDominique Denimal

Dominique est un ancien d’Emmaüs et maintenantAssistant Social. Il nous raconte son histoire...D’abord objecteur de conscience, il participe à la fon-dation de plusieurs communautés (Naintré, LesPeupins, Fontenay, toutes d’Emmaüs Fraternité).Expérience forte... confrontation à la violence...Dominique décide de devenir assistant social, parsouci d’équilibre personnel et familial. C’est un autremonde : devoir de distanciation, de travail en équipe,de vigilance des supérieurs hiérarchiques, alors que :“En tant que responsable Emmaüs, j'avais tous pou- voirs (accueil, renvoi, finances, accompagnement, tra- vail !). Le vrai problème n'est pas celui du salariat 

mais du pouvoir.” Sans partager la situation des plus pauvres, unAssistant Social peut être réellement engagé, et ris-quer de perdre son poste...

Visite du Toit du Mondeà Poitiers

Espace Georges Charbonnier et Toit du Monde, unestructure unique en France, et exemplaire : réunir enun seul endroit un accueil médical (médecins, infir-mières) et social (assistantes sociales, éducateurs)en relation avec la Croix Rouge pour l'hébergement,sans oublier le restaurant associatif, les propositionsculturelles, l'aide aux démarches administratives et

 judiciaires, l'apprentissage du français etc…

Ambiance...Remarquable veillée festive où fusent entre les chan-sons des “histoires” de communautés dont nous osonsparler avec une liberté et une sérénité rares.

Projet 2012 :Ce sera du dimanche 30 septembre en

matinée au mardi 2 octobre après-midi…avec pour thème : la LAÏCITE...

... on est là, on bosse, on continue...” Bernard Dutilloy.

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Chrétiens à Emmaüs : rencontre à Ligugé (86) 2-4 octobre...19 personnes ont participé cette année, venues de Châtellerault, Poitiers, Les Essarts, Saintes et Les Peupins... 10 compagnons et 9 ami(e)s. Le thème ? Rencontrer des travailleurs sociaux...

Visiter le Toit du Monde de Poitiers... Connaître d’autres approches de la précarité que celle d’Emmaüs... 3 jours dans le cadre de l’Abbaye de Ligugé et sa sérénité reposante... C’est notre fidèle Laurent Laflèche qui rend compte... En voici quelques extraits ci-dessous.

à l’espace G Charbonnier

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C’est Jean ClaudeDUVERGER qui

parle avec Momo...Bonjour Momo, tu vas être le premier compagnon à être interviewé dans cette rubrique du 

  journal l'Echo du Sauloup... Momo s'est ton surnom ? Non, c'est mon nom de famille etc'est Amadou mon prénom.Tu viens de quel pays d'Afrique ? Je suis Soudanais du Darfour. Le

Darfour c'est 5 fois plus grand que la France,il y fait 40 à 45° et 150 ethnies y vivent. Jesuis de l'ethnie "Four".Le Darfour, peux-tu en parler. En France, aux infos on en a fait état. Qu’en est-il ? C'est un pays où ça chauffe, pas seulementpar la température mais surtout de la guerreet ses désastres. C'est une guerre ethniqueet politique. Maintenant c'est surtout poli-tique.Pourquoi as-tu quitté ton pays ? J'ai fui la politique et la guerre. Le 11 sep-tembre 2005 mon village, "Am Hachapa", aété attaqué par la milice à cheval avec desarmes blanches et les militaires du gouverne-

ment. A 5 heures du matin je suis réveillé pardes bruits et des cris. J'ai cru que c'était lafin du monde, l'apocalypse quoi…. Pour moic'était la fin de ma vie. Je les ai vus tuer leshabitants à l'arme blanche et incendier lesmaisons.Dis moi, Momo en rêves-tu encore de cette apocalypse ? Tous les soirs ces horreurs me reviennent,c'est très difficile à effacer. Je repense àma famille. Je crois que mes proches et mes

cousins sont tous morts ce 11 septembre. Jen'obtiens pas de nouvelles d'eux. Dans le villa-ge où je vivais, il y avait 300 à 400 maisons etlà y résidaient 4 à 5 ethnies soit 1600 per-sonnes. Le village a été totalement rasé ettous les habitants...Comment t'en sors-tu ? J'ai fui le village, un moment je me suisretourné et je me suis dit "Que se passe-t-il? Ce n'est pas possible..." le village était en feuet les habitants hurlaient de douleur… mais

plus loin j'ai été pris par les militaires. Ilsm'ont torturé durant deux jours. Coups sur latête où il me reste des marques et doigtsécrasés. Là, je savais que j'allais mourir.

Momo à chaque fois que je te vois tu souris,

on ne s'imagine pas ce que tu as vécu ! 

Je souris parce que je suis vivant et qu'il fautque je vive encore et pour cela il ne faut paspenser à ce que j'ai vécu. Alors je souris. Tute rends compte, je suis le seul survivant dela famille Momo. Là bas, j'avais 17 ans et jefaisais vivre ma famille par des petits bou-lots.Comment arrives-tu à Angers ? D'abord j'ai fui vers la Lybie où j'ai trouvé dutravail. Je gagnais de l'argent mais ce n'étaitpas facile pour moi car il y avait beaucoup de

racisme. Alors, dès que j'ai pu amasser suffi-samment d'argent, j'ai cherché et trouvé unbateau pour fuir. Celui-ci allait vers Marseille.Moi, la France, je ne connaissais pas et de plusla langue encore moins sauf un mot "Bon-  jour" … mais il fallait quitter ce pays où je n'a-vais pas d'avenir. Dix jours de bateau à fondde cale sans manger…Arrivé à Marseille, que deviens-tu ? Donc après dix jours de navigation, nous arri-vons dans le port. C'était un 13 mai 2008. Que

vais-je faire dans cette ville que je ne connaispas et ne parle pas la langue ! Dans la rue jesuis abordé par un Kurde, il me dit : "Il ne faut pas rester ici, trop de police, il faut aller en Angleterre c'est mieux". C'est lui qui me

PORTRAIT DE COMPAGNONdans l’Echo du Sauloup journalde la communauté d’Angers.

   P   o  r   t  r   a   i   t . . .

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MOMO

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donne à manger. Si tu as de l'argent, moi jesais comment aller là bas, où il y a beaucoup deSoudanais. Avec 500 dollars je peux t'aider.Je lui dis : "O.K." . Avec lui, je prends le trainpour Paris. Débarqué à Paris, nous prenons lemétro puis le bus pour rejoindre une autregare. Partout il y a beaucoup de gens, pour moic'est un autre monde. Puis on monte dans un

autre train qui nous amène dans une autre ville,c'est comme cela que je me retrouve àAngers… Aucune idée où je suis.Angers, comment t'en sors-tu ? Arrivé à la gare, il était 16 heures, le passeurme laisse puis il disparaît.Que fais-tu ? J'ai faim, il y a une chose que je connais c'estle Kebab, c'est comme chez nous. J'en trouveun du côté de la gare. Le gars me dit : "Mange,mais je ne peux pas faire plus. Appelle le 115 pour dormir et tu pourras demander le droit d'asile". J'appelle le 115 mais il était 19 heu-res, trop tard. Donc ma première nuit à Angers  je l'ai passée dans la rue. Le lendemain jeretourne au même Kebab et le gars me dit : "Il faut que tu contactes le 115 c'est la seule solu- tion pour toi, il y a des associations qui peuvent t'aider". Je réfléchis sur la demande d'asile et je me dis : "C'est ce qu'il me faut mais com- ment je vais m'en sortir tout seul sans parler cette langue" . Alors je téléphone au 115, ils

m'emmènent à Emmaüs. “Tu vas dormir là, le vendredi, le samedi et le dimanche puis lundi tu nous contactes”. Je suis accueilli par unresponsable stagiaire qui me dit : "Tu peux res- ter ici". Le samedi matin avec les deux autrespassagers, je prends mon petit déjeuner puis je vais travailler à la recyclerie. Je suis perdu, je regarde comment ils travaillent, je ne peuxpas parler, alors avec des gestes on me fait

comprendre ce qu'il faut faire. Le dimancheavec le stagiaire je lui fais comprendre quelundi je dois aller au 115. Il me répond :"Pourquoi tu ne restes pas ici à la communau- té?" . Je ne savais pas que je pouvais y rester.Le lundi Jean Noël me confirmait que je pou-vais rester. Alors là, j'étais content et heu-reux. Mais je ne parlais pas la langue et j'avais

froid, de plus ici pas de famille… Du matin ausoir je disais bonjour à tout le monde. 15 joursaprès mon arrivée je vais à la Préfectured'Angers pour constituer le dossier du droitd'asile. Puis convoqué 20 jours plus tard pourexpliquer ma situation et mon histoire... Jerevenais le soir à la communauté.Momo peux-tu me dire comment les compa-  gnons t'ont accueilli ? Oh bien, mais comment je vais communiqueravec les gens de la communauté ? Je me dis :

"Il faut apprendre le français, il faut rigoler Momo, il faut faire quelque chose avec eux,sinon ça va être difficile pour moi". Au bout dedeux mois, je commençais à parler et compren-dre le français. J'ai appris à écrire et à lire,mais il faut que je me perfectionne, la languefrançaise ce n'est pas facile.Momo, après 3 ans d'attente tu viens enfin d'obtenir ton droit d'asile sur le sol français.Comment vois-tu ton avenir ? D'abord c'est super d'avoir le droit d'asile ça

n'a pas été facile mais aujourd'hui grâce àEmmaüs je suis heureux. J'ai un projet dans matête c'est de retourner au Sud Soudan. Depuisson indépendance j'ai de l'espoir car c'est dif-férent du Soudan Nord. Je voudrais créer unecommunauté Emmaüs là bas. Ce projet, j'yréfléchis depuis quelque temps, tu comprendsEmmaüs c'est tout pour moi et je voudraisaider les autres comme j'ai été aidé. Et je sou-

ris toujours car la vie est merveilleuse.Momo, tu as représenté la communauté 

dans diverses courses sportives, comptes- tu continuer ? Oui, je voudrais bien continuer de courirmais pour cela il faudrait que je m'entraî-ne. Peut être que je pourrais aller dans unclub sportif sur Angers…Tu as eu le courage de faire le mannequin lors de l'inauguration de la salle de vente 2. Quelle prestation ! Tous les compagnons et amis présents t'ont applaudi. Malgré la barrière linguistique tu as su t'intégrer 

pleinement dans la communauté et être apprécié des autres. Alors, merci Momo pour ton courage et ta gaieté.

JCD Août 2011

9

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Bonjour,

Dans ce Bouches à Oreilles, vous allez rencontrerdeux compagnons, Alim et Momo : ils ont connu Emmaüs

dans des conditions difficiles, ils y ont été accueillis puisils ont découvert qu'ils pouvaient en être les acteurs, c'estl'alchimie profonde de notre mouvement, le renversement desrôles, la magie du "j'ai besoin de toi". Merci à vous Alim etMomo de vos poignants témoignages.

Autres témoignages :la balade sur le canal de Nantes à

Brest : rafraîchissant,chrétiens à Emmaüs : stimulant,l'A.G. de Saintes : quel courage,le salon de Thouars : convivial,et la réunion de l'APSAP : essen- 

tiel…

Encore une fois le Bouches à

Oreilles est un formidable outil decommunication du sens.Merci Georges et Jean-ClaudeA bientôt Bernard

 Le  pince  oreilles

SommaireNum 221 - 16 pages

1/4 : Interview de Alim, de la com-munauté de Nantes + Courrier lecteurs.

5 : Salon de Thouars + Humour !6 : AG Emmaüs Saintes.7 : Chrétiens à Emmaüs : Ligugé 2011.8/9 : Portrait de Momo : Angers.

 A : Edito...B/C : Collège des compagnons le 29septembre à Angoulême.

D/E : Réunion de l’APSAP le 22 sep-tembre à Prahecq.

F/G : En vélo sur le Canal de Nantes àBrest pour des compagnons de Saintes.

De B  ouches à O reilles

   E   d   i   t   o

 R  É G I O N E M M A Ü S P A Y S D E L O I R E P O I T O U C H A R E N T E S

Oc tobre 2 011  :  N °221  :

 3, 0 0 euros

Dir e c t e u r  DE Pu b l ic a t io n   :  ARRU Be r n a r d Ré d a c t e u r S  :  d u v e r g e r  JCLAUDE e t  SOURIAU Ge o r g e s    

Im p r im é  p a r   “Le s  At e l ie r s  d u  Bo c a g e ”

Em m a ü s  Pe u p in s   -    79140 Le  Pin  

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L'INSERTION des compagnons !!!C'est l'intégration d'individus dans un groupe 

ou un milieu social différents du leur.

EN COMMUNAUTE :- S'investir de façon active par le travail dans la com-munauté, dans ses objectifs est déjà en soi une formed'insertion.- Le compagnon choisit de s'engager dans une nouvel-le vie différente de l'extérieur où il était avant.- Pour certains, c'est un plus par rapport à une socié-té extérieure où c'est le bordel, où seul l'individucompte, pas le collectif… où c'est un travail bien payéqui est le seul objectif, alors que vivre réellement,c'est autre chose…

HORS COMMUNAUTE :- Chaque compagnon peut à tout moment sur la based'un projet personnel avec un accompagnement de l'é-quipe responsable décider de se réinsérer en dehorsde la communauté... C'est une démarche qui doitdécouler d'une forte envie et d'une motivation per-sonnelle... Pour faire quoi ? Réponses diverses :* S'il a trouvé un CDD ou un CDI…* S'il a trouvé une formation…* S'il a trouvé une compagne et s'installe avec elle…même s'il n'a pas de boulot dans un premier temps…* S'il décide consciemment de reprendre la route parce qu'il aime ça… donc ce qui compte c'est qu'il soit bien dans sa tête et dans sa peau...

LES CONDITIONS POURQUE CA MARCHE :EN COMMUNAUTE :

- Pour une vraie insertion intégration, la place du com-pagnon doit être entière en vertu de la charted'Emmaüs. Cela veut dire que le nouveau se senteaccueilli, qu'on ne lui fasse pas la gueule, qu'on l'aideà découvrir la communauté, le fonctionnement… queles responsables prennent le temps de l'écouter…- Un compagnon peut s'intégrer suivant ses aptitudeset ses envies, en étant autonome sur un poste de tra-vail, prendre des responsabilités (compagnon enresponsabilité, adjoint...). Qu'il ne soit pas changé detravail sans explications… Un compagnon déjà bien

"intégré" acceptera plus facilement un boulot qui luiplait moins parce qu'il a compris les besoins de la com-munauté. Tout ça dans la concertation. L'aspect com-pétence et donc formation sont à prendre en compte.

   C   o   m   p   a   g   n   o   n   s . . .

B

Collège des compagnons29 septembre à Angoulême

Les communautés et compagnons présents :Rochefort (Jacques), Fontenay le Comte (Ludovic), Peupins (Pierre Yves,François, Francis, Alain, Pauline (serv civil), Laval (Bernard, Mohamed, Amar),Châtellerault (Vittorio, Fabrice), Angoulême (Gérard).Nous étions donc 13 venant de 6 communautés... Petit nombre mais quel dynamis-me !... Bienvenue aux “nouveaux” : Jacques, Ludovic, Mohamed, Amar.

Animation et compte-rendu : Bernadette Parent et Georges Souriau.

Le thème du jour :L’insertion du compagnon,dans et hors communauté.

Au fil des apports écrits de trois communautés...

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- Une participation aux instances communautaires : uncompagnon bien intégré participera naturellement auxcommissions de la communauté, sera éventuellementdélégué des compagnons, pourra être élu au CA… parti-cipera à des rencontres Emmaüs hors communauté…- Des ateliers artistiques, comme aux Peupins la PetiteMoinie aident bien à une vraie intégration des compa-

gnons. HORS COMMUNAUTE :“On est derrière toi !” 

- La principale condition de réussite de ce genre de pro- jet pour un compagnon est l'envie de sortir de la com-munauté, avec la motivation d'aller au bout de sesdémarches... Recherches personnelles, accompagnéespar la communauté et les organismes sociaux.- Que le compagnon qui connaît peu de choses auxdémarches administratives soit aidé et formé : c'estquoi un RIB ? Comment je fais à Pôle Emploi ? Comment

  je vais régler mes dettes… peut-être en gardantquelques mois les droits aux Assedic ou au RSA…- Que le compagnon puisse "faire un essai" à l'extérieuravec possibilité de revenir si ça ne marche pas… Qu'ilpuisse "tuiler" emploi extérieur et logement à la com-munauté en attendant une solution extérieure de loge-ment…

AU FIL DU DEBAT PERMANENT !!!- Le mot insertion : s'insérer en société c'est surtoutretrouver des repères… se lever le matin… Considérertous les aspects à prendre en compte pour que ça mar-

che : vie professionnelle… vie personnelle… affective…réseau de relations…- Le problème des jeunes - disons moins de 25 ans - encommunauté : il faut les pousser à une insertion exté-rieure. C'était l'avis de tous les présents… Emmaüs doitêtre un tremplin et non un cocon…

- La formation : il existe des propositions de forma-tion… Est-ce que la VAE (Validation des Acquis del'Expérience) a déjà fonctionné pour des compagnons ?Débat pour savoir si le plus important c'est un diplômeofficiel ou une validation d'acquis ?

CHOISIR DE RESTER EN COMMUNAUTE :

- Pour les anciens : Emmaüs c'est leur maison…Importance d'y être ACTEUR et non consommateur…passif… pantouflard… Prendre et savoir donner…- L'ambiance communautaire : certains regrettent letemps des piaules collectives et des jeux de cartes…C'est le problème d'équilibrer la plus grande autonomiedes compagnons - qui est positive - et la vie communau-taire toujours à rechercher… Des idées en cours de"foyers/bar"… de loisirs à organiser… Attention auracisme toujours possible : cf " travail d'arabe "…- S'informer des différents modes de vie, chez nous,en Afrique, à l'Est pour mieux se comprendre.CHOISIR DE QUITTER LA COMMUNAUTE- Besoin de partenaires : amis... organismes sociaux ducoin… associations humanitaires… collectifs d'aide auxsans papiers… Châtellerault souligne le bon partenariatlocal Emmaüs/services sociaux…- Une nouveauté ? Plusieurs compagnons retrouvent etrejoignent leur famille après des années d'absence…

EN CONCLUSION :Beaucoup d'insistance sur le CHOIX PER-

SONNEL. Un compagnon est inséré ou intégréquand c'est son choix de vie qu'il réalise,

dans ou hors communauté, avec ou sans bou-lot, dans un logement ou sur la route…

Un exemple à Fontenay “Nous avons un couple qui a quitté la communauté pour une insertion a l'extérieur. Ce couple habite un appar- tement qui lui a été attribué par un office HLM sur une demande de dossier d'habitat social. Une conven- tion sur décision du C.A. a été mise en place avec ce couple pour une durée de six mois. Ils continuent une activité sur la communauté comme compagne et com- pagnon, avec pécule, le temps d'acquérir leur autono- mie financière. Ce projet était le souhait du couple, qui a entrepris les démarches administratives, avec l'aide de l'équipe responsable...” Rochefort : depuis 3 ans, 5 couples et 4 compagnons ont réalisé un projet extérieur.Peupins : depuis 5 ans, une quinzaine de compagnes et 

compagnons - dont une moitié de sans-papiers régula- risés - ont quitté la communauté pour une insertion 

extérieure (la moitié sont aux ADB, entreprise d'insertion Emmaüs).

Vittorio et Jacques

PROCHAINE REUNION DU COLLEGE8 décembre 2011 à Rochefort. Le thème :

C'est quoi Emmaüs ? Revenir aux fondamentaux.

Avec la participation de Franz VALLI

Amar, Ludovic et Xavier (resp Angoul)

C

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DES ECHANGESLa situation des demandeurs d'asile

se complique actuellement.Exemple de la ville de Saintes où le nombre aug-mente. Malgré l'accompagnement réalisé, peu derésultats objectifs. Les cas précis nous accapa-rent d'où le souhait que la région Emmaüs ait unecapacité de réaction plus large, pour dénoncer

cette situation.A lire le bouquin : REJET DES EXILES de 

Jérôme VALLUY chez Terra.

Le droit au logement des demandeurs d'asilen'est respecté nulle part. C'est l'Etat qui gèrece qui concerne les demandeurs d'asile d'où l'im-portance du rôle des préfectures de région :Poitiers, Nantes…François nous a ensuite détaillé une procédu-

re administrative type à suivre pour un demandeur d’asile. Trop complexe pour la 

reprendre ici Question de l’ATA :

Un récépissé de 3 mois permet de s'inscrire àPôle Emploi pour toucher l'ATA (AllocationTemps d'Attente) = 350 € environ par mois toutle temps de la procédure.Débat avec les Peupins qui refusent l'ATA si 

la personne est accueillie à la communauté,du fait qu'elle est alors inscrite et cotise à l'URSSAF. François pense que ce n'est pas 

illégitime de toucher l'ATA même dans ce cas… C'est un droit et de plus, cela peut constituer des fonds pour payer avocats 

éventuels etc…

De refus en refus : CADA... AME...

- Logement en CADA s'il y a de la place : enfait les CADA ne peuvent répondre qu'à 40%environ des besoins, d'où priorité aux familles.Pour les autres : en attendant, vous habitez où ?Recherche hypothétique de logement…- L’OFPRA rejette 90% des demandes : unmois pour faire un recours… auprès de la CNDA(Cour Nationale du Droit d'Asile). 70% des 90%

refusés par l'OFPRA sont refusés par la CNDA.C'est en fait un retournement du droit d'asile :cf la Convention de Genève relative au statut desréfugiés et la Déclaration Universelle des Droitsde l'Homme (dont la libre circulation des per-sonnes)… En fait les Etats ont leur propre défi-nition du droit du réfugié, d'où le bon réfugié etle mauvais réfugié ! A la CNDA sise à Montreuil,il arrive que des dossiers soient réglés enquelques minutes !

Réunion de l’APSAPACCUEIL des POPULATIONS

en SITUATION ADMINISTRATIVE PRECAIRERencontre du 22 septembre 2011 à PRAHECQ.

A l’initiative en particulier de François LEMORE, président de la communau- té de Saintes et engagé auprès des demandeurs d’asile et d’AWEL (soutien 

médical et psychologique personnalisé), plusieurs communautés se sont réunies pour la deuxième fois (première fois = 23 juin)... pour échanger sur 

ces accompagnements... s’épauler... se former...5 communautés représentées à cette rencontre: Claude NOVALET (Fontenay), Patrick TOSSER (Niort), Laurent GEELEN et François LEMORE(Saintes), Paul TEILLET  (Les Essarts), Valérie FRADIN et Georges SOU-RIAU (Les Peupins). Bruno de Naintré, à l’origine du groupe également, étaitabsent pour raisons de santé... Nous l’attendons pour la prochaine...

D

   P  r   é   c   a

  r   i   t   é . . .

François LEMORE (Saintes)

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- D'où les questions inadmis-sibles de membres de l'admi-nistration sur le "Pourquoivous êtes venus"… sur l'exis-tence d'une filière hypothé-tique… etc...- De chocs en chocs, les per-

sonnes sont déboutées… doi-vent quitter le CADA…- Concernant les emplois pos-sibles, Guéant vient de dimi-nuer la liste des métiers entension.

LE BUT DE CESRENCONTRES :

- Se donner des outils pour être le plus efficace…"Plus on ignore le droit, moins on peut s'opposer…" 

La législation est très complexe: savoir qu'une loiprévaut sur les circulaires adressées aux préfec-tures…- S'informer sur les cabinets d'avocats militants.- Echanger sur le fait de trouver des gens qui neparlent plus… qui ne supportent plus de se racon-ter… lourdeurs, silences… comportements singu-liers…- Pour les récits, il existe et l'on peut constitueret mutualiser des fiches par pays pour compren-dre les situations, également les rapportsd'Amnesty International, Human Rights Watch oude l'ONU.- S'informer sur les partenaires possibles : FranceTerre d'Asile… Aida… Arddib… RESF… AWEL...

IMPLIQUER LES COMPAGNONS- Comment "simplifier ces questions" pour pré-senter aux compagnons ce qui est le plus impor-tant?- Reprendre les fondements d'Emmaüs :

"Recevoir l'autre, c'est ce qui nous sauve !" Doncdéjà dans l'accueil… accueillir les gens humaine-ment, sans leur promettre la lune… leur proposerun travail ou une activité qui soit une reconnais-sance…- Responsabiliser l'accueilli sur son propre ave-nir, tout en lui proposant le soin médical et psycho-logique… l'accompagnement juridique…- Eviter qu'il s'installe dans un cocon sans par-ticiper, pour éviter qu'il finisse par accuser lacommunauté de ne pas en faire assez… Il ne s'agit

pas de don, mais d'échange.

- Dans l'écriture des RECITS ! Pourquoi pas lirede manière anonyme tel ou tel récit aux compa-gnons… Présenter des films qui existent déjà surtel ou tel pays…- En cas de descente de flics : s’y préparer...

A SAVOIR :- Demander la libre circulation des personnes n'ag-graverait pas la situation…- La xénophobie de gouvernement est aussi le faitdes grands corps d'Etat relayée par une culturedes politiques.- le Gisti et Migreurop ont voulu attaquer l'Otan "àla Cour Européenne des Droits de l'Homme" pournon assistance à personnes en danger, en particu-lier par rapport aux bateaux en détresse, venantde Libye et de Tunisie.

UNE ACTION EVOQUEE :- Collectif de 30 associations à La Roche sur Yon.Sirène et manif devant la préfecture pour deman-der au préfet d'appliquer la loi sur le logement.Affiches "60 personnes concernées dont 20 enfants"… Action toutes les semaines entre 16

heures et 16h30 le vendredi.

FONCTIONNEMENT DE CE GROUPE1 - Faire un tour de table sur les situations locales et échanger succinctement sur les "solu-tions" ou recours possibles…

2 - Partir d'un thème précis en vue d'une "for-mation" mutuelle… en profitant des compétences de tel ou tel membre du groupe…

3 - Faire remonter ce travail à nos instances Régionales… Nationales… Utiliser le Bouches à Oreilles…

PROCHAINE RENCONTRE

Jeudi 10 novembre aux Peupins : site du Peux à 9h30

E

Laurent Paul Claude Patrick Valérie François

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Merci à lacommunautéde Nantes !

Le départ se fai-sant de Nantes,nous avons contac-té la communautépour y laisser notrevéhicule le tempsdu voyage, maisaussi pour que quel-qu'un nous déposeau début du canal et qu'il nousrécupère ou nous serions quandnous aurions fini. Ce qu'ils ontaccepté avec enthousiasme.

Samedi 20 août :9h30 départ de St Romain

avec l'Iveco du bric. Avec ses 6places assises et son volume dechargement, il s'avérait être levéhicule adéquat.

Sont donc partis, comme laphoto le montre, de gauche àdroite : Manu, Isa, Laurent,Evelyne et Thierry. Bernard,Klaus, Daniel et Mauricetteétaient là pour nous souhaiter"bonne route".

Direction Nantes, dans labonne humeur. Arrivée à la com-munauté vers 13h, on estaccueilli par Jean-Christophe,

des compagnons, et le cuisi-

nier qui nous attendaient. Unrepas nous a été servi et à l'una-nimité pour cet accueil royal,nous décernons trois étoilessans problème sur le guideMichelin d'Emmaüs.

16h00 : Jean-Christophe nous

accompagne vers le départ ducanal. Il nous dépose sur le par-king de l'Inter marché du coin,direction le pre-mier camping àNord sur Erde :24km en 1h53pour une mise enroute de fin d'a-près midi, celanous convient. Aumenu, on se pré-voit des pâtes etdu hareng. Onsort notre plusgrosse gamelle en

alu car il nous faut de la quanti-té en prévision de l'étape du len-demain que l'on estime d'environ60km. Au bout de trois minutessur le feu notre superbe gamellealu se met à fuir ! Hum ! Mais oùl'a-t-on trouvée ? Bon, pas desouci, nos voisins en caravaneavaient une superbe marmite enémail et se sont faits un plaisir

F

Compagnes et compagnons de Saintessur le canal de Nantes à Brest en vélo !

“Il y a quelques mois nous parlions de faire des activités extérieures à la commu-nauté... L'idée m'est venue de proposer une sortie vélo sur le canal de Nantes àBrest. L'ayant déjà parcouru, j'en connaissais la facilité, l'aventure était jouable.

L'idée a été bien reçue par l'équipe. Un groupe se porta volontaire, le projet étaitlancé. Trouver des vélos, les remettre en état, s'acheter du matériel de camping, sepréparer physiquement... Pour cela nous disposions de quatre mois ; c'est suffisantpour la préparation et trop long pour ceux qui ne tiennent pas en place !

Pour la mise en condition physique, nous avons trouvé un créneau horaire où nousétions tous disponibles : après le repas, de 12h30 à 13h30, ce qui nous a permis dedécouvrir à vélo les environs de la communauté. Au départ, environ 7 compagnes etcompagnons se sont portés volontaires. Mais pour les entraînements d'autres membresde l'équipe, compagnons, responsables, amies, se sont joints à nous.

Au fil du temps, certains inscrits sont partis ou se sont désistés, d'autres nous ontrejoint, et au final nous partirons à cinq : Manu, Isa, Laurent, Evelyne et moi-même.”

Thierry (de l’équipe responsable de la communauté de Saintes)

   B   a   l   a   d   e   e   n

   v   é   l   o . . .

Ecluse fleurie

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de

nous la prêter ; nous avons doncfait bonne pitance !La pluie est tombée à l'extinc-

tion des feux et nous a servi declim, juste ce qu'il fallait car auréveil le soleil faisait mine depointer son nez.

Dimanche 21 août :Lever 7h30, premier coup de

pédales à 10h00 après un passa-

ge à la boulangerie et un café enterrasse avant de quitter la civi-lisation. Découverte des pre-miers chemins hors de Nantes etdémarrage du canal : les photossont plus parlantes que bien desdiscours.

On a tous trouvé que les 5derniers kilomètres étaient lesplus durs, et avec raison car leschevaux ayant senti l'écurie les

derniers kilomètres se sont faitsà 17 kms heure, ce qui paraittranquille à vide mais pas avecsacoches ou remorque pleines.

Le soir venu au camping, dou-che, repas sous un chêne etrepos bien mérité. Étape dudimanche 57km500 pour 4h15 deroulage. Arrivée au camping18h30.

Lundi 22 aout :

Petit déjeuner kouign-amann,spécialité du coin, à ne pas rater!Comme on n'en trouve pas par-

tout,

on a insisté auprès de la boulan-gère qui n'en avait pas à l'étala-ge. Elle en avait de la veille etnous les a proposés à prixsympa, mais ce n'est pas pareil.Enfin, avec Manu on avait déci-dé d'en ramener, alors on aassuré et on les a mangés. Ducoup, malgré un départ sous lapluie, une crevaison à Redon,pas un bureau de tabac qui venddu gris (le gris ne serait-il plus

d'actualité en Bretagne ?), nousavons fait nos 63km730 en4h27 de roulage.Nuit du 22 au23. Orage ! O désespoir ! Ocanal ennemi ! N'ai-je donc tantroulé que pour cette infamie !Et au petit matin... accalmieavant le départ ! Petit arrêt auLIDL où ils avaient des promosspéciales vélos. Et une sellepour Laurent, un set de sacoche

pour Isa et pour Evelyne,pompe et tenue de cyclistepour Manu, et des jus de fruitpour tout le monde.

Mardi 23 aout :Arrivée à Rohan. Dernière

étape de 52km avant le retour.On est juste à la moitié du

canal de Nantes à Brest.

Super balade de trois jourset demi à renouveler dès quepossible.

G

Thierry

Manu

Evelyne

Laurent

Isa

Premiers pas sur le Canal : un petit paspour l’homme, un grand pas pour la communauté